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 nouvelle grève des sans-papiers

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Xuan
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   Posté le 13-10-2009 à 22:50:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous une série d'articles sur la nouvelle grève des sans papiers.
Egalement l'article du blog oùvalacgt ici

Le Point :
Grève de sans-papiers pour réclamer une régularisation égale pour tous


Quelque 1.700 salariés sans-papiers se sont mis en grève en Ile-de-France et occupaient mardi une trentaine de sites, avec le soutien d'un front syndical et associatif élargi qui dénonce "l'arbitraire préfectoral" dans l'examen des dossiers de régularisation par le travail.

Alors que le gouvernement refuse toujours toute régularisation massive, une loi de 2007 a ouvert des possibilités d'obtention d'un titre de séjour, valable un an et à renouveler, pour certains métiers et selon certains critères. Or, constatent plusieurs syndicats (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) et associations (Cimade, Ligue des droits de l'homme, RESF, Femmes Égalité, Autremonde, Droits devant), "le traitement de chaque dossier de salariés est loin d'être similaire selon les départements, et même entre des salarié(e) de situation parfaitement identique, y compris au sein d'une même entreprise".

Le grief fait au gouvernement, exposé dans une lettre commune adressée au Premier ministre début octobre et sans réponse à ce jour, est de "ne pas faire appliquer les textes qu'il a lui-même édictés", selon Francine Blanche (CGT). "Ça bloque de partout, il faut une circulaire", a-t-elle insisté lors d'un point presse, citant le cas de "300 salariés rentrant dans les critères, dont la liste a été remise en mai et qui n'ont toujours pas été convoqués en préfecture, tandis que d'autres sont menacés d'expulsion malgré un examen en cours de leur dossier". "Dans les Yvelines, la préfecture bloque sur les aides à domicile alors qu'à Paris, ça s'est un peu ouvert. Sur une dizaine de dossiers, on a obtenu la régularisation d'une Béninoise..., c'est tout juste s'ils ne nous ont pas présenté ça comme un cadeau", a témoigné Daniel Richter de l'Union départementale CFDT 78.

La fédération patronale des travaux publics prise pour cible

Mardi soir, selon les organisateurs, 1.700 salariés sans-papiers, la plupart originaires d'Afrique de l'Ouest, avaient rejoint le mouvement, squattant notamment des agences d'intérim proche de la gare Saint-Lazare, les locaux d'une société de nettoyage, un chantier du tramway et tout le rez-de-chaussée de la fédération patronale des travaux publics (FNTP) près des Champs-Élysées.

Dans un communiqué, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, a annoncé vouloir "faire procéder à une comparaison des résultats enregistrés dans chaque département". À charge ensuite pour ses services "de lui proposer, si nécessaire, toute démarche utile afin d'assurer une plus grande harmonisation". Lors de leur point presse, syndicats et associations ont tenu à souligner que la question des sans-papiers dépassait le cas de quelques patrons voyous.

Symboliquement, les journalistes étaient conviés dans un dépôt de la RATP, dont un sous-traitant, la société Asten, chargée de la réfection des quais de métro, a été accusée d'employer des intérimaires sans-papiers pour du travail de nuit effectué dans des conditions dignes du tiers-monde. Vingt-trois d'entre eux, Maliens, Mauritaniens ou Sénégalais, âgés de 29 à 50 ans et en France depuis 1999 pour certains, ont présenté des images tournées au téléphone portable, les montrant charriant dans les escaliers d'une station de métro des plaques de bitumes usagés, pesant 50 kg selon l'un d'eux et portées à l'épaule ou à même la tête. La régie publique a réagi dans un communiqué, déclarant qu'"à sa connaissance, aucun salarié travaillant sur ses sites n'était en situation irrégulière" et rappelant faire travailler "plus de 5.000" fournisseurs.

En 2008, la CGT avait lancé un premier mouvement de grèves de sans-papiers, déjà avec le soutien de la CFDT, absente des piquets de grève collectifs, mais se battant sur des dossiers individuels et se heurtant aux mêmes blocages.


Le Monde :
Grève coordonnée de sans-papiers: près de 30 sites concernés mardi
13.10.09


Une nouvelle grève coordonnée de salariés sans-papiers lancée lundi s'est étendue mardi à près de 30 sites occupés pacifiquement à Paris par 1.300 grévistes qui exigent une application des critères de régularisation par le travail égale pour tous, a indiqué la CGT.

Au printemps 2008, la confédération avait lancé avec l'association Droits Devants un mouvement inédit de grèves en région parisienne pour faire régulariser des salariés sans-papiers, dont environ 2.500 y sont parvenus.

Le mouvement a cette fois le soutien d'un large front syndical (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) et associatif (Cimade, Ligue des Droits de l'Homme, RESF, Femmes Egalité, Autremonde, Droits devant) qui exprimera ses revendications devant la presse ce mardi à 16h00 dans des locaux de la RATP occupés depuis le matin.

Ces syndicats et associations ont écrit au gouvernement pour pointer les blocages "persistants voire grandissants" qui font obstacle selon eux à une application égale pour tous des textes permettant la régularisation par le travail, et livrant les travailleurs concernés au règne de l'arbitraire.

Ce dernier n'a pour l'instant pas réagi publiquement.

Selon Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT, "le mouvement prend de l'ampleur". La grève a démarré lundi avec un millier de sans-papiers sur six sites. "On est maintenant à 28, surtout sur Paris", a précisé Mme Blanche, en indiquant que le nombre de grévistes a grimpé à 1.300 salariés.

Mardi, ils étaient ainsi environ 120 de différentes entreprises de restauration à espérer leur régularisation et à occuper depuis lundi le Fafih, un organisme paritaire de formation, rue de la Ville l'Evêque (VIIIe), dont le président a demandé lundi soir l'évacuation à la police, non suivie d'exécution.

Environ 160 ouvriers du BTP sans-papiers ont choisi symboliquement le siège de la Fédération patronale des Travaux publics (FNTP) où ils dorment et mangent sur place, la CGT livrant du riz et des poissons, selon une source patronale.

Les sans-papiers du secteur du nettoyage et de la sécurité, environ 250, ont investi les locaux d'une société de nettoyage Samsic, rue des Combes (XVIIe), tandis que 400 intérimaires occupent dans le calme et sous la surveillance de vigiles trois agences rue de Rome (XVIIe).

"Le nombre de travailleurs concernés fait que l'Etat ne peut plus fermer les yeux et que les entreprises d'intérim ne peuvent plus dire qu'il s'agit d'un phénomène isolé", a souligné André Fadda (Union syndicale de l'intérim CGT).

L'objectif est d'obtenir du gouvernement une circulaire réclamée dans une lettre envoyée le 1er octobre et rendue publique le 5 et qui définirait une "procédure de régularisation sécurisée et standardisée", sur la base de critères "améliorés, simplifiés et appliqués dans l'ensemble du territoire national".


Viva :
1 000 sans-papiers occupent chantiers, restaurants et agences d’intérim


Depuis lundi matin, 12 octobre, plus de 1 000 travailleurs sans papiers occupent des chantiers, des restaurants, des agences d’intérim, des entreprises de nettoyage ou de sécurité pour lesquelles ils travaillent parfois depuis des années. L’action est soutenue par la Cgt et plusieurs associations – Ldh, Resf, Droits devant, Cimade...

Ce mouvement veut relancer le dispositif de régularisation de travailleurs sans papiers entamé en 2008 et qui s’est enlisé au fil des mois devant les exigences et les blocages des administrations.
A cela s’est ajouté l’arbitraire, les justificatifs à fournir et les dossiers variant d’un guichet à l’autre. Certaines nationalités semblent discriminées dans l’accès à la régularisation.

Ces salariés et leurs soutiens (Cgt, Cfdt, Solidaires, Fsu, Unsa) ont demandé la semaine dernière par courrier au Premier ministre « des critères améliorés, simplifiés, appliqués dans l’ensemble du territoire national. Cette circulaire doit garantir une égalité de traitement de chaque salarié(e) quel que soit son lieu de travail et à l’intérieur d’un même lieu de travail. Elle doit définir une procédure de régularisation sécurisée et standardisée quel que soit le département ».

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   Posté le 02-11-2009 à 23:59:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   


300 SANS PAPIERS OCCUPENT LE CHANTIER DE LA TOUR AXA A LA DEFENSE


(AFP) – Il y a 7 heures

NANTERRE — Environ 300 travailleurs sans-papiers occupaient depuis 7H00 lundi matin les préfabriqués situés sur le chantier de la tour Axa, dans le quartier d'affaires de La Défense, pour demander leur régularisation, a-t-on appris auprès de la CGT.

"Ces travailleurs étaient à la fédération (nationale) des travaux publics à Paris, dont ils ont été priés de partir mercredi, par la police", a expliqué à l'AFP Raymond Chauvot, coordinateur CGT pour les travailleurs sans-papiers.

Cette occupation s'inscrit dans un ensemble d'actions lancées le 13 octobre et qui avait mobilisé en fin de semaine plus de 4.200 sans-papiers sur une quarantaine de sites, essentiellement en Ile-de-France (entreprises d'intérim, de nettoyage, chantiers, restaurants, etc).

Avec le soutien de la CGT et d'un front de syndicats et d'associations, ces sans-papiers, des Africains pour la plupart, demandent une circulaire élargissant le champ des régularisations et dénoncent les différences de traitement de leurs dossiers selon les départements.

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   Posté le 06-12-2009 à 00:54:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

un nouveau coup tordu des dirigeants de la CGT


La CGT enterre le mouvement des sans-papiers et brandit le torche-cul de Besson comme un trophée.



A lire : les articles du blog ouvalacgt
Circulaire Besson : la confédération stupéfiante de culot !
Fraternisation de tous les sans-papiers !


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   Posté le 06-12-2009 à 08:02:57   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Autre élément confirmant l'attitude de la CGT :
lu sur la liste ZPAJOL.

La "circulaire de régularisation" n'est qu'un nouveau piège contre les ouvriers sans papiers et leurs familles.

LE SEUL CRITERE POUR REGULARISER, C'EST LA VIE ICI ! !

1) La "circulaire de régularisation" c'est un nouveau piège tendu aux ouvriers et à leurs familles par le ministre BESSON et la CGT. Il n'y a qu'à voir les critères imposés. Pour tenter d'être régularisé il faut : être là depuis 5 ans, et avoir un emploi déclaré dans un métier en tension et avoir déjà un contrat avec des fiches de paie sur les douze derniers mois et avoir un contrat d'au moins douze mois pour l'année qui vient et parler correctement le français et être convenablement logé. En plus, le patron doit s'engager à payer une taxe de plus de 1000 €uros. Quels ouvriers (es) avec papiers ou sans papiers, français ou étrangers, peuvent aujourd'hui apporter autant de garanties dans un emploi stable aussi bien passé que futur ? Tout cela n'est qu'un piège.
Il y a le piège pour mettre à jour les fichiers des préfectures et pour expulser massivement ceux qui vont se présenter. Et il y a le piège plus subtil pour faire accepter la politique de tri et d'inégalité : cette circulaire pose clairement que "d'accord les ouvriers sans papiers travaillent, mais ce n'est pas une raison de leur donner des droits". Certains seront "choisis", au cas par cas (entre 500 et 1000 a dit BESSON) , et pour les autres, c'est la persécution pour les mater et pour montrer à tout le monde comment ça marche à présent. C'est ça, les critères : une façon d'adhérer sur le fond à la politique sarkozyste de persécution et de non droit. C'est pourquoi au Rassemblement nous disons que le seul critère raisonnable et juste de régularisation c'est de prendre en compte la vie et le travail de chacun ici et de les respecter.

2) Avec l'apparition au grand jour et depuis plusieurs années des ouvriers (es) sans papiers, la politique du gouvernement basée sur le mensonge ne tient plus. Depuis plus de 10 ans les gouvernements vous ont dit "les sans papiers sont des clandestins qui ne travaillent pas qui n'ont pas de logement, ils sont louches et dangereux". Et maintenant le gouvernement de Sarkozy est obligé de parler en nous disant "ouvriers sans papiers qui ont des fiches de paie, qui paient les impôts...". Cela le gène et lui fait peur, c'est pour cela qu'il met en place, avec la complicité de la CGT et d'autres encore, ce grand piège de la circulaire, pour nous renvoyer dans l'ombre et le silence.
Qu'est-ce qui fait peur au gouvernement ? C'est d'avoir en face de lui des gens qui apparaissent pour ce qu'ils sont et pour ce qu'ils veulent, porteurs d'une idée du droit pour tous, de la justice et de l'égalité. Ici concrètement c'est nous, les ouvriers sans papiers qui disons avec nos amis la vérité sur notre vie, notre travail, et notre volonté d'avoir les droits et la dignité de tous.

3) La circulaire BESSON/CGT a été présentée sous le titre "Lutter contre l'emploi des étrangers en situation irrégulière". Mais pour régler cette affaire de "situation irrégulière" il n'y a qu'à reconnaître tout simplement notre travail et nous donner les papiers et les droits qui vont avec ! On voit bien que le gouvernement cherche autre chose : il prévoit une nouvelle loi contre nous pour début 2010 où sera permis et favorisé le mouchardage, par des associations professionnelles et des syndicats, d'un patron embauchant des ouvriers sans papiers. Comme ça ils pourront dire qu'ils luttent contre notre exploitation en nous faisant expulser ! Quelle est cette alliance entre Sarkozy et les syndicats. Que disent les syndicats la dessus ?

4) Il faut poser la question de la loi CESEDA qui nous met, nous les ouvriers, élèves mineurs, étudiants, malades, exilés sans papiers dans cette situation où notre vie et notre travail ne sont pas reconnus. Il faut poser la nécessité de se lever ensemble contre cette loi de cauchemar, de misère, de persécution. La bataille pour les droits pour tous et pour le respect de chacun passe par ce chemin. Qu'on soit français ou étranger, avec ou sans papier, il faut nous rencontrer et nous organiser, faire des collectifs et participer au Rassemblement pour gagner l'abrogation de la loi CESEDA et la régularisation de tous ceux qui vivent et travaillent ici. Immédiatement, il faut prendre position contre cette circulaire, s'organiser pour éviter le piège, ne pas se rendre en Préfectures, montrer qu'on refuse toute idée de tri et de choix des ouvriers ! Nous sommes pareils, il faut des droits pour tous !

5) Le Rassemblement participe et appelle à participer à la Réunion Publique du SAMEDI 23 JANVIER 2010 sur le thème :
"Être français ou être de France ? Eléments de réflexions pour un pays pour tous." A 15H00, Salle Duranti Osète, 6 rue du Lieutenant Colonel Pelissier. Métro : Capitole
Pas de piège contre les ouvriers sans papiers et leurs familles : il faut le respect de l'ouvrier, de son travail, de sa vie et de ses droits !
La seule chose raisonnable, le seul critère acceptable c'est prendre en compte la vie de chacun et la respecter.
Abrogation de la loi CESEDA ! Dissolution du ministère de l'immigration et de l'identité nationale !

Le Rassemblement des ouvriers sans papiers, gens d'ici et leurs amis

Pour nous contacter : tous les dimanches de 11h à 12h au matché saint sernin; . Mail : ouvriersgensdici@free.fr
Toulouse le 29/11/2009.

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 11-03-2010 à 23:26:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

[publié par le Front Syndical de Classe]

Jeudi 11 mars 2010

Considérations sur "l'approche commune"
par Patrice Bardet



Les communiqués sont sur le site de la CGT depuis hier
http://www.cgt.fr/spip.php?rubrique1344&var_mode=calcul

plus précisément
http://www.cgt.fr/spip.php?page=article_dossier1&id_article=37013

et le texte de « l’approche commune »
http://www.cgt.fr/spip.php?page=article_dossier1&id_article=37012


si le mouvement avait été étendu à la province, et non limité à la région parisienne, on n’en serait peut-être pas à tenter « d’améliorer » une circulaire indigne, à ce que les syndicats eux-mêmes définissent de critères de régularisation et par effet miroir ceux de « déportation »


Il est paradoxal que des syndicats tels la CGT, FSU, Solidaires aient pu signer une « approche commune » qui stipule « C’est une occasion de lutter réellement contre le travail illégal » alors que plus faut, ils reconnaissent que ces « étrangers » ….« qui d’une façon ou d’une autre s’acquittent et se sont acquittés de leurs cotisations et impôts, de même que leurs employeurs » .

Suivant cette définition, il ne s‘agit aucunement de « travail illégal » !

Les Sans Papiers en sont d’ailleurs les seules victimes et les patrons les seuls maquereaux !

on est loin de la décision du congrès de la CGT « régularisation de tous les sans papiers »


Edité le 11-03-2010 à 23:27:08 par Xuan




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   Posté le 02-06-2010 à 15:14:20   

Les sans papiers occupent un centre des Finances publiques
et obtiennent une audience à Bercy


Lundi 31 mai, dans le cadre de la campagne « Non au racket sur les cotisations sociales, non à l’injustice fiscale », 200 travailleurs sans papiers munis de leurs déclarations de revenus se sont rendus au centre des Finances publiques du 16ème arrondissement de Paris en exigeant d’être reconnus comme des contribuables à part entière.
Ce centre avait été choisi car il a la particularité de rembourser énormément d’impôts aux plus aisés grâce au bouclier fiscal.
A l’issue de cette action, les manifestants ont rejoint les grévistes qui occupent les marches de l’opéra Bastille jours et nuits depuis jeudi 27 mai.
Les injustices fiscales doivent cesser !
Les 17 et 18 mai dernier, des militants de l’Union SNUI-SUD Trésor Solidaires, de Droits Devant !!, du CSP 17ème, de SUD Travail, du GISTI et de la FASTI ont tenu des permanences fiscales pour aider les travailleurs sans papiers à remplir leur déclaration.
A cette occasion, de nombreuses anomalies dans le traitement de leur dossier par la DGFiP ont été relevées. Pour les résoudre, la régularisation (titre de séjour) est la solution idéale. Mais dans l’attente de cette décision, l’administration fiscale doit prendre des mesures pour que les injustices fiscales cessent.
C’est pourquoi ce dépôt symbolique des déclarations a été organisé le dernier jour de la campagne de réception du public afin de faire pression sur l’administration. Après deux heures de manifestation, Bercy a accepté de tenir dans les prochains jours une réunion technique sur la situation des travailleurs sans papiers au regard de la fiscalité.
La mobilisation fait bouger l’opinion !
Près de 2000 tracts expliquant les raisons de la mobilisation des travailleurs sans papiers ont été distribués aux agents des Impôts présents sur place et aux contribuables venant déposer leur déclaration. Nous avons ainsi pu mesurer « en direct » que l’opinion publique est sensible à la cause des travailleurs sans papiers et que leur régularisation est largement souhaitée. France 3 et l’AFP ont pour leur part relayé cette action du 31 mai.
La campagne « Non au racket sur les cotisations sociales, non à l’injustice fiscale » va donc se poursuivre, en convergence avec toutes les autres mobilisations de sans papiers.
___________________________________________________________________
Signataires : Association Malienne des Expulsés (AME) - ATTAC France - SURVIE - M.R.A.P. - Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF) - Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés (FASTI) – AMITI (Association des Militants pour l’intégration totale des immigrés), Association de Défense des Droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM) - Collectif d'Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) - Coordination 75 des sans-papiers – Coordination 93 pour la lutte des sans-papiers – CSP Montreuil – CSP 17ième Saint Juste – CTSP Vitry - Collectif CGT sans-papiers Cannes – R.E.S.F. - Association des Marocains en France (AMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – CAPJPO - Marches européennes contre le chômage – Coordination Femmes Egalité - Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS) - Autremonde - RESOCI – D.A.L. – COPAF – A.S.I.A.D. - Stop Précarité - Convergence des Causes - Droits devant !! - Union Syndicale SOLIDAIRES (SUD Travail, Union SNUI-SUD Trésor Solidaires) - CGT Caisse des Dépôts - SNU TEF-FSU - Confédération Paysanne - Les Alternatifs - Gauche Alternative – Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA) - Parti Communiste Français - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Les Verts – GISTI…

Le militant SNUI en action aide le sans papier à remplir sa déclaration, milite pour qu'on la prenne en compte, puis rentre chez lui la conscience tranquille.
Le lendemain, la même personne va bosser en évitant les sans-pap réunis devant son centre des impôts, tombe sur la déclaration qu'il a aidée à remplir la veille, refuse de la saisir, et envoie un courrier au sans-papier en lui demandant une copie de sa carte d'identité, une attestation de la personne qui l'héberge... et rentre chez lui avec la satisfaction du boulot bien fait.

Une caricature? Non la réalité.

Un nazi une balle



Edité le 02-06-2010 à 15:15:01 par oppong


sti
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   Posté le 02-06-2010 à 15:45:21   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

On connait mal les moyens que se donnent les militant syndicaux des administrations publiques dans le quotidien.
Y-a t-il des résistances officieuses car pas très légales (comme les gars d'edf qui rétablissent le courant après coupure ...) ?
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   Posté le 02-06-2010 à 21:13:46   

sti a écrit :

On connait mal les moyens que se donnent les militant syndicaux des administrations publiques dans le quotidien.
Y-a t-il des résistances officieuses car pas très légales (comme les gars d'edf qui rétablissent le courant après coupure ...) ?


Ce qui se passe dans l'administration va largement au-delà de ce que tu peux imaginer... La principale différence entre un flic et un agent des impôts c'est qu'on n'est pas armé et qu'on n'a pas le permis de tuer. Mais la mentalité est la même. Et pour ce que je sais des autres administrations c'est guère mieux, la palme revenant peut-être à la CAF.

En tant qu'agent C en centre des impôts (particuliers) on a une marge de manoeuvre considérable. Si demain tu viens me voir au boulot parce que t'arrives pas à payer ta taxe d'habitation ou ta redevance tv j'ai la possibilité de te la remettre en un instant. Concrètement ça me prend moins de 5 minutes. En théorie faut être minimum B (contrôleur) pour ça mais en réalité on a l'habilitation informatique et le contrôleur dans l'histoire ne fera que signer la confirmation envoyée par courrier. C'est d'ailleurs le fait que je me permette de passer des gracieux assez régulièrement qui m'a récemment valu quelques ennuis... mais pas de la hiérarchie, du chef, de la direction de tout ce que tu veux... de mes propres collègues! Ben ouais quand tu fais un gracieux à un rsa-ste (pour eux un branleur qui profite du laxisme de l'Etat) ça plaît pas à tout le monde, et encore moins quand c'est à un arabe... La hiérarchie elle s'en fout, elle regarde que les stats; si le taux de gracieux est en-dessous de la limite, elle en a rien à foutre que x accorde 100 gracieux par mois (avec un taux de rejet de 10%) et y 10 gracieux (avec un taux de rejets de 90%). Le problème c'est quand t'as un contrôleur sur le dos, qui monte la majorité de tes collègues contre toi (en plus quand t'es communiste, antifa etc... c'est pas trop difficile) le chef finit aussi par prendre des décisions pour avoir l'esprit tranquille, genre t'interdire de faire du gracieux. C'est là que c'est parti en couilles, insultes, menaces etc... et le SNUI a fait des pieds et des mains pour me faire sanctionner mais la direction voulant éviter les histoires je m'en suis tiré avec une note de service et finalement ils se sont écrasés comme des merdes; pourtant cette fois ils y croyaient à la sanction mais au final c'est encore moi qui leur la met bien profond 10 ans que je taffe, 10 ans que je me bats contre ces ordures syndicales, un coup c'est la CGT, un coup le SNUI...

Pour en revenir à ta question le militant syndical se donne les moyens... pour défendre son bifteack! La défense du service public c'est un mythe. Beaucoup de militants cherchent à en faire le moins possible, mais le peu qu'ils font ils le font avec un certain zèle, si tu vois ce que je veux dire... Prenons le cas des déclarations de revenus. Déjà faut dire qu'avant les impôts c'était largement différent, le principe c'était tu travailles, tu déclares, tu paies des impôts. Ajd l'impôt sur le revenu ayant été totalement vidé de sa substance, plus personne n'en paie, et on est devenu au fil des années le premier niveau du social. On rend 2 types de services par le biais de la déclaration:
- délivrance d'un avis de non-imposition qui sert pour toutes les démarches
- prime pour l'emploi (pour un couple au smic ça peut monter à 2.000 euros sur l'année)
La législation en la matière est très claire, le principe de l'impôt sur le revenu est déclaratif: tu remplis une déclaration, l'agent des impôts DOIT la saisir, ce qui te permet d'obtenir un avis de non-imposition. Point barre! Si contrôle il y a c'est a posteriori. La seule condition c'est d'avoir une adresse en France au 1er janvier (pour les sdf une domiciliation au CCAS ou dans un assoc agréée). Ca c'est la loi, en d'autres termes même pour un sans papier ça ne devrait poser aucun problème d'avoir son avis à condition qu'il se démerde pour prouver qu'il était bien là au 1er janvier. Bon dans la pratique si le mec n'a pas de justificatif, pas de logement tu l'envoies au CCAS ou au Secours catholique se faire domicilier, et quoi qu'il arrive t'as toujours la possibilité de lui faire un certificat à défaut de pouvoir saisir sa déclaration... de toute façon c'est rare de voir un sans-papier débouler au centre des impôts. La question se pose surtout pour ceux qui n'ont qu'une carte de séjour, mais en théorie (et légalement) ça ne pose aucun problème, toujours pareil il suffit d'avoir une résidence en France au 1er janvier. Dans la pratique de nombreux agents (et au 1er rang des militants syndicaux) font de l'excès de zèle en demandant un maximum de justificatifs, pour pouvoir saisir la déclaration, mais aussi pour prouver les revenus déclarés! Depuis novembre je me suis barré du Centre des Impôts et j'ai envoyé un mail à la direction pour être détaché immédiatement à l'accueil, donc je peux t'assurer que je vois passer des trucs hallucinants, je pensais même pas que ça pouvait aller aussi loin. Genre le mec enregistré dans nos fichiers, pris en compte pour la taxe d'habitation, il dépose une déclaration, on lui demande 50 justificatifs... dont son bail!!!

Des fois je reçois des gens à l'accueil qui arrivent encore à défendre ces fonctionnaires qui font tout ce qu'ils peuvent pour essayer de les enculer, et qui me disent "c'est de la faute à Sarkozy" ou un truc du genre. Je leur dis non, c'est bel et bien untel qui a de lui-même rejeté votre dossier ou autre!

Bref tout ça pour te dire sti (je parle pour les impôts mais j'ai aussi des temoignages oraux de fonctionnaires d'autres administrations) que beaucoup de fonctionnaires sont des collabos, et notamment les militants syndicaux (si demain t'as un régime fasciste en France, tu peux garder un bon 80% de fonctionnaires), que les moyens, les solutions existent pour sortir les gens de la merde, bien souvent dans la légalité (je respecte plus la loi que toutes ces ordures), et qu'un blocage administratif est dans la majorité des cas le résultat d'une décision prise par un ou plusieurs fonctionnaires, au bas de l'échelle (C voire B), avec la caution des syndicats, que ce soit par haine du prolo (le fonctionnaire n'est pas un prolétaire, c'est bien une classe distincte, et je me fous de la classification marxiste), ou encore plus basiquement par racisme.

Perso je pourrais bien avoir l'ensemble des collègues contre moi (j'ai quand même quelques soutiens, sinon ça serait un peu pénible ) je lâcherais rien, et au contraire plus les syndicats s'acharnent, et plus ça me renforce dans mes convictions (si j'en avais besoin). Ils ont tout à perdre, moi j'ai tout à gagner, la peur est de leur côté!

PS: Ah oui tiens une dernière pour conclure sur mes amis du SNUI. Quand je me suis barré du CDI pour aller à l'accueil, un autre collègue s'est engouffré dans la brèche et m'a suivi, et finalement il ne restait plus qu'une seule collègue avec une bonne mentalité dans le service (sur environ 10 personnes), mais ça lui disait pas trop de travailler toute la journée à l'accueil (faut reconnaître aussi que c'est plus stressant pour une femme). Elle a tenu 1 mois et demi, puis a fini par monter voir le directeur pour demander également son détachement. Réaction en sa présence du délégué SNUI quand il a appris, il l'a accusé de "promotion canapé"... No comment
sti
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   Posté le 02-06-2010 à 23:00:59   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Je salue ton courage, faut gagner sa vie et de là où tu es, tu peux instruire tes camarades sur la fiscalité capitaliste du moment, ce sont des éléments d'enquête intéressant pour l'analyse.
Reste que cette conscience politique que tu as acquise est une croix bien lourde à porter dans ton contexte professionnel.
Tu as raison, la peur est de leur côté, le jour où nous décrocherons tous les drapeaux tricolores sur les frontons officiels de la république bourgeoise, tu pourras enfin aller mettre ton drapeau rouge sur la façade de ton lieu de travail, communiste !
Xuan
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   Posté le 03-06-2010 à 00:00:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"le fonctionnaire n'est pas un prolétaire, c'est bien une classe distincte, et je me fous de la classification marxiste"

Ta remarque me fait penser que l'administration des impôts fait partie de l'appareil d'Etat, tout comme les pompiers, la police, les douanes, l'école ou la sécu.
Bien entendu les différents corps d'Etat n'ont pas une fonction répressive et on ne peut pas tout assimiler, mais ta description ne surprend pas finalement.

Des fois on se demande pourquoi les jeunes des banlieues s'en prennent aux "services publics". C'est que justement la notion de service public , héritée de la Libération ne représente pas exactement ce que les révisionnistes voudraient bien faire passer.

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   Posté le 03-06-2010 à 00:01:57   

sti a écrit :

Je salue ton courage, faut gagner sa vie et de là où tu es, tu peux instruire tes camarades sur la fiscalité capitaliste du moment, ce sont des éléments d'enquête intéressant pour l'analyse.
Reste que cette conscience politique que tu as acquise est une croix bien lourde à porter dans ton contexte professionnel.
Tu as raison, la peur est de leur côté, le jour où nous décrocherons tous les drapeaux tricolores sur les frontons officiels de la république bourgeoise, tu pourras enfin aller mettre ton drapeau rouge sur la façade de ton lieu de travail, communiste !

Merci pour ton soutien sti
En même temps faut relativiser, depuis que je suis à l'accueil j'ai moins de pression au quotidien, on n'est que 5 dont les 2 collègues dont j'ai parlé, et les 2 autres ne sont pas zélés. Et puis de toute façon tant que le statut existe, je ne peux pas être viré, malgré l'acharnement des syndicats...! Et pour ce qui est de la promotion interne (C en B)... Déjà à l'armée j'avais réussi à faire mes 10 mois sans passer 1ère classe, et là les sanctions étaient réelles (j'ai fini par un mois de trou!)
J'ai pas encore hissé le drapeau rouge, mais j'avais quand même mis il y a 2 ans les portraits de tous les leaders communistes de l'Histoire sur le mur, et ce avant le passage d'un des directeurs avec une délégation de Bercy
Xuan
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   Posté le 03-06-2010 à 00:16:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

résiste oppong !

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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   Posté le 03-06-2010 à 00:17:54   

Xuan a écrit :


Des fois on se demande pourquoi les jeunes des banlieues s'en prennent aux "services publics". C'est que justement la notion de service public , héritée de la Libération ne représente pas exactement ce que les révisionnistes voudraient bien faire passer.

Et encore s'ils savaient réellement ce qui se passe dans les administrations, la façon dont leur dossier est traité, ce qui se dit sur eux... Certains en sont conscients, mais en partie seulement, et ce n'est qu'une minorité. Beaucoup font confiance aux fonctionnaires, surtout quand ils les voient afficher la "défense du service public". Comme tu le sous-entend xuan, et c'est exactement ça, par "défense du service public", il faut bel et bien entendre "défense des intérêts corporatistes des fonctionnaires"
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   Posté le 03-06-2010 à 14:03:42   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Evacuation des sans-papiers place de la Bastille.
Il y aurait une trentaine d'interpellations.

On félicite monsieur chauveau, coordinateur cgt lui qui dort tous les soirs dans son lit pour cette arrestation de membres parmi les plus exploités de notre classe.
Pour ma part j'en ai plein le dos de ce sinistre personnage membre du p"co"f qui se permet d'insulter des sans-papiers et sa prétention à parler en leur nom m'insupporte.
Désolé je vais être vulgaire mais ce misérable connard qui joue avec la vie de nos frères de classe pour en tirer un crédit politique pour son orga d'opportunistes je vais finir par lui expliquer ma façon de penser en parlant avec les mains...
Monsieur chauveau vous et vos semblables me font

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Vive le drapeau victorieux de Marx, Engels, Lénine et Staline. Vive le communisme
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   Posté le 03-06-2010 à 19:18:48   

Komintern a écrit :

Evacuation des sans-papiers place de la Bastille.
Il y aurait une trentaine d'interpellations.

On félicite monsieur chauveau, coordinateur cgt lui qui dort tous les soirs dans son lit pour cette arrestation de membres parmi les plus exploités de notre classe.
Pour ma part j'en ai plein le dos de ce sinistre personnage membre du p"co"f qui se permet d'insulter des sans-papiers et sa prétention à parler en leur nom m'insupporte.
Désolé je vais être vulgaire mais ce misérable connard qui joue avec la vie de nos frères de classe pour en tirer un crédit politique pour son orga d'opportunistes je vais finir par lui expliquer ma façon de penser en parlant avec les mains...
Monsieur chauveau vous et vos semblables me font

C'est typiquement le genre de collabo qui a vraiment intérêt à ce qu'il n'y ait pas de radicalisation de la lutte, parce qu'il fait partie de ceux qui seraient en première ligne. Jusqu'à présent ya les nervis de la cgt pour le protéger, mais pour combien de temps encore?
gorki
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gorki
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   Posté le 21-08-2010 à 23:00:53   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Suivant de près l’actualité des luttes des travailleurs sans papier et après le coup de colère de notre camarade Kominterm contre l’individu Chauveau dans le poste ci-dessus, je n’ai pas résisté à l’envie de vous apporter cette information supplémentaire concernant ce Monsieur, toute distance gardée bien entendu, de ne pas entrer dans des querelles de boutiques ou les grands perdants restent en dernière analyse les « sans-papiers » eux mêmes

Vous pourrez trouver le texte original avec d’autres informations concernant les luttes des sans-papiers, à l’adresse ci-dessous *

.... Le «dérivatif » Raymond Chauveau

À la fin de l'interview ci-contre, Fofana parle de la compétition instaurée par la CGT avec la CSP 75 et du fléau que constitue son action pour l'unité du mouvement en région parisienne.
Tous ceux qui se sont intéressés aux grèves des travailleurs sans-papiers lancées par ce syndicat à la mi-avril 2008, savent que s'en est fait le porte-voix un ancien gauchiste devenu « bureaucrate» syndical (ainsi qu'il le dit lui-même avec son habituel aplomb), Raymond Chauveau.

Depuis, l'Humanité en particulier lui consacre des articles où s'étale, en divers panneaux, la tentative d'édifier, selon les techniques de l'hagiographie et du culte de la personnalité, l'image et le mythe d'un Chauveau militant syndical intègre, très peuple et le meilleur des hommes,
tout dévoué (« nuits et jours sur le pont», à la barre, comme un bon capitaine) à la cause des bons sans-papiers (africains) travaillant sur le sol de France.

Dans un de ces articles (du 29 juin 2010), on lit entre autres : « "Quand on est dans une grève de cette ampleur-là [les piquets de grève qui se sont terminés par l'occupation des marches de l'Opéra Bastille], il faut tout faire pour que ça aboutisse", plaide-t-il. Sous-entendu : "les activités parallèles", comme il les appelle, telle que la marche des sans-papiers de Paris à Nice, ne sont
que des "dérivatifs" ».
Qui est un « dérivatif» ? qui divertit, distrait et détourne les sans-papiers de la lutte réelle ? les sans-papiers en lutte (et qui ont fait, entre autres, la marche Paris-Nice en symbole de leur protestation contre la politique néocolonialiste d'immigration du gouvernement), ou l'Huma qui veut les mettre, tels des matelots privés de toute volonté, aux ordres de « mon bon capitaine» ? Qui s'adonne aux « activités parallèles» (clandestines ? douteuses ? mafieuses ?…),
en marge du mouvement des sanspapiers, les sans-papiers eux-mêmes, coupables de refuser le tutorat syndical, ou ceux qui veulent les mettre sous ce tutorat, et sous le joug de ses « capitaines» ?
Pour l'anecdote, lors du retour de Nice, le 2 juin, les marcheurs sans-papiers sont
directement allés de la gare de Lyon à la Bastille pour manifester publiquement
leur solidarité aux grévistes. Ils en ont été empêchés par le service d'ordre syndical composé de leurs frères africains aux ordres d'un blanc (entre parenthèses, commodément assis en voiture).
Voilà un bel exemple (au même titre que les articles de l'Huma et que l'action de Chauveau) de ce nouveau colonialisme sur place qui est en train de devenir un véritable fléau pour l'unité des luttes des sans-papiers en France [...]


Certainement après tout cela, ce Chauveau doit sûrement se lamenter en pensant que comme dit l’adage : « Nul n'est prophète en son pays. »



* http://parisseveille.info/le-journal-de-baudelique-occupe,2226.html




Edité le 21-08-2010 à 23:08:27 par gorki


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