Sujet :

Organisation Communiste Futur Rouge

Xuan
   Posté le 19-07-2015 à 15:10:25   



L'OC-FR est une organisation communiste, Marxiste-Léniniste qui s'est constitué de militant-e-s issus du Roc-ML. Nous avions alors posé l'unité des communistes comme priorité de notre groupe dans l'état Français.
Xuan
   Posté le 30-11-2015 à 22:40:14   

contre les faux alliés de la classe ouvrière, démasquons les vrais alliés de l'impérialisme



Futur Rouge

La France a été frappée par un acte de guerre par Daesh. Les tensions internationales s'expriment vivement autour de la question syrienne. Nous observons d'un oeil positif les initiatives prises actuellement par différentes organisations pour dénoncer l'impérialisme, contre l'intervention militaire française en Syrie et contre la guerre.

Aujourd'hui, nous devons lutter contre un certain nombre d'idées fausses qui pénètrent les mobilisations populaires. C'est sur des bases justes et claires que nous devons lutter ensemble.

Historiquement, il existe une quasi unanimité en France pour dénoncer le régime de Bachar Al Assad et soutenir la "révolution syrienne". Nombreuses sont les organisations à avoir déjà réclamé une intervention de la France, mot d'ordre porté par une minorité de la bourgeoisie syrienne cooptée par l'Etat français pour accéder au pouvoir une fois le but de la chute du régime atteint.

Il est urgent de mobiliser contre l'impérialisme français. Nous considérons cet impérialisme comme notre ennemi principal.


La guerre civile syrienne


Nous n'avons jamais parlé de révolution syrienne. Le faste de la bourgeoisie syrienne et les réformes libérales de Bachar Al Assad ont suscité un mouvement de protestation populaire en 2011. Très vite, les forces progressistes ont été écrasées par le gouvernement.

Le fragile équilibre inter-communautaire a volé en éclat après des mobilisations à base clanique. Divers groupes armés réactionnaires alimentés par les détenus libérés (!) par Bachar Al Assad, assassins de masse, ont mis le pays à feu et à sang. L'armée à répondu en bombardant des villes.

Ce qu'il se passait, c'était une guerre civile.

Au milieu de ce chaos, ll fallait de l'imagination pour voir une révolution. Seul-e-s les militant-e-s kurdes du Parti de la Vie Démocratique (PYD) profitaient de ce que les troupes du régime avaient déserté les trois cantons de Rojava pour y constituer des institutions autonomes regroupant les différentes communautés. Les Forces Démocratique de Syrie qui regroupent les kurdes et leurs alliés des différentes communautés sont confrontées à l'ensemble des milices réactionnaires ,des débris de l'Armée Syrienne Libre pro-turque à Daesh, qui les haïssent au moins autant qu'elles ne haïssent le régime.

Aujourd'hui, divers groupes tel que Jahbat-al-Nosra, fidèle(ralliée) à Al-Qaida soutenus par divers pays s'opposent entre eux, à l'armée du régime (armée arabe syrienne), et à Daech,

Nous regardons avec effroi quelle est la situation aujourd'hui. Nous souffrons avec les civil-e-s syrien-ne-s. C'est près de de la moitié de la population qui ont du fuir, etc.qui a dû fuir son pays pour se réfugier à l'étranger et a tout perdu. Avec celles et ceux qui vivent avec la peur des snipers sur place. Avec les minorités qui doivent faire face à des forces qui veulent les exterminer.

Pas de place pour la lutte des classes quand les clans prennent les armes. Pas de place pour la révolution quand l'ordre du jour c'est l'extermination de telle ou telle minorité religieuse.



Nous sommes solidaires des progressistes syrien-ne-s qui ont soutenu les réfugié-e-s et les combattant-e-s de Palestine (à qui le régime fait quelques très mauvais coups tordus). Depuis le milieu du vingtième siècle, d'importantes fractions des masses syriennes, issues de diverses classes sociales opprimées par l'impérialisme, se sont mobilisés pour l'unité arabe et ont cherché les voies politiques qui permettaient de résoudre les contradictions inter-communautaires et claniques dans leur société. Le parti Baath syrien, au pouvoir depuis 1968 et qui a pu dans un premier temps susciter des espoirs de transformations sociales, a échoué à apporter les solutions permettant de dépasser ces divisions féodales. Incapables de confiance dans les masses populaires, réprimant toutes les luttes qu'ils/elles ne contrôlaient pas, les dirigeant-e-s baathistes en sont venu-e-s à s'appuyer sur un clanisme et un clientèlisme qu'ils/elles prétendaient combattre, pour se maintenir au pouvoir. Ce sont les limites historiques de la bourgeoisie nationale syrienne.

Les kurdes et tous les autres peuples du Rojava ont rejeté son autorité avec raison pour construire un embryon d' Etat plus démocratique, plus proche des droits des femmes et des intérêts des travailleurs/euses.

La question n'est pas de savoir si Bachar Al Assad est un dictateur à l'heure actuelle. Malgré les horreurs qu’ils ont commises et leurs méthodes criminelles, le président Haïtien Martelly, le Turc Erdogan ou le président Ivoirien Ouattara ou Sassou-Nguesso au Congo-Brazzavillen’ont jamais été qualifiés de dictateurs par la France.

Nous ne prétendons pas décider à la place des peuples de Syrie de ce que doit être le sort de Bachar Al Assad. Ce que nous ne voulons pas, et ce que nous cherchons absolument à éviter c'est l'internationalisation de la guerre. Nous considérons que c'est aux forces progressistes et révolutionnaires sur place de choisir ce qu'il doit advenir du régime syrien actuel. Notre rôle est de les soutenir dans leurs choix.

En attendant, il y a une résistance progressiste et démocratique visible et active aujourd'hui en Syrie. Nos espoirs se placent vers le peuple Kurde et ses allié-e-s des différentes communauté qui se battent contre Daech et qui rendent coup pour coup. Notre priorité en Syrie doit être de les soutenir. C'est ce que nos militant-e-s tentent de faire dans la mesure de nos maigres moyens. De même, nous essayons de soutenir les réfugié-e-s syrien-ne-s.

Ce que nous souhaitons, aux syrien-ne-s, plus que tout, c'est la paix

Malheureusement cette question n'est plus entre les mains seules du peuple syrien depuis longtemps

La paix en Syrie, en Irak, c'est le retrait total de l'armée française et l'arrêt de toutes agressions à l'encontre de la Syrie par la France


La France a des intérêts de longues date en Syrie et au Liban. Si le régime est devenu un ennemi, c'est que la France essayait d'étendre son influence dans la région au delà du Liban et de son alliance stratégique avec Israël. Pour cela, elle a mis la question syrienne à l'ordre du jour dès la reprise de ses discussions stratégiques avec les USA, en 2004, à l'occasion du 60ème anniversaire du débarquement, . Elle s'est préparé pas à pas à mettre le pied en Syrie avec l'accord de ses alliés. Elle a coopté une opposition syrienne, puis armé divers groupes armés réactionnaires qu'elle soutient encore aujourd'hui. Elle a demandé de façon insistante une intervention en 2013.

Elle a l'habitude de semer le chaos et de faire éclater les tensions inter-communautaires au Moyen Orient. C'est la France qui est à l'origine de la séparation du Liban sur une base confessionnelle instable qui a mené aux guerres civiles et parfois génocidaires dans ce pays.

C'est notamment la France qui a appuyé l'annulation au début des années 20 du traîté de Sèvres qui prévoyait la création d'un état Kurde, dont le territoire a été partagé en quatre entre la Turquie kémalistes et les puissances colonialistes occidentale, rendant les kurdes minoritaires et partout sur leur propre terre.

La France a soutenu la création d'Israël, partageant le territoire palestinien. Elle a toujours soutenu les pétro-monarchies, les Etats de la "réaction arabe (Jordanie, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn), alignés sur l'impérialisme. La France de François Hollande arme l'Arabie Saoudite et l'Egypte qui mènent la guerre et le chaos au Yemen contre la communauté chiite (Houthis). La France avec d'autres impérialistes a tracé des frontières à sa guise dans la région. Ce sont ces mêmes frontières que les peuples arabes et kurdes veulent désormais abolir.

Nous regardons avec effroi ce à quoi notre état a largement contribué.




La France n’a pas intérêt à résoudre quoi que ce soit en Syrie. S’ils pensaient à l’intérêt de ces peuples, ils exigeraient un corridor humanitaire pour que les révolutionnaires du Rojava puissent circuler librement en Turquie (pour que les militant-e-s présentent enTurquie puisse rejoindre les cantons de Rojava), pour que des aides (médicaments, matériel de reconstruction) puissent arriver sur ce territoire qui résiste à Daech. Au lieu de ça, la France déroule le tapis rouge à Erdogan qui fait tout en Turquie pour faciliter les trajets meurtriers de Daech et établir un blocus autour du Rojava. Exigeons de la Turquie qu'elle arrête toute agression contre la Syrie et contre le Rojava et les kurdes.

Soyons vigilant-e-s face à la montée des tensions inter-impérialiste


Ce qui arrive aujourd'hui, c'est le bout de la stratégie de déstabilisation de la Syrie par la France dans une période où la crise du capitalisme exacerbe les tensions internationales. De l'Ukraine à la Syrie en passant par le Yémen, nombreux sont les lieux où les tensions entre états impérialistes risquent de se transformer en guerres ouvertes.

La crise nous mène à des heures de plus en plus sombres. L'économie étouffe, la production ne trouve pas de débouchés, la spéculation qui permet de faire circuler les capitaux (sur le bâtiment puis sur le pétrole puis sur le solaire) ne suffit plus à maintenir l'illusion, la crédibilité des banques est ruinée et celle des états au bord de la banqueroute.

Pour remédier à la crise, les USA se sont lancés à la conquête des puits de pétrole irakiens et se sont embourbés jusqu'à abandonner les fantoches corrompus et féodaux qu'il avait mis en place pour les laisser se faire balayer par une organisation réactionnaire et génocidaire qui a conquis du terrain et pris toutes les prérogatives d'un Etat : Daech. L'Etat Islamique expansionniste dispute la Syrie à la France, met en danger l'Iran et les chiites. Il contrôle désormais une large part du marché pétrolier en Syrie, qui constituerait un quart de ses revenus. La Turquie veut se tailler une part du gâteau et est à l'offensive contre les kurdes et Bachar Al Assad. Elle profite de cette manne financière en laissant Daech écouler ses stocks en Turquie. Elle soutient l'Armée Syrienne Libre (ASL) contre la Russie. L'ASL aussi se bat pour le contrôle des puits pétroliers et surtout le contrôle de l'acheminement des productions irakiennes et iraniennes. Elle aussi veut sa part du gâteau pour elle même, et pour l'Etat turc qui la finance, l'arme et ouvre même des bureaux de recrutement pour renforcer ses troupes. Ce n'est pas la démocratie qui la motive, mais l'appât du gain.

La crise n'a jamais été aussi forte mais ce qui marche bien en ce moment, ce sont les industries de l'armement, l'aéronautique.

Il y a des années que les tensions n'ont pas été aussi vives entre pays impérialistes, les aviations, les groupes armées locaux et parfois les troupes au sol des divers états impérialistes sont sur place et ne sont pas dans le même camp. Peut être les tensions internationales vont elles se résorber. Ou peut être vont elle dégénérer en conflit mondial. Ce monde est une poudrière il y a plusieurs zones de friction entre impérialisme (Syrie, Ukraine).

Ne restons pas muet-te-s face à cette situation ! Si nous voulons la paix, nous devons nous battre contre notre propre impérialisme et sa politique guerrière !

Et la Russie, la Chine et l'Iran ?


Il est de bon ton aujourd'hui d'attaquer politiquement les concurrents de la France et de ses alliés en Syrie. De nombreuses organisations dénoncent en coeur avec l'état français l'ingérence de ces pays. Mais pour nous cette ingérence n'est pas pire celle de la France.

Pour nous, la politique de la Russie, de la Chine et de l'Iran n'est que la démonstration des conflits inter-impérialistes. La Russie, la Chine et l'Iran soutiennent Bachar Al Assad, et n'ont pas intérêt à voir sa chute. Ils ont encore moins intérêt à voir les positions françaises ou américaines se renforcer dans la région. Leurs intérêts sont donc contraires avec ceux de la France. Ces contradictions, une fois aiguisés à l'extrême peuvent mener à la guerre, or c'est la guerre que nous voulons éviter! Nous n'avons rien à gagner en tant que peuple dans la guerre entre impérialistes. C'est leur guerre , mais ce sera nos morts !

Alimenter les velléités guerrières de la France contre les autres pays, c'est pousser la France à la guerre, c'est encourager notre bourgeoisie à marcher sur les peuples. Et dans cette configuration, le chaos pourrait mener à de nouveaux génocides, comme ceux dont l'impérialisme français est déjà été complice partout où ça favorisait son business, même au profit de centaines de milliers de morts, hommes, femmes et enfants.

Dans cette configuration de guerre, la France mène une politique de plus en plus antagonique à celle de la Russie et de l'Iran. La France était avec Israël la puissance la plus réticente à un accord avec l'Iran. : les médias français présentent les Russes et les chiites comme les seuls expansionnistes, ils présentent le Hezbollah chiite libanais comme une force étrangère au conflit syrien, téléguidée depuis l'Iran. C'est pourtant sur les chiites irakiens que les impérialistes US se sont appuyés pour constituer leurs autorités d'occupation.

Avant de nous préoccuper des politiques russes et iraniennes, occupons nous de l'ennemi sur lequel nous avons le plus de prise : notre propre impérialisme.


A bas l’impérialisme Français !


Nous devons nous rendre compte du rôle joué par notre pays dans l’échiquier politique mondial et combien il concourt depuis des années à l'aggravation des tensions dans la région de façon volontaire.



Le gouvernement nous promet que l'armée et ses opérations militaires nous apporteront la sécurité face au risque d'attentats. Nos vies ne valent pas plus que celles des autres prolétaires et des autres peuples du monde. Notre sécurité n'a pas à être une priorité par rapport à celle des civils syrien-ne-s, irakien-ne-s et nos bombes ne leur apportent aucune perspective à part la fuite ou la mort.

Notre sécurité n'est d'ailleurs même pas la priorité pour notre gouvernement, sa priorité est dans les enjeux stratégiques du conflit syrien et les parts du marché du pétrole irakien et iranien que les capitalistes français veulent. Ce n'est pas pour nous défendre que notre pays bombarde la Syrie et l'Irak, mais pour défendre les capitalistes français et leurs intérêts. Nous n'avons aucun intérêt là dedans.

Les attentats de Paris ont été commis par un Etat avec lequel notre pays est en conflit. Nos bombes ne sont pas moins condamnables, meurtrières, barbares que les attentats.

La différence, c'est que ce sont nos bombes que nous pouvons arrêter par notre mobilisation contre l'impérialisme français.

Ne pas nous laisser museler par l'état d'urgence, persister à lutter au travail, contre les expulsions, contre les violences faites aux femmes est nécessaire. Nous n'avons pas à accepter l'unité nationale au nom de laquelle nous serions tenu-e-s d'arrêter nos grève et nos manifestations. Celles et ceux qui nous exploitent, celles et ceux qui nous licencient, nous expulsent de nos logements, dans lesquels ils et elles nous entassent, deviendraient ils soudain nos alliés ? Pouvons nous compter sur eux pour nous protéger ? De quoi ?

Mais nous ne pouvons pas ignorer la situation internationale et que des bombes tombent en notre nom sur la Syrie et l'Irak. Nous ne pouvons pas ne pas porter la revendication de l'arrêt des bombardements et de la politique agressive à l'encontre de la Syrie de l'Etat français. Ignorer la question anti-impérialiste à l'heure actuelle, c'est cautionner l'agression militaire de la France.

Notre pays joue les va-t-en guerre depuis des années, multiplie les interventions militaires. Il n'apporte que le chaos et la barbarie autour du monde. Les intérêts de l’Impérialisme Français et de ses grands groupes ne sont pas ceux des travailleuses et travailleuses de France, encore moins ceux de la classe ouvrière mondiale.

Sommes nous de son côté, ou du côté des peuples du monde qui souffrent par sa faute ?

Nous avons la responsabilité devant tou-te-s celles et ceux qui risquent d'en mourir, de tout perdre, par la faute de la politique étrangère de la France. Refusons qu'elle continue à agir de la sorte. Refusons les frappes aériennes. Exigeons l'arrêt du financement de groupes armées réactionnaires. Protestons lorsqu'on nous annonce l'envoi d'un porte avion, dans une toute petite mer méditerranée.

De Madagascar à Paris, de Haïti à la Syrie, dans toute l’Afrique, nous soutiendrons toutes les initiatives progressistes qui affrontent l’Impérialisme Français, parce qu’il faudra beaucoup de luttes pour faire tomber l'une des plus agressives des puissances mondiales. Mais c'est une puissance en déclin, et coup après coup, participons à l'affaiblir.


Notre premier ennemi, cest notre impérialisme !
Non à l'intervention en Syrie !
Arrêt des bombardements, retrait des armées impérialistes !
Soutien à la résistance kurde et ses allié-e-s !



Edité le 30-11-2015 à 22:41:57 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-12-2015 à 22:36:10   

Les élections passent, et pendant ce temps la France continue à bombarder et à piller le monde !


futur rouge

La COP 21 s’est achevée comme elle a commencé, avec 150 chefs d’états et de beaux discours hypocrites qui ne changeront jamais rien à la politique impérialiste et destructrices des états capitalistes. Ils ne feront jamais rien de bon pour la planète.
« L’accord de Paris » adopté samedi 12 décembre a été rédigé en sorte qu’il ne puisse pas menacer les intérêts immédiats des grandes puissances qui polluent massivement la Terre.

La France en particulier est responsable de cette situation. Alors que les travaux à Notre Dame des landes reprennent, que les multinationales prospectent nos sols pour trouver du Gaz de schiste en région parisienne ou dans la vallée du Rhône, du pétrole au large de la Guyane, et ouvrent de nouveaux projets miniers en Bretagne, la politique française s’appuie sur sa production énergétique essentiellement basée sur le nucléaire sur le territoire métropolitain, mais aussi sur le charbon à l’international.

Ses multinationales, Total, Areva, Engie, Lafarge, etc, sont parmi les plus voraces dans la compétition mondiale inter-impérialiste. Ces grands groupes industriels et monopolistiques sont prêts à tout pour piller les ressources de la planète.

Pendant ce temps, avec l’état d’urgence, ils ont réussi à empêcher la tenue de deux manifestations qui promettaient d’être historiques et records dans l’état français. Certainement que si ces manifestations contre la COP 21 avaient eu lieu, jamais en France nous n’aurions vu une si importante mobilisation écologiste.

Dans le même temps, la France poursuit ses frappes militaires en Iraq et en Syrie. Plusieurs membres du gouvernement ont pris récemment la parole, pour également préparer une nouvelle intervention militaire en Libye, soit disant pour contrer Daech. C’est pourtant la France, en y semant le chaos et la guerre en 2011, qui y a préparé le terreau favorable à Daech.

Dimanche 13 Décembre, ont eu lieux les élections régionales du second tour.
La droite a obtenu 7 régions métropolitaines, la gauche 5. En Corse, la gauche nationaliste corse a gagné l’élection.

Le FN lui n’a pas obtenu la direction d’une région, mais elle dépasse son record de votants avec plus de 6,8 millions de voix (au premier tour des présidentielles le FN avait obtenu 6,42 millions de voix).

Ils ont désormais 358 conseillers régionaux. Indéniablement, c’est le parti qui progresse le plus dans ces élections.

Evidemment que c’est inquiétant, car cet électorat représente la part la plus ouvertement réactionnaire. Le Front National est le parti le plus ouvertement raciste, sexiste et homophobe. C’est un parti anti-immigré et anti-ouvrier qui soutient ouvertement les guerres de la France et sa répression intérieure.
Sur ses listes il y avait parmi les pires des réactionnaires, il y avait notamment les identitaires et de nombreux nationalistes et catholiques intégristes. Philippe Vardon, président de Nissa Rebella était cinquième sur la liste dans les Alpes-Maritimes et a été élu. C’est une tribune de plus que ces factions ont gagné. Ils se banalisent de plus en plus dans l’environnement politique.

Nos militant-e-s n’ont pas voté. Nous nous sommes tenus à l’écart de ces élections qui nous intéressaient peu. Nous avons suivi les résultats car ils révèlent souvent des informations, mais avec un taux d’abstention de 41,5% au second tour et de 50,09 au premier tour, le résultat ne reflète en réalité que peu de choses.

Nous constatons cependant que le Front National n’est pas encore aux portes du pouvoir. Nous observons aussi que l’alternance PS/UMP/LR ne paraît plus crédible auprès de grand monde. Que ce soit la gauche ou la droite, leurs résultats sont pitoyables.
La droite n’est pas capable de profiter des débâcles du PS pour rafler les régions.
Le Parti Socialiste au pouvoir, et son gouvernement sont devenus tellement risibles qu’ils ne se maintiennent que grâce au chantage du vote utile, qui ne fonctionne de moins en moins pour leur ramener des voix.

La gauche du PS n’est pas plus audible. A force de compromis avec le pouvoir et le parti socialiste, ils n’ont fait que renforcer à quel point ils ne sont que des supplétifs de la bourgeoisie et non une alternative.
L'ensemble des député-e-s front de gauche ont voté la poursuite de l'état d'urgence et se mettent au diapason des fauteurs de guerre du gouvernement.
Jean Luc Melenchon nie l'islamophobie alors que les perquisitions de mieux de culte, la discrimination au travail et les agressions racistes touchent de plein fouet les musulman-e-s.
Dans deux régions ils ont été jusqu’à faire campagne pour la droite. En Paca, Europe écologie-les verts ont tractés pour Christian Estrosi, qui n’a pourtant pas besoin de l’extrême-droite pour appliquer son programme et qui a fait de la ville de Nice un laboratoire des projets les plus droitiers de son parti.

En Corse, les nationalistes ont fait une percée. Nous soutenons les revendications portées autour de la langue à l'heure actuelle.


Pour l’OC-FR, ce jeu électoral est une mascarade. Aucun des partis bourgeois ne représentent une solution, bien au contraire ils nous maintiennent dans ce système capitaliste que nous combattons. Ce sont ces partis qui le gère depuis des siècles.
De plus les compétences politiques des régions ne sont que celles de relais du pouvoir centralisé à Paris. L’enjeu était donc très faible. Il n’y avait strictement rien à espérer de ces élections.

Et pour 2016 que voulons-nous?

Nous l’avons déjà dit, à l’heure actuelle, notre priorité est la construction d’un mouvement anti-impérialiste dans l’état français. Nous combattons en particulier l’impérialisme français, contre lequel nous pouvons par nos luttes, avoir un impact. Nos mobilisations doivent faire reculer les velléités guerrières à travers le monde de la France. Elles doivent soutenir les sans-papiers. Elles doivent relayer les combats des peuples qui résistent contre l’impérialisme.

Ce que nous souhaitons plus que tout, c’est la chute de cet impérialisme et la révolution socialiste. Si nous devions appeler de nos voeux quelque chose pour 2016, ce serait cela.
Mais nous savons, que ça ne peut pas se produire seule, comme par magie. Il faudra se battre. Il faudra construire l’unité dans la lutte. Cela prendra du temps. Il faudra avoir le courage de construire cette lutte, pas à pas, et minutieusement. Il faudra reconstruire les organisations révolutionnaires. Il y a encore beaucoup de travail devant nous pour espérer plus.

Nous avons décidé de participer à une campagne de soutien aux kurdes qui reconstruisent Kobané. Leur combat est une lueur d’espoir dans ce monde ravagé par les guerres et partagés par les impérialistes. Nous soutenons leur lutte, et nous espérons qu’elle fasse jonction avec la lutte de tout les peuples, au Proche et Moyen-Orient, dans le monde arabe mais aussi en Afrique et ailleurs. Nous souhaitons en particulier voir nos camarades kurdes se lever ensemble avec le peuple palestinien. Leurs luttes a de nombreuses similitudes. Ils ont les même ennemis. Nous pensons que c’est une cause commune.

Le gouvernement essaye avec l’état d’urgence de nous dissuader de lutter. Il se trompe en croyant que ce sera suffisant.
Le gouvernement annonce sans cesse de nouvelles mesures répressives. Il veut encore rallonger la période d’état d’urgence. Il assigne des militant-e-s à résidence. Ils perquisitionnent largement tout-e-s ceux/celles qu’il suspecte comme une menace. Nous ne nous laisserons pas intimider.


Pour 2016 construisons la lutte anti-impérialiste !
Xuan
   Posté le 27-11-2016 à 22:47:24   

http://futur-rouge.overblog.com/2016/11/mort-de-fidel-castro-un-espoir-decu.html

Mort de Fidel Castro : un espoir déçu
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Nous saluons la mémoire de celui qui fut l’un des dirigeants de la révolution cubaine

Fidel Castro est décédé le 25 novembre 2016 à la Havane, à l’âge de 90 ans. L’OC-FR souhaite rendre hommage à la mémoire de ce dirigeant cubain.

Nous ne sommes pas castristes, ni guevaristes. Nous n’avons jamais considéré Cuba comme un pays socialiste, ni la révolution cubaine comme une révolution socialiste. Nous ne considérons pas Fidel Castro comme un communiste authentique, de même que nous ne reconnaissons pas le Parti Communiste Cubain comme un parti révolutionnaire, mais comme un parti de la bourgeoisie nationale et révisionniste.
Néanmoins, cela ne nous empêche pas de soutenir les cubain-e-s face aux impérialistes, et de reconnaître le courage de Fidel Castro lorsqu’il a mené une lutte de libération nationale glorieuse aux cotés de Che Guevara et de nombreux-euses autres révolutionnaires authentiques. Le rôle de Fidel Castro était à l’époque majeur, et nous ne l’oublions pas. Fidel Castro a représenté un progrès historique indéniable pour les peuples d'Amérique et d'Afrique dont il a été un allié. Nous ne sommes pas, comme les trotskistes, de ceux et celles qui rejettent en bloc l’héritage de Cuba et qui avec les bourgeois-e-s ne font que diffamer l’histoire de cette île.
Mais nous ne sommes pas comme les révisionnistes, de ceux et celles qui chantent les louanges du PCC sans prendre du recul.

Pour les révolutionnaires du monde entier, Cuba et Fidel Castro ont longtemps représenté un espoir. Après l’URSS, l’Albanie, la Chine, Cuba représentait une espérance socialiste de plus. Avec la guerre du Vietnam, les luttes de libération nationales dans les anciennes colonies, contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud ou contre l’État sioniste en Palestine, Cuba était l’un des fronts de la lutte contre l’impérialisme, où les peuples prenaient les armes pour se libérer et prendre en mains leur destinée. Le mouvement révolutionnaire cubain était partie intégrante du mouvement anti-impérialiste mondial.

Cuba, une île d’espérance et de désillusion

Pour nous, la révolution cubaine, bien que bourgeoise, fut une lutte glorieuse que nous saluons. Nous saluons aussi ses acteurs, dont Fidel Castro qui en a été l’un des combattants majeurs. Nous avons aussi une pensée particulière pour Ernesto Che Guevara, qui a combattu aux côtés des révolutionnaires jusqu’à la mort, et qui fut aussi un maillon essentiel de la révolution cubaine.
Néanmoins, après la prise de pouvoir des révolutionnaires, ce ne fut pas le socialisme qui fut instauré, et ce n’est pas le prolétariat cubain qui gouverna, mais une bourgeoisie nationale menée par Fidel Castro. Cette bourgeoisie nationale, progressiste mais opportuniste, a perdu son rôle révolutionnaire lorsqu’elle a elle-même commencé à dominer le prolétariat cubain. Aujourd’hui encore, et plus que jamais, Cuba est une démocratie bourgeoise, malgré la ferveur populaire.
Cette lutte de libération nationale fut cependant un exemple pour tout les peuples du monde, que ne pouvaient pas tolérer les impérialistes. Les américains en particulier, firent tout pour saboter cette révolution nationale. Parce que Cuba affirma longtemps comme antagoniques les intérêts de sa bourgeoisie et de son peuple avec les intérêts impérialistes, et que le Parti Communiste Cubain a chassé leur présence dans l’île, ainsi que leurs laquais. Avant la révolution, 90% des mines du pays, et 50% des terres appartenaient aux compagnies américaines. En chassant Batista, qui confisquait le pouvoir à Cuba au profit de l’impérialisme américain, les intérêts de ces derniers furent anéantis dans l’île.
Cette révolution, qui pouvait inspirer de nombreux autres peuples en lutte, en particulier en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, était insupportable aux yeux des impérialistes. Le Che lui-même tenta d’exporter cette dynamique à travers le monde. Et les impérialistes avaient peur que les peuples reprennent sa maxime : "créez un, deux, trois Vietnam " !
Alors les USA instaurèrent un blocus économique complet autour de l’île, et tentèrent à de nombreuses reprises de renverser et de déstabiliser le régime cubain ou d’assassiner son dirigeant. Les États-Unis mirent fin unilatéralement à tout les traités entre les deux pays, mettant un terme aux commandes de sucre, principale denrée alors produite par l’économie semi-coloniale de Cuba.
Les cubain-e-s anti-castristes, souvent proches des mafias de Floride, étaient soutenus et financés par la CIA, parfois même armés et entrainés. En 1959, la CIA mis même en place des camps d’entrainement au Guatemala pour y former les cubains anti-castristes. En 1961, Kennedy envoya ces opposants tenter d’envahir Cuba. 1400 participèrent au fiasco de la baie des cochons. Aujourd’hui, les États-Unis continuent à occuper une partie de l’île, là où se situe Guantanamo, l’infâme prison terroriste américaine.
L’embargo a pour objectif d’appauvrir l’île, d’accroitre la misère, la pénurie, rendant la situation sociale à Cuba très difficile. Face à ces agressions impérialistes continues, nous ne pouvons que les dénoncer et soutenir Cuba.

La bourgeoisie cubaine et les impérialistes à l’oeuvre

Avec Barack Obama, les États Unis ont décidé de renouveler les relations diplomatiques et économiques avec Cuba. Trump devrait poursuivre cette politique. Pas par altruisme, mais bien pour servir les intérêts économiques et stratégiques de l’impérialisme américain.
L’embargo économique devrait être levé, au fur et à mesure que Cuba apporte des garanties à l’économie américaine, et que ces impérialistes fassent leur retour, qui a déjà débuté, dans l’île.
Cuba représente un marché pour les puissances étrangères, et les américain-e-s ne sont pas les seuls à baver dessus. L’impérialisme français aussi espère en tirer profit. Le président François Hollande s’est largement investi dans les négociations avec Cuba, apportant avec lui son lot de patron-ne-s prêts à investir, et dépecer l’île. L’industrie du tourisme, automobile, textile, culturelle, agroalimentaire, les bourgeoisies étrangères sont nombreuses à se ruer à la Havane pour avoir leur part du gâteau. Et il est évident que la politique actuelle de l’état de Cuba est conciliante avec les impérialistes, rompant définitivement avec l’héritage de la révolution cubaine, pour vendre l’île aux plus offrants.
Depuis de nombreuses années, le gouvernement cubain opère un retournement radical, anti-social, liquidant les acquis de la révolution, remettant en cause les politiques progressistes en matière d’éducation, de culture, de santé, de logement, le développement économique de l’île, la réforme agraire, mettant en place des politiques de rigueur, mettant fin à l’économie planifiée, conforme aux intérêts d’une part de la bourgeoisie cubaine, une situation inévitable depuis la prise de pouvoir de cette classe sociale après le départ de Batista.
C’est un bouleversement complet de la société cubaine. Un retour en arrière dramatique pour les classes populaires cubaines. C’est le retour de l’anarchie impérialiste, de la mise en concurrence à tous les niveaux, du chômage de masse et le dépècement organisé de l’île. Il n’y a plus rien à soutenir dans la politique cubaine actuelle.

Fidel Castro est mort, mais nous n’oublierons jamais son combat contre Batista et l’impérialisme.

Seule une nouvelle révolution libèrera les classes populaires de Cuba !
Hasta la victoria siempre !
Xuan
   Posté le 09-01-2017 à 21:24:26   

http://futur-rouge.overblog.com/2017/01/lettre-ouverte-a-propos-de-la-situation-en-syrie.html

Nous avions déjà écrit ce texte sur des positions similaires et sommes signataires de la présente lettre ouverte :

Il n'est pas possible de soutenir à la fois les opprimés et leurs oppresseurs.
Lettre ouverte aux organisations progressistes, révolutionnaires, ainsi qu'aux médias alternatifs et militants.


Dernièrement, le siège et la chute de la ville d'Alep a causé de violents remous dans l'opinion publique au sein de l’État Français. Les images de morts, de blessés, de destruction, de bombardements ont marqué les esprits. Il est logique, il est sain d'être horrifié par ce genre de scènes.
Pourtant, l'empathie légitime qu'il est possible de ressentir pour les victimes de ces opérations militaires, des exactions qui ont suivi la reprise de la ville, ne doit pas oblitérer tout jugement politique. Cela ne doit pas occulter la véritable nature politique de l'opposition armée connue sous le nom de « Armée Syrienne Libre » et les intérêts qu'elle sert, entre les mains de ses maîtres.


Que des individus soient mortifiés et réagissent avec leur cœur, comment le-leur reprocherions-nous ?
Si ils sont dans l'ignorance des ramifications et des implications politiques, nous ne saurions les blâmer, c'est à nous, militants, de les en informer.

Mais qu'une organisation politique ou un média militant prenne position pour soutenir l'appel de la "mairie d'Alep-est", c'est une toute autre chose.
L'erreur existe, et l'ignorance également. C'est pour cela que nous rédigeons cette lettre. Nous les invitons à repenser leur position, à comprendre qu'on ne peut pas être équidistant entre les progressistes et les réactionnaires sans prendre fait et cause pour eux.

Beaucoup d'organisations politiques et de médias militants progressistes affirment soutenir la lutte du peuple kurde contre ses oppresseurs en Turquie et en Syrie. Ces organisations et médias retransmettent les informations transmises par la coalition formée autour du PKK, du TKP M/L, de leurs organisations militaires YPG - YPJ - TIKKO, et affirment également soutenir la politique du HDP en Turquie, qui combat contre l'ogre Erdogan et son régime.
La coalition que forment les organisations de combat kurdes est la seule à œuvrer à une lutte résolue pour le progrès, l'égalité, et pour chasser les impérialistes. Et ce, que ce soit au Rojava (Kurdistan Syrien) au Bakur (Kurdistan de Turquie), sur leur terre, tout comme pour l'émancipation générale des peuples de Syrie et de Turquie.

Le Parti HDP, dans l’État Turc, mène une lutte exemplaire pour le maintien des droits démocratiques dans un État qui sombre dans le fascisme.

Que veulent ces forces ?

Les forces combattantes du Kurdistan Turc et Syrien veulent l'indépendance. Elles veulent la constitution non pas d'un état bourgeois de plus, mais bien d'un État libre de démocratie populaire. Elles combattent, dans un front uni avec leurs alliés, contre l'impérialisme, le capitalisme, l'obscurantisme, le sexisme et la destruction de l'environnement.
Les forces Kurdes mènent la lutte depuis 1978 dans l’État Turc, date à laquelle a été fondé le Parti des Travailleurs du Kurdistan, sous l'impulsion de Abdullah Öcalan. Depuis le commencement de la guérilla, les forces Kurdes n'ont jamais renoncé à obtenir un état indépendant.

La coalition des Forces Démocratiques Syriennes est un front dans lequel luttent les Kurdes, contre le régime dictatorial et clientéliste de Bachar Al-Assad, laquais des Russes, et contre les pions de Erdogan et des réactionnaires, la clique de l'Armée Libre Syrienne. Ces forces combattent également les réactionnaires fascistes de Daesh. Pourtant cette alliance n'est pas toujours fiable et connaît des fractures. De nombreuses forces combattent aux côtés des Kurdes contre Daesh, l'ASL ou le régime, mais il est arrivé que les alliés de la veille se retournent contre les combattants kurdes dès que l'ennemi commun prend la fuite. Très peu de forces syriennes acceptent l'idée d'un Rojava indépendant. C'est pour cela que nous devons soutenir nos camarades au front. L'anti-impérialisme et l'internationalisme sont les meilleurs alliés des Kurdes.

Début 2016, les forces combattantes révolutionnaires Turques et Kurdes se sont unifiées autour d'un front commun nommé “Halklarin Birlesik Devrim Hareketi” (Mouvement Révolutionnaire Unis des Peuples) rassemblant une dizaine d'organisations révolutionnaires Kurdes et Turques.

V oici quelles sont ces organisations:
• Devrimci Karargâh (QG Révolutionnaire)
• DKP (Parti de communards révolutionnaires)
• MKP (Parti communiste maoiste)
• MLKP (Parti communiste marxiste léniniste) pour combattre le fascisme turc au Kurdistan.)
• THKP-C/MLSPB ( Parti/Front communiste de Turquie/marxiste-léniniste, brigades armées de propagande)
• PKK (Le Parti des travailleurs du Kurdistan)
• TIKB (L’union des communistes Révolutionnaires de Turquie)
• TKEP-L (Parti communiste de Travail, léniniste)

D'autres combattent également de manière indépendante ou côte-à-côte avec les forces progressistes Kurdes et Turques. Nous mentionnons leurs noms en annexe
.
Leur communiqué résume leurs objectifs:
"Notre mouvement a pour objectif d’obtenir un avenir libre, démocratique pour nos peuples, contre l’impérialisme, le capitalisme, le chauvinisme, le fascisme et le racisme. Il considère incontournable la destruction de l’AKP fasciste, avec tous ses soutiens sociaux et par la force révolutionnaire du peuple.
• Le gouvernement AKP, est en train de détruire la nature, en même temps que la société. Il intensifie l’exploitation de la classe ouvrière et de tous les travailleur/ses, et impose les conditions d’esclavage. Sur toutes les masses de population, il est répressif et meurtrier.
• Le Mouvement révolutionnaire uni des peuples, adopte le principe de réunir et d’organiser toutes ces forces sous les attaques de l’Etat bourgeois de la République Turque et du gouvernement AKP, et de les mobiliser pour la lutte.
• Le Mouvement révolutionnaire uni des peuples, lutte pour l’écologie, pour la libération de la femme, pour la classe ouvrière, les droits et les libertés des travailleurs, ainsi que pour installer le pouvoir du peuple pour la Turquie, et l’autonomie au Kurdistan afin de permettre un avenir libre pour nos peuples.
• Le Mouvement révolutionnaire uni des peuples, appelle toutes les masses populaires meurtries par le fascisme et l’intégrisme, en commençant par les femmes, les jeunes, les ouvriers et les travailleurs, à s’organiser, s’unir et lutter pour la liberté, la démocratie et la fraternité des peuples."


Certes la guerre force à des compromis. Le mouvement de libération kurde a dû en faire et en fera certainement d'autres. Mais ces compromis n'ont jamais détourné ces forces combattantes de leur but ; contrairement à une ALS qui est directement une marionnette entre les mains de ses maîtres. Ériger ces compromis en obstacles insurmontables est le paravent de la lâcheté et du sectarisme. Pendant que, bien au chaud, des militants s'échinent à trouver des groupes qui soient l'incarnation de la perfection, mais dont l'impact réel est nul, ceux qui combattent réellement meurent au front sans soutien. Dans notre calme État impérialiste, s'offusquer qu'il soit possible de chercher des alliés tactiques lorsque les bombes pleuvent est un luxe que ne peuvent connaître ceux qui subissent la guerre.
Il est possible, et il est d'ailleurs sain d'être critique. Mais il est nécessaire de savoir choisir également son camp.

Il est impossible de jouer sur deux tableaux.
L'occident, et au premier rang la France, condamne le régime de Bachar Al-Assad pour des motifs hypocrites, camouflant une opposition géopolitique avec la Russie. Lorsque la famille Assad était une bonne cliente de la France, celle-ci ne tarissait pas d'éloge au sujet du régime.
Certains groupes militants pensent qu'il faut appliquer alors, mécaniquement, le fait que l'ennemi de notre ennemi est notre allié. Ils soutiennent alors Bachar Al-Assad comme un rempart contre l’obscurantisme, comme un chef de file de l'anti-impérialisme. En somme, ils nient que Bachar Al-Assad est un simple agent de la Russie au Moyen-Orient, une marionnette des ambitions Irano-Russes dans l'orient de la Méditerranée.

Ces organisations peignent en rouge le régime, et peignent en rouge Poutine, ce qui est faux. Elles mettent en avant -tout aussi hypocritement- le fait que le régime serait l'allié des Kurdes, et qu'il est possible de concilier les deux. C'est escamoter le fait que, si des trêves existent lorsque Daech et l'ALS sont présentes, le régime n'a de cesse de tenter d'exterminer les Kurdes dès qu'ils sont seuls à seuls.

Soutenir le régime de Bachar Al-Assad, c'est célébrer l'impérialisme Russe, c'est célébrer faussement les BRICS [Les états émergents, Brazil, Russia, India, China, South Africa] comme étant la révolution mondiale, c'est se mettre à la solde d'une réaction contre une autre. Pire encore, certains souhaitent l'union de la France et de la Russie dans cette affaire, niant par là même le caractère criminel de l'impérialisme français, et souhaitant simplement qu'ils s'alignent sur un autre camp.

Qu'est ce que l'Armée Syrienne Libre et que veut cette coalition ?
L'Armée Syrienne Libre n'est pas unie idéologiquement, elle est une ligue de diverses organisations allant de démocrates sincères jusqu'à des obscurantistes virulents.

Ces forces sont principalement divisées en deux groupes, ou chambres d'opérations qui sont des alliances temporaires et non-exclusives autour d'objectifs ponctuels ou autour du soutien d'une puissance étrangère. La première Fatah Halab -conquête d'Alep- rassemble les agents d'Erdogan et des occidentaux. Elle est la force qui a été utilisée par la Turquie pour faire barrage à l'unification des zones contrôlées par les Kurdes au Rojava. Elle rassemble grossièrement 50% des forces armées de la nébuleuse de l'Armée Libre Syrienne. Ce sont les fameux "modérés" soutenus par l'occident. Issus des frères musulmans et des organisations réactionnaires locales, ils ne sont considérés comme modérés uniquement parce qu'ils ne menacent pas les intérêts occidentaux.
Jaish Al Fatah, -l'armée de la conquête- est construite autour des différentes cellules d'Al-Qaïda ayant survécus à la concurrence de Daesh. Cette chambre d'opération se démarque de la première par le fait qu'elle considère celle-ci comme "trop modérée." Egalement, Jaish Al Fatah est principalement le pion de l'Arabie Saoudite et du Qatar, avant d'être celui d'Erdogan.

Hors de ces chambres d'opération, des poussières qui s'agglutinent parfois dans des configurations différentes, mais toujours à la remorque, dans l'ombre, des deux chambres d'opération principales. C'est dans cette poussière que certaines organisations de l'Etat Français pensent trouver des joyaux d'une pureté révolutionnaire parfaite.

Le fait est qu'il existe des lignes progressistes au sein de l'Armée Syrienne Libre, c'est indéniable. Mais elles ont fait le choix de se mettre à la remorque des agents les plus réactionnaires de la coalition. Elles ont jeté par dessus bord leur indépendance politique pour se mettre eu ligne aux cotés d'Al-Qaïda et des obscurantistes. Elles ont abandonné toute stratégie en devenant des mercenaires de la Turquie, des USA et de la France. Ces forces, pendant la bataille d'Alep, n'ont servi qu'à assouvir les ambitions expansionnistes de la Turquie, et à être une des branches de la tenaille pour écraser les forces combattantes Kurdes, au lieu de combattre le régime de Bachar Al-Assad. Cette clique est plus une armée de mercenaires au service d'un maître qu'une force politique cohérente.

Plusieurs organisations politiques au sein de l’État français, mais également en occident en général, trouvent conciliable de marcher et de défiler à l'appel du "maire d'Alep-est" et de soutenir la cause du peuple Kurde.
Nous affirmons que cela n'est pas possible. Il n'est pas possible de soutenir ceux qui s'allient avec la France et la Turquie, qui en sont les mercenaires, sans devenir soi-même un renégat.

Nous affirmons qu'il est impossible de pouvoir jouer sur les deux tableaux et de pouvoir défiler sous le pavillon d'une clique de bandits au service des intérêts de la Turquie. Qu'il est impossible de pouvoir saluer la lutte des YPG – YPJ – TIKKO et de marcher avec leurs bourreaux. Qu'il est impossible de prétendre combattre l'impérialisme et ses ramifications tout en soutenant ses agents.
Quelques soient les raisons invoquées, quelque soit la faction obscure soutenue par les groupes soi-disant révolutionnaires, soutenir toute branche de l'ASL, marcher avec Free Syria, c'est marcher avec l'AKP et ses sbires. C'est marcher avec les bourreaux du peuple kurde.

C'est également marcher main dans la main avec les laquais des impérialistes occidentaux dans la région. C'est marcher avec l'impérialisme français et embrasser son drapeau. Il n'est pas possible de tenir ce discours et d'ensuite "compenser" en agitant le drapeau du Kurdistan libre, le salissant par la même occasion.

Cela n'est pas conciliable.

Que le régime de Bachar Al-Assad soit un régime d'oppression à la solde des intérêts de la Russie est une vérité. Il est juste de le pointer du doigt et cela doit être fait, il n'est pas conciliable de se dire révolutionnaire tout en le saluant. Mais il est aisé de dénoncer les ennemis de son propre impérialisme.

Ceux qui, dans l’État français , se réjouissent des victoires de l'ASL, pleurent ses défaites, chantent leurs louanges ne sont pas seulement en contradiction avec le fait de soutenir les kurdes et les Forces Démocratiques Syriennes, ils se déclarent même ennemis de leur cause de libération nationale et de libération de la Syrie de la présence des impérialistes.

Une ligne de démarcation se trace, elle doit être franchie, que cela soit d'un coté ou de l'autre, par toutes les organisations ayant une position sur la question de la guerre en Syrie.
Certains prônent l'éclectisme et soutiennent tout ce qui lutte contre le régime de Bachar Al-Assad. Il n'est pas possible de l'être dans une lutte à mort.

Certains prennent ceci par dessus la jambe
, le traitent avec légèreté. Ils se démasquent comme étant des opportunistes qui ne voient le fait de soutenir les kurdes que comme étant "de bon ton". Nous devons dénoncer cet opportunisme.

Lorsque, rien qu'à Lyon, la mairie Front de Gauche du premier arrondissement de Lyon accepte de relayer l'appel réactionnaire du maire d'Alep-Est, nous devons les dénoncer et dénoncer leur attitude de renégat.

Lorsque Europe Ecologie / Les Verts signe également cet appel, nous devons dénoncer l'attitude de laquais de l'impérialisme de cette organisation.

Lorsque "Ensemble" signe ceci aux côtés des agents fascistes d'AKP, c'est qu'ils prennent position en faveur de la répression du peuple Kurde.

Ceux qui parlent de "soutien critique" lorsqu'ils se rassemblent sous le drapeau de l'ASL de la France et de la Turquie se démasquent donc comme des soutiens de fait à ces forces.
Nous appelons toutes les organisations progressistes et révolutionnaires de l’État Français ou francophones à relayer cet appel, à prendre position sur le fond de celui-ci et à démasquer les mercenaires de l'impérialisme.
Nous devons dénoncer les appels hypocrites de la France et des organisations qui sont ses valets. Sous couvert d'humanitaire, ces cris servent à implanter les avant-postes de son impérialisme.
Nous appelons ces organisations et ces médias à rejeter les positions et la propagande des agents de l'impérialisme, au premier chef duquel l'impérialisme français, notre ennemi premier. Nous souhaitons la défaite de notre propre impérialisme, que ses griffes soient arrachées et ses armes brisées !

Nous appelons à la constitutions d'initiatives, militantes, politiques, financières pour soutenir depuis l'Etat Français la lutte du peuple Kurde et de ses alliés pour sa libération du Kurdistan et de la Syrie.
Vive la lutte du peuple Kurde et de ses alliés pour la liberté ! A bas le régime fasciste d'Erdogan et les laquais des impérialistes !

Vivent les volontaires internationaux qui combattent aux côtés des Kurdes


Premiers signataires : Maison de la Mésopotamie ; Unité Communiste - Lyon; OCML Voie Prolétarienne ; Organisation Communiste - Futur Rouge ; Jeunes Communistes Lyon.
Participer ou signer ? Solidarite.Kurdistan@gmail.com

Annexe:
Les forces des Kurdes et leurs alliés:



HPG : Force de Défense du Peuple.
YJA-Star : Unités des Femmes Libres.
PAJK : Parti des Femmes Libres du Kurdistan.
YPS : Unités de Protection Civile.
YDG-H : Mouvement de la Jeunesse Révolutionnaire Patriotique.
HDP : Parti Démocratique des Peuples.
DBP : Parti Démocratique des Régions.
HDK : Congrès Démocratique des Peuples.
PKK: Parti des Travailleurs du Kurdistan.
YPG: Unités de Défense du Peuple.
YPJ: Unités de Défense Féminines.
PYD: Parti de l'Union Démocratique Kurde (en Syrie).

Organisations turques combattant aux côtés des forces combattantes Kurdes.

MLKP : Parti Communiste Marxiste-léniniste.
DHKP-C : Parti-Front Révolutionnaire pour la Libération du Peuple.
TKP-ML : Parti Communiste Turc - Marxiste-léniniste. Sa branche armée est le Tikko.
MKP : Parti Communiste Maoïste.
MLSPB : Union Marxiste-léniniste pour la Propagande Armée.
DAF : Action Révolutionnaire Anarchiste.

Organisations de volontaires étrangers:
Bataillon International de la Libération au Rojava.
A.I.T. Antifascist Internationalist Tabur


Edité le 09-01-2017 à 22:45:45 par Xuan


DUROC
   Posté le 10-01-2017 à 13:36:26   

Il est affirmé dans l'appel que " Les forces combattantes du Kurdistan turc et syrien veulent l'indépendance ". Cette affirmation n'est pas juste.
marquetalia
   Posté le 11-01-2017 à 09:15:51   

DUROC a écrit :

Il est affirmé dans l'appel que " Les forces combattantes du Kurdistan turc et syrien veulent l'indépendance ". Cette affirmation n'est pas juste.


Effectivement,le camarade Duroc a raison,les révolutionnaires kurdes veulent juste que leurs droits soient respectés,et une certaine autonomie.
marquetalia
   Posté le 12-01-2017 à 18:32:42   

A propos des Kurdes,dans l Est de la France,a Metz,des militants du Pkk ont été tabassé par des ultranationalistes turcs,avec la complicité de la police française.
Finimore
   Posté le 07-02-2017 à 07:30:44   

Encore une fois Marquetalia, tu affirmes sans donner ni preuves ni arguments....
Nicoli
   Posté le 23-05-2017 à 13:43:25   

marquetalia a écrit :

Votre Organisation Futur Rouge est trotskysante,elle soutient les "naxalites qui prendront le pouvoir en 2050",mais nie la lutte des classes en ex Urss-que ce soit Guennadi Ziouganov ou le petit parti resté sur des positions que nos détracteurs diront staliniennes-.il faut soutenir le processus de recomposition de l ex Urss,et pas les bandits naxalites,ces néo Khmers Rouges pseudonsentieristes qui mettent l Inde à feu et à sang avec l appui des services secrets pakistanais,les mêmes qui exterminent à petit feu les Kalash du Chitral. le but est de favoriser la propagation du séparatisme musulman en Inde.


Mec, tu sais juste pas ce que tu te racontes.

Futur Rouge ne parle JAMAIS de l'Inde, en tout cas depuis 2013 http://futur-rouge.overblog.com/tag/inde/ époque où des maoïstes en faisaient encore partie.

Futur Rouge est rojava-pignolâtre et méprise au plus haut point les vraies Guerres populaires dirigées par des maoïstes.


Edité le 23-05-2017 à 13:44:18 par Nicoli


marquetalia
   Posté le 23-05-2017 à 21:28:19   

Tout ce qu ils cherchent,c est a faire fermer ce forum.


Edité le 23-05-2017 à 21:33:42 par marquetalia


Xuan
   Posté le 24-05-2017 à 00:13:05   

marquetalia a écrit :

Le prochain pays asiatique où les communistes vont prendre le pouvoir est le Japon,pas l Inde.d ailleurs il faut se méfier de ceux qui prennent partie pour des "guerres populaires" et traitent les partis communistes qui vont s installer par la voie legale-car,vox populi,vox dei-,ces ultragauchistes puent la flicaille.


affirmations gratuites
marquetalia
   Posté le 24-05-2017 à 00:22:58   

le Japon est une métropole impérialiste;la prise du pouvoir par le Jcp va bouleverser le globe entier.
Nicoli
   Posté le 12-06-2017 à 09:21:12   

http://servirlepeupleservirlepeuple.eklablog.com/une-critique-politique-de-futur-rouge-a127998920


Edité le 12-06-2017 à 09:21:29 par Nicoli


Xuan
   Posté le 15-06-2017 à 19:24:56   

Nicoli, ceux qui interviennent sur le forum se présentent ici. Ils nous disent s'ils sont ouvriers, intellectuels, étudiants, commerçants etc. et quelles sont leurs positions politiques, les buts qu'ils se fixent en France par exemple.


Edité le 15-06-2017 à 19:25:15 par Xuan


DUROC
   Posté le 15-06-2017 à 20:27:20   

On lave le linge sale publiquement. C'est minable. Tous ces prétendus révolutionnaires petits bourgeois ou issus du lumpen se sont comportés à un moment ou à un autre comme des aventuriers et des comploteurs, ignorant tout principe toute morale révolutionnaire.
Tous sont des obstacles à la reconstruction du Parti Communiste Marxiste Léniniste.
Xuan
   Posté le 15-06-2017 à 22:50:09   

ça fait penser à de la télé réalité, ça pourrait l'inspirer en tous cas :

Jo Limaille
   Posté le 18-06-2017 à 16:37:13   

Profitant de la débandade des takfiristes (2) face à l’avancée rapide des troupes syriennes, et cherchant à l’entraver, les Kurdes syriens donnent leur sang pour les USA et l’entité sioniste, pour des territoires qui ne leurs appartiennent pas (ni aux Kurdes, ni aux USA, ni à l’entité sioniste, ni à l’Arabie Saoudite).

Important development: US-backed forces push south of Raqqa to cutoff Syrian Army from Deir Ezzor
By Leith Fadel - 18/06/2017

BEIRUT, LEBANON (2:30 P.M.) – The US-backed Syrian Democratic Forces (SDF) launched a new attack in the western Al-Raqqa , targeting the southeastern countryside of Tabaqa.

The Syrian Democratic Forces managed to capture the Bitani District, Sunday, after a short battle with the Islamic State (ISIL).

According to a military source, if the Syrian Democratic Forces continue to push south towards the strategic town of Resafa, the Syrian Arab Army (SAA) will open fire on them because this would be a clear attempt by the US-backed forces to cut them off from the road to Deir Ezzor.

By cutting off the Syrian Army from the road to Deir Ezzor, the US-backed forces will have access to several oil fields that are desperately wanted by the Syrian government.

Since the US-backed rebels failed to slow the Syrian Army down in southern Syria, the US is now relying on the Kurdish forces to obstruct Damascus’ expansion eastward.

Nic Enet. "ALEP. SYRIE. 01/10/2016
"Une victoire à Alep des forces pro-gouvernementales aurait un impact énorme tant symbolique que pratique, et ouvrirait la porte à des négociations politiques sérieuses, ce dont les occidentaux ne veulent pas. Ils poursuivent toujours leur objectif d'éliminer Assad et soutiennent à cet effet Al Nosra (Al Qaeda) rebaptisé récemment Fatah Al-Cham.
D'autre part, tactiquement, les occidentaux ont intérêt à fixer le plus longtemps possible les troupes syriennes au nord de l'Euphrate : c'est la raisons des 3 dernières attaques des US sur Deir ez Zor : assassinat de 90 soldats et officiers syriens qui tenaient un point clef proche de l'aéroport, vital pour l'approvisionnement de la ville encerclée ; destruction de deux ponts sur l'Euphrate, compliquant le travail de l'armée syrienne pour une éventuelle avancée à l'est du fleuve ; c'est la raison aussi pour imposer un cessez-le-feu à Alep.
Tandis qu'à Mossoul il est prévu de donner une porte de sortie pour les terroristes takfiristes (Daesh) vers la Syrie.
Nous sommes donc dans une logique de création d'un Etat (sunnite (1)) salafiste dans le sud-est le la Syrie. Nous aurions une ligne de barrage : Turquie, Rojova (Kurdistan), Etat islamique (Daesh), Jordanie, qui empêcherait le regroupement du Front de la Résistance contre l'impérialisme occidental et l'entité sioniste : Iran, Irak, Syrie, Hezbollah (Liban), ainsi que tout projet de gazoducs et autres routes de la soie indésirables pour l’occident."

(1) La secte wahhabite salafiste a été exclue du Sunnisme lors du congrès de Grozny (Tchétchénie) qui s'est tenu ce 3 septembre 2016. Cependant suite aux protestations de la secte, il y a eu des rétractations puis des contre-rétractations.
(2) Nom générique donné aux groupes terroristes par le Hezbollah.


Un avion syrien abattu par la coalition anti-Daech près de Raqqa en Syrie

INTERNATIONAL
21:22 18.06.2017(mis à jour 21:33 18.06.2017) URL courte81151218
La coalition internationale dirigée par les États-Unis ont abattu aujourd’hui après-midi un avion des forces armées aériennes syrienne près de la ville de Raqqa.

L’armée gouvernementale syrienne a annoncé aujourd’hui qu’un de ses avions avait été abattu dans l’après-midi au sud de la ville syrienne de Raqqa par les forces de la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis, informe l'Organisation de la télévision et de la radio syrienne (Organization Of Syrian Arab Radio And TV).

Le commandement de l’armée syrienne a également accusé la coalition d’empêcher Damas de lutter contre les terroristes.

Dans sa déclaration, l'Armée arabe syrienne affirme que l'avion s'est écrasé et que le pilote est porté disparu.



U.S. coalition shoots down Syrian fighter jet over southwestern Raqqa
By Ivan Castro - 18/06/20170

DAMASCUS, SYRIA (10:45 P.M.) – The US-led international coalition shot down a Su-22M4 fighter jet belonging to Syrian Arab Air Force (SyAAF) near Rusafa town in southwestern Raqqa countryside. (Al Manar)

Syrian aircraft was conducting an air raid on positions held by the so-called “Islamic State” when the airbase lost contact with the pilot, about an hour ago.

At first, technical failure was considered the reason for the aircraft crash.

However, some 20 minutes ago, Syrian Ministry of Defense confirmed that it was coalition air force that had brought the SyAAF warplane down.

More details to come…


19/06/2017 Rusafa libérée de ISIS et des YPG par les forces gouvernementales.


Edité le 19-06-2017 à 11:57:57 par Jo Limaille


Xuan
   Posté le 21-06-2017 à 23:41:48   

Merci pour ces infos, il existe une rubrique spéciale sur la Syrie : https://humaniterouge.alloforum.com/tentative-depecage-syrie-c1455-1.html
Jo Limaille
   Posté le 22-06-2017 à 10:55:41   

Je sais Xuan. Mais je voulais mettre un bémol à
http://futur-rouge.overblog.com/2017/01/lettre-ouverte-a-propos-de-la-situation-en-syrie.html
Xuan
   Posté le 22-06-2017 à 23:12:52   

J'entends bien, à un moment donné une contradiction est principale et il y a un ennemi principal.

Significativement, et tout en maintenant ses menaces de bombardement unilatéral, Macron enregistre la victoire d'Alep et admet qu'il n'y a pas de successeur à Assad : "Le vrai aggiornamento que j'ai fait sur ce sujet, c'est que je n'ai pas énoncé que la destitution de Bachar Al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m'a présenté son successeur légitime !"

Ceci confirme qu'Alep a bien été un tournant historique et que la destruction du PS (outre ses causes internes et françaises) en est une des conséquences périphériques. Ce qui ne signe pas pour autant la fin des hostilités du camp impérialiste évidemment.
Xuan
   Posté le 26-09-2017 à 22:24:07   

http://futur-rouge.overblog.com/2017/09/nouvelle-loi-travail-pour-ne-plus-etre-toujours-plus-seul-e-s-face-aux-diktats-des-patron-ne-s-tou-te-s-en-greve.html

Publié le 25 Septembre 2017

Nouvelle Loi Travail, pour ne plus être toujours plus seul-e-s face aux diktats des patron-ne-s, tou-te-s en grève!


Ces dernières années, des offensives importantes contre les droits des travailleuses et des travailleurs ont été menées. Vis à vis des patron-ne-s et du gouvernement, rien n'est jamais acquis. Nos droits sociaux sont toujours grignotés gouvernement après gouvernement un peu plus. Avec la nouvelle Loi Travail, nos contrats de travail n'auront plus la moindre valeur et nos conditions de travail, nos salaires, notre temps de travail toujours remis en cause.

Le "compromis" de classe de 45

Après la seconde guerre mondiale, le PCF était le deuxième parti de l'état français, les syndicats auréolés du travail fait par leurs membres en clandestinité, les patron-ne-s collabos et leurs partis décrédibilises.
Le patronat a dû accepté le compromis proposé par le PCF. Il a rendu les armes sans chercher à les cacher comme le lui reprochera plus le Kominform (bureau d'information qui devait coordonner l'action révolutionnaire des partis communistes).

Nous ne sommes pas de ceux et celles qui auraient proposé un compromis pour "reconstruire la France", nous sommes de ceux et celles qui auraient occupé les usines, exproprier les patron-ne-s.
Celles et ceux qui proposaient ce compromis, c’étaient celles et ceux qui pouvaient et souhaitaient profiter des miettes du gâteau de l'impérialisme français, l'aristocratie ouvrière.
Ont été mis en place différents organismes tripartites entre les patron-ne-s, l'Etat et les syndicats.
Les comités d'entreprise, d'hygiène et de sécurité, les conventions collectives, les assurances maladie et chômage par répartition ont pris la forme qu'on leur connaissait jusqu'ici (même si les assedics ont fusionné avec l'Anpe depuis un moment déjà).
A l'origine on votait pour nos représentant-e-s en tant que travailleurs et travailleuses à la sécu.
Nos grilles de salaires et conditions de travail sont négociés entre patronats d'une branche d'activité et syndicats de cette branche. Plus on est nombreux et nombreuses plus on est fort-e-s et ces négociations ont permis d'obtenir des augmentations, des évolutions de carrières obligatoires a l'ancienneté, des congés supplémentaires.
Les patron-ne-s ne pouvaient de toute façon pas déroger à la loi, et les conventions collectives ne pouvaient être que supérieures à la loi et les accords signes boite par boite supérieurs a la loi et à la convention collective.
Voilà, on en était là.

Puis l'ANI au debut du mandat de Hollande est passé, puis la Loi travail est passée. Grosse bataille, de nombreux secteurs de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie radicale mobilisés, mais elle est passée.

De plus en plus seul-e-s face aux patron-ne-s

Avec la loi travail, les patron-ne-s pouvaient faire ce type de proposition aux syndicats en Comité d'Entreprise : qu'un ouvrier travaille 12 heures par jours 7/7 pendant 3 semaines en déplacement, par exemple.
C'est en dessous des droits définis par le code du travail, et bien sûr en deçà des accords de branche. Jusque là, les syndicats pouvaient bloquer ce genre de tentative de la part des patron-ne-s dans les entreprises où il y a des syndicats et un minimum combatifs.

Avec la nouvelle Loi Travail, les différents comités, C.E, CHST, vont être fusionnés. Or, avec un seul comité, on limite le nombre d'élus syndicaux qui salarié-e-s protégé-e-s peuvent se permettre de soutenir leurs collègues vis a vis des patron-ne-s.

Tout est fait pour éjecter les syndicats des lieux de décision.
L'objectif, c'est que les travailleuses et travailleurs soient seul-e-s face au patronat.
Ainsi, la loi Travail de l'année dernière permettait aux patron-ne-s d'organiser des referendums d'entreprise avec la signature d'un seul syndicat.

Désormais, ils pourront le faire sans consulter les syndicats.
Ces référendums serviront à forcer les ouvrier-e-s a accepter par exemple de bosser 40 heures payées 35, de faire des journées de 12 heures en menaçant de fermer la boîte si les ouvriers et ouvrières refusent.

Et de toute façon, ces promesses n'ont aucune valeur. Les ouvriers et ouvrières de Continental ou de Bosch ont eu beau accepter de travailler plus gratuitement, ça n'a pas empêché leurs patron-ne-s de fermer leurs usines ou de les licencier. Avec la réforme qui se prépare, le seuil de déclenchement des plan de sauvegarde de l'emploi sera revu à la hausse à 50 licenciements, cela permet de fermer de nombreuses usines sans avoir à proposer reclassement ou formation.

Il n'y a pas de démocratie en entreprise, il y a la loi des patron-ne-s. D'un côté des ouvriers et ouvrières qui n'ont que leur force de travail à vendre, de l'autre des patron-ne-s qui possèdent les machines, achètent les matières premières, les transforment, les assemblent, les vendent.

Nos contrats de travail n'auront plus la moindre valeur car les patron-ne-s pourront les modifier comme bon leur semble.

Nous pouvons nous battre néanmoins.

Si les patron-ne-s veulent éjecter les syndicats des prises de décision, c'est que certes, le ou la patron-ne possède les machines, les outils, mais que c'est nous qui produisons.
Les syndicats permettent aux ouvrier-e-s de s'organiser collectivement et de faire face aux patron-ne-s. Certes, nous n'avons que notre force de travail, mais si nous décidons d'arrêter de produire, les machines, les outils, les matières premières des patron-ne-s ne leur servent à rien.
Les patron-ne-s font tout pour que nous soyons seul-e-s face à eux, ils multiplient les statuts, embauché-e-s, intérimaires, prestataires, tout est fait pour hacher menu nos solidarités de classe.
Le mouvement de l'année dernière n'a pas su faire reculer le gouvernement faute d'organisation dans la classe ouvrière.
Pour faire face aux conséquences de la loi travail qui a été votée l'année dernière, et à celle qui va nous tomber dessus, organisons nous syndicalement et mettons nous en greve !
Mengistu
   Posté le 18-05-2023 à 18:34:32   

marquetalia a écrit :

le Japon est une métropole impérialiste;la prise du pouvoir par le Jcp va bouleverser le globe entier.


une prédiction qu'elle est brillante
Mengistu
   Posté le 18-05-2023 à 18:35:16   

groupuscule mouvementiste qui voulait hodjaïser les antifas
vite disparu