| | | | | | | | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18373 messages postés |
|  Posté le 30-03-2009 à 23:52:43   
| Le capitalisme US inchangé
La crise de surproduction capitaliste s’approfondit aux USA. Malgré les aides successives, General Motors est au bord du dépôt de bilan.
Rappel :
3 novembre 2008 : Les ventes de General Motors chutent de 45% à 170.585 véhicules.
5 novembre : la filiale de services financiers, GMAC, affiche une perte de 2,5 milliards de dollars.
19 décembre : GM recoit 9,4 milliards de dollars
25 décembre : GMAC change de statut pour devenir une banque et toucher 6 milliards de dollars du plan Paulson.
22 janvier 2009 : GM reçoit 5,4 milliards de dollars supplémentaires
3 février : Les ventes aux Etats-Unis chutent de 49% en janvier, sur un an, à 129.227 unités,
18 février : plan de restructuration comprenant la suppression 20.000 postes entre 2008 et 2012.
GM demande 16,6 milliards de dollars supplémentaires pour éviter un dépôt de bilan.
21 février : GM demande 6,6 milliards de dollars d'aides au Canada pour ne pas fermer de nouvelles usines.
26 février : perte nette frôlant les 31 milliards de dollars, après plus de 43 milliards de dollars en 2007 (dont 9,6 milliards de dollars pour le seul quatrième trimestre de l'année 2008).
27 février : GM demande une aide de 3,3 milliards d'euros à l'Allemagne pour sauver sa filiale Opel.
3 mars : sur le mois de février, les ventes du géant américain ont chuté de 52,9% à 127.296 unités écoulées sur le mois contre 270.423 un an plus tôt.
4 mars : Opel menace de supprimer 3.500 emplois. la presse évoque plutôt 11.000 emplois.
6 mars : GM aurait vendu les brevets d'Opel au Trésor américain en échange d'aides publiques.
Désormais le gouvernement US s’attend à des pertes de l’ordre de 30 à 40 milliards de dollars et envisage le dépôt de bilan à court terme.
Barak Obama demande une sévère restructuration de General Motors
Dans le système capitaliste il n’y a pas de miracle.
Face à la débâcle de l’industrie automobile US, Barack Obama applique les bonnes vieilles méthodes des gérants du capitalisme : "il y a des emplois qui ne pourront être sauvés et des usines qui ne rouvriront pas"[…]
"Nous pensons que nous pouvons avoir une industrie automobile américaine qui marche, mais il faudra qu'elle soit structuré de manière réaliste non seulement pour surmonter cette tempête mais pour en sortir plus musclée, plus agressive et plus compétitive qu'elle ne l'est en ce moment"[…] "des sacrifices de toutes les parties, la direction, les employés, les actionnaires, les créanciers, les équipementiers et les concessionnaires".
La messe est dite et les promesses d’Obama n’ont pas fait le printemps.
Pour la classe ouvrière américaine, après l’hiver de Bush c’est toujours l’hiver.
Beaucoup , y compris en France, se sont illusionnés sur les capacités de la social-démocatie US à transformer le système et sur la volonté de "progrès" d'un anticommuniste notoire.
Certains milieux réactionnaires US ont même surenchéri en criant au "socialisme".
A l'épreuve des faits il n'en est rien.
Sur le plan international les USA restent la principale puissance impérialiste dans le monde, et si le style change, les objectifs restent les mêmes.
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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