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 Présidentielles 2007

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Xuan
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   Posté le 22-04-2007 à 22:26:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Et dans la série je suis un tartufe 100% à gauche, Olivier Besancenot :
"Il ne s’agit pas de soutenir Ségolène Royal mais de voter contre Nicolas Sarkozy."


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 22-04-2007 à 22:33:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

PcMaN a écrit :

Je ne sais pas si le FML m'a influencé. Toujours est-il que l'écoeurement est à son comble quand les partisans du NON au reférundum déclarent leur soutient à Royal, laquelle vient de déclarer qu'elle resoumettra ce TCE "modifié" aux français.
Où est passé la gôche du NON ?


En fait tout se passe comme si c'était la bourgeoisie elle-même qui eût choisi le trio de tête : tous les trois sont favorables à l'Europe libérale. Et de fait les candidats avaient bien été désignés d'avance.
Quand la classe ouvrière est sans-parti, la bourgeoisie fait un billard.


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Komintern
C'est la lutte finale
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Komintern
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   Posté le 22-04-2007 à 22:54:59   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Honnêtement le résultat de ce scrutin ne donne pas de motif de satisfaction.
Avec une participation pareille le parlementarisme semble avoir encore de beaux jours...
Et puis je vous trouve un peu injuste enfin ce n'est pas le score du p"c"f mais celui de la "gauche populaire et antilibérale"
Enfin bon en tant que communiste ML je m'en contrefous des scores des officines plus ou moins assumé du capital, je préfère me concentrer sur le travail politique en direction de la classe ouvrière!


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Vive le drapeau victorieux de Marx, Engels, Lénine et Staline. Vive le communisme
Xuan
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   Posté le 22-04-2007 à 23:01:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

n'oublions pas de relever les déclarations des uns et des autres, ça peut toujours servir :

Olivier Besancenot, LCR : "Un appel à battre la droite" (France 3)
"Personne n'est propriétaire de ces voix et chacun est propriétaire de son vote mais depuis plus de cinq ans, la LCR combat la politique de Jacques Chirac. (...) C'est pourquoi ce soir, je lance un appel à battre la droite dans la rue comme dans les urnes".

Marie-George Buffet, PCF : "J'appelle à voter Royal"
"J'appelle sans hésitation tous les hommes et toutes les femmes de gauche, toutes et tous les démocrates, à voter et faire voter le 6 mai Ségolène Royal. Je lance cet appel avec d'autant plus de force que la situation est difficile. Avec moins de 40% des suffrages exprimés, la gauche réalise un de ses plus bas scores sous la 5ème République. (...) Nicolas Sarkozy est un homme dangereux qui a délibérément choisi de reprendre les thèses insupportables du Front National afin de devenir le candidat de la droite et de l'extrême droite. Il doit absolument être battu".

Dominique Voynet, Verts : " Le matraquage pour le vote utile a été très efficace" (TF1)
"Je voterai Ségolène Royal au second tour. Les électeurs écologistes auront envie de contribuer à une dynamique unitaire si elle prend en compte un certain nombre de (leurs) préoccupations. (...) Le matraquage en faveur du vote utile a été très efficace".

Arlette Laguiller, LO : " Je voterai Ségolène Royal " (TF1)
"Face à Nicolas Sarkozy qui a repris une grande partie des propos, du programme de Jean-Marie Le Pen, notamment sur l'immigration, et face à son arrogance, d'abord je voterai moi-même pour Ségolène Royal, et j'appelle ceux qui m'ont fait confiance et l'ensemble des électeurs à voter pour Ségolène Royal. Je le fais sans réserve et sans illusion mais je le fais par solidarité avec tous ceux qui, dans les couches populaires, ne veulent vraiment pas voir Sarkozy au pouvoir et qui sont pour le tout sauf Sarkozy".

José Bové, altermondialiste : "Cet homme est dangereux"
"Ce soir, nous mesurons le gâchis qu'a constitué la division des forces de gauche qui ne se reconnaissent pas dans le programme de Nicolas Sarkozy. (...) Comme nous n'avons cessé de le dire pendant toute la campagne, nous nous ne résignons pas à cette division. (...) J'appelle les citoyennes et les citoyens, le 6 mai prochain dans les urnes, à battre Nicolas Sarkozy, candidat de la droite et de l'extrême droite. Cet homme est dangereux (...)".



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ludo90290
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ludo90290
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   Posté le 23-04-2007 à 00:10:14   Voir le profil de ludo90290 (Offline)   Répondre à ce message   http://perso.orange.fr/marieludovic/   Envoyer un message privé à ludo90290   

Oui, qui a bouffer qui, ou mise en scène?

Sarko/Ségolène, eux, on bouffer dans la gamelle Lepen, donc prévisible tout cela, le changement dans la continuité, pas prendre compte des erreurs passer, cela vont nous le faire regretter à l’avenir!

Puis le vote électronique, pourquoi maintenant (alors que c'est peut fiable) au lieu, de tester sur des élections moins importent, à qui cela profite?

Si on peut dire Sarko sera président, à grand regret!
Diagnostiques du premier et 2iéme tour!

Même si j'éspere et esperer à un renouveau, se qui ce suis pour le2iéme tour (en passent même pour le premier) été prévisible, à gerber!

Message édité le 23-04-2007 à 00:17:26 par ludo90290


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Finimore
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Finimore
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   Posté le 23-04-2007 à 04:32:41   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Xuan a écrit :

En fait tout se passe comme si c'était la bourgeoisie elle-même qui eût choisi le trio de tête : tous les trois sont favorables à l'Europe libérale. Et de fait les candidats avaient bien été désignés d'avance.
Quand la classe ouvrière est sans-parti, la bourgeoisie fait un billard.


Tout à fait d'accord avec toi.


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
armenak
oser lutter oser vaincre
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armenak
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   Posté le 23-04-2007 à 09:05:36   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

désolé de ne pas avoir participé au débat hier soir, mais j'étais au boulot jusqu'à 21h45.
on a su les résultats dès 19h00 avec un camarade qui a téléphoné à la Télévision Suisse Romande, et l'équipe de travail avec qui je bossais faisait la gueule, vous pensez : 2 avaient voté Buffet, 2 Besancenot, 1 Laguiller (le militant LO sur la gare), et moi qui avait boycotté le scrutin hilare!!!!

Comme je vous l'avais dit je suis un très mauvais pronostiqueur donc plantage sur le second tour, mais j'ai été surpris de l'effet culpabilisateur du vote "utile" Royal qui a marché à fond. Ma compagne qui a été voter Laguiller (on vote dans une cité populaire) m'a dit que l'ambiance était plombée et morbide et que visiblement les gens qu'elle a croisés votaient Ségo, avec le même "entrain" qu'ils avaient voté Chirac au deuxième tour en 2002.
Un petit mot sur les résultats des petits candidats:
Besancenot s'en tire plutôt pas mal, la LCR va être le principal obstacle à l'émergence d'un PC ML dans les années à venir car elle va gagner une partie de la jeunesse des quartiers et des jeunes prolétaires.
Laguiller s'écroule, une grande partie de son électorat ne s'est pas retrouvé dans sa campagne mollasse et son programme archi-réformard, LO va encore nous dire qu'elle opère un repli, les travailleurs n'étant pas prêts à entendre ses appels "au grand soir" (d'ailleurs il n'y avait pas d'appel au grand soir dans cette campagne).
Buffet et les révisionnistes: ben çà sent le sapin, et je vois mal Ségo leur proposer des alliances pour les législatives après leur score lilliputien.
Bové, bouffon qu'il ***** !!! modéré par oppong 19h42
Schivardi et le PT, ils s'en foutent, le but du jeu pour eux c'était de gagner les franges les plus chauvines des ex-P"c"F, pour créer un nouveau PT, encore plus chauvin: à ce propos, un cheminot de FO, vieux lamberto m'a dit qu'ils pensaient à l'appellation "Parti Ouvrier Français" POF, çà fait fin 19eme siècle mais çà correspond bien à leur programme et çà permet de bouffer le PRCF et compagnie.

Voilà les premières impressions, ah si, je voulais féliciter les camarades qui ont appelé au boycott, seule position juste, quant à ceux qui voyaient dans LO un vote de soutien "aux travailleurs conscients" qu'ils méditent (et je ne dis pas çà pour mon camarade Paria).
Armenak

Message édité le 23-04-2007 à 19:24:49 par oppong
ludo90290
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   Posté le 23-04-2007 à 14:02:07   Voir le profil de ludo90290 (Offline)   Répondre à ce message   http://perso.orange.fr/marieludovic/   Envoyer un message privé à ludo90290   

armenak a écrit :

Bové, bouffon qu'il *****!!!


C'est pas vraiment intelligent, tu l'aime pas cela te concerne, mais c'est pas une raison de l'insulter...


Car franchement j'en et autant à ton service, va au diable, est moi je reste poli ce qui est pas ton cas!

armenak a écrit :

et moi qui avait boycotté le scrutin hilare!!


Tu veux dire quoi par la, c'est juste les résultats tu boycotté, ou alors tu na pas été voter?

Si c'est le deuxième cas, ta un sacré culot?

Message édité le 23-04-2007 à 19:25:53 par oppong
Julien Lahaut
Jeune Communiste
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   Posté le 23-04-2007 à 16:15:19   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

Alors donc la "gauche de la gauche" s'est pris une peignée mémorable et joue unanimement son rôle : vote utile Royal au 2e tour.... Franchement quelle surprise ! Encore 5 ans de dictature capitaliste qui claironne déjà sur la légitimité "démocratique" du futur président.
Enfin le combat continue envers et contre tout !
Paria
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   Posté le 23-04-2007 à 19:00:32   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

armenak a écrit :

quant à ceux qui voyaient dans LO un vote de soutien "aux travailleurs conscients" qu'ils méditent (et je ne dis pas çà pour mon camarade Paria).


Tu peux Même si c'est essentiellement pour faire un contre-poid à gauche que j'ai voter pour LO. Je suis conscient que c'est une erreur (en ce qui concerne Lo en général, et encore plus pour leur programme ultra réformiste, dont j'avais bien conscience) mais ca me fait vraiment trop chié de voir l'état de la gauche aujourd'hui...

M'enfin bon, j'suis pas fier...
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   Posté le 23-04-2007 à 19:06:03   

ludo90290 a écrit :

citation=armenak
Bové, bouffon qu'il *****!!!

C'est pas vraiment intelligent, tu l'aime pas cela te concerne, mais c'est pas une raison de l'insulter...
Car franchement j'en et autant à ton service, va au diable, est moi je reste poli ce qui est pas ton cas!

Du calme ludo on va pas s'engueuler entre nous à cause de Bové quand même! En revanche, je reconnais que le père armenak s'est encore laissé aller, il vaudrait peut-être mieux modérer ses paroles pour pas se faire suspendre le forum, des fois qu'il y aurait un tousunisavecboviste qui tomberait par hasard sur le forum
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   Posté le 23-04-2007 à 19:07:41   

Paria a écrit :


M'enfin bon, j'suis pas fier...

Bon allez, abstention ou vote blanc/nul au second tour et t'es pardonné!
Paria
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Paria
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   Posté le 23-04-2007 à 19:11:12   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

oppong a écrit :

Bon allez, abstention ou vote blanc/nul au second tour et t'es pardonné!


Merci ! Enfin là pas de soucis à se faire, je m'abstient.
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 19:29:24   

Bon j'espère que l'équipe des modos/admins ne m'en tiendra pas rigueur, j'ai fait usage de mon pouvoir de modération (bug informatique) pour modérer les propos d'armenak sur Bové.
C'est pas que je sois contre ce que t'as dit armenak, mais il suffirait qu'un fanatique de Bové passe par hasard sur le forum, et on risque d'avoir des problèmes.
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   Posté le 23-04-2007 à 19:41:02   

Communiqué PTB+ : Le deuxième tour des élections françaises sera un référendum anti-Sarkozy

Le 29 mai 2005, 55% des Français rejetaient la Constitution européenne libérale. Aujourd’hui, aucun des deux candidats présents au deuxième tour ne représentent pas le rejet profond de la politique néo-libérale exprimé ce jour-là.

22-04-2007

Ils ne représentent ni les aspirations des travailleurs qui se sont opposés notamment à la réforme des pensions en 2003 (et dont les deux candidats annoncent la poursuite pour 2008). Ni celle des travailleurs d’Airbus, victimes d’une privatisation commencée en 1999 sous le socialiste Jospin, poursuivie sous la droite après 2002. Ni celle des jeunes qui ont arrêté le projet du Contrat Première Embauche.

Les deux candidats Sarkozy et Royal défendent le projet d’une Sécurité sociale professionnelle qui veut généraliser la précarité et la flexibilité au travail. Comme on l’applique aujourd’hui en Grande-Bretagne.

Les prises de positions de Royal (sur l’identité nationale, sur l’ordre juste) ont permis à Sarkozy d’aller encore plus loin dans ses annonces anti-sociales. Elles ne remettent pas en cause la politique néo-libérale du socialiste Jospin entre 1997 et 2002.

Le vrai programme de Sarkozy : sécurité pour les grandes fortunes, insécurité pour les pauvres

Nicolas Sarkozy doit son résultat de 30% des votes au soutien des plus grandes fortunes françaises contrôlant les grands médias privés. Dont ses amis Bernard Arnault, 1ère fortune française, Serge Dassault, Martin Bouygues, Arnaud Lagardère et François Pinault.

Expulsion massive des étrangers, répression contre les jeunes, justice au service de l’exécutif sont aussi à son programme.

Il légaliserait ainsi sur ces points le programme du fasciste Le Pen. En politique étrangère, Sarkozy veut aussi davantage se rapprocher des Etats-Unis militairement.

Ce programme ultralibéral et répressif appliqué dans le deuxième plus grand pays de l’Union européenne accentuerait encore le caractère anti-populaire de l’Europe d’aujourd’hui.

Pour ces raisons, le deuxième tour sera un référendum anti-Sarkozy que le monde du travail et la jeunesse en France gagneront.

Le PTB+ salue le score obtenu par les différents candidats de la gauche anti-libérale

La situation de la gauche politique radicale en France n'a pas permis que le non massif au référendum sur la constitution européenne se soit exprimé lors des élections présidentielles.

Dans des conditions difficiles, le PTB+ salue le score obtenu par les différents candidats de la gauche anti-libérale : près de 10% à la gauche du PS et des Verts. Qu’ils ont pu obtenir grâce notamment à un accès aux médias sur base d'une égalité entre tous les candidats quelque soit leurs résultats passés (au contraire du système actuel belge qui favorise les partis en place)
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 19:44:57   

Déclaration du Pôle de Renaissance Communiste en France
Présidentielles 2éme tour : Faire barrage à la fascisation et d’abord battre Sarkozy

La direction du PRCF se réunira le 29 avril afin de procéder à l’analyse détaillée du premier tour et arrêter toute décision utile. Dans l’immédiat il est possible de faire les remarques suivantes :
1. Comme les électeurs l’ont senti en participant massivement, il s’agit d’un scrutin historique qui décidera ou refusera la « rupture Sarkoziste », fascisante et ultra-patronale, visant les acquis sociaux de 1945 et l’héritage républicain de la révolution Française. Les appels au boycott lancés par certaines organisations communistes ne pouvaient pas dans ces conditions trouver un écho.
2. Même si Le Pen recule, se trouve éliminé pour le 2éme tour, les tendance lourdes à la fascisation dénoncées par le PRCF sont confirmées puisque le socle commun des candidats fascisants Sarko-Le Pen-de Villiers atteint un niveau inégalé (plus de 40%) ; Cette tendance à la fascisation est liée à 2 facteurs principaux :
• Du côté de la grande bourgeoisie, il s’agit de faire passer en force la politique européenne de casse de la France, politique que le peuple a rejetée lors du référendum de 2005 et dans sa lutte victorieuse contre le CPE : ainsi Sarkozy se prépare notamment à casser le droit de grève, à démolir les statuts des salariés et à pratiquer en France la chasse aux communistes telle qu’elle se pratique dans un certain nombre de pays d’Europe
• Du côté d’un certain nombre de salariés, la fascisation est liée à l’incapacité de la fausse gauche socialiste et de la fausse extrême gauche à combattre clairement le capitalisme, son union européenne , et à défendre les acquis nationaux du peuple français. Elle résulte aussi de l’abandon des principes communistes de lutte de classe au bénéfice de la démagogie fascisante de Sarko et Le Pen désignant en permanence des boucs émissaires : immigrés, fonctionnaires, jeunes…
3. Fondé sur le vote utile qui a asséché la « gauche antilibérale », le score de Ségolène Royal, bien qu’important, la laisse en grande difficulté pour le second tour ; rien de surprenant à cela : Royal à fait sa pré-campagne et une bonne partie de sa campagne au centre droit, ouvrant ainsi un boulevard à Bayrou ; la bipolarisation de la politique en France est partiellement érodée, mais cette érosion s’opère par la droite.
4. Lourde est la responsabilité des leaders « antilibéraux » qui, en se divisant, en menant campagne sur le thème discrédité de l’europe sociale, en rejetant toute lutte pour la défense de l’indépendance nationale, ont laissé le champ libre aux ennemis de la Nation travestis en patriotes : Sarko- Le Pen- de Villiers
5. Malgré l’engagement de ses militants le Parti Communiste réalise un score très faible, le plus mauvais de toute son histoire ; le fait pour M.G.Buffet d’avoir remisé son étiquette PCF, d’avoir cultivé le doute sur sa participation à une majorité présidentielle dirigée par Royal, d’avoir elle aussi, rallié l’europe sociale au détriment du combat pour l’indépendance nationale, n’a pas permis au Parti Communiste de rebondir ; Il s’agit maintenant pour les militants , membres ou non du PCF, qui veulent continuer le communisme en France, de s’émanciper totalement de l’action de cette direction en faillite et d’organiser une large convergence orientée vers le combat de classe.

Dans ces conditions, alors qu’un grave péril menace les libertés démocratiques, l’indépendance nationale et les acquis sociaux, le PRCF appelle à créer à la base une dynamique populaire pour faire barrage à la sarko- fascisation du pays ; n’oublions jamais que quand la droite extrême s’empare du pouvoir elle impose pour de très longues années sa dictature anti démocratique et anti sociale ; les opposants sont pourchassés sans pitié ; les exemples pas si lointains de l’Allemagne hitlérienne, et du Portugal Salazariste, sont encore
présents dans les mémoires pour en témoigner.
Sans état d’âme, comme l’a demandé le Comité Politique National du 25 février, utilisons le bulletin Royal pour battre Sarkozy, sans pour autant apporter le moindre soutien politique à cette candidate pro-Maastricht et favorable à la constitution européenne. Quel que soit l’élu le 6 mai, l’alternative progressiste naîtra de l’opposition populaire et de la nouvelle résistance antifasciste.
Mais dès aujourd’hui, c’est dans l’action qu’il faut préparer la défaite de sarkozy en organisant un premier mai de lutte antifasciste et anti maastricht, pour les salaires, l’emploi, les services publics, les statuts, la défense du droit de grève et des libertés syndicales.
C’est pourquoi il est impératif que la pression soit mise sur les états majors syndicaux afin qu’ils sortent de leur indécente réserve et appellent les travailleurs à contrer la fascisation, dans la rue, dans les entreprises et dans les urnes.

Le PRCF appelle ses organisations à se réunir d’urgence pour prendre des initiatives allant dans ce sens.
Plus fondamentalement, il faut agir avec détermination pour organiser la Renaissance d’un vrai Parti Communiste unissant le drapeau tricolore au drapeau rouge ; il faut agir pour rassembler tous les progressistes dans un large Front Républicain, Antifasciste, Patriotique et Populaire.
Il y a urgence ! N’attendons pas demain.
Le 23 avril 2007
gorki
Les ouvriers n'ont pas de patrie
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gorki
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   Posté le 23-04-2007 à 20:43:15   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

BOVE BOUFFON ? Q*’*L C****E ?
Je pense que mon camarade Armenak, en effet, devrait réfléchir à ses expressions et veiller à mieux formuler ses prédictions de destin funeste aux encenseurs de la social-démocratie.

Ceci dit, notre camarade ne fais jamais qu’observer que les résultats de ce premier tour ne font que faire retentir les cloches d’un enterrement en grandes pompes des illusions idéologiques petites-bourgeoises, et de prétendument peser sur les choix de la social démocratie à laquelle finalement aujourd’hui elle prête allégeance.

Je dois avouer moi aussi un certain engouement à voir passé ce cortége funèbre, en regrettant que nous ne soyons pas, prolétaires, plus nombreux à leurs apporter les derniers sacrements, afin que résonne de façons moins lointaines le tocsin de la révolution prolétarienne à venir
Le qualificatif d’Histrion (1) aurait été d’un meilleur choix pour cet anti-communiste notoire, Proudhoniste honteux et défenseur de la petite propriété, qui entreprend avec cette élection son premier chemin de croix idéologique, réservons lui s'en de bien meilleurs.
Il est vrai que devant ce déferlement de votes utiles, cachant parfois un vrai désarroi dans les couches sociales les plus exploités, mais aussi l'expression de la pleutrerie dont nous ont habitué les couches petites bourgeoises hésitantes, il fallait un certain courage idéologique (ce qui n’a rien à voir avec le culot) pour afficher sa détermination à s’abstenir de participer à cette mascarade électorale.
La démonstration à été faite hier que ce scrutin arrivait a point pour offrir la revanche de 2002 aux petit bourgeois frustrés qui vivaient depuis dans le repentir et les mea-culpa schizophréniques.
En effet, il fallait faire preuve d’un véritable courage politique tout au long de cette campagne, aux relents nationalistes nauséabonds savamment entretenus, pour ramer à contre-courant de l’électoralisme ambiant, entretenu par toute la représentation habituelle d’extrême gauche et leur compagnon de route Bové et autre Buffet, officiant dans leur rôle traditionnel à œuvrer à la remise en selle d’une social démocratie en déficit de crédit populaire.

Alors salutation aux camarades ouvriers et autres, qui comme mon camarade Armenak, ont ramé à contre courant pour lever haut le drapeaux du Marxisme-léninisme, et de l’internationalisme prolétarien en se plaçant aux avant-postes des combats idéologiques nécessaires pour que reste allumée la flamme combattante de notre idéal communiste.
Salutations fraternelles ouvrières communistes à tous ces camarades.



(1) Synonyme de bouffon


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L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
sti
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   Posté le 23-04-2007 à 20:55:33   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Paria a écrit :


Je suis conscient que c'est une erreur (en ce qui concerne Lo en général, et encore plus pour leur programme ultra réformiste, dont j'avais bien conscience) mais ca me fait vraiment trop chié de voir l'état de la gauche aujourd'hui...

M'enfin bon, j'suis pas fier...


Y'a rien qui soit honteux. Le discour de LO peut rester "aguichant" quand on est dans la frustration politique.
Tu as la franchise de le dire et de faire la critique ... alors que beaucoup se trouveront des excuses ...


Pour " l'état de la gauche" , t'en fais pas, c'est pas une notion qui intéresse les révolutionnaire !
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 21:30:26   

RESULTATS DEFINITIFS DU 1er tour

Inscrits: 44.474.519 (2002: 41.194.689)
Votants: 37.260.798 - 83,78% (2002: 29.495.733 - 71,60%)
+ Suffrages exprimés: 36.724.845 - 98,56% (2002: 28.498.471 - 96,62%)
+ Blancs ou nuls: 535 953 - 1,44% (2002: 997.262 - 3,38%)
Abstentions: 7.213.721 - 16,22% (2002: 11.698.956 - 28,40%)

Sarkozy - UMP: 11.450.302 - 31,18%
Royal - PS (soutenue par le PRG et le MRC): 9.501.295 - 25,87%
Bayrou - UDF (soutenu par Cap 21): 6.820.914 - 18,57% (2002: 1.949.170 / +250% )
Le Pen - FN (soutenu par le MNR): 3.835.029 - 10,44% (2002: 4.804.713 + 667.026 / -30% )
Besancenot - LCR: 1.498.835 - 4,08% (2002: 1.210.562 / +24% )
de Villiers - MPF: 818.704 - 2,23%
Buffet - Gauche populaire et antilibérale (soutenue par le PCF): 707.327 - 1,93% (2002: Hue - 960.480 / -26% )
Voynet - Les Verts: 576.758 - 1,57% (2002: Mamere - 1.495.724 / -61% )
Laguiller - LO: 488.119 - 1,33% (2002: 1.630.045 / -70% )
Bové - Collectif unitaire: 483.076 - 1,32%
Nihous - CPNT: 420.775 - 1,15% (2002: St Josse - 1.204.689 / -65% )
Schivardi - Comité national pour la reconquête des services publics (soutenu par le PT): 123.711 - 0,34% (2002: Gluckstein - 132.686 / -7% )
Paria
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Paria
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   Posté le 23-04-2007 à 21:38:34   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

A propos du résultat du premier tour des présidentielles


Ceux qui ont gagné aujourd'hui, ce sont les appareils politiques des structures traditionnelles de l'Etat français. La social-démocratie qui modernise et la droite traditionnelle qui gère ont triomphé.

Alors qu'il est clair pour tout un chacun qu'en France aujourd'hui une étincelle peut mettre le feu à la prairie, ce sont les formations politiques classiques qui triomphent.

Et qui plus est avec une participation massive aux élections! Royal fait même mieux que Mitterrand en 1981!

Une formidable contradiction, porteuse d'avenir pour les révolutionnaires!

Que Bayrou, qui représentait la France profonde en appelant au calme, ait été battu alors qu'il n'a aucune structure organisée sérieuse avec lui, n'est pas une surprise.

Que Le Pen maintienne sa pression n'est pas étonnant non plus : Le Pen a été le seul à assumer une posture révolutionnaire, contre le "capitalisme financier", "l'oligarchie", voilà pourquoi une partie des masses est allé placer en lui ses espoirs de changement.

Et à côté de ces masses voulant le changement, il y a la bourgeoisie impérialiste, la bourgeoisie financière, ultra-agressive. Une bourgeoisie qui n'est pas intéressée par le status quo ni par les explications "génétiques" de Sarkozy, mais par la mobilisation des masses en sa faveur de ses politiques militaires.

Le Front National est un parti politique qui s'est définitivement installé et ne cessera désormais de grandir.

Mais quel terrible claque pour l'extrême-gauche traditionnelle!

Elle vit son chant du cygne. Les anarchistes n'ont pas réussi à mobiliser contre l'extrême-droite, leurs cortèges d'avant les élections consistant en quelques centaines de personnes au maximum, y compris dans leurs bastions historiques. Une preuve que leur rêve de syndicat de masse n'est qu'une illusion de plus, gâchant les énergies.

Quant aux trotskystes, leur échec est complet. Ils ont été purement et simplement utilisé par l'Etat français comme façade démocratique et n'ont en rien amené quoi que ce soit de concret.

Par le jeu des 500 signatures pour la présidentielle, l'Etat a donné la parole à pas moins de 5 tendances soit disant "révolutionnaires":
-l'alternative syndicale "dure" de Laguiller, candidate de "Lutte Ouvrière"
-l'alternative municipale de Schivardi, candidat de(s) maires de France
-l'alternative associative prônée par José Bové
-l'alternative municipale - gouvernementale de Buffet et le P"C"F
-l'alternative associative - syndiale de Besancenot et de la LCR.

Leur score additionné ne dépasse pas 8%! Laguiller, au bout de six présidentielles, fait 1.4%!

Rien n'est plus étrange que ces "révolutionnaires" qui pensent qu'il est possible de combattre le système capitaliste en profitant de ses subventions et de ses médias!

Leur score les a ramené à la réalité: ils ne servaient que de caution "démocratique".

Ils ont joué le rôle de caution "ultra" du système, dans la mesure où leur discours ne prête aucunement à conséquence, de par la nature associative et syndicale de leurs activités.

Le système apparaît comme stable, mais il ne l'est pas du tout.

L'extrême-gauche traditionnelle a montré ses limites.

C'est de là qu'il faudra partir pour une ligne de masses authentiquement révolutionnaires!

Les masses sont la lumière même du monde... Elles sont la fibre, la palpitation inépuisable de l'histoire... Quand elles parlent tout tremble, l'ordre chancelle, les cimes les plus hautes s'abaissent, les étoiles prennent une autre direction, parce que les masses font et peuvent tout. (Gonzalo)

VIVE LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME! GUERRE POPULAIRE JUSQU'AU COMMUNISME!

Pour le PCMLM, avril 2007.
ludo90290
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ludo90290
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   Posté le 23-04-2007 à 23:30:51   Voir le profil de ludo90290 (Offline)   Répondre à ce message   http://perso.orange.fr/marieludovic/   Envoyer un message privé à ludo90290   

ludo90290 a écrit :

citation=armenak
Bové, bouffon qu'il *****!!!

C'est pas vraiment intelligent, tu l'aime pas cela te concerne, mais c'est pas une raison de l'insulter...
Car franchement j'en et autant à ton service, va au diable, est moi je reste poli ce qui est pas ton cas!
oppong a écrit :

Du calme ludo on va pas s'engueuler entre nous à cause de Bové quand même! En revanche, je reconnais que le père armenak s'est encore laissé aller, il vaudrait peut-être mieux modérer ses paroles pour pas se faire suspendre le forum, des fois qu'il y aurait un tousunisavecboviste qui tomberait par hasard sur le forum


Que non, on se divisera pas ou s'engueulera pas pour cela, car on doit en toutes circonstance, rester unie sur le FML, même si en élection ou autres on peut diverger en opinion, on se rejoint en penser!

oppong a écrit :

Bon j'espère que l'équipe des modos/admins ne m'en tiendra pas rigueur , j'ai fait usage de mon pouvoir de modération (bug informatique) pour modérer les propos d'armenak sur Bové.
C'est pas que je sois contre ce que t'as dit armenak, mais il suffirait qu'un fanatique de Bové passe par hasard sur le forum, et on risque d'avoir des problèmes.


Non personnes ne tant voudra, merci de l'avoir fait!

Message édité le 23-04-2007 à 23:40:16 par ludo90290


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Xuan
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   Posté le 24-04-2007 à 00:51:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La rançon de la trahison

Voilà les révisionnistes réduits à 2%, alors que Hue s’était fait huer pour ses mauvais scores, la remplaçante fait pire.
Mais rien d’étonnant à cela : quand on fait campagne en annonçant d’entrée qu’on va prêter allégeance sans condition au PS représentant naturel de la gauche , ou bien qu’il faut voter utile – en sachant pertinemment que le vote utile c’est le soutien immédiat à Royal - on doit s’attendre à infliger à ses troupes la honte et le déshonneur .

Quant à la gauche anti libérale, incapable de s’unir à cause des « ambitions » de ses divers caciques, elle a mené sa campagne avec des instruments différents mais sur la même partition que MGB : pour des réformes immédiates qui ne seront pas appliquées puisque le candidat du second tour est Royal et que Royal n’a rien promis.
Là aussi le désistement automatique les a automatiquement plombés.

Il ya a une autre ambigüité responsable de leur déconvenue : c’est que le non à la constitution européenne comportait un double aspect antilibéral et chauvin. Lorsque certains « antilibéraux » se sont mis à emboucher le clairon du réveil patriotique – alors que l’UMP, le PS, le FN et le MPF entonnaient la Marseillaise à tue-tête – la confusion a été portée à son comble et le « camp du non » a explosé.

On n’aura pas manqué (pour ceux qui se sont donné la peine de lire les professions de foi) de remarquer le cynisme avec lequel Sarkozy a détaillé tous ses mauvais coups, faisant de son programme une véritable déclaration de guerre antipopulaire.
Si celui qui a commencé sa carrière en expulsant des locataires s’autorise a proclamer sa solidarité avec les « cassés de la vie », c’est parce qu’à l’inverse, Ségolène Royal ne s’engage en rien sur les questions qui préoccupent les masses. De sorte qu’on en sait davantage sur ses intentions en relevant ce qu'elle n'a pas dit et qu' il faut véritablement à l’ouvrier la foi du charbonnier pour soutenir son programme.
On se souvient sans doute de l’épisode Eric Besson, député PS de la Drôme, déclarant qu’ « il ne souhaite pas » son élection « ni au premier ni au second tour de l’élection. Sauf évidemment si elle était opposée à Jean-Marie Le Pen. (…) On est sur une pente très dangereuse pour la France si elle gagne ».

Besson, qui démentait être un « sarkozyste honteux », ajoutait qu’il « ne reviendra jamais dans ce Parti socialiste là ».
Eh bien ce sarkozyste pas honteux a franchi le Rubicon en soutenant désormais ouvertement le candidat de l’UMP. Cela n’aurait été qu’une trahison parmi d’autres dans cette campagne, à moins de remarquer que Besson n’était pas un colleur d’affiche de base mais qu’il avait en charge le chiffrage du projet socialiste.
Qu’il lui soit aussi simple de changer de trottoir en dit long sur la largeur de la chaussée qui sépare le PS et l’UMP .


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Finimore
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   Posté le 24-04-2007 à 15:40:58   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Paria a écrit :

J'avoue qu'au dernier moment j'ai changer d'avis... Au départ pour l'absention. J'ai tout de même du me déplacer car mon frère ma fais un procucration. Et au dernier moment je me suis décidé à votre LO. Bien que je me rejoisse de la "mort" du P"C"F, je pense que le manque d'un parti ouvrier se fais de plus en plus sentir, essentiellement dans les quartiers populaires, où l'intégrisme religieux gagne du terrain, tout comme l'extrême droite qui peut à présent se présenter comme la seul alternative "anti-système", ou encore une économie sous terraine.

Bien que LO propage nombre d'illusion, il font à mon avis un travail relativement restectable auprès des ouvriers, et dans les quartiers populaires.

Je ne pense pas que mon vote soit le bon vote, je ne pense d'ailleurs pas qu'aujoud'hui -dans la position où est le mouvement ML(M)- il y avait une juste position entre absention, vote blanc, et vote LO.
Du moin c'est mon avis, malgrès le fait que je soit particulierement decu par position de LO pour le 2d tour.


T'inquiètes pas ! Moi aussi dans le passé j'ai voté trotsk -tactique électorale- et pourtant je ne le suis pas.
Evidemment, tout cela nous renvoie au débat que nous avions entamé sur le mot d'ordre d'abstention, le vote nul...
Moi aussi, je ne suis pas satisfait de la campagne des ML (ou plutôt de l'absence de campagne) la difficulté de prendre une position qui soit non seulement juste, mais qui corresponde à l'état réel du mouvement ML, à la situation dans le mouvement ouvrier, aux contacts avec des ouvriers avancés, la multiplicité de positions, montrent l'extrême faiblesse actuelle des communistes ML.

Le vote de gauche (Ségo) pour le deuxième tour, c'est une tradition chez les trotskistes (je connais d'ailleurs beaucoup de trotsks qui ne vote pas au deuxième tour) et il était plus que prévisible.
Surtout que c'est bien "le spectre du 21 avril 2002" et l'absence de bilan politique sérieux (de la part du courant trotsk et gauche de la gauche) qui a plané constamment sur les intentions de vote pour aboutir au "vote utile". Quand au vote Besançenot, j'y reviendrai plus tard ou demain.


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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   Posté le 24-04-2007 à 15:59:25   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Quel est le caractère « social et « national » ouvertement revendiqué par Royal, Sarkozy et Le Pen? Quelles sont leurs stratégies, quels intérêts de classe sont représentés??


Aujourd'hui le capitalisme est en crise et il y a plusieurs options possibles.

Il y a le statu quo proposé par Sarkozy, c'est-à-dire l'alliance de la bourgeoisie traditionnelle et la petite-bourgeoisie contre ceux que Sarkozy n'a pas peur d'appeler publiquement des « prédateurs », ou comme il le résume « Je veux que le capitalisme familial soit encouragé parce qu'il s'inscrit davantage dans la durée que le seul capitalisme boursier. Je veux que la logique industrielle compte autant que la logique financière. »

A l'opposé de cette stratégie de Sarkozy qui passe par la réorganisation brutale des structures de l'Union Européenne, Le Pen représente justement les intérêts de la bourgeoisie impérialiste, financière, qui entend bien faire en sorte que les classes moyennes se raccrochent à elles dans une stratégie expansionniste et agressive reposant sur les seules forces nationales.

Au milieu de cela, il y a Royal avec une position entre les deux, « Car, chez nous, on le sait, le social et le national marchent ensemble et c'est l'Etat qui est garant de leur alliance. »

Réorganiser l'Etat, le moderniser, voilà qui pourra satisfaire toutes les forces en présence, sous la bannière nationale (« Quand on demande aux Français ce qui, pour eux, symbolise le mieux la France, ce qui vient en premier ce ne sont ni les frontières ni la langue, c'est le drapeau tricolore et la sécurité sociale. »).

Sarkozy c'est la bourgeoisie traditionnelle qui compte se maintenir grâce à l'Europe, Le Pen c'est la bourgeoisie impérialiste qui sait que l'heure de s'approprier l'Etat approche, parallèlement au progrès de la crise économique et politique. Royal c'est la proposition d'un 50/50 grâce à la réorganisation de l'Etat.

Le présent document analyse précisément ces trois stratégies de modernisation de l'Etat impérialiste, associées étroitement dans leur nature aux contradictions des classes dominantes.

La question qui se pose est : qui arrivera à prendre le pas sur l'autre, la bourgeoisie industrielle ou la bourgeoisie financière? Et quel camp vont choisir les couches en crise de la petite-bourgeoisie?

1.Le projet social et national de Ségolène Royal

« Chez nous, on le sait, le social et le national marchent ensemble et c'est l'Etat qui est garant de leur alliance. » (Ségolène Royal)

A la différence des trotskystes pour qui le Parti Socialiste est une « organisation ouvrière » ainsi que des anarchistes pour qui la social-démocratie consiste uniquement en du réformisme, pour les maoïstes les socialistes jouent un grand rôle en aidant l'Etat à se réorganiser, se restructurer, bref se refaire une santé.

L'expérience de 1981 est ainsi explicite, puisque les socialistes une fois au pouvoir ont mené toute une série de restructurations, nationalisations, réorganisations de l'Etat, dans les domaines de l'industrie comme de la culture, le tout pour assurer la pérennité de l'Etat impérialiste mais également son renforcement.

Il est ainsi impossible de comprendre les privatisations aujourd'hui sans voir le rôle joué par les nationalisations faites par Mitterrand, qui ont renforcé de nombreux secteurs grâce à l'acquisition par l'Etat de cinq groupes industriels (Compagnie Générale d'Électricité, Péchiney-Ugine Kulhmann, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain et Thomson-Brandt), de deux compagnies financières (Suez et Paribas) et de 36 banques.

A cela s'ajoute les nouveaux dispositifs d'aide financière aux entreprises (CODEVI), les opérations de restructuration dans les secteurs souffrant de surcapacités (création du CIRI en 1982), les plans sectoriels en faveur de certains secteurs en difficultés (Plan machine-outil, Plan textile...) et également en 1982 la loi portant sur la réforme de la planification, qui met en place un nouveau dispositif institutionnel, combinant une Commission Nationale de Planification de 80 membres », un « plan élaboré en deux phases, des programmes prioritaires d'exécution (PPE) héritiers des programmes d'action prioritaires, des contrats de Plan signés entre l'État et les Régions, et entre l'État et les entreprises publiques, c'est-à-dire une POLITIQUE DE MODERNISATION DE L'ETAT PAR LA DECENTRALISATION.

De fait, les trotskystes, en considérant qu'il fallait pousser les socialistes à aller plus à gauche, ont objectivement servi la social-démocratie dans sa restructuration de l'Etat impérialiste : celle-ci n'aurait en effet pas pu avoir lieu sans le consensus des masses populaires.

La LCR soutenait clairement l'Union de la gauche, disant au sujet du président Giscard que "Le chasser c'est la précondition de tout changement"; Lutte Ouvrière a appelé à voter Mitterrand en mai 1981 et ensuite pour les socialistes aux législatives en juin: l'Organisation Communiste Internationaliste elle appelait à voter PS, dénonçait la candidature de Marchais, "arme ultime de Giscard", et considérait que la situation serait révolutionnaire en raison de la contradiction entre les « partis ouvriers » au pouvoir et le caractère bourgeois de l'Etat.

Les trotskystes ont ainsi une responsabilité claire dans l'arrivée des socialistes au pouvoir, dans le triomphe de la social- démocratie.

Cela explique la faillite que va vivre le trotskysme : la social-démocratie de Ségolène Royale n'a plus besoin des trotskystes, à l'opposé de ce qui s'est passé dans les années 1980 (intégration dans le parti socialiste et les syndicats étudiants de pans entiers du trotskysme, en tant que cadres).

Car quelle est la nature du projet de Ségolène Royal? Il se situe dans la continuité du programme de François Mitterrand, qui a fixé les principes généraux de l'action social-démocrate.

Le premier aspect, c'est la mobilisation des couches populaires autour du Parti Socialiste comme parti de gouvernement.

Royal dit : « Est-ce cela la condition promise aux millions d'ouvriers, d'employés, de salariés mais aussi d'artisans, de commerçants, de petits agriculteurs qui forment l'immense majorité du peuple français ? » (Lettre du 29 septembre 2006)

La social-démocratie joue un rôle essentiel pour mobiliser la petite-bourgeoisie et ainsi tenter d'agglutiner les forces prolétariennes autour de cette classe «moyenne.»

Royal joue ici parfaitement son rôle.

Le second aspect mis en avant par Mitterrand, c'est la modernisation de l'Etat par une meilleure répartition des responsabilités au niveau local, c'est-à-dire un meilleur « encadrement. »

Royal est très claire à ce sujet : « La véritable réforme de l'Etat c'est la régionalisation, car cela renforce effectivement le pouvoir de l'Etat et cela rend plus efficace l'action publique » (congrès de l'Association des régions de France).

Ce souci de l'efficacité de l'Etat ne suffit naturellement pas à faire un programme: voilà pourquoi le Parti Socialiste a été tenu à l'écart du pouvoir, puisque s'il s'agit d'avoir un parti gouvernemental classique, la bourgeoisie a déjà l'UMP.

Si Mitterrand a réussi à éliminer Giscard, c'était en raison du caractère important du mouvement de masse; telle n'est pas la réalité en 2007.

Au contraire, si les masses populaires étaient protagonistes de la révolte des années 1970, les années 2000 sont celles de la petite-bourgeoisie subissant la crise capitaliste de plein fouet.

C'est l'exacte signification politique de la montée du Front National, qui est le programme stratégique d'alliance de la bourgeoisie impérialiste, agressive et impérialiste, avec la petite-bourgeoisie.

Si la social-démocratie veut pouvoir exister, elle doit ôter l'herbe sous le pied de son concurrent fasciste.

Voilà pourquoi les socialistes ont choisi Royal, provenant d'une famille militaire et ayant fait l'ENA, elle qui a synthétisé le programme du retour à « l'ordre juste. »

Et voilà pourquoi le Front National mène une politique de plus en plus raisonnable (affiche avec une femme « beur », ouverture sur Dieudonné, etc.)

Si pour les socialistes il s'agit de prouver à la bourgeoisie impérialiste que l'ordre sera maintenu de manière meilleure avec eux, le Front National doit pour sa part donner des gages à la bourgeoisie traditionnelle qui se méfie des conséquences possibles pour ses affaires avec ce parti.

En ce sens, les citations suivantes pourraient très bien être de Le Pen comme de Royal:
« Car, chez nous, on le sait, le social et le national marchent ensemble et c'est l'Etat qui est garant de leur alliance. » « Quand on demande aux Français ce qui, pour eux, symbolise le mieux la France, ce qui vient en premier ce ne sont ni les frontières ni la langue, c'est le drapeau tricolore et la sécurité sociale. »

Elles sont de Royal dans sa lettre du 29 septembre 2006, mais la nouvelle orientation « sociale » de Le Pen, par l'intermédiaire de l'intellectuel Alain Soral, fait que c'est également en quelque sorte la ligne du Front National.

La différence est la suivante : le Front National veut réduire l'Etat à sa portion congrue afin d'ouvrir la voie aux monopoles tenus par la bourgeoisie impérialiste, alors que le Parti Socialiste prétend maintenir le statu quo en réformant en profondeur pour « remettre un ordre juste dans ce pays » (Royal en avril 2006, 20h de TF1).

Royal propose ainsi une intervention différente de l'Etat, alors que Le Pen considère que l'Etat doit uniquement se concentrer à servir les monopoles et que les privatisations et le libéralisme doivent primer.

Royal explique très bien cette option qu'elle met en avant : « C'est pourquoi la démocratie participative est une façon de répondre à la crise démocratique. » (lettre du 29 septembre 2006) « Nous croyons à la France, à ses talents, à son potentiel, à sa jeunesse, à son goût d'entreprendre et à la solidité toujours actuelle de la nation, de l'Etat et de la République. La France, je la vois créative, innovante mais bridée de trop de lourdeurs bureaucratiques et fragilisée par un Etat qui se désengage. » (lettre du 29 septembre 2006)

Cette « démocratie participative » dont parle Royal n'est ni plus ni moins que la mise en avant du CORPORATISME, et en ce sens il est tout à fait conforme à la social-démocratie, non seulement celle de Léon Blum, mais également des «néo-socialistes.»

Les néo-socialistes des années 1930, ou encore les « planistes », ont abouti à deux courants essentiels.

Le premier courant a tenté de profiter de la victoire nazie pour tenter d'applique sa ligne: c'est le courant fasciste du "Rassemblement National Populaire" de Marcel Déat.

L'autre courant, qui a choisi la bourgeoisie gaulliste, a vu ses idées triompher après 1945 : ce sont les plans, les politiques des régions, l'aménagement du territoire, les politiques de Mendès- France, le gaullisme de gauche, les clubs socialistes des années 1960 (comme le Club Jean Moulin), etc.

Le programme socialiste de Mitterrand se situe dans la droite ligne de la social-démocratie française, celui de Royal également.

Il s'agit d'un programme de modernisation de l'Etat sur la base du statu quo - alors que le fascisme consiste en une refonte totale de l'Etat, au profit d'une autre partie des classes dominantes.

Le nazisme allemand a été l'idéologie d'alliance de la bourgeoisie impérialiste et de la petite-bourgeoisie pour la refonte de l'Etat, afin d'empêcher la révolution et de permettre la politique expansionniste. La bourgeoisie industrielle a suivi le mouvement.

En France, le fascisme n'a pas réussi à se développer dans les années 1930 en raison du Front Populaire, qui a neutralisé la tentation fasciste d'une partie de la bourgeoisie, mais également parce que la situation ne l'exigeait pas.

« L'Allemagne [des années 1930] a connu de grandes offensives prolétariennes, de nombreuses insurrections, et les diverses fractions de la bourgeoisie se sont déterminées par rapport à cela: « Les révolutions manquées perfectionnent toujours la machine de l'Etat bourgeois » (Karl Marx); les mécanismes de domination de la bourgeoisie se concentrent alors autour de sa fraction dominante.

La France à la même époque n'est sans doute pas le lieu privilégié de la paix sociale mais en aucun cas on ne peut y découvrir de véritable offensive prolétarienne visant à la prise du pouvoir.

C'est dans ces conditions que les formes anciennes de rapports de classe peuvent se perpétuer en France, tandis qu'en Allemagne la concentration économique et financière devenue la règle sera le support du fascisme national-socialiste.

Cela ne veut évidemment pas dire qu'au niveau de l'infrastructure économique ne se dessine pas en France un mouvement vers l'hégémonie du capital financier, mais on en est, à l'aube de 1940, qu'au premier stade de son développement, et sa traduction politique est encore balbutiante.

Du fait de la guerre et de la victoire temporaire de l'impérialisme nazi, cette fraction nouvelle de la bourgeoisie industrielle et financière qui, ailleurs, a soutenu le fascisme, va paradoxalement chez nous s'exprimer politiquement à travers la résistance gaulliste. » (« Gaullisme et révisionnisme », écrit par Alain Geismar, depuis passé dans les rangs sociaux-démocrates).

Voilà ce qui explique ce qui semble inexplicable aux historiens, à savoir qu'une partie significative de l'extrême-droite, notamment monarchiste, va participer à la résistance : pour cette fraction de la bourgeoisie expansionniste, la domination nazie est un obstacle politique et économique.

L'effondrement des forces politiques progressistes va permettre à la petite-bourgeoisie, qui voulait simplement l'ordre, le statu quo, de suivre celui qui l'incarnait : Pétain.

Autant il fallait en Allemagne, en raison de la crise capitaliste, que la petite-bourgeoisie se retrouve dans la politique de réorganisation nazie de l'Etat, servant la bourgeoisie impérialiste, dans le bouleversement des structures politiques avec la naissance du troisième Reich, autant en France elle se retrouve, pour des raisons historiques, dans la bourgeoisie industrielle traditionnelle, celle que représente Pétain.

Voilà ce qui explique également la soit-disant position des Français durant la seconde guerre mondiale telle que l'expliquent les « historiens »: « pétainiste en 40, gaulliste en 45. »

Il s'agit seulement du basculement de la petite-bourgeoisie d'une alliance à une autre, à un nouveau programme nationaliste, c'est-à- dire gaulliste.

Le projet « social et national » de Royal est exactement similaire.

Il s'agit d'un projet de réorganisation de l'Etat, conformément aux exigences de la lutte des classes. Il s'agit d'une entreprise contre-révolutionnaire, visant à placer la petite-bourgeoisie au plus près de la bourgeoisie industrielle, afin de maintenir le statu quo.

Et il est faux de penser que ce statu quo serait positif en raison du fait qu'il s'oppose au projet de la bourgeoisie impérialiste de s'allier avec la petite-bourgeoisie sous la bannière de Le Pen. Un tel point de vue était déjà apparu dans les rangs du Parti Socialiste lors de la question du référendum sur la constitution européenne: voter oui empêcherait le fascisme.

La réalité est que pour empêcher le fascisme, il faut que la classe ouvrière unisse dans un front les masses populaires ainsi que la partie pauvre de la petite-bourgeoisie.

Seul le communisme peut affronter le fascisme - oui affronter et non pas «éviter»! Voilà pourquoi la social-démocratie sert le fascisme : elle s'oppose de toutes ses forces à la révolution et au communisme et pour cette raison ne peut empêcher la marche historique du fascisme dans le cadre de la crise du capitalisme. Au contraire, elle lui ouvre la voie.

Voilà pourquoi Staline a parfaitement raison d'affirmer que : "La social-démocratie et le fascisme ne sont pas des antipodes, mais des jumeaux."

Voilà pourquoi la véritable stratégie antifasciste aujourd'hui en France est de lever le drapeau rouge de la classe ouvrière.

Il n'est pas correct de critiquer le « réformisme » de Ségolène Royal, de tenter de le « déborder » - faire cela c'est nier la progression du fascisme, c'est courir derrière la petite-bourgeoisie au lieu de lever le drapeau rouge et de rassembler les masses populaires.

2.Le projet de Sarkozy

« Je n'accepterai jamais que l'on dise : les usines c'est fini, l'industrie c'est fini, le plein emploi c'est fini, les Ardennes c'est fini, la France c'est fini. Je ne le dirai jamais car je ne le croirai jamais. »

Le « Discours pour la France » qui souffre fait à Charleville-Mézières le 18 décembre 2006 synthétise toutes les positions de Sarkozy.

Le choix du lieu n'est pas que social, il est aussi franchement national, et cela il l'a formulé dès le début du discours : « dans ce département des Ardennes où s'est joué tant de fois le sort de la nation et où, dans l'ombre des grands arbres, d'anciennes légendes entretiennent le mystère des vieilles forêts qui ont vu passer les légions de César et les armées de Charles Quint. »

Sarkozy affirme donc qu'il y a crise et qu'il faut réagir à cette crise; il prône l'unité autour de la nation, c'est-à-dire qu'il reconnaît l'existence de différentes couches sociales, affirmant qu'elles ont toutes un intérêt commun : « Je ne suis pas venu vous dire : tout ce que vous avez fait pendant des siècles ne vaut plus rien ! Toute cette culture, tout ce savoir-faire, toute cette tradition industrielle c'est terminé !
Je pense exactement le contraire. C'est une richesse extraordinaire que le savoir-faire et la culture d'un vieux pays qui ne veut pas mourir. »

Cette carte nationale consiste naturellement à remettre de l'ordre : « Je suis venu ici parce qu'ici c'est la France, la vraie France celle que j'aime, telle que je la connais, telle que je la ressens. La France qui croit au mérite et à l'effort, la France dure à la peine, la France dont on ne parle jamais parce qu'elle ne se plaint pas, parce qu'elle ne brûle pas des voitures - cela ne se fait pas ici de casser ce que l'on a payé si cher - parce qu'elle ne bloque pas les trains. »

Il va de soi qu'en affirmant cela Sarkozy se coupe des plus pauvres et de ceux qui se révoltent, mais là est justement la clef de sa stratégie pour diviser les masses.

Il le dit d'ailleurs explicitement! Ceux qui l'intéressent, ce sont les petits entrepreneurs, les classes moyennes composées de cadres etc. ainsi que les ouvriers traumatisés par les délocalisations; de fait il le dit tel quel :
« La France qui souffre c'est aussi celle des travailleurs pauvres, de tous ceux qui estiment ne pas avoir la récompense de leur travail, de leurs efforts, de leurs mérites. Celle qui sait qu'avec le SMIC on n'arrive plus à se loger, celle des temps partiels subis, celle des mères isolées qui ne peuvent pas travailler à temps plein parce qu'elles n'ont pas les moyens de faire garder leurs enfants.

C'est la France des salariés de l'industrie qui vivent dans la hantise des délocalisations, des cadres qui redoutent à 50 ans de faire les frais de la prochaine réorganisation et de ne plus avoir de place dans l'économie et la société. C'est aussi celle des artisans, des agriculteurs, des pêcheurs écrasés de charges et de contraintes et qui n'arrivent plus à faire face. C'est la France des classes populaires qui a peur de l'exclusion et celle des classes moyennes qui a peur du déclassement. »

En ce qui concerne la classe ouvrière c'est très clair : Sarkozy vise la partie du prolétariat qui a subi durant des années le discours de la CGT et du « PCF » consistant en le « patriotisme économique. »

Cette stratégie de Sarkozy repose sur une logique précise : celle de la continuité. Celui-ci se pose dans la continuité de Jacques Chirac, il dit : « il nous faut aller plus fort et plus loin. »

C'est-à-dire qu'il dit clairement qu'il s'oppose à la bourgeoisie impérialiste, qu'il est pour freiner ses prétentions, et cela au nom du maintien de l'ordre social, et en alliance connue et reconnue avec la petite-bourgeoisie : « Ce renoncement donne le pouvoir aux prédateurs au détriment des entrepreneurs. Il fait passer la spéculation avant la production.
Or je veux être celui qui soutient les entrepreneurs et encourage la production, car il nous faut créer de la richesse si nous voulons faire reculer la pauvreté, la précarité, l'exclusion. »

Sarkozy parle de « prédateurs », de « spéculation », exactement comme pourrait le faire le « PCF »; de fait sa ligne en faveur de la bourgeoisie industrielle est très claire : « Je veux que le capitalisme familial soit encouragé parce qu'il s'inscrit davantage dans la durée que le seul capitalisme boursier. Je veux que la logique industrielle compte autant que la logique financière. »

Pour cette option, Sarkozy n'a pas le choix: il doit s'appuyer sur les autres bourgeoisies industrielles européennes, afin de renforcer les positions de la bourgeoisie industrielle en France, ou comme il dit « Accepter la fin de l'industrie comme une fatalité est une erreur stratégique. » (C'est lui qui souligne)

Naturellement personne ne veut abolir l'industrie, mais par là il vise directement la bourgeoisie financière qui entend bien mettre de côté les intérêts de la bourgeoisie industrielle.

D'où également sa proposition de modernisation des structures de la communauté européenne, de la formation d'un « Ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne » (discours à la Fondation des Amis de l'Europe et la Fondation Robert Schuman à Bruxelles le 8 septembre 2006).

Tout cela vise à aider à la stabilité du système, à permettre qu'il continue de tourner comme avant.

Sarkozy profite à ce titre de la légitimité du système, voilà pourquoi il espère gagner les classes moyennes, en leur disant : avec moi pas de risques, alliez-vous à moi et « Ici nous mettrons la France au coeur de l'Europe. Ici nous arrêterons ce mouvement fou qui vide les territoires pour remplir les banlieues. »

Ce qui signifie : nous stopperons la prolétarisation. Et c'est exactement ce que veulent les classes moyennes - reste à savoir si elles lui feront confiance en définitive.

3.Le Pen ou l'option agressive

Le projet de Le Pen a pris un caractère « nouveau », cela a été maintes fois souligné, notamment par ceux qui ont affirmé que le fameux «Discours à Valmy» aurait été écrit par l'intellectuel Alain Soral, qui se présente comme « marxiste » et met en avant la logique culturelle fasciste «ni droite ni gauche.»

Le Pen attaque dans ce fameux discours ceux qui « ont trahi la Nation, son peuple et la République à Maastricht et ailleurs... » et ont « livré la France aux pouvoirs étrangers de l'immigration sauvage et de la mondialisation. »

Il va de soi ici que la critique de l'immigration vise la bourgeoisie industrielle, qui a fait venir de la main d'oeuvre au lieu de chercher à maintenir une politique coloniale et néo-coloniale agressive; quand il critique la mondialisation il ne vise pas le capital financier mais au contraire la faiblesse du capital financier français dans le cadre de la concurrence international.

Car l'intérêt n'est pas seulement que Le Pen affirme que « De Gergovie à la Résistance en passant par la monarchie capétienne et l'épopée napoléonienne, je prends tout ! Oui tout ! Car toutes ces actions héroïques, novatrices, audacieuses, participent du génie de notre pays. Un génie virevoltant où le changement radical fut plusieurs fois la voie du salut, la condition de la pérennité. »

Ce discours du changement, du nationalisme, n'est aujourd'hui plus original; ce qu'il faut voir est que son option nationaliste relève du « cavalier seul. »

Le Pen explique ainsi la problématique: « Nouvelle menace, nouveau défi, nouvel espoir... pour que continue l'histoire d'une France forgée à la grandeur des Vercingétorix, des St Louis, des De Gaulle... ou bien qu'elle disparaisse, dépecée, annihilée, engloutie dans le magma euro-atlantiste, vouée à l'Organisation Mondiale du Commerce et soumise à l'euthanasie de l'OTAN. »

C'est-à-dire que Le Pen représente le fraction agressive de la bourgeoisie impérialiste; celle-ci a décidé d'élargir son champ d'action en direction de la petite-bourgeoisie, car selon elle les conditions sont mûres politiquement (Le Pen au second tour aux dernières présidentielles, victoire du non au référendum sur la constitution européenne) et économiquement.

La tendance à l'hégémonie des monopoles est inévitable au stade impérialiste du capitalisme. Pour cela, il est nécessaire pour la bourgeoisie impérialiste de lancer un mouvement pour réorganiser l'appareil d'Etat et la culture nationale selon ses besoins expansionnistes.

C'est pourquoi Le Pen s'adresse : « A ceux qui fuient à l'étranger ; A ceux qui fuient par le " panem et circences " que sont la télé et les jeux ; A ceux qui fuient dans les anti-dépresseurs dont nous sommes les plus grands consommateurs au monde - ce qui en dit long sur la souffrance des femmes et des hommes de ce pays... A tous ceux enfin qui se sont résignés à l'une ou l'autre forme de la dépression - nerveuse ou économique, je dis que l'exemple et le souvenir de Valmy nous donnent la leçon et nous montrent la voie.»

C'est-à-dire : pour résorber la crise, passons à l'offensive, menons une politique nationale agressive, transformons en profondeur l'Etat et la culture nationale.

La logique de ce proposition stratégique est authentiquement fasciste; les fascisme italien et allemand n'ont pas eu d'autres contenus.

Le discours sur la « Défense » au meeting de Toulon en septembre 2006 pose clairement cette ligne expansionniste : « En réalité, il s'agissait de désir de construire une défense européenne et non plus française, et d'accepter l'inféodation de cette armée fédérale à l'OTAN, car nos gouvernants ont cessé de penser la France comme un Etat indépendant et souverain, ayant des intérêts nationaux à préserver avec des moyens propres. (...)
Nous n'avons plus d'industrie aérienne militaire, pratiquement plus de chantiers de construction et de réparation navale, plus d'industrie d'armement. (...) Il nous faut reconstruire un outil militaire indépendant, adapté à la menace, à nos besoins et à nos intérêts, à la défense prioritaire de la France et des Français, où qu'ils se trouvent dans le monde.

Cette politique nationale et autonome n'exclut aucune coopération, aucune alliance, à partir du moment où elle est conforme et utile à nos intérêts. Il s'agit du rang de la France, de sa liberté de manoeuvre stratégique et militaire, donc politique. Il s'agit, je le répète, de sa capacité à assurer elle-même sa propre survie. »

La marche à la guerre impérialiste : voilà la solution de l'extrême- droite à la crise du capitalisme, une solution fondée sur l'alliance des classes devant aller de l'avant; la petite- bourgeoisie pour maintenir son existence et ne pas se prolétariser, la bourgeoisie impérialiste pour se réaliser pleinement et ce au dépens de la bourgeoisie traditionnelle / industrielle.

Voilà pourquoi toute la stratégie de Le Pen est de gagner des points dans les couches en voie de prolétarisation, et si possible même dans le prolétariat lui-même :
« Mépris des petits patrons, qualifiés de paternalistes, de passéistes, parce qu'ils refusent d'être sacrifiés, eux et leurs salariés, sur l'hôtel de la mondialisation, des stocks options, des copains du MEDEF et des fonds de pensions.

Mépris des petits commerçants, toujours identifiés aux profiteurs du marché noir et affublés du sobriquet d'épiciers, et qui, dans les faits, subissent la concurrence déloyale de ces grandes surfaces qui défigurent l'abord des villes, transformant peu à peu le centre de nos petites bourgades en désert.

Mépris des paysans, accusés par les bobos des villes de dénaturer la nature, alors que ce sont eux qui, de leur mains, par un travail millénaire, ont façonné nos campagnes, et qui, pour tout remerciement, sont promis demain, comme les marins-pêcheurs, à la liquidation pure et simple, puisque la PAC et les technocrates de Bruxelles ont programmé leur mort en 2012.

Mépris des ouvriers, rebelles aux restructurations et aux délocalisations qui les jettent par millions à la rue, et à qui nos énarques, enrichis dans le même temps par les stocks-options, reprochent encore leur manque de sens du sacrifice, leur manque de modernité, qui signifie pour eux chômage et misère...

Mépris des fonctionnaires, forcément absentéistes, qu'on veut rendre responsables de la destruction des services publics, alors que le plus souvent, fidèles à leur mission, ils en sont les premières victimes... La grande masse des fonctionnaires, nous ne la confondons pas, au Front national, avec les oligarchies syndicales qui se sont glissées en elle comme dans un fromage !

Mépris des femmes, mères et travailleuses, seules condamnées dans notre pays à la double peine, soit disant libérées de la quiétude du foyer pour devenir les petits soldats du salariat pressuré et de la consommation idiote. Avec comme hochet, la parité et la lecture abrutissante des magazines people, quand ces femmes ont un si urgent besoin de places de crèche, de salaire parental et autre aménagement du temps de travail...

Mépris des vieux, rebaptisés « seniors » quand ils ont un pouvoir d'achat, et sinon abandonnés à la solitude par cette société qui a détruit la famille et ses liens affectifs, et qui ne parle plus, en guise de solution, que de légaliser l'euthanasie...

Mépris des jeunes, à qui on croit pouvoir masquer la société de chômage, d'insécurité et de dettes qui les attend, par la Star Academy et un bac au rabais...

Mépris des immigrés aussi, parqués dans les culs de sac de l'immigration que sont les cités, traités tantôt comme des victimes, tantôt comme des criminels, selon les besoins de politiques qui les voient toujours comme des primitifs et qui les manipulent à coup de sobriquets grotesques : beurs, potes, encadrés par des « assoces » aux noms tout aussi suspects que « ni pute ni soumise »... »

Cette stratégie tous azimuts montre bien que la bourgeoisie impérialiste ne s'avance plus à pas de velours, elle commence à vouloir synthétiser toutes les positions « nationales » pour former son projet contre-révolutionnaire.

La bourgeoisie impérialiste est prête à gérer tout le pays. Et même s'il est peut-être trop tôt aujourd'hui, elle sait que l'avancée de la crise capitaliste lui profite et que c'est une excellente avancée pour préparer demain, que dès aujourd'hui elle prépare les cadres pour sa « révolution » de demain.

4. Quelle stratégie?

De tout cela il ressort clairement que la stratégie révolutionnaire d'aujourd'hui, c'est la stratégie antifasciste. La classe ouvrière et les masses populaires sont sur la défensive.

A l'opposé, la petite-bourgeoisie ne cesse de s'exciter, la bourgeoisie industrielle essaie de maintenir ses positions et la bourgeoisie impérialiste, elle, tente une percée.

Il est évident à terme que la bourgeoisie impérialiste, financière, l'emportera sur la bourgeoisie industrielle; c'est une loi historique que l'on comprend parfaitement si on étudie les processus ayant abouti aux deux guerres mondiales impérialistes.

C'est de là qu'il faut partir si l'on veut lutter de manière réelle et non pas se fonder sur une période transitoire.

Ne pas voir que le fascisme est à l'offensive aujourd'hui, que le fascisme travaille en profondeur toute la société, serait en rester politiquement au niveau des «révolutionnaires» qui n'ont rien compris du marxisme et ne connaissent rien à l'économie politique.

Tout le travail du PCMLM jusqu'à présent a permis précisément de comprendre cela; en ce sens est résolue la question de savoir s'il a été correct ou non de prendre l'initiative de former un noyau dur pour analyser le monde à la lumière du marxisme-léninisme-maoïsme.

La juste théorie doit donc maintenant se transformer en politique correcte, et cette politique c'est l'antifascisme orienté par les exigences révolutionnaires de la classe ouvrière.

L'antifascisme de l'époque nouvelle n'a ainsi entendu rien à voir avec le pseudo «antifascisme» petit-bourgeois de l'ancienne période, qui se contentait de «dénoncer», pensant naïvement que cela «isolerait» l'extrême-droite.
L'idéologie marxiste-léniniste-maoïste enseigne justement qu'il n'y a pas de crise capitaliste sans fascistes et condamne l'illusion d'une société capitaliste «pacifiée», «démocratique», etc.

Ce pseudo « antifascisme » petit-bourgeois a d'ailleurs beaucoup servi les fascistes qui ont eu beau jeu d'apparaître comme les vrais rebelles opposés à toutes les valeurs du système, attaqués de toutes parts.

Pour cette raison, il faut souligner les points suivants concernant la lutte antifasciste qui doit être entreprise.

Il n'y aura pas de lutte antifasciste sans lutte contre le mythe du «totalitarisme».
Cette idéologie nie que « là où il y a oppression, il y a résistance », elle nie la lutte de classes, elle sert uniquement à aider les libéraux dans leur refus de la lutte authentique et elle s'oppose à l'idéologie communiste qui explique que les masses veulent la révolution.

Cette lutte contre cette idéologie passe par l'éducation politique et historique des luttes, grâce à des exemples qui devront être parlants, comme par exemple le fait que la lutte communiste ne s'est jamais arrêté dans l'Allemagne nazie : on peut autant se servir d'exemples parlants, comme le fait qu'une année après la prise du pouvoir de Hitler, rien que du 30 juin au 2 juillet 1934, 83 nazis ont été exécuté par les révolutionnaires, ou encore que lors des votes dans les conseils d'usines l'écrasante majorité des ouvriers ne participaient pas ou même oser «non» (les votes furent par conséquent supprimés après 1934).

Contre l'idéologie du totalitarisme et ses conséquences (élitisme, idéologies «expliquant» la « stupidité » des masses, comme la psychanalyse, etc.) il faut affirmer : les masses font l'histoire!

La lutte contre le légalisme dans le cadre de la lutte antifasciste est une condition obligée - pour vaincre le fascisme il faut vaincre les fascistes!

Les trotskystes s'opposent toujours à la violence antifasciste sous prétexte qu'elle ne serait pas «de masse»; c'est pour cela qu'ils ont refusé et se sont opposés à la Résistance armée au nazisme (et obtenu le titre gracieux de «hitléro-trotskystes»). Cette position est naturellement celle également des couches petites-bourgeoises.

Critiquer cette position erronée n'est pas suffisant : il faut montrer l'intérêt politique et matériel de la violence antifasciste avec des exemples clairs, parlants et sans appel, afin que le courant lamine les légalistes.
C'est de plus une position que les minorités (arabe, juive, homosexuelle, etc.) exigent le plus fermement. Contre le légalisme qui nie la lutte de classe, il faut affirmer : le pouvoir est au bout du fusil!

La question de l'unité est essentielle.

Ici c'est l'exemple de la guerre antifasciste d'Espagne qui est le plus parlant, parce qu'elle a été le fruit de l'unité antifasciste; cela aidera pour démasquer ceux qui, sous des prétextes divers, veulent briser la réalisation d'un large front. Cela sera nécessaire non seulement contre les tendances gauchistes mais aussi contre l'aile droite : le Parti Socialiste d'Allemagne avait ainsi interdit formellement à ses militants le 28 juin 1932 tout travail antifasciste commun avec les communistes.

Contre ceux qui veulent diviser le peuple, il faut mettre en avant le mot d'ordre: critique, autocritique, unité!

Il faut étudier et démasquer la nature de l'idéologie fasciste! Il faut impérativement que cesse l'habitude de voir en les fascistes de « simples réactionnaires » facilement discrédités. Il est impératif que les antifascistes connaissent l'idéologie fasciste et ses principes (vitalisme et culte du corps, corporatisme, nationalisme et militarisme, antisémitisme, ethno-différentialisme et expansionnisme, idéalisme et lecture psychologique de l'histoire, fantasme machiste du baroudeur qualifié d'"aventure individuelle", darwinisme social, folklore païen et national-catholicisme, etc.).

L'idéologie fasciste est l'expression d'une combinaison d'intérêts économiques : ceux de la bourgeoisie impérialiste et ceux de la petite-bourgeoisie en crise; cela signifie montrer toute la signification de la lecture marxiste-léniniste-maoïste de la société.

Contre ceux qui ne veulent pas lutter contre le fascisme de manière systématique et qui nient le rapport du fascisme avec la crise capitaliste, il faut dire: l'histoire est l'histoire de la lutte des classes!

Voilà quelle est la direction politique de la lutte antifasciste aujourd'hui : montrer que ce sont les masses qui font l'histoire et non pas les « élites »; révéler la nature de l'idéologie fasciste et ses fonctions sociales : servir l'expansionnisme, la guerre impérialiste; montrer le caractère erroné d'une lutte antifasciste «légale» c'est-à-dire révéler la nature de classe de chaque Etat; briser les initiatives s'opposant à l'unité populaire en mettant au centre de toute politique la classe ouvrière, classe la plus révolutionnaire de notre époque.

Telle est la seule orientation révolutionnaire authentique, telle est l'orientation marxiste-léniniste-maoïste.

Pour le PCMLM, janvier 2007 .

>Source<
Membre désinscrit
   Posté le 24-04-2007 à 20:21:01   

Et en plus ils pensaient faire 5%...

Dépenses de campagne: énorme ardoise pour LO, la LCR s'en tire sans déficit

Le score d'Arlette Laguiller, qui n'a obtenu que 1,33% à la présidentielle, loin du seuil de remboursement des frais de campagne, laisse une ardoise de quelque 1,4 million d'euros à Lutte ouvrière, alors que la LCR d'Olivier Besancenot (4%) dit s'en tirer sans gros déficit.
Le remboursement par l'Etat pour tout candidat obtenant moins de 5% est de 800.000 euros, dont une avance de 150.000 euros.

C'est essentiellement la coûteuse campagne d'affichage grand format d'une semaine au mois de décembre, avec le portrait "d'Arlette" et le slogan "Qui d'autre peut se dire dans le camp des travailleurs", qui a pesé sur les finances de LO.
Les dépenses de campagne se sont montées globalement à plus de 2 millions d'euros, dont 1,2 million pour cette campagne d'affichage, a indiqué à l'AFP Michel Rodinson, responsable à LO.
Les autres frais de campagne d'Arlette Laguiller se sont élevés à environ un million d'euros, parmi lesquels la location de salles, dont le Zénith à Paris, a ajouté M. Rodinson.

En 2002, LO avait dépensé presque autant pour la campagne de sa championne, mais compte tenu de son score supérieur à 5% (5,72%), le parti n'avait pas eu de déficit. Suite à ce mauvais résultat, le parti trotskiste a lancé une souscription, a précisé M. Rodinson.

La Ligue communiste révolutionnaire n'enregistre pas de déficit: les dépenses se sont élevées à un peu plus de 800.000 euros, correspondant au remboursement des frais du candidat, dont le score était également inférieur à 5% (4,08%), a précisé à l'AFP Jean-François Gros, membre de la direction.
L'objectif des dépenses de 800.000 euros a été un peu dépassé compte tenu du succès des meetings du candidat qui ont parfois nécessité, comme à la Mutualité à Paris, la location d'écrans géants pour l'extérieur, précise-t-il.
L'organisation trotskiste n'avait par contre pas loué de grandes salles parisiennes, comme le Zénith ou Bercy.
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