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 Présidentielles 2007

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Finimore
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Finimore
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   Posté le 01-05-2007 à 06:52:56   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Pour alimenter le débat, voici ce que j'ai trouvé sur le site de M. Collon.
C'est la position de Jean Bricmont:

"Pourquoi est-il important de bloquer Sarkozy ?

Beaucoup de gens de la « gauche de gauche » semblent hésiter à se mobiliser à fond pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, ou, à tout le moins, à limiter les dégâts, c’est-à-dire en pratique, à voter et à encourager à voter pour Ségolène Royal. Je ne peux pas le prouver, mais je suis convaincu que l’immense majorité des progressistes et des amis de la France à l’étranger, de la Russie au Venezuela, en passant par le Moyen-Orient, sont atterrés par cette attitude, et cela pour une raison très simple : ils ont en face d’eux, dans leur pays, une droite qui sait ce qu’elle veut et qui veut Sarkozy.

Les gouvernements américains et israéliens veulent Sarkozy. Bien sûr, ils s’accommoderont de Ségolène Royal, mais, si elle gagne, ce ne sera pas leur victoire. La victoire de Sarkozy sera une nouvelle révolution « colorée », après la Serbie, le Liban, l’Ukraine, une victoire obtenue par une manipulation médiatique massive-sur les thèmes de l’insécurité et du déclin.

Il y a trois facteurs qui empêchent la mobilisation contre Sarkozy : une sous-estimation de la dimension symbolique des luttes, une vision essentialiste des partis politiques et une attitude quasi-religieuse vis-à-vis du vote. Commençons par le premier point, qui est le plus important et le plus long à discuter.

En gros, on peut dire que la gauche, lorsqu’elle n’a pas de projet politique autonome, et elle n’en n’a plus depuis le tournant de la rigueur sous Mitterrand en 1983, fait la même politique que la droite, mais en traînant les pieds et avec moins d’éclat. L’inconvénient de la gauche au pouvoir, c’est qu’elle réussit souvent mieux que la droite à museler le mouvement social. C’est pourquoi il est souvent légitime de dire « blanc bonnet et bonnet blanc » lors d’une confrontation gauche-droite et de s’abstenir. Ce serait sans doute le cas si on avait affaire à un affrontement Chirac-Royal, par exemple. Mais, bien que ce soit impossible à prouver, il est probable que, si Gore avait été élu à la place de Bush en 2000, des centaines de milliers d’Irakiens seraient encore vivants, ce qui n’est pas un détail. La question du « blanc bonnet et bonnet blanc » ou du « vote utile » dépend des circonstances, et ne peut pas être tranchée a priori.

Ce qui caractérise Sarkozy, c’est qu’il sort du cadre habituel des politiciens de la 5ème République, comme Le Pen si on veut, sauf qu’il est un Le Pen éligible. Aucun politicien « normal » n’a sa vulgarité (racaille, Karscher etc.), digne d’un Berlusconi. Aucun politicien « normal » ne fait à ce point allégeance aux États-Unis et à Israël. Aucun politicien « normal » ne parle de Jeanne d’Arc ou du christianisme comme il le fait. Aucun politicien « normal » n’a fondé à ce point sa carrière sur les médias, ainsi que sur l’exploitation des thèmes de la sécurité et du déclin. Il faut aussi comprendre que si tant de gens de droite le craignent et voudraient l’arrêter (de Chirac à Bayrou), c’est parce que, contrairement à beaucoup de gens de gauche, ils le connaissent personnellement, et qu’en termes d’ambition personnelle et de caractère, il est aussi hors norme. On peut très bien être de droite et hésiter à confier à Sarkozy le feu nucléaire.

Ce qui caractérise aussi Sarkozy, et c’est ici que la lutte se joue au niveau des symboles, c’est qu’il est l’espoir de la réaction au niveau mondial. Les Français, vivant dans un pays capitaliste et « mondialisé », en réalité pas très différent des autres, ne comprennent pas toujours bien comment la France est perçue à l’étranger. Elle y est vue comme le seul pays européen important qui résiste à l’hégémonie culturelle et politique américaine, qui continue à considérer l’égalité comme un idéal, et qui est un bastion de la laïcité. Bien sûr, comme toutes les images, celle-ci est à la fois surfaite et basée sur des réalités historiques. Néanmoins, la victoire de Sarkozy sera vue comme la victoire de la France de la Restauration, de Versailles et de Vichy sur l’autre France, celle de la Révolution, de la Commune et de la Libération, que les bourgeoisies du monde entier détestent.

Bien sûr Royal ne fera pas une « autre politique », et certainement pas une politique progressiste. Mais c’est elle la candidate de la continuité, et Sarkozy celui du bouleversement (réactionnaire) et c’est bien pour éviter le pire qu’il faut voter Royal. Il faut également situer le problème dans un cadre plus général- celui de la crise du néo-libéralisme au niveau mondial et de l’échec du projet néo-conservateur au Moyen-Orient. Même la banque mondiale ne défend plus le consensus de Washington, et, en Amérique Latine, le rejet populaire du néo-libéralisme est général. Aux États-Unis les seules questions que l’on se pose, parmi les dirigeants, c’est comment quitter l’Irak sans perdre trop de plumes, arrêter le déclin du dollar et stopper la crise de l’immobilier.

Évidemment, vu que la politique néo-libérale a été verrouillée au niveau européen par le Traité de Maastricht, aucune autre politique n’est possible, à moins de changements bien plus radicaux que ce qu’une élection peut produire. Mais ce qui est important, et qui donne un certain espoir pour l’avenir, c’est que les mouvements populaires en Amérique Latine, le mouvement altermondialiste, et les résistances au Moyen-Orient ont provoqué une crise dans l’offensive pro-capitaliste et pro-impérialiste commencée avec Reagan et Thatcher à la fin des années 70, et à laquelle la gauche européenne (toutes tendances confondues) n’a jamais trouvé de réponse. En France, la droite comme la gauche ont essentiellement suivi un mouvement réactionnaire global, mais sans véritable enthousiasme et certainement sans en prendre l’initiative ou la direction. En France, le seul vrai croyant, le seul analogue français de Reagan, Thatcher, Blair ou Bush, c’est Sarkozy. Il serait paradoxal, et catastrophique pour les luttes dans le reste du monde, que le « modèle » ultra-réactionnaire qui domine le monde depuis près de trente ans, finisse par triompher en France, au moment même où il fait eau partout ailleurs.

Beaucoup de gens invoquent les diverses « trahisons » du parti socialiste (guerre d’Algérie, Mitterrand, guerre du Kosovo) pour ne pas voter Royal. Mais le parti socialiste, comme les autres partis et comme d’ailleurs les parlements, est une « caisse d’enregistrement » qui réagit aux mouvements idéologiques et sociaux qui se passent en dehors de lui. Le parti socialiste a aussi participé au Front Populaire et à la création de la sécurité sociale. Bien sûr, il ne fera rien d’aussi progressiste aujourd’hui, parce que les circonstances ne l’y contraignent pas, mais un vote Royal sans illusions permettrait d’éviter le pire, surtout vis-à-vis de l’étranger, et de continuer à reconstruire un véritable mouvement social, en dehors du PS.

Finalement, il est curieux de remarquer que ce sont souvent ceux qui dénoncent le plus violemment les « illusions du cirque électoral », et qui en tirent argument pour ne pas voter, qui sont en fait les principales victimes de ces illusions. En effet, si la démocratie représentative, combinée à la concentration des moyens d’information entre des mains privées, est effectivement très imparfaite, c’est une raison de plus pour ne pas sacraliser le vote et, par conséquent, pour voter. Il ne faut pas voir le vote comme une délégation (ou abdication) de pouvoir (comme le veut le discours dominant sur la démocratie), mais comme une forme de lutte parmi d’autres, au même titre que signer une pétition ou manifester. Il est parfaitement cohérent de voter pour X demain, comme « moindre mal », et de lutter contre sa politique après-demain.

La « gauche de gauche » doit utiliser le 1er mai pour lancer une gigantesque mobilisation contre Sarkozy, non pas en effrayant les gens par des discours radicaux, comme elle aime tant le faire, mais en expliquant patiemment que sa politique non seulement ne va pas sauver la France, mais, au contraire, va en faire le dernier pays à subir l’expérience amère d’une thérapie de choc et d’un alignement sur Washington qui sont peu à peu rejetés partout ailleurs.

Jean Bricmont "

source : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2007-04-28%2016:18:27&log=invites


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 01-05-2007 à 15:11:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Bricmont a parfois pris des positions intéressantes (je pense à ses déclarations sur "l'ingérence humanitaire"), mais sur ce sujet le moins qu'on puisse dire c'est qu'il accumule les contradictions.

On pourrait d'ailleurs relever certaines parties de son argumentaire qui (par souci d'objectivité) démontrent l'inverse de ce qu'il veut prouver :
« on peut dire que la gauche, lorsqu’elle n’a pas de projet politique autonome, et elle n’en n’a plus depuis le tournant de la rigueur sous Mitterrand en 1983, fait la même politique que la droite, mais en traînant les pieds et avec moins d’éclat. »
« L’inconvénient de la gauche au pouvoir, c’est qu’elle réussit souvent mieux que la droite à museler le mouvement social. »
« Bien sûr Royal ne fera pas une « autre politique », et certainement pas une politique progressiste. Mais c’est elle la candidate de la continuité. »
« Évidemment, vu que la politique néo-libérale a été verrouillée au niveau européen par le Traité de Maastricht, aucune autre politique n’est possible, à moins de changements bien plus radicaux que ce qu’une élection peut produire. »
« En France, la droite comme la gauche ont essentiellement suivi un mouvement réactionnaire global, mais sans véritable enthousiasme et certainement sans en prendre l’initiative ou la direction »
De sorte que sa démonstration en est singulièrement affaiblie.
Mais ce n'est pas sa faute, difficile de faire un cheval de course avec un canasson.

Cet autre argument, lui aussi contradictoire, mérite qu'on lui fasse un sort particulier parce qu'il intéresse aussi tous les courants "d'extrême gauche" :

« Beaucoup de gens invoquent les diverses « trahisons » du parti socialiste (guerre d’Algérie, Mitterrand, guerre du Kosovo) pour ne pas voter Royal. Mais le parti socialiste, comme les autres partis et comme d’ailleurs les parlements, est une « caisse d’enregistrement » qui réagit aux mouvements idéologiques et sociaux qui se passent en dehors de lui. Le parti socialiste a aussi participé au Front Populaire et à la création de la sécurité sociale. Bien sûr, il ne fera rien d’aussi progressiste aujourd’hui, parce que les circonstances ne l’y contraignent pas, mais un vote Royal sans illusions permettrait d’éviter le pire, surtout vis-à-vis de l’étranger, et de continuer à reconstruire un véritable mouvement social, en dehors du PS. »

On se demande pourquoi le mouvement social se reconstruirait plus tard en dehors du PS, en appelant aujourd'hui à voter PS.
Et pourquoi il ne se reconstruirait pas plus facilement en se plaçant dès à présent en dehors du PS ?

Voilà une question qui mériterait d'être posée à de nombreux militants antilibéraux .


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Julien Lahaut
Jeune Communiste
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   Posté le 01-05-2007 à 17:30:37   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

J'étais passé à côté de ce texte de Jean Bricqmont !

Autant j'avais trouvé son bouquin sur l'impérialisme humanitaire assez pertinent et acessible sans culture marxiste , autant je trouve sa position sur les présidentielles assez critiquable , pour ne pas dire plus.

Néanmoins cela montre justement dans quelles contradictions peut se fourvoyer l'extrême-gauche ! Et cela montre a contrario que la seule position juste reste la position classe contre classe.
Membre désinscrit
   Posté le 02-05-2007 à 00:15:26   

COMMUNIQUE DU COMITE NATIONAL UNITAIRE POUR L’UNIFICATION DU MOUVEMENT COMMUNISTE EN FRANCE (CNU )

POUR LE SECOND TOUR DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES DE 2007

Réuni le 28 avril 2007, le CNU dans le prolongement de sa position pour le premier tour, se positionne pour le refus de voter pour l’un(e) ou l’autre candidat(e) de la bourgeoisie au second tour des élections présidentielles de 2007.

Cette position a été adoptée par la majorité des organisations (1)

(1) Association Karl Marx, Communistes en Lutte, Collectif Militant Communiste, Jeunesse Communiste Marxiste Léniniste d’Albi, Union des Révolutionnaires Communistes de France.

La Coordination Communiste 59/62 et le Cercle Communiste d’Alsace ne partagent pas cette position.

Le coordinateur du CNU


Ca se passe comment une réunion du CNU? Les représentants de la CC59/62 et du CCA se pointent, ils racontent leurs conneries, ils votent contre et ensuite ils se barrent comme des voleurs?
C'est quoi l'intérêt de se réunir avec des gens qui sont continuellement en désaccord et qui en plus ne tirent aucune leçon de leurs erreurs?

Finimore
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Finimore
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   Posté le 02-05-2007 à 04:38:03   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Hier à la fin de la manif du 1er mai, un militant du P"C"F vient spontanément vers moi pour me dire "Ah ça me fait chier de voter dimanche pour Ségolène Royale !", là dessus une petite discussion intéressante s'en est suivie.
Cette réaction, comme d'autres montrent très clairement que l'appel au vote "anti-sarko" se substitue à la réflexion et au bilan de la gauche, et que cet appel (faire avaler des couleuvres) passe mal.


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Paria
Les masses font et peuvent tout !
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Paria
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   Posté le 03-05-2007 à 11:15:47   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Un texte interressant du Courant Communiste International (se revandiquant de la Gauche communiste italienne, et germano-hollandaise) :


Gauche ou droite, c'est toujours la bourgeoisie qui gagne les élections


Comme un jour d'affluence aux caisses d'un supermarché, les bureaux de vote du premier tour de l'élection présidentielle en France avaient eux aussi leurs files d'attente. Et pour cause : le taux de participation s'est envolé pour atteindre un des niveaux de participation les plus importants de la 5e République et même égalant presque le record de 1965, année de l'instauration de l'élection présidentielle au suffrage universel. Ces élections présidentielles, quel qu'en soit le résultat final, nous auront été surtout présentées comme une belle victoire de la démocratie... d'après les médias et ses commentateurs avisés.

La bourgeoisie a pleinement de quoi se satisfaire de cet engouement citoyen qui sonne toujours à son oreille comme un doux plébiscite à l'égard de son système.

Cerise sur le gâteau, on nous racontait au soir du 22 avril que cette forte mobilisation électorale avait permis de barrer la route à Le Pen. Depuis des mois, la bourgeoisie martelait l'appel "Votez, votez !" dont les agents recruteurs, mouvements associatifs ou citoyens, personnalités en particulier de gauche et d'extrême-gauche en tous genres -rappeurs, chanteurs, footballeurs, acteurs inclus- n'ont cessé de sillonner les banlieues depuis un an. Elle s'est vantée d'avoir poussé à l'inscription sur les listes électorales 3 millions de nouveaux électeurs, en particulier les jeunes.

Y a-t-il lieu de se réjouir ? Qu'avons-nous gagné dans ce vote, derrière la défense de cette démocratie ?


Quand la gauche fait le lit de la droite

Il faut se souvenir des élections de 2002 où la gauche, au nom de cette démocratie et de sa défense, avait appelé à se mobiliser massivement et à voter Chirac précisément pour "barrer la route à l'extrême-droite" et à "choisir le moindre mal". Pour quel résultat ? Cinq années dominées notamment par l'attaque contre le régime des retraites en 2002, la série de remises en cause des dépenses de santé et l'accélération du démantèlement de la protection sociale depuis 2003, le "contrat nouvelle embauche" (CNE) en 2005, accélérant la précarité, les provocations policières débouchant sur l'explosion des banlieues, la tentative de faire passer en force le CPE en 2006, qui a jeté des centaines de milliers de jeunes (et de moins jeunes) dans la rue, les plans de licenciements à la pelle, le blocage des salaires et la diminution du pouvoir d'achat tout au long de ces années, la prolifération des sans-abri et des mal-logés et un bouquet de nouvelles lois répressives animées par Sarkozy en tant que ministre de l'Intérieur.

Aujourd'hui, elle vient nous refaire le même coup avec son mot d'ordre pendant toute la campagne électorale: "Tout sauf Sarkozy !" C'est pourtant la gauche, en appelant à se rallier à la clique Chirac en 2002, qui a favorisé la promotion de ce même Sarkozy pour nous effrayer et nous pousser vers l'isoloir.

Cela n'est pas nouveau. Dans les années 1980, c'était bien Mitterrand et le PS qui avaient favorisé l'apparition du "phénomène" Le Pen et l'ascension du Front National (FN) en instituant une dose de proportionnelle dans les élections législatives permettant au FN de constituer un groupe parlementaire afin de mettre les bâtons dans les roues de la droite. Bien avant, c'est la social-démocratie au pouvoir au sein de la "république de Weimar" qui a fait le lit du nazisme en écrasant dans le sang la révolution en Allemagne dans les années 1919-1923 et préparé ainsi l'accession légale d'Hitler au pouvoir au nom de la démocratie. La gauche a toujours été le marchepied nécessaire à la montée de la droite et de l'extrême-droite.


Faut-il avoir peur de Sarkozy ?

Croire qu'il faudrait toujours choisir "le moindre mal" prôné par la gauche et les gauchistes, c'est une pure illusion. La bourgeoisie s'appuie aujourd'hui sur le sentiment de crainte qu'inspire Sarkozy, notamment parmi beaucoup de jeunes, dans les banlieues comme ailleurs. Pour eux, l'élection de Sarkozy signifie plus de chômage et de précarité, la suppression des retraites et de la Sécurité sociale, plus de répression. Cette inquiétude est tout à fait légitime. Ces derniers temps, une large partie des médias bourgeois ont montré Sarkozy du doigt en disant : cet homme-là est dangereux. Et c'est vrai. Le personnage est antipathique, brutal, violent, imbu de lui-même, cynique, autoritaire, voire despotique. Le problème, c'est que les attaques anti-ouvrières ne sont nullement une question de personnalité mais c'est la logique même du capitalisme qui pousse ses politiciens à adopter telle ou telle mesure.

De manière générale, les fractions de droite de la bourgeoisie sont plus aptes à manier un langage de vérité et à mettre en avant plus crûment les besoins réels du capital national qu'elles imposent à la classe ouvrière au nom de la loi et de la défense de l'ordre public. Une des caractéristiques propres aux fractions de gauche, et en particulier chez les sociaux-démocrates, consiste à s'appuyer sur un discours beaucoup plus idéologique, mystificateur et hypocrite pour parvenir aux mêmes fins. En réalité, la gauche n'a rien à envier à la droite en matière de brutalité. Souvenons-nous que c'est Mitterrand qui affichait le pire des cynismes dans sa défense des intérêts de l'impérialisme français en Afrique quand il déclarait, après avoir poussé au déclenchement des massacres au Rwanda en 1994 : "Les génocides dans ces coins-là, ça n'a pas tellement d'importance." La formule de Rocard : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde" a servi de modèle à toute la politique anti-immigration et à justifier l'expulsion des travailleurs clandestins pour tous les gouvernements successifs qu'ils soient de gauche ou de droite. En matière de répression, les quartiers des mineurs dans les prisons se sont retrouvés déjà totalement saturés sous Jospin.


Deux candidats et un seul programme : défendre le capital contre la classe ouvrière

Il en est de même pour la détermination dans toutes les attaques que la gauche a portées contre la classe ouvrière quand elle était au pouvoir. Il n'y a pas de différence et l'expérience a largement montré que droite et gauche agissent en pleine continuité. En fait, les prolétaires ont tout autant à craindre de la gauche que de la droite. C'est sous l'ère de Mitterrand et des gouvernements PS-PC que le chômage a connu une brutale accélération et que les grands plans de licenciements industriels ont été pilotés et poursuivis. Les lois Aubry sur les 35 heures étaient un masque pour généraliser la flexibilité et rendre les prolétaires plus corvéables. C'est encore la gauche qui, à chaque fois qu'elle était au pouvoir, a bloqué les salaires et provoqué la diminution du pouvoir d'achat, notamment chez les fonctionnaires. C'est encore Rocard qui a publié "le livre blanc" sur les retraites, rampe de lancement à l'attaque de 2002 ; c'est son gouvernement qui a institué la Contribution Sociale Généralisée au nom de la "solidarité nationale" ; c'est un ministre "communiste" qui a introduit le paiement obligatoire d'un forfait hospitalier ; c'est la gauche qui a développé et multiplié les "stages parkings" pour les jeunes fournissant aux entreprises de la main-d'œuvre gratuite ou sous-payée. De même, c'est au sein de gouvernements de gauche ou dans le cadre de la "cohabitation" qu'ont été mises en place les mesures contre les chômeurs, les économies sur les dépenses de santé ou l'aggravation de la précarité des emplois.

Quel que soit le résultat du second tour, cela montre à quoi vont faire face les prolétaires. le vainqueur du 6 mai ne pourra que continuer à appliquer un seul et même programme, seule réponse que puisse donner le capitalisme face à l'aggravation de sa crise économique comme le font tous les gouvernements de gauche comme de droite dans tous les pays : attaquer toujours davantage la classe ouvrière. La bourgeoisie n'attend plus que la fin de la période électorale pour se lancer à corps perdu dans de nouvelles vagues de licenciements et de suppressions d'emploi, pour mettre en œuvre la suppression des régimes spéciaux sur les retraites et pour annoncer dans les mois à venir un nouvel allongement de la durée des cotisations avec des pensions de retraite encore plus réduites, pour poursuivre de plus belle le démantèlement de toute protection sociale, pour relancer de nouvelles formes du CPE (dont le fameux "contrat première chance" imaginé par Royal donne un avant-goût), etc. Il ne fait aucun doute que la classe ouvrière sera attaquée simultanément sur tous les plans.

Dans le faux choix « droite-gauche » du cirque électoral, seule la bourgeoisie a la parole et le pouvoir de décision. C'est toujours la bourgeoisie qui gagne les élections et les prolétaires n'ont rien, absolument rien à attendre de cette mascarade. Ils n'ont qu'une seule façon de faire entendre leurs voix et d'exprimer leurs intérêts et leurs besoins contre les attaques toujours plus fortes que la bourgeoisie cherchera à leur imposer toujours davantage. C'est seulement à travers le développement de leurs luttes, en manifestant leur profonde solidarité de classe, en exprimant l'unité de leurs intérêts de classe exploitée qu'ils peuvent édifier ensemble un rapport de force capable de faire reculer les attaques capitalistes, comme l'ont montré les jeunes prolétaires qui l'an dernier ont contraint la bourgeoisie à retirer son projet de CPE.

Ce chemin se situe diamétralement à l'opposé de ce qui leur est proposé aujourd'hui au nom de la pseudo-"mobilisation citoyenne" et de la "défense de la démocratie" qui ne les conduit qu'à l'atomisation dans les isoloirs de la bourgeoisie.


>Source<
Xuan
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   Posté le 03-05-2007 à 12:14:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ci-dessous le "débat" Ségolène / Nicolas :
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070503.OBS5263/verbatim.html
ça vaut le détour, pour ceux qui s'illusionnent encore sur les "contradictions" qui les séparent...
au passage, le nouvel Obs censure les interventions "qui seraient contraires à l’éthique ou à la loi", c'est-à-dire tout ce qui pourrait laisser entendre que ce grand "débat" était bidon.

Message édité le 03-05-2007 à 22:00:08 par Xuan


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Xuan
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   Posté le 03-05-2007 à 22:54:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

extrait de quelques scènes d'un théatre de boulevard :


Ségolène Royal: Je préfère voir un jeune en activité payé pendant 6 mois par les collectivités locales.

Ségolène Royal: Je souhaite qu'il y ait davantage de salariés qui adhèrent aux syndicats. Pourquoi ? Dans un pays comme le nôtre où nous n'avons que 8 % de salariés qui adhèrent aux syndicats, alors que dans les pays du Nord de l'Europe 80 % des salariés adhèrent à une organisation syndicale, à ce moment-là il y a un dialogue social constructif qui se crée, des compromis sociaux.

Nicolas Sarkozy: Sur la question du pouvoir d'achat, qui est centrale, je propose de conditionner les allègements de charges, branche par branche, à la politique salariale des branches. On donne 21 milliards d'euros d'allègements de charges aux entreprises.
Ségolène Royal: Fantastique ! A aucun moment, l'Etat ne discute avec les entreprises, branche par branche, de la politique salariale.
Nicolas Sarkozy: Les entreprises qui augmenteront les salaires, l'Etat prendra davantage d'allégement à sa charge.
Ségolène Royal: Il est temps! Nous le demandons depuis cinq ans.
Nicolas Sarkozy: Peut-être, mais c'est dans mon projet, pas dans le vôtre.
Ségolène Royal: Parfaitement, la modulation des aides en fonction de la masse salariale.


Ségolène Royal : Ce sont les réseaux de chefs d'entreprise qui, aujourd'hui, n'ont pas les avantages fiscaux que vous aviez promis. Moi, je leur donnerai.


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   Posté le 04-05-2007 à 01:20:42   

Position d'un représentant de la CC59/62 (nous tairons son nom )

Sarko est loin devant ségo dans les sondages. Appeler au boycott c'est donc souhaiter implicitement que sarko passe. C'est aussi assumer dès avant le résultat cette option "fatale". C'est la politique du pire, voulue par les "gaucho" qui ne subiront pas les premiers les lois sarko , mais qui attendent le grand soir en mai 2007.

- Boycotter, c'est une façon ( irresponsable ) de chercher à se prouver qu'on est resté de gauche , qu'on ne se salit pas les mains.
Je n'ai jamais rien entendu de plus débile que "tu vas voter ségo: tu sais au moins qu'elle n'est pas communiste? ni même de gauche?"

- Appeler au boycott, c'est aussi considérer, paradoxalement, que les luttes seront plus violentes sous sarko que sous ségo (et comme on veux des luttes, on souhaite sarko président), donc considérer que le PS serait plus "pacificateur" que l'UMP, donc ne pas croire fondamentalement ni en la nature bourgeoise ni PS, ni à la lutte de classe comme moteur de l'histoire.

Il était facile de cracher sur ceux qui appelaient à voter chirac contre le pen, parceque le résultat était évident. Il sera plus difficile d'assumer ce choix là, parce que sarko a de trés fortes chances de passer.
Tout le monde a bien compris qu'il s'agit d'un "appel" qui n'engage que soi même ( je m'en lave les mains, "je" ne voterai pas pour cette candidate de la bourgeoisie ... mais je n'ose pas tracter et afficher explicitement dans ce sens, de peur de me faire caillasser dans les quartiers populaires ). Je n'ai vu aucun tract appelant au boycott qui l'annonçait en titre et en gros caractères: lacheté!!!


Finimore
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Finimore
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   Posté le 04-05-2007 à 04:20:47   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

En effet il y bien un chantage et une pression énorme pour faire voter Ségo au 2è tour (en utilisant tous les prétextes possibles) pour faire oublier la responsabilité de la gauche (P"C"F et PS...) dans la situation. Le PS et le P"C"F devront rendre des comptes...


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   Posté le 04-05-2007 à 22:53:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Nous ne nous plierons pas au chantage : votez pour la bourgeoisie "de gauche" parce que l'autre est « pire », ou d’autres crapuleries du genre « si vous ne votez pas contre Sarkozy vous n’aurez qu’à la fermer quand il sera élu ».
On ne nous fera pas une deuxième fois le coup du père François !

  • Sarkozy veut supprimer les régimes spéciaux de retraite (SNCF, RATP, industries gazières, mines, marins...)
    Royal veut les « remettre à plat …via la négociation» .

  • Sarkozy veut diminuer les effectifs de la fonction publique par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
    Ségolène a promis également de tailler dans ces effectifs, mais en commençant par les douaniers.

  • En ce qui concerne les 1500€ (brut !) et les 35h, aucune différence, sinon que Ségolène Royal veut relancer les négociations entre les partenaires sociaux…de rien, c’est cadeau !

  • Augmentation des petites retraites : 5% pour l’un comme pour l’autre ; la seule différence c’est que Royal prétend les financer en taxant les revenus boursiers « au niveau de ce qui sera nécessaire pour faire de la justice sociale. » On y croit !

  • Sarkozy veut « permettre aux salariés de gagner plus en faisant des heures supplémentaires » à 25% au lieu de 10%. Mais en échange les charges « patronales »seraient exonérées . Autrement dit les salariés feraient cadeau de leur salaire différé !
    Quant à Royal, elle veut créer les « emplois tremplins » financés par les impôts locaux « Je préfère voir un jeune en activité payé pendant 6 mois par les collectivités locales. »

  • Sarkozy veut obliger les chômeurs à ne pas refuser plus de deux offres d'emploi successives.
    Royal veut du « donnant-donnant »

  • Tous deux sont partisans de la « sécurité sociale professionnelle » et du « parcours individualisé » afin d’empêcher la lutte collective contre les licenciements au nom de « solutions individuelles ».

  • Sur la question syndicale, les incantations de Sarkozy pour ressusciter la CFT, enterrée par mai 68, sont à peine déguisées. Quant à Royal son objectif avoué est la collaboration de classe : « Je souhaite qu'il y ait davantage de salariés qui adhèrent aux syndicats. Pourquoi ? Dans un pays comme le nôtre où nous n'avons que 8 % de salariés qui adhèrent aux syndicats, alors que dans les pays du Nord de l'Europe 80 % des salariés adhèrent à une organisation syndicale, à ce moment-là il y a un dialogue social constructif qui se crée, des compromis sociaux.[…] le syndicalisme aura été renforcé par le chèque syndical, par un crédit d'impôt, parce que, désormais, ils auront une responsabilité éminente » .
    A plusieurs reprises, Royal a bien précisé que les cadeaux faits aux syndicats devraient s’accompagner d’un retour d’ascenseur.
    Bref, le syndicalisme style Nicole Notat. On se souvient des manœuvres de celle-ci pour nous faire avaler la CSG et du résultat sur nos feuilles de paie. Le silence de Royal sur l’augmentation de la CSG (annoncée par Hollande) en dit d'ailleurs assez long.

    La presse et les médias bourgeois font résonner leurs tambours et leurs trompettes sur ces prétendus choix de société et montent en épingle les moindres prises de bec " Croissance, emploi, fiscalité... Entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, les convictions et les méthodes sont radicalement différentes. " dit leFigaro
    Mais le choc des titans a accouché d'une souris.
    Les masses ne sont pas dupes et les mines n'étaient pas réjouies jeudi matin ; en se croisant les ouvriers levaient les yeux au ciel.

    Battus, cocus mais contents, les révisionnistes boivent le calice jusqu’à la lie en soutenant un PS désormais bien ancré dans la social-démocratie voire le centrisme le plus réactionnaire. Pour se donner du courage ils poussent des cris de sainte n’y touche. « on ne la soutient pas, on vote contre Sarkozy ! »
    Et à leur suite, tous les roquets de l’ultra gauche reprennent en chœur « on ne la soutient pas, on vote contre Sarkozy ! »
    Ils ne la soutiennent pas, ils mettent simplement un bulletin « Ségolène Royal » dans l’urne pour l’élire présidente de la République!

    Si Sarkozy est élu, ils auront la conscience nette d’avoir au moins accompli cet acte de bravoure historique, d’être « allés au charbon » et de s’être « sali les mains » , une fois n’est pas coutume, en votant pour une bourgeoise qui nous chante « aimons-nous les uns les autres » .
    La classe ouvrière leur restera éternellement reconnaissante de s’être ainsi compromis en baisant les pieds des ennemis de classe, et de s’être traînés dans la boue comme le héros de théatre Lorenzaccio, dans l’intérêt supérieur de l’humanité.



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    contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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       Posté le 05-05-2007 à 14:11:15   

    Méfiance pour ceux qui ont prévu de manifester dimanche soir, ça va être blindé de flics, surtout en RP...

    Important dispositif policier en France le soir du vote

    PARIS (Reuters) - Les autorités préparent un dispositif policier spécial pour le soir de l'élection du nouveau président de la République afin de prévenir d'éventuels troubles, même s'il n'y aucun signe que des violences organisées se préparent.
    Selon des sources policières, une quinzaine de CRS (Compagnies républicaines de sécurité) supplémentaires seront mise en "disponibilité", pour la plupart en région parisienne, soit environ 1.200 policiers au total, dans le but de renforcer au besoin les 25 CRS affectées en permanence à la surveillance des zones les plus sensibles de toute la France.

    La surveillance habituelle exercée par les Renseignements généraux dans les quartiers sensibles, notamment par l'examen de "blogs" des cités, n'a pas permis de conclure à l'existence de plans organisés ou d'appels aux violences, dans le cas où Nicolas Sarkozy serait élu, dit-on de mêmes sources.

    "Pour le moment la police nationale met en place un dispositif de prévention, mais il ne nous est pas remonté d'informations concrètes sur une volonté délibérée, concertée et préparée de créer des troubles en cas d'élection de Nicolas Sarkozy", a déclaré Dominique Achispon, secrétaire général du Syndicat national des officiers de police (SNOP).

    Les mots de "racaille" et de "karcher" employés par Nicolas Sarkozy en qualité de ministre de l'Intérieur à propos du traitement de la délinquance des banlieues lui ont valu une impopularité tenace, qui l'a empêché de se déplacer dans les quartiers pendant sa campagne sans une importante escorte policière.

    Signe de cette impopularité, sa concurrente socialiste a dépassé les 40%, voire les 50% dès le premier tour dans la plupart des quartiers sensibles de l'est et du nord de Paris.

    IMPORTANT DISPOSITIF A PARIS

    Si elles restent officiellement très discrètes sur les mesures décidées, les autorités estiment nécessaire de prévenir une éventuelle vague de violences spontanée et doivent par ailleurs gérer les importants mouvements de foule et manifestations de joie prévisibles, quel que soit le résultat du 6 mai, expliquent des policiers.

    A Paris, la droite française a pour habitude de célébrer ses succès place de la Concorde, tandis que la gauche choisit invariablement la place de la Bastille. En 2002, la victoire de Jacques Chirac sur le candidat d'extrême-droite Jean-Marie Le Pen avait été fêtée par des milliers de personnes place de la République, à titre exceptionnel et symbolique.

    A Paris intra muros, 19 escadrons de gendarmerie et une CRS, soit environ 1.600 personnes, seront déployés en renfort. Quatre unités mobiles surveillent les transports publics dans le cadre du plan Vigipirate. Le dispositif est au total trois fois supérieur à celui d'un week-end ordinaire, mais inférieur à celui d'un 14 juillet.

    Un hélicoptère avec des moyens sophistiqués, comme une caméra thermique et un détecteur de mouvement, sera mis à disposition de la police pour la surveillance de la région parisienne, a révélé le Parisien.

    Les grandes villes seront également très surveillées. Le centre opérationnel de la place Beauvau, un PC de commandement national, requis pour les grands événements comme la finale de la Coupe du monde, sera "le coeur du dispositif", ajoute-t-on à la DGPN.

    Les syndicats policiers disent craindre de possibles dérapages en fin de soirée, de la part de jeunes de banlieues et de militants d'extrême-gauche, qui ont mené une campagne virulente contre le candidat Nicolas Sarkozy.

    Ces syndicalistes policiers en veulent pour preuve la soixantaine de voitures incendiée à Paris le soir du premier tour des élections, faits imputés à des membres de la mouvance d'extrême-gauche. Ils s'alarment d'un tract distribué le week-end dernier au métro Barbès à Paris et en Seine-Saint-Denis, non signé et intitulé, "pourquoi nous haïssons la police".
    Xuan
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       Posté le 05-05-2007 à 14:23:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Une grande teuf populaire


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    contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
    Julien Lahaut
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       Posté le 05-05-2007 à 14:36:34   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

    Gageons que la gauche de la gauche appelera à un "sursaut republicain" en cas de victoire de Sarkozy et au Respect des lois et de l'ordre social
    gorki
    Les ouvriers n'ont pas de patrie
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    gorki
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       Posté le 05-05-2007 à 16:57:07   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

    Julien Lahaut a écrit :

    Gageons que la gauche de la gauche appelera à un "sursaut republicain" en cas de victoire de Sarkozy et au Respect des lois et de l'ordre social


    d'autant qu'arrivent les législatives

    Quelque soit le nom qui sortira du chapeau dimanche soir, la vraie riposte commence ici
    https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-0-625-0-0-1-2450-1.html

    Message édité le 05-05-2007 à 16:59:26 par gorki


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    L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
    Membre désinscrit
       Posté le 06-05-2007 à 00:11:30   

    Il y a quand même un truc qui faudrait que les "tout sauf Sarkozy", m'expliquent.
    On savait bien avant le 1er tour qu'un duel Sarkozy-Royal serait favorable à Sarkozy, et qu'un duel Bayrou-Sarkozy donnerait Bayrou vainqueur. Dans ce cas pourquoi ne pas avoir appelé à voter Bayrou dès le 1er tour??? Quand on n'hésite pas à voter pour un candidat de droite au second tour, on peut aussi le faire au 1er tour non?
    sti
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       Posté le 06-05-2007 à 02:38:11   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

    oppong a écrit :

    Il y a quand même un truc qui faudrait que les "tout sauf Sarkozy", m'expliquent.
    On savait bien avant le 1er tour qu'un duel Sarkozy-Royal serait favorable à Sarkozy, et qu'un duel Bayrou-Sarkozy donnerait Bayrou vainqueur. Dans ce cas pourquoi ne pas avoir appelé à voter Bayrou dès le 1er tour??? Quand on n'hésite pas à voter pour un candidat de droite au second tour, on peut aussi le faire au 1er tour non?




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       Posté le 06-05-2007 à 07:05:02   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

    oppong a écrit :

    Il y a quand même un truc qui faudrait que les "tout sauf Sarkozy", m'expliquent.
    On savait bien avant le 1er tour qu'un duel Sarkozy-Royal serait favorable à Sarkozy, et qu'un duel Bayrou-Sarkozy donnerait Bayrou vainqueur. Dans ce cas pourquoi ne pas avoir appelé à voter Bayrou dès le 1er tour??? Quand on n'hésite pas à voter pour un candidat de droite au second tour, on peut aussi le faire au 1er tour non?


    C'est exactement la réflexion d'une militante d'un Collectif anti-libéral qui lors de la dernière réunion refusait d'appeler à voter Ségo.


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    Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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       Posté le 06-05-2007 à 15:54:14   

    Une réflexion que faisait mon frère sur l'abstention. Celle-ci est calculée par rapport aux inscrits... or tout le monde n'est pas inscrit sur les listes électorales!

    + France métropolitaine: 61.5 M
    + DOM/TOM: 2.6 M
    - Etrangers vivant en France: 3.5 M
    + Français vivant à l'étranger: 1.3 M
    - moins de 18 ans (estimation): 14.2 M

    Electeurs potentiels: 47.7 M

    Ainsi si on prend en compte les inscrits, on arrive à un taux d'abstention de 16.23% pour le 1er tour, et si on prend en compte les électeurs potentiels on arrive à un taux de 21.9%...
    Xuan
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       Posté le 06-05-2007 à 19:38:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Y A PAS D'ARRANGEMENT
    PAS DE GRIMACE !



    Les illusions électoralistes ont la peau dure et notre influence est négligeable.
    En même temps, Royal a commencé à ancrer ouvertement le PS au centre.
    Certains comptes vont se régler.

    Message édité le 06-05-2007 à 19:55:21 par Xuan


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       Posté le 07-05-2007 à 05:58:19   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

    Voici un texte émanant d'une structure d'Attac:

    NOUS NE LAISSERONS PAS NICOLAS SARKOZY BAFOUER L'HISTOIRE ET PIÉTINER LA RÉSISTANCE

    Communiqué du réseau Avenir d'Attac

    Le 5 mai 2007.

    Pour imprimer ou disposer d'un meilleur confort de lecture, cliquez ici :

    http://www.avenirdattac.net/spip.php?article277

    Hier, le 4 mai 2007, Nicolas Sarkozy est venu s'approprier une part de l'héroïsme des maquisards des Glières en Haute-Savoie. Sans eux. Mais le candidat de l'ultralibéralisme à l'élection présidentielle pouvait-il avoir à ses côtés d'authentiques Résistants, lui qui foule aux pieds les acquis sociaux qui étaient au coeur du Programme du Conseil National de la Résistance (Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l'éducation pour tous, presse délivrée de l'argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc.) ? Lui qui, sans vergogne, joue avec l'idéologie de l'extrême droite pour gagner quelques voix ? Pouvait-il se tenir aux côtés de ceux qui ont lutté contre cette même idéologie ?

    Les derniers maquisards des Glières n'ont ainsi pas été conviés à cette mascarade électorale. Ils n'ont pas même été prévenus de sa tenue. Et, lorsque les Résistants ont alerté la presse, les journalistes n'ont pas daigné répondre à leur appel. C'est que les ordonnances sur la presse et les agences de presse de 1944 et 1945 sont aujourd'hui lettres mortes.

    Nicolas Sarkozy sait-il seulement que la Résistance était porteuse également de ce projet social de solidarité énoncé dans le Programme National de la Résistance, lui dont le QG de campagne, au moment de la disparition de Lucie Aubrac, s'est fendu d'un communiqué qui révèle sa méconnaissance de l'histoire de la Résistance. N'y était-il pas indiqué que Madame Aubrac avait libéré des griffes de Klaus Barbie son époux, Raymond Aubrac, et Jean Moulin, alors que ce dernier est sans doute mort le 8 juillet 1943, en gare de Metz, après avoir été torturé par Barbie à Lyon, puis par Boemelburg à Paris.

    Nicolas Sarkozy prétend s'arroger l'héritage de la Résistance en faisant du plateau des Glières sa roche de Solutré, et il ignore même les conditions de la mort de Jean Moulin sous la présidence duquel le PNR commença à être rédigé.

    Nicolas Sarkozy fait feu de tout bois. Il puise dans l'histoire nationale des noms : Jaurès, Blum. Il ne sait pas trop ce qui est arrivé à Jean Moulin. Il ne doit pas trop savoir non plus ce qui est arrivé sur le plateau des Glières, ni ce qu'est le PNR qui a été à l'origine des conquêtes sociales de la Libération.

    Attac, en mars 2004, recevait notamment Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Philippe Dechartre, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Jean-Pierre Vernant, avec bonheur et respect à l'occasion du soixantième anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance. Ils étaient venus nous dire qu'il fallait faire vivre et transmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Ils avaient lancé un nouvel appel à la résistance en direction des jeunes générations : "Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : « Créer, c'est résister. Résister, c'est créer »."

    Le 4 mai 2007, le candidat Sarkozy emmène les journalistes et les cameraman sur le plateau des Glières. Mais il n'y a pas de place pour ceux qui ont survécu au premier drame des maquis. Est-ce ainsi que les Républiques survivent ?

    Porte-parole du réseau :

    Aurélien Bernier, Michèle Dessenne, Pascale Fourier, Jacques Nikonoff.

    Vous trouverez sur le site d'Avenir d'Attac le texte de l'Appel des Résistants aux jeunes générations, du 8 mars 2004, que les médias à l'époque ont purement et simplement boycotté.

    http://www.avenirdattac.net/spip.php?rubrique54

    Comité de vigilance face aux usages publics de l'Histoire :
    http://cvuh.free.fr/spip.php?article82


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