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 Palestine

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Paria
Les masses font et peuvent tout !
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Paria
562 messages postés
   Posté le 02-07-2006 à 13:53:43   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Quelques sites d'infos sur la Palestine :

- http://www.protection-palestine.org/
- http://www.palestinefr.net/
- http://www.palestine-info.cc/french/

Des documents palestinien sur le site du PCMLM :
- http://etoilerouge.chez-alice.fr/palestine/palestine.html




Trois entretient de Ahmet Saadat, secrétaire générale du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) :


Interview d’Ahmed Saadat (9 septembre 2002)

L’entretien ci-dessous a été réalisé dans la prison palestinienne de
Jéricho le 9 septembre 2002. Ahmed Saadat, qui n’a été à ce jour ni
jugé ni même inculpé, y est détenu depuis le 1er mai, en compagnie
des quatre militants du FPLP et de Fuad Shubeiki impliqué par les
Israéliens dans l’affaire du cargo d’armes Karine A.
Ahmed Saadat est secrétaire général du FPLP. Il a succédé à Abu Ali
Mustapha qui fut assassiné par l’armée israélienne le 27 août 2001 à
Ramallah. Accusé par les autorités américaines et israéliennes
d’avoir organisé l’exécution de Zeevi, ministre du gouvernement
Sharon connu pour ses positions radicales en matière d’expulsion
massive des Palestiniens, Saadat a été arrêté par l’Autorité
Palestinienne le 15 janvier 2002 et mis en détention dans les
bâtiments présidentiels de Ramallah.
Le 29 mars l’armée israélienne imposait le siège du palais
présidentiel d’Arafat. Dès le début, le gouvernement israélien a conditionné la levée du siège au sort des militants du FPLP.
Le 27 avril, un tribunal militaire palestinien, réuni dans les
locaux présidentiels assiégés par l’armée israélienne, condamnait
quatre militants du FPLP à respectivement 18, 12, 8 et 1 an de
prison pour l’assassinat de Zeevi. Le 1er mai en début de soirée,
les six hommes étaient emmenés à Jéricho, au terme d’un accord
imposé par les USA, et qui les confiaient à des geôliers palestiniens eux mêmes soumis à un contrôle américano-britannique.
Dans la nuit, l’armée israélienne se retirait des abords du palais présidentiel. Le 3 juin, la Haute Cour de justice palestinienne ordonnait la libération de Saadat.
Depuis, Saadat attend dans sa prison.


Pourquoi êtes-vous ici ?

Nous sommes ici pour des raisons essentiellement politiques. Les Israéliens, appuyés comme d’habitude par les États-Unis, ont demandé à l’Autorité Palestinienne de leur livrer toutes les personnes
impliquées dans l’assassinat du ministre du tourisme R. Zeevi.
L’Autorité, qui a rarement été aussi faible, fait en ce moment tout ce que les États-Unis lui demandent et elle a donc passé un accord avec Israël et la CIA. Cet accord n’a aucune base juridique. Au regard de la loi palestinienne, notre arrestation est illégale, de plus il n’y a dans cette loi aucun article qui permette de nous condamner à une quelconque peine. En ce qui concerne mes camarades, ils ont été condamnés d’après la loi israélienne par un tribunal spécial palestinien composé de personnes qui n’avaient aucun passé et aucune responsabilité dans le domaine de la Justice, et ils ont tous écopé de peine de prison ferme allant jusqu’à 18 ans d’emprisonnement. Ma situation est un peu différente dans la mesure
où je n’ai pas été jugé. Ils m’ont arrêté et mis ici, en tant que
secrétaire général du FPLP. Dans l’accord qu’ils ont passé, je dois
être « isolé », c’est à dire qu’ils ont tous voulu me priver d’une quelconque activité politique ou médiatique. La Cour suprême
palestinienne s’est prononcée en faveur de ma libération, mais
personne n’en tient compte. Nous sommes donc ici, dans cette prison
officiellement palestinienne, dans laquelle, comme vous l’avez vous,
il y a des membres de la CIA et des Britanniques. Leur rôle est de
contrôler que dans la prison l’Autorité Palestinienne fait bien ce
qu’Israël exige, en fait ces « observateurs » sont les vrais
gardiens de la prison. C’est une prison israélienne, finalement. Vous avez vu les contrôles à l’entrée : les Palestiniens ont pris
vos noms et les inscrivent sur une liste. À la fin de la journée ce
sont les Américains et les Anglais qui la relèvent, puis ils en
transmettent une copie aux Israéliens. C’est pour cela qu’énormément de gens n’osent pas me rendre visite...


Il y a quelques jours a débuté le procès de M. Barghouti, qui a été
fortement médiatisé. Pourquoi, selon vous, alors que l’on a beaucoup
parlé de lui, garde-t-on le silence sur vous et vos camarades ?


Je tiens tout d’abord à préciser que c’est important que l’on parle
de Barghouti, je suis pour qu’on le fasse, non parce que c’est
Barghouti, mais parce qu’il peut servir de symbole pour tous les
prisonniers politiques palestiniens en Israël. Quant au silence nous
concernant, la première responsabilité, vous vous en doutez, incombe
à l’Autorité Palestinienne elle-même, ainsi qu’aux ONG qui lui sont
liées. Ils ont choisi de mettre l’accent sur ceux qui sont en Israël
car pour eux notre cas est assez gênant. Comme je vous l’ai dit ils
nous ont mis ici car les Américains l’ont demandé, et dès lors le
fait que des responsables palestiniens aient accepté d’arrêter des
résistants palestiniens peut paraître assez contradictoire. Pour
cette raison l’Autorité et ses ONG ont choisi de garder le silence
sur notre cas. C’est un énorme aveu de faiblesse. Nous sommes ici
car nous avons supprimé Zeevi, un ministre d’extrême droite raciste
qui prônait le transfert de tous les Palestiniens vers la Jordanie,
qui était membre du cabinet israélien et qui soutenait
systématiquement toutes les propositions de liquidation de
responsables de la résistance palestinienne. Il est un de ceux qui
ont demandé l’assassinat d’Abu Ali Mustafa [ancien secrétaire du
FPLP, assassiné en août 2001]. Nous nous devions de répondre au même niveau, c’est à dire en assassinant un de leurs responsables. Ce que l’Autorité aurait dû et devrait faire, plutôt que de se soumettre
aux demandes israéliennes, c’est agir comme le font les Israéliens,
c’est à dire exiger que tous les Israéliens qui décident ou sont
impliqués dans les meurtres de Palestiniens leur soient livrés. Au
lieu de ça elle ne dit rien et évite de parler de nous. Tout ce
qu’ils ont réussi à faire, c’est à aider les Israéliens qui
demandaient depuis un certain temps à ce que le FPLP soit sur la
liste des organisations terroristes établie par l’Union Européenne.
Depuis, c’est chose faite. Déjà, avant, de nombreux PC refusaient de
nous rencontrer, et c’est encore pire depuis. Le PCF, par exemple,
qui était venu pour rencontrer la « gauche palestinienne », a refusé
de nous rencontrer officiellement. Idem pour le PC de Chypre. Et
pour d’autres. Cela participe également au silence nous concernant.


Dehors, on parle beaucoup d’unité de l’ensemble des forces
palestiniennes. Comment percevez-vous cela, vous qui avez été
enfermé avec l’accord de l’Autorité Palestinienne ?


Vous savez, la situation est complexe. Des membres du Fatah, parmi
lesquels des cadres du parti, ont participé à des manifestations
pour exiger notre libération. Il y a de plus en plus de contradictions au sein de ce parti, entre le rôle qu’ils jouent ou voudraient jouer dans la résistance et le rôle qu’ils jouent au sein de l’Autorité. L’Autorité voudrait que la résistance cesse complètement afin de négocier avec les Israéliens, ce qui n’est le cas ni de la population ni des partis politiques. Nous voulons beaucoup plus : après la faillite d’Oslo, nous voulons une vraie stratégie de lutte qui permette aux revendications palestiniennes d’aboutir, tout en construisant une société réellement démocratique.
Le Fatah est d’accord, je dirais même que l’ensemble des partis
politiques est aujourd’hui d’accord pour fonder une direction
temporaire qui dirigerait la résistance palestinienne. Évidemment
l’Autorité Palestinienne ne veut pas entendre parler de cette
direction temporaire qui remettrait en cause leur propre pouvoir. Il
est aujourd’hui clair que l’Autorité est un obstacle pour la
résistance, dans la mesure où ils représentent exclusivement les
intérêts de la bourgeoisie palestinienne, intérêts qui sont ceux des
Israéliens, pas ceux de la population palestinienne. Ils n’ont aucun
intérêt à ce que l’Intifada se poursuivent, au contraire ce qu’ils
veulent c’est arrêter la résistance, en d’autres termes on peut dire
que leurs intérêts vont contre ceux de la population. Vous voyez,
même si nous parvenons à faire l’unité entre les partis politiques palestiniens, il restera un obstacle qui a pour nom l’Autorité
Palestinienne.


Comment analysez-vous la situation actuelle ?

Pour la comprendre, il faut revenir aux accords d’Oslo. Ces accords
étaient un projet, presque exclusivement commercial, entre la
bourgeoisie palestinienne et l’occupant israélien. Israël a réussi,
par ces accords, à faire que l’OLP abandonne son programme et sa
stratégie, au détriment des conditions de vie de la population
palestinienne. Souvenez-vous qu’à cette époque, après la guerre du
Golfe, l’OLP avait de grosses difficultés financières. Les accords
d’Oslo ont représenté une possibilité de récupérer de l’argent grâce
à d’importants accords commerciaux. Oslo n’est pas un accord
politique qui aurait pu permettre d’amener une solution pour le
peuple palestinien, mais bel et bien un projet qui ne concernait que
les questions sécuritaires et commerciales, dont l’une des finalités
était la sécurité israélienne. Il y a eu avec Oslo un passage de
témoin entre les Israéliens et l’Autorité dans un certain nombre de
régions, y compris dans des zones que l’Autorité ne contrôlait
absolument pas. Les années ont passé, avec les résultats que vous
connaissez, et avec une donnée essentielle, contenue dans les
accords d’Oslo, lesquels impliquent qu’il est interdit de chercher
une « solution » autre que la négociation avec les Israéliens. Et il
y a eu l’épisode de Camp David et les propositions scandaleuses de
Barak et Clinton. Le FPLP était (et est toujours) pour l’arrêt de
toute négociation avec l’occupant, ce qui aurait impliqué pour
l’Autorité Palestinienne qu’elle devienne un véritable mouvement de
résistance, au contact du peuple. Mais elle n’a pas choisi cette
voie. Et aujourd’hui, nous en sommes arrivés à cette situation dans
laquelle la seule opposition entre occupant et occupé qui demeure,
c’est l’opposition entre le peuple palestinien et l’État d’Israël, avec une Autorité qui regarde tout cela de l’extérieur, une Autorité
spectatrice qui ne veut qu’une chose, récupérer son pouvoir à tout
prix.


Quelle stratégie, aujourd’hui, permettra de reconstruire un
mouvement palestinien fort ?


La résistance, pour toutes les raisons que nous avons évoquées, est
aujourd’hui dans une situation très difficile. Mais même dans cette
situation difficile, on peut voir qu’elle continue d’avoir quelques
impacts, notamment en Israël, que ce soit l’instabilité sociale
grandissante ou la crise économique qui les frappe depuis plusieurs
mois. Il faut construire des bases pour que la résistance continue
et qu’elle devienne de plus en plus forte. Cela implique plusieurs
choses : tout d’abord il faut construire une résistance populaire,
ouverte à tous, dans laquelle l’ensemble de la population trouverait
sa place. Et pour ne pas que se reproduisent les erreurs du passé,
c’est à dire pour ne pas que le peuple se sacrifie et que seule la
bourgeoisie en tire les bénéfices, il est essentiel de ne pas
séparer résistance contre l’occupation et combat pour la démocratie.
Il convient aujourd’hui de reconstruire une OLP forte et démocratique, seule instance qui pourrait représenter les intérêts de toute la population palestinienne, y compris les réfugiés. Il s’agit de combiner une unité « par le bas » et une unité « par le haut ». Le deuxième élément fondamental est de ne jamais oublier que notre lutte doit être replacée dans le contexte international, et donc dans le système impérialiste mondial. Israël est un État dont le rôle essentiel est de protéger les intérêts de l’impérialisme dans la région. Cela a des résonances fortes avec la situation de l’Afrique du Sud au moment de l’Apartheid. Notre lutte est fondamentalement anti-impérialiste, la question palestinienne est aujourd’hui au cœur des problèmes mondiaux, c’est pourquoi nous devons construire une résistance qui soit en lien avec les mouvements anti-impérialistes du monde entier. La solidarité dont nous avons besoin est une solidarité anti-impérialiste, je pense ici notamment à ce mouvement anti-globalisation qui s’est développé ces dernières années. Si nous voulons réussir, nous devons construire une résistance populaire certes, mais aussi ne jamais séparer le local et le global et avoir conscience que notre lutte s’intègre plus largement aux luttes contre l’impérialisme et contre la globalisation capitaliste, auxquelles nous devons nous adresser.


Nous avons parlé de la stratégie. Quid du projet politique ?

Au FPLP, nous ne pensons pas que la solution de « deux états pour
deux peuples » soit une solution viable. Même si nous parvenions à
satisfaire cette revendication, le problème serait loin d’être réglé, en premier lieu car l’État d’Israël continuerait d’exister tel qu’il est. Et surtout, deux questions majeures se poseraient :
Que fait-on des réfugiés ? pour nous, la question du droit au retour
des réfugiés, qui représentent plus de la moitié des Palestiniens, est une question fondamentale, dans la mesure où le droit au retour
est un droit inaliénable. Or avec la solution « deux États pour deux
peuples », on exclut de fait les réfugiés. Il est en hors de question qu’ils vivent en Cisjordanie ou à Gaza... Vous le voyez, le
principal problème demeure. Que deviennent les Palestiniens de 1948
? Le problème est également d’importance, dans la mesure où ils sont plus d’un million et qu’ils sont avant tout des Palestiniens et qu’ils vivent eux aussi l’oppression de l’État d’Israël. Je ne m’étendrai pas mais vous le voyez, la solution des deux États ne peut être, au mieux, qu’une solution temporaire. Une solution réelle au conflit devrait répondre à trois données fondamentales : la fin de l’occupation, le retour des réfugiés, et l’établissement d’un pouvoir réellement démocratique sur l’ensemble de la Palestine historique. Quand on se rapporte à l’histoire, c’est la seule solution légitime. Et surtout, comme je le disais tout à l’heure, nous devons envisager la solution au niveau international. De ce point de vue aussi, seul l’établissement d’un vrai pouvoir démocratique sur l’ensemble de la Palestine du mandat pourra répondre à nos aspirations. Bien sûr c’est une réponse qui elle, attaque de front l’impérialisme au niveau mondial, et bien entendu les impérialistes ne l’accepteront jamais. Cela signifie que notre résistance va se poursuivre, qu’elle connaîtra des hauts et des bas, mais il est évident que pour parvenir à nos fins nous aurons besoin de temps. Et de soutien. Mais je crois que l’émergence du mouvement anti-globalisation est un signe éminemment positif. De plus votre présence ici et le fait que nous nous soyons rencontrés me fait dire que, même si la période actuelle est difficile, l’avenir n’est peut-être pas aussi sombre.


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Entretien avec Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP, dans la prison
palestinienne à Jericho
publié le mercredi 5 janvier 2005

Mireille Terrin, Chris den Hond


"La lutte pour un seul état, démocratique, sans aucune forme de discrimination ethnique ou religieuse ne doit jamais cesser"

Ahmed SaadatAhmed Saadat, secrétaire général du FPLP, est détenu dans une prison palestinienne près de Jéricho, avec les trois membres du commando qui ont exécuté, en octobre 2001 le ministre du tourisme d’extrême droite Zeevi, en réponse à l’assassinat par les Israéliens d’Abu Ali Mustafa, dirigeant du FPLP. Tout comme la mascarade de procès qui s’était déroulé en avril 2002 à
l’intérieur de la Mouqata de Ramallah assiégée, pour se plier aux exigences de Sharon, leurs conditions de détention sont ubuesques.
Ils sont gardés par des Palestiniens, mais surveillés depuis les toits et
écoutés en permanence par des soldats américains et britanniques, dans des locaux truffés de micros et de systèmes de brouillage des communications, le tout au nom de leur "protection".
Un des membres du commando, condamné à un an de prison en avril 2002, est toujours détenu, dans son propre intérêt, bien sûr, alors qu’il aurait dû être libéré il y a huit mois.
A quelques jours de l’annonce du soutien du FPLP à la candidature de Mustafa Barghouti aux élections présidentielles, nous avons rencontré Saadat et ses camarades dans leur prison.


La Haute cour palestinienne a ordonné votre remise en liberté il y a plusieurs mois, pourquoi êtes vous toujours en prison ?

Ce n’est pas la première fois qu’une décision de la Haute cour n’est pas appliquée, il y a des dizaines d’autres décisions qui n’ont jamais été appliquées. Une partie des obligations "sécuritaires" de l’Autorité
palestinienne est de se plier aux exigences des Américains et des Israéliens. C’est pour cela que nous restons ici, détenus en otages, comme gages de la bonne volonté de l’Autorité palestinienne.


Yasser Arafat était décrit par les Israéliens et les Américains comme un "obstacle à la paix". Est ce que sa disparition va changer quelque chose ?

Il faut d’abord définir ce qu’est un obstacle. Pour Israël tout dirigeant
palestinien qui n’accepte pas l’intégralité de ses exigences est un obstacle. Si Abu Mazen et le prochain gouvernement défendent les droits fondamentaux des Palestiniens, ils seront eux aussi considérés comme des obstacles. D’ailleurs Olmert vient de déclarer qu’il serait impossible de signer un accord de paix avec Abu Mazen à cause de son soutien à la revendication du droit au retour des réfugiés !
Le FPLP ne présente pas de candidat aux élections du 9 janvier, alors que le PPP, le FDLP ont chacun leur candidat, n’était pas possible de présenter une candidature unique de la gauche ?
Nous ne présentons pas de candidat d’abord parce que nous refusons de cautionner l’Autorité palestinienne issue des accords d’Oslo. Il est déjà inacceptable de participer à des élections sous l’occupation mais nous pensons en plus que ces élections auraient dû être globales, avec le renouvellement de toutes les institutions de l’Autorité palestinienne, le Conseil législatif palestinien, les
municipalités. La séparation dans le temps des élections présidentielles et des législatives nous fait douter qu’il s’agisse d’un pas vers la démocratie. Ces élections devraient être aussi un moyen de lutter contre l’occupation, un mécanisme pour le droit à l’auto détermination. Israël et les USA prétendent nous imposer un changement démocratique qui correspond à leurs besoins et nous
refusent le droit à l’autodétermination.Nous avons quand même essayé d’initier une candidature commune de la gauche.
Nous avons eu des rencontres avec d’autres groupes, avec le parti du peuple palestinien (PPP, ex Parti communiste palestinien), avec le FDLP (Front démocratique de libération du peuple) et même avec la FIDAH, dont une partie soutient les accords de Genève.
Nous avons entrepris les discussions autour d’un programme, ce qui était le principal enjeu pour nous, plus que les questions de personne. Nous voulions un programme qui soit réellement de gauche. Nous avions des divergences avec le FDLP, qui inclut la "Feuille de route" dans son programme, et le PPP qui accepte
les principes de "l’initiative arabe" sur le droit au retour des réfugiés, une conception qui détruit le principe même du droit au retour puisqu’elle introduit des quotas, et qu’elle donne à Israël le pouvoir d’accepter ou non le retour des
réfugiés.Malgré ces divergences, nous avons continué les discussions.
Et puis nous avons eu la désagréable surprise d’apprendre que le PPP et le FDLP avaient déjà désigné leur candidat, Bassam Sahali pour le PPP et Tayser Khaled pour le FDLP.
Le FPLP a décidé de soutenir la candidature de Mustafa Barghouti dans cette élection.


Est ce que vous pensez qu’il est un candidat vraiment à gauche ?

Nous aurions préféré une candidature nettement anti-capitaliste, c’est vrai que Mustafa Barghouti n’est pas un révolutionnaire. Mais il a été clair et honnête avec nous, il a accepté les points de notre programme qui étaient essentiels pour nous, comme le droit au retour et le soutien à la résistance du peuple palestinien sous toutes ses formes.Mustafa Barghouti est un symbole, en tant que président du PMRS (la plus grande ONG médicale palestinienne) au niveau national et international. Ses positions n’ont peut être pas toujours été très claires, notre rôle est de l’aider à évoluer. Si nous n’y arrivons pas, nous n’avons rien à perdre. Nous avons nos propres positions politiques, notre propre programme.


Si Marwan Barghouti s’était finalement présenté, auriez vous soutenu sa candidature ?

Marwan Barghouti est un dirigeant du Fatah, il a été formé par le Fatah et se pliera toujours à la ligne du parti. Bien sûr nous faisons la distinction entre Abu Mazen et lui, mais au bout du compte, ils représentent tous les deux la même idéologie, le même programme au service de la bourgeoisie palestinienne.


Pensez vous que la solution des deux états est viable ?

La solution des deux états est un point de départ qui créera le climat
nécessaire à une solution pacifique. Bien sûr, la lutte pour un seul état, démocratique, sans aucune forme de discrimination ethnique ou religieuse ne doit jamais cesser, car c’est la seule solution possible pour résoudre les problèmes, celui des Palestiniens de 48 et celui du droit au retour. Dans ce combat nous avons besoin de la solidarité internationale et de l’unité de ceux qui se battent à nos côtés. En tant que Palestiniens et aussi en tant que FPLP, nous sommes fiers de toutes ces actions de solidarité avec le peuple palestinien.



note: les élections dont il est fait mention sont les élections présidentielles de 2005 et non les récentes législatives de 2006


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Interview avec Ahmet Saadat, FPLP
dans la prison de Jéricho, Palestine.

En août dernier, nous nous sommes entretenus avec Ahmet Saadat dans sa prison de Jéricho [1], une prison palestinienne, surveillée par des Britanniques et des Nord-américains. Ahmet Saadat est devenu le secrétaire général du FPLP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) après l’exécution par un missile israélien du précédent responsable, Abou Ali Mustapha, dans son bureau à Ramallah en août 2001. Quand le FPLP a frappé « au même niveau » en tuant le ministre israélien du tourisme, connu pour ses positions d’extrême droite, Zeevi, le FPLP était dans le collimateur d’Israël. Le commando et Ahmet Saadat ont été condamnés par l’Autorité palestinienne dans une parodie de procès, faisant partie d’un marchandage entre l’Autorité palestinienne, Israël et les Etats-Unis pour pouvoir sortir de la crise de l’église de la Nativité à Bethléem.

Comment jugez-vous le retrait de Gaza ?

Le retrait de Gaza est avant tout le fruit de la résistance de notre peuple. Le coût de l’occupation pour les Israéliens était devenu très élevé et ils se trouvaient dans une impasse. Mais le retrait ne signifie pas pour autant la fin de l’occupation tant que la souveraineté sur le ciel, la mer et la terre n’est pas complète. On peut gagner d’autres batailles, parce qu’il n’y a que deux voies : soit la voie proposée par Israël ou par les projets internationaux comme la feuille de route, soit la voie de la lutte.

C’est cette voie qui va nous permettre de mettre fin à l’occupation et de donner à notre peuple le droit à l’autodétermination et ses droits nationaux. Soit les droits nationaux pour construire un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza, soit un Etat national et démocratique sur l’ensemble du territoire palestinien, un Etat qui rassemble les Arabes et les Juifs. Cet Etat ne sera pas établi sur une base ethnique, religieuse, de couleur ou de sexe. Mais pour y arriver, il faudra une vision palestinienne claire dans le cadre d’un programme combatif, qui refuse les projets politiques qui traitent la question palestinienne sur un plan sécuritaire, qui considèrent la lutte du peuple palestinien comme du terrorisme ou qui mettent la sécurité israélienne comme base de la négociation de paix.

La feuille de route par exemple est un projet de négociation et non de solution. Elle continue à être basée sur la sécurité. Ce n’est pas une solution pour la question palestinienne, donc il faut trouver une alternative. Notre alternative se base sur la lutte diplomatique, politique, sur ce que l’Intifada a gagné et sur les résolutions internationales, surtout sur les recommandations de La Haie. Dans ce cadre-là, nous appelons à réunir une conférence internationale de paix sous le parrainage de l’ONU et sur la base des résolutions de l’ONU. Elles donnent à notre peuple ses droits à l’autodétermination, à l’indépendance et le droit au retour des réfugiés.

Soit on accepte les projets proposés et on accepte les conditions de Sharon, on accepte ainsi que Sharon nous impose ses conditions politiques qui se basent essentiellement sur le vol d’une grande partie de notre terre, surtout en Cisjordanie car Sharon a voulu sortir de Gaza pour avoir la main libre en Cisjordanie - avec la construction du mur de séparation, il veut imposer un autre fait accompli dans une éventuelle négociation politique - soit on continue la résistance. Il n’y a pas d’autre choix.

Le mur avale 58% du territoire de la Cisjordanie, en plus il sépare Jérusalem de la Cisjordanie et participe aussi à l’opération qui transforme Jérusalem en ville juive. Malheureusement, la politique de la colonisation de Sharon est soutenue par Bush, qui lui a donné de nouvelles garanties fin 2004. Dans ces garanties, le retour des réfugiés est considéré comme un obstacle à une solution de paix. Il considère que les colonies en Cisjordanie sont une réalité que l’on ne peut pas négliger dans les négociations pour la paix. Malheureusement, c’est la position de Bush. C’est un soutien clair à la politique de Sharon. Chaque jour, en lisant les journaux, on apprend qu’Israël va agrandir une colonie ou bien en construire une autre, et la construction du mur n’est pas encore terminée. Sharon est clair dans sa politique. En retirant l’armée israélienne de Gaza, il veut se débarrasser d’une crise pour renforcer sa présence stratégique en Cisjordanie, parce que cela lui permet de contrôler la moitié ou 60% du territoire de la Cisjordanie. C’est comme l’avortement de la possibilité d’un Etat palestinien, de sa souveraineté. De cette façon, la Cisjordanie sera divisée en plusieurs bantoustans. D’après Sharon, pour lier les Bantoustans entre eux, on peut construire des routes qui passent dans des tunnels. Un Etat qui est divisé en plusieurs bantoustans et séparé par un mur n’est pas un Etat, parce qu’il n’a pas de souveraineté et d’indépendance et n’est pas capable de survivre. Ca c’est le projet de Bush.

Est-ce qu’il y aura une troisième Intifada ?

Pour parler d’une troisième Intifada, il faut déjà qu’on finisse la deuxième. Parce que nous pensons qu’elle n’est pas encore finie. Peut-être qu’elle est un peu affaiblie, mais le conflit n’est pas encore terminé. Je peux parler d’une autre étape de l’Intifada. Sur les moyens de la lutte de l’Intifada, il y a la lutte démocratique des masses sous la forme de la lutte populaire ou de la lutte armée. Ca dépend du contexte. Nous ne sacralisons aucune forme. Nous croyons en toutes les formes de lutte. Comme l’occupation et la colonisation israéliennes ne sont pas encore terminées, nous avons toutes les raisons de continuer l’Intifada. Toutes les formes de la lutte sont nécessaires et importantes. La lutte armée aussi est importante. Il ne faut pas qu’on l’abandonne.

Le maire FPLP à Bethléem à été élu avec le soutien du Hamas, est-ce un accord de tactique électorale uniquement pour Bethléem ou est-ce qu’on pourra prévoir d’autres accords tactiques ou stratégiques entre le FPLP et le Hamas ?

Sur la base d’une stratégie de lutte commune contre l’occupation israélienne et de construction de l’OLP, notre but n’est pas d’avoir un accord seulement avec le Hamas, mais avec tous les courants politiques du peuple palestinien. Concernant les élections municipales et notamment à Bethléem, les rapports de force ont obligé le Hamas à soutenir soit le candidat de Fatah, soit celui du Front Populaire. C’est normal dans le contexte du rapport de force actuel. Si le Front Populaire a une chance d’être à la tête de Bethléem, par le soutien du Hamas ou du Jihad Islamique ou d’une autre formation politique, même le Fatah, ça ne nous pose aucun problème.

Mais pour qu’on parle d’une alliance stratégique entre le Front Populaire et le Hamas, il faut qu’on soit d’accord sur un programme politique. Il y a bien des points communs et la même vision sur la façon de gérer la lutte contre l’occupation sioniste. Ailleurs dans le monde arabe il y a des mouvements de l’Islam politique qui militent contre l’impérialisme, contre le projet du grand Moyen Orient, contre la mondialisation et ses conséquences sur le monde arabe, comme le font des courants nationalistes ou de gauche. Mais sur le plan stratégique, nous voulons construire un pôle de gauche démocratique. Il y a un pôle islamique avec son projet et il y a un autre pôle de la bourgeoisie, c’est l’Autorité palestinienne et le Fatah. Nous de notre côté, nous essayons de toutes nos forces de construire un troisième pôle, un pôle de la gauche démocratique. Ce sera le troisième pôle entre le Hamas et Fatah en Palestine.

Message édité le 02-07-2006 à 14:06:56 par Paria
Melestam
6ème classique unanimement reconnu.
Grand classique (ou très bavard)
Melestam
249 messages postés
   Posté le 02-07-2006 à 18:13:27   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Communiqué de l'Association Palestine en Marche

1er Juillet 2006

La récente invasion de la bande de Gaza, accompagnée de bombardements meurtriers, les multiples et incessants raids sur les villes, villages et camps de Cisjordanie pour arrêter et assassiner les Palestiniens, l'encerclement de la ville d'al-Quds et l'interdiction aux Palestiniens d'y entrer et circuler, l'arrestation de Palestiniens à Shefa 'Amr et leur condamnation pour avoir empêché un colon assassin de poursuivre son massacre, il y a un an, le survol des côtes syriennes, tout indique que l'Etat sioniste a besoin de commettre encore des crimes pour rassurer sa population, affirmer qu'il est maître de la situation, rassurer ses alliés, américain et européen, faisant passer ses actes pour un combat contre l'épouvantail moderne, le soi-disant terrorisme international.

L'arrestation des membres du gouvernement et des députés palestiniens, les assassinats ciblés des membres des organisations de la résistance, les menaces d'assassinat contre le chef du gouvernement et les dirigeants de la résistance, à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, indiquent que l'Etat de la terreur sioniste poursuit sa tentative de supprimer la résistance palestinienne.

Même s'il semble que ce soient les institutions - gouvernement et conseil législatif - de l'Autorité palestinienne qui soient visées par le dernier acte de piratage, c'est en réalité l'esprit de résistance qui les anime et anime tout le peuple palestinien qui est la cible du gouvernement sioniste.

Car, depuis l'Intifada d'al-Aqsa, la résistance palestinienne est non seulement à l'intérieur de la Palestine, mais compte essentiellement sur ses propres moyens pour développer et fabriquer ses armes. Depuis 2000, l'action des masses palestiniennes de l'Intérieur s'est développée à nouveau et s'est affirmée comme partie prenante de la lutte du peuple palestinien. Suite aux tentatives sionistes de remettre en cause le droit au retour des réfugiés, la communauté palestinienne en exil s'est mobilisée et la question du retour des réfugiés à leurs terres et propriétés, occupées et volées en 48, s'est réaffirmée avec force comme une revendication incontournable de la lutte palestinienne.

Malgré la destruction de la bande de Gaza, malgré la colonisation de la Cisjordanie, d'al-Quds, de la Galilée et du Naqab, malgré la judaïsation des villes palestiniennes à l'intérieur de la ligne verte, la résistance palestinienne ne s'est pas arrêtée, au contraire. Tout un peuple continue à refuser l'état de fait qui s'installe depuis 1917 et continue à espérer et à lutter pour la libération de toute sa patrie.

Malgré leur puissance limitée, les fusées de la résistance empêchent le chef sioniste de la guerre de dormir tranquillement. Malgré leur portée limitée, les fusées de la résistance rappellent aux colons sionistes qu'ils vivent sur une terre occupée, vidée de ses habitants légitimes, ceux qui attendent leur retour depuis la bande de Gaza et des camps de l'exil en Cisjordanie et ailleurs.

Malgré le déséquilibre criant des forces militaires, mettant face à face la quatrième puissance militaire dans le monde et les organisations de la résistance, la détermination et le courage exemplaires des hommes et femmes de la résistance palestinienne restent un phare pour les peuples épris d'une véritable justice dans le monde.

Ces résistants portent une lourde responsabilité : réveiller la conscience de tous ceux qui se sont endormis, bercés par des mélodies doucereuses qui cachent le martèlement des bottes de la guerre. Réveiller les consciences endormies par des mots rassurants dans un monde qui ne l'est pas.

Plus de 10.000 résistants, hommes, femmes et enfants, sont retenus en otages dans les prisons israéliennes. Le peuple palestinien revendique leur libération, en échange du soldat capturé alors qu'il s'apprêtait à participer à l'invasion barbare de Gaza. Nous devons, à ses côtés, réclamer la libération de tous les prisonniers, palestiniens et arabes, des geôles de l'occupation. Nous devons soutenir sa résistance légitime à l'occupation et la colonisation de son pays.

Nous appelons au rassemblement

du lundi au vendredi à partir de 19 heures

Place des Terreaux, Lyon

SOUTIEN TOTAL A LA RESISTANCE DU PEUPLE PALESTINIEN CONTRE L'OCCUPATION ET LA COLONISATION

PAS UN SOU, PAS UNE ARME, POUR L'ETAT SIONISTE BOYCOTTONS L'ETAT COLONIAL SIONISTE

AUX COTES DU PEUPLE PALESTINIEN LEVONS HAUT LE DRAPEAU DE LA RESISTANCE
Jameul
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   Posté le 03-07-2006 à 13:43:54   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

l'article de Paria date de perpet !!!

sinon il faut rappeler que la compagne de boycott lancé et relancé mainte fois (notamment lors de la construction de la "barrière de sécurité" continue

il s agit de boycotter les produits israeliens mais pas seulement !

premierement les produits israeliens sont reconnaissables grace au code barre commencant par 0729

mais il y a également de nombreuses entreprises européenes et du reste du monde qui soutiennent activement l economie israelienne plus d infos ici notamment :
http://infosuds.free.fr/2002/palestineinternational.htm


PS: je rappel qu'il faut tojours faire attention avec ce sujet lors d'éventuelles recherches sur internet : on tombe très facilement sur des sites islamiques
Komintern
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   Posté le 03-07-2006 à 13:53:57   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Sinon l'armée israelienne a lancé une offensive vraiment meurtrière sur la bande de Gaza.
Et comme d'habitude les médias s'en foutent dans le genre: c'est vrai quoi l'équipe de france est en demi finale on s'en fout que des gens meurent sous les obus, en plus c'est des arabes.




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Jameul
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   Posté le 03-07-2006 à 19:11:22   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

ta réaction est caricaturale komintern...

toutefois il s'agit d'une violation de plus du droit international... mais bon une de plus une de moins on en est plus à ça près...


le collectif urgence palestine -geneve appel à une manifestation vendredi (normalement 17h place bel-air mais le lieu n'est pas encore déterminer)
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   Posté le 04-07-2006 à 08:50:32   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

La caricature est parfois nécessaire et souvent utile.
Et le droit international n'a de valeur que pour ceux qui y croient... ce qui n'est pas le cas des grandes puissances.


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gorki
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   Posté le 04-07-2006 à 12:07:07   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Jameul a écrit :

ta réaction est caricaturale komintern...

toutefois il s'agit d'une violation de plus du droit international... mais bon une de plus une de moins on en est plus à ça près...


le collectif urgence palestine -geneve appel à une manifestation vendredi (normalement 17h place bel-air mais le lieu n'est pas encore déterminer)


Ha non Les légitimes colères fassent à l'expansionnisme sioniste non pas à être discutés.

Par contre ce qui devient caricaturale c'est les énièmes protestations de la petite bourgeoisie de gauche et d'extrême gauche rassemblée autour de la défense du droit international, qui n'est rien d'autre que le droit des puissances impérialistes à s'entendrent pour le dépeçage de la planète, où leur regroupement circonstanciels sur les sacro-saint droits du peuple palestinien à un état, dont chacun à du mal à s'accorder sur la mature, et dont personne n'est foutu de nous dire qui en dressera les frontières, sans perdre de vue que les frontiéres terrestres dans l'histoire sont toujours le reflet des rapports de force qui finissent toujours par s'imposer "eu égards" aux intérêts de grandes puissances, dans les régions concernées.

Message édité le 04-07-2006 à 12:11:15 par gorki


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   Posté le 04-07-2006 à 13:05:10   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

On ne peut plus d'accord avec toi Gorki.
Sinon les avis divergent sur la nature du futur Etat palestinien (s'il voit le jour ce qui est loin d'être gagné) notament sur la question de la place de l'Islam dans cet Etat bien que beaucoup de forces politiques et citoyennes réclament un Etat laique.
Débat assez complexe ou le risque d'amalgame islamiste=musulmans n'est jamais loin.


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Paria
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   Posté le 04-07-2006 à 19:04:14   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Citation :

l'article de Paria date de perpet !!!


Le FML étant supprimé j'ai reprit des article qui me semblait interessant...
Les écrits de Marx et de Lénine sont vieux de 100ans et toujours autant d'actualité...
Jameul
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   Posté le 04-07-2006 à 19:08:39   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

Paria a écrit :

Citation :

l'article de Paria date de perpet !!!


Le FML étant supprimé j'ai reprit des article qui me semblait interessant...
Les écrits de Marx et de Lénine sont vieux de 100ans et toujours autant d'actualité...


c'est vrai pour Marx et Lenin mais au vue des récents développement en Palestine le FPLP a revue sa copie...

donc non l'article n'est plus vraiment à jour...


en deux mots :
depuis que le Hamas est au pouvoir le FPLP reste plus dans son coin. Ses moyens sont faibles surtout en comparaison du Fatah ou du Hamas... Le FPLP attend la fin du régime islamique pour espérer une percée aux élections sur le crédo : "ni hamas ni fatah" ou "nous on a pas encore gouverné alors vous ne pouvez pas nous accusez d'être des pourris"

je suis peut-être un peu trop sévère avec le FPLP mais depuis l'été dernier et l'appui de son chef envers le Hezbollah je doute de ses "véritables" positions
il reste toutefois le principal relais marxiste en palestine
Melestam
6ème classique unanimement reconnu.
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Melestam
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   Posté le 04-07-2006 à 21:46:15   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

C'est ultra-gauchiste de reprocher au FPLP son alliance avec le Hezbollah. S'en couper, ce serait devoir quitter le Liban, seul endroit ou la resistance palestinienne soit à peu près en sécurité.
armenak
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   Posté le 05-07-2006 à 09:38:55   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Jameul a écrit :

je suis peut-être un peu trop sévère avec le FPLP mais depuis l'été dernier et l'appui de son chef envers le Hezbollah je doute de ses "véritables" positions
il reste toutefois le principal relais marxiste en palestine


Sur le précédent FML je t'avais répondu sur cette fausse information: ni Georges Habache, ni Ahmad Saadat n'appuie le Hezbollah: ils se sont exprimés contre le désarmement du Hezbollah demandé par les impérialistes français et américains.
Armenak
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   Posté le 05-07-2006 à 10:40:29   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

Oui je me rappel très bien Armenak mais on rentre dans l'éternel débat qui pouvons nous soutenir comme rempart à l'impérialisme ?

honnetement je ne vois aucune raison pour que l'hezbollah puisse garder son armée (la seule du Liban). C'est un très grand facteur d'instabilité interne. De plus ils servent de prétextes aux Israeliens pour des bombardements certes ponctuels mais toujours traumatissant.

Je ne crois pas non plus qu'un désarmement du Hezbollah précipiterait le retour de réfugiés palestiniens. Ils iraient où ?

En plus Meletestam tu dis que le Liban est le seul endroit où la résistance palestinienne est en sécurité... Je te rappel que la société libanaise est extrêmement raciste dans son ensemble envers les palestiniens. Ils servent de prétexte à des enjeux politiques et je doute sincèrement de la volonté du hezbollah de les protéger.

Aujourd'hui la résistance palestinienne est principalement aidée par la Syrie... elle ne l'a jamais été par le Liban.


PS : j'ai moi meme avoué etre severe avec le FPLP mais c'est quand meme une organisation que j'estime. J'ai pas mal de difficulté à trouver des informations sur sa ligne de conduite si qqn pourrait m'aider...
Komintern
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   Posté le 05-07-2006 à 11:04:53   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Oui mais sans forcément soutenir le hezbollah, qui exige ce désarmement?
Pendant qu'on y est toutes les organisations palestiniennes doivent désarmer et laisser les mains libres à Israel pour sa politique unilatérale!
Etant éloignés du conflit nous ne pouvons cerner toutes les raisons des actes de tels ou tels groupes et porter des jugements hâtifs n'est pas la meilleure des choses.


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   Posté le 05-07-2006 à 11:06:31   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

Je crois que t as oublié que le hezbollah n'avait rien à voire avec la palestine et qu'il est basé au Liban comme son armée..

Le hezbollah ne va pas rentrer en Israel avec 10'000 hommes et reprendre Jerusalem !
armenak
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   Posté le 05-07-2006 à 11:07:12   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

le Hezbollah est la seule force armée "homogène" au Liban, Jameul, tu le sais comme moi, d'ailleurs elle-seule a permis l'évacuation du sud-Liban par les sionistes et leurs agents de l'Armée du Liban-Sud. Désarmer le Hezbollah aujourd'hui c'est aider objectivement les sionistes et les impérialistes américains et français. C'est aussi une invitation à l'entité sioniste de poursuivre sa lutte contre les Palestiniens au Liban.
De là à faire du Hezbollah un allié du mouvement palestinien ou communiste au Liban il y a un pas que je ne franchirai pas.....
Armenak
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   Posté le 05-07-2006 à 11:12:39   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

j'apprécie ta sagesse Armenak... tu as raison le hezbollah (qui veut établir un état islamique plus ou moins semblable à l'Iran) ne sera jamais l'allié du communisme !

Toutefoit je ne suis pas si sûr que c'est le hezbollah qui a permis l'évacuation du Sud-Liban. Je pencherai plus pour des raisons internes à la politique Israelienne...

je serai ravis d'avoir ton avis sur le sujet quand tu en auras le temps
armenak
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   Posté le 08-07-2006 à 09:28:48   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Au Sud-Liban, l'entité sioniste avait créé une zone tampon où règnait la terreur de ses supplétifs de l'Armée du Liban-Sud. D'abord, le Parti Communiste Libanais et ensuite le Hezbollah n'ont cessé de combattre contre l'ALS (rappellons-nous que c'est la militante communiste S.Bechara qui tira sur le chef de l'ALS). Petit à petit pour des raisons internes au Liban (répressions féroce des supplétifs sionistes) et des raisons externes (chute du mur, discrédit du "communisme" le PCL a commencé à voir son influence décliner et le Hezbollah via une aide militaire importante de la Syrie et de l'Iran a accentué ses activités militaires pour devenir le principal parti d'opposition à la présence sioniste au Liban.
Parce que le nombre de soldats israëliens et de supplétifs de l'ALS tués a été jugé trop élevé par l'entité sioniste et que la présence au Sud-Liban s'en voyait contestée par la population israëlienne elle-même, l'entité sioniste s'est retirée en abandonnant matériel militaire et supplétifs (sauf les chefs bien sûr planqués en Israël). C'est dans ce sens qu'on peut dire que le Sud-Liban a été "libéré" par le Hezbollah et que grâce à ses armes aujourd'hui il tient à distance du Liban l'ennemi sioniste.
Armenak
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   Posté le 23-07-2006 à 19:12:31   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Un texte éclairant:



Initiative 100% israélienne

Les bombardements quotidiens israéliens à Gaza sont la cause de la guerre. C’est une guerre globale de recolonisation.

Suite à une opération militaire menée de main de maître par l’organisation libanaise de résistance nationale Hezbollah, et la capture de deux prisonniers de guerre, l’armée israélienne a bombardé la capitale libanaise et de nombreux autres sites au sud du Liban. À l’heure où sont écrites ces lignes, le gouvernement israélien est en train de discuter de l’opportunité d’envahir le territoire libanais pour une opération de longue durée. Certes, les souvenirs du fiasco sanglant qu’avait signifiée l’invasion du Liban en 1982-1985 sont encore vivants dans la mémoire des généraux israéliens qui, à l’époque, n’étaient encore que des officiers subalternes, mais l’humiliation ressentie à la suite de l’opération du Hezbollah est si forte et la volonté de vengeance à ce point ancrée dans leurs têtes obtuses, que l’éventualité d’une telle invasion n’est pas à exclure.

Comme l’indiquait le Cheikh Nasrallah, dirigeant du Hezbollah, la date de l’attaque de la patrouille israélienne n’avait pas été programmée a l’avance, et c’est un concours de circonstances favorables mais imprévues qui l’a provoqué. Pourtant, il ne faisait pas de doute que le Hezbollah ne pouvait rester longtemps les mains croisées, alors que depuis des mois, l’armée israélienne massacre la population de Gaza.

Le centre de gravité du conflit israélo-arabe va vraisemblablement bouger dans les semaines à venir, de Gaza vers le Liban. Mais ne nous trompons pas: il s’agit d’une seule et même campagne, dont l’initiative est 100% israélienne, dans le cadre de ce qu’ils appellent eux-mêmes, à la suite de leur maître et seigneur de la Maison Blanche, "une guerre permanente et préventive contre le terrorisme".

Il est donc important de remettre les choses à leur place, et les événements dans leur ordre chronologique: ce n’est pas l’opération militaire menée il y a trois semaines par un commando palestinien et l’enlèvement du caporal Gilad Shalit qui ont poussé le gouvernement israélien à lancer son offensive sanguinaire contre les habitants de la Bande de Gaza; ce sont les bombardements quotidiens de l’artillerie israélienne et les dizaines de morts palestiniens, dont une majorité de civils et de nombreux enfants, qui ont poussé ces militants palestiniens à rompre la trêve déclarée par les principales organisations palestiniennes et scrupuleusement respectée par ces dernières depuis plus d’un an. La libération du soldat Gilad Shalit est le dernier des soucis de ces mêmes autorités israéliennes, et même le plus stupide des ministres sait parfaitement que les attaques militaires mettent sa vie en danger et risquent sans doute de provoquer son assassinat par ses ravisseurs. La seule chose qui importe aux généraux israéliens et aux marionnettes qui les représentent au gouvernement, c’est de "leur apprendre" ce que cela coûte de s’attaquer à Israël. "Leur apprendre" est le concept le plus utilisé dans les déclarations officielles des dirigeants civils et militaires, dans le plus banal des langages coloniaux. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, et aucune retenue, convention internationale ou loi de la guerre ne sont de mise.

La Suisse vient de le rappeler – l’opération en cours à Gaza est faite de crimes de guerre et de violations systématiques et généralisées de toutes les règles du droit international. D’abord, parce qu’il s’agit d’une punition collective: c’est la population de Gaza toute entière qui doit "apprendre" à bien se conduire, même si celle-ci n’a évidemment rien à voir avec la capture d’un prisonnier de guerre israélien. Ensuite parce qu’il s’agit d’un véritable massacre, le nombre de victimes civiles "collatérales" étant disproportionné avec le nombre de victimes "ciblées". Aux côtés de la prise de position helvétique, le silence de l’Union européenne est éloquent, et sert de contrepoint au soutien déclaré de l’administration américaine à l’agression israélienne. Ce soutien participe de la stratégie du Clash des Civilisations prônée par une partie de l’entourage de Georges W Bush: ce n’est pas le soldat otage qui doit être sauvé, ce n’est pas non plus le commando responsable de son enlèvement qui doit être puni; ce n’est même pas le parti Hamas ou le gouvernement qu’il dirige qui doivent être sanctionnés, mais le peuple palestinien lui-même, peuple voyou appartenant à une civilisation dont le terrorisme est une des caractéristiques.

Ce matin, un ancien des renseignements israéliens expliquait longuement à la radio que le problème israélo-arabe est avant tout un problème culturel: alors que "pour eux" la vie humaine n’avait pas de valeur intrinsèque, pour nous, chaque individu compte. En conséquence, aucun terrain d’entente ne pourra jamais être trouvé entre membres de deux civilisations aux valeurs antagoniques, et la guerre est donc permanente. À entendre ce personnage, qui reflète une opinion largement partagée par la classe politico-militaire israélienne, on ne comprend pas à quoi sert de vouloir "leur apprendre" quoi que ce soit: culturellement, les Arabes, et plus généralement la civilisations musulmane est hermétiquement fermée au respect de la vie humaine, et les innombrables victimes des bombardements à Gaza ou au Liban ne changeront pas leur orientation. Tant que les parrains américains d’Israël seront dans la stratégie du choc des civilisations et de la guerre globale et permanente, il ne faut pas s’attendre à un tournant de la politique israélienne, et la "guerre" - qu’il vaudrait mieux appeler pacification permanente – contre les Palestiniens, et plus généralement contre les Arabes – va suivre son cours. Avec son lot croissant de victimes, y compris israéliennes.

Ceci est à prendre en considération par le mouvement social international et plus particulièrement par le mouvement de solidarité: nous sommes tous confrontés non pas à un événement, aussi tragique et sanglant soit-il, mais à une guerre de longue durée. Cette réalité exige des stratégies à long terme et du souffle. Elle exige aussi d’agir dans une perspective globale. Face à la guerre globale de recolonisation du monde, la reconstruction d’un fort mouvement anti-guerre qui englobe la Palestine comme un de ses objectifs les plus emblématiques n’est plus un luxe qu’on peut repousser à plus tard, mais une urgence pour tous les habitants de notre planète.



VERS UN NOUVEAU CONSENSUS PALESTINIEN?



Dans la mesure où on peut cerner des objectifs politiques dans le déchaînement de violence mise en œuvre dans la Bande de Gaza, la mise en échec de l’accord Hamas-Fatah est l’un d’entre eux. Pendant plusieurs mois, le Premier Ministre palestinien Ismail Haniyeh du Hamas et Mahmud Abas, Président de l’Autorité

Palestinienne et dirigeant du Fatah ont œuvré à la rédaction d’un document programmatique commun, basé sur ce que l’on appelle "le document des prisonniers". Ce document, rédigé par les dirigeants des deux grandes formations politiques palestiniennes détenus dans les prisons israéliennes, définit le cadre d’un nouveau consensus politique palestinien basé sur la lutte pour un état palestinien, libre et indépendant, dans les territoires occupés en juin 1967, ce qui implicitement signifie la reconnaissance de l’État d’Israël dans ses frontières du 4 juin 1967. Pour les autorités de Tel Aviv, un tel document ne devait en aucun cas voir le jour, car il enlevait le prétexte de la non-reconnaissance du gouvernement palestinien et de la guerre permanente contre ceux qui ont osé élire une majorité Hamas au parlement palestinien. L’attaque spectaculaire contre Gaza a mis fin aux négociations entre Abas et Haniyeh, alors que les journaux annonçaient un accord… pour le lendemain. Cette même attaque pourrait cependant permettre un autre consensus inter palestinien: celui d’une résistance unie contre la guerre israélienne, sans illusion sur une éventuelle volonté de négocier de la part de Tel Aviv, soi-disant en échange de nouveaux compromis palestiniens.

C’est en tout cas vers un tel nouveau consensus inter palestinien qu’œuvrent les organisations de la gauche palestinienne qui, depuis un certain temps déjà, servent d’intermédiaire entre le gouvernement et la présidence, et surtout entre les partis dont ils sont issus.



RESISTANCE.



Quand on compare les événements de ces dernières semaines –les attaques sauvages contre Gaza, d’abord, puis contre le Liban, à des événements similaires des décennies précédentes – la répression brutale de la première Intifada (1988-1990) et l’invasion du Liban (1982), on remarque immédiatement trois différences majeures: l’absence totale de retenue de la part des forces armées israéliennes comparée; l’absence de pressions internationales, voire de l’éventualité d’une telle pression, et l’absence d’un mouvement de masse en Israël qui remette en question la brutalité des opérations militaires.

Ces trois éléments sont en fait liés les uns aux autres: la "retenue" (certes, toute relative) des forces armées israéliennes résultait de l’existence de règles internationales avec lesquelles Israël se devait de ne pas trop se démarquer, à cause du double risque de pressions internationales et d’oppositions internes. Quant au mouvement anti-guerre de masse il était, entre autre, le résultat d’une pression internationale ou, du moins, du sentiment d’être en rupture avec les règles de la guerre et les intérêts de la diplomatie internationale.

Avec la disparition de l’Union Soviétique et l’émergence des États Unis comme puissance internationale unique, nous sommes entrés dans une phase de dérégulation du droit international et des modes de comportement des États, telles que définis à la suite de la victoire sur le fascisme (Conventions de Genève, Charte des Nations Unies, résolutions diverses de l’ONU). À la place se sont imposés la loi de la jungle et le droit du plus fort, l’unilatéralisme, et, sous prétexte de guerre permanente et préventive contre le terrorisme, le terrorisme d’état sans entrave.

Ces nouvelles valeurs ont été très rapidement intériorisées par l’immense majorité de la société israélienne qui se sent aux premières lignes de la guerre de civilisation contre le terrorisme, lui-même identifiée au monde musulman. C’est ce qui explique pourquoi le mouvement pacifiste de masse a disparu. La Paix Maintenant, qui avait su mobiliser des centaines de milliers d’Israéliennes et d’Israéliens contre la répression dans les territoires occupés et contre la guerre au Liban, n’existe plus. Depuis 2000, pas une seule manifestation de masse, si ce n’est pour soutenir les "initiatives de paix"… d’Ariel Sharon, et aujourd’hui, alors que Gaza est massacrée et le Liban martyrisé, pas une voix ne s’élève dans la gauche sioniste, pour dénoncer ces crimes et exiger d’y mettre fin immédiatement.

Seules les diverses organisations du mouvement anti-colonialiste protestent, avec détermination et courage, et font entendre, à contre-courant la voix du droit et du respect de la vie. La Coalition des Femmes pour une Paix Juste, les diverses organisations de réservistes et d’appelés qui refusent de servir l’occupation, les Anarchistes contre le Mur, le mouvement Ta’ayush, le Centre d’Information Alternative, les Rabbins pour les Droits d l’Homme ont, ces dernières semaines, redoublé leurs efforts et leur mobilisation: rassemblements, manifestations, fermeture de rues centrales à Tel Aviv, campagne de graffitis etc. Aussi honorable soit-elle, cette mobilisation des forces dites radicales n’est en rien comparable à celles de 1982 ou de 1988, non pas par leur nombre (elles sont en fait plus grandes que celles des décennies précédentes) mais parce que leur efficacité provenait précisément de la capacité d’être un catalyseur pour les forces plus modérées et beaucoup plus massives du mouvement pacifiste israélien. Aujourd’hui, malheureusement, pour utiliser une image du journaliste militant Uri Avneri, la grande roue que représentait la Paix Maintenant n’existe pas et notre petite roue, qui avait pour fonction de faire bouger la plus grande, tourne à vide.

S’il faut saluer le courage et la détermination des quelques milliers de militantes et de militants qui dénoncent aujourd’hui l’agression israélienne, on ne peut pas ne pas reconnaître que, du point de vue du front interne, le gouvernement Olmert-Peretz-Peres a les mains libres pour poursuivre ses méfaits.



Michel Warschawski

AIC
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   Posté le 23-07-2006 à 19:13:29   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Infos Gaza 300 :

Pour la 4ème semaine consécutive les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs crimes de guerre et leurs violations graves des conventions internationales sur la bande de Gaza. Ces crimes incluent la volonté délibérée de tuer, l’utilisation disproportionnée des armes meurtrières, la destruction des infrastructures civiles y compris les sites fournissant eau et électricité, la destruction à grande échelle des biens publics et privés, les frappes aériennes - pour certains ciblés sur des établissements scolaires, sur des sites gouvernementaux et sur les camps d’entraînement de la résistance palestinienne - , les vols d’intimidation à basse altitude causant la destruction de toutes les vitres des fenêtres sur leur passage. Par ailleurs l’interdiction faite à tout journaliste de pénétrer dans la bande de Gaza s’explique par le fait qu’Israël ne veut pas que l’opinion publique mondiale soit informée des crimes qu’Il commet. La fermeture hermétique des postes frontière permettant l’accès à la bande de Gaza met la population au bord d’un désastre humanitaire et environnemental.
Jeudi 13 juillet – Interventions d’hélicoptères et de drones à 01h50 et à 03h00 ; l’infanterie des FOI reprend ses destructions sur Al Qarara à partir de 08h00 pendant que l’artillerie de marine ouvre le feu sur Khan Younis ; depuis la frontière à 09h45 les FOI tirent sur Beit Lahia, à 13h00 sur Beit Nanoun et sur Sofa à 14h50. Les tirs cessent à la tombée du jour. Bilan de la journée : un résistant tué et un 2ème dans un état critique ; Un jeune de 16 ans blessé le 10 juillet, décède à l’hôpital Shifa ; 3 blessés par éclats de projectiles dont l’état est plus ou moins sérieux ; 6 hectares de terres en pleine production, défoncés ; 10 maisons transformées en postes militaires,
Vendredi 14 - A 00h00 les FOI stationnées au sud de Deir Al Balah tirent sur une voiture ; à 06h00 elles se redéploient à l’extérieur de Al Qarara ; 02h00 et à 02h20 l’aviation démolit le pont qui permet la circulation sur la Salah El Din à la hauteur de Deir Al Balah et bombarde le siège des élus au parlement palestinien dans Gaza ville ; à 11h00, depuis la frontière Elles tirent sur Khuza’a à l’Est de Khan Younis, à 13h30 sur Beit Hanoun et Beit Lahia et à 22h45 sur deux sites des Forces palestiniennes de sécurité.
Bilan du jour : Deux civils tués dans la voiture ; 3 blessés dont 2 des Forces de la sécurité ; 22 résidents de 4 maisons contraints de quitter leur domicile et destruction de leurs maisons ; 10 hectares de terres en pleine production défoncés par les bulldozers.

Samedi 15 - L’aviation intervient à 01h30 et à 01h40 pour bombarder les locaux du ministère de l’économie et le pont qui assure la liaison avec le camp de réfugiés de Al Bureij, puis à 05h00 à Kissoufim au nord de Al Qarara et enfin à 10h30 sur un immeuble du centre ville de Gaza.
Bilan : un résistant et un civil tués ; 9 civils blessés dont une femme et son bébé de 7 mois dans un état sérieux ; un 4ème bâtiment de l’Autorité palestinienne, détruit ; un 6ème pont rendu inutilisable.


Dimanche 16 – L’aviation intervient à 4 reprises : à 00h00 pour couvrir les troupes au sol et nettoyer le terrain avant leur rentrée dans Beit Hanoun, à 05h30 pour cibler des résistants regroupés dans le quartier Al Amal de Gaza ville, à 14h00 avec un drone qui cible une voiture dans Beit Hanoun et à 17h20 également dans Beit Hanoun avec un drone qui cible des résistants ; De leur côté les FOI étendent la ré occupation : à 06h30 elles prennent possession d’un immeuble après en avoir chassé les occupants et en avoir arrêté deux, à 07h30 elles rentrent dans Al Shukka après avoir repris 10 jours auparavant l’aéroport tout proche et à 19h45 elles utilisent plusieurs maisons de Beit Hanoun pour les transformer en postes militaires et tirer à vus sur tout ce qui bouge. Dans le même temps, depuis la frontière, les FOI prennent à nouveau Beit Hanoun sous le feu de leur artillerie lourde à partir de 16h00. A 19h20 les terres agricoles de Beit Lahia sont transformées en une succession d’énormes cratères rendant toute récolte impossible. Les tirs cessent tard dans la soirée.
Bilan : 9 morts dont 8 résistants et une femme de 50 ans ; 28 blessés dont une femme enceinte, un journaliste, un traducteur, 2 paramédicaux, un agriculteur … leur état est plus ou moins sérieux ; arrestation de 2 civils à leur domicile en pleine nuit ; reprise par l’UNRWA de ses locaux scolaires où elle abrite une première vague de 15 familles puis une 2ème de 57 familles.

Lundi 17 - L’aviation intervient à 00h20, 00h50 et 01h15 ; Les troupes au sol à 06h30, 12h30, 17h00, 18h30 et 22h00 ; depuis la frontière les tirs ont repris à partir de 10h00 et de 14h30 –
l’aviation : un drone tire sur un groupe de résistants ; des hélicoptères tirent des missiles sur le site des Forces du ministère de l’intérieur et une seconde fois depuis le 15 juillet sur le ministère des affaires étrangères situé à Rimal en plein cœur de Gaza ville.
Les troupes au sol : 06h30 : Depuis les terrasses des maisons réquisitionnées de Beit Hanoun les FOI tirent sur tout ce qui bouge. Ça leur permet de se diriger sur le centre ville où se trouvent l’hôpital, le commissariat de police et les écoles. Les 30 .000 habitants sont sous totale occupation. Les FOI poursuivent la destruction systématique des maisons avec leurs bulldozers. 12h30 : les tirs s’intensifient. 17h00 : le cimetière de Beit Hanoun est visé. 18h30 : les tirs redoublent d’intensité depuis les terrasses réquisitionnées à travers la ville. 22h00 : les FOI entament leur redéploiement sur les pourtours de la ville après avoir commis une série de crimes : détention arbitraire de familles dans leurs maisons, utilisation d’enfants et de jeunes comme boucliers humains… manifestant la mise en œuvre d’une « punition collective ».
Depuis la frontière : A 10h00 tirs groupés sur les terres agricoles de Abasan prêtes à être moissonnées. A 14h30 tirs sur le camp de réfugiés de Al Bureij situé à 1000 mètres de la frontière. 2 obus explosent au milieu de jeunes en train de jouer au foot sur un terrain vague.
Bilan de la journée pour la seule localité de Beit Hanoun : 7 tués dont un enfant, 30 blessés dont 2 femmes et 3 enfants, 5 civils arrêtés, 14 maisons transformées en sites militaires, 4 écoles élémentaires de l’UNRWA sérieusement endommagées, l’hôpital et la clinique Al Qds touchés, 60 maisons pour la plupart rendues inhabitables, les quelques autres très sérieusement endommagées. A quoi il faut rajouter tous les véhicules mis hors d’usage, un jardin d’enfants, le « Centre Gassan Kanafani pour le développement » ….
(des témoignages recueillis sur le vif par le PCHR auraient mérité qu’on en propage les échos …)

Mardi 18 – L’aviation poursuit ses bombardements sur les champs de blé de Khuza’a et de Abasan à l’Est de Khan Younis. Au petit jour les FOI pénètrent dans Al Shukka à l’Est de Rafah. Destruction du réseau électrique alimentant la ville. A 08h00, appuyées par des hélicoptères les FOI poussent plus avant leur intrusion vers le centre de la ville. Tirs intensifs et bombardement des cultures. Un élevage de volaille est détruit. Des blés prêts à la moisson sont saccagés.. Le PCHR n’a pas pu évaluer précisément les dégâts compte tenu de l’intensité des tirs. A 14h00 la localité de Zahraa et le camp de réfugiés de Nusseirat sont pris pour cible. Bilan de la journée : 3 blessés ont un à la tête. Son état est grave. La provision de blé pour l’hiver déjà insuffisante.

Mercredi 19 – Il est 01h30 quand une unité déguisée avec des vêtements arabes pénètre dans le camp de réfugiés de Al Mughazi. La résistance palestinienne s’en aperçoit. Confrontation. Un résistant tombe sous les balles des FOI. A 06h00 un avion repère des résistants qui se sont regroupés à l’orée d’un champ à l’Est du camp de réfugiés. Il leur tire dessus. Les FOI se déploient entre la frontière et le camp de réfugiés. Des maisons sont réquisitionnées et transformées en sites militaires. Des tireurs d élite en prennent possession. Tirs sur tout ce qui bouge. A 08h20 un tank tire sur un groupe de jeunes. En fin de journée un drone achève le travail en tirant son missile sur un groupe de civils.
Bilan de la journée pour le seul camp de Al Mughazi : 7 tués dont une femme de 38 ans, un jeune de 14 ans et 3 résistants dont l’un d’eux est le 4ème fils d’une même famille à trouver la mort au cours de cette 2ème intifada – Il faut ajouter 93 blessés dont 20 enfants. 12 sur les 93 sont dans un état sérieux, voire critique pour quelques uns


Ce rapport hebdomadaire étant particulièrement fourni sur les exactions de l’Occupant dans la bande de Gaza cette semaine, je me suis borné à faire un petit résumé pour chaque journée en faisant toutefois ressortir – grâce aux heures d’intervention – l’appréhension permanente de la population.
Ces petits résumés font ressortir la stratégie mise en œuvre par les FOI : l’aviation intervient le plus souvent de nuit ; les troupes au sol se déploient dans la journée et les tirs depuis la frontière sont dirigés sur des secteurs ne nécessitant pas de déplacements de troupes
Niemen
fraternité de combat !
Jeune Communiste
Niemen
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   Posté le 23-08-2006 à 20:24:39   Voir le profil de Niemen (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Niemen   

Jameul a écrit :

l'article de Paria date de perpet !!!

sinon il faut rappeler que la compagne de boycott lancé et relancé mainte fois (notamment lors de la construction de la "barrière de sécurité" continue

il s agit de boycotter les produits israeliens mais pas seulement !

premierement les produits israeliens sont reconnaissables grace au code barre commencant par 0729

mais il y a également de nombreuses entreprises européenes et du reste du monde qui soutiennent activement l economie israelienne plus d infos ici notamment :
http://infosuds.free.fr/2002/palestineinternational.htm


PS: je rappel qu'il faut tojours faire attention avec ce sujet lors d'éventuelles recherches sur internet : on tombe très facilement sur des sites islamiques


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Bonjour jameul et tous les membres du forum.
c'est mon premier message

au sujet du code barre 0729 , les sionnistes l'ont supprimé il ya au moins un an
suite au succès de la campagne internationnale envers les consommateurs.
je n'ai pas d'informations sur son remplacement


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est une tache prioritaire pour arracher le prolétariat de l'inertie et de la peur.
c'est la condition sine qua non pour abattre le capital et ses valets et construire le socialisme
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ossip
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ossip
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   Posté le 23-08-2006 à 21:21:32   Voir le profil de ossip (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à ossip   

Niemen, il est demandé de bien vouloir se présenter (entre autre politiquement) dans la partie présentation...


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Melestam
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Melestam
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   Posté le 29-08-2006 à 12:50:38   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Jameul a écrit :


En plus Meletestam tu dis que le Liban est le seul endroit où la résistance palestinienne est en sécurité... Je te rappel que la société libanaise est extrêmement raciste dans son ensemble envers les palestiniens. Ils servent de prétexte à des enjeux politiques et je doute sincèrement de la volonté du hezbollah de les protéger.

Aujourd'hui la résistance palestinienne est principalement aidée par la Syrie... elle ne l'a jamais été par le Liban.


Au Liban, les Palestiniens peuvent compter sur la faiblesse de l'état (et surtout de son armée) et du soutient des groupes progressistes (PSNS et PCL).
La Syrie ne protège pas la resistance palestinienne, elle tente de la manipuler. Elle a toujours provoqué des scissions dans le mouvement (Fath-Intifada, FPLP-Commandement général, FLP). Et n'oublions pas que c'est à l'appel des phalangistes qu'ils ont envahie le Liban et combattu l'OLP !
Jameul
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   Posté le 29-08-2006 à 15:00:49   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

oui la Syrie a été appelé par les phalangistes (extreme droite chrétienne) et c'est plus ou moins les mêmes qui les ont mis dehors au printemps dernier...

je ne suis pas aveugle et je sais que la Syrie défend ses intérèts et pas ceux des palestiniens... seulement aujourd hi les intérèts Syriens sont souvent en adéquation avec ceux des palestiniens alors que les libanais considèrent toujorus les palestiniens comme un problème presque comme des "untermensch"
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   Posté le 30-08-2006 à 12:15:25   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Le jour où ils auront récupéré le Golan, ils oublieront les Palestiniens, comme les Egyptiens avec le Sinaï. Bourgeoisie nationale-démocratique hier, national-bureaucratique aujourd'hui et compradore-bureaucratique demain.

Au Liban, ce ne sont pas les phalangistes (partisans d'un petit-Liban chrétien sous protection sioniste et syrienne) qui ont viré les Syriens, ce sont les aounistes (partisans d'un grand-Liban fort) alliés à la bourgeoisie commerçante sunnite (Hariri) frustrée de ne pas avoir accès au marché syrien fermé par le capitalisme d'état.
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