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Présidentielles 2007

Membre désinscrit
   Posté le 16-04-2007 à 22:56:34   

Pour ceux que ça intéresse RDV ici-même dimanche à partir de 19h pour commenter la soirée.
Pour meubler en attendant je propose un concours de pronostics (mais où vais-je chercher des idées aussi lumineuses? ). Pronostic à 0.5% près. Le vainqueur gagne le droit de se présenter en tant que candidat du mouvement communiste en 2007.

Sarkozy: 26.5%
Royal: 21%
Bayrou: 19%
Le Pen: 16.5%
Besancenot: 5%
Laguillier: 3.5%
Buffet: 2.5%
Bové: 2%
De Villiers: 1.5%
Voynet: 1.5%
Nihous: 1.5%
Schivardi: 0.5%
Paria
   Posté le 21-04-2007 à 10:24:32   

Moi je sais pas pourquoi mais je vois bien Bayrou au 2d tour. SI on se fit au sondage des élections passé c'est quasiment toujours le 3ème homme qui était au 2d tour.
Vu la monté de Le Pen ces dernier jours dans les sondages, reste à savoir qui est de Bayrou et Le Pen le 3ème homme.

M'enfin après, les sondages restent des sondages, donc ça vaut ce que ça vaut...
Melestam
   Posté le 21-04-2007 à 14:51:56   

second tour Sarkozy-Bayrou (élu), Royal 3ème, Le Pen 4ème.
Des scores pas trop mauvais pour Nihous, Besancenot, Bové et Laguiller, les autres (De Villiers, Schivardi, Buffet, Voynet) dans les choux.
Xuan
   Posté le 21-04-2007 à 23:51:26   

j'aurais dit Sarkozy et Le Pen...
armenak
   Posté le 22-04-2007 à 09:17:16   

Sarkozy / Bayrou au second tour Le Pen troisième, Royal quatrième.

et le PS qui appelle à voter Bayrou au second tour. Bayrou élu.
Armenak
(je suis en général le plus mauvais pronostiqueur)
sti
   Posté le 22-04-2007 à 10:46:20   

Devillier / Bové au second tour
Le prcf appel à voter de villier pour un secrétaria d'état à la défense de la langue française.
Schivardi annonce qu'il se retire de la vie politique (on s'en fou)
et MGB se retire au tibet (on s'en fou pas, tant mieu !)
SMT
   Posté le 22-04-2007 à 10:48:47   

sti : "Devillier / Bové au second tour
Le prcf appel à voter de villier pour un secrétaria d'état à la défense de la langue française.
Schivardi annonce qu'il se retire de la vie politique (on s'en fou)
et MGB se retire au tibet (on s'en fou pas, tant mieu !) "

Mort de rire
PcMaN
   Posté le 22-04-2007 à 12:52:06   

Sarkozy/Royal, Royal élue, alternance oblige.
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 15:58:05   

PcMaN a écrit :

Sarkozy/Royal, Royal élue, alternance oblige.

Ca se vérifie aux législatives, mais pas si souvent que ça aux présidentielles...
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 15:59:39   

sti a écrit :

Devillier / Bové au second tour
Le prcf appel à voter de villier pour un secrétaria d'état à la défense de la langue française.
Schivardi annonce qu'il se retire de la vie politique (on s'en fou)
et MGB se retire au tibet (on s'en fou pas, tant mieu !)

J'ai l'impression que tu prends cette élection un peu à la légère mon jeune ami Je te rappelle quand même que c'est l'avenir de la République une et indivisible qui se joue aujourd'hui
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 18:10:58   

On peut déjà annoncer une très forte participation (de l'ordre de 85%) qui va favoriser les 3 "gros", ce qui a priori condamne Le Pen. Ce fort taux de participation pourrait signifier également une forte mobilisation de la part d'indécis qui seraient plutôt partisans de Bayrou...
SMT
   Posté le 22-04-2007 à 18:46:03   

peut-être que 20 % ont voté blanc ou nul !
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 18:55:02   

SMT a écrit :

peut-être que 20 % ont voté blanc ou nul !

Je serai moins optimiste sur le niveau de conscience de la population française...! Au-delà du %, il faudra aussi prêter attention au nombre de votants. J'ai l'impression qu'il y a eu une bonne purge des listes électorales pour faire baisser l'abstention, et ces abstentionnistes habituels ont été remplis par une horde de jeunes électeurs "citoyens".
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 19:02:36   

J'en profite pour rappeler l'enjeu majeur de ce 1er tour, mamie Marie-Georges fera-t-elle mieux que les 3.37% de papi Robert?
Je rappelle également que suite à consultation interne, le FMLJ, qui représente les forces vives du FML (paria, melestam, et moi-même) s'est prononcé en faveur de Dominique Voynet pour ce 1er tour (à l'exception du dissident ossip qui a choisi Besancenot)...
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 19:12:53   



Pour le test "de quel candidat êtes vous le plus proche?" c'est en fait un site organisé par les Verts, ce qui explique que Voynet sorte 2 fois sur trois.

Sinon, pour le camarade Schivardi il n'a (malheuresement ) pas l'intention de se retirer de la politique :

Gérard Schivardi veut créer un nouveau parti ouvrier

PARIS (Reuters) - Gérard Schivardi, candidat à la présidentielle soutenu par le Parti des travailleurs (PT, trotskiste) a annoncé mardi son intention de créer un nouveau parti politique ouvrier en vue des prochaines élections municipales.

"Avec Daniel Gluckstein, mon directeur de campagne , nous avons lancé l'idée de mettre en place un nouveau parti ouvrier en France et l'écho devient de plus en plus important", a annoncé le candidat invité de La Chaîne parlementaire.

Le candidat et maire de Mailhac dans l'Aude a estimé "qu'il serait "difficile" à ce nouveau parti de voir le jour d'ici aux élections législatives du mois de juin. Il a cependant estimé qu'il serait opérationnel "en fin d'année pour les prochaines municipales et les cantonales".

Les élections municipales et les prochaines élections de conseillers généraux auront lieu en mars 2008.

Gérard Schivardi n'a pas dit si le PT se fondrait dans ce nouveau parti, dont le nom reste à créer.

"Tous les adhérents du Parti des travailleurs qui le souhaiteront viendront avec nous", s'est borné à indiquer Gérard Schivardi qui n'est pas membre du PT.

Il a dit souhaiter y voir adhérer "un maximum de syndicalistes et d'élus", précisant que son mode de fonctionnement, à définir également, serait "très ouvert".

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Gérard SCHIVARDI
Daniel GLUCKSTEIN

Paris, le 10 avril 2007

Madame, Monsieur, cher(e) ami(e), cher(e) camarade,

Vous le savez - car nous agissons en commun depuis un certain temps - les deux signataires de cette lettre ont des origines politiques et des parcours différents.

- L'un est maire, conseiller général, il a été membre du Parti socialiste durant vingt-cinq ans, et se considère plus que jamais aujourd'hui comme un authentique socialiste, laïque, républicain.

- L'autre est secrétaire national du Parti des travailleurs, un partie fondé sur une charte qui stipule la reconnaissance de la lutte de classe, la laïcité de l'école et de I'Etat, I'abrogation des institutions antidémocratiques de la Ve République, de l'Union européenne, I'indépendance réciproque des partis et des syndicats .

Mais c’est en commun que nous menons la campagne à I'occasion de l'élection présidentielle.

Et c'est en commun que nous nous adressons à vous, aujourd'hui, pour vous poser la
question : l'heure n'est-elle pas venue d'aller plus loin ensemble ?

Cette proposition vient d'une réflexion que nous avons menée ensemble. Nous nous sommes posé la question : pourquoi toutes ces tentatives, depuis des mois, pour empêcher la candidature et la campagne de Gérard Schivardi ? Qu'avons-nous dit pour justifier ces mesures d'exception ?

Par cette candidature de maires, d'élus, de syndicalistes, soutenue par le Parti des travailleurs :

Nous avons dit, l'ouvrier a le droit de vivre de son travail, le paysan a le droit de vivre du produit de sa terre, la jeunesse a le droit d'étudier et de bâtir son avenir.

Nous avons dit Les 36 000 communes ont le droit de s'administrer librement, les écoles, les bureaux de poste, les maternités, les hôpitaux de proximité doivent être rétablis.

Nous avons dit : les privatisations, les délocalisations, les restructurations, les plans de
licenciements et de démantèlement de I'industrie, qui ne sont pas inévitables, doivent cesser. Des mesures simples comme la renationalisation d'Airbus peuvent éviter I'hémorragie des emplois.

En un mot, nous avons dit : la nation veut vivre et la nation doit vivre, et pour cela, il faut
rompre avec Maastricht et I'Union européenne, et avancer vers l'union libre des peuples et des nations libres d'Europe.

Ce message : ne faudra-t-il pas le porter au-delà de l'élection présidentielle, dans les
élections législatives, et encore après ?

Quel que soit le résultat, ces élections porteront un coup fatal aux partis politiques et particulièrement aux partis dits « de gauche » qui, dans leur histoire, renvoient même si c'est de manière lointaine et déformée au mouvement ouvrier.

L'heure n'est-elle pas venue de reconstruire un authentique parti ouvrier indépendant ?

Nous savons qu'un acte fondateur du mouvement ouvrier international fut la constitution de la Ière Internationale (1863) regroupant en son sein tous les courants du mouvement ouvrier : réformistes, mutualistes, proudhoniens, anarchistes, divers socialistes, certains marxistes, d'autres non...

A I'heure où le capital financier international, ses gouvernements et ses institutions, remettent en cause I'existence des nations, des partis, des syndicats et de toutes les formes organisées de la démocratie politique, n'est-il pas de notre responsabilité de reprendre le même chemin ?

Cinq ans d'activité commune en défense des 36 000 communes et des services publics ; puis dans le cadre du Comité national pour la victoire du vote non à la Constitution européenne, prolongé par le Comité national pour la reconquête de la démocratie, et enfin la campagne autour de la candidature de Gérard Schivardi, ont montré que les forces existent pour la constitution d'un tel parti ouvrier.

Vous êtes nombreux, nous sommes nombreux :

- Vous, les maires qui avez donné à cette campagne son caractère spécifique, dans lequel la démocratie politique, particulièrement concentrée dans I'existence des communes, s'est portée aux avant-gardes du combat.

- Vous, les militants du Parti des travailleurs qui, avec vos traditions, avez joué un rôle majeur dans ces campagnes et leur organisation.

- Vous, les militants syndicalistes qui avez joué et jouez un rôle essentiel dans les grandes luttes de classe qu'a connues notre pays ces dernières années. Depuis le mouvement de millions et de millions contre le plan Juppé en 1995, le mouvement contre la loi Fillon et contre la nationalisation en 2003 (de nouveau en 2006, avec les jeunes, contre le CPE) ; vous qui êtes confrontés aux pressions exercées au nom de la « gouvernance mondiale » visant à transformer vos organisations syndicales en simples relais des diktats des fonds de pension et des institutions internationales du capital.

- Vous, les militants laïques, attachés à la République une et indivisible, qui vous dressez aujourd’hui contre son démantèlement dicté par I'Union européenne.

- Vous les jeunes, les travailleurs, les mères de famille, les viticulteurs, les agriculteurs, les chômeurs, les retraités, qui vous êtes investis avec enthousiasme, depuis le début, dans cette campagne, parce qu'elle ouvre une issue aux préoccupations qui sont les vôtres.

- Vous tous, militants issus des principaux courants du mouvement ouvrier, issus de la social-démocratie, réformistes, issus du parti communiste, trotskystes. . .

Pouvons-nous nous regrouper durablement en un authentique parti ouvrier ?
Sur quelles bases ?

Ce cadre, estimons-nous, a été fixé tout au long de notre campagne. Nous avons dit, écrit, répété :

- Pour la défense des services publics
- Pour la reconquête de la démocratie politique et sociale
- Pour la défense des 36 000 communes, contre les regroupements forcés
- Contre la désertification industrielle rurale
- Pour la République laïque
- Pour la rupture avec le traité de Maastricht, I'Union européenne et ses directives
- Pour l’arrêt des privatisations, pour la renationalisation d'Airbus et des secteurs clés de I'industrie

Ce qui signifie que pour nous, et contrairement à ce qu'on entend de toutes parts :

- Il y a toujours place pour la démocratie politique et la démocratie sociale.
- Les institutions démocratiques issues de la Révolution française, de la République une, indivisible et laïque à I'existence des 36 000 communes, n'appartiennent pas au passé ; à l'inverse, elles constituent le socle à partir duquel tout peut et doit être reconquis, reconstruit, rebâti.

- Les conquêtes arrachées par deux siècles de combat ouvrier sont le principal levier du progrès social, et I'on ne saurait y renoncer sous prétexte de la « crise », de la « mondialisation » ou de la « gouvernance mondiale ».

- Dans un système capitaliste fondé sur I'exploitation, les travailleurs ont le droit imprescriptible de disposer d'organisations indépendantes pour défendre leurs intérêts particuliers.

Sur ces bases, Madame, Monsieur, cher(e) ami(e), cher(e) camarade, nous vous proposons de constituer avec nous un comité provisoire pour un parti ouvrier, comité provisoire qui serait chargé d'organiser la libre discussion entre tous ceux qui partagent cet objectif afin d'en jeter les bases politiques et d'organisation, ensemble.

Pouvons-nous compter sur vous ?

Bien fraternellement

Gérard SCHIVARDI - Daniel GLUCKSTEIN

Message édité le 22-04-2007 à 19:13:43 par Paria
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 19:13:31   

Les 4 candidats récoltent à eux-seuls + de 85% des voix! Reste plus grand chose pour les 8 autres... J'en connais un paquet qui vont faire la gueule ce soir A priori personne n'aura ses 5%
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 19:18:00   

Paria a écrit :


Sinon, pour le camarade Schivardi il n'a (malheuresement ) pas l'intention de se retirer de la politique :

Ils auront déjà le soutien des JRCF, d'après ce que j'ai vu sur leur video, c'est un parti qui devrait peser dans les années à venir
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 19:24:10   

Vu la tête des présentateurs (qui ont les résultats), et ce qu'ils disent, je dirait que Le Pen n'est pas au second tour, mais que Bayrou y est.
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 19:29:53   

Paria a écrit :

Vu la tête des présentateurs (qui ont les résultats), et ce qu'ils disent, je dirait que Le Pen n'est pas au second tour, mais que Bayrou y est.

Fais gaffe, à défaut d'être bons journalistes, ils peuvent être bons comédiens
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 19:34:39   

Exact.
M'enfin plus qu'une dizaine de minute avant de mettre fin à cet insoutenable suspense, pour ces élections capitales, qui changeront noter vie à tous...
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 19:47:31   

Sarko : 30%
Ségo : 25%
Bayrou : 18%
Le Pen : 10%
Besancenot : 4,5%

Laguiller doit être décu pour sa dernière présidentielle : 1,5%
Schvardi : 0,5%
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 19:53:04   

Buffet 2.1%
Bové 1.0%
Schivardi 0.4%


Tout repose maintenant sur les consignes de vote de Bayrou pour le 2nd tour...!
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 20:37:36   

Bon c'est pas tout ça mais faut quand même donner les résultats du pronostic, ça va se jouer entre pcman et moi. Je mise sur une victoire de Sarkozy au 2nd tour.
Xuan
   Posté le 22-04-2007 à 20:39:31   

En attendant toute la gôche soutient maintenant Ségolène sans condition, confirmant par là qu'ils n'avaient pas besoin de se présenter au 1er tour.
L'échec cuisant du parti révisionniste sanctionne la ligne opportuniste du soutien inconditionnel - mais pas tout-de-suite - aux socialistes. Il se retrouve même derrière les trotskystes.
Mais il est vrai que le postier est 100% à gôche lui !
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 20:40:15   

Si on excepte le score de Le Pen du en grande partie au faible taux d'abstention, je me rends compte que je me suis bien vautré sur Laguillier (1.5%). Où sont passés les électeurs de LO
PcMaN
   Posté le 22-04-2007 à 20:42:29   

Lamentable, quel écouerement. À 20h52 la gôôôôôôôôcheeeeeeuuu bouffait dans la main de Royal alors qu'ils ont été incapable de monter un front antilibéral.
Après la bataille des égos, la bataille des places dans le gouvernement Royal.

GERBANT !!! Je ne regrette pas du tout mon vote blanc
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 20:44:49   

Xuan a écrit :

En attendant toute la gôche soutient maintenant Ségolène sans condition, confirmant par là qu'ils n'avaient pas besoin de se présenter au 1er tour.

Leur score sert quand même à calculer le nombre de candidats PC, Verts, alter, qui peuvent se présenter aux législatives, voire à obtenir un ministère. Bon, avec moins de 2% en monnaie d'échange, ça risque d'être un ministère au rabais
Nouvelles estimations: Buffet 2%, Schivardi 0.3%; mais jusqu'où vont-ils descendre??? Les poubelles de l'Histoire n'ont-elles pas de fond???
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 20:45:08   

Ca ne m'étonne pas que toute la "gauche" anti-libérale soutiennent à présent Royal, mais plus supris pas la déclaration de Laguiller...
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 20:48:23   

PcMaN a écrit :


GERBANT !!! Je ne regrette pas du tout mon vote blanc

Félicitations pcman
Sois sympa, dis-nous que les discussions sur le FML ont contribué à ta décision de ne pas voter Buffet, Schivardi ou autre
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 20:49:10   

Paria a écrit :

Ca ne m'étonne pas que toute la "gauche" anti-libérale soutiennent à présent Royal, mais plus supris pas la déclaration de Laguiller...

Laguillier a appelé à voter Royal???
sti
   Posté le 22-04-2007 à 20:50:52   

"le camp des travailleurs" "pour qui fallait voter", appel à voter Royal et AL déclare qu'elle ira elle même voter pour le PS même si elle est convaincu que Royal changera rien.
On a donc la confirmation que pour LO, la bourgeoisie de gauche et la bourgeoisie de droite "c'est pas la même chose".

Les masques tombent.
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 20:57:29   

22/04/2007 - Déclaration d'Arlette Laguiller au soir du premier tour de l’élection présidentielle 2007

Tout d’abord, je remercie de leur confiance et de leur conscience celles et ceux qui m’ont apporté leurs suffrages et leur soutien.
Comme il était évident, ce sont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal qui vont disputer le deuxième tour.
La crainte de voir Bayrou ou Le Pen dépasser Ségolène Royal n’était entretenue que pour favoriser, dès le premier tour, un vote abusivement présenté comme utile.
Pour revenir sur le passé, je ne regrette pas, loin de là car j’en suis fière, d’avoir été la seule à refuser en 2002 d’appeler à choisir entre deux hommes de droite et à refuser de voter pour Chirac, Chirac qui avait Sarkozy dans ses bagages. Et cela pour, paraît-il, faire barrage à Le Pen qui n’avait guère gagné de voix au premier tour et qui était présent au deuxième tour uniquement parce que Jospin, par sa politique, avait perdu deux millions et demi de ses électeurs.
Chirac aurait été largement élu avec les seules voix de la droite. Le Pen n’avait donc aucune chance d’être élu mais, maintenant, Sarkozy a bien des chances de l’être.
Aujourd’hui Le Pen est toujours là et il l’est encore plus au travers des idées de Sarkozy, qui valent bien celles de Le Pen.
En effet, ceux qui, trompés par l’appel du Parti socialiste et du Parti communiste qui voulaient ainsi éviter d’avoir à s’expliquer sur les raisons qui leur avaient fait perdre à eux deux quatre millions de voix, ont voté pour Chirac, ont dû subir Sarkozy pendant cinq ans et le retrouvent maintenant bien plus puissant que Le Pen ne l’était.
Alors, à ce deuxième tour d’aujourd’hui, il n’y a aucun vote utile pour les travailleurs.
Car Sarkozy, bien évidemment, et Ségolène Royal pas plus que lui, ne lèveront le petit doigt pour résoudre les problèmes majeurs des classes populaires que sont le chômage, la baisse continuelle du niveau de vie ou la dramatique crise du logement.
Cependant, je souhaite de tout cœur que Sarkozy soit battu, car son arrogance ne mérite que cela et son programme ne vise qu’à combler de cadeaux le patronat et, en particulier, le plus puissant. Les mesures qu’il a annoncées sont dans la continuation de ces cinq ans du pire gouvernement que nous ayons eu depuis longtemps, c’est-à-dire pressurer les pauvres pour donner plus et plus à ceux qui s’enrichissent aux dépens de la population.
Je voterai donc pour Ségolène Royal. Et j’appelle tous les électeurs à en faire autant. Mais si je fais ce choix c’est uniquement par solidarité avec tous ceux qui, dans les classes populaires, déclarent préférer « tout sauf Sarkozy ».
Je rejoins et je partage leur volonté de chasser Sarkozy, mais je leur dis pourtant que Ségolène Royal n’améliorera pas, pas plus que Sarkozy, le sort des classes populaires.
Aussi bien Ségolène Royal que Sarkozy sont dans le camp du capital, dans le camp des spéculateurs, des exploiteurs et des licencieurs et en sont de bons et loyaux serviteurs. L’un et l’autre ne feront que favoriser la grande bourgeoisie, comme ils l’ont tous deux fait dans les gouvernements auxquels ils ont participé soit actuellement, soit il y a cinq ans.
C’est leur appartenance commune au camp du grand patronat qui leur rendra impossible, à l’une comme à l’autre, de résoudre les problèmes essentiels de la population, c’est-à-dire avant tout, je le répète, le chômage massif, la crise dramatique du logement populaire et la baisse continuelle du pouvoir d’achat.
Les résultats de ce premier tour laissent supposer, si l’on fait le total des reports à gauche comparé aux reports à droite, que Ségolène Royal n’a que peu de chance de l’emporter au second.
Mais c’est elle qui a choisi un tel risque ! Choisi de faire une campagne neutre, plus tournée vers le patronat grand et moyen, que vers les classes populaires.
Des cadeaux précis pour le premier, uniquement des mots vagues pour les seconds.
Une campagne incapable de soulever l’enthousiasme de ceux qui sont écartés du progrès social, une campagne qui ne comptait que sur l’effet de repoussoir de Sarkozy et qui ne voulait pas déplaire au patronat.
Mais le désespoir ne suffit pas à susciter l’espoir.
Alors, si c’est sans réserve que j’appelle à voter pour Ségolène Royal, c’est absolument sans illusion sur ce qu’elle-même, et tous les anciens ministres, que sont les dirigeants du Parti Socialiste, feront s’ils parviennent au pouvoir.
Je suis absolument solidaire de toutes celles et de tous ceux qui veulent voter pour Ségolène Royal. Mais je leur dis qu’ils seront immanquablement et très rapidement déçus, comme ils l’ont été il y a cinq ans par le gouvernement Jospin.
Ségolène Royal si elle est élue, ne sera pas pire que Sarkozy, mais elle ne sera pas meilleure ! Elle ne prendra peut-être pas toutes les mesures en faveur des privilégiés que la droite prend en ce moment, mais sous son mandat, et avant même le terme des cinq ans, nous aurons bien des désillusions, comme nous en avons eu avec le précédent gouvernement socialiste.
A moins de lui imposer, exactement comme nous aurions à les imposer à Sarkozy, nos principales revendications par des mouvements sociaux suffisamment forts et solidaires.
J’ai dit tout cela dans ma campagne, mais beaucoup d’électeurs ont pensé qu’ils devaient faire, au premier tour, un vote qu’ils ont cru utile.
A ceux-là je dis qu’ils se sont trompés.
Leur vote du premier tour n’aura été ni un vote ni un choix utile. Quant au second tour, peut-être servira-t-il, je l’espère, à écarter Sarkozy, mais il ne servira pas à écarter une politique pro-patronale, que ce soit Sarkozy ou Royal qui l’applique.
Mais c’est donc pour m’associer aux souhaits qui sont sans doute ceux de la majorité du monde du travail, ce monde qui a toujours été et est encore mon seul camp, que je choisis de voter et d’appeler à voter pour Ségolène Royal.
Mais je suis convaincue que tous les travailleurs devront, quel que soit l’élu, se retrouver très rapidement, ensemble, sur le chemin des luttes.


Bon, ben je retire ce que j'ai dit sur Laguiller pendant cette campagne, elle n'est pas moins pire que les autres. J'en connais qui vont avoir des comptes à rendre (VP), à moins qu'ils n'appellent à voter Royal également...
En tout cas ça rejoint ce que je disais cette semaine à un camarade, seuls les dirigeants de la LCR font un travail d'éducation en étant plus à gauche que leurs électeurs. Je crois qu'avec cette déclaration, LO vient de perdre le peu d'électeurs qu'il leur restait...

Xuan
   Posté le 22-04-2007 à 20:57:43   

LO appelle également à soutenir Royal :
" Je voterai donc pour Ségolène Royal. Et j’appelle tous les électeurs à en faire autant. Mais si je fais ce choix c’est uniquement par solidarité avec tous ceux qui, dans les classes populaires, déclarent préférer « tout sauf Sarkozy ». " [Arlette Laguiller après le premier tour]
Melestam
   Posté le 22-04-2007 à 20:58:57   

Comme Oppong, un peu triste pour Laguiller, J'aurais pas voté pour elle, mais quand même sentimentalement, ça me fait de la peine. Par contre, je me marre bien du plantage du Buffet, on peut espérer récupérer l'appellation "communiste" d'ici peu...
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 21:05:31   

Résultats :

Sarkozy : 29,6%
Royal : 25,1%
Bayrou : 18,7%
Le Pen : 11,5%
Besancenot : 4,3%
De Villiers : 2,7%
Buffet : 1,8%
Voynet : 1,7%
Laguiller : 1,6%
Bové : 1,4%
Nihous : 1,3%
Schivardi : 0,3%
sti
   Posté le 22-04-2007 à 21:07:50   

"Le camp des travailleurs" pour lequel "on aurait du voter" appel à voter Royal et AL annonce qu'elle ira elle-même voter PS.
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 21:07:54   

Melestam a écrit :

Comme Oppong, un peu triste pour Laguiller, J'aurais pas voté pour elle, mais quand même sentimentalement, ça me fait de la peine. Par contre, je me marre bien du plantage du Buffet, on peut espérer récupérer l'appellation "communiste" d'ici peu...

Euh triste j'irais pas jusqu'à là, ç'est quand même avant tout une anti-stalinienne convaincue, mais c'est vrai que c'est moche de vieillir
Pour le PC mais toujours pas d'auto-critique... Le coup fatal ça serait la perte de leur groupe à l'AN, et c'est plus qu'envisageable

Déclaration de Marie-George Buffet consécutive au 1er tour des élections présidentielles

En battant tous les scores de participation sous la 5ème République, notre peuple vient de montrer l’importance capitale qu’il donnait à ce scrutin manifestement dominé par une question centrale : pour ou contre Nicolas Sarkozy.

Exacerbé par le présidentialisme et la médiatisation, cet enjeu a dominé tous les autres. A gauche, le dramatique danger de voir l’emporter une coalition de la droite et de l’extrême droite a produit un véritable effet de souffle du vote dit « utile » qui a joué massivement en faveur de Ségolène Royal, et même pour une part de François Bayrou. Il a particulièrement joué sur les électrices et électeurs les plus déterminés à faire gagner la gauche, et notamment un grand nombre d’électrices et d’électeurs communistes. Ces résultats ne sauraient traduire l’audience réelle du Parti communiste dans notre pays . Entièrement d'accord, un score en-dessous de 1% serait plus représentatif


Nicolas Sarkozy est un homme dangereux qui a délibérément choisi de reprendre les thèses insupportables du Front National afin de devenir le candidat de la droite et de l’extrême droite. Il doit absolument être battu. Lucide sur les insuffisances et les ambiguïtés du programme de la candidate socialiste, j’appelle sans hésitation tous les hommes et toutes les femmes de gauche, toutes et tous les démocrates, à voter et faire voter le 6 mai Ségolène Royal.

Je lance cet appel avec d’autant plus de force que la situation est difficile. Avec moins de 40% des suffrages exprimés, la gauche réalise un de ses plus bas scores sous la 5ème République.

J’appelle les communistes, toutes celles et tous ceux qui, dans leurs diversités, ont fait avec moi une campagne magnifique de mobilisation et de détermination, à ne pas relâcher leur effort.

Jusqu’au 6 mai, il nous faut tout faire pour battre Nicolas Sarkozy. C’est vital pour notre peuple qui subirait sans cela, durant cinq ans, la politique ultra-libérale d’une droite décidée à en finir une fois pour toutes avec notre système social.

Ce que je veux dire, enfin, c’est que malgré ce résultat évidemment très loin de nos espérances, nous avons mené un beau combat. Jamais nous n’avons voulu céder à ces discours selon lesquels il ne serait pas possible, en France, de changer les choses en grand.

Tout au long de la campagne, j’ai pu mesurer combien les attentes qui se sont manifestées puissamment dans les luttes contre les réformes Raffarin, dans la campagne contre la constitution libérale de l’Europe ou pour arracher le retrait du CPE sont toujours présentes et attendent des réponses de la gauche.

Pendant toutes ces semaines, les militantes et militants communistes, les nombreux élus qui m’ont soutenu, les acteurs et actrices du mouvement social, les hommes et les femmes qui furent à nos côtés pendant cette campagne, ont montré une grande résolution à faire gagner en France les idées de progrès social et d’humanité.

Ces idées là, quoi que l’on nous dira ces prochaines semaines, sont et resteront toujours vivaces. Et le Parti communiste sera toujours là pour les relayer, les renforcer dans les luttes, les porter aux côtés de tous les hommes et femmes de France qui aujourd’hui rêvent d’une vie enfin meilleure.

Je veux le redire ici. Il n’y en France aucune fatalité au chômage, à la misère, à la vie telle que l’on veut nous l’imposer. Alors continuons le combat, dès demain pour battre la droite et pour imposer aux élections législatives, dans quelques semaines, le changement dont notre pays a besoin.

Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 21:10:34   

sti a écrit :

"Le camp des travailleurs" pour lequel "on aurait du voter" appel à voter Royal et AL annonce qu'elle ira elle-même voter PS.

Un peu d'indulgence pour les camarades qui ont appelé à voter Laguiller (pas de nom...)
En même temps on a pas de quoi pavoiser avec une participation à plus de 85%, on peut dire qu'on s'est bien ramassé aussi. Reste à attendre le % de blancs/nuls pour voir si on peut déclarer les EP grands gagnants de ces présidentielles 2007
Melestam
   Posté le 22-04-2007 à 21:11:49   

Bon je corrige, elle appelle à voter Ségo, j'suis pas si triste que ça.
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 21:12:38   

Paria a écrit :

Résultats :
Buffet : 1,8%

encore encore vas-y bourricot
Melestam
   Posté le 22-04-2007 à 21:16:12   

Voici la déclaration de Laguiller, je vous laisse vous déchainer dessus, moi je vais me coucher.

Déclaration d'Arlette Laguiller au soir du premier tour de l’élection présidentielle 2007

Tout d’abord, je remercie de leur confiance et de leur conscience celles et ceux qui m’ont apporté leurs suffrages et leur soutien.
Comme il était évident, ce sont Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal qui vont disputer le deuxième tour.
La crainte de voir Bayrou ou Le Pen dépasser Ségolène Royal n’était entretenue que pour favoriser, dès le premier tour, un vote abusivement présenté comme utile.
Pour revenir sur le passé, je ne regrette pas, loin de là car j’en suis fière, d’avoir été la seule à refuser en 2002 d’appeler à choisir entre deux hommes de droite et à refuser de voter pour Chirac, Chirac qui avait Sarkozy dans ses bagages. Et cela pour, paraît-il, faire barrage à Le Pen qui n’avait guère gagné de voix au premier tour et qui était présent au deuxième tour uniquement parce que Jospin, par sa politique, avait perdu deux millions et demi de ses électeurs.
Chirac aurait été largement élu avec les seules voix de la droite. Le Pen n’avait donc aucune chance d’être élu mais, maintenant, Sarkozy a bien des chances de l’être.
Aujourd’hui Le Pen est toujours là et il l’est encore plus au travers des idées de Sarkozy, qui valent bien celles de Le Pen.
En effet, ceux qui, trompés par l’appel du Parti socialiste et du Parti communiste qui voulaient ainsi éviter d’avoir à s’expliquer sur les raisons qui leur avaient fait perdre à eux deux quatre millions de voix, ont voté pour Chirac, ont dû subir Sarkozy pendant cinq ans et le retrouvent maintenant bien plus puissant que Le Pen ne l’était.
Alors, à ce deuxième tour d’aujourd’hui, il n’y a aucun vote utile pour les travailleurs.
Car Sarkozy, bien évidemment, et Ségolène Royal pas plus que lui, ne lèveront le petit doigt pour résoudre les problèmes majeurs des classes populaires que sont le chômage, la baisse continuelle du niveau de vie ou la dramatique crise du logement.
Cependant, je souhaite de tout cœur que Sarkozy soit battu, car son arrogance ne mérite que cela et son programme ne vise qu’à combler de cadeaux le patronat et, en particulier, le plus puissant. Les mesures qu’il a annoncées sont dans la continuation de ces cinq ans du pire gouvernement que nous ayons eu depuis longtemps, c’est-à-dire pressurer les pauvres pour donner plus et plus à ceux qui s’enrichissent aux dépens de la population.
Je voterai donc pour Ségolène Royal. Et j’appelle tous les électeurs à en faire autant. Mais si je fais ce choix c’est uniquement par solidarité avec tous ceux qui, dans les classes populaires, déclarent préférer « tout sauf Sarkozy ».
Je rejoins et je partage leur volonté de chasser Sarkozy, mais je leur dis pourtant que Ségolène Royal n’améliorera pas, pas plus que Sarkozy, le sort des classes populaires.
Aussi bien Ségolène Royal que Sarkozy sont dans le camp du capital, dans le camp des spéculateurs, des exploiteurs et des licencieurs et en sont de bons et loyaux serviteurs. L’un et l’autre ne feront que favoriser la grande bourgeoisie, comme ils l’ont tous deux fait dans les gouvernements auxquels ils ont participé soit actuellement, soit il y a cinq ans.
C’est leur appartenance commune au camp du grand patronat qui leur rendra impossible, à l’une comme à l’autre, de résoudre les problèmes essentiels de la population, c’est-à-dire avant tout, je le répète, le chômage massif, la crise dramatique du logement populaire et la baisse continuelle du pouvoir d’achat.
Les résultats de ce premier tour laissent supposer, si l’on fait le total des reports à gauche comparé aux reports à droite, que Ségolène Royal n’a que peu de chance de l’emporter au second.
Mais c’est elle qui a choisi un tel risque ! Choisi de faire une campagne neutre, plus tournée vers le patronat grand et moyen, que vers les classes populaires.
Des cadeaux précis pour le premier, uniquement des mots vagues pour les seconds.
Une campagne incapable de soulever l’enthousiasme de ceux qui sont écartés du progrès social, une campagne qui ne comptait que sur l’effet de repoussoir de Sarkozy et qui ne voulait pas déplaire au patronat.
Mais le désespoir ne suffit pas à susciter l’espoir.
Alors, si c’est sans réserve que j’appelle à voter pour Ségolène Royal, c’est absolument sans illusion sur ce qu’elle-même, et tous les anciens ministres, que sont les dirigeants du Parti Socialiste, feront s’ils parviennent au pouvoir.
Je suis absolument solidaire de toutes celles et de tous ceux qui veulent voter pour Ségolène Royal. Mais je leur dis qu’ils seront immanquablement et très rapidement déçus, comme ils l’ont été il y a cinq ans par le gouvernement Jospin.
Ségolène Royal si elle est élue, ne sera pas pire que Sarkozy, mais elle ne sera pas meilleure ! Elle ne prendra peut-être pas toutes les mesures en faveur des privilégiés que la droite prend en ce moment, mais sous son mandat, et avant même le terme des cinq ans, nous aurons bien des désillusions, comme nous en avons eu avec le précédent gouvernement socialiste.
A moins de lui imposer, exactement comme nous aurions à les imposer à Sarkozy, nos principales revendications par des mouvements sociaux suffisamment forts et solidaires.
J’ai dit tout cela dans ma campagne, mais beaucoup d’électeurs ont pensé qu’ils devaient faire, au premier tour, un vote qu’ils ont cru utile.
A ceux-là je dis qu’ils se sont trompés.
Leur vote du premier tour n’aura été ni un vote ni un choix utile. Quant au second tour, peut-être servira-t-il, je l’espère, à écarter Sarkozy, mais il ne servira pas à écarter une politique pro-patronale, que ce soit Sarkozy ou Royal qui l’applique.
Mais c’est donc pour m’associer aux souhaits qui sont sans doute ceux de la majorité du monde du travail, ce monde qui a toujours été et est encore mon seul camp, que je choisis de voter et d’appeler à voter pour Ségolène Royal.
Mais je suis convaincue que tous les travailleurs devront, quel que soit l’élu, se retrouver très rapidement, ensemble, sur le chemin des luttes.

Arlette Laguiller
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 21:17:14   

J'avoue qu'au dernier moment j'ai changer d'avis... Au départ pour l'absention. J'ai tout de même du me déplacer car mon frère ma fais un procucration. Et au dernier moment je me suis décidé à votre LO. Bien que je me rejoisse de la "mort" du P"C"F, je pense que le manque d'un parti ouvrier se fais de plus en plus sentir, essentiellement dans les quartiers populaires, où l'intégrisme religieux gagne du terrain, tout comme l'extrême droite qui peut à présent se présenter comme la seul alternative "anti-système", ou encore une économie sous terraine.

Bien que LO propage nombre d'illusion, il font à mon avis un travail relativement restectable auprès des ouvriers, et dans les quartiers populaires.

Je ne pense pas que mon vote soit le bon vote, je ne pense d'ailleurs pas qu'aujoud'hui -dans la position où est le mouvement ML(M)- il y avait une juste position entre absention, vote blanc, et vote LO.
Du moin c'est mon avis, malgrès le fait que je soit particulierement decu par position de LO pour le 2d tour.
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 21:26:51   

Melestam a écrit :

Voici la déclaration de Laguiller, je vous laisse vous déchainer dessus, moi je vais me coucher.

T'as bien raison parce que tu m'as pas l'air bien réveillé ce soir... à moins que t'aies trop arrosé le score de Buffet
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 21:35:15   

Paria a écrit :

J'avoue qu'au dernier moment j'ai changer d'avis... Au départ pour l'absention. J'ai tout de même du me déplacer car mon frère ma fais un procucration. Et au dernier moment je me suis décidé à votre LO. Bien que je me rejoisse de la "mort" du P"C"F, je pense que le manque d'un parti ouvrier se fais de plus en plus sentir, essentiellement dans les quartiers populaires, où l'intégrisme religieux gagne du terrain, tout comme l'extrême droite qui peut à présent se présenter comme la seul alternative "anti-système", ou encore une économie sous terraine.

Bien que LO propage nombre d'illusion, il font à mon avis un travail relativement restectable auprès des ouvriers, et dans les quartiers populaires.

Je ne pense pas que mon vote soit le bon vote, je ne pense d'ailleurs pas qu'aujoud'hui -dans la position où est le mouvement ML(M)- il y avait une juste position entre absention, vote blanc, et vote LO.
Du moin c'est mon avis, malgrès le fait que je soit particulierement decu par position de LO pour le 2d tour.

C'est balo
On va rejoindre le débat sur l'activité dans les entreprises et notamment dans certaines luttes. LO me paraît peut-être plus utile en tant qu'orga syndicale.
Dans les "quartiers populaires" je les ai jamais vus, que ce soit à Saint-Etienne, à Montreuil, ou a Nice...?
Quoi qu'il en soit c'est bien d'avoir l'honnêteté de nous communiquer ton vote En toute sincérité, est-ce-que tu as été influencé par la position de VP, ou bien par la propagande médiatique (ou de tes proches) sur le principe de l'"acte citoyen"?
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 21:40:21   

Déclaration d’Olivier Besancenot

Près d’1,6 million d’électeurs et d’électrices se sont rassemblés autour de ma candidature. C’est 600 000 de plus par rapport à 2002. Malgré la pression du « vote utile » qui dans les dernières semaines a servi de seul programme à la campagne de Ségolène Royal, plus de 4,5% d’électeurs ont porté leurs suffrages sur mon nom. C’est un encouragement précieux pour les luttes de demain. Merci à celles et ceux qui viennent de voter pour moi. Nous avons réussi ensemble dans cette campagne, au-delà de notre score,à répondre aux attentes sociales de la population. Pour le droit à l’emploi, l’augmentation du pouvoir d’achat ou encore le droit au logement...Le SMIC à 1500 euros net, l’augmentation de tous les revenus de 300 euros nets, la réquisition des logements vides, l’interdiction des licenciements et la lutte contre les discriminations ; autant de questions désormais installés dans la société et dans le monde du travail ; autant de mobilisations à venir pour faire entendre notre voie et notre force.

Nicolas Sarkozy est donc en tête et qualifié au second tour face à Ségolène Royal. La droite vient depuis cinq ans de mener une politique de démolition systématique de nos conquêtes sociales, et Sarkozy veut appliquer désormais à la société française le traitement de choc du MEDEF. C’est à dire plus d’inégalités, plus d’injustices et moins de libertés. Le Pen est exclu de la compétition et c’est une excellente nouvelle. Mais Sarkozy a mené une campagne extrêmement réactionnaire. Chassant sur les terres du FN, cet homme et son programme sont un danger majeur immédiat.

Personne n’est propriétaire de ses voix et chacun, chacune est évidemment libre de son vote le 6 mai. Mais depuis cinq ans la LCR combat la politique de Chirac et de ses premiers ministres dans la rue comme dans les urnes. C’est en ce sens que je vous appelle le 1 mai à manifester dans toutes les villes de France pour les mesures d’urgence sociales que j’ai défendues dans cette campagne et contre le projet antisocial de Sarkozy. Contre cette droite arrogante, le deuxième tour prend nécessairement l’allure d’un referendum anti-Sarkozy pour tous ceux et celles qui entendent résister à sa politique. Le 6 mai nous serons du côté de ceux et celles qui veulent empêcher Nicolas Sarkozy d’accéder à la présidence de la république. Il ne s’agit pas de soutenir Ségolène Royal mais de voter contre Nicolas Sarkozy.

Face à cette droite dure, le parti socialiste et sa candidate ne sont pas en effet à la hauteur. J’ai proposé tout au long de cette campagne une redistribution des richesses. Je constate que ce n’est pas le projet du PS qui se situe sur le même terrain que la droite en acceptant le libéralisme et en salunat les profits des grandes entreprises. Même sur le terrain du patriotisme et du nationalisme, le PS cherche à rivaliser avec la droite. sur le terrain du patriotisme et du nationalisme. C’est pourquoi la LCR ne se situe pas en soutien à Ségolène Royal.

J’appelle celles et ceux qui se sont reconnus dans nos propositions à se regrouper pour qu’ensemble nous puissions créer une force susceptible de les défendre dans les mobilisations sociales. Quelle que soit la présidence qui sortira des urnes le 6 mai, il faudra continuer à s’opposer aux politiques libérales et la LCR continuera à oeuvrer pour l’unité la plus large possible dans les luttes à venir. Et ce, si Sarkozy devait malheureusement l’emporter le 6 mai, mais également si Ségolène Royal était élue afin qu’elle connaisse une opposition à sa gauche et pas seulement à sa droite.

Nous avons besoin d’une nouvelle force anticapitaliste. Pour être utile comme nous l’avons été ces cinq dernières années dans les luttes et les résistances en s’appuyant sur la nouvelle génération politique qui émerge après les mobilisations contre le CPE, dans les banlieues et dans les entreprises,. La LCR vous propose de construire ensemble cette force capable de combattre le capitalisme et d’offrir l’espoir qu’un autre monde est possible.

sti
   Posté le 22-04-2007 à 21:48:29   

J'ai beaucoup de respect pour toi Paria, tu le sais. Mais les conneries sur mon quartier et sur tout les quartiers HLM de france, j'en ai assez entendu ces derniers mois.
Quand LO dresse une tante dans un quartier, ils font chou blanc.
"Le FN dans les quartiers", ca me gave aussi comme argument

Tu comprends aujourd'hui combien le vote trotskyste du "camp des travailleurs" est illusoir et tu nous sort:
"je ne pense d'ailleurs pas qu'aujoud'hui -dans la position où est le mouvement ML(M)- il y avait une juste position entre absention, vote blanc, et vote LO."

Bien sur qu'il y a une position. S'abstenir de crédibiliser par sa voix et surtout l'exemple que l'on peut donner en tant que militant, tout le systéme de la démocratie bourgoise.
Qui peut se satisfaire ?
LA BOURGEOISIE !!!
Avec un taux de participation comme celui-ci, on va nous en servir du "la démocratie a parlé" ... Qu'est-ce qu'il en est de notre boulot de dénonciation du parlementarisme bourgeois ?
Ce sont les grandes formations bourgoises qui font le plein !
SI encore LO avait fait un score ... quoique de toute façon réformiste dans le programme ...
Mais on voit bien que c'est bel et bien le systéme de représentation de
la démocratie bourgeoise qui se re-crédibilise ...

En attendant, pour l'ouvrier, ca change rien !
Sauf que demain quand ira se plaindre l'ouvrier-ère landa à son patron de ceci ou cela, ce dernier pourra lui répondre avec arrogance que la démocratie c'est dans l'isoloir, pas à l'atelier ni au chantier !!!

Demain c'est 5h avec un ancien petit patron comme "chef", va falloir ramer pour expliquer que pour nous les ouvriers ca change rien, que le tout sauf sarkosy c'est des conneries, alors je vous laisse et vous souhaite bon quinquénat avec la bourg' ou le petit exité ...
Paria
   Posté le 22-04-2007 à 21:48:30   

Sur Bordeaux où ils sont au moin aussi nombreux que la Ligue ils font pas mal de boulot, à plusieurs niveau. Après je ne sais pas ce que ça donne au niveau national.

Non je ne pense pas avoir était influencé par quiconque. Hier encore lorsque je discutais avec Melestam je crtiquais la position de VP. Mais aps tant sur leur appel au vote qui est, je trouve, secondaire, que sur leur exemples de programme, réformiste (voir Déclaration dans l'édito de Partisan de mars, et dans leur tract pour les présidentielles).
Je pense que s'il je n'avais pas eu à voter pour mon frère je me serai abstenu, j'ai vraiment décidé ça en chemin.

Mais c'est aussi peut-être par manque d'expérience, ou par dépit face à la situation actuelle...

Message édité le 22-04-2007 à 21:52:14 par Paria
PcMaN
   Posté le 22-04-2007 à 21:56:47   

Je ne sais pas si le FML m'a influencé. Toujours est-il que l'écoeurement est à son comble quand les partisans du NON au reférundum déclarent leur soutient à Royal, laquelle vient de déclarer qu'elle resoumettra ce TCE "modifié" aux français.

Où est passé la gôche du NON ?
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 22:10:09   

PcMaN a écrit :

Je ne sais pas si le FML m'a influencé. Toujours est-il que l'écoeurement est à son comble quand les partisans du NON au reférundum déclarent leur soutient à Royal, laquelle vient de déclarer qu'elle resoumettra ce TCE "modifié" aux français.

Où est passé la gôche du NON ?

Gôche du NON (et assimilé)
Sans parler du CPE qui revient sous le nom de CPC Contrat Première Chance...
Membre désinscrit
   Posté le 22-04-2007 à 22:12:08   

Comme l'a dit Royal, c'est la seule candidate qui réunit la gauche du NON et la gauche du OUI... et la droite du OUI également... ainsi que la droite du NON...!
Xuan
   Posté le 22-04-2007 à 22:26:12   

Et dans la série je suis un tartufe 100% à gauche, Olivier Besancenot :
"Il ne s’agit pas de soutenir Ségolène Royal mais de voter contre Nicolas Sarkozy."
Xuan
   Posté le 22-04-2007 à 22:33:55   

PcMaN a écrit :

Je ne sais pas si le FML m'a influencé. Toujours est-il que l'écoeurement est à son comble quand les partisans du NON au reférundum déclarent leur soutient à Royal, laquelle vient de déclarer qu'elle resoumettra ce TCE "modifié" aux français.
Où est passé la gôche du NON ?


En fait tout se passe comme si c'était la bourgeoisie elle-même qui eût choisi le trio de tête : tous les trois sont favorables à l'Europe libérale. Et de fait les candidats avaient bien été désignés d'avance.
Quand la classe ouvrière est sans-parti, la bourgeoisie fait un billard.
Komintern
   Posté le 22-04-2007 à 22:54:59   

Honnêtement le résultat de ce scrutin ne donne pas de motif de satisfaction.
Avec une participation pareille le parlementarisme semble avoir encore de beaux jours...
Et puis je vous trouve un peu injuste enfin ce n'est pas le score du p"c"f mais celui de la "gauche populaire et antilibérale"
Enfin bon en tant que communiste ML je m'en contrefous des scores des officines plus ou moins assumé du capital, je préfère me concentrer sur le travail politique en direction de la classe ouvrière!
Xuan
   Posté le 22-04-2007 à 23:01:55   

n'oublions pas de relever les déclarations des uns et des autres, ça peut toujours servir :

Olivier Besancenot, LCR : "Un appel à battre la droite" (France 3)
"Personne n'est propriétaire de ces voix et chacun est propriétaire de son vote mais depuis plus de cinq ans, la LCR combat la politique de Jacques Chirac. (...) C'est pourquoi ce soir, je lance un appel à battre la droite dans la rue comme dans les urnes".

Marie-George Buffet, PCF : "J'appelle à voter Royal"
"J'appelle sans hésitation tous les hommes et toutes les femmes de gauche, toutes et tous les démocrates, à voter et faire voter le 6 mai Ségolène Royal. Je lance cet appel avec d'autant plus de force que la situation est difficile. Avec moins de 40% des suffrages exprimés, la gauche réalise un de ses plus bas scores sous la 5ème République. (...) Nicolas Sarkozy est un homme dangereux qui a délibérément choisi de reprendre les thèses insupportables du Front National afin de devenir le candidat de la droite et de l'extrême droite. Il doit absolument être battu".

Dominique Voynet, Verts : " Le matraquage pour le vote utile a été très efficace" (TF1)
"Je voterai Ségolène Royal au second tour. Les électeurs écologistes auront envie de contribuer à une dynamique unitaire si elle prend en compte un certain nombre de (leurs) préoccupations. (...) Le matraquage en faveur du vote utile a été très efficace".

Arlette Laguiller, LO : " Je voterai Ségolène Royal " (TF1)
"Face à Nicolas Sarkozy qui a repris une grande partie des propos, du programme de Jean-Marie Le Pen, notamment sur l'immigration, et face à son arrogance, d'abord je voterai moi-même pour Ségolène Royal, et j'appelle ceux qui m'ont fait confiance et l'ensemble des électeurs à voter pour Ségolène Royal. Je le fais sans réserve et sans illusion mais je le fais par solidarité avec tous ceux qui, dans les couches populaires, ne veulent vraiment pas voir Sarkozy au pouvoir et qui sont pour le tout sauf Sarkozy".

José Bové, altermondialiste : "Cet homme est dangereux"
"Ce soir, nous mesurons le gâchis qu'a constitué la division des forces de gauche qui ne se reconnaissent pas dans le programme de Nicolas Sarkozy. (...) Comme nous n'avons cessé de le dire pendant toute la campagne, nous nous ne résignons pas à cette division. (...) J'appelle les citoyennes et les citoyens, le 6 mai prochain dans les urnes, à battre Nicolas Sarkozy, candidat de la droite et de l'extrême droite. Cet homme est dangereux (...)".

ludo90290
   Posté le 23-04-2007 à 00:10:14   

Oui, qui a bouffer qui, ou mise en scène?

Sarko/Ségolène, eux, on bouffer dans la gamelle Lepen, donc prévisible tout cela, le changement dans la continuité, pas prendre compte des erreurs passer, cela vont nous le faire regretter à l’avenir!

Puis le vote électronique, pourquoi maintenant (alors que c'est peut fiable) au lieu, de tester sur des élections moins importent, à qui cela profite?

Si on peut dire Sarko sera président, à grand regret!
Diagnostiques du premier et 2iéme tour!

Même si j'éspere et esperer à un renouveau, se qui ce suis pour le2iéme tour (en passent même pour le premier) été prévisible, à gerber!

Message édité le 23-04-2007 à 00:17:26 par ludo90290
Finimore
   Posté le 23-04-2007 à 04:32:41   

Xuan a écrit :

En fait tout se passe comme si c'était la bourgeoisie elle-même qui eût choisi le trio de tête : tous les trois sont favorables à l'Europe libérale. Et de fait les candidats avaient bien été désignés d'avance.
Quand la classe ouvrière est sans-parti, la bourgeoisie fait un billard.


Tout à fait d'accord avec toi.
armenak
   Posté le 23-04-2007 à 09:05:36   

désolé de ne pas avoir participé au débat hier soir, mais j'étais au boulot jusqu'à 21h45.
on a su les résultats dès 19h00 avec un camarade qui a téléphoné à la Télévision Suisse Romande, et l'équipe de travail avec qui je bossais faisait la gueule, vous pensez : 2 avaient voté Buffet, 2 Besancenot, 1 Laguiller (le militant LO sur la gare), et moi qui avait boycotté le scrutin hilare!!!!

Comme je vous l'avais dit je suis un très mauvais pronostiqueur donc plantage sur le second tour, mais j'ai été surpris de l'effet culpabilisateur du vote "utile" Royal qui a marché à fond. Ma compagne qui a été voter Laguiller (on vote dans une cité populaire) m'a dit que l'ambiance était plombée et morbide et que visiblement les gens qu'elle a croisés votaient Ségo, avec le même "entrain" qu'ils avaient voté Chirac au deuxième tour en 2002.
Un petit mot sur les résultats des petits candidats:
Besancenot s'en tire plutôt pas mal, la LCR va être le principal obstacle à l'émergence d'un PC ML dans les années à venir car elle va gagner une partie de la jeunesse des quartiers et des jeunes prolétaires.
Laguiller s'écroule, une grande partie de son électorat ne s'est pas retrouvé dans sa campagne mollasse et son programme archi-réformard, LO va encore nous dire qu'elle opère un repli, les travailleurs n'étant pas prêts à entendre ses appels "au grand soir" (d'ailleurs il n'y avait pas d'appel au grand soir dans cette campagne).
Buffet et les révisionnistes: ben çà sent le sapin, et je vois mal Ségo leur proposer des alliances pour les législatives après leur score lilliputien.
Bové, bouffon qu'il ***** !!! modéré par oppong 19h42
Schivardi et le PT, ils s'en foutent, le but du jeu pour eux c'était de gagner les franges les plus chauvines des ex-P"c"F, pour créer un nouveau PT, encore plus chauvin: à ce propos, un cheminot de FO, vieux lamberto m'a dit qu'ils pensaient à l'appellation "Parti Ouvrier Français" POF, çà fait fin 19eme siècle mais çà correspond bien à leur programme et çà permet de bouffer le PRCF et compagnie.

Voilà les premières impressions, ah si, je voulais féliciter les camarades qui ont appelé au boycott, seule position juste, quant à ceux qui voyaient dans LO un vote de soutien "aux travailleurs conscients" qu'ils méditent (et je ne dis pas çà pour mon camarade Paria).
Armenak

Message édité le 23-04-2007 à 19:24:49 par oppong
ludo90290
   Posté le 23-04-2007 à 14:02:07   

armenak a écrit :

Bové, bouffon qu'il *****!!!


C'est pas vraiment intelligent, tu l'aime pas cela te concerne, mais c'est pas une raison de l'insulter...


Car franchement j'en et autant à ton service, va au diable, est moi je reste poli ce qui est pas ton cas!

armenak a écrit :

et moi qui avait boycotté le scrutin hilare!!


Tu veux dire quoi par la, c'est juste les résultats tu boycotté, ou alors tu na pas été voter?

Si c'est le deuxième cas, ta un sacré culot?

Message édité le 23-04-2007 à 19:25:53 par oppong
Julien Lahaut
   Posté le 23-04-2007 à 16:15:19   

Alors donc la "gauche de la gauche" s'est pris une peignée mémorable et joue unanimement son rôle : vote utile Royal au 2e tour.... Franchement quelle surprise ! Encore 5 ans de dictature capitaliste qui claironne déjà sur la légitimité "démocratique" du futur président.
Enfin le combat continue envers et contre tout !
Paria
   Posté le 23-04-2007 à 19:00:32   

armenak a écrit :

quant à ceux qui voyaient dans LO un vote de soutien "aux travailleurs conscients" qu'ils méditent (et je ne dis pas çà pour mon camarade Paria).


Tu peux Même si c'est essentiellement pour faire un contre-poid à gauche que j'ai voter pour LO. Je suis conscient que c'est une erreur (en ce qui concerne Lo en général, et encore plus pour leur programme ultra réformiste, dont j'avais bien conscience) mais ca me fait vraiment trop chié de voir l'état de la gauche aujourd'hui...

M'enfin bon, j'suis pas fier...
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 19:06:03   

ludo90290 a écrit :

citation=armenak
Bové, bouffon qu'il *****!!!

C'est pas vraiment intelligent, tu l'aime pas cela te concerne, mais c'est pas une raison de l'insulter...
Car franchement j'en et autant à ton service, va au diable, est moi je reste poli ce qui est pas ton cas!

Du calme ludo on va pas s'engueuler entre nous à cause de Bové quand même! En revanche, je reconnais que le père armenak s'est encore laissé aller, il vaudrait peut-être mieux modérer ses paroles pour pas se faire suspendre le forum, des fois qu'il y aurait un tousunisavecboviste qui tomberait par hasard sur le forum
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 19:07:41   

Paria a écrit :


M'enfin bon, j'suis pas fier...

Bon allez, abstention ou vote blanc/nul au second tour et t'es pardonné!
Paria
   Posté le 23-04-2007 à 19:11:12   

oppong a écrit :

Bon allez, abstention ou vote blanc/nul au second tour et t'es pardonné!


Merci ! Enfin là pas de soucis à se faire, je m'abstient.
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 19:29:24   

Bon j'espère que l'équipe des modos/admins ne m'en tiendra pas rigueur, j'ai fait usage de mon pouvoir de modération (bug informatique) pour modérer les propos d'armenak sur Bové.
C'est pas que je sois contre ce que t'as dit armenak, mais il suffirait qu'un fanatique de Bové passe par hasard sur le forum, et on risque d'avoir des problèmes.
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 19:41:02   

Communiqué PTB+ : Le deuxième tour des élections françaises sera un référendum anti-Sarkozy

Le 29 mai 2005, 55% des Français rejetaient la Constitution européenne libérale. Aujourd’hui, aucun des deux candidats présents au deuxième tour ne représentent pas le rejet profond de la politique néo-libérale exprimé ce jour-là.

22-04-2007

Ils ne représentent ni les aspirations des travailleurs qui se sont opposés notamment à la réforme des pensions en 2003 (et dont les deux candidats annoncent la poursuite pour 2008). Ni celle des travailleurs d’Airbus, victimes d’une privatisation commencée en 1999 sous le socialiste Jospin, poursuivie sous la droite après 2002. Ni celle des jeunes qui ont arrêté le projet du Contrat Première Embauche.

Les deux candidats Sarkozy et Royal défendent le projet d’une Sécurité sociale professionnelle qui veut généraliser la précarité et la flexibilité au travail. Comme on l’applique aujourd’hui en Grande-Bretagne.

Les prises de positions de Royal (sur l’identité nationale, sur l’ordre juste) ont permis à Sarkozy d’aller encore plus loin dans ses annonces anti-sociales. Elles ne remettent pas en cause la politique néo-libérale du socialiste Jospin entre 1997 et 2002.

Le vrai programme de Sarkozy : sécurité pour les grandes fortunes, insécurité pour les pauvres

Nicolas Sarkozy doit son résultat de 30% des votes au soutien des plus grandes fortunes françaises contrôlant les grands médias privés. Dont ses amis Bernard Arnault, 1ère fortune française, Serge Dassault, Martin Bouygues, Arnaud Lagardère et François Pinault.

Expulsion massive des étrangers, répression contre les jeunes, justice au service de l’exécutif sont aussi à son programme.

Il légaliserait ainsi sur ces points le programme du fasciste Le Pen. En politique étrangère, Sarkozy veut aussi davantage se rapprocher des Etats-Unis militairement.

Ce programme ultralibéral et répressif appliqué dans le deuxième plus grand pays de l’Union européenne accentuerait encore le caractère anti-populaire de l’Europe d’aujourd’hui.

Pour ces raisons, le deuxième tour sera un référendum anti-Sarkozy que le monde du travail et la jeunesse en France gagneront.

Le PTB+ salue le score obtenu par les différents candidats de la gauche anti-libérale

La situation de la gauche politique radicale en France n'a pas permis que le non massif au référendum sur la constitution européenne se soit exprimé lors des élections présidentielles.

Dans des conditions difficiles, le PTB+ salue le score obtenu par les différents candidats de la gauche anti-libérale : près de 10% à la gauche du PS et des Verts. Qu’ils ont pu obtenir grâce notamment à un accès aux médias sur base d'une égalité entre tous les candidats quelque soit leurs résultats passés (au contraire du système actuel belge qui favorise les partis en place)
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   Posté le 23-04-2007 à 19:44:57   

Déclaration du Pôle de Renaissance Communiste en France
Présidentielles 2éme tour : Faire barrage à la fascisation et d’abord battre Sarkozy

La direction du PRCF se réunira le 29 avril afin de procéder à l’analyse détaillée du premier tour et arrêter toute décision utile. Dans l’immédiat il est possible de faire les remarques suivantes :
1. Comme les électeurs l’ont senti en participant massivement, il s’agit d’un scrutin historique qui décidera ou refusera la « rupture Sarkoziste », fascisante et ultra-patronale, visant les acquis sociaux de 1945 et l’héritage républicain de la révolution Française. Les appels au boycott lancés par certaines organisations communistes ne pouvaient pas dans ces conditions trouver un écho.
2. Même si Le Pen recule, se trouve éliminé pour le 2éme tour, les tendance lourdes à la fascisation dénoncées par le PRCF sont confirmées puisque le socle commun des candidats fascisants Sarko-Le Pen-de Villiers atteint un niveau inégalé (plus de 40%) ; Cette tendance à la fascisation est liée à 2 facteurs principaux :
• Du côté de la grande bourgeoisie, il s’agit de faire passer en force la politique européenne de casse de la France, politique que le peuple a rejetée lors du référendum de 2005 et dans sa lutte victorieuse contre le CPE : ainsi Sarkozy se prépare notamment à casser le droit de grève, à démolir les statuts des salariés et à pratiquer en France la chasse aux communistes telle qu’elle se pratique dans un certain nombre de pays d’Europe
• Du côté d’un certain nombre de salariés, la fascisation est liée à l’incapacité de la fausse gauche socialiste et de la fausse extrême gauche à combattre clairement le capitalisme, son union européenne , et à défendre les acquis nationaux du peuple français. Elle résulte aussi de l’abandon des principes communistes de lutte de classe au bénéfice de la démagogie fascisante de Sarko et Le Pen désignant en permanence des boucs émissaires : immigrés, fonctionnaires, jeunes…
3. Fondé sur le vote utile qui a asséché la « gauche antilibérale », le score de Ségolène Royal, bien qu’important, la laisse en grande difficulté pour le second tour ; rien de surprenant à cela : Royal à fait sa pré-campagne et une bonne partie de sa campagne au centre droit, ouvrant ainsi un boulevard à Bayrou ; la bipolarisation de la politique en France est partiellement érodée, mais cette érosion s’opère par la droite.
4. Lourde est la responsabilité des leaders « antilibéraux » qui, en se divisant, en menant campagne sur le thème discrédité de l’europe sociale, en rejetant toute lutte pour la défense de l’indépendance nationale, ont laissé le champ libre aux ennemis de la Nation travestis en patriotes : Sarko- Le Pen- de Villiers
5. Malgré l’engagement de ses militants le Parti Communiste réalise un score très faible, le plus mauvais de toute son histoire ; le fait pour M.G.Buffet d’avoir remisé son étiquette PCF, d’avoir cultivé le doute sur sa participation à une majorité présidentielle dirigée par Royal, d’avoir elle aussi, rallié l’europe sociale au détriment du combat pour l’indépendance nationale, n’a pas permis au Parti Communiste de rebondir ; Il s’agit maintenant pour les militants , membres ou non du PCF, qui veulent continuer le communisme en France, de s’émanciper totalement de l’action de cette direction en faillite et d’organiser une large convergence orientée vers le combat de classe.

Dans ces conditions, alors qu’un grave péril menace les libertés démocratiques, l’indépendance nationale et les acquis sociaux, le PRCF appelle à créer à la base une dynamique populaire pour faire barrage à la sarko- fascisation du pays ; n’oublions jamais que quand la droite extrême s’empare du pouvoir elle impose pour de très longues années sa dictature anti démocratique et anti sociale ; les opposants sont pourchassés sans pitié ; les exemples pas si lointains de l’Allemagne hitlérienne, et du Portugal Salazariste, sont encore
présents dans les mémoires pour en témoigner.
Sans état d’âme, comme l’a demandé le Comité Politique National du 25 février, utilisons le bulletin Royal pour battre Sarkozy, sans pour autant apporter le moindre soutien politique à cette candidate pro-Maastricht et favorable à la constitution européenne. Quel que soit l’élu le 6 mai, l’alternative progressiste naîtra de l’opposition populaire et de la nouvelle résistance antifasciste.
Mais dès aujourd’hui, c’est dans l’action qu’il faut préparer la défaite de sarkozy en organisant un premier mai de lutte antifasciste et anti maastricht, pour les salaires, l’emploi, les services publics, les statuts, la défense du droit de grève et des libertés syndicales.
C’est pourquoi il est impératif que la pression soit mise sur les états majors syndicaux afin qu’ils sortent de leur indécente réserve et appellent les travailleurs à contrer la fascisation, dans la rue, dans les entreprises et dans les urnes.

Le PRCF appelle ses organisations à se réunir d’urgence pour prendre des initiatives allant dans ce sens.
Plus fondamentalement, il faut agir avec détermination pour organiser la Renaissance d’un vrai Parti Communiste unissant le drapeau tricolore au drapeau rouge ; il faut agir pour rassembler tous les progressistes dans un large Front Républicain, Antifasciste, Patriotique et Populaire.
Il y a urgence ! N’attendons pas demain.
Le 23 avril 2007
gorki
   Posté le 23-04-2007 à 20:43:15   

BOVE BOUFFON ? Q*’*L C****E ?
Je pense que mon camarade Armenak, en effet, devrait réfléchir à ses expressions et veiller à mieux formuler ses prédictions de destin funeste aux encenseurs de la social-démocratie.

Ceci dit, notre camarade ne fais jamais qu’observer que les résultats de ce premier tour ne font que faire retentir les cloches d’un enterrement en grandes pompes des illusions idéologiques petites-bourgeoises, et de prétendument peser sur les choix de la social démocratie à laquelle finalement aujourd’hui elle prête allégeance.

Je dois avouer moi aussi un certain engouement à voir passé ce cortége funèbre, en regrettant que nous ne soyons pas, prolétaires, plus nombreux à leurs apporter les derniers sacrements, afin que résonne de façons moins lointaines le tocsin de la révolution prolétarienne à venir
Le qualificatif d’Histrion (1) aurait été d’un meilleur choix pour cet anti-communiste notoire, Proudhoniste honteux et défenseur de la petite propriété, qui entreprend avec cette élection son premier chemin de croix idéologique, réservons lui s'en de bien meilleurs.
Il est vrai que devant ce déferlement de votes utiles, cachant parfois un vrai désarroi dans les couches sociales les plus exploités, mais aussi l'expression de la pleutrerie dont nous ont habitué les couches petites bourgeoises hésitantes, il fallait un certain courage idéologique (ce qui n’a rien à voir avec le culot) pour afficher sa détermination à s’abstenir de participer à cette mascarade électorale.
La démonstration à été faite hier que ce scrutin arrivait a point pour offrir la revanche de 2002 aux petit bourgeois frustrés qui vivaient depuis dans le repentir et les mea-culpa schizophréniques.
En effet, il fallait faire preuve d’un véritable courage politique tout au long de cette campagne, aux relents nationalistes nauséabonds savamment entretenus, pour ramer à contre-courant de l’électoralisme ambiant, entretenu par toute la représentation habituelle d’extrême gauche et leur compagnon de route Bové et autre Buffet, officiant dans leur rôle traditionnel à œuvrer à la remise en selle d’une social démocratie en déficit de crédit populaire.

Alors salutation aux camarades ouvriers et autres, qui comme mon camarade Armenak, ont ramé à contre courant pour lever haut le drapeaux du Marxisme-léninisme, et de l’internationalisme prolétarien en se plaçant aux avant-postes des combats idéologiques nécessaires pour que reste allumée la flamme combattante de notre idéal communiste.
Salutations fraternelles ouvrières communistes à tous ces camarades.



(1) Synonyme de bouffon
sti
   Posté le 23-04-2007 à 20:55:33   

Paria a écrit :


Je suis conscient que c'est une erreur (en ce qui concerne Lo en général, et encore plus pour leur programme ultra réformiste, dont j'avais bien conscience) mais ca me fait vraiment trop chié de voir l'état de la gauche aujourd'hui...

M'enfin bon, j'suis pas fier...


Y'a rien qui soit honteux. Le discour de LO peut rester "aguichant" quand on est dans la frustration politique.
Tu as la franchise de le dire et de faire la critique ... alors que beaucoup se trouveront des excuses ...


Pour " l'état de la gauche" , t'en fais pas, c'est pas une notion qui intéresse les révolutionnaire !
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 21:30:26   

RESULTATS DEFINITIFS DU 1er tour

Inscrits: 44.474.519 (2002: 41.194.689)
Votants: 37.260.798 - 83,78% (2002: 29.495.733 - 71,60%)
+ Suffrages exprimés: 36.724.845 - 98,56% (2002: 28.498.471 - 96,62%)
+ Blancs ou nuls: 535 953 - 1,44% (2002: 997.262 - 3,38%)
Abstentions: 7.213.721 - 16,22% (2002: 11.698.956 - 28,40%)

Sarkozy - UMP: 11.450.302 - 31,18%
Royal - PS (soutenue par le PRG et le MRC): 9.501.295 - 25,87%
Bayrou - UDF (soutenu par Cap 21): 6.820.914 - 18,57% (2002: 1.949.170 / +250% )
Le Pen - FN (soutenu par le MNR): 3.835.029 - 10,44% (2002: 4.804.713 + 667.026 / -30% )
Besancenot - LCR: 1.498.835 - 4,08% (2002: 1.210.562 / +24% )
de Villiers - MPF: 818.704 - 2,23%
Buffet - Gauche populaire et antilibérale (soutenue par le PCF): 707.327 - 1,93% (2002: Hue - 960.480 / -26% )
Voynet - Les Verts: 576.758 - 1,57% (2002: Mamere - 1.495.724 / -61% )
Laguiller - LO: 488.119 - 1,33% (2002: 1.630.045 / -70% )
Bové - Collectif unitaire: 483.076 - 1,32%
Nihous - CPNT: 420.775 - 1,15% (2002: St Josse - 1.204.689 / -65% )
Schivardi - Comité national pour la reconquête des services publics (soutenu par le PT): 123.711 - 0,34% (2002: Gluckstein - 132.686 / -7% )
Paria
   Posté le 23-04-2007 à 21:38:34   

A propos du résultat du premier tour des présidentielles


Ceux qui ont gagné aujourd'hui, ce sont les appareils politiques des structures traditionnelles de l'Etat français. La social-démocratie qui modernise et la droite traditionnelle qui gère ont triomphé.

Alors qu'il est clair pour tout un chacun qu'en France aujourd'hui une étincelle peut mettre le feu à la prairie, ce sont les formations politiques classiques qui triomphent.

Et qui plus est avec une participation massive aux élections! Royal fait même mieux que Mitterrand en 1981!

Une formidable contradiction, porteuse d'avenir pour les révolutionnaires!

Que Bayrou, qui représentait la France profonde en appelant au calme, ait été battu alors qu'il n'a aucune structure organisée sérieuse avec lui, n'est pas une surprise.

Que Le Pen maintienne sa pression n'est pas étonnant non plus : Le Pen a été le seul à assumer une posture révolutionnaire, contre le "capitalisme financier", "l'oligarchie", voilà pourquoi une partie des masses est allé placer en lui ses espoirs de changement.

Et à côté de ces masses voulant le changement, il y a la bourgeoisie impérialiste, la bourgeoisie financière, ultra-agressive. Une bourgeoisie qui n'est pas intéressée par le status quo ni par les explications "génétiques" de Sarkozy, mais par la mobilisation des masses en sa faveur de ses politiques militaires.

Le Front National est un parti politique qui s'est définitivement installé et ne cessera désormais de grandir.

Mais quel terrible claque pour l'extrême-gauche traditionnelle!

Elle vit son chant du cygne. Les anarchistes n'ont pas réussi à mobiliser contre l'extrême-droite, leurs cortèges d'avant les élections consistant en quelques centaines de personnes au maximum, y compris dans leurs bastions historiques. Une preuve que leur rêve de syndicat de masse n'est qu'une illusion de plus, gâchant les énergies.

Quant aux trotskystes, leur échec est complet. Ils ont été purement et simplement utilisé par l'Etat français comme façade démocratique et n'ont en rien amené quoi que ce soit de concret.

Par le jeu des 500 signatures pour la présidentielle, l'Etat a donné la parole à pas moins de 5 tendances soit disant "révolutionnaires":
-l'alternative syndicale "dure" de Laguiller, candidate de "Lutte Ouvrière"
-l'alternative municipale de Schivardi, candidat de(s) maires de France
-l'alternative associative prônée par José Bové
-l'alternative municipale - gouvernementale de Buffet et le P"C"F
-l'alternative associative - syndiale de Besancenot et de la LCR.

Leur score additionné ne dépasse pas 8%! Laguiller, au bout de six présidentielles, fait 1.4%!

Rien n'est plus étrange que ces "révolutionnaires" qui pensent qu'il est possible de combattre le système capitaliste en profitant de ses subventions et de ses médias!

Leur score les a ramené à la réalité: ils ne servaient que de caution "démocratique".

Ils ont joué le rôle de caution "ultra" du système, dans la mesure où leur discours ne prête aucunement à conséquence, de par la nature associative et syndicale de leurs activités.

Le système apparaît comme stable, mais il ne l'est pas du tout.

L'extrême-gauche traditionnelle a montré ses limites.

C'est de là qu'il faudra partir pour une ligne de masses authentiquement révolutionnaires!

Les masses sont la lumière même du monde... Elles sont la fibre, la palpitation inépuisable de l'histoire... Quand elles parlent tout tremble, l'ordre chancelle, les cimes les plus hautes s'abaissent, les étoiles prennent une autre direction, parce que les masses font et peuvent tout. (Gonzalo)

VIVE LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME! GUERRE POPULAIRE JUSQU'AU COMMUNISME!

Pour le PCMLM, avril 2007.
ludo90290
   Posté le 23-04-2007 à 23:30:51   

ludo90290 a écrit :

citation=armenak
Bové, bouffon qu'il *****!!!

C'est pas vraiment intelligent, tu l'aime pas cela te concerne, mais c'est pas une raison de l'insulter...
Car franchement j'en et autant à ton service, va au diable, est moi je reste poli ce qui est pas ton cas!
oppong a écrit :

Du calme ludo on va pas s'engueuler entre nous à cause de Bové quand même! En revanche, je reconnais que le père armenak s'est encore laissé aller, il vaudrait peut-être mieux modérer ses paroles pour pas se faire suspendre le forum, des fois qu'il y aurait un tousunisavecboviste qui tomberait par hasard sur le forum


Que non, on se divisera pas ou s'engueulera pas pour cela, car on doit en toutes circonstance, rester unie sur le FML, même si en élection ou autres on peut diverger en opinion, on se rejoint en penser!

oppong a écrit :

Bon j'espère que l'équipe des modos/admins ne m'en tiendra pas rigueur , j'ai fait usage de mon pouvoir de modération (bug informatique) pour modérer les propos d'armenak sur Bové.
C'est pas que je sois contre ce que t'as dit armenak, mais il suffirait qu'un fanatique de Bové passe par hasard sur le forum, et on risque d'avoir des problèmes.


Non personnes ne tant voudra, merci de l'avoir fait!

Message édité le 23-04-2007 à 23:40:16 par ludo90290
Xuan
   Posté le 24-04-2007 à 00:51:37   

La rançon de la trahison

Voilà les révisionnistes réduits à 2%, alors que Hue s’était fait huer pour ses mauvais scores, la remplaçante fait pire.
Mais rien d’étonnant à cela : quand on fait campagne en annonçant d’entrée qu’on va prêter allégeance sans condition au PS représentant naturel de la gauche , ou bien qu’il faut voter utile – en sachant pertinemment que le vote utile c’est le soutien immédiat à Royal - on doit s’attendre à infliger à ses troupes la honte et le déshonneur .

Quant à la gauche anti libérale, incapable de s’unir à cause des « ambitions » de ses divers caciques, elle a mené sa campagne avec des instruments différents mais sur la même partition que MGB : pour des réformes immédiates qui ne seront pas appliquées puisque le candidat du second tour est Royal et que Royal n’a rien promis.
Là aussi le désistement automatique les a automatiquement plombés.

Il ya a une autre ambigüité responsable de leur déconvenue : c’est que le non à la constitution européenne comportait un double aspect antilibéral et chauvin. Lorsque certains « antilibéraux » se sont mis à emboucher le clairon du réveil patriotique – alors que l’UMP, le PS, le FN et le MPF entonnaient la Marseillaise à tue-tête – la confusion a été portée à son comble et le « camp du non » a explosé.

On n’aura pas manqué (pour ceux qui se sont donné la peine de lire les professions de foi) de remarquer le cynisme avec lequel Sarkozy a détaillé tous ses mauvais coups, faisant de son programme une véritable déclaration de guerre antipopulaire.
Si celui qui a commencé sa carrière en expulsant des locataires s’autorise a proclamer sa solidarité avec les « cassés de la vie », c’est parce qu’à l’inverse, Ségolène Royal ne s’engage en rien sur les questions qui préoccupent les masses. De sorte qu’on en sait davantage sur ses intentions en relevant ce qu'elle n'a pas dit et qu' il faut véritablement à l’ouvrier la foi du charbonnier pour soutenir son programme.
On se souvient sans doute de l’épisode Eric Besson, député PS de la Drôme, déclarant qu’ « il ne souhaite pas » son élection « ni au premier ni au second tour de l’élection. Sauf évidemment si elle était opposée à Jean-Marie Le Pen. (…) On est sur une pente très dangereuse pour la France si elle gagne ».

Besson, qui démentait être un « sarkozyste honteux », ajoutait qu’il « ne reviendra jamais dans ce Parti socialiste là ».
Eh bien ce sarkozyste pas honteux a franchi le Rubicon en soutenant désormais ouvertement le candidat de l’UMP. Cela n’aurait été qu’une trahison parmi d’autres dans cette campagne, à moins de remarquer que Besson n’était pas un colleur d’affiche de base mais qu’il avait en charge le chiffrage du projet socialiste.
Qu’il lui soit aussi simple de changer de trottoir en dit long sur la largeur de la chaussée qui sépare le PS et l’UMP .
Finimore
   Posté le 24-04-2007 à 15:40:58   

Paria a écrit :

J'avoue qu'au dernier moment j'ai changer d'avis... Au départ pour l'absention. J'ai tout de même du me déplacer car mon frère ma fais un procucration. Et au dernier moment je me suis décidé à votre LO. Bien que je me rejoisse de la "mort" du P"C"F, je pense que le manque d'un parti ouvrier se fais de plus en plus sentir, essentiellement dans les quartiers populaires, où l'intégrisme religieux gagne du terrain, tout comme l'extrême droite qui peut à présent se présenter comme la seul alternative "anti-système", ou encore une économie sous terraine.

Bien que LO propage nombre d'illusion, il font à mon avis un travail relativement restectable auprès des ouvriers, et dans les quartiers populaires.

Je ne pense pas que mon vote soit le bon vote, je ne pense d'ailleurs pas qu'aujoud'hui -dans la position où est le mouvement ML(M)- il y avait une juste position entre absention, vote blanc, et vote LO.
Du moin c'est mon avis, malgrès le fait que je soit particulierement decu par position de LO pour le 2d tour.


T'inquiètes pas ! Moi aussi dans le passé j'ai voté trotsk -tactique électorale- et pourtant je ne le suis pas.
Evidemment, tout cela nous renvoie au débat que nous avions entamé sur le mot d'ordre d'abstention, le vote nul...
Moi aussi, je ne suis pas satisfait de la campagne des ML (ou plutôt de l'absence de campagne) la difficulté de prendre une position qui soit non seulement juste, mais qui corresponde à l'état réel du mouvement ML, à la situation dans le mouvement ouvrier, aux contacts avec des ouvriers avancés, la multiplicité de positions, montrent l'extrême faiblesse actuelle des communistes ML.

Le vote de gauche (Ségo) pour le deuxième tour, c'est une tradition chez les trotskistes (je connais d'ailleurs beaucoup de trotsks qui ne vote pas au deuxième tour) et il était plus que prévisible.
Surtout que c'est bien "le spectre du 21 avril 2002" et l'absence de bilan politique sérieux (de la part du courant trotsk et gauche de la gauche) qui a plané constamment sur les intentions de vote pour aboutir au "vote utile". Quand au vote Besançenot, j'y reviendrai plus tard ou demain.
Paria
   Posté le 24-04-2007 à 15:59:25   

Quel est le caractère « social et « national » ouvertement revendiqué par Royal, Sarkozy et Le Pen? Quelles sont leurs stratégies, quels intérêts de classe sont représentés??


Aujourd'hui le capitalisme est en crise et il y a plusieurs options possibles.

Il y a le statu quo proposé par Sarkozy, c'est-à-dire l'alliance de la bourgeoisie traditionnelle et la petite-bourgeoisie contre ceux que Sarkozy n'a pas peur d'appeler publiquement des « prédateurs », ou comme il le résume « Je veux que le capitalisme familial soit encouragé parce qu'il s'inscrit davantage dans la durée que le seul capitalisme boursier. Je veux que la logique industrielle compte autant que la logique financière. »

A l'opposé de cette stratégie de Sarkozy qui passe par la réorganisation brutale des structures de l'Union Européenne, Le Pen représente justement les intérêts de la bourgeoisie impérialiste, financière, qui entend bien faire en sorte que les classes moyennes se raccrochent à elles dans une stratégie expansionniste et agressive reposant sur les seules forces nationales.

Au milieu de cela, il y a Royal avec une position entre les deux, « Car, chez nous, on le sait, le social et le national marchent ensemble et c'est l'Etat qui est garant de leur alliance. »

Réorganiser l'Etat, le moderniser, voilà qui pourra satisfaire toutes les forces en présence, sous la bannière nationale (« Quand on demande aux Français ce qui, pour eux, symbolise le mieux la France, ce qui vient en premier ce ne sont ni les frontières ni la langue, c'est le drapeau tricolore et la sécurité sociale. »).

Sarkozy c'est la bourgeoisie traditionnelle qui compte se maintenir grâce à l'Europe, Le Pen c'est la bourgeoisie impérialiste qui sait que l'heure de s'approprier l'Etat approche, parallèlement au progrès de la crise économique et politique. Royal c'est la proposition d'un 50/50 grâce à la réorganisation de l'Etat.

Le présent document analyse précisément ces trois stratégies de modernisation de l'Etat impérialiste, associées étroitement dans leur nature aux contradictions des classes dominantes.

La question qui se pose est : qui arrivera à prendre le pas sur l'autre, la bourgeoisie industrielle ou la bourgeoisie financière? Et quel camp vont choisir les couches en crise de la petite-bourgeoisie?

1.Le projet social et national de Ségolène Royal

« Chez nous, on le sait, le social et le national marchent ensemble et c'est l'Etat qui est garant de leur alliance. » (Ségolène Royal)

A la différence des trotskystes pour qui le Parti Socialiste est une « organisation ouvrière » ainsi que des anarchistes pour qui la social-démocratie consiste uniquement en du réformisme, pour les maoïstes les socialistes jouent un grand rôle en aidant l'Etat à se réorganiser, se restructurer, bref se refaire une santé.

L'expérience de 1981 est ainsi explicite, puisque les socialistes une fois au pouvoir ont mené toute une série de restructurations, nationalisations, réorganisations de l'Etat, dans les domaines de l'industrie comme de la culture, le tout pour assurer la pérennité de l'Etat impérialiste mais également son renforcement.

Il est ainsi impossible de comprendre les privatisations aujourd'hui sans voir le rôle joué par les nationalisations faites par Mitterrand, qui ont renforcé de nombreux secteurs grâce à l'acquisition par l'Etat de cinq groupes industriels (Compagnie Générale d'Électricité, Péchiney-Ugine Kulhmann, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain et Thomson-Brandt), de deux compagnies financières (Suez et Paribas) et de 36 banques.

A cela s'ajoute les nouveaux dispositifs d'aide financière aux entreprises (CODEVI), les opérations de restructuration dans les secteurs souffrant de surcapacités (création du CIRI en 1982), les plans sectoriels en faveur de certains secteurs en difficultés (Plan machine-outil, Plan textile...) et également en 1982 la loi portant sur la réforme de la planification, qui met en place un nouveau dispositif institutionnel, combinant une Commission Nationale de Planification de 80 membres », un « plan élaboré en deux phases, des programmes prioritaires d'exécution (PPE) héritiers des programmes d'action prioritaires, des contrats de Plan signés entre l'État et les Régions, et entre l'État et les entreprises publiques, c'est-à-dire une POLITIQUE DE MODERNISATION DE L'ETAT PAR LA DECENTRALISATION.

De fait, les trotskystes, en considérant qu'il fallait pousser les socialistes à aller plus à gauche, ont objectivement servi la social-démocratie dans sa restructuration de l'Etat impérialiste : celle-ci n'aurait en effet pas pu avoir lieu sans le consensus des masses populaires.

La LCR soutenait clairement l'Union de la gauche, disant au sujet du président Giscard que "Le chasser c'est la précondition de tout changement"; Lutte Ouvrière a appelé à voter Mitterrand en mai 1981 et ensuite pour les socialistes aux législatives en juin: l'Organisation Communiste Internationaliste elle appelait à voter PS, dénonçait la candidature de Marchais, "arme ultime de Giscard", et considérait que la situation serait révolutionnaire en raison de la contradiction entre les « partis ouvriers » au pouvoir et le caractère bourgeois de l'Etat.

Les trotskystes ont ainsi une responsabilité claire dans l'arrivée des socialistes au pouvoir, dans le triomphe de la social- démocratie.

Cela explique la faillite que va vivre le trotskysme : la social-démocratie de Ségolène Royale n'a plus besoin des trotskystes, à l'opposé de ce qui s'est passé dans les années 1980 (intégration dans le parti socialiste et les syndicats étudiants de pans entiers du trotskysme, en tant que cadres).

Car quelle est la nature du projet de Ségolène Royal? Il se situe dans la continuité du programme de François Mitterrand, qui a fixé les principes généraux de l'action social-démocrate.

Le premier aspect, c'est la mobilisation des couches populaires autour du Parti Socialiste comme parti de gouvernement.

Royal dit : « Est-ce cela la condition promise aux millions d'ouvriers, d'employés, de salariés mais aussi d'artisans, de commerçants, de petits agriculteurs qui forment l'immense majorité du peuple français ? » (Lettre du 29 septembre 2006)

La social-démocratie joue un rôle essentiel pour mobiliser la petite-bourgeoisie et ainsi tenter d'agglutiner les forces prolétariennes autour de cette classe «moyenne.»

Royal joue ici parfaitement son rôle.

Le second aspect mis en avant par Mitterrand, c'est la modernisation de l'Etat par une meilleure répartition des responsabilités au niveau local, c'est-à-dire un meilleur « encadrement. »

Royal est très claire à ce sujet : « La véritable réforme de l'Etat c'est la régionalisation, car cela renforce effectivement le pouvoir de l'Etat et cela rend plus efficace l'action publique » (congrès de l'Association des régions de France).

Ce souci de l'efficacité de l'Etat ne suffit naturellement pas à faire un programme: voilà pourquoi le Parti Socialiste a été tenu à l'écart du pouvoir, puisque s'il s'agit d'avoir un parti gouvernemental classique, la bourgeoisie a déjà l'UMP.

Si Mitterrand a réussi à éliminer Giscard, c'était en raison du caractère important du mouvement de masse; telle n'est pas la réalité en 2007.

Au contraire, si les masses populaires étaient protagonistes de la révolte des années 1970, les années 2000 sont celles de la petite-bourgeoisie subissant la crise capitaliste de plein fouet.

C'est l'exacte signification politique de la montée du Front National, qui est le programme stratégique d'alliance de la bourgeoisie impérialiste, agressive et impérialiste, avec la petite-bourgeoisie.

Si la social-démocratie veut pouvoir exister, elle doit ôter l'herbe sous le pied de son concurrent fasciste.

Voilà pourquoi les socialistes ont choisi Royal, provenant d'une famille militaire et ayant fait l'ENA, elle qui a synthétisé le programme du retour à « l'ordre juste. »

Et voilà pourquoi le Front National mène une politique de plus en plus raisonnable (affiche avec une femme « beur », ouverture sur Dieudonné, etc.)

Si pour les socialistes il s'agit de prouver à la bourgeoisie impérialiste que l'ordre sera maintenu de manière meilleure avec eux, le Front National doit pour sa part donner des gages à la bourgeoisie traditionnelle qui se méfie des conséquences possibles pour ses affaires avec ce parti.

En ce sens, les citations suivantes pourraient très bien être de Le Pen comme de Royal:
« Car, chez nous, on le sait, le social et le national marchent ensemble et c'est l'Etat qui est garant de leur alliance. » « Quand on demande aux Français ce qui, pour eux, symbolise le mieux la France, ce qui vient en premier ce ne sont ni les frontières ni la langue, c'est le drapeau tricolore et la sécurité sociale. »

Elles sont de Royal dans sa lettre du 29 septembre 2006, mais la nouvelle orientation « sociale » de Le Pen, par l'intermédiaire de l'intellectuel Alain Soral, fait que c'est également en quelque sorte la ligne du Front National.

La différence est la suivante : le Front National veut réduire l'Etat à sa portion congrue afin d'ouvrir la voie aux monopoles tenus par la bourgeoisie impérialiste, alors que le Parti Socialiste prétend maintenir le statu quo en réformant en profondeur pour « remettre un ordre juste dans ce pays » (Royal en avril 2006, 20h de TF1).

Royal propose ainsi une intervention différente de l'Etat, alors que Le Pen considère que l'Etat doit uniquement se concentrer à servir les monopoles et que les privatisations et le libéralisme doivent primer.

Royal explique très bien cette option qu'elle met en avant : « C'est pourquoi la démocratie participative est une façon de répondre à la crise démocratique. » (lettre du 29 septembre 2006) « Nous croyons à la France, à ses talents, à son potentiel, à sa jeunesse, à son goût d'entreprendre et à la solidité toujours actuelle de la nation, de l'Etat et de la République. La France, je la vois créative, innovante mais bridée de trop de lourdeurs bureaucratiques et fragilisée par un Etat qui se désengage. » (lettre du 29 septembre 2006)

Cette « démocratie participative » dont parle Royal n'est ni plus ni moins que la mise en avant du CORPORATISME, et en ce sens il est tout à fait conforme à la social-démocratie, non seulement celle de Léon Blum, mais également des «néo-socialistes.»

Les néo-socialistes des années 1930, ou encore les « planistes », ont abouti à deux courants essentiels.

Le premier courant a tenté de profiter de la victoire nazie pour tenter d'applique sa ligne: c'est le courant fasciste du "Rassemblement National Populaire" de Marcel Déat.

L'autre courant, qui a choisi la bourgeoisie gaulliste, a vu ses idées triompher après 1945 : ce sont les plans, les politiques des régions, l'aménagement du territoire, les politiques de Mendès- France, le gaullisme de gauche, les clubs socialistes des années 1960 (comme le Club Jean Moulin), etc.

Le programme socialiste de Mitterrand se situe dans la droite ligne de la social-démocratie française, celui de Royal également.

Il s'agit d'un programme de modernisation de l'Etat sur la base du statu quo - alors que le fascisme consiste en une refonte totale de l'Etat, au profit d'une autre partie des classes dominantes.

Le nazisme allemand a été l'idéologie d'alliance de la bourgeoisie impérialiste et de la petite-bourgeoisie pour la refonte de l'Etat, afin d'empêcher la révolution et de permettre la politique expansionniste. La bourgeoisie industrielle a suivi le mouvement.

En France, le fascisme n'a pas réussi à se développer dans les années 1930 en raison du Front Populaire, qui a neutralisé la tentation fasciste d'une partie de la bourgeoisie, mais également parce que la situation ne l'exigeait pas.

« L'Allemagne [des années 1930] a connu de grandes offensives prolétariennes, de nombreuses insurrections, et les diverses fractions de la bourgeoisie se sont déterminées par rapport à cela: « Les révolutions manquées perfectionnent toujours la machine de l'Etat bourgeois » (Karl Marx); les mécanismes de domination de la bourgeoisie se concentrent alors autour de sa fraction dominante.

La France à la même époque n'est sans doute pas le lieu privilégié de la paix sociale mais en aucun cas on ne peut y découvrir de véritable offensive prolétarienne visant à la prise du pouvoir.

C'est dans ces conditions que les formes anciennes de rapports de classe peuvent se perpétuer en France, tandis qu'en Allemagne la concentration économique et financière devenue la règle sera le support du fascisme national-socialiste.

Cela ne veut évidemment pas dire qu'au niveau de l'infrastructure économique ne se dessine pas en France un mouvement vers l'hégémonie du capital financier, mais on en est, à l'aube de 1940, qu'au premier stade de son développement, et sa traduction politique est encore balbutiante.

Du fait de la guerre et de la victoire temporaire de l'impérialisme nazi, cette fraction nouvelle de la bourgeoisie industrielle et financière qui, ailleurs, a soutenu le fascisme, va paradoxalement chez nous s'exprimer politiquement à travers la résistance gaulliste. » (« Gaullisme et révisionnisme », écrit par Alain Geismar, depuis passé dans les rangs sociaux-démocrates).

Voilà ce qui explique ce qui semble inexplicable aux historiens, à savoir qu'une partie significative de l'extrême-droite, notamment monarchiste, va participer à la résistance : pour cette fraction de la bourgeoisie expansionniste, la domination nazie est un obstacle politique et économique.

L'effondrement des forces politiques progressistes va permettre à la petite-bourgeoisie, qui voulait simplement l'ordre, le statu quo, de suivre celui qui l'incarnait : Pétain.

Autant il fallait en Allemagne, en raison de la crise capitaliste, que la petite-bourgeoisie se retrouve dans la politique de réorganisation nazie de l'Etat, servant la bourgeoisie impérialiste, dans le bouleversement des structures politiques avec la naissance du troisième Reich, autant en France elle se retrouve, pour des raisons historiques, dans la bourgeoisie industrielle traditionnelle, celle que représente Pétain.

Voilà ce qui explique également la soit-disant position des Français durant la seconde guerre mondiale telle que l'expliquent les « historiens »: « pétainiste en 40, gaulliste en 45. »

Il s'agit seulement du basculement de la petite-bourgeoisie d'une alliance à une autre, à un nouveau programme nationaliste, c'est-à- dire gaulliste.

Le projet « social et national » de Royal est exactement similaire.

Il s'agit d'un projet de réorganisation de l'Etat, conformément aux exigences de la lutte des classes. Il s'agit d'une entreprise contre-révolutionnaire, visant à placer la petite-bourgeoisie au plus près de la bourgeoisie industrielle, afin de maintenir le statu quo.

Et il est faux de penser que ce statu quo serait positif en raison du fait qu'il s'oppose au projet de la bourgeoisie impérialiste de s'allier avec la petite-bourgeoisie sous la bannière de Le Pen. Un tel point de vue était déjà apparu dans les rangs du Parti Socialiste lors de la question du référendum sur la constitution européenne: voter oui empêcherait le fascisme.

La réalité est que pour empêcher le fascisme, il faut que la classe ouvrière unisse dans un front les masses populaires ainsi que la partie pauvre de la petite-bourgeoisie.

Seul le communisme peut affronter le fascisme - oui affronter et non pas «éviter»! Voilà pourquoi la social-démocratie sert le fascisme : elle s'oppose de toutes ses forces à la révolution et au communisme et pour cette raison ne peut empêcher la marche historique du fascisme dans le cadre de la crise du capitalisme. Au contraire, elle lui ouvre la voie.

Voilà pourquoi Staline a parfaitement raison d'affirmer que : "La social-démocratie et le fascisme ne sont pas des antipodes, mais des jumeaux."

Voilà pourquoi la véritable stratégie antifasciste aujourd'hui en France est de lever le drapeau rouge de la classe ouvrière.

Il n'est pas correct de critiquer le « réformisme » de Ségolène Royal, de tenter de le « déborder » - faire cela c'est nier la progression du fascisme, c'est courir derrière la petite-bourgeoisie au lieu de lever le drapeau rouge et de rassembler les masses populaires.

2.Le projet de Sarkozy

« Je n'accepterai jamais que l'on dise : les usines c'est fini, l'industrie c'est fini, le plein emploi c'est fini, les Ardennes c'est fini, la France c'est fini. Je ne le dirai jamais car je ne le croirai jamais. »

Le « Discours pour la France » qui souffre fait à Charleville-Mézières le 18 décembre 2006 synthétise toutes les positions de Sarkozy.

Le choix du lieu n'est pas que social, il est aussi franchement national, et cela il l'a formulé dès le début du discours : « dans ce département des Ardennes où s'est joué tant de fois le sort de la nation et où, dans l'ombre des grands arbres, d'anciennes légendes entretiennent le mystère des vieilles forêts qui ont vu passer les légions de César et les armées de Charles Quint. »

Sarkozy affirme donc qu'il y a crise et qu'il faut réagir à cette crise; il prône l'unité autour de la nation, c'est-à-dire qu'il reconnaît l'existence de différentes couches sociales, affirmant qu'elles ont toutes un intérêt commun : « Je ne suis pas venu vous dire : tout ce que vous avez fait pendant des siècles ne vaut plus rien ! Toute cette culture, tout ce savoir-faire, toute cette tradition industrielle c'est terminé !
Je pense exactement le contraire. C'est une richesse extraordinaire que le savoir-faire et la culture d'un vieux pays qui ne veut pas mourir. »

Cette carte nationale consiste naturellement à remettre de l'ordre : « Je suis venu ici parce qu'ici c'est la France, la vraie France celle que j'aime, telle que je la connais, telle que je la ressens. La France qui croit au mérite et à l'effort, la France dure à la peine, la France dont on ne parle jamais parce qu'elle ne se plaint pas, parce qu'elle ne brûle pas des voitures - cela ne se fait pas ici de casser ce que l'on a payé si cher - parce qu'elle ne bloque pas les trains. »

Il va de soi qu'en affirmant cela Sarkozy se coupe des plus pauvres et de ceux qui se révoltent, mais là est justement la clef de sa stratégie pour diviser les masses.

Il le dit d'ailleurs explicitement! Ceux qui l'intéressent, ce sont les petits entrepreneurs, les classes moyennes composées de cadres etc. ainsi que les ouvriers traumatisés par les délocalisations; de fait il le dit tel quel :
« La France qui souffre c'est aussi celle des travailleurs pauvres, de tous ceux qui estiment ne pas avoir la récompense de leur travail, de leurs efforts, de leurs mérites. Celle qui sait qu'avec le SMIC on n'arrive plus à se loger, celle des temps partiels subis, celle des mères isolées qui ne peuvent pas travailler à temps plein parce qu'elles n'ont pas les moyens de faire garder leurs enfants.

C'est la France des salariés de l'industrie qui vivent dans la hantise des délocalisations, des cadres qui redoutent à 50 ans de faire les frais de la prochaine réorganisation et de ne plus avoir de place dans l'économie et la société. C'est aussi celle des artisans, des agriculteurs, des pêcheurs écrasés de charges et de contraintes et qui n'arrivent plus à faire face. C'est la France des classes populaires qui a peur de l'exclusion et celle des classes moyennes qui a peur du déclassement. »

En ce qui concerne la classe ouvrière c'est très clair : Sarkozy vise la partie du prolétariat qui a subi durant des années le discours de la CGT et du « PCF » consistant en le « patriotisme économique. »

Cette stratégie de Sarkozy repose sur une logique précise : celle de la continuité. Celui-ci se pose dans la continuité de Jacques Chirac, il dit : « il nous faut aller plus fort et plus loin. »

C'est-à-dire qu'il dit clairement qu'il s'oppose à la bourgeoisie impérialiste, qu'il est pour freiner ses prétentions, et cela au nom du maintien de l'ordre social, et en alliance connue et reconnue avec la petite-bourgeoisie : « Ce renoncement donne le pouvoir aux prédateurs au détriment des entrepreneurs. Il fait passer la spéculation avant la production.
Or je veux être celui qui soutient les entrepreneurs et encourage la production, car il nous faut créer de la richesse si nous voulons faire reculer la pauvreté, la précarité, l'exclusion. »

Sarkozy parle de « prédateurs », de « spéculation », exactement comme pourrait le faire le « PCF »; de fait sa ligne en faveur de la bourgeoisie industrielle est très claire : « Je veux que le capitalisme familial soit encouragé parce qu'il s'inscrit davantage dans la durée que le seul capitalisme boursier. Je veux que la logique industrielle compte autant que la logique financière. »

Pour cette option, Sarkozy n'a pas le choix: il doit s'appuyer sur les autres bourgeoisies industrielles européennes, afin de renforcer les positions de la bourgeoisie industrielle en France, ou comme il dit « Accepter la fin de l'industrie comme une fatalité est une erreur stratégique. » (C'est lui qui souligne)

Naturellement personne ne veut abolir l'industrie, mais par là il vise directement la bourgeoisie financière qui entend bien mettre de côté les intérêts de la bourgeoisie industrielle.

D'où également sa proposition de modernisation des structures de la communauté européenne, de la formation d'un « Ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne » (discours à la Fondation des Amis de l'Europe et la Fondation Robert Schuman à Bruxelles le 8 septembre 2006).

Tout cela vise à aider à la stabilité du système, à permettre qu'il continue de tourner comme avant.

Sarkozy profite à ce titre de la légitimité du système, voilà pourquoi il espère gagner les classes moyennes, en leur disant : avec moi pas de risques, alliez-vous à moi et « Ici nous mettrons la France au coeur de l'Europe. Ici nous arrêterons ce mouvement fou qui vide les territoires pour remplir les banlieues. »

Ce qui signifie : nous stopperons la prolétarisation. Et c'est exactement ce que veulent les classes moyennes - reste à savoir si elles lui feront confiance en définitive.

3.Le Pen ou l'option agressive

Le projet de Le Pen a pris un caractère « nouveau », cela a été maintes fois souligné, notamment par ceux qui ont affirmé que le fameux «Discours à Valmy» aurait été écrit par l'intellectuel Alain Soral, qui se présente comme « marxiste » et met en avant la logique culturelle fasciste «ni droite ni gauche.»

Le Pen attaque dans ce fameux discours ceux qui « ont trahi la Nation, son peuple et la République à Maastricht et ailleurs... » et ont « livré la France aux pouvoirs étrangers de l'immigration sauvage et de la mondialisation. »

Il va de soi ici que la critique de l'immigration vise la bourgeoisie industrielle, qui a fait venir de la main d'oeuvre au lieu de chercher à maintenir une politique coloniale et néo-coloniale agressive; quand il critique la mondialisation il ne vise pas le capital financier mais au contraire la faiblesse du capital financier français dans le cadre de la concurrence international.

Car l'intérêt n'est pas seulement que Le Pen affirme que « De Gergovie à la Résistance en passant par la monarchie capétienne et l'épopée napoléonienne, je prends tout ! Oui tout ! Car toutes ces actions héroïques, novatrices, audacieuses, participent du génie de notre pays. Un génie virevoltant où le changement radical fut plusieurs fois la voie du salut, la condition de la pérennité. »

Ce discours du changement, du nationalisme, n'est aujourd'hui plus original; ce qu'il faut voir est que son option nationaliste relève du « cavalier seul. »

Le Pen explique ainsi la problématique: « Nouvelle menace, nouveau défi, nouvel espoir... pour que continue l'histoire d'une France forgée à la grandeur des Vercingétorix, des St Louis, des De Gaulle... ou bien qu'elle disparaisse, dépecée, annihilée, engloutie dans le magma euro-atlantiste, vouée à l'Organisation Mondiale du Commerce et soumise à l'euthanasie de l'OTAN. »

C'est-à-dire que Le Pen représente le fraction agressive de la bourgeoisie impérialiste; celle-ci a décidé d'élargir son champ d'action en direction de la petite-bourgeoisie, car selon elle les conditions sont mûres politiquement (Le Pen au second tour aux dernières présidentielles, victoire du non au référendum sur la constitution européenne) et économiquement.

La tendance à l'hégémonie des monopoles est inévitable au stade impérialiste du capitalisme. Pour cela, il est nécessaire pour la bourgeoisie impérialiste de lancer un mouvement pour réorganiser l'appareil d'Etat et la culture nationale selon ses besoins expansionnistes.

C'est pourquoi Le Pen s'adresse : « A ceux qui fuient à l'étranger ; A ceux qui fuient par le " panem et circences " que sont la télé et les jeux ; A ceux qui fuient dans les anti-dépresseurs dont nous sommes les plus grands consommateurs au monde - ce qui en dit long sur la souffrance des femmes et des hommes de ce pays... A tous ceux enfin qui se sont résignés à l'une ou l'autre forme de la dépression - nerveuse ou économique, je dis que l'exemple et le souvenir de Valmy nous donnent la leçon et nous montrent la voie.»

C'est-à-dire : pour résorber la crise, passons à l'offensive, menons une politique nationale agressive, transformons en profondeur l'Etat et la culture nationale.

La logique de ce proposition stratégique est authentiquement fasciste; les fascisme italien et allemand n'ont pas eu d'autres contenus.

Le discours sur la « Défense » au meeting de Toulon en septembre 2006 pose clairement cette ligne expansionniste : « En réalité, il s'agissait de désir de construire une défense européenne et non plus française, et d'accepter l'inféodation de cette armée fédérale à l'OTAN, car nos gouvernants ont cessé de penser la France comme un Etat indépendant et souverain, ayant des intérêts nationaux à préserver avec des moyens propres. (...)
Nous n'avons plus d'industrie aérienne militaire, pratiquement plus de chantiers de construction et de réparation navale, plus d'industrie d'armement. (...) Il nous faut reconstruire un outil militaire indépendant, adapté à la menace, à nos besoins et à nos intérêts, à la défense prioritaire de la France et des Français, où qu'ils se trouvent dans le monde.

Cette politique nationale et autonome n'exclut aucune coopération, aucune alliance, à partir du moment où elle est conforme et utile à nos intérêts. Il s'agit du rang de la France, de sa liberté de manoeuvre stratégique et militaire, donc politique. Il s'agit, je le répète, de sa capacité à assurer elle-même sa propre survie. »

La marche à la guerre impérialiste : voilà la solution de l'extrême- droite à la crise du capitalisme, une solution fondée sur l'alliance des classes devant aller de l'avant; la petite- bourgeoisie pour maintenir son existence et ne pas se prolétariser, la bourgeoisie impérialiste pour se réaliser pleinement et ce au dépens de la bourgeoisie traditionnelle / industrielle.

Voilà pourquoi toute la stratégie de Le Pen est de gagner des points dans les couches en voie de prolétarisation, et si possible même dans le prolétariat lui-même :
« Mépris des petits patrons, qualifiés de paternalistes, de passéistes, parce qu'ils refusent d'être sacrifiés, eux et leurs salariés, sur l'hôtel de la mondialisation, des stocks options, des copains du MEDEF et des fonds de pensions.

Mépris des petits commerçants, toujours identifiés aux profiteurs du marché noir et affublés du sobriquet d'épiciers, et qui, dans les faits, subissent la concurrence déloyale de ces grandes surfaces qui défigurent l'abord des villes, transformant peu à peu le centre de nos petites bourgades en désert.

Mépris des paysans, accusés par les bobos des villes de dénaturer la nature, alors que ce sont eux qui, de leur mains, par un travail millénaire, ont façonné nos campagnes, et qui, pour tout remerciement, sont promis demain, comme les marins-pêcheurs, à la liquidation pure et simple, puisque la PAC et les technocrates de Bruxelles ont programmé leur mort en 2012.

Mépris des ouvriers, rebelles aux restructurations et aux délocalisations qui les jettent par millions à la rue, et à qui nos énarques, enrichis dans le même temps par les stocks-options, reprochent encore leur manque de sens du sacrifice, leur manque de modernité, qui signifie pour eux chômage et misère...

Mépris des fonctionnaires, forcément absentéistes, qu'on veut rendre responsables de la destruction des services publics, alors que le plus souvent, fidèles à leur mission, ils en sont les premières victimes... La grande masse des fonctionnaires, nous ne la confondons pas, au Front national, avec les oligarchies syndicales qui se sont glissées en elle comme dans un fromage !

Mépris des femmes, mères et travailleuses, seules condamnées dans notre pays à la double peine, soit disant libérées de la quiétude du foyer pour devenir les petits soldats du salariat pressuré et de la consommation idiote. Avec comme hochet, la parité et la lecture abrutissante des magazines people, quand ces femmes ont un si urgent besoin de places de crèche, de salaire parental et autre aménagement du temps de travail...

Mépris des vieux, rebaptisés « seniors » quand ils ont un pouvoir d'achat, et sinon abandonnés à la solitude par cette société qui a détruit la famille et ses liens affectifs, et qui ne parle plus, en guise de solution, que de légaliser l'euthanasie...

Mépris des jeunes, à qui on croit pouvoir masquer la société de chômage, d'insécurité et de dettes qui les attend, par la Star Academy et un bac au rabais...

Mépris des immigrés aussi, parqués dans les culs de sac de l'immigration que sont les cités, traités tantôt comme des victimes, tantôt comme des criminels, selon les besoins de politiques qui les voient toujours comme des primitifs et qui les manipulent à coup de sobriquets grotesques : beurs, potes, encadrés par des « assoces » aux noms tout aussi suspects que « ni pute ni soumise »... »

Cette stratégie tous azimuts montre bien que la bourgeoisie impérialiste ne s'avance plus à pas de velours, elle commence à vouloir synthétiser toutes les positions « nationales » pour former son projet contre-révolutionnaire.

La bourgeoisie impérialiste est prête à gérer tout le pays. Et même s'il est peut-être trop tôt aujourd'hui, elle sait que l'avancée de la crise capitaliste lui profite et que c'est une excellente avancée pour préparer demain, que dès aujourd'hui elle prépare les cadres pour sa « révolution » de demain.

4. Quelle stratégie?

De tout cela il ressort clairement que la stratégie révolutionnaire d'aujourd'hui, c'est la stratégie antifasciste. La classe ouvrière et les masses populaires sont sur la défensive.

A l'opposé, la petite-bourgeoisie ne cesse de s'exciter, la bourgeoisie industrielle essaie de maintenir ses positions et la bourgeoisie impérialiste, elle, tente une percée.

Il est évident à terme que la bourgeoisie impérialiste, financière, l'emportera sur la bourgeoisie industrielle; c'est une loi historique que l'on comprend parfaitement si on étudie les processus ayant abouti aux deux guerres mondiales impérialistes.

C'est de là qu'il faut partir si l'on veut lutter de manière réelle et non pas se fonder sur une période transitoire.

Ne pas voir que le fascisme est à l'offensive aujourd'hui, que le fascisme travaille en profondeur toute la société, serait en rester politiquement au niveau des «révolutionnaires» qui n'ont rien compris du marxisme et ne connaissent rien à l'économie politique.

Tout le travail du PCMLM jusqu'à présent a permis précisément de comprendre cela; en ce sens est résolue la question de savoir s'il a été correct ou non de prendre l'initiative de former un noyau dur pour analyser le monde à la lumière du marxisme-léninisme-maoïsme.

La juste théorie doit donc maintenant se transformer en politique correcte, et cette politique c'est l'antifascisme orienté par les exigences révolutionnaires de la classe ouvrière.

L'antifascisme de l'époque nouvelle n'a ainsi entendu rien à voir avec le pseudo «antifascisme» petit-bourgeois de l'ancienne période, qui se contentait de «dénoncer», pensant naïvement que cela «isolerait» l'extrême-droite.
L'idéologie marxiste-léniniste-maoïste enseigne justement qu'il n'y a pas de crise capitaliste sans fascistes et condamne l'illusion d'une société capitaliste «pacifiée», «démocratique», etc.

Ce pseudo « antifascisme » petit-bourgeois a d'ailleurs beaucoup servi les fascistes qui ont eu beau jeu d'apparaître comme les vrais rebelles opposés à toutes les valeurs du système, attaqués de toutes parts.

Pour cette raison, il faut souligner les points suivants concernant la lutte antifasciste qui doit être entreprise.

Il n'y aura pas de lutte antifasciste sans lutte contre le mythe du «totalitarisme».
Cette idéologie nie que « là où il y a oppression, il y a résistance », elle nie la lutte de classes, elle sert uniquement à aider les libéraux dans leur refus de la lutte authentique et elle s'oppose à l'idéologie communiste qui explique que les masses veulent la révolution.

Cette lutte contre cette idéologie passe par l'éducation politique et historique des luttes, grâce à des exemples qui devront être parlants, comme par exemple le fait que la lutte communiste ne s'est jamais arrêté dans l'Allemagne nazie : on peut autant se servir d'exemples parlants, comme le fait qu'une année après la prise du pouvoir de Hitler, rien que du 30 juin au 2 juillet 1934, 83 nazis ont été exécuté par les révolutionnaires, ou encore que lors des votes dans les conseils d'usines l'écrasante majorité des ouvriers ne participaient pas ou même oser «non» (les votes furent par conséquent supprimés après 1934).

Contre l'idéologie du totalitarisme et ses conséquences (élitisme, idéologies «expliquant» la « stupidité » des masses, comme la psychanalyse, etc.) il faut affirmer : les masses font l'histoire!

La lutte contre le légalisme dans le cadre de la lutte antifasciste est une condition obligée - pour vaincre le fascisme il faut vaincre les fascistes!

Les trotskystes s'opposent toujours à la violence antifasciste sous prétexte qu'elle ne serait pas «de masse»; c'est pour cela qu'ils ont refusé et se sont opposés à la Résistance armée au nazisme (et obtenu le titre gracieux de «hitléro-trotskystes»). Cette position est naturellement celle également des couches petites-bourgeoises.

Critiquer cette position erronée n'est pas suffisant : il faut montrer l'intérêt politique et matériel de la violence antifasciste avec des exemples clairs, parlants et sans appel, afin que le courant lamine les légalistes.
C'est de plus une position que les minorités (arabe, juive, homosexuelle, etc.) exigent le plus fermement. Contre le légalisme qui nie la lutte de classe, il faut affirmer : le pouvoir est au bout du fusil!

La question de l'unité est essentielle.

Ici c'est l'exemple de la guerre antifasciste d'Espagne qui est le plus parlant, parce qu'elle a été le fruit de l'unité antifasciste; cela aidera pour démasquer ceux qui, sous des prétextes divers, veulent briser la réalisation d'un large front. Cela sera nécessaire non seulement contre les tendances gauchistes mais aussi contre l'aile droite : le Parti Socialiste d'Allemagne avait ainsi interdit formellement à ses militants le 28 juin 1932 tout travail antifasciste commun avec les communistes.

Contre ceux qui veulent diviser le peuple, il faut mettre en avant le mot d'ordre: critique, autocritique, unité!

Il faut étudier et démasquer la nature de l'idéologie fasciste! Il faut impérativement que cesse l'habitude de voir en les fascistes de « simples réactionnaires » facilement discrédités. Il est impératif que les antifascistes connaissent l'idéologie fasciste et ses principes (vitalisme et culte du corps, corporatisme, nationalisme et militarisme, antisémitisme, ethno-différentialisme et expansionnisme, idéalisme et lecture psychologique de l'histoire, fantasme machiste du baroudeur qualifié d'"aventure individuelle", darwinisme social, folklore païen et national-catholicisme, etc.).

L'idéologie fasciste est l'expression d'une combinaison d'intérêts économiques : ceux de la bourgeoisie impérialiste et ceux de la petite-bourgeoisie en crise; cela signifie montrer toute la signification de la lecture marxiste-léniniste-maoïste de la société.

Contre ceux qui ne veulent pas lutter contre le fascisme de manière systématique et qui nient le rapport du fascisme avec la crise capitaliste, il faut dire: l'histoire est l'histoire de la lutte des classes!

Voilà quelle est la direction politique de la lutte antifasciste aujourd'hui : montrer que ce sont les masses qui font l'histoire et non pas les « élites »; révéler la nature de l'idéologie fasciste et ses fonctions sociales : servir l'expansionnisme, la guerre impérialiste; montrer le caractère erroné d'une lutte antifasciste «légale» c'est-à-dire révéler la nature de classe de chaque Etat; briser les initiatives s'opposant à l'unité populaire en mettant au centre de toute politique la classe ouvrière, classe la plus révolutionnaire de notre époque.

Telle est la seule orientation révolutionnaire authentique, telle est l'orientation marxiste-léniniste-maoïste.

Pour le PCMLM, janvier 2007 .

>Source<
Membre désinscrit
   Posté le 24-04-2007 à 20:21:01   

Et en plus ils pensaient faire 5%...

Dépenses de campagne: énorme ardoise pour LO, la LCR s'en tire sans déficit

Le score d'Arlette Laguiller, qui n'a obtenu que 1,33% à la présidentielle, loin du seuil de remboursement des frais de campagne, laisse une ardoise de quelque 1,4 million d'euros à Lutte ouvrière, alors que la LCR d'Olivier Besancenot (4%) dit s'en tirer sans gros déficit.
Le remboursement par l'Etat pour tout candidat obtenant moins de 5% est de 800.000 euros, dont une avance de 150.000 euros.

C'est essentiellement la coûteuse campagne d'affichage grand format d'une semaine au mois de décembre, avec le portrait "d'Arlette" et le slogan "Qui d'autre peut se dire dans le camp des travailleurs", qui a pesé sur les finances de LO.
Les dépenses de campagne se sont montées globalement à plus de 2 millions d'euros, dont 1,2 million pour cette campagne d'affichage, a indiqué à l'AFP Michel Rodinson, responsable à LO.
Les autres frais de campagne d'Arlette Laguiller se sont élevés à environ un million d'euros, parmi lesquels la location de salles, dont le Zénith à Paris, a ajouté M. Rodinson.

En 2002, LO avait dépensé presque autant pour la campagne de sa championne, mais compte tenu de son score supérieur à 5% (5,72%), le parti n'avait pas eu de déficit. Suite à ce mauvais résultat, le parti trotskiste a lancé une souscription, a précisé M. Rodinson.

La Ligue communiste révolutionnaire n'enregistre pas de déficit: les dépenses se sont élevées à un peu plus de 800.000 euros, correspondant au remboursement des frais du candidat, dont le score était également inférieur à 5% (4,08%), a précisé à l'AFP Jean-François Gros, membre de la direction.
L'objectif des dépenses de 800.000 euros a été un peu dépassé compte tenu du succès des meetings du candidat qui ont parfois nécessité, comme à la Mutualité à Paris, la location d'écrans géants pour l'extérieur, précise-t-il.
L'organisation trotskiste n'avait par contre pas loué de grandes salles parisiennes, comme le Zénith ou Bercy.
Xuan
   Posté le 24-04-2007 à 23:37:05   

On peut se poser la même question pour :

Marie-George Buffet 705 456voix 1,94%
Dominique Voynet 570 246voix 1,57%
José Bové 479 114voix 1,32%
Finimore
   Posté le 25-04-2007 à 04:35:31   

oppong a écrit :

je me rends compte que je me suis bien vautré sur Laguillier (1.5%). Où sont passés les électeurs de LO


Pour comprendre le vote LO de 2007, il faut remonter à 1995 et surtout à 2002.
Le vote LO de 2002 repose surtout sur un vote des "décus de la gauche" qui ont voulu donné un avertissement à celle-ci (notamment au PS), il se trouve que le faible score de Jospin a fait qualifier le FN au second tour et que bon nombres des électeurs de LO n'ont pas compris la position de LO n'appelant pas à voter Chirac.
Si aujourd'hui LO se rallie si rapidement au vote PS, c'est en fonction du faible résultat d'Arlette et aussi pour éviter la critique de certains de ses électeurs (pour le présent et l'avenir).
Finimore
   Posté le 25-04-2007 à 14:35:31   

Finimore a écrit :

Le vote LO de 2002 repose surtout sur un vote des "décus de la gauche" qui ont voulu donné un avertissement à celle-ci (notamment au PS), il se trouve que le faible score de Jospin a fait qualifier le FN au second tour et que bon nombres des électeurs de LO n'ont pas compris la position de LO n'appelant pas à voter Chirac.


Je ne parle pas du noyau dur des convaincus par LO qui représente électoralement 1 à 2%.

Finimore a écrit :

Quand au vote Besançenot, j'y reviendrai plus tard ou demain.


Dans le "camp anti-libéral", "gauche de la gauche", extrême-gauche etc, c'est le candidat de la LCR, Olivier Besançenot qui progresse, alors que P"C"F, les verts, LO régressent et que Bové fait un mauvais score ( et je ne parle pas du 0.3% de Schivardi soutenu par le PT).
Il faut sérieusement se poser la question du pourquoi cette progression de la LCR ? il faut aussi se garder des analyses un peu rapides qui ne verraient là que la conséquence d'un marqueting politique bien assimilé. Pourquoi la LCR ne semble pas avoir été victime du "vote utile" comme le P"C"F, les verts et LO ?
Il me semble que la LCR à travers son candidat qui avait déjà émergé en 2002, à bénéficié d'une stratégie entamée depuis des années et notamment dans la bataille du NON au TCE, et qu'il a engrangé une sorte de crédibilité politique au-delà de sa seule organisation. Il a réussit à capté une partie des électeurs LO, P"C"F, verts et Bové. Les éléctions présidentielles cristalisent la politique sur un individu, bien plus que sur un parti ou une orga. Nous devrons en tant que communistes ML nous positionnés aussi sur les analyses, la tactique, le programme de la LCR en tenant compte d'où ils viennent politiquement, quel est leurs pratiques politiques dans les luttes etc. . . car dans celles-ci comme dans ne serait-ce que la simple référence "communiste révolutionnaire" nous aurons un questionnement de la part des ouvriers avancés.
Membre désinscrit
   Posté le 25-04-2007 à 19:49:23   

Finimore a écrit :


Je ne parle pas du noyau dur des convaincus par LO qui représente électoralement 1 à 2%.

Et je trouve que Laguiller a pris un immense risque en appelant à voter Royal, celui de perdre ces "purs et durs" qui en ce moment doivent s'estimer trahis.
C'est un peu comme ces musiciens de rap, de punk, etc... qui sont underground, et qui décident de faire qqchose de + commercial pour avois un plus large public. Le problème c'est que bien souvent ils y perdent leurs fans de la première heure, et quand le grand public passe à autre chose, ils n'ont plus personne pour vendre leurs CD.

Finimore a écrit :


Pourquoi la LCR ne semble pas avoir été victime du "vote utile" comme le P"C"F, les verts et LO ?

Je pense au contraire que la LCR a été victime du vote utile également, et je connais plusieurs personnes qui avaient voté OB en 2002 pour sanctionner le PS (qu'ils ne trouvaient plus assez à gauche) et qui cette fois ont voté à nouveau PS, généralement car ils avaient peur que Le Pen batte Royal (et non Bayrou). Donc à mon avis, la LCR a perdu une part importante de ses électeurs de 2002, au profit de Royal, ce qui signifie qu'ils ont récupéré un paquet de voix ailleurs. Ca serait intéressant de trouver un sondage pour savoir ce que les électeurs de chaque parti en 2002 ont voté en 2007.

Finimore a écrit :


Il me semble que la LCR à travers son candidat qui avait déjà émergé en 2002, à bénéficié d'une stratégie entamée depuis des années et notamment dans la bataille du NON au TCE, et qu'il a engrangé une sorte de crédibilité politique au-delà de sa seule organisation. Il a réussit à capté une partie des électeurs LO, P"C"F, verts et Bové. Les éléctions présidentielles cristalisent la politique sur un individu, bien plus que sur un parti ou une orga. Nous devrons en tant que communistes ML nous positionnés aussi sur les analyses, la tactique, le programme de la LCR en tenant compte d'où ils viennent politiquement, quel est leurs pratiques politiques dans les luttes etc. . . car dans celles-ci comme dans ne serait-ce que la simple référence "communiste révolutionnaire" nous aurons un questionnement de la part des ouvriers avancés

J'apporte un premier élément de réponse par rapport au rôle joué dans les manifs. Sur Nice, c'était un militant de la LCR qui dirigeait les manifs pour le Liban, et c'est un JCR qui a mené la manif anti Le Pen de la semaine dernière. Les JCR comme les membres de la LCR étaient aussi très présents dans la mobilisation anti-CPE.
Il faut aussi évoquer la tactique de la LCR d'aller à la rencontre des jeunes des quartiers qui auparavant ne participaient pas aux élections. Sur ce point je pense qu'ils ont largement battu LO (peu de jeunes militants) et le PC (des jeunes militants aux JC certes, mais qui ne représentent pas la diversité de la France, et qui sont souvent mal à l'aise avec certaines communautés... pour rester poli... )
Membre désinscrit
   Posté le 25-04-2007 à 19:58:39   

Déclaration du CMC sur les résultats du 1er tour

Les résultats du premier tour des élections présidentielles de 2007 et leur prolongement au second tour qui va « opposer » Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy vérifient totalement les enseignements de LENINE selon lesquels :

« décider périodiquement, pour un certain nombre d’années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au parlement, telle est l’essence véritable du parlementarisme bourgeois, non seulement dans les monarchies constitutionnelles parlementaires, mais encore dans les républiques les plus démocratiques. »

Ce sont en effet deux candidat(e)s de la bourgeoisie qui vont solliciter les votes des « citoyens » toutes classes confondues au deuxième tour, deux candidat(e)s de l’impérialisme français d’accord entre eux pour exploiter leur propre prolétariat et leur propre peuple, et pour construire un bloc impérialiste européen pour exploiter les prolétaires et les peuples d’Europe et ceux des autres parties du monde.

Ces résultats montrent à quel point la grande bourgeoisie française est forte et capable de rallier vers les représentants de ses différents clans la moyenne et la petite bourgeoisie, mais aussi une partie importante du prolétariat aujourd’hui laissé à lui-même et sous la seule influence politique et idéologique du capital.

Ces résultats montrent l’inutilité et la nocivité des organisations dites « à la gauche de la gauche ».
Ces organisations groupusculaires (P«c»f, L«c»R, L«o», P «t», les anti-libéraux, les écolos…) n’ont fait que diviser les travailleurs et le peuple et servir de caution démocratique au système présidentiel qui les a « suicidés ».
En appelant unanimement à voter au deuxième tour pour Ségolène Royal ( hier contre Le Pen et aujourd’hui contre Sarkozy), ils tombent dans le panneau du vote « anti-fasciste » tel que l’avait rêvé F. Mitterrand.

Le courant révolutionnaire qui se réclame du marxiste-léninisme faible, divisé et coupé du prolétariat et des masses populaires n’a pesé d’aucun poids, même si le mot-d’ordre d’abstention ou de vote blanc ou nul était juste.

Ceux qui au sein du mouvement qui se réclame du marxisme-léninisme ont appelé à voter pour l’un des candidats « à la gauche de la gauche » se sont fourvoyés. Les résultats incontournables indiquent en effet que dans les situations électorales actuelles, la seule ligne juste, pour les communistes, est de combattre avant tout, même à contre-courant, les illusions électoralistes.

Ces élections montrent surtout que malgré les mouvements de lutte de ces dernières années et de ces derniers mois, le prolétariat et les autres couches du peuple sont dans le brouillard, déboussolés.

Pour le second tour, le Collectif Militant Communiste appelle les communistes à ne pas tomber dans le piège « tout sauf Sarkozy ». Car cela signifierait la négation des objectifs fondamentaux et des intérêts immédiats de la classe ouvrière et de notre peuple et accentuerait la confusion. Ce serait une tromperie inacceptable.

Le Collectif Militant Communiste appelle donc les communistes à dénoncer dans leur propagande cette nouvelle mascarade du « second tour », et à expliquer le caractère mystificateur de la « démocratie » bourgeoise.

Il appelle à rejeter la voie des urnes comme moyen de résoudre les attaques de la bourgeoisie contre les prolétaires et les autres couches de travailleurs. Il les appelle à préparer les batailles de classe à venir directement face aux exploiteurs et à leur appareil d’Etat.

Le CMC appelle les communistes qui se réclament du marxisme-léninisme à considérer qu’il n’y a pas d’autre issue pour sortir de cette situation que d’avancer rapidement dans leur unification et dans la construction de l’organisation d’avant-garde de la classe ouvrière, le Parti Communiste.

Tant que cette question ne sera pas résolue, la classe ouvrière continuera d’aller d’échec en échec.

A BAS LE CAPITALISME ET LA DICTATURE DE LA BOURGEOISIE !

COMBATTONS LE CRETINISME ELECTORAL !

VIVE LA REVOLUTION !

CONSTRUISONS LE PARTI !


LE COLLECTIF MILITANT COMMUNISTE

Le 24 avril 2007
sti
   Posté le 26-04-2007 à 02:07:13   

Je me permet de poster ici la déclaration de Avant-Garde pour ce deuxième tour.



PRESIDENTIELLES 2007 SECOND TOUR
DECLARATION


SOUS LES AUSPICES DU VOTE UTILE, LE SPECTRE DU 21 AVRIL 2002.


Le vote utile a fonctionné. Le spectre du 21 Avril 2002 a plané au dessus de cette campagne électorale qui finalement a commencé il y a cinq ans et cela avec une telle puissance de rancœur partagée qu’elle a ouvert un espace politique dans lequel à pu s’engouffrer une fraction de la bourgeoisie de droite dite du « centre » qui n’a de cesse de pester contre la perte de ses espaces d’expressions dans le jeu « démocratique » habituel des institutions de la bourgeoisie.

Cette même fraction de la bourgeoisie joue son rôle à plein pour permettre à la démocratie bourgeoise de se refaire momentanément une santé.
En sauvetage du système de la représentation démocratique bourgeoise de plus en plus mise à mal par la défiance envers les urnes (que rien ne semblait pouvoir enrayer), elle a profité momentanément du désarroi politique d’un électorat qui ne faisait pas confiance à la seule gauche pour soulager « ses » peurs de monter du fascisme.

Croyant agir comme un pôle d’excellence politique, cette fraction n’a servi qu’à faire la démonstration qu’aux yeux des couches moyennes et plus généralement de la petite bourgeoisie salariale, la frontière idéologique entre droite et gauche pouvait être franchie sans remords aucuns. Ce fut le cas par exemple d’Eric Besson, secrétaire national du PS en charge du chiffrement du programme du Parti Socialiste pour cette campagne, qui, fidèle à sa classe, passe aujourd’hui chez Sarkozy.
Aussi, c’est cette idée qui sortira renforcée par les appels pressant des tenants de cette ligne que sont ces ténors de la social-démocratie française (dit de la gauche caviar) Michel Rocard, Bernard Kouchner, Claude Allègre, Jacques Delors etc. pour le rassemblement sans attendre de la social-démocratie de gauche et du centre. Avec ce centre et ses satellites intéressés, la bourgeoisie française de tradition chrétienne démocrate abat son jeu de marchant d’illusion anti-fasciste.

Les grands perdants de cette mascarade, resteront les organisations de gauche et d’extrême gauche hors Parti Socialiste, tout aussi petite-bourgeoise et regroupées autour des comités anti-libéraux dont le candidat trotskiste Besancenot sort renforcé à ce premier tour, d’en détenir le leadership.
Après leur mise marche, en désordre de bataille, pour cette élection, c’est dans la précipitation et de façon prémédité qu’ils ont annoncé leur ralliements à Ségolène Royal, hier fustigée comme complice du libéralisme et accusé d’abandon de la souveraineté nationale. Les candidats les plus représentatifs de ce courant idéologique petit bourgeois, Besancenot, buffet, Bovet, prêt à faire avaler les pilules les plus amères à leur électorat, feignant de ne pas avoir entendu dans le discours de la candidate de gauche qu’elle soumettrait de nouveau aux suffrages populaires le projet de constitution européenne, agissent par leurs consignes de vote à une recomposition de ces comité anti-libéraux sur des bases plus empreintes d’eurocentrisme.
Rappelons que le candidat Sarkozy compte sur une majorité de voix au parlement pour faire ratifier ce traité, ratification qu’il est finalement sur d’obtenir avec ou sans majorité absolue (à trouver aux prochaines législatives de juin 2007), trop assuré d’aboutir à l’unité de toute la représentation idéologique bourgeoise de droite et de gauche qui oubliera pour un temps ses querelles de personnalités présidentiables pour une défense commune des intérêts de la bourgeoisie française impérialiste.

« Le vote le moins pire », la peur du renouvellement de la mésaventure du 21 avril 2002 marquant l’absence d’un candidat de gauche au second tour de la présidentielle (alors remplacer par la présence « menaçante » du représentant de l’extrême droite Jean-Marie Le Pen), l’absence d’une véritable alternative révolutionnaire, a conduit les d’abstentionnistes habituels à se déplacer en nombre vers les urnes. Cinq années de conditionnement idéologique où à la voix des intellectuels de gauches se mêlaient celles des « people » de tous bords politiques, d’accord pour agir au rétablissement du clivage traditionnel droite/gauche où c’est toujours la bourgeoisie qui gagne, (et auxquelles sont venues se joindre celles des « stars » du Hip Hop chargées du message du vote utile dans les quartiers), ont transformé l’abstentionnisme traditionnel en ce vote de résignation du moins pire et du refoulement des peurs du passé.

Pour qui pourrait encore douter que les représentations du trotskisme n’ont jamais en rien été une alternative à la sociale démocratie, mais bien à gauche de la gauche, son complément d’objet direct, ses succursales de recrutement dans les couches populaire désorientées, n’aura qu’à s’interroger sur la place qui leur est complaisamment laissé dans les médias bourgeois jusque sur les plateaux de variété. C’est cette complaisance qui va permettre à un Becancenot, par exemple, d’apporter sa contribution à la canalisation provisoire de la colère montante de la jeunesse des quartiers vers le jeu démocratique bourgeois.

Depuis des décennies, c’est toute l’extrême gauche, à la pointe de laquelle se trouve la LCR et LO qui oeuvrent a créer un discours plus à gauche, en tentant de toutes les façons à radicaliser les luttes du salariat sur le plan écomonique, seul moyen pour elles de se donner à bon compte une image usurpée de révolutionnaires authentiques. Aussi, à l’usage, on peut observer que ce radicalisme ne dépasse jamais un verbiage anarcho-syndicaliste, syndicaliste révolutionnaire relativement éloigné de l’original, tout en agissant au moment décisif à ramener les travailleurs, prenant conscience de la mystification du jeux démocratique bourgeois, dans le giron de la social démocratie garante des institutions bourgeoises, à gauche.

« Tout pour battre la droite » reste donc le slogan fétiche, laissant entendre un refus de combattre toute la bourgeoisie et principalement sa fraction de gauche réformiste.

Non, la puissance des urnes n’a pas repris du service, elle vient au contraire de creuser un pas supplémentaire vers sa démystification. Les retrouvailles de toute la social démocratie, fraction de gauche de la bourgeoisie avec l’ensemble de ses succursales d’extrême gauche, et les champs de désillusions qu’elles préparent, ouvrent un autre champ qui est celui de perspectives nouvelles aux ouvriers/ères communistes pour aller de l’avant vers la refondation d’un authentique parti ouvrier internationaliste.
Le vote utile n’a jamais été un vote d’adhésion à des programmes, frauduleusement baptisés de choix de société, mais un recours réflexe aux urnes, obtenu par des peurs savamment nourris.

Le tour de force de cette élection, n’a pas tant été le rassemblement d’un peuple autour de candidats et sur des programmes de conduite des affaires de la bourgeoisie, que la volonté de conciliation interclassiste autour de concepts qui sont justement ceux de la réaction, à savoir ceux de la valeur travail, de la valeur famille, et de la valeur patrie, et, que par son vote, l’électorat populaire croyait finalement repousser.
Une fois encore, ici, la preuve est apportée que les degrés de fascisation du pouvoir sont toujours fonction des degrés de capacité de résistance de la classe ouvrière, des couches populaire, face aux politiques dit de rassemblement national portées aujourd’hui par les deux candidats dont le maître mot reste, quoi qu’il en soit, la réussite de la compétitivité des entreprises dans une économie de marché mondialisé. Aussi, pour y parvenir, il est demandé à tous et toutes de se mettre en ordre de bataille, pour gagner le défi de cette compétitivité au profit des tiroirs caisses de la bourgeoisie.

L’absence d’un authentique Parti Communiste ouvrier, avant-garde de la classe ouvrière, porteur des aspirations les plus profondes de toutes les couches laborieuses et agissant à la démystification de la démocratie bourgeoise, a encore une fois fait défaut à l’ensemble des couches populaires désorientées, pour combattre la démoralisation et les espoirs refoulés qui accompagnent toujours la fin des compétitions électorales bourgeoises proposant de simples alternances à la gestion des affaires du capitalisme impérialiste français.

Pour les ouvriers/ères d’avant-garde de la classe ouvrière, il importe plus que tout d’agir à leur rassemblement, de procéder à l’unité de la classe ouvrière, en dénonçant toute cette mascarade pseudo démocratique ou les abstentionnistes d’hier se transforment aux grés des enjeux de politique politicienne en otage du vote utilitaire qui n’est utile que pour servir à masquer la fascisation rampante. Encore une fois la bourgeoisie vient de démontrer ses capacités à mystifier les couches populaires en agitant les vieux démons de sa dictature ouverte pour mieux préserver ses mécanismes institutionnels visant au maintien de sa domination,

ENCORE UNE FOIS, MARQUER LE CAMP DE L’AVANT-GARDE OUVRIERE

ABSTENTION REVOLUTIONNAIRE.

UNE SEULE VOIE, CLASSE CONTRE CLASSE, NOUS VAINCRONS.



AVANT-GARDE

Finimore
   Posté le 26-04-2007 à 04:27:22   

oppong a écrit :

Je pense au contraire que la LCR a été victime du vote utile également, et je connais plusieurs personnes qui avaient voté OB en 2002 pour sanctionner le PS (qu'ils ne trouvaient plus assez à gauche) et qui cette fois ont voté à nouveau PS, généralement car ils avaient peur que Le Pen batte Royal (et non Bayrou). Donc à mon avis, la LCR a perdu une part importante de ses électeurs de 2002, au profit de Royal, ce qui signifie qu'ils ont récupéré un paquet de voix ailleurs. Ca serait intéressant de trouver un sondage pour savoir ce que les électeurs de chaque parti en 2002 ont voté en 2007.


Le phénomène "vote utile" a bien moins touché Besancenot, que les autres (c'est le seul à progresser alors que pour les autres, c'est la bérésina). Perso, je connais des ouvriers dans mon usine qui ont votés OB et qui n'irons pas pour le deuxième tour.
armenak
   Posté le 26-04-2007 à 08:13:28   

Petit élément d'enquête sur mon lieu de travail auprès des cheminots les plus politisés.
A la CGT, les votes se sont partagés entre Buffet, Besancenot et Laguiller. (Les 8 collègues avec qui j'ai discuté vont tous voter Royal).
A Sud-Rail, les votes se sont partagés entre Besancenot, Laguiller et Bové. (Les 4 collègues avec qui j'ai discuté disent vouloir voter Royal mais hésitent encore).
Parmi les non-syndiqués qui ont voté Laguiller ou se sont abstenus (7 collègues), 1 seul dit vouloir voter Royal au second tour, les autres s'abstiendront.
La prime de la mauvaise foi au militant de LO qui essaye de faire croire que l'appel de LO à voter Royal n'est pas "une nouveauté" et qui fait son possible pour faire avaler la couleuvre, alors qu'il avait battu en brêche le vote utile PS au premier tour. Le militant du PCOF invisible politiquement.

Armenak
Xuan
   Posté le 26-04-2007 à 21:40:46   

les discussions vont bon train en ce moment et les cheffaillons tendent l'oreille en essayant de capter les conversations
Comme le patron avait refusé de réserver un local pour les fumeurs et les oblige à fumer dehors, les endroits réservés sont devenus des forums politiques y compris pour les non fumeurs
Il faut rappeler que l'élection du président de la République au suffrage universel selon le calcul de De Gaulle est une formidable escroquerie. C'est une idée qui remporte beaucoup de suffrages.
Nous devrions populariser davantage l'exemple de la Commune de Paris et de son fonctionnement.

L'échec de la ligne électoraliste du parti révisionniste crève les yeux.
C'est exactement le moment de le pointer du doigt
Melestam
   Posté le 27-04-2007 à 20:58:25   

armenak a écrit :


La prime de la mauvaise foi au militant de LO qui essaye de faire croire que l'appel de LO à voter Royal n'est pas "une nouveauté" et qui fait son possible pour faire avaler la couleuvre


Ben remarque y'a un précédent : Mitterand en 1974.
ludo90290
   Posté le 27-04-2007 à 21:42:20   

Perso, en deuxième tour, je me demande si ou quoi, pourquoi :

Je suis indécis, sur le choix (ou plutôt non-choix) de voter l'un ou l'autre ou bien blanc ou m'abstenir de voter, car Sarko ou Ségol, c'est le même acabit, une fois aux pouvoir l'un ou l'autre, les décisions et du m'en foutisse des électeurs seront pareils.

Un dilemme pas facile?
Pour moi, de puis que je vote (plus de 23ans) c'est la premières fois que je c'est pas quoi faire, pour temps en politique je suis dedans de puis x temps, tu voies té pas seul à plus rien comprendre on et des millions dans ces incertitudes!

Régime capitalismes, mais sous dictature, puisque l'ouvrier et mépriser et mis en esclavagisme de puis x temps, le MEDEF à carte blanche pour licencier et faire appel à la sous traitante moins cher, mais oui c'est aussi de la dictature, en 10ans nos droit on diminuer de 50%, que ce soit aux travails ou dans la vie quotidienne.

Alors que la, il vienne de voter une loi, qui garantis le salaire sur 5ans, des politiques qui n'exercent plus, alors qu'il dise que les caisses sont vide, et que le peuple doivent ce serrer la ceintures?

Pour les licencier ou autre, des travailleurs, par contre on leur réduit le chômage et autres, si cela et pas une dictature, pour privilégier les déjà privilégiés, c'est quoi alors?
Une dictature capitaliste, bourgeois, avec la complicité de classe politique, quels soit PS ou UMP !

De plus, les machines à voter, c'est le pire, je dirais même, une grande tentative de prise de pouvoir par la magouille informatique, qui risque d'aboutire et qui vas aboutire, si rien n'est fait…
Puis vous tous, vous en penser quoi, que faire?

Même si notre belle démocratique, n'est plus de puis belle lurette, vas t'on encor tolérer cette dictature, des gros parties politiques qui se succède partage le pouvoir de puis toujours, le PS/UMP, plus de 20ans à nous tromper, faut croire que oui...? Pour moi non j'en veux plus!

Message édité le 27-04-2007 à 21:48:18 par ludo90290
Xuan
   Posté le 28-04-2007 à 01:42:43   

L'élection du président la république au "suffrage universel" est une sombre escroquerie, imposée par De Gaulle.
Contrairement à une idée répandue, c'est le contraire de la démocratie car les prolétaires et le peuple n'ont de choix qu'entre les candidats désignés bien à l'avance par la classe capitaliste et promus depuis de longs mois par tous les médias.

Les bourgeois sont attentifs à savoir comment le peuple acceptera de participer à cette partie de bonneteau. Plus la participation est importante et plus ils s'en frottent les mains.

Or beaucoup d'ouvriers (particulièrement dans les entreprises sous traitantes) votent sans espoir, pour manifester leur opposition au système, et se jettent dans les bras de la pire réaction et du racisme. La trahison révisionniste est la première responsable de cet état de fait.
La faiblesse des marxistes-léninistes - tout particulièrement dans les entreprises - en est une autre cause essentielle.
Lorsque les ouvriers ont encore quelques traditions de lutte ou sont organisés dans un syndicat, ils subissent l'influence de l'aristocratie ouvrière et du réformisme, et s'accrochent désespérément à l'espoir de sauver ce qui peut l'être de leurs maigres avantages en votant "utile", c'est-à-dire socialo.

Ainsi, à la manière de Gribouille, les uns et les autres se jettent à la rivière pour éviter d'être mouillés par la pluie.

Nous ne devons pas considérer avec mépris nos frères de classe qui se fourvoient.
Nous ne devons pas non plus - au prétexte fallacieux de ne pas les désespérer - approuver, ou pire encourager leurs illusions. Il faut leur parler fraternellement et avec franchise.
S'il reste des doutes sur les objectifs de Royal, elle se chargera elle-même de les dissiper en s'alliant avec la droite centriste.
Elle ne trahira pas sa classe !

Le parti révisionniste paie aujourd'hui le prix de ses abandons répétés.
Nous n'avons pas à faire preuve d'indulgence, au contraire c'est le moment le plus approprié pour dénoncer le révisionnisme.
Lorsque le peuple se lèvera de nouveau laisserons-nous encore une fois les sirènes révisionnistes ou trotskystes éteindre le feu avec des pancartes électorales comme ce fut le cas en 1968 ?
Pouvons-nous laisser des partis fascistes ou fascisants s'infiltrer dans la classe ouvrière et créer bientôt des syndicats "autonomes" selon le souhait de Sarkozy, ou bien voulons-nous que des jaunes du genre N. Notat s'acoquinent avec le Medef selon les projets de Royal ?

C'est à nous de relever le drapeau rouge du prolétariat ; personne ne le fera à la place des marxistes-léninistes et nous devons faire notre longue marche dans les esprits, créer les premiers noyaux dans les usines et partout où nous trouvons.
Finimore
   Posté le 28-04-2007 à 06:44:09   

L'appel au vote Ségo (PS) sur la base du "tout sauf Sarko" provoque des dissentions à l'intérieur de la LCR, de LO, des alternatifs, Attac, courant Bové, Comités anti-libéraux...
Je viens de participer à une réunion d'un comité-antiléral (c'était la première réunion de cette structure depuis le 1er tour des présidentielles).
L'ambiance est assez froide -les résultats furent une douche froide pour ceux-ci-, très vite j'interviens pour énoncer et développer un point de vue sur la campagne, les résultats sur le fond et la forme. Je dénonce la confusion, la division, le "vote utile", l'absence de bilan -comme en 2002- de l'échec de la stratégie du P"C"F, et le refuge dans le vote PS -tout sauf Sarko- qui sert (comme pour le second tour de 2002) à embrayé sans faire aucun bilan sérieux de l'échec du "camp anti-libéral"....
Evidemment le P"C"F géné, fait le forcing en disant subtilement qu'il ne vote pas pour Ségo mais qu'il untilise le bulletin Ségo (PS) contre Sarko -c'est ce que dit la LCR- (à noter une tentative de culpabilisation contre ceux qui seraient tentés de ne pas voter Royal, car ceux-ci serait responsables de l'arrivée au pouvoir de Sarko, dont son programme est décrit comme quasiment fasciste.)
Dans la salle une petite moitié des présents (alors que le P"C"F avait essayé d'inviter des partisans du vote Ségo) s'en tient fermement au refus et à la condamnation du vote pour le PS.
Cette réunion, montre que pour une partie de "l'extrême-gauche" il lui faudra s'en doute avaler de grosses couleuvre pour lui faire voter PS cette fois-ci.
La visite de quelques sites et forums de la LCR comme de LO montre aussi que qu'il est loin d'y avoir unanimité derrière pour le vote PS. Le ralliement quasi-immédiat de Laguillier au vote PS, provoque également des divisions sérieuses au sein de LO.
Paria
   Posté le 28-04-2007 à 11:57:27   

Déclaration du PCOF, sans trop de surprise...

Le 6 mai, barrons la route à Sarkozy


Le résultat du premier tour des élections présidentielles place en tête Sarkozy, le candidat du néolibéralisme de combat, devant Ségolène Royal, la candidate du social-libéralisme.

La forte participation montre que les ouvriers, les travailleurs, les jeunes, les femmes, ..., en un mot, notre peuple s'est mobilisé en masse parce qu'il est conscient des enjeux de ces élections, les plus antidémocratiques de toutes, qui investissent le président de la république de pouvoirs exorbitants.

Ségolène Royal présente un programme social-libéral qu'elle est prête à négocier avec Bayrou, un politicien de droite qui a réussi à devenir un arbitre majeur du deuxième tour.

S. Royal a poussé au "vote utile", asséchant une bonne partie de l'électorat des candidats se réclamant de la lutte contre le libéralisme. Elle qui fut un des porte-parole du "oui" à la constitution européenne, s'est contentée "d'écouter" les exigences du mouvement ouvrier et populaire qui se sont exprimées avec force depuis des mois, que ce soit sur la question du droit à un logement social, accessible au plus grand nombre, sur la question du smic à 1500 euros net tout de suite, des 300 euros pour tous, de l'interdiction des licenciements dans les groupes et les sous-traitants, de la fin de la précarité, notamment pour les jeunes, de la régularisation immédiate et globale de tous les sanspapiers... Si elle n'a pris aucun engagement concret sur ces questions, c'est parce qu'elle ne veut pas toucher aux profits des monopoles, qu'elle ne veut pas toucher à leur pouvoir et à leurs intérêts.

Face à elle, il y a Sarkozy, partisan du néolibéralisme de combat

Ses années passées au ministère de l'intérieur sont des années noires pour les libertés démocratiques. Il a mis en place un Etat policier omniprésent et omnipotent, qui criminalise toute forme de contestation sociale. Reprenant les thèses et les mesures de la droite conservatrice nordaméricaine, il veut nous classer, nous discriminer et nous punir selon nos gènes, et cela, dès le plus jeune âge. Il exalte l'individualisme, synonyme de chacun pour soi et d'apologie du plus fort.

Son autre source d'inspiration, ce sont les thèses de Le Pen. Sous prétexte de marginaliser le FN, il a, non seulement repris les idées, mais commencé à les mettre en application, notamment dans le domaine de l'immigration, de la "sécurité".

Sur le plan économique, il se fait fort d'imposer vite et dans son intégralité le plan des monopoles, de privatisations, de liquidation du droit du travail, de poursuite du démantèlement des services publics et de la protection sociale. C'est cela, la "rupture" qu'il ne cesse de promettre, sous les applaudissements du patronat qui espère "avoir de l'air" pour nous surexploiter, organiser à plus grande échelle encore, la "concurrence libre et non faussée", à coup de délocalisations, pour toujours plus de profits.

Dans son discours de deuxième tour, il a essayé de camoufler l'ampleur des attaques qu'il s'apprête à porter contre les travailleurs et les masses populaires. Mais quand il "rêve", quand il fait mine de raboter ses ambitions, il ne fait que draguer l'électorat qui s'est porté sur Bayrou, chargeant ses lieutenants d'entretenir le désir de revanche d'une droite qui affiche haut et fort ses idées réactionnaires. Avec 30 % de voix, il se sent suffisamment fort pour se faire élire à la tête de l'Etat.

Alors, pour nous c'est clair :

Il ne faut pas que cet homme des monopoles, ce partisan du néolibéralisme de combat, flanqué de l'appareil de répression qu'il a mis en place, ce provocateur-pyromane, qui confond les intérêts de l'Etat et de son parti-clan, accède à ce poste.


Le 6 mai, il faut barrer la route à Sarkozy.

Paris, 24 avril 2007
PARTI COMMUNISTE DES OUVRIERS DE FRANCE

Membre désinscrit
   Posté le 28-04-2007 à 12:29:45   

Paria a écrit :

Déclaration du PCOF, sans trop de surprise...

Quand on parle d'anti-libéralisme à longueur de journée... En tout cas je ne regrette pas d'avoir dénoncé tous ces satellites du PC (PRCF, PCOF, CC 59/62...). Si véritable CNU il doit y avoir un jour (cad un rassemblement de tous les ML/MLM), les positions exprimées lors de ces présidentielles par les différentes orgas doivent contribuer à faire le ménage.
Comme l'a exprimé en d'autres termes melestam dans un autre topic, on a un peu l'impression ajd que l'URCF est le cul entre 2 chaises. Il va falloir trancher entre 2 camps qui s'éloignent l'un de l'autre...
Membre désinscrit
   Posté le 28-04-2007 à 12:31:57   

PCOF a écrit :


La forte participation montre que les ouvriers, les travailleurs, les jeunes, les femmes, ..., en un mot, notre peuple s'est mobilisé en masse parce qu'il est conscient des enjeux de ces élections, les plus antidémocratiques de toutes, qui investissent le président de la république de pouvoirs exorbitants.

PCOF

Membre désinscrit
   Posté le 28-04-2007 à 16:29:11   

ludo90290 a écrit :

Perso, en deuxième tour, je me demande si ou quoi, pourquoi :

Je suis indécis, sur le choix (ou plutôt non-choix) de voter l'un ou l'autre ou bien blanc ou m'abstenir de voter, car Sarko ou Ségol, c'est le même acabit, une fois aux pouvoir l'un ou l'autre, les décisions et du m'en foutisse des électeurs seront pareils.

Ben justement te prends pas trop la tête avec ces élections.
Autant on pouvait trouver un minimum d'intérêt au premier tour, autant le second tour est vide de sens. On peut juste espérer un "sursaut citoyen" et une abstention largement supérieure à celle catastrophique du 1er tour.
Aujourd'hui tu penses à une seule chose "Et si je m'abstiens et que Sarkozy passe?" Et alors la belle affaire! On restera dans la continuité de la politique qui est menée depuis plusieurs dizaines d'années. La France ne deviendra pas une dictature, on vit déjà dans une dictature. La France inféodée aux US? Ca va pas nous changer... C'est pas parce que certains ont le DVD du discours de Villepin à l'ONU sur l'Irak (rappelons qu'on était l'allié du régime irakien, pour le meilleur et pour le pire) et qu'ils l'ont vu une dizaine de fois qu'on va faire l'impasse sur le rôle de la France dans le monde (PS ou UMP au pouvoir) ou le fait qu'on se couche systématiquement devant les USA à l'ONU. Et si on doit parler des projets de Royal, la déclaration de guerre à l'Iran ou son soutien à la politique israelienne face aux libanais ou aux israeliens ne m'enchante pas vraiment. Quant à son projet d'un nouveau référendum pour le TCE, je peux t'assurer qu'on ne les y reprendra pas à 2 fois, s'ils doivent représenter le projet au peuple, ça sera uniquement s'ils sont sûrs de la gagne, et ça pourrait bien se faire assez rapidement dans l'euphorie de la victoire de Royal... Sur la casse du droit du travail, le CPE nous sera reservi sous une autre appellation (CPC), mais la capacité de mobilisation sera sans doute moins forte que sous un régime de "droite".
N'oublions pas non plus que l'un des principaux points d'accord entre le PS et certains de ses alliés (PC, Verts, Bové) c'est le rétablissement de la police de proximité... Difficilement acceptable our ceux qui ont une vision de cette police un peu plus réaliste que celle de mecs sympas jouant au foot avec les jeunes de quartier...

Et si tu as peur de devenir un paria par ton abstention, n'oublie pas que tu auras conservé le respect de l'avant-garde, et que surtout tu resteras le bienvenu sur le FML...!
SMT
   Posté le 28-04-2007 à 19:15:50   

oppong a dit "Comme l'a exprimé en d'autres termes melestam dans un autre topic, on a un peu l'impression ajd que l'URCF est le cul entre 2 chaises. Il va falloir trancher entre 2 camps qui s'éloignent l'un de l'autre... "


ben faut relire alors !

Le communiqué n'a pas seulement pour but d'appeler à ne pas voter royal ou sarkozy, il a aussi pour but de convaincre et d'expliquer pourquoi; il ne s'agit pas de se faire plaisir et de juste dire "Abstention" il faut en plus démontrer; dans un dispositif où les élections sont un piège à cons même pour les orga communiste ML.

QQs extraits du communiqué "pas clair" qui sont pourtant clair pour l'abstention ou le vote blanc ou autre (nul...) :

"SARKOZY EST UN FLEAU, MAIS PAS D’ANTIDOTE AVEC ROYAL ! "

"à chaque consultation, l’ « alternance » permet que le pouvoir du capital financier s’exerce sans anicroche au profit exclusif des partis des monopoles : UMP/UDF et PS. "

"Avec le trio Sarkozy-Royal-Bayrou , le grand Capital a gagné provisoirement mai"

" D’autant que certains marxistes oublient que sous le capitalisme, le réel exécutif se situe dans les conseils d’administration des monopoles, que l’élection consiste à élire les commis du capital."

" Le piège se referme sur le monde du travail. Beaucoup de travailleurs, de progressistes veulent apporter leurs voix pour battre Sarkozy, nous comprenons cette aspiration. Mais voilà, voter Royal, c’est une fois de plus donner un chèque en blanc , à une candidate social-démocrate. N’ayons pas la mémoire courte."

" décret Sérol instituant la peine de mort pour activités commun istes, du vote des pleins pouvoirs à Pétain aux guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie, la social-démocratie a couvert les basses œuvres de l’impérialisme français. Plus récemment, le PS"

"osa aller à contre-courant et choisit de ne pas se couler dans le consensus mou. L’URCF appelle avec la même détermination, à refuser le piège tendu qui reviendrait sous prétexte de « moindre mal », à endosser bon gré mal gré, la politique voulue par le capital et ses deux candidats."

Soyons sérieux, c'est une démonstration claire et notre CC ne s'est pas encore réuni.
si c'est pas bien compris : communiqué de l'urcf égale abstention ou pas une voix pour ces 2 candidats.

Message édité le 28-04-2007 à 19:18:28 par SMT
Membre désinscrit
   Posté le 28-04-2007 à 19:23:18   

T'énerves pas SMT, je reconnais que j'avais lu le communiqué un peu vite
Faut reconnaître qu'avec tous ces communiqués des différentes orgas pseudo-communistes qui essaient de noyer le poisson, on devient un peu trop soupçonneux!

PS: Je répondais à ton premier message sans les smilies

Message édité le 28-04-2007 à 19:26:20 par oppong
SMT
   Posté le 28-04-2007 à 19:59:46   

pas de problème, j'étais en effet pas énervé du tout !

SMT
   Posté le 28-04-2007 à 22:02:23   

Déclaration du MEDEF : " Pour le second tour des élections présidentielles, le MEDEF ne donnera pas de consignes particulières, les deux candidats en présence étant favorables à l'économie de marché "

Paria
   Posté le 29-04-2007 à 11:49:55   

Tract de l'OCML VP au format PDF.

Face au faux choix Royal/Sarkozy
Militons !



Capitalisme partout, Justice sociale nulle part

Après 26 ans d'alternance gauche-droite, où en est-on ?
Du côté des travailleurs, c'est de pire en pire. Des petits boulots de merde. Des contrats précaires. Même le CDI ne protège plus. Les patrons nous font vivre dans une ambiance de restructuration permanente. Des millions de chômeurs dissimulés par des manipulations et des campagnes de radiation. Des loyers de plus en plus inabordables.
La vie est de plus en plus dure. Au plan international, les travailleurs sont les victimes
de conflits économiques et de conflits armés. Irak, Côte d'Ivoire, Darfour, Palestine. Les
grandes puissances font la guerre aux peuples et se font la guerre entre elles à distance, pour le contrôle des matières premières.
Du côté des capitalistes, ça va de mieux en mieux. Profits records pour les entreprises.
Salaires records pour leurs dirigeants.


Sarkozy et Royal : deux candidats du MEDEF

Alors, face à cette situation, les deux candidats en compétition pour la place de président ont-ils vraiment des choses différentes à proposer ? Ce n'est pas ce que pense Parisot, la présidente du Medef, qui a annoncé à l'AFP le 23 avril dernier : « le Medef ne prendra pas position pour un candidat ou un autre » , étant donné que Sarkozy et Royal sont tous les deux « favorables à l'économie de marché » !
Pourtant dans le camp populaire, une grande majorité de personnes s'apprête à voter Royal massivement. Le phénomène de rejet que provoque Sarkozy est compréhensible. À VP-Partisan cependant, nous ne suivrons pas ce mouvement. Nous refusons d'appeler pour un "pire" ou un "moins pire" qui soient de toute façon tous les deux dans le
même camp, celui de la classe dominante. VP-Partisan appelle donc à l'abstention à
ce deuxième tour.

Sarkozy est évidemment un ennemi redoutable que nous combattons de toutes nos forces. Royal, quant à elle, dit vouloir montrer qu'il est possible de « réformer la France sans la brutaliser ». Voici ce qu'il faut en comprendre : mettre en oeuvre les mêmes réformes que celles de la droite, car de toute façon c'est ce dont ont besoin les capitalistes,
mais avec plus d'hypocrisie pour mieux faire passer la pilule… Quelques exemples : Le grand chantier en cours, à droite comme à gauche, est la "sécurité sociale professionnelle", qui permettra de remettre en cause la notion de licenciement, et d'individualiser encore plus les droits de chacun afin de mieux les réduire (Cf. notre blog Ouvalacgt). C'est la gauche qui a généralisé massivement la flexibilité et l'annualisation
du temps de travail avec sa loi sur les 35h…
En ce qui concerne les sans-papiers, Royal n'a pas plus de volonté de régulariser massivement que Sarkozy. Tout au plus son gouvernement lancerait-il une nouvelle circulaire, un peu plus large que celle de Sarkozy en juin dernier, et les expulsions
par charters continueraient…
En ce qui concerne les dispositifs de répression, Jospin a par exemple renforcé par deux fois le dispositif Vigipirate, ce que la droite, même avec Sarko en ministre de l'Intérieur, n'a pas eu besoin de faire depuis…


Quel que soit le président, il faudra nous battre

Que ce soit Royal ou Sarko, ce sera donc la grande bourgeoisie qui restera aux commandes de l'Etat etqui nous parlera à la télé depuis le Palais de l'Elysée. Il faudra nous battre contre les attaques concertées du MEDEF et du gouvernement.
�� Nous battre pour l'emploi. Nous battre contre toutes les formes de contrats précaires : intérim/CDD/CNE et les nouvelles formes à venir. Nous battre pour le maintien du CDI. Contre tous les licenciements et suppressions d'emploi, dans le
privé comme dans le public à l'exemple des salariés d'Airbus.
�� Nous battre avec les collectifs de Sans-Papiers, pour des papiers pour tous et pour
l'égalité des droits.
�� Nous battre pour nos salaires. 300 € tout de suite comme revendiquaient les grévistes de Citroën Aulnay ou de Sanofi Vitry.
�� Nous battre pour un logement décent pour tous à l'exemple des expulsés de Cachan l'été dernier.
�� Nous battre pour la sauvegarde de notre environnement, contre la politique capitaliste en cette matière (transports en commun sous-développés, "tout voiture", "tout camion"…).
�� Nous battre contre les expéditions militaires impérialistes. Nous battre avec les travailleurs du monde entier contre le pillage et pour l'annulation de la dette.


Militer pour changer radicalement de société

Ces batailles sont essentielles, mais ne résolvent pas le problème de fond, on ne peut pas en rester là. Cette société qui ferme les maternités, les écoles, les usines et construit des prisons, nous n'en voulons pas. Or aucune autre gestion, de droite ou de gauche, ne peut nous sortir d'affaire. Travailleurs en grève, Sans-papiers en lutte, manifestants anti-CPE, notre avenir ne se fera que par nous, par la construction d'une autre société qui corresponde à nos intérêts, où la logique du profit, et le profit lui-même, seront supprimés.
Mais comment y arriver ? Notre seule issue c'est d'être le plus nombreux possible à nous impliquer dans le combat quotidien et la construction d'une alternative. Notre seule issue c'est de militer. Militer, cela signifie déjà de s'investir dans les terrains de lutte. Mais cela veut dire aussi s'investir dans une organisation (ne pas rester seul !) pour mieux comprendre la société actuelle, réfléchir aux moyens à mettre en place pour en construire
une nouvelle, aux expériences révolutionnaires passées qui nous donnent des pistes à suivre et d'autres à ne pas suivre… S'investir dans une organisation pour mieux agir dans les combats quotidiens, leur donner une dimension globale, leur donner un vrai espoir en leur insufflant un objectif à long terme.
Tout cela, c'est ce à quoi travaille VPPartisan.
Rejoignez-nous !



Une autre société : Gestion collective et démocratie ouvrière

Au centre de la société que nous voulons, il y a la maîtrise par les travailleurs de leur vie par la gestion collective de tous les grands moyens de production et d'échange, c'est-à-dire les
entreprises et les grands commerces. C'est à nous tous de décider quoi produire et pour qui. Ainsi nous pourrons bâtir une économie sans crise, sans guerre, et redistribuer les richesses
créées par tous en fonction de l'utilité sociale et des besoins et non en fonction du capital.
Cette société, c'est ce que nous appelons le socialisme. Ce socialisme véritable, c'est aussi le pouvoir des travailleurs organisés en Assemblées, en Conseils, en Communes partout où il
est nécessaire de gérer la société. Ce fonctionnement démocratique n'aura rien à voir avec leur démocratie parlementaire dans laquelle, une fois élus pour 5 ans, députés et président peuvent
aujourd'hui fouler aux pieds leurs promesses et ne subissent aucun contrôle. Notre démocratie, par contre, mandatera des responsables, payés, comme pendant la Commune de Paris, en
1871 au niveau des ouvriers qualifiés, de façon à ce qu'ils accomplissent une délégation. En fonction des résultats, leur mandat sera ou non renouvelé. Ce pouvoir devra le plus possible
être collectif car comme l'affirmait Louise Michel en 1871 : « tant que le pouvoir ne sera pas partagé par toutes et tous il donnera le vertige » .
Melestam
   Posté le 29-04-2007 à 11:54:59   

Y'a des choses à critiquer dans ce tract, mais de là à dire que VP partage l'ultra-démocratisme du PCOF...
sti
   Posté le 29-04-2007 à 12:04:36   

" A Lyon, les fachos et les umpistes fêtent le 1er tour en ratonnant !

Dimanche 22 avril, après l’annonce des résultats du premier tour, plusieurs groupes d’individus ont commencé à se réunir dans la Presqu’île. Ils étaient là pour fêter la victoire de Nicolas Sarkozy et insulter tout ce qui ressemble de près ou de loin à un maghrébin et de fêter la pré-victoire de Sarkozy. Mais rapidement, sur la place Bellecour, des groupes armés de barre et fer, de matraques, sont arrivés. Une cinquantaine d’individus, là pour cogner. Ils étaient aidés par des voitures répèrant maghrebins, juifs, homos, gauchistes. L’extrême droite, déçue des scores de Le Pen, et les sarkozystes, euphorisés par ceux de Sarko, se sont mis ensemble à ratonner (même s’ils se sont aussi battus entre eux). Et tout ça à 21h00, en plein centre de Lyon. Leurs cibles s’enfuyaient de la place Bellecour. Au moins trois personnes ont été blessées et ont du faire un petit tour à l’hosto. Il fallait faire très attention pour ne pas se faire avoir. La police n’était pas présente, à part quelques "baqueux", qui contrôlaient les papiers de ceux qui auraient pu représenter une force d’opposition à cet étalage répugnant de violence et de racisme. A un moment, ils ont chargé, mais l’ignoble rassemblement s’est reformé. Pas un mot dans les médias.
"

trouvé sur le web
Paria
   Posté le 29-04-2007 à 12:07:56   

Melestam a écrit :

Y'a des choses à critiquer dans ce tract, mais de là à dire que VP partage l'ultra-démocratisme du PCOF...


Ok avec toi. Et je le trouve bien mieu que leur 1er tract sur les élections.
Finimore
   Posté le 01-05-2007 à 06:52:56   

Pour alimenter le débat, voici ce que j'ai trouvé sur le site de M. Collon.
C'est la position de Jean Bricmont:

"Pourquoi est-il important de bloquer Sarkozy ?

Beaucoup de gens de la « gauche de gauche » semblent hésiter à se mobiliser à fond pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, ou, à tout le moins, à limiter les dégâts, c’est-à-dire en pratique, à voter et à encourager à voter pour Ségolène Royal. Je ne peux pas le prouver, mais je suis convaincu que l’immense majorité des progressistes et des amis de la France à l’étranger, de la Russie au Venezuela, en passant par le Moyen-Orient, sont atterrés par cette attitude, et cela pour une raison très simple : ils ont en face d’eux, dans leur pays, une droite qui sait ce qu’elle veut et qui veut Sarkozy.

Les gouvernements américains et israéliens veulent Sarkozy. Bien sûr, ils s’accommoderont de Ségolène Royal, mais, si elle gagne, ce ne sera pas leur victoire. La victoire de Sarkozy sera une nouvelle révolution « colorée », après la Serbie, le Liban, l’Ukraine, une victoire obtenue par une manipulation médiatique massive-sur les thèmes de l’insécurité et du déclin.

Il y a trois facteurs qui empêchent la mobilisation contre Sarkozy : une sous-estimation de la dimension symbolique des luttes, une vision essentialiste des partis politiques et une attitude quasi-religieuse vis-à-vis du vote. Commençons par le premier point, qui est le plus important et le plus long à discuter.

En gros, on peut dire que la gauche, lorsqu’elle n’a pas de projet politique autonome, et elle n’en n’a plus depuis le tournant de la rigueur sous Mitterrand en 1983, fait la même politique que la droite, mais en traînant les pieds et avec moins d’éclat. L’inconvénient de la gauche au pouvoir, c’est qu’elle réussit souvent mieux que la droite à museler le mouvement social. C’est pourquoi il est souvent légitime de dire « blanc bonnet et bonnet blanc » lors d’une confrontation gauche-droite et de s’abstenir. Ce serait sans doute le cas si on avait affaire à un affrontement Chirac-Royal, par exemple. Mais, bien que ce soit impossible à prouver, il est probable que, si Gore avait été élu à la place de Bush en 2000, des centaines de milliers d’Irakiens seraient encore vivants, ce qui n’est pas un détail. La question du « blanc bonnet et bonnet blanc » ou du « vote utile » dépend des circonstances, et ne peut pas être tranchée a priori.

Ce qui caractérise Sarkozy, c’est qu’il sort du cadre habituel des politiciens de la 5ème République, comme Le Pen si on veut, sauf qu’il est un Le Pen éligible. Aucun politicien « normal » n’a sa vulgarité (racaille, Karscher etc.), digne d’un Berlusconi. Aucun politicien « normal » ne fait à ce point allégeance aux États-Unis et à Israël. Aucun politicien « normal » ne parle de Jeanne d’Arc ou du christianisme comme il le fait. Aucun politicien « normal » n’a fondé à ce point sa carrière sur les médias, ainsi que sur l’exploitation des thèmes de la sécurité et du déclin. Il faut aussi comprendre que si tant de gens de droite le craignent et voudraient l’arrêter (de Chirac à Bayrou), c’est parce que, contrairement à beaucoup de gens de gauche, ils le connaissent personnellement, et qu’en termes d’ambition personnelle et de caractère, il est aussi hors norme. On peut très bien être de droite et hésiter à confier à Sarkozy le feu nucléaire.

Ce qui caractérise aussi Sarkozy, et c’est ici que la lutte se joue au niveau des symboles, c’est qu’il est l’espoir de la réaction au niveau mondial. Les Français, vivant dans un pays capitaliste et « mondialisé », en réalité pas très différent des autres, ne comprennent pas toujours bien comment la France est perçue à l’étranger. Elle y est vue comme le seul pays européen important qui résiste à l’hégémonie culturelle et politique américaine, qui continue à considérer l’égalité comme un idéal, et qui est un bastion de la laïcité. Bien sûr, comme toutes les images, celle-ci est à la fois surfaite et basée sur des réalités historiques. Néanmoins, la victoire de Sarkozy sera vue comme la victoire de la France de la Restauration, de Versailles et de Vichy sur l’autre France, celle de la Révolution, de la Commune et de la Libération, que les bourgeoisies du monde entier détestent.

Bien sûr Royal ne fera pas une « autre politique », et certainement pas une politique progressiste. Mais c’est elle la candidate de la continuité, et Sarkozy celui du bouleversement (réactionnaire) et c’est bien pour éviter le pire qu’il faut voter Royal. Il faut également situer le problème dans un cadre plus général- celui de la crise du néo-libéralisme au niveau mondial et de l’échec du projet néo-conservateur au Moyen-Orient. Même la banque mondiale ne défend plus le consensus de Washington, et, en Amérique Latine, le rejet populaire du néo-libéralisme est général. Aux États-Unis les seules questions que l’on se pose, parmi les dirigeants, c’est comment quitter l’Irak sans perdre trop de plumes, arrêter le déclin du dollar et stopper la crise de l’immobilier.

Évidemment, vu que la politique néo-libérale a été verrouillée au niveau européen par le Traité de Maastricht, aucune autre politique n’est possible, à moins de changements bien plus radicaux que ce qu’une élection peut produire. Mais ce qui est important, et qui donne un certain espoir pour l’avenir, c’est que les mouvements populaires en Amérique Latine, le mouvement altermondialiste, et les résistances au Moyen-Orient ont provoqué une crise dans l’offensive pro-capitaliste et pro-impérialiste commencée avec Reagan et Thatcher à la fin des années 70, et à laquelle la gauche européenne (toutes tendances confondues) n’a jamais trouvé de réponse. En France, la droite comme la gauche ont essentiellement suivi un mouvement réactionnaire global, mais sans véritable enthousiasme et certainement sans en prendre l’initiative ou la direction. En France, le seul vrai croyant, le seul analogue français de Reagan, Thatcher, Blair ou Bush, c’est Sarkozy. Il serait paradoxal, et catastrophique pour les luttes dans le reste du monde, que le « modèle » ultra-réactionnaire qui domine le monde depuis près de trente ans, finisse par triompher en France, au moment même où il fait eau partout ailleurs.

Beaucoup de gens invoquent les diverses « trahisons » du parti socialiste (guerre d’Algérie, Mitterrand, guerre du Kosovo) pour ne pas voter Royal. Mais le parti socialiste, comme les autres partis et comme d’ailleurs les parlements, est une « caisse d’enregistrement » qui réagit aux mouvements idéologiques et sociaux qui se passent en dehors de lui. Le parti socialiste a aussi participé au Front Populaire et à la création de la sécurité sociale. Bien sûr, il ne fera rien d’aussi progressiste aujourd’hui, parce que les circonstances ne l’y contraignent pas, mais un vote Royal sans illusions permettrait d’éviter le pire, surtout vis-à-vis de l’étranger, et de continuer à reconstruire un véritable mouvement social, en dehors du PS.

Finalement, il est curieux de remarquer que ce sont souvent ceux qui dénoncent le plus violemment les « illusions du cirque électoral », et qui en tirent argument pour ne pas voter, qui sont en fait les principales victimes de ces illusions. En effet, si la démocratie représentative, combinée à la concentration des moyens d’information entre des mains privées, est effectivement très imparfaite, c’est une raison de plus pour ne pas sacraliser le vote et, par conséquent, pour voter. Il ne faut pas voir le vote comme une délégation (ou abdication) de pouvoir (comme le veut le discours dominant sur la démocratie), mais comme une forme de lutte parmi d’autres, au même titre que signer une pétition ou manifester. Il est parfaitement cohérent de voter pour X demain, comme « moindre mal », et de lutter contre sa politique après-demain.

La « gauche de gauche » doit utiliser le 1er mai pour lancer une gigantesque mobilisation contre Sarkozy, non pas en effrayant les gens par des discours radicaux, comme elle aime tant le faire, mais en expliquant patiemment que sa politique non seulement ne va pas sauver la France, mais, au contraire, va en faire le dernier pays à subir l’expérience amère d’une thérapie de choc et d’un alignement sur Washington qui sont peu à peu rejetés partout ailleurs.

Jean Bricmont "

source : http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2007-04-28%2016:18:27&log=invites
Xuan
   Posté le 01-05-2007 à 15:11:17   

Bricmont a parfois pris des positions intéressantes (je pense à ses déclarations sur "l'ingérence humanitaire"), mais sur ce sujet le moins qu'on puisse dire c'est qu'il accumule les contradictions.

On pourrait d'ailleurs relever certaines parties de son argumentaire qui (par souci d'objectivité) démontrent l'inverse de ce qu'il veut prouver :
« on peut dire que la gauche, lorsqu’elle n’a pas de projet politique autonome, et elle n’en n’a plus depuis le tournant de la rigueur sous Mitterrand en 1983, fait la même politique que la droite, mais en traînant les pieds et avec moins d’éclat. »
« L’inconvénient de la gauche au pouvoir, c’est qu’elle réussit souvent mieux que la droite à museler le mouvement social. »
« Bien sûr Royal ne fera pas une « autre politique », et certainement pas une politique progressiste. Mais c’est elle la candidate de la continuité. »
« Évidemment, vu que la politique néo-libérale a été verrouillée au niveau européen par le Traité de Maastricht, aucune autre politique n’est possible, à moins de changements bien plus radicaux que ce qu’une élection peut produire. »
« En France, la droite comme la gauche ont essentiellement suivi un mouvement réactionnaire global, mais sans véritable enthousiasme et certainement sans en prendre l’initiative ou la direction »
De sorte que sa démonstration en est singulièrement affaiblie.
Mais ce n'est pas sa faute, difficile de faire un cheval de course avec un canasson.

Cet autre argument, lui aussi contradictoire, mérite qu'on lui fasse un sort particulier parce qu'il intéresse aussi tous les courants "d'extrême gauche" :

« Beaucoup de gens invoquent les diverses « trahisons » du parti socialiste (guerre d’Algérie, Mitterrand, guerre du Kosovo) pour ne pas voter Royal. Mais le parti socialiste, comme les autres partis et comme d’ailleurs les parlements, est une « caisse d’enregistrement » qui réagit aux mouvements idéologiques et sociaux qui se passent en dehors de lui. Le parti socialiste a aussi participé au Front Populaire et à la création de la sécurité sociale. Bien sûr, il ne fera rien d’aussi progressiste aujourd’hui, parce que les circonstances ne l’y contraignent pas, mais un vote Royal sans illusions permettrait d’éviter le pire, surtout vis-à-vis de l’étranger, et de continuer à reconstruire un véritable mouvement social, en dehors du PS. »

On se demande pourquoi le mouvement social se reconstruirait plus tard en dehors du PS, en appelant aujourd'hui à voter PS.
Et pourquoi il ne se reconstruirait pas plus facilement en se plaçant dès à présent en dehors du PS ?

Voilà une question qui mériterait d'être posée à de nombreux militants antilibéraux .
Julien Lahaut
   Posté le 01-05-2007 à 17:30:37   

J'étais passé à côté de ce texte de Jean Bricqmont !

Autant j'avais trouvé son bouquin sur l'impérialisme humanitaire assez pertinent et acessible sans culture marxiste , autant je trouve sa position sur les présidentielles assez critiquable , pour ne pas dire plus.

Néanmoins cela montre justement dans quelles contradictions peut se fourvoyer l'extrême-gauche ! Et cela montre a contrario que la seule position juste reste la position classe contre classe.
Membre désinscrit
   Posté le 02-05-2007 à 00:15:26   

COMMUNIQUE DU COMITE NATIONAL UNITAIRE POUR L’UNIFICATION DU MOUVEMENT COMMUNISTE EN FRANCE (CNU )

POUR LE SECOND TOUR DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES DE 2007

Réuni le 28 avril 2007, le CNU dans le prolongement de sa position pour le premier tour, se positionne pour le refus de voter pour l’un(e) ou l’autre candidat(e) de la bourgeoisie au second tour des élections présidentielles de 2007.

Cette position a été adoptée par la majorité des organisations (1)

(1) Association Karl Marx, Communistes en Lutte, Collectif Militant Communiste, Jeunesse Communiste Marxiste Léniniste d’Albi, Union des Révolutionnaires Communistes de France.

La Coordination Communiste 59/62 et le Cercle Communiste d’Alsace ne partagent pas cette position.

Le coordinateur du CNU


Ca se passe comment une réunion du CNU? Les représentants de la CC59/62 et du CCA se pointent, ils racontent leurs conneries, ils votent contre et ensuite ils se barrent comme des voleurs?
C'est quoi l'intérêt de se réunir avec des gens qui sont continuellement en désaccord et qui en plus ne tirent aucune leçon de leurs erreurs?

Finimore
   Posté le 02-05-2007 à 04:38:03   

Hier à la fin de la manif du 1er mai, un militant du P"C"F vient spontanément vers moi pour me dire "Ah ça me fait chier de voter dimanche pour Ségolène Royale !", là dessus une petite discussion intéressante s'en est suivie.
Cette réaction, comme d'autres montrent très clairement que l'appel au vote "anti-sarko" se substitue à la réflexion et au bilan de la gauche, et que cet appel (faire avaler des couleuvres) passe mal.
Paria
   Posté le 03-05-2007 à 11:15:47   

Un texte interressant du Courant Communiste International (se revandiquant de la Gauche communiste italienne, et germano-hollandaise) :


Gauche ou droite, c'est toujours la bourgeoisie qui gagne les élections


Comme un jour d'affluence aux caisses d'un supermarché, les bureaux de vote du premier tour de l'élection présidentielle en France avaient eux aussi leurs files d'attente. Et pour cause : le taux de participation s'est envolé pour atteindre un des niveaux de participation les plus importants de la 5e République et même égalant presque le record de 1965, année de l'instauration de l'élection présidentielle au suffrage universel. Ces élections présidentielles, quel qu'en soit le résultat final, nous auront été surtout présentées comme une belle victoire de la démocratie... d'après les médias et ses commentateurs avisés.

La bourgeoisie a pleinement de quoi se satisfaire de cet engouement citoyen qui sonne toujours à son oreille comme un doux plébiscite à l'égard de son système.

Cerise sur le gâteau, on nous racontait au soir du 22 avril que cette forte mobilisation électorale avait permis de barrer la route à Le Pen. Depuis des mois, la bourgeoisie martelait l'appel "Votez, votez !" dont les agents recruteurs, mouvements associatifs ou citoyens, personnalités en particulier de gauche et d'extrême-gauche en tous genres -rappeurs, chanteurs, footballeurs, acteurs inclus- n'ont cessé de sillonner les banlieues depuis un an. Elle s'est vantée d'avoir poussé à l'inscription sur les listes électorales 3 millions de nouveaux électeurs, en particulier les jeunes.

Y a-t-il lieu de se réjouir ? Qu'avons-nous gagné dans ce vote, derrière la défense de cette démocratie ?


Quand la gauche fait le lit de la droite

Il faut se souvenir des élections de 2002 où la gauche, au nom de cette démocratie et de sa défense, avait appelé à se mobiliser massivement et à voter Chirac précisément pour "barrer la route à l'extrême-droite" et à "choisir le moindre mal". Pour quel résultat ? Cinq années dominées notamment par l'attaque contre le régime des retraites en 2002, la série de remises en cause des dépenses de santé et l'accélération du démantèlement de la protection sociale depuis 2003, le "contrat nouvelle embauche" (CNE) en 2005, accélérant la précarité, les provocations policières débouchant sur l'explosion des banlieues, la tentative de faire passer en force le CPE en 2006, qui a jeté des centaines de milliers de jeunes (et de moins jeunes) dans la rue, les plans de licenciements à la pelle, le blocage des salaires et la diminution du pouvoir d'achat tout au long de ces années, la prolifération des sans-abri et des mal-logés et un bouquet de nouvelles lois répressives animées par Sarkozy en tant que ministre de l'Intérieur.

Aujourd'hui, elle vient nous refaire le même coup avec son mot d'ordre pendant toute la campagne électorale: "Tout sauf Sarkozy !" C'est pourtant la gauche, en appelant à se rallier à la clique Chirac en 2002, qui a favorisé la promotion de ce même Sarkozy pour nous effrayer et nous pousser vers l'isoloir.

Cela n'est pas nouveau. Dans les années 1980, c'était bien Mitterrand et le PS qui avaient favorisé l'apparition du "phénomène" Le Pen et l'ascension du Front National (FN) en instituant une dose de proportionnelle dans les élections législatives permettant au FN de constituer un groupe parlementaire afin de mettre les bâtons dans les roues de la droite. Bien avant, c'est la social-démocratie au pouvoir au sein de la "république de Weimar" qui a fait le lit du nazisme en écrasant dans le sang la révolution en Allemagne dans les années 1919-1923 et préparé ainsi l'accession légale d'Hitler au pouvoir au nom de la démocratie. La gauche a toujours été le marchepied nécessaire à la montée de la droite et de l'extrême-droite.


Faut-il avoir peur de Sarkozy ?

Croire qu'il faudrait toujours choisir "le moindre mal" prôné par la gauche et les gauchistes, c'est une pure illusion. La bourgeoisie s'appuie aujourd'hui sur le sentiment de crainte qu'inspire Sarkozy, notamment parmi beaucoup de jeunes, dans les banlieues comme ailleurs. Pour eux, l'élection de Sarkozy signifie plus de chômage et de précarité, la suppression des retraites et de la Sécurité sociale, plus de répression. Cette inquiétude est tout à fait légitime. Ces derniers temps, une large partie des médias bourgeois ont montré Sarkozy du doigt en disant : cet homme-là est dangereux. Et c'est vrai. Le personnage est antipathique, brutal, violent, imbu de lui-même, cynique, autoritaire, voire despotique. Le problème, c'est que les attaques anti-ouvrières ne sont nullement une question de personnalité mais c'est la logique même du capitalisme qui pousse ses politiciens à adopter telle ou telle mesure.

De manière générale, les fractions de droite de la bourgeoisie sont plus aptes à manier un langage de vérité et à mettre en avant plus crûment les besoins réels du capital national qu'elles imposent à la classe ouvrière au nom de la loi et de la défense de l'ordre public. Une des caractéristiques propres aux fractions de gauche, et en particulier chez les sociaux-démocrates, consiste à s'appuyer sur un discours beaucoup plus idéologique, mystificateur et hypocrite pour parvenir aux mêmes fins. En réalité, la gauche n'a rien à envier à la droite en matière de brutalité. Souvenons-nous que c'est Mitterrand qui affichait le pire des cynismes dans sa défense des intérêts de l'impérialisme français en Afrique quand il déclarait, après avoir poussé au déclenchement des massacres au Rwanda en 1994 : "Les génocides dans ces coins-là, ça n'a pas tellement d'importance." La formule de Rocard : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde" a servi de modèle à toute la politique anti-immigration et à justifier l'expulsion des travailleurs clandestins pour tous les gouvernements successifs qu'ils soient de gauche ou de droite. En matière de répression, les quartiers des mineurs dans les prisons se sont retrouvés déjà totalement saturés sous Jospin.


Deux candidats et un seul programme : défendre le capital contre la classe ouvrière

Il en est de même pour la détermination dans toutes les attaques que la gauche a portées contre la classe ouvrière quand elle était au pouvoir. Il n'y a pas de différence et l'expérience a largement montré que droite et gauche agissent en pleine continuité. En fait, les prolétaires ont tout autant à craindre de la gauche que de la droite. C'est sous l'ère de Mitterrand et des gouvernements PS-PC que le chômage a connu une brutale accélération et que les grands plans de licenciements industriels ont été pilotés et poursuivis. Les lois Aubry sur les 35 heures étaient un masque pour généraliser la flexibilité et rendre les prolétaires plus corvéables. C'est encore la gauche qui, à chaque fois qu'elle était au pouvoir, a bloqué les salaires et provoqué la diminution du pouvoir d'achat, notamment chez les fonctionnaires. C'est encore Rocard qui a publié "le livre blanc" sur les retraites, rampe de lancement à l'attaque de 2002 ; c'est son gouvernement qui a institué la Contribution Sociale Généralisée au nom de la "solidarité nationale" ; c'est un ministre "communiste" qui a introduit le paiement obligatoire d'un forfait hospitalier ; c'est la gauche qui a développé et multiplié les "stages parkings" pour les jeunes fournissant aux entreprises de la main-d'œuvre gratuite ou sous-payée. De même, c'est au sein de gouvernements de gauche ou dans le cadre de la "cohabitation" qu'ont été mises en place les mesures contre les chômeurs, les économies sur les dépenses de santé ou l'aggravation de la précarité des emplois.

Quel que soit le résultat du second tour, cela montre à quoi vont faire face les prolétaires. le vainqueur du 6 mai ne pourra que continuer à appliquer un seul et même programme, seule réponse que puisse donner le capitalisme face à l'aggravation de sa crise économique comme le font tous les gouvernements de gauche comme de droite dans tous les pays : attaquer toujours davantage la classe ouvrière. La bourgeoisie n'attend plus que la fin de la période électorale pour se lancer à corps perdu dans de nouvelles vagues de licenciements et de suppressions d'emploi, pour mettre en œuvre la suppression des régimes spéciaux sur les retraites et pour annoncer dans les mois à venir un nouvel allongement de la durée des cotisations avec des pensions de retraite encore plus réduites, pour poursuivre de plus belle le démantèlement de toute protection sociale, pour relancer de nouvelles formes du CPE (dont le fameux "contrat première chance" imaginé par Royal donne un avant-goût), etc. Il ne fait aucun doute que la classe ouvrière sera attaquée simultanément sur tous les plans.

Dans le faux choix « droite-gauche » du cirque électoral, seule la bourgeoisie a la parole et le pouvoir de décision. C'est toujours la bourgeoisie qui gagne les élections et les prolétaires n'ont rien, absolument rien à attendre de cette mascarade. Ils n'ont qu'une seule façon de faire entendre leurs voix et d'exprimer leurs intérêts et leurs besoins contre les attaques toujours plus fortes que la bourgeoisie cherchera à leur imposer toujours davantage. C'est seulement à travers le développement de leurs luttes, en manifestant leur profonde solidarité de classe, en exprimant l'unité de leurs intérêts de classe exploitée qu'ils peuvent édifier ensemble un rapport de force capable de faire reculer les attaques capitalistes, comme l'ont montré les jeunes prolétaires qui l'an dernier ont contraint la bourgeoisie à retirer son projet de CPE.

Ce chemin se situe diamétralement à l'opposé de ce qui leur est proposé aujourd'hui au nom de la pseudo-"mobilisation citoyenne" et de la "défense de la démocratie" qui ne les conduit qu'à l'atomisation dans les isoloirs de la bourgeoisie.


>Source<
Xuan
   Posté le 03-05-2007 à 12:14:07   

ci-dessous le "débat" Ségolène / Nicolas :
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070503.OBS5263/verbatim.html
ça vaut le détour, pour ceux qui s'illusionnent encore sur les "contradictions" qui les séparent...
au passage, le nouvel Obs censure les interventions "qui seraient contraires à l’éthique ou à la loi", c'est-à-dire tout ce qui pourrait laisser entendre que ce grand "débat" était bidon.

Message édité le 03-05-2007 à 22:00:08 par Xuan
Xuan
   Posté le 03-05-2007 à 22:54:17   

extrait de quelques scènes d'un théatre de boulevard :


Ségolène Royal: Je préfère voir un jeune en activité payé pendant 6 mois par les collectivités locales.

Ségolène Royal: Je souhaite qu'il y ait davantage de salariés qui adhèrent aux syndicats. Pourquoi ? Dans un pays comme le nôtre où nous n'avons que 8 % de salariés qui adhèrent aux syndicats, alors que dans les pays du Nord de l'Europe 80 % des salariés adhèrent à une organisation syndicale, à ce moment-là il y a un dialogue social constructif qui se crée, des compromis sociaux.

Nicolas Sarkozy: Sur la question du pouvoir d'achat, qui est centrale, je propose de conditionner les allègements de charges, branche par branche, à la politique salariale des branches. On donne 21 milliards d'euros d'allègements de charges aux entreprises.
Ségolène Royal: Fantastique ! A aucun moment, l'Etat ne discute avec les entreprises, branche par branche, de la politique salariale.
Nicolas Sarkozy: Les entreprises qui augmenteront les salaires, l'Etat prendra davantage d'allégement à sa charge.
Ségolène Royal: Il est temps! Nous le demandons depuis cinq ans.
Nicolas Sarkozy: Peut-être, mais c'est dans mon projet, pas dans le vôtre.
Ségolène Royal: Parfaitement, la modulation des aides en fonction de la masse salariale.


Ségolène Royal : Ce sont les réseaux de chefs d'entreprise qui, aujourd'hui, n'ont pas les avantages fiscaux que vous aviez promis. Moi, je leur donnerai.
Membre désinscrit
   Posté le 04-05-2007 à 01:20:42   

Position d'un représentant de la CC59/62 (nous tairons son nom )

Sarko est loin devant ségo dans les sondages. Appeler au boycott c'est donc souhaiter implicitement que sarko passe. C'est aussi assumer dès avant le résultat cette option "fatale". C'est la politique du pire, voulue par les "gaucho" qui ne subiront pas les premiers les lois sarko , mais qui attendent le grand soir en mai 2007.

- Boycotter, c'est une façon ( irresponsable ) de chercher à se prouver qu'on est resté de gauche , qu'on ne se salit pas les mains.
Je n'ai jamais rien entendu de plus débile que "tu vas voter ségo: tu sais au moins qu'elle n'est pas communiste? ni même de gauche?"

- Appeler au boycott, c'est aussi considérer, paradoxalement, que les luttes seront plus violentes sous sarko que sous ségo (et comme on veux des luttes, on souhaite sarko président), donc considérer que le PS serait plus "pacificateur" que l'UMP, donc ne pas croire fondamentalement ni en la nature bourgeoise ni PS, ni à la lutte de classe comme moteur de l'histoire.

Il était facile de cracher sur ceux qui appelaient à voter chirac contre le pen, parceque le résultat était évident. Il sera plus difficile d'assumer ce choix là, parce que sarko a de trés fortes chances de passer.
Tout le monde a bien compris qu'il s'agit d'un "appel" qui n'engage que soi même ( je m'en lave les mains, "je" ne voterai pas pour cette candidate de la bourgeoisie ... mais je n'ose pas tracter et afficher explicitement dans ce sens, de peur de me faire caillasser dans les quartiers populaires ). Je n'ai vu aucun tract appelant au boycott qui l'annonçait en titre et en gros caractères: lacheté!!!


Finimore
   Posté le 04-05-2007 à 04:20:47   

En effet il y bien un chantage et une pression énorme pour faire voter Ségo au 2è tour (en utilisant tous les prétextes possibles) pour faire oublier la responsabilité de la gauche (P"C"F et PS...) dans la situation. Le PS et le P"C"F devront rendre des comptes...
Xuan
   Posté le 04-05-2007 à 22:53:18   

Nous ne nous plierons pas au chantage : votez pour la bourgeoisie "de gauche" parce que l'autre est « pire », ou d’autres crapuleries du genre « si vous ne votez pas contre Sarkozy vous n’aurez qu’à la fermer quand il sera élu ».
On ne nous fera pas une deuxième fois le coup du père François !

  • Sarkozy veut supprimer les régimes spéciaux de retraite (SNCF, RATP, industries gazières, mines, marins...)
    Royal veut les « remettre à plat …via la négociation» .

  • Sarkozy veut diminuer les effectifs de la fonction publique par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
    Ségolène a promis également de tailler dans ces effectifs, mais en commençant par les douaniers.

  • En ce qui concerne les 1500€ (brut !) et les 35h, aucune différence, sinon que Ségolène Royal veut relancer les négociations entre les partenaires sociaux…de rien, c’est cadeau !

  • Augmentation des petites retraites : 5% pour l’un comme pour l’autre ; la seule différence c’est que Royal prétend les financer en taxant les revenus boursiers « au niveau de ce qui sera nécessaire pour faire de la justice sociale. » On y croit !

  • Sarkozy veut « permettre aux salariés de gagner plus en faisant des heures supplémentaires » à 25% au lieu de 10%. Mais en échange les charges « patronales »seraient exonérées . Autrement dit les salariés feraient cadeau de leur salaire différé !
    Quant à Royal, elle veut créer les « emplois tremplins » financés par les impôts locaux « Je préfère voir un jeune en activité payé pendant 6 mois par les collectivités locales. »

  • Sarkozy veut obliger les chômeurs à ne pas refuser plus de deux offres d'emploi successives.
    Royal veut du « donnant-donnant »

  • Tous deux sont partisans de la « sécurité sociale professionnelle » et du « parcours individualisé » afin d’empêcher la lutte collective contre les licenciements au nom de « solutions individuelles ».

  • Sur la question syndicale, les incantations de Sarkozy pour ressusciter la CFT, enterrée par mai 68, sont à peine déguisées. Quant à Royal son objectif avoué est la collaboration de classe : « Je souhaite qu'il y ait davantage de salariés qui adhèrent aux syndicats. Pourquoi ? Dans un pays comme le nôtre où nous n'avons que 8 % de salariés qui adhèrent aux syndicats, alors que dans les pays du Nord de l'Europe 80 % des salariés adhèrent à une organisation syndicale, à ce moment-là il y a un dialogue social constructif qui se crée, des compromis sociaux.[…] le syndicalisme aura été renforcé par le chèque syndical, par un crédit d'impôt, parce que, désormais, ils auront une responsabilité éminente » .
    A plusieurs reprises, Royal a bien précisé que les cadeaux faits aux syndicats devraient s’accompagner d’un retour d’ascenseur.
    Bref, le syndicalisme style Nicole Notat. On se souvient des manœuvres de celle-ci pour nous faire avaler la CSG et du résultat sur nos feuilles de paie. Le silence de Royal sur l’augmentation de la CSG (annoncée par Hollande) en dit d'ailleurs assez long.

    La presse et les médias bourgeois font résonner leurs tambours et leurs trompettes sur ces prétendus choix de société et montent en épingle les moindres prises de bec " Croissance, emploi, fiscalité... Entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, les convictions et les méthodes sont radicalement différentes. " dit leFigaro
    Mais le choc des titans a accouché d'une souris.
    Les masses ne sont pas dupes et les mines n'étaient pas réjouies jeudi matin ; en se croisant les ouvriers levaient les yeux au ciel.

    Battus, cocus mais contents, les révisionnistes boivent le calice jusqu’à la lie en soutenant un PS désormais bien ancré dans la social-démocratie voire le centrisme le plus réactionnaire. Pour se donner du courage ils poussent des cris de sainte n’y touche. « on ne la soutient pas, on vote contre Sarkozy ! »
    Et à leur suite, tous les roquets de l’ultra gauche reprennent en chœur « on ne la soutient pas, on vote contre Sarkozy ! »
    Ils ne la soutiennent pas, ils mettent simplement un bulletin « Ségolène Royal » dans l’urne pour l’élire présidente de la République!

    Si Sarkozy est élu, ils auront la conscience nette d’avoir au moins accompli cet acte de bravoure historique, d’être « allés au charbon » et de s’être « sali les mains » , une fois n’est pas coutume, en votant pour une bourgeoise qui nous chante « aimons-nous les uns les autres » .
    La classe ouvrière leur restera éternellement reconnaissante de s’être ainsi compromis en baisant les pieds des ennemis de classe, et de s’être traînés dans la boue comme le héros de théatre Lorenzaccio, dans l’intérêt supérieur de l’humanité.

  • Membre désinscrit
       Posté le 05-05-2007 à 14:11:15   

    Méfiance pour ceux qui ont prévu de manifester dimanche soir, ça va être blindé de flics, surtout en RP...

    Important dispositif policier en France le soir du vote

    PARIS (Reuters) - Les autorités préparent un dispositif policier spécial pour le soir de l'élection du nouveau président de la République afin de prévenir d'éventuels troubles, même s'il n'y aucun signe que des violences organisées se préparent.
    Selon des sources policières, une quinzaine de CRS (Compagnies républicaines de sécurité) supplémentaires seront mise en "disponibilité", pour la plupart en région parisienne, soit environ 1.200 policiers au total, dans le but de renforcer au besoin les 25 CRS affectées en permanence à la surveillance des zones les plus sensibles de toute la France.

    La surveillance habituelle exercée par les Renseignements généraux dans les quartiers sensibles, notamment par l'examen de "blogs" des cités, n'a pas permis de conclure à l'existence de plans organisés ou d'appels aux violences, dans le cas où Nicolas Sarkozy serait élu, dit-on de mêmes sources.

    "Pour le moment la police nationale met en place un dispositif de prévention, mais il ne nous est pas remonté d'informations concrètes sur une volonté délibérée, concertée et préparée de créer des troubles en cas d'élection de Nicolas Sarkozy", a déclaré Dominique Achispon, secrétaire général du Syndicat national des officiers de police (SNOP).

    Les mots de "racaille" et de "karcher" employés par Nicolas Sarkozy en qualité de ministre de l'Intérieur à propos du traitement de la délinquance des banlieues lui ont valu une impopularité tenace, qui l'a empêché de se déplacer dans les quartiers pendant sa campagne sans une importante escorte policière.

    Signe de cette impopularité, sa concurrente socialiste a dépassé les 40%, voire les 50% dès le premier tour dans la plupart des quartiers sensibles de l'est et du nord de Paris.

    IMPORTANT DISPOSITIF A PARIS

    Si elles restent officiellement très discrètes sur les mesures décidées, les autorités estiment nécessaire de prévenir une éventuelle vague de violences spontanée et doivent par ailleurs gérer les importants mouvements de foule et manifestations de joie prévisibles, quel que soit le résultat du 6 mai, expliquent des policiers.

    A Paris, la droite française a pour habitude de célébrer ses succès place de la Concorde, tandis que la gauche choisit invariablement la place de la Bastille. En 2002, la victoire de Jacques Chirac sur le candidat d'extrême-droite Jean-Marie Le Pen avait été fêtée par des milliers de personnes place de la République, à titre exceptionnel et symbolique.

    A Paris intra muros, 19 escadrons de gendarmerie et une CRS, soit environ 1.600 personnes, seront déployés en renfort. Quatre unités mobiles surveillent les transports publics dans le cadre du plan Vigipirate. Le dispositif est au total trois fois supérieur à celui d'un week-end ordinaire, mais inférieur à celui d'un 14 juillet.

    Un hélicoptère avec des moyens sophistiqués, comme une caméra thermique et un détecteur de mouvement, sera mis à disposition de la police pour la surveillance de la région parisienne, a révélé le Parisien.

    Les grandes villes seront également très surveillées. Le centre opérationnel de la place Beauvau, un PC de commandement national, requis pour les grands événements comme la finale de la Coupe du monde, sera "le coeur du dispositif", ajoute-t-on à la DGPN.

    Les syndicats policiers disent craindre de possibles dérapages en fin de soirée, de la part de jeunes de banlieues et de militants d'extrême-gauche, qui ont mené une campagne virulente contre le candidat Nicolas Sarkozy.

    Ces syndicalistes policiers en veulent pour preuve la soixantaine de voitures incendiée à Paris le soir du premier tour des élections, faits imputés à des membres de la mouvance d'extrême-gauche. Ils s'alarment d'un tract distribué le week-end dernier au métro Barbès à Paris et en Seine-Saint-Denis, non signé et intitulé, "pourquoi nous haïssons la police".
    Xuan
       Posté le 05-05-2007 à 14:23:32   

    Une grande teuf populaire
    Julien Lahaut
       Posté le 05-05-2007 à 14:36:34   

    Gageons que la gauche de la gauche appelera à un "sursaut republicain" en cas de victoire de Sarkozy et au Respect des lois et de l'ordre social
    gorki
       Posté le 05-05-2007 à 16:57:07   

    Julien Lahaut a écrit :

    Gageons que la gauche de la gauche appelera à un "sursaut republicain" en cas de victoire de Sarkozy et au Respect des lois et de l'ordre social


    d'autant qu'arrivent les législatives

    Quelque soit le nom qui sortira du chapeau dimanche soir, la vraie riposte commence ici
    https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-0-625-0-0-1-2450-1.html

    Message édité le 05-05-2007 à 16:59:26 par gorki
    Membre désinscrit
       Posté le 06-05-2007 à 00:11:30   

    Il y a quand même un truc qui faudrait que les "tout sauf Sarkozy", m'expliquent.
    On savait bien avant le 1er tour qu'un duel Sarkozy-Royal serait favorable à Sarkozy, et qu'un duel Bayrou-Sarkozy donnerait Bayrou vainqueur. Dans ce cas pourquoi ne pas avoir appelé à voter Bayrou dès le 1er tour??? Quand on n'hésite pas à voter pour un candidat de droite au second tour, on peut aussi le faire au 1er tour non?
    sti
       Posté le 06-05-2007 à 02:38:11   

    oppong a écrit :

    Il y a quand même un truc qui faudrait que les "tout sauf Sarkozy", m'expliquent.
    On savait bien avant le 1er tour qu'un duel Sarkozy-Royal serait favorable à Sarkozy, et qu'un duel Bayrou-Sarkozy donnerait Bayrou vainqueur. Dans ce cas pourquoi ne pas avoir appelé à voter Bayrou dès le 1er tour??? Quand on n'hésite pas à voter pour un candidat de droite au second tour, on peut aussi le faire au 1er tour non?




    Finimore
       Posté le 06-05-2007 à 07:05:02   

    oppong a écrit :

    Il y a quand même un truc qui faudrait que les "tout sauf Sarkozy", m'expliquent.
    On savait bien avant le 1er tour qu'un duel Sarkozy-Royal serait favorable à Sarkozy, et qu'un duel Bayrou-Sarkozy donnerait Bayrou vainqueur. Dans ce cas pourquoi ne pas avoir appelé à voter Bayrou dès le 1er tour??? Quand on n'hésite pas à voter pour un candidat de droite au second tour, on peut aussi le faire au 1er tour non?


    C'est exactement la réflexion d'une militante d'un Collectif anti-libéral qui lors de la dernière réunion refusait d'appeler à voter Ségo.
    Membre désinscrit
       Posté le 06-05-2007 à 15:54:14   

    Une réflexion que faisait mon frère sur l'abstention. Celle-ci est calculée par rapport aux inscrits... or tout le monde n'est pas inscrit sur les listes électorales!

    + France métropolitaine: 61.5 M
    + DOM/TOM: 2.6 M
    - Etrangers vivant en France: 3.5 M
    + Français vivant à l'étranger: 1.3 M
    - moins de 18 ans (estimation): 14.2 M

    Electeurs potentiels: 47.7 M

    Ainsi si on prend en compte les inscrits, on arrive à un taux d'abstention de 16.23% pour le 1er tour, et si on prend en compte les électeurs potentiels on arrive à un taux de 21.9%...
    Xuan
       Posté le 06-05-2007 à 19:38:46   

    Y A PAS D'ARRANGEMENT
    PAS DE GRIMACE !



    Les illusions électoralistes ont la peau dure et notre influence est négligeable.
    En même temps, Royal a commencé à ancrer ouvertement le PS au centre.
    Certains comptes vont se régler.

    Message édité le 06-05-2007 à 19:55:21 par Xuan
    Finimore
       Posté le 07-05-2007 à 05:58:19   

    Voici un texte émanant d'une structure d'Attac:

    NOUS NE LAISSERONS PAS NICOLAS SARKOZY BAFOUER L'HISTOIRE ET PIÉTINER LA RÉSISTANCE

    Communiqué du réseau Avenir d'Attac

    Le 5 mai 2007.

    Pour imprimer ou disposer d'un meilleur confort de lecture, cliquez ici :

    http://www.avenirdattac.net/spip.php?article277

    Hier, le 4 mai 2007, Nicolas Sarkozy est venu s'approprier une part de l'héroïsme des maquisards des Glières en Haute-Savoie. Sans eux. Mais le candidat de l'ultralibéralisme à l'élection présidentielle pouvait-il avoir à ses côtés d'authentiques Résistants, lui qui foule aux pieds les acquis sociaux qui étaient au coeur du Programme du Conseil National de la Résistance (Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l'éducation pour tous, presse délivrée de l'argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc.) ? Lui qui, sans vergogne, joue avec l'idéologie de l'extrême droite pour gagner quelques voix ? Pouvait-il se tenir aux côtés de ceux qui ont lutté contre cette même idéologie ?

    Les derniers maquisards des Glières n'ont ainsi pas été conviés à cette mascarade électorale. Ils n'ont pas même été prévenus de sa tenue. Et, lorsque les Résistants ont alerté la presse, les journalistes n'ont pas daigné répondre à leur appel. C'est que les ordonnances sur la presse et les agences de presse de 1944 et 1945 sont aujourd'hui lettres mortes.

    Nicolas Sarkozy sait-il seulement que la Résistance était porteuse également de ce projet social de solidarité énoncé dans le Programme National de la Résistance, lui dont le QG de campagne, au moment de la disparition de Lucie Aubrac, s'est fendu d'un communiqué qui révèle sa méconnaissance de l'histoire de la Résistance. N'y était-il pas indiqué que Madame Aubrac avait libéré des griffes de Klaus Barbie son époux, Raymond Aubrac, et Jean Moulin, alors que ce dernier est sans doute mort le 8 juillet 1943, en gare de Metz, après avoir été torturé par Barbie à Lyon, puis par Boemelburg à Paris.

    Nicolas Sarkozy prétend s'arroger l'héritage de la Résistance en faisant du plateau des Glières sa roche de Solutré, et il ignore même les conditions de la mort de Jean Moulin sous la présidence duquel le PNR commença à être rédigé.

    Nicolas Sarkozy fait feu de tout bois. Il puise dans l'histoire nationale des noms : Jaurès, Blum. Il ne sait pas trop ce qui est arrivé à Jean Moulin. Il ne doit pas trop savoir non plus ce qui est arrivé sur le plateau des Glières, ni ce qu'est le PNR qui a été à l'origine des conquêtes sociales de la Libération.

    Attac, en mars 2004, recevait notamment Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Philippe Dechartre, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Jean-Pierre Vernant, avec bonheur et respect à l'occasion du soixantième anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance. Ils étaient venus nous dire qu'il fallait faire vivre et transmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Ils avaient lancé un nouvel appel à la résistance en direction des jeunes générations : "Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : « Créer, c'est résister. Résister, c'est créer »."

    Le 4 mai 2007, le candidat Sarkozy emmène les journalistes et les cameraman sur le plateau des Glières. Mais il n'y a pas de place pour ceux qui ont survécu au premier drame des maquis. Est-ce ainsi que les Républiques survivent ?

    Porte-parole du réseau :

    Aurélien Bernier, Michèle Dessenne, Pascale Fourier, Jacques Nikonoff.

    Vous trouverez sur le site d'Avenir d'Attac le texte de l'Appel des Résistants aux jeunes générations, du 8 mars 2004, que les médias à l'époque ont purement et simplement boycotté.

    http://www.avenirdattac.net/spip.php?rubrique54

    Comité de vigilance face aux usages publics de l'Histoire :
    http://cvuh.free.fr/spip.php?article82