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 Palestine

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Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 30-08-2006 à 13:04:35   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

qui étaient les aounistes pendant la guerre civile ???? réponse : les phalangistes... les Aoun,Jeajea (pas sur de l orthographe) & co font partis de la même classe aristocro-bourgeoise chrétienne...

c'est eux qui ont appelé les syriens... et une fois que la guerre civile était terminée c'est eux qui ont voulu les chassés...


pour les sunniites je ne sais pas exactement leur motivations... ils espèrent peut etre également une redistribution des cartes politiques pour se retrouvé les maitres du Liban étant les plus modéré entre les chiites et les chrétiens...


enfin tout ça pour dire que les paletiniens ne sont pas tranquille au Liban, que leur situation est peu enviable, qu'ils sont pris en otage par des intérèts politques qui les dépassent complètement....
Melestam
6ème classique unanimement reconnu.
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Melestam
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   Posté le 30-08-2006 à 17:55:52   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Aoun à dû quitter le Liban parcequ'il n'avait pas l'appui de la Phalange et des Forces libanaises pour lancer sa "guerre de libération" anti-syrienne.
Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 30-08-2006 à 20:04:52   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

mais les partisans d'Aoun qui sont ils ? exactement ceux qui étaient les partisans des phalangistes...

certes ils se sont divisés (les chiites aussi à l'apparition du Hezbollah car il y avait déjà la Amal) mais ils représentent toujours le même "groupe" à défaut de parlé de classe au sens marxiste


pour revenir sur ce que tu as dit avant je crois que nous sommes d'accord et je pense pas que les Syriens soient les "protecteurs" des palestiniens pas plus que Saddam Hussein ou l'Iran... là où nous ne sommes pas d'accord c'est pour dire que le Liban reste un terrain privilégié ou à privilégier.... ce qui signifie plus qu'un autre. Les libanais dans leur majorité ne sont pas prêt à risquer quoi que ce soit pour les palestiniens (je parle d'aujourd'hui dans le passé c'était différent) il y a toujours des groupes qui les soutiennent (PCL, Hezbollah parfois ou gauche "progressiste" mais ils sont minoritaires.

Message édité le 30-08-2006 à 20:08:56 par Jameul
Melestam
6ème classique unanimement reconnu.
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Melestam
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   Posté le 31-08-2006 à 13:12:25   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Jameul a écrit :

mais les partisans d'Aoun qui sont ils ? exactement ceux qui étaient les partisans des phalangistes...


Bien sûr, mais ce que j'essaye de te dire, c'est qu'ils sont divisés depuis l'invasion syrienne !


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"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation."
armenak
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armenak
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   Posté le 01-09-2006 à 08:05:02   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Tout à fait d'accord avec Melestam.
Un point sur les forces chrétiennes. Jameul, tu n'es pas sans savoir que les FL (Forces Libanaises) de Geagea ont mené une guerre contre Aoun avant son "exfiltration" par les français. A ce titre, les Syriens avaient aidé les FL à l'époque. Quant aux Kataeb (Les phalanges) ils se sont divisés pendant l'occupation syrienne et il y a aujourd'hui deux branches politiques distinctes.
Tu sais également comme moi Jameul que les partis chrétiens ont une base clanique au Liban, et c'est justement ce que Aoun avait voulu détruire et veut toujours détruire en se prenant pour une sorte de "De Gaulle" à la libanaise. Contradictoirement, Aoun qui a un appétit du pouvoir sans limite, a fait des alliances électorales avec les leaders chrétiens pro-syriens du Nord du Liban, lors des dernières législatives de 2005.
Sur la question du CPL (Courant Patriotique Libre) le parti d'Aoun, il a beaucoup de partisans chez les jeunes chrétiens de la Montagne, mais aussi chez les Arméniens. Pendant l'agression sioniste, il n'a pas hésité à apporter soutien matériel aux populations (avec des motivations électoralistes sans aucun doute) et à soutenir le Hezbollah publiquement contrairement à Gemayel (pour les Phalanges) et Geagea (pour les Forces Libanaises). Pourquoi? parce que le Hezbollah et le CPL sont au moins d'accord sur une chose, la réforme du système politique et électorale au Liban, et la défense de la proportionnelle dans les élections ce qui leur donnerait une majorité écrasante au Parlement.
Armenak
Jameul
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   Posté le 01-09-2006 à 11:47:22   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

" Jameul, tu n'es pas sans savoir que les FL (Forces Libanaises) de Geagea ont mené une guerre contre Aoun avant son "exfiltration" par les français."

et au retour d'Aoun on a pu assisté à une manifestation ou son portrait était à côté de celui de Geagea... donc je ne serais pas aussi radical que toi. Au delà de la volonté politique des dirigeants (et de leur soif de pouvoir) je pense que les partisans se sont moins éloigné les uns des autres...

Par contre pour la vision clanique des partis politiques on est d'accord et je pense qu'effectivement ça explique bcp de divisions chez les chrétiens et chez les musulmans... (j'avais meme entendu dire qu'un nouveau parti druze allait etre crée?!??!?!)


pour la proportionnel tu oublies également le PCL !!! et effectivement ça serait une avancée meme si j'ai peur qu'on se retrouve dans une dicature de la majorité qui serait catastrophique pour le Liban
Paria
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Paria
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   Posté le 01-10-2006 à 16:36:56   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Génocide à Gaza
Ilan PAPPÉ – 28 septembre 2006

Un génocide en douce est en train de se passer à Gaza. En moyenne, huit Palestiniens par jour sont tués lors d’attaques israéliennes, dont un grand nombre d’enfants. Des centaines d’autres sont estropiés à vie. Le 2 septembre au matin, trois citoyens de Gaza étaient tués, tandis que tous les membres d’une même famille étaient blessés à Beit Hanoun.

Le leadership israélien demeure perplexe quant à ce qu’il doit faire avec la bande de Gaza et il a quelques idées vagues sur la Cisjordanie. Le gouvernement actuel considère que la Cisjordanie, contrairement à Gaza, est un espace ouvert, du moins du côté est. Si Israël, sous le programme de colonisation du gouvernement, annexe les territoires qu’il convoite - la moitié de la Cisjordanie - et les nettoie de sa population, l’autre moitié se dirigera naturellement vers la Jordanie, du moins pour un certain temps, et ne préoccupera plus Israël. C’est une illusion qui, néanmoins, obtient l’accord de la plupart des Israéliens. Un tel arrangement ne peut pas fonctionner avec l’enclave de Gaza : l’Égypte, contrairement à la Jordanie, a eu du succès en persuadant les Israéliens, dès 1948, que la bande de Gaza était sous leur responsabilité, et ne pourra jamais être annexée à l’Égypte. Ainsi, un million et demi de Palestiniens sont prisonniers d’Israël. Même si d’un point de vue géographique Gaza est excentré, sur le plan psychologique, Gaza est au cœur du dilemme israélien.

Les conditions de vie inhumaines de l’endroit le plus densément peuplé au monde - et l’un des plus pauvres de l’hémisphère Nord - font en sorte que la population de Gaza ne peut accepter l’emprisonnement qu’Israël lui impose depuis 1967. Certes, il y a eu des moments d’apaisement quand les gens pouvaient se déplacer vers la Cisjordanie ou travailler en Israël. Ces temps sont révolus. Tant qu’il y avait des colons israéliens sur la bande, l’État israélien permettait aux Palestiniens un accès limité au reste du monde. Mais depuis leur retrait, tout a été hermétiquement fermé. Ironiquement, la plupart des Israéliens pensent que Gaza est déjà un État palestinien indépendant à qui Israël a gracieusement consenti l’existence. Le leadership israélien, particulièrement l’armée, y voit une prison qui abrite des prisonniers très dangereux, et qui doivent être éliminés d’une façon ou d’une autre.

Les limites de la purification ethnique

Pourtant, les politiques traditionnelles de purification ethnique qu’Israël a mis en œuvre depuis 1948 et qui ont mené à l’expulsion de la moitié de la population palestinienne ne sont pas efficaces à Gaza. Il est possible d’organiser le transfert de milliers de Palestiniens hors de la Cisjordanie, notamment hors de Jérusalem-Est, mais cela n’est pas réaliste à Gaza, surtout après l’avoir scellée comme une prison à sécurité maximale.

Comme les opérations de nettoyage ethnique, la politique génocidaire n’est jamais formulée ouvertement et sans justifications. Depuis 1948, l’armée et le gouvernement israéliens ont cherché des prétextes pour mettre en œuvre ces politiques. La conquête de la Palestine en 1948 a provoqué une résistance locale inévitable qui servira rapidement de justification à la politique de nettoyage ethnique, élaborée au cours des années 1930. Vingt années d’occupation israélienne de la Cisjordanie a mené à une résistance palestinienne. La lutte tardive contre l’occupation a déchaînée une nouvelle politique de nettoyage, encore à l’œuvre aujourd’hui. L’emprisonnement de Gaza en 2005, présenté comme un généreux retrait israélien a, à son tour, conduit aux attaques aux missiles par le Hamas et le jihad islamique. Bien avant la capture du soldat israélien Giald Shalit, l’armée israélienne bombardait sans relâche la bande de Gaza, au hasard. Depuis l’enlèvement, les massacres ont augmenté et sont devenus systématiques.

« Nohal Levanon », c’est terminé

Les coupables de ces tueries sont les pilotes de chasse israéliens qui sont aujourd’hui bien contents que le chef de l’armée soit l’un des leurs. Durant la guerre au Liban en 1982, l’aviation israélienne avait ordonné à ses pilotes de ne pas tirer si les cibles se trouvaient à moins de 500 mètres de civils. Bien souvent, ces ordres n’étaient pas respectés, mais ils existaient et constituaient un semblant de respect de la vie humaine. Dans l’aviation israélienne, cette directive était connue sous le nom de « protocole libanais » (Nohal Levanon). Quand des pilotes ont demandé l’an dernier si ce protocole était valable pour Gaza, la réponse fut non. La même réponse négative a été donnée aux pilotes lors de la dernière guerre au Liban.

Pendant un certain temps, la guerre au Liban a masqué les crimes de guerre à Gaza. Mais depuis la fin des combats au nord, l’armée israélienne, défaite et frustrée, semble vouloir se venger sur Gaza. Aucun politicien ne semble capable d’arrêter les généraux. Au rythme de dix personnes non militaires tués par jour, ce sont quelques milliers de Palestiniens qui seront tués chaque année. Ce qui est bien sûr différent d’un génocide qui tue un million de personnes dans une seule campagne - la seule inhibition qu’Israël est prête à s’imposer en mémoire de l’Holocauste. Mais en doublant le nombre de morts, les proportions deviennent encore plus horribles et, surtout, peuvent forcer en bout de ligne une éviction de masse - que ce soit au nom de l’aide humanitaire, d’une intervention internationale ou du propre désir des populations de fuir cet enfer. Mais si la ténacité palestinienne demeure l’unique réponse - on ne peut en douter - les massacres continueront à augmenter.

La situation dépend largement de la réaction internationale. Quand, en 1948, Israël a procédé en toute impunité à la purification ethnique, il a dissimulé celle-ci en politique légitime de défense et de sécurité. Si les politiques génocidaires actuelles sont tolérées par le reste du monde, elles vont s’accroître et devenir encore plus drastiques.

Rien n’arrêtera le massacre des Gazaéens, sinon des sanctions économiques et des boycotts sévères. Ici en Israël, nous ne pouvons rien faire. De braves pilotes annoncent qu’ils refusent de participer aux bombardements ; une poignée de journalistes ne cessent d’écrire sur ce qui se passe vraiment, mais rien de plus. Espérons que le reste du monde ne va pas, au nom de la mémoire de l’Holocauste, tolérer le génocide de la population de Gaza.

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Ilan Pappe est professeur de science politique à l’Université d’Haïfa en Israël. Il est l’auteur des ouvrages A History of Modern Palestine (2003), The Modern Middle East (2005) et publiera prochainement Ethnic Cleansing of Palestine (2006).


>Source<
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   Posté le 11-11-2006 à 11:55:54   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

LA BANQUE MONDIALE ET L'ESCLAVAGE DES PALESTINIENS


En ce 9 novembre, date anniversaire de la chute du Mur de Berlin, nous reproduisons cet excellent article de Jamal Juma, coordonnateur de la campagne contre le mur de ségrégation et d'annexion en Palestine. Il met à jour le rôle clé joué par la Banque Mondiale et par les "grandes puissances" pour renforcer ce Mur et s'en servir comme système d'esclavage économique des Palestiniens. Comment sous couvert "d'aide", de véritables bagnes sont programmés pour servir les intérêts économiques de l'occupant israélien. Il faut lire ce rapport de la Banque Mondiale qui préconise, dans le sinistre Mur, des portes et des points de contrôle militaires de haute technologie, par lesquels une main-d'oeuvre bon marché et les exportations pourront être commodément transportés et contrôlés. Cela sera complété par un « système d'acheminement » de routes murées et de tunnels pour canaliser les ouvriers palestiniens vers leur travail, tout en leur refusant simultanément l'accès à leur terre qui se trouve autour d'eux à l'extérieur des bantoustans crées par le Mur. L'auteur met en garde contre le rôle de "garde-chiourme" dévolu à l'Autorité Palestinienne dans cette entreprise de dépossession et d'esclavage.

COMMENT LA BANQUE MONDIALE FAVORISE LA DÉPOSSESSION ET L'ESCLAVAGE DES PALESTINIENS

Cimentage de la ségrégation israélienne : le rôle de la Banque Mondiale

par Jamal Juma Le 5 novembre 2006

A travers la violente occupation de l'Irak, les USA posent les bases pour davantage dépouiller l'économie du Moyen-Orient dans l'intérêt de leurs entreprises. Les pays une fois protégés par les revenus pétroliers prévoient de signer des accords bilatéraux menant au Middle East Free Trade Agreement (MEFTA : accord de libre-échange au Moyen-Orient). Le MEFTA imposera la politique des marchés libres qui a asservi d'autres régions du Sud du monde au capital international. En Palestine, la Banque Mondiale a joué un rôle clef en facilitant la coopération du capital international avec l'occupation.

En Palestine, les puissances internationales sont désireuses de mettre en application des plans pour utiliser le dispositif de ségrégation de l'occupation israélienne -- particulièrement l'infrastructure créé par le Mur de Ségrégation -- pour établir des zones industrielles garantissant la dépendance et l'exploitation économique des communautés palestiniennes au contrôle de l'occupation.

Le Mur de Ségrégation est une extension dévastatrice et une accélération des politiques d'occupation, conçues pour annexer près de la moitié des terres de Cisjordanie et pour emprisonner la population restante dans moins de 12 pour cent de la Palestine historique. Jusqu'ici le Mur a détruit des milliers de dunums (8 dunums équivalent environ à un hectare) de terre, déraciné les oliviers, déplacé les familles et les communautés, et séparé les palestiniens de leur terre et d'autres palestiniens. En 2004, en dépit de la décision de la Cour Internationale de Justice (ICJ), qui a accepté l'appel palestinien pour que le Mur soit démoli et les communautés affectées dédommagées, la construction du mur a seulement été accélérée au cours de la dernière année.

La légitimation de l'occupation

Les organismes mondiaux ont seulement amplifié leur soutien aux politiques du Mur et de l'occupation au cours de la dernière année. La Banque Mondiale contrôlée par le G8 a esquissé le cadre de cette politique dans son rapport sur la Palestine publié en décembre 2004 : « Stagnation ou Renaissance ? Désengagement israélien et perspectives économiques palestiniennes » [1].

Dans le rapport, la Banque Mondiale adopte la terminologie stratégiquement trompeuse de l'occupation pour le Mur, se rapportant à lui et à son infrastructure reliée comme à une « barrière de sécurité » ou « barrière de séparation. » Cette démarche de la Banque Mondiale cherche à légitimer la confiscation des terres palestiniennes et à obscurci la réalité sur le terrain, où 80 pour cent du chemin destructeur du Mur s'écarte de la Ligne de l'Armistice de 1967, en séparant des palestiniens d'autres palestiniens, de leur capitale Jérusalem, de la terre, et des ressources vitales.

La vision du « développement économique » de la Banque Mondiale élude toute discussion sur l'illégalité du Mur, sur l'occupation, et sur le droit au retour des réfugiés palestiniens. Au contraire elle prend le « fait israélien sur le terrain » comme un scénario donné et pose les bases de la durabilité économique des ghettos palestiniens créés par le Mur. La Banque Mondiale pense pouvoir circonvenir les inquiétudes de l'ICJ si elle justifie le Mur comme un projet humanitaire.

Au centre de la vision de la Banque Mondiale pour un « état » palestinien prospère et couronné de succès se trouve le développement d'une économie orientée vers l'exportation, dans laquelle des fermiers palestiniens dépossédés sont exploités en tant que main d'œuvre bon marché, et dominée par les marchés et le libre échange. Les intérêts israéliens et de la Banque Mondiale fusionnent pour détruire les formes locales de commerce, les modèles viables de production agricole, et les structures sociales existantes.

L'agriculture, traditionnellement au cœur du secteur économique palestinien, est à peine mentionnée dans le rapport, sans doute parce que la Banque Mondiale se rend compte que des palestiniens seront laissés sans terre. La seule mention d'un futur pour l'agriculture dans les zones de Gaza se focalise sur l'utilisation de la terre pour la production orientée vers l'exportation, pas sur le maintien ni la consommation locale.

Les zones industrielles

La construction d'énormes zones industrielles est au centre des propositions de la Banque Mondiale. Elles sont financées par la Banque Mondiale et d'autres donateurs, et contrôlées par l'Occupation israélienne. Ces zones envisagées forment la base du « développement » économique établi en terres palestiniennes autour du Mur. Des initiatives antérieures dans la Bande de Gaza servent de « catalyseurs » et de modèles sur la façon dont les palestiniens emprisonnés par le mur peuvent être mis au travail dans les zones industrielles.

Les institutions internationales de financement proposent une série de zones industrielles nouvelles ou revigorées. On trouve en premier parmi celles-ci la zone de la « Ligne Verte », qui sera localisée dans des emplacements proches de, ou sur, la Ligne Verte [2], avec des sites près de Jénine, de Tarkumiya et de Rafah, qui ont déjà le soutien de plusieurs firmes européennes et US. Les portes construites sur les 20 pour cent du Mur qui tombent sur la Ligne Verte sont indispensables aux plans de la Banque Mondiale, car les portes existantes faciliteront leur capacité à financer des points de contrôle de haute technologie [3], pour le transit des marchandises et le contrôle des gens, malgré les barrières juridiques provenant de la décision de l'ICJ. En outre, des parcs industriels sont projetés dans les « Zones de Jointures » en terres palestiniennes isolées derrière le Mur de Ségrégation et la Ligne Verte. Étant donné que 80 pour cent du Mur s'écarte de la Ligne Verte, il y a place pour différents projets sur les terres isolées confisquées par l'Occupation israélienne.

Un lieu se détachant dans le rapport de la Banque est le soi-disant Parc de la Paix de Tulkarem dont la construction est déjà en cours. La construction a impliqué l'usage d'environ 600 dunums (75 hectares) de terre des villages de Irtah et de Farun, qui ont été confisquées par le Mur.

Les zones industrielles sont conçues pour servir les besoins des marchés de l'industrie israélienne, que ce soit en faisant le maximum de production destructrice du point de vue environnemental dans le territoires palestiniens, ou en fournissant de la main d'œuvre bon marché. En plus ces territoires bénéficieront à l'Occupation israélienne à l'étranger, les marchandises « Made in Palestine » ayant des conditions commerciales plus favorables sur les marchés internationaux [4].

Et tandis que l'Occupation israélienne projette de cesser de fournir des permis de travail en 2008, supprimant environ 30.000 emplois palestiniens (s'ajoutant à la main-d'œuvre potentielle dans des zones industrielles), la Banque Mondiale en tant qu'élément du plan d'ensemble économique encourage l'émission de quelques laissez-passer de sorte que l'économie de l'Occupation puisse profiter davantage des palestiniens.

Le travail emprisonné

À travers le Mur de Ségrégation, l'Occupation et les institutions internationales de financement visent à cimenter plusieurs réalités dans le futur palestinien. La principale parmi ces dernières est la mise en ghetto des palestiniens et son maintien à long terme.

Cette vision post-Mur inclut le contrôle complet des mouvements palestiniens. Le rapport propose des portes et des points de contrôle militaires de haute technologie, par lesquels les palestiniens et les exportations pourront être commodément transportés et contrôlés. Cela sera complété par un « système d'acheminement » de routes murées et de tunnels pour canaliser les ouvriers palestiniens vers leur travail, tout en leur refusant simultanément l'accès à leur terre qui se trouve autour d'eux à l'extérieur des bantoustans [5] crées par le Mur.

La banque mondiale place ces conditions d'emprisonnement dans un scénario d'exploitation des ouvriers, qui seront canalisés par le système de contrôle de l'Occupation. Les bagnes seront l'une des seules possibilités des Palestiniens pour gagner une vie recluse dans les bantoustans disparates de l'ensemble de la Cisjordanie. La Banque Mondiale déclare :

« Dans un environnement d'exploitation amélioré, les entrepreneurs palestiniens et les investisseurs étrangers rechercheront le terrain industriel avec des services d'entretien et une infrastructure de soutien. Ils chercheront aussi un régime de contrôle avec un minimum de bureaucratie et des procédures claires pour mener les affaires. Les zones industrielles, en particulier celles aux frontières des territoires palestinien et israélien, peuvent remplir ce besoin et jouer ainsi un rôle important en supportant l'exportation basée sur la croissance. »

On peut présumer que l'allusion à la bureaucratie de la Banque Mondiale veut dire des syndicats, un salaire minimum, de bonnes conditions de travail, la protection de l'environnement et autres droits des travailleurs, qui seront plus flexibles que ceux du monde « développé ». La banque mondiale déclare explicitement que les salaires actuels trop élevés pour la région des palestiniens « compromettent la compétitivité internationale » même si les salaires nuisent à seulement un quart de la moyenne en Israël. Sur l'occupation militaire et l'expulsion forcée, les Palestiniens doivent être les sujets d'un colonialisme économique commun dans tout l'hémisphère Sud , qui inflige pauvreté et misère.

La complicité des transferts

Les gouvernements du G8 ont montré un vif intérêt pour ce projet de déplacement, d'emprisonnement, et d'oppression des communautés palestiniennes au prétexte de développement et de l'aide humanitaire. Pour l'infraction à la décision de la Cour Internationale de Justice, les USA ont déjà contribué de 50 millions de dollars à la construction de portes dans ces prisons pour « aider » à servir les besoins des palestiniens. Peut-être plus dérangeante est la normalisation de tels arrangements brutaux dans les programmes des donateurs (tels que l'USAID), qui introduisent des projets motivés politiquement sous la rubrique de l'aide humanitaire.

La Banque Mondiale, accompagnée des USA et d'une partie importante de la communauté internationale, utilise l'Autorité Palestinienne (PA) comme une institution à travers laquelle ces politiques peuvent être mises en application et pour créer un « environnement attractif pour les investisseurs ». La PA est investie du rôle d'un garde-chiourme, empêchant les palestiniens de défendre leurs terres et leurs droits. La responsabilité de la PA envers son peuple nécessite qu'elle se dresse contre ces projets --non en les « modifiant » ou en les « soutenant seulement partiellement », mais en s'opposant complètement à eux.

Le droit à l'existence

Les zones industrielles et les bantoustans ne sont pas des idées nouvelles ; ils évoquent les modèles capitalistes raciaux promus par l'apartheid en Afrique du Sud dans des bantoustans comme Ciskei [6] et Bophuthatswana [7]. Ils reflètent le choix conscient de la Banque Mondiale pour soutenir les besoins et la vision de l'Occupation qui nécessite la destruction de la nation palestinienne. Tandis qu'elle épouse la politique des marchés libres et du libre échange, la Banque Mondiale n'est pas intéressée par la création d'un peuple libre. Bien au contraire -- ses intérêts sont mieux servis en maintenant les palestiniens en esclavage économique.

Le refus de la communauté internationale et des institutions financières d'œuvrer en vue d'exécuter la décision de la CJI de démolir le Mur, et d'assurer le respect des droits palestiniens, a atteint un coût humain énorme. Néanmoins, contre cette réalité triste et accablante, les communautés palestiniennes défendent activement leur droit à exister. Les palestiniens mettent en application la décision de la CJI de leurs propres mains. Dans des villages comme Bil'in, les fondations en ciment du Mur ont été démantelées physiquement par l'activité de la résistance.

Les villages se mobilisent dans des manifestations régulières contre la construction du Mur au milieu des violentes représailles des Forces d'Occupation et continuent à adresser leur protestation au delà des frontières de ces prison, vers la communauté internationale dans son ensemble. Comme l'histoire l'illustre de nombreuses fois, la tentative de pacifier la résistance à l'Occupation essuiera toujours un échec de la volonté acharnée d'un peuple pour l'autodétermination.

Maintenant plus que jamais il est crucial que les mouvements intensifient les efforts pour isoler la ségrégation israélienne et pour soutenir les palestiniens dans leur lutte pour leur terre. Il est important d'être préparé à résister à de nouveaux assauts déguisés en « développement » ou en « aide », et se tenir derrière les demandes intransigeantes d'un mouvement palestinien, non pour de confortables ghettos ou des murs colorés mais pour la libération et la justice.
Paria
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   Posté le 20-11-2006 à 21:01:29   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Des Palestiniens, boucliers humains, empêchent une attaque israélienne
publié le dimanche 19 novembre 2006


Les Israéliens ont annulé un raid aérien prévu contre une maison du camp de réfugiés de Jabaliya à Gaza après que des centaines de Palestiniens ont formé un bouclier humain. Israël dénonce ! ! !

La maison de Mohammad n’a pas été réduite en gravats. Les autorités israéliennes- qui dénoncent aussi la résolution de l’ONU votée vendredi et la politique française au Moyen-Orient [1]- ne sont pas contentes !

Utiliser des boucliers humains contre leur gré est bien sûr illégal et c’est justement ce que font fréquemment les soldats d’occupation quand ils veulent pénétrer dans un lieu qui leur paraît dangereux, cachés derrière un Palestinien détenu à la pointe du M16.

Par contre quand il s’agit d’une action volontaire c’est un acte de résistance pensé. Ainsi les Internationaux qui en 2002 pendant l’opération Rempart de sinistre mémoire ont réussi à forcer le blocus de la Muqata’a et y pénétrer pour rester 33 jours auprès du Président Arafat assiégé par les chars. Ainsi à Bethléem, ceux qui dans l’Eglise de la Nativité accompagnaient les militants palestiniens. Ainsi les militants de la solidarité qui pendant les années d’Intifada ont été présents aux check-points et aux premières lignes des manifestations. Ainsi les Israéliens anti-colonialistes dans les manifestations qui s’opposent au Mur d’annexion à Bilin ou ailleurs. Ainsi les membres des missions civiles qui par leur présence, en freinant les attaques des colons et de l’armée, permettent la cueillette des olives. Ainsi Tom Hurndall, abattu alors qu’il essayait de protéger des enfants ou Rachel Corrie, assassinée quand elle tentait d’empêcher la démolition d’une maison à Gaza.

Une personne vient d’être blessée à Sderot par une roquette artisanale. Ces roquettes imprécises ont fait 7 morts en 6 ans de résistance à la répression de l’Intifada dont une femme tuée la semaine dernière. Au plus lourd de l’attaque de l’été contre Gaza, la résistance que cette offensive était supposée mettre à genoux n’a pas cessé d’en tirer. Ces tirs sont l’un des prétextes utilisés par les forces d’occupation pour frapper et détruire les maisons des résistants, jetant à la rue et dans la misère des familles entières. Punition collective.

C’est ce que faisait aussi pendant l’apartheid le gouvernement sud africain dont Israël était l’un des seuls alliés.

En Palestine occupée, en général de nuit, l’armée israélienne mène des raids par hélicoptère et tire des missiles sur des maisons d’habitation. Très souvent l’ordre est intimé, par téléphone ou haut- parleur, à la population civile de quitter sa maison en dix minutes, la plupart du temps sans pouvoir prendre d’affaires. Les parents n’ont que le temps d’éveiller les enfants et de se précipiter dans la rue avant que l’enfer se déchaîne.

Les hélicoptères et chasseurs qui survolent les villes, villages et camps de réfugiés, les missiles qui frappent la nuit terrorisent la population civile depuis des mois, des années. Les jours ne sont pas plus rassurants quand les drones lâchent des missiles sur les voitures des résistants ou quand aller à la plage signifie la mort sous les obus, quand les habitations sont détruites par explosif, entraînant souvent l’écroulement des maisons voisines, ou quand les bulldozers militaires, ceux qui ont assassiné Rachel Corrie, fracassent tout sur leur passage, arbres et bâtiments.

Terrorisme d’Etat qui enclenche bien évidemment des actions de résistance.

Cette fois à Jabalyia, davant la menace, les Palestiniens ont trouvé une action efficace. De même que les femmes à Beit Hanoun se sont précipitées vers la mosquée où des dizaines de résistants étaient assiégés et leur ont permis de s’enfuir, cette fois l’action collective -non violente- a permis d’empêcher une nouvelle attaque meurtrière.

Selon le reporter de la BBC, « Mohammed Baroud a déclaré que les forces israéliennes l’ont prévenu qu’il devait quitter sa maison. A la place, il s’est rendu en courant à la mosquée et a rassemblé ses voisins pour aider à défendre sa maison. M. Baroud est un officier des Comités de Résistance populaire.

L’armée israélienne ordonne souvent à des gens de quitter leurs maisons avant des attaques, affirmant vouloir ainsi éviter de faire des victimes.

Un dirigeant du Hamas présent sur les lieux a indiqué que les gens s’étaient regroupés pour montrer qu’il est possible de s’opposer avec succès à la stratégie israélienne de démolition de maisons.

Un porte-parole de l’armée israélienne a confirmé à l’agence Reuters que le raid avait été annulé à cause de l’action des Palestiniens. "Le plan a été annulé à cause des gens présents. Nous faisons la différence entre des gens innocents et des terroristes," a-t-il dit. Il a déclaré qu’Israël poursuivrait sa politique de raids aériens ciblés et a accusé les résistants d’utiliser des civils du camp comme boucliers humains... » [2]

Des centaines de parents et voisins se sont rassemblés, certains sur le toit, et ont chanté des slogans contre Israël et les Etats-unis.

Les Comités de Résistance populaire appellent les Palestiniens à répéter cette action victorieuse : « Nous appelons tous les combattants à refuser de quitter leurs maisons et nous demandons aux nôtres de se précipiter vers les maisons menacées pour y servir de boucliers humains ».

L’armée israélienne devra en tenir compte.

L’horreur en Palestine, à Gaza, n’a rien de nouveau. C’est tous les jours que des Palestiniens meurent sous les coups de l’occupant (plus de 4500 morts depuis le début du soulèvement), et on peut parfois craindre que cette « routine » meurtrière ne devienne banale, un, deux noms de plus sur la longue liste des crimes israéliens.

Ainsi 4 Palestiniens ont été tués à Gaza et en Cisjordanie et des dizaines blessés ce week-end, et d’autres maisons ont été frappées par des tirs de missiles. Ces deux derniers jours l’aviation israélienne a bombardé une dizaine de maisons quelques minutes après avoir demandé aux habitants de partir.

Mais l’image de Beit Hanoun, avec le sang de ses 19 morts coulant dans les caniveaux, comme celle de la plage de Gaza et la douleur de la petite survivante, ont frappé les esprits et c’est bien pourquoi, après les réticences habituelles à reconnaître leurs actions illégales, les dirigeants israéliens ont « présenté leurs excuses » ! Et osent dire avec le cynisme des puissants qu’ils font tout pour éviter de frapper les civils.

Aussi tirer sur des centaines de civils, justement, serait passer à une échelle de crime inacceptable pour la communauté internationale, jusqu’ici honteusement silencieuse et qui se permet de demander l’arrêt des violences comme si la violence tous azimuths de l’occupation et les actions de la résistance étaient de même nature et de même intensité.

Dans les attaques à venir -qui ne manqueront pas, une nouvelle offensive contre Gaza semble proche- les brillants stratèges israéliens devront tenir compte de la volonté populaire des Palestiniens de s’opposer ensemble, physiquement et pacifiquement, à la violence de l’occupation.
sti
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Ha'aretz, 1er décembre 2007

L'expansion exemplaire d'Ofra, colonie emblématique
Amos Harel et Avi Issacharoff


Le rapport de Shalom Arshav sur les colonies (1), qui n'a que peu intéressé
les médias israéliens, a fait des vagues à l'étranger. Le New York Times a
jugé que les révélations de Dror Etkes, responsable de l'Observatoire de la
colonisation pour Shalom Arshav, qui affirme que 40% des terres sur
lesquelles sont établies les colonies de Cisjordanie sont situés sur des
terres privées palestiniennes, méritaient de figurer en une. Les chiffres
détaillés réunis par Shalom Arshav, confirmés par des photos aériennes et
des informations sur le statut juridique de chaque parcelle de terrain,
indiquent que pas moins de 130 colonies sont construites sur des terres
palestiniennes privées.

Les plus hauts responsables de l'Administration civile israélienne
confirment la véracité de ces chiffres et les conclusions qu'il faut en
tirer : les violations les plus importantes de la loi dans les territoires
sont moins le fait des colonies sauvages que des grandes colonies bien
établies, qui, dans le discours israélien, sont considérées comme étant
légitimes. (Le Conseil régional de Judée-Samarie le conteste, et affirme
toujours que toutes les constructions des colonies sont situées dur des
terres d'Etat.)

La colonie d'Ofra, au nord de Ramallah, en est un bon exemple. Considérée
comme emblématique du Goush Emounim (2), cette colonie, d'après le rapport
de Shalom Arshav, est située sur des terres palestiniennes. Pas toute, c'est
vrai. 93% seulement A la lumière de ces faits, le débat qui a eu lieu en
février dernier sur la démolition de neuf bâtiments à Amona (3), une colonie
sauvage satellite d'Ofra, semble quelque peu dérisoire.

L'équipe de Dror Etkes s'est procuré des photos aériennes qui montrent le
développement d'Ofra en quatre étapes, depuis sa création en 1969
jusqu'aujourd'hui. La quasi totalité des constructions ont été bâties sur
des terres appartenant à des Palestiniens des villages voisins. Shalom
Arshav se fonde sur une base de données analogue à celle réunie par le
général (de réserve) Baroukh Spiegel, dont les grandes lignes ont été
publiées dans Ha'aretz il y a environ deux mois. L'administration
américaine, qui se tient constamment informée des développements concernant
les colonies, a depuis demandé des éclaircissements au ministère israélien
de la défense. Mais l'oeil de Big Brother n'affecte pas réellement ce qui se
passe sur le terrain. Au contraire : cette période de faiblesse du
gouvernement Olmert est bonne pour les colons. Une fois de plus, les
tracteurs travaillent énergiquement sur les collines de Samarie, alors que
le ministre de la défense Amir Peretz continue à publier des notes
hebdomadaires où il réaffirme son intention de traiter bientôt et avec le
plus grand sérieux le problème des constructions dans les colonies
illégales.


Quand des sionniste dit de "gauche", concédent que 40% des colonies sont construite sur des "propriété privée palestinniénes", ou comment le sionnisme justifie la colonisation à l'aide de son aile gauche.
La france peut maintenant récupérer les montagnes de kabylie. En effet, à la libération, celle-ci n'étaient pas ou infiniment peu, cultivé ou proprièté privé.
Ah oui ! J'oubliais, les français ne "possédaient" pas l'Algérie il y a quelques millénaires de cela.
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   Posté le 02-12-2006 à 23:27:39   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

L’étau se resserre sur Gaza


Simon COUTU – 30 novembre 2006

Les drones, les hélicoptères Apaches et les caméras des médias internationaux continuent de tourner autour de la bande de Gaza. Plus d’un an après le retrait unilatéral de l’État israélien, la pression monte sur la ligne de terre bordée par les murs et la Méditerranée.

Le traumatisme de Beit Hanoun est grand et la plaie toujours ouverte. Le mois dernier, environ 80 Palestiniens sont morts, dont 18 dans une horrible bavure israélienne qui a tué femmes et enfants. « Nous vivons dans un climat de terreur constante, affirme Mona Elfaraa, une médecin de l’hôpital Al Awda, non loin de Beit Hanoun. Les gens ont peur de sortir de chez eux. Ils restent à l’intérieur pour écouter les nouvelles à la télévision. »

La mission des Nations unies a éprouvé de grandes difficultés à acheminer les vivres à l’intérieur de la zone militaire, comme en témoigne John Ging, le responsable des activités de l’UNRWA sur le terrain à Gaza : « Nous n’étions pas autorisés à entrer à Beit Hanoun. Nous avons eu de courtes permissions deux fois seulement. Il y avait un couvre-feu permanent durant cette période. Les Israéliens n’ont permis qu’aux femmes et aux enfants de venir chercher des vivres, pour des questions de sécurité. »

« C’était un petit coin de paradis avant l’opération militaire, raconte Yousef Alhelou, un journaliste indépendant basé à Beit Hanoun. Auparavant, la région était couverte de forêts. Après le passage des bulldozers israéliens, c’est maintenant une zone désertique. » La ville se trouve dans le nord de la bande de Gaza. C’est de cet endroit, entre autres, que des militants palestiniens tirent les mortiers Qassams en direction de villes israéliennes comme Sderot, où deux personnes sont mortes au mois de novembre. Après la tragédie, ces tirs n’ont pas cessé, ils se sont même amplifiés.

Espoir d’union

Le peuple palestinien en est toujours à se demander quand un gouvernement d’union nationale verra le jour. Mohamed Shabir est vu comme le prochain dirigeant de cette alliance. Le directeur de l’Université islamique de Gaza est proche du Hamas sans jamais n’en avoir fait partie. Il entretient aussi de bonnes relations avec le Fatah, mais il est surtout convoité pour sa proximité avec les États-Unis. Il a obtenu son doctorat en microbiologie à l’Université de Virginie occidentale.

Cette nomination n’est pourtant pas officielle. Le gouvernement du Hamas a réitéré qu’il n’a pas l’intention de remplir les exigences de la communauté internationale. « Personne n’a demandé au nouveau gouvernement de reconnaître l’ennemi sioniste, et il ne le reconnaîtra pas », a affirmé un porte-parole du Hamas, Ismail Radwan, le 14 novembre dernier, au quotidien israélien Haaretz. Le Hamas devra faire honneur aux accords signés par le Fatah et renoncer à la lutte armée pour que les sanctions soient levées.

Plus le temps passe, plus les Quassams tombent, plus les Palestiniens ont de la difficulté à croire en cette nouvelle alliance. « Quand j’entends parler de gouvernement d’union nationale, je suis prudente, affirme Mona Elfaraa. Je ne parlerai pas d’espoir tant que je ne verrai pas d’amélioration sur le terrain. »

Depuis bientôt neuf mois, environ 165 000 employés de l’Autorité palestinienne n’ont pas été payés. Au lendemains de l’élection démocratique du Hamas, les États-Unis, l’Union européenne, plusieurs pays arabes et le Canada ont coupé leur aide à l’Autorité palestinienne. Selon John Ging, 89 % de la population est sous le seuil de la pauvreté, 70 % est considérée comme étant extrêmement pauvre.

Une bonne partie des employés sans salaire sont des agents de la paix. Le problème de sécurité sociale est croissant à l’intérieur de la bande de Gaza. « Les problèmes reliés à la pauvreté des Palestiniens font que les agressions sont de plus en plus fréquentes, affirme Radjaa Abou Dagga, un journaliste indépendant palestinien. Il y a de plus en plus de cambriolages et de vols de voitures. Les armes de contrebande se retrouvent souvent entre les mains de ces bandits. La sécurité est aussi minée par les problèmes de sécurité politique. Les affrontements entre le Fatah et le Hamas dans les rues de la bande de Gaza sont un véritable problème. »

Coalition internationale

L’Espagne, la France et l’Italie négocient actuellement pour l’envoi d’une mission internationale dans les territoires palestiniens occupés. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a affirmé que cette force ne devait pas être coordonnée avec le gouvernement israélien, qui a rejeté la proposition.

En entrevue à Haaretz, le ministre espagnol a expliqué que cette mission internationale ne s’apparenterait pas à la Force des Nations unies au Liban (FINUL), envoyée cet été. Elle se limiterait plutôt à l’envoi de plusieurs inspecteurs qui auraient pour mandat d’observer le respect du cessez-le-feu entre Israël et les militants palestiniens, particulièrement à Gaza. Cette mission aurait pour but de favoriser la création d’un gouvernement d’unité nationale reconnu par la communauté internationale. Les trois pays veulent aussi encourager l’échange de prisonniers ainsi que les pourparlers entre le premier ministre israélien, Ehoud Olmert et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a indiqué à son homologue espagnol qu’il est inacceptable de lancer une mission qui concerne Israël sans son accord. « De toute façon, l’Union européenne n’est pas intéressée, cette initiative ne mènera à rien. »

Pendant que le monde complote pour équilibrer les forces sur la bande de terre la plus densément peuplée de la planète, le calme revient tranquillement à Beit Hanoun. L’heure est à la reconstruction. « Nous sommes revenus à notre opération d’urgence régulière, ajoute John Ging. Un million de Palestiniens dépendent de nous dans la bande de Gaza. »

>Source<
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   Posté le 10-12-2006 à 14:55:00   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Palestine: 60 ans après la partition de la Palestine : checkpoints, le Mur et les colonies


Mercredi dernier, le 29 novembre, c'était le 59ème anniversaire de la résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations Unies, le plan de partition de l'ONU pour diviser la Palestine en date du 29 novembre 1947.
Elle est considérée comme la première décision qui demandait le partage de la Palestine et la création de deux Etats Arabes et Juifs.

33 pays ont approuvé la décision, 13 ont voté contre et 10 pays se sont abstenus.

Carte de dépossession




Maintenant, alors que 2006 se termine, les Palestiniens vivent entre des checkpoints, isolés derrière les murs de béton énormes et plus de 160 colonies où se sont installés plusieurs centaines de milliers de colons.

La ville de Qalqilia, au nord de la Cisjordanie, a subi et subit toujours la résolution de partition, puisqu'elle a perdu des terres pour Israel en 1947, elle a ensuite perdu d'autres terres en 1967 et elle perd maintenant ce qui restait pour la construction du Mur d'Annexion.


Monsieur Abdullah Amin J'eidy, est né à Qalqilia en 1920, il a vécu les différentes étapes par lesquelles les Palestiniens sont passés. Il avait 27 ans quand la résolution de partition a été votée, et maintenant il habite à Qalqilia qui est devenue totalement isolée par le Mur.

"Nous avions entendu parler de la résolution, mais nous ne l'avions jamais vue", déclare J'eidy, "et en 1948, nous avons ressenti la véritable perte de notre terre quand les Israéliens ont occupé la Palestine Historique."

"Ils ont volé ma terre, et ils m'ont même empêché de la revoir, j'ai toujours des papiers prouvant qu'elle m'appartient, mais ils s'en foutent" , ajoute-t'il, "Maintenant, je suis ici, je ne partirai pas de ce qu'il me reste, je n'abandonnerai pas ma terre."

Il se souvient toujours de sa terre perdue, il se souvient toujours du premier Kibbutz qui s'est installé là, ses anciens voisins et chaque détail de ce qu'il a perdu.

La municipalité de Qalqilia a indiqué qu'après l'ordre de partition, 80% des champs ont été annexés à Israel, et que les 50.000 dunums de Qalqilia s'étaient transformés en seulement 10.000 dunums.

Le Dr. Ali Abdul-Hameed, ched du Centre d'Urbanisme Régional et Civil de l'université d'Al Najah à Naplouse, dit que l'ordre de partition était théorique et qu'il n'a été jamais mis en application.

"Maintenant, soixante ans après son approbation, les Palestiniens vivent dans des cantons isolés, séparés par des colonies et des checkpoints qui bloquent les entrées des villes et des villages." explique Abdul-Hameed,

"Le plan Sharon présenté au début des années 80 qui avait pour but de diviser la Cisjordanie en cinq sections, est maintenant mise en application avec 620 checkpoints disséminés sur l'ensemble de la Cisjordanie."


Le Professeur Ibrahim Abu Jaber, chef du Centre d'Etudes à Um Al Fahim, dit que la résolution de partition donnait 70% de la terre aux Palestiniens et 30% aux juifs.

"Bien que je rejette la résolution, c'est encore mieux que ce qui se passe aujourd'hui, maintenant Israel expulse également les Bédouins du Negev, et les Arabes de plusieurs secteurs" ajoute Abu Jaber.

"Je suis un Bédouin du Negev, ma famille et moi ont été expulsés, et nous habitons à Kafer Qassim depuis qu'Israel a publié un ordre militaire annexant toutes les régions agricoles afin de les utiliser pour des besoins militaures."

"Après que la résolution de Partition ait été votée à l'ONU, je suis devenu un réfugié sur ma propre terre " , ajoute-t'il.

Par Palestine News Networks

>Source<
sti
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   Posté le 13-02-2007 à 20:51:05   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

FDes militants "pacifistes" israëliens, perturbent la vie coloniale en israël.
Ca nous donnent des infos sur la poursuite de la colonisation.

[Si nous rappelions hier que Shalom Arshav combattait la colonisation par
voie judiciaire, le mouvement n'abandonne pas les actions sur le terrain]

(source Shalom Arshav)

Shalom Arshav perturbe une réunion d'entrepreneurs à Ma'aleh Adoumim

Le 7 février 2007, des militants de Shalom Arshav (La Paix Maintenant) ont
perturbé une réunion d'entrepreneurs qui se tenait dans les locaux de la
mairie de la colonie de Ma'aleh Adoumim. Cette réunion, ainsi que la visite,
étaient organisées par la colonie pour inciter les entrpreneurs à investir
dans la construction dans cette colonie.
Nos militants ont interrompu la réunion et ont distribué des tracts aux
entrepreneurs potentiels pour expliquer les raisons de ne pas construire
dans les territoires. Ils ont aussi protesté contre les constructions qui
continuent.
Finalement, la police a été appelée et les militants ont été évincés de la
réunion.


Quelques infos sur Ma'aleh Adoumim

Date de création : 1975
Nombre d'habitants (en 2005) : 30.162
Croissance : 300 habitants en 1980, 13.500 en 1990, 24.900 en 2.000
Distance par rapport à la ligne Verte (frontières de 1967) : 4,5 km
Ma'aleh Adoumim est située à l'intérieur du tracé de la clôture (construite
ou à construire).

sti
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   Posté le 14-02-2007 à 22:32:48   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Toujours sur les colonies dites "illégales". Si la notion de colonies "sauvages" est assez rigolote, cela nous renseigne sur la poursuite de la colonisation au mépris des traités que la bourgeoisie israëlienne avaient consédés.

[ Le combat contre la colonisation continue. Shalom Arshav a choisi (aussi)
la voie judiciaire, qui promet d'être longue et difficile. Mais il semble
que cela pourrait marcher, comme le démontre l'exemple de Migron]

Shalom Arshav, 12 février 2007

La Haute Cour : Où en est l'évacuation de la colonie illégale de Migron?

Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant


Ce matin, la Haute Cour de Justice a ordonné à l'Etat d'Israël de soumettre
dans les 60 jours un rapport détaillé sur les mesures prises pour évacuer la
colonie illégale de Migron. Ce rapport devrait comprendre les résultats des
négociations entre Amir Peretz, ministre de la défense, et les colons pour
que ceux-ci évacuent volontairement, ainsi que le calendrier de cette
évacuation. L'audience s'est tenue dans le cadre d'une action en justice
intentée par Shalom Arshav(La Paix Maintenant) [et les propriétaires
palestiniens, ndt] au sujet de Migron (1).

Le 17 février 2006, l'Etat avait répondu à cette action en justice. Il avait
reconnu que la création de la colonie sauvage de Migron avait été une
erreur, et qu'aucune autorisation officielle n'avait été délivrée. De plus,
l'Etat avait reconnu également que Migron se situait sur des terres
palestiniennes privées (2). L'Etat avait reconnu enfin que seules deux
questions restaient en suspens : quand évacuer la colonie et est-ce que les
colons le feraient volontairement ou seraient-ils forcés à le faire par les
forces de sécurité?


Quelques infos sur Migron

(source : Shalom Arshav ­ Observatoire de la colonisation)

http://www.peacenow.org.il/site/en/peace.asp?pi=370&docid=2006&pos=0

Comme c'est le cas pour toutes les autres colonies sauvages, le site de
Migron n'a pas été choisi au hasard. Il est situé sur une colline qui
surplombe la route n° 60, principale route qui relie le Nord de la
Cisjordanie à sa partie Sud, entre les colonies de Geva Binyamin et d'Ofra
(à l'Est de Ramallah).

La colonie sauvage de Migron a été créée entre mars et juillet 2002. Au
départ, il s'agissait simplement d'une antenne posée par l'un des opérateurs
de téléphones portables, suite à des plaintes de la part de colons sur la
mauvaise réception dans cette zone. Depuis lors, Migron n'a cessé de grossir
et de se développer : routes, connexion aux réseaux électrique et
hydraulique, tout cela financé par le ministère du logement.

Plus grave : Migron a été construit sur des terres dont l'Etat d'Israël
savait, d'après ses propres registres du cadastre, qu'elles appartenaient à
un certain nombre de familles palestinienne qui habitent les villages
voisins de Burqa et de Deir Dibwan.

Sans aucune considération pour la loi, les colons ont établi leur colonie
sur des terres privées palestiniennes avec la coopération d'instances
gouvernementales et sous la protection de l'armée et de la police. Lorsque
les propriétaires [palestiniens] ont déposé plainte auprès de
l'Administration civile, les plaintes ont été enregistrées, mais aucune
action ne s'en est ensuivie.

Le rapport Sasson, commandé par le gouvernement, a conclu que plus de 4
millions de shekels (environ 800.000 euros) de fonds publics ont été
investis illégalement dans cette colonie.

A présent, environ 60 caravanes se trouvent sur le site, très probablement
financées par le gouvernement et offertes à l'organisation "Amana" (3). Dans
la partie Est de Migron, deux bâtiments en dur ont été construits ces
dernières années.

En outre, les colons ont érigé une importante clôture autour de Migron, qui
inclut d'immenses portions de terres "pour raisons de sécurité", terres
connues pour appartenir également à des personnes palestiniennes privées.

Aujourd'hui, Migron est sans aucun doute la plus grande et la plus
développée des colonies sauvages en Cisjordanie. Elle n'est pas la seule à
avoir été établie sur des terres privées palestiniennes, mais elle est
emblématique du mépris total de la loi démontré par les colons. En
conséquence, elle sera la première à passer le test de la Haute cour de
Justice.

sti
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   Posté le 14-02-2007 à 22:36:18   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Une maison type coloniale, ca vous dit ?
Si vous êtes américain de confession juive, vous pouvez ...

[les Israéliens n'ont plus très envie de s'installer dans les territoires
occupés? Qu'à cela ne tienne, faisons appel aux Juifs américains, ont décidé
les colons]

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3364633,00.html

Yediot Aharonot, 13 février 2007

Les colons appellent les Juifs américains à acheter en Cisjordanie

Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant


"Vous aussi, vous pouvez acheter une maison et renforcer le rêve sioniste",
proclame une publicité publiée par le Conseil représentatif des colons
(Yesha) et l'organisation Amana (1) en s'adressant à la communauté juive
américaine. Le mouvement des colons tente ainsi de faire fondre le gel de la
construction en Cisjordanie.

Amana se définit comme "le mouvement des colons de Goush Emounim, dont
l'objectif principal est de développer des communautés en Judée, en Samarie,
sur le Golan, en Galilée et dans le Néguev." (2)

Les deux groupes ont lancé une campagne pour convaincre les Juifs américains
d'acheter une résidence secondaire dans une colonie, en soulignant que le
risque est nul : "Votre investissement est assuré, protégé, et légal à
100%", proclame cette publicité.

Virtuellement, le gouvernement n'autorise plus de nouveaux projets de
construction en Cisjordanie, et les Israéliens hésitent à investir dans une
région dont l'avenir dépend du "plan de convergence" (aujourd'hui oublié),
qui pourrait entraîner sa totale évacuation.

Ainsi, Yesha et Amana ont décidé de se tourner vers des Américains qui
pourraient avoir un intérêt à bâtir la maison de leur rêve sur les collines
de Cisjordanie : un cottage à Kiryat Arba ou une villa à Karnei Shomron. Les
prix varient de 94.000 $ à 170.000 $ la maison (prix extrêmement bas par
rapport au marché israélien, ndt).


"D'abord, les Américains ont eu peur"

Le mois dernier, l'un des leaders de Yesha, Pinhas Wallenstein, a rencontré
aux Etats-Unis des leaders de la communauté juive américaine, et a lancé
l'idée de mobiliser des investisseurs, groupes ou individus, susceptibles
d'être intéressés par la région.

"D'abord, ils ont eu peur", dit Wallenstein, "ils ont posé pas mal de
questions difficiles sur le sort de ces maisons au cas où, encore une fois,
il serait décidé d'évacuer une partie de la Terre d'Israël. Ils étaient
inquiets, mais en même temps très réceptifs à notre offre."

Suite à cette visite aux Etats-Unis, Amana a décidé de participer à un salon
du logement au New Jersey, où ils tenteront de vendre des maisons dans les
colonies.


(1) Amana : voir note 3 dans notre article précédent :
http://www.lapaixmaintenant.org/article1525

(2) A notre connaissance, Amana n'a jamais contribué au développement de
quelque communauté que ce soit en Galilée ou dans le Néguev. Ce qui
l'intéresse, c'est la colonisation des territoires occupés (ndt).

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   Posté le 28-02-2007 à 18:11:19   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Les Anarchistes contre le Mur bloquent le centre de Tel Aviv


Israel - 29-12-2006

Les militants israéliens ont bloqué le centre de Tel Aviv avec des barbelés à lame du Mur d'Apartheid. Ils ont déployé les barbelés d'un trottoir à l'autre de la rue Basel, avec une des pancartes du Mur, qui dit, en arabe, hébreu et anglais : "Danger mortel – Zone militaire. Toute personne qui traverse ou endommage la grille met sa vie en danger".



Les vingt militants d'Anarchistes contre le Mur, qui ont participé à la manifestation hebdomadaire contre le Mur d'Apartheid du vendredi à Bil'in, ont installé le barrage vers 14h et ont commencé à distribuer des tracts aux passants pour expliquer leur action, menée pour protester contre la construction du Mur d'Apartheid construit en Cisjordanie, ainsi que contre les restrictions sévères de déplacement que subissent les Palestiniens.

Le tract rappelait aux Israéliens qu'ils sont responsables des souffrances des Palestiniens, qui sont la conséquence de la politique d'apartheid de leur gouvernement.

>Source<

****************



3 mois de prison avec sursis pour le militant anarchiste israélien Jonathan Pollak


Israel - 20-02-2007

Les Anarchistes Contre le Mur ont une place particulière dans le "camp de la paix" israélien. Ils militent pour un seul Etat, la Palestine, au sein duquel les Palestiniens de la diaspora auraient réintégré leurs villages et maisons, et où eux, Anarchistes, solliciteraient (humblement) la nationalité palestinienne.

Jonathan Pollak, militant du groupe Anarchistes contre le mur, a été condamné à trois mois de prison qu'il devra faire si une nouvelle condamnation pour les mêmes motifs intervient. Pollack a été condamné hier, avec 10 autres militants, poursuivis pour avoir bloqué une rue de Tel Aviv pour protester contre la construction du mur.


Il a demandé au magistrat de la Cour de Tel Aviv de le condamner à de la prison plutôt qu'à un travail d'intérêt général ou à une condamnation avec sursis, parce qu'il n'avait aucunement l'intention d'arrêter de résister à l'occupation. Les dix autres militants ont été condamnés à 80 heures de travaux d'intérêt général.

Dans sa déclaration, Pollak a dit : "Ce procès, s'il n'avait pas eu lieu dans un tribunal d'occupation, dans la "démocratie" imposée aux 3,5 millions de Palestiniens dépourvus de libertés démocratiques fondamentales, devait être le procès du mur. Ce même mur déclaré illégal par la plus haute autorité de justice au monde ; ce même mur qu'Israël utilise comme outil politique dans la campagne de nettoyage ethnique des territoires occupés."

"Ce n'est pas nous qui devrions être là, dans le box, mais ceux qui planifient et mettent en œuvre l'apartheid" , a poursuivi Pollak. Il a également déclaré que bien qu'il ne soit pas étonné par la condamnation, il ne lui reconnaissait aucune légitimité, expliquant que c'est la raison pour laquelle il refusait le travail d'intérêt général ou toute coopération avec les autorités de liberté surveillée.

A la fin de sa déclaration, Pollak a demandé à la cour de lui appliquer une peine d'emprisonnement et non un sursis. "Dans une situation où n'importe quel rassemblement dans les territoires est déclaré illégal à cause de la politique anti-démocratique de zones militaires fermées, toute peine avec sursis que vous m'appliquerez se transformera vite en prison ferme" , a-t-il dit, puis se tournant personnellement vers le juge : "Si votre honneur pense que quelqu'un doit être envoyé en prison pour de tels actes, alors envoyez-moi en prison ici et maintenant."

L'avocat général a vite répondu en demandant de ne pas envoyer Pollak en prison, mais de le condamner plutôt à une peine conditionnelle assortie d'une amende.



La déclaration de Jonathan Pollak au tribunal

Depuis la première minute de ce procès, nous avons assumé la responsabilité de nos actes. Pas un instant nous n'avons nié nous être assis dans la rue.

Au contraire, nous l'avons admis pleinement et nous avons expliqué pourquoi nous l'avons fait. Notre défense était articulée autour de deux axes centraux : révéler les mensonges des policiers et l'invention d'accusations fictives, que le tribunal a déjà abordé, et sur les principes de résistance civile.

Dans sa décision, le tribunal a déclaré que nous essayions de faire glisser la cour sur l'arène politique, ce qu'il voulait absolument éviter.

En fait, c'est le ministère public qui faisait le glissement. La question du mobile est au centre de chaque crime et de chaque procès. Notre soi-disant crime est clairement politique, et les mobiles également.

Ce procès, s'il n'avait pas eu lieu dans un tribunal d'occupation, dans la "démocratie" imposée aux 3,5 millions de Palestiniens dépourvus de libertés démocratiques fondamentales, devait être le procès du mur. Ce même mur déclaré illégal par la plus haute autorité de justice au monde ; ce même mur dont se sert Israël comme outil politique dans la campagne de nettoyage ethnique des territoires occupés ; ce même mur dont le premier tracé a même été rejeté par les tribunaux israéliens ! Ce n'est pas nous qui devrions être ici, dans le box des accusés, mais plutôt les architectes et les organisateurs de l'apartheid israélien.

A notre affirmation que quelquefois, c'était un devoir de violer la loi, la cour a répondu que dans ces conditions, on devait également accepter la punition. Cette réponse contient une faillite morale évidente. La réponse correcte serait que ceux qui violent la loi peuvent s'attendre à une punition. S'y attendre, mais en aucune façon en accepter la légitimité.

Je ne suis pas surpris que nous ayons été déclarés coupables. Mais en dépit de cela, nous ne pouvons pas accepter la légitimité de la punition. C'est la raison pour laquelle je refuse de coopérer avec la libération sur parole, et que je refuserai également le travail d'intérêt général.

Je crois qu'à ce moment du procès, la défense essaie d'établir que c'est la conviction première de l'inculpé, que c'est un être humain normal, qui est bien intégré dans la société, qu'il a un travail stable, etc. etc. J'argumenterai autrement. Je dirai que alors que c'est bien sûr ma conviction première, ce ne sera certainement pas la dernière.

Je continue à croire que ce que j'ai fait était nécessaire et moralement correct, et que la résistance à l'oppression est un devoir pour chaque être humain, même s'il faut payer un prix personnel.

Il est habituel de demander la clémence – ne pas imposer une peine ferme, et être satisfait avec une peine conditionnelle. Je demanderai à ce qu'on ne m'impose pas une peine conditionnelle mais une peine ferme, parce que les choses étant ce qu'elles sont, toute manifestation dans les territoires occupés est déclarée illégale, selon le système étendu et anti-démocratique de zones militaires fermée.

Toute peine conditionnelle qu'on m'imposera deviendra vite une peine ferme. Si votre honneur croit qu'on peut être envoyé en prison pour de tels actes, je vous en prie, envoyez-moi en prison ici et maintenant.


>Source<
Melestam
6ème classique unanimement reconnu.
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Melestam
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   Posté le 28-02-2007 à 21:41:25   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Mais que fait le PC d'Israël, soutenu par l'URCF ?


--------------------
"Le boukharinisme est ainsi en définitive une thèse niant la négation de la négation."
sti
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   Posté le 28-02-2007 à 22:04:38   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Et ben quoiqu'on en dise des anars et tout le débat ... c'est courageux et fonciérement juste.
sti
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   Posté le 08-03-2007 à 19:01:34   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Un petit lien ou l'on voit des jeunes israeliens perturber une réunion de futurs colons. Ca permet de toucher du doigt le début du processus de colonisation.
belle immeuble israëlien - Petite salle - promoteur - clients potentiels ...

http://peacenow.org.il/site/en/peace.asp?pi=324&docid=2249

sur la page, click sur:
For the video-clip - click here
armenak
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armenak
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   Posté le 16-03-2007 à 09:23:28   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Le cabinet comprend douze ministres du Hamas, contre six pour le Fateh et sept « indépendants »
Un gouvernement d’union palestinienne voit le jour pour mettre fin à la
crise politique

La composition du gouvernement palestinien d’union nationale, censé mettre fin à une grave crise politique, a été rendue publique hier à la suite d’un accord finalisé par le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre désigné Ismaïl Haniyeh après de difficiles tractations.
La mise en place laborieuse de cette équipe, dominée par des membres du Hamas, a été ponctuée par des violences interpalestiniennes qui ont fait des dizaines de morts depuis la mi-décembre. Un partisan du mouvement Fateh de Mahmoud Abbas, blessé mercredi lors d’affrontements avec le mouvement islamiste Hamas dans le nord de la bande de Gaza, a notamment succombé à ses blessures hier.
« Je viens de remettre au président Abbas la liste des ministres du
gouvernement d’union et il l’a approuvée », a déclaré à la presse à Gaza
M. Haniyeh. M. Abbas a émis un décret « entérinant la composition du
gouvernement » qui compte 25 ministres, y compris M. Haniyeh, a indiqué le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina. Selon des sources officielles, le gouvernement compte, outre M. Haniyeh, 12 ministres du Hamas, contre six pour le Fateh. Le cabinet comprend également sept ministres « indépendants » ou appartenant à de petites formations. La désignation du titulaire du portefeuille-clé de l’Intérieur avait constitué le principal point d’achoppement. Il a été octroyé à Hani al-Qawasmeh, un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. Ziad Abou Amr, un indépendant, obtient les Affaires étrangères et Salam Fayyad, du petit parti la Troisième voie, les Finances, un poste qu’il a déjà occupé dans le passé. La nouvelle équipe doit mettre fin à la crise politique interne et au boycottage diplomatique et financier imposé à la suite de la victoire électorale en janvier 2006 du Hamas.
M. Haniyeh a ajouté que le gouvernement d’union serait présenté demain au Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) lors d’une séance spéciale. « Nous espérons que ce gouvernement marquera le début d’une nouvelle ère et nous permettra de tourner la page », a-t-il dit. Il a en outre promis de tout faire pour « améliorer nos liens avec la communauté internationale ».

Israël refuse de reconnaître le cabinet d’union
Israël a officiellement refusé de reconnaître le nouveau gouvernement
palestinien. « La position israélienne reste inchangée. Nous ne
reconnaîtrons ni ne traiterons avec ce gouvernement ou avec certains de
ses membres », a déclaré à l’AFP Miri Eisin, porte-parole de la présidence
du Conseil. « Malheureusement, la plate-forme de ce gouvernement n’inclut, ni explicitement ni implicitement, les trois principes internationaux de la reconnaissance d’Israël, de l’acceptation des accords passés et le renoncement au terrorisme », a-t-elle ajouté.
L’Union européenne et les États-Unis ont, quant à eux, réagi avec prudence à l’annonce de la formation du nouveau gouvernement. « Nous ne prendrons aucune décision avant de pouvoir juger le programme et les actes du nouveau gouvernement », a déclaré la porte-parole de la Commission pour les relations extérieures de l’Union européenne, Emma Udwin. « Nous continuons d’espérer que le président Abbas va avoir les moyens de remplir les conditions posées par le quartette (UE, États-Unis, ONU, Russie) afin qu’il y ait des discussions avec le gouvernement d’Israël », a quant à lui déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Tony Snow. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice doit rencontrer la semaine prochaine Mahmoud Abbas dans le cadre d’un voyage au Proche-Orient.
Le ministre des Affaires étrangères français Philippe Douste-Blazy s’est
montré plus optimiste, affirmant que le nouveau gouvernement pouvait «
ouvrir une page nouvelle ». La Ligue arabe et l’Arabie saoudite, qui avait
accueilli le mois dernier une rencontre cruciale entre factions rivales
palestiniennes, se sont félicitées de leur côté de la formation de ce
nouveau cabinet.

Composition du nouveau cabinet
Voici la liste du gouvernement palestinien d’union nationale, le premier
au sein duquel cohabiteront le Fateh et le Hamas depuis la création de
l’Autorité palestinienne en 1994, qui doit être présenté samedi à
l’investiture du Parlement. Le cabinet compte 25 ministres, y compris le
Premier ministre Ismaïl Haniyeh, selon la liste fournie de sources
officielles.
– Premier ministre : Ismaïl Haniyeh (Hamas)
– Vice-Premier ministre : Azzam al-Ahmad (Fateh)
– Ministre des Finances : Salam Fayyad (Troisième voie)
– Ministre des Affaires étrangères : Ziad Abou Amr (indépendant)
– Ministre de l’Intérieur : Hani al-Qawasmeh (indépendant)
– Ministre de l’Économie : Ziad al-Zhazha (Hamas)
– Ministre de l’Information : Moustapha Barghouthi (indépendant)
– Ministre de la Justice : Ali al-Sartawi (Hamas)
– Ministre de la Santé : Radwane al-Akhras (Fateh)
– Ministre de l’Éducation : Nassereddine al-Chaër (Hamas)
– Ministre des Collectivités locales : Mohammad al-Barghouthi (Hamas)
– Ministre des Travaux publics : Samih Chbeib (Fateh)
– Ministre du Travail : Mahmoud al-Aloul (Fateh)
– Ministre des Communications : Youssef al-Mansi (Hamas)
– Ministre de la Jeunesse et des Sports : Bassem Naïm (Hamas)
– Ministre en charge des Prisonniers : Tayssir Abou Sneineh (Fateh)
– Ministre de la Culture : Bassam al-Salhi (Parti du peuple)
– Ministre de la Planification : Samir Abou Eisheh (Hamas)
– Ministre du Tourisme : Mme Khouloud Hdeib Douaibess (indépendante)
– Ministre des Transports : Saadi al-Krounz (Fateh)
– Ministre de l’Agriculture : Mohammad al-Agha (Hamas)
– Ministre des Affaires sociales : Saleh Zeidane (Front démocratique de
libération de la Palestine - FDLP)
– Ministre de la Condition féminine : Mme Mariam Saleh (Hamas)
– Ministre des Affaires religieuses et du Waqf : Ismaïl Chandi (Hamas)
– Ministre d’État : Wasfi Qabha (Hamas).

(L'Orient le Jour, quotidien libanais - 16 Mars 2007)

A noter que ni le FPLP, ni le Djihad Islamique ne participent ni n'appuyent le nouveau gouvernement.
Armenak
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   Posté le 19-03-2007 à 22:53:39   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

déclaration d'Ahmad Saadat devant les juges sionistes:
"C’est l’occupation qui doit être mise en jugement."
"Ce procès ne peut être séparé du processus de la lutte historique en Palestine qui continue aujourd’hui entre le mouvement sioniste et le peuple palestinien, une lutte centrée sur la terre, l’histoire, la civilisation,la culture et l’identité palestiniennes. C’est pourquoi toute tentative de fermer les yeux sur cette réalité lorsque nous traitons des répercussions du conflit serait une tentative arbitraire contre les faits et la raison. Un jugement arbitraire par des oppresseurs arrogants qui essaient de soumettre les Palestiniens en utilisant les méthodes de l’occupation qui contrôle la terre dans le dit conflit.Et si la fonction de tout appareil judiciaire est d’obtenir la justice, alors toute pratique honnête, légale et éthique devrait autoriser l’arbitrage d’une autorité indépendante et des lois an accord avec la légalité internationale. Et la légalité internationale et son organe législatif (les Nations Unies), ainsi que l’ensemble des résolutions adoptées par cet organe, n’ont pas légalisé votre occupation ; ils vous ont pressé d’y mettre fin et d’en éliminer les conséquences.
Lorsque Israël a été reconnu comme Etat, l’introduction de la résolution de reconnaissance a conditionné cette reconnaissance au retour des réfugiés palestiniens qui ont été contraints à l’exil. A ce jour, cette condition n’a pas été remplie ; de plus, les conventions signées par les Nations Unies reconnaissent à notre peuple le droit de résister à l’occupation pour arriver à notre indépendance nationale et rendre effectif notre droit à l’auto-détermination.
De même pour votre appareil juridique, d’où est issu ce tribunal : il est l’un des instruments de l’occupation dont la fonction est de donner une couverture de légitimité légale aux crimes de l’occupation, en plus de consacrer son système et d’autoriser l’imposition de ses méthodes sur notre peuple par la force.Cet appareil juridique soutient également l’administration de cette occupation - qui est la pire forme du terrorisme d’Etat - comme si vous étiez dans un état permanent d’auto-défense. La résistance légitime de notre peuple est vue comme du terrorisme à combattre et à éliminer et ce sont ceux qui l’exercent et la
soutiennent qui sont jugés. En face de ces contradictions entre deux logiques, il devrait y avoir une condamnation.
Je ne me sens pas obligé de vous soumettre les pages du droit international, ni celles de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme pour décrire la situation, puisqu’un témoin est déjà parmi vous, l’un des dirigeants du Parti travailliste qui a fondé votre Etat et qui a déjà servi comme témoin il y a de nombreuses années. Ce dirigeant a décrit les lois internationales d’exception de l’Occupation britannique en 1945 comme "pire que les lois nazis" et a ajouté : "C’est vrai que les nazis ont commis des crimes ; néanmoins, ils n’ont pas été jusqu’à légiférer sur ces crimes." A voir comme votre tribunal et la liste des
accusations sont basés sur ces lois et placent l’occupation et les accusateurs particuliers comme les émetteurs de la condamnation, bien sûr il devra y avoir une condamnation.
Sur la base de ce qui a déjà été dit, je considère votre jugement contre les combattants de notre peuple comme un crime et comme le prolongement des autres crimes commis contre les fils et les filles de notre peuple, y compris l’expropriation de leurs terres, la confiscation de leur liberté et l’assassinat de leurs enfants, femmes, personnes âgées et dirigeants politiques.
Les jugements contre les combattants et les dirigeants, comme les assassinats de Abu Ali Mustafa, Sheikh Ahmad Yassin and Yasser Arafat, sont aussi des crimes, comme la détention des ministres et des députés démocratiquement choisis au cours d’élections légitimées par la communauté internationale, qui a salué leur transparence, leur honnêteté et leur liberté, et qui ont été approuvé, à l’époque, par votre gouvernement. Vous continuez à commettre ces crimes, et c’est pour cette raison que nous demandons au garant de la légalité
internationale d’y mettre fin d’urgence, et de traîner l’occupation et ses
dirigeants devant la Cour internationale de justice comme "criminels de guerre".Mais plus important, et même pire, le comportement de vos gouvernements successifs continue à mettre en pratique une logique dévoyée pour imposer une solution, au lieu de chercher une résolution politique, basée sur la légalité internationale, d’un conflit chronique qui dure depuis plus d’un siècle. Cette voie ouvrirait un chemin démocratique, civilisé et humain vers la fin du conflit.
La direction israélienne exploite le déséquilibre des forces internationales favorables aux intérêts militaires israéliens, et ainsi Israël a continuellement recours au langage de l’arrogance et de l’orgueil pour tenter d’éliminer un conflit qui gagne en vitalité sur la base de la réalité historique objective.Cette direction essaie de saboter toute tentative ou geste pour résoudre le conflit pacifiquement et par des moyens politiques, démontrant sa prédisposition à rejeter toute initiative de construction d’un projet politique équilibré en accord avec les résolutions internationales. C’est ainsi que l’initiative de la France, de l’Espagne et de l’Italie pour organiser une conférence internationale
a été rejetée, avant même que ses fonctions aient été déterminées.
Cette politique correspond peut-être aux intérêts de tel ou tel gouvernement ou administration nord-américain, mais elle ne sert pas les slogans que la direction israélienne essaie de vendre à la population juive de Palestine ou aux peuples du monde, avec la référence à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme. Parce que la sécurité ne pourra jamais être obtenue dans une région où il y a un conflit entre une machine militaire et la brutalité d’une force d’occupation et le peuple dont la terre est occupée.Seule une paix basée sur une prise en compte objective des réalités du conflit pourra garantir la sécurité et cette paix doit commencer par la fin de l’occupation et la reconnaissance des droits nationaux du peuple occupé. Elle commencera avec le respect des lois internationales, et non en traitant l’occupant comme si il était au-dessus des lois, revenant à la logique de l’arrogance et de l’orgueil, symbolisée par la citation : "Ce que pense Mussolini, c’est la vérité", qui nourrit le cycle du conflit. Votre gouvernement sera responsable des vies gâchées et de la perte de la stabilité personnelle, sociale et économique des deux côtés en conflit. Cette réalité devrait obliger les juifs de Palestine et les peuples du monde qui aspirent à la promotion de la justice et de la paix à comprendre les causes et les impulsions de cette
politique.

Nous sommes certains que les raisons de la politique d’occupation ne prennent pas leur source dans l’ignorance politique, la peur de l’avenir, ou la préservation de la sécurité des juifs (comme certains le suggèrent).
Ce qui impulse les politiques de votre gouvernement, ce sont les buts assignés à Israël par l’impérialisme . L’objectif convertit les slogans énoncés par la direction israélienne pour les masses juives en slogans malhonnêtes, et choisit comme logique non seulement la justification des crimes de l’occupation, mais aussi la politique de discrimination raciale pratiquée contre les masses de notre peuple en Palestine occupée en 1948. Cette discrimination vise également,
à cause de leurs cultures distinctes, la communauté juive orientale ou les
immigrants juifs originaires d’Afrique et d’Ethiopie en particulier.
En Israël, le sommet de la pyramide politique a toujours été tenu par ceux qui étaient favorables aux intérêts d’une poignée de capitalistes sionistes locaux ou internationaux, alliés des compagnies du monopole impérialiste mondial qui aujourd’hui gèrent et guident les politiques des Etats-Unis et d’Israël. La paix, la sécurité, la démocratie et le bien-être pour les juifs en Palestine, à part d’être déjà des slogans éculés, ne sont rien d’autres que des ingrédients pour l’imposition du projet impérialiste US du "plus grand" ou "nouveau" Moyen-Orient, comme l’appelle Shimon Peres. Les membres des extrêmes de la mondialisation impérialiste internationale, avec les Etats-Unis à leur tête, ne le nie même plus, ni ne tente de le dissimuler.Basé sur tout ce que j’ai dit, et en défense de la justice de notre cause et de la lutte légitime de notre peuple contre l’occupation, je refuse de reconnaître la légitimité de votre tribunal ou de légitimer votre occupation ou de me présenter devant celui-ci. Parce que ce que vous appelez une liste d’accusation et "d’infractions à la sécurité" sont en réalité mes devoirs patriotiques, "qu’ils soient réalisés ou non" et ils doivent être replacés dans le contexte du devoir général de résistance à l’occupation.
En même temps, et en qualité de Secrétaire général du Front Populaire de Libération de la Palestine, je veux réaffirmer ma fierté de faire partie du Mouvement révolutionnaire palestinien et des extensions de ce mouvement dans les projets régionaux, nationaux et internationaux qui forment les composantes du mouvement international contre le système impérialiste de mondialisation . Ceci est le cadre principal des peuples du monde et des classes sociales opprimées
qui luttent pour la liberté, la démocratie, le socialisme, le progrès global, la juste redistribution des richesses, l’égalité parmi les peuples et la paix - rejetant la répression et le concept impérialiste de la liberté basé sur le
pillage, l’injustice et la discrimination raciale.
Ce mouvement soutient la construction d’une culture et d’une civilisation globale, humaniste et
progressiste de manière à rendre à l’homme son humanité et de lui ouvrir les voies d’un développement libre.
Je suis fier d’être un combattant luttant pour mettre fin à l’occupation
israélienne, pour arriver à l’indépendance nationale, pour garantir le retour de notre peuple et pour bâtir les mécanismes nécessaires à une solution démocratique au conflit en Palestine. Une solution capable d’obtenir une paix permanente pour toute la population de Palestine, qu’elle soit arabe ou non arabe. Une solution capable de réussir une réconciliation historique, l’égalité et l’impartialité, en devoir et en droit, à l’intérieur du cadre d’un seul Etat démocratique soutenu par un système qui rejette toute forme de discrimination basée sur la religion, le nationalisme, l’ethnicité, la classe sociale ou l’orientation sexuelle.
Pour terminer, peut-être que la cour ne souhaite pas écouter ces prises de position ; elle peut ne pas vouloir les prendre en considération comme étant en dehors du cadre de ses attributions pour maintenir une théorie dans une certaine perspective étroite. Toutefois, ma position est dictée par la logique, les fondamentaux du conflit et ses causes objectives ; car la solution simple est celle qui traite les causes, plutôt que les conséquences.
J’aimerais terminer ma déclaration en disant ceci : c’est votre tribunal et vous avez la force pour le faire fonctionner et me condamner sur la base de vos listes d’accusations, celles qui sont publiques et celles qui sont secrètes, et vous pouvez édicter une sentence préparée par l’appareil politique et sécuritaire qui est derrière cette cour.
Mais j’ai moi aussi la volonté nourrie par la justice de notre cause et la
détermination de notre peuple de rejeter toute décision de ce tribunal illégal, pour préserver un équilibre logique et cohérent, et pour continuer avec détermination à résister à l’occupation aux côtés des fils et filles de mon peuple, en dépit de l’espace restreint que vous imposez à mes mouvements déjà limités, comme "prisonnier pour la liberté".

diffusé par Fight Back-14 mars 2007
Armenak
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   Posté le 22-03-2007 à 13:37:16   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

EST-CE VRAIMENT LE RÔLE DU PCF DE VERSER DE L’ARGENT À ISRAËL ?

Publié le 12-03-2007


Nous apprenons, sur le site du CRIF, que le Conseil Général de la Seine Saint Denis, dirigé par le Parti Communiste, vient de verser 15 000 euros, pour un partenariat avec Israël, et qu’il accueillera le 19 mars, le maire d’Akko pour signer ce protocole. Bonne manière d’encourager l’occupant avec l’argent des contribuables !


Tandis que le PCF dénonce dans un communiqué les "agressions israéliennes" envers les Palestiniens, ainsi que le "deux poids, deux mesures" pratiqué par ceux qui ne formulent des exigences qu’à l’égard des Palestiniens et jamais des dirigeants israéliens (cf notre dépêche sur le site), certains de ses responsables recueillent de l’argent pour Israël et accueillent des responsables israéliens.

Le CRIF se félicite en effet dans un communiqué (ci-dessous) d’avoir réussi à rétablir "l’équilibre" dans le 93, où le Conseil général avait des partenariats avec les villes palestiniennes de Tulkarem, Kalylia et Jénine... mais pas avec des villes israéliennes !

Les dirigeants PC de la Seine-Saint-Denis ont donc accepté de rééquilibrer la situation entre occupés et occupants, en versant 15.000 euros à une ville israélienne. Les Palestiniens apprécieront l’efficacité du "pont" ainsi établi "entre Palestiniens et Israéliens", pendant que ces derniers les tuent, les emprisonnent et les affament !

Comme quoi, entre les communiqués nationaux et les actes sur le terrain, il y a un certain écart. Le PC ne se contente pas d’envoyer des représentants aux meetings du CRIF, il subventionne désormais des infrastructures israéliennes, dans un souci d’"équilibre", et ce, grâce à la "vigilance" du CRIF (sic) !

Sur le site du CRIF, en date du 8 mars 2007 :

"Le CCJ 93, Conseil des Communautés Juives de Seine Saint-Denis, présidé par Sammy Ghozlan, en liaison avec André Scemama, délégué départemental du CRIF. Il mène depuis plusieurs années un dialogue vigilant avec l’exécutif départemental, n’hésitant pas à l’interpeller, lorsqu’il estime que sa politique est déséquilibrée.

Jusqu’à présent, il existait un partenariat entre le Conseil général du 93 et les villes palestiniennes de Tulkarem, Kalkylia et Djénine. Sammy Ghozlan a proposé au président communiste du Conseil général, Hervé Bramy, de conclure des parrainages avec des villes d’Israël, ce qui permettrait au département de « servir de pont entre Israéliens et Palestiniens. » A plusieurs reprises, le Conseil Général a unanimement formulé le vœu d’un partenariat avec les villes israéliennes de Kfar Saba et Akko.

Au début de l’année, le Conseil général du 93 a pris contact avec la municipalité d’Akko, à laquelle il vient d’octroyer une aide de quinze mille euros par le canal de l’OSE « afin de participer à la réhabilitation et au réaménagement des jardins d’enfants ‘Harimon’ et ‘El Mahaba’ d’une école maternelle de Saint-Jean d’Acre en Israël. ».

Le 19 mars prochain, aboutissement de cette démarche, le maire d’Akko, Shimon Lancry, viendra signer le protocole de partenariat à la préfecture de Seine Saint Denis. "

CRIF : 8/3/07

CAPJPO-EuroPalestine

Paria
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   Posté le 28-03-2007 à 22:15:49   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Jérusalem et Washington poussent les Palestiniens au bord de la famine, par Jean Shaoul.


WSWS, 24 mars 2007.

Le House of Commons International Development Committee (le Comité international du développement de la Chambres des Communes) a publié dernièrement un rapport sur des observations faites au terme de visites effectuées en Israël et en Palestine.

Le rapport dresse un tableau dévastateur de l’impact des sanctions économiques imposées par les Etats-Unis et d’autres grandes puissances, dont la Grande-Bretagne, contre le gouvernement du Hamas de l’Autorité palestinienne (AP). Ce faisant, le rapport démontre la complicité de l’ensemble de l’Europe et des Nations unies avec l’occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza ainsi que de l’assujettissement brutal des Palestiniens par Israël.

La victoire électorale du Hamas, qualifiée d’organisation terroriste par les Etats-Unis en raison de son opposition militaire contre Israël, a conduit, suite à l’insistance des Etats-Unis et d’Israël, au boycott économique et à l’isolement de l’AP.

Israël a retenu illégalement l’argent des impôts et des droits de douane qu’il collecte au nom de l’AP, l’équivalent de 60 millions de dollars par mois soit près de 50 pour cent des revenus mensuels de l’AP, tandis que le Quartet, Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU, a supprimé toute aide directe à l’AP, la privant ainsi de 25 pour cent supplémentaires de son budget.

La plus grande partie de l’argent de l’AP sert à payer les salaires de ses employés, le secteur public palestinien, y compris les médecins, les enseignants et les fonctionnaires. Cet argent est également l’« aide financière de dernier recours » pour les services sociaux et les institutions publiques palestiniennes qui ne sont plus en mesure de payer leurs créanciers étant donné que les banques internationales ne font plus crédit et ont suspendu toute autre aide parce qu’elles redoutent un procès de la part des Etats-Unis dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.

Les propres recettes fiscales de l’AP ont chuté en raison de l’accroissement du chômage et de la pauvreté. L’effet combiné a été de freiner l’économie palestinienne et de pousser sa population au bord de la famine.

Les conclusions du rapport, qui est à la fois le résultat d’une visite en Isarël /Palestine et de données fournies par diverses organisations d’aide, sont choquantes.

- Le produit intérieur brut a baissé de 9 pour cent durant la première moitié de 2006 et l’on s’attendait à ce qu’il chute de 27 pour cent d’ici la fin de 2006, le revenu personnel baissant de 30 pour cent.

- 160.000 employés du secteur public n’ont pas été payés depuis mars 2006, ce qui touche 25 pour cent de la population.

- La stratégie de survie de la population comprend : le report du paiement des factures (83,5 pour cent), vivre de ses économies (26,3 pour cent), la vente des bijoux (29,6 pour cent) et la réduction de la consommation de viande fraîche (88,6 pour cent). 68 pour cent dépendent entièrement d’emprunt informel d’argent pour subsister.

- 70 pour cent des travailleurs de Gaza n’ont ni emploi ni salaire.

- 51 pour cent des Palestiniens dépendent à présent de l’aide alimentaire, soit une augmentation de 14 pour cent par rapport à l’année dernière.

- Les taux de malnutrition étaient en 2004 aussi mauvais que dans certaines parties de l’Afrique sub-saharienne. C’est le principal problème de santé publique avec 37,9 pour cent des enfants de moins de cinq ans et 31,1 pour cent des femmes en âge de procréer étant anémiques. 22 pour cent des moins de cinq ans présentent un déficit en vitamine A et 20 pour cent un déficit en iode.

- La mortalité infantile est de 25,2 pour 1.000 naissances vivantes, alors que la mortalité des moins de cinq ans est de 29,1 pour 1.000 naissances vivantes.

- Les frais d’hospitalisation sont hors de prix pour la plupart des Palestiniens. L’effet des fermetures imposées par Israël, le non-paiement des salaires et les grèves du personnel qui s’ensuivirent ont interrompu la livraison des médicaments et du matériel. Ceci a considérablement restreint l’accès aux hôpitaux et aux soins de santé.

- Alors qu’à Hébron la moyenne du nombre des naissances est d’environ 600, en septembre dernier, tout juste 100 bébés étaient nés dans des hôpitaux publics auxquels s’ajoutèrent 200 naissances supplémentaires ayant eu lieu dans des hôpitaux privés ou d’ONG. Trois cents naissances n’ont pu être localisées et l’on assume qu’il s’agit d’accouchements à domicile pour la plupart sans accès à une sage-femme qualifiée.

- 25 pour cent des habitants de Gaza n’ont pas un accès suffisant à l’eau.

- Le bombardement de la centrale électrique de la Bande de Gaza durant l’offensive d’été a réduit davantage encore l’accès à l’eau en causant des problèmes aux hôpitaux et en provoquant une augmentation des cas de diarrhée, notamment chez les enfants de moins de trois ans.

- Les Palestiniens consomment en moyenne 83 mètres cubes d’eau par personne et par an contre une consommation moyenne annuelle de 333 mètres cubes pour un Israélien et de 1.450 pour un colon. Les colonies au sommet des collines déversent souvent leur eau de drainage dans la vallée en aval, contaminant ainsi l’approvisionnement en eau des Palestiniens.

- 7,3 pour cent seulement des terres sont irrigués en Cisjordanie contre 50 pour cent des terres comparables en Israël.

- Depuis 2006, 64 pour cent des Palestiniens vivent sous le seuil de pauvreté, mais ce chiffre passe à 78 pour cent dans la Bande de Gaza. Il est passé de 20 pour cent en 1998 à 54 pour cent en 2005.

- Au cours de la première moitié de 2006, un nombre impressionnant de 1.069.200 personnes avaient des niveaux de consommation inférieurs au seuil de pauvreté extrême, soit une augmentation de 418.400 en tout juste six mois. Leur consommation quotidienne moyenne se montait à environ 1,66 dollar américain par personne et par jour, ce qui est inférieur au niveau de consommation prévu de 2,10 dollars pour couvrir les besoins de base.

- La consommation réelle par habitant a baissé de 12 pour cent en 2006, dont celle de la nourriture qui a baissé de 8 pour cent.

Confrontée à cette abominable crise humanitaire, l’ONU a pris la décision sans précédent de faire passer son appel à l’aide humanitaire de 215 millions de dollars à 384 millions de dollars. L’appel de 2007 sera de l’ordre de 450 millions de dollars.

Le rapport montre que des niveaux aussi élevés d’aide dépassent de loin les niveaux par habitant enregistrés dans de nombreux pays pauvres d’Afrique subsaharienne et ne peuvent être maintenus sur une longue durée. Mais, faute d’un règlement du conflit, une telle aide sera cruciale.

Ces conditions ne sont pas simplement la conséquence des sanctions économiques imposées suite à l’élection du Hamas, mais résultent d’une dégradation continue du niveau de vie suite à l’intifada provoquée par le dirigeant du Likoud de l’époque, Ariel Sharon, dans le but de saborder toute chance de résolution du conflit Israël/Palestine en septembre 2000.

L’écrasement brutal par Israël du soulèvement fut accompagné de l’imposition d’un couvre-feu et de restrictions de déplacements, comprenant des barrages routiers, des passages à la frontière, des monticules de terre bloquant l’entrée des chemins, des tranchées, des contrôles volants et un système de permis différent pour les Palestiniens pour utiliser des tunnels souterrains et la construction du Mur de Sécurité. Le rapport qualifie ces conditions de « discriminatoires » en disant que « les Palestiniens sont traités comme des citoyens de seconde classe dans leur propre pays. »

Ces conditions ainsi que le réseau de colonies et de l’infrastructure qui les accompagne ont étouffé le commerce et empêché aux Palestiniens d’avoir accès aux services.

L’industrie manufacturière a décliné. L’investissement étranger et local a quasiment cessé en dépit de niveaux de productivité du travail de 40 pour cent supérieur à ceux d’autres travailleurs de la région. Israël a été en mesure de profiter, sans avoir à subir des sanctions de Bruxelles, de ses relations commerciales avec l’Union européenne tout en privant les Palestiniens de bénéfices identiques.

L’aide internationale est accordée à raison de 300 dollars par habitant ou environ 1 milliard de dollars par an depuis 2000, reflétant le déclin catastrophique de l’économie et des niveaux de vie des Palestiniens.

Comme le montre le rapport, « Ce sont, avant tout, elles (les restrictions) qui détruisent l’économie palestinienne et créent la pauvreté largement répandue. »

Comme on pourrait s’attendre d’un rapport compilé par des députés britanniques, les réponses apportées à ses propres conclusions consistent à se demander timidement jusqu’à quel point ces restrictions, justifiées au nom de la « sécurité », remplissent leur rôle. Mais, les conclusions du rapport donnent à penser à tout lecteur objectif que le régime des sanctions et autres restrictions imposées par Israël, avec le soutien des Etats-Unis et de l’Europe, représente une tentative délibérée d’assujettir les Palestiniens par la famine, en en tuant le plus possible et en contraignant bien d’autres encore à l’exil ; une forme de nettoyage ethnique à l’aide de moyens économiques.

Jean Shaoul

- Article original anglais paru le 21 mars 2007.

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   Posté le 16-04-2007 à 19:43:26   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Un article interressant qui nous en dis plus sur Marwan Bargouthi, plusieurs fois cité sur ce forum. L'article est écrit par le P"C"F, ceci expliquant cela.

Cinq ans, ça suffit ! Il faut libérer Marwan Barghouti

de Françoise Germain-Robin membre du conseil de campagne de Marie-George Buffet

Il y a tout juste cinq, le 15 avril 2002, Marwan Barghouti, député palestinien et chef du Fatah –le parti fondé par Yasser Arafat – pour la Cisjordanie était arrêté à Ramallah par un commando de l’armée israélienne.

Une arrestation parfaitement illégale puisqu’aux termes des accords d’Oslo signés en 1993 par Israël et l’OLP la ville de Ramallah faisait désormais partie des "territoires autonomes" sous administration de l’Autorité palestinienne et dans lesquels les forces israéliennes n’étaient plus sensées intervenir. En fait, le mois d’avril 2002 vit se dérouler l’opération "Remparts" au cours de laquelle l’armée israélienne réoccupa la plupart des villes palestiniennes autonomes, arrêtant à tour de bras les Palestiniens soupçonnés de prendre part à la deuxième intifada. L’autonomie s’envolait avec le rêve de paix des accords d’Olslo.

Le rapt, illégal, de Marwan Barghouti – jeune dirigeant prometteur qui avait participé à toutes les négociations isaélo-palestiniennes - fut suivi du transfert du prisonnier dans une prison israélienne - seconde illégalité aux termes de la quatrième Convention de Genève – puis de son jugement à Tel Aviv dans des conditions, elles aussi, parfaitement illégales au regard du droit international. Ce faux procès, devait aboutir au verdict, ridicule, de plusieurs condamnations à la prison à vie. Depuis lors, Marwan Barghouti est transféré de prison en prison, régulièrement tenu au secret, privé de visites – notamment de celles de sa femme Fadwa, avocate, qui dirige le Comité pour sa libération.

Ces vexations n’ont pas empêché Marwan Barghouti de continuer à participer activement à la recherche d’une solution politique, pacifique et négociée du conflit israélo-palestinien. C’est lui qui, avec des prisonniers du mouvement Hamas et d’autres organisations, a mis au point le fameux « document des prisonniers » qui devait aboutir, il y a quelques mois, à la formation d’un gouvernement d’union nationale palestinien réunissant autour du président Abbas, chef de l’OLP et du Premier ministre Haniyeh (Hamas) des représentants de presque tous les partis palestiniens et des personnalités indépendantes reconnues internationalement. Le « document des prisonniers », devenu la feuille de route du gouvernement d’union, prône la reprise des négociations de paix avec Israël

Aujourd’hui, le nom de Marwan Barghouti est lié aux discussions en cours pour obtenir la libération du caporal Shalit, fait prisonnier à la frontière de Gaza par une branche armée du Hamas en juin 2006. Car si on parleeaucoup dans les médias du caporal Shalit, on oublie trop souvent de mentionner l’existence de près de 11.000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, dont 321 enfants, plus de 200 femmes et 41 élus. Leur libération, maintes fois promise lors de divers accords israélo-palestiniens, est sans cesse remise à plus tard. Une liste des noms des prisonniers les plus emblématiques, des femmes, des enfants et des malades, a été remise au gouvernement israélien en échange de la libération du prisonniers Shalit. Le nom de Marwan Barghouti y figure en tête, tant il est vrai que sa remise en liberté serait un signal fort de la réalité d’une volonté de reprendre le chemin de la justice et de la paix de la part d’Israël.

Message édité le 16-04-2007 à 19:45:44 par Paria
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   Posté le 27-06-2007 à 21:27:38   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Palestine - 27-06-2007

Entretien avec le Dr. Mahir al-Tahir, porte-parole du FPLP, par Zuhayr Andraws pour Al-Quds al-Arabi
Par Mahir al-Tahir


Le Dr Mahir al-Tahir, porte-parole officiel du Front Populaire de Libération de la Palestine, a déclaré dans un entretien exclusif à Al-Quds al-Arabi, le vendredi 22 juin, que la cause palestinienne traversait sa pire épreuve depuis la Catastrophe fatale. Al-Tahir a ajouté que la cause palestinienne dépassait le Fatah et le Hamas. Il a dit : "La lutte interne entre le Fatah et le Hamas est une lutte pour des postes, des sièges et un pouvoir fictif, alors que le peuple palestinien vit sous le fardeau de l'occupation israélienne."

Question : Quel est votre avis sur la formation du gouvernement palestinien d'urgence dirigé par Salam Fayyad ?

Al-Tahir : Je crois que ce n'est pas la solution à la crise interne de la rue palestinienne. J'ai peur que cette solution n'accroisse les complications de la situation et n'ajoute de l'eau à la boue. La situation intérieure palestinienne est profondément divisée, maintenant nous avons deux gouvernements : un à Gaza et un autre en Cisjordanie, et ils sont tous les deux sous occupation israélienne.

Ce qui signifie que nous avons deux gouvernements en même temps qu'un contrôle israélien total. La scène palestinienne a perdu la raison. Nous sommes dans un tunnel, et la cause palestinienne toute entière est entrée dans un tunnel. De plus, il y a maintenant un point d'interrogation sur la question de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP) à la lumière du rejet de la paix par les USA et Israël. En fait, la cause palestinienne est déformée. Je veux dire qu'au lieu d'être un mouvement national de libération luttant contre l'occupation, nous avons déclenché un conflit interne sur une ANP fictive, une ANP qui n'a aucun des attributs de la souveraineté.

Question : Adhérez-vous à la proposition que l'ANP devrait être dissoute, et que les choses devraient être appelées par leurs noms : l'occupation est l'occupation, et la résistance est la résistance ?

Al-Tahir : Ceci doit être discuté. A la lumière des complications actuelles, l'arène palestinienne est dans une situation terrible. Pour ce qui nous concerne, au FPLP, le fondement est l'OLP. Malheureusement, depuis l'Accord d'Oslo, l'OLP a été écartée et paralysée au bénéfice de l'ANP. Nous en sommes arrivés au stade où nous n'avons pas une OLP sérieuse ; nous sommes devenus des institutions qui ne se rencontrent pas.

L'autorité de l'OLP a reçu un coup ; le citoyen palestinien n'a plus l'impression qu'il y a une OLP sérieuse et efficace.

Dans le même temps, il n'y a pas de réelle Autorité Nationale Palestinienne ; l'ANP aussi a reçu un coup ; des membres du Conseil Législatif et du gouvernement ont été arrêtés. Nous sommes dans une situation où l'unité du point de référence palestinien est menacée, et c'est pour cela que nous sommes dans une situation extrêmement dangereuse. La cause palestinienne n'a jamais été dans une situation pire que celle dans laquelle elle est aujourd'hui. C'est l'étape la plus dangereuse dans l'histoire de notre peuple palestinien. Le projet national palestinien tout entier est en danger.

Après les élections du Conseil Législatif, une lutte de pouvoir a pris place et nous sommes devenus une Autorité Nationale Palestinienne à deux têtes. Des organisations sécuritaires et une certaine tendance à l'intérieur du Fatah ont travaillé pour saper l'expérience, et pour placer toutes sortes d'obstacles sur son chemin. D'un autre côté, le Hamas a représenté le pouvoir exécutif. C'est pourquoi nous sommes entrés dans un conflit interne destructif et les affrontements, dont nous avons été témoins et qui ont crevé les écrans. Nous nous sommes engagés dans un conflit interne pour des sièges et des postes fictifs.

Ensuite, une erreur majeure est arrivée lorsque le Hamas a eu recours au règlement militaire de la situation et du contrôle de Gaza. Dans le même temps, la réponse à ceci n'est pas la dissolution du gouvernement et la formation d'un gouvernement d'urgence, parce que cela accroîtra les complications et ne résoudra pas le problème. Nous sommes face à deux gouvernements, et nous sommes face à un réel danger de séparation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza. Nous courons après les déclarations des USA et de l'Union Européenne, qui disent qu'ils lèveront le siège du gouvernement d'urgence et reprendront les versements de fonds ; mais leur but implicite est d'approfondir la crise et les divisions internes de l'arène palestinienne.

Question : A la lumière des annonces d'Olmert au sujet du versement des fonds à l'Autorité Nationale Palestinienne, comment voyez-vous le sommet quadripartite qui se réunit le 25 juin ?

Al-Tahir : Le point fondamental que nous devons comprendre est que la cause palestinienne est une question politique et ne peut pas être résolue en nous achetant avec un peu d'argent qui va approfondir les divisions. La cause palestinienne est une cause de libération nationale par excellence. Nous avons des droits, et Israël doit reconnaître ces droits, ainsi que les résolutions des Nations Unies et les traités internationaux. Ces droits sont le retrait des territoires occupés, l'application du droit au retour et le retrait de Jérusalem.

A travers la dernière expérience, je crois fermement qu'Israël ne veut pas la paix, et qu'il est soutenu en cela par les Etats-Unis. En conséquence, je ne pense pas que la conférence de Sharm al-Shaykh débouche sur quoique ce soit d'important. Le Quartet et les comités arabes n'obtiendront rien qui serve les intérêts des fondementaux de la cause palestinienne. Israël aimerait nous obliger à capituler sur la base qu'il est un pays au-dessus des lois, et qu'aucune pression n'est jamais exercée sur lui.

Lorsqu'un processus démocratique a été établi, un processus qui était demandé par Israël et les Etats-Unis, il y a eu des élections et, après l'annonce des résultats et la victoire du Hamas, ils ont imposé un siège qui affame le peuple palestinien comme méthode de chantage politique. C'est la raison pour laquelle la communauté internationale porte une lourde responsabilité sur la situation en Palestine. Ils ont poussé le peuple palestinien dans une impasse, ils le font mourir de faim, et Israël se déchaîne, tue les Palestiniens et accélère le processus de colonisation.

Oui, la communauté internationale porte une lourde responsabilité. Je n'exonère pas les Palestiniens, je n'exonère pas les factions palestiniennes, que ce soit le Fatah ou le Hamas, mais je n'exonère pas non plus le silence arabe, et la façon dont les pays arabes ont laissé le peuple palestinien être affamé et assiégé pendant presque un an et demi. Je n'ai jamais entendu parler d'un siège imposé à un peuple pour avoir exercé ses droits démocratiques, par ceux qui lui demandaient de tenir des élections démocratiques.

Question : Quelle est la solution pour sortir de ce dilemme ?

Al-Tahir : La solution n'est pas d'adopter des mesures et des contre-mesures. Nous ne sommes pas d'accord pour adopter des mesures de partition par tel ou tel côté. La solution est de réhabiliter l'OLP comme autorité suprême du peuple palestinien. C'est le facteur d'unité pour le peuple, à la maison ou à l'étranger. Ceci parce que nous sommes réellement en face du danger de division du peuple palestinien et de l'éclatement de son unité. Ce n'est pas seulement entre ceux qui sont à la maison et ceux qui sont à l'étranger, mais aussi parmi ceux qui sont à la maison. C'est très dangereux.

La solution est de convoquer d'urgence une réunion des secrétaires généraux de toutes les factions nationales et islamiques, et d'examiner en profondeur où nous avons eu tort, où nous avons eu raison, quelles sont les raisons de ce qui s'est produit, pourquoi nous en sommes arrivés à ce stade, qui est responsable ici, et qui est responsable là. Une discussion franche et sérieuse devrait avoir lieu, dans laquelle le peuple palestinien, avec toutes ses forces et les institutions de la société civile, devrait participer. Parce que la cause palestinienne est plus importante que le Hamas et plus importante que le Fatah.

Maintenant, la conviction prévalente est qu'il y a deux parties combattantes, et qu'il y a des conflits entre elles, alors que le peuple palestinien en est le spectateur. Le peuple palestinien a de grandes ressources qui doivent être mobilisées et qui doivent jouer un rôle de protection de la cause nationale et du projet national.

Après la réunion des secrétaires généraux, la question de l'OLP devrait être discutée. Il est possible de réhabiliter l'OLP et de former un commandement national intérimaire ; les secrétaires généraux peuvent donc administrer la cause jusqu'à ce que nous soyons en mesure de convoquer une session du Conseil National Palestinien.

La ligue arabe et les pays arabes eux-mêmes devraient nous aider à atteindre un accord sur notre unité nationale. Nous avons besoin des efforts du frère arabe et de la ligue arabe. Nous n'avons pas d'alternative au dialogue, parce que le règlement militaire et la formation d'un gouvernement d'urgence ne font que compliquer la situation.

Ndt. : O.U.R.A.I.M. : Organisation to Understand Radical Arab & Islamist Movements (Organisation pour comprendre les mouvements arabes radicaux et islamistes)

Source : http://www.ism-suisse.org/news/article.php?id=7019&type=analyse&lesujet=Résistances

Message édité le 27-06-2007 à 21:28:43 par Paria
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