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 nouvelle campagne d'intox sur la Syrie

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Xuan
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   Posté le 08-07-2011 à 21:29:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Tandis que la clique des révoltés mondains BHL et Cie apporte un soutien nullement désiré aux manifestants Syriens, l’ambassadeur de France en Syrie s’affiche désormais sans honte à Hama, en compagnie de l’ambassadeur des USA Robert Ford, déjà personnellement impliqué dans la tentative de déstabilisation du régime :
"La présence de l'ambassadeur américain à Hama sans autorisation préalable est une preuve claire de l'implication des Etats-Unis dans les évènements en cours, et de leur tentative d'inciter à faire monter (la tension), ce qui nuit à la sécurité et à la stabilité en Syrie" .[ ministère syrien des Affaires étrangères]

Chaque jour les médias font monter la pression en annonçant de nouveaux massacres, afin de justifier une nouvelle intervention armée.

Le site de Michel Collon rappelle quelques faits à travers ce témoignage :


Témoignage - Ce qui se passe en Syrie…

NABIL ANTAKI
23 juin 2011

Qui dit la vérité sur ce qui se passe réellement en Syrie ?
Les services de renseignements israéliens qui œuvrent depuis des années pour faire tomber un régime qui leur résiste ?
Les journalistes communautaires qui font écho à la propagande distillée par les ambassades d’Israël ?
Les Syriens réfugiés à la frontière turque ?
Ceux qui disent que beaucoup de ces derniers étaient liés aux bandes armées qui tirent sur l’armée syrienne ?
Les Syriens connus hier pour leur attitude critique vis-à-vis du régime de Bachar El Assad mais qui le soutiennent aujourd’hui en dénonçant un complot visant à démembrer le pays ?


Le témoignage de ce médecin syrien – comme celui donné en mai par la religieuse carmélite Mère Agnès-Mariam de la Croix - ne concorde nullement avec l’information à sens unique livrée depuis plusieurs mois par les médias occidentaux.
Ce qui se passe en Syrie depuis maintenant trois mois n’a rien à voir avec une révolution et est loin d’aboutir à un « printemps » . Il s’agit d’un mouvement de sédition (selon le Larousse, sédition est un soulèvement concerté et préparé contre l’autorité établie) préparé depuis longtemps avec une distribution des rôles et une logistique prêtes et qui attendait une occasion pour mettre à exécution le plan déjà établi. L’occasion s’est présentée à la mi-mars avec une très grosse bavure des forces de sécurité à Dara’a (petite ville du sud à la frontière avec la Jordanie).





Ce mouvement de sédition :

- 1. Est armé . Il ne s’agit pas du tout, comme le disent les médias occidentaux, de manifestations pacifiques.

• Les manifestants tuent. Ils ont besoin qu’il y ait le maximum de tués des deux bords pour aggraver la situation, créer un état de non-retour et émouvoir l’opinion publique locale et étrangère.
• Le nombre de membres des forces de l’ordre tués est impressionnant (et il ne s’agit pas de soldats tués par leurs supérieurs parce qu’ils n’ont pas tiré sur la foule comme le colportent les opposants et les médias...quelle blague !!! si c’était vrai, la plupart des soldats auraient su et déserté pour ne pas subir le même sort).
• Les manifestations commencent par des slogans appelant au renversement du régime et se terminent par des tirs sur les forces de l’ordre, le saccage et l’incendie des bâtiments publics (bureau de poste, compagnies d’électricité…).
• Un exemple parmi d’autres : Jisr Al Shougour, la dernière ville citée par les médias. Un de mes malades qui vient de cette ville me raconte : « Heureusement, que l’armée est intervenue pour nous débarrasser de ces "protestataires". Depuis un mois, des bandes armées circulaient à moto ou en voiture dans la ville et les environs et y semaient la terreur. Puis ils ont tué des policiers (Les TV ont montré deux charniers découverts par l’armée après son entrée dans la ville), ont mis le feu aux bâtiments publics et ont détruit à l’explosif l’immeuble des forces de sécurité tuant 67 personnes » . Ce n’est que trois jours plus tard que l’armée est entrée dans la ville.

- 2. Est soutenu par des médias qui manipulent l’information , truquent les vidéos, exagèrent les faits et tout simplement incitent à la rébellion et au soulèvement ; qui pratiquent plus la désinformation que l’information. Des exemples :

• Beaucoup de mensonges : Les titres de la une d’aujourd’hui samedi 18 juin : « Alep gagnée par la contestation, un tué… » . Ceci est complètement faux, il n y a pas eu de manifestations à Alep et une personne est décédée hier en sortant de la prière du vendredi succombant à une crise cardiaque (rapport du médecin légiste et témoignage du frère du défunt qui l’accompagnait).
• Beaucoup d’exagération et d’incitation à la sédition : « l’horreur en Syrie » « on tire sans sommation sur les manifestants non armés » « comment peut-on se taire devant ces actes de barbarie » « comment l’OTAN n’est-il pas encore intervenu en Syrie ? » etc.
• Beaucoup de parti pris : le 5 juin, anniversaire de la triste guerre des six jours, des manifestants pacifiques non armés ont décidé de traverser la ligne de démarcation entre la Syrie et le Golan occupé (que tous les pays, même les plus pro-israélien considèrent comme occupé et ne reconnaissent pas son annexion par Israël). L’armée israélienne leur a tiré dessus et en a tué 20. Cette information a été presque occultée par les médias occidentaux ; et quand ils en ont parlé, c’est pour répéter avec conviction ce que le 1er ministre Netanyahou avait dit qu’Israël avait le droit de se défendre !!!
• Beaucoup de vidéos diffusées se sont avérées être des vidéos d’archives des guerres au Liban et en Irak.
• Beaucoup d’information erronées. Il y a dix jours, les TV satellitaires ont annoncé, avec vidéo à l’appui, que des hélicoptères ont tiré sur les manifestants à Marrât. Deux jours plus tard, ils confirment l’histoire des hélicoptères mais en ajoutant qu’il n’y a pas eu de tirs sur les manifestants. Mais le mal était déjà fait avec les protestations et les menaces de sanctions.
• La fameuse femme lesbienne syro-américaine qui avait diffusé plein de fausses informations sur le Web relayées par les médias, et qui aurait été enlevée par les services syriens s’est avérée une mystification d’un américain qui a volé l’identité d’une personne et la photo d’une autre sur Facebook.
• L’Ambassadeur de France en Syrie, M. Eric Chevallier, un homme remarquable, s’est vu tirer dessus à boulets rouges par les médias français parce qu'il a osé dire leur qu’ils mentaient. Ils l’ont accusé d’être l’Ambassadeur de Assad en France.
• Les TV françaises annoncent sans prendre la peine de vérifier la démission de Mme l’Ambassadeur de Syrie en France qui se serait ralliée aux protestataires. Démenti le lendemain.
• Les réfugiés de Jisr en Turquie : dix milles au total ; la plupart sont des familles des personnes armées qui avaient semé la terreur ou des personnes ayant fui les zones de combat par peur. Or, cette nouvelle fait la une de tous les journaux télévisés depuis six jours.
Quand on pense que lors de l’invasion de l’Irak par l’armée américaine et ses alliés en 2003, il y a eu UN MILLION ET DEMI de réfugiés irakiens en Syrie et cette information n’avait jamais eu la faveur des médias alors que dix milles, il faut en parler tous les jours... Et encore, les réfugiés irakiens sont restés en Syrie des années alors que les réfugiés syriens de Jisr ont été invités à rentrer chez eux maintenant que leur ville a retrouvé son calme.

- 3. Est composé :

• de quelques opposants historiques au régime,
• de quelques centaines de militants des droits de l’homme qui ont passé des années dans les prisons syriennes et, idéalistes, continuent leur combat,
• de beaucoup d’opportunistes composés d’ex-membres du régime qui en avaient beaucoup profité dans le passé,
• de nombreuses personnes qui sont armées d’un désir de vengeance à cause de la perte de personnes chères tuées ou emprisonnées dans le passé,
• de gens payés pour manifester et semer le désordre,
• et surtout d’islamistes et de frères musulmans (dont les fiefs depuis les années 1980 sont justement les villes citées beaucoup par les médias : Marrât Al Nooman, Hama, Idlib, Jisr Al Shougour…) Et puis les médias, à chaque fois qu’ils citent Hama, parlent de la répression sanglante qui a touché les islamistes de Hama en 1982 avec la mort, dit-on, de vingt milles personnes. Il serait plus objectif de dire qu’avant que le régime n’attaque Hama, haut lieu des frères musulmans, c’est-à-dire de 1979 à 1982, les frères musulmans avaient tentés de renverser le régime par les armes, en assassinant des médecins, avocats et doyens, en terrorisant la population par des explosions dans les gares et lieux publics et pour couronner le tout en tuant de sang froid 200 cadets alaouites de l’école d’artillerie de l’armée.

- 4. Parrainé, sinon commandité par des gouvernements arabes (Arabie Saoudite, Quatar et Hariri) et occidentaux (France, Grande Bretagne et USA en tête) dans le cadre d’un plan préétabli ou, disons le franchement, d’un complot :

• Des armes avaient été introduites en Syrie et cachées.
• Des activistes avaient suivi, depuis deux ans, en Jordanie, en Turquie et aux USA des séminaires sur les moyens de transmission et des appareils ultrasophistiqués avaient été introduits clandestinement (cf. le nouvel observateur du 19 mai).
• Certains médias étaient préparés à propager les nouvelles vraies et surtout fausses dont la Arabia, BBC, France 24 et surtout Al Jazeera (connue pour la diffusion en exclusivité des déclarations de Ben Laden) qui appartient à l’Emir du Quatar. Celui ci avait renversé son père avec l’aide des américains qui avaient obtenu, en contrepartie, l’installation de la plus grande base navale de la région, le gaz et Al Jazeera (la CNN arabe !!!).
• Enfin les dirigeants occidentaux qui, dès le début, font des déclarations tonitruantes et émettent des menaces non justifiées dans le but de discréditer et de déstabiliser le régime.
• Restait la Turquie qui, depuis des années, avait des relations privilégiées avec la Syrie et ses dirigeants. Il fallait qu’elle retourne sa veste et elle l’a fait !!! Pourquoi ? Il y a trois semaines, sort comme d’un chapeau d’un magicien une proposition de loi à la Knesset israélienne visant à reconnaître le génocide arménien perpétué par les Ottomans en 1915. Sujet hautement sensible pour les Turcs (le bâton). Quelques jours après la volte-face de la Turquie, la France arrête 3 membres du PKK (la carotte) et bien sûr, la proposition de loi a subitement disparu comme elle avait apparu.
• Le mot de la fin à ce sujet revient au ministre adjoint des Affaires étrangères américain qui a déclaré que les troubles finiront en Syrie si elle coupe ses liens avec l’Iran et arrête de soutenir le Hezbollah !!!
La majorité des 23 millions de syriens sont contre le mouvement de protestation et de sédition qui vise à renverser le régime (aucune personne : amis, parents, connaissances, collègues, clients et malades qui viennent me voir de toutes les régions de la Syrie, m’a dit approuver la sédition). Ils aspirent à la sécurité et à la stabilité qui caractérisaient la vie en Syrie et que nous enviaient la plupart des pays. Ils aspirent à cette relative prospérité qui existe depuis une décennie (croissance du PNB de 4-5%/an, depuis des années) et à la libéralisation lente mais progressive du régime. La vie continue normalement à Damas et à Alep avec les embouteillages habituels, les cafés-trottoir bondés et les très nombreux piétons qui vaguent à leurs occupations. Les examens officiels (brevet et Bac.) se déroulent normalement etc...

Les amis étrangers qui sont déjà venus à Alep ou Damas ne verraient rien d’anormal s’ils revenaient maintenant. Il n y a ni police ni armée dans les rues et en ville. Avant le 15 mars, cette même majorité critiquait le régime pour avoir plus de liberté, plus de démocratie et moins de corruption, mais d’une façon pacifique et sans mettre en péril le pays.

La majorité des Syriens estiment que si le mouvement de sédition continue, la Syrie ne s’acheminera pas vers un scénario pacifique à la tunisienne ou à l’égyptienne (et encore… beaucoup d’égyptiens, qui avaient soutenu les manifestants, commencent se mordre les doigts par crainte d’un régime islamiste qui s’annonce et qu’ils ne veulent pas) mais aboutira à une des trois hypothèses :

- La moins mauvaise. Un régime islamiste alors que le régime actuel était laïque et traitait toutes les confessions à pied d’égalité.

- La mauvaise. Une guerre civile puisque l’armée, (contrairement à l’armée tunisienne ou égyptienne qui étaient neutres au début des événements et qui, en prenant le parti des insurgés, avaient donné la victoire aux « révolutionnaires » ) en Syrie est loyale au régime.

- La pire. Un éclatement de la Syrie à l’irakienne avec un découpage confessionnel ou ethnique.

Ces scénarios, la majorité des syriens les refusent et ils sont révoltés par ce plan diabolique qui vise à détruire leur pays et à y mettre le chaos. La majorité du peuple n’est ni assez pauvre ni assez opprimée pour faire une révolution. Alors, messieurs les dirigeants des pays étrangers, cessez de vous immiscer dans les affaires de la Syrie et occupez vous plutôt des problèmes de vos pays qui sont au bord de la faillite et dont vous augmentez la dette en dépensant des milliards d’euro dans la guerre en Irak et par vos frappes en Libye. Et vous messieurs les journalistes des médias malhonnêtes, occupez vous plutôt des faits divers de vos pays avec le scandale Berlusconi, l’affaire DSK etc.…

Nabil Antaki, médecin
Alep le 19/6/2011.


En annexe. Quelques réflexions sur la politique des pays occidentaux

1- Droit et devoir d’ingérence

Cette comédie du « devoir d’ingérence humanitaire » a été inventée pour justifier l’ingérence de certains pays dans les affaires intérieures des autres, en d’autres termes, le devoir d’ingérence, c’est la loi du plus fort, c’est le colonialisme des temps modernes. Un exemple ? La France et ses alliés ont évoqué les raisons humanitaires pour intervenir en Libye et protéger les « civils désarmés attaqués par les forces de Kadhafi » . Quelle blague ? Ils ont pris le parti des insurgés contre le pouvoir en place et ont bombardé des villes dont Tripoli en tuant beaucoup de civils. Ils veulent traduire les dirigeants syriens et libyens en justice pour crime contre l’humanité ?

C’est Sarkozy, Juppé et consorts qu’il faut accuser de crimes contre l’humanité. Le droit d’ingérence humanitaire les autorise t-il à renverser le pouvoir en place ? Au nom de quel droit, Sarkozy peut décider que ce président, fut-il un dictateur, devrait être renversé ? Que les pays occidentaux commencent à balayer devant leurs portes et qu’ils renversent les dictateurs qu’ils ont soutenus depuis des années. Qu’auriez vous fait si un président du tiers monde avait déclaré, lors des émeutes des banlieues en France ou des manifestations contre le nouveau régime des retraites, que la situation en France est intolérable et que le président français devrait quitter le pouvoir ?

2- Droits de l’Homme.

Une autre mascarade de la diplomatie occidentale. Elle l’utilise quand bon lui semble et toujours à sens unique. La diplomatie américaine répète depuis le début de la crise syrienne que les droits de l’Homme sont bafoués en Syrie par l’arrestation arbitraire des personnes et par leur détention sans jugement. Est-ce que Guantanamo vous dit quelque chose ? Les USA y ont détenus des centaines (et continuent) de personnes arbitrairement, sans jugement et sans le recours à des avocats et ce depuis DIX ANS. Alors, qu’on commence à traduire les dirigeants américains en justice…

3- Démocratie.

Les dirigeants occidentaux nous veulent beaucoup de bien. Ils sont tellement amoureux de la démocratie qu’ils veulent l’imposer chez les autres de force au risque de détruire la Libye ou la Syrie. Bien sûr, ces deux pays ne sont pas très démocratiques mais il y a pire. L’Arabie Saoudite est le pays où il y a le moins de démocratie et pourtant on n’entend aucun dirigeant occidental réclamer plus de démocratie à leur fidèle allié ou appeler au renversement du régime en place. Le pétrole remplace t-il la démocratie ?

4- Al Qu’aida.

Oui, c’est l’ennemi public No 1. Ce qu’il a fait le 11 septembre 2001 est horrible et inacceptable. Or, les trois pays où Al Qu’aida n’existait pas et plus encore où il était combattu, c’était l’Irak, la Libye et la Syrie et pourtant, les occidentaux ont envahi l’un et sont entrain de détruire les deux autres. Alors !!!

5- La politique du mensonge.

La politique des pays occidentaux est basée sur le mensonge depuis des siècles et pourtant ils tiennent des discours moralisateurs aux autres pays. Quelle hypocrisie.

Voulez-vous des exemples. En voici quelques uns (liste qui est loin d’être exhaustive) :

- Lors de la 1ère guerre mondiale, la France et la Grande Bretagne avait promis au Chérif Hussein l’indépendance d’un grand royaume arabe si les arabes aidaient les alliés en se soulevant contre les Ottomans. Entretemps, les ministres français et anglais des affaires étrangères ont signé les accords Sykes-Picot pour se partager la région. Hypocrisie...

- Après la 2ème guerre mondiale, les pays occidentaux ont fait circuler l’idée d’ « un pays sans peuple pour un peuple sans pays » pour justifier l’installation de millions de juifs européens en Palestine. Quel mensonge ! La Palestine était habitée… par les Palestiniens.

- Vous-rappelez vous de Timisoara ? En 1989, les médias occidentaux, surtout français, et les dirigeants européens annoncent la découverte d’un charnier (avec vidéos et photos à l’appui), dans cette ville de Roumanie, qui contiendrait des milliers de cadavres d’opposants et de manifestants et appellent donc, devant cette horreur à la chute de Ceausescu. Deux mois plus tard, le monde, stupéfait, découvre qu’il n y avait pas de charnier et que les cadavres montrés avaient été déterrés des cimetières !!

- En 2002, GW Bush invoque la présence d’armes de destruction massive en Irak pour justifier l’invasion de l’Irak et le renversement de Saddam. Ce mensonge était le prétexte à l’invasion et tout le monde savait que ce n’était pas vrai. Mais de quel droit Bush et ses acolytes peuvent décider le renversement de Saddam, tout dictateur qu’il fut ? A voir le chaos qui existe en Irak maintenant, même les plus farouches opposants à Saddam regrettent son régime.

Nabil Antaki, médecin
Alep le 19/6/2011


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Xuan
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   Posté le 12-07-2011 à 10:12:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'impérialisme occidental se couvre de ridicule




Voilà que Clinton et Longuet se mettent à brailler comme des cochons qu'on égorge, après avoir envoyé leurs ambassadeurs tenir les banderoles de l'opposition.

C'est du dernier grotesque, surtout sachant qu'ils ne sont pas en mesure d'intervenir et encore moins d'ameuter les foules au niveau international.

Même Cameron n'a plus envie de se ridiculiser dans cette bande de pieds nickelés.

Ce genre de tartarinade ne peut que leur attirer la risée et le mépris du monde entier. L'histoire ne se répète pas à loisir ou bien c'est une bouffonnerie.

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   Posté le 02-08-2011 à 14:58:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

" L'AFFAIRE DE HAMA " OU COMMENT 10 000 MANIFESTANTS SE MULTIPLIENT EN 500 000 DANS LES DEPECHES DE L'AFP


SYRIE – Mensonges et manipulations
Pierre PICCINI - 2 août 2011


Durant ce mois de juillet 2011, je me suis rendu en Syrie, dans le but d’y vérifier une hypothèse relative aux origines de la contestation.

J’ai pu circuler en toute liberté et indépendance dans tout le pays, de Deraa à Damas et de Damas à Alep, en croisant tout le Djebel druze, au sud, en passant par Homs, Hama, Maarat-an-Nouman, Jisr-al-Shugur, en longeant la frontière turque et en inspectant les points de passage vers la Turquie, par lesquels, comme on sait, les réfugiés ont quitté la Syrie, puis de Alep à Deir-ez-Zor, tout à l’est du pays, en traversant le désert syrien suivant plusieurs itinéraires…

J’ai ainsi pu vérifier que, d’une part, le mouvement issu de la société civile aspirant à la démocratisation du régime s’essouffle et que, d’autre part, il existe d’autres mouvances d’opposition, parfois violentes et dont les objectifs ne sont pas identiques à ceux des démocrates pacifiques.

C’est notamment le cas de la fraction islamiste de la communauté sunnite, organisée autour des Frères musulmans, qui ambitionnent l’instauration d’une république islamique en Syrie, ce qui terrifie les Chrétiens et la plupart des autres minorités, dès lors favorables au statu quo actuel et au parti Baath, garant de la laïcité de l’État.

Mais, outre cette vérification de mon hypothèse, j’ai aussi été confronté, de facto, à une constatation qui m’a stupéfait, alors que je m’attendais à trouver un pays en révolution : l’image de la Syrie qui est proposée dans les médias occidentaux, image d’un pays en en plein chaos régulièrement ébranlé par des manifestations gigantesques rassemblant plusieurs centaines de milliers de personnes, ne correspond en aucun cas à la réalité observable sur le terrain.

En effet, déjà minoritaire à l’origine, la contestation démocratique des débuts s’est progressivement étiolée, notamment du fait de la répression exercée par le gouvernement, et se limite aujourd’hui à quelques quartiers périphériques des grandes villes, où se rassemblent épisodiquement quelques centaines de personnes seulement, quelques milliers parfois, le plus souvent le vendredi, à la sortie des mosquées, non sans une certaine influence islamiste, très présente dans ces quartiers défavorisés. Ces manifestations n’ont que peu de conséquence sur le régime.

A côté de ce mouvement démocratique, la contestation se traduit aussi dans l’action de bandes armées, principalement à Homs, en une forme de guérilla urbaine, dont il est bien difficile de déterminer l’origine et les objectifs. Ces jeunes, cagoulés et violents, peu nombreux, ne constituent pas non plus une réelle menace pour le gouvernement.
Par contre, une contestation plus ample se poursuit à Hama, fief des Frères musulmans, la seule ville de Syrie, quasiment en état de siège, où ont encore lieu de grandes manifestations.

Hama avait été le centre d’une violente révolte, en 1982, qui avait été écrasée par Hafez al-Assad, le père de l’actuel président, Bashar al-Assad. Le bilan de la répression avait été estimé entre dix et quarante mille morts.

Lorsque la contestation a commencé, en février dernier, les Frères ont relancé leur mouvement à Hama et le régime, craignant une insurrection similaire à celle de 1982, a directement ouvert le feu contre un mouvement qui, cette fois, s’est révélé, à ce stade, non-violent (à Hama du moins).

Les habitants de Hama ont dès lors fortifié les entrées de la ville, dont l’armée s’est aujourd’hui retirée et qu’elle a encerclée de blindés prêts à intervenir en cas de débordement. Le gouvernement, de toute évidence, a choisi d’éviter le bain de sang, par crainte des réactions de la communauté internationale, et, la contestation s’essoufflant partout ailleurs, a opté pour le pourrissement.

Le vendredi 15 juillet, je suis entré dans Hama, sans être arrêté aux barrages routiers. Dans la ville, déserte, c’est le chaos : voitures et autocars calcinés, gravats, rues fermées par des barricades de fortunes, immondices qui ne sont plus enlevés… L’ordre y est maintenu par des groupes de jeunes en moto qui sillonnent les boulevards.
Très vite, j’ai été entouré par ces jeunes, inquiets de me voir prendre des photographies. Quand j’ai montré mon passeport belge, la situation s’est détendue : « Belgîcaa !, Belgîcaa ! » ; seul observateur étranger sur place (le régime refuse l’entrée dans le pays aux journalistes), j’ai été encadré par ces jeunes qui m’ont fait toute une fête ; j’ai pu me déplacer parmi les manifestants, puis accéder à un haut immeuble, d’où j’ai pris une série de clichés d’ensemble.

Sur la place Asidi, au bas de la grande avenue al-Alhamein, la prière terminée, des milliers de personnes sont sorties des mosquées et ont déboulé de tous les quartiers de la ville. Au cri de « Allah akbar », elles ont invectivé le régime. « Voulez-vous de Bashar ? » ; « Non ! ». Un long cortège a ensuite fait le tour de la place, déployant un drapeau syrien de plusieurs dizaines de mètres. L’armée n’est pas intervenue ; il n’y a pas eu de violence. J’ai ensuite eu l’occasion de m’entretenir avec ces jeunes, qui m’ont demandé de témoigner de leur mouvement.

Le soir même, rentré dans ma chambre d’hôtel, quelle ne fut pas ma surprise de lire la dépêche de l’AFP, qui annonçait un million de manifestants à travers la Syrie, ce 15 juillet, considéré comme la journée ayant connu la plus forte mobilisation depuis le début de la contestation, dont 500.000 à Hama.

A Hama, ils n’étaient, en réalité, pas 10.000.

Cette « information » est d’autant plus absurde que la ville de Hama ne compte que 370.000 habitants. D’autres dépêches ont suivi, tout aussi absurdes : 450.000, puis 650.000 manifestants à Deir ez-Zor, une ville de 240.000 habitants. Je m’y suis rendu ; la ville est l’une des plus calmes du pays.

Certes, les chiffres sont toujours différents, d’une source à l’autre ; ils varient parfois très sensiblement ; et les estimations ne sont pas toujours aisées.

Mais, dans ce cas-ci, il ne s’agit plus d’estimations difficiles ou de variantes ; dans ce cas, il s’agit « d’intox », de désinformation, de propagande. 500.000 manifestants peuvent ébranler le régime ; 10.000 n’ont que peu de conséquence.

Et toutes les « informations » qui sont diffusées sur la Syrie depuis des mois sont du même ordre .

Comment ces 10.000 manifestants ont-ils pu ainsi miraculeusement se multiplier en 500.000 dans les dépêches de l’AFP ?

La source de l’AFP ? Celle qui revient et revient, systématiquement, depuis des mois, dans tous les médias. Celle qui est devenue, peu à peu, quasiment la seule source sur les événements qui touchent la Syrie. C’est l’Observatoire syrien des droits de l’homme (l’OSDH) .
Je me suis immédiatement intéressé à cet OSDH. Il ne m’a pas fallu bien longtemps pour découvrir que, derrière cette étiquette aux apparences honorables, comme peuvent l’être des associations telles qu’Amnesty International ou la Ligue des droits de l’homme, se cache une organisation politique, basée à Londres, dont le président, Rami Abdel Ramane, opposant de longue date au régime baathiste, est très connu en Syrie où l’on sait les rapports étroits qu’il entretient avec les Frères musulmans, dont il serait lui-même membre.

C’est cette même organisation, l’OSDH, qui multiplie les vidéos sur Youtube, montrant des « dizaines de milliers de manifestants » , dans toutes les grandes ville de Syrie, alors que, si l’on examine ces vidéos, on ne peut compter que quelques dizaines de personnes, filmées en plans rapprochés, qui, certes, donnent une impression de masse, mais ne trompent pas l’œil critique.

Ainsi, depuis plusieurs mois, c’est une réalité imaginaire que les médias diffusent à propos de la Syrie, une réalité revue et corrigée par une source unique sur laquelle personne, semble-t-il, n’a jugé utile de s’interroger.

Cette image d’une Syrie en pleine révolution et d’un parti Baath au bord du gouffre ne correspond en aucun cas à la réalité du terrain, où le pouvoir contrôle la situation et où la contestation s’est considérablement réduite.

Mais, au-delà de cette désinformation relative au cas syrien, il y a plus grave : de manière générale, les leçons de Timisoara, de la Guerre du Golfe ou des événements de Yougoslavie n’ont toujours pas porté. Et les médias, même les plus fiables, continuent de se laisser prendre au piège des dépêches hâtives, sans prendre davantage le temps d’en vérifier ni le contenu, ni l’origine, au risque de servir à leurs lecteurs une réalité virtuelle et de leur construire un monde imaginaire...

Pierre PICCININ
Professeur d’histoire et de sciences politiques
(de retour de Syrie)

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   Posté le 05-08-2011 à 20:45:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Xinhua communique :

L'OTAN planifie une campagne militaire contre la Syrie
(envoyé russe)

Publié le 2011-08-05 19:13:28


MOSCOU, 5 août (Xinhua) -- L'ambassadeur de Russie auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozine, a déclaré vendredi que l'Alliance envisageait une campagne militaire contre la Syrie pour renverser le régime du président syrien Bachar al-Assad, a rapporté la presse russe.

Dans une interview accordée au quotidien russe Izvestia, M. Rogozine a également indiqué que l'OTAN se fixait aussi probablement comme objectif à long terme de préparer une attaque contre l'Iran.

Selon l'ambassadeur russe, la déclaration de mercredi du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a confirmé que la situation actuelle en Syrie n'appelait pas pour l'instant une intervention de l'OTAN, signifie que la planification en vue d'une campagne militaire est en cours.

"Ce serait une conclusion logique pour ces opérations militaires et de propagande qui ont été effectuées par certains pays occidentaux contre l'Afrique du Nord" , a dit M. Rogozine.
La Russie a tiré les leçons de ce qui s'est passé en Libye et continuera à s'opposer à "une résolution par la force de la situation en Syrie" , a indiqué le diplomate russe.

Il a ajouté que l'Alliance avait pour objectif d'intervenir seulement auprès des régimes "dont les points de vue ne coïncident pas avec ceux de l'Occident" .

L'ambassadeur russe a également averti que "l'étau autour de l'Iran se resserre" , et a souligné que Moscou était gravement préoccupé par le risque d' "escalade vers une guerre de grande envergure dans cette vaste région" .

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   Posté le 06-08-2011 à 05:21:44   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

Il n'a pas l'air très déterminé à faire face aux impérialistes ce ministre russe.
Voyant l'efficacité des armées de l'OTAN en Lybie et ailleurs, il est peut-être de bonne tactique de les laisser s'engager en Iran et de leur faire connaître un Waterloo ou mieux un Stalingrad, avec en prise de guerre les infâmes BHL Sarkozy et quelques généraux, comme les soviétiques l'ont fait avec Von Paulus en février 1943.

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   Posté le 06-08-2011 à 07:47:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A mon sens il faut toujours s'opposer à la guerre tant que c'est possible.
Staline l'avait fait en son temps avant de riposter aux nazis.
Vois les souffrances du peuple Libyen aujourd'hui, ceux qui meurent sous les bombes de l'OTAN, et ceux qu'on noie à Lampeduzza.

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   Posté le 06-08-2011 à 13:14:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cette disposition du Conseil de Sécurité n'a pas été tellement popularisée par nos médias :


La Russie salue la position de l'ONU contre l'ingérence extérieure en Syrie


La Russie a salué l'appel lancé par le Conseil de sécurité de l'ONU pour modérer les ingérences extérieures dans le conflit interne syrien, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"Moscou est convaincu que la résolution de la situation en Syrie doit être menée par les Syriens eux-mêmes sans ingérence de l'extérieur et doit se baser sur le dialogue syrien, le seul moyen de résoudre la crise" , a-t-on pu lire sur le site Internet officiel du ministère.

Le communiqué de l'ONU de mercredi était important pour soutenir cette approche, selon le ministère.

"La Russie insiste pour accélérer les réformes politiques et socioéconomiques en Syrie, annoncées par le gouvernement de ce pays, basées sur la non acceptation de la violence, sur la quête d'un accord national et d'un processus politique global" , a expliqué le ministère.

Moscou a également salué les appels prônant la fin immédiate de la violence et a demandé à toutes les parties de montrer un maximum de modération, et de cesser notamment les attaques contre les institutions gouvernementales.

Mercredi, le Conseil de sécurité a également adopté un communiqué présidentiel pour condamner le recours à la force contre les civils en Syrie.

Source: xinhua

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   Posté le 06-08-2011 à 19:47:49   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

En souhaitant aux armées de l'OTAN un Stalingrad, je ne souhaite pas la guerre pour régler les situations internationales. Seulement la juste réponse des peuples agressés par les armées de l'OTAN, comme les armées soviétiques l'ont donnée aux armées allemandes et alliées à Stalingrad.
Les résolutions de l'ONU n'ont aucun sens, si ce n'est valider la propagande impérialiste. Que Poutine fasse ou pas le méchant, plus aucun peuple en lutte ne suivra ce que feront les dirigeants corrompus de la Russie. Même s'ils restent des adversaires déterminés des américains, auxquels ils rendront coup pour coup.

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   Posté le 06-08-2011 à 21:30:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Actuellement la Chine et la Russie opposent leur veto à toute forme d'intervention qui aurait la caution du Conseil de Sécurité.

J'espère que ces deux pays resteront sur leur position.

Dans tous les cas la situation de l'impérialisme occidental est telle qu'ils n'ont pas d'autre solution que la guerre, mais leur situation économique est très mauvaise et le principal créancier des USA est la Chine.

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   Posté le 07-08-2011 à 06:03:22   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

Je partage aussi l'espoir de voir les USA et leurs valets guerriers bloqués au sein du Conseil de Sécurité, même si je n'ai aucune illusion sur leur aptitude à violer les résolutions votées dans ce même Conseil.
Maintenant quel est l'état réel de l'économie américaine?
A mon humble avis, le système militaro industriel se port encore assez bien, suffisamment pour produire des armes et des munitions permettant toutes les aventures belliqueuses avec de bons retours sur investissements.
Les peuples d'Amérique du Nord peuvent encore être pressurés, et suivront ceux des Amérique centrale et du Sud pris à la gorge. Quant aux européens, aux australiens, ils sont en état de dépendance telle que leur capacité de résistance est quasi nulle.
N'est pas Staline ou Mao qui veut quand il s'agit de résister aux impérialistes capitalistes

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   Posté le 13-08-2011 à 16:25:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Russie continue d'attirer l'attention sur les préparatifs bellicistes de l'OTAN en Syrie :

Source russe : L’Otan prépare une frappe contre la Syrie



Un haut responsable diplomatique et sécuritaire russe a révélé que l’Otan a déjà mis au point un plan pour envahir la Syrie et attend seulement de trouver des sources de financement.

Selon cette source qui fait partie de la délégation russe au sein de l’Otan, et citée par le quotidien russe Izvestia, le plan ressemble à celui qui a été appliqué en Yougoslavie. Les sources de financement de l’opération estimée à 15 milliards de dollars étant recherchées auprès des pays arabes du Golfe.



Auparavant, le chef de cette délégation, le général Dmitri Rogozine avait révélé pour la Ria Novosti la présence de ce plan qui vise à renverser le régime d’ElAssad et à mettre en place un pont littoral qui puisse servir à attaquer l’Iran.

La source diplomatique et sécuritaire a indiqué avoir entre les mains des documents sur le plan qui ressemble à celui appliqué en Yougoslavie, et yougoslave Slobodan Milosevicth et sa traduction devant le tribunal spécial pour la Yougoslavie.

Ce plan préconise un bombardement aérien intensif durant plusieurs semaines qui prend pour cible les centres de commandement et qui s’achève par la capitulation du régime syrien dont les responsables seront traduits comme criminels de guerre devant un tribunal spécial pour la Syrie.
« Les données que nous avons pu obtenir montrent que l’Otan a mis au point les plans détaillés, nécessaires pour cette opération, et a déjà précisé entre autre la liste des cibles qui seront bombardées » souligne la source russe, indiquant qu’il ne reste plus qu’à s’acquérir les couvertures juridique, politique et financière , d’où la nécessité de parvenir à faire voter une résolution au sein du Conseil de sécurité.

Le cas échéant, l’éventualité d’un veto russe et chinois, ou de l’un des deux est toutefois envisagée et l’Otan est prête à mener cette campagne sans couverture internationale, prévoyant une confrontation avec les russes et les chinois qui ne dépasse pas le plafond politique.
Le plan prend en considération l’éventualité que le Hezbollah et l’Iran entrent sur la ligne de la crise en ouvrant le front contre l’entité sioniste ce qui engendrerait un conflit régional ouvert.

La source russe rapporte également que les discussions au sein commandement de l’Otan s’étaient marquées ces derniers temps par une colère virulente, au moment où l’armée syrienne investissait la ville de Hama.
Les discussions avaient conclu que le comportement du régime syrien est « stupide et irréfléchi » , car il n’a pas compris que la visite des deux ambassadeurs américain et français dans cette ville voulait dire que cette ville jouit désormais de la protection de l’Otan. Et que toute attaque contre elle fera payer au régime syrien un prix politique cher.

Après avoir exposé les cibles syriennes choisies par l’Otan en cas de bombardement aérien, et qui comprennent trois stations radars, les batteries sol-air de type Batsner qui œuvrent sur une basse altitude, et qui avaient été vendue par la Russie à la Syrie depuis deux années pour protéger les sites stratégiques, ainsi que les autres batteries sol-air qui sont installées dans les environs de Damas.

Les bases aériennes font aussi partie de la liste des cibles ainsi que les sites de communications affiliés aux commandements militaires syriens.
Selon la source russe, les dirigeants russes ont informés les autorités syriennes depuis plus de deux semaines des préparatifs de l’Otan.


source

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   Posté le 13-08-2011 à 16:34:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Turquie prépare une opération militaire dans le Nord de la Syrie


Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu s’est entretenu à Damas avec les représentants du gouvernement syrien six heures sans interruption, dont deux passées personnellement avec le président syrien Bachar al-Assad. Le ministre a transmis le "message sévère" du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, écrit jeudi le quotidien Izvestia. Les principales exigences sont la cessation des actions de force contre la population civile et l'annonce de la date précise des élections parlementaires. Dans le cas contraire, Ankara a menacé de prendre des mesures extrêmes : déclarer l'illégitimité du dirigeant syrien, comme c’était le cas de Mouammar Kadhafi.


Les conditions de "l’ultimatum" ont été certainement convenues avec les Etats-Unis. Quoi qu’il en soit, le département d’Etat américain soutient cette mission.


L’envoyé turc a également expliqué qu’en cas de poursuite des répressions le plan d’ingérence de l’OTAN dans les affaires syriennes serait mis en œuvre.


Al-Assad a calmement écouté le "dernier avertissement turc" et a recommandé de ne pas d’ingérer dans les affaires internes de son pays. "Si vous voulez la guerre, vous l’aurez. Et ce sera dans toute la région" , écrit la presse libanaise en citant les propos du président syrien.



La réaction en Turquie à la visite du ministre des Affaires étrangères en Syrie a été curieuse. Par exemple, divers médias ont rapporté qu’Ankara ne comptait pas particulièrement sur le succès de la mission de Davutoglu. La veille, une réunion des dirigeants des départements de sécurité avec le premier ministre Erdogan s’est tenue dans la capitale turque. Il y était question de la préparation des opérations militaires dans le Nord de la Syrie. On y discutait également des mesures de pression politique, économique et militaire sur le régime syrien. Il est à noter que l’ambassadeur américain a été immédiatement informé des résultats.

Il n’est pas exclu que les Turcs aient décidé de profiter de la situation pour attaquer les Kurdes habitant au Nord et Nord-Est de la Syrie. Plus précisément, les organisations extrémistes qui agissent à partir de cette région.

Auparavant Ankara n’avait pas de problèmes particuliers : Bachar al-Assad et ses services spéciaux contrôlaient efficacement ces territoires et empêchaient les Kurdes de renforcer la pression militaire sur la Turquie. Désormais, la situation a changé : les forces de l’ordre syriennes sont utilisées à d’autres fins. Ils attaquent Hama et d’autres bastions de l’opposition. Ils ne se préoccupent pas des dissidents kurdes, dont l’activité s’étend sur le territoire turc.

La Voix de la Russie


Sur Cri du Peuple 1871 : http://www.mleray.info/article-la-turquie-et-les-kurdes-de-syrie--81416486.html

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   Posté le 16-08-2011 à 12:40:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L’Iran critique toute ingérence occidentale et américaine en Syrie



Les événements en Syrie "sont une affaire intérieure" , a affirmé mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Rahmin Mehmanparast, critiquant toute ingérence occidentale et en particulier américaine.
"Une intervention étrangère ne peut être justifiée et ne peut que créer de nombreux problèmes" , a-t-il ajouté.
"Les responsables occidentaux, en particulier américains, sont habitués à s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays et utilisent n'importe quel prétexte pour envoyer leur forces militaires et les occuper" , a-t-il ajouté.
Il a également affirmé qu'une intervention américaine ne ferait que renforcer "la haine des peuples de la région" contre les Etats-Unis.
M. Mehmanparast a également appelé les pays de la région à apporter leur aide pour "instaurer la stabilité dans la région et régler par des voies appropriées les problèmes entre le gouvernement syrien et les gens qui ont des revendications" .
Les Etats-Unis ont durci le ton à l'égard de Damas en affirmant notamment que le président syrien Bachar al-Assad a perdu sa légitimité et que son peuple "se porterait mieux sans lui" .
Plusieurs pays de la région, en particulier la Turquie, l'Arabie Saoudite et la Jordanie ont rallié la position américaine.


source
publié sur le blog de J. Tourtaux

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   Posté le 16-08-2011 à 23:30:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Se saisissant du prétexte de troubles kurdes, la Turquie cherche visiblement à rejoindre le club de l'impérialisme occidental et passe son examen d'entrée en Europe.
Si ce conflit se confirme c'est toute la région qui risque de s'embraser.

" Provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu'à leur ruine — telle est la logique des impérialistes et de tous les réactionnaires du monde à l'égard de la cause du peuple; et jamais ils n'iront contre cette logique. " Mao Tsé toung

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Ci-dessous un article de Mondialisation.ca :

DERNIÈRE HEURE : L’OTAN et la Turquie appuient les rebelles armés en Syrie. Recrutement de mujahideen.


Les médias occidentaux ont contribué activement à dissimuler la nature de l’interférence étrangère en Syrie, incluant le soutien extérieur aux insurgés armés. Ils ont décrit en chœur les récents événements en Syrie comme un « mouvement de protestation pacifique » contre le gouvernement de Bachar al Assad.

Des développements récents en Syrie indiquent qu’il s’agit d’une insurrection armée à part entière, intégrée par des moudjahidines (« combattants de la liberté islamistes »), appuyés, entraînés et équipés par l’OTAN et le haut commandement de la Turquie. Selon des sources du renseignement israélien :

Entre-temps, le quartier général de l’OTAN à Bruxelles et le haut commandement turc dressent des plans pour leur première étape militaire en Syrie, laquelle consiste à munir les rebelles d’armes pour combattre les chars d’assaut et les hélicoptères constituant le fer de lance du régime Assad pour réprimer la dissidence. Afin de repousser les forces armées gouvernementales, les stratèges de l’OTAN pensent davantage à répandre de grandes quantités d’antichars, de roquettes antiaériennes, de mortiers et de mitrailleuses lourdes dans les centres où ont lieu les contestations , au lieu de répéter le modèle libyen de frappes aériennes. (DEBKAfile, NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011. C’est l’auteur qui souligne.)

La livraison des armes doit être effectuée par « voie terrestre, à savoir par la Turquie et sous la protection de l’armée Turque […] Autrement, les armes seraient transportées par camion jusqu’en Syrie sous la garde de l’armée turque et transférées aux chefs des rebelles lors d’une rencontre prévue. ( Ibid . C’est l’auteur qui souligne.)

L’OTAN et le haut commandement turc envisagent également le développement d’un djihad impliquant le recrutement de milliers de « combattants de la liberté, ce qui évoque l’enrôlement de moudjahidines pour mener le djihad (guerre sainte) de la CIA à l’âge d’or de la guerre soviéto-afghane :

Selon nos sources, Bruxelles et Ankara discutent également d’une campagne pour enrôler des milliers de volontaires musulmans dans les pays du Moyen-Orient et le monde musulman afin de combattre auprès de rebelles syriens. L’armée turque logerait ces volontaires, les entraînerait et assurerait leur passage en Syrie. ( Ibid . C’est l’auteur qui souligne.)

Ces divers développements indiquent une implication potentielle de troupes turques en Syrie, ce qui pourrait mener à une confrontation militaire élargie entre la Turquie et la Syrie ainsi qu'à une intervention militaire « humanitaire » sans réserve de l’OTAN, dont la mise en oeuvre serait coordonnée avec l'insurrection.


Un reportage détaillé sur l’évolution de la situation en Syrie sera publiée sous peu par Mondialisation.ca.

Article original en anglais publié le 15 août 2011 : BREAKING NEWS: NATO and Turkey Support Armed Rebels in Syria. Campaign to Recruit Muslim "Freedom Fighters"

Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

Articles de Michel Chossudovsky publiés par Mondialisation.ca

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   Posté le 17-08-2011 à 14:44:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un long témoignage rédigé par une religieuse franco-libanaise, Mère Agnès-Mariam de la Croix, sur le site France catholique rend compte des ingérences des grandes puissances en Syrie, en collusion avec des fondamentalistes sunnites.

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   Posté le 20-08-2011 à 10:03:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Obama va t’il engager les Etats-Unis dans une guerre avec la Syrie ?

Samedi 20 août 2011

Les puissances de l’OTAN appellent Bachar Al-Assad à quitter le pouvoir
Par Paul Joseph Watson


Le gouvernement Obama est en train d’établir les fondations pour une guerre de plus dont l’Amérique ne veut pas et ne peut pas se permettre financièrement, en répétant exactement ce qui s’est passé avant le début des bombardements en Libye et ce en appelant officiellement à ce que le président Bachar Al-Assad quitte le pouvoir.

“Le président Obama ainsi que les leaders de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la France et du Canada ont appelé Jeudi à ce que le président syrien Al-Assad quitte le pouvoir”, rapporte le New York Times. “ Cette annonce chorégraphiée fait suite à des mois de protestations populaires et de répression mortelle en Syrie.

L’annonce fut précédée par l’évacuation par l’ONU de tous ses personnels non essentiels de Syrie, ainsi que de douzaines de familles d’expatriés travaillant en Syrie.

La demande d’Obama pour qu’Assad quitte le pouvoir est une réplique exacte de ce qui s’est passé avant le début des bombardements en Libye. Le 26 Février, Obama a demandé que Kadhafi quitte le pouvoir. Trois semaines plus tard, des bombardiers américains B-2 attaquaient les terrains d’aviation libyens.

Qui croient tromper Obama et le reste des leaders de l’OTAN quand ils profèrent des menaces à peine masquées à Assad en lui demandant d’abandonner le pouvoir ? Après avoir assuré au monde que la campagne pour se débarasser de Kadhafi ne “prendrait que quelques jours, pas même des semaines” , les forces de l’OTAN et leurs alliés “rebelles” d’Al Qaïda ont échoué à ce jour à remplir leur objectif, cinq mois après le début de l’opération.

Bien sûr qu’il y a des dictateurs à travers le monde qui abusent et oppressent leur peuple, mais cela n’est-il pas intéressant de constater que l’OTAN ne se sent obligée d’intervenir que dans des pays qui sont riches en ressources naturelles et / ou stratégiquement placés dans une zone importante pour l’alliance ?

La Libye était le joyau de la couronne au sujet de la richesse du pétrole en Afrique. Dans le cas de la Syrie, l’envoyé russe à l’OTAN Dmitry Rogozin a mis en garde que le plan d’attaque du pays par l’OTAN fait partie d’une stratégie qui ciblera par la suite l’Iran et mènera “à une vaste guerre dans cette très grande région” .

La préparation de cette guerre est sans nul doute liée à la volonté des Palestiniens d’obtenir la reconnaissance pleine d’un état aux Nations Unies au début Septembre. Des rumeurs virevoltent au sein des agences de renseignement depuis des semaines, spéculant sur ce que les Etats-Unis et / ou Israël lancerait un nouverau conflit afin de faire dérailler le vote aux Nations-Unies.

La semaine dernière, l’ancien général français Jean Rannou a dit à l’EU Observer qu’un assaut militaire sur la Syrie était “faisable” et que la Syrie ne serait pas capable d’offrir beaucoup de résistance, mais c’est ce que nous avons aussi entendu à propos de la Libye de Kadhafi en Mars dernier.

Malgré l’intense observation par les médias occidentaux de la répression d’Assad sur les manifestants pro-démocratie, l’ancien agent de la CIA Robert Baer et l’ancien agent du MI6 britannique Alastair Crooke s’accordent à dire que la situation est bien plus complexe.

“Les Syriens veulent un changement; mais que les occidentaux le croient ou pas, la plupart des gens à Damas, à Aleppo, les classes moyennes, les classes marchandes et les minorités (sectaires), pensent qu’Al-Assad est la seule personne qui peut mener les réformes” , a t’il dit. “Ils ont peur de deux choses par dessus tout: d’une guerre civile et d’une intervention occidentale; ils veulent éviter l’exemple de la Libye parce que cela mènerait à la guerre civile” , a dit Crooke.

Ainsi que Tony Cartalucci l’a documenté, il apparaît que la presse de l’establishment reproduit la même tactique du comment ils ont peint la “brutalité” de Kadhafi dans un effort voulu d’exagérer l’horreur de la répression d’Al-Assad; ainsi l’occident se prépare à une nouvelle guerre alors même que l’économie américaine et celle des puissances majeurs européennes commence à s’effondrer.


Traduit de l’anglais par : Résistance 71

Sur Cri du Peuple 1871 : http://www.mleray.info/article-obama-syrie-81897490.html

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   Posté le 20-08-2011 à 19:35:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-après l'article de Chossudovsky envisage l'élargissement du conflit dans le Moyen Orient.


Une « guerre humanitaire » contre la Syrie? L’escalade militaire : Vers une guerre élargie au Moyen-Orient et en Asie centrale?


par Michel Chossudovsky

« Lorsque je suis retourné au Pentagone en novembre 2001, un officier d’état-major de haut rang avait du temps pour discuter. Oui, nous nous dirigions toujours vers une confrontation avec l’Irak, a-t-il affirmé. Mais il y avait plus que cela. Cela faisait l’objet de discussions et constituait une phase d’un plan projetant une campagne de cinq ans disait-il, où l’on trouvait en tout sept pays en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, le Lybie, l’Iran, la Somalie et le Soudan. » Général Wesley Clark

Depuis le milieu des années 1990, une vaste guerre au Moyen-Orient et en Asie centrale est sur la planche à dessin du Pentagone.
Dans le cadre de ce scénario de guerre élargie, l’alliance États-Unis-OTAN envisage de mener une campagne militaire contre la Syrie en vertu d’un « mandat humanitaire » sous l’égide de l’ONU.
L’escalade fait partie intégrante du programme militaire. La déstabilisation des États souverains par le « changement de régime » est en étroite coordination avec la planification militaire.

Il existe une feuille de route militaire caractérisée par une série de théâtres de guerre des États-Unis et de l’OTAN.

Les préparatifs de guerre visant à attaquer la Syrie et l’Iran sont dans un « niveau de disponibilité opérationnelle avancé » depuis plusieurs années. Le Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act of 2003 (Acte de restauration de la souveraineté libanaise et de la responsabilisation de la Syrie de 2003) classe la Syrie parmi les « États voyous » , soit un pays soutenant le terrorisme.

Pour le Pentagone, la Syrie fait partie d’une guerre plus vaste visant l’Iran. Le président George W. Bush a confirmé dans ses mémoires qu’il avait « ordonné au Pentagone de planifier une attaque contre les installations nucléaires de l’Iran et [avait] envisagé d’attaquer clandestinement la Syrie ». (George Bush's memoirs reveal how he considered attacks on Iran and Syria, The Guardian, 8 novembre 2010)

Ce vaste programme militaire est intimement lié aux réserves stratégiques de pétrole et aux routes de pipelines. Il est appuyé par les géants pétroliers anglo-étasuniens.

Le bombardement du Liban en juillet 2006 relevait d’une « feuille de route militaire » soigneusement planifiée. L’extension de la « guerre de juillet » contre le Liban et la Syrie avait été envisagée par les planificateurs militaires des États-Unis et d’Israël. Elle a été abandonnée dès que les forces terrestres israéliennes furent vaincues par le Hezbollah.

La guerre d’Israël contre le Liban en juillet 2006 visait également à établir un contrôle israélien sur le littoral du nord-est de la Méditerranée, incluant les réserves pétrolières et gazières marines dans les eaux territoriales libanaises et palestiniennes.

Les plans d’invasion du Liban et de la Syrie sont demeurés sur la planche à dessin du Pentagone malgré le retrait d’Israël lors de la guerre de juillet 2006 : « En novembre 2008, à peine un mois avant que Tel-Aviv ne commence son massacre dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a exécuté une série d’exercices nommée Shiluv Zro’ot III (Croisement de fer III) simulant une guerre sur deux fronts contre le Liban et la Syrie. L’exercice militaire comprenait la simulation d’une invasion massive à la fois de la Syrie et du Liban" (Voir Mahdi Darius Nazemoraya,La prochaine guerre d’Israël : après la bande de Gaza, le Liban?, Mondialisation.ca, 10 février 2009)

La route vers Téhéran passe par Damas. La première étape d’une guerre contre l’Iran sous les auspices des États-Unis et de l’OTAN impliquerait une campagne de déstabilisation ( « changement de régime » ) comportant des opérations clandestines des services de renseignement en faveur des forces rebelles contre le gouvernement Syrien.
Une « guerre humanitaire » sous le logo de la « responsabilité de protéger » (R2P) contre la Syrie contribuerait également à la déstabilisation continue du Liban.
Si une campagne militaire devait être menée contre la Syrie, Israël serait directement ou indirectement impliqué dans les opérations militaires et dans celles du renseignement.

Une guerre contre la Syrie engendrerait à une escalade militaire.

Il existe actuellement quatre théâtres de guerre distincts : l’Afghanistan et le Pakistan, l’Irak, la Palestine et la Libye.

Une attaque contre la Syrie mènerait à l’intégration de ces différents théâtres de guerre, ce qui conduirait finalement à une guerre élargie au Moyen-Orient et en Asie centrale, engloutissant une région entière, de l’Afrique du Nord à l’Afghanistan et au Pakistan en passant par la Méditerranée.

Le mouvement de contestation vise à justifier une intervention militaire contre la Syrie. L’on nie l’existence d’une insurrection armée. Les médias occidentaux ont décrit en bloc les récents événements en Syrie comme un « mouvement de contestation pacifique » contre le gouvernement de Bachar Al-Assad, alors que les preuves confirment l’existence d’une insurrection armée intégrée par des groupes paramilitaires islamistes.

Dès le début du mouvement de contestation à Daraa à la mi-mars, des coups de feu ont été échangés entre la police et les forces armées d’un côté et des hommes armés de l’autre. Des actes pyromanes ont également été commis contre des édifices gouvernementaux. À la fin juillet à Hama, des édifices publics ont été incendiés, dont le palais de justice et la banque de crédit agricole. Les distributeurs de nouvelles israéliens, tout en négligeant l’existence d’un conflit armé, ont néanmoins reconnu que les « contestataires [étaient] armés de mitrailleuses lourdes » . (DEBKAfile, Reportage sur Hama, 1er août 2001.)

« Toutes les options sont sur la table »

En juin, le sénateur étasunien Lindsey Graham (qui siège au Comité sénatorial pour les forces armées) a indiqué qu’une intervention « humanitaire » contre la Syrie était possible, laquelle aurait pour but de « sauver la vie des civils » . Graham a suggéré que l’« option » appliquée à la Libye en vertu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité devrait être envisagée dans le cas de la Syrie :
S’il était logique de protéger les Libyens contre Kadhafi, et ce l’était car ils auraient été massacrés si nous n’avions pas envoyé l’OTAN lorsqu’il était à la périphérie de Benghazi, le monde doit se demander si nous en sommes rendus là en Syrie […]
Nous n’en sommes peut-être pas encore là, mais l’on s’en approche, donc si cela vous importe vraiment de protéger les Syriens d’un carnage, il est temps de laisser savoir à Assad que toutes les options sont sur la table.
(CBS « Face The Nation », 12 juin 2011)


À la suite de l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU concernant la Syrie, (3 août 2011) la Maison-Blanche a, appelé à un « changement de régime » en Syrie et au renversement de Bachar Al-Assad en termes on ne peut plus clairs :

« Par égard pour la stabilité, nous ne voulons pas qu’il demeure en Syrie. Nous le voyons plutôt comme la cause de l’instabilité en Syrie », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney mercredi.
« Nous pensons honnêtement pouvoir affirmer avec certitude que la Syrie serait un meilleur endroit sans le président Assad. »
(Cité dans Syria: US Call Closer to Calling for Regime Change, IPS, 4 août 2011)

Des sanctions économiques étendues précèdent fréquemment une intervention militaire directe.

Un projet de loi présenté par le sénateur Lieberman a été introduit au Sénat étasunien dans le but d’autoriser des sanctions économiques radicales contre la Syrie. De plus, dans une lettre adressée au président Obama au début août, un groupe de plus de 60 sénateurs étasuniens ont appelé à l’ « implantation de sanctions additionnelles […] tout en faisant comprendre au régime syrien qu’il paiera davantage pour sa répression atroce » .
Ces sanctions nécessiteraient le blocage des transactions bancaires et financières, ainsi que la « fin des achats du pétrole syrien et l’interruption des investissements dans les secteurs pétroliers et gaziers de la Syrie » . (Voir Pressure on Obama to get tougher on Syria coming from all sides - Foreign Policy, 3 août 2011).

Entre-temps, le département d’État étasunien a aussi rencontré l’opposition syrienne en exil. Un appui clandestin a également été acheminé aux groupes rebelles armés.

Dangereuse croisée des chemins : La guerre contre la Syrie est une tête de pont pour une attaque contre l’Iran

À la suite de la déclaration du président du Conseil de sécurité de l’ONU le 3 août contre la Syrie, l’ambassadeur de Russie à l’OTAN, Dimitri Rogozine, a mis en garde contre les dangers d’une escalade militaire :

« L’OTAN planifie une campagne militaire contre la Syrie afin d’aider à renverser le régime du président Al-Assad et ayant pour objectif à plus long terme de préparer une tête de pont pour une attaque contre l’Iran […]

[Cette déclaration] signifie que la planification [de la campagne militaire] est déjà en cours. Il pourrait s’agir d’une conclusion logique de ces opérations militaires et de propagande effectuées par certains pays occidentaux contre l’Afrique du Nord »
, a affirmé Rogozine dans une entrevue avec le journal Izvestia [...] Le diplomate russe a fait remarquer que l’alliance vise seulement à interférer avec les régimes « dont les points de vue ne coïncident pas avec ceux de l’Occident. »

Rogozine était d’accord avec l’opinion exprimée par certains experts voulant que la Syrie et ensuite le Yémen puissent constituer les dernières étapes de l’OTAN menant au lancement d’une attaque contre l’Iran.
« L’étau se resserre autour de l’Iran. La planification militaire contre l’Iran est en cours et nous sommes certes préoccupés par l’escalade d’une guerre à grande échelle dans cette énorme région » , a précisé Rogozine.

Ayant appris la leçon de la Libye, la Russie « continuera à s’opposer à une résolution violente de la situation en Syrie » a-t-il commenté en ajoutant que les conséquences d’un conflit à grande échelle en Afrique du Nord serait dévastateur pour le monde entier. (Beachhead for an Attack on Iran": NATO is planning a Military Campaign against Syria, RIA Novosti, 5 août 2011)


Dimitri Rogozine, août 2011

Modèle militaire pour une attaque contre la Syrie

L’avertissement de Dimitri Rogozine était basé sur des informations concrètes, documentées et connues dans les cercles militaires, et selon lesquelles l’OTAN planifie actuellement une campagne militaire contre la Syrie. À cet égard, le scénario d’une attaque contre la Syrie est sur la planche à dessin et des experts français, britanniques et israéliens participent à son élaboration. Selon l’ancien chef d'état-major de l'Armée de l'air française, le général Jean Rannou, « une frappe de l’OTAN afin de déstabiliser l’armée syrienne est techniquement faisable » :

Les pays membres de l’OTAN commenceraient par utiliser la technologie satellite pour repérer les défenses aériennes syriennes. Quelques jours plus tard, des avions de guerre, plus nombreux qu’en Libye, décolleraient de la base britannique de Chypre et détruiraient les jets et les missiles sol-air (MSA) syriens durant 48 heures. Les aéronefs de l’Alliance commenceraient ensuite à bombarder indéfiniment les troupes terrestres et les chars d’assaut syriens.

Le scénario se base sur des analystes de l’armée française et proviennent de la publication britannique spécialisée Jane's Defence Weekly et de la station de télévision israélienne Channel 10.

La force aérienne syrienne présenterait peu de risque. Elle possède environ 60 MiG-29 fabriqués en Russie, mais le reste – environ 160 MiG-21, 80 MiG-23, 60 MiG-23BN, 50 Su-22 et 20 Su-24MK – est obsolète.

« […] Je ne vois pas de problème purement militaire. La Syrie ne peut se défendre contre les systèmes occidentaux […] [Toutefois], ce serait plus risqué qu’en Libye. Il s’agirait d’une importante opération militaire » , a admis Jean Rannou, ancien chef de la force aérienne française, à EUobserver. Il a ajouté qu’une action est très peu probable puisque la Russie opposerait son veto à un mandat de l’ONU, les actifs de l’OTAN sont déployés en Afghanistan et en Libye et les pays de l’OTAN sont en crise financière. » (Andrew Rettman, Blueprint For NATO Attack On Syria Revealed, Global Research, 11 août 2011)

La vaste feuille de route militaire

Alors que la Libye, la Syrie et l’Iran sont sur la feuille de route militaire, ce déploiement stratégique, s’il devait être mis en œuvre, menacerait aussi la Chine et la Russie. Les deux pays ont des accords d’investissement et de coopération militaire et commerciale avec la Syrie et l’Iran. Ce dernier détient par ailleurs un statut d’observateur au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)

L’escalade fait partie du programme militaire. Depuis 2005, les États-Unis et leurs alliés, incluant leurs partenaires de l’OTAN et Israël, ont été impliqués dans le déploiement et le stockage exhaustif de systèmes d’armes perfectionnées. Les systèmes de défense antiaérienne des États-Unis, des pays membres de l’OTAN et d’Israël sont complètement intégrés.



Le rôle d’Israël et de la Turquie

Ankara et Tel-Aviv sont tous deux impliqués dans l’appui à une insurrection armée. Ces opérations sont coordonnées par les deux gouvernements et leurs agences de renseignement.

Selon des reportages, le Mossad israélien a fourni un soutien clandestin à des groupes terroristes salafistes radicaux qui sont entrés en action au sud de la Syrie au début du mouvement de contestation à Daraa à la mi-mars. Des reportages suggèrent que le financement de l’insurrection salafiste provient de l’Arabie Saoudite. (Voir Syrian army closes in on Damascus suburbs, The Irish Times, 10 mai 2011.)

Le gouvernement turc du premier ministre Recep Tayyip Erdoğan appuie les groupes d’opposition en exil tout en soutenant les rebelles armés des Frères musulmans au nord de la Syrie.

Les Frères musulmans (FM) (dont le leadership est en exil au Royaume-Uni) ainsi que Hizb ut-Tahrir (le Parti de la libération) sont derrière l’insurrection. Les deux organisations sont appuyées par le MI6 britannique. Le but avoué des FM et de Hizb ut-Tahrir consiste en bout de ligne à déstabiliser l’État laïque syrien. (Voir Michel Chossudovsky, SYRIA: Who is Behind The Protest Movement? Fabricating a Pretext for a US-NATO "Humanitarian Intervention", Global Research, 3 mai 2011.)

En juin, des troupes turques ont traversé la frontière nord de la Syrie, officiellement pour aller sauver des réfugiés syriens. Le gouvernement de Bachar Al-Assad a accusé la Turquie d’appuyer directement l’incursion de forces rebelles dans le nord de son pays :

Une force rebelle comptant jusqu'à 500 combattants a attaqué une position de l’Armée syrienne le 4 juin au nord de la Syrie. Les combattants ont dit que la cible, une garnison du renseignement militaire à Jisr al-Choughour près de la frontière avec la Turquie, a été capturée pendant un assaut de 36 heures lors duquel 72 soldats ont été tués.

« Nous avons découvert que les criminels [combattants rebelles] utilisaient des armes turques et cela est très inquiétant » a fait savoir un officiel.

Il s’agissait de la première fois que le régime Assad accusait la Turquie d’aider la révolte […] Les officiels ont rapporté que les rebelles ont mené l’armée syrienne hors de Jisr al-Choughour et ont ensuite pris le contrôle de la ville. Ils ont indiqué que des édifices gouvernementaux ont été pillés et incendiés avant que n’arrive une autre force d’Assad […]

Un officier syrien effectuant la visite guidée a affirmé que les rebelles à Jisr al-Choughour se composaient de combattants alignés à Al-Qaïda. Il a ajouté que ces derniers employaient une variété d’armes et de munitions turques, mais n’a pas accusé le gouvernement d’Ankara de fournir l’équipement. » (Syria’s Assad accuses Turkey of arming rebels, TR Defence, 25 juin 2011)

Nié par les médias occidentaux, l’appui étranger aux insurgés islamistes ayant « infiltré le mouvement de protestation » est néanmoins confirmé par des sources de renseignement occidentales. Selon l’ancien officier du MI6 Alistair Crooke (ainsi que des conseillers de haut rang de l’UE) : « Il existe deux forces importantes derrière les événements [en Syrie], soit des radicaux sunnites et des groupes d’exilés syrien en France et aux États-Unis. Il a expliqué que les radicaux suivent les enseignements d’Abou Moussab Al-Zarqaoui, un islamiste jordanien aujourd’hui décédé qui visait à créer un émirat sunnite appelé Bilad el-Cham en Jordanie, au Liban, en Palestine et en Syrie. Ce sont des guérilléros urbains expérimentés qui se sont battus en Irak et obtiennent du financement de l’extérieur. Ils infiltrent les manifestations pour attaquer les forces d’Assad, comme à Jisr al-Choughour en juin, où ils ont infligé de lourdes pertes. » (Andrew Rettman, Blueprint For NATO Attack On Syria Revealed, Global Research, 11 août 2011. C’est l’auteur qui souligne.)

L’ancien officiel du MI6 a par ailleurs confirmé qu’Israël et les États-Unis soutiennent et financent les terroristes : « Crooke a déclaré que les groupes d’exilés cherchent à renverser le régime anti-israélien [Syrien]. Ils sont financés et entraînés par les États-Unis et ont des liens avec Israël. Ils paient les chefs tribaux sunnites pour qu’ils envoient des gens dans les rues, ils travaillent avec les ONG pour alimenter les médias occidentaux d’histoires non corroborées à propos d’atrocités et coopèrent avec des radicaux en espérant que la violence accrue justifie une intervention de l’OTAN. » (Ibid. C’est l’auteur qui souligne.)

Des factions politiques au Liban sont également impliquées. Le renseignement libanais a confirmé la livraison clandestine de fusils d’assaut et d’armes automatiques aux combattants salafistes. La livraison a été effectuée par des politiciens libanais appuyés par l’Arabie Saoudite.

L’accord de coopération militaire entre la Turquie et Israël

Israël et la Turquie ont un accord de coopération militaire qui concerne de manière très directe et la Syrie, et le littoral stratégique libano-syrien de l’est de la Méditerranée (comprenant les réserves gazières au large de la côte libanaise et les corridors de pipelines).

Déjà, à l’époque de l’administration Clinton, une alliance triangulaire entre les États-Unis, Israël et la Turquie s’était développée. Cette « triple alliance » , dominée par l’Instance collégiale des chefs d'état-major, intègre et coordonne les décisions du commandement militaire entre les trois pays en ce qui a trait au grand Moyen-Orient. Il est basé sur les liens militaires étroits respectifs entre Israël, la Turquie et les États-Unis, et combiné à une forte relation militaire bilatérale entre Tel-Aviv et Ankara […]

La triple alliance est par ailleurs agencée à un accord de coopération militaire entre l’OTAN et Israël datant de 2005, lequel comporte « de nombreux champs d’intérêts communs, tels que la lutte au terrorisme et les exercices interarmées » . Israël voit ces liens de coopération militaire avec l’OTAN comme un moyen d’améliorer la capacité de dissuasion envers la menace d’ennemis potentiels, principalement l’Iran et la Syrie. (Voir Michel Chossudovsky, "Triple Alliance": The US, Turkey, Israel and the War on Lebanon, 6 août 2006)

Entre-temps, le récent remaniement des bonzes de la Turquie a renforcé la faction pro-islamiste au sein des forces armées. À la fin juillet, le commandant en chef de l’armée et chef de l’Instance collégiale des chefs d'état-major, le général Isik Kosaner, a démissioné, tout comme les commandants de la Marine et de la Force aérienne.

Le général Kosaner représente une position largement laïque au sein des forces armées. Le général Necdet Ozel a été nommé pour le remplacer en tant que commandant et nouveau chef de l’armée.

Ces développements sont d’une importance cruciale. Ils s’orientent vers un appui aux intérêts étasuniens. Ils indiquent par ailleurs un virage potentiel de l’armée en faveur des Frères musulmans, y compris une insurrection au nord de la Syrie.

« De nouvelles nominations ont renforcé Erdoğan et le parti au pouvoir en Turquie […] Le pouvoir militaire est apte à mettre en œuvre des projets plus ambitieux dans la région. L’on prévoit que si le scénario libyen est employé en Syrie, il est possible que la Turquie demande une intervention militaire. » (New appointments have strengthened Erdogan and the ruling party in Turkey : Public Radio of Armenia, 06 août 2011, C’est l’auteur qui souligne.)


Des rebelles appartenant aux Frères musulmans à Jisr al-Choughour. Photos AFP 16 juin 2011
[Note: Cette photo est trompeuse à bien des égards. La plupart des rebelles armés sont très bien entraînés avec des armes modernes.]

L’Alliance militaire élargie de l’OTAN

L’Égypte, les États du Golfe et l’Arabie Saoudite (au sein de l’alliance militaire élargie) sont des partenaires de l’OTAN, dont les forces pourraient être déployées dans le cadre d’une campagne contre la Syrie.

Israël est un membre de facto de l’OTAN, depuis qu’un accord a été signé en 2005.

Le processus de planification militaire dans l’alliance élargie de l’OTAN implique la coordination entre le Pentagone, l’OTAN, les Forces de défense israéliennes (FDI), ainsi que la participation militaire active des États arabes de première ligne, dont l’Arabie Saoudite, les États du Golfe et l’Égypte : en tout 10 pays arabes en plus d’Israël sont membres du Dialogue méditerranéen et de l'Initiative de Coopération d'Istanbul.

Nous sommes à un carrefour dangereux. Les répercussions géopolitiques sont profondes.

La Syrie a des frontières avec la Jordanie, Israël, le Liban, la Turquie et l’Irak. Elle s’étend à travers la vallée de l’Euphrate et se situe au carrefour d’importantes voies maritimes et de corridors de pipelines.


Ce pays est un allié de l’Iran et la Russie possède une base navale au nord du territoire syrien. (Voir la carte)

La création d’une base à Tartous ainsi que la progression rapide de la coopération avec Damas relativement à la technologie militaire fait de la Syrie la tête de pont et le pavois utiles de la Russie au Moyen-Orient.

Damas est un allié important de l’Iran et un ennemi irréconciliable d’Israël. Il va sans dire que l’apparition de la base militaire russe dans la région apportera certainement des correctifs à la corrélation des forces existantes.

La Russie prend le régime syrien sous sa protection. Il est presque certain que cela envenimera les relations entre Moscou et Israël. Cela pourrait même rassurer le régime iranien avoisinant et le rendre encore moins docile dans les pourparlers portant sur le programme nucléaire. (Ivan Safronov, Russia to defend its principal Middle East ally: Moscow takes Syria under its protection, Global Research 28 juillet 2006)

Scénario de Troisième Guerre mondiale

Pendant les cinq dernières années, la région du Moyen-Orient et de l’Asie centrale a vivement été sur le pied de guerre.

La Syrie a des possibilités de défense antiaérienne significatives ainsi que des troupes terrestres.

Elle a érigé son système de défense antiaérien grâce à la livraison de missiles antiaériens russes Pantsir S1. En 2010, la Russie a livré un système de missile Yakhont à la Syrie. Le Yakhont en opération à l’extérieur de la base navale russe de Tartous « est conçu pour l’engagement de navires ennemis dans un rayon de 300 km . (Bastion missile systems to protect Russian naval base in Syria, Ria Novosti, 21 septembre 2010).

La structure respective des alliances militaires États-Unis-OTAN et Syrie-Iran-OCS, sans compter la participation militaire d’Israël, la relation complexe entre la Syrie et le Liban, ainsi que les pressions exercées par la Turquie à la frontière nord de la Syrie indiquent de manière ineffaçable un dangereux processus d’escalade.

Toute forme d’intervention militaire contre la Syrie sous l’égide des États-Unis et de l’OTAN déstabiliserait la région entière, ce qui pourrait mener à une escalade englobant une vaste région allant de l’est de la Méditerranée à la frontière commune de l’Afghanistan et du Pakistan avec le Tadjikistan et la Chine.

À cour terme, en tenant compte de la guerre en Libye, l’alliance militaire des États-Unis et de l’OTAN dépasse ses capacités. Bien que nous n’anticipions pas d’opération militaire des États-Unis et de l’OTAN à brève échéance, selon toute probabilité, le processus de déstabilisation politique par le biais d’un appui clandestin à l’insurrection rebelle se poursuivra.

Cet article a été mis à jour le 11 août 2011.

Article original en anglais publié le 9 août 2011 : A "Humanitarian War" on Syria? Military Escalation. Towards a Broader Middle East-Central Asian War?

Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

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Délégation russe : La Syrie fait l'objet d'une conspiration ciblant tous les Arabes


20 Août 2011


DAMAS / Une délégation russe comprenant 23 scientifiques, chercheurs en sociologie, intellectuels et politiciens, en visite en Syrie, a affirmé aujourd'hui que la Syrie fait face à une conspiration concoctée par les forces impérialistes et sionistes dans le monde.
Les membres de la délégation se sont dits fiers de l'amitié avec la Syrie, affirmant que les événements qui ont lieu en Syrie les concernent et qu'ils sont prêts à offrir beaucoup pour soutenir le peuple syrien en ce moment historique.
Le vice-président du comité central du Parti communiste russe, Andrei Filipov, a souligné être venu en Syrie pour voir ce qui se passe sur le terrain et évaluer la situation, estimant que la solution est entre les mains des Syriens sous la direction du président Bachar al-Assad.
Filipov a indiqué que la délégation russe rapporterait les faits dont elle serait témoin au cours de cette visite au peuple russe via les médias russes.
À son tour, le président de la Société russe de l'amitié et de la coopération avec les pays arabes, Vyacheslav Matuzov, a noté que la position de la Russie est totalement différente de celle des États-unis, pas seulement en ce qui concerne la Syrie, mais aussi pour l'ensemble du monde arabe "car la Russie constate les développements de la scène arabe du point de vue géopolitique et non pas régional" .
Matuzov a affirmé détenir des informations précises et fiables provenant de sources occidentales qui prouvent que l'Occident et les États-Unis, en particulier les néoconservateurs et le lobby juif, sont derrière les plans de sabotage dans le monde arabe, que ces plans existent depuis des années et qu'ils menacent tous les Arabes et pas seulement la Syrie, ajoutant que celle-ci est la première ligne de défense du monde arabe et islamique.
Pour sa part, la journaliste Ylena Pekiva a souligné que les journalistes occidentaux ne rapportent pas la vérité telle quelle, mais plutôt, ils mènent une guerre très dangereuse contre les pays arabes et le Moyen-Orient.
"Les médias occidentaux déforment les faits en collaboration avec certaines chaînes satellitaires arabes. Nous observions depuis des mois comment les événements se déroulent en Syrie et comment ces chaînes arabes les couvrent, en particulier Al-Jazira qui est devenu le porte-voix de ces journalistes occidentaux et la voix occidentale contre la région " , a-t-elle précisé.

De son côté, M. Boris Dolpov, professeur à l'Institut des études orientales et à l'Académie des sciences politiques de Moscou, a souligné avoir visité la Syrie à plusieurs reprises et qu'il connaît son peuple et l'ampleur des réformes économiques qui ont été récemment réalisées.

Dolpov a jugé que les tentatives d'ingérence étrangère dans les affaires de la Syrie visent à modifier les décisions politiques de Damas, principalement sa politique étrangère.
Pour sa part, Oleg Kripkov, rédacteur-en chef adjoint du bulletin arabe de la radio russe, a déclaré que son devoir en tant que journaliste professionnel est de relayer ce qu'il voit et entend, et qu'il souhaite voir le peuple syrien sortir de cette crise qui est en voie de disparaitre.
Dans une déclaration similaire, le coprésident du Comité russe pour la solidarité avec la Syrie et la Libye, Oleg Fomine, a indiqué que la visite reflète la solidarité avec la Syrie et le rejet de toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures, soulignant que les relations syro-russes remontent à des centaines d'années.

A son tour, l'ancien député et chef du Centre d'études de la Russie et du monde arabe, Sultanov Shamil, a souligné le rôle déterminant de la Syrie dans la région et dans le monde, soulignant que ce qui se passe en Syrie aura un impact sur le reste du monde et que la Syrie est la cible de ce complot parce qu'elle est le premier défenseur contre ceux qui conspirent contre la région.

Pour sa part, le rédacteur en chef du journal Zavtra, Prokhanov Alexander, a déclaré que la Syrie fait face à une «conspiration médiatique internationale» , estimant que les réformes entreprises par le président al-Assad auraient des résultats positifs sur la vie du peuple syrien et l'avenir de la Syrie.
A.A. & T. Slimani

Source :
Agence de Presse Arabe Syrienne

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A nouveau sur les médiamensonges concernant la Syrie, un article publié sur le Petit Blanquiste rappelle quelques faits :


22/08/2011
LA GUERRE MEDIATIQUE CONTRE LA SYRIE



Les évènements qui se déroulent en Syrie donnent lieu à une campagne de désinformation tant de la part des médias classiques (journaux, radios et télévisions) que sur Internet et ses différents supports de communication.
Cette guerre médiatique a aussi ses « bavures ».

UNE HEROÏNE DE LA « REVOLUTION »... HABITANT L'ECOSSE


Pendant des mois, journaux, radios et télévisions ont décrit la situation en Syrie en considérant comme une source fiable le blog d’une pseudo-américano-syrienne, homosexuelle résidant à Damas. Ils en avaient fait le symbole de la « révolte » syrienne.
Sur son blog, Amina racontait sa participation aux protestations de rue et aussi comment elle avait dû se cacher, après une tentative d'arrestation à son domicile à laquelle son père s'était opposé.
Tous les médias ont relayé ces informations et ont consacré à l'héroïne des portraits parfois détaillés comme celui du Guardian .


Quand un prétendu cousin a annoncé la disparition d'Amina, les médias se sont emparés de l'affaire en accusant les autorités syriennes du méfait. Sur Facebook, des partisans pro-Amina ont rapidement créé une page « Free Syrian Blogger Amina Abdallah ».

Malheureusement, tout ce tapage n’avait pour origine qu’une grande mystification, qu’un énorme mensonge : « Amina » n'était qu'un étudiant américain, Tom MacMaster, installé en Ecosse et toutes les messages véhiculés par son blog s'avéraient un sinistre canular.
Quant aux grands médias qui s’étaient servis de ses « informations » dans leur campagne de dénigrement du gouvernement syrien, ils n’ont même pas fait leur mea-culpa.

UN OBSERVATOIRE BIEN ELOIGNE

Parmi les « sources » auprès desquelles les journalistes du monde entier se procurent des « informations détaillées » sur les évènements de Syrie figure également un Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les bilans des combats que rapporte cette ONG, avec ses « statistiques » assorties de force détails concernant toutes les régions de Syrie, sont repris tels quels par tous les médias. Personne ne songerait à les mettre en doute. Pourtant, cet « observatoire » a tout pour être intrigant...

L'OSDH se proclame le représentant de la « révolution » en Syrie alors qu'il se trouve situé à presque 7.500 kilomètres de Damas... à Londres, très précisément. Son site Internet comme sa page Facebook et son compte Youtube sont rédigés en arabe.

Selon le journal algérien Liberté , parmi les documents publiés aucun ne relève « d’un quelconque travail spécifique » mais tous se résument à des « extraits d’émission télé, des articles et des dépêches d’agences d’informations » puisées ailleurs.

Le lien « Qui sommes-nous ? » fait état d'un seul responsable, un certain Rami Abdel Rahman. Celui-ci est cité par différentes chaînes satellitaires et surtout par la presse écrite mais il n'a pas de visage. Jusqu'à présent, il ne s'est exprimé que par téléphone.

Rami Abdel Rahman prétend être à la tête d'un réseau de 200 personnes éparpillées dans plusieurs régions de la Syrie. Un réseau qui semble peu actif puisqu'il n'a produit aucune vidéo originale sur les évènements de Syrie. Sa dernière vidéo, placée sur Youtube en juin dernier, n’est que l’enregistrement d’une émission de télévision.

Dans un article du 20 août le journal Le Figaro cite - sans précautions - des données fournies par l'OSDH selon lesquelles « 34 manifestants sont morts vendredi dans le pays, les forces de sécurité ayant ouvert le feu sur les manifestants dans plusieurs villes » .
Mais dans un autre article du même jour, on apprend qu'il y a une controverse autour de l'OSDH ; que Rami Abdul Rahmane est « accusé d'œuvrer pour les Frères musulmans » et que « ses bilans chiffrés sont parfois remis en cause » .



« Peut-on faire confiance aux informations qui proviennent de Syrie ? » , demande le journaliste du Figaro .
La question est mal posée. Elle aurait du être : Peut-on faire confiance aux médias français qui reprennent sans réserves - voire avec délectation - les informations fournies par des officines douteuses ?
Ainsi va le monde occidental et ses campagnes de propagande mensongères précédant chaque intervention militaire « humanitaire ».

Afghanistan, Serbie, Irak, Libye,... Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?

DEVOIR DE MEMOIRE



Le général Henri Gouraud

Commandant le corps expéditionnaire français envoyé en Syrie, en 1919, ce représentant de la République a essuyé la semelle de ses bottes sur la tombe de Saladin en s'écriant : « Saladin ! Réveille-toi ! Nous sommes revenus ! » Preuve d'un haut degré de civilisation... [1]
Avant l'OTAN, le général Gouraud était un partisan de la « démocratie » aéroportée.
En 1920, confronté à des insurrections, il déclare : « Par un sentiment d'humanité commun à tous les Français, je n'ai pas l'intention d'employer les avions contre les populations sans armes, mais à la condition qu'aucun Français, aucun chrétien ne soit massacré. Des massacres, s'ils avaient lieu, seraient suivis de terribles représailles par la voie des airs » .

JPD

[1] Saladin est connu pour avoir été le principal adversaire des Francs installés durant le dernier tiers du XIIe siècle et l’artisan de la reconquête de Jérusalem par les musulmans en 1187.


Edité le 13-09-2011 à 13:29:41 par Xuan




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Syrie: Russie et Chine boycottent des discussions à l’ONU sur des sanctions



La Russie et la Chine ont boycotté jeudi des discussions au Conseil de sécurité de l'ONU sur une résolution proposée par les Occidentaux et visant à imposer des sanctions à la Syrie, ont indiqué des diplomates.

Leur absence lors de ces consultations informelles laissait prévoir de difficiles négociations à venir sur l'imposition de sanctions au président Bachar al-Assad et à son entourage préconisées par les occidentaux.

Les ambassadeurs -ou leurs adjoints- des 15 pays membres du Conseil avaient été invités à ces discussions. «Les fauteuils de la Russie et de la Chine sont restés vides, il n'y avait personne,» a déclaré un diplomate à l'AFP.

La Russie et la Chine, tout comme les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, sont membres permanents du Conseil de sécurité et y jouissent du droit d'opposer leur veto à tout projet de résolution.

La Russie s'est exprimée fermement contre des sanctions à l'égard de la Syrie, en insistant pour que soit accordé davantage de temps à Bachar al-Assad pour mener à bien des réformes qu'il a promises.

On prête également au Brésil, à l'Inde et à l'Afrique du Sud, membres non permanents du Conseil, de fortes réserves à propos de telles sanctions.

Le texte des sanctions avaient été rédigé par l’Allemagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et le Portugal.

Leur projet de résolution prévoit des sanctions contre Assad, son entourage et des entreprises qui soutiennent financièrement le gouvernement syrien, ainsi qu'un embargo total sur les armes.
Assad figure en tête d'une liste de 23 personnes et quatre entités nommées dans le projet de résolution et qui, en cas d'adoption, se verraient imposer un gel de leurs avoirs financiers à l'étranger.

Toutefois, le président syrien n'est pas sur la liste de 22 personnes qui seraient également frappées d'une interdiction de voyager.
Selon l'ONU, plus de 2200 civils ont été tués depuis le début du soulèvement contre le régime de Damas à la mi-mars.

Jusqu'à présent, le Conseil de sécurité a simplement condamné les violences en Syrie dans une déclaration adoptée le 3 août, après des mois de résistance de la part de la Chine, de la Russie et de leurs alliés au Conseil

source Al Manar

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Mise à jour 12.09.2011 12h37
Le chef de la Ligue arabe rejette toute ingérence étrangère en Syrie


Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil el-Arabi a réitéré samedi ses inquiétudes sur la sécurité et la stabilité de la Syrie, mais a rejeté toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays.

Lors d'une rencontre à Damas avec le président syrien Bachar al-Assad, M. el-Arabi a annoncé que la Ligue arabe ne pourrait jamais être un passage pour prendre des décisions contre un pays arabe.

L'agence de presse officielle syrienne SANA a rapporté que MM. al-Assad et el-Arabi se sont mis d'accord sur de nombreux moyens pratiques afin d'accélérer le processus de réformes en Syrie.

Pour sa part, M. al-Assad a mis l'accent sur l'importance de ne pas être trompé par les informations "trompeuses et provocatrices" sur la Syrie, qui pourraient "déformer l'image de la Syrie, déstabiliser le pays et compromettre sa sécurité".

M. el-Arabi est arrivé samedi à Damas pour tenir des entretiens avec des responsables syriens afin de trouver une solution approriée à la crise dans le pays.

Selon des informations précédentes, M. el-Arabi pourrait faire passer une initiative au gouvernement syrien afin de mettre fin aux opérations contre les manifestants et d'accélérer les réformes déjà annoncées dans le pays. Mais les autorités syriennes ont démenti ces informations.
Source: xinhua


Mise à jour 12.09.2011 12h33
L'Occident ne devrait pas faire de la Syrie une autre Libye (Medvedev)


Le président russe Dmitri Medvedev a indiqué que l'opération menée par l'Occident en Libye est au-delà du mandat de l'ONU et que Mosocu ne veut pas voir une répétition d'un tel scénario en Syrie.

"La situation en Libye a changé", a déclaré M. Medvedev à Euronews dans une interview diffusée vendredi. "même ainsi, nous croyons que le mandat de la résolution 1973 sur la Libye a été dépassé", a-t-il ajouté.

Le président a noté que la Russie "ne veut absolument pas que la même chose se produise en Syrie".

La Russie est prête à soutenir les approches différentes pour faire face à la situation en Syrie, mais "elles ne devraient pas baser sur une condamnation unilatérale de la réponse des autorités syriennes" au conflit.

Moscou a exprimé à maintes reprises sa forte oppostion à l'interférence étrangère en Sryie, disant que la crise ne peut être résolue que par son propre peuple.
Source: xinhua

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   Posté le 13-09-2011 à 04:45:43   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

Quand un pays, ou un peuple, est soutenu par l'équipe Medvedev - Poutine, les armées de l'OTAN ne sont plus loin. Revoir l'histoire récente de La Serbie et de la Lybie.
Quand les russes soutiennent l'OTAN, personne ne parle de traitres.
Des complices pour les prochains pillages énergétiques.

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On se lasse de tout excepté d'apprendre. Virgile
marquetalia
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   Posté le 13-09-2011 à 12:15:13   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

et dire que les chancelleries occidentales ont grincé des dents en 1999 quand l armée russe a reconquis le daguestan et la tchetchenie,deux républiques reconnues internationalement comme faisant partie de la fédération de russie,alors que la syrie est souveraine,et est amputée du plateau du golan au profit d israel qui y mène la colonisation ethnique et une répression féroce,couverte par les médias.l ancien protectorat francais va redevenir une néocolonie.


Edité le 13-09-2011 à 12:16:14 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 13-09-2011 à 13:25:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Après l'agression contre la Libye - qui n'est pas encore terminée - , les pays impérialistes ne peuvent pas faire autrement que continuer.
Mais une agression contre la Syrie poserait davantage de problèmes. D'un côté la Syrie possède un armement plus moderne, le monde arabe considérerait cela comme un soutien direct au sionisme, la Chine et la Russie feront tout pour s'y opposer.

En fait l'impérialisme occidental ne cherche pas seulement le pétrole qu'il a déjà, mais à couper l'approvisionnement des pays émergents.

A propos de l'embargo de l'UE sur le pétrole syrien (embargo condamné par la Russie le 3 septembre) :

Soutenue par les Etats-Uns, l’Union Européenne a imposé le 2 septembre un embargo sur les exportations syriennes de pétrole. Jusqu’à présent, les européens achetaient achetant 95% du pétrole syrien, ce qui représentait entre 25 à 30 % des revenus du pays. Pour compenser cette perte, Damas se tourne à présent vers la Russie et la Chine.

«Nous allons vendre notre pétrole directement à la Russie, à la Chine ou à n’importe quel pays qui accepte de l’acheter», a annoncé le ministre syrien des Finances Mohammad al Djeilati. «Sinon, nous le conserverons en stock», a-t-il ajouté.

La Syrie exportait entre 110.000 et 150.000 barils de brut chaque jour essentiellement à l’Italie et à l’Allemagne. L’embargo européen la force à se tourner vers ses derniers soutiens internationaux qui ont d’ailleurs fortement critiqué les sanctions européennes à l’égard du régime de Bachar al-Assad.

Selon Mohammad al Djeilati, le gouvernement syrien n’est pas préoccupé par les sanctions qui n’auront pas de conséquences directes sur la santé économique du pays et aurait déjà des accords officieux pour exporter leur pétrole à destination de Pékin et Moscou.


Source


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 13-09-2011 à 15:01:03   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

et en meme temps la guerre néocoloniale continue en somalie www.operationspaix.net/-AMISOM- berlusconi va t il en profiter pour recréer la sphère d influence qui correspond a l ancien empire colonial de l italie fasciste de mussolini?-somalie,erythrée,ethiopie(a l époque,abyssinie),libye,grande albanie,entre autres.,sans compter que le renversement de ben ali en tunisie est une perte pour le néocolonialisme francais-mais un atout pour l impérialisme italien,qui revendiquait ce territoire il y a 70 ans.-cf:le tfg,le gouvernement somalien pro occidental qui ne controle que mogadiscio applique aussi la charia,et,comme il est complice de l enfouissement de déchets nucléaires aux large des cotes somaliennes par des industriels italiens ,ne mérite que d etre renversé.


Edité le 13-09-2011 à 15:33:31 par marquetalia




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