Sujet :

Nouveau développement de la crise

Xuan
   Posté le 11-09-2015 à 13:46:22   

L’article de Commnuistes ci-dessous ne tient pas compte du recentrage de l’économie chinoise et de l’internationalisation du yuan. Ce sont pourtant les deux éléments majeurs qui, associés à la baisse de la consommation dans les pays riches et au renchérissement du dollar, sont à l’origine des soubresauts économiques et financiers.

Communistes répète comme un perroquet les doctes sentences des Echos :


"Qui pourrait croire en effet que la première puissance économique, profondément intégrée a celle du Monde, ne soit pas touchée par la crise de suraccumulation du capital qui est à l'origine de la crise globale du capitalisme ?"

Les solutions appliquées par la Chine consistent à augmenter les investissements dans l’économie réelle, augmenter les revenus des masses et compléter la protection sociale, et diminuer les impôts.
Elles sont aux antipodes des mesures d’austérité des pays impérialistes où les investissements sont essentiellement absorbés par la spéculation financière, où les prix et les taxes augmentent, et où les salaires et les pensions diminuent.


Communistes affirme que l’économie chinoise est « intégrée au système impérialiste », ce qui n’a aucun sens en économie politique.
Soit un pays vit en autarcie complète, soit il s’intègre au commerce mondial.
Dans le second cas ceci n’implique pas qu’il soit colonisé ou colonisateur, dominé ou impérialiste. Affirmer que la Chine a choisi un développement capitaliste ne correspond pas aux faits non plus car la Chine associe plusieurs modes de production.
Sous cette formule floue Communistes insinue que la Chine est une puissance impérialiste. On aurait pu dire de la même façon que la guerre du pétrole était impérialiste parce qu’elle sonnait le glas des 30 glorieuses.

Communistes reprend la propagande de la presse économique bourgeoise en affirmant que le monde s’enrhume parce que la Chine éternue.
En réalité c’est la crise des pays impérialistes qui affecte les économies émergentes, parce qu’elles sont encore dépendantes au dollar et à la consommation des pays riches
.

________________


Nouveau développement de la crise du capitalisme mondial

Communistes
5/9/15

Les bourses chinoises sont, depuis le début de l'été, au centre de soubresauts de la finance mondiale. En premier lieu, ce constat valide le fait que la Chine est désormais une puissance économique majeure. Son poids économique, ses capacités financières, sa place dans les échanges internationaux et sa puissance militaire pèsent lourdement et en font un acteur majeur des rapports internationaux. C'est aussi parce que la Chine a choisi un développement capitaliste s'intégrant dans le système impérialiste que lorsque elle éternue le monde s'enrhume.

Ces nouvelles sur la Chine, font l'objet d'un débat serré dans la presse économique et politique sur la nature des processus en cours. Est-ce un phénomène purement financier, celui d'une bulle spéculative qui éclaterait et purgerait le système d'un trop plein de liquidités ou s'agit-il d'un phénomène plus profond en rapport avec le développement même de la crise du capitalisme mondial ? Bien entendu, ceux qui depuis des mois nous répètent que la crise est surmonté et que la croissance est de retour sont-ils douchés par ces mouvements boursiers et tentent de les attribuer à des fluctuations des marchés des capitaux sans tenir compte de la réalité de l'économie mondiale. Ce n'est pas l'avis de commentateurs plus avisés qui voient dans cette crise des facteurs plus fondamentaux.
Qui pourrait croire en effet que la première puissance économique, profondément intégrée a celle du Monde, ne soit pas touchée par la crise de suraccumulation du capital qui est à l'origine de la crise globale du capitalisme ? Dans ces conditions, le ralentissement de son économie, les goulots d'étranglements liés à un système social encore faible pèsent-ils énormément sur les échanges et la production mondiale. Ce ralentissement global est constaté par le FMI qui note l'influence qu'il a sur les prix des matières premières en particulier dans le domaine énergétique.

Mais le ralentissement ne s'observe pas qu'en Chine, les pays émergents en particulier le Brésil, le Russie et d'autres censés tirer l'économie mondiale, sont-ils rentrés dans une période de récession. Les pays européens les plus puissants, comme les USA et le Canada, rentré lui aussi en récession, peinent à retrouver une croissance dynamique. Si les pays émergents et tout particulièrement la Chine avaient dopé l'économie mondiale pendant des années, la situation nouvelle crée un choc pour l'économie mondiale et le journal « Les Echos » d'ajouter : « Si les investisseurs frissonnent, c'est qu'ils ne voient pas bien qui peut sérieusement et durablement prendre le relais » .

Autant dire que la crise mondiale du capitalisme est en train de prendre une dimension nouvelle qu'il convient d'analyser et d'en mesurer les conséquences. La première, c'est évidemment l'accroissement des contradictions au sein du système impérialiste et les tentatives de les régler par la force, c'est à dire par la guerre. L'autre c'est que plus que jamais le capitalisme a un besoin impérieux de s'attaquer au prix de la force de travail en liquidant partout dans le Monde les acquis des luttes ouvrières.

Les luttes économiques et pour la paix, les luttes pour abattre le capitalisme et construire une société socialiste sont donc plus que jamais le pivot de toute action révolutionnaire visant à mette un terme au système d'exploitation capitaliste.
Xuan
   Posté le 07-12-2015 à 00:57:56   

Les journaux ne font plus leurs gros titres sur les difficultés de la Chine et le risque de crise mondiale. Mais l'effondrement de la consommation dans les pays riches avec ses conséquences se poursuit.

Il apparaît que le Baltic Dry Index s’effondre à un plus bas historique, en baisse de plus de 60 % sur 12 mois.



Le Baltic Dry Index est une image du commerce mondial.

Un index sur la navigation et le commerce a été créé par le Baltic Exchange basé à Londres qui mesure l’évolution du coût de transport des matières premières telles que les métaux, les céréales et les combustibles fossiles par la mer. Le Baltic Exchange est directement en contact avec des courtiers d’expédition pour évaluer les niveaux de prix pour un itinéraire donné, les produits à transporter et les temps de livraison (vitesse).
Le Baltic Dry Index est un composite de trois sous-indices qui mesurent différentes tailles de vraquiers (navires marchands), Capesize, Panamax et Supramax. De multiples itinéraires géographiques sont évalués pour chaque index pour donner de la profondeur à la mesure composite de l’indice.
Il est également connu comme le Dry Bulk Index.
Investopedia
Xuan
   Posté le 15-12-2015 à 00:31:39   

http://www.goldbroker.fr/actualites/fed-vote-fin-mandat-original-preteur-dernier-ressort-banques-888 Publié le 5 déc. 2015

LA FED MET FIN À SON MANDAT ORIGINAL DE PRÊTEUR DE DERNIER RESSORT DES BANQUES


En attendant la décision importante de la Réserve fédérale en décembre au sujet des taux d’intérêt, la banque centrale américaine a tenu deux réunions d’urgence au cours des dernières semaines, dont le contenu a peu filtré auprès du grand public. Cependant, une décision intéressante et, peut-être, controversée, a été prise lors de ces discussions :
la Fed a édicté une nouvelle loi, le 30 novembre, qui élimine un de ses mandats originaux de 1913, qui est d’être le prêteur de dernier ressort des banques.

Dans une décision basée sur l’expectative d’une nouvelle crise bancaire ou financière, la Réserve fédérale a choisi, lundi, de mettre fin à la doctrine du « too big to fail » et de laisser les banques faire faillite sans qu’elles aient la possibilité d’emprunter de l’argent à la banque centrale en cas d’urgence.

Lorsque la loi sur la Réserve fédérale (Federal Reserve Act) fut adoptée, il y a un peu plus de cent ans, la banque centrale a été crée avec deux mandats principaux, afin de protéger le public et le système bancaire de toute panique pouvant survenir à la suite d’une panique due à un problème de liquidité ou de solvabilité se propageant dans le système financier. Être le prêteur de dernier ressort était le plus important de ces mandats.

« La Réserve fédérale américaine a adopté une loi destinée à limiter ses propres pouvoirs en matière de prêts d’urgence à des institutions financières en difficulté. Selon la nouvelle réglementation, les institutions financières ne pourront plus recevoir des fonds d’urgence de la Fed, et cela en toutes circonstances, même si elles sont menacées de faillite. Cette décision constitue la plus récente mesure d’une série de réformes visant à prévenir la prochaine crise financière. ‘Il existe encore quelques failles que la Fed pourrait exploiter pour sauver des institutions financières gigantesques,’ a déclaré la sénatrice Elizabeth Warren à CNN Money. Durant la crise financière de 2008, la Fed avait refusé de sauver la banque d’investissement Lehman Brothers. Lehman est devenue la plus grosse faillite de l’histoire des États-Unis. » (Russia Today)

De tous les programmes et actions implémentés par la Réserve fédérale depuis la crise du crédit de 2008, celui-ci est celui qui apporte le plus de confusion, puisqu’il va à l’encontre de la principale raison pour laquelle la banque centrale fut instituée en 1913. Changer soudainement de direction sept ans après que la dernière crise financière ait ébranlé le système bancaire mondial, en choisissant de fermer le robinet de liquidité, en dit beaucoup sur la solvabilité de la Fed elle-même et sur ce que pensent les gouverneurs de la Fed à propos de ce qui se profile et qui justifierait le fait de laisser les banques faire faillite.

Avec le Dodd-Frank Banking Reform Act, qui permet maintenant aux banques de ré-hypothéquer l’argent et les comptes de leurs propres clients dans le cas d'une crise de liquidité, cela démontre que la banque centrale américaine n’a désormais plus à suivre son mandat original – être le prêteur de dernier ressort – puisque c’est maintenant le public qui fournira les fonds pour sauver les banques lors des futures crises. Avec cette nouvelle loi, qui n’est pas promulguée par le Congrès, mais par la Fed elle-même, on doit se demander si nous avons encore besoin d’une banque centrale, étant donné que son rôle premier de protéger le système bancaire de la banqueroute ou de l’insolvabilité est abandonné.


Source: Examiner.com


La reproduction, intégrale ou partielle, est autorisée dès lors que "GoldBroker.fr tous droits réservés" est mentionné accompagné d'un lien vers cette page.
Xuan
   Posté le 24-12-2015 à 00:38:43   

Sur mondialisation .ca un article sur la petite hausse du crédit décidée par la FED, première hausse des taux en 9 ans :



La Réserve fédérale américaine commence un «resserrement accommodant»


"...la Réserve fédérale américaine a annoncé mercredi une hausse d’un quart de pourcent du taux d’intérêt des fonds fédéraux, le taux d’intérêt que les banques font payer l’une à l’autre pour les prêts à un jour des réserves conservées à la banque centrale. C’était la première augmentation de la Fed depuis juin 2006, le taux directeur est passé d’une fourchette de zéro à 0,25 pour cent, où il était resté depuis le pic de la crise financière en décembre 2008, à une fourchette allant de 0,25 pour cent à 0,50 pour cent...."


Edité le 24-12-2015 à 00:39:07 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-12-2015 à 23:39:32   

La Chine accroît ses réserves d'or et vend des dollars


La presse économique s'est demandé récemment pourquoi les réserves de changes en dollar de la Chine fondaient à vue d’œil, en se posant beaucoup de questions sur la convertibilité du yuan, sur des mesures destinées à freiner sa dépréciation, sur des calculs destinés à favoriser les exportations :


écrivait Romandie le 7 décembre :

Pékin (awp/afp) - Les colossales réserves de changes chinoises ont fondu en novembre à leur plus bas niveau en près de trois ans, selon des chiffres officiels publiés lundi: une facture salée due aux ventes de dollars massives auxquelles procède Pékin pour soutenir la valeur du yuan.
Fin novembre, les réserves de la Chine s'établissaient à 3.438 milliards de dollars, au plus bas depuis février 2013, après une baisse de 87,2 milliards de dollars sur un mois, a indiqué l'Administration d'Etat chargée des marchés des changes (SAFE).
Le repli s'avère très supérieur aux attentes des analystes interrogés par l'agence Bloomberg. En tout, ces réserves ont reculé de plus de 404 milliards de dollars depuis le début de l'année --même si elles restent de loin les premières du monde.
Une partie de ce reflux s'explique par les fluctuations du marché des changes, qui ont amenuisé d'environ 30 milliards de dollars la valeur des avoirs chinois dans d'autres devises (euros, yens...), selon Julian Evans-Pritchard, analyste du cabinet Capital Economics.
Du coup, "cela signifie que la banque centrale chinoise (PBOC) a vendu pour quelque 57 milliards de dollars (de ses devises étrangères) le mois dernier" pour enrayer la dépréciation du yuan, ajoutait-il.
Pékin avait ébranlé les marchés mondiaux en août en dévaluant soudainement d'environ 5% le yuan face au dollar, expliquant avoir modifié son mode de calcul du taux de référence de sa monnaie.
Signe de la défiance suscitée, les pressions négatives sur le renminbi (autre nom du yuan) se sont exacerbées depuis, forçant la PBOC à intervenir activement pour stabiliser sa monnaie, en achetant des yuans contre des dollars ou autres devises.
Cette stabilité était jugée cruciale aux yeux de Pékin, dans l'attente d'une importante décision du Fonds monétaire international (FMI): celui-ci a finalement donné son feu vert fin novembre à l'inclusion du yuan dans le panier de devises déterminant son unité de compte, en faisant ainsi une monnaie de réserve.
Soucieux d'éviter des fuites de capitaux incontrôlées, Pékin impose toujours de fortes restrictions aux mouvements de fonds hors du pays, et encadre étroitement sa devise: le yuan ne peut fluctuer face au dollar que dans une marge de 2% autour d'un taux-pivot officiel.
Malgré ces restrictions, les flux de capitaux hors de Chine continuent néanmoins de s'accélérer par divers canaux, encouragés par la dégradation de la conjoncture économique et par l'anticipation générale d'une dépréciation continue du yuan.
Les flux de capitaux nets sortis de Chine ont atteint en novembre un "niveau record" de 113 milliards de dollars (en incluant les ventes de devises par la banque centrale), contre 37 milliards de dollars en octobre, selon des estimations de Capital Economics.
Ces sorties de capitaux restent aussi alimentées par la divergence grandissante des politiques monétaires en Chine, où la PBOC multiplie les assouplissements pour stimuler l'économie, et aux Etats-Unis --où la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait relever prochainement ses taux... ce qui rendra plus rémunérateurs et attractifs les placements en dollars.
Maintenant que le FMI a rendu sa décision, certains investisseurs estimaient que la Chine pourrait se résoudre à laisser sa devise s'affaiblir, en réduisant ses interventions.
Un scénario que rejette Julian Evans-Pritchard: "Un yuan déprécié offrirait un coup de pouce à la compétitivité des exportateurs chinois, mais la PBOC redoute qu'une dépréciation marquée entrave les efforts de Pékin pour doper l'usage du renminbi dans le monde et pour rééquilibrer son économie" , a estimé l'analyste.
Et ce même si les autorités ont promis "une libre convertibilité" du yuan d'ici à 2020.
De leur côté, les réserves d'or de la Chine étaient évaluées fin novembre à 59,52 milliards de dollars, contre 63,26 milliards un mois auparavant, d'après la SAFE, en raison du fort repli des cours du métal jaune.


_______________


"Repli des cours du métal jaune" conclut cet article, mais pas des achats d'or par la Chine et la Russie, car on lisait en septembre de cette année dans bullionvault :

Pékin achète deux fois plus d’or, en fait, en termes de poids. Entre avril 2009 et juin 2015 l’état chinois a ajouté une moyenne de 8 tonnes d’or par mois à ses réserves, et entre juillet et août de cette année l’ajout est monté à 17,5 tonnes.
la Banque populaire de Chine entraîne ses réserves dans la direction opposée de celle des réserves étrangères, achetant 2,1% d’or en plus depuis juin, alors qu’elle a vendu 10% de ses dollars, ses euros et les autres devises qu’elle détient. Son but semblait de vouloir provoquer le plongeon du yuan sur le marché des changes au cours de l’été.


Challenges faisait le même constat cet été
Et sur le site Or-Argent en novembre :


Or : l’appétit gargantuesque des pays de la Route de la Soie


Article de Jesse Café, publié le 24 novembre 2015 :



« La demande totale des pays de la Route de la Soie, qui inclut l’augmentation officielle des réserves d’or et les importations commerciales, est passée de 1493 tonnes en 2000 à plus de 27.000 tonnes en 2015.

On assiste cependant à une accélération de la tendance depuis la crise financière de 2008, cette augmentation s’étant élevée à 450 % durant ces sept dernières années. (…)
La demande des pays de la Route de la Soie a aisément surpassé la production minière mondiale durant ces deux dernières années. Ce qui signifie qu’il faut trouver de l’or ailleurs que dans les mines. Via le recyclage ou l’achat d’or détenu par d’autres entités.
S’agit-il d’une tendance cantonnée au seul gouvernement chinois ? Cela semble difficile à croire. La demande de la Chine et de la Russie ne représente qu’environ 11,4 % de l’augmentation de la demande d’or parmi les pays de la Route de la Soie :



Il est intéressant de mettre ces faits en perspective avec le déclin continu de la quantité d’or présente dans les coffres occidentaux ainsi que l’augmentation des leviers dans les ETF, ce que certains appellent l’or synthétique un phénomène devenu particulièrement apparent depuis 2013 :



Dans le graphique ci-dessous, on peut voir la comparaison entre les livraisons de métal physique à la bourse de Shanghai (rouge) et au Comex de New York (bleu) :



Mon but n’est pas de convaincre qui que ce soit, de débattre ou encore moins de vendre quelque chose. Ce sont des faits établis, chacun sera libre d’en tirer les conclusions qu’il souhaite. (…)

Les pays de la Route de la Soie ont fait l’acquisition de plus de 25.000 tonnes d’or durant les quinze dernières années. Les mines ne sont pas en position d’augmenter leur production ou de chercher de nouveaux filons. De nombreuses années sont nécessaires pour rendre une mine opérationnelle.

D’après les chiffres de Nick Laird, la production mensuelle mondiale d’or et de 260 tonnes tandis que la demande mondiale et de 357 tonnes. D’où viendra l’or pour satisfaire la demande des pays de la Route de la Soie dans les cinq années à venir alors que la demande continue d’y progresser plus vite que la production ainsi que le recyclage du métal jaune ? »


_______________


Après la crise de 2008, la Chine a non seulement lancé la "route de la soie", mais aussi la réorientation de son modèle de croissance, pour tourner "l'usine du monde" vers la consommation intérieure. A cette fin d'importants investissements ont été lancés visant à développer les transports vers l'ouest, l'accès universel à l'électricité. Egalement le nouveau plan quinquennal s'est fixé pour but l'élimination de la pauvreté d'ici 2020.

Parallèlement, sur le plan international, la Chine établit des relations commerciales indépendantes du dollar, ainsi avec la Russie depuis novembre 2010.

On peut donc se demander si la politique monétaire et financière de la Chine n'a pas tout simplement pour objectif de se mettre à l'abri d'un effondrement du dollar et d'une nouvelle crise.
Xuan
   Posté le 03-01-2016 à 18:05:16   

futur rouge


2016 : la planète noyée sous le pétrole
Analyse de l’OC-FR sur le marché pétrolier


2016 va battre un nouveau record : jamais le coût du pétrole et donc des carburants n’a été aussi faible. Les prix des matières premières et des produits miniers de façon générale (or, charbon, cuivre, gaz…) ont chuté de 10 à 50%. Toutes ces matières premières ont chuté sur le marché en 2015, mais celles qui ont la visibilité et la conséquence la plus immédiate, sont les hydrocarbures. Jamais les impérialistes n’ont exploité autant les énergies fossiles que sont le pétrole et le gaz de schiste. A force de pomper, tout les records ont été battus en 2015.
Cette donne change donc de la situation du début de la crise économique mondiale, en particulier en Juillet 2008 lorsque le prix du pétrole s'était envolé du fait de la spéculation (les médias parlaient alors de "nouveau choc pétrolier"). La spéculation permet de faire circuler les capitaux lorqu'il n'y a pas de débouchés dans la production du fait de crises. Ils viennent faire monter le cours de l'or, de l'immobilier, du pétrole de façon artificielle jusqu'à ce que la bulle éclate et qu'ils aillent se fixer ailleurs. Un cours du pétrole élevé entraînait des investissements dans l'extraction du pétrole et les activités et sociétés associées.
Cette époque est finie. Aujourd’hui, le prix du gazole, principal carburant en France, vaut en moyenne 99,35 centimes d’euros le litre.

Cette baisse s’explique par la surproduction et donc la surexploitation des réserves pétrolières, et des matières premières ; ce qui provoque une suroffre. C’est la conséquence de la compétition inter-impérialiste mondiale dans la lutte pour dominer le marché, écouler les stocks et asphyxier les concurrents. (C’est la même logique qu’avec les surplus agricoles : l’intensification de la production agricole amène les agriculteurs à supprimer une partie de leur production pour maintenir sa valeur, et ne pas voir les grandes surfaces baisser les prix auxquels elles leur achètent les légumes, la viande, le lait etc.)
C’est aussi la conséquence de l’augmentation effrénée des capacités de production depuis plusieurs décennies, notamment avec la fracturation hydraulique. Elle permet aux Etats-Unis de doubler leur production de pétrole, et de largement diminuer leur besoin d’importer.
D’autres états, comme la Chine, l’Afrique du Sud, l’Australie, la Russie et le Canada, prennent la même voie que les Etats Unis, ce qui déstabilise les pays du golfe qui intensifient la course aux prix les plus bas et à l’extraction pétrolière, pour tenter de conserver leur hégémonie sur le marché. Or plus les prix baissent, plus il faut extraire. C’est un cercle vicieux dont on ne se sort que par une crise.
Pendant ce temps, la Chine, premier importateur mondial de pétrole, baisse sa demande, en même temps que sa croissance ralentit. Il y a donc de plus en plus de pétrole sur la marché, mais de moins en moins de demandeurs.
Dans le même temps, les investisseurs sont de moins en moins nombreux à être attiré par les activités pétrolières, du fait de la faiblesse du prix du pétrole, excepté pour l'extraction de gaz de schiste. Or les activités pétrolières et leurs fournisseurs sont eux-mêmes consommateurs de pétrole. C'est le serpent qui se mord la queue.

La consommation de pétrole a pourtant fortement augmenté dans le monde. Jamais il n’y a eu autant de livraisons de carburants routiers qu’en 2015 !
Les principaux acteurs de cette concurrence mondiale sont les Etats-Unis, et les pétro-monarchies arabes du golfe (Arabie Saoudite, Qatar, Emirats Arabes Unis, Koweit…). Ce sont ces acteurs qui fixent les prix avec le cartel de l’OPEP, cette dernière contrôlant 30% de la production brute mondiale.
La situation devrait s’intensifier avec la fin de l’embargo pétrolier sur l’Iran, qui détient 13 % des réserves mondiales de pétrole, au grand détriment de ses rivaux voisins, en particulier l’Arabie Saoudite. Le prix du baril devrait donc rester en dessous de 60 dollars en 2016. L’OPEP maintient ses quotas de production à 32,12 millions de barils par jour. De son côté, la production Russe atteint le record de 10,78 millions de barils par jour.

La France prend sa part, en particulier en Afrique. Elle utilise aussi ses colonies pour accéder à des réserves d’hydrocarbures. C’est le cas au large de la Guyane, et potentiellement dans les territoires en Antarctique, au large des îles Eparses dans l’Océan Indien et dans les terres australes.
Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait promis de réformer le code minier, pour limiter les prospections pétrolières. Au contraire, après avoir été élu, l’une de ses premières mesures a été de donner à Total et Shell des droits d’exploration et d’exploitation en Guyane. Depuis, les forages d’hydrocarbures se sont enchainés sur le territoire de l’état français métropolitain et d’outre-mer.
Des prospections pour le gaz de schiste sont également menées dans la vallée du Rhône, en Ardèche, dans les Cévennes, en Seine et Marne… Si ce gaz venait à être exploité, cela modifierait définitivement la géographie et la géologie de ces territoires. Les populations se verraient expropriées et chassées au nom du service public énergétique, véritable enjeu stratégique pour l’impérialisme français. L’état Français et l’UFIP (le lobby des pétroliers français) connaissent la place centrale dans la politique d’exportation et de commerce extérieur que constituent les éléments d’hydrocarbures et énergétiques. Ce n’est pas pour rien si la France concentre autant de centrales nucléaires, et exploite à travers le monde autant de mines de charbon et de gaz. L’état Français investit directement et massivement dans ce secteur, pilotant la politique de grands groupes monopolistiques. Elle organise des entreprises publiques, et participe au capital des entreprises privées. L’état détient par exemple plus de 10% du capital de CGG, une entreprise française dont le rôle est de trouver à travers le monde de nouveaux gisements. Elle est particulièrement active en Afrique et au Proche Orient.
La France participe à une lutte pour la conquête de nouveaux territoires vierges, et riches en ressources, en particulier aux cercles polaires. Avec la fonte des glaces et le réchauffement climatique, de nouvelles zones à explorer s’ouvrent pour les impérialistes, peu importe les conséquences mondiales que cela pourra avoir sur la planète et l’humanité.

Dans cette concurrence effrénée, un nouvel acteur est entré sur le marché mondial : Daech, qui contrôle 60% des champs pétroliers en Syrie, et certains puits en Iraq et en Libye. A l’échelle internationale c’est un petit producteur, mais à l’échelle régionale il commence à faire de l’ombre aux monarchies arabes. Daech a une capacité de production de 40.000 barils de pétrole par jour. A titre de comparaison, Total fournit 2,3 millions de barils de pétrole par jour. Rien d’étonnant donc, à ce que la France soit en guerre en Iraq et en Syrie, et a priori bientôt en Libye.

La crise pétrolière sera inévitable. Les réserves ne sont pas illimitées, cette source d’énergie n’est pas renouvelable.
Les conséquences seront mondiales et dévastatrices. Cette crise impactera l’ensemble de l’économie tant les industries dépendent du pétrole. Elle amènera dans son sillage crises de production et crises alimentaires.
Qu’il s’agisse de l’industrie de la chimie, agricole, plastique, automobile, textile, ferroviaire, aéronautique, aéronavale, aérospatiale… Toutes dépendent des hydrocarbures et conditionnent notre mode de vie d’aujourd’hui.
L’agriculture intensive étant un secteur particulièrement dépendant des hydrocarbures, la crise du pétrole amènera des crises de production agricoles et alimentaires. Cela signifiera l’expansion des famines et des émeutes de la faim comme en 2008 lors de la crise alimentaire mondiale.
Cette crise pétrolière plongera des états comme le Venezuela ou l’Angola (qui sont au bord de la faillite, et dont les économies, non diversifiées, dépendent exclusivement de ces ressources) dans le désastre. Ils ne peuvent déjà plus suivre, aujourd’hui, les quotas imposés par l’OPEP. Ces états dont la source principale de revenu provient du pétrole devront trouver d’autres sources financières, et réduiront drastiquement leurs budgets, avec les risques que cela implique pour la population. Le Nigéria avait par exemple réussi à faire effacer une partie de sa dette, mais la crise pétrolière l’obligera à s’endetter massivement à nouveau pour faire face à ses obligations budgétaires. Les pays impérialistes feront tout pour les faire payer.
Même l’Arabie Saoudite, leader mondial sur le marché du pétrole, se rapproche de la crise. L’agence de notation américaine Standard & Poor’s prévoit qu’en 2016 son déficit budgétaire atteigne 16% de son PIB, alors qu’il n’était jusque là que de 1,5%. Cette course effrénée qui vise à écouler les stocks est aussi une course effrénée vers la chute. C’est pourquoi ce pays a tout intérêt à s’opposer à l’Iran, qui le concurrencera directement. L’Arabie Saoudite mène déjà une politique belliciste à l’égard de ses voisins qui peuvent lui faire de l’ombre sur le marché pétrolier. Elle domine la vie politique de voisins comme le Bahreïn. Avec l’Egypte, et les armes vendues par la France, l’AS est actuellement en guerre au Yemen pour soumettre le pays et sa population à des plans d’hégémonie régionale.

Pour l’OC-FR il est urgent de construire l’unité anti-impérialiste. Les grandes puissances nous mènent à perte et à la destruction. Elles vident nos ressources sans se préoccuper de l’avenir, elles détruisent nos territoires sans se préoccuper des peuples, elles saccagent nos conditions de vie et de travail en exploitant la classe ouvrière tant qu’elles peuvent. Lutter est une question de survie.
Il faut stopper cette sur-production qui caractérise le système capitaliste et l’anarchie de son mode de production. C’est urgent.
Avec la crise économique, et la baisse tendancielle du taux de profit, les capitalistes se sentent obligés de trouver de nouveaux moyens pour préserver leurs parts de marchés, au détriment des peuples et des classes populaires.
Il faut exproprier les multinationales et toutes les compagnies pétrolières. Il faut planifier notre production, et prendre en compte nos besoins réels de consommation. Tout cela n’est possible qu’avec le socialisme, si nous faisons une révolution.

Cette situation est l’héritage que les capitalistes nous laisseront et que nous devrons gérer, le jour où nous construirons le socialisme après la révolution. Nous ne voulons pas avoir la responsabilité des désastres mondiaux des capitalistes. Nous voulons hériter d’un monde sain, propre, cultivable, et non du chaos. Il faut donc lutter dès maintenant contre les projets des capitalistes. Il faut nous opposer aux nouveaux forages, aux prospections minières, les empêcher d’épuiser nos sols, de rendre notre air irrespirable, et nos eaux empoisonnées.


A bas l’impérialisme ! Vive le socialisme !
Xuan
   Posté le 04-02-2016 à 23:55:39   

Sur Sputnik

La dette du gouvernement fédéral américain a officiellement passé la barre des 19.000 milliards de dollars - soit 103% du PIB national - fin janvier, rapporte le Washington Times.


13.700 milliards de dollars concernent directement la dette publique détenue par les entreprises et les particuliers, et encore 5 300 milliards représentent la dette nationale du gouvernement envers la Réserve fédéral américaine (Fed).

Depuis l'accession de Barack Obama à la présidence, la dette de l'État a augmenté de 8.000 milliards de dollars en sept ans pour pratiquement doubler pendant son mandat. La même dynamique avait été enregistrée par les obligations de l'État à l'époque de son prédécesseur George W.Bush.
Le 2 novembre 2015, Obama a approuvé l'augmentation du plafond des emprunts pour le gouvernement. Les autorités américaines comptent revenir à la question du plafond créancier en 2017. D'ici là, la dette publique devrait atteindre 20.000 milliards de dollars.

En juillet 2015, l'ex-sénateur républicain Ron Paul avait appelé à régler le problème de l'immense dette américaine. Selon lui, une crise similaire à la Grèce attendrait le pays dans le cas contraire. Il pense que les États-Unis devraient réduire "les dépenses militaires, les dépenses sociales et réduire les privilèges pour les entreprises" .
Xuan
   Posté le 09-02-2016 à 16:27:46   

Extrait deGeab

Chronique d'une crise annoncée


[…]AU 13 janvier, les indicateurs montrent une tempête déflationniste croissante, avec pour baromètres :

> l'indice GSCI des Commodités : 284,7 (la valeur la plus faible depuis 2004)
> l'indice Baltic Dry: 402 (la valeur la plus faible depuis 1985, date de sa création!)
> la banque centrale chinoise a vidé ses dollars de réserves de change depuis Juin 2014 à un rythme continu de 37 milliards de dollars par mois, ce qui est plus rapide que son accroissement initial
> la banque centrale saoudienne est dans la même situation
> les banques centrales du Brésil, du Japon et de la Russie,
> la BoE (Bank of England) ou de la BCE voient diminuer des réserves, même si le rythme est plus lent.
Les Etats les plus importants détenteurs de dettes en dollars vendent simultanément des dollars.


évolution mensuelle des réserves de change en Chine, 1980-2015;source: tradingeconomics


___________________________


Note Xuan :

Le S&P GSCI est un indice boursier développé par la banque d'investissement américaine Goldman Sachs, puis passé sous le contrôle de l'agence Standard & Poors, et qui sert notamment de repère sur le marché des commodités pour les participants du Chicago Mercantile Exchange.
L'indice se compose de 24 matières premières issues de tous les secteurs (métaux industriels, agriculture, énergie, bétail, métaux précieux). Le secteur de l'énergie, en particulier les activités pétrolières, représente la majorité de ses indices.

Le Baltic dry est l'indice des prix pour le transport maritime de vrac sec. C'est un indicateur des échanges commerciaux mondiaux.


__________________________________________________________


Les marchés ne croient plus au processus de resserrement monétaire de la Fed


Ils n’anticipent plus aucune nouvelle hausse des taux cette année et une seule sur 2017, ce qui fait dévisser le dollar.
Par Patrick Aussannaire le 05/02/2016 pour L'AGEFI Quotidien - Edition de 7H

La Fed a-t-elle fait en décembre la grosse erreur de politique monétaire de son histoire? Les marchés n'anticipent en tout cas plus de nouvelle hausse des taux de la Réserve fédérale américaine cette année, et une seule de 25 pb (points de base) en 2017. Or, la première hausse de 25 pb mi-décembre était accompagnée de la promesse d'un processus de resserrement progressif, renouvelée le 27 janvier.
Le rendement à 2 ans des Treasuries s'est détendu de 37 pb depuis fin décembre, alors que ceux du Schatz allemand et des JGB japonais ont reculé d'environ 15 pb. Le spread des taux s'est resserré de près 20 pb sur la période, malgré de probables nouvelles mesures d'assouplissement prises par la Banque centrale européenne à sa prochaine réunion de mars, et le passage en taux de dépôt négatif de la Banque du Japon la semaine dernière.

Dans ce contexte, le dollar a décroché de 3,2% en moyenne depuis lundi contre les six autres principales devises suivies par l'indice Bloomberg DXY pour revenir à ses niveaux de début novembre. Sa chute atteint même 3,7% contre euro et 3,5% contre yen. Le billet vert a également enregistré un recul moyen de plus de 3% face aux devises émergentes suivies au sein de l'indice JPMorgan FX EM depuis son point haut du 21 janvier. «Le catalyseur de cette chute a été déclenché par les propos tenus mercredi par le président de la Fed de New York William Dudley qui a alerté sur le resserrement inquiétant des conditions financières et ajouté que la Fed en tiendra compte dans sa décision de relever ou pas ses taux à sa prochaine réunion de mars» , estime BNP Paribas.

L'indice de stress des conditions financières aux Etats-Unis de la Fed de Cleveland est au plus haut depuis mi-2012. «Les investisseurs répondent de plus en plus aux inquiétudes que les premiers signes de surperformance du cycle de croissance de l'économie américaine commencent à s'inverser» , estime Citigroup. Après un ralentissement de la croissance du PIB à 0,7% au dernier trimestre 2015, l'activité du secteur manufacturier s'est enfoncée en zone de récession en janvier et a baissé dans les services. SG CIB estime néanmoins à 3% la probabilité d'une récession aux Etats-Unis sous 12 mois. «Les pressions habituelles de fin de cycle ont à peine commencé à se matérialiser et l'épargne élevée des ménages et sociétés devrait servir d'amortisseur aux chocs externes» , explique SG CIB.
Xuan
   Posté le 04-06-2016 à 00:38:42   

La reprise aux USA : en panne

Douche froide pour l’économie américaine : les créations d’emplois au plus bas depuis six ans

LE MONDE ECONOMIE - 3.06.2016 à 17h41 - Par Stéphane Lauer (New York, correspondant)

extrait :

Est-ce le début de la fin du cycle de reprise aux Etats-Unis ? En tout cas, le fait que l’économie américaine n’ait créé que 38 000 emplois en mai a jeté un froid sur la solidité de la croissance. Pour retrouver un chiffre aussi faible, il faut remonter à septembre 2010. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, le département du travail a également annoncé, vendredi 3 juin, avoir drastiquement révisé à la baisse les statistiques de mars et d’avril avec respectivement 186 000 et 123 000 créations. La chute est impressionnante par rapport à la moyenne observée en 2015 qui avait été de 219 000 créations par mois.

Donald Trump, le candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle, jamais avare de catastrophisme, a qualifié ces chiffres de l’emploi de « bombe ». Sans aller jusque-là, force est de constater qu’ils ont pris à contre-pied tous les économistes qui tablaient en moyenne sur 160 000 créations d’emplois.

Bérézina

La seule bonne nouvelle dans ces statistiques est, elle-même, en trompe-l’œil. Si le taux de chômage est en effet tombé à 4,7 %, c’est avant tout pour de mauvaises raisons. Il n’y a pas nécessairement moins d’Américains à la recherche d’un emploi. La baisse s’explique essentiellement par la quantité de gens qui, par découragement, sortent des statistiques. C’est ce que montre clairement l’évolution du taux de participation. La proportion d’Américains qui ont un travail ou qui en recherchent effectivement un, chute à 62,6 % contre 63 % en mars, soit 458 000 personnes. C’est le plus mauvais chiffre depuis le début de l’année et un niveau proche de celui de la fin des années 1970.

Autre paramètre inquiétant : le nombre de personnes qui travaillent à temps partiel, alors qu’elles souhaiteraient occuper un poste à plein-temps a fait un bond spectaculaire passant de 6 millions en avril à 6,4 millions en mai.

Sur le plan sectoriel, mis à part le domaine de la santé qui a recruté 46 000 personnes en mai, c’est la bérézina. Le secteur de l’extraction minière est toujours sur la même tendance récessive avec 11 000 destructions d’emplois. L’industrie en a perdu 18 000, les services aux entreprises 10 000, les entreprises de construction 15 000 et le secteur des télécommunications et de l’information 34 000.

A propos de ce dernier secteur, certains expliquent que la grève chez l’opérateur de télécoms Verizon a pu jouer un rôle dans la chute des créations d’emplois. Une interprétation qui est relativisée par Andrew Zatlin, analyste chez SouthBay Research : « La dernière fois que Verizon a affronté une telle grève, en août 2011, cela avait eu un faible impact sur les créations d’emplois » , ajoutant que les 35 000 grévistes, qui n’ont plus été comptabilisés dans les statistiques du département du travail, sont globalement compensés par le recrutement d’intérimaires pour les remplacer. Or, le secteur de l’intérim a lui aussi souffert en mai avec la perte de 21 000 postes.
marquetalia
   Posté le 16-06-2016 à 01:04:43   

La Chine appuie des gouvernements marxistes en Amérique Centrale -au Nicaragua et au Salvador-et soutient de facto la résistance de Zelaya,le Honduras étant un allié régional de Taiwan.
Xuan
   Posté le 20-10-2016 à 14:00:13   

Dégradation continue de l'économie US


Les médias économiques ont fait beaucoup de bruit sur les déboires de la Deutsche Bank.
Après la BNP, c'est cette banque qui a été mise à l'amende par le ministère américain de la Justice à hauteur de 14 milliards de $, mi septembre. Le cours de ses actions a dégringolé.

Mais on parle moins de la situation aux USA.


Ci-dessus : Croissance officielle de l’économie US par trimestre (en rythme annualisé ) depuis janvier 2015. Source : Trading Economics.


Taux d’emploi (bleu, échelle de gauche) et de chômage (rouge, échelle de droite) aux États-Unis depuis 2007. Source : FRED.

Ces deux graphiques permettent de comprendre les transformations en cours dans la politique US : à la fois le développement du populisme chez Trump et le bellicisme de Clinton.
Xuan
   Posté le 07-02-2017 à 20:52:13   

Si on met en parallèle les articles précédents, il paraît que la Chine remplace progressivement ses dollars par de l'or, afin de se prémunir contre une nouvelle crise et de préserver son indépendance. En décembre 2015 (voir article plus haut) on notait : "La presse économique s'est demandé récemment pourquoi les réserves de changes en dollar de la Chine fondaient à vue d’œil". Cette fois les montants de 2015 sont triplés.


La Chine s'abreuve d'or en provenance de Suisse



Les raffineries helvétiques, les plus puissantes du monde, ont livré en décembre un montant record de métal jaune à Shanghai. Les Chinois, premiers consommateurs devant les Indiens, en ont besoin pour offrir et investir alors que Pékin veut réorganiser le marché mondial
source :http://www.letemps.ch/economie/2017/02/07/chine-sabreuve-dor-provenance-suisse

[...]Les lingots sont estampillés «Credit Suisse» et «Valcambi», le nom d’une raffinerie tessinoise. Quatre-vingts pièces d’un kilo au total, qui tapissent le sol à l’entrée de l’Emperor. Ce grand casino de Macao a affiché au mur la copie d’une lettre de HSBC Guyerzeller. Envoyée fin 2005 de Zurich, elle certifie l’authenticité des lingots.
Cette attraction parmi d’autres dans cet enfer du jeu illustre à la fois la fascination des Chinois pour ce métal précieux et le rôle unique que joue la Suisse, centre majeur du raffinage. L’an passé, près d’une tonne exportée sur quatre par Valcambi et ses concurrents Metalor ou Pamp avait pour destination la Chine.

Encore provisoires, les chiffres publiés fin janvier par l’Administration fédérale des douanes ont surpris le monde du négoce de l’or. En décembre, la Suisse a envoyé 158 tonnes en Chine, cinq fois le volume de novembre et près de trois fois celui de décembre 2015. En outre, ces exportations ont surclassé celles au départ de Hongkong, comme l’indique le Département hongkongais des statistiques. A 52,1 tonnes, ces dernières étaient pratiquement au même niveau qu’en novembre. Pourtant, l’ancienne colonie britannique est habituellement le premier fournisseur de l’économie chinoise, «devant la Suisse, suivie de l’Australie et de la Grande-Bretagne», remarque Koos Jansens, spécialiste du marché chinois de l’or pour BullionStar, un courtier singapourien.

Shanghai, capitale de l'or

Pour expliquer le bond de décembre pour la Suisse, Koos Jansen voit «les possibles effets d’une stratégie» échafaudée par Pékin. En 2002, le monopole du négoce de l’or en Chine a été donné à Shanghai. La mégalopole est depuis devenue le marché physique le plus grand au monde. Pourtant, «Londres reste le centre le plus influent. Ses prix font référence, Shanghai ne fait que suivre», poursuit l’analyste de BullionStar. En 2014, les autorités chinoises y ont alors créé un marché international. Une façon de prendre des affaires à sa concurrente directe, la place de Hongkong. Petit à petit, les investisseurs sont incités à se passer d’elle. Pékin privilégierait alors la place suisse, la seule en mesure de répondre à sa demande.

Andrew Driscoll ne valide pas complètement cette théorie. Cependant, le spécialiste des matières premières auprès du courtier hongkongais CLSA reconnaît que les autorités chinoises mènent des réformes pour attirer les investisseurs étrangers, hongkongais compris. Un accord récent permet d’ailleurs aux courtiers hongkongais d’aller passer leurs ordres sur le marché de l’or de Shanghai, sans que la réciproque soit possible.
Le soudain appétit des Chinois pour les lingots en fin d’année s’expliquerait lui par deux phénomènes. «Comme les Indiens, ils en offrent beaucoup, en particulier à l’occasion du Nouvel an chinois», décrypte Andrew Driscoll. Selon lui, les bijoutiers ont pu passer des ordres supplémentaires pour préparer l’année du Coq, qui a commencé la semaine passée. Deuxième explication: la baisse du cours de l’or, notamment après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. «En Occident, les investisseurs achètent lorsque le cours de l’once grimpe. Les Chinois font le contraire», constate Koos Jansen.

La Chine puise dans ses réserves

Andrew Driscoll pointe un troisième facteur. Pour soutenir le yuan, la Banque centrale chinoise (PBOC) puise dans ses réserves de changes. Hier, elle a d’ailleurs annoncé que fin 2016, elles étaient passées sous les 3000 milliards de dollars, leur plus bas niveau en six ans. Comme cela ne suffit pas, la PBOC renforce le contrôle sur les capitaux pour qu’ils ne quittent pas la Chine, et affaiblissent le renminbi. Or «il est plus facile pour les Chinois d’acquérir de l’or que des dollars», relève l’analyste de CLSA. L’achat de lingots constitue donc une alternative à la sortie des capitaux, et permet ainsi aux fortunes chinoises «de diversifier leurs avoirs», ajoute-t-il.

La Suisse profite de cet intérêt des Chinois grâce à sa force industrielle. L’an dernier, la Chine a importé un total de 770 tonnes d’or de Hongkong, et 442 tonnes de Suisse. A fin novembre, l’Australie lui en avait fourni 53 tonnes, Royaume-Uni 16 tonnes. A ces importations, il faut ajouter la production domestique, évaluée l’an passé à plus de 450 tonnes, selon l’association chinoise de l’or. Elle consomme ainsi plus d’or que l’Inde. La publication des chiffres des prochains mois permettra de vérifier la théorie de mise à l’écart de Hongkong.

Reste une dernière variable, les achats d’or par la PBOC. Officiellement, la banque centrale n’en possède que 1843 tonnes, mais la plupart des observateurs estiment que ses coffres en détiennent bien davantage. «En recoupant les indices que j’ai recueillis, j’estime que ses réserves approchent les 4000 tonnes», avance Koos Jansen, qui souligne l’opacité des opérations de la PBOC. Les réserves de la Chine seraient ainsi les deuxièmes au monde après celles des Etats-Unis (plus de 8000 tonnes) et devant l’Allemagne, la Suisse se situant au 7e rang, avec quelque 1000 tonnes, selon le Conseil mondial de l’or.


Edité le 07-02-2017 à 20:57:32 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-02-2017 à 23:13:01   

Marché obligataire US un cours historiquement bas.


Plusieurs sites économiques signalent que le marché obligataire n'est jamais descendu aussi bas depuis 1871, et pas seulement des spécialistes de la catastrophe imminente.
Généralement les déclarations alarmistes s'appuient sur la "fin de la croissance chinoise", les "bulles immobilières chinoises", les investissements dispendieux, etc. pour annoncer la fin du monde. En fait ce sont la Chine et les pays émergent qui ont amorti la crise mondiale des puissances impérialistes.
Mais la Chine notamment a tiré de leçons de cette crise et de la dégringolade des marchés occidentaux qui sont précisément à l'origine du ralentissement de son économie, et elle l'a réorienté vers le marché intérieur.

Mais on retrouve cette information un peu partout, avec plus ou moins de détails.
Sur Bloomberg version anglaise on trouve quelques graphiques sur ces rendement historiquement au plus bas :





La crise financière de 2007 à 2011 a vu les rendements des obligations atteindre un niveau historiquement bas.
Une obligation n'est pas un titre de propriété mais un titre de créance. Là où une action est une part du capital social d'une entreprise, l'obligation est une part de la dette d'une entreprise que celle-ci s'engage à rembourser.
Les obligations présentent trois risques principaux :

- Le défaut de paiement : Lorsque la solvabilité d'une entreprise ou d'un Etat est en cause, un risque de non-remboursement des emprunts obligataires existe. Les créanciers risquent alors une perte partielle ou totale de leur investissement (hors intérêts déjà versés).

- Les moins-values : La valeur d'une obligation à taux fixe est inversement proportionnelle à l'évolution des taux d'intérêt. Lorsque ces derniers augmentent, la valeur nominale des obligations diminue engendrant des risques de moins-values en cours de vie. Plus la durée de vie de l'obligation est longue, et plus elle est sensible à l'évolution des taux d'intérêts.

- La liquidité : La revente d'une obligation peut se heurter au manque d'acheteurs. Le marché obligataire est peu liquide et les investisseurs peuvent donc attendre longtemps avant de réussir à revendre leurs titres.

Sur la Tribune :

La flambée du Dow Jones depuis l’élection de Trump annonce-t-elle un mouvement violent de « grande rotation » des actifs au détriment des obligations ? Certains stratégistes mettent en garde les investisseurs. D’autres experts croient plus en des pics de volatilité, sans effondrement des marchés de la dette, soutenus par la politique de rachats de la BCE.
« La "bulle obligataire" est-elle sur le point d'éclater ? » , s'interroge Mark Burgess, le responsable de l'investissement en Europe du gérant d'actifs Columbia Threadneedle, qui avait déjà émis l'idée que « l'élection de Donald Trump pourrait être le catalyseur qui fait éclater la bulle » . Dans sa note sur les perspectives 2017, il relève ce lundi que « des milliers de milliards de dollars d'obligations affichent des rendements négatifs, ce qui signifie que les rendements ne sont pas du tout en adéquation avec la croissance et l'inflation » . Selon cet expert, « le cycle de crédit n'est pas encore arrivé à son terme, mais l'heure est à la prudence. » Et cela fait déjà plusieurs mois que l'on voit poindre cette inquiétude.
L'ancien patron de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, l'a déclaré à plusieurs reprises : ce n'est plus « l'exubérance irrationnelle » des marchés actions qui le préoccupe mais les multiples de valorisation des marchés obligataires qui sont « hors des clous. »

Un "bull market" depuis 30 ans !

Le stratégiste en chef de Bank of America Merrill Lynch, Michael Hartnett, a récemment prévenu que le point d'inflexion remontait au 11 juillet dernier :
« Ce jour-là a signé la fin du plus important marché haussier jamais vu sur l'obligataire » a-t-il déclaré, prédisant une « grande rotation » des actifs vers les actions qui serait « très violente » .
Un marché haussier (ou "bull market" ) qui dure depuis ... plus de trente ans !

Or les chiffres parlent d'eux-mêmes : au mois de novembre, la capitalisation obligataire mondiale s'est contractée de 1.700 milliards de dollars. L'indice phare de ces marchés, le Bloomberg Barclays Global Aggregate Total Return qui inclut des obligations d'Etat et d'entreprises de tous horizons, a connu sa plus forte chute (-4%) depuis sa création en 1990. Il a quasiment effacé tous ses gains de l'année.
[...]



Edité le 08-02-2017 à 23:24:52 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-02-2017 à 21:06:04   

La Chine et le Japon se détournent de la dette américaine



Le Temps
Pour la première fois depuis 2001, les créanciers internationaux des Etats-Unis ont davantage vendu qu’acheté des obligations souveraines en 2016. Les investisseurs locaux compensent

Donald Trump croit aux dictons. Surtout le suivant: si vous devez 100 dollars à une banque, vous avez un problème. Mais si vous lui devez 100 millions de dollars, c’est elle qui a un problème. Il a appliqué la même logique aux créanciers de l’Amérique, estimant lors de la campagne présidentielle que le pays avait un pouvoir «énorme» sur la Chine et le Japon, ses deux plus importants créanciers étrangers.

Or, depuis, les deux pays se sont mis à vendre la dette souveraine américaine qu’ils détiennent. Plus que les propos du nouveau président, d’autres facteurs expliquent néanmoins cette tendance, qui prend de l’ampleur, surtout pour la Chine.

La Chine a réduit ses obligations souveraines, au plus bas depuis sept ans
Selon les derniers chiffres disponibles du Trésor américain, Pékin détenait 1049,3 milliards de dollars d’obligations souveraines, à fin novembre. Un an plus tôt, elle en comptait 1264,5 milliards. Soit près de 20% de baisse en douze mois et le niveau le plus bas depuis sept ans. Un recul qui va de pair avec une réduction des réserves de change de la banque centrale chinoise. En deux ans, ces dernières ont chuté de 25% à 3000 milliards de dollars, selon les chiffres de fin janvier.

Jusqu’à fin novembre, les Chinois semblaient les plus pressés de vendre des obligations américaines. Mais depuis, les Japonais ont suivi la même tendance. Redevenus créanciers numéro un de l’Amérique l’an dernier, ils ont eux aussi réduit leurs positions. Selon des chiffres du ministère japonais des Finances relayés par Bloomberg, les investisseurs de ce pays, y compris privés, ont retiré un montant net de 21,3 milliards de dollars en décembre, soit le deuxième mois consécutif de sorties de fonds. «A mesure que les rendements souverains des autres économies majeures reviennent en territoire positif, il y a moins de motivation à chercher du rendement ailleurs», explique Gianni Pugliese, analyste à la banque Mirabaud.

Une demande moins globale et plus locale
L’expert confirme que «la provenance géographique des acheteurs de bons du Trésor américain est en train de changer». La demande passe de «globale à locale». Pour la première fois depuis 2001, les créanciers internationaux des Etats-Unis ont davantage vendu qu’acheté des obligations souveraines en 2016. Dans le même temps, les investisseurs locaux (caisses de pension, assurances, banques et fonds de placement) en ont acheté davantage que ces dernières années.

Avec 2463,4 milliards de dollars, en hausse de 140% en cinq ans, c’est la Réserve fédérale américaine qui est le plus important détenteur de la dette souveraine du pays. Dans ce contexte, le scénario «inquiétant» existe: «Une baisse de la demande de «Treasuries» aggravée par la hausse de l’endettement suite aux plans de relance de Donald Trump. Le tout au moment où la Fed appliquerait des mesures pour rétrécir son bilan» , explique Gianni Pugliese.

De son côté, la Suisse a aussi réduit son portefeuille en fin d’année. A fin novembre, elle comptait encore 229,5 milliards d’emprunts américains, soit toujours plus du double d’il y a cinq ans.
Xuan
   Posté le 11-08-2017 à 16:05:35   

Cet article prend le contre-pied des analyses des économistes occidentaux sur la faillite prochaine de la Chine. En outre il ressort que l'économie mondiale est entraînée par l'économie chinoise.
Elle est aussi entraînée par le développement des anciennes colonies et bientôt par le continent africain.
Il est impossible de comprendre pourquoi la crise de 2008 n'a pas conduit à un effondrement économique généralisé sans en tenir compte, et nous avons fait souvent l'erreur de considérer la crise mondiale d'un point de vue unilatéral purement occidental.
Pour autant le nouveau développement de l'économie mondiale, lié au développement économique des pays émergents, et dans un monde multipolaire, ne met pas fin aux contradictions du système capitaliste, à son développement inégal et à ses crises.
La déclaration de Janet Yellen est très imprudente, si on prend en compte par exemple aux USA les 3850 milliards de retraite des fonctionnaires non provisionnés, les prêts étudiants, ou l'arnaque des emprunts automobiles ("subprimes" automobiles)


__________________________________


Dix ans après la crise des subprimes, le système financier mondial se stabilise et l'économie chinoise brille


Publié le 2017-08-11 à 19:17 french.xinhuanet.com

NEW YORK, 11 août (Xinhua) -- Le système financier international est redevenu stable et l'économie mondiale reprend tièdement avec à sa tête la Chine, après avoir fait face à la crise financière mondiale qui a commencé il y a dix ans, selon les experts.
Le 9 août 2007, date généralement considérée comme le début de la crise financière mondiale, la banque française BNP Paribas, une des plus grandes banques d'Europe, a gelé trois fonds réclamés par les investisseurs suite à la révélation de la crise des subprimes américains.

Cette décision a provoqué la pire crise financière que le monde ait connue depuis la Grande Dépression de 1929.

LA CHINE MENE LA REPRISE

Lorsque l'économie mondiale a subi les pressions de la crise, la Chine s'est battue et a aidé le monde à éviter de reculer.
Dix ans maintenant et la reprise économique mondiale est plus stable, la Chine, quant à elle, est la plus grande contributrice à la croissance économique mondiale et continue d'accroître son économie rapidement.

"La tendance de la croissance mondiale continue à la hausse malgré des taux d'intérêt extrêmement bas dans des économies développées comme les Etats-Unis, l'Europe et le Japon" , a déclaré Brendan Ahern, responsable des investissements à Krane Funds Advisors, mercredi à Xinhua.
"Les interprétations économiques solides de la Chine sont un signe fort que l'économie mondiale continue de sortir de la crise économique qui a débuté il y a dix ans" , a analysé M. Ahern.

Au premier semestre de cette année, l'économie chinoise a continué son expansion régulière avec un PIB annuel de 6,9%, bien au-dessus des estimations des économistes, ont montré les données du Bureau national des statistiques en juillet.
"L'économie chinoise continue de croître à un taux bien supérieur à celui de ses pairs au niveau mondial" , selon M. Ahern.

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse la croissance de la Chine en 2017 à 6,7%, soit 0,1 point de pourcentage plus haut que ses dernières estimations. De nombreuses grandes banques, comme JPMorgan et Citigroup, ont également revu à la hausse leurs prévisions annuelles de croissance pour la Chine.
"La Chine continuera de jouer un rôle pivot dans l'économie mondiale" , a estimé M. Ahern.
"Nous pensons que la consommation domestique continuera de prendre de l'importance et de renforcer l'ensemble de l'économie chinoise" , a poursuivi l'expert. "Les décideurs politiques devraient être félicités pour avoir valorisé la consommation domestique en favorisant les bonus économiques et les réformes d'appui" .

UN LONG HERITAGE

Le lendemain de la crise des crédits continue de nous apprendre une leçon sur la régulation financière.
Il y a dix ans, la crise des crédits a sonné comme une alarme, et les banques centrales du monde entier voulaient absolument sauver le système financier mondial et le rendre plus résilient.

La Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et leurs homologues ont acheté des actifs toxiques, abaissé les taux d'intérêt et injecté des liquidités par le biais de programmes d'achats d'obligation.
Les réformes des infrastructures économiques et financières ont, dans une certaine mesure, conduit l'économie mondiale à une reprise stable depuis la crise financière.
La reprise de la croissance mondiale se poursuit, a fait savoir le FMI dans son dernier rapport "Perspective économique mondiale" , maintenant ses précédentes prévisions de croissance mondiale à 3,5% et 3,6% respectivement pour les années 2017 et 2018.
"L'économie mondiale s'améliore progressivement" , a déclaré Mark Newton, analyste technique et fondateur de Newton Advisors."

Les institutions financières ont appris à limiter le commerce spéculatif grâce à une série de régulations financières plus dures, dont la loi Dodd-Frank aux Etats-Unis.
Toutes les grandes banques américaines ont réussi les tests de stress imposés par la Fed et ont des niveaux solides de capitaux pour résister à une grave récession.
La présidente de la Fed, Janet Yellen, a récemment déclaré qu'elle ne pense pas qu'il y aura une autre crise financière "de notre vivant" , et que le système bancaire est "bien plus fort" .


Edité le 12-08-2017 à 00:05:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-01-2018 à 09:55:51   

PCF Littoral, "entre Lez et Vidourle" Lattes-Grande Motte-Lansargues- Mauguio-Palavas -Pérols

Trump rattrapé par la dette


L'échec des négociations au Sénat sur un compromis budgétaire entraînera aux États-Unis une fermeture partielle des administrations. Suite à l’échec d’un vote crucial, la Maison-Blanche a accusé les démocrates de prendre les Américains «en otages».

En raison du vote au Sénat contre la prolongation à court terme des financements nécessaires, les États-Unis se retrouvent dans une situation de «shutdown» le jour du premier anniversaire de l'investiture de Donald Trump.

Jeudi, la Chambre des représentants a adopté une proposition de loi visant à prolonger le financement du gouvernement fédéral jusqu'au 16 février, mais le Sénat a voté contre par 50 voix contre 49 tandis qu'il fallait une majorité de 60 votes pour que le texte passe.

Dans ce contexte, le gouvernement fédéral va devoir fermer pour la première fois depuis 2013 certaines agences à travers le pays et suspendre le versement des salaires des fonctionnaires.

Nous avons une autre lecture de ces faits relatés par la presse. Il ne fait aucun doute qu'un accord se fera. Mais cela signifie, ce que les chiens de garde ne disent pas, que la dette américaine ne cesse d'augmenter, le dollar monnaie mondiale remplissant de moins en moins son office. Il faut emprunter sur le marché boursier mondial en dépassant le montant autorisé par les élus. C'est désormais le peuple américain qui payera la politique insensée de ses dirigeants successifs , et non le monde entier. Cela complique la tâche des élus, qui réclament des baisses d'impôts au moment où il faudrait les augmenter.

Le peuple américain devra résoudre cette contradiction.
Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 13:40:04   

Un document de Natixis conclut à la justesse des déductions de K. Marx. Il apparaît selon les graphiques de cet article que le taux de profit tend à décroître.
Les causes sont multiples et il existe des effets inverses, mais dans l'ensemble le capital constant (capital fixe + capital circulant), qui comprend les moyens de production en machines et matières premières, augmente par exemple avec d'achat de nouvelles technologies, tandis que le capital variable comprenant les salaires diminue.
C'est la volonté des capitalistes de diminuer le capital variable notamment en réduisant les effectifs, en baissant les salaires, en supprimant les cotisations, en augmentant le temps de travail non rémunéré.

Mais tandis que le taux de plus-value est le rapport du surtravail au travail effectivement payé (c'est le taux d'exploitation), le taux de profit est le rapport de la plus-value sur l'ensemble du capital (constant + variable). Nécessairement ce taux diminue avec la baisse des salaires et des effectifs.

Marx écrit :


Le capitaliste isolé (ou même l'ensemble des capitalistes d'une industrie), dont la vue est bornée, croit avec raison que son profit ne provient pas exclusivement du travail que lui ou son industrie met en œuvre, car il en est ainsi de son profit moyen; mais il ignore absolument, et les théoriciens bourgeois ne lui ont rien appris a cet égard, jusqu'à quel point ce profit dérive de l'exploitation de tout le travail social par l'ensemble des capitaux et des capitalistes.

Une épargne de travail - non seulement une réduction du travail nécessaire pour obtenir un produit déterminé, mais une diminution de l’ensemble des ouvriers occupés - et une plus grande application de travail matérialisé (capital constant) constituent une opération qui parait très rationnelle au point de vue économique, mais qui à première vue ne semble devoir affecter ni le taux général du profit, ni le profit moyen.

Comment le travail vivant serait-il la source exclusive du profit, puisque non seulement une diminution du travail nécessaire à la production ne parait pas affecter le profit, mais semble même, dans certaines circonstances, être le moyen le plus efficace pour l'augmenter, du moins pour un capitaliste particulier ?

[Livre 3 - section 2 - formation d'un taux moyen du profit]

Il en résulte que la course au profit maximum aboutit à la spéculation, usant d'artifices pour créer des surprofits, mais aussi par le pillage de l'Etat (privatisations, baisse d'impôts, optimisation fiscale, paradis fiscaux, etc.),la dépossession c'est-à-dire pillage de patrimoines d'entreprises concurrentes mais aussi de particuliers, la rente par position dominante (détention d'actifs immatériels brevets etc.)
Mais la valeur réelle des marchandises n'a pas d'autre source que le travail humain, qu'il s'agisse des machines, des matières premières ou du produit final.
Extrait de Natixis:


"Synthèse : la logique de cette dynamique du capitalisme est assez implacable
On retrouve bien dans les évolutions récentes la dynamique du capitalisme décrite par K. Marx :

- recul de l’efficacité des entreprises qui pourrait réduire le rendement du capital ;
- réaction à la baisse du rendement du capital par la déformation du partage des revenus en faveur des profits et au détriment des salariés ;
- quand cette déformation atteint sa limite, utilisation d’activités spéculatives pour accroître la rentabilité du capital.

Cette dynamique aboutit nécessairement d’une part à la hausse des inégalités de revenu,
d’autre part à des crises financières"



Edité le 06-02-2018 à 23:20:54 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 14:04:38   

Cet article arrive précisément au lendemain d'une alerte sérieuse causée par la crainte d'un relèvement des taux par la FED et la "hausse des salaires en janvier aux USA" (baisse de l'armée de réserve des chômeurs) :

sud ouest : Marchés financiers : hausse des salaires et inflation affolent les bourses
Les indices boursiers américains se sont effondrés hier lundi 5 février, perdant en une séance toute la croissance qu'ils avaient enregistrée pendant l'année écoulée. [Sputnik]

Les personnes les plus riches du monde ont perdu 114 mds USD en une journée[id.]
Les Echos : les raisons d'un mini krach
Boursier

Sur Le Progrès :

Une chute incroyable. Le Dow Jones Industrial Average, la bourse américaine, située à New York, a soudainement dévissé en deuxième partie de séance, et enfoncé en moins d’une heure les seuils des 500, 1.000 et 1.500 points perdus. Il a finalement clôturé en baisse de 4,60%. Au plus bas, il a chuté de plus de 10%.
L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 3,78% et l’indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées aux Etats-Unis, a cédé 4,10%.

Cette correction intervient le jour de l’arrivée à la tête de la banque centrale américaine de Jerome Powell, qui remplace Janet Yellen, seule femme à avoir jamais dirigé cette institution. Mais elle était attendue de longue date par de nombreux observateurs, les indices ayant enchaîné les records ces derniers mois. Le S&P 500 a ainsi enregistré en janvier son meilleur début d’année depuis 1997.

Donald Trump s’en est souvent félicité dans des tweets ou dans ses interventions publiques et en avait fait un de ses arguments favoris pour séduire les milieux d’affaires lors du dernier forum économique de Davos en Suisse. Lundi, la Maison Blanche a assuré [i]«être toujours inquiète quand le marché perd de la valeur»
. Mais un porte-parole, mettant en avant « la fluctuation des marchés à court terme» , a un peu plus tard rappelé que l’économie américaine restait « très solide» et « allait dans le bon sens ». Le taux de chômage aux Etats-Unis est actuellement au plus bas depuis 17 ans et la croissance du PIB s’est établie en 2017 à 2,3%.
Signe de l’inquiétude ambiante dans les salles de marché, l’indice qui mesure la volatilité à Wall Street, le VIX, s’affichait lundi à son plus haut niveau depuis l’été 2015.
Entamée la semaine dernière, la débâcle a été déclenchée par un regain de nervosité des investisseurs face à la hausse des taux d’intérêt.
Outre la fébrilité ambiante, il a été lesté par la chute de 9,22% de la banque Wells Fargo, responsable d’un scandale massif de comptes fictifs: la Fed lui a interdit d’augmenter son chiffre d’affaires avant d’avoir pris des mesures pour corriger ses erreurs.
D'une manière générale, les bourses mondiales étaient à la baisse ce lundi, sous le coup de la faiblesse de Wall Street. La bourse de Paris a ainsi fini en net recul de 1,48%[/i]


Aujourd'hui les bourses ouvrent de nouveau en baisse.

A noter : le Baltic Dry Index cité plus haut, après une hausse en dent de scie importante depuis juin 2016 - passant de l'indice 300 à 1700 début décembre - est redescendu à 1200 fin janvier.


Edité le 06-02-2018 à 23:16:52 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-02-2018 à 11:08:25   

L'avis d'un économiste sur Global Times :

La faiblesse du chef de la Fed signifie que le monde fait face à des dollars américains excédentaires


Par Wu Qing Source: Global Times Publié: 2018/2/6 23:53:40


L'assouplissement quantitatif (QE) est terminé aux États-Unis, mais une politique d'argent facile continue. C'est la position de politique monétaire actuelle adoptée par la Réserve fédérale américaine. En conséquence, le dollar américain a commencé en 2018 avec un déclin rapide.

La plongée a pris beaucoup de gens au dépourvu. La performance de l'indice US Dollar, qui s'est ouvert à 102,39 au début de 2017 et a chuté de plus de 10 points de pourcentage tout au long de l'année, a surpris de nombreux observateurs. Certains investisseurs pensent que le dollar américain a touché le fond, que la reprise économique américaine est essentiellement conforme aux attentes, que la Fed continuera de relever ses taux d'intérêt et que d'autres facteurs favorables soutiendront la devise américaine.

Compte tenu de ces hypothèses, le dollar américain pourrait rebondir à tout moment. Mais la situation actuelle est exactement le contraire de ce à quoi s'attendaient ces investisseurs.

Pourquoi semble-t-il que le dollar américain pourrait être faible tout au long de 2018? Parlons d'abord de la poursuite d'une politique monétaire neutre. Si l'orientation de la politique monétaire de la Fed est neutre (ni resserrée ni assouplissante), que devrions-nous observer? Si la politique monétaire est véritablement neutre, les commentaires des membres votants du Federal Open Market Committee (FOMC) devraient montrer une distribution normale.

Cependant, selon mon analyse de données, c'est loin d'être le cas. Le nombre de membres du FOMC qui pensent que les taux d'intérêt devraient être relevés dépasse de loin ceux qui pensent le contraire.

Si tout le monde s'attend à ce que la Fed relève les taux, cela suggère que la politique monétaire américaine actuelle est dans un état d'assouplissement et que la Fed est sur le point d'augmenter les taux d'intérêt (resserrer la politique monétaire).

Deux présidents successifs de la Fed (Ben Bernanke et Janet Yellen) n'ont pas permis le retour d'une politique monétaire neutre, et il est peu probable que Jérôme Powell, qui a pris le pouvoir le 3 février, soit très différent.

Powell n'a pas été dans la Fed depuis très longtemps et il n'a pas fait beaucoup de marque là-bas. Il n'a pas non plus de solides antécédents académiques comme Bernanke. En outre, il est peu probable qu'il ait un fort pouvoir de persuasion au sein du FOMC. Il est susceptible d'être un président de la Fed plus faible, celui qui aura du mal à contrôler la situation globale.

Plus le président de la Fed est faible, plus il a de chances de choisir un chemin de hausse des taux à sens unique. Il y a des raisons à la fois rationnelles et irrationnelles de choisir une telle stratégie.

De 2014 à 2015, le marché des devises a pris en compte les ajustements possibles de la politique monétaire de la Fed. Ainsi, l'effet de la politique monétaire de la Fed se reflète déjà dans les taux de change, et la Fed peut ralentir le rythme des taux d'intérêt. Si les taux d'intérêt augmentent trop rapidement, entraînant un atterrissage brutal des prix des actifs, cela pourrait entraîner des problèmes. C'est la raison rationnelle.

De manière générale, si la politique monétaire est neutre, les faibles hausses et baisses des taux d'intérêt sont normales. Cependant, Bernanke et Yellen étaient réticents à voir toute baisse forcée des taux d'intérêt après des hausses rapides au cours de leurs mandats, leur donnant la réputation de «relever les taux d'intérêt trop vite». C'est la raison irrationnelle pour laquelle les hausses de taux à sens unique peuvent durer si longtemps.

Jusqu'à présent, les raisons de la décision de la Fed de relever unilatéralement les taux d'intérêt n'ont pas changé, et elle pourrait donc continuer dans cette voie. Par conséquent, nous pouvons prédire en toute sécurité: le dollar américain sera faible, la liquidité mondiale sera assouplie, les prix des actifs auront la possibilité d'atteindre de nouveaux sommets et les devises non américaines, y compris le yuan, continueront de subir une appréciation continue.

Le monde sera de nouveau confronté au problème de l'excès de liquidité du dollar américain, apparu au début de ce siècle.

L'auteur est économiste en chef de China Orient Asset Management Co. bizopinion@globaltimes.com.cn

_________________


Sur le même site Hu Xijin explique (en anglais malheureusement) les causes structurelles de la fluctuation du dollar. Il observe entre autres que l'économie US a dormi sur ses lauriers mais n'a pas développé de nouvelles technologies y compris sur internet.


Edité le 07-02-2018 à 11:31:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-02-2018 à 11:47:26   

“LE KRACH DE 2018 SERA PIRE QUE CELUI DE 1987 !”


PUBLIÉ LE 06/02/2018 À 18H52 MIS À JOUR LE 07/02/2018 À 11H01

Capital

Cherté des actions, remontée de l’inflation, craintes sur les taux d’intérêt… La situation actuelle n’est pas sans rappeler celle qui prévalait en 1987, juste avant un krach mémorable. Elle est toutefois jugée plus inquiétante qu’alors par un économiste...
Les investisseurs en actions font grise mine, ces derniers temps, la plupart des Bourses de la planète accusant déjà de lourdes pertes par rapport à leurs récents sommets de janvier. Certains intervenants redoutent un krach comparable à celui de 1987, d’autant que la situation actuelle n’est pas sans rappeler celle qui prévalait alors : cherté globale des actions, développement effréné du trading algorithmique, frémissement de l’inflation, craintes de remontée des taux d’intérêt à long terme et même… nouveau président de la Réserve fédérale des Etats-Unis. Jay Powell vient en effet d’être intronisé à la tête de l’institution financière la plus influente au monde.

Au-delà de ces similitudes, certains experts, tels que Marc Touati, président du cabinet ACDEFI, estiment même que le contexte actuel est plus inquiétant qu’alors. Ainsi, selon cet économiste, les investisseurs en actions n’ont encore rien vu, le krach de 2018 risquant fort d’être “plus douloureux que celui de 1987 !” .
A l’époque, le cycle d’expansion du PIB des Etats-Unis, la première puissance de la planète, “était moins avancé qu’aujourd’hui, tandis que les fondamentaux de l’économie mondiale étaient plus solides que maintenant. Les autorités n’avaient pas épuisé leurs marges de manoeuvre, tant budgétaires que monétaires, alors qu’aujourd’hui, on se demande bien comment elles pourraient relancer la machine en cas de choc” , souligne-t-il. Voici, point par point, une analyse comparée de la situation actuelle et de celle qui prévalait il y a 30 ans.

Cherté des actions, en particulier outre-Atlantique

Aujourd’hui, comme en 1987, les actions affichent des multiples de valorisation très élevés, surtout à Wall Street.
Une façon de jauger leur cherté consiste à examiner le PER (capitalisation boursière rapportée aux bénéfices) corrigé du cycle, mis au point par le prix Nobel 2013 d’économie et professeur de l’Université de Yale Robert Shiller.
Cet indicateur, aussi appelé PER de Shiller, compare la capitalisation boursière du S&P 500 à la moyenne des bénéfices réels (c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation) sur 10 ans. Il est actuellement à 32, un score historiquement élevé.
Depuis 1900, il n’a été plus haut que lors de la bulle Internet des années 90. S’il était inférieur à 20 en 1987, les actions américaines étaient néanmoins aussi considérées comme chères alors, au vu notamment de la concurrence des obligations d’Etat à long terme, dont la rémunération dépassait 9%.

Evolution du PER de Shiller (cliquez sur l'image pour agrandir)


Multpl.com
A lire aussi - Les 10 risques pouvant provoquer un nouveau choc financier, selon Deutsche Bank

Le trading algorithmique en partie incriminé
Sur la seule séance du 19 octobre 1987, le Dow Jones avait plongé de pas moins de 22,6%. Pour expliquer une chute d’une telle ampleur, les systèmes de trading automatiques ont été largement incriminés. “Le Lundi noir a été le premier effondrement des marchés financiers imputable (à ces systèmes). Ces opérateurs ‘programmatiques’ avaient en effet choisi de vendre massivement des titres qui étaient en train de chuter, afin de limiter l’impact sur leurs propres portefeuilles. Toutefois, quand tout le monde s’est mis à vendre, le krach n’en a été que plus violent” , explique James Bateman, directeur de la gestion diversifiée chez Fidelity International.
30 ans après, faut-il s’attendre à un remake de ce sombre épisode ? David Lafferty, stratégiste de marché en chef de Natixis Global Asset Management, voit du moins des “vulnérabilités structurelles” rappelant le chaos d’alors. “Les systèmes de trading automatiques et les stratégies de protection de portefeuille ont à l’évidence joué un rôle clé dans le krach de 87. Il semble que la leçon n’ait pas été retenue, alors qu’on a constaté ces dernières années un développement astronomique des stratégies quantitatives et de trading algorithmique” , susceptibles “d’amplifier les pertes” en cas de choc de marché, selon l’expert.
Le trading algorithmique a “déjà été jugé responsable d’autres krachs de marché, notamment en 2010, lorsque l’indice S&P500 a cédé 6% en seulement vingt minutes” , souligne de son côté James Bateman.

En 1987, le cycle économique était bien moins mature que l’expansion actuelle
Le krach de 1987 a été “un simple ajustement boursier” - certes violent - sur les niveaux de valorisation des actions, “sans grande conséquence économique”, juge Marc Touati. Il relève qu’à l’époque, le cycle de croissance économique n’avait que près de quatre ans, alors que le cycle d’expansion actuel, déjà très mature, est un des plus longs de l’Histoire des Etats-Unis (il a été initié après la crise de 2008-2009). Malgré le choc boursier de 1987, le cycle d’expansion économique, moins vieux, avait pu se poursuivre quatre années de plus.


Longueur du cycle d’expansion économique américain (en mois), cliquez sur l’image pour agrandir
Pictet Asset Management (Source : Pictet Asset Management, NBER)

Suite au krach de 1987, les autorités avaient des cartouches. Elles sont aujourd’hui démunies…
En 1988, la croissance économique a été très forte, relève l’expert. En effet, suite au krach de 1987, la Réserve fédérale a pu réagir, puisqu’elle avait de la marge pour réduire son taux directeur - ce qu’elle a fait. Les autres banques centrales lui ont emboîté le pas… A contrario, les taux directeurs restent actuellement historiquement bas de part et d’autre de l’Atlantique, et la Banque centrale européenne n’a de son côté toujours pas mis un terme à son programme de rachats d’actifs massifs. De même, au vu de l’ampleur de la dette publique - celle des Etats-Unis dépasse son PIB ! -, les puissances occidentales n’ont plus vraiment de marges de manoeuvre budgétaires, alors qu’il y a 30 ans, elles avaient les moyens de mettre en oeuvre des mesures de soutien.

1987 et 2018, des années de changement à la tête de la Réserve fédérale
Le flash krach (krach éclair) actuel coïncide avec la prise de fonction de Jay Powell à la présidence de la Réserve fédérale. Or, en 1987, son n°1 d’alors, Alan Greenspan, avait pris la tête de l’institution juste quelques mois avant le plongeon de Wall Street. “Alors qu’il avait initialement fait part de sa volonté de durcir la politique monétaire, il a dû revoir sa copie suite au krach, et a abaissé le taux directeur. Alors qu’aujourd’hui, Jay Powell n’aurait plus cette marge de manoeuvre en cas de véritable krach sur les marchés d’actions” , souligne Marc Touati.

De mêmes craintes de remontée des taux d’intérêt à long terme
Les investisseurs redoutent actuellement une remontée plus forte que prévu de l’inflation, qui ferait bondir les taux d’intérêt à long terme. Pour autant, “de nombreux facteurs structurels forts - tels qu’une concurrence mondiale exacerbée - devraient freiner la remontée de l’inflation”
, juge Marc Touati, qui précise que c’est surtout sur les prix des actifs - actions, immobilier, obligations et cryptomonnaies - que l’on peut actuellement parler d’inflation.
Malheureusement, même en l’absence de vrai retour de l’inflation, les taux d’intérêt à long terme pourraient grimper, selon lui, en cas de montée des craintes sur l’endettement des Etats. On risquerait alors d’assister à l’éclatement simultané des quatre bulles précitées, alors que seules les actions avaient chuté en 1987...
Xuan
   Posté le 07-02-2018 à 18:13:14   

L'Humanité reprend le sujet en préconisant de "se montrer bien plus sélectif pour diriger cet argent, non plus vers la finance, mais vers l’emploi, la formation, la préservation du climat ou les services publics, bref, vers ces investissements utiles à l’humanité" . Bruno Odent ne juge pas nécessaire de rappeler que la cause de la crise est toujours le capitalisme, et encore moins la nécessité d'une société socialiste.
Il préconise de "diriger cet argent, non plus vers la finance, mais vers l’emploi, la formation, la préservation du climat ou les services publics, bref, vers ces investissements utiles à l’humanité" . Or le capitalisme dirige nécessairement l'argent vers la spéculation comme le montre le document de Natixis cité plus haut..



Marchés financiers. Un parfum de krach envahit la planète boursière

BRUNO ODENT
MERCREDI, 7 FÉVRIER, 2018
L'HUMANITÉ



tout s’est envenimé lundi quand les opérateurs boursiers ont acquis la conviction que la hausse progressive des taux pourrait être beaucoup plus rapide et précipitée qu’annoncée par la Fed. Scott Olson/Getty images/AFP
Après Wall Street (– 5 % lundi), toutes les places du globe ont dévissé hier, sur fond de crainte d’inflation, synonyme de hausse des taux d’intérêt. L’enflure financière du moment est, en fait, au cœur de cette montée des périls économiques.
Il règne comme une ambiance de krach depuis quelques jours sur les places financières de la planète. Wall Street a connu un mini-lundi noir, perdant près de 5 % ce 5 février en une seule séance. Après une semaine "baissière", le CAC 40 et les autres Bourses du globe dévissaient à leur tour hier de façon spectaculaire. Le retour de l’inflation et la crainte d’un resserrement généralisé des politiques monétaires qui fait surgir le spectre d’une hausse des taux d’intérêt alimentent la fébrilité des traders. Ces gros « investisseurs » des marchés boursiers considèrent d’un très mauvais œil l’entrée dans une période où le coût de l’argent se renchérirait. Car cela provoquerait mécaniquement une baisse des rendements de leurs opérations financières.
Les craintes sont d’autant plus fondées que les nuages s’accumulent depuis des semaines sur l’horizon boursier. Les records battus presque tous les jours par les différentes places, et singulièrement par Wall Street, la plus puissante d’entre elles, portent en effet la marque d’une enflure financière plus imposante encore que celle atteinte à la veille des krachs les plus retentissants (2007-2008, 1987 et 1929).
L’écart entre cette monstrueuse protubérance et l’économie réelle est devenu intenable. Le total de la seule capitalisation des actions a ainsi dépassé en 2017, à 90 000 milliards de dollars le total du PIB mondial, soit l’ensemble des richesses créées l’an dernier sur la planète.

Juguler une remontée du risque d’inflation

Pour combattre la léthargie qui a suivi la dernière déflagration financière en 2007-2008, les banques centrales avaient ramené leurs taux respectifs quasiment à zéro. Dans l’espoir que cet argent gratuit déversé sur le système financier "ruisselle" vers l’activité réelle et permette de terrasser un risque lancinant de récession. Il faudrait désormais changer complètement de perspective pour juguler une remontée du risque d’inflation, à la faveur du regain de croissance constaté ces dernières semaines dans les pays développés. Et programmer un retour à une politique monétaire "normale" .
Les banques centrales, et surtout la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) où la croissance est la plus forte, ont amorcé précautionneusement la manœuvre. Ce qui semblait jusqu’alors ne pas troubler outre mesure les opérateurs boursiers. Mais tout s’est envenimé lundi à Wall Street quand ceux-là ont acquis la conviction que la hausse progressive des taux pourrait être beaucoup plus rapide et précipitée qu’annoncée par la Fed.

Suprême révélateur des logiques parasitaires du système : c’est une hausse plus élevée que prévu des salaires aux États-Unis qui est à l’origine du mouvement de panique chez les agioteurs. L’évolution des rémunérations constitue en effet l’unique baromètre de la finance pour mesurer le risque inflationniste. Le rôle des énormes boursouflures financières apparues au fil de ces dernières années est ignoré. Pourtant, à y regarder de plus près, ce sont elles qui pèsent aujourd’hui le plus lourdement sur l’indice des prix. Comme celui de l’immobilier, par exemple, dans tous les grands centres urbains. Ce qui provoque autant de crises du logement avec une amputation du pouvoir d’achat des salariés ordinaires qui, à son tour, est à l’origine de la langueur de l’activité économique.

Si l’on veut se prémunir de l’inflation, telle qu’elle est constituée aujourd’hui, il faut donc réduire d’urgence l’enflure financière. L’instrument classique, une hausse brutale et généralisée du loyer – assortie de surcroît d’une intensification de la guerre économique dans la foulée du dumping fiscal pratiqué par Donald Trump –, étoufferait dans l’œuf le fragile retour de la croissance et ne pourrait que conduire à l’éclatement d’un krach en bonne et due forme.
Voilà qui signale le besoin, non pas de revenir sur les politiques de crédits quasi gratuits pratiquées par les banques centrales, mais de se montrer bien plus sélectif pour diriger cet argent, non plus vers la finance, mais vers l’emploi, la formation, la préservation du climat ou les services publics, bref, vers ces investissements utiles à l’humanité. Ainsi, à un moment où les craquements boursiers deviennent si assourdissants, un immense défi d’émancipation et de civilisation frappe-t-il aussi à la porte.

Bruno Odent
Journaliste
Xuan
   Posté le 08-02-2018 à 20:45:53   

Europe : Les Bourses européennes, chahutées, finissent en net recul


zonebourse
08/02/2018 - 18:34


PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont fini jeudi en net recul dans des marchés en proie à de fortes turbulences depuis le début de la semaine, la baisse s'accélérant en fin de séance après la publication de bons chiffres de l'emploi américains.

Les marchés restent "encore assez nerveux" après les fortes baisses enregistrées en début de semaine sur les places financières internationales, juge Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque,.
"Il y a encore un traumatisme du côté des investisseurs par rapport à ce qui s'est passé" , ajoute le spécialiste.
Même s'il observe "une baisse de volatilité", celle-ci "reste plus élevée que ce à quoi on était habitué" et "il y a encore beaucoup d'hésitation, d'incertitude, et de nervosité sur les marchés" .

Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont enregistré une baisse surprise pour descendre à leur deuxième plus bas niveau en 45 ans, à 221.000 demandes d'allocations au chômage pour la semaine close le 3 février. Ces bons chiffres pourraient entraîner "normalisation plus rapide de la politique monétaire" américaine. [...]


Ce dernier paragraphe impliquerait une hausse des intérêts.
Xuan
   Posté le 12-09-2018 à 23:24:20   

Ci-dessous un extrait de l'article de Badia BENJELLOUN dans "le grand soir"
Une pyramide est en cours d’écroulement - 12 septembre 2018:


Les trois dettes et le nécessaire déficit commercial


Le Ponzi presque parfait.

L’entité gouvernée à Washington se débat depuis des décennies avec les effets de sa domination économique.

En premier, le déficit commercial chronique et abyssal qui a connu une hausse importante de 12% en 2017 indique l’inefficacité au moins pour cette année des sanctions, la dépendance de la consommation en biens et services importés moins coûteux fait loi. Il est la traduction de la spécialisation du centre capitaliste mondial en dispensateur de services financiers, distribuer de la dette et faire porter le poids de la sienne par la périphérie qui se consacre à la production de ‘vrais biens’.

La dette fédérale, dépassant les US$ 21 000 est le deuxième terme qui configure l’économie étasunienne. Elle est condamnée à s’aggraver car les différents gouvernements ne cessent de la creuser par une baisse des revenus fiscaux, 1000 milliards de dollars en trois ans en raison de la dernière réforme fiscale de décembre 2017 et une augmentation du budget alloué à la défense. Voté par le Sénat, il est officiellement de 716,3 milliards pour 2019 avec un programme de modernisation de l’arsenal nucléaire et le développement d’armes nucléaires de petite puissance. L’AIEA, c’est juste pour l’Iran. La hausse présumée du PIB à 4%, fruit très temporaire de l’allègement des impôts, permet de la situer cette année à 105,4% du produit intérieur brut à peine moins que les 105,8% de 2017.

75% de cette dette est disponible sous forme d’obligations du Trésor sur les marchés financiers. Dix ans après la catastrophe de 2008, les pouvoirs publics ont assaini la situation des institutions financières qui basaient leurs activités spéculatrices sur des créances douteuses à forte rentabilité. La Fed, conglomérat de banques privées, s’est lancée dans une politique de rachat de la dette du Trésor et estime qu’il est temps de rémunérer confortablement les obligations qu’elle détient. Reprenons. Les créances toxiques ont été épongées par le Trésor. Le Trésor prête de l’argent et à des taux réels négatifs aux établissements financiers qui rachètent leurs propres dettes. Pour ce faire, le Trésor émet des obligations détenues par des entités privées et publiques étrangères mais de plus en plus acquises par la Fed.
La boucle quasi-circulaire Fed-Trésor fonctionne grâce à l’injection par le Japon et la Chine d’une partie de leur surplus de dollars obtenus contre leurs exportations, à peu près 2 500 milliards sur 21 0000, mais cette part représente la garantie et le moteur de ce circuit. Le relèvement des taux directeurs de la Fed rend plus cher l’accès au crédit des entreprises et plus coûteux le remboursement des dettes contractées en dollars des pays émergents comme la Turquie. Il est très profitable pour les détenteurs de la dette, justement la Fed mais aussi la Chine. La Chine ne retirera que ce qu’il faut pour tendre un peu plus les taux, traduction d’un plus grand risque et meilleure profitabilité mais ne retirera massivement ses avoirs que si elle estime qu’il lui faut engager une guerre totale où elle perdra ses obligations, ruinera les Usa et la part du commerce international encore dépendant du dollar.

Le gigantisme de la dette publique fédérale la fait considérer comme risquée par les investisseurs les plus audacieux et inévitablement, il faut qu’elle soit davantage rémunérée. Son coût va devenir de plus en plus lourd pour le budget de l’Etat, menaçant sévèrement sa solvabilité. C’est ce que prévoit avec lucidité le Congressionnal Office of Budget dans son rapport de mars 2017, nous ne sommes plus dans une évaluation critique externe de la part du FMI, il s’agit de l’avis d’un organisme de l’administration étasunienne. L’actuel taux de base relevé deux fois en 2018 par l’actuel pilote de Fed, à 1,75 puis 2%, est encore en dessous du niveau de l’inflation, sous-estimé à 2%. Ainsi, ce que Wall Street nomme resserrement du crédit est encore de l’argent distribué gratuitement. Une telle manne, vrai miracle de multiplication des petits pains, a permis un marché boursier haussier sur la plus longue période de l’histoire. Pour cette seule année, les 120 premières entreprises capitalisées en bourse ont distribué pour 500 milliards de dividendes selon les Echos de 21 août.

L’argent gratuit ‘emprunté’ sert à cela, racheter les actions, maintenir leur cours artificiellement haut, de plus en plus haut et s’auto-distribuer des coupons. Perfection rarement atteinte d’une pyramide de Ponzi défendue par les GI.

La dette privée, celle des ménages et entreprises non financières, permet le maintien de la consommation, les salaires sont depuis longtemps insuffisants, et une part des revenus des banques privées. Elle flirte avec le niveau de 13 000 milliards de dollars et représente selon Preqin, une société de conseil en placements de fonds privés, les deux-tiers des deals dans le monde au troisième trimestre en 2017. L’Europe pour sa part en consomme 29% ne laissant au reste du monde soit près de 6,5 milliards d’individus que 4% validant le vieil adage, l’argent va à l’argent ce qui ne peut qu’accentuer les inégalités devant les ressources. Ce « soutien » à la consommation, 70% du PIB des Usa, a modifié depuis les facilités de crédit la composition sociale dans le monde occidental, tout salarié (le prolétaire dans le vocabulaire maintenant honni du 19ème siècle) est devenu esclave quasiment à vie, enchaîné à sa (ses) dette(s).

La courbe du crédit à la consommation, carte de crédit, crédit automobile et prêts étudiants, est abrupte, elle accuse une pente de 48% depuis 2008. L’analyse montre par ailleurs que l’accroissement du crédit est plus rapide que la croissance du PIB et de l’inflation, démontrant que c’est la bulle de l’endettement à la consommation qui soutient le PIB et non l’inverse. Il commence à être recensé pour les petites banques un défaut de paiement à 30 jours en nette augmentation sur les cartes de crédit, elles sont maintenant dites subprime. Pendant que les prêts étudiants ont bondi de 78% en dix ans, l’embauche des diplômés du supérieur connaît une véritable dépression.

Une nouveauté à noter dans le domaine du rating des consommateurs. Facebook vend des informations de solvabilité et d’habitudes de consommation de ses abonnés aux banques, agences de crédit, mutuelles et employeurs.

La partie de la dette publique fédérale étasunienne détenue sous forme d’obligations par les organismes sociaux, échangées contre leurs liquidités excédentaires, s’élève à plus de 5000 milliards de dollars. Bientôt les cotisants seront moins nombreux que les bénéficiaires en raison des politiques d’austérité et se posera le problème du paiement des pensions aux retraités. Tout le monde s’accorde sur l’ampleur du problème posé par le sous-financement du régime des retraites des fonctionnaires américains. La solution de renégocier à la baisse les pensions en cours de versement a été rendue possible dès 2014 sur le plan législatif ‘ à condition que ces mesures améliorent la solvabilité des fonds de pension’. La réduction de 60% des retraites des fonctionnaires de la petite ville de Loyalton a été mise en œuvre en 2017 par l’organisme chargé de gérer les retraites des fonctionnaires en Californie. La généralisation de cette escroquerie si elle est étendue à tous les retraités publics présente des risques de soulèvements sociaux. Cependant, cette catégorie sociale à laquelle a été demandée une première solidarité générationnelle pour payer les retraites de ses aînés et maintenant réquisitionnée pour aider ses enfants et petits enfants est plutôt démunie de moyens de protestation.
Xuan
   Posté le 13-09-2018 à 00:09:26   

De la crise des subprimes à la crise des sans-abri


31/08/2018
http://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/de-la-crise-des-subprimes-a-la-crise-des-sans-abri


Près de 9 millions de logements ont été vendus aux enchères à des prix cassés après la chute de Lehman Brothers. Qui a profité de cette grande braderie ? Et qui en pâtit aujourd'hui ? Reportage à Phoenix, l'une des villes des États-Unis les plus touchées par la bulle immobilière et son explosion.


Downtown Phoenix et les abords du centre de sans abri où squattent de nombreux américains sans logement• Crédits : Marie Viennot

Vous vous souvenez peut être des villages de tentes qui avaient éclos après la crise financière aux États-Unis...

vidéo :http://youtu.be/xGfHyOg4eVo

Que sont devenus les gens qui, expulsés de leur maison, avaient dû trouver ces habitations précaires ? C'est cette question qui m'a poussé à enquêter du côté de l'immobilier, et en Arizona.

Pourquoi l'Arizona ? Parce que ce fût l'un des Etats les plus affecté par la crise immobilière qui a précédé et suivi la faillite de Lehman Brothers, avec la Floride, la Californie, et le Nevada. Ces quatre Etats (regroupés autour de l'appellation Sand States, comme sable) ont compté à eux quatre plus de 40% des saisies immobilières post crise. Ici une étude en anglais à ce sujet http://www.fdic.gov/bank/analytical/quarterly/2009-vol3-1/vol3-1-sand-states.pdf.

Pourquoi Phoenix ? Parce que c'est la ville qui a le plus attiré les fonds financiers venus de Wall Street (Hedge funds, et private equity). Profitant de la baisse vertigineuse des prix de l'immobilier, ces fonds ont acheté aux enchères des milliers de maisons au plus fort de la crise, qu'ils louent aujourd'hui. Ils sont devenus, au niveau fédéral des acteurs majeurs de la location, et des bailleurs peu fréquentables à lire de très nombreux articles. Ici, et ici.

http://theintercept.com/2018/01/20/you-think-your-landlord-is-bad-try-renting-from-wall-street/
http://eu.azcentral.com/story/money/business/consumers/2018/08/17/invitation-homes-refunds-family-arizona-republic-article-landlord-problems/1023354002/


Ces acquisitions ont été facilité par la politique très accommodante de la Réserve Fédérale américaine, qui pour sortir de la crise a inondé le marché de liquidité, et ainsi exacerbé les inégalités, dénonce Danielle Di Martino Booth, ancienne conseillère réserve fédérale, que l'on entend dans le reportage.
http://dimartinobooth.com/

Cette razzia sur les maisons vendues aux enchères a été si spectaculaire, que la télé en a fait un reality show, tourné à Phoenix, et dont j'ai rencontré deux protagonistes, Lou et John.
vidéo http://youtu.be/xXWQNxeLljw

Aujourd'hui, Phoenix est la deuxième ville américaine où il y a le plus d'expulsion locative http://www.citylab.com/equity/2017/10/where-evictions-hurt-the-most/544238/,
et où les prix de l'immobilier sont le plus remontés. Ils ont même retrouvé le niveau qu'ils avaient avant l'explosion de la bulle. La ville fait aussi face à une augmentation continue des sans abris.
http://eu.azcentral.com/story/news/local/phoenix/2018/04/07/phoenix-homeless-stabbing-death-curtis-bagley/494972002/

Quel lien entre la crise des subprimes, les saisies qui ont suivi, les difficultés des plus modestes à se loger et la crise des sans abri qui sévit sans bruit sur la côte Ouest des États-Unis ?

C'est ce que raconte ce reportage de Marie Viennot, réalisé par François-Charles Domergue.
Invité : Norbert Gaillard, docteur en économie, spécialisé dans les agences de notation, la régulation financière.

A Los Angeles, la ville a déclaré l'état d'urgence pour cette crise des sans abri. Ici un très beau reportage photohttp://www.cbsnews.com/pictures/homeless-crisis-los-angeles-skid-row-portland-san-diego-seattle/13/,
et ci-dessous une vidéo édifiante.
http://youtu.be/KbTSDuQET94

Pour aller plus loin....

- The State of the Nation housing, 2018, étude d'Harvard.
http://www.jchs.harvard.edu/state-nations-housing-2018

- Out Of Reach 2018: infographie qui vous permet de voir États par États combien d'heures vous devez travailler (au salaire minimum) pour louer un deux-pièces
http://nlihc.org/oor

- Arizona Central, le journal local de Phoenix, lire les articles de Catherine Reagor
http://eu.azcentral.com/

- Le site de Matthew Desmond, Pullitzer Prize pour son livre: Evicted: poverty and profit in the american city, livre qui m'a accompagné tout au long de mon enquête. Une plongée dans la vie de ceux et celles qui luttent pour avoir un toit, et de ceux qui les expulsent (jamais de gaieté de cœur..)
http://www.evictedbook.com/
Xuan
   Posté le 13-10-2018 à 09:00:39   

La chute des bourses américaines: à qui la faute?


© Sputnik . Natalia Seliverstova
http://fr.sputniknews.com/international/201810121038481016-bourses-americaines-chute-marche/
17:21 12.10.2018



Le marché boursier américain a subi une chute soudaine mercredi, marquant une baisse record depuis plusieurs mois. Cet effondrement s'est répercuté sur les bourses asiatiques et les plateformes commerciales européennes, et a même attiré dans son sillage les marchés des matières premières.

Avec la chute des bourses américaines les prévisions sur le caractère inévitable d'une nouvelle crise mondiale commencent-elles à se réaliser?

Une chute globale

La chute des indices boursiers américains qui a commencé mercredi est la plus importante que la marché a été amené à subir depuis des mois. Le Dow Jones a fléchi de 3,15% — la dernière fois qu'il avait connu une telle baisse remonte à février, quand des robots hors de contrôle avaient organisé une vente massive et non autorisée d'actions.

Wall Street
© AP PHOTO / JIN LEE
Un ministre russe commente la chute des bourses américaines
L'indice S&P 500 a diminué jusqu'à son minimum depuis trois mois, et celui des compagnies de hautes technologies NASDAQ 100 a perdu 4,4% — la plus forte baisse depuis juin 2016. Le site économique américain MarketWatch est catégorique: «Nous avons assisté au pire début de semestre en bourse depuis deux ans.»
L'effondrement des marchés américains a entraîné la baisse la plus importante de ces derniers mois sur les plateformes asiatiques. Les actions ont perdu 3 à 4% au Japon, en Australie et à Singapour, alors que l'indice Shanghai composite, qui reflète la valeur des plus grandes compagnies chinoises, et le taïwanais Taiex, ont fléchi de presque 6%.

Jeudi, avec l'ouverture des échanges, la chute s'est répercutée sur les bourses russe et européennes, mais de manière modérée. L'indice MICEX a perdu 2,5% et les bourses européennes 1 à 2%.

Les marchés des matières premières n'y ont pas échappé non plus: le baril de Brent, qui encore mardi était vendu à plus de 85 dollars, s'échange à présent pour moins de 82 dollars.

Une conséquence de la politique de Trump?

La principale raison de cette vente massive d'actions est l'approche du bilan trimestriel: à partir de vendredi, les plus grandes compagnies américaines publient leurs résultats du troisième trimestre. Les investisseurs sont persuadés qu'ils n'annoncent rien de bon.

Les prévisions les plus pessimistes concernent les hautes technologies, dont les actions sont manifestement surestimées. Les plus grands perdants sont donc les représentants de l'industrie des technologies de l'information: les actions ont chuté de 8,47% pour Twitter, de 8,38% pour Netflix, de 4,63% pour Apple et de 3,76% pour Intel.

Cependant, comme l'indique la baisse des indices industriels Dow Jones et S&P 500 (qui reflètent la valeur des entreprises dans les secteurs économiques traditionnels), il ne s'agit pas seulement d'un dégonflement de la bulle technologique. Les principales craintes des investisseurs sont liées à la politique commerciale de Donald Trump.

Il est clair dès à présent que les taxes d'importation sur l'acier et l'aluminium ont conduit à l'augmentation des frais des producteurs américains, allant de Coca-Cola, dont les dépenses pour les canettes en aluminium ont augmenté, au fabricant d'électroménager Whirpool.

Par ailleurs, les entreprises américaines auraient été encore plus touchées par les restrictions décrétées par Washington contre les compagnies étrangères et les guerres commerciales contre la Chine. Et notamment par les sanctions contre les plus grandes entreprises russes.

Un garçon tient des drapeaux chinois et américain à Pékin
© AP PHOTO / SHANNON STAPLETON, POOL
Œil pour œil: la Chine prépare la plus grande vente d'obligations américaines
Les sanctions contre la compagnie russe Rusal ont engendré une forte hausse des prix de l'alumine: le prix de cette manière première qui sert à fabriquer l'aluminium a augmenté mi-septembre de 60% par rapport à l'an dernier.
Comme l'indiquent les analystes de CRU Research, la hausse du prix de l'alumine n'a pas encore débouché sur l'augmentation des prix de l'aluminium, c'est pourquoi la sidérurgie essuie systématiquement des pertes.

Ainsi, le bénéfice net de l'américaine Alcoa au premier semestre a baissé d'un quart. Il y a fort à parier que le bilan du troisième trimestre sera encore plus mauvais, car durant l'été le prix de l'aluminium a chuté de presque 15%.

Un autre grand producteur américain d'aluminium primaire, Century Aluminium, avait averti encore en août que l'augmentation du prix de l'alumine provoquerait au troisième trimestre une diminution de ses revenus d'environ 40 milliards de dollars.

La Chine entre en jeu

L'agriculture américaine traverse une période non moins difficile. Avec l'adoption des taxes américaines sur les produits chinois, Pékin a considérablement réduit ses importations de produits agricoles américains.

Depuis fin mai, les prix du marché du soja ont baissé de 18% (leur plus bas niveau depuis dix ans) et de 12% pour le maïs. Le prix du blé a diminué de 5% en Amérique, et celui du porc de 29%. Par conséquent, le bilan des compagnies agricoles ne devrait pas non plus réjouir les investisseurs.

Le début du mois d'octobre a également déçu ceux qui se tournent traditionnellement vers les actions des compagnies pétrolières et gazières. Ces derniers mois, les tarifs mondiaux des hydrocarbures augmentaient — et avec eux un certain optimisme.

Mais les guerres commerciales ont encore tout gâché: la semaine dernière a été annoncée la suspension des fournitures pétrolières américaines en Chine et mardi dernier, Reuters a annoncé que la Chine avait suspendu ses achats de gaz naturel liquéfié (GNL) aux USA. Cela a entraîné un risque de surproduction sur le marché gazier américain, et donc d'effondrement inévitable des prix du gaz.

«Cela fait longtemps que les investisseurs craignent que les guerres commerciales affectent les revenus des compagnies, et c'est ce qui pourrait se produire aujourd'hui», écrit l'agence Bloomberg.

La situation est d'autant plus dangereuse dans un contexte d'augmentation du coût des emprunts à cause de l'augmentation du taux directeur de la Réserve fédérale (Fed) et de la hausse du rendement des obligations américaines.

Elon Musk accusé de fraude par le gendarme de la Bourse américaine
En d'autres termes, les compagnies américaines n'ont plus la possibilité de faire appel aux emprunts bon marché: les crédits deviennent plus coûteux à cause de la politique de la Fed. Les emprunts via l'émission d'obligations valent de plus en plus cher car le rendement des obligations publiques augmente: le rendement des obligations sur 10 ans a atteint 3,26% mardi — un record depuis sept ans.
«L'argent bon marché était un combustible pour les actions, les investisseurs y effectuaient leurs placements depuis deux ans parce que c'était la seule opération qui assurait un bon rendement sur le marché. Désormais, les investisseurs préfèrent retirer leur argent à cause du calendrier plus agressif des taux directeur de la Fed. C'était attendu depuis longtemps, mais la fuite vient seulement de commencer», explique Stephen Innes, analyste d'Oanda Corporation.

Crise ou changement?

Les analystes sont partagés. Les optimistes sont persuadés que nous avons affaire à un changement éphémère et que c'est le moment propice pour acheter activement les actions qui ont perdu de la valeur. C'est notamment la position officielle de l'administration américaine.

Depuis que le chute des indices boursiers a été rapportée au président américain Donald Trump, l'administration de la Maison blanche a publié un communiqué indiquant qu'il ne s'agissait que d'un «simple changement sur le marché orienté à la hausse».

«C'est probablement un phénomène sain. La baisse des actions va s'arrêter et l'économie américaine restera forte», affirme Washington.

Les pessimistes pensent que l'effondrement qui s'est produit marque le début d'une nouvelle grande crise, qui suit un cycle économique de dix ans pratiquement inévitable après les crises de 1997-1998 et 2007-2008.

Les analystes de la compagnie d'investissement américaine Phoenix Capital dans un rapport intitulé «Avertissement: nous nous trouvons dans la même situation que fin 2007» déclarent que l'indice boursier S&P 500 augmente depuis plusieurs mois indépendamment des indicateurs de l'état de l'économie réelle, qui sont en baisse.

Ainsi, la construction de logements chute depuis le début de l'année et depuis juin, c'est le cas de la demande en cuivre, le métal qui, selon Phoenix Capital, «est le plus lié aujourd'hui à la croissance économique». Le prix du bois de sciage chute depuis cinq mois consécutifs.

«Nous voyons que bien que même si le prix des actions reste très élevé, les actifs liés à la hausse de l'économie réelle ont chuté», concluent les analystes de la compagnie d'investissement américaine.

Et de conclure: «Les chiffres indiquent que le système financier des USA se trouvent actuellement dans le même état que fin 2007. Nous savons tous ce qui suivra».

D'ici deux semaines, après la publication du bilan des plus grandes compagnies américaines, nous saurons qui, des pessimistes ou des optimistes, avait raison.

Si leurs résultats s'avéraient meilleurs que les attentes des analystes, les investisseurs pourraient réinvestir dans les actions en gonflant davantage la bulle du marché.

Sinon, un long déclin commencerait sur le marché et il serait plus difficile pour les compagnies d'attirer des financements supplémentaires.

En fin de compte, une grande compagnie serait confrontée à un manque de liquidités. Ce qui pourrait constituer le même déclencheur d'une vaste crise mondiale que la faillite de Lehman Brothers en 2008.
Xuan
   Posté le 09-11-2018 à 22:25:48   

Comment les banquiers centraux assurent leurs arrières derrière les élections américaines et d’autres…


07
NOV

http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/11/07/comment-les-banquiers-centraux-assurent-leurs-arrieres-derriere-les-elections-americaines-et-dautres/#comments


En seconde partie nous vous présentons l’analyse d’une société financière ultralibérale. Celle-ci qui s’adresse à des investisseurs de faible niveau, des « boursicoteurs », a l’avantage de mettre en perspective ce que l’on présente comme la réussite économique de Trump avec son formidable endettement qui repose encore sur le rôle du dollar dans les échanges mondiaux .
il est clair que non seulement « les banques centrales » croient de moins en moins à cette « réussite », mais plus généralement n’ont pas d’issue alternative.,Il existe une situation qui de fait ne peut continuer à reposer sur le service d’une dette financière qui accable la quasi totalité de l’humanité, cette dette le répérterons nous assez n’est pas dûe à un excès de bien vivre des travailleurs mais au cancer financier que l’endettement américain trduit assez bien. Tout le monde sait que cela ne pourra pas durer, mais on fait comme Trump, on crie à la victoire du système d’asphyxie généralisé.
Cette réalité dont personne ne peut plus faire abstraction sauf en imagination, rend illusoire l’espèce d’équilibre instable dans lequel partout le système politique tente de perdurer, avant le grand écroulement, en tentant d’éciter la transformation nécessaire. C’est aussi une donnée de la période mais à ce titre un marxiste doit voir ce qui est derrière ces choix des banques centrales, essentiellement la conscience des menaces d’un krach mondial et l’impossibilité d’y faire face. Pourquoi ?

La première caractéristique de la situation est bien souvent énoncée: la crise financière de 2008 n’a pas été dépassée, en général comme DSK après ce constat on note que les banques ont poursuivi leurs pratiques nocives, mais cela va bien au-delà. Parce que 2008 a certes éclairé les pratiques financières et il a été admis que l’on ferait payer ces pratiques aux peuples, aux classes défavorisées, tout en poursuivant sur la même lancée.

mais dix ans après un marxiste peut et doit faire une autre analyse. Il s’agit d’une crise de celles qu’analysaient Marx quand il parlait de surproduction et pourtant ce n’est pas une crise cyclique ordinaire mais bien une crise organique du capital. Ce qui le démontre d’abord c’est le caractère poussif des reprises, alors que dans les crises cycliques y compris celle des années trente, la reprise a toujours été importante. En ce sens la comparaison avec les années trente est erronée, le capital se débat pour reconquérir un taux de profit.

Mais le phénomène le plus important est que le choix du capital d’imposer dans tous les pays des mesures pour faire payer leur crise par des mesures d’austérité ont constitué un terrain d’explosions sociales d’une ampleur inouÏe. Dans le contexte d’un développement des forces productives, le capitalisme s’avère incapable d’augmenter la productivité du travail humain dans les conditions matérielles imposée aux travailleurs et aux pays émergents. Nous sommes donc passés d’une crise cyclique à une crise systémique.

Deux phénomènes importants, chute de la productivité globale, croissance lente au meilleur des cas et parfois arrêt comme au Mexique. Chute qui correspond à des niveaux d’investissement historiquement bas.

la création brute de capital dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis est tombée sous les 20 % du PIB pour la première fois depuis les années 60, tandis que la consommation et la dépréciation du capital sont en hausse. Dans les pays ex-coloniaux, le boom du prix des matières premières a déclenché une brève augmentation de l’investissement, mais il est retombé à nouveau ces dernières années. POurtant l’éconmie regorge de liquidités qui n’ont pas le champ d’investissement désiré. C’est comme si toute la plus value que le système n’arrête pas d’extraire jusqu’au sang n’avait plus d’usage productif. Ce qui se traduit par des reprises poussives qui loin de correspondre à l’amélioration de la situation des travailleurs ne cesse d’entraîner sa dégradation. Avec ce transfert continue d’énormes masses d’argent au profit de la classe capitaliste, déséquilibre qui ne cessé de s’aggraver.

La dette mondiale avec en son centre celle des Etats-UNis a atteint plus de 330% du PIB, suivi par les autres centres capitalistes japon; Royaume uni, Espagne, France, italie et Corée du sud. Cette dette dont nous venons de voir le mécanisme et qui consiste à reboucher sans cesse le gigantesque trou financier et bancaire alors même que les riches refusent de payer des impôts fait que les Etats n’ont plus d’argent et ne cessent d’inventer des moyens d’en extorquer. Tout le monde sait bien que la seule façon de sortir de ce cercle vicieux est de dénoncer cette dette, ce système fou qui ne cesse de creuser les inégalités. La recherche d’une issue politique qui permette de le maintenir est donc comme dirait lénine un concentré d’économie

Pour compléter cette analyse, il s’avère indispensable de la compléter par le cas de la Chine dans ce contexte. Disons brievement que la Chine n’échappe ni à la stagnation, ni à la bulle du crédit, mais qu’elle a un atout fondamental c’est un fort secteur public en particulier en matière financière. C’est pour cela que le Manifeste s’avère le seul texte qui met le parti en état sinon de résoudre ces questions du moins à les aborder avec réalisme.

Danielle Bleitrach


___________________




Vous avez peut-être vu passer cela dans vos journaux : les banquiers centraux ont acheté de grandes quantités d’or au troisième trimestre 2018 (26,6 tonnes) – parmi ces acheteurs des nouveaux venus tels que l’Inde, la Pologne et la Hongrie. Les plus gros acheteurs restent la Russie, la Turquie et le Kazakhstan.

En réalité, le marché de l’or ne s’en ressent que peu car ces pays achètent la production de leurs propres mines ou passent leurs transactions sur le très opaque marché de Londres.

Durant ce même trimestre, les ETF (ou ETC ou trackers, produits financiers censés détenir en stock autant de métal jaune que de parts ou de certificats émis) ont été vendeurs de plus de 116 tonnes.

En fait, le plus impressionnant est que malgré la vente massive des ETF, l’or ait si peu baissé…

Finalement, si l’on examine tous les mouvements sur ce trimestre ,l’augmentation nette de la demande mondiale n’est que d’un montant modeste de 6,2 tonnes.

Cela n’empêche pas de s’interroger sur la motivation des banquiers centraux acheteurs. Banques centrales et or font plutôt mauvais ménage et l’or est censé sommeiller dans des chambres fortes sans attirer l’attention du public.

Pour comprendre les mobiles de ces banquiers centraux, il faut revenir sur le fonctionnement de la mondialisation.

Comme l’explique Bill Bonner, le commerce mondial consiste pour les pays développés à acheter à crédit aux pays émergents – Chine en tête – des choses produites à bas coût.

Par conséquent, les Occidentaux importent et paient à crédit. Les pays développés exportent et souscrivent aux dettes publiques de leurs « riches » clients.

L’argent créé par les Occidentaux ne produit pas d’inflation puisqu’il est stocké par leurs fournisseurs low cost.

Bill Bonner l’explique :



« Les banques centrales étrangères étaient autrefois des acheteurs fidèles de bons du Trésor US… absorbant jusqu’à 90% des nouvelles émissions obligataires pendant une bonne partie du XXIème siècle. A présent, elles sont vendeuses.

La Chine, le Japon et l’Inde ont réduit leurs détentions d’obligations US. Le Wall Street Journal rapporte que la quantité de dette fédérale américaine détenue par des investisseurs étrangers a baissé de 50% en cinq ans.«


Moins d’appétit pour la dette en dollar mais toujours besoin de dollar


Toutefois, ce n’est pas parce que la dette en dollar n’attire plus les foules que les pays excédentaires n’ont plus besoin de dollars.

Voici l’usage des plus grandes devises dans le commerce mondial. Vous constatez que le dollar reste très largement utilisé en tant que « réserves », en tant que support de dette internationale, mais aussi comme monnaie de facturation des importations et enfin pour les paiements. Vous constatez aussi que la monnaie chinoise est quasi-inexistante.



Constatons aussi que l’abandon progressif de la dette en dollar n’est pas dû à la mauvaise rentabilité des bons du Trésor.

Voici les taux d’intérêt réels (taux d’intérêt diminués de l’inflation) des emprunts de différents pays. Finalement, les emprunts fédéraux américains font plutôt bonne figure. Mieux vaut, pour un banquier central, stocker un bon du Trésor US qui lui rapportera 1,1% qu’un bund allemand ou une OAT française qui ne rapportent pas assez pour conserver leur pouvoir d’achat en euro



Par conséquent, si certains banquiers centraux se créent en ce moment un matelas d’or plutôt que de dollars, l’explication ne tient pas au rendement net de la dette en dollar.

L’explication est plutôt politique. Elle a deux volets : les menaces américaines et la crainte du défaut de la part des acteurs surendettés.

Si un pays se voit frapper d’embargo et exclu du commerce en dollar (notre regard se tourne, au hasard, vers l’Iran ou la Russie) que peut-il faire ? Si un pays qui commerce avec un pays paria du dollar se voit lui-même exclu du dollar (notre regard se tourne, au hasard, vers les partenaires commerciaux de l’Iran ou de la Russie) que peut-il faire ?

Par ailleurs, n’importe quel banquier central sait aussi que le monde est surendetté et qu’une partie de cette dette ne sera jamais payée. Les « riches » clients occidentaux tirent de plus en plus la langue sous le poids de leurs dettes alors que pourtant les taux d’intérêt sont encore très faibles.

Voici la part du PIB absorbé par le service de la dette publique dans un certain nombre de pays européens.



Le niveau déjà élevé du service de la dette en Europe va encore s'aggraver en raison du ralentissement de la croissance et de la normalisation monétaire de la BCE

Pour un banquier central raisonnable, pas de quoi penser que l’euro soit une alternative crédible. Au passage, remarquez que le service de la dette absorbe 15% du PIB de la France. Ne vous étonnez pas que le gouvernement Macron soit désespérément en recherche d’argent et taxe tout ce qui bouge encore.

Nous allons vers une grave crise monétaire internationale. Il faudra bien organiser un jubilé, une remise de dette. Dans ce processus une énorme quantité d’épargne se verra aussi détruite.

Les banquiers centraux s’en protègent en augmentant leurs stocks d’or par rapport à leur épargne en réserve de change.
Xuan
   Posté le 11-11-2018 à 22:18:44   

Un article pas très récent puisqu'il date du printemps, est paru dans Capital sous le signature de Touati.
Il reflète les inquiétudes des affairistes dont la courte vue est évidente, et qui s'affolent de voir la Chine planifier des objectifs à long terme.
Malgré le caractère mondial systémique - et non plus simplement cyclique - de la crise du capitalisme, la capacité de la Chine à poursuivre son développement, à juguler les bulles spéculatives, le shadow banking, à contourner la mévente à l'étranger pour en faire un atout par le développement du marché local, à utiliser les sanctions US sur la high tech pour la développer par ses propres moyens, etc.
Tout ceci démontre que le développement de la Chine ne repose pas sur des bases identiques à celles des pays impérialistes.


________________________________



LA PROCHAINE CRISE FERA UNE GRANDE GAGNANTE : LA CHINE !
MARC TOUATI
PUBLIÉ LE 25/04/2018 À 16H38

http://www.capital.fr/entreprises-marches/la-prochaine-crise-fera-une-grande-gagnante-la-chine-1284887


Pour notre chroniqueur Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEFI, les pays développés ont grillé trop de cartouches financières pour pouvoir traverser sereinement la prochaine crise financière. Qui profitera essentiellement à l'Empire du Milieu.

Selon les dernières estimations et projections du FMI, publiées le 17 avril, la croissance mondiale a atteint 3,8 % en 2017 et devrait avoisiner les 3,9 % tant en 2018 qu’en 2019. Formidable ! Pourtant, à côté de cet optimisme de façade, le FMI n’a pas manqué de souligner que l’économie mondiale devenait de plus en plus fragile, notamment à cause d’une dette galopante à travers la planète. Selon l'Institute of International Finance (IIF), celle-ci a atteint 237 000 milliards de dollars fin 2017, soit 317,8 % du PIB mondial, un record absolu. De plus, compte tenu de l’aggravation des risques géopolitiques et d’augmentation du protectionnisme, sans oublier d’une inévitable guerre des monnaies et du dégonflement des bulles boursières, le FMI a de plus en plus de mal à cacher son inquiétude.

Autrement dit, sans vouloir affoler les foules, le FMI est en train de préparer l’opinion à l’imminence d’une nouvelle crise internationale. Face à cette dernière, une question s’impose : quels sont les pays les mieux armés contre une nouvelle tempête économico-financière internationale ? Malheureusement, il ne s’agit pas des pays développés. Et pour cause : ces derniers ont déjà utilisé toutes leurs cartouches de soutien à l’activité : taux d’intérêt monétaires historiquement bas (même s’ils remontent légèrement aux Etats-Unis depuis plus d’un an) ; « planche à billets » pléthorique, dont les effets ont été particulièrement mitigés ; flambée de la dette publique, qui dépasse les 100 % du PIB des deux côtés de l’Atlantique, sauf dans certains pays, principalement l’Allemagne. Dès lors, en cas de nouvelle crise, la grande majorité des pays développés ne pourra pas relancer la machine, comme cela a pu être le cas en 2008.


Il faudra donc se tourner vers les pays émergents, pour savoir si ces derniers pourront, une nouvelle fois, sauver la croissance mondiale. Mais là aussi, les inquiétudes sont nombreuses : ralentissement en Inde et dans de nombreux Tigres et Dragons d’Asie, convalescence prolongée de l’Amérique latine, faiblesse récurrente de la croissance dans de nombreux pays africains et du Moyen-Orient...

En fait, comme en 2008, 2011 et 2015, la Chine pourrait, une nouvelle fois, tirer son épingle du jeu. En effet, comme nous l'avons d’ailleurs souvent expliqué, notamment dans ces mêmes colonnes, les autorités chinoises disposent d'un sens de l'anticipation très développé. Ainsi, pendant que les Occidentaux peinent à se transposer à un horizon de six mois, les Chinois n'hésitent pas à faire des prévisions à dix ans, voire sur plusieurs décennies. C'est en partie grâce à cette vision de long terme qu'ils ont pu connaître une croissance exceptionnelle et quasiment ininterrompue depuis le début des années 80.
De 1980 à 2017, le PIB chinois a ainsi progressé de 2 862 % en volume, c'est-à-dire hors inflation (selon les statistiques du FMI). Sur la même période, l'augmentation du PIB réel atteint 869 % en Inde, 165 % aux Etats-Unis et 91 % en France. C'est dire l'ampleur du « miracle » chinois.

Conséquence logique de ce rattrapage détonnant, la part de la Chine dans le PIB mondial (mesuré en parité de pouvoir d'achat) est passée de 2,3 % en 1980 à 18,7 % aujourd'hui. Celle de l'Inde de 2,9 % à 7,6 %, celle des Etats-Unis de 21,7 % à 15,5 % et celle de la France de 4,4 % à 2,1 %.

Seulement voilà, les arbres ne montent pas au ciel, quand bien même s'agirait-il de séquoias. Autrement dit, depuis une quinzaine d'années, les Chinois savent qu'une crise financière et une crise de croissance sont inévitables. Conformément à leur sens aigu de l'anticipation, ils ont ainsi confectionné deux armes déterminantes, que nous avons coutume d'appeler « airbags », à utiliser en cas de difficultés économiques et a fortiori de crise. En l'occurrence, un taux de change manipulable à l'envi et des réserves de changes surabondantes qui, au plus haut, sont montées à 4 056 milliards de dollars en juin 2014.

Lors de la crise de 2015, les autorités chinoises ont ainsi puisé plus de 1 000 milliards de dollars dans leurs réserves de changes pour stopper l'hémorragie, ce qui a permis à la croissance de l’Empire du milieu de repartir sans difficulté. Si bien que, depuis le début 2017, les réserves de changes chinoises sont reparties à la hausse, atteignant actuellement 3 143 milliards de dollars.
De plus, si en 2017, les Chinois ont laissé le yuan se réapprécier, ils ne manqueront pas de réactiver l'arme du taux de change, en dévaluant le yuan en cas de nouvelle crise.

Et oui, les Chinois de 2018 ne sont pas les Japonais de la fin des années 1980, qui avaient accepté d'apprécier fortement le yen, pour faire plaisir aux Américains et aux Européens, pensant au passage faire du Japon la première puissance mondiale. Ainsi, le yen était passé de 200 yens pour 1 dollar à 80 yens en quelques trimestres. Mais cette décision fut en fait l'erreur stratégique de trop et constitua le point de départ d'une descente aux enfers que les plus grands « Bears » de l'époque n'auraient pu imaginer. Et pour cause : qu'elles soient immobilières, boursières ou bancaires, toutes les bulles qui s'étaient formées dans l'Archipel éclatèrent les unes après les autres, plongeant le Japon dans une crise et une déflation de plus de vingt ans, qui ne sont d'ailleurs toujours pas complètement terminées aujourd'hui.

Bien loin de ce « péché d'orgueil » doublé d'un manque de discernement dramatique, les dirigeants chinois restent maîtres de leur devise et empêcheront toute appréciation excessive du yuan.

En conclusion, lors de la prochaine et imminente crise mondiale, la Chine renforcera encore sa puissance économique et financière vis-à-vis des Etats-Unis, de la zone euro et du reste du monde.
Xuan
   Posté le 15-11-2018 à 21:13:39   

"Pourquoi une nouvelle crise est inévitable"


Les garde-fous mis en place après la crise de 2008 et les taux très bas ont entraîné un déplacement des capitaux vers des sources de profits plus rentables et moins sûres.
les dettes ont cru de façon vertigineuse.
Les états capitalistes ne peuvent pas maîtriser ces capitaux à cause de l'énarchie du système capitaliste et en définitive de la propriété privée des moyens de production et des capitaux.

http://www.youtube.com/watch?reload=9&v=dfXtCIbWHuc
Xuan
   Posté le 03-12-2018 à 18:44:28   

Un scénario catastrophe qui présente des éléments utiles à la compréhension des contradictions en cours dans les sociétés capitalistes occidentales, et qui éclaire aussi les rapports de classe en France, qui ont causé le mouvement des gilets jaunes.
On relativisera dans la mesure où une partie de la bulle alimente les investissements productifs dans des pays pauvres en cours de développement.


_______________________


La crise de 2019, celle qui ridiculisera toutes les autres ?

http://www.capital.fr/entreprises-marches/la-crise-de-2019-celle-qui-ridiculisera-toutes-les-autres-1317882
NICOLAS GALLANT PUBLIÉ LE 29/11/2018 À 17H22

La prochaine crise pourrait être dévastatrice !

La prochaine crise pourrait être un véritable tsunami, selon l’économiste Georges Nurdin, consultant et écrivain.

Le ciel s’obscurcit, l’horizon se rétrécit, les première gouttes arrivent... La prochaine crise qui s’annonce sera probablement “plus proche du typhon dévastateur que de l’averse passagère de printemps” , juge l’économiste et consultant Georges Nurdin, ex-directeur d'une Grande École de Management et écrivain (Les multinationales émergentes, Le temps des turbulences, Wanamatcha !). Elle risque d’être d’envergure car qu’elle devrait être “à la fois financière, économique et sociétale - l’ordre d’occurrence des facteurs étant indifférent”, estime l’expert.

Il faut dire que la volatilité des Bourses de la planète tend à s’accentuer - elle s’est d’ailleurs littéralement envolée en octobre. Et l’essor du trading algorithmique (transactions effectuées par des robots) n’arrange rien. Du côté de l’économie, un long cycle d’expansion pourrait bientôt prendre fin, tandis que la dette mondiale n’a jamais été aussi élevée. Quant aux niveaux de valorisation des actions et des obligations, ils sont historiquement élevés - et cette bulle monumentale devrait finir par éclater. Et, contrairement à la crise de 2008-2009, nous n’avons plus d’amortisseurs pour encaisser un nouveau choc…

>> A lire aussi - Ce graphique qui fait craindre un krach sur les actions

Crise financière

“La volatilité des marchés est prégnante, augmentée de singularités massives, presqu’au sens de trous noirs, que pourtant personne ne voit venir” , relève Georges Nurdin, citant la banque danoise Danske Bank (blanchiment potentiel de l’ordre de la moitié du PIB danois, qui se serait évanouie via les pays baltes, égratignant ainsi le modèle danois), le dieselgate qui a affecté le groupe Volkswagen et ébranlé toute l’industrie automobile mondiale, l’affaire Nissan-Renault qui secoue jusqu’aux sommets des Etats...

La résilience systémique ainsi que la cybersécurité sont loin d’être établies, relève l’expert. “Au mieux, ce sont des work in progress, un peu comme l’était la ligne Maginot en 1940. Aujourd’hui, la moitié des transactions en Bourse aux Etats-Unis (et un tiers en Europe) est effectuée par des robots - le trading à haute fréquence -, effectuant plusieurs centaines de millions de transactions par seconde” , souligne-t-il. Une algorithmique de nature à amplifier les micro-variations naturelles des marchés. “Schématiquement, dès que ça baisse un peu, le robot vend, mécaniquement - sans lien avec les fondamentaux, précise Marko Kolanovic, de New York University, le célèbre patron des produits dérivés chez JP Morgan - … et la baisse s’accentue. Ainsi démarre l’effet domino… qui se poursuit à la vitesse de l’éclair : c’est le krach éclair” , explique l’économiste.

>> A lire aussi - 10 graphiques inquiétants pour l’économie mondiale

Crise économique

L'enchaînement des cycles économiques est à l’image des marées : à une marée haute succède toujours une marée basse. “Nous venons de vivre dix ans de cycle haussier : un record. Il faut donc se préparer au retournement de ce Juglar (cycle des affaires, NDLR), entrant en résonance avec la fin d’un Kondratiev (cycle puissant de 50 ans - “grande marée séculaire”). Mécaniquement, en butée de cycle, ça va “percuter” très fort” , met en garde Georges Nurdin.

Le poids de la dette - 164.000 milliards de dollars (225% du PIB mondial !) en 2018 - n’a jamais été aussi élevé : il dépasse celui du début de la dernière crise financière… “Vertigineux… et insoutenable. La croissance est atone, du moins en Europe, quant à celle des Etats-Unis, elle est obtenue justement au prix de déficits budgétaires abyssaux : 1.000 milliards de dollars, afin de financer les réductions d’impôts de l’administration Trump, destinées à donner un coup de fouet temporaire - jusqu’à sa réélection ? - à la croissance”, souligne l’économiste. Selon lui, ceci donne sérieusement corps au spectre de la “stagnation séculaire”, scénario porté par des économistes tels que Larry Summers (ex-président de Harvard University) et Paul Krugman (Prix Nobel d'économie).

Le temps des bulles est de retour. D’après Alan Greenspan, l’ancien président de la banque centrale américaine, il y a deux bulles prêtes à éclater au nez du marché : celles des actions et celles des obligations. Les actions américaines sont historiquement chères, leur PER de Shiller (valeur boursière des entreprises rapportée à la moyenne des bénéfices des 10 dernières années) ressortant à 30 - exactement le même niveau que celui du fameux “jeudi noir” (krach) de 1929… “Il faut avoir une foi aveugle en la croissance pour justifier de tels niveaux de manière soutenable. Une croissance qui est malheureusement aux abonnés absents. Autre bulle, immense : celle provoquée par la “généreuse” politique dite de Quantitative Easing - la planche à billets à plein régime -, décidée par les banques centrales dans la panique après 2008 pour éviter une crise de liquidité. Un peu comme si on tentait d’enfouir le réacteur fondant de Tchernobyl sous des pelletées de sable” , décrypte Georges Nurdin.

“L’effet pervers est que cette politique de QE a généré une bulle géante sous forme de crédit à taux historiquement bas, voire nuls ou négatifs, ce qui, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises, a poussé à l’endettement et au surendettement”, dénonce-t-il. “Les fonds d’investissement ont surfé sur cette vague de cash gratuit et réalisé de nombreuses acquisitions par de la dette. Or, comme la plupart de ces fonds ne sont (toujours) pas obligés de publier leurs comptes, ni la composition de leur actionnariat, il est impossible de mesurer l’ampleur réelle de ce phénomène. Effet de ciseaux garanti en cas de baisse de croissance ou de retour de l’inflation (qui pousse les taux à la hausse, NDLR)” , met-il en garde. Or, nous ressentons déjà les prémisses des deux à la fois : la stagnation et l’inflation (ou stagflation), “un mal que l’on croyait éradiqué à jamais depuis les années 70. Un peu comme un retour de grippe espagnole et de la variole” , relève-t-il. Il y a aussi la bulle des prêts étudiants - 1.400 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis en 2017, 6 fois plus qu’en 2004 -, “dont la capacité à rembourser est directement liée à la capacité de trouver un emploi rémunérateur. Or, le taux de chômage des jeunes est actuellement des plus élevés” , souligne l’expert.

Enfin, les tensions géopolitiques virent au rouge, voire à l’écarlate. “Exit la “mondialisation heureuse” (Minc), “la terre est plate” (Friedman) ou encore la “fin de l’histoire” (Fukuyama). C’est Hutchington (“Le choc des civilisations”) qui avait vu juste dès 1992”, relève Georges Nurdin. “Les Etats-Unis viennent de déclarer une guerre économique sans merci à la première puissance économique de demain : la Chine. La Turquie rebâtit l’Empire Ottoman, les Chinois et l’Asie centrale ouvrent la nouvelle Route de la soie, dernière étape sur l’autoroute avant l’Europe. La Russie s’arme, domine le cyberespace et affirme ses ambitions territoriales” , met-il en garde. “L’Europe catatonique, devenue le terrain d’expression et d’expansion du terrorisme international, sur fond de dislocation sociétale (voir ci-après) et d’atonie économique, est quant à elle toute occupée à discuter du “sexe des anges”, exactement comme l’était Constantinople en 1453, la veille de sa chute aux mains de Mehmed II” , dénonce l’expert.

Crise sociétale

Au niveau sociétal, les inégalités n’ont cessé d’augmenter comme le démontre le rapport s'appuyant sur le travail d'une centaine de chercheurs de renom, dont Thomas Piketty. “Le coefficient de Gini (qui mesure les disparités dans une population, NDLR) s’aggrave au sein même des Nations. Et ce, même si au niveau mondial la “pauvreté” recule - au sens où il y a moins de gens qui vivent avec moins d’un dollar par jour et un peu plus qui vivent avec moins de deux dollars par jour” , ironise Georges Nurdin.
L’accroissement des inégalités a été l’un des éléments majeurs de la fragmentation des sociétés et nations européennes, au point qu’il existe aujourd’hui “une grande incertitude quant à la survie de l’Union Européenne telle que nous la connaissons” , met-il en garde. “Les Britanniques ont déjà décidé de larguer les amarres. L’Italie, membre fondateur de l’UE, prend en main la vision du déficit qui lui convient. Les pays d’Europe centrale ne partagent plus totalement certains dogmes. Les Hollandais, qui avaient déjà dit non à la Constitution Européenne - tout comme les Français - en 2005 montrent des signes de fractionnement dans leur opinion. Idem pour l’Espagne, dont la province économiquement la plus efficace a vu son vote pour l’indépendance refusé par Madrid” , souligne l’expert. “ L’Autriche affirme son sens de la nation. L’Ecosse a failli gagner son indépendance d’un cheveu. Sans parler de la Belgique, capitale de l’Europe Unie, dont la partition entre Wallons et Flamands n’a jamais été aussi vive. La Grèce, dont le PIB ne représente que 1,2% de celui de l’UE, a pu faire trembler l’euro sur ses bases” , ajoute-t-il.

La crise de 2008, dont la faillite de Lehman Brothers a été le révélateur, a entraîné une augmentation massive des déficits et des dettes. La contamination s’est très rapidement répandue de la sphère financière à la sphère économique réelle, avec la faillite d’entreprises industrielles que l’on croyait indéboulonnables, comme General Motors ! “ Les gouvernements, surpris dans la panique la plus totale et au nom de l’axiome du too big to fail (entreprises trop importantes pour qu’on puisse se permettre de les laisser faire faillite, NDLR), ont repris à leur compte ces dettes immenses et les ont transférées au contribuable via des impôts, des taxes et une envolée de 72.000 milliards de dollars de l’endettement mondial depuis 2007. Or, après 1929, les taxes avaient baissé…” , relève Georges Nurdin

Ainsi, contrairement à 2007-2008, la société n’a actuellement plus d’amortisseurs pour encaisser un nouveau choc. “Elle est sur les rotules, entre le chômage de masse, les taux des prélèvements obligatoires - la France est championne dans cette discipline, avec 48% de prélèvements, contre 34% en moyenne dans l’OCDE - qui filent vers le maximum de la courbe Laffer (“trop d'impôt tue l'impôt”, en détruisant la base sur laquelle il porte, NDLR) et la croissance plate, voire la stagflation” , souligne l’expert. “En même temps, et comme expédient à l’atonie des innovations technologiques et des percées commerciales (par exemple, la part de la France dans le commerce International a fondu de 17 à 12% entre 2000 et 2017), on a vu la flexibilisation du travail faire son entrée, qui a entraîné à sa suite son lot d’uberisation, de précarité (87% des embauches en France en 2017 ont été des CDD, dont 88% l’ont été pour une durée inférieure à un mois), d’auto-entreprenariat (en majorité des “petits boulots”). Une véritable spirale de paupérisation” , dénonce Georges Nurdin.

Rien qu’en France, de 2007 à 2017 - après la crise financière, donc -, le pouvoir d’ achat des Français a diminué en moyenne de 500 euros, avec une intensité particulière pour les classes dites moyennes, vient de rapporter l’Insee. Un peu plus tôt, Oxfam et Basic nous apprenaient que la France était en 2017 la championne d’Europe de la distribution de dividendes : 67% des bénéfices sous forme de dividendes et de rachats d'actions. “Les réinvestissements n’ont représenté quant à eux que 27% des bénéfices - ce qui, en soi, est faible et ne participe pas suffisamment au renforcement des fonds propres, nécessaire pourtant pour l’investissement de conquête technologique et commercial” , relève l’économiste.

“Ces signaux pour le moins contradictoires ont fortement contribué à non seulement générer et amplifier un puissant sentiment d’injustice chez ceux qui ont essuyé au bout du compte les débordements de la crise financière. D’où une lente mais inexorable dislocation de l’unité nationale, un délitement sociétal profond, avec à la clé un grand désenchantement, ou plutôt une véritable défiance, voire un sourd ressentiment à l’égard des dirigeants économiques et politiques” , met en garde l’expert. Ceci est vrai en France, mais aussi à l’échelle européenne et internationale. “C’est probablement un des ressorts qui a propulsé au pouvoir Donald Trump ou Jair Bolsorano. La résilience sociétale ainsi que le réservoir du capital confiance ont donc été quasiment entièrement consommés, brûlés, évaporés au cours de ces dix dernières années : on roule désormais sur la réserve… et encore”, avertit-il.

Quand éclatera la crise ?

Pour un économiste, c’est la question la plus difficile. L’économie, même si elle utilise beaucoup de modèles mathématiques “est avant tout une science d’essence sociale, comme l’a rappelé Richard Thaler, le Prix Nobel 2017. Richard Thaler, le premier professeur d’école de commerce (Chicago Booth) à recevoir un Prix Nobel, insiste à raison sur les dimensions “fondamentalement psychosociologiques qui commandent l’économie”, à l’opposé de la vue purement mécanique, monétariste, simplificatrice voire simpliste d’un Hayek (Nobel 74) ou d’un Friedman (Nobel 76), qui continue pourtant d’inspirer la politique “de ruissellement” (qui veut que l’enrichissement des plus aisés finit par profiter au reste de la population, NDLR) de certains Présidents européens actuels”, souligne Georges Nurdin.

Et pourtant, les théories ont évolué en un demi-siècle. Il faut donc s’ajuster au vrai (nouveau) monde. “La dimension psychosociologique nous intéresse particulièrement ici, dans l’exercice de la prévision, car elle induit un élément fortement aléatoire et subjectif à tout niveau : financier, économique et sociétal. Bref, 2019 est une échéance assez probable pour une telle convergence des occurrences…” , met en garde l’expert.


Edité le 03-12-2018 à 18:46:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-12-2018 à 09:19:15   

A lire http://www.abcbourse.com/marches/wall-street-accuse-sa-pire-debacle-hebdomadaire-depuis-la-crise-financiere_457780_DJIAx.aspx

La guerre économique de l'hégémonisme US contre la Chine Populaire enregistre se premières conséquences négatives.
Xuan
   Posté le 24-04-2019 à 22:49:23   

Pourquoi les États rapatrient-ils leur or des États-Unis?


https://fr.sputniknews.com/economie/201904241040873237-pourquoi-les-etats-rapatrient-ils-leur-or-des-etats-unis 19:31 24.04.2019


Pendant des décennies, de nombreux pays conservaient leur or aux États-Unis. La situation a pourtant connu de sérieux changements l'an dernier quand la Turquie a rapatrié toutes ses réserves des coffres américains, puis que l'Allemagne et les Pays-Bas ont suivi partiellement son exemple. Aujourd'hui, l'Italie a annoncé qu'elle comptait faire de même.

Y a-t-il de l'or dans les coffres?

La volonté des banques centrales d'accumuler un maximum d'or serait tout à fait légitime: c'est l'unique actif de change à n'être pas soumis aux risques inhérents aux monnaies. A présent que la géopolitique est passée au premier plan, que des guerres commerciales se sont déclarées, que les économistes s'attendent à l'effondrement du marché boursier américain, promettent un avenir flou au dollar et une récession globale, les lingots sont particulièrement d'actualité.

Il y a dix ans, près de 60 pays stockaient leur or aux États-Unis - essentiellement pour protéger les réserves en cas de conflits armés et accroître la liquidité. Après tout, la bourse de New York (NYMEX) effectue les plus grandes transactions de ce métal précieux.
L'or est stocké à proximité de la plateforme commerciale pour réduire les frais de transport, qui sont très élevés dans le cas des métaux précieux à cause du coût des assurances dans ce secteur. Des frais de plusieurs millions dans le cadre du transport de l'or ne sont donc versés qu'en cas de nécessité politique ou économique extrême.
La volonté de rapatrier les lingots des États-Unis est donc très révélatrice, d'autant que ces dernières années circulent de plus en plus de doutes autour du fait que les Américains stockent correctement l'or d'autres pays.
Le Trésor américain affirme que 261 millions d'onces d'or sont conservées à Fort Knox et dans d'autres coffres. Mais le dernier audit remonte aux années 1960; et toutes les tentatives d'organiser une nouvelle vérification ont été bloquées par le Congrès.
Certains supposent que les Américains utilisent tout simplement l'or des autres à leurs fins: ils le louent aux banques qui l'utilisent sur le marché afin de contrôler la valeur du métal précieux.
D'où une question légitime: Washington est-il prêt à rendre à tout moment l'or n'appartenant pas aux États-Unis? De plus en plus de pays rapatrient leurs lingots pour ne pas prendre de risques.

Rendez ce qui ne vous appartient pas

La vague de rapatriement de l'or a commencé en 2012, quand le Venezuela a annoncé qu'il faisait revenir des USA ses 160 tonnes d'or - soit 9 milliards de dollars environ. Le président Hugo Chavez avait déclaré à l'époque qu'il fallait rapatrier d'urgence les lingots car ils risquaient devenir des otages de Washington et se transformer en instrument de pression.

C'est exactement ce qui s'est produit six ans plus tard. En octobre-novembre 2018, la Banque d'Angleterre a bloqué le transfert d'or au Venezuela pour la somme de 1,2 milliard de dollars. L'agence de presse Bloomberg avait alors informé que Washington serait derrière cette décision.
En 2014, la Banque centrale des Pays-Bas a fait revenir de New York à Amsterdam 120 tonnes d'or - soit presque 4 millions d'onces. Il ne reste donc plus aux États-Unis que 30% des réserves d'or néerlandaises contre 50% auparavant.
A Amsterdam, où se situe le siège de la Banque centrale, on expliquait alors qu'il était «déraisonnable et inutile» de continuer de stocker la moitié des réserves d'or au même endroit: «C'était peut-être d'actualité pendant la Guerre froide, mais plus maintenant».
Les analystes sont persuadés que les Pays-Bas continueront de rapatrier leur or des États-Unis afin de moins dépendre des actions imprévisibles de Donald Trump.

La Bundesbank a également récupéré ses lingots. Berlin a lancé en 2012 le programme de rapatriement partiel des réserves d'or stockées aux États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les coffres de la Banque centrale de Francfort-sur-le-Main ont fait revenir 300 tonnes de ce métal précieux.
Enfin, en avril 2018, la Turquie a terminé l'évacuation de son or. L'an dernier, la Banque centrale turque a acheté 187 tonnes d'or pour devenir le plus grand acheteur souverain de ce métal précieux après la Russie. Au total, Ankara en possède 591 tonnes (données de fin décembre), dont 27,8 tonnes ont été transportées des États-Unis et placées dans un coffre sur le territoire national.

Une perte de confiance

Le reflux d'or des États-Unis est pratiquement ininterrompu, pour des raisons évidentes: la hausse des taux d'intérêts de la Réserve fédérale (Fed), la pression sur l'euro et d'autres monnaies, le renforcement des risques géopolitiques et les guerres commerciales déclenchées par Washington contre le monde entier.
Sur cette toile de fond, l'économie mondiale s'efforce de réduire sa dépendance envers le dollar. L'or est un moyen de protection fiable contre la crise et les troubles financiers, mais il n'est plus confié aux Américains. Rien ne prouve que Washington, qui recourt de plus en plus à la pression financière, ne gèlera pas les actifs des pays «indésirables».
Quant à la Russie: aucune inquiétude à avoir. Sa Banque centrale stocke ses réserves d'or dans le pays. C'est ce qu'Anatoli Aksakov, président de la commission pour le marché financier de la Douma (chambre basse du parlement russe), avait déclaré dès l'an dernier: «Personne ne pourra mettre la main sur l'or [russe]. Nous ne confierons notre or à personne».
pzorba75
   Posté le 25-04-2019 à 05:03:04   

Reprendre ses réserves d'or et les stocker sur son territoire est une marque d'indépendance.
Se retirer de l'Internet mondial, géré par les administrations américaines, est priorité pour conserver un petit peu d'indépendance. À ce jour, seule la Russie de Poutine menace de le faire, sans donner de détails sur ses moyens ni sur les capacités de communication avec l'Internet américain.
À mon sens, lâcher l'Internet américain est plus urgent et plus prudent que de rapatrier ses lingots d'or.
Xuan
   Posté le 15-05-2019 à 20:39:53   

Je ne crois pas que la Chine rapatrie des réserves d'or de façon massive, en vendant les obligations US. C'est un fusil à un coup.

Sur le risque d'une nouvelle crise aux USA, un article de Global Times :


Les risques sont dissimulés dans l'ombre des données économiques apparemment robustes des États-Unis


Par Mei Xinyu Source: Global Times Publié le: 2019/5/15 21:54:58
http://www.globaltimes.cn/content/1150063.shtml


Les chiffres économiques semblent indiquer que l'économie américaine prospère et surpasse les autres économies développées. Le PIB américain a augmenté de 3,2% par an au premier trimestre. En avril, le nombre total de personnes employées non agricoles dans la masse salariale a augmenté de 263 000, dépassant de loin les attentes de Wall Street.


Illustration: Luo Xuan / GT

Face à ces données économiques apparemment robustes, les attentes des acteurs du marché et des responsables américains vis-à-vis de l'économie sont élevées et beaucoup pensent qu'il est possible de maintenir la prospérité à long terme. Toutefois, compte tenu des cycles économiques aux États-Unis, la "reprise plus la croissance" qui dure depuis près de 10 ans s’approchant, elle va bientôt parvenir à un tournant. Une analyse plus poussée de la macroéconomie en plein essor aux États-Unis révèle des risques majeurs.

L'exagération de la croissance économique se reflète principalement dans le PIB, l'emploi et le marché boursier. Au premier trimestre, la croissance économique américaine a été en grande partie attribuable à l'amélioration de la balance commerciale trimestrielle et à l'augmentation des stocks, imputables au chargement anticipé d'importations par les entreprises en raison des préoccupations suscitées par la guerre commerciale. Étant donné que les achats préalables de ce type se sont terminés à la fin du premier trimestre, cette croissance économique n’est pas durable.

En termes d’emploi, le taux de chômage américain est tombé à son plus bas niveau en près de 50 ans, mais ce chiffre pose des problèmes statistiques. Beaucoup de nouveaux emplois sont des emplois à court terme plutôt que des emplois à temps plein. De plus en plus de personnes en âge de travailler se sont retirées du marché du travail, ni au travail ni à la recherche d'un emploi, ce qui a entraîné un taux d'activité historiquement bas. Beaucoup ont quitté le marché du travail pour la rééducation ou la formation. À leur retour dans quelques années, le marché du travail sera soumis à une pression accrue.

En ce qui concerne la reprise des actions, le marché boursier américain est généralement à la hausse depuis l'an dernier, en grande partie grâce aux bénéfices réalisés à l'étranger par les sociétés américaines ramenées dans le cadre du projet de loi de réforme fiscale de 2017. Faute d'opportunités d'investissement dans l'économie réelle, ces fonds ne peuvent être investis que sur le marché boursier, notamment sous la forme d'un rachat des actions propres de leur entreprise, faisant ainsi monter les cours des actions. Bien que les dirigeants d’entreprise et les investisseurs puissent être satisfaits de l’utilisation de ces fonds, ils ne favorisent pas un développement durable à long terme de l’économie américaine.

Entre-temps, après des années d'assouplissement quantitatif, de nombreuses "sociétés zombies" se sont établies sur le marché américain. Elles ne disposent d'aucun revenu ni d'aucun bénéfice durable et doivent compter sur un financement continu. Avec la normalisation de la politique monétaire, les coûts de financement des entreprises zombies vont augmenter, indiquant une pression de faillite croissante.

Dans une récente interview, le vice-président américain Mike Pence a appelé la Réserve fédérale à abaisser les taux d’intérêt. Mais une telle demande va à l’encontre de la logique économique normale. Compte tenu des bonnes données économiques, les opérations normales devraient consister à resserrer les politiques monétaire et budgétaire afin de laisser une marge de manœuvre lors du prochain cycle de crise. Malgré des chiffres économiques robustes, les hauts responsables américains ont demandé à plusieurs reprises à la Fed de baisser les taux d’intérêt et même de relancer l’assouplissement quantitatif. Il semble que, au fond, les politiciens américains n’ont pas beaucoup confiance dans l’économie américaine et espèrent reporter la crise financière jusqu’à la fin de l’élection présidentielle américaine l’année prochaine grâce à une politique monétaire souple.

Les cycles économiques sont fondamentaux pour l'économie de marché. Depuis la révolution industrielle du 19ème siècle, la macro-économie américaine n'a jamais été capable de se débarrasser de ces cycles. Avant la Seconde Guerre mondiale, le délai entre deux crises n'excédait pas 10 ans. Même après la Seconde Guerre mondiale, avec une gestion macroéconomique avancée, une expansion économique continue a rarement duré 120 mois.

La reprise économique américaine amorcée au troisième trimestre de 2009 se poursuit depuis près de 10 ans. Dans le climat optimiste suscité par une croissance économique robuste, de nombreux acteurs du marché ont tout investi dans le marché boursier américain. Mais le problème est que la prospérité à long terme doit reposer sur le progrès scientifique et technologique révolutionnaire. Dans les années 90, la nouvelle révolution technologique représentée par les technologies de l’information était révolutionnaire et avait pénétré dans presque tous les secteurs de l’économie nationale. Les États-Unis sont-ils maintenant engagés dans une nouvelle révolution technologique révolutionnaire? J'ai bien peur que non.

En outre, l'économie américaine s'est largement appuyée sur une politique monétaire non conventionnelle, telle que l'assouplissement quantitatif, pour se remettre de la crise des prêts hypothécaires à risque, de sorte que sa politique monétaire est loin de revenir à la normale. Les déficits budgétaires et le fardeau de la dette sont sans précédent. Une fois que la récession économique et la crise financière se reproduiront, les États-Unis disposeront d'une marge de manœuvre réduite par rapport à la crise précédente.

Croyez-vous vraiment que l’économie américaine peut maintenir sa prospérité actuelle pour longtemps?

L'auteur est chercheur à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique du ministère du Commerce . L'article a été publié pour la première fois sur yicai.com. bizopinion@globaltimes.com.cn
Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 23:45:25   

Alertes sur les taux, les Etats-Unis « sous surveillance de récession »


https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/alertes-sur-les-taux-les-etats-unis-sous-surveillance-de-recession-1852428.php
PAR MARJORIE ENCELOT - INVESTIR.FR - LE 30/05/19 À 14:13


La croissance des Etats-Unis pourrait rapidement tomber à moins de 1% cette année. La première économie mondiale est même « sous surveillance de récession », selon Morgan Stanley. Le marché de la dette envoie des signaux d’alarme. Et en plus de soixante ans, il ne s’est que très rarement trompé.


Le « cette fois-ci, c’est différent » a du plomb dans l’aile. Ces derniers mois, les boursiers ont beau eu se raccrocher à cette pensée magique, il semblerait tout de même que l’inversion de la courbe des taux augure, là encore, d’une récession prochaine aux Etats-Unis, première puissance économique mondiale. Le taux d’emprunt à trois mois (2,35% pour le souverain) y est, là-bas, supérieur au taux à dix ans (moins de 2,1% mercredi, au plus bas depuis septembre 2017), et ce depuis maintenant presque trois semaines, chose inédite depuis 2006-2007, recense le cabinet d’analyses MKM Partners. La courbe s’était déjà inversée une première fois en mars.

Pourquoi est-ce inquiétant ? Quand l’économie se porte bien, emprunter à long terme revient plus cher qu’emprunter à court terme. Plus l’échéance est lointaine, plus l’incertitude est grande, plus les risques sont gros (problème de remboursement, inflation…) et plus les prêteurs demandent une prime élevée. Donc, par raisonnement réciproque, s’il y a inversion, si les emprunts à court terme deviennent plus coûteux que les emprunts à long terme, c’est qu’il y a une tuile, le symptôme que quelque chose ne tourne plus rond. Et en ce moment, vus du marché de la dette, les risques à un an (avec un taux de 2,3%) sont perçus comme plus élevés que ceux à dix ans.


L'inversion de la courbe des taux d'intérêt n'est pas qu'un signal d'alarme, elle joue également un rôle actif dans la récession. « Elle nuit à l’offre de crédit à l’économie », rappelle en plus l’économiste Véronique Riches-Flores, de RF Research. La raison ? Les banques, qui sont le cœur de l’économie, l’organe qui injecte l’argent dans le système, empruntent à court terme pour prêter à long terme. « En période d’inversion, la rentabilité de leurs activités de crédit s’en trouve mécaniquement réduite, puisque le coût de financement tend à se rapprocher de celui auquel elles vont prêter. Leur incitation à exercer leur métier de prêteur s’en trouve réduite. »

« Intérêt continu pour le court terme »
Même les investisseurs institutionnels, pourtant à la recherche de rendement, préfèrent acheter des obligations souveraines à dix ans, qui rapportent moins, plutôt que des bons à trois mois. « L'appétit des investisseurs pour les actifs sans risque [la dette à long terme de pays bien notés comme les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande] ne milite pas pour des anticipations positives sur la croissance américaine, ou mondiale, explique Christian Parisot, économiste de marché chez Aurel BGC. Les incertitudes politiques poussent les taux longs sur des niveaux de plus en plus bas. Les investisseurs s'inquiètent en particulier de plus en plus de l'escalade des tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales. Les déclarations contradictoires de Donald Trump ne sont pas un élément de stabilité. »

Antoine Lesné, directeur de la stratégie chez SPDR, filiale ETFs de State Street Global Advisors, est toutefois plus nuancé. « Les flux des investisseurs sur ces dernières semaines montrent un intérêt continu pour les expositions obligataires de court terme, soit ‘investment grade’, soit souverain (en dollars, en euros, en livres sterling), nous indique-t-il. Côté actions, les stratégies défensives sont plébiscitées, telles que le ‘Low Volatility’. Néanmoins, pour que l’on puisse parler de récession via les flux, nous attendrons de voir un renforcement des positions dans la partie intermédiaire de la courbe, ce qui n’a pas encore eu lieu. Ce signal traduirait encore plus une forte inquiétude quant à la fin du cycle. Pour le moment, l’inversion entre les dix ans et la partie courte est peut-être un signe d’attente avant une remontée potentielle si une désescalade devait arriver entre Chine et États-Unis. » Jusqu’ici, l’inversion est surtout le fait d’une chute rapide du taux à dix ans (-35 points de base en moins d’un mois), plutôt qu’une brusque poussée du taux à trois mois (globalement stable depuis le début de l’année).


Avant chaque récession, inversion
« Les investisseurs obligataires ne sont pas mieux informés que les investisseurs actions » , répétait en début d’année un stratégiste actions... Mais, de toute évidence, si, ils le sont. D’après les données de la Réserve fédérale, depuis 1955, à chaque fois (sauf une) que les taux courts ont dépassé les taux longs, les Etats-Unis sont entrés en récession en moins de deux ans en moyenne. « La courbe des taux est l’un des meilleurs (si ce n’est le meilleur) indicateurs de récession. […] Les inversions [les] annoncent peut-être, mais elles n’affectent pas tant les performances du marché » , rassurait Jeroen Blokland, gérant multi-actifs chez Robeco, à la mi-mai. « Les quatre dernières inversions de courbe ont été suivies de hausses de l’indice S&P 500 sur les deux années qui ont suivi » , corrobore Lazard Frères Gestion. « Les copains des marchés d’actions sont tout le temps bullish » , moquait récemment un stratégiste obligataire. En tout cas, pour ce qui est sûr, toutes les récessions aux Etats-Unis depuis 1955 (neuf en tout) ont été précédées par une inversion de la courbe des taux.

Déjà, le coup de frein économique est manifeste. Un moment attendue à plus de 2% en rythme annualisé, la croissance américaine pour le deuxième trimestre devrait finalement être plus proche de 1,5% (après +3,2% au premier trimestre et +2,9% en 2018). +1,41% selon le modèle de prévision Nowcast de l'antenne de New York de la Réserve fédérale. +1,3% à en croire le modèle GDPNow de Fed d’Atlanta. Ces prévisions intègrent les derniers indicateurs économiques publiés aux Etats-Unis, et notamment les ventes au détail et la production industrielle pour avril, ressorties en dessous des attentes, et la chute brutale de l’activité dans le secteur privé (l’indice PMI Markit est tombé à 50,9 en mai, manquant de peu de tomber en zone de contraction, c’est-à-dire en dessous de 50).

La Fed à la rescousse
Pour le second semestre, les économistes sont nombreux à avoir revu fortement à la baisse leurs projections de croissance. Chez JP Morgan, la plus grosse banque du monde, ils la voient désormais tomber à 1%, contre 2,25% précédemment. Leur patron, Jamie Dimon, disait pourtant, lors de la publication des comptes trimestriels de la banque, en avril, que le cycle de croissance, déjà vieux de dix ans, pouvait « durer des années. […] L’Australie connaît une croissance depuis vingt-huit ans. » Lui ne s’attend pas à une récession « dans les années à venir » vu « la bonne forme du consommateur », « les gens [qui] retournent au travail », « la confiance des entreprises élevée . »

Chez Morgan Stanley, on projette que le PIB des Etats-Unis ne progressera que de 0,6% au second semestre. Le responsable des investissements de la banque, Mike Wilson, va même plus loin en disant que la première économie mondiale est « sous surveillance de récession. » « Les récents indicateurs suggèrent que l’économie et les bénéfices des entreprises sont plus à risque que ce que la plupart des investisseurs ne le pensent. » Par exemple, les chiffres du PMI de mai montrent que le ralentissement de l’activité a été « notable » dans les services, une source importante d’emplois (dans la santé notamment). Mais, pour lui, la croissance américaine montrait des signes de faiblesse bien avant que le conflit avec la Chine ne s’envenime. Juste retour de manivelle. La faute à Donald Trump qui, avec sa relance budgétaire, a provoqué l’an dernier une surchauffe économique (hausse des coûts de la main d’œuvre, stocks excessifs, trop d’investissement). Ce qui expliquerait pourquoi la courbe des taux, corrigée de des interventions de la Fed, s’est inversée en fin d’année dernière. « En novembre dernier [exactement], et [elle] est demeurée en territoire négatif depuis, dépassant le temps minimum requis pour être un signal de ralentissement économique valable et significatif. » Sachant que, en moyenne, moins de deux ans séparent la récession de l'inversion, que six mois se sont déjà écoulés, l'année prochaine, à la même époque, les Etats-Unis seront donc peut-être en récession. « Quelle que soit l’issue de la guerre commerciale, le ralentissement de l'économie américaine et les risques de récession sont bien là. »


Le directeur de l'investissement chez Morgan Stanley fait remarquer que la courbe des taux, ajustée des interventions de la Fed, « s'est inversée en novembre dernier et est demeurée en territoire négatif depuis, dépassant le temps minimum requis pour être un signal de ralentissement économique valable et significatif. » Crédits photo : Morgan Stanley

Au vu des risques qui pèsent sur la croissance, la Bourse s’attend à ce que la Fed annonce, fin septembre, le relâchement de son taux d’intérêt directeur, dans la fourchette de 2%-2,25%. Les investisseurs tablent aussi sur deux nouvelles baisses, d’un quart de point chacune, l’année prochaine. Voilà qui explique pourquoi, sur le marché obligataire, tous les taux d’emprunt de deux à dix ans sont aujourd’hui inférieurs au taux actuel de la banque centrale (2,25-2,5%).
Xuan
   Posté le 24-06-2019 à 14:20:46   

Un des signes avant-coureurs d'une crise économique est la hausse du taux de l'or. La guerre économique déclenchée par les USA contre la Chine aboutit à cette hausse.


«L'or pourrait devenir le seul gagnant de la guerre commerciale entre les USA et la Chine»
© Sputnik . Pavel Lisitsyne

22:04 22.06.2019 https://fr.sputniknews.com/economie/201906221041498601-lor-pourrait-devenir-le-seul-gagnant-de-la-guerre-commerciale-entre-les-usa-et-la-chine/

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a fait grimper les cours de l’or, et pour la première fois depuis des années, vendredi 21 juin, le métal jaune a coûté plus de 1.400 dollars l'once. Un analyste établi à Pékin a commenté la situation pour Sputnik.

Les cours de l’or ne cessent de monter, et son prix augmentera encore à moins qu'un nouvel accord commercial américano-chinois ne soit conclu entre Donald Trump et Xi Jinping lors du G20 les 28 et 29 juin, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik l'analyste de la Télévision centrale de Chine (CCTV) Tom McGregor.
«La guerre commerciale avec les États-Unis incite la Chine à acheter de l’or en tant que valeur refuge. La frénésie d’achat d’or se poursuit en Chine depuis un sixième mois d’affilée. Il semble que la Chine réduise son exposition aux bons du Trésor américain, tout en augmentant ses réserves d’or, ce qui incite à supposer que Pékin doublerait son or dans une transition loin du dollar. Néanmoins, ce n'est pas le cas» , a déclaré l’interlocuteur de l’agence.

Selon ce dernier, la Banque populaire de Chine (BPC) se prépare tout simplement à une nouvelle grande tempête dans l'économie mondiale, cherchant à utiliser l'or comme une haie servant d'abri contre le vent.
«L’or a tendance à monter en flèche lors d’un ralentissement économique mondial, quand des guerres éclatent ou une crise internationale déstabilise l’ordre mondial. […] L'or est un investissement refuge, et la Chine augmente ses réserves d'or de crainte que les relations avec les États-Unis ne se détériorent encore plus» , a expliqué l’expert.

La guerre commerciale sino-américaine se poursuit depuis mars 2018, lorsque Donald Trump a annoncé l'introduction de droits de douane élevés sur l'acier et l'aluminium. Depuis lors, Washington et Pékin ont convenu d'une trêve commerciale qui a été rompue brusquement par les États-Unis le 10 mai, à l'issue des négociations, sans qu'aucun accord ne soit trouvé. Le monde attend maintenant le sommet du G20 à Osaka, au Japon, en se demandant si les deux plus grandes économies se réuniront à la table des négociations.

«Entre-temps, l'or pourrait devenir le seul gagnant de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le prix du métal précieux étant en hausse constante» , a constaté l’interlocuteur de Sputnik.
Et de prévenir que si, en outre, les États-Unis se trouvaient entraînés dans un conflit direct avec l'Iran, ils verraient l'or s'élever encore plus haut, au-dessus de 2.000 dollars l'once.

M.McGregor estime toutefois que la flambée des prix du métal jaune pourrait être stoppée et même inversée «si Donald Trump et Xi Jinping se rencontraient lors du prochain sommet du G20 et avaient des discussions fructueuses» .

Le 18 juin, le Financial Times a annoncé que les avoirs du Trésor américain en Chine avaient atteint leur plus bas niveau en deux ans. Les stocks d'obligations et de billets américains à Pékin ont diminué de 7,5 milliards de dollars en avril, ce qui porte le total des stocks chinois du Trésor américain à 1.100 milliards de dollars, en baisse de 90 milliards par rapport à août 2017. Quoi qu’il en soit, la Chine reste le principal détenteur non américain de la dette des États-Unis.
Lors de deux entretiens distincts avec Bloomberg et CNBC, l'investisseur milliardaire Paul Tudor Jones a estimé que la Fed devrait réduire ses taux d'intérêt en 2019 en raison de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui entraînerait l'affaiblissement du dollar américain et le renforcement de l’or.

Le 21 juin, le métal précieux a dépassé 1.400 dollars l'once, atteignant son plus haut niveau depuis septembre 2013 et pourrait continuer à grimper.
Xuan
   Posté le 05-09-2019 à 20:26:30   

Cinq questions pour comprendre la menace d'une crise économique mondiale

Un peu plus de dix ans après la crise des subprimes aux Etats-Unis, la perspective d'une récession mondiale dans les mois ou années à venir effraie économistes et investisseurs. Contexte géopolitique instable, course à l'or, taux d'intérêt négatifs... Un nouveau séisme économique est-il imminent ?

Noémie Leclercq
franceinfo
France Télévisions https://www.francetvinfo.fr/economie/crise/cinq-questions-pour-comprendre-la-menace-d-une-crise-economique-mondiale_3594351.html
Mis à jour le 05/09/2019

A chaque déclaration de Donald Trump sur la guerre commerciale entre Washington et Pékin, Wall Street voit rouge. A tel point qu'en mars dernier, après l'annonce de l'augmentation des droits de douanes sur certains produits chinois, la courbe des taux américains, indicateur le plus fiable sur la santé économique mondiale, s'est inversée pour la première fois depuis 2007 : les obligations du Trésor américain sont devenues plus rentables à court terme que sur dix ans, ce qui signifie que les investisseurs sont pessimistes pour l'avenir.

Cette inversion, qui est à la fois le symptôme et l'indicateur d'un ralentissement de l'économie, a fait couler beaucoup d'encre : depuis 1955, chaque récession a été précédée d'une inversion de la courbe des taux. Il n'y a qu'un cas recensé, en 1960, où l'inversion de la courbe des taux n'a pas engendré de récession. En 2001, la récession est survenue huit mois après l'inversion de la courbe ; en 2007, c'était 22 mois plus tard. Franceinfo fait le point sur la possibilité d'une crise économique dans les mois et années à venir.

1 - Quelles sont les sources d'inquiétude chez les économistes ?
"La crise fait partie du cycle économique traditionnel , assure Bertrand Badré, ex-directeur général de la Banque mondiale. La croissance éternelle n'existe pas, il faut s'habituer à vivre avec des ruptures. " Logiquement donc, la première raison de cette inquiétude tient au fait qu'il y a longtemps qu'une crise n'a pas eu lieu. "Les Etats-Unis étant dans la phase d'expansion la plus longue de leur histoire, il y a forcément des interrogations sur le moment où cela va s'arrêter."

La croissance des économies dites "avancées" membres du G20 a déjà "fortement ralenti", "passant de 2,1% en 2018 à 1,7% pour 2019 et à 1,4% en 2020" , pointe l'agence de notation Moody's dans sa dernière publication des perspectives macroéconomiques, que franceinfo a pu consulter. La stabilité économique est "menacée" par les tensions géopolitiques, et même les taux d'intérêt exceptionnellement bas ne parviennent pas à relancer la consommation.

Le principal point d'inquiétude est la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington. Une hausse des tarifs douaniers nuirait fortement à l'économie américaine et mondiale, comme l'indiquait le Fonds monétaire international (FMI) le 21 août dernier. Mais d'autres facteurs géopolitiques viennent s'ajouter à ce conflit. L'Allemagne, moteur de l'économie européenne des dix dernières années, est à deux doigts de la récession, faute d'exportations suffisantes. Au Royaume-Uni, le Brexit n'est toujours pas résolu, et l'Italie est en pleine crise politique.

Sans vouloir "jouer les Cassandre", Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste spécialiste d'économie monétaire et financière et professeur à Paris-1, est elle aussi très pessimiste sur l'avenir immédiat de l'économie mondiale. "Alors qu'en 2008, la finance faisait peser un risque sur l'économie réelle, aujourd'hui, c'est plutôt l'économie réelle et la géopolitique qui peuvent avoir des incidences sur la finance" , estime-t-elle. Toutes ces tensions commerciales créent un ralentissement des économies avancées et émergentes. "Etant donné la forte intégration des chaînes de production" entre la Chine, les Etats-Unis (20% des importations américaines viennent de Chine) et le reste du monde, les investisseurs se méfient et le système financier se retrouve paralysé.

Un cercle vicieux se met alors en place : les économies sont interdépendantes, et, comme avec un château de cartes, il suffit qu'un élément flanche pour faire s'écrouler la structure tout entière. S'ensuivraient alors une augmentation généralisée des faillites d'entreprises et du chômage, terreau fertile aux tensions sociales.

2 - Mais des mesures de prévention ont bien été adoptées après la crise de 2008 ?
Après la chute de Lehman Brothers, les crises financières, économiques et des dettes souveraines de la dernière décennie, des mesures ont été prises pour éviter que la situation ne se répète à l'avenir.

Au niveau européen, une trentaine de directives ont été adoptées. La principale instance compétente sur la question, la Banque centrale européenne (BCE), a notamment décidé d'encadrer l'activité bancaire. Une union bancaire a été créée en 2014, entre les 130 plus grosses banques de la zone euro, pour assurer un mécanisme de sûreté et éviter qu'en cas de faillite, une banque n'entraîne son pays d'origine dans sa chute.

Un conseil de stabilité financière a également vu le jour, au niveau international, avec pour objectif une meilleure coopération inter-étatique sur les questions financières. Les banques ont été soumises à un encadrement plus strict de leurs activités, avec des obligations de fonds propres plus exigeantes.

De leur côté, les Etats-Unis ont toujours préféré des systèmes de régulation internes, affaiblissant les traités internationaux. Barack Obama, en 2009, a mis en place un plan de régulation des firmes financières, renforçant notamment le rôle de la Réserve fédérale (Fed) dans le contrôle des instances. En 2010, la loi dite "Dodd-Frank" régulait encore davantage le marché bancaire et protégeait les épargnants en cas de faillite.

3 - Et ces mesures ne sont pas efficaces ?
Ces dispositions ont été assouplies, voire abandonnées, dès lors que la croissance est repartie à la hausse. Donald Trump a pris des mesures pro-finance en mai 2018. Estimant que la finance est un indicateur de bonne santé économique – et donc, d'une politique efficace –, il a considérablement assoupli le contrôle des institutions financières américaines, replongeant les Etats-Unis dans une phase de dérégularisation bancaire et financière.

En décembre de la même année, la BCE a entériné l'arrêt du programme de soutien à l'économie en zone UE, le "quantitative easing" (QE) – assouplissement quantitatif –, en mettant fin aux achats nets de dettes privées et publiques. Ce programme, en place depuis 2015, devait soutenir le commerce et était l'un des fers de lance de l'arsenal anti-crise de la zone euro : entre le lancement et la fin du QE, 2 600 milliards d'euros ont été injectés sur le marché européen pour stimuler l'activité économique.

Le problème, c'est que faute de plan budgétaire durable, la fin de ces mesures monétaires bouleverse l'équilibre économique. "Les autorités de toutes les économies principales n'ont mis en place qu'une gestion monétaire sans se soucier de l'aspect budgétaire, ce qui a favorisé les investissements à risques" , analyse Jézabel Couppey-Soubeyran. "On aurait pu profiter des taux d'intérêt bas pour investir dans l'avenir, avec la transition écologique par exemple. Mais finalement, ils ont surtout profité aux investissements financiers et nourri des bulles d'actifs. Ça n'a pas eu l'effet escompté d'entraînement pour l'économie réelle."

Avec la possibilité de se financer avec des prêts à taux d'intérêt très bas, les investisseurs peu scrupuleux ont investi dans des actifs plus risqués. L'ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, expliquait déjà en septembre 2018 qu'il fallait "éponger" : les liquidités créées pour sortir de la crise ont été laissées dans la nature, "dans les poches de certains" .

En somme, souligne Bertrand Badré, "l'interrogation sous-jacente depuis quatre ou cinq ans, c'est de savoir si le système s'est véritablement ajusté après la crise." La croissance est plus faible, les investisseurs sont plus frileux, la transition climatique et le vieillissement de la population posent de nouveaux enjeux. "Il y a beaucoup d'inconnues, qui suscitent des inquiétudes."

4 - Peut-on empêcher une nouvelle crise ou est-ce vraiment trop tard ?
Selon Jézabel Couppey-Soubeyran, il est encore possible "d'éviter la catastrophe" , mais le contexte est "très peu propice" à une coordination internationale. Dans son rapport d'août 2019, Moody's estime par exemple à 15% seulement les chances d'une amélioration de la situation entre Washington et Pékin, alors que la probabilité de l'escalade des tensions serait de 40%.

Lors du sommet du G7 à Biarritz, du 24 au 26 août, la question de la relance budgétaire pour endiguer une récession mondiale a également été évoquée par Emmanuel Macron. "On doit se poser la question, pour les pays qui en ont la capacité, de la pertinence d'une relance budgétaire. C'est un sujet qui est posé à l'Europe, à la France, à l'Allemagne et à d'autres pays" , a soutenu le président français, appelant à davantage de souplesse outre-Rhin.

A Berlin, la tendance est pourtant à l'austérité : Angela Merkel, la chancelière allemande, tient son cap et refuse toute augmentation des dépenses publiques. Or, une relance ne peut fonctionner que si l'ensemble des pays d'une zone commerciale la mettent en place. Sinon, il y a un risque de créer un déséquilibre et de favoriser encore plus l'endettement des Etats.

De manière générale, la situation géopolitique mondiale est un frein aux mesures économiques d'ampleur. "Les Etats-Unis sont bien moins coopératifs, la Chine, plus autonome et Londres, capitale financière de l'Europe, menacée par le Brexit, égrène Bertrand Badré. On arrive dans des situations jamais expérimentées auparavant, comme les taux d'intérêt négatifs, et c'est très difficile d'anticiper les effets sur l'économie."

5 - Si la crise éclate, quelle en serait l'ampleur ?
Difficile à dire. "Certains estiment que ce serait une récession tout ce qu'il y a de plus classique" , indique Bertrand Badré. En clair, la croissance continuerait d'augmenter, mais moins rapidement. "D'autres, en revanche, pensent qu'au vu des indicateurs, il faut s'attendre à un choc encore plus violent qu'en 2007-2008. Il y a un consensus sur le fait qu'une crise est attendue, mais ni sur la date, ni sur les modalités, ni sur la brutalité de cette crise."

Le financier jauge également qu'il est compliqué de savoir si une récession va se transformer en crise majeure. "Les Etats sont encore en mesure de piloter une récession. Mais un choc brutal serait plus difficile à gérer : il faudrait repousser encore les limites de la politique monétaire." Les dettes souveraines étant déjà à des niveaux jamais atteints, et les taux directeurs historiquement bas, la manœuvre semble compliquée. Et encore une fois, la coopération internationale nécessaire à une sortie de crise est loin d'être garantie.

"Il y a deux questions auxquelles nous n'avons pas répondu après la crise de 2007, analyse Bertrand Badré. Quelle économie voulons-nous, et comment pouvons-nous la financer ?" Les transitions écologique et démographique sont notamment des pistes vers lesquelles l'économie doit tendre, insiste-t-il. "Le modèle néo-libéral, c'est celui du XXe siècle."
Xuan
   Posté le 05-09-2019 à 23:57:28   

La pression à la baisse sur l'économie mondiale s'accumule


Li Xiangyang

Éditions populaires le 21/09/2013
Source: People's Daily
http://www.ccpph.com.cn/gj/201909/t20190903_264037.htm


Avec la récurrence de la courbe de rendement des marchés financiers américains, les préoccupations des investisseurs concernant la récession économique américaine et mondiale se sont accrues. L'expérience historique montre que la courbe de rendement est à l'envers dans la plupart des cas en période de récession. Les opposants estiment toutefois que la politique d'assouplissement quantitatif mise en œuvre par les banques centrales des pays développés après la crise financière internationale a déprimé les taux d'intérêt à long terme et que l'inverse de la courbe des rendements n'est plus un indicateur précoce de la récession économique. Malgré tout, la pression à la baisse sur l’économie mondiale s’accumule. Récemment, le Fonds monétaire international a ramené le taux de croissance économique mondiale à 3,2% cette année, son taux le plus bas depuis 10 ans.

Premièrement, depuis le déclenchement de la crise financière internationale, malgré la faible croissance économique des principaux pays développés, il n’ya pas eu de récession économique statistiquement significative. Poussé par les facteurs cycliques, le cycle de croissance de plus de 10 ans est difficile à poursuivre. Au cours de cette période, deux tendances importantes méritent notre attention.

Premièrement, la nouvelle révolution technologique qui soutient la croissance économique n’a pas joué un rôle de premier plan et les nouvelles industries fondées sur la nouvelle révolution technologique n’ont pas pris forme. La croissance économique mondiale bénéficie encore largement de la politique d'assouplissement quantitatif des grands pays.

Deuxièmement, le commerce international, moteur de la croissance économique mondiale, a progressivement perdu le rôle qui lui revient. Au cours de la plupart des dix dernières années, les taux de croissance du commerce ont été à peu près égaux, voire inférieurs, aux taux de croissance économique. Cela contraste nettement avec la tendance selon laquelle le taux de croissance du commerce d'après-guerre est deux à trois fois plus élevé que le taux de croissance économique. Le taux de croissance du commerce international a rebondi de 2017 à 2018, mais cette tendance a été interrompue à nouveau au premier semestre de 2019. Le taux de croissance des exportations mondiales ne devrait être que de 1,8% en 2019.

Deuxièmement, à court terme, la courbe des rendements est à l'envers, la surestimation des marchés boursiers dans les pays développés est grave et les États-Unis provoquent unilatéralement des frictions économiques et commerciales, etc., ce qui accélérera l'arrivée du point de retournement du cycle économique. La courbe de rendement à l'envers reflète les inquiétudes des investisseurs quant à l'avenir. Selon les estimations de Deutsche Bank, le marché obligataire mondial actuel compte près de 16 billions de dollars d'obligations proches de zéro, soit 27% des transactions obligataires mondiales. Dans le même temps, le Japon et la Banque centrale européenne ont maintenu des taux d’intérêt négatifs. Ce phénomène de prêteurs payant des emprunteurs fausse gravement le mécanisme de prix des marchés financiers. Bien que ce phénomène n’ait pas affecté le marché des obligations du Trésor américain, la Fed a récemment abaissé ses taux d’intérêt et il n’est pas impossible d’avoir un rendement négatif de la dette publique à l’avenir. En ce qui concerne le marché boursier dans les pays développés, les avantages des politiques de relance économique à long terme ont été mis en avant, tels que la politique de réduction des impôts du gouvernement américain. Dans ce contexte, les États-Unis ont unilatéralement provoqué l’impact considérable des frictions économiques et commerciales sur le marché financier.

En outre, la marge de manœuvre des grands pays développés pour la mise en œuvre de politiques de relance économique se réduit. Les taux d’intérêt à court terme du Japon et de la Banque centrale européenne sont actuellement négatifs, et les conséquences de l’assouplissement quantitatif n’ont pas encore été traitées. Dans le domaine de la politique budgétaire, selon le budget du Congrès américain, le déficit budgétaire du gouvernement fédéral Il dépassera le billion de dollars américains, bloqués inévitablement par des mesures telles que l'augmentation des dépenses publiques et la réduction des impôts. La difficulté de coordonner les politiques économiques.

Réduire les risques et les aléas du ralentissement économique mondial nécessite une coopération entre les grandes puissances plutôt qu'une priorité nationale et une stratégie de chacun pour soi.

(L'auteur est doyen de l'Institut de stratégie globale pour la région Asie-Pacifique de l'Académie chinoise des sciences sociales)

Quotidien du Peuple (03 septembre 2019, 17ème édition)

Rédacteur en chef: Wang Xiyuan
Xuan
   Posté le 02-10-2019 à 22:53:38   

Nouveau soubresaut du serpent de mer.


Le fait est que les signes avant-coureurs et les conditions d'une crise s'accumulent.
La guerre commerciale déclenchée par Trump ne trouve toujours pas d'issue et devient une guerre prolongée.
La subversion provoquée à Hong Kong y entraîne le ralentissement du commerce qui se répercute sur les bourses occidentales.
Le Brexit se prolonge sans trouver d'issue.
La guerre commerciale s'est étendue à l'Europe. Loin de s'atténuer elle s'aggrave.
Le cours de l'or a commencé à monter, les cours des bourses mondiales subissent des chutes à répétition.
Voir aussi ici
Les ralentissement US sont guettés comme l'huile sur le feu, comme l'indice manufacturier.

En France s'ajoute le nombre de transactions immobilières, dopé par les taux bas, qui atteint un record historique de 1 020 000 entre juillet 2018 et août 2019.
Ceci traduit un endettement des ménages. par rapport à leurs revenus, une évolution encouragée par les conditions de moins en moins strictes demandées par les banques, sur fond de vive concurrence dans le secteur. Les banques demandent ainsi aux ménages de verser moins d'argent au début, ce qui augmente mécaniquement la somme à rembourser par la suite. Quant aux durées élevées des remboursements, elles allègent les échéances mais elles augmentent aussi le risque d'un problème personnel sur une période aussi longue.

Certains économistes envisagent une crise financière dans les trois mois

_____________________


Un article tiré des crises

[RussEurope-en-Exil] Une (mini) crise de mauvais augure ? Par Jacques Sapir

Le marché du refinancement bancaire (REPO) à New York a connu, les mardi et mercredi 17 et 18 septembre, une crise courte mais violente. Cette crise est le signe de la grande fragilité des marchés interbancaires qui ne se sont, en réalité, jamais remis de la crise financière de 2008-2009. Le fait que le « gendarme des marchés », la Réserve Fédérale de New York (FRoNY), ait du intervenir massivement, sur ordre de la Réserve Fédérale, pour ramener le calme et empêcher un blocage complet des marchés de la liquidité bancaire – blocage qui aurait entrainé la faillite en quelques jours des banques dites « systémiques » – constitue un symptôme clair d’une situation où, sans l’action des Banques centrales, le système serait paralysé.
Cette crise est-elle l’annonce d’un nouvel effondrement financier ? Probablement pas dans l’immédiat, car les Banques Centrales ont appris à réagir vite. Mais, cette crise met en lumière l’extrême fragilité de l’ensemble de l’architecture financière internationale, et ce en dépit du renforcement des mesures prudentielles qui a été pris justement à la suite de la crise financière de 2008.


Au cœur du problème, la question du refinancement des banques


La question du refinancement des banques est cruciale pour le bon fonctionnement de l’économie. Sans un refinancement permanent, les banques se trouveraient rapidement à court de liquidités, et le crédit disparaitrait. Pourtant, les banques sont des institutions qui gèrent des masses d’argent colossales. Pourquoi, alors, ont-elles besoin de refinancement ?

La raison essentielle vient des délais de remboursement des crédits qu’elles consentent opposés aux délais relatifs aux emprunts qu’elles souscrivent. Il y a déjà longtemps que les banques n’opèrent plus avec leurs « fonds propres ». Elles empruntent, soit au public – et ce sont les dépôts à vue de la population et des entreprises – soit aux marchés financiers.
Ces derniers emprunts sont, en règle générale, à court terme alors que les actifs des banques, autrement dit les crédits qu’elles ont consentis, à la population, aux entreprises et aux Etats, sont à long terme. C’est ce que l’on appelle la transformation de dettes à court terme en actifs à long terme. Elles sont donc obligées de renouveler leurs emprunts régulièrement pour maintenir l’équilibre de leur bilan.
Cette question, il faut le souligner, n’a rien à voir avec la solvabilité des banques. Une banque peut être solvable (avoir un bilan équilibré et se trouver, à un moment donné en situation de manque de liquidité autrement dit que ses actifs immédiatement liquides soient inférieurs aux remboursements qu’elle doit faire dans l’immédiat. Si les banques étaient isolées, si elles devaient travailler sans l’appui de la Banque Centrale ni celui du marché interbancaire, les activités de crédits seraient bien plus réduites qu’elles ne le sont. C’est pourquoi, dès le XIXème siècle, le principe que veut que la Banque Centrale soit un « préteur en dernier ressort » s’est imposé. C’est aussi pour que les banques puissent faire face à leurs à-coups de liquidités que les gouvernements ont cherché à développer le marché interbancaire (et ne France, cela a pris, entre autres, la forme de la loi de 1973[1]). On comprend l’importance cruciale du marché de la liquidité bancaire. Pour gérer les situations d’excès ou de pénurie de liquidité, les banques peuvent, alors, s’adresser à deux compartiments du marché à Wall Street :

Elles peuvent emprunter au jour le jour auprès de la Banque Centrale , en mettant en « pension » certains de leurs actifs, comme des bons du Trésor. Cela correspond à ce que l’on appelle en anglais le overnight bank funding rate (OBFR) ou taux de financement bancaire au jour le jour. Ce taux est une mesure des coûts de financement bancaire globaux, non garantis, au jour le jour. Il est calculé à l’aide des transactions en fonds fédéraux, de certaines transactions en euros et de certaines transactions en dépôts domestiques.
Le marché des fonds fédéraux comprend les emprunts intérieurs, non garantis, en dollars américains par les établissements de dépôt auprès d’autres institutions de dépôt et certaines autres entités, principalement des entreprises parrainées par le gouvernement.

Elles peuvent aussi avoir recours au « REPO ». Il s’agit d’un instrument de financement sécurisé pour les banques par le biais de contrats de banques à banques. Il est rapidement devenu incontournable. Un établissement vend des actifs – par exemple des obligations d’Etat françaises ou américaines ou toute autre obligation – à un autre établissement et s’engage à les lui racheter à une date donnée et à un prix fixé à l’avance. Il obtient donc de la liquidité, moins un « discount » de 10% qui correspond à l’assurance prélevée par le second établissement. Au bout de 24h ou plus, suivant les termes du contrat, il rend l’argent emprunté à l’autre établissement, plus un taux d’intérêt de 1%, et en contrepartie il récupère ses titres. S’il ne dispose pas des fonds nécessaires pour procéder au rachat au terme du contrat, l’autre établissement reste propriétaire des titres apportés en garantie de l’opération et peut les revendre. Dans ce que l’on appelle des « REPO » tripartites, un « agent » intervient entre les banques et s’assure que la valeur des actifs suffit à garantir le montant qui a été prêté tout au long de la transaction. Les « REPO » reposent donc sur des contrats entre deux personnes morales (les banques). A New York, c’est la Réserve Fédérale de New York (FRoNY) qui tient les comptes, au jour le jour, de ces contrats.


Graphique 1

Schéma de fonctionnement d’un REPO





Le marché des « REPO »

Le marché des « REPO » représente donc un élément clef du refinancement des établissements financiers. Avec un volume annuel de 2 à 4,5 trillions (mille milliards) de dollars, on comprend son importance. Le fait que la base de ce marché soit constituée par des obligations, bons du Trésor de l’Etat américain, titres émis par des agences fédérales et par des entreprises d’Etat (et oui, il y a des entreprises publiques aux Etats-Unis), voire des obligations d’entreprises (notées AAA) assure – en théorie – que ce marché soit sûr du fait de la colatéralisation des emprunts. Outre le fait de permettre à des établissements financiers d’obtenir de la liquidité à court terme, le marché des « REPO » permet aussi une diversification des actifs détenus.

Pourtant, on peut constater que ce marché ne s’est jamais réellement remis de la crise de 2008. Le montant des transactions était à l’époque d’environ 4,5 trillions de dollars par an. Il est tombé, en 2016 et 2017 aux alentours de 2,5 trillions, soit une baisse de -45%.



Graphique 2



Source : FRoNY

La crise du mardi 17 et du mercredi 18 septembre, crise qui s’est prolongée le jeudi 19 et le vendredi 20 septembre, est donc survenue sur le marché des « REPO ». Elle a, par la suite, contaminée le marché des « OBFR ».

Compte tenu de l’importance cruciale du marché des « REPO », elle a provoqué un véritable choc pour les marchés financiers et un avertissement important pour les établissements financiers.



Les faits


Dans la journée de mardi, les volumes demandés (le « total submited volume » dans le graphique 3) ont excédé les volumes acceptés d’habitude dans le cadre des contrats entre banques par une marge très importante. L’importance soudaine des demandes de liquidité a donc fait flamber les taux des opérations de « REPO » qui sont, de manière normale, compris entre 1% et 2%. Ces derniers sont alors montés à près de 10 %, ce qui constitue l’un de leurs plus hauts taux historiques, après avoir déjà grimpé à 6 % lundi. Il y avait donc un danger immédiat que les banques se retrouvent en situation d’illiquidité, autrement dit qu’elles soient dans l’incapacité d’honorer leur signature. Or, ceci aurait provoqué la mise en faillite des grands établissements bancaires avec toutes les conséquences que l’on imagine.



Graphique 3

La crise des 17 au 20 septembre



Source : FRoNY

Il faut rappeler que les « REPO » constituent un véritable lubrifiant dans les rouages des marchés financiers. Les opérations de « REPO » permettent aux banques de trouver la liquidité nécessaire à leur activité rapidement et à un coût abordable. Le taux d’intérêt est en principe calé sur le taux des fonds fédéraux, taux qui sont pilotés par la Réserve Fédérale.

La crise vient donc de l’accroissement énorme des besoins en « REPO ». On le voit sur le graphique 3, alors que les jours précédents les besoins étaient compris entre 2 et 12 milliards, ils ont bondi, le mardi, à plus de 55 milliards et ils ont atteint près de 100 milliards le mercredi. Ces volumes, s’ils s’étaient maintenus, auraient impliqué un montant annuel de 13 à 25 trillions de dollars… On a avancé que ces besoins en liquidités venaient de la nécessité pour les banques de payer leurs impôts. Cette hypothèse, possible, est cependant très incomplète. On a ajouté la crise de liquidité en Arabie Saoudite suite à la destruction de l’oléoduc par lequel passent environ 50% des exportations de pétrole brut. C’est aussi une explication possible. Mais, ces explications montrent surtout qu’il suffit d’un « accident », de fait mineur, pour perturber complètement le marché. Le mardi, et les jours suivants, les montants demandés (le besoin de liquidité ont excédé les montants offerts. Le risque d’une crise généralisée de liquidité des banques était donc bien réel.


La FRoNY, la Réserve Fédérale de New York, a donc injecté le mardi 17 septembre 53 milliards de dollars dans le système financier puis 75 milliards le mercredi. C’est cette branche régionale de la Réserve fédérale américaine qui gère les opérations sur les marchés à Wall Street. C’est donc elle qui a dû réagir, et réagir vite, pour enrayer un phénomène dont les conséquences – un blocage général du marché monétaire – aurait pu être cataclysmiques.

L’intervention de la FRoNY s’est aussi faite sentir sur les taux d’intérêts du financement bancaire au jour le jour (OBFR). Alors que le taux d’intérêt sur les opérations OBFR avait brutalement monté, l’intervention de la FRoNY a provoqué sa baisse immédiate (graphique 4).

Graphique 4



Source : FRoNY

Le taux, en effet et comme on peut le voir dans le graphique, était stable à 2,1%, il est brutalement monté à 2,25% le 17 septembre avant de retomber, du fait de l’intervention de la FRoNY à 1,85% le 19 septembre. La baisse a été plus importante que la hausse. Elle est de -12% par rapport au niveau d’avant la crise et de 17,8 par rapport au niveau maximal atteint pendant la crise.



L’annonce de la crise à venir ?


Une crise de liquidité, répétons le, est la pire menace pour les banques. En effet, même si elles sont solvables, elles peuvent être emportées par une crise de liquidité en 2 ou 3 jours. Et l’on se rappelle de spectaculaire faillite de le Bear Stearns en 2008, qui s’était produite le 17 mars et qui avait été le coup de semonce avant la crise des « subprimes » et la faillite de Lehman Brothers.

Les analogies sont tentantes ; ce sont elles qui ont engendré l’inquiétude des spécialistes, mais elles ne sont pas nécessairement justifiées, du moins à court terme. L’activisme des Banques centrales, leur capacité à mettre sur le marché d’énormes volumes de liquidités, nous prémunit – à court terme, il convient de le répéter – d’une nouvelle crise financière. Mais, et ce point est essentiel, les événements de la semaine dernière montrent que les marchés ne peuvent survivre sans une action quasi-quotidienne de ces mêmes Banques Centrales. De fait, il n’y a plus de « marché » interbancaire car les transactions y seraient impossibles sans le soutien constant des Banques Centrales. Nous sommes ici de retour, sans le dire, dans la finance administrée. Or, ce marché interbancaire est la matrice de tous les autres marchés. Pourquoi n’a-t-il pas fonctionné les mardi et mercredi 17 et 18 septembre, autrement dit pourquoi l’offre de liquidité ne s’est-elle pas alignée sur la demande ? Plusieurs hypothèses sont possibles.

La première est, naturellement, que les banques « créditrices » sur le marché des « REPO » n’avaient pas les liquidités nécessaires. Ce fut certainement vrai techniquement mais le débouclage de la crise montre qu’elles ont fini par trouver ces liquidités, avec l’aide de la Banque Centrale il est vrai. Cela renverrait, alors, à une hypothèse de sous-liquidité structurelle du marché des « REPO ». Mais pourquoi ?

Cela conduit à la seconde hypothèse. Les banques n’ont que peu confiance dans les titres qu’elles s’échangent sur ce marché. Or, il s’agit – pour l’essentiel – de bons du Trésor. Ce manque de confiance dans les produits utilisés pour faire fonctionner le marché des « REPO » peut alors traduire une méfiance généralisée envers les obligations et la crainte que ne survienne, de manière inopinée, un « krach obligataire » . Il est vrai qu’entre spécialistes, on en parle beaucoup…

Une troisième hypothèse est possible. Les banques qui ont de la liquidité veulent la conserver à tout prix. Cela expliquerait, alors, pourquoi un « accident » prévisible (le paiement des impôts aux Etats-Unis) ou inopiné (une demande de liquidités de l’Arabie Saoudite) a pu provoquer cet à-coup sur le marché des « REPO ». Le chiffre de 55 milliards de dollars est, effectivement, largement supérieur aux montants antérieurement demandés. On serait alors dans une situation où les banques et les sociétés financières cherchent à se procurer de la « liquidité de marché » pour ne pas entamer leurs propres actifs liquides. Une telle situation correspondrait à la « trappe à liquidité » dont parle Keynes dans la Théorie Générale. L’incertitude latente sur le marché est tellement élevée que les agents financiers sont très réticents à se dessaisir de la liquidité qu’ils détiennent. Ils préfèrent, alors, utiliser différentes méthodes pour se procurer cette liquidité, quitte à accepter un coût supplémentaire, plutôt que de toucher aux réserves de liquidités qu’ils possèdent, s’ils en possèdent.
Ces hypothèses font émerger, alors une méta-hypothèse qui pourrait donner tout son sens à la crise de la semaine dernière. L’incertitude et la méfiance, héritées de la crise de 2008-2009, n’ont en fait jamais disparu. Les marchés financiers ne cessent de regarder par-dessus leur épaule pour voir si une nouvelle crise n’est pas en train de survenir. Cette inquiétude et cette méfiance traduisent le fait que les activités financières, de plus en plus déconnectées de l’économie « réelle », sont en réalité de moins en moins légitimes. Que le marché des « REPO » ne puisse plus fonctionner de manière autonome en dit donc long sur l’état du système financier en général, un système devenu désormais complètement dépendant de l’action des Banques Centrales. Or, chacune des actions prises par ces Banques Centrales pour stabiliser la situation ne fait, à terme, qu’aggraver l’inquiétude et la méfiance. Nous sommes ainsi un peu dans la situation d’un cycliste obligé d’accélérer pour ne pas tomber mais qui, au fur et à mesure que sa vitesse augment, découvre qu’il y a un jeu important dans sa direction…

Cela, en retour, pose aussi le problème du statut des Banques Centrales. Leur « indépendance » fut théorisée au nom d’une efficience des marchés et de la crainte de l’inflation[2]. Cette « indépendance » avait théoriquement pour but d’assurer l’efficacité des interventions des Banques Centrales. Or, désormais, les marchés sont devenus dépendants des Banques Centrales, on l’a vu avec le marché des « REPO » mais cela s’applique aussi aux marchés des actions, tout comme ces dernières sont – de part leur bilan qui contient désormais un volume important de titres – devenues dépendantes en réalités des marchés. L’indépendance des Banques Centrales empêche ces dernières d’avoir justement cette position d’extériorité face aux marchés qui est pourtant nécessaire à leur action. Au-delà, quand des institutions comme les Banques Centrales ont un tel impact sur l’activité économique et sont à ce point nécessaire au fonctionnement au jour le jour de l’économie, est-il normal qu’elles soient dites « indépendantes » ? Ne devraient-elles pas être directement intégrées dans les processus gouvernementaux pour être mises sous le contrôle des citoyens ?


La mini-crise du mardi 17 septembre est donc un rappel nécessaire de la fragilité intrinsèque du système financier international et de la nécessité urgente de le réformer en redonnant aux Etats un plus grand contrôle sur les instruments qui permettent le fonctionnement des marchés.

[1]https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000334815&dateTexte=19931231

[2] Natixis, Flash Economie, n°1280, 24 septembre 2019.


___________________


Voir aussi https://leseconoclastes.fr/2019/09/marches-financiers-les-signes-de-la-degradation/vers une récessoin


Edité le 02-10-2019 à 23:07:24 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-10-2019 à 09:51:34   

POINT HEBDO-La menace d'une récession se précise

REUTERS•04/10/2019 à 15:05

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/point-hebdo-la-menace-d-une-recession-se-precise-2a213a13ac4c665275a8282cc1ac85d9

* Les signes d'un ralentissement de l'économie s'accumulent
* Le secteur manufacturier souffre, les services aussi
* Les tensions commerciales continuent de peser
* La volatilité grimpe sur les marchés d'actions
* Une nouvelle baisse de taux par la Fed anticipée

par Patrick Vignal
PARIS, 4 octobre (Reuters) - La crainte d'une récession généralisée qui pèse sur les marchés financiers depuis plus d'un an vient d'être alimentée par des signes concrets attestant d'une contagion des maux du secteur manufacturier à celui des services, relativement épargné jusqu'à présent.

Le conflit commercial entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux, qui continue de jouer son rôle d'accélérateur de l'essoufflement de l'économie mondiale, menace ainsi clairement de précipiter la mort d'un cycle
économique particulièrement vieux.
L'inquiétude des intervenants de marché les conduit à anticiper désormais massivement une nouvelle baisse de taux par la Réserve fédérale à la fin du mois, alors qu'ils étaient encore très partagés il y a quelques jours.
La dernière vague d'alertes a commencé à déferler mardi avec la publication d'un indice ISM manufacturier traduisant une contraction de l'activité du secteur aux Etats-Unis en septembre. Cette annonce a précipité les indices boursiers dans le rouge et fait grimper la volatilité des deux côtés de l'Atlantique.
Le lendemain, mercredi, les investisseurs apprenaient que le secteur privé américain avait créé moins d'emploi qu'attendu en septembre et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) autorisait Washington à appliquer des droits de douane sur 7,5 milliards de dollars d'importations de l'Union européenne par
an, une décision liée à la querelle sur les aides publiques accordées à Airbus.
Résultat : l'une des pires journées de l'année pour les Bourses européennes avec un notamment un repli de plus de 3% pour le CAC 40.

L'ÉCONOMIE DE LA ZONE EURO À L'ARRÊT

D'autres mauvaises nouvelles allaient suivre avec la publication, jeudi, des résultats des enquêtes réalisées par IHS Markit auprès des directeurs d'achat (PMI) montrant que le secteur privé de la zone euro avait calé le mois dernier.

"L'économie de la zone euro s'est arrêtée en septembre, les enquêtes PMI dressant le tableau le plus sombre depuis le début de la période d'expansion en cours, mi-2013", a commenté Chris Williamson, chef économiste d'IHS Markit. "Le ralentissement montre également des signes de propagation du secteur manufacturier vers celui des services."
Dans ce contexte, une récession technique, soit deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut (PIB), paraît désormais inévitable pour l'Allemagne, première économie d'Europe, en première ligne dans la guerre commerciale en raison de sa forte dépendance à l'exportation de sa production industrielle.
Quelques heures plus tard, on apprenait que l'indice ISM évaluant l'activité des services aux Etats-Unis était tombé à son plus bas niveau depuis trois ans en septembre. Wall Street a d'abord baissé avant de se retourner à la hausse sur des
anticipations que l'accumulation des signes inquiétants conduise la Fed à annoncer une nouvelle baisse de taux lors de sa prochaine réunion
Si l'emploi résiste encore, comme en atteste le rapport mensuel publié vendredi par le département du Travail , les services, soutien essentiel de l'économie américaine, paraissent donc affectés à leur tour par le ralentissement qui a frappé en premier lieu l'industrie, ce qui n'est pas rassurant du tout, selon Phil Blancato, directeur général de Ladenburg Thalmann Asset Management à New York.
"Je suis plus préoccupé à ce stade que je ne l'ai jamais été depuis le début de l'année", a-t-il confié. "La question clé porte sur le moment à partir duquel la récession des entreprises aura un impact sur le consommateur, ce qui nous mènera à une récession complète".
Il faudrait encore parler, pour l'Europe, de l'interminable feuilleton du Brexit, avec la menace toujours présente d'un divorce sans accord entre Londres et Bruxelles, et aussi, pour les Etats-Unis, de la peur d'un assèchement du crédit que
viennent de raviver les tensions observées sur le marché interbancaire.
Pas vraiment de quoi se réjouir, donc, même si une embellie reste possible sur le front du commerce à quelques jours de la reprise des négociations entre Washington et Pékin.
Certains font valoir que les deux camps ont intérêt à une forme d'accord mais d'autres leur répondent que la lutte que se livrent les deux géants pour la suprématie mondiale n'est pas près de s'éteindre.

"BULL MARKET" PAS MORT ?
Autre élément d'espoir, tout au moins de soutien pour les actifs risqués, la promesse faite par les grandes banques centrales de rester accommodantes pour contrer le risque d'une entrée de l'économie mondiale en récession.
"La mise en place de politiques monétaires plus souples est l'une des principales raisons pour lesquelles le risque d'une récession mondiale à court terme nous paraît limité", écrit Jean Boivin, responsable mondial de la recherche pour le BlackRock Investment Institute, dans une note étonnamment optimiste
publiée juste avant les résultats des dernières enquêtes sur l'activité des services aux Etats-Unis.
"Des conditions de financement plus accommodantes devraient selon nous réduire la probabilité que la faiblesse du secteur industriel global se traduise par un ralentissement plus marqué de l'économie", ajoute l'expert du numéro un mondial de la gestion d'actifs. "Nous prévoyons une reprise de la croissance
mondiale au cours des six à 12 prochains moins, à mesure que les politiques de relance vont se répercuter sur l'économie mondiale", ajoute-t-il.
Les stratèges de Citi partagent son point de vue et pensent que les banques centrales continueront à porter les actions, notamment aux Etats-Unis, où l'actuel mouvement de hausse ("bull market"), qui dure depuis dix ans, est selon eux, "vieux mais pas mort".
S'ils reconnaissent que la menace d'une récession est le principal risque pesant sur les marchés, ils n'en voient pas moins les actions mondiales progresser encore de 9% d'ici à fin 2020.
D'autres considèrent que les largesses des instituts d'émission ont atteint leurs limites et qu'il est urgent que les politiques de relance budgétaire prennent leur relais.
Ils n'en écouteront pas moins attentivement les discours que doit prononcer lundi et mardi le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, et décortiqueront soigneusement les comptes rendus des réunions monétaires de septembre de la Fed, mercredi, puis de la Banque centrale européenne, jeudi.


(édité par Marc Angrand)
Xuan
   Posté le 21-10-2019 à 19:15:22   

"Les temps sont durs pour le secteur bancaire" écrit sans rire Claire Domenech.
Mais le fait est que la course au profit élimine les plus faibles.
Fin septembre, au moins dix banques européennes ont annoncé depuis le début de l'année la suppression de plus de 44.000 postes, confirmant "la passe très difficile" que traverse un secteur confronté aux taux d'intérêt bas et aux tensions politico-commerciales, selon le Figaro :


Société Générale
Le groupe français était l'un des premiers en 2015 à annoncer la refonte de son réseau de détail en France, face à la baisse de fréquentation des agences et au virage du numérique. Entre 2016 et 2020, Société Générale, qui emploie plus de 147.000 personnes, a programmé la suppression de 3450 postes.
Les 530 nouvelles suppressions de postes dans le réseau français, présentées vendredi aux syndicats, viennent s'ajouter aux 1600 suppressions dans le monde, dont environ 750 en France dans la banque de financement et d'investissement principalement, annoncées en avril.

Commerzbank
En crise depuis plusieurs années, la deuxième banque allemande a annoncé vendredi la suppression de 4300 emplois dans le monde et de 200 agences. Parallèlement, elle compte créer 2000 emplois. En 2016, elle annonçait déjà un plan de réduction de 9600 postes à l'horizon 2020 qui a déjà été bouclé.
Commerzbank, dont l'État allemand est actionnaire à hauteur de quelque 15%, entend également se séparer de sa lucrative filiale polonaise mBank. Cela pour financer sa transition vers le numérique et le recentrage de ses activités en l'Allemagne dans la banque de détail et auprès des petites entreprises.

Deutsche Bank
La première banque allemande a annoncé début juillet le plus grand plan de restructuration de son histoire avec la suppression de 18.000 emplois d'ici à 2022. L'an dernier, elle avait déjà supprimé 6000 postes.
Deutsche Bank, qui ne s'est jamais remis de la crise financière de 2008, compte désormais se concentrer sur l'Europe et l'Allemagne dans la banque de détail et des entreprises, dans ce plan considéré comme celui de la dernière chance.

HSBC
Le géant bancaire britannique HSBC a annoncé début août le départ surprise de son patron John Flint, moins de deux ans après son arrivée, et la suppression de 4000 emplois.
HSBC, établie à Londres mais active à travers le monde et surtout en Asie, est très vulnérable à la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Autre défi de taille: le Brexit et le caractère «hautement incertain» de la nature et de l'impact de la sortie de l'UE.
En France, le groupe a entamé un «examen stratégique de ses activités de détail» sans donner plus de précisions mais «des économies opérationnelles» sont à attendre, selon une source interne.

Barclays
Après plusieurs années de résultats en dents de scie, la banque britannique, minée par des litiges aux États-Unis et dans son pays, est revenue dans le vert en 2018. Début août, la banque a indiqué avoir supprimé 3000 postes lors du deuxième trimestre 2019 et vouloir augmenter la réduction de ses coûts.

BNP Paribas
Fin août, la première banque française a confirmé envisager la suppression d'environ 20% des effectifs de sa filiale de conservation de titres en France, soit une réduction de 446 à 546 postes d'ici à 2021.
En mars, BNP Paribas Fortis, sa filiale belge, avait confirmé réduire de 40% son nombre d'agences et supprimer quelque 2200 emplois d'ici trois ans. En Italie, la banque a lancé cet été un plan de départs anticipés à la retraite, réduisant ses effectifs de 1500 postes à horizon 20201.

Santander
La banque espagnole a annoncé en juin la suppression de 10% de ses effectifs en Espagne, soit 3200 emplois. Cette restructuration est la conséquence de l'absorption en 2017 de sa rivale Banco Popular.
Au début de l'année, la première banque de la zone euro par la capitalisation boursière avait annoncé la réduction de son réseau au Royaume-Uni, entraînant la suppression de 1270 emplois.

CaixaBank
La troisième banque espagnole CaixaBank a négocié avec les syndicats un plan de départs volontaires prévoyant la suppression de plus de 2000 postes d'ici à la fin 2020.

Et aussi...
Le bancassureur belge KBC compte supprimer 1400 emplois en Belgique d'ici à 2022 afin d'améliorer son «efficacité opérationnelle».
La banque régionale allemande HSH Nordbank compte supprimer 700 emplois sur un total de 1700, une mesure intervenant peu de temps après son rachat par des investisseurs privés.

chiffres à réactualiser. Par exemple HSBC supprime 10.000 emplois supplémentaires :
« Nous savons depuis des années que nous devons faire quelque chose au sujet de nos coûts de fonctionnement, dont la composante la plus importante concerne les employés » , a déclaré une source anonyme citée par le Financial Times. « Il y a une modélisation très difficile en cours. On se demande pourquoi nous avons autant de gens en Europe alors que nous avons des rendements à deux chiffres dans certaines parties de l’Asie. »
Il n'empêche que son bénéfice net publié au premier semestre 2019 a augmenté de 18,6 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 8,5 milliards de dollars.




_____________________


UN TIERS DES BANQUES POURRAIENT FERMER EN CAS DE CRISE FINANCIÈRE


https://www.capital.fr/entreprises-marches/un-tiers-des-banques-pourraient-fermer-en-cas-de-crise-financiere-1353271

CLAIRE DOMENECH PUBLIÉ LE 21/10/2019

Une étude réalisée par le cabinet de conseil McKinsey révèle qu'en cas de retournement de conjoncture, une banque sur trois pourrait mettre la clé sous la porte.
Les temps sont durs pour le secteur bancaire. Selon une étude de McKinsey, relayée par Les Échos, 354 banques seraient en grande difficulté. Des établissements majoritairement situés en Europe de l'Ouest et en Asie. Ainsi, une banque sur trois présenterait une rentabilité anormalement faible, qui pourrait lui être fatale notamment en cas de ralentissement de la croissance.

"Ce qui peut rendre particulièrement alarmiste, au-delà des enjeux industriels et stratégiques déjà connus pour les banques, c'est le ralentissement de la croissance. On pourrait arriver en bout de cycle" , s'inquiète Sébastien Lacroix, senior partner chargé du secteur financier chez McKinsey.

Dans l'étude que doit publier le cabinet de conseil mardi 22 octobre, 35 % des 1.000 banques passées au crible dégagent une rentabilité moyenne d'à peine 1,6 %. Pire, 80% d'entre elles détruisent de la valeur au lieu d'en créer. Le signe que la rentabilité des fonds propres est inférieure à leur coût moyen. Certains experts s'interrogent donc de l'utilité de certains établissements bancaires. Une situation qui ne devrait pas s'arranger avec des prévisions de croissance revues à la baisse. Le Fonds monétaire international ne prévoit qu'une hausse de 3% du PIB mondial.

L'heure des choix
Plusieurs milliers de postes ont d'ailleurs été supprimés ces dernières années dans le secteur bancaire. Comme le rappellent Les Échos, 600.000 emplois ont disparu entre 2008 et 2018, rien que dans l'Union européenne. Objectif pour les banques : améliorer leur rentabilité. Selon Sébastien Lacroix, pour s'en sortir, les établissements vont devoir "choisir leurs batailles".

"Les banques doivent désormais se concentrer sur leur cœur de métier, sachant que ce cœur de métier va fortement varier d'une banque à l'autre : il peut s'agir d'une focalisation en termes de segmentation de clientèle, de géographie ou même de métiers."

Un choix que certaines ont déjà fait. La Société Générale et la BNP Paribas ont par exemple déjà décidé d'abandonner leurs activités de trading. La Deutsche Bank a quant à elle mis de côté son ambition de conquérir les marchés action outre-Atlantique. Par ailleurs, HSBC pourrait très prochainement annoncer renoncer au marché de détail en France.


Edité le 21-10-2019 à 20:07:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-10-2019 à 23:48:11   

Sputnik publie un article sur le risque de crise aux USA.
Cet article n'est pas vraiment déterminant, mais les indications qu'il donne peuvent servir ultérieurement. En attendant les Bourses sont au plus haut.




Les 12 signes indiquant que la récession économique est imminente aux États-Unis



© AFP 2019 KAREN BLEIER
20:00 15.08.2019
Par Vestifinance.ru

La longue guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine - les deux plus grandes économies du monde - et la détérioration des prévisions de croissance économique mondiale inquiètent les investisseurs qui pensent que l'ère du leadership américain touche à sa fin.
La guerre commerciale américano-chinoise a entraîné une nouvelle récession économique aux États-Unis, estiment les économistes interrogés par l'agence de presse Reuters. Ils prédisent également que la Réserve fédérale (Fed) réduira de nouveau son taux directeur en septembre, puis l'an prochain, écrit le site d'information Vestifinance.
Les économistes de Morgan Stanley pensent que la guerre commerciale a sapé la confiance des investisseurs, c'est pourquoi ils ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance économique mondiale.
D'après les prévisions de Morgan Stanley, si les USA augmentaient les taxes sur tous les produits importés de Chine jusqu'à 25% d'ici 4 à 6 mois et que la Chine prenait des contremesures, l'économie américaine entrerait en récession.
Les analystes pointent 12 signes d'une récession imminente de l'économie américaine.

• Le rendement des obligations
A l'issue de la journée de mercredi les indices boursiers américains avaient perdu 3% en moyenne. Après une courte pause, les marchés mondiaux ont de nouveau plongé. La situation fait vraiment penser à l'effondrement de l'an dernier.
L'exode des investisseurs vers les actifs sûrs a inversé la courbe du rendement des obligations américaines. Autrement dit, les taux à court terme sont supérieurs aux taux à long terme. Depuis plus de 50 ans, cet indicateur présage une récession prochaine.

• Le chômage
Le taux de chômage et le nombre de demandes primaires de chômage augmentaient juste avant ou dans les premiers jours des deux dernières récessions, avant que recommence une croissance soudaine. Actuellement, le taux de chômage aux États-Unis est à son minimum depuis 50 ans.
Néanmoins, les économistes avertissent de la nécessité de suivre attentivement le taux de chômage aux États-Unis pour capter en temps utile les signaux de détérioration de la situation au vu de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, qui a sapé les pronostics de croissance économique et la situation sur les marchés financiers. Ce qui a entraîné à son tour une détérioration de la situation sur le marché du travail.

• L'écart de production
L'écart de production est la différence entre le volume de la production réelle et potentielle. Cet indicateur est utilisé pour évaluer l'état de l'économie.
S'il est positif, comme aujourd'hui, cela montre que l'économie fonctionne au-delà de son potentiel.
En règle générale, l'économie fonctionne bien en-dessous du potentiel à la fin d'une récession et augmente significativement au-dessus du potentiel vers la fin d'une période de croissance.
Cependant, cet indicateur peut rester positif pendant de nombreuses années avant le début d'une récession.

• La confiance des consommateurs
La demande de consommation est une locomotive importante de l'économie américaine. Historiquement, la confiance des consommateurs diminue en période de déclin économique. A l'heure actuelle, la confiance des consommateurs est au plus haut niveau.

• La bourse
La chute des marchés boursiers pourrait être un signal de l'approche ou du début d'une récession. Une telle baisse avait été observée à la veille des récessions de 2001 et de 2008. La récente baisse des actions américaines a suscité des craintes d'une récession imminente parmi les investisseurs.

• Le baromètre Boom-Bust
Le baromètre Boom-Bust élaboré par Edward Yardeni mesure les prix spot sur les marchandises industrielles comme le cuivre, l'acier et le plomb, et les divise par les demandes primaires d'allocations chômage. A la veille des deux dernières récessions, cet indicateur avait diminué. Il baisse progressivement depuis avril.

• Le marché du logement
En général, le nombre de demandes de permis de construire baissent à l'approche de récessions. Aux États-Unis, le nombre de constructions de nouveaux logements a diminué pour le deuxième mois consécutif en juin, et le nombre de permis de construire délivrés a atteint son minimum depuis deux ans.
Cela montre que le marché du logement continue d'éprouver des difficultés malgré les taux d'intérêt bas pour l'immobilier.

• La production industrielle
Étant donné que le secteur industriel ne joue plus, pour l'économie américaine, un rôle aussi important que par le passé, l'indice industriel établi par les économistes de l'Institute for Supply Management, qui était utilisé en tant qu'indice de croissance du PIB américain, n'a plus la même signification qu'avant.
Néanmoins, il convient tout de même d'y prêter attention, notamment quand on sait qu'il est resté inférieur à 50 pendant une période relativement longue.
Comme l'indique l'ISM, l'indice d'activité des entreprises nationales a baissé jusqu'à 51,2 en juillet, son minimum depuis août 2016.
Par ailleurs, l'indicateur de l'activité industrielle a diminué jusqu'à son minimum depuis trois ans en juillet également.
Les économistes pensent que cela résulte de l'adoption de taxes sur les importations chinoises, et constitue une réaction aux contremesures chinoises.

• Les revenus
Les revenus des compagnies du S&P 500 avaient diminué à la veille des récessions précédentes. Selon les estimations, les revenus des compagnies du S&P 500 baissent actuellement, mais les compagnies s'attendent à une croissance au cours de l'année.

• L'écart du taux actuariel
La différence entre le rendement des obligations à haut rendement et gouvernementales avait augmenté à la veille de la récession de 2007-2009.

• Le transport naval de fret
L'indice Cass Freight Index de l'état du secteur du transport naval, déterminé par la compagnie Cass Information Systems Inc, a affiché une baisse de 5,3% en juin par rapport à l'année précédente. L'indice diminue pour le septième mois consécutif.
Que cela résulte de la guerre commerciale ou non, cet indice pointe des problèmes dans l'économie.

• L'indice des tourment s
L'indice des tourments est un chiffre qui combine les taux de chômage et d'inflation.
En général, il augmente pendant la récession, et parfois à son approche. En 2019, cet indice a diminué aux États-Unis.
Xuan
   Posté le 04-11-2019 à 13:53:03   

Derrière les records de Wall Street, de plus en plus de signes de faiblesse


Le S&P 500 et le Nasdaq ont atteint de nouveaux sommets mais les marchés n'ont jamais été aussi partagés sur la poursuite du « rally » boursier. Près de la moitié de la hausse de 2019 s'explique par seulement cinq valeurs.

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/derriere-les-records-de-wall-street-de-plus-en-plus-de-signes-de-faiblesse-1145012

Depuis le début de l'année, l'indice des 500 principales capitalisations de Wall Street a progressé de 22 %.

Par
Sophie Rolland

Mis à jour le 4 nov. 2019 à 8h57

Wall Street est au plus haut mais les investisseurs n'y croient plus. Les records continuent de tomber. Le S&P 500 et - pour la première fois depuis juillet - le Nasdaq ont terminé la semaine à de nouveaux sommets historique : respectivement 3.066,91 et 8.386,40 points en clôture, le 1er novembre. En tout, depuis le début de l'année, l'indice des 500 principales capitalisations de Wall Street a progressé de 23 % et le marché historiquement dédié aux valeurs technologiques a gagné 27 %. Des performances dignes des meilleures années boursières.

https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/5dbfdac6d286c2540d5febd3/par_defaut/image.jpg

Mais cette envolée, à peine contrariée par la mini-tempête de cet été , laisse les opérateurs boursiers de plus en plus perplexes. En témoigne la baisse de l'indice de confiance des investisseurs de State Street. Très regardé, cet indicateur, qui prend en compte le positionnement effectif des opérateurs, est considéré comme une référence sur les marchés. Or, pour l'Amérique du Nord, il a baissé de plus de 4 points, à 67,6 points, le mois dernier. Même impression de flou du côté des 21 stratégistes de marché interrogés par Bloomberg, qui apparaissent particulièrement partagés sur la fin de l'année. Dix d'entre eux voient en effet le S&P 500 terminer 2019 sous les 3.000 points et onze misent sur une poursuite de la hausse et voient l'indice au-dessus des 3.000 points.

Soulagement sur l'emploi et la guerre commerciale

Les optimistes expliquent la dernière phase de hausse par le soulagement sur le front de la guerre commerciale. Les analystes, qui excellent à justifier les mouvements quotidiens, retiennent les chiffres meilleurs que prévu sur l'emploi américain et l'avancée des discussions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, en fin de semaine dernière. En outre, les résultats du troisième trimestre étant moins mauvais qu'attendu - trois quarts des sociétés du S&P 500 ont publié des bénéfices par action supérieurs aux estimations des analystes, selon Factset -, les investisseurs seraient rassurés sur la santé d'America Inc. Autre argument avancé : celui de la saisonnalité boursière. A Wall Street, le dernier trimestre est statistiquement meilleur que les autres, en termes de performance sur trois mois, observe notamment BofAML, qui recommande aux investisseurs de se positionner sur les valeurs avec des fondamentaux solides qui ont le plus « sous-performé » dans l'année.

Rien à voir avec une quelconque « exubérance irrationnelle » ! De fait, l'heure n'est vraiment pas à l'euphorie. La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a décidé d'une troisième baisse des taux mais elle a laissé entendre qu'il s'agirait du dernier des ajustements de mi-parcours pour cette année, ce qui aurait très bien pu être interprété comme un signal « hawkish » (restrictif) par les marchés. La croissance mondiale ralentit. Et, du côté des entreprises, si les surprises sont positives, c'est surtout parce que les attentes étaient très basses.

Récession des profits

Un peu plus de 70 % des entreprises américaines ont publié leurs résultats du troisième trimestre à ce jour. Si la récession des profits s'annonce moins certaine qu'aux premier et deuxième trimestres, les propos des chefs d'entreprise sont moins alarmistes, mais les bénéfices sont tout de même en très net ralentissement. Dernier exemple en date, vendredi, la major pétrolière ExxonMobil a gagné 3 % grâce à un bénéfice par action supérieur aux attentes, mais en publiant un bénéfice net du troisième trimestre réduit de moitié. Les dernières publications montrent en outre l'impact très net de la guerre commerciale sur les sociétés les plus exposées à l'international.

En réalité, la hausse de Wall Street apparaît de plus en plus fragile. Elle exclut la plupart des entreprises cotées sur le New York Stock Exchange. En dehors des stars du S&P 500, les cours sont toujours en retrait par rapport à leurs niveaux de l'été 2018. Le S&P Small Cap 600 et le Russell 2000 évoluent ainsi environ 11 % en dessous des sommets d'août 2018. En outre, une poignée de mastodontes expliquent une grande partie de la hausse. Sans Apple, Microsoft, Visa, MasterCard et Oracle, la hausse du S&P 500 n'aurait été que de 14 % sur les 10 premiers mois de l'année, selon Data Trek Research.
Xuan
   Posté le 29-01-2020 à 22:46:19   

Global Times publie un article sur les conditions d'une nouvelle crise (traduction automatique) :

Le monde capitaliste fait face à une crise systémique


Par Zhu Andong Source: Global Times Publié: 2020/1/29 11:20:54

https://www.globaltimes.cn/content/1177928.shtml



Au début de la troisième décennie du 21e siècle, la situation internationale est devenue tendue. Cependant, ce n'est qu'un nouveau développement de grands changements jamais vus depuis un siècle, et un autre symptôme qui se forme lorsque le système mondial capitaliste dans le modèle du néolibéralisme tombe dans une crise systématique.

Sans aucun doute, l'économie mondiale traverse une période historique particulière. L'économie mondiale est toujours dans l'ombre de la crise qui a éclaté il y a plus de 10 ans. La croissance économique est atone depuis longtemps, le niveau d'endettement reste élevé, les taux d'intérêt négatifs augmentent, l'écart entre les riches et les pauvres continue de se creuser.

Il y a 40 ans, face à la crise de «stagflation» de l'économie, les pays occidentaux ont choisi le néolibéralisme. En adoptant le néolibéralisme, le capital monopole financier usurpe progressivement le pouvoir politique, économique et culturel dans les pays capitalistes occidentaux. Le capital supprime les barrières sociales et facilite la production, l'échange, la distribution et la consommation, remodelant le monde conformément à sa nature. La dernière vague de crise financière et économique mondiale est un éclatement violent de cette contradiction.

En fait, la crise financière de 2008 a déclaré l'échec du néolibéralisme et a également fourni aux pays occidentaux une occasion historique d'ajuster leurs politiques en conséquence. Cependant, le capital financier s'est retiré de la crise au nom de la montée en puissance du marché avec des fonds publics. En conséquence, non seulement le capital financier n'a pas subi de revers, mais il s'est renforcé depuis la crise.

Dans ce processus, afin d'économiser du capital financier, le niveau de la dette nationale dans les pays occidentaux a fortement augmenté, ce qui a conduit à une augmentation de la moyenne de 30 points de pourcentage de la dette nationale dans le PIB de ces pays. Après cela, les États-Unis et d'autres pays ont pris de nouvelles baisses d'impôts pour stimuler l'économie, ce qui a aggravé la crise budgétaire.

Pendant ce temps, les pays occidentaux adoptent généralement des politiques monétaires extrêmement souples. D'une part, les taux d'intérêt sont rapidement ramenés à un niveau très bas. De l'autre, une énorme quantité de capital est injectée sur le marché par le biais de plusieurs cycles d'assouplissement monétaire. L'objectif de cette politique est de faciliter l'emprunt des entreprises et des ménages à un coût très faible, ce qui permet de stimuler l'investissement et la consommation. Cependant, en raison du ralentissement économique et des attentes pessimistes pour l'avenir, de nombreuses entreprises et familles tentent de réduire leur endettement et de réduire leur dette. Et la faible croissance de l'investissement et de la consommation entraîne une stagnation à long terme de l'économie.

Des politiques monétaires extrêmement souples ne parviennent pas à inverser le déclin de l’économie; ils stimulent plutôt l'expansion des bulles d'actifs. Selon les données fournies par Global Housing Watch, un site Web rattaché au Fonds monétaire international, mettant à part l'inflation, l'indice mondial des prix des logements a dépassé le point haut avant le précédent cycle de crise. Même dans les pays occidentaux où les prix des logements ne se sont pas entièrement rétablis en raison du ralentissement économique, les prix des logements dans certaines villes sont bien plus élevés qu'auparavant.

La situation en bourse est encore pire. Les indices boursiers de nombreux pays ont largement dépassé leurs sommets avant la crise. Les États-Unis sont les plus typiques avec leurs indices boursiers atteignant de nouveaux sommets ces dernières années.

Face à cette situation, les politiques macroéconomiques des pays occidentaux sont confrontées à un dilemme. Il y a peu de place pour des politiques expansionnistes, qui peuvent aggraver encore les bulles d'actifs, tandis que les politiques déflationnistes peuvent directement percer les bulles et conduire à des crises.

Ce qui aggrave les choses, c'est que la nouvelle richesse de nombreux pays afflue à grande échelle vers les riches et que l'écart entre riches et pauvres se creuse. De plus, il est difficile d'accepter que de nombreuses mesures de réforme dont la société occidentale a besoin de toute urgence pour lutter contre la spéculation financière et la fraude et atténuer les contradictions du nouveau libéralisme ne puissent être mises en œuvre en raison de la résistance du capital monopoliste.
La crise financière et économique des pays occidentaux se transforme progressivement en une grave crise sociale et politique. De plus, l'idéologie occidentale dominante, y compris le néolibéralisme, ne peut ni expliquer ni résoudre les contradictions systématiques et institutionnelles actuelles du capitalisme, et la crise culturelle devient de plus en plus intense.

L'auteur est doyen associé à l'École de marxisme de l'Université Tsinghua. opinion@globaltimes.com.cn
Xuan
   Posté le 19-03-2020 à 23:15:38   

Les économistes sont perplexes et s'attendent de nouveau au pire.
Malgré la baisse des taux à moins de 0,5 les bourses sont encore frileuses.
Selon Delamarche "on est déjà en récession" , Ceci dit il ne tient pas compte du rôle de la Chine dans la production et la consommation mondiales.


La RPC publie ci-dessous un article sur le risque de crise.
A noter plus bas une vidéo sur CGTN insistant sur le risque de crise.
:



https://www.globaltimes.cn/content/1183071.shtml
Le monde devrait se préparer à une nouvelle dépression économique américaine

Source: Global Times Publié: 2020/3/18 23:23:40


Ces derniers jours, l'administration Trump et la Réserve fédérale ont déployé une série de mesures d'urgence sans précédent visant à contenir les dommages économiques causés par le coronavirus. Mais le récent effondrement du marché indique qu'ils pourraient devoir faire plus et à un rythme plus rapide pour éviter qu'une récession presque certaine ne dégénère en dépression.

Les États-Unis sont probablement déjà entrés en récession, comme le montre la déroute des marchés boursiers. Si la panique des marchés s'intensifie et que la politique de la Fed ne parvient pas à la calmer, les actions américaines pourraient encore chuter, ce qui signifie que la crise boursière serait parallèle à la Grande Dépression de 1929.

Avec le krach boursier, les risques augmentent pour la consommation, la solvabilité des entreprises et l'emploi. Mais le vrai problème est que la performance du marché affecte non seulement les actionnaires mais aussi des millions de travailleurs participant au plan d'épargne-retraite 401 (k) du pays. Les craintes de l'impact du coronavirus sur l'économie peuvent inciter les gens à retirer de l'argent de leurs comptes 401 (k) pour éviter de voir leur épargne-retraite diminuer en raison de la volatilité du marché.

Certains conseillers financiers disent qu'un 401 (k) est un plan d'investissement à long terme et qu'il n'est pas nécessaire que les gens surveillent le marché boursier de près. C'est vrai. Le marché pourrait se remettre rapidement des effets à court terme du coronavirus en cas de récession, qui est généralement temporaire. Mais que se passe-t-il si l'effondrement du marché continue et déclenche une dépression, qui peut durer de nombreuses années et entraîner une grave récession?

Rien n'est impossible. La vitesse de chute des marchés boursiers au cours des dernières semaines est déjà pire que celle observée lors de la crise financière de 2008. Le Dow Jones Industrial Average a perdu 53 pour cent sur une période de 17 mois d'octobre 2007 à mars 2009. Cette fois-ci, le Dow Jones avait chuté de 28 pour cent par rapport au sommet du 13 février.

Le risque de dépression n'a pas été aussi grand depuis la Grande Dépression de 1929. Prévoyant une récession, certaines entreprises ont commencé à licencier du personnel, tandis que l'impact de la chute des marchés boursiers sur les plans 401 (k) des gens affectera probablement la consommation, alourdissant l'économie et entamant ainsi un cercle vicieux.

Le coronavirus présente un test auquel les États-Unis n'ont jamais fait face auparavant. Le gouvernement va certainement intensifier ses interventions sur le marché, ce qui pourrait être hors de portée même de la main du gouvernement.

Il est temps pour les gens de se préparer à une dépression potentielle, car personne ne sait quel type de chocs une nouvelle dépression américaine provoquerait dans le monde hautement mondialisé.

Publié dans: GT VOICE

______________________


Une interview de Ding Yifan, chercheur du Centre d'études du développement du Conseil des affaires d'État de Chine, au sujet de l'économie mondiale.
Vidéo


Edité le 19-03-2020 à 23:27:36 par Xuan


Plaristes
   Posté le 20-03-2020 à 11:49:38   

La bourse profite de la chut des actifs en bourse pour spéculer sur le marché des actions et du bitcoin !
Xuan
   Posté le 01-04-2020 à 23:51:10   

Coronavirus : des millions d’emplois détruits aux États-Unis, le pire à venir



https://www.lavoixdunord.fr/734626/article/2020-04-01/coronavirus-des-millions-d-emplois-detruits-aux-etats-unis-le-pire-venir

01/04/2020

La vague de chômage liée au nouveau coronavirus a commencé à gagner les États-Unis où les entreprises privées ont détruit 27.000 emplois le mois passé, mais les véritables effets du virus sur l’emploi se feront sentir en avril.
La pandémie de coronavirus, qui s’est étendue aux États-Unis au mois de mars, a mis un coup d’arrêt brutal à une activité économique américaine pourtant en forme.
Les entreprises de moins de 50 salariés ont supprimé 90 000 emplois en mars, dont plus des deux tiers dans les toutes petites entreprises, de moins de 20 salariés, selon l’enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP publiée mercredi.


Le transport et la construction très touchés
Les 27 000 emplois perdus en mars – la différence entre les destructions dans les petites entreprises et les créations dans les autres – représentent la chute la plus importante depuis avril 2009, alors que l’économie américaine tentait de surmonter la crise des subprimes.
Les mesures de confinement décrétées, à des degrés divers, par les États américains, ont obligé de très nombreuses entreprises à fermer leurs portes ou à drastiquement ralentir leur activité.
Le secteur du commerce et du transport a perdu 37 000 emplois, celui des loisirs et de l’hébergement a perdu 11 000 emplois. La construction a également souffert, avec 16 000 emplois supprimés. Mais cela pourrait n’être qu’un avant-goût puisque ces chiffres s’arrêtent au 12 mars, soit avant les mesures massives de confinement.

Déjà des millions de nouveaux chômeurs
En effet, au cours de la semaine du 15 au 21 mars, le nombre de chômeurs a explosé : +3,3 millions de nouveaux demandeurs d’allocations chômage. Un record historique.
Les chiffres pour la semaine du 22 au 29 mars seront publiés jeudi, et le taux de chômage du mois de mars est attendu vendredi. Il était tombé en février à son niveau le plus bas depuis 50 ans, 3,5 %, et pour mars, les analystes tablent sur 4 %.
Mais les demandes de chômage suggèrent que le taux de chômage « a peut-être déjà atteint un pic de 5,5 % » , a relevé l’ancienne présidente de la Fed, Janet Yellen, lundi lors d’une conférence organisée par la Brookings Institution.
Elle a toutefois précisé que le rapport attendu vendredi ne ferait pas état d’une telle hausse « car il est réalisé sur des données antérieures, mais le chômage augmentera sûrement beaucoup » .

« Plus forte augmentation » depuis 1945
Et pour avril, les experts d’Oxford Economics anticipent un chômage « aux alentours de 12 % » , avec des « pertes d’emplois (qui) pourraient dépasser les 20 millions » .
« Nous pensons que les États-Unis connaîtront (…) la plus forte augmentation du chômage depuis la Seconde Guerre mondiale » , ont-ils ajouté, et « les travailleurs les moins payés et les petites entreprises » paieront le plus lourd tribut.
Finimore
   Posté le 04-04-2020 à 07:35:54   

COVID-19 : déjà des bouleversements géopolitiques majeurs !

http://www.marxisme.fr/download/en_bref/COVID_19_deja_des_bouleversements_geopolitiques_majeurs.pdf

lu sur le site : http://www.marxisme.fr/
Xuan
   Posté le 04-04-2020 à 08:41:32   

Les marxistes-léninistes doivent cesser de s'enfermer dans des thèses erronées


Vincent Gouysse s'obstine à expliquer la réussite de la lutte contre le covid-19 en Chine par "l'exemplarité et ... l’intelligence de la bourgeoisie chinoise" , opposée à "l’incompétence criminelle de la nôtre" .

D'autres pays que la Chine ont obtenu de bons résultats dans la lutte contre le covid-19, mais la particularité de la Chine est qu'elle a subi l'épidémie la première et que, ramenées à l'ensemble de sa population, les conséquences ont été infimes.
D'autre part Xi Jinping a appelé à une "guerre populaire" et affirmé que la santé du peuple passait avant tout. Ce n'est pas une question d'exemplarité ou d'intelligence, mais un choix politique, opposé au choix de l'immunité collective

Inversement les pays impérialistes n'ont pas seulement fait preuve d'incompétence criminelle, ils ont fait le choix de l'immunité collective pour préserver les profits, jusqu'à ce que l'épidémie s'aggrave de façon incontrôlable.

Il y a chez V. Gouysse une "incompétence" politique à vouloir nier la nature socialiste de la Chine. Ceci le conduit à oublier les raisons politiques de l'incurie en France.
Ainsi la gestion des protections, la disparition des lits et des hôpitaux est bien due à la recherche du profit maximum et non à l'incompétence de l'Etat.
Nier la nature socialiste de la Chine, prétendre que c'est la bourgeoisie qui est à sa tête, conduit V. Gouysse dans une impasse.

D'autre part la situation actuelle est extrêmement inquiétante.
Nous savons que les partis communistes sont très faibles et surtout que leurs directions sont souvent encore aux mains des révisionnistes, quant aux ml, ils sont extrêmement faibles est divisés.
Les USA se trouvent dans une situation économique extrêmement grave, dont ils n'ont pas réussi à se sortir par al guerre économique contre la Chine.
La pandémie a provoqué un chômage massif et des désastres sanitaires, économiques et financiers.
La guerre financière et militaire simultanée contre la Chine est envisagée par nos camarades du PCC pour cette année et les deux suivantes.
Quelle sera la position des ml dans ce cas ? observer un conflit "inter-impérialiste" ou soutenir la Chine Populaire contre le nouvel Hitler ?
L'histoire de l'hitléro-trotskisme doit nous revenir en tête, nos camarades nepeuvent pas se trouver dans le camp de la bourgeoisie atlantiste, qui crache quotidiennement sur la Chine, comme le Monde.


Nous invitons les marxistes-léninistes à se questionner sans a priori sur ce sujet et à partir des faits, au lieu de s'enfermer dans des théories dogmatiques comme s'ils avaient enfilé un pantalon en béton.

Par exemple la thèse de l'exportation des capitaux "caractéristique de l'impérialisme" est une thèse léniniste, adaptée à l'époque de l'impérialisme triomphant, où seules les nations impérialistes pouvaient exporter leurs capitaux.
En cent ans les nations opprimées ont obtenu leur indépendance politique et elles luttent à présent pour leur indépendance économique.
Il leur est impossible de poursuivre un développement indépendant sur le plan technique, scientifique, commercial, etc. sans exporter des capitaux.
A présent l'exportation des capitaux n'est plus l'attribut exclusif de l'impérialisme. L'impérialisme existe toujours, mais il est dans sa phase de déclin et la thèse des IDE
comme "caractéristique de l'impérialisme" n'est plus adaptée à la réalité.

Nous invitons les marxistes-léninistes à étudier "la décision" :
… La "décision" de la quatrième session plénière du dix-neuvième comité central du Parti communiste chinois est un document programmatique historique sur la théorie de l'adhésion et du perfectionnement du système socialiste aux caractéristiques chinoises, de la modernisation du système de gouvernance nationale et de la capacité de gouverner le pays. La théorie de l'État de la théorie de la modernisation du système de gouvernance et de la capacité de gouvernance décrit ses principaux points forts pour le développement de la théorie de l'État dans la nouvelle ère sous dix aspects… »
…La doctrine de l'État est un contenu important du socialisme scientifique. Le noyau est la dictature du prolétariat. C'est le même système logique que la révolution violente. C'est aussi un tournant entre le marxisme et le révisionnisme… » .



Edité le 04-04-2020 à 08:59:39 par Xuan


Plaristes
   Posté le 06-04-2020 à 08:29:59   

Ce n'est pas tant l'exportation des capitaux le problème, mais les conséquences de l'exportation de ces capitaux....

Et jamais en étudiant "la décision", on a abordé les problèmes de l'africa town et autre...

Et je ne vois pas en quoi l'aide au tiers monde y change quelque chose. Cela ne retire pas la contradiction du jeu.


Edité le 06-04-2020 à 08:31:48 par Plaristes


Xuan
   Posté le 07-04-2020 à 08:43:36   

De quelle contradiction parles-tu ?
Quand la Chine envoie une aide médicale en Iran ou au Venezuela malgré le blocus, ça ne change rien ?
Pars des faits au lieu de rester dans des abstractions.
Plaristes
   Posté le 07-04-2020 à 09:27:59   

Le capitalisme est présent en chine.

Tu ne vaux pas mieux que ceux qui pense que la chine est purement impérialiste point barre.

Tu t’interdis, comme eux de penser la contradiction interne la chine.

Je parle des Africains présents à Guangzhou en tant qu'armée de réserve du capital importées. Clair symptôme d’impérialisme.


Impérialisme largement observable en Somalie, la chien a poussé la Somalie à la guerre, et a largement exproprié certains paysans de le terre qui n'avaient pas de titres de propriété.

Les deal que la Chine offre, sont plus avantageux que ceux de leur équivalents occidentaux, mais ça reste de l’impérialisme et la Somalie est le cas d'école le plus connu. La manière dont al chine se fourni en matière première qu'elle 'na pas sur son sol relève plus de la prédation "douce" que de la coopération.

Ce qui ne veut pas dire que la coopération n'existe pas.


Aujourd’hui nous ne vivons ni dans une ère contre révolutionnaire ni révolutionnaire nous sommes entre les deux......

Si vous êtes capable de cocnevoir cette contradiction vous êtes capable de concevoir ce qu'est la chine aujourd'hui... Il vous faudra cependant repenser ce que veut dire socialisme, dans le sens où chaque mode de production, chaque moment historique contient à la fois l'ancien et le suivant.
Xuan
   Posté le 07-04-2020 à 13:10:46   

Evidemment la production capitaliste existe en Chine, parallèlement à l'économie publique et sous la direction de l'Etat. Si tu lisais un minimum les sujets qui y sont consacrés ici ça t'éviterait de balancer des accusations gratuite "Tu ne vaux pas mieux" "Tu t’interdis, comme eux de penser la contradiction interne la chine" etc.
Ce genre de post ne fait que te décrédibiliser.

En ce qui concerne les Africains de Guangzhou, rien à voir avec une "armée de réserve du capital importées. Clair symptôme d’impérialisme." comme tu le prétends.
Ce sont pour l'essentiel des hommes d'affaire. Depuis les années 1990, des commerçants africains sont venus de plus en plus nombreux à Guangzhou pour s'enrichir. Certains ont créé leurs sociétés ou bureaux de représentation dans la ville. Ils exportent des produits chinois vers le marché africain ou travaillent comme intermédiaires entre des commerçants africains et des usines chinoises.
Ils ont formé autour de Dengfeng un "royaume" musulman avec des Ouïghours. La communauté est africaine, mais aussi arabe, turque et pakistanaise.
La criminalité et le trafic de drogue se sont développés, ce qui a conduit la police à davantage de sévérité à partir de 2014.
Selon le règlement du gouvernement du Guangdong, les quartiers dans lesquels le nombre d'étrangers dépasse les 200 doivent créer un centre de services pour faciliter leur vie et leur intégration. Les principes de tous ces centres: respect, services, intégration et harmonie.
La Chine n'est pas un pays d'immigration comme les pays impérialistes, ça n'exclut pas des rejets à caractère raciste inter communautaires, mais cette immigration ne s'est pas développée dans un contexte colonial de domination ou de guerre de libération.
Des étudiants africains sont aussi venus à Canton. Plus de cinquante mille en 2015 contre quinze mille au début des années 2000. La plupart financent leurs études sur place, les meilleurs touchent des bourses.

Quant aux matières premières, effectivement la Chine en importe, et après ? Par contre et contrairement à l'impérialisme, la Chine aide le développement et l'investissement en Afrique.


Edité le 07-04-2020 à 17:16:01 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-04-2020 à 18:17:37   

Coronavirus : l'économie US engloutie ?




Une vidéo sur Boursorama met l'accent sur le risque de crise aux USA.


L'économiste Véronique Riches-Flores dresse un tableau apocalyptique de l'économie américaine qui s'est rapidement dégradée.
Elle précise que nous n'avons que le résultat de 2 semaines de confinement partiel.
L'économie US dysfonctionnait déjà dans une espèce de bulle, dont la fragilité se révèle de manière brutale.
La politique de Trump a fragilisé le socle social en détricotant l'Obama care, avec un faible taux d'équipement en lits d'hôpitaux.
Le plan de 3000 $ par couple avec un enfant plus 600 $ par semaine de chômage est largement insuffisant par rapport au coût des interventions chirurgicales aux USA, au surendettement des ménages, aux traites à honorer, au niveau des loyers qui a connu une inflation très supérieure à la hausse des revenus.
L'impossibilité de rembourser les crédits menace à son tour les banques américaines et elle prévoit une crise de l'immobilier.
La panique dans la gestion de la crise se répercute sur l'administration et la FED.

Les montants investis cumulent les 6000 milliards de dollars, somme jamais atteinte jusqu'ici, mais ça ne correspond qu'à 30 % de baisse du PNB soit l'ordre de grandeur du manque à produire actuel.
Les services sont à l'arrêt soit 80 % de l'économie, l'automobile...on pense encore que l'économie américaine est puissante mais c'est un château de cartes qui est en train de s'effondrer.
Elle est sous perfusion depuis la crise de 2008, elle l'était déjà dans les années 2000. Sans tous les soutiens dont elle a bénéficié, taux d'intérêt extrêmement bas, quasi nul actuellement, QE successifs, etc. on arrive à un résultat qui est négatif de facto sur toute la période. C'est une économie shootée depuis des années.
Pour redémarrer il ne suffit pas de rallonger la perfusion pour maintenir le malade en vie...cette économie était de plus en plus virtuelle. Quelle seront les réponses américaines?

Il y a 700 000 destructions de postes au mois de mars mais ceci ne correspond qu'à une partie de l'emploi. 10 millions d'américains se sont inscrits au chômage mais tous les chiffres ne sont pas établis. Mais surtout l'essentiel de l'emploi est dans les services, et dans de très petites unités de production, 70 % des entreprises font moins de 1 million de chiffre d'affaires, 70 % moins de 10 salariés, 50 % moins de 5 salariés...Ce sont beaucoup de petits entrepreneurs indépendants, de micro entreprises qui vont disparaître. Il faudra beaucoup de temps pour que ce tissu économique se reconstitue.
Elle y voit les éléments d'une crise bancaire même avec le soutien de la FED. Quelles pourraient être les offres de crédit pour des particuliers fragilisés ?
Xuan
   Posté le 28-04-2020 à 21:02:58   

Une vidéo assez instructive sur les mesures financières de l'UE et de la FED dans la situation de la pandémie https://www.youtube.com/watch?v=yZRWndp9cwc


Edité le 28-04-2020 à 21:05:46 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-07-2020 à 23:33:08   

Deux vidéos intéressantes sur la crise du capitalisme :

crise économique imminente ? Le virus comme prétexte ? sur Michel midi de Michel Collon

Et Banques centrales : le jeu dévastateur en audio, une analyse de l'économiste bourgeoise Véronique Riches-Florès
Où il apparaît que les banques centrales financent en fait le circuit financier.


Edité le 03-07-2020 à 23:33:23 par Xuan


Plaristes
   Posté le 04-07-2020 à 02:19:06   

Il est clair que pour nous ces paramètres sont inacceptable, la patrie ou la mort, liberté égalité fraternité ou la mort.
Hasta la victoria Siempre !


Sinon j'étais déjà au courant. Même les débilos d'extinction Rebellion savaient.


Edité le 04-07-2020 à 02:21:15 par Plaristes


Xuan
   Posté le 05-07-2020 à 11:36:31   

L'information n'est pas en elle-même une nouveauté. Ce sont des compléments.
Il est intéressant est qu'une économiste bourgeoise confirme ce constat.
Xuan
   Posté le 05-07-2020 à 23:11:27   

Un éclairage intéressant de luniterre sur la question de la dette et des banques centrales, abordé juste avant.
Une seule remarque : l'étude porte uniquement sur les banques centrales occidentales et laisse dans l'ombre tout le tiers monde dont la Chine, c'est-à-dire les pays producteurs de marchandises réelles.
En 2008 l'observation de la crise affectant le monde occidental par les économistes bourgeois comme les économistes atterrés , avait aussi zappé l'utilisation des capitaux dont le dollar pour investir dans l'économie réelle d'autres pays.
C'est une conception occidentalo-centrée.

Chacun avait alors pu observer que la Chine notamment, non seulement réorientait son économie vers la consommation intérieure et le progrès technologique, mais tirait l'économie mondiale. La crise mobilisant des sommes encore jamais vues n'a pas provoqué la catastrophe économique imaginée, mais la Chine a été propulsée vers la seconde place.
L'économie chinoise est devenue non seulement productrice de biens pour les pays riches, l'usine du monde , mais une destination pour les marchandises du monde entier.
Il en résulte d'une part un basculement d'ouest en est, l'affaiblissement des métropoles impérialistes, mais aussi un amortisseur des crises occidentales.
Ces questions mériteraient une étude approfondie s'appuyant sur des données chiffrées du commerce et de la finances mondiaux, tenant compte de ces différentes contradictions et de leurs effets réciproques.
Mais aussi des politiques suivies par les principaux pays ou groupes régionaux. Evidemment le protectionnisme US a des conséquences aggravantes sur la crise et il est dommage que JL Rey n'en parle pas. L'avenir immédiat dont les élections aux USA peut modifier radicalement cet aspect des choses, sans pour autant mettre fin à la guerre des USA contre la Chine.

Mais sur le fond luniterre a raison, le capitalisme ne tombe pas de lui-même. Au contraire plus son agonie est lente et plus l'accouchement sera douloureux.


__________________________



RÉSISTANCE PROLÉTARIENNE OU KOLLABORATION DE CLASSE: A CHACUN DE CHOISIR!


https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/07/05/resistance-proletarienne-ou-kollaboration-de-classe-a-chacun-de-choisir/

Sur la question actuellement en débat, celle du rôle économique et politique des Banques Centrales, il y a clairement besoin d’une remise à plat sur les fondamentaux.

Si l’on considère que la dette mondiale continuera, pour l’essentiel, en termes de tendances durables, à se creuser, ce qui est, de plus, une évidence, au regard de l’évolution générale du système, il n’y a pas de doute sur le fait que le rôle des Banques Centrales est bien de compenser en permanence par des « injections de liquidités » le déficit de la valeur créée par rapport à l’accumulation des dettes.







Même si une partie de la dette est remboursée de manière sporadique, le déficit, globalement, continue de se creuser, et la survie du système ne repose plus que sur la « régulation » opérée par les Banques Centrales, qui n’est donc plus essentiellement une anticipation de la valeur créée, sauf marginalement, mais principalement une régulation permanente du déficit global du système.

Dans la mesure où ce déficit ne peut que se creuser davantage encore avec l’automatisation et la robotisation de la production, le « libéralisme », « néo- », « ultra- », ou autre, est d’ores et déjà condamné par la nécessité de passer du monopole « classique », au sens léniniste du terme, des valeurs d’échange, au monopole ultra concentré des valeurs d’usage, qui n’est d’aucune rentabilité intrinsèque en termes de création de plus-value, mais ne peut survivre que sur la base d’une marge « bénéficiaire » entièrement fictive qui ne peut exister qu’en tant que fraction de la dette globale, et donc entièrement dépendante de la création monétaire permanente issue des banques centrales.

A terme, que les Banques Centrales prennent le contrôle des monopoles, ou que les monopoles prennent le contrôle des Banques Centrales, cela ne fait strictement aucune différence en termes de valeur : il n’existe pratiquement plus, à terme, dans le circuit économique, que la valeur fictive créée en permanence par la création monétaire des Banques Centrales.

La création de valeur réelle, sur la base du travail productif humain tendant à devenir inéluctablement de plus en plus marginale, et à terme, à disparaître quasi totalement, sauf peut-être au sens de la part de création « intellectuelle » qui ne sortirait pas encore complètement, espérons le, de l’IA !!!

La crise de 2007-2008, et encore plus, celle de 2020, montre que le système est parfaitement en mesure de contrôler l’ensemble de son évolution, et cela précisément à travers l’intervention permanente des Banques Centrales, que ce soit en termes de taux directeurs et/ou d’injections de liquidités, permettant, également et notamment, le contrôle du ratio endettement/capitalisation des monopoles actuels.

Il n’y a donc aucune chance que le système s’effondre spontanément sous la poussée de ses contradictions internes, même si elles restent multiples. Tout discours du type « millénariste » prédisant l’inéluctabilité d’une catastrophe économique, ou même, écologique (l’écologie, une arme idéale de « régulation » au service des BC), ne peut faire que contribuer à démobiliser le peu de conscience politique révolutionnaire qui reste dans la société, en remettant les tâches de la construction d’une force de combat politique à l’échéance de ce chimérique « effondrement », d’une part, et en désignant généralement, d’autre part, pour adversaire politique principal le prétendu « capitalisme ultra-libéral », alors qu’il ne représente d’ores et déjà plus du tout une cible centrale de pouvoir, qu’il a, de fait, d’ores et déjà perdu, de même que les Etats-nations, du reste, sauf de rares isolats « nationaux-bourgeois », dont la Russie !

Il y a donc un choix politique clair à opérer dès maintenant :

__Soit entreprendre de construire une force politique de résistance et de contre-offensive contre le pouvoir central réel du système, celui des Banques Centrales, avec une stratégie appropriée à cette réalité.

__Soit continuer à ergoter sur le « capitalisme monopoliste ultra-libéral », ou autre formule du genre, et sur les « catastrophes inéluctables », « Nème guerre mondiale » ou autre, qui « précipiteront sa chute », etc… , et, de ce fait, contribuer à déresponsabiliser et démobiliser les consciences, en limitant les perspectives aux actions de révoltes spontanées vouées non seulement à l’échec systématique, mais même directement aux manipulations, directes ou non, de la part du système, en vue de perfectionner sa propre régulation interne.


A chacun de choisir !
Xuan
   Posté le 19-07-2020 à 23:43:16   

Ci-dessous une analyse sur Sputnik. La reprise actuelle en Chine n'apparaît que peu dans le tableau. Compte tenu de la taille de son économie l'analyse est incomplète.

L’économie mondiale au bord du krach? Les statistiques économiques sont cataclysmiques

© AFP 2020 KENA BETANCUR
17:06 17.07.2020
Par Fabien Buzzanca
https://fr.sputniknews.com/economie/202007171044118629-leconomie-mondiale-au-bord-du-krach-les-statistiques-economiques-sont-cataclysmiques/

Des indicateurs économiques très inquiétants se multiplient à travers la planète. Des États unis à l’Europe en passant par l’Asie et l’Amérique du Sud, la pandémie de coronavirus a secoué l’économie à des niveaux inédits. Se relèvera-t-elle? La question se pose à l’heure où la crainte d’une deuxième vague de Covid-19 est dans toutes les têtes.
«Derrière les données comptables, des drames humains, des territoires meurtris. Tout cela nous devons le prévoir, l’accompagner, le soulager.»
Jean Castex, le nouveau Premier ministre, avait le ton grave au moment de s’adresser au Sénat, le 16 juillet.

Frappée de plein fouet par la crise liée à la pandémie de coronavirus, la France devrait composer avec une récession de 11% en 2020, d’après le locataire de Matignon. «La plus sévère» depuis la création des comptes nationaux.
Le 7 juillet, la Commission européenne publiait ses dernières projections concernant les économies de la zone euro. Elle prévoyait pour la France une chute du PIB de l’ordre de 10,6% en 2020. Quant à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), elle table sur un taux de chômage français à 12,3% fin 2020.

Un impact économique «plus fort» que prévu
Paris est loin d’être le seul concerné par cet effondrement économique. «Dans le scénario le plus optimiste d’évolution de la pandémie, le taux de chômage dans l’ensemble des pays de l’OCDE pourrait atteindre 9,4% au quatrième trimestre 2020, dépassant tous les pics enregistrés depuis la Grande Dépression» , explique l’organisation dans son édition 2020 du rapport «perspectives de l’emploi», publiée le 7 juillet.
Toutes les régions du monde sont touchées. Bruxelles anticipe une chute du PIB de 8,7% en 2020 sur l’ensemble de la zone euro: -6,3% pour l’Allemagne, -11,2% pour l’Italie ou encore -10,9% pour l’Espagne.

«L’impact économique du confinement est plus fort que ce que nous avions initialement prévu. Nous sommes loin d’être tirés d’affaire et devons faire face à nombreux risques, y compris une nouvelle vague majeure d’infections» , a alerté Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission.

Ce 17 juillet, les 27 se mettent autour de la table afin de débuter un marathon de négociations visant à trouver un accord sur le futur budget européen pour la période 2021-2027, qui devrait avoisiner les 1.100 milliards d’euros. Le plan de relance de 750 milliards d’euros afin de lutter contre la crise économique provoquée par le coronavirus sera également au menu des discussions.
La Commission européenne met également en garde contre l’absence d’accord entre la Grande-Bretagne et l’UE après le Brexit, une situation qui mettrait, selon l’exécutif bruxellois, l’économie européenne encore plus en danger.

Le Royaume-Uni a lui aussi été terriblement impacté par la pandémie. Avec plus de 45.000 morts, il s’agit de la troisième nation la plus touchée du globe derrière les États-Unis et le Brésil. Entre mars et mai, le PIB a chuté de 19,1% comparé aux trois mois précédents et, selon les prévisions de l’Office de responsabilité budgétaire, Londres devra faire face à une récession de plus de 10%. Le pire score depuis 300 ans.

Toujours sur le Vieux continent, mais cette fois du côté de la Russie, Vladimir Poutine a souhaité faire preuve d’optimisme:
«On peut dire aujourd’hui que [nos] mesures ont eu un résultat, et qu’elles ont permis d’atténuer de façon significative la sévérité de la crise.»
Reste que l’économie du pays des Tsars a beaucoup souffert. Le mois d’avril, ainsi qu’une partie du mois de mai totalement chômés, les mesures de confinement et la fermeture des frontières ont considérablement fait augmenter le chômage. Le locataire du Kremlin a récemment déclaré que «près de trois millions de Russes» étaient inscrits comme demandeurs d’emploi, un chiffre en hausse par rapport au mois de mai, où 2,1 millions de Russes étaient enregistrés comme chômeurs. Moscou dit s’attendre à une chute du PIB de l’ordre de 5% en 2020.

De nombreuses défaillances d’entreprises à prévoir
De l’autre côté du détroit de Béring, la situation est extrêmement compliquée aux États-Unis, qui ne parviennent pas à juguler la pandémie. Le pays de l’Oncle Sam a enregistré un nouveau record de contaminations quotidiennes le 16 juillet, avec plus de 73.000 nouveaux cas. Le nombre de décès avoisine désormais les 140.000 et Anthony Fauci, principal expert du gouvernement concernant les maladies infectieuses, a récemment sonné l’alerte. D’après lui, si les Étatsuniens ne prennent pas les mesures nécessaires, le pays pourrait être confronté à une augmentation de 100.000 cas par jour.

Les États-Unis ont vu le nombre de demandeurs d’emploi littéralement exploser durant la pandémie avec des dizaines de millions d’Américains ayant perdu leur emploi. En avril, le taux de chômage avait atteint 14,7%, un plus haut depuis les années 30 et la Grande Dépression. Si la flexibilité du marché du travail américain a permis de rapidement résorber le nombre de demandeurs d’emploi (11,1% en juin), la fragile reprise est mise en danger par une épidémie qui elle, ne se résorbe absolument pas.
De très nombreuses entreprises et particuliers éprouvent de graves difficultés à payer leur loyer. En mai dernier, Andy Graiser, coprésident de la société immobilière commerciale A&G Real Estate Partners, sonnait l’alerte: «Les lettres de défaut des propriétaires se multiplient de plus en plus». En juin, c’est l’assureur-crédit Coface qui y allait de sa sombre prévision. Il avertissait que les défaillances d’entreprises allaient augmenter de 43% d’ici 2021 par rapport à 2019. Du côté du PIB, le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une récession de 8% contre un recul de 5,9% prudemment estimés en avril.

Au sud du continent, la situation est loin d’être idyllique. La même Coface prévoit une augmentation des défaillances d’entreprises de 44% au Brésil d’ici 2021 par rapport à 2019. Le pays Auriverde est le deuxième plus touché au monde par le Covid-19, avec plus de deux millions de cas et plus de 76.000 morts. Entre mars et mai, le Brésil a perdu 7,8 millions d’emplois, ce qui constitue un record historique sur trois mois. D’après le FMI, la plus vaste nation d’Amérique du Sud subira la pire récession de son histoire en 2020, avec un PIB en chute de 9,1%. La situation n’est pas meilleure chez le voisin argentin, déjà en récession depuis 2018 et en défaut de paiement depuis le 22 mai concernant le règlement d’intérêts de 500 millions de dollars sur trois émissions obligataires.

L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient devront eux se battre contre la pire récession des 50 dernières années. D’après les calculs du FMI, le PIB y chutera de 5,7% en moyenne et dans les régions touchées par des conflits armés, la récession pourrait atteindre les 13%. Plusieurs économies de la zone doivent composer avec un cocktail difficile à base de Covid-19 et de faiblesse des cours du pétrole. Le ralentissement économique mondial a fait chuter le prix de l’or noir des deux tiers, avant une légère reprise. Il oscille aujourd’hui autour des 40 dollars le baril. Un montant faible.
«La région est confrontée à une crise sans précédent. Un double choc qui a affecté le fonctionnement normal de ses économies pendant le confinement» , a expliqué à l’AFP Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI.


Quid de l’Asie? Les pays ne sont pas tous logés à la même enseigne. Pendant que Singapour est entré en récession au deuxième trimestre, voyant son activité économique plonger de 41,2% par rapport au trimestre précédent, Pékin devrait faire partie des pays chanceux à pouvoir espérer de la croissance en 2020: le FMI en anticipe 1% cette année. C’est pourtant loin des 6,1% de 2019, qui étaient déjà la pire performance de l’économie chinoise en 30 ans. Mais c’est toujours mieux qu’au Japon, qui est en récession pour la première fois depuis 2015.

Une deuxième vague fatale?
Reste que la région Asie-Pacifique s’en tire plutôt bien d’après l’agence de notation Standard & Poors, qui prévoit une récession de «seulement» 1,3% en 2020 avant un rebond à +6,9% en 2021.

Le FMI est également optimiste quant à la capacité de l’économie mondiale à rebondir. D’après l’organisation dirigée par Kristalina Georgieva, le PIB mondial sera en croissance de 5,1% en 2021 après une contraction de 4,9% en 2020.
La probabilité de ce scénario dépend pourtant fortement de celle d’une deuxième vague. Sans parler d’une propagation de l’épidémie qui ne freine pas aux États-Unis, plusieurs signaux inquiétants ont fait leur apparition dans plusieurs pays.

Ce 17 juillet, le ministère catalan de la Santé a appelé les habitants de Barcelone à rester chez eux face à la recrudescence de cas de Covid-19 en Catalogne. Au Portugal, le gouvernement a procédé depuis le 23 juin au rétablissement de plusieurs mesures de confinement dans la région de Lisbonne. En Irlande, le Premier ministre, Michael Martin, a annoncé que la dernière phase du déconfinement serait reportée au 10 août face à des «inquiétudes sur l’augmentation du nombre de cas», qui «sont très réelles».

Du côté de l’Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde, la hausse du nombre de cas dans le nord du pays a provoqué un reconfinement dans l’État du Bihar pour deux semaines à partir du 16 juillet. Plus de 120 millions de personnes sont concernées.
En France, la Mayenne vient d’être classée en «vulnérabilité élevée» et la Bretagne inquiète à cause du taux de reproduction de la maladie, qui est en forte progression. Il est passé de 0,92 à 2,62 entre le 10 et le 14 juillet d’après le site data.gouv.fr. Rappelons qu’un taux au-dessus de 1 indique que le virus se propage. À titre de comparaison, le taux de reproduction de la grippe saisonnière, considérée comme très contagieuse, est d’environ 1,5.

Malgré tout, les considérations économiques occupent dorénavant plus les esprits que les considérations sanitaires. Et pour cause: interviewé fin juin par La Dépêche, Éric Hayer, directeur des prévisions à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), prévenait des possibles conséquences catastrophiques d’un reconfinement:
«Tout dépend du type de reconfinement dont on parle, mais si le pays devait retourner dans une phase de confinement comme celle qu’on vient de connaître, ce serait catastrophique pour l’économie du pays. On ne s’en relèverait pas, je pense. Mais je ne crois pas qu’on en arrive là. Je ne l’espère pas en tout cas.»
Xuan
   Posté le 02-08-2020 à 15:18:42   

L’économie s’écroule: des chutes de PIB historiques en cascade


17:45 31.07.2020 https://fr.sputniknews.com/economie/202007311044187005-leconomie-secroule-des-chutes-de-pib-historiques-en-cascade/
Par Fabien Buzzanca


Les performances économiques pour le deuxième trimestre ont commencé à être publiées. Les chutes de PIB de nombreux pays sont à des niveaux inédits. La France a ainsi accusé un plongeon de 13,8% de son Produit intérieur brut. C’est encore pire pour les États-Unis, qui connaissent une récession sans précédent.

La catastrophe économique annoncée se confirme. Alors que la crainte d’une deuxième vague de Covid-19 se profile, les récentes statistiques économiques de nombreux pays sont alarmantes. Le poids des confinements et des mesures sanitaires prises par les gouvernements à travers la planète a fait que le deuxième trimestre a été bien pire que le premier.



​La France n’échappe pas au «massacre». L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a annoncé ce 31 juillet que la France enregistrait un plongeon de 13,8% de son Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre. Il s’agit tout simplement de la pire performance jamais enregistrée par l’organisme depuis son apparition. Le précédent record datait de 1968, quand le pays avait été quasiment mis à l’arrêt par la grève générale du fameux mois de mai.

Malgré la chute du PIB, l’INSEE optimiste pour la suite
L’INSEE a également révisé à la baisse sa mesure de l’activité au premier trimestre. Le PIB français a chuté de 5,9% au lieu des 5,3% annoncé précédemment. La pointe d’optimisme est à chercher du côté des anticipations des analystes, qui estimaient que la France allait faire face à une chute de 17% de son PIB au deuxième trimestre. Paris aurait donc limité la casse.

Dans le détail, la consommation des ménages, moteur principal de la croissance, a reculé de 11%. C’est encore pire pour les investissements des entreprises, qui ont chuté de 17,8%. La France, à l’instar de ses concurrents, paie également cher le ralentissement du commerce international. Ses exportations ont plongé de 25,5%.

«L’évolution négative du PIB au premier semestre 2020 est liée à l’arrêt des activités “non essentielles” dans le contexte du confinement mis en place entre mi-mars et début mai» , a précisé l’INSEE dans un communiqué.

L’économie mondiale au bord du krach? Les statistiques économiques sont cataclysmiques
L’organisme note cependant une reprise: «La levée progressive des restrictions conduit à une reprise graduelle de l’activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril.»
Le troisième trimestre devrait voir une forte remontée de l’activité, avec une hausse de 19% du PIB, estime l’organisme de statistiques. Natixis ainsi que la Banque de France sont un peu moins optimistes, avec des prévisions à +16% et +14%.

L’économie de la zone euro en chute libre
Les voisins de la France font également la moue.

«Les principales économies enregistrent des réductions d’une portée analogue en raison de la propagation de la pandémie» , rappelle l’Insat, équivalent transalpin de l’INSEE.
Ainsi l’Italie est-elle officiellement entrée en récession, selon l’Istat. La péninsule a enregistré une chute de 12,4% de son PIB au deuxième trimestre. À l’instar de la France, la dégringolade est «sans précédent». Pour ne rien arranger, elle fait suite à un recul de 5,4% au premier trimestre. Le PIB italien «enregistre sa valeur la plus basse depuis le premier trimestre 1995», selon l’organisme italien de statistiques. La situation est telle que l’Italie devrait subir en 2020 la pire récession depuis… la Seconde Guerre mondiale. Les avis divergent sur l’ampleur de la chute du PIB, mais celle-ci devrait se situer entre 8 et 14%.

Restons dans le sud de l’Europe pour aller faire un tour du côté de l’Espagne où le ciel économique est encore plus sombre qu’en Italie. Madrid est aussi entré en récession au deuxième trimestre. Le PIB s’est écroulé de 18,5% par rapport au trimestre précédent, d’après les données publiées par l’Institut national de la statistique (INE).

https://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/crise-economique-les-chutes-vertigineuses-des-pib-europeens-au-deuxieme-trimestre-1956147.html#page/contribution/index

​Quatrième économie de la zone euro, l’Espagne a également enchaîné deux trimestres de baisse du PIB consécutif. Au premier trimestre, l’activité avait chuté de 5,2%. Comme en France, Madrid peut se consoler en se disant que le pays a limité la casse. La Banque d’Espagne prévoyait une récession encore plus importante au deuxième trimestre: de -16 à -22%.

L’Espagne a beaucoup souffert des mesures sanitaires visant à lutter contre la propagation du Covid-19. Le secteur du commerce, des transports et de l’hôtellerie a été très fortement impacté. La production de richesse pour l’ensemble de ces secteurs a ainsi baissé de 40% par rapport au trimestre précédent. Même sombre tableau du côté de la construction ou de l’industrie, avec des chutes de 24 et 18,5%.

Le tourisme pèse 12% du PIB des Ibères et ses revenus se sont écroulés de 60% par rapport au deuxième trimestre 2019. à l’instar de la France, la consommation des ménages s’est effondrée: -21% par rapport au premier trimestre. Les investissements des entreprises ont eux chuté de 22%. Quant aux exportations, elles ont reculé de plus d’un tiers sur le trimestre.

L’Espagne va faire face à une récession historique en 2020. Sur les chiffres, il y a débat. Quand le gouvernement avance un recul du PIB de 9,2%, la Banque d’Espagne est plus pessimiste et anticipe un PIB à -15%.

Pour faire face, le pays pourra compter sur les 140 milliards d’euros dont il bénéficiera au titre du plan d’aide européen de 750 milliards d’euros récemment signé entre les 27.

D’après Nadia Calviño, ministre de l’Économie, la situation aurait pu être bien pire sans les mesures du gouvernement, notamment l’extension du chômage partiel, les crédits garantis par l’État ou encore les aides pour les indépendants. Sans cela, l’Espagne aurait pu connaître, selon la ministre, «une chute du PIB de plus de 25%» .

Les États-Unis en souffrance
Reste que les Ibères sont en difficulté. Fin juin, le taux de chômage atteignait les 15,3%. Il devrait monter à 19% à la fin de l’année, d’après les chiffres du gouvernement. Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une situation encore plus grave, prévoyant 20,8% de chômage fin 2020.

Même la toute-puissante Allemagne est KO. Le PIB y a chuté de 10,1% au deuxième trimestre. Il s’agit pour le pays de la pire récession depuis l’après-guerre. Florian Hense, économiste chez Berenberg, a eu des mots très forts pour qualifier la catastrophe. D’après lui, la pandémie a «mis en cendre presque dix ans de croissance».


​Afin de mesurer le caractère absolument historique de la crise actuelle, il est intéressant de comparer avec la période 2008-2009. Au premier trimestre 2009, au plus fort de la crise économique, le PIB allemand ne s’était contracté «que» de 4,7%. L’Allemagne fait désormais face à la peur de la déflation. Outre-Rhin, les prix ont baissé de 0,1% en juillet, une première depuis 2016.

L’économie allemande, largement basée sur les exportations, a fortement souffert de la chute du commerce international. La production manufacturière y a baissé de 17,9% en avril. Le même mois, les commandes à l’industrie ont fléchi de 25,8% et les exportations se sont, elles, effondrées de 31,1%.

Au niveau européen, la zone euro a enregistré une chute historique de son PIB: -12,1%, a annoncé ce 31 juillet Eurostat. C’est «de loin» la baisse la plus importante «depuis le début des séries temporelles en 1995.»

Outre-Atlantique, le climat économique n’est pas meilleur, bien au contraire. Les États-Unis sont entrés en récession. La chute du PIB au deuxième trimestre a de quoi effrayer: -32,9%. La fragile reprise a été mise en péril par une épidémie que le pays n’arrive pas à juguler. Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes dépasse toujours les 60.000. L’institut John Hopkins a compté 1.592 décès en 24h au 28 juillet. Il s’agit du plus lourd bilan depuis la mi-mai.

Résultat: les inscriptions au chômage repartent à la hausse pour la deuxième semaine d’affilée alors que la flexibilité du marché de l’emploi américain avait permis de faire reculer le taux de chômage depuis le mois d’avril. Rien que pour la période allant du 20 au 25 juillet, 1,43 million d’Américains ont pointé au chômage. Les dépenses de consommation ont chuté de 34,6% en rythme annualisé et les exportations se sont effondrées: -64,1%.

Le retour de mesures sanitaires drastiques prises par plusieurs États a sabré la reprise économique. Tout cela commence «à peser sur l’activité économique», a reconnu le 29 juillet Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (FED).

Seule la Chine s’en sort bien

Diane Swonk, économiste de Grant Thornton, souligne que tout dépend du virus:
«Nos prévisions montrent un rebond modéré au troisième trimestre, mais qui est maintenant remis en question par une résurgence des infections au Covid-19. Changer le cours du Covid: changer le cours de l’économie.»

Cette dernière rappelle que les États-Unis font face à la «plus forte contraction trimestrielle depuis que le gouvernement a commencé à publier ces données» en 1947. «Le précédent record était une baisse de 10% au premier trimestre 1958» , a-t-elle ajouté. Au cœur de la Grande Récession de 2009, la baisse avait été quatre fois moins importante.



​Dans l’obscurité économique qui frappe le globe, la lumière vient de Chine. Le Bureau national des statistiques a annoncé que le PIB avait augmenté de 3,2% entre avril et juin. Tout ceci va dans le sens des projections de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui voient Pékin ravir aux États-Unis la première place des plus importants PIB du monde dès 2024.
Xuan
   Posté le 11-08-2020 à 23:28:07   

Comparé au sommet de près de 103 en mars, l'indice du dollar américain a chuté d'environ 10% en juillet, le record le plus bas des 10 dernières années. Au début du mois d'août, l'indice du dollar a continué de baisser la semaine dernière et est tombé à environ 93 le 10 août. En fait, l'indice du dollar américain va inévitablement baisser. Cet événement est attendu depuis longtemps de tous les horizons, mais ils ne s'attendaient pas à ce qu'il soit aussi agressif.

La chute du dollar américain a émis un signal d’alerte, avec cinq dimensions.

Premièrement, la forte dépréciation du dollar américain est un avertissement que l'épidémie américaine est incontrôlable. Récemment, la situation épidémique dans de nombreux États a continué de se détériorer et de nouveaux cas ont augmenté à nouveau rapidement. Le nombre cumulé de cas confirmés de nouvelle pneumonie coronarienne aux États-Unis est très proche de 5 millions. La Maison Blanche a également déclaré que la nouvelle épidémie de couronne américaine est entrée dans une "nouvelle phase" de la pandémie.

Deuxièmement, l'économie américaine peut être très «misérable» à cause de l'épidémie. Selon les données du Département américain du commerce, au deuxième trimestre de cette année, le taux annuel du PIB américain a chuté de 32,9%, la plus forte baisse depuis la publication des données trimestrielles en 1947. Dans la situation actuelle de prévention et de contrôle des épidémies, il est difficile de dire que l'économie a un rebond en forme de V. Non seulement de nombreux États ont arrêté leurs plans de relance économique, mais certains États ont même restreint à nouveau les voyages. D'un autre côté, la situation épidémique en Europe est fondamentalement sous contrôle, le rythme de la reprise du travail et de la production, la reprise économique s'est accélérée et les pays de l'UE ont récemment atteint un plan de fonds de relance post-épidémique de 750 milliards d'euros. De plus, l'économie chinoise a montré des signes de rebond après l'épidémie. Par conséquent, la différence de rythme de la reprise économique exerce une pression sur le dollar américain.

Troisièmement, parce que l'épidémie américaine ne peut pas être contrôlée efficacement et que l'administration Trump est impatiente de faire pression sur les élections, elle a besoin d'un bon rapport. Alors pendant plusieurs mois, j'ai essayé tous les moyens pour «imprimer de l'argent». Maintenant, je crains que la Réserve fédérale et le département du Trésor n'introduisent davantage de mesures de secours pour fournir davantage de fonds au marché. Les prévisions de relance monétaire et budgétaire ultérieures conduiront inévitablement à un indice du dollar américain plus faible. Il ne s'agit pas seulement d'un «affaiblissement»: le crédit du dollar américain pourrait être encore affaibli et la confiance du marché dans le dollar américain s'affaiblira, ce qui entraînera une nouvelle baisse du dollar américain.

Quatrièmement, la situation mentionnée ci-dessus incitera davantage les investisseurs, y compris le fondateur du plus grand fonds spéculatif au monde Bridgewater, à mettre en garde contre le statut du dollar américain en tant que monnaie de réserve. Le dollar américain est la monnaie en circulation dans le monde. La plupart des gens utilisent des dollars américains pour financer, stocker et échanger, de sorte que le monde a besoin de dollars américains. C'est précisément à cause de la "pénurie" du dollar américain que le statut du dollar américain est soutenu. Mais la constante «impression de monnaie» et la prolifération des dollars finiront par prendre fin. Goldman Sachs a également averti que les politiques américaines déclenchent la «peur de la dévaluation» des devises et pourraient mettre fin à la domination du dollar en tant que force dominante sur le marché mondial des changes. En fait, l'opération «d'impression monétaire» aux États-Unis et la forte baisse de l'indice du dollar américain indiquent également que la plupart des investisseurs sur le marché vendent des actifs liés au dollar américain. La réaction du marché est évidemment de réduire les avoirs en dollars américains et de se tourner vers une accumulation folle d'or. Le prix de l'or a atteint le plus haut niveau de l'histoire.

Cinquièmement, à moyen et long terme, l'intensification des frictions politiques a également réduit la sécurité des actifs américains. Ces dernières années, les frictions entre les États-Unis et d'autres pays du monde et même leurs alliés se sont poursuivies, conduisant de nombreux pays à «se désaméricaniser». La Russie a vendu presque tous les bons du Trésor américain et les réserves de change ont remplacé le dollar américain par de l'or. Afin de contourner les sanctions américaines, l'UE utilisera un nouveau mécanisme de règlement pour faire du commerce avec l'Iran. Dans tout cela, les choix de devises d'actifs tels que les réserves de change mondiales se sont diversifiés, réduisant ainsi l'exposition aux réserves en dollars américains, ce qui augmentera inévitablement la pression sur le dollar américain.
Xuan
   Posté le 03-09-2020 à 23:09:24   

Un niveau d'endettement américain insoutenable, source de préoccupation
Source: Global Times Publié: 2020/9/3 20:58:40

https://www.globaltimes.cn/content/1199854.shtml

Ce n'est un secret pour personne que la dette nationale des États-Unis est sur une voie insoutenable, mais la question est de savoir dans quelle mesure elle est éloignée d'une véritable crise de la dette. Le Congressional Budget Office (CBO) des États-Unis a déclaré mercredi que la dette fédérale détenue par le public devrait atteindre ou dépasser la taille du PIB américain au cours de l'exercice qui commence le 1er octobre.

De plus, selon le CBO, la dette américaine - Le ratio au PIB a déjà atteint son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale, à 98% en 2020, selon les médias. Il s'agit d'une évolution inquiétante, d'autant plus que l'économie américaine reste fragile et a besoin d'un soutien budgétaire supplémentaire susceptible d'alourdir son endettement.

Au cours des derniers mois, le gouvernement américain a tenté de renflouer les familles et les petites et moyennes entreprises durement touchées grâce à des séries de programmes de sauvetage financier massifs au milieu des craintes de récession déclenchée par la pandémie de coronavirus. Et étant donné que la propagation du virus n'a pas été efficacement contenue dans le pays, un soutien continu de la relance sera toujours essentiel pour éviter que l'économie américaine ne s'effondre dans le temps à venir.

Inévitablement, une relance budgétaire généreuse entraînera une augmentation rapide de la dette fédérale et du déficit budgétaire. Certains pourraient espérer avec optimisme que l'urgence provoquée par tous ces problèmes de dette et de déficit disparaîtra naturellement après la pandémie, car l'économie rebondira et les dépenses publiques diminueront. Mais il faut souligner que les États-Unis ont un problème d'endettement depuis longtemps.

Il est jugé insoutenable que la dette augmente plus rapidement que le PIB. En repensant à la crise de la dette souveraine de la zone euro, les pays de la zone euro ont tenté de faire face au ralentissement économique grâce à des mesures de relance budgétaire, les niveaux de dette augmentant rapidement dans des pays comme la Grèce. Dans une certaine mesure, l'augmentation rapide de l'endettement public a été le principal déclencheur de la crise de la dette européenne.

Aujourd'hui, l'économie américaine suit une trajectoire similaire et son gouvernement ne semble pas pressé d'inverser la tendance. Si les États-Unis continuent d'utiliser les faibles taux d'intérêt pour émettre de nouvelles dettes afin de couvrir leurs anciens engagements, une fois que la Fed relèvera les taux d'intérêt, toutes les bulles de dette accumulées pourraient éclater, provoquant une crise de la dette qui pourrait être sans précédent dans son ampleur.

Bien sûr, les États-Unis ont un avantage financier unique que d'autres n'ont pas, à savoir l'hégémonie du dollar. Le dollar étant la monnaie de compensation et de réserve dominante au monde, la Fed peut déclencher un flot de liquidités pour soulager sa pression sur la dette dans certains scénarios extrêmes, laissant le monde entier endurer les conséquences d'une dépréciation du dollar.

Pourtant, il y a une limite à tout. Si le gouvernement américain n'améliore pas sa balance des paiements, son hégémonie financière se retournera tôt ou tard contre l'explosion de son problème de dette. Et une crise de la dette américaine, si elle éclate, enverra des ondes de choc sur les marchés mondiaux, et le monde doit être préparé aux risques.
Xuan
   Posté le 08-09-2020 à 08:13:43   

SOFTBANK DÉVISSE APRÈS LA RÉVÉLATION DE L'AMPLEUR DE SES PARIS SUR LA TECH AMÉRICAINE

Une info intéressante après une hausse exponentielle de la cotation sur ces valeurs, constituant une bulle inégalée.
Les mesures de Trump contre Huawei, interdisant la vente de chipsets par des entreprises comme Qualcomm, induisent une mévente de taille et pourraient provoquer quelques retombées dans la high tech US.
Xuan
   Posté le 08-09-2020 à 08:36:50   

Un article de sputnik sur la crise "imminente".
Depuis plusieurs mois déjà plusieurs économistes alertent sur le risque de crise avec les mêmes arguments que Naulot.
Il faut être très prudent sur l'appréciation de cette crise, ce genre d'avertissements a fleuri depuis 2008, mais le monde ne se limite pas aux USA ni à l'Europe, et l'expérience a montré que les pays émergents pouvaient absorber les milliards de dollars émis par la FED pour leur propre investissement, mais la crise de 2008 a fragilisé les finances nationales occidentales qui avaient renfloué les banques en difficulté.
La crise du covid a conduit à faire tourner la planche à billets à grande vitesse, mais cet argent a souvent pris le chemin de la spéculation, contrairement à ce que pratique la RPC. Des sommes faramineuses sont venues gonfler le secteur de la High tech US.

La bourse de New York«Situation extravagante», «paysage surréaliste»: la bourse américaine au bord du krach?


© AP Photo / Richard Drew

17:03 07.09.2020
Par Fabien Buzzanca

Les coups de semonce enregistrés sur les marchés américains les 3 et 4 septembre précédent-ils un krach boursier? C’est l’avis de plusieurs observateurs, qui redoutent un éclatement de la bulle financière. Pour l’ancien banquier Jean-Michel Naulot, les marchés finiront par chuter. Il livre son analyse à Sputnik.

Début de panique ou simple correction? Les marchés américains ont vécu une fin de semaine difficile les 3 et 4 septembre. Portés par un rallye haussier historique depuis le krach du mois de mars, les indices boursiers new-yorkais étaient encore en pleine euphorie à la clôture du 2 septembre. Le S&P 500 et le Nasdaq finissaient sur des records, quand le Dow Jones clôturait au-dessus des 29.000 points pour la première fois depuis le mois de février.

Apple a subi la plus grosse baisse de valorisation en une séance hier : 180 milliards de dollars en un jour. https://t.co/bt8nN6sWQR

— Fabrice Pelosi (@fabricepelosi) September 4, 2020
​Mais le lendemain a vu les principaux marchés américains fortement plonger: le Dow Jones a perdu 2,78%, le S&P 500 3,51% et le Nasdaq 4,96%. Les valeurs technologiques, qui flambent depuis plusieurs mois, ont sérieusement accusé le coup: l’action Microsoft a perdu 6,19%, Google 5%, Amazon 4,63% et Facebook 3,76%. Apple, avec sa capitalisation boursière record de 2.000 milliards de dollars, a subi une perte de 180 milliards de dollars.

«Déconnexion entre économie réelle et marchés financiers»

Comme le relève le magazine Barron’s, média spécialisé dans l’analyse financière, il s’agit ni plus ni moins de la plus importante perte jamais enregistrée par la marque à la pomme sur une séance. Le 4 septembre aura bien vu les principaux indices boursiers américains effacer une partie des pertes de la veille, mais le Dow Jones lâchait tout de même 0,56% quand le Nasdaq, à forte valeur technologique, cédait 1,27%.

Jean-Michel Naulot, ancien banquier et ancien membre du Collège de l’AMF (Autorité des marchés financiers), relativise ces baisses au micro de Sputnik:

«Parler de forte chute est excessif. Nous avons assisté à un petit courant d’air.»
Les marchés financiers évoluent à des niveaux de performances inédits, malgré une économie américaine en grande difficulté. Le Produit intérieur brut de l’Oncle Sam (PIB) s’est effondré de 31,7% au deuxième trimestre en rythme annualisé.

«Je parle depuis plusieurs années de l’exubérance des marchés financiers. Mais actuellement, nous avons une situation extravagante et un paysage surréaliste. Nous sommes face à une crise très grave, d’une ampleur semblable à celle des années 30 et pourtant les marchés montent. La déconnexion avec l’économie réelle est totale» , analyse Jean-Michel Naulot.
Si en août, le taux de chômage américain est repassé sous la barre des 10% pour la première fois depuis le mois d’avril (8,4%), il reste bien plus élevé que les 3,5% d’avant l’épidémie. Et les mauvaises nouvelles s’enchaînent. Début août, l’institut de recherche Aspen, dans le Colorado, tirait la sonnette d’alarme: «Les États-Unis pourraient être à l’aube de la crise du logement la plus grave de leur histoire.» D’après l’organisme, près de 40 millions d’Américains incapables de payer leurs loyers pourraient être expulsés d’ici la fin de l’année.

«L’économie américaine est entièrement financée par la dette. Le déficit budgétaire devrait se situer entre 15 et 20% du PIB en 2020. La dette publique va exploser. Sans parler de la progression des créances douteuses pour les banques» , prévient Jean-Michel Naulot.
En juin dernier, c’est l’assureur-crédit Coface qui y allait de sa sombre prévision concernant l’économie américaine. Il anticipait une augmentation des défaillances d’entreprises de 43% d’ici 2021 aux États-Unis. Comment un contexte aussi sombre voit-il des indices boursiers tutoyer les sommets? Jean-Michel Naulot rappelle que depuis l’élection de Donald Trump, le Dow Jones a progressé de plus de 50% et le Nasdaq a doublé.

La création monétaire dans le viseur
Pour l’ancien banquier, «l’explication qui veut que les GAFA [Google, Amazon, Facebook et Apple ndlr] profitent de la crise de la mondialisation n’est pas convaincante» . D’après Jean-Michel Naulot, la situation actuelle ressemble à celle de l’année 2000, à la veille de l’explosion de la bulle Internet: «à l’époque, Alan Greenspan, l’ancien directeur de la FED, avait émis l’idée que la révolution technologique allait faire disparaître les cycles économiques. Les niveaux de capitalisation des valeurs technologiques américaines étaient immenses. Et nous vivons la même chose aujourd’hui avec des anticipations extravagantes de la part des investisseurs qui résonnent souvent en termes de chiffre d’affaires et non de profit.»


Les Banques Centrales devront finalement porter tout le stock d’obligations, d’où une croissance sans fin de la quantité de monnaiehttps://t.co/MZAThPAffe pic.twitter.com/PWYy9dSMfD

— Patrick Artus (@PatrickArtus) September 7, 2020
​Mais pour le spécialiste, c’est clair: la politique de la FED est bien la principale responsable de cette déconnexion entre marchés et économie réelle:

«Depuis 10 ans, nous avons assisté à un changement très fort dans les politiques des Banques centrales. Avant, en cas de crise, elles fournissaient les marchés en liquidités et remplissaient ainsi leur devoir de prêteur en dernier ressort. Mais la planche à billets n’a jamais fonctionné à de tels niveaux que depuis 10 ans.»
L’économiste Patrick Artus explique qu’en 2020, les Banques centrales des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) augmenteront la quantité de monnaie offerte de 10.000 milliards de dollars, «c’est-à-dire de 70% (14.000 milliards de dollars au début de 2020, 24.000 milliards de dollars à la fin de 2020).»

Coronavirus: Washington et la FED sortent l'artillerie lourde... au risque de tuer le dollar?

En termes de création monétaire, les États-Unis font figure de champion. Afin de ne pas enrayer la machine économique, la Réserve fédérale (FED) et le gouvernement américain ont mis des sommes colossales sur la table. Washington a déjà déboursé 2.200 milliards de dollars et d’autres mesures destinées à la relance sont en discussion. La FED applique quant à elle des taux directeurs proches de zéro, permettant un endettement à bas coût et injecte régulièrement des milliards de dollars dans le système économique sous forme de rachats d’actifs.

Entre le mois de mars et le mois de juin, son bilan est passé de moins de 3.500 milliards de dollars à plus de 7.000 milliards. Son montant est aujourd’hui équivalent à plus de 30% du PIB américain. Et la récente décision de laisser occasionnellement l’inflation dépasser les 2% montre que la Banque centrale américaine ne compte pas resserrer sa politique monétaire de sitôt.

«La théorie économique dit que lorsque la création monétaire dépasse largement les besoins de l’économie réelle, il existe dès lors un risque de basculement dans une dépression économique. C’est exactement ce qu’il s’est passé en 1929» , alerte Jean-Michel Naulot.
Récemment invité à s’exprimer sur CNBC, Ron William, stratégiste financier et fondateur de RW Advisory, a expliqué que les marchés américains pourraient bientôt être frappés par un «moment Minsky» du nom de l’économiste Hyman Minsky. Ce terme fait référence à une chute brutale des marchés actions suite à l’éclatement d’une bulle. D’après Ron William, un tel événement pourrait faire baisser les actions de «20 à 30% ou plus».

«Explosif à terme»
«Le jour où les investisseurs vont avoir un début de doute sur l’engagement des Banques centrales, les marchés risquent de chuter comme la pierre. Ce doute arrivera inévitablement, car les Banques centrales n’ont pas de possibilité d’action illimitée, ne serait-ce qu’au titre de la stabilité financière» , souligne Jean-Michel Naulot.

«Il arrivera un moment où les investisseurs prendront conscience de la dette qui est dans le marché et que les Banques centrales ne peuvent plus agir. Elles auront donc perdu leur crédibilité» , poursuit-il.
L’ancien membre de l’AMF note également un autre effet collatéral de la création monétaire sans limites: le creusement des inégalités. Jean-Michel Naulot explique que la «sur inflation sur les actifs financiers rend encore plus riche les riches pendant que les marges de manœuvre budgétaire des États sont insuffisantes pour combler les inégalités, notamment pour les classes moyennes.»

Le coronavirus a fait bondir la fortune des leaders de la tech. Celle du patron d'Amazon, Jeff Bezos, a progressé de 74 % depuis le début l'année à plus de 200 milliards de dollars. https://t.co/amYxPrjYUl

— Sophie Rolland (@Sorolland) August 31, 2020
​Plusieurs milliardaires américains ont vu leur fortune s’accroître depuis le début de l’année. L’appréciation de la valeur des actions d’Amazon a permis à Jeff Bezos, patron de la firme, de devenir fin août le premier individu de l’époque moderne à voir sa fortune dépasser les 200 milliards de dollars.

Pour Jean-Michel Naulot, un tel paradigme financier conduira forcément à la catastrophe:

«Tout ceci est explosif à terme. Nous ne faisons que décaler la crise.»
Xuan
   Posté le 02-10-2020 à 19:13:11   

Extrait de la presse chinoise :

Économie américaine: une bulle sans précédent pleine de trous


Écrit par: Cui Kejin
2020-10-02
________________________________________

Selon un rapport publié récemment par le Congressional Budget Office des États-Unis, le déficit budgétaire américain était de 863 milliards de dollars en juin. Au cours de la même période de 2019, ce chiffre n'était que de 8 milliards de dollars. Une telle augmentation est alarmante. Grâce à ce rapport, nous pouvons également voir comment le déficit du gouvernement américain est passé à 2,74 billions (mille milliards) de dollars au cours des neuf derniers mois. L'épidémie a conduit à une forte augmentation du déficit budgétaire du gouvernement américain. D'une part, elle a conduit à une réduction des recettes fiscales, et d'autre part, elle a également conduit à une augmentation des dépenses publiques.
Un déficit budgétaire aussi élevé dans n'importe quel pays signifie qu'il a fondamentalement perdu la capacité d'utiliser son levier budgétaire pour stimuler la reprise économique, ce qui affaiblira encore le soutien financier à l'éducation, à la recherche scientifique et à d'autres domaines qui ont un effet énorme sur la promotion de la compétitivité économique du pays.

Affectée par l'épidémie, la Réserve fédérale (Fed) n'a aucun moyen d'augmenter la masse monétaire et la liquidité pour provoquer une reprise immédiate des activités économiques stagnantes. En d'autres termes, bien que la Réserve fédérale continue d'utiliser l'assouplissement quantitatif pour envoyer du «sang» à l'économie, c'est comme si une extrémité du pipeline était bloquée, ce qui ne ferait que brasser la monnaie dans le système financier. Or le capital est à la recherche de profit. Bien entendu, les fonds inutilisés ne seront pas activement injectés dans des entreprises qui sont au bord de la faillite, et n'iront que sur les marchés financiers où il existe un immense espace de bénéfice. Cela explique également pourquoi toutes les agences prédisent que l'économie réelle américaine est si mauvaise, tandis que le marché boursier américain est non seulement solide, mais atteint constamment de nouveaux sommets. C’est inquiétant, seul Trump peut voir le nouveau sommet de l'indice boursier avec un tel optimisme.
Et cette double conjoncture signifie qu'il y a eu un problème majeur dans les fondamentaux de l'économie américaine: s'il ne peut pas être inversé, une crise majeure éclatera à un moment donné dans le futur. Auparavant, un haut fonctionnaire du PCC avait exprimé publiquement sa crainte que le monde soit au bord d'une crise financière mondiale.
C'est une autre perspective qui voit la faiblesse de la capacité «d'hématopoïèse» [de création monétaire] des États-Unis, qui a eu un effet d'entraînement sur les marchés financiers et monétaires. Selon les données de SWIFT, le dollar américain représentait 44,10% du système de règlement international en mars 2020 (30,84% pour l'euro et 1,85% pour le renminbi, au cinquième rang des devises de règlement mondiales). Ces derniers mois, en raison de la surémission de la monnaie de la Fed et de l'impression à grande échelle de monnaie, même à un montant infini, l'espoir et l'espace pour une plus forte dépréciation du dollar américain ont été créés. La turbulence à long terme du dollar américain est plus susceptible d'avoir un impact sur le dollar américain. Système hégémonique.
Ce n'est pas que le dollar américain n'ait pas subi de dépréciation substantielle, mais cette fois il est susceptible d'être fondamentalement différent des situations précédentes. La première dépréciation majeure du dollar américain a eu lieu après que le président américain de l'époque, Richard Nixon, ait annoncé que le dollar américain avait été découplé de l'or. Une vague de panique dans la communauté internationale a entraîné des turbulences sur le marché international des devises; la deuxième dépréciation majeure était due à des problèmes émergents tels que le Japon et l'Allemagne de l'Ouest. La montée des pays industrialisés a eu un impact sur le statut de l'industrie manufacturière américaine, provoquant un déficit commercial à grande échelle, conduisant au phénomène de «bulle de valeur» du dollar américain; la troisième dépréciation majeure a été la création de la zone euro et la naissance de l'euro a divisé le dollar américain. Le marché international a provoqué une vague de ventes dans la communauté internationale. Cette fois, le fléau a été planté lors de la crise financière mondiale de 2008.
Depuis que la Réserve fédérale a lancé le QE en 2008, les pays du monde entier ont commencé à réduire leur dépendance au dollar américain, c'est la dé-dollarisation. Les banques centrales ont commencé à passer de la vente d'or à l'achat d'or. Après 2010, la proportion des ventes d'or officielles dans l'offre totale est passée de positive à négative, et dans le même temps la proportion d'or minéral a de nouveau augmenté. En novembre 2008, la Réserve fédérale a annoncé le lancement du premier cycle d'assouplissement quantitatif QE1, rachetant environ 1,35 billion de dollars américains d'obligations d'État, de titres hypothécaires et d'autres actifs, et le prix international de l'or a ensuite lancé un modèle global à la hausse. Avec la mise en œuvre de trois cycles de QE, le dollar américain a afflué dans les actifs dans tous les coins du monde, et la prolifération des devises a finalement poussé l'or à un sommet historique de 1900 $ US en 2011.

Les habitudes sont vraiment les pires habitudes. Lorsque la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne a gravement affecté les activités économiques, la Fed a annoncé une série de nouvelles mesures pour soutenir l'économie le 23 mars. La plus importante est la suivante: la Fed achètera des bons du Trésor américain et des prêts hypothécaires institutionnels pour les montants nécessaires. Titres adossés à des prêts (MBS), c'est-à-dire un QE illimité.
Que signifie le QE illimité de la Fed pour le dollar américain? La question de savoir si les obligations américaines et le dollar américain ont fait défaut pour la deuxième fois est une question qui se pose à de nombreux investisseurs. Ce qui est certain, c'est que le crédit en dollars est constamment à découvert à chaque élargissement de l'échelle de QE, et finalement, il sera insupportable.
Alors qu'est-ce que cela signifie pour le système monétaire mondial? Imaginez que lorsque la valeur de la devise des principales devises commerciales et des devises de réserve du monde fluctue fréquemment, les utilisateurs sont-ils toujours prêts à continuer à utiliser cette devise?
Le système de Bretton Woods, qui reposait à l'origine sur l'étalon-or, était la mise en place d'un système monétaire international centré sur le dollar américain. Puis le système de Bretton Woods s'est effondré, comme les États-Unis l'ont fait après la crise économique mondiale et la Seconde Guerre mondiale. En tant que chef de file du monde capitaliste, le statut international du dollar américain s'est consolidé. En raison de la force des États-Unis, chacun ne peut que continuer à reconnaître le statut du dollar américain en tant que monnaie universelle dans le monde.
Et en des temps troublés, le gouvernement américain de l'époque a adopté le modèle de la «grenouille bouillie à l'eau tiède» pour permettre à tout le monde de supporter lentement et de s'y habituer. Or, dans une situation nouvelle qui n'a pas été vue depuis un siècle, le gouvernement américain stimule directement une foule de "grenouilles" avec de l'eau bouillante. Par instinct, les "grenouilles" ne peuvent naturellement pas le supporter en silence.

En effet, tout le monde n'a pas confiance dans les risques de crédit, de situation financière et de défaut de paiement du gouvernement américain, et leur confiance dans la capacité du dollar américain à rester la monnaie mondiale a été grandement ébranlée. Tout cela entraînera inévitablement une dépréciation substantielle du dollar américain, ce qui signifie que le système mondial de service et d'utilisation et de supervision du dollar américain que les États-Unis ont construit avec un seul cœur diminuent. Ceci est fatal à l'hégémonie du dollar américain et même à l'hégémonie mondiale des États-Unis.
La seule raison pour laquelle le monde continue d'utiliser le dollar américain comme monnaie de base est qu'il n'y a pas de monnaie alternative sûre et fiable sur le marché. Mais il faut aussi être conscient que le renminbi n'a pas la force du dollar. Il y a quelques jours, la Banque populaire de Chine a publié le «Rapport sur l'internationalisation du renminbi 2020» Le RMB occupe la cinquième place parmi les principales devises de paiement internationales, avec une part de marché de 1,76%. Depuis le début de l'internationalisation du RMB, le RMB est devenu la cinquième monnaie de paiement internationale, la cinquième monnaie de réserve internationale, la troisième monnaie de financement du commerce et la huitième monnaie de transaction de change.
Selon des statistiques incomplètes, plus de 70 banques centrales ou autorités monétaires du monde entier ont inclus le renminbi dans les réserves de change. Au premier trimestre 2020, la part des réserves de change du RMB annoncée par le FMI a encore augmenté pour atteindre 2,02%, le niveau le plus élevé depuis que le RMB a rejoint le panier de devises des droits de tirage spéciaux (DTS) en 2016.
Les progrès rapides de l'internationalisation du renminbi sont à l'origine de la forte puissance économique de la Chine en tant que soutien, qui a été acceptée par tous les pays du monde. Cependant, l'internationalisation du renminbi ne vise pas essentiellement à remplacer le dollar américain, mais du point de vue de la stabilité du système financier chinois, de l'indépendance et de la protection des intérêts économiques internationaux du pays contre le contrôle des autres, et c'est également l'un des moyens d'élargir l'intégration de la Chine à l'économie mondiale. La domination des États-Unis a permis celle du dollar américain, mais la Chine s'efforce de jouer un rôle dans la relation économique mondiale multipolaire, et le renminbi est également "l'un des plus stables" du système monétaire international.
Selon les responsables chinois, «la Chine participe activement à la gouvernance financière internationale et promeut le renminbi pour devenir une meilleure monnaie de réserve internationale.» En substance, c'est aussi la compréhension de la Chine de la stratégie économique dans les changements sans précédent dans le monde. Peut-être, pour de nombreux pays occidentaux, sont-ils habitués à une pensée dualiste et il est difficile de ne pas tomber dans la pensée du choix et de la substitution. Peut-être que ce n'est qu'avec la survenue des échanges de statut économique sino-américain que nous pourrons vraiment comprendre que «la Chine est différente des États-Unis» et «le renminbi n'est pas égal au dollar américain». Auparavant, nous devons accorder plus d'attention au fait que l'énorme dépréciation du dollar des États-Unis est le "cygne noir financier" le plus probable de ces dernières années. Elle aura à nouveau un impact sur le système financier et économique mondial, ce qui entraînera une redistribution à grande échelle de la richesse mondiale. .

Cet article est reproduit à partir de l'article de couverture du numéro 062 de «CN multidimensionnel» (octobre 2020), «L'extérieur et l'extérieur de l'échange de statut économique sino-américain» par Lu Yi.
Xuan
   Posté le 01-12-2020 à 21:01:07   

L'économiste Roach a mis en garde: l'épidémie entraînera une récession à double creux de l'économie américaine et l'effondrement du dollar

dnews
Écriture: Six Yao
2020-12-01 20:50:01
Date de la dernière mise à jour:2020-12-01 20:50

Les États-Unis sont peut-être au bord d'une récession à double creux. Le célèbre économiste américain Stephen Roach estime que la récente flambée des cas de COVID-19 aux États-Unis mine les espoirs de Wall Street pour une reprise en forme de V.

Le média chinois Global Forex.com a rapporté le 1er décembre que dans une interview le 30 novembre, il a déclaré que «alors que le taux d'infection montait en flèche, l'économie américaine encore fragile pourrait être davantage bloquée» . Bien qu'il pense que les mesures de prévention de l'épidémie ne seront pas aussi bonnes. C'était aussi grave que l'épidémie a commencé, mais Roach a quand même averti que les dégâts sont indéniables.

" Cela pourrait ramener l'économie à ce qu'elle était au premier trimestre" , a-t-il ajouté. " Au cours des 11 derniers cycles économiques, cela s'est produit 8 fois. Je ne pense pas qu'il y aura d'exceptions cette fois."

Cette fois, les prévisions économiques de Roach sont similaires à celles de JPMorgan Chase. JPMorgan Chase avait précédemment prédit que le PIB baissera de 1% au premier trimestre 2021, puis reprendra la croissance. Mais Roach estime que la baisse du produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre pourrait être encore plus importante.

Ces personnes pourraient être à la tête de l'économie américaine au cours des quatre prochaines années
Il se peut qu'il n'y ait qu'un seul et demi des trois "piliers" affectant l'économie américaine

"Il est difficile de prédire un chiffre bruyant comme le PIB trimestriel" , a déclaré Roach, " mais je ne pense pas qu'une baisse modeste à un chiffre me surprendra."

D'un autre côté, Roach a une fois de plus mis en garde contre l'effondrement du dollar. Il a déclaré que cet impact avait également conduit à une forte dépréciation du dollar américain. "Lorsque j'ai exprimé pour la première fois ce point de vue apparemment insensé, ce qui m'inquiétait, c'était que l'énorme déficit budgétaire lié à la nouvelle pneumonie de la couronne pourrait conduire à un déficit du compte courant. Mais maintenant, la situation est plus "dramatique". "

Depuis l'épidémie de mars, l'indice du dollar a chuté de 10,5%. Cette année, l'indice a baissé de 4,5%.

"Ce n'est qu'un stade précoce" , a averti Roach. "La pression sur le dollar américain pourrait être plus forte ... Nous avons besoin d'une aide financière pour résoudre cette situation économique très difficile. " Son espoir fondamental est que le dollar américain augmentera d'ici la fin de 2021. Le taux de change par rapport aux autres grandes devises baissera de 35%.

Roach pense: "Nous perdrons nos économies plus gravement qu'à n'importe quel moment de l'histoire."
Xuan
   Posté le 06-12-2020 à 16:25:13   

Même son de cloche sur RT https://francais.rt.com/economie/79941-economistes-americains-prevoient-effondrement-dollar Cette fois il s'agit d'Eric Robertsen.

«Nous allons assister à une assez bonne tendance à la dépréciation du dollar au cours des deux prochaines années» , a ainsi déclaré le 21 octobre Eric Robertsen, responsable mondial de la recherche à la Standard Chartered Bank sur le réseau de télévision américain CNBC.
Xuan
   Posté le 27-12-2020 à 22:29:43   

Bridgewater Dario: Le rêve américain n'existe plus. L'énorme fossé entre riches et pauvres déclenche des conflits


Écriture: Six Yao
2020-12-26
Date de la dernière mise à jour:2020-12-27 20:10

Récemment, le fondateur du plus grand fonds spéculatif au monde et milliardaire américain Ray Dalio (Ray Dalio) craint beaucoup que, alors que le président élu Joe Biden (Joe Biden) se prépare à prendre le pouvoir, les États-Unis seront divisés et gravement inégaux. .

Le 26 décembre, le média chinois Global Forex.com a rapporté que Dario avait averti que les dirigeants de tous les pays devaient de toute urgence s'attaquer aux conséquences néfastes de l'aggravation des inégalités, de la polarisation politique et de l'augmentation de la dette.

Il estime que les États-Unis forment trois forces principales: l'écart entre les riches et les pauvres, les différences de valeurs et les différences politiques. Il pense que ces trois forces provoqueront des conflits et même une guerre civile aux États-Unis.
Il a dit que la pandémie a révélé à quel point le système américain est inégal. Lorsque la frénésie à Wall Street a poussé le cours de l'action à un nouveau sommet, le peuple américain est tombé dans une crise.

"J'ai étudié l'histoire et les cycles historiques des 500 dernières années. L'énorme richesse accompagnée d'énormes différences de valeurs, ainsi que l'augmentation de la dette et la récession économique, sont susceptibles de provoquer des conflits et de l'incertitude."

Il a déclaré que la cause première de ces problèmes réside désormais dans le manque d'emplois et de productivité.
Mais il considère également la polarisation croissante et le manque de modérés politiques comme le moteur de la menace d'un conflit potentiel aux États-Unis.

Depuis des mois, Dario avertit les États-Unis de la possibilité d'une révolution ou d'une guerre civile, car une série de crises affectent désormais les États-Unis: la nouvelle épidémie de la couronne, la récession économique, la dette publique, les divergences politiques et le fossé entre riches et pauvres. Dario a déclaré que le rêve américain "n'existe plus", ce qui pourrait conduire à l'effondrement du capitalisme. En outre, il a décrit le fossé entre les riches et les pauvres comme une «urgence nationale» à laquelle sont confrontés les États-Unis.
pzorba75
   Posté le 28-12-2020 à 04:54:17   

Xuan a écrit :

....

Il a déclaré que la cause première de ces problèmes réside désormais dans le manque d'emplois et de productivité.
Mais il considère également la polarisation croissante et le manque de modérés politiques comme le moteur de la menace d'un conflit potentiel aux États-Unis.

Depuis des mois, Dario avertit les États-Unis de la possibilité d'une révolution ou d'une guerre civile, car une série de crises affectent désormais les États-Unis: la nouvelle épidémie de la couronne, la récession économique, la dette publique, les divergences politiques et le fossé entre riches et pauvres. Dario a déclaré que le rêve américain "n'existe plus", ce qui pourrait conduire à l'effondrement du capitalisme. En outre, il a décrit le fossé entre les riches et les pauvres comme une «urgence nationale» à laquelle sont confrontés les États-Unis.


Curieusement ce brillant analyste ne mentionne pas :
- l'influence des sectes groupusculaires et des sectes qui ont réussi (les églises catholiques et protestantes), véritables écoles d'abrutissement et de soumission aux classes dominantes;
- le ressort économique avec toutes les industries de l'armement que l'administration de Washington DC peut relancer avec quelques guerres, débouchés inépuisables en réalisant de gros bénéfices.

Le système américain dispose encore de puissantes réserves et reste le plus grand danger pour la paix et la justice en 2021, n'en déplaise à ses admirateurs internationaux. Comme tous les grand empires, il est aussi voit à l'effondrement, sans en connaître les causes qui le provoqueront.

Je "Garde l'espoir", comme chantaient si bien Leny Escudero et Pia Colombo.


Edité le 28-12-2020 à 04:55:15 par pzorba75


Xuan
   Posté le 28-12-2020 à 07:42:43   

Le point de vue de ce magnat n'est ni révolutionnaire ni communiste, c'est juste l'angoisse de perdre son bien.
Les classes dominantes ont toujours craint les débordements populaires et cherché des pare-feu y compris l'assistance aux plus miséreux, sous des prétextes humanitaires mais uniquement dans le but de se protéger.
Donc les sectes politico-religieuses ne constituent pas un danger pour elles, au contraire c'est un des remèdes.
Le "rêve américain" fait partie de cette panoplie, étant donné que les pillages de l'impérialisme US ont partiellement servi à entretenir un bien-être réel pour la classe moyenne et alimenter un espoir pour les plus pauvres.

Or il apparaît que la paupérisation gagne du terrain et que ce rêve part en fumée. C'est vraiment une menace pour le capitalisme, bien que d'autre conditions devraient être réunies pour le renverser.

L'alerte lancée par ce capitaliste est un signal important, mais il ne faut pas en déduire la fin imminente du capitalisme aux USA. Comme tu le dis les USA ont encore des ressources, c'est toujours la première puissance militaire.
Xuan
   Posté le 11-03-2021 à 18:20:41   

La presse chinoise a publié plusieurs articles sur la crise qui couve aux USA.
Ici le plan de relance de 1900 milliards de $ lancé par Joe Biden est examiné.
Il n'est pas lié à un plan d'investissement dans l'économie réelle mais peut enfler la spéculation, comme la plupart des plans de relance dans les pays capitalistes.
Un risque d'inflation existe, et repose sur la quantité astronomique d'émissions monétaires et de quantitative easing accumulée des années durant depuis 2008.

Une partie de la dette US a été absorbée par les pays émergents.
Dans quelle mesure le report des dettes US sur d'autres pays peut-il favoriser la misère, le chômage, le terrorisme islamiste et les "révolutions de couleur" ?

Une nouvelle crise aurait sans nul doute des répercussions très grave également en Europe. L'Italie et la Grèce avaient particulièrement souffert de la crise de l'Euro. A présent, c'est l'unité européenne qui peut être remise en question autrement qu'avec des commentaires aigres-doux.




Inquiétude: la Fed permet à la crise d'inflation de "courir" contre la montre



denews
Écrit par: Yu Xiaolong
11/03/2021 10:37:02
Date de la dernière mise à jour:11/03/2021 17:30

________________________________________


La Réserve fédérale et le gouvernement américain permettent actuellement à l'inflation de se développer et la dissimulent. Avec la mise en œuvre du plan de sauvetage de 1 900 milliards de dollars américains, l'augmentation rapide de l'inflation est susceptible de briser la confiance fragile dans le marché boursier américain.


Le 10 mars, les États-Unis ont annoncé l'indice des prix à la consommation (IPC) pour février, le taux annuel de l'IPC étant passé de 1,4% en janvier à 1,7%, ce qui était conforme aux attentes du marché. Malgré le fait que le soi-disant IPC de base n'ait pas augmenté de manière significative, à l'exception de facteurs tels que la nourriture, l'énergie et d'autres hausses de prix récentes. Cependant, le nuage d'inflation plane toujours sur les actions et les marchés obligataires américains. Les marchés financiers mondiaux sont inquiets.

En fait, la situation actuelle d'inflation est beaucoup plus grave qu'on ne l'imaginait, en particulier le débordement de devises au niveau des capitaux. Le point mort d'inflation à 5 ans annoncé par les États-Unis le 3 mars (point mort d'inflation = rendement nominal des obligations-rendement effectif des obligations) est passé à 2,5% plus tôt que prévu. Comparé aux données de l'IPC avec un décalage important et un biais de sélection de l'échantillon, le seuil d'inflation basé sur le marché financier reflète souvent les anticipations d'inflation réelle aux États-Unis de manière plus opportune et est davantage valorisé par le marché financier.

L'augmentation rapide actuelle du seuil d'inflation à 5 ans aux États-Unis a en fait dépassé la norme de hausse des taux d'intérêt de 2% fixée par la Réserve fédérale (Fed) avant le taux d'inflation moyen. Si la Fed à plusieurs reprises n’avait «lutté contre ses propres mots», continué à se livrer à la gestion de l'inflation, relevé les taux d'intérêt et apaisé le sentiment du marché, la bulle financière américaine aurait déjà été percée. Depuis 2021, l'épée de l'inflation plane au-dessus des têtes des marchés boursiers et obligataires américains.


Le «déluge» de 1,9 billion de dollars de Biden atteindra la capitale mondiale ou entrera dans le temps de la «nouvelle histoire»
Président de la Fed Powell: Des hausses de taux d'intérêt se produiront lorsque l'économie "se rétablira presque complètement"
Après le krach boursier américain, les investisseurs qui ont perdu confiance en la Fed accordent plus d'attention

L'approbation du plan de sauvetage de 1,9 billion de dollars américains a une fois de plus intensifié les inquiétudes du marché concernant l'inflation. Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a fortement augmenté, passant à 1,62% à un moment donné. La hausse de l'IPC en février a également augmenté pour atteindre 1,7%, de sorte que les rendements obligataires américains pourraient encore augmenter. La panique du capital et l'inflation réelle forment une boucle de rétroaction positive, auto-renforçante.

Cependant, la Fed s'est souvent manifestée et a déclaré qu'elle n'augmenterait pas les taux d'intérêt. Le 8 mars, la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, a promis que le nouveau projet de loi de sauvetage de 1,9 billion de dollars US fournirait des ressources suffisantes pour promouvoir une très forte reprise économique, et il est peu probable qu'il provoque une inflation, même si l'inflation se produit., Le gouvernement américain a également des outils pour répondre. Certaines banques d'investissement et économistes américains ont également avancé la prévision d'une croissance de l'économie américaine de plus de 6%, voire de près de 7,8% en 2021. Mais il est encore difficile d'arrêter la panique sur le marché.

Le marché est très clair : «contrôler l'inflation, promouvoir la reprise économique et maintenir la hausse des actions américaines», ces trois objectifs sont intrinsèquement «impossibles» à réaliser et leur la relation est simultanément contradictoire.
Tout en émettant un grand nombre de dollars américains, garantir l'absence d'inflation substantielle nécessite de continuer à faire monter le marché des capitaux américain et d'absorber l'excès de liquidité du marché.

Cependant, cela signifie également qu'une grande quantité de fonds ne peut pas entrer sans heurts dans l'économie réelle, dont l'économie américaine a le plus besoin de toute urgence. Il n'y aura pas de reprise substantielle de l'économie américaine.

L'inverse est également vrai. Dans le contexte de l'amélioration de l'épidémie de nouvelle pneumonie de la couronne (COVID-19), avec la reprise progressive de l'économie réelle américaine, une grande quantité de dollars accumulés sur le marché des capitaux entrera dans l'économie réelle, et il n'y a pas un plan d'investissement gouvernemental similaire au «New Deal Roosevelt».

Dans ces circonstances, cela déclenchera inévitablement une hausse des prix des produits de base et des résidents, et fera grimper les prix des actifs physiques tels que l'immobilier, ce qui à son tour fera exploser l'inflation.

La formation d'anticipations d'inflation déclenchera encore une réaction en chaîne. Le risque des bons du Trésor américain à long terme augmentera fortement, et finalement la Fed devra relever les taux d'intérêt pour récupérer l'excès de liquidité afin de sauver le crédit du dollar américain et grandes institutions financières.

À moins que la Fed et les oligarques financiers américains derrière la Fed ne soient disposés à utiliser leur «argent réel» pour racheter des bons du Trésor américain, tout comme les États-Unis l'ont fait en réponse à la crise des subprimes de 2008, peuvent-ils continuer à promouvoir l'inflation, pour maintenir le crédit des bons du Trésor américain et des dollars américains.

L'administration Biden doit mettre en place un véritable plan de relance industrielle et d'investissement dans les infrastructures avant que le plan de sauvetage de 1,9 billion de dollars ne se transforme en une nouvelle crise d'inflation afin de garantir que l'inflation ne percera pas la bulle financière américaine. (Reuters)
Mais malheureusement, comme Bill Dudley, l'ancien président de la Federal Reserve Bank de New York, l'a déclaré en octobre de l'année dernière, la Fed est sur le point de manquer de munitions et de nourriture, et elle ne peut pas faire grand-chose. Par rapport au taux de croissance du PIB nominal américain, le rendement réel des bons du Trésor américain à long terme est déjà tombé à une valeur négative. La Fed ne peut acheter que plus d'obligations du Trésor américain et en perdre davantage.

Le 4 mars, le président de la Fed, Jerome Powell, a clairement indiqué qu'il ne rachèterait pas les bons du Trésor américain à court terme. La seule chose que la Fed et le département américain du Trésor sont disposés à faire est d'utiliser un «langage» pour apaiser le marché, ignorer l'existence de l'inflation et réviser et augmenter constamment la cible de contrôle de l'inflation. La «ligne rouge» de l'inflation est passée d'un taux d'inflation moyen de 2% à 2,5%, voire 3%, et divers facteurs d'inflation ont été continuellement exclus du calcul en tant que soi-disant incidents. Par exemple, des facteurs tels que l'alimentation et l'énergie qui ont connu des hausses de prix excessives dans un passé récent peuvent ne pas être inclus dans l'IPC de base. La gestion de l'inflation par la Fed devient un jeu numérique, et il semble que tant qu'elle ne reconnaît pas l'existence de l'inflation, elle ne peut prendre aucune mesure. Même si les rendements du Trésor américain montent en flèche, tant que le taux d'intérêt n'est pas relevé, le marché boursier ne fera que continuer à fluctuer et la bulle ne sera jamais percée.

Les États-Unis adoptent manifestement la méthode de "se couvrir les oreilles et de voler la cloche" pour retarder le plus possible et rassurer le marché. Cependant, la seule chose qu'il est difficile de retarder maintenant est la reprise des besoins de consommation et d'emploi du peuple américain. Les énormes fonds du marché des capitaux pénétreront inévitablement dans l'économie réelle.

Une «course» entre la prise de décision politique américaine et l'inflation a en fait commencé. L'administration Biden a tiré le «pistolet de départ» pour un nouveau cycle de relance économique. Si les États-Unis ne parviennent pas à trouver un compromis d'intérêts avant une inflation élevée et continuent d'introduire davantage de plans de relance industrielle structurelle et d'investissements dans les infrastructures pour absorber les dollars excédentaires, alors l'inflation percera sans aucun doute rapidement la bulle du marché financier américain.

Dans de telles circonstances, la bulle actuelle sur le marché périphérique mondial des capitaux a commencé à éclater. Toutes les grandes économies doivent s'inquiéter de se préparer au pire face aux «turbulences» du marché américain des capitaux et à une nouvelle vague d'inondations du dollar. La Chine a formulé des objectifs de croissance économique bien inférieurs aux prévisions et des politiques monétaires modérément strictes pour faire face à d'éventuelles crises. La Banque centrale européenne tiendra également une réunion le 11 mars, heure locale, pour discuter des plans de lutte contre l'inflation et les crises. Les investisseurs prévoient que si une réaction en chaîne se produit en raison de la hausse des rendements des bons du Trésor américain, entraînant une hausse des rendements du Trésor allemand de moins 0,30% à près de 0%, la Banque centrale européenne devra également effectuer des opérations à grande échelle. intervention sur le marché.
Xuan
   Posté le 11-03-2021 à 18:26:46   

En lien avec l'article précédent, celui-ci aborde les contradictions US sous l'angle du rapport économique USA / RPC et des rapports économiques de classes aux USA.
D'où vient le déséquilibre de la balance commerciale USA / RPC ?
L'augmentation des salaires des travailleurs US suit-elle l'inflation ?


_______________


Où sont passés les revenus des Américains ?

Par Ding Gang
Publié : 10 mars 2021 19:36

Il y a dix ans, je me suis rendu à New York avec le groupe de correspondants de la délégation du premier ministre chinois de l'époque, Wen Jiabao. Après notre arrivée, la partie chinoise a invité d'anciens hauts fonctionnaires et entrepreneurs américains à tenir un symposium. À cette époque, le déséquilibre commercial entre la Chine et les États-Unis était déjà important.

Wen a donné l'exemple d'un lecteur iPod, dont le prix était d'environ 290 dollars aux États-Unis à l'époque, mais dont le fabricant chinois ne peut tirer que 6 dollars de chaque vente. Je me souviens qu'il y avait une discussion animée en Chine à l'époque - nous échangerions 800 millions de chemises contre un avion Boeing.

Les Américains gagnent-ils plus parce qu'ils gagnent plus d'argent ? D'après ce que j'ai appris lors de mes visites aux États-Unis ces dernières années, les prix des produits de base n'ont pas beaucoup changé, voire sont devenus moins chers, car les bases de production ont été déplacées en Chine et dans d'autres pays. Mais les salaires des Américains à revenus moyens et faibles n'ont pas beaucoup augmenté, voire pas du tout. Des rapports montrent que, dans un contrat conclu en 2015 entre les Travailleurs unis de l'automobile et les constructeurs automobiles de Détroit, les travailleurs âgés n'ont reçu qu'une augmentation de salaire annuelle de 2 %, après avoir subi un gel des salaires pendant 10 ans.

Où sont passés les revenus des Américains ?
Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur les bénéfices des plus grandes entreprises du marché boursier. Apple, par exemple, est numéro un, avec un revenu net de 57,4 milliards de dollars en 2020, contre 14 milliards en 2010. Bien sûr, la croissance des revenus des cadres supérieurs des grandes entreprises et des grands investisseurs est encore plus étonnante. En janvier, le New York Times a rapporté que " les 10 % les plus riches d'Amérique, qui possèdent plus de 80 % des actions américaines, ont vu leur richesse plus que tripler en 30 ans, tandis que les 50 % les plus pauvres, qui comptent sur leur travail quotidien sur les marchés réels pour survivre, n'ont eu aucun gain."

L'économiste Jonathan Rothwell a cité un exemple dans son livre A Republic of Equals : A Manifesto for a Just Society : En Espagne, en Suède et en Islande, les médecins gagnent deux fois plus que le travailleur moyen, mais aux États-Unis, les médecins et les chirurgiens gagnent près de cinq fois plus.

Un écart aussi important entre les riches et les pauvres entraînera au moins deux problèmes pour les futures réformes aux États-Unis. Premièrement, les mesures d'allègement à grande échelle qui visent à soulager la pression exercée sur les Américains à revenus moyens et faibles aideront en fait les grandes entreprises, les riches et la classe supérieure. En d'autres termes, ces mesures ne résoudront pas le problème de l'écart entre riches et pauvres.

Deuxièmement, la conception du système américain est basée sur le principe des "profits d'abord" . Mais l'augmentation des profits des grandes entreprises se fait de plus en plus au détriment du chômage des classes moyennes et inférieures. Comme l'a écrit le chroniqueur du New York Times Thomas L. Friedman, " Nous sommes au milieu d'une pandémie qui a écrasé les emplois et les petites entreprises - mais le marché boursier s'envole. Ce n'est pas normal. Ce sont des éléphants qui volent. Je suis toujours inquiet quand je regarde des éléphants voler. En général, ça ne se termine pas bien."

Ces deux questions touchent au vieux problème de l'augmentation des impôts des grandes entreprises et des riches. Cela touchera inévitablement le fondement sur lequel les États-Unis sont construits - la concurrence dans l'économie de marché libre qui vise à améliorer l'efficacité. En outre, il n'est pas facile d'obtenir que des intérêts particuliers concèdent des avantages.

Si l'argent ne peut être obtenu par les impôts, il n'y a qu'une seule solution : imprimer plus d'argent. Lorsque les choses en arrivent à ce point, la question n'est plus seulement de savoir si les divisions sociales peuvent être guéries, si les gens peuvent être unis pour aller de l'avant.

L'économiste américain Stephen Roach a récemment souligné que l'année dernière, les plans d'aide combinés de la COVID-19 aux États-Unis ont atteint un total de 5 000 milliards de dollars, soit 24 % du PIB en 2020. Cela dépasse de loin tous les records. Le 6 mars, le Sénat américain a adopté le projet de loi d'aide COVID-19 de 1,9 trillion de dollars du président Joe Biden.

Cela va-t-il détruire la confiance du monde dans le dollar ? Après tout, le billet vert est le fondement de l'hégémonie américaine.

L'auteur est un rédacteur principal du Quotidien du Peuple, et actuellement un chercheur principal de l'Institut Chongyang pour les études financières de l'Université Renmin de Chine. dinggang@globaltimes.com.cn. Suivez-le sur Twitter @dinggangchina
Xuan
   Posté le 11-03-2021 à 20:38:31   


Image présentée : Graphique du Washington Post indiquant le ratio dette/PIB le 14/01/21
Xuan
   Posté le 11-03-2021 à 23:52:12   

https://fr.sputniknews.com/economie/202103111045335727-scandale-dans-la-finance-le-geant-greensill-est-tombe-et-ce-nest-probablement-pas-le-dernier/

Greensill, une importante entreprise britannique spécialisée dans les prêts à court terme aux entreprises, vient de faire faillite. Avec elle, elle risque d’entraîner des dizaines de milliers d’emplois, dont beaucoup en France. Faut-il craindre l’effet domino?
Xuan
   Posté le 12-03-2021 à 19:06:57   

Un nouvel article sur dnews éreinte le plan de sauvetage de Biden.

Pour rappel, la masse monétaire représente l'équivalent soit d'une masse de marchandises créées, soit d'une production à venir, dont la valeur sera réalisée ensuite dans sa vente.
Dans ce dernier cas on peut avoir affaire à un investissement.

Le plan américain répond au premier cas puisque cet argent compensera les bas salaires et les pertes des petites entreprises. Une fois l'argent dépensé on suppose que l'économie va redémarrer. Mais dans l'intervalle les revenus reviennent à leur valeur antérieure.

D'autre part il faudrait que le capital s'investisse dans l'économie réelle, afin de produire une plus-value et de s'accumuler. En fait aux USA comme ici le capital s'écoule de façon très préférentielle dans les circuits financiers, où les profits sont beaucoup rapides et importants, même s'ils représentent une valeur fictive.

Lorsque la masse monétaire dépasse en valeur celle des marchandises créés ou à créer, l'inflation apparaît. La marchandise ne change pas de valeur parce qu'elle contient une somme de travail inchangée. Par contre la valeur de la monnaie diminue, elle se déprécie.
Cela vaut dans les échanges commerciaux internationaux, puis à terme dans la valeur nominale de la monnaie sous forme de la dévaluation.
Typiquement c'est l'exemple des brouettes de marks pour acheter du pain.
Ou encore le passage des anciens francs aux nouveaux francs au premier janvier 1960 (un nouveau franc valait 100 anciens francs, soit 4,92 NF pour un dollar).
Le passage à l'euro pour faire de la monnaie européenne l'équivalent du dollar a eu en France un effet équivalent : une dévaluation sur le plan intérieur.
Ce genre d'opérations n'est pas anodin pour les salariés puisque les prix des produits de consommation augmentent de fait.
.

______________



Au 10 mars 2021, les États-Unis avaient actuellement fait près de 540000 morts en raison de la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne et avaient accumulé près de 30 millions de cas confirmés, soit une personne sur 10.
Dans le même temps, il y a actuellement plus de 10 millions de chômeurs aux États-Unis et 4 millions de chômeurs depuis plus de 6 mois.
15 millions d'Américains ont des arriérés de loyers, 24 millions d'adultes et 12 millions d'enfants manquent de nourriture.
Une personne sur dix aussi meurt de faim.
Et parallèlement le marché financier est en plein essor.

Suivant le projet de loi d’une aide de 1,9 billion de dollars US, approuvé par le Congrès américain, le gouvernement américain fournira environ 1 billion de dollars US en aide directe aux familles américaines, et la plupart des Américains recevront toujours un chèque de secours de 1400 dollars US.
En outre, le gouvernement américain fournira environ 415 milliards de dollars américains pour soutenir la réponse américaine au virus et la promotion du nouveau vaccin de la Couronne, et fournira environ 440 milliards de dollars américains d'aide aux petites entreprises et aux communautés particulièrement touchées par l'épidémie.

Ce plan de reprise à court terme est fondé sur une surémission de dollars, c’est une dette sur l’économie future des USA qui déprécie leur monnaie.

En premier lieu une grande partie des fonds ira dans l’économie et les industries réelles à travers la consommation des citoyens. Puisqu'il s'agit d'une injection externe directe de liquidités, son taux de croissance du capital sera beaucoup plus rapide que le rétablissement de la capacité d'approvisionnement réelle. Cela déclenchera sans aucun doute une hausse des prix, en particulier la hausse rapide des prix des produits de première nécessité tels que la nourriture et l'énergie. L'arrivée de l'inflation sera inévitable. Cela affaiblira non seulement considérablement l'utilité réelle des fonds de sauvetage, mais augmentera également considérablement le risque de dette américaine.
Le niveau d'inflation et les rendements des bons du Trésor aux États-Unis ont senti le vent et ont commencé à augmenter fortement. Le dernier indice des prix à la consommation (IPC) annoncé par les États-Unis est passé à 1,7%, approchant de la «ligne rouge» réglementaire de la Fed. Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a également atteint plus de 1,5%. S'il continue à augmenter, le rendement réel des prêts hypothécaires des bons du Trésor américain apparaîtra négatif au cours de la même période.

D’autre part, en raison du simple plan actuel de «distribution de l'argent» de Biden, non seulement il manque des plans de revitalisation industrielle substantiels, des opportunités d'investissement et des garanties de profit, mais il érode également les futurs rendements des investissements américains. Lorsque les 1,9 billion de dollars américains de fonds seront épuisés, les entreprises physiques constateront qu'elles n'ont pas réellement amélioré leur efficacité de production, les performances de leurs produits et leur rentabilité. Et en raison de la forte inflation, il est même difficile de revenir à l'échelle de production et au niveau de profit avant l'épidémie.
Tirés par les bénéfices du marché, 1,9 billion de dollars américains de fonds de sauvetage finiront par s'écouler sur le marché financier.
Xuan
   Posté le 23-03-2021 à 23:40:07   

La bulle créée par les pays riches pour faire face à l'épidémie pénalise les pays émergents. La Turquie est la première à trinquer.


Le marché financier turc s'effondre, les pays émergents tremblent


Écrit par: Chen Fang - sur dnews
23/03/2021 19:45:01
Date de la dernière mise à jour:23/03/2021 19:45
________________________________________

Depuis le 22 mars, le marché financier turc est instable et divers actifs financiers ont été vendus. Sur le marché des changes, la livre turque s'est fortement dépréciée le 22 mars et le taux de change par rapport au dollar américain a chuté de 17%; en bourse, l'indice Istanbul 100 a cassé pendant deux jours consécutifs, avec une baisse cumulative. de plus de 15%, et les échanges ont été interrompus tout au long de la journée; en termes d'obligations, les obligations d'État turques ont été vendues, les prix ont fortement chuté, parmi lesquels le rendement des bons du Trésor à 10 ans a augmenté de 319 points de base à 17,25% le 22 mars , la plus forte augmentation de l'histoire.
Depuis l'échec du coup d'État militaire turc en juillet 2016, les relations entre les États-Unis et la Turquie se sont rapidement détériorées. La Turquie a été sanctionnée par les États-Unis à de nombreuses reprises en termes d'économie et de commerce. résultat, et l’indice des prix est resté élevé pendant de nombreuses années. Selon les statistiques de l'Agence turque des statistiques, en février 2021, l'indice turc des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 15,61% d'une année sur l'autre et l'indice des prix à la production de 27,09% d'une année sur l'autre, tous deux atteignant de nouveaux sommets depuis août. 2019.
Afin de freiner l'inflation, le 18 mars, la Banque centrale de Turquie a annoncé qu'elle augmenterait son taux d'intérêt de référence de 17% à 19%. Par la suite, le président turc Recep Tayyip Erdogan a signé un décret le 20 mars pour révoquer l'ancien gouverneur de la banque centrale Naci Agbal. Dès l'annonce de la nouvelle, la panique des marchés s'est intensifiée et les marchés des changes, des actions et des obligations ont vu des ventes d'actifs à grande échelle après l'ouverture de lundi 22 mars.

Le dilemme de la Turquie
Erdogan était mécontent de la hausse des taux d'intérêt d'Abar et son licenciement n'a été que le déclencheur de l'effondrement du marché financier turc, et l'économie turque elle-même est également très fragile.
D'une part, les finances du gouvernement turc sont très difficiles. Sous l'impact de la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne (COVID-19), le gouvernement turc s'inquiète de la flambée du déficit budgétaire. Au lieu d'utiliser des moyens financiers pour sauver les entreprises et les résidents, il abaisse les taux d'intérêt bancaires et encourage les entités économiques à emprunter auprès des banques. Malgré cela, le déficit budgétaire de la Turquie en pourcentage du PIB en 2020 atteindra 3,4%.
D'un autre côté, le compte courant de la Turquie est déficitaire depuis de nombreuses années et est accablé par d'énormes dettes internationales. Dans le processus de développement économique, le déséquilibre commercial de la Turquie est important et l'ampleur des importations a été plus importante que celle des exportations pendant longtemps, entraînant des déficits de la balance courante à long terme. Selon les statistiques de l'agence de notation internationale Moody's, le déficit du compte courant de la Turquie représentera 5,3% du PIB en 2020.
Dans la construction économique, le secteur intérieur de la Turquie est extrêmement dépendant du financement extérieur, ce qui fait que la dette extérieure dépasse de loin celle des réserves de change. Selon les données de la Banque centrale de Turquie, au troisième trimestre de 2020, la dette extérieure totale de la Turquie s'élevait à 435,1 milliards de dollars américains. En revanche, en janvier 2021, les réserves de change de la Turquie n’étaient que de 51,9 milliards de dollars.
Avec la hausse des prix mondiaux des matières premières et la hausse des taux d'intérêt à long terme représentée par le rendement du Trésor américain à 10 ans, l'environnement financier extérieur de la Turquie s'est rapidement dégradé: le pouvoir d'achat de la monnaie locale a diminué, tandis que les coûts de financement ont fortement augmenté. . La combinaison du déficit budgétaire élevé et du déficit du compte courant combiné à l'environnement financier international actuel a conduit à une pression récente sur la lire turque, et le licenciement d'Abar a finalement suscité le sentiment du marché.

Difficultés dans les pays émergents
Ce n’est pas seulement la Turquie qui a souffert de l’impact de l’environnement financier extérieur, mais les pays émergents comme la Russie et le Brésil sont tous confrontés à la même situation.
Pendant l'épidémie, les économies développées d'Europe et des États-Unis ont libéré une grande quantité de liquidités dans le monde. Alors que l'économie mondiale commence à se redresser, l'inflation s'est reflétée dans le secteur des produits de base. Selon les statistiques de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, en février 2021, l'indice international des prix des denrées alimentaires a augmenté de 26,5% d'une année sur l'autre et, après neuf hausses consécutives, il a atteint son plus haut niveau depuis juillet 2014. Parmi eux, les prix internationaux du sorgho, du maïs et du blé ont augmenté respectivement de 82,1%, 45,5% et 19,8% d'une année sur l'autre.
Afin de freiner l'inflation, le 18 mars, la Banque centrale du Brésil a relevé le taux d'intérêt de référence de 75 points de base, passant d'un creux historique de 2% à 2,75%, et a donné des indications prospectives selon lesquelles elle pourrait à nouveau relever les taux d'intérêt du même montant. lors de la réunion de politique monétaire de mai; Le 19 mars, la Banque centrale de Russie a relevé le taux d'intérêt de référence de 25 points de base à 4,50% et a déclaré qu'elle commencerait à rétablir une politique monétaire neutre et qu'elle pourrait relever les taux d'intérêt de 75 points de base points ou plus au cours de l'année.
En outre, la hausse des rendements obligataires américains oblige également les pays émergents à réagir. Bien que le récent rendement du Trésor américain à 10 ans n'ait pas augmenté de manière significative, le taux de change des devises par rapport au dollar américain dans les pays émergents a généralement été sous pression. Afin d'accroître l'attractivité de leurs devises, les banques centrales des pays émergents peuvent être amenées à relever les taux d'intérêt pour consolider les capitaux internationaux affluant dans leurs pays pendant les périodes de liquidité abondante (c'est-à-dire pendant l'épidémie).
Li Chao, économiste en chef de Zheshang Securities, a déclaré que les risques liés à la politique de change existent généralement dans les pays émergents, et que les anticipations d'hyperinflation et de dépréciation de la monnaie se chevauchent probablement. Li Chao estime qu'avec l'apaisement progressif de l'épidémie aux États-Unis, les anticipations de hausse des taux d'intérêt ont progressé progressivement et les pays émergents ont progressivement initié une vague de hausse des taux d'intérêt pour prévenir les sorties de capitaux transfrontaliers et prévenir la spirale négative de l'inflation et la dévaluation de la monnaie. Li Chao prédit qu'en plus de la Turquie, de la Russie et du Brésil, qui ont augmenté les taux d'intérêt, les pays des marchés émergents tels que l'Afrique du Sud, le Nigéria et la Thaïlande devraient également suivre la hausse des taux d'intérêt.
Le coût du "rejet de l'eau" dans les économies développées d'Europe et des États-Unis est souvent répercuté sur les pays en développement. À présent, ce processus de transfert est en cours et les pays émergents qui sont contraints de relever les taux d'intérêt risquent donc d'interrompre le rythme de reprise économique. Ziad Daoud, économiste en chef pour les marchés émergents chez Bloomberg, a déclaré que le moment choisi pour le changement de politique monétaire dans les pays émergents est malheureux car les économies de la plupart des pays émergents ne se sont pas complètement remises de la récession épidémique.
Xuan
   Posté le 03-04-2021 à 19:17:39   

François Lenglet a trouvé une solution aux crises capitalistes : la "crainte est un élément indispensable pour stabiliser les marchés. Quand les investisseurs n’ont plus peur, ils font des bêtises".
A part cette conclusion cet intelligent sur les "bêtises" des spéculateurs, on voit que les prêts à taux zéro favorisent la spéculation. Inversement la hausse des taux renchérit le coût de la vie.
Il y a quand même un fond de vérité : la crainte de la dictature du prolétariat serait bien plus salutaire.


___________________


Archegos, le fonds d'investissements qui donne des sueurs froides à la finance mondiale

ÉDITO - La vente massive d'actions détenues par Archegos a donné des frissons à la finance mondiale en début de semaine.
Francois Lenglet

https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/archegos-le-fonds-d-investissements-qui-donne-des-sueurs-froides-a-la-finance-mondiale-7900014161
PUBLIÉ LE 30/03/2021 À 10:53

Et voilà que Wall Street connaît un nouvel accident financier. Un fonds d’investissements, Archegos, s’est trouvé contraint de vendre précipitamment des titres, après avoir fait des paris aventureux. Il était investi sur les bourses américaine et chinoise à hauteur de 30 milliards de dollars, pas loin du même montant en euros. Conséquence, les banques qui lui ont prêté de l’argent, Credit Suisse et le Japonais Nomura, vont perdre des milliards. Et l’affaire a fait chuter toutes les bourses mondiales. Cela semble être l’une des plus grosses faillites de fonds des dernières années, on ne connaît même pas encore l’étendue exacte des pertes.

Comment des banques aussi réputées peuvent-elles se faire prendre dans des opérations aussi risquées ? C’est d’autant plus incroyable que le dirigeant du fonds incriminé, un américain d’origine coréenne, Bill Hwang, a été condamné pour délit d’initié il y a quelques années. C’est malheureusement assez révélateur des pratiques actuelles, où l’argent est tellement facile pour la planète financière qu’on prête sans retenue, et à prix incroyablement bas.

Conséquence, les acteurs les plus imprudents, voire les escrocs car il y en a aussi, parviennent à se financer sans difficulté. Plus encore que l’affaire Archegos en elle-même, c’est la multiplication des tôles récentes qui est inquiétante. Parce que c’est souvent le signe avant-coureur d’une forte secousse, voire d’une crise, sur les marchés financiers.

Les affaires de ce genre ont-elles été si nombreuses ?

Il y a eu tout récemment le scandale Greensill, une société financière qui a fait faillite et couté encore plusieurs milliards, à Crédit Suisse en particulier. Wirecard, une start up allemande qui avait bidonné ses comptes à hauteur de près de deux milliards de dollars. Credit Suisse, décidément abonné aux tuiles, figure parmi les victimes. Wework, là encore une start-up, américaine celle-ci, en pleine déconfiture.

Ce qui est frappant dans toutes ces affaires, c’est que la prudence élémentaire de la part des prêteurs et les contrôles de la part des autorités de régulation ont été oubliés.

Comment peut-on expliquer un pareil relâchement ?

La hausse des marchés financiers, elle-même causée par les politiques de soutien massif à l’économie, aux États-Unis, en Europe, partout sur la planète, donne le sentiment que l’on gagne à tous les coups. C’est le problème des taux d’intérêt à zéro pourcent comme aujourd’hui. Ils servent en effet à stimuler l’économie, mais ils sont aussi une incitation à emprunter de façon déraisonnable, y compris pour les mauvaises affaires. Cela finit par faire disparaitre, non pas le risque lui-même, mais le sentiment du risque, la crainte de perdre.

Or, cette crainte est un élément indispensable pour stabiliser les marchés. Quand les investisseurs n’ont plus peur, ils font des bêtises. Les marchés sont alors soumis à des mouvements excessifs, à la hausse d’abord, puis à la baisse avec une sévère correction. Ce sont évidemment toujours les plus fragiles qui tombent les premiers. On prête au richissime financier Warren Buffet une formule qui résume bien la situation actuelle : quand la marée se retire, on voit ceux qui nagent sans maillot de bain.
Xuan
   Posté le 17-04-2021 à 00:07:59   

La crise économique est envisagée la plupart du temps comme une plaie du système capitaliste - c'est bien le cas - mais non de l'impérialisme, c'est-à-dire dans ses liens antagonistes avec les pays en développement et pauvres.
La crise de 2008 n'a pas abouti à l'écroulement du capitalisme. Les USA ont imprimé des milliers de milliards de dollars par le biais des quantitative easing, et exporté leur dette.
On peut facilement relier la pauvreté qui s'est abattue sur les pays pauvres, suite à ces manoeuvres financières qu'autorise la suprématie du dollar, avec les révolutions de couleur qui ont déferlé dans la décennie suivante.



La plus grande crise de la dette de l’histoire est à nos portes


15 Avr 2021 JOHN SMITH
https://www.investigaction.net/fr/la-plus-grande-crise-de-la-dette-de-lhistoire-est-a-nos-portes/


Dans les pays en voie de développement, le système financier mondial risque de faire bien plus de victimes que le coronavirus. Les pays riches ont bien accordé un maigre répit sur le paiement des intérêts, mais il permet surtout de sauver les créanciers privés. Cette crise de la dette dans les pays pauvres n’est par ailleurs qu’une facette de la crise de la dette mondiale dont il sera impossible de sortir dans une logique capitaliste. Explications. (IGA)
En 2020, les pays riches ont dépensé près de 12 milliards de dollars, soit plus de 31% de leur PIB accumulé, pour éviter la crise économique et amortir ainsi les effets de la pandémie COVID-19 pour leurs citoyens. Cette «relance budgétaire» n’inclut pas la relance monétaire sous la forme d’une baisse des taux d’intérêt et de l’achat d’actifs financiers par la banque centrale.

Très différente, leur réponse aux effets économiques catastrophiques du COVID sur les pays dits en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine – décrit par le président de la Banque mondiale David Malpass comme «pire que la crise financière de 2008 et pour l’Amérique latine pire que la crise de la dette des années 80 » - a été reçue comme un coup de poing dans la figure. En novembre, Ken Ofori-Atta, le ministre des Finances du Ghana, a déclaré que «la capacité des banques centrales occidentales à répondre [à la pandémie] dans des proportions inimaginables, et les limites de notre capacité à réagir sont assez choquantes … On a envie de crier ‘I can’t breathe’ [Je ne peux pas respirer]. »

La capacité des pays pauvres à faire face à la pandémie est également entravée par des systèmes de santé malheureusement peu développés. Les dépenses moyennes de santé par habitant dans les pays à revenu élevé en 2018 étaient de 5562 dollars. Elles sont 156 fois plus élevées que les 35,6 dollars par an et par habitant dépensés dans les pays à faible revenu et 21 fois plus que les 262 dollars dépensés par habitant dans l’ensemble des «pays en développement» .

À la veille du sommet du G20 de novembre, présidé par l’Arabie saoudite, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que «les pays en développement sont au bord de la ruine financière et de la montée de la pauvreté, de la faim et des souffrances indicibles» . Il a plaidé auprès des dirigeants du G20 pour une réponse adéquate. Le G20 est en vérité le G7 – c’est-à-dire les sept principaux pays riches principaux qui se camouflent : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, le Japon, le Canada, l’Italie. Ils ont le pouvoir, tandis que les 13 autres pays, dont le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite et l’Inde, confèrent une légitimité à leurs décisions.

La réponse des pays riches à la catastrophe qui frappe les pays en voie de développement est l ‘Initiative de la suspension du service de la dette ‘’(ISSD)’’ – une offre à 77 pays les moins développés de suspendre les paiements d’intérêts aux créanciers officiels (c’est-à-dire les gouvernements riches, le FMI et la Banque mondiale) jusqu’en juin 2021. Les paiements suspendus s’ajouteront à leur dette déjà insoutenable et chaque centime devra être payé dans un délai de cinq ans.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, seuls la Bolivie, la Grenade, la Guyane, Haïti, le Honduras et le Nicaragua peuvent bénéficier de ces avantages insignifiants. Les autres doivent continuer à mettre de l’argent dans la bouche de leurs créanciers des pays riches sans s’arrêter ne serait-ce qu’un jour, au lieu d’utiliser ce montant pour faire face à leurs urgences médicales et économiques.

Venir au secours des riches
Ça ne s’arrête pas là. Cet «allégement» de la dette ne s’applique qu’aux intérêts dus aux gouvernements et non à ce qu’ils doivent aux prêteurs privés. Même la Banque mondiale s’est exclue de cette minuscule générosité. En effet, David Malpass a rejeté les appels à bloquer 7 milliards de dollars d’intérêts qui lui sont dus, affirmant que l’abstention nuirait à la capacité de la Banque à consentir de nouveaux prêts. De ce fait, seuls 41% des 42,7 milliards de dollars que les pays ISSD devaient au titre de remboursement de la dette en 2020 sont éligibles à une aide financière.

La suspension des paiements d’intérêts aux créanciers publics permet à ces pays excessivement pauvres de rembourser leurs dettes envers les créanciers privés – tels que Blackrock, JP Morgan, HSBC, UBS et les riches particuliers qu’ils satisfont. En d’autres termes, les gouvernements des pays riches ne viennent pas en recours aux pays pauvres, ils aident les investisseurs riches dans ces pays pauvres.

Ainsi David Malpass (qui faisait partie du gouvernement de Donald Trump avant sa nomination à la tête de la Banque mondiale en 2019) l’a même admis: «Il y a un risque de parasitisme, où les investisseurs privés sont payés en totalité, en partie par les épargnes des pays obtenus de leurs créanciers officiels. »

Depuis le début, les créanciers privés ont été appelés à participer à la ISSD en offrant des délais de paiement sur les intérêts, mais ils ont fermement refusé de le faire. En novembre, les dirigeants du G20 ont répété ces appels dans le vide: «Il y a un manque de participation des créanciers privés, et nous les encourageons fortement à participer à des conditions comparables à la demande des pays éligibles.» Comme l’a déclaré Stephanie Blankenburg, responsable de la dette et du financement du développement à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement: «Il y a un accord entre les pays avancés et les pays en développement du G20 pour ne représenter que les intérêts des créanciers.»

Tu auras ce que tu as demandé… un coup de poing dans la figure
Jusqu’à présent, 44 pays ont demandé une aide auprès de la ISSD. Un total de 5,4 milliards de dollars en paiements d’intérêts a ainsi été repoussé, pour s’ajouter à leur encours total de la dette, qui s’élevait à 477 milliards de dollars en 2018. Ces économies équivalent à 2,2% du produit intérieur brut, soit environ un dixième de la baisse de leurs recettes fiscales résultant de la pandémie.

Afin de bénéficier d’une aide, les pays ISSD doivent demander la suspension de leurs paiements d’intérêts, même si le fait de faire cette demande remet en question leur grade de solvabilité et invite les agences de notation à envisager de déclasser leur dette, comme cela est déjà arrivé à l’Éthiopie, au Pakistan et au Cameroun. Si bien qu’au lieu d’obtenir une aide financière, leurs coûts d’emprunt ont grimpé, augmentant ainsi le fardeau de leur dette.

Selon Daniel Munevar d’Eurodad, cette menace «est utilisée pour contraindre les pays débiteurs à se soumettre et à rembourser leurs dettes, quelles que soient les conséquences pour la santé publique. Les coûts… seront malheureusement mesurés en millions d’emplois et de vies perdus, non pas à cause d’un virus dévastateur, mais à cause… du système financier mondial. »

Qu’en est-il du reste?
La crise de la dette à laquelle sont confrontés les pays les plus pauvres n’est que l’une des facettes d’une colossale crise de la dette mondiale. En comptant la dette privée et publique des pays à revenu intermédiaire et des pays riches, la dette mondiale s’élève désormais à 277 milliards de dollars. Cela a augmenté de 6 milliards de dollars entre 2012 et 2016, et de 52 milliards de dollars de 2016 à fin septembre 2020. Cette dette équivaut désormais à 365% du produit intérieur brut mondial – contre 320% à la fin de 2019.

Bien avant que la pandémie COVID-19 ne frappe, l’économie capitaliste mondiale était en soins intensifs, évitant la dépression grâce à des politiques monétaires extrêmes telles que des taux d’intérêt négatifs et une dette en hausse. Seul un retour à une croissance économique forte et soutenue peut éviter une crise qualitativement plus profonde que tout ce qui l’histoire a vécu. Mais il n’y a absolument aucune raison de s’attendre à ce que cette croissance se concrétise.

Six pays pauvres – la Zambie, l’Équateur, le Liban, le Belize, le Suriname et l’Argentine – ont déjà fait défaut sur leurs dettes en 2020, contre seulement trois pendant la crise financière mondiale.

La crise de la dette qui frappe maintenant les pays pauvres n’est qu’une manifestation de la profonde crise structurelle du système économique mondial, une crise dont il n’y a pas de sortie capitaliste. La dette d’une personne – ou d’un pays – est le gain d’une autre personne. La suspension des dettes dues par le plus grand nombre à une poignée de personnes est la seule solution possible, et c’est sans aucun doute une solution révolutionnaire puisque l’annulation des dettes dues par la majorité des pauvres signifie l’annulation de la richesse détenue par la minorité des super-riches.

Toute l’humanité progressiste peut et doit s’unir et agir selon les paroles du président cubain, Miguel Díaz-Canel, qui, dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre 2020, a appelé à la reprise « d’une lutte juste pour éradiquer la dette extérieure qui, aggravée par les effets sociaux et économiques de la pandémie, menace la survie des peuples du Sud. »



Source originale: Open Democracy

Traduit de l’anglais par Peyman M. pour Investig’Action
Xuan
   Posté le 23-04-2021 à 19:48:12   

Ce n'est pas le premier article sur le sujet, l'Humanité n'établit aucun lien avec le système capitaliste ni avec l'hégémonie du dollar.
On reliera cette tendance à la décision récente du PCC de mettre une bride à Tencent de Jack Ma, décourageant par la même occasion un grand nombre d'entreprises de ce type d'entrer en bourse.
Voir en traduction auto :
La Chine est en mesure de maintenir l'équilibre du marché des changes malgré le changement de politique monétaire aux États-Unis.


Finance. Comment on a relancé la machine à bulles


Vendredi 23 Avril 2021
Cyprien Boganda https://www.humanite.fr/finance-comment-relance-la-machine-bulles-704632



Depuis plusieurs mois, les marchés boursiers connaissent une surchauffe spectaculaire qui ne profite qu’à une minorité d’individus et fait courir des risques à l’ensemble de l’économie.

Une crise ? Quelle crise ?En pleine pandémie mondiale, alors que les pays comptent les morts du Covid, les grands indices boursiers jouent la valse des milliards. Jamais peut-être le gouffre n’a paru aussi grand entre économie financière et économie "réelle", au point que la possibilité d’un krach majeur – un de ceux qui ébranlent le capitalisme tous les vingt ans – recommence à se matérialiser.

1. une frénésie, signe de l’emballement des marchés

Le CAC 40 a frôlé la barre des 6 320 points le 19 avril, vers 16 heures, un chiffre qui laissera probablement de marbre les lecteurs non boursicoteurs… Pour prendre la mesure du phénomène, il suffit de rappeler que depuis avril 2001, le CAC n’avait dépassé durablement les 6000 points qu’en mai 2007. Soit un an environ avant la déflagration des subprimes.

Autre signe de l’emballement des marchés, l’appétit des entreprises pour les mises en Bourse. Coinbase, plateforme d’échange de cryptomonnaies naguère connue des seuls initiés, a débarqué au Nasdaq mi-avril, cet indice regroupant les valeurs technologiques américaines. Valorisation : 86 milliards de dollars, soit plus que le géant Facebook neuf ans auparavant ! Sur l’année 2020, 420 entreprises sont entrées en Bourse aux États-Unis, levant un total de 145 milliards de dollars auprès des investisseurs, record absolu depuis trente ans.

Ancien trader et observateur avisé des marchés financiers, Thomas Veillet regarde grimper la fièvre avec circonspection. "Vous avez une société américaine qui s’appelle Hometown International, dans le New Jersey. C’est un marchand de sandwichs, géré par un type tout seul. Eh bien cette entreprise est cotée à 100 millions de dollars en Bourse, malgré un chiffre d’affaires annuel de 14 000 dollars ! C’est assez symptomatique de ce qu’on observe en ce moment : on parie sur des trucs qui n’existent quasiment pas."

Comment mesurer l’écart qui se creuse entre les performances boursières et les réalités économiques ? Il existe plusieurs baromètres, tels que le ratio "capitalisation boursière/PIB" (voir graphique ci-contre). On peut aussi regarder le Shiller PE Ratio, un indicateur qui se calcule en divisant la capitalisation boursière des entreprises américaines par leurs bénéfices moyens en valeur réelle et sur dix ans. En gros, plus le ratio est élevé, plus la capitalisation est excessive en regard de la rentabilité des entreprises. En février, écrivent les économistes David Bourghelle et Jacques Ninet, ce ratio se situait "à environ 36, bien au-delà de sa moyenne historique de 16,8 et de son niveau de 32,6 observé en septembre 1929, juste avant l’éclatement de la bulle spéculative ayant conduit au krach de 1929". Ce n’est pas très bon signe.

2. des banques centrales prises à leur propre piège

Cette frénésie est en grande partie alimentée par les banques centrales elles-mêmes, qui arrosent les marchés mondiaux de liquidités, par deux canaux : le rachat massif de titres de dette (États et entreprises) et l’abaissement des taux d’intérêt. La BCE, par exemple, prévoit de racheter 1850 milliards d’euros d’actifs d’ici à mars 2022. Problème : cette manne supposée relancer la locomotive de l’économie nourrit surtout la machinerie financière.

"La faiblesse des taux d’intérêt fait affluer les acheteurs d’actions, explique l’économiste Thomas Dallery. Les banques réalisant moins de profit sur le crédit, elles préfèrent aller sur les marchés plutôt que de prêter aux entreprises. Par ailleurs, la faiblesse des taux rend les obligations (titres de dette) très peu rentables aux yeux des investisseurs institutionnels (fonds de pension, compagnies d’assurances, etc.). Comme ces derniers doivent toujours verser des prestations à leurs clients, ils se tournent vers des placements plus rentables. Enfin, les entreprises profitent des bas taux pour mettre sur pied des programmes de rachats d’actions, très profitables aux actionnaires."

"Personne ne sait ce qui se serait passé si la BCE n’avait pas mené une telle politique, ajoute l’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran. Les États européens, obligés de se financer sur les marchés en absence d’union budgétaire, se seraient peut-être retrouvés en grande difficulté. Mais il faut reconnaître que ces injections de liquidités ont très peu d’effets d’entraînement sur l’économie réelle."

En attendant, les banques centrales se retrouvent prises au piège d’un mécanisme qu’elles ont elles-mêmes mis en place : si elles ferment le robinet des liquidités trop rapidement, les taux d’intérêt risquent de s’envoler, semant la panique sur les marchés.

3. Des milliards tirés de la tech et des cryptomonnaies

"Avant même d’éclater, les bulles posent un certain nombre de problèmes, rappelle Thomas Dallery. Le premier d’entre eux est le creusement des inégalités de patrimoine : ce sont les plus riches qui détiennent des actifs." Qui sont les milliardaires de la spéculation ? Sans surprise, on les trouve principalement au centre des deux plus grosses bulles boursières du moment : les valeurs technologiques et les cryptomonnaies.

Elon Musk, l’emblématique patron de Tesla (voitures électriques), a eu le plaisir de voir sa fortune multipliée par six l’année dernière, grâce à l’envol de ses actions. En un an, il a gagné la bagatelle de 126 milliards de dollars, soit environ 480 millions par jour.

Autres grands gagnants de la frénésie boursière, les investisseurs qui ont parié sur l’envol du bitcoin, dont la valorisation globale a quadruplé en un an, atteignant 1000 milliards de dollars. Sur la planète, onze individus ont raflé la plus grosse mise, parmi lesquels : Brian Armstrong, patron de la plateforme Coinbase, dont la fortune est estimée à 6,5 milliards de dollars ; Sam Bankman-Fried, un trader en cryptomonnaies de 28 ans seulement (4,5 milliards de dollars de fortune personnelle) ; ou encore les jumeaux Winklevoss (1,6 milliard chacun), rendus mondialement célèbres après avoir accusé leur ancien camarade d’Harvard Mark Zuckerberg de leur avoir chipé l’idée de Facebook…

Au-delà de ces noms clinquants, d’autres ménages fortunés tirent traditionnellement profit des bulles. En France, seuls 20 % des foyers fiscaux déclarent percevoir des dividendes. En 2018, par exemple, 23,2 milliards d’euros ont été versés au total. Mais selon les calculs de France Stratégie, 64 % de l’enveloppe globale (soit 15 milliards) ont atterri dans les poches de 38 000 foyers. À eux seuls, 3800 foyers français ont encaissé près de 5 milliards de dividendes.

4. La possibilité d’un krach

"Une bulle financière, c’est le produit d’une croyance collective en l’idée que les prix vont continuer à monter de manière indéfinie, résume David Bourghelle. Tant que la hausse est à l’œuvre, tout le monde sur le marché a intérêt à ce que les cours grimpent, car tout le monde y gagne. L’éclatement d’une bulle, c’est le retournement, parfois soudain et violent, de cette croyance collective."

Toute la question est de savoir quand aura lieu le retournement, et de tenter d’en mesurer les conséquences… Sans pour autant jouer les Madame Irma de la finance. "Ce qui détermine la dangerosité d’une bulle, c’est sa taille et le nombre de personnes sur lesquelles elle pourrait retomber", explique Thomas Dallery. À ce titre, la bulle des cryptomonnaies, tirée par l’envol du bitcoin (1 BTC = 45 000 euros), n’est pas la plus menaçante. Pour l’économiste Ludovic Desmedt, un éclatement localisé n’aurait pas forcément de conséquences macroéconomiques majeures, dans la mesure où le nombre d’utilisateurs actifs de bitcoins reste faible. "Les grands fonds d’investissement à la recherche de rendements en détiennent, mais ils se débrouillent pour garder des portefeuilles extrêmement diversifiés. Il existe des fonds plus exposés, mais dont la taille est plus réduite. Cela dit, je ne dis pas qu’un éclatement serait indolore : il pourrait fragiliser, par ricochet, des entreprises comme Tesla, dont le PDG, Elon Musk, est un ardent défenseur des ’’cryptos’’."

"Selon moi, la bulle la plus fragile est probablement celle des marchés boursiers, et surtout des valeurs technologiques (comme Tesla), estime Thomas Dallery. Il est tout à fait possible que la croissance continue pendant des mois. Mais le pire des scénarios serait qu’un événement vienne casser la dynamique : mauvais résultats annoncés par des entreprises, changement de réglementation, etc." Pour qu’une crise financière majeure survienne, il faut que les banques soient touchées. Un retournement des marchés boursiers, sur lesquels elles ont investi des milliards, pourrait allumer la mèche.

L’éclatement de la bulle obligataire serait en fait le plus dévastateur : une remontée brutale des taux d’intérêt mettrait États et entreprises en grande difficulté. Pour mémoire, l’endettement mondial atteignait le montant faramineux de 233 400 milliards d’euros en 2020. C’est bien pour ça que les banques centrales y regarderont à deux fois avant de prendre ce type de décision… Du moins peut-on l’espérer.


Edité le 23-04-2021 à 20:22:04 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-04-2021 à 23:54:52   

La Chine est en mesure de maintenir l'équilibre du marché des changes malgré le changement de politique monétaire aux États-Unis

Par Global Times https://www.globaltimes.cn/page/202104/1221915.shtml
Publié: 23 avr.2021 19:39

Malgré l'ajustement de la Réserve fédérale américaine sur les politiques monétaires, la Chine a les conditions pour maintenir l'équilibre du marché international des paiements et des changes alors que la capacité du pays à atténuer les risques de marché augmente, a déclaré vendredi l'Administration d'État chinoise des changes (SAFE).

Wang Chunying, un porte-parole du SAFE, a déclaré lors d'un point de presse que le marché avait commencé à entendre des voix au sujet de la réduction du bilan de la Fed cette année, ce qui a suscité des inquiétudes quant à l'ajustement de la politique d'assouplissement quantitatif de la Fed.
Elle a dit que l'ampleur de cette série de politiques d'assouplissement en raison de la pandémie est grande, mais que la période est courte. Ainsi, par rapport à la précédente série de politiques d'assouplissement quantitatif en 2008, l'impact sur le marché des changes est limité.
Depuis mars de l'année dernière, la Fed a élargi son bilan de 3,6 billions de dollars, à peu près le même montant lorsqu'elle a élargi son bilan pendant la crise financière de 2008. Cependant, Wang a déclaré qu'il y avait des différences entre les deux cycles d'expansion.
"Lors du dernier cycle [de politique d'assouplissement quantitatif], la Fed a procédé à plusieurs cycles d'assouplissement monétaire sur une période de cinq ans. Cette fois, la Fed a élargi le bilan à une échelle extrêmement large pendant une courte période" , a-t-il ajouté. Dit Wang.

Du point de vue du marché des changes intérieur, M. Wang a déclaré que dans le cadre de cette série de politiques d'assouplissement monétaire, la Chine n'avait pas accumulé de dette extérieure excessive et sa capacité à atténuer les risques de marché s'était continuellement améliorée.
"Ainsi, la Chine a les conditions pour maintenir l'équilibre de la balance des paiements internationaux et du marché des changes, et fournir une garantie de ressources pour résister aux impacts extérieurs" , a-t-elle déclaré.

En outre, Wang a également déclaré que le «pare-feu» de la balance des paiements de la Chine est relativement solide, fournissant plus de ressources pour se protéger contre les chocs extérieurs. Tant le compte courant que l'investissement direct ont maintenu des excédents relativement stables, et un afflux régulier de capitaux contribuera à rendre la balance des paiements plus stable et plus résiliente.
Les actifs étrangers du secteur privé se sont encore accumulés, atteignant 5,3 billions de dollars à la fin de 2020, soit une augmentation de 16% d'une année sur l'autre, ce qui peut effectivement couvrir les passifs extérieurs et les besoins de remboursement de la dette, a-t-elle noté.
Xuan
   Posté le 30-04-2021 à 15:13:44   

Voici un article publié l'an dernier à propos de l'inondation de dollars et de l'effondrement de la domination monétaires des USA.
Tout en changeant d'administration, ce pays poursuit sa politique d'ouverture des vannes, et à un degré jamais atteint.
Nos médias applaudissent à tout rompre, je ne vais pas en faire la liste ici, il suffit de se reporter à cette page internet pour s'en faire une idée https://news.google.com/stories/CAAqOQgKIjNDQklTSURvSmMzUnZjbmt0TXpZd1NoTUtFUWp0ck1TWm9ZQU1FUlB3V0hkSWk2Z2pLQUFQAQ?hl=fr&gl=FR&ceid=FR%3Afr
Certains n'hésitent pas à évoquer Franklin Roosevelt et son New Deal sauvant l'Amérique , tout en s'interrogeant sur le financement de cette manne.
Il n'y a pas de secret, le financement c'est la dette.


________________


Ye Bing: l'étalon dollar au bord d'une falaise


Heure: 2020-06-08 19:11

Dix ans après la crise financière, les maladies chroniques causées par les défauts endogènes du système standard du dollar ont toujours été difficiles à résoudre, et parce que les États-Unis continuent de mettre en œuvre des politiques monétaires et fiscales intéressées pour se débarrasser de l'impact de la crise, le problème est poussé au bord de l'effondrement. D'une part, les États-Unis eux-mêmes ont été affectés négativement par la perte d'énergie cinétique de croissance économique, la liquidité écrasante est difficile à contrôler, l'accumulation de la libéralisation financière est difficile à récupérer, le problème du double déficit est élevé et les fondements et la confiance de la valeur monétaire standard se desserrent; d'autre part, les pays périphériques Souffrant également des effets négatifs de la prolifération des liquidités, de l'expansion des bulles d'actifs, de la guerre des taux de change et de la guerre des taux d'intérêt, de la concentration excessive des réserves en dollars américains et de l'ombre de la crise financière, tant du point de vue de la sélection des marchés que de la sélection des pays, ils ont commencé à envisager l'amélioration du système monétaire international et la plan alternatif. Plus important encore, «l'événement de choc» qui n'a jamais eu lieu a été quantifié avec la montée en flèche de la dette totale des États-Unis. Une fois que la crise de la dette en dollars aura lieu, elle renversera directement la norme du dollar.

Titre: Dollar Disease-Le standard du Dollar au bord d'une falaise

ISBN: 978-7-5217-1689-4

Publié par CITIC Publishing Group en mai

[ Brève introduction] Ye Bing, économiste principal, actuellement directeur général adjoint du département de gestion des risques d'ICBC AXA Life Insurance Co., Ltd., et chercheur spécialement invité de la China Insurance Asset Management Association; docteur en droit, School of Foreign Affairs, Master of Arts, Peking University, Literature Baccalauréat, double baccalauréat ès sciences.


[Introduction] Si le "pouvoir" de l'argent est utilisé comme prisme, le monde dans lequel nous vivons reflétera un tout nouveau look. Dans ce monde globalisé, une main invisible appelée «dollar» remodèle constamment la politique nationale et les relations internationales et affecte les organisations sociales et la société humaine. C'est une nouvelle arme pour saisir les ressources mondiales et contrôler la distribution des bénéfices après la flotte espagnole, la société commerciale néerlandaise et l'usine britannique.
Ce livre cherche des preuves et des règles à tâtons de la vaste histoire des livres pour explorer comment le dollar remplace la livre sterling et se trouve à la pointe de la pyramide du pouvoir monétaire, et comment lutter pour de "nouveaux"
La boue du paradoxe de Triffin a progressivement perdu son fondement de valeur et son fondement de pouvoir. Tout au long des 40 ans d'histoire du système jamaïcain, le système du dollar a jeté les racines de la crise depuis le début de sa création et, avec la montée et la chute du cycle du système monétaire, il est progressivement entré dans un cercle vicieux et la << maladie du dollar >> est devenue de plus en plus évidente.
Après avoir lu ce livre, vous constaterez peut-être que de nombreux phénomènes d'activités économiques et financières internationales peuvent rédiger des notes de bas de page sur la «maladie du dollar».

Historiquement, les crises monétaires standard ont finalement éclaté sous la forme de crises de la dette et du crédit. En observant la caractérisation externe de la crise standard du dollar, nous pouvons également constater que les États-Unis approchent de plus en plus du déclenchement de crises de la dette et du crédit. En effet, même après avoir connu une crise financière mondiale, les défauts fondamentaux de conception de la norme du dollar et l'abus de pouvoir monétaire par les États-Unis n'ont pas fondamentalement changé.
En vertu de la norme du dollar américain, en raison de l'existence d'un "excès de liberté", chaque fois que l'économie américaine a des problèmes, elle utilisera toujours la même prescription: utiliser la politique du dollar faible "double déficit" pour stimuler la croissance économique et résoudre la crise des transferts, par exemple , Le "choc Nixon" de 1971 à 1973, le "choc Carter" de 1977 à 1978, le "choc Greenspan-Bernanke" de 2003 à 2004, et ainsi de suite après la crise financière mondiale de 2008. Afin d'injecter des liquidités, le «Bernanke Impact» 2008-2012 avec des taux d'intérêt ultra-bas presque nuls et quatre cycles consécutifs de politiques d'assouplissement quantitatif, tout en abaissant simultanément les taux d'intérêt américains à court terme et à long terme, la liquidité inondée, les «doubles déficits», Le problème du «passage de la réalité au virtuel» économique est plus grave. Ce type de soif de boire et de découvert excessif sur le crédit financier, d'une part, dissout rapidement la valeur comptable réelle et la base de la valeur réelle du dollar américain de l'intérieur, d'autre part, il suscite des doutes quant à la valeur du dollar américain des pays périphériques et des inquiétudes concernant le déséquilibre de l'économie mondiale et des finances de l'extérieur. . À ce stade, les causes fondamentales, les facteurs moteurs et les représentations externes de la crise du dollar n'ont pas sensiblement changé, mais ils sont devenus plus intenses, se traduisant par des frictions bilatérales plus intenses et l'émergence d'une pensée plus hétérogène.

1. Choc de Bernanke
Le soi-disant choc Bernanke fait référence à la politique monétaire expansionniste adoptée par la Fed et à la série de chocs de liquidité qu'elle a engendrés après le déclenchement de la crise des crédits hypothécaires à risque. Confrontée à la perturbation de la liquidité et à la crise du crédit provoquée par la crise des prêts hypothécaires à risque, la Fed a utilisé des outils de prix et de quantité pour injecter d'énormes quantités de liquidités sur le marché pour atténuer la crise. De septembre 2007 à décembre 2008, la Fed a abaissé le taux des fonds fédéraux pour 10 fois consécutives, et le taux de financement au jour le jour a été ajusté de 5,25% à 0,25%. Lorsque l'outil des prix n'a toujours pas pu atténuer la récession économique, la Fed a utilisé des outils quantitatifs pour lancer quatre cycles consécutifs de «Quantitative Easing».
Le premier cycle d'assouplissement quantitatif a commencé en novembre 2008 et consiste principalement à acheter des dettes d'entreprises soutenues par le gouvernement (Fannie Mae, Freddie Mac et la Federal Housing Loan Bank), ainsi qu'un soutien hypothécaire garanti par les entreprises de deux pièces et la Federal Government National Mortgage Association.
Les obligations MBS, totalisant 1 725 billions de dollars américains, visent à atténuer la crise de liquidité sur le marché financier et à restaurer la confiance du marché; le deuxième cycle d'assouplissement quantitatif a été lancé en novembre 2010, et l'objectif d'achat était d'environ 800 milliards de dollars américains d'obligations du Trésor américain à long terme, dans le but de réduire Les taux d'intérêt à long terme stimulent l'économie américaine et financent le déficit financier;
le troisième cycle d'assouplissement quantitatif a été lancé en septembre 2012, par le biais de la «torsion» (OT) d'achat de MBS et de vente d'obligations d'État à long terme, abaissant les taux d'intérêt à long terme et soutenant les prêts hypothécaires Sur le marché, un total de 120 milliards de dollars américains de MBS a été acheté;
le quatrième cycle d'assouplissement quantitatif a été lancé en janvier 2013 et un total de 1,6 billion de dollars américains de MBS et d'obligations d'État a été acheté. Le but était de guider le taux d'intérêt hypothécaire à la baisse, de stimuler les achats de logements et les activités de financement, et de consolider les biens immobiliers. Bonne tendance.

À la fin du quatrième cycle d'assouplissement quantitatif, la Fed avait élargi son bilan de 4,5 billions de dollars américains. Aux États-Unis, les faibles taux d'intérêt et les politiques d'assouplissement quantitatif ont effectivement résolu la pénurie de liquidités, rétabli l'expansion du crédit, augmenté les prix des actifs et abaissé le taux de chômage à 5,7%. Parallèlement, il n'y a pas eu d'hyperinflation aux États-Unis.
Impact négatif, le taux d’inflation est resté bas à environ 2% la plupart du temps, ce qui reflète le contrôle supérieur de la politique de la Fed. Cependant, pour les pays périphériques, en particulier les pays émergents avec des taux d'intérêt plus élevés et des projets d'investissement entièrement ouverts, une grande quantité d'argent chaud a afflué en raison des «transactions d'arbitrage des taux d'intérêt».

Grâce à des taux d'intérêt nuls et à des politiques d'assouplissement quantitatif, la Fed a atteint ses objectifs de politique monétaire intérieure, mais elle a eu au moins trois effets négatifs sur les pays périphériques.
Premièrement, le taux de change du dollar américain a continué de baisser. Le taux de change réel réel large du dollar américain a considérablement baissé de 2009 à 2013 et ne s'est pas redressé avant le déclenchement de la crise de la dette européenne en 2012. Un dollar faible signifie affaiblir la valeur du dollar américain et nuire aux intérêts des pays périphériques.
La seconde est que la faiblesse du dollar superpose des taux d'intérêt bas, provoquant l'afflux d'une grande quantité d'argent chaud dans les économies émergentes, chassant le double des taux d'intérêt et l'arbitrage des taux de change. Un grand nombre de réserves de change avec la nature des devises à haute énergie ont inondé les économies émergentes de liquidités.
Le troisième est la flambée des prix des matières premières. Les entrées de capitaux chaudes et les économies surchauffées ont créé une énorme demande de matières premières dans les économies émergentes, et la liquidité du dollar américain a permis aux arbitragistes de taux d'intérêt d'obtenir facilement un financement bon marché pour établir des contrats à terme sur matières premières, favorisant ainsi la hausse des prix des matières premières, conduisant à des actifs de matières premières. Parallèlement à la bulle, elle a augmenté les coûts de production des pays importateurs de matières premières et des principaux pays producteurs.

2. Déficit commercial
La division «centrale-périphérique» du travail selon la norme du dollar détermine que le développement économique américain dépend principalement de la consommation. Par conséquent, le déficit commercial est devenu un problème insoluble enraciné dans la profondeur du système du dollar. En 2008, le déficit commercial des États-Unis a atteint un sommet de 832,5 milliards de dollars américains. Sous l'effet de la crise financière mondiale, le déficit commercial des marchandises est apparu à un niveau record, revenant à 509,7 milliards de dollars américains, mais s'est rapidement engagé sur la voie de l'expansion.
Sous l'administration Obama (2008-2016), le déficit commercial en pourcentage du PIB est resté à un niveau relativement élevé de 2,5%, 0,45 point de pourcentage supérieur au niveau moyen en 40 ans depuis le premier déficit commercial survenu en 1971.
Au moment de l'administration Trump, malgré l'introduction d'un ensemble de politiques visant à encourager la "délocalisation des entreprises", le déficit commercial américain est resté élevé, atteignant 811,2 milliards de dollars en 2017, revenant essentiellement aux niveaux pré-crise financière.
Depuis 2018, le déficit commercial américain n'a cessé d'augmenter, atteignant un niveau record en octobre.
D'une part, un déficit commercial à grande échelle est contraire à la politique de réindustrialisation des États-Unis; d'autre part, un déséquilibre à long terme des paiements internationaux n'est pas non plus propice au maintien du statut hégémonique du dollar.
Dans ce contexte, les États-Unis ont provoqué à plusieurs reprises des différends sur les taux de change et des différends commerciaux, essayant d'ajuster le déséquilibre de la balance des paiements en répercutant les coûts. La Chine étant le plus grand partenaire commercial des États-Unis, bon nombre des politiques susmentionnées visent la Chine. Le différend sino-américain sur le taux de change a commencé en 2002.
Face au dilemme intérieur de l'éclatement de la nouvelle bulle économique, de la dépression macroéconomique et du taux de chômage élevé, comme la pression sur l'appréciation du yen japonais dans les années 90, les États-Unis ont attribué le problème au plus grand des États-Unis.
Le déficit commercial entre les partenaires commerciaux et la Chine et les États-Unis représentait 22% du déficit total. En 2003, le membre du Congrès américain Charles Schumer a proposé le projet de loi Schumer, qui exigeait une taxe de 27,5% sur les produits chinois. En septembre 2003, le secrétaire américain au Trésor, Snow, s'est rendu en Chine et a demandé au gouvernement chinois de publier Ouvrir la fourchette flottante du taux de change du RMB; en 2005, le membre du Congrès américain Lindsay Graham a proposé le "Schumer-Graham Bill" (Schumer-Graham Bill), et depuis lors, les membres du Congrès américain ont successivement proposé le "China Currency Bill" ), "Grassley-Baucus Bill" (Grassley-Baucus Bill), a réprimé à plusieurs reprises l'appréciation du renminbi; le secrétaire américain au Trésor, Paulson, s'est rendu en Chine en 2006 et a soulevé la question de l'appréciation du renminbi.
Après le déclenchement de la crise des prêts hypothécaires à risque, les États-Unis étaient occupés à répondre à la crise, dans l'espoir de s'efforcer de renforcer la coopération internationale. Parallèlement, depuis que la Chine a lancé la réforme du taux de change le 11 août 2005, le RMB est entré dans le canal de l'appréciation et le différend sino-américain sur le taux de change est temporairement clos.

Par rapport au différend sur le taux de change, le différend commercial sino-américain est prolongé et intensifié. En 2000, la Chine a remplacé le Japon en tant que principal pays d'origine du déficit commercial des États-Unis. En 2017, le déficit commercial des États-Unis avec la Chine était de 375,7 milliards de dollars, soit 46% du déficit commercial total des États-Unis. Il représentait le double de la taille de l'UE, deuxième source de déficit commercial. Pendant plus d'une décennie, les frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis se sont poursuivies. Après la crise financière mondiale, les conflits sont devenus plus fréquents et plus intenses. L'administration Obama a présenté la stratégie américaine de "retour en Asie-Pacifique" et de "rééquilibrage Asie-Pacifique" sur la base de la stratégie "Contention plus Contact" de l'administration Bush. Tout en approfondissant le "dialogue stratégique et économique" avec la Chine, les États-Unis ont lancé une série d'anti-subventions

1. Les sanctions commerciales antidumping restreignent les exportations chinoises vers les États-Unis; exercent des pressions sur la Chine sur l'accès aux marchés, les marchés publics et les droits de propriété intellectuelle dans le but d'augmenter les exportations vers la Chine; en même temps, lancent un accord de partenariat transpacifique (PTP) avec des partenaires commerciaux tels que l'Australie et le Japon ), tentant de limiter la Chine en remodelant les règles commerciales.
En novembre 2016, après que Trump a été élu 45e président des États-Unis, la tendance à la mondialisation et au populisme s'est encore accentuée. Le gouvernement américain promeut "Trump Economics" en interne pour répondre aux électeurs de niveau intermédiaire et inférieur, et lance en externe une série de politiques protectionnistes commerciales avec le slogan "L'Amérique d'abord" et "Rendre l'Amérique encore plus belle". Le problème a été attribué au commerce "déloyal", déterminé à se retirer de l'Accord de partenariat transpacifique, menacé de se retirer de l'Organisation mondiale du commerce et a lancé une série de sanctions commerciales sévères et des mesures de répression contre la Chine au motif de "remodeler les relations économiques et commerciales équitables et mutuellement bénéfiques entre les deux parties". Depuis mars 2018, les différends commerciaux de l'administration Trump avec la Chine sont passés d'un simple renversement du déficit à un confinement complet des industries manufacturières haut de gamme de la Chine, relançant "l'enquête 301" avec la Chine, lançant continuellement des listes tarifaires supplémentaires et mettant en œuvre ZTE pendant 7 ans. Interdiction d'exporter et a émis 1,4 milliard de dollars d'amendes, et au nom du ministère américain de la Justice, la société Huawei et ses dirigeants ont porté un certain nombre de poursuites pénales, l'objectif principal étant de lutter contre la compétitivité 5G de Huawei.

La détérioration de la balance des paiements a aggravé la crise du dollar de l'intérieur comme de l'extérieur. Sur le plan extérieur, les pays périphériques ont surchargé l'impact négatif de la norme du dollar. D'une part, l'énorme déficit commercial des États-Unis signifie que les principaux pays producteurs et ressources ont accumulé d'énormes réserves de devises, ce qui a entraîné une forte augmentation des émissions de devises et un excès de liquidité important. En 2018, les M0, M1 et M2 chinois sont passés de 3,6673 billions de yuans, 154,87 milliards de yuans et 417,819 milliards de yuans, respectivement, à 7,3208 billions de yuans, 551,686 milliards de yuans et 18,826,74 milliards de yuans (voir la figure 5-2). Les taux de croissance ont été respectivement de 99,62%, 256,23% et 337,21%, et ont causé des problèmes tels que l'augmentation du levier financier des entreprises, l'expansion du système bancaire parallèle et la surchauffe de l'immobilier et d'autres séries de problèmes.
En revanche, les États-Unis se sont succédés sous la forme de guerres de taux de change ou de guerres commerciales. Le coût d'ajustement du déséquilibre de la balance des paiements "ne résoudra pas seulement les symptômes mais pas la cause profonde", mais intensifiera également la force centrifuge entre les pays du centre monétaire et les pays périphériques, incitant les pays périphériques à accélérer l'internationalisation de la monnaie locale. Surtout en vertu de la norme du dollar américain, non seulement la crise financière apparaît périodiquement, mais la pratique consistant à utiliser le taux de change et le transfert d'armes pour ajuster le coût des pays du pays est également traçable: en 1987, le Japon, en tant que pays de production le plus important à l'époque, le déficit commercial expliquait le déficit total des États-Unis. 43,3%, et a obtenu le «renversement» des créances du Japon et des États-Unis, l'identité du pays débiteur et le PIB par habitant cette année-là. a Pour résoudre le problème du déficit commercial, les États-Unis ont utilisé le pouvoir de la monnaie pour forcer le yen à s'apprécier. L'Accord de Plaza et la "dépression de Heisei" qui en a résulté ont servi de leçon aux retardataires. Par conséquent, la Chine, qui a remplacé le Japon en tant que plus grand producteur selon la norme du dollar, a été plus prudente face aux problèmes de taux de change et de commerce, et avait une meilleure compréhension des carences du système monétaire international.

Sur le plan interne, les pays excédentaires gèrent et investissent dans des réserves de change. Une partie du dollar américain est reversée aux institutions officielles qui vendent des obligations d'État et des obligations d'État, et forme la consommation publique par le biais des dépenses fiscales et des paiements de transfert; l'autre partie revient à la vente d'actions, d'obligations et d'autres ressources financières. Les institutions privées détenant des actifs peuvent retourner aux États-Unis sous forme de dépôts en devises et éventuellement former la consommation des consommateurs par le biais du crédit à la consommation. Le dollar américain rapatrié a provoqué une liquidité excessive aux États-Unis, a provoqué des pressions inflationnistes et a fait reculer le crédit à la consommation et le crédit hypothécaire pour créer plus de demande de crédit et absorber plus de liquidité. En ce sens, tôt ou tard, la crise des subprimes réapparaîtra sous d'autres formes.

3. Déficit budgétaire et dette publique
Bien que les États-Unis aient réussi à répondre au ralentissement économique après la crise des prêts hypothécaires à risque avec le «choc Bernack» et une maîtrise efficace de l'inflation à moins de 2%, l'inflation généralisée des liquidités se reflète également dans les instruments financiers non expirés, en d'autres termes , Sous la forme d'énormes déficits budgétaires. Sous l'administration Obama (2008-2016), la politique budgétaire américaine a d'abord été assouplie puis resserrée. Pour contrer la crise financière, Obama a stimulé l'économie avec des réductions d'impôt et une augmentation des dépenses, en utilisant la moitié du fonds de sauvetage de 700 milliards de dollars pour des réductions fiscales structurelles et des prêts aux petites et micro-entreprises et aux prêteurs hypothécaires. Dans le même temps, il a également augmenté les dépenses de protection sociale telles que l'éducation, les soins médicaux et la recherche scientifique. En 2009, le déficit fédéral a atteint un record de 1,42 billion de dollars américains et le taux de déficit a dépassé 10%. À la fin du premier mandat d'Obama, en raison de l'expiration de nombreuses réductions d'impôts et politiques de relance laissées à l'ère Bush, et de la loi de contrôle budgétaire de 2011 prenant effet pour déclencher le «mécanisme de réduction automatique du déficit», les États-Unis ont été confrontés à Le déficit de type «Fiscal Cliff» a diminué et, en 2015, le taux de déficit américain était tombé à 2,5% et en 2016, il est revenu à 2,9%.
Malgré cela, des années de déficits accumulent toujours des montants massifs de dette publique. En 2011 et 2013, les États-Unis se sont approchés des plafonds de dette légale de 14,3 billions de dollars américains et de 16,4 billions de dollars américains. En 2013, les deux parties n'ont pas pu parvenir à un consensus sur l'augmentation du plafond de la dette. ,
Le gouvernement a fermé pendant 16 jours. Lorsque Obama a quitté ses fonctions, la dette américaine est passée de 10,6 billions de dollars américains à 19,5 billions de dollars américains, doublant presque. Malgré le slogan de la campagne qui proposait de réduire le déficit et de réaliser un excédent budgétaire, Trump a pris le chemin inverse après sa prise de fonction. D'une part, il a mis en œuvre un plan de réduction d'impôt à grande échelle pour stimuler la croissance économique, et d'autre part, il a considérablement augmenté le budget militaire pour atteindre Afin de garantir que la R&D militaire américaine conserve des avantages intergénérationnels, le déficit budgétaire des États-Unis ne diminuant pas mais augmentant pendant deux années consécutives. Au cours de l'exercice 2017-2018, le déficit budgétaire américain a atteint 782 milliards de dollars américains et la dette publique totale a dépassé 21 billions de dollars américains

À en juger par la théorie de la soutenabilité de la dette publique, l'énorme dette américaine a dépassé la ligne d'alerte acceptée, et le ratio du taux de déficit budgétaire et du ratio de la dette nationale dans le Traité de Maastricht est généralement considéré comme la ligne d'alerte de l'échelle de la dette publique dans le monde. , Stipulant que la dette publique ne doit pas dépasser 60% du PIB et que le taux de déficit budgétaire est inférieur à 3%. En 2018, la proportion de la dette publique américaine par rapport au PIB est passée de 64,6% il y a 10 ans à 105%, et le taux de déficit budgétaire a atteint 4,1%. Selon les prévisions de Goldman Sachs, il atteindra 5,5% en 2021 et 7% en 2028.
Le problème du déficit budgétaire n'est pas un problème nouveau, mais il peut déclencher une nouvelle crise sans précédent, et le moment où la crise s'approche s'accélère: de la perte du statut de pays créancier mondial en 1987 à l'éclatement de la crise des crédits hypothécaires à risque en 2007, le montant total de la dette publique américaine en 30 ans 8 billions de dollars américains, mais depuis le début de la crise financière, la dette totale du gouvernement américain a grimpé à 21 billions de dollars américains en seulement 10 ans. Si nous continuons de laisser la dette publique gonfler au-delà de la ligne d'alerte de sécurité, cela aura un impact direct sur la croissance économique américaine et le statut du dollar américain.

Des recherches dans la communauté économique ont montré qu'il existe une relation causale négative et non linéaire entre la dette publique et la croissance du PIB: une perte de contrôle de la dette publique entraînera une baisse de l'épargne nette nationale et des taux d'intérêt plus élevés, et investira l'épargne initialement investie dans des obligations d'État, donc Il existe un «effet d'éviction» qui inhibe l'investissement privé; si l'augmentation des dépenses publiques n'entre pas dans le champ de la production, elle ralentira même l'accumulation de capital en raison d'un investissement total insuffisant et affectera la croissance économique. Les recherches empiriques de Reinhart et Rogoff sur un grand nombre de données historiques dans 44 pays le prouvent également: si la proportion de la dette publique par rapport au PIB dépasse 95%, chaque augmentation de 10% de la dette augmentera le taux de croissance du PIB chaque année.
Une baisse de 0,15% à 0,2%, les données historiques aux États-Unis corroborent également cette conclusion. Avec l'augmentation de la dette totale, les recettes fiscales fédérales seront de plus en plus utilisées pour payer des intérêts. On estime que la couverture de la dette par les recettes fiscales fédérales pour les exercices 2018 et 2019 sera respectivement de 14,9% et 14,2%. Il s'est encore dégradé à 12,1%. En 2017, le ratio de couverture des actifs réalisables du gouvernement sur la dette totale n'était que de 7,3%. Sans élargir le déficit public, on ne peut que choisir des moyens d'augmenter les impôts ou de réduire les dépenses - les premiers affecteront inévitablement la consommation, l'investissement et l'offre de main-d'œuvre pour freiner la croissance économique, tandis que les seconds seront limités par le système électoral représentatif. En outre, la réduction des investissements publics dans les projets fixes affectera également le revenu total et la production.

La croissance économique est au point mort et les augmentations d'impôts et les dépenses ne sont pas réalisables, ce qui entraîne inévitablement une crise de la dette. La crise de la dette est avant tout une crise de confiance. Lorsque les créanciers estiment que les revenus du gouvernement américain sont insuffisants pour rembourser les dettes, ou parce que la concentration des investissements est trop élevée pour tenter de diversifier les risques, les États-Unis ne pourront plus emprunter pour financer la politique budgétaire. Xu Xiaobing et Chen Qinghai ont comparé les conditions financières du "Cochon européen" (Italie, Espagne, Irlande, Portugal, Grèce) et des États-Unis, et ont trouvé de nombreuses similitudes: le ratio de dette publique et le ratio de déficit dépassaient la ligne d'alerte internationale, le déficit du compte courant était long, La forte capacité de financement extérieur et la rigueur budgétaire induites par le pouvoir monétaire mondial / régional standard ne peuvent pas ajuster l'économie par la dévaluation de la monnaie. La différence n'est peut-être que parce que les États-Unis ont plus de marge de manœuvre, mais le niveau des taux d'intérêt proche de 0, le bilan de la grande banque centrale après plusieurs cycles d'assouplissement quantitatif, l'expansion rapide de la dette nationale et le déficit irréversible du compte courant ont fortement comprimé les États-Unis. Une fois la chaîne de la crise de la dette déclenchée, l'administration Trump a peu d'outils et de marge de manœuvre.

Du point de vue du pouvoir monétaire, la crise de la dette en dollars américains équivaut à la crise standard du dollar américain. Une fois qu'un défaut de change se produit dans un pays à monnaie souveraine, cela signifie que la valeur monétaire fondée sur l'émission de crédit n'existe plus. Si la prolifération de liquidités provoquée par le choc de Bernanke et les déséquilibres et différends mondiaux causés par le déficit commercial ne sont que la base de l'élimination continue de la norme du dollar dans le domaine des idées et de la réalité, alors le déficit budgétaire et la crise de la dette désintégreront directement le système jamaïcain. Tout comme la crise des changes du dollar et de l'or a désintégré le système de Bretton Woods.

4. Creusement économique
Les dommages «évidés» causés par la libéralisation financière à l'économie réelle américaine ont été révélés lors de la crise financière mondiale de 2008. Après la crise, la compétitivité des États-Unis a baissé. Dans le "Global Competitiveness Report" publié chaque année par le Forum économique mondial, les États-Unis sont passés du premier bien mérité au deuxième voire au troisième. Par conséquent, l'administration Obama a adopté la «réindustrialisation» comme stratégie nationale depuis son entrée en fonction, et l'administration Trump a également vigoureusement promu le «plan de reprise de la fabrication et de retour de la fabrication» par divers moyens, dans l'espoir de changer l'économie américaine en développant la fabrication haut de gamme. Vers une tendance virtuelle, inverser l'inversion de l'économie virtuelle et de l'économie réelle, en changeant le mode de développement économique - de s'appuyer sur l'économie virtuelle, l'économie de consommation, la croissance tirée par la dette, en s'appuyant sur la fabrication industrielle, davantage d'épargne et une croissance tirée par les exportations

——Permettre une croissance économique durable et consolider les fondements de la norme du dollar.
Depuis 2009, à commencer par la Recovery and Reinvestment Act des États-Unis qui stimule la croissance économique, les États-Unis ont publié un ensemble de stratégies de «réindustrialisation» pour mettre en œuvre des réglementations et des politiques coordonnées, notamment la «US Government Innovation Strategy» de 2009 "U.S.Fabricant Framework"; "Manufacturing Promotion Act" of 2010, "Ministry of Commerce Export Multiplication Plan", "Manufacturing Development Strategy", "Encouraging Manufacturing and Employment Opportunities to Return to China"; 2011 "American Innovation Strategy" et "Advanced Manufacturing". Industry Partnership Program; 2012 Evergreen Blueprint for American Manufacturing, National Strategic Plan for Advanced Manufacturing, National Manufacturing Innovation Network Plan; 2014 Accelerating the Development of Advanced Manufacturing in the United States, and the White House Apprenticeship Program; 2016 «Rapport annuel et planification stratégique du America Manufacturing Creation Network», etc. Les politiques susmentionnées, premièrement, encouragent la réindustrialisation avec l'innovation au sommet de la stratégie nationale.
Le niveau supérieur initie une nouvelle révolution énergétique, menant le développement avec l'innovation technologique biologique, l'informatisation et l'intelligence artificielle, le niveau intermédiaire encourage l'esprit d'entreprise, active la compétitivité du marché du secteur privé, et la couche inférieure met l'accent sur l'innovation des éléments et rétablit la position de leader des États-Unis dans la recherche fondamentale.

La seconde est d'essayer de restaurer la position de leader de l'Amérique dans la fabrication haut de gamme de pointe. Donnez toute la latitude au gouvernement fédéral pour réglementer le marché par des politiques, coordonner l'investissement privé avec l'investissement public et cultiver la créativité et les bases de production avec des «biens communs industriels».

Le troisième est de repousser l'industrie manufacturière vers le pays d'origine. Le `` Presidential Corporate Tax Reform Framework '' publié par le gouvernement américain en 2012 et le plus grand plan de réforme fiscale de l'histoire des États-Unis annoncé par Trump en 2017 visait à résoudre les problèmes structurels de l'économie américaine, en tentant d'utiliser la réforme fiscale comme point de départ pour inciter les entreprises américaines à revenir Factorisez la productivité et améliorez les fondamentaux de l'économie américaine.
La série de politiques de «réindustrialisation» mises en œuvre par les États-Unis au cours de la décennie de la crise financière n'est pas négligeable en termes de force et d'échelle. À en juger par les données des indicateurs économiques, il semble que certains résultats aient été obtenus: le taux de croissance du PIB est passé de -2,5 en 2009 % Récupéré à 2,9% en 2015; l'indice de l'emploi a progressivement diminué du pic de 10% en octobre 2009 à 3,7% en octobre 2018; la contribution de l'industrie manufacturière au PIB s'est également redressée, passant de 11,98% en 2009 à 2015 12,08%, GE, Caterpillar, Apple, Boeing et d'autres lignes de production sont également partiellement revenus aux États-Unis; le taux de change du dollar américain a continué de se renforcer, l'indice du dollar américain est passé d'un creux de 79,51 le 30 mai 2014 à 101,35 le 31 mars 2017. L'indice Dow Jones est revenu de 7062,93 points le 27 février 2009 à 25538,46 points le 30 novembre 2018.

En fait, en raison de l'affaiblissement de la corrélation entre la croissance économique et les données sur l'emploi en raison de la virtualisation de l'économie centrale américaine, la première s'appuie davantage sur des économies virtuelles telles que la finance, l'immobilier et Internet, et la seconde s'appuie davantage sur le phénomène de «dualisation» des industries de services bas de gamme L'augmentation de l'emploi ne signifie pas que les rendements de la fabrication industrielle sont solides. Spécifiques à l'analyse des données sur la structure industrielle, les mesures de «réindustrialisation» aux États-Unis ont perdu de leur efficacité et la croissance du PIB est toujours tirée par l'économie virtuelle. La transformation économique a non seulement échoué à progresser, mais elle est également apparue dans la tendance de «re-financiarisation», qui se manifeste principalement par deux «désynchronisation» ":
Premièrement, la croissance économique n'est pas synchronisée avec la croissance de la productivité du travail, en particulier la reprise de la productivité manufacturière est lente, qui n'a pas atteint le niveau de 20% avant la crise jusqu'à présent;
deuxièmement, la croissance économique n'est pas synchronisée avec la création d'emplois, et la baisse du taux d'emploi est davantage due à de plus en plus Des gens renoncent à chercher du travail au lieu de la saturation
a. Spécifiques au secteur financier virtuel, les secteurs de la finance, des assurances, de l'immobilier et de la location d'actifs fixes aux États-Unis ont été durement touchés en 2008, mais la rentabilité, l'échelle et la valeur ajoutée des industries connexes expliquent la reprise rapide du PIB. Cependant, le PIB du secteur manufacturier américain La contribution est toujours restée aux alentours de 12%. Bien que l'indice ISM manufacturier ait connu un bref rebond du début de 2009 à février 2011, il languit depuis lors et est toujours resté en dessous de la ligne de morosité de 50, montrant que l'effet de la "réindustrialisation" est minime.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles la "réindustrialisation" des États-Unis ne peut être encouragée, notamment: la solidification de la division internationale du travail apportée par la mondialisation économique, la nature du capital axée sur le profit entraîne la concentration des ressources sociales dans l'économie virtuelle, et la financiarisation a entraîné la perte continue de talents techniques haut de gamme du département américain des sciences et de la technologie pour financer Sur le terrain, le coût élevé des produits manufacturés locaux conduit à une compétitivité relativement insuffisante. Tout ce qui précède peut être considéré comme les effets secondaires de la «désintégration» financière en vertu de la norme en dollars américains, et une fois qu'elle se produit, elle est irréversible. En raison du manque de potentiel de croissance économique à long terme, la productivité du travail est loin de retrouver ses niveaux d'avant la crise.
Une fois que la Fed aura cessé d'assouplir ses politiques, la croissance économique devrait de nouveau stagner, c'est pourquoi la hausse des taux d'intérêt de la Fed devrait passer de 4 à 2 début 2019. En février, la résolution des taux d'intérêt est passée de faucons à pigeons en raison de l'incertitude des perspectives économiques. La libéralisation financière a été internalisée dans le mécanisme de fonctionnement de base de la norme du dollar américain.
Pour continuer à jouer le cycle << dette dollar américain >>, même si elle connaît le nœud du problème, elle ne peut pas être traitée de manière symptomatique et elle ne peut qu'étancher la soif. En mai 2018, Trump a signé la "Loi sur la croissance économique, l'allégement réglementaire et la protection des consommateurs" (Loi sur la croissance économique, l'allégement réglementaire et la protection des consommateurs) et a annoncé une semaine plus tard la modification de la "loi Volcker", marquant la crise post-financière Le renversement fondamental de la surveillance financière stricte fondée sur la loi Dodd-Frank au cours de la dernière décennie signifie également qu'un nouveau cycle de crise financière se prépare.

En résumé, au cours des dix années qui ont suivi la crise financière, les maladies chroniques causées par les défauts endogènes du système standard du dollar ont toujours été difficiles à résoudre, et parce que les États-Unis continuent de mettre en œuvre des politiques monétaires et fiscales intéressées pour se débarrasser de l'impact de la crise, le problème est encore poussé plus loin. Au bord de l'effondrement.
D'une part, les États-Unis eux-mêmes ont été affectés négativement par la perte d'énergie cinétique de croissance économique, la liquidité écrasante est difficile à contrôler, l'accumulation de la libéralisation financière est difficile à récupérer, le problème du double déficit est élevé et les fondements et la confiance de la valeur monétaire standard se desserrent;
d'autre part, les pays périphériques Souffrant également des effets négatifs de la prolifération des liquidités, de l'inflation des bulles d'actifs, des guerres de taux de change et des conflits d'intérêts, de la surconcentration des réserves en dollars américains et de l'ombre de la crise financière, tant du point de vue des choix de marché que des pays, ils ont commencé à envisager l'amélioration du système monétaire international et un plan alternatif.
Plus important encore, «l'événement de choc» qui ne s'est jamais produit a été quantifié alors que la dette totale des États-Unis a grimpé en flèche.

[Cet article est un extrait de "Dollar Disease" de Ye Bing, publié par le CITIC Publishing Group autorisé par Chawang.


Edité le 30-04-2021 à 15:22:29 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-05-2021 à 18:52:06   

Lu dans la presse chinoise :

Au cours du dernier mois, le marché boursier américain s'est en fait consolidé. Mais Lance Roberts, stratège en chef des investissements chez RIA Advisors, une société de gestion de patrimoine, a déclaré que cette situation ne devrait pas se poursuivre. Alors que le rebond économique prévu par le marché a commencé, la surexpansion du marché boursier américain pourrait éventuellement conduire à un déclin. RIA Advisors gère plus de 800 millions de dollars d'actifs.

Selon des sources de FX168, Roberts a écrit dans un article récemment publié sur Advisor Perspectives: "Au cours des 120 dernières années, lorsque des évaluations excessives et des écarts extrêmes se sont produits, ils n'ont jamais été de côté." un catalyseur qui fait tomber le marché trop complaisant dans la «peur». Du chaos économique et des crises liées au crédit aux chocs externes inattendus, tout peut déclencher la panique et fuir.

Avant le krach boursier de mars 2020, Roberts avait mis en garde contre une bulle sur le marché boursier.

Mais avec la réouverture après l'épidémie et les consommateurs se préparant à injecter des capitaux dans l'économie, y a-t-il vraiment une bulle sur le marché boursier? La réponse de Roberts est oui. Il estime qu'étant donné que les avantages des mesures de relance économique ont commencé à s'estomper, les attentes de bénéfices des entreprises sont trop élevées et le marché boursier ne pourra pas atteindre ses niveaux de valorisation trop élevés.
Il prédit que le S&P 500 reviendra à une valeur raisonnable dans les deux à trois prochaines années et baissera de 40% à 60% lorsqu'il sera déclenché par la prochaine hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (FED).
Roberts pense que la situation ci-dessus se produira à 100%, mais personne ne sait exactement quand un tel accident se produira.
Roberts prédit que 9 à 15 mois après la hausse des taux d'intérêt par la Fed, le marché boursier américain commencera à baisser et les sociétés zombies d'origine qui ont bénéficié de la liquidité de la Fed seront particulièrement touchées.
Du point de vue du comportement des investisseurs, Roberts estime que, contrairement à 2020, le sentiment du marché doit être corrigé de manière significative.
Roberts a souligné que cinq indicateurs majeurs indiquent que le marché boursier américain est dans une bulle, y compris le marché boursier américain actuel est le plus éloigné de la moyenne mobile sur 3 ans, l'indice de peur / cupidité est dans un état de «cupidité extrême» , et l'état des avoirs des gestionnaires de fonds indique qu'ils sont extrêmement recherchés: la dette longue, sur marge est à un niveau élevé et le ratio long des ETF à effet de levier est beaucoup plus élevé que le ratio court.
Un certain nombre d'indicateurs montrent que les perspectives de rendement futur de l'ensemble du marché sont sombres.
Le ratio cours / bénéfice moyen de Schiller du S&P 500 (un indicateur de valorisation populaire) est à un niveau record.
L'enquête auprès des gestionnaires de fonds de Bank of America reflète également la hausse du sentiment haussier, avec un indicateur haussier-baissier de 6,9 % (sur 10 points). La ligne dit que lorsque l'indicateur atteint 8 ou plus, c'est un signal pour vendre le stock.
Bank of America a également averti que, sur la base des niveaux de valorisation actuels, l'indice S&P 500 aura un taux de rendement très faible au cours des 10 prochaines années.

Selon un rapport publié dimanche 23 mai par le US Consumer News and Business Channel (CNBC), le président du prix Nobel d'économie, Robert Shiller, a déclaré qu'il craignait que certaines des transactions les plus chaudes du marché ne forment des bulles. Il est particulièrement préoccupé par l'immobilier, les actions et les crypto-monnaies, et il estime que les investisseurs ont une mentalité de «far west» dans ces domaines.

Depuis les creux de mars 2020, le S&P 500 et le Dow ont rebondi de près de 90%, tandis que le Nasdaq, dominé par les valeurs technologiques, a gagné plus de 100%.
Schiller estime que les cours des actions sont élevés cette année. Schiller a averti que les problèmes d'inflation pourraient éventuellement faire baisser les prix des actifs à long terme.

_______________


Qui a peur du rhinocéros gris ?


Le « rhinocéros gris", phénomène exposé par l'auteure américaine Michele Wucker dans un ouvrage paru en 2016, désigne pour sa part "des menaces très probables, à fort impact mais négligées" . Son imminence était « évidente, visible, nous fonçait droit dessus, avec un impact potentiel important et des conséquences hautement probables ». « J’ai créé le terme “rhinocéros gris” [en 2012, lors de la crise financière grecque] pour ce type d’événement » .


Depuis mai 2021, les actions américaines sont tièdes et l'indice S&P 500 n'a pas augmenté autant que le mois dernier après une saison de résultats fulgurants. A cette occasion, Goldman Sachs a lancé un avertissement pour rappeler aux gens de prêter attention au «rhinocéros gris».

Selon les rapports de Wall Street, dans le dernier rapport de recherche, le stratège de Goldman Sachs Chris Hussey a souligné que le risque de «rhinocéros gris» sur le marché mondial avait bondi la semaine dernière et que les trois facteurs clés auxquels le marché avait du mal à faire face sont :

> Les prix des matières premières, y compris les crypto-monnaies, ont grimpé en flèche. Mais la semaine dernière, les prix du cuivre ont chuté de plus de 3%, le minerai de fer a chuté de 1%, les contrats à terme sur le pétrole brut ont chuté de plus de 3% et certaines crypto-monnaies ont chuté de 50%.

> Inflation. Les données américaines de l'IPC et de l'IPP publiées à la mi-mai continuent d'attirer l'attention du marché. Lors du Global Staples Forum organisé par Goldman Sachs, les entreprises de produits de consommation participant à la conférence ont estimé que les vents contraires de l'inflation ne feront que se renforcer.

> La capitalisation boursière de l'indice S&P 500. Le ratio cours / bénéfice de l'indice continue d'être près de 22 fois supérieur aux normes historiques, ce chiffre est élevé et même si les bénéfices des entreprises augmentent, il est peu probable que le niveau de la valeur marchande continue d'augmenter.


Edité le 25-05-2021 à 19:32:24 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-05-2021 à 23:04:36   

On voit à travers ces articles que si le risque d'inflation revient souvent, la spéculation sur les bitcoins accentue le risque.
En mai 2021, selon les données de Wind Information, le prix d'un seul bitcoin atteignait un maximum de 63 588 dollars. Sur la base d'un nombre total de 21 millions, la valeur marchande totale de Bitcoin atteint 1,34 billion de dollars.
À la fin de décembre 2020, les réserves de change totales de la Chine s'élevaient à 3,22 billions de dollars américains. En d'autres termes, la valeur marchande totale d'un bitcoin atteint 42% des réserves de change de la deuxième économie mondiale.
On comprends dès lors que la Chine soit très prudente avec une monnaie qui n'a aucune règle à respecter.

Au milieu de la nuit le 21 mai, le Bitcoin a soudainement chuté, passant de 41 789,4 dollars américains à 36 695,20 dollars américains en seulement 20 minutes. Les tendances des crypto-monnaies telles que Ethereum et Dogecoin sont exactement les mêmes.
À 10 heures ce soir-là, le site Web du gouvernement chinois a annoncé que la Commission financière du Conseil d'État a tenu une réunion pour étudier et déployer des tâches clés dans le secteur financier dans la phase suivante. Il a souligné le renforcement de la surveillance des activités financières des entreprises de plate-forme et la répression des activités d'extraction et de négociation de Bitcoin.
Alors, la bulle de richesse du cercle monétaire va-t-elle éclater?
Selon un rapport du média chinois Times Finance and Economics du 22 mai, touché par cela, le marché boursier américain a vu du jour au lendemain une chute des stocks de chaînes de blocs et Bit Mining a chuté de plus de 23%.

Les problèmes arrivent dès lors qu'il est possible d'acheter des actifs réels avec des bitcoins. Il se transforme et perd alors son caractère de monnaie virtuelle, il se transforme en marchandise.
La volatilité du bitcoin représente peut-être aujourd'hui le plus grand danger.

Ci-dessous un article de Lutte Ouvrière sur le sujet :

________________


krach du Bitcoin, révélateur-spéculation capitaliste

Publié le 25/05/2021 à 16:38 par ensemble19syndicatTags
Le krach du Bitcoin, révélateur de la spéculation capitaliste
Editorial des bulletins d'entreprise
24/05/2021

Le 19 mai, les valeurs des cryptomonnaies, ces monnaies virtuelles dont la plus connue est le bitcoin, se sont toutes effondrées. 1000 milliards de dollars sont partis en fumée.

Le bitcoin a été inventé il y a un peu plus de 10 ans par des informaticiens qui voulaient créer, grâce à internet, une monnaie virtuelle échangeable par des transactions anonymes. Au départ, ce n’était presque qu’un jeu et le bitcoin n’avait aucune valeur. Puis ces informaticiens ont voulu prouver qu’ils pouvaient mettre en place des échanges fiables avec de vraies monnaies comme le dollar. Et le premier bitcoin a été vendu pour une somme infime, moins d’un millième de dollar.

Mais, des transactions fiables, anonymes, qui ne nécessitaient pas de passer par un compte bancaire, échappant au contrôle des États, c’était très pratique pour vendre de la drogue, blanchir de l’argent sale ou faire de l’évasion fiscale. Le bitcoin a alors intéressé toutes les mafias du monde.

Ce succès auprès de la pègre a fait monter sa valeur ou plus exactement son taux de change en dollars. Car celui-ci dépend directement de la demande. Plus le bitcoin est demandé, plus son prix augmente. C’est alors qu’il est arrivé dans la cour des grands. Des spéculateurs y ont vu une source de gains importants et rapides. Et puis, récemment, les banques américaines s’y sont engouffrées. Les unes après les autres, elles ont commencé à offrir des placements en bitcoins à leurs clients. Et ce secteur est devenu un des plus profitables de la finance. Le 14 avril, un bitcoin s’échangeait contre plus de 64 000 dollars.

Sur quoi repose la valeur du bitcoin ? Sur la seule confiance que les parties contractantes de cet univers financier ont les unes envers les autres et envers cet objet de leur spéculation. Pour des milliers de spéculateurs, le bitcoin a fini par avoir une valeur sociale reconnue. Les commentateurs se demandent s’il s’agit d’une monnaie ou pas. En tout cas, comme l’argent, il n’a de valeur que parce que des millions de gens veulent bien lui en reconnaître une. Si cette confiance se fissure, tout peut s’effondrer.

Le milliardaire américain Elon Musk, patron du groupe de voitures électriques de luxe Tesla, avait vanté le bitcoin, prétendant en avoir acheté pour un milliard et demi de dollars. Mais, par flair ou calcul ou les deux, il a changé de point de vue sur cette monnaie marginale et l’a critiquée. Peu de temps après, la Chine a annoncé qu’elle en interdisait l’utilisation. Cela a suffi pour que la confiance des spéculateurs dans le bitcoin soit ébranlée. Le doute s’est très rapidement propagé et le château de cartes s’est effondré.

Ce krach n’est, pour l’instant, pas un krach d’ampleur. Les cryptomonnaies ne représentent qu’un petit secteur de la finance. Mais la finance est un immense casino interconnecté, incontrôlé et instable. Le marché du bitcoin est réputé pour être très spéculatif. Mais toute la finance mondiale l’est, car la classe capitaliste préfère spéculer plutôt que d’investir dans la production, cela lui rapporte beaucoup plus.

Le krach du bitcoin est en petit ce qu’ont été les krachs financiers de l’économie mondiale des dernières décennies. En 2008, l’effondrement généralisé de l’économie a été évité de justesse, mais les conséquences en ont été considérables. Des entreprises ont fait faillite en chaîne, des millions de travailleurs ont perdu leur emploi et des pays entiers se sont enfoncés dans la pauvreté. La spéculation est repartie de plus belle.

Le problème n’est pas de savoir quand arrivera le prochain krach financier. L’évolution générale est une fuite en avant vers une spéculation toujours plus envahissante, et les membres les plus conscients de la classe capitaliste n’ont comme seul credo que : « après moi, le déluge ».

Tout cet édifice repose en dernier ressort sur l’exploitation des travailleurs. Si, dans les entreprises, la durée du travail est allongée, si les cadences sont augmentées, si les grands groupes ferment des sites pour concentrer la production sur un nombre toujours plus réduit de travailleurs, c’est pour dégager du profit afin d’alimenter la spéculation. À côté, les chômeurs en sont réduits à vivre de l’aumône des aides sociales.

Il faut stopper cette course à la catastrophe et seuls les travailleurs peuvent le faire en renversant la bourgeoisie et en prenant en main la direction de cette société. Ils en ont la force à condition qu’ils en prennent conscience.

article lutte ouvriere https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/le-krach-du-bitcoin-revelateur-de-la-speculation-capitaliste-159728.html


Edité le 14-07-2021 à 13:15:42 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-05-2021 à 00:16:27   

La Chine met en garde contre les risques financiers

DANIELLE BLEITRACH 29 MAI 20

https://histoireetsociete.com/2021/05/29/la-chine-met-en-garde-contre-les-risques-financiers/

Le journal officiel chinois met en garde contre les risques financiers posés par les politiques américaines d’assouplissement et la possibilité que quand les États-Unis relèveront leurs taux d’intérêt comme conséquence de la politique d’assouplissement, des effets inflationnistes, ces politiques risquent comme d’habitude de reporter le cout de l’opération sur les économies les plus fragiles qui se retrouveront alors en hyperinflation. La Chine doit donc se protéger du choc à venir et refuser l’aventure d’un virage de la politique monétaire à 180 °: plus que jamais face à cette “mer démontée” des marchés financiers la Chine doit tenir le gouvernail du secteur financier.
Pour que les inquiétudes chinoises soient plus compréhensibles par des non initiés nous publions par ailleurs un texte qui explique clairement d’un point de vue capitaliste les dangers de la politique de Biden, et ce que dit la Chine c’est que bien que partageant une économie de marché avec le capital elle tient en tant que socialiste “le nerf” à savoir le profit alors que Biden et les USA sont dominés par lui et quand il réclame sa part il reporte la question sur les économies plus fragiles. Par les journalistes du personnel gtPublié le: 23 mai 2021 22:40




Compte tenu d’incertitude persistante sur la reprise économique mondiale après le COVID-19 et des retombées des politiques monétaires et budgétaires américaines, la Chine doit être consciente des risques financiers sur fond d’inquiétudes concernant la flambée de l’inflation américaine, selon un rapport annuel sur la politique financière publié dimanche qui a également indiqué qu’il n’y aura pas de « tournant marqué » dans la politique monétaire chinoise cette année.

Il s’agit d’une contradiction majeure à laquelle est confrontée l’élaboration de la politique monétaire mondiale est qu’il y a déjà assez de liquidités alors que les risques inflationnistes sont manifestement à la hausse, a déclaré dimanche Lu Lei, chef adjoint de l’Administration d’État des changes (SAFE), lors de la publication du rapport au Forum mondial de la finance Tsinghua PBCSF à Pékin.

La Fed américaine a réaffirmé lors de sa réunion d’avril qu’il n’était pas encore temps de parler de réduire la politique d’assouplissement quantitatif (1), en continuant d’envoyer un signal d’assouplissement. Pendant ce temps, les principales banques centrales du monde maintiennent également en grande partie une position d’assouplissement.

Néanmoins, l’inflation à la consommation aux États-Unis a grimpé à 4,2 p. 100 en avril, battant les estimations de 3,6 p. 100 et s’accroissant sur les marchés boursiers et obligataires.
Les perspectives d’inflation à cinq ans du marché obligataire américain ont bondi à leur plus haut niveau depuis 2005, a déclaré M. Lu, mettant en garde contre un impact durable et de grande portée possible sur le taux de change, le secteur financier et l’économie réelle en raison de l’assouplissement prolongé des liquidités.
De nombreux économistes et observateurs du marché estiment que le risque d’inflation aux États-Unis a atteint son plus haut niveau en plus d’une décennie, et que la possibilité que la Fed relève ses taux d’intérêt plus tôt que prévu augmente.

Une fois que la tendance à la liquidité s’inversera, l’économie mondiale subira un énorme impact, ont-ils dit.

L’économie réelle dans le monde se redresse maintenant, « mais les marchés financiers ont montré une tendance croissante vers la tourmente, avec des taux d’intérêt nuls, voire négatifs, ainsi que des injections massives de liquidités », a déclaré Ju Jiandong, directeur du Centre de recherche financière internationale et économique sous l’Institut national de recherche financière, Université de Tsinghua.

Avant la pandémie, le marché financier était comme un fleuve – maintenant, il est comme la mer Ju a déclaré au Global Times dans une interview en marge du forum. Dans un contexte de « mer » de plus en plus turbulente, ce n’est qu’une question de temps avant qu’une crise financière ne se produise, a-t-il averti.

Mais une fois que la Fed aura relevé ses taux d’intérêt, son impact sur le marché américain aura un effet négatif sur le monde. Selon Ju, les marchés financiers américains restent jusqu’à présent les plus solides au monde. Ce qui fait que l’on croit que la Fed peut stabiliser le marché américain chaque fois que la politique monétaire change; toutefois, elle pourrait déclencher une crise ailleurs, par exemple dans les pays en développement, car un resserrement de la politique monétaire américaine attirera les capitaux et d’autres pays risquent malheureusement d’être alors en situation d’hyperinflation et de fuite des capitaux.

À la lumière de cela, la Chine doit rester vigilante sur l’impact possible à court terme des changements de politique monétaire dans les pays développés, a déclaré Zhang Xiaohui, doyen de l’Université Tsinghua PBC School of Finance.
« Nous devons suivre de près l’évolution de l’inflation des prix des actifs mondiaux et les risques d’effet de levier excessif ou de turbulences qui s’en suivront, et nous devons être prêts à faire face à différents scénarios inflationnistes » , a déclaré M. Zhang.
« En particulier, nous devons bien gérer les attentes et rester prudents face à la hausse de l’inflation structurelle, qui pourrait entraîner une surchauffe des investissements dans certains secteurs » , a-t-il poursuivi.

Outre les difficultés des chocs extérieurs, les risques financiers intérieurs de la Chine s’accumulent également au cours de la période post-COVID-19, selon le rapport publié dimanche. La politique de crédit anti-virus du pays a entraîné une augmentation de son ratio de levier macro, ou dette de l’économie réelle en pourcentage du PIB, à 270 pour cent à la fin de l’année 2020, contre 246 pour cent à la fin de 2019.
Tant que l’économie maintient une croissance régulière, l’objectif d’un « effet de levier stable » sera bien à portée de main, ce qui signifie qu’un changement radical de politique monétaire n’est pas nécessaire, selon le rapport, qui s’est prononcé contre un virage à 180° de la politique monétaire.

Pour faire face à la crise potentielle, la Chine doit intensifier sa poussée pour mondialiser le yuan et accélérer le rythme de son ouverture sur les marchés financiers, a conseillé Ju.
« La Chine a fait de la gestion des risques une priorité pour le secteur des services financiers et le pays. Il a été très clair au sujet de cette priorité. C’est clairvoyant et cela n’entraînera que des résultats et des progrès plus positifs » , a déclaré Richard Apostolik, président et chef de la direction de l’Association mondiale des professionnels du risque, lors d’un discours prononcé lors du forum.

La Chine, compte tenu de son calendrier d’ouverture rapide des marchés et de son statut mondial, doit également accorder une attention particulière à ses professionnels des services financiers et à leur capacité à démontrer qu’ils peuvent rivaliser avec des acteurs mondiaux bien établis qui utilisent des approches normalisées à l’échelle mondiale pour évaluer les risques et faire avancer les marchés, selon Apostolik.



(1) L’objectif recherché par la banque centrale lorsqu’elle met en œuvre un programme d’assouplissement quantitatif est d’injecter des liquidités importantes dans l’économie de façon à stimuler l’activité. Pour ce faire, la banque centrale va simplement créer ex nihilo la monnaie dont elle a besoin. Toutefois, comme elle n’a pas la possibilité de mettre l’argent qu’elle crée directement à la disposition des agents économiques, elle doit procéder de façon indirecte par exemple en achetant des titres ou actions. Néanmoins, quel que soit le canal par lequel passe le programme d’assouplissement quantitatif, il exerce -par l’ampleur des sommes injectées sur les marchés financiers primaire ou secondaire- un puissant effet à la baisse des taux d’intérêt à moyen et long terme. En effet, la banque centrale devient un acheteur majeur sur le marché des titres obligataires, provoquant par son intervention un surcroît de demande de titres qui se traduit par une hausse de leurs prix et une baisse de leurs rendements. Enfin, dans la mesure où il se traduit par une importante création de monnaie par la banque centrale avec un objectif de remontée du taux d’inflation et qu’il est généralement précédé d’une baisse des taux d’intérêt directeurs à des niveaux proches de zéro, l’assouplissement quantitatif provoque une dépréciation de la monnaie sur les marchés des changes. Cette dépréciation du change permet de renforcer l’efficacité du « quantitative easing » puisqu’elle stimule les exportations, ce qui est favorable à la croissance économique, et qu’elle renchérit les prix des importations, ce qui contribue à la remontée de l’indice général des prix.
Xuan
   Posté le 16-06-2021 à 18:42:44   

Crise de surproduction, guerre mondiale ou création de nouveaux marchés dans le monde ?


Je lis dans la presse chinoise ce point de vue intéressant :

"Ces dernières années, la Chine a été confrontée au péril de la "compression par de grandes forces", s'étendant du domaine commercial initial aux domaines de la science et de la technologie, de la finance et de la géopolitique.
La Chine servait autrefois d'« usine mondiale », et une grande partie des biens de consommation et des produits manufacturés dont la plupart des pays avaient besoin provenait de Chine.
Aujourd'hui, la capacité de production de la Chine existe toujours et continue de se développer en raison des progrès technologiques.
À l'heure actuelle, de plus en plus de pays dans le monde étendent également leur capacité de production, "l'usine mondiale" a commencé à se répandre dans le monde entier et le monde entier est dans un état de grave surproduction.

Comme Chen Gong l'a souligné dans "Urbanisation pour subvertir le monde", un tel monde est un monde dangereux.
Soit de nouveaux et plus grands espaces de marché apparaîtront, soit des guerres ou de graves crises économiques se produiront.
Dans ce contexte, l'espace pour la capacité de production de la Chine sera inévitablement encerclé et réduit par toutes les parties. Cela signifie qu'à moins que la Chine ne réalise une transition rapide et en douceur, elle sera confrontée à une croissance économique de plus en plus difficile et à un espace géopolitique de plus en plus restreint."

Il faut ajouter que l'avenir dépend aussi de l'essor de l'Afrique, mais un essor où celui de la production s'accompagne du progrès social pour les peuples d'Afrique, de sorte que ce continent devienne à son tour un marché et un débouché commercial.
pzorba75
   Posté le 16-06-2021 à 19:41:38   

Les crises de surproduction et de la baisse des taux de profit dans les états capitalistes occidentaux ont été à l'origine des deux dernières guerres mondiales. La guerre générale est toujours une solution pour le 21ème siècle, les industriels de l'armement sont dans les starting blocks et les dirigeants n'ont plus que le prétexte idéal pour lancer les hostilités. Seuls les vainqueurs participeront au partage du festin, et les conflits ne se déroulent pas forcément comme prévu par les grands stratèges.
Xuan
   Posté le 06-07-2021 à 23:02:28   

8 stars de Wall Street annoncent un krach boursier dévastateur


https://www.businessinsider.fr/ces-8-stars-de-wall-street-annoncent-un-krach-boursier-devastateur-voici-leurs-predictions-188049#gary-shilling

Business Insider - Publié le 06/07/2021 à 14h37de tous les temps". © Jim Spellman/WireImage

Michael Burry et Jeremy Grantham se préparent à un krach dévastateur sur les marchés financiers. Ils sont loin d'être les seuls experts à avertir que la spéculation effrénée alimentée par les programmes de relance gouvernementaux ne pourra pas éternellement soutenir le prix des actifs.
Les investisseurs milliardaires Leon Cooperman, Stanley Druckenmiller et Jeffrey Gundlach ont également tiré la sonnette d'alarme. Il en va de même pour la star de l'émission de télé-réalité "Shark Tank" Kevin O'Leary, le prophète des marchés Gary Shilling et l'auteur du livre "Père riche, père pauvre" Robert Kiyosaki.

Michael Burry a décrit l'état des marchés en juin comme "la plus grande bulle spéculative de tous les temps en toutes choses" , et a averti que les investisseurs particuliers achetaient des actions mèmes et des cryptomonnaies en suivant la tendance avant la " mère de tous les krachs ". L'investisseur connu pour le livre et le film "The Big Short", qui dirige le fonds Scion Asset Management, a pointé Tesla, GameStop, le bitcoin, le dogecoin, Robinhood et le marché immobilier américain comme des signes d'excès spéculatifs plus tôt cette année.

Jeremy Grantham a qualifié le marché de " bulle épique à part entière " en janvier. " Lorsque vous avez atteint ce niveau de super-enthousiasme, la bulle a toujours, sans exception, éclaté au bout de quelques mois, et non de quelques années ", a déclaré l'investisseur légendaire et cofondateur du fonds GMO. " Nous devrons vivre, potentiellement, éventuellement, avec la plus grande perte de valeur perçue des actifs que nous ayons jamais vue ", a ajouté Jeremy Grantham.

Leon Cooperman a exprimé de profondes inquiétudes concernant les marchés financiers en mai. " Tout ce que je regarde suggère que la prudence, à moyen et long terme, serait la règle du jour ", a déclaré l'investisseur milliardaire et patron d'Omega Advisors. " Quand ce marché aura une raison de baisser, il baissera si vite que vous aurez la tête qui tourne. " Toutefois, Leon Cooperman s'est décrit comme un " ours pleinement investi ", car les facteurs qui provoquent généralement les marchés baissiers — hausse de l'inflation, craintes de récession, hostilité de la Réserve fédérale — n'étaient pas présents.

Stanley Druckenmiller a déclaré en mai que le marché haussier actuel lui rappelait le boom des dot-com, mais il a averti que les prix des actifs pourraient continuer à augmenter pendant un certain temps." Je n'ai aucun doute que nous sommes dans une manie furieuse dans tous les actifs ", a déclaré l'investisseur milliardaire et chef du Duquesne Family Office. " Je n'ai également aucun doute sur le fait que je n'ai pas la moindre idée de quand cela va se terminer." "Je savais que nous étions dans une frénésie en 1999, mais cela a continué, et si vous court-circuitiez les actions technologiques au milieu de 99, vous étiez en faillite à la fin de l'année" , a ajouté Stanley Druckenmiller. L'investisseur a néanmoins indiqué qu'il retirerait ses liquidités des actions dans quelques mois. "Je serai surpris si nous ne sortons pas du marché boursier d'ici la fin de l'année, simplement parce que les bulles ne peuvent pas durer aussi longtemps" , a-t-il déclaré.

Jeffrey Gundlach
"Les actions sont indéniablement chères" , a déclaré Jeffrey Gundlach en mars. Prétendre que le marché boursier est " autre chose que très surévalué par rapport à l'histoire, c'est tout simplement ignorer toutes les mesures de valorisation ", a expliqué l'investisseur milliardaire et patron du fonds DoubleLine Capital. Il a averti que les actions chuteraient de plus de 15 % lorsque la baisse se produirait. Jeffrey Gundlach, dont le surnom est le " roi des obligations ", a prédit que les petits investisseurs qui ont investi dans les actions memes et autres actifs spéculatifs ne resteraient pas sur place une fois que les prix commenceraient à baisser. "Nous aurons un énorme débouclage d'une grande partie de l'argent qui pense que le marché boursier est à sens unique ", a-t-il déclaré.

Kevin O'Leary a prévenu en avril que les actions finiraient par s'effondrer, mais il a présenté le repli comme une opportunité éducative pour les investisseurs débutants. " Acheter au creux de la vague, c'est plus rock and roll, mais ce qui se passe invariablement, c'est que vous traversez une correction massive et vous apprenez une leçon très importante" , a déclaré la star de "Shark Tank" (une émission de téléréalité américaine, ndlt) et le chef de O'Leary Funds. " La génération qui négocie en ce moment n'a jamais connu de correction soutenue. Elle arrive — je ne sais pas quand, je ne sais pas ce qui la déclenchera — mais ils apprendront la leçon ", a-t-il poursuivi. " Si vous avez beaucoup d'effet de levier, c'est une sacrée leçon parce que vous vous retrouvez dans une position de valeur nette négative ", a ajouté Kevin O'Leary. " Mais vous en tirez une leçon."

Robert Kiyosaki s'attend au plus grand krach boursier de tous les temps, a tweeté l'auteur du livre "Père riche, père pauvre" en juin. " La plus grosse bulle de l'histoire du monde prend de l'ampleur ", a déclaré le gourou de la finance personnelle. " Le plus grand krach de l'histoire du monde est à venir ". Il a reproché à la Réserve fédérale de surstimuler les marchés et de dévaluer le dollar. Il a conseillé aux investisseurs de se préparer à la baisse en faisant des réserves de métaux précieux et de cryptomonnaies.
" Êtes-vous prêts ? " a-t-il tweeté en avril. " Boom, Faillite, Folie, Crash, Dépression. Folie sur les marchés aujourd'hui. Préparez-vous au plus grand krach et à la plus grande dépression de l'histoire mondiale. Que va faire la Fed ? Imprimer plus d'argent ? Économiser plus d'or, d'argent, de bitcoin."

Gary Shilling a averti en avril que les marchés financiers allaient plonger, mais il a refusé de se hasarder à dire quand le krach allait se produire. " Je ne fais aucune prédiction ferme quant au moment où tout cela va s'effondrer" , a déclaré le prévisionniste chevronné et président du fonds A. Gary Shilling & Co. " Les spéculations dépassent toute logique et ce sera probablement le cas pour celle-ci ", a poursuivi Gary Shilling. "Mais à un moment donné, mon garçon, il va y avoir beaucoup de sang sur le sol ."
Version originale : Theron Mohamed/Markets Insider
Xuan
   Posté le 08-07-2021 à 21:07:51   

La Bourse de Paris chute de 2%, l’une de ses plus fortes baisses de l’année
Xuan
   Posté le 09-07-2021 à 00:15:01   

Après les sanctions contre Jack Ma et Didi.
Je publie des extraits d'un article sur la surveillances des actifs mobiliers, les actions.
Ici il s'agit autant de punir la fraude que de protéger l'industrie chinoise contre les effets de la crise, de réduire la spéculation, de réorienter le capital vers l'investissement productif et non vers les bulles financières.



Rare répression de haut niveau sur les valeurs mobilières illégales Une tempête réglementaire sur les actions approche
économique
Écrit par : Wang Yuchen
2021-07-07 23:09:01
Date de la dernière mise à jour :2021-07-07 23:09
________________________________________
Tt
Dans la soirée du 6 juillet, le Bureau général du Comité central du Parti communiste chinois et le Bureau général du Conseil des Affaires d'Etat ont émis des « Avis sur la répression stricte des activités illégales sur titres conformément à la loi ». C'est la première fois que le Bureau du Comité central et le Bureau du Conseil d'Etat publient conjointement un document sur la surveillance du marché des capitaux. Les normes élevées sont rares. Les "Opinions" ont détaillé la "tolérance zéro" des violations des valeurs mobilières qui ont été soulignées par la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières. …
Enquête stricte sur les violations des valeurs mobilières
Presque en même temps que le document a été publié, l'agence de presse Xinhua a publié une interview exclusive avec le président de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières, Yi Huiman. Dans l'interview, Yi Huiman a admis que « pendant longtemps, en raison de lacunes dans la construction du système, le nombre d'infractions aux valeurs mobilières était relativement faible. Financement des sociétés cotées Les activités illégales telles que la fraude, les délits d'initiés et les manipulations de marché sont à un taux élevé. Des cas vicieux tels que Kangdexin et Kangmei Pharmaceutical se sont produits, et toutes les parties de la société ont réagi vigoureusement. "
En particulier, renforcer la surveillance des agences intermédiaires. Les « Avis » mentionnaient que « S'il y a des violations des valeurs mobilières, les établissements et leurs praticiens seront strictement tenus pour responsables conformément à la loi, et les activités illégales telles que la participation et la fraude financière sera sévèrement punie conformément à la loi. Accélérer l'enquête, la sanction, le transfert et autres travaux. Contrôler strictement l'application de la probation conformément à la loi.
L'inscription récente de Didi aux États-Unis a déclenché une série de problèmes réglementaires interministériels et transfrontaliers. Il y a des instructions détaillées sur la direction de la supervision dans ce document.
Dans le cas de Didi, l'essentiel est une question de supervision à plusieurs têtes. Le ministère des Affaires du cyberespace gère la plate-forme et l'exploitation et la maintenance en ligne, le ministère des Transports opère sous le pipeline, et la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières gère la collecte de fonds des entreprises et la divulgation d'informations. Cela semble être complet, mais dans les faits, il est facile de créer un vide réglementaire en raison d'une mauvaise coordination et communication entre les agences de réglementation.
Par conséquent, les « Opinions » ont mis en place un groupe de travail de coordination pour lutter contre les activités illégales sur le marché des capitaux, intensifié la coordination des affaires majeures, amélioré les mécanismes de partage d'informations et encouragé la formulation de règles importantes pour coordonner et résoudre les problèmes majeurs.
En outre, les "Avis" proposent de renforcer la surveillance transfrontalière, l'application de la loi et la collaboration judiciaire. En particulier, « Améliorer la sécurité des données et les lois et réglementations sur les flux transfrontaliers, approfondir la coopération en matière d'audit et de supervision transfrontaliers sur la base du principe de réciprocité, répondre aux risques et aux urgences des sociétés par actions chinoises et modifier les réglementations spéciales de l'État Conseil sur l'augmentation des actions à l'étranger et la cotation des sociétés par actions Attendez."
Impact positif à long terme et impact limité à court terme
L'analyse de marché estime que, dans l'ensemble, les spécifications de ce document sont très élevées, dans la continuité de la politique précédente de surveillance et de gestion des valeurs mobilières consistant à « établir un système, la non-ingérence et la tolérance zéro ». et des règles détaillées. Par conséquent, l'impact à court terme est limité.
Les régulateurs ont maintenu une pression élevée continue sur les fonds à effet de levier. Il n'a pas d'impact sur les sociétés de petite et moyenne capitalisation boursière.Le battage médiatique peut être affecté par le côté émotionnel.
Deuxièmement, en raison de divers cas de sanction et de l'émergence de titres décotés, ils ont un certain impact sur l'appétit pour le risque du marché, mais l'impact global est limité.
Xuan
   Posté le 14-07-2021 à 13:11:00   

L'inflation continue de progresser. Les effets annoncés par la Chine (voir plus haut) peuvent se produire, en particulier le report de l'hyperinflation vers les pays les plus fragiles.

Sur Capital :

L'inflation bien pire que prévu aux Etats-Unis, vers une hausse des prix durable ?

L'inflation s'est accélérée (+0,9% sur un mois) en juin aux Etats-Unis. Et ce, alors que les analystes tablaient sur un ralentissement de l'inflation sur un mois, à 0,5%, contre 0,6% en mai. Il s'agit de la plus forte hausse des prix depuis 2008, tant sur un mois que sur un an !
L'inflation américaine vient de signer la plus forte hausse des prix en près de 13 ans. Les prix à la consommation ont continué de grimper en juin aux Etats-Unis selon l'indice CPI publié par le département du Travail. L'inflation s'est accélérée, en raison de la reprise de la demande aux Etats-Unis et des difficultés mondiales d'approvisionnement, et a atteint 5,4% par rapport au mois de juin 2020, et 0,9% par rapport au mois dernier. C'est bien plus qu'attendu puisque les analystes tablaient sur un ralentissement de l'inflation sur un mois, à 0,5% contre 0,6% en mai.

Ces données devraient alimenter les inquiétudes sur le caractère durable de l'inflation, malgré les propos rassurants de nombreux économistes qui estiment que la hausse des prix devrait ralentir dans les mois à venir. Certains s'attendaient même à ce que le pic ait été atteint le mois dernier. Comme en mai, les prix de l'essence et des voitures d'occasion ont, en juin, particulièrement augmenté sur un an, respectivement de 45,1% et 45,2%. Au printemps 2020 en effet, les premières mesures de confinement avaient fait plonger certains prix, et, avec la reprise économique aux Etats-Unis, la différence sur un an est très élevée.
La demande reste très forte pour les voitures d'occasion, car les loueurs automobiles sont en train de reconstituer leurs flottes après la pandémie, mais aussi à cause de la pénurie de semi-conducteurs qui ralentit la production de voitures neuves. En excluant les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, l'inflation dite sous-jacente est de 4,5% sur un an, sa plus forte hausse en plus de 30 ans. Par rapport au mois dernier, la hausse est de 0,9%, plus que les 0,7% de mai.
Les yeux sont, depuis plusieurs mois, rivés sur la Banque centrale américaine (Fed), et sur une éventuelle action visant à empêcher les prix de trop grimper. Mais ses responsables veulent que l'inflation soit supérieure à son objectif de 2% pendant "un moment", avant de s'y stabiliser, et n'ont de cesse d'alerter sur les risques pour la reprise d'une réduction prématurée de l'aide, d'un resserrement anticipé des conditions monétaires très accommodantes.
Ils veulent également voir le retour du plein emploi avant d'agir. "Clairement nous n'avons actuellement pas réalisé" les progrès attendus pour envisager de réduire le soutien à l'économie américaine, a ainsi souligné lundi le président de la Fed de New York, John Williams. "Je suis concentré sur les progrès supplémentaires substantiels" en matière d'inflation et d'emploi, a-t-il précisé.

>> A lire aussi - L’inflation flambe et ce n’est pas fini, un krach guette la Bourse !
>> A lire aussi - Attention, l’inflation est de retour (et ça va faire mal !)


_____________


A noter après les mesures "sanitaires" de la Chine : le bitcoin dévisse

Plus rien ne semble retenir ou freiner le Bitcoin dans sa chute


https://www.mon-livret.fr/plus-rien-ne-semblent-retenir-ou-freiner-le-bitcoin-dans-sa-chute.html

Les Américains paient plus cher leurs voitures, le gaz et l’électricité, et même la nourriture. En effet, l’inflation est de nouveau en hausse, les biens et services coûtant désormais 5,4 % de plus qu’il y a un an, selon l’indice mensuel des prix à la consommation (IPC) du Bureau américain des statistiques du travail.
Il s’agit de la plus forte hausse de l’inflation depuis août 2008, peu avant l’introduction du bitcoin, un actif déflationniste. Pourtant, alors que l’inflation du dollar est en hausse, le prix du bitcoin est en baisse. La pièce, annoncée comme une réserve de valeur, a perdu 15 % de sa valeur au cours du mois dernier.

Que se passe-t-il donc ? La diminution du pouvoir d’achat du dollar devrait, en théorie, jouer en faveur du bitcoin. Après tout, le bitcoin est censé être une réserve de valeur au même titre que l’or. Il est censé être une couverture contre l’inflation à laquelle les Américains sont actuellement confrontés.

Au lieu de cela, le prix du bitcoin ne cesse de chuter. Il a baissé de 4 % cette semaine et de plus de 15 % le mois dernier, selon Nomics. Il vaut même 0,5 % de moins qu’au début de l’année, ce qui serait aggravé par la baisse du prix d’achat des dollars contre lesquels vous l’échangeriez. À 32 820 dollars, le BTC représente à peine la moitié de ce qu’il valait lorsqu’il a atteint un sommet de 63 506 dollars le 12 avril.

Pour être honnête, le BTC vaut plus de 250 % de plus qu’à la même date l’année dernière. Bien que les données puissent être sélectionnées dans un sens ou dans l’autre, les tendances à court terme sont claires : le bitcoin a perdu de sa valeur par rapport au dollar depuis que l’inflation a recommencé à augmenter.
Xuan
   Posté le 14-07-2021 à 13:27:47   

Le déficit budgétaire américain grimpe à 2,24 billions de dollars au cours des neuf premiers mois de l'exercice 2021

économique
Écrit par : Hu Mu sur dnews
2021-07-14 03:51:02
Date de la dernière mise à jour :2021-07-14 05:59

Le déficit du gouvernement américain au cours des neuf premiers mois de l'exercice budgétaire 2021 (1er octobre 2020 au 30 septembre 2021) a atteint 2,24 billions de dollars, ce qui devrait devenir le deuxième plus grand déficit de l'histoire du pays.
L'Associated Press a rapporté le 14 juillet que le département du Trésor américain a déclaré dans son rapport budgétaire mensuel mardi (13 juillet) que le déficit pour l'exercice budgétaire 2021 se terminant en septembre devrait être supérieur à celui de l'exercice 2020 (1er octobre , 2019 à 2020). 30 septembre), le déficit était inférieur de 9,1 %.

Le déficit pour l'ensemble de l'exercice 2020 a atteint un niveau record de 3,1 billions de dollars américains. Le Congressional Budget Office (CBO) des États-Unis prévoit que le déficit total en 2021 sera légèrement inférieur à 3 000 milliards de dollars. Alors que le gouvernement a adopté un programme de dépenses de mille milliards de dollars en réponse à la récession économique causée par la pandémie de COVID-19, le déficit a augmenté rapidement au cours des deux dernières années.

Avant la nouvelle pandémie de pneumonie de la couronne, le déficit était enregistré à 1 400 milliards de dollars américains, ce qui avait été fixé en 2009 lorsque le gouvernement cherchait à résoudre le problème de la forte récession économique déclenchée par la crise financière de 2008.
Après une légère baisse du déficit au cours de l'exercice 2021, le CBO s'attend à ce que le déficit s'améliore encore pour atteindre 1,15 billion de dollars en 2022.
Cependant, ces prévisions ne tiennent pas compte du fait que le président américain Joe Biden fait pression pour des milliers de milliards de dollars de mesures de dépenses d'infrastructure approuvées par le Congrès américain. Dans son budget, Biden prédit que le déficit en 2021 atteindra 3 700 milliards de dollars américains et ne sera jamais inférieur à 1 000 milliards de dollars américains au cours des dix prochaines années.

Bloomberg : la courbe des rendements du Trésor américain s'est encore aplatie, l'IPC a grimpé en flèche, renforçant les attentes de hausse des taux d'intérêt


Écrit par : Hu Mu sur dnews
2021-07-13 22:49:01


La courbe des rendements du Trésor américain s'est aplatie mardi (13 juillet) et l'IPC de juin était plus élevé que prévu, incitant les traders à parier que la Réserve fédérale (Fed) resserrera sa politique monétaire au début de 2023.
Bloomberg a rapporté le 13 juillet que la différence entre les rendements du Trésor américain à 5 ans et à 30 ans s'était réduite à moins de 115 points de base, approchant le niveau le plus bas de 2021 atteint en juin.
Le rendement du Trésor à 5 ans s'est élevé à environ 0,82 %, soit plus de 20 points de base au-dessus du niveau de mi-février, tandis que le rendement à 30 ans a baissé. Les traders du marché monétaire s'attendent à ce que la Fed commence à augmenter les taux d'intérêt au début de 2023....


Edité le 14-07-2021 à 15:54:34 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-07-2021 à 20:46:41   

Une nouvelle province chinoise interdit l’extraction du Bitcoin


Par Mon Livret -juillet 14, 2021
https://www.mon-livret.fr/une-nouvelle-province-chinoise-interdit-lextraction-du-bitcoin.html

La province d’Anhui, dans l’est de la Chine, est devenue la dernière région du pays à annoncer une interdiction totale de l’extraction de crypto-monnaies, affirmant que cette mesure contribuera à atténuer la grave pénurie d’énergie, a rapporté Reuters mercredi.

Cette décision a été justifiée par le fait que la province est confrontée à une “grave” pénurie d’électricité. D’ici 2024, la demande d’électricité dans la région devrait atteindre 73,1 millions de kilowatts, alors que l’offre actuelle n’est que de 48,4 millions de kilowatts, un écart relativement important. Outre l’éradication de l’exploitation minière, l’Anhui procédera à des réformes de la tarification afin de garantir une utilisation plus économique de l’énergie.

L’Anhui ne fait pas partie des plus grands centres de minage de crypto-monnaies en Chine. Néanmoins, cette décision est un autre signe de la pression continue exercée par les autorités chinoises sur les producteurs de devises numériques.

En mai 2021, le gouvernement chinois s’est engagé à sévir contre l’extraction de crypto-monnaies, au motif que cette activité comporte des risques financiers et écologiques. Depuis lors, les gouvernements des provinces où sont concentrées la plupart des installations minières, notamment le Sichuan, la Mongolie intérieure et le Xinjiang, ont interdit l’exploitation minière.

Étant donné que la Chine représente environ 70 % de la production mondiale de bitcoins, les mesures restrictives prises par les autorités chinoises n’ont pas tardé à avoir un impact sur le cours du Bitcoin. Depuis avril 2021, date à laquelle le pic a été enregistré, la monnaie numérique a perdu plus de la moitié de son prix. La décision d’Anhui de rejoindre les régions qui ont interdit l’exploitation minière a entraîné une nouvelle chute du prix du bitcoin. Au cours des dernières 24 heures, son prix s’est contracté de 2,1 % pour atteindre 32 500 dollars, selon le portail Coindesk.
Xuan
   Posté le 17-07-2021 à 18:08:13   

La Chine n'amortit plus les écarts de prix à l'exportation : l'inflation peut grimper en flèche pour les USA qui peuvent retomber dans la stagflation.


extraits d'un article économique de dnews

Les exportations de 9 849,3 milliards de yuans ont augmenté de 28,1% en glissement annuel, les importations de 8 215,7 milliards de yuans ont augmenté de 25,9% en glissement annuel et l'excédent commercial a augmenté de 25,3% en glissement annuel pour atteindre 1 633,6 milliards de yuans La structure commerciale a continué d'être optimisée. Alors que les données économiques montrent que l'économie chinoise est la première à se débarrasser de l'impact de l'épidémie, elle s'améliore régulièrement, mais les données officielles d'importation et d'exportation de la Chine pour juin ont caché des mystères, exposant discrètement l'ordre économique mondial dans l'après-épidémie ère…

Les médias grand public en Europe et aux États-Unis, y compris le « New York Times », ne sont pas optimistes quant aux données d'importation et d'exportation de la Chine en juin. Cependant, lorsque l'Administration générale des douanes de Chine a annoncé que les exportations en juin avaient augmenté de 32,2 % en glissement annuel, le plus rapide au cours des quatre dernières années, le titre du « New York Times » était « Les exportations de la Chine en juin étaient fortes. , et l'impact de la congestion dans le port de Yantian a été moins important que prévu." L'Oxford Economic Research Institute (Louis Kuijs, responsable de l'économie asiatique au bureau de Hong Kong (Oxford Economics)) estime que "les performances à l'exportation de la Chine en juin ont été vraiment impressionnantes et pas facile à comprendre" .

Le port de Shenzhen Yantian, l'un des plus grands ports de Chine, a été fermé pendant la majeure partie du mois de juin et les exportations chinoises de fournitures médicales ont commencé à se stabiliser. Un peu plus d'un tiers de la valeur ajoutée des exportations chinoises pourrait être le reflet des hausses de prix. Les usines chinoises répercutent l'augmentation de leurs propres coûts sur les consommateurs étrangers.

Depuis la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne, les pays européens et américains ont libéré de l'eau pour stimuler l'économie, en particulier les États-Unis. De fin 2019 au premier trimestre 2021, le bilan de la Fed a augmenté de 85%. Au cours des 58 dernières semaines, y compris le paquet économique annoncé par les États-Unis, la Réserve fédérale et le département du Trésor américain ont imprimé jusqu'à 30 000 milliards de dollars de liquidités en monnaie de base, des achats au bilan et divers plans de relance. En tant que monnaie mondiale, le dollar américain est libéré, le monde doit en payer le prix. La flambée des prix des matières premières sera inévitablement transmise au produit en aval.

Les données économiques officielles de la Chine pour le mois de juin ont montré que l'indice des prix à la production (IPP) et l'indice des prix à la consommation (IPC) chinois ont augmenté respectivement de 8,8 % et 1,1 % en glissement annuel. Soit 1,1 % pour le consommateur final 1,1%, : l'augmentation des prix des matières premières n'a pas été transmise au consommateur chinois. La raison en est que si on évitait le macro-contrôle du gouvernement chinois pour éviter la flambée des prix, les consommateurs exprimeraient bien sûr leur mécontentement. …

Les prix intérieurs de la Chine sont soumis à un macro-contrôle, tandis que les exportations sont une économie de marché complète. De plus, la principale force des exportations chinoises sont les entreprises privées. "Certaines personnes font des affaires décapantes, et personne ne fait des affaires à perte." Les prix des matières premières en amont augmentent et les exportations en aval augmentent inévitablement. Pour les exportateurs chinois, les augmentations de prix ne sont que des pratiques commerciales ordinaires, mais pour les responsables chinois, ce n'est pas ordinaire.

Auparavant, c'était la réforme et l'ouverture de la Chine et son retour sur le marché mondial. "Avec sa main-d'œuvre abondante, l'exportation de produits industriels bon marché a bondi" , ce qui a réussi à réduire l'inflation des pays européens et américains. Les pays américains, qui atteignaient autrefois des résultats à deux chiffres dans les années 90, sont tombés à environ 2 % au milieu de la décennie, à tel point que la Chine a été qualifiée de « source de déflation » . Les pays développés européens et américains en sont très satisfaits. Depuis les années 1980, la crise économique mondiale capitaliste causée par la surproduction cyclique a également disparu. Les pays capitalistes européens et américains semblaient être entrés dans un âge d'or.

Même face à l'inflation importée, c'est-à-dire à la hausse des prix des matières premières déclenchée par l'impression de monnaie américaine, le gouvernement chinois l'absorbe et la résout généralement par divers moyens pour assurer la stabilité des exportations et promouvoir le développement économique, et continuer à fournir le monde avec des produits bon marché et de haute qualité. Lors de la crise financière mondiale de 2008, la Chine a même proposé un plan d'investissement de 4 000 milliards de yuans pour assurer la stabilité de l'économie mondiale. Dans une certaine mesure, il n'est pas exagéré que la Chine soit un stabilisateur et un tampon pour l'économie mondiale. Il existe également un point de vue selon lequel après l'ancrage du pétrole dans les années 1970, le dollar américain a été ancré en Chine au 21e siècle, et les États-Unis ont réalisé la circulation du dollar américain par le biais de la fabrication chinoise.

Bien sûr, tout en réduisant l'inflation mondiale, la Chine a accumulé une énorme quantité d'argent en raison de l'inflation importée, et l'émission de monnaie au sens large (M2) par la Chine a longtemps été la plus importante au monde. C'est précisément pour cette raison que lorsque les pays européens et américains étendent encore leur crédit, la Chine a pris l'initiative de réduire ses capacités de production et son effet de levier au cours des dernières années. Même sous l'épidémie, elle n'a pas libéré de l'eau comme l'Europe et les États-Unis. Avec le bilan de la Fed gonflé de 85%, la Banque centrale de Chine n'a augmenté que de 3,14%. Lorsque le dollar américain s'est affaibli en raison d'un trop-payé, le renminbi n'a pas suivi la dépréciation. Au lieu de cela, il a continué à s'apprécier. Cela nuit aux exportations. Le gouvernement chinois fait généralement de son mieux pour éviter une telle situation.

Comme l'a dit Gao Luyi, lorsque les prix des exportations de produits manufacturés de la Chine commencent à augmenter et que les prix des matières premières en amont sont transmis au produit, c'est-à-dire aux consommateurs étrangers, cela semble indiquer que la Chine n'est plus disposée à jouer le rôle de tampon et stockage d'eau pour l'économie mondiale ou les États-Unis.
… En juin, Nishimura Hiroyuki, membre du comité de rédaction du Nikkei News, a publié un article sur le site Internet chinois de Nikkei, s'inquiétant du fait que « la Chine mettra fin à l'ère de la faible inflation mondiale ». « Les usines du monde » feront monter les prix dans divers pays. »

Dans le même temps, sur la base de la pleine transmission des prix dans le cadre de l'économie de marché, aux États-Unis … l'IPC en Juin a atteint un nouveau record de 5,4%. Selon les statistiques mensuelles, les données publiées par le Bureau of Labor Statistics (BLS) des États-Unis ont montré que les prix à la consommation ont augmenté de 0,9 % en glissement mensuel en juin, la plus forte augmentation mensuelle depuis juin 2008. Hors éléments volatils tels que l'alimentation et l'énergie, la hausse en glissement annuel de l'IPC sous-jacent américain s'est également accélérée, passant de 3,8 % en mai à 4,5 % en juin. On peut dire que la pression inflationniste à laquelle sont confrontés les États-Unis est extrêmement forte.

Lorsque la Chine n'agira plus comme un tampon mais exportera l'inflation par le biais de hausses de prix à l'exportation, la pression sur les États-Unis sera encore plus grande. Le retour à la normale de l'économie est un test de la force de décision de la Fed.
Contrairement aux États-Unis, l'augmentation de l'IPP et de l'IPC de la Chine en juin différait de plus de 7 points de pourcentage. Cela signifie que sous le macro-contrôle du gouvernement chinois, la hausse des prix des matières premières n'a pas encore été transmise au consommateur. En d'autres termes, le coût de l'augmentation des prix est encore à mi-parcours. Les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, subissent une forte pression. Alors que les prix à l'exportation augmentent, la Banque populaire de Chine a réduit de manière inattendue ses réserves de dépôts de 0,5% en juillet et devrait investir 500 milliards de yuans en liquidités. Ces fonds guideront le flux des petites, moyennes et micro-entreprises afin d'alléger leur pression financière.

La libération de liquidités par la baisse du RRR de la Banque populaire de Chine dépasse les attentes de tous, en particulier dans le contexte des attentes de plus en plus fortes de la Fed de relever les taux d'intérêt pour contrôler l'inflation. Le site Internet chinois du Financial Times de Londres a déclaré que "les politiques monétaires de la Chine et des États-Unis sont en harmonie les unes avec les autres". Elles visent essentiellement toutes à stabiliser l'économie et les prix. Le cœur réside dans les différences dans les problèmes économiques entre la Chine et les États-Unis. La Chine est confrontée à une « stagnation » de la croissance et du déclin, tandis que les États-Unis sont confrontés à un ralentissement de la croissance.
C'est la « stagflation » qui a pénalisé L'Occident dans les années 1970 : stagnation économique et prix élevés. Cependant, les analystes ont souligné que cette décision démontre également l'indépendance de la politique monétaire de la Chine. En effet, depuis le début de l'épidémie, la Chine n'a pas suivi les communiqués européens et américains, et s'est engagée à se désendetter avant le début de l'épidémie.

Face à des changements majeurs inédits depuis un siècle et au « cygne noir » de la nouvelle épidémie de pneumonie de la couronne, les États-Unis espèrent ne profiter que des avantages de la monnaie internationale du dollar américain comme auparavant, mais c'est impossible pour les pays du monde de supporter les dommages du dollar américain… La Chine fait le choix d'une politique monétaire indépendante, qui n’amortit plus l'inflation mais la transmet…
Xuan
   Posté le 14-08-2021 à 17:13:45   

Le développement des crypto monnaies devient une donnée sensible à l'échelle mondiale
https://www.mon-livret.fr/lethereum-le-xrp-et-le-cardano-poussent-le-marche-des-crypto-monnaies-vers-les-100-milliards-de-dollars.html

Ce système très dérèglementé est un miroir aux alouettes pour tous les agioteurs, un gigantesque casino à ciel ouvert qui menace l'économie réelle.
Elles sont nées de la crise financière de 2008 (31 octobre 2008 pour le bitcoin) mais pourraient mener à la prochaine crise financière
https://fr.investing.com/news/cryptocurrency-news/bitcoin--les-cryptomonnaies-pourraient-mener-a-la-prochaine-crise-financiere-expert-2022984

S'adressant au média financier Kitco News aujourd’hui, Brett Heath, PDG de la société de redevances et de streaming de métaux précieux Metalla Royalty & Streaming, a averti que le Bitcoin et la cryptomonnaie en général mèneront "la charge vers la prochaine crise financière. "
Il a comparé la cryptomonnaie au krach induit par la technologie au début des années 2000 et à la crise hypothécaire de 2008, notant que :

"Quand vous regardez les dernières décennies et que vous regardez toutes les crises financières qui se sont produites, vous savez, elles ont toutes deux choses en commun. Et l'un d'eux est l'adoption massive d'un nouveau produit financier ou d'une nouvelle technologie qui n'est pas très bien comprise."
"Si nous rembobinons simplement à la crise hypothécaire de 2008 [...], nous avons eu l'adoption massive de titres adossés à des créances hypothécaires, des titres de créance collatéralisés. Et une fois que le public avait adopté cela, ce nouveau produit financier, alors il s'est effondré. C'était un énorme problème",
a-t-il ajouté.
Il est allé jusqu’à estimer que les cryptomonnaies constituent une " licence permettant au secteur privé d'imprimer de l'argent" .

Plus en détail, il s’est basé sur la masse monétaire M1 des États-Unis, un agrégat monétaire qui mesure l'argent liquide total en circulation, en notant que depuis janvier 2020, le M1 a "augmenté de quatre fois et demie" selon les données de la Fed.
"C'est une augmentation extraordinaire, et c'est une période de temps si courte. Mais si vous regardez les crypto-monnaies en utilisant la capitalisation totale du marché des crypto-monnaies, elle a été multipliée par plus de dix" a-t-il déclaré.
Il a ainsi évoqué des risques systémiques si le Bitcoin et les cryptomonnaies connaissent une liquidation similaire à la crise technologique du début des années 2000 :
" Quand un tel montant de capital disparaît des portefeuilles numériques dans le monde entier, il y a fort à parier que des répercussions financières importantes se feront sentir" , a-t-il déclaré.
Xuan
   Posté le 04-09-2021 à 23:24:05   

Banque centrale de Russie : l'inflation dans moins d'un an et demi pourrait déclencher un nouveau cycle de crise financière mondiale

économie
Écrit par : Zhang Xiaoyi
2021-09-04 14:38:00


Le 4 septembre, la Banque centrale de Russie a déclaré que l'inflation pourrait déclencher une nouvelle crise financière mondiale.

Selon un rapport du média chinois Sina Finance and Economics du 4 septembre, le 2 septembre, la Banque centrale de Russie a averti dans son "Rapport annuel de prévision de politique monétaire" que pendant la période de reprise après l'épidémie de COVID-19, les secteurs public et privé Le niveau d'endettement a grimpé en flèche.Si la Réserve fédérale (Fed) augmente ses taux d'intérêt pour freiner l'inflation, cela pourrait entraîner une forte détérioration de l'économie mondiale.

Le rapport a souligné qu'à mesure que la Fed augmente les taux d'intérêt et que les investisseurs vendent des actifs risqués, le taux de croissance du PIB mondial pourrait ralentir à 1,1%. Si l'inflation mondiale n'est pas maîtrisée, à moins de 18 mois, une crise financière mondiale de l'ampleur de 2008 peut survenir, avec une longue période d'incertitude et un processus de reprise durable.

Le rapport a également souligné que les pays des marchés émergents avec des niveaux élevés de dette étrangère seront particulièrement touchés, les primes de risque augmenteront considérablement et les pays très endettés auront du mal à rembourser leurs dettes.
Xuan
   Posté le 05-09-2021 à 08:15:37   

Inquiétude de Marc Touati devant l'inflation :

“La Fed et la BCE sont devenues de dangereux pompiers pyromanes, la Bourse risque un krach !”

Le variant Delta stoppe le rebond du marché du travail aux Etats-Unis
L’économie américaine a créé beaucoup moins d’emplois qu’attendu en août. Un retournement de tendance et une très mauvaise surprise pour l’administration Biden.
Xuan
   Posté le 06-09-2021 à 16:18:24   

Bank of America : Le risque de stagflation aux États-Unis augmente mais les investisseurs l'ont ignoré


Écrit par : Su Zimo
2021-09-03 21:13:01

Le président de la Réserve fédérale Jerome Powell (Fed) Le président Jerome Powell (Fed) la semaine dernière lors de la réunion annuelle de la Banque centrale de Jackson Hole dans un discours conciliant a stimulé les investisseurs dans le marché chassant le risque, l'indice boursier américain S&P 500 a gagné plus depuis lors A fait plusieurs nouveaux hauts. À cet égard, BofA Global Research a souligné qu'à mesure que le nouveau virus variant de la couronne delta continue de se propager, les investisseurs peuvent ignorer la possibilité d'une stagflation de l'économie américaine.

"Après la réunion annuelle de la Jackson Hole Central Bank (investisseurs), le sentiment de risque a augmenté. Ils pensent que l'impact économique de la variante Delta est limité et que le risque d'inflation est faible" , ont déclaré les stratèges de Bank of America dans un rapport publié jeudi. . "Les dernières preuves montrent que ce n'est pas le cas. Elles soulignent le risque de stagflation, ce qui pourrait compliquer la normalisation de la Fed. "

Ce qu'on appelle la stagflation, c'est-à-dire la coexistence de prix élevés et de faibles taux d'emploi ou une croissance économique stagnante, est souvent le résultat du développement soutenu à long terme de l'inflation.

Le risque de stagflation augmente

Après le discours de Powell le 27 août, les actions américaines ont augmenté et les rendements obligataires américains ont chuté. Le S&P 500 et le Nasdaq ont respectivement établi jeudi leurs 54e et 33e plus hauts historiques de clôture de l'année. Les investisseurs attendent le rapport sur la masse salariale non agricole de vendredi, dans l'espoir d'obtenir des indices sur le calendrier du plan d'achat d'obligations réduit de la Fed.

Les stratèges de Bank of America exhortent désormais les investisseurs à prêter attention à l'impact économique de la nouvelle variante de la couronne delta. Ils ont souligné que la «nouvelle épidémie de nouvelle pneumonie de la couronne (COVID-19)» pourrait entraîner « une nouvelle détérioration des goulots d'étranglement de l'approvisionnement et une augmentation de l'inflation» .

"En tant que choc d'offre négatif et de plus longue durée, le risque de stagflation causé par la nouvelle épidémie de couronnes augmente, ce qui à son tour rend la normalisation de la politique de la Fed confrontée à des défis." Ces stratèges ont écrit, "mais le marché ne semble pas être trop inquiets de l'épidémie et des risques d'inflation."

Bank of America a souligné que le marché semble apprécier les orientations de Powell sur les taux d'intérêt, car il sépare la possibilité que la Réserve fédérale relève les taux d'intérêt de la fin de l'assouplissement quantitatif. Powell a déclaré la semaine dernière que l'économie américaine avait atteint un stade où elle n'avait plus besoin d'autant de soutien de la politique monétaire. Cependant, il a également souligné que réduire l'ampleur des achats d'obligations ne signifie pas que les hausses de taux d'intérêt sont imminentes.

En 2020, au début de l'épidémie, la Fed a lancé un assouplissement quantitatif à grande échelle. Certains investisseurs prévoient que la Fed commencera le Taper dès cette année, ce qui consiste à réduire la taille de ses achats mensuels de 120 milliards de dollars américains en bons du Trésor et en titres adossés à des créances hypothécaires.

La croissance économique mondiale ralentit

Dans le même temps, les stratèges de Bank of America ont souligné que l'inflation mondiale augmenterait en 2021.

"Dans une large mesure, cela est lié à l'effet de base du krach pétrolier de l'année dernière, mais dans certains cas, l'inflation sous-jacente a également augmenté" , ont-ils écrit. " Le goulot d'étranglement de l'approvisionnement pendant la période de réouverture est une autre raison. En théorie, cela devrait être temporaire, mais on ne sait pas combien de temps cette situation durera ou si elle laissera des cicatrices plus durables. "

Le rapport souligne que les pressions inflationnistes s'accumulent. Dans le même temps, la croissance économique mondiale ralentit. Ceci est également lié à "l'effet de base attendu de la réouverture plus tôt cette année" . Mais "l'ampleur du ralentissement économique mondial semble avoir dépassé les attentes" , ont écrit les stratèges.

Aux yeux des stratèges, l'augmentation récente du nombre de nouvelles infections de couronnes et de décès aux États-Unis est « inquiétante » par rapport à l'Union européenne et au monde. Ils ont dit que cela peut être dû au fait que le taux de vaccination aux États-Unis n'est pas assez élevé ou que le pays a moins de restrictions liées à l'épidémie.

"Pour une raison quelconque, si ces tendances se poursuivent, elles pourraient bientôt commencer à affecter l'économie réelle" , ont écrit les stratèges. "Bien que la politique d'assouplissement agressive de la Fed pendant l'épidémie ait soutenu les actifs risqués, si l'épidémie se poursuit et que l'impact sur l'économie réelle est plus permanent, cela pourrait ne pas être le cas."
Xuan
   Posté le 06-09-2021 à 23:09:37   

A lire : le bitcoin devient monnaie légale au Salvador
Xuan
   Posté le 07-09-2021 à 17:24:57   

A partir de lundi 6 septembre, des millions de chômeurs vont perdre leurs allocations, alors que le variant Delta du Covid-19 sévit encore dans le pays.

Écrit par 6medias
Publié le 05/09/2021 à 8h39 Mis à jour le 05/09/2021 à 9h34

https://www.capital.fr/economie-politique/etats-unis-des-millions-de-chomeurs-prives-dallocations-1413455

Rogner sur la nourriture, piocher dans l'épargne retraite, ou même quitter définitivement le marché du travail : des choix difficiles attendent des millions d'Américains qui, à partir de lundi, n'auront plus droit au chômage, en pleine vague du variant Delta. " Je ne sais absolument pas comment nous allons survivre, avec le seul salaire de ma fille" , s'inquiète Deborah Lee, infirmière préleveuse en laboratoire, au chômage. Elle vit dans l'Arizona avec sa fille et ses trois petites-filles.

Le 6 septembre expire aux Etats-Unis un dispositif en place depuis le printemps 2020, qui permettait à un plus grand nombre de personnes sans emploi, par exemple également des travailleurs indépendants, de toucher des indemnités plus élevées, et surtout pendant une durée plus longue. Fin mars 2020, la pandémie avait détruit 20 millions d'emplois en quelques semaines. Le Congrès et l'administration Trump avaient alors mis en place ces mesures, que Joe Biden avait prolongées une dernière fois peu après son arrivée à la Maison Blanche. Elles expirent alors que de nombreux Américains n'ont pas travaillé depuis un an et demi.

Ces aides ont permis aux Etats-Unis d'éviter de sombrer dans une crise économique et sociale encore plus profonde. Mais elles ont été accusées, ces derniers mois, de décourager le retour au travail, au moment où les employeurs, eux, ne parviennent pas à embaucher autant que nécessaire, notamment pour les emplois les moins bien payés.

7,5 millions de personnes concernées
Les économistes ne s'attendent pas à ce que cela fasse revenir le plein emploi en un clin d'œil, mais en l'absence d'allocations, les chômeurs seront incontestablement sous pression. Andrew Stettner, du centre de réflexion progressiste The Century Foundation, évalue à 7,5 millions le nombre de personnes concernées. Mais il estime que "cet événement va être sous-estimé". "C'est une sorte de crise silencieuse" , poursuit-il.

Ces allocations chômage supplémentaires ont déjà été réduites ou supprimées de manière anticipée dans la moitié des Etats du pays, sans attendre la date butoir du 6 septembre. Une étude menée par des chercheurs américains et canadiens, publiée le mois dernier, n'a cependant mis en lumière qu'une timide augmentation des embauches et des revenus dans ces Etats. En revanche, les dépenses des consommateurs, moteur de l'économie américaine, y ont chuté de 20%.

Karen Coldwell a envoyé une dizaine de candidatures par semaine. En vain. Bien qu'âgée de 64 ans, cette habitante de la ville de Delaware (Ohio) n'est pas encore prête pour arrêter de travailler. Mais elle redoute de devoir déjà piocher dans l'épargne qu'elle a constituée pour sa retraite, une fois qu'elle ne touchera plus le chômage. "Il y a des emplois, mais ils sont mal payés" , soupire Karen Coldwell, notant que les niveaux de salaire qu'elle évoque correspondent à ce qu'elle gagnait quand elle était jeune et sans expérience.

5,3 millions d'emplois manquent
En août, 235.000 emplois seulement ont été créés par l'économie américaine, beaucoup moins que prévu, selon les données publiées vendredi par le département du Travail. La route est encore longue pour retrouver le niveau d'avant la pandémie : il manque toujours 5,3 millions d'emplois. Certains ne peuvent tout simplement pas retourner travailler, quand bien même les allocations chômage amenées à disparaître sont leur seule source de revenus.

C'est le cas de Brooke Ganieany, à The Dalles (Oregon), maman d'un petit garçon de deux ans. "Je me sens fichue" , dit la jeune femme de 21 ans. " J'ai l'impression qu'ils font ça pour nous faire 'revenir à la réalité', mais ça n'est pas exactement comme ça qu'ils devraient s'y prendre" , estime-t-elle. Les allocations chômage habituelles, dont la durée varie de 3 à 6 mois environ selon les Etats, continueront certes à être versées. Mais les 300 dollars hebdomadaires supplémentaires versés à tous les chômeurs en plus de leur allocation vont eux disparaître. "Je vais devoir réduire les dépenses de nourriture" , souligne ainsi Karen Williams, 58 ans, graphiste au chômage qui vit en Pennsylvanie.

La fin des allocations supplémentaires va réduire de 4,2 milliards de dollars par semaine les revenus des ménages en septembre, relève Gregory Daco, économiste pour Oxford Economics. Cela ne va pas "faire reculer l'économie américaine" , souligne-t-il, mais "les familles à bas revenus et les minorités sont plus susceptibles d'être pénalisées" .

Faut-il craindre une envolée des taux d’intérêt aux Etats-Unis ?
"Le prix de l’essence s’envole aux États-Unis, la forte inflation risque de durer !”


Edité le 07-09-2021 à 17:25:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-09-2021 à 22:49:46   

https://journalducoin.com/bitcoin/flash-crash-de-bitcoin-350-000-traders-liquides-des-milliards-evapores-en-un-instant/

Flash-Crash de Bitcoin – 350 000 traders liquidés, des milliards évaporés en un instant


Mardi 7 septembre 2021 à 18:28 par Hellmouth Banner

De la célébration à la correction – Alors que le 7 septembre s'annonçait festif avec un Bitcoin devenu monnaie officielle du Salvador, le marché crypto connaît ces dernières heures une brutale correction, passant du vert guilleret et optimiste de ces derniers jours au rouge vif façon artère qui se vide brutalement à grands bouillons. Le temps viendra rapidement de s'interroger sur “l’étonnante” corrélation entre les événements, pour l'heure cantonnons-nous à un constat formel sur l'étendue des dégâts...
Xuan
   Posté le 10-09-2021 à 08:15:41   

Encore une fois le plafond de la dette US est crevé ...

«Les liquidités seront épuisées en octobre» : les Etats-Unis à la limite du défaut de paiement
Xuan
   Posté le 16-09-2021 à 00:00:37   

Le taux d'inflation au Royaume-Uni atteint son plus haut niveau depuis plus de 9 ans


dnews
Le prix à la consommation britannique (IPC) a enregistré le taux de croissance le plus élevé en plus de neuf ans, dépassant les attentes, ajoutant à la pression sur la Banque d'Angleterre pour réduire la relance économique.

Selon le média chinois Sina Finance and Economics, le département britannique des statistiques a annoncé le 15 septembre que l'IPC avait augmenté de 3,2 % en août, la plus forte hausse depuis mars 2012. Il est retombé au niveau cible de 2 % le mois précédent. Les économistes tablaient sur 2,9%.

Ces données prouvent en outre que la reprise de l'activité économique après le blocus de prévention de l'épidémie fait grimper les coûts des matières premières et de la main-d'œuvre, et l'économie peut faire face à la menace d'une surchauffe. Avec la hausse des prix des logements, des salaires et des prix de divers produits de base, les décideurs sont confrontés à des pressions pour résoudre le problème de la pénurie, qui a commencé à ralentir le rythme de la reprise économique.

La Banque d'Angleterre avait précédemment prédit que le taux d'inflation atteindrait 4% d'ici fin 2021, soit le double de son niveau cible, puis retomberait en 2022 et 2023. Les investisseurs commencent à prédire que les décideurs pourraient devoir augmenter les taux d'intérêt dès l'année prochaine pour éviter une surchauffe de l'économie.
Xuan
   Posté le 25-09-2021 à 09:32:12   

Les autorités chinoises déclarent illégales les entreprises liées à la crypto-monnaie et appellent à la sortie de l'extraction de crypto-monnaie

Par Global Times
Publié: 24 sept. 2021 17:39

https://www.globaltimes.cn/page/202109/1235018.shtml
Les autorités chinoises ont déclaré vendredi que toutes les entreprises liées à la crypto-monnaie sont illégales et elles exhortent à la sortie des projets d'extraction de crypto-monnaie, alors que le pays redouble d'efforts en matière de réglementation de la monnaie virtuelle pour parer aux risques financiers et faciliter l'amélioration de la structure industrielle pour atteindre le pic de carbone. et des objectifs de neutralité.

Les monnaies virtuelles n'ont pas cours légal, a déclaré vendredi la Banque populaire de Chine (PBC), la banque centrale du pays. Bitcoin et d'autres crypto-monnaies comme Ethereum et Tether ne sont pas émis par les autorités monétaires et n'ont pas cours légal, et ne devraient donc pas et ne peuvent pas circuler en tant que monnaie légitime, a-t-il déclaré.

La banque a déclaré que toutes les entreprises liées à la crypto-monnaie sont illégales, y compris la transaction entre la monnaie souveraine et les monnaies virtuelles, la fourniture de services pour le commerce de devises virtuelles en tant qu'agences, ainsi que les échanges commerciaux de crypto-monnaie à l'étranger qui fournissent des services aux résidents nationaux via Internet.

"Toutes les activités financières illégales sont strictement interdites et seront éliminées conformément aux lois" , a déclaré la PBC, notant que ceux qui ont commis des crimes en se livrant à des activités financières illégales pertinentes seront poursuivis pour responsabilité.

La déclaration est une extension de l'intensification de la réglementation du pays sur les crypto-monnaies à partir d'une réunion du Comité de stabilité financière et de développement du Conseil des Affaires d'État en mai. La réunion a signalé qu'une nouvelle répression du commerce de devises virtuelles et des activités minières fait partie des efforts visant à repousser les risques financiers à la racine.

Vendredi, dix autres agences gouvernementales, dont la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC), le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information et le ministère de la Sécurité publique, ont classé l'exploitation minière de crypto-monnaie comme un secteur à éliminer.

Les autorités interdisent l'ajout de nouveaux projets d'extraction de monnaie virtuelle et exigent des gouvernements locaux qu'ils adoptent un calendrier et une approche scientifiques pour accélérer la sortie des projets en cours sur la base d'une transition stable, selon un communiqué publié sur le site Internet de la NDRC.

Tout en renforçant la supervision sur le minage de crypto-monnaie, les agences gouvernementales déclarent clarifier la frontière entre le minage et les industries de haute technologie comme la blockchain et le cloud computing, interdire de mener des activités de minage au nom de data center, développer l'économie numérique ou les industries émergentes stratégiques.

En outre, le communiqué indique que les agences gouvernementales renforceront l'application et empêcheront fermement les entreprises de production d'électricité, en particulier les plus petites, de fournir de l'électricité pour les activités d'extraction de crypto-monnaie, alors qu'il est strictement interdit aux entreprises minières de s'auto-approvisionner en électricité.

Jusqu'à trois quarts de l'approvisionnement mondial en bitcoins auraient été produits en Chine, mais le processus consomme de grandes quantités d'électricité et l'énergie produite par les centrales au charbon contribue massivement à la pollution de l'air.
Au cours des derniers mois, plusieurs grands centres d'extraction de devises virtuelles en Chine, notamment dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine) et la région autonome de Mongolie intérieure (nord de la Chine), ont annoncé la fermeture de projets d'extraction de crypto-monnaie en partie pour des raisons de consommation d'énergie.

Li Yi, directeur du centre de recherche sur le développement numérique vert de l'Académie des sciences sociales de Shanghai, a déclaré au Global Times qu'avec l'intensification des réglementations, les risques financiers seront efficacement prévenus et la capacité du secteur financier à servir l'économie réelle sera encore renforcée.
Xuan
   Posté le 26-09-2021 à 19:14:42   

https://www.mon-livret.fr/enorme-krach-des-cryptos-apres-que-la-chine-declare-illegales-toutes-les-activites-liees-aux-crypto-monnaies.html

Enorme krach des cryptos après que la chine déclare illégales toutes les activités liées aux crypto-monnaies

Par Mon Livret -septembre 24, 2021

La banque centrale de Chine a renouvelé son discours dur sur le bitcoin vendredi, qualifiant d’illégales toutes les activités liées aux monnaies numériques et promettant de sévir contre le marché.

Dans une série de questions-réponses publiée sur son site Web, la Banque populaire de Chine a déclaré que les services proposant des échanges, l’émission de jetons et des produits dérivés pour les monnaies virtuelles sont strictement interdits. Les échanges de crypto-monnaies à l’étranger fournissant des services en Chine continentale sont également illégaux, a déclaré la PBOC.

“Les échanges de monnaies virtuelles à l’étranger qui utilisent Internet pour offrir des services aux résidents nationaux sont également considérés comme une activité financière illégale“ , a déclaré la PBOC. Les travailleurs des bourses de crypto-monnaies étrangères feront l’objet d’une enquête, a-t-elle ajouté.

La PBOC a déclaré qu’elle avait également amélioré ses systèmes pour renforcer la surveillance des transactions liées aux crypto-monnaies et éradiquer les investissements spéculatifs.

“Les institutions financières et les établissements de paiement non bancaires ne peuvent pas offrir de services aux activités et opérations liées aux monnaies virtuelles“ , a déclaré la banque, réitérant des commentaires antérieurs.

Le prix du bitcoin a plongé de plus de 5 % en quelques minutes, s’échangeant pour la dernière fois autour de 42 239 dollars. L’Ethereum, le deuxième actif numérique le plus important, a chuté de 7 % à 2 860 $.

Les actions fortement exposées aux crypto-monnaies ont également chuté dans les échanges de pré-marché, avec Coinbase en baisse de près de 4%, MicroStrategy glissant de 5% et Riot Blockchain en baisse de plus de 6%.

Ce n’est pas la première fois que la Chine se montre sévère envers les crypto-monnaies. Au début de l’année, Pékin a annoncé une répression de l’extraction de crypto-monnaies, le processus à forte intensité énergétique qui vérifie les transactions et crée de nouvelles unités de monnaie. Cette mesure a entraîné une forte baisse de la puissance de traitement du bitcoin, de nombreux mineurs ayant mis leurs équipements hors service.

La PBOC a également ordonné aux banques et aux établissements de paiement non bancaires, comme Ant Group, filiale d’Alibaba, de ne pas fournir de services liés à la crypto-monnaie.

En juillet, la banque centrale a demandé à une société basée à Pékin de fermer ses portes pour avoir prétendument facilité les transactions en monnaie numérique avec son logiciel.
Xuan
   Posté le 28-09-2021 à 08:23:01   

Plafond de la dette US le retour :

Le Sénat américain a bloqué l'adoption du projet de loi sur le plafonnement de la dette fédérale, ce qui pourrait faire courir le risque au gouvernement de fermer ses portes en octobre.

Selon un rapport de CNN du 27 septembre, un projet de loi destiné à aider le gouvernement fédéral à briser temporairement le plafond de la dette et à le maintenir en vigueur jusqu'au 3 décembre a été voté au Sénat le 27. En raison de l'opposition des dirigeants du Parti républicain des États-Unis, le projet de loi n'a pas été adopté avec un ratio de 48:50. Cela exposera le gouvernement américain au risque de fermeture et de défaut de paiement.

Les fonds du gouvernement américain expireront le 30 septembre et le blocage de ce projet de loi par le Sénat empêchera le gouvernement fédéral de payer les dettes et les dépenses de fonctionnement après la mi-octobre, forçant ainsi le gouvernement à fermer.
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a averti que le gouvernement serait à court de fonds dès le mois prochain. Ne pas relever le plafond de la dette pourrait plonger les États-Unis dans une nouvelle récession économique et déstabiliser le marché mondial.
Les dirigeants du Parti démocrate américain n'ont pas encore indiqué quelles mesures ils prendraient après l'échec du vote.

Selon un rapport du China Daily du 24 septembre, le Bureau de la gestion et du budget (OMB) de la Maison Blanche a commencé à recommander aux départements fédéraux de se préparer au premier arrêt du gouvernement depuis une éventuelle épidémie. Si le Congrès ne parvient pas à adopter une nouvelle augmentation ou suspension du projet de loi sur le plafond de la dette avant la fin de ce mois, le gouvernement fédéral tombera dans un arrêt.
La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré que cet avertissement est une pratique courante contre l'impact du shutdown du gouvernement sur la riposte à l'épidémie.

La Chambre des représentants des États-Unis a adopté un projet de loi provisoire sur les crédits et le plafond de la dette dans la soirée du 21 afin de garantir que le gouvernement fédéral dispose de fonds suffisants pour poursuivre ses activités jusqu'au 3 décembre, tout en suspendant le plafond de la dette du gouvernement fédéral jusqu'en décembre 2022, permettant au département américain du Trésor de continuer à émettre des obligations pendant cette période. La Chambre des représentants contrôlée par le Parti démocrate a adopté le projet de loi avec 220 voix pour et 211 voix contre ce soir-là.

Selon des rapports à l'étranger, le secrétaire américain au Trésor, Yellen, a récemment averti que si le Congrès américain n'augmentait pas ou ne suspendait pas rapidement la mise en œuvre du plafond de la dette du gouvernement fédéral, le gouvernement fédéral pourrait faire défaut sur sa dette au cours du nouvel exercice budgétaire (à compter du 1er octobre), et cela provoquera une "catastrophe économique" étendue.

Le département du Trésor américain a lancé le mois dernier des mesures d'épargne d'urgence pour empêcher les États-Unis de devoir des milliers de milliards de dollars de dette fédérale, mais le Congrès n'a pas prolongé la suspension du plafond de la dette avant les six semaines de vacances. Le secrétaire américain au Trésor, Yellen, a averti à ce sujet que cette décision ferait « piéger » les États-Unis dans une crise financière.
pzorba75
   Posté le 28-09-2021 à 10:50:42   

Un "marronnier" classique à cette période de l'année. Et tout continuera comme avant dans le monde américain.
Xuan
   Posté le 01-10-2021 à 23:46:16   

C'est vrai dans un sens, le plafond de la dette a encore été relevé, mais la dette ne disparaît pas pour autant.
La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen avait déclaré dans une lettre aux dirigeants du Congrès le 28/09 :
" Nous prévoyons maintenant que si le Congrès ne prend pas de mesures pour relever ou suspendre le plafond de la dette d'ici le 18 octobre, le département du Trésor épuisera probablement les mesures spéciales"
"D'ici là, nous prévoyons que le ministère des Finances disposera de ressources très limitées et sera bientôt épuisé. Après cette date, nous ne sommes pas sûrs de pouvoir continuer à remplir tous les engagements de ce pays."


Mais tout ne continue pas exactement comme avant. Aux USA l'inflation est de 4,3 %. Ici elle est donnée à 2,1 %. A mon avis très sous estimée, et les salaires sont toujours bloqués.

D'autre part Le média chinois Wall Street News a rapporté le 1er octobre que comme de nombreux baux ont expiré au premier semestre, les loyers des logements au cours des deux derniers mois ont atteint leur pic depuis 2021.
Les données du rapport montrent que depuis janvier 2021, les loyers américains n'ont cessé d'augmenter et que le loyer médian national aux États-Unis a augmenté de 16,4 %. L'augmentation récente des loyers a été beaucoup plus importante qu'avant l'épidémie, puisque le taux de croissance moyen des loyers de janvier à septembre de 2017 à 2019 n'était que d'environ 3,6%.
Xuan
   Posté le 01-03-2022 à 23:07:26   

La guerre en Ukraine et spécialement les sanctions contre la Russie entrainent des désordres financiers et économiques


Ukraine : le prix du baril WTI bondit de plus de 6%, le Brent de plus de 5%


28 févr. 2022, 17:31- Avec AFP ©

Les deux principales références du marché pétrolier ont connu une forte augmentation en début de semaine. Les traders redoutent que l’exclusion de certaines banques russes du réseau SWIFT n’entraîne une brutale hausse des cours du brut. Le baril de brut WTI (West Texas Intermediate) a augmenté de 6,27% ce 28 février se portant à 97,33 dollars vers 04H45 GMT tandis que le Brent de la mer du Nord augmentait de 5,24% à 103,06 dollars.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont déclaré qu'ils excluraient certaines banques russes du système international de paiements bancaires Swift et ont personnellement visé le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

L'UE a également interdit toutes les transactions avec la banque centrale russe, ce qui a fait s'effondrer le rouble, qui, selon Bloomberg, était indiqué en baisse de près de 30% dans les échanges internationaux lundi. «Le retrait de certaines banques russes de Swift pourrait entraîner une perturbation de l'approvisionnement en pétrole, car les acheteurs et les vendeurs essaient de voir comment s'y retrouver dans les nouvelles règles» , a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates à Houston au Texas (Etats-Unis) cité par l’AFP.
Les traders suivront de près la réunion, prévue pour le 2 mars de l'Opep+, qui rassemble les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l'Arabie saoudite, et leurs dix partenaires dont la Russie guidés par la Russie. Au cours de cette réunion ils discuteront d’une éventuelle augmentation de leur production. Le groupe est déjà convenu d'augmenter progressivement sa production chaque mois, mais la crise ukrainienne pourrait bouleverser ces plans.

https://francais.rt.com/economie/96586-ukraine-prix-baril-wti-bondit-6-brent-5

________________


Les actions russes suspendent la négociation des actions américaines pendant deux jours consécutifs ou ouvrent davantage à la baisse


Écrit par : Tong Mu
2022-03-01 18:01:01
Date de la dernière mise à jour :2022-03-01 18:01


Au moment du conflit russo-ukrainien, les sanctions occidentales contre la Russie continuent d'augmenter, et la dynamique du marché boursier russe et la question de savoir si le marché boursier américain sera sous pression ont attiré beaucoup d'attention de la part de toutes les parties du marché.

Après la suspension des transactions boursières lundi 28 février, la bourse russe a continué de suspendre les transactions mardi 1er mars. Parallèlement, le décret présidentiel sur les mesures économiques spéciales signé par le président russe Vladimir Poutine le 28 février contient un contenu tel que les sociétés cotées ne peuvent racheter des actions que jusqu'au 31 décembre 2022 sous certaines conditions.

Compte tenu du stade précoce du déploiement militaire de la Russie en Ukraine, le marché boursier russe a fortement chuté et a déclenché un disjoncteur ; et le 28 février, la Banque centrale russe a relevé le taux d'intérêt de référence de 9,5 % à 20 % ; La poussée du marché boursier sera très limité.

La baisse rapide de certaines actions russes cotées aux États-Unis suffit également à confirmer que tant que le conflit entre la Russie et l'Ukraine ne s'est pas apaisé, les mesures de sauvetage de la Russie ne valent pas la peine d'être mentionnées. Le plus grand ETF américain qui suit les actions russes, le VanEck Russia ETF, a perdu environ 25 % de sa valeur au début des échanges à New York après l'ouverture des actions américaines le 28 février, et a chuté de 32 % la semaine dernière (la semaine du 21 février). Yandex NV, la plus grande société de moteurs de recherche de Russie, et Ozon Holdings PLC, connue sous le nom d'« Amazon » russe, ont toutes deux été suspendues par la bourse le 28, avec des baisses de 57,68 % et 38,79 %, respectivement, la semaine dernière.

En fait, la panique ne se répand pas seulement sur le marché boursier russe, mais aussi sur le marché boursier américain.

La semaine dernière, les trois principaux indices boursiers américains ont augmenté de manière extrêmement limitée - le S&P 500 a augmenté de moins de 1 % ; le Nasdaq Composite n'a augmenté que de 1,08 % ; l'indice Dow Jones a légèrement baissé. Cependant, du point de vue des conditions mensuelles du marché, les trois principaux indices boursiers américains ont clôturé pour le deuxième mois consécutif, avec une baisse de plus de 3 % en février ; à la clôture du 28 février, l'indice S&P 500 affichait 4 373,94 ; 13754,40 ; le Dow était à 33892,60.

Récemment, Barry Bannister, stratège en chef des actions à la banque d'investissement Stifel, a abaissé son objectif de cours du premier trimestre pour le S&P 500 à 4 050 contre 4 200 dans un rapport. Il a blâmé la stagflation potentielle de l'économie américaine et la montée des risques géopolitiques. Le conflit russo-ukrainien a conduit à une escalade des sanctions occidentales contre la Russie, et le président russe Vladimir Poutine pourrait riposter en restreignant la vente de matières premières à certains pays, selon le rapport Bannister.

La Russie est un important exportateur de pétrole brut et de gaz naturel, et les États-Unis en dépendent également fortement. Prenons l'exemple du pétrole brut - les données montrent qu'en 2020, la Russie représentait 7 % du marché américain du pétrole importé, dépassant même l'Arabie saoudite. Selon l'Energy Information Administration (EIA) des États-Unis, les expéditions totales de produits bruts et raffinés russes vers les États-Unis ont représenté 11% du total des importations américaines au cours de la période janvier-octobre 2021.

Cela signifie qu'une fois que la Russie utilisera le pétrole brut comme « arme » pour prendre des contre-mesures en réponse aux sanctions économiques imposées à la Russie par les États-Unis et certains pays européens, la hausse des prix internationaux du pétrole pourrait reprendre. Le 28 février, les contrats à terme sur le pétrole brut américain WTI ont franchi la barre des 100 dollars le baril dans les échanges intrajournaliers et ont clôturé à 95,72 dollars le baril, atteignant un sommet de plus de sept ans. Les contrats à terme sur le Brent se sont établis à 100,99 dollars le baril à Londres.

Compte tenu du fait que l'indice des prix à la consommation (IPC) américain a dépassé 7 % pendant deux mois consécutifs et que la situation de l'inflation est grave, si le prix du pétrole brut continue d'augmenter, cela nuira à la croissance économique américaine en 2022, et la dynamique haussière des actions américaines en sera inévitablement affectée.

De plus, compte tenu de l'intérêt du marché pour le taux et le nombre de hausses de taux de la Fed, et du fait que le conflit russo-ukrainien n'a pas été sensiblement réduit, il est fort probable que la tendance à moyen et long terme des actions américaines sera à la baisse.


Guerre en Ukraine : l’affolement des marchés et la flambée des matières premières en trois graphiques
L'invasion de l'Ukraine par la Russie plonge les marchés financiers dans l'incertitude, tandis que plane la menace d'une flambée de l'énergie et des céréales.

NB : ce sont les sanctions qui ont relancé l'inflation sur les matières premières


Edité le 01-03-2022 à 23:25:38 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-03-2022 à 23:19:30   

NB : le système SWIFT n'a pas exclu la Russie à 100% afin de ne pas pénaliser certaines transactions

SWIFT et interactions UE / Russie


En termes de commerce extérieur, l'Union européenne est celle qui a les liens les plus étroits avec la Russie. Selon les statistiques de la base de données UN COMTRADE, en 2021, la Russie exportera des biens d'une valeur de 188,1 milliards de dollars américains vers l'UE, soit 38,1 % des exportations totales ; en 2021, la Russie importera des biens d'une valeur de 93,9 milliards de dollars américains de l'UE, soit 31,7 % des importations totales. On peut dire que la plus grande cible d'importation et d'exportation de la Russie est l'Union européenne.

Du point de vue de l'UE, la Russie est le troisième importateur après la Chine et les États-Unis, mais aussi après les États-Unis. La cinquième plus grande cible d'exportation du Royaume-Uni, de la Chine et de la Suisse. De plus, l'Europe est très dépendante des produits énergétiques russes. Selon l'Energy Information Administration (EIA) des États-Unis, environ 40 % du gaz naturel européen et plus de 20 % de son pétrole proviennent de Russie.

Par rapport aux États-Unis, les intérêts de l'UE et de la Russie sont plus impliqués. Selon le Peterson Institute for International Economics (PIIE), le commerce de marchandises de l'UE avec la Russie est huit fois supérieur à celui des États-Unis, et les investissements directs étrangers (IDE) de l'UE en Russie représentent près de 25 fois ceux des États-Unis.

Par conséquent, l'UE ne voudra peut-être pas exclure complètement la Russie du système SWIFT, surtout maintenant que l'Europe est confrontée à des pénuries d'énergie et à des pressions inflationnistes. De nombreux pays européens ont exprimé l'espoir que seules certaines banques russes seront exclues du système SWIFT et que les activités de paiement liées à l'énergie seront conservées, afin que les pays européens puissent continuer à importer des produits énergétiques de Russie. Les responsables américains ont également déclaré que les États-Unis et l'Europe se coordonnaient avec SWIFT pour voir s'il existait un moyen d'identifier les transactions énergétiques dans le système, ou si l'exemption de certaines banques limiterait le risque de perturbation.
Xuan
   Posté le 09-03-2022 à 20:37:15   

Les prix de l'essence aux États-Unis ont atteint des niveaux record, en hausse de 15% la semaine dernière

Écrit par : Qin Geng
2022-03-09 11:31:03
Date de la dernière mise à jour :2022-03-09 11:31


Selon les données publiées par l'American Automobile Association le 8 mars, le prix national moyen de l'essence est passé à 4,173 dollars le gallon ce jour-là, battant le record établi en juillet 2008. Les prix de l'essence ordinaire ont augmenté de 15 % au cours de la semaine dernière, la plus forte hausse hebdomadaire en près de 20 ans.

Selon le rapport du "Wall Street Journal", la hausse des prix de l'essence fera grimper les coûts de production de l'industrie et augmentera les pressions inflationnistes aux États-Unis. Les dépenses dans toutes les industries, du maïs à la construction automobile, augmenteront, atteignant l'indice des prix à la consommation aux États-Unis et faisant grimper l'inflation.
Xuan
   Posté le 09-03-2022 à 20:47:48   

La Russie riposte avec des contre-mesures pour résister aux sanctions occidentales


Les tensions attisées par l'Occident autour de l'Ukraine entraînent l'économie mondiale dans un bourbier
Par les journalistes du personnel de GT
Publié: 08 mars 2022 23:41

https://www.globaltimes.cn/page/202203/1254369.shtml



Alors que le conflit militaire russo-ukrainien entrait mardi dans son 13e jour, l'attention mondiale s'est de plus en plus concentrée sur les répercussions économiques des tensions attisées par l'Occident autour de l'Ukraine, la flambée des prix du pétrole à la suite des sanctions occidentales jetant une ombre sur le rebond économique mondial. au milieu des malheurs de l'inflation et de la pandémie qui fait toujours rage.

Alors que les sanctions occidentales pourraient obliger les puissances occidentales, en particulier les pays européens, à supporter inévitablement le poids d'une hausse incessante des prix du pétrole, des contre-mesures de la Russie en réponse à des sanctions sévères, y compris son approbation lundi d'une liste de pays et de régions "hostiles", sont envisagées avoir montré les cartes dans les mains du Kremlin alors que Moscou s'efforce de résister à une escalade des sanctions, ont noté des analystes, ajoutant que de telles mesures pourraient également intensifier l'isolement de la Russie.

Comme la Chine a cristallisé sa position, la résolution éventuelle de la question ukrainienne ne peut pas dépendre de sanctions unilatérales, mais nécessiterait plutôt un dialogue et des négociations pour que le conflit soit résolu de manière pacifique.

Lors d'un sommet virtuel avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz mardi à Pékin, le président chinois Xi Jinping a déclaré que les sanctions auraient un impact sur la finance mondiale, l'énergie, les transports et la stabilité de la chaîne d'approvisionnement, et freineraient l'économie mondiale. qui est déjà ravagée par la pandémie, de mauvais augure pour toutes les parités. Le dirigeant chinois a appelé à un dialogue sur un pied d'égalité entre l'UE, la Russie, les États-Unis et l'OTAN pour résoudre la crise.
La décision de l'Occident d'interdire les importations de pétrole russe dans le cadre de ses sanctions attise les craintes d'une flambée des prix du pétrole, mettant en jeu un rebond économique, en particulier les puissances occidentales qui ont dirigé leurs sanctions contre la Russie, ont déclaré des observateurs.
Le président Joe Biden a annoncé mardi que les États-Unis interdiraient les importations de pétrole russe, selon CNBC. Juste avant l'annonce de Biden, le Royaume-Uni a dévoilé sa propre interdiction des importations de pétrole en provenance de Russie. De plus, l'UE a annoncé plus tôt mardi un plan pour se sevrer des combustibles fossiles de la Russie.
Le Japon, comptant la Russie comme un important fournisseur de pétrole brut, serait également en pourparlers avec les États-Unis et les pays européens au sujet d'une éventuelle interdiction des importations de pétrole russe, a rapporté Reuters.

Dans un mouvement dont on a beaucoup parlé, une délégation américaine a effectué un rare voyage au Venezuela au cours du week-end, discutant de la possibilité d'assouplir les sanctions contre les exportations de pétrole vénézuélien alors que Washington réfléchit aux moyens de réduire sa consommation de pétrole russe, ont rapporté les médias.

Après avoir culminé à 139,13 dollars le baril intrajournalier lundi, la référence internationale, le brut Brent est retombé pour se maintenir bien au-dessus de 120 dollars. L'interdiction du pétrole russe, si elle est finalisée, alimenterait la flambée des prix du pétrole.
" Il est absolument évident que l'abandon du pétrole russe entraînera des conséquences catastrophiques pour le marché mondial. Une flambée des prix sera imprévisible - plus de 300 dollars le baril, sinon plus ", a rapporté lundi l'agence de presse russe TASS, citant le vice-Premier ministre russe. Ministre Alexandre Novak.
Lin Boqiang, directeur du Centre chinois de recherche sur l'économie de l'énergie à l'Université de Xiamen, a déclaré mardi au Global Times qu'avec les deux côtés de la Russie et de l'Occident augmentant l'intensité des sanctions l'un contre l'autre, ils sont pris dans une tendance dangereuse à pousser un coupure dans le commerce de l'énergie entre les deux régions.

Selon Lin, l'utilisation du rouble russe pour régler les paiements commerciaux est actuellement extrêmement difficile, en particulier après l'exclusion de certaines banques russes du système de paiement mondial SWIFT. En conséquence, l'Europe sera obligée de faire un choix distinct entre mettre fin aux importations de brut en provenance de Russie et céder aux exigences de la Russie.

Lin a déclaré que la rupture des liens commerciaux énergétiques avec la Russie aurait un impact grave sur l'économie européenne, car les prix du pétrole et du gaz naturel monteraient en flèche, ajoutant à une inflation déjà en hausse et rendant plus difficile pour l'Europe de se remettre du ralentissement économique déclenché par la pandémie.

La Russie est le troisième producteur mondial de pétrole, principalement du pétrole brut, derrière les États-Unis et l'Arabie saoudite. C'est également le premier exportateur mondial de pétrole vers les marchés mondiaux et le deuxième exportateur de pétrole brut derrière l'Arabie saoudite, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Selon les données de l'AIE, environ 60 % des exportations de pétrole de la Russie sont destinées aux membres européens de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). " La Russie parie que l'Europe ne peut pas supporter une coupure complète de l'approvisionnement énergétique de la Russie, mais en réalité difficile de dire si l'Europe fera une telle chose même au prix de pertes économiques élevées » , a déclaré Lin au Global Times.

Lin a déclaré qu'un résultat immédiat de l'intensification des sanctions est la flambée des prix du brut, car il s'attend à ce que les prix du pétrole dépassent les 150 dollars le baril.
Une action similaire contre le gaz naturel russe tend à exacerber les retombées économiques sur les pays de l'UE en particulier.
L'Italie prévoit de devenir indépendante des importations de gaz en provenance de Russie d'ici 24 à 30 mois, selon Reuters, citant les propos du ministre italien de la Transition énergétique, Roberto Cingolani, mardi.

En cas de coupure de l'approvisionnement en gaz naturel russe, la Slovaquie, l'Autriche et l'Italie seront probablement parmi les endroits les plus touchés, a déclaré un observateur des affaires internationales au Global Times sous couvert d'anonymat.
L'Allemagne serait la plus fragile des grandes nations européennes si le scénario du pire se produisait, selon l'observateur, parlant des pertes à supporter de la part de l'UE.

L'année dernière, les importations de gaz naturel de l'UE en provenance de Russie représentaient environ 45% de ses importations totales de gaz et près de 40% de sa consommation totale de gaz, selon les chiffres de l'AIE.
L'emballement des prix du pétrole brut alimente également la panique sur les marchés boursiers mondiaux, car la hausse de l'inflation qui en résulte amplifie les inquiétudes concernant un cycle plus agressif de hausses des taux de la Réserve fédérale américaine.

Avec la reprise économique mondiale risquant d'être provoquée par une flambée des prix de l'énergie, la Chine pourrait ressentir une plus grande pression inflationniste importée, ont déclaré des experts.
Les gouvernements locaux devraient intervenir avec des politiques de soutien, comme des subventions, si les prix de l'énergie fluctuent trop fortement, en particulier pour le gaz naturel qui est utilisé par les résidents pour le chauffage, ont-ils suggéré.

L'année dernière, la dépendance de la Chine au pétrole brut étranger a chuté de 1,88 point de pourcentage à 71,95%, tandis que sa dépendance au gaz naturel étranger a augmenté de 2,39 points de pourcentage à 44,3%, selon les données de China Galaxy Securities.
À long terme, la Chine devrait agir pour réduire sa dépendance à l'égard des importations d'énergie à l'étranger, a-t-il fait remarquer, notant qu'une chose que la Chine devrait faire est de développer des énergies alternatives en augmentant la disposition de l'énergie éolienne, des voitures électriques et des capacités photovoltaïques.

Cartes entre les mains du Kremlin

Il convient également de noter que la Russie a riposté aux sanctions occidentales avec des contre-mesures qui semblent avoir montré les cartes entre les mains du Kremlin, même si elles éloignent peut-être encore davantage Moscou du système mondial.
Dans l'un de ces mouvements, "l es citoyens et les entreprises russes, l'État lui-même, ses régions et municipalités qui ont des obligations en devises envers des créanciers étrangers figurant sur la liste des pays hostiles pourront les payer en roubles ", selon l'agence de presse TASS.
"La nouvelle procédure temporaire s'applique aux paiements dépassant 10 millions de roubles par mois (ou un montant similaire en devise étrangère)" , indique le rapport, citant le décret récemment dévoilé.

La dernière action en date est une contre-mesure de la Russie en réponse aux sanctions financières de l'Occident, a déclaré mardi Wu Jinduo, responsable des titres à revenu fixe à l'institut de recherche de Great Wall Securities, au Global Times.

Avant l'entrée en vigueur des sanctions occidentales, le rouble pouvait être librement converti en dollar américain ou en euro, permettant aux débiteurs nationaux de la Russie de rembourser leurs obligations à l'étranger. Mais le gel du stock de réserves de change de la Russie et l'exclusion des banques russes de SWIFT signifient que le rouble ne peut pas être facilement utilisé pour la conversion des devises et les paiements à l'étranger, a déclaré Wu.
La Russie aurait pu opter pour le yuan ou le dollar de Singapour dans ses avoirs en devises pour les paiements à l'étranger avant d'être convertie en dollar pour payer ses créanciers, a poursuivi Wu, notant que la décision d'utiliser le rouble équivaut à une contre-attaque contre l'Occident.
Le rouble étant sujet à de fortes fluctuations, les créanciers russes à l'étranger seraient exposés à d'énormes risques financiers s'ils recevaient des remboursements en rouble qui pourraient s'avérer être une pile de « vieux papiers » en cas de dépréciation importante du rouble ou si la monnaie russe devenait non -cabriolet, a commenté l'analyste.

Dans une autre contre-mesure, le gouvernement russe aurait également révisé ses règles concernant l'indemnisation versée aux titulaires de droits de brevet, le nouveau règlement stipulant que les titulaires de brevets de pays et de régions hostiles auraient droit à zéro pour cent du produit réel de la fabrication et de la vente de biens et l'offre de services, si leurs inventions ou dessins industriels sont utilisés sans autorisation.
Alors que l'impact potentiel de la nouvelle réglementation sur les géants occidentaux de la technologie qui ont décidé d'arrêter les ventes et de réduire les services sur le marché russe reste insondable, les ondes de choc économiques en soi pourraient être limitées, en tenant compte de l'ensemble des dépenses de la Russie en technologies de l'information et de la communication qui ont frappé à peu près 50 milliards de dollars en 2021, selon le cabinet d'études de marché IDC.

Ce qui compte le plus, comme l'ont souligné les experts, c'est que le règlement permet en fait aux entreprises russes d'utiliser gratuitement des brevets étrangers, une contre-mesure contre l'embargo technologique imposé par l'Occident à la Russie.
De plus, les autorités russes travailleraient prétendument sur la possibilité d'exonérer la responsabilité pénale et administrative pour l'utilisation de logiciels piratés, selon les médias.

Selon Zhang Hong, chercheur associé à l'Institut d'études russes, d'Europe de l'Est et d'Asie centrale de l'Académie chinoise des sciences sociales, la réponse de la Russie semble plus être une contre-attaque contre les entreprises occidentales de haute technologie.
Des géants de la technologie, dont Google, Apple et Microsoft, font partie des entreprises qui ont annoncé une refonte de leurs plans commerciaux en Russie au milieu des tensions russo-ukrainiennes.

Dans un autre mouvement qui témoigne des munitions de contre-mesures du Kremlin, la Russie a imposé une interdiction temporaire des produits médicaux livrés à partir de pays et de régions qui ont adhéré aux sanctions, a rapporté mardi Interfax.
Xuan
   Posté le 13-04-2022 à 22:53:18   

Inflation galopante :


L'hyperinflation arrive, la récession américaine est inévitable

économie
Écrit par : Shen Zhou
2022-04-13 19:01:01
Date de la dernière mise à jour :2022-04-13 19:01
Tt
________________________________________

L'inflation s'est aggravée et l'impact des taux d'intérêt élevés de la hausse des taux de la Réserve fédérale (Fed) a fait qu'une récession aux États-Unis semble inévitable dans l'année à venir.
Le 12 avril, le département américain du Travail a publié des données montrant que le taux annuel de l'indice des prix à la consommation (IPC) a atteint 8,5 % en mars, le plus élevé depuis décembre 1981, nettement supérieur à la valeur précédente de 7,9 % et supérieur aux attentes. 8,4 %. Le taux annuel de l'indice des prix à la consommation de base après exclusion des aliments et de l'énergie est de 6,50 %, ce qui est inférieur à l'IPC global, ce qui indique que la hausse des prix de l'inflation aux États-Unis.
Récemment, les membres de l'Agence conjointe internationale de l'énergie des États-Unis ont libéré un total de 240 millions de barils de réserves de pétrole afin de combler le vide dans la baisse de la production pétrolière russe. Malheureusement, la libération des réserves de pétrole brut a peu d'impact sur les prix internationaux du pétrole.Le secrétaire général de l'OPEP, Barkindo, a déclaré qu'il était presque impossible de compenser une perte aussi énorme dans le volume des exportations de la Russie. UBS estime que la libération des réserves de pétrole brut aux États-Unis devrait avoir un impact limité sur les prix du pétrole.
Le 12 avril, une vidéo d'une chaîne de télévision saoudienne se moquant du gouvernement américain a été retweetée par des internautes sur Twitter. La source était une émission amusante appelée "Studio 22" du Saudi Middle East Broadcasting Center. En une minute à peine, les deux acteurs ont imité de manière éclatante une série de scènes embarrassantes lors de la prise de parole de l'actuel président des États-Unis. En tant qu'allié traditionnel, le gouvernement saoudien a eu un grand respect pour les États-Unis au cours des dernières décennies. La sortie de cette vidéo montre que maintenant l'Arabie saoudite est de plus en plus mécontente des États-Unis, et il est clair qu'elle n'augmentera pas la production de pétrole au profit des États-Unis.
La guerre entre la Russie et l'Ukraine est toujours en cours, et le site du conflit chevauche largement les ceintures de plantation agricole des deux pays. Il y a une incertitude quant à savoir si la fertilisation de printemps et la récolte du blé d'hiver peuvent se dérouler normalement. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture a souligné que l'Ukraine avait semé du blé des mois avant le déclenchement de la guerre, mais il semble maintenant qu'en raison de la guerre, au moins 20 % du blé ne peut pas être récolté en raison de la destruction, de l'accès limité vers les terres agricoles ou le manque de ressources humaines et matérielles pour récolter. Le 9 mars, l'Ukraine a annoncé une interdiction des exportations de seigle, d'orge, de sarrasin, de millet, de sucre, de sel et de viande jusqu'à la fin de 2022. Le 14 mars, la Russie a annoncé une interdiction d'exportation de sucre blanc et brut jusqu'au 31 août. En outre, la flambée des prix des engrais causée par la crise énergétique fera grimper les coûts agricoles, et les prix alimentaires mondiaux continueront probablement d'augmenter en 2022.
Les prix du pétrole et de l'alimentation restent élevés et l'inflation aux États-Unis pourrait être difficile à faire baisser à court terme. Un record de 72% des propriétaires d'entreprises interrogés ont déclaré qu'ils augmenteraient les prix cette année alors que l'inflation continue de réduire les bénéfices, selon l'indice NFIB Small Business Optimism Index publié le 12 avril.
L'indice d'optimisme a continué de chuter à 93,2 en mars, et le nombre de propriétaires de petites entreprises s'attendant à de meilleures conditions commerciales à l'avenir a également atteint son plus bas niveau en 48 ans.
En plus d'être comprimés par une inflation élevée, les bénéfices des entreprises ont également alourdi la charge pesant sur les petites et moyennes entreprises en raison de la hausse des taux d'intérêt. Avec l'augmentation des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, les taux d'intérêt sur les obligations du Trésor américain de toutes les échéances sans risque d'investissement augmentent, ce qui entraîne une augmentation du financement des obligations de sociétés et des coûts des prêts. L'inflation et la hausse des coûts du capital réduiront l'incitation des entreprises américaines à recourir au financement pour accroître leur production.
Le faible niveau de chômage est la base de la Fed pour augmenter les taux d'intérêt, mais des enquêtes récentes ont montré que le marché du travail n'est pas aussi optimiste que prévu. Un sondage des médias américains a révélé que seulement 20 % des adultes ont déclaré que leur salaire avait suivi le rythme de l'inflation, tandis que 48 % ont déclaré que non.
En avril, le Wall Street Journal a mené une enquête auprès de 65 prévisionnistes économiques, universitaires et financiers. Les répondants estimaient que la probabilité que l'économie américaine tombe en récession au cours des 12 prochains mois était de 28 %, contre 18 % en janvier et un an. Les 13 % précédents étaient légèrement inférieurs au pic de 34,8 % de septembre 2019.
Du point de vue des principes économiques : les bénéfices des entreprises augmentent, les salaires des employés augmentent et la consommation sociale totale augmente. Cette inflation causée par une demande qui augmente plus rapidement que l'offre a peu d'impact négatif sur la macroéconomie et est une inflation bénigne. La chaîne industrielle est interrompue et l'approvisionnement en produits en vrac est réduit. Afin de répondre aux besoins de la vie, les employés présentent des exigences salariales plus élevées. Les entreprises ne peuvent que comprimer les bénéfices et augmenter les salaires des employés. Ce type d'inflation causée par la contraction de l'offre a un impact négatif plus important sur la macroéconomie et est une inflation vicieuse.
Les États-Unis sont aujourd'hui en pleine hyperinflation, et les prix élevés du pétrole brut et des denrées alimentaires rappelleront aux dirigeants américains d'aujourd'hui l'hyperinflation qui s'est produite dans les années 1980. Un niveau de prix stable est une condition préalable au développement ordonné de la macroéconomie.Lorsque le chômage et les prix élevés sont devant eux, la première chose que la Fed doit faire est de relever les taux d'intérêt et de réduire l'inflation.
La force motrice endogène de la croissance économique américaine est bien inférieure à celle de la Chine.Une fois l'atout de la libération des devises retiré, la pression économique à laquelle les États-Unis sont confrontés ne sera pas inférieure à celle de la Chine actuellement. Le CICC estime que la Fed augmentera les taux d'intérêt de 50 points de base en mai et juin, et augmentera les taux d'intérêt de 100 points de base au second semestre de l'année. Du point de vue des données économiques, le cycle économique américain a pris du retard par rapport à la Chine d'un quart à six mois au cours des deux dernières années. Selon cette prévision, les États-Unis pourraient connaître un certain degré de récession économique au cours des deuxième et troisième trimestres de 2022. Si pendant cette période, le conflit entre la Russie et l'Ukraine s'atténue, si l'énergie et la nourriture russes entrent sur le marché international et si l'inflation américaine réduit les taux d'intérêt, il n'y aura peut-être pas de récession.
Xuan
   Posté le 13-05-2022 à 22:34:19   

Je signale ce mot de Robert Kissous :

"On se souvient que Trump puis Biden ont augmenté les taxes douanières sur les importations de Chine.
Les économistes sérieux avaient beau leur répéter que cela nourrissait l'inflation ils s'en moquaient.
Mais avec une inflation supérieure à 8% et bientôt 10% ils sont obligés de faire marche arrière.
Donc les taxes vont être réduites.
Echec total de ces mesures visant à casser le développement de la Chine et
à réduire le déficit des USA. Bref tout faux.

Les sanctions très sévères contre la Russie produisent pareillement, inévitablement, des effets boomerangs - inflation, stagnation, destruction de chaînes d'approvisionnement ... - sur l'économie mondiale pas que sur la Russie.
Dans les pays développés, l'Europe en souffre particulièrement et l'Allemagne encore davantage.
Un dégât "collatéral"qui ne déplait pas à l'Oncle Sam.
Pas étonnant que la très grande majorité des pays du Sud, victimes aussi des sanctions, refusent de suivre les sanctions occidentales : "c'est votre affaire, pas la nôtre""
Xuan
   Posté le 21-05-2022 à 15:55:19   

Wall Street plonge alors que la récession mondiale se profile


21 MAI 2022


La liquidation massive de mercredi à Wall Street, touchant les actions des principales sociétés de vente au détail qui ont connu leur plus forte baisse depuis le krach boursier du lundi noir d’octobre 1987, était une réponse aux indications claires que l’économie américaine et mondiale se dirige rapidement vers la récession. Hier dans un article de la TRIBUNE des économistes s’étonnaient du fait que la Chine refusait de relever ses taux d’intérêt alors que l’occident capitaliste le faisait en prétendant faire payer sa crise à la classe ouvrière comme l’explique cet article de WSWS, les trotskistes les plus révolutionnaires et anti-impérialistes à ma connaissance et qui montre qu’après les cadeaux aux trusts de l’armement, le ruissellement sur les secteurs monopolistes, les puissances capitalistes vont faire de la lutte contre l’inflation qu’ils ont provoquée leur priorité en faisant payer celle-ci non seulement à la classe ouvrière aux couches populaires mais aux pays du tiers monde. C’est le sens réel du gouvernement de MACRON, la seule réponse devrait être l’organisation des couches populaires alors que “la gauche” détruit ces organisations, les divise et crée des illusions autour du sauveur suprême. (Note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Nick Beamsil


Wall Street est en baisse depuis qu’elle a atteint des sommets au début de l’année, la hausse des taux d’intérêt frappant les sociétés de haute technologie dont l’essor a été alimenté par l’injection d’argent pratiquement gratuit par la Réserve fédérale américaine. Mais cet apport est en train d’être coupé, car la Fed relève les taux d’intérêt en réponse à l’inflation la plus élevée depuis 40 ans, afin de mettre un frein aux revendications salariales des travailleurs.

En conséquence, l’indice NASDAQ, fortement axé sur les technologies, a chuté de plus de 25% cette année, alors que des signes indiquent que la bulle spéculative est en train de se dégonfler, ce qui accroît les risques d’une crise majeure du système financier.

Mais la liquidation de mercredi, au cours de laquelle le Dow Jones a perdu plus de 1100 points, sa pire journée depuis près de deux ans, le S&P a chuté de 4% et le NASDAQ de 4,7%, a marqué un nouveau tournant qualitatif alors que les craintes de récession s’intensifient.

Les actions de Target, l’un des plus grands détaillants américains, ont plongé de 25% après que la société a annoncé que ses coûts avaient augmenté d’un milliard de dollars en raison de la hausse du prix de l’essence et des frais de transport.

Dans le même temps, elle a été frappée par la baisse des dépenses discrétionnaires, les familles de la classe ouvrière devant consacrer une part croissante de leur salaire réel en baisse à des dépenses de première nécessité, telles que l’alimentation et l’essence, face à une spirale inflationniste qui a vu le prix de ces articles augmenter plus rapidement que le taux d’inflation officiel de 8,5%.

L’effondrement de Target a été reflété par Walmart, dont les actions ont chuté de 6,8% après avoir baissé de 11% le jour précédent.

De nombreuses déclarations du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, et d’autres responsables ont clairement indiqué que, si nécessaire, la Fed provoquera une récession d’une ampleur égale, voire supérieure, à celle provoquée par son président Paul Volcker dans les années 1980, qui a entraîné une dévastation sociale et économique massive.

S’exprimant lors d’une conférence mardi, Powell a clairement indiqué que la banque centrale poursuivrait le relèvement de ses taux d’intérêt afin d’étouffer les revendications salariales croissantes.

«Rétablir la stabilité des prix est une nécessité non négociable. C’est quelque chose que nous devons faire. Cela pourrait être douloureux» , a-t-il déclaré.

Les remarques de Powell soulignent la dynamique sociale et de classe essentielle qui a façonné et déterminé la politique de la Fed pendant des décennies.

Lorsque le système financier a implosé en 2008 en raison de la spéculation effrénée des deux décennies précédentes, alimentée par sa détermination à soutenir le marché boursier après le krach d’octobre 1987, la Fed a instauré le régime d’assouplissement quantitatif, déversant des milliers de milliards de dollars dans le système financier.

Cela a entraîné une redistribution massive des richesses vers les échelons supérieurs de la société, les portefeuilles boursiers atteignant des sommets, tandis que les travailleurs étaient frappés par d’importantes destructions d’emplois, les syndicats imposant des réductions de salaire réelles.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a éclaté en 2020 et que les marchés financiers se sont figés par crainte que les mesures de santé publique nécessaires ne frappent Wall Street, la Fed a injecté plus de 4000 milliards de dollars supplémentaires dans le système financier. Le gouvernement a renfloué les sociétés et une campagne de retour au travail a été lancée, au mépris de toute science, pour s’assurer que le flux de profits ne soit pas interrompu.

Le refus des gouvernements du monde entier, à l’instar des États-Unis, d’instituer des mesures significatives à l’échelle internationale pour éliminer la COVID-19, a conduit à une crise de la chaîne d’approvisionnement qui a entraîné une escalade de l’inflation, alimentée par l’approvisionnement sans fin en argent des spéculateurs de Wall Street.

Mais la lutte des classes, étouffée pendant des décennies par les syndicats, réapparaît aujourd’hui dans les vagues de grèves et de protestations sociales aux États-Unis et dans le monde entier.

La même dynamique de classe qui a créé la crise est à l’œuvre, bien que sous une forme différente, puisque la Fed américaine et les autres banques centrales cherchent à imposer une récession pour écraser ce mouvement.

Au Royaume-Uni, où l’inflation a atteint 9%, le taux le plus élevé de toutes les grandes économies, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, tout en mettant en garde contre une augmentation «apocalyptique» des prix des denrées alimentaires, a insisté sur le fait que les hausses de taux d’intérêt se poursuivront coûte que coûte. «Nous devons ramener [l’inflation] vers l’objectif. Et cela est clair », a-t-il déclaré cette semaine devant le Parlement britannique.

Le resserrement de la politique monétaire de la Fed a déjà un impact sur l’économie mondiale. La hausse des taux d’intérêt entraîne une stagnation économique, tandis que la chute des monnaies nationales par rapport au dollar accroît le poids de la dette et fait grimper l’inflation, notamment dans le secteur alimentaire.

Cette semaine, l’Institute of International Finance, un groupement mondial de 450 sociétés financières, a prévenu que l’économie mondiale allait au mieux stagner cette année, avec un risque de récession «élevé» et un «resserrement désordonné des conditions financières» en cours.

Les pays moins développés, qui luttent contre les effets de la COVID-19 et maintenant contre l’escalade des prix des denrées alimentaires en raison de la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN contre la Russie en Ukraine, sont déjà touchés, ce qui a donné lieu à des manifestations sociales et à des grèves massives dont le fer de lance est l’éruption contre le gouvernement Rajapakse au Sri Lanka.

Les éruptions sociales dans ce pays sont le résultat de processus mondiaux à l’œuvre dans tous les pays et qui s’intensifieront lors de la prochaine étape de la guerre de classe menée par les élites dirigeantes, qui cherchent à faire payer à la classe ouvrière la crise qu’elles ont créée.

Il n’y a pas de reprise économique en vue. Les tendances sont les mêmes partout. L’économie européenne stagne et est au bord de la récession. L’économie japonaise, la troisième du monde, s’est contractée à un taux annualisé de 1% au premier trimestre. L’économie américaine s’est contractée à un taux annuel de 1,4% au cours de la même période.

L’histoire des événements économiques des dernières décennies et des deux dernières années, en particulier, est une sévère condamnation du système de profit.

Le refus d’agir sur la COVID a entraîné des millions de morts inutiles et créé une flambée inflationniste incontrôlable.

La guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN contre la Russie a débouché sur la crise alimentaire qui impose la famine à des centaines de millions de personnes dans le monde.

L’injection de milliers de milliards de dollars par les banques centrales du monde entier a alimenté le feu de l’inflation, tout en créant une bulle spéculative massive qui menace d’imploser à tout moment.

Et pour couronner le tout, le capital financier s’efforce sans relâche de faire payer la classe ouvrière par des salaires toujours plus bas et des coupes dans les services sociaux en provoquant une récession aux conséquences sociales et économiques incalculables.

La nécessité d’une réorganisation socialiste internationale de la société par la classe ouvrière mondiale n’est pas une conception abstraite ou un simple postulat théorique. C’est la solution naturelle qui permettra à l’humanité de sortir du chaos et de la dévastation générés par le système de profit capitaliste.

(Article paru en anglais le 19 mai 2022)
Xuan
   Posté le 20-08-2022 à 00:12:09   

Les USA ont souvent détourné les conséquences de la crise vers d'autres pays, exporté leur déficit, réimporté des milliards de dollars laissant les pays pauvres sans investissements.
A présent le découplage en cours avec la Russie et la Chine vise à isoler ces pays. Mais les routes commerciales se reconstituent et en monnaie locale.
Les conditions de la domination US sont maintenant en train de changer.



La récession américaine sera longue et sévère : économiste

(Xinhua) 09:34, 19 août 2022
NEW YORK, 18 août (Xinhua) -- Une récession aux Etats-Unis sera « longue » et « sévère », et pourrait entraîner des difficultés financières « à tous les niveaux », a cité lundi Bloomberg, un économiste connu pour ses tendances baissières.
« Nous sommes dans un net ralentissement. Nous avons eu deux trimestres de croissance négatifs au premier semestre (de 2022) », a déclaré Roubini, un économiste irano-américain qui a prédit avec précision l’éclatement de la bulle immobilière en 2008.
« Le taux des fonds fédéraux devrait aller bien au-dessus de 4% pour pousser l’inflation vers 2% », a-t-il déclaré. « Si cela ne se produit pas, les attentes d’inflation vont se désarticuler, ou vous obtiendrez un atterrissage brutal. »
La Réserve fédérale a récemment relevé les taux d’intérêt de 75 points de base supplémentaires à la fin de juillet pour contrecarrer un taux d’inflation de 8,5%, qui faisait suite à une hausse similaire en juin, marquant les plus fortes augmentations consécutives observées depuis des décennies.
Roubini a déclaré qu’il estimait que même si l’inflation avait atteint un sommet, il ne savait pas à quelle vitesse elle pourrait chuter.
« Je ne pense pas que la politique monétaire soit assez stricte pour pousser l’inflation à 2% assez rapidement », a-t-il déclaré.
(Éditeur Web : Wu Chaolan, Liang Jun)

________________


Les ventes de maisons existantes aux États-Unis chutent pour le sixième mois consécutif dans un contexte de refroidissement du marché

(Xinhua)
WASHINGTON, 18 août - Les ventes de maisons existantes aux États-Unis ont diminué pour le sixième mois consécutif en juillet, a annoncé jeudi la National Association of Realtors (NAR).
Les ventes de maisons existantes ont reculé de 5,9 % par rapport à juin pour atteindre un taux annuel désaisonnalisé de 4,81 millions en juillet. D’une année à l’autre, les ventes ont plongé de 20,2% en juillet.
« La baisse continue des ventes reflète l’impact du pic de taux hypothécaire de 6% début juin », a déclaré Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR.
Les données gouvernementales publiées mardi ont montré que les mises en chantier de logements aux États-Unis en juillet ont chuté de 9,6%, indiquant également un refroidissement du marché immobilier dans un contexte de hausse des taux et d’inflation élevée.
Les mises en chantier de logements ont diminué à un taux annuel désaisonnalisé de 1,446 million en juillet, soit 8,1% de moins que le taux de juillet 2021, selon un rapport publié par le Bureau du recensement des États-Unis, qui fait partie du département du Commerce.
« La demande de logements continue de s’affaiblir en raison de la hausse des taux d’intérêt, tandis que du côté de l’offre, les constructeurs continuent de faire face à des coûts de construction plus élevés », a déclaré Jerry Konter, président de la National Association of Home Builders (NAHB), dans un communiqué.
« Les constructeurs signalent un affaiblissement de la circulation à mesure que l’abordabilité du logement diminue », a déclaré M. Konter.
« Nous assistons à une récession immobilière en termes de baisse des ventes de maisons et de construction de maisons », a déclaré Yun.
Yun, cependant, a noté qu’il ne s’agit pas d’une récession des prix des maisons, car les stocks restent serrés et les prix continuent d’augmenter à l’échelle nationale, près de 40% des maisons commandant toujours le prix catalogue complet.
Le prix médian des maisons existantes pour tous les types de logements en juillet était de 403 800 dollars, en hausse de 10,8% par rapport à juillet 2021, alors que les prix ont augmenté dans toutes les régions, selon le rapport.
Yun a déclaré que les ventes de maisons pourraient bientôt « se stabiliser » puisque les taux hypothécaires sont tombés à près de 5%, donnant ainsi un coup de pouce supplémentaire au pouvoir d’achat des acheteurs de maisons.
(Éditeur Web : Wu Chaolan, Liang Jun
Xuan
   Posté le 23-08-2022 à 23:53:12   

Effet boomerang des sanctions



Trois articles de Robert Kissous :

Sur la situation internationale

Fracture mondiale vers un monde multipolaire

Le révélateur ukrainien

et les conséquences :

L'économie se contracte en France, la récession se précise en Europe
Xuan
   Posté le 03-09-2022 à 16:37:50   

Une crise économique mondiale comme celle de 2008 se profile, mais le monde ne semble pas préparé, selon l'ancien directeur général adjoint de l'OMC

Par Xie Wenting
Publié: 02 sept. 2022 21:21
https://www.globaltimes.cn/page/202209/1274500.shtml


L'économie mondiale est menacée de stagflation avec des taux élevés d'inflation, d'endettement et de taux d'intérêt en même temps qu'une faible croissance. Si le conflit russo-ukrainien se prolonge, il aggravera certainement encore les pénuries mondiales d'énergie et de nourriture, ce qui déclenchera une crise économique mondiale d'une ampleur similaire à celle de 2008, a déclaré l'ancien directeur général adjoint de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et a déclaré vendredi l'ancien vice-ministre du commerce Yi Xiaozhun.

Yi a fait ces remarques lors du Forum 2022 pour le développement des « deux zones » de Pékin et du 9e Forum Chine entrant-sortant, qui a été co-organisé par le Bureau du groupe directeur municipal de Pékin pour les « deux zones » et le Centre pour la Chine et la mondialisation (CCG). Char.

Yi a déclaré que la gouvernance économique mondiale est confrontée à de multiples défis au milieu de multiples crises. Il est probable qu'un tsunami financier comme celui de 2008 se répète à l'échelle mondiale. Cependant, le monde ne semble pas préparé à la crise que prédisent de nombreux économistes.

"Alors que la crise financière de 2008 a été féroce et extrêmement destructrice, nous avons eu de la chance que les principales économies de l'époque aient montré une volonté politique de coopération et aient mis en place de toute urgence le mécanisme de coopération du G20, à la tête du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque mondiale du commerce. internationale pour mener une coopération multilatérale. Cela a finalement freiné la propagation de la crise financière", a déclaré Yi.

Cependant, aujourd'hui, les trois institutions de Bretton Woods chargées de la gouvernance économique mondiale sont profondément divisées et le G20, dernière ligne de défense contre la crise économique mondiale, fonctionne à peine, a-t-il noté.

Yi a mentionné que la Banque mondiale a récemment prévu que l'économie mondiale pourrait chuter le plus en 80 ans, avec des taux d'inflation supérieurs à 8 % en Europe, aux États-Unis et dans les économies émergentes. Et le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition dans le monde devrait augmenter de 13 millions par rapport au nombre de 770 millions en 2021.

Yi a déclaré que dans la situation actuelle, une fois qu'une crise financière s'est propagée dans le monde, les pays sont susceptibles d'adopter des politiques du chacun pour soi et d'ériger des barrières, tout comme ils l'ont fait pendant la Grande Dépression des années 1930, ce qui entraînera des conséquences désastreuses. .

Il a également averti que le système commercial multilatéral représenté par l'OMC était confronté à de grands défis.

"Les mesures de protectionnisme commercial telles que l'achat de biens nationaux, la relocalisation de la chaîne industrielle et d'autres mesures innommables qui étaient méprisantes dans le passé peuvent même être considérées comme des politiques nationales aujourd'hui. Cependant, la libéralisation du commerce, la facilitation, l'intégration économique mondiale, le traitement non discriminatoire, la plupart- les clauses de traitement de la nation favorisée et d'autres pierres angulaires importantes de l'OMC ont été ébranlées", a-t-il déclaré.

"De plus en plus de mesures de protection commerciale et de sanctions économiques unilatérales sont introduites sous couvert de sécurité nationale, ce qui pose un défi majeur à l'autorité et à l'efficacité de l'OMC. Même le système de règlement des différends de l'OMC a été paralysé. L'OMC, qui est responsable pour la gouvernance du commerce mondial, a été considérablement affaiblie », a déclaré Yi.

Le monde d'aujourd'hui est entré dans une période périlleuse et très instable, a déclaré Yi. Outre les crises économiques et commerciales, l'humanité est également confrontée à des crises en termes de santé publique mondiale, d'alimentation, d'énergie, de dette, de réfugiés et de changement climatique.

Il a souligné que face à ces crises mondiales, aucun pays - grand ou petit - ne peut rester à l'abri et épargné, et aucun pays ne peut faire face seul aux crises. Dans l'intérêt commun de leurs propres pays et de l'humanité, tous les pays, en particulier les grands pays, devraient abandonner la mentalité de guerre froide à somme nulle, prendre l'initiative d'assumer leurs responsabilités, renforcer la coopération multilatérale dans le cadre du G20 et d'autres instances internationales pertinentes systèmes, construire plus de ponts et reconnecter le monde profondément divisé et fragmenté.
Xuan
   Posté le 27-09-2022 à 20:07:31   

La directrice générale de l'OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, estime qu'il faut s'attendre à une récession mondiale
.

"S'il s'agit de facteurs liés à l'offre sur lesquels vous n'avez pas de contrôle, continuer à augmenter les taux d'intérêt est contre-productif", a-t-elle averti.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit : les sanctions ont généré une pénurie ET une hausse considérable des prix de l'énergie. La hausse des prix découle de problèmes d'offre. Ce qui ne peut être résolu que par la levée de l'embargo sur les matières premières fossiles. Quitte à ce que les pays ne voulant pas se fournir en Russie organisent dans le temps leur rupture.

A noter que les Etats-Unis et d'autres se fournissent en aluminium et nickel russe, idem pour l'uranium. Quand les EU ont besoin d'un produit on ne le boycotte pas ?
Il faut dire que couler l'industrie allemande, privée de gaz + pétrole ou à des prix insupportables, ne déplait pas aux EU, c'était même entériné.
=================================

https://www.miningweekly.com/article/eu-uss-step-up-russian-aluminium-nickel-imports-since-ukraine-war-2022-09-07/rep_id:3650?fbclid=IwAR2fzH86bHUNJu6f6o5dkiavNyvYCB3wMni7DeWQ0iQPVpca3ccMPCUUhho

LONDRES - L'Union européenne et les États-Unis ont intensifié leurs achats de métaux industriels essentiels à la Russie, selon des données, malgré les problèmes logistiques engendrés par la guerre en Ukraine et les discours durs visant à priver Moscou de ses recettes en devises.
Les livraisons de métaux mettent en évidence la difficulté pour l'Occident d'exercer une pression sur l'économie russe, dont les résultats ont été meilleurs que prévu et qui a vu sa monnaie, le rouble, s'envoler grâce à des revenus pétroliers élevés qui ont contribué à compenser l'impact des sanctions.
Selon les données commerciales officielles compilées par Reuters à partir de la base de données Comtrade des Nations unies, les importations européennes et américaines d'aluminium et de nickel, les principaux produits métalliques de base de la Russie, ont augmenté de 70 % entre mars et juin.
La valeur totale des importations européennes et américaines des deux métaux de mars à juin s'est élevée à 1,98 milliard de dollars, selon ces données.
L'Occident a imposé des vagues répétées de sanctions sur un large éventail de produits, de personnes et d'institutions russes, mais a largement épargné le secteur des métaux industriels.

Un porte-parole du département d'État américain a déclaré en réponse à une question de Reuters : "Bien que nous ne prévoyions pas nos actions de sanctions, rien n'est exclu pour augmenter le prix de la guerre injustifiée de Poutine contre l'Ukraine."
La Commission européenne n'a pas fourni de commentaire après une demande.
Selon les analystes, les États-Unis et l'Europe ont tiré des leçons après les énormes perturbations sur les secteurs de la construction, de l'automobile et de l'électricité causées par les sanctions imposées par l'ancien président américain Donald Trump sur l'aluminium russe 2018.

Ces sanctions ont été levées l'année suivante.
Les prix des deux métaux ont grimpé à des sommets record peu après le lancement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, par crainte que les sanctions ou une logistique difficile ne bloquent les expéditions.
Mais ces craintes n'étaient pas fondées, puisque les données montrent que les exportations russes de mars à juin ont été relativement fortes.
"Les mécanismes du marché fonctionnent", a déclaré Carsten Menke, analyste chez Julius Baer, en faisant référence aux expéditions de métaux russes.
"Nous savons, grâce aux négociants en matières premières, que c'est principalement une question de prix. Ce n'est pas tant qu'un politicien ne veuille pas que vous achetiez, mais est-ce qu'il y a un accord ici."

PLUS D'ALUMINIUM
La société russe Rusal est le plus grand producteur d'aluminium au monde en dehors de la Chine et représente environ 6 % de la production mondiale estimée.
Au cours des quatre mois qui ont suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'UE a été le plus grand importateur d'aluminium brut en provenance de Russie, avec une moyenne de 78 207 tonnes par mois de mars à juin, soit 13 % de plus que l'année dernière à la même période.
Rotterdam, le plus grand port d'Europe, a déclaré dans un rapport que les volumes totaux avaient augmenté de 0,8 % au cours du premier semestre 2022, mais que le "break bulk", c'est-à-dire les marchandises qui ne rentrent pas dans des conteneurs, avait fortement augmenté de 17,7 %, en raison de la hausse des importations de métaux.
Un porte-parole du port a déclaré à Reuters que des cargaisons d'aluminium et de nickel arrivaient encore dans le port puisqu'elles ne sont pas sanctionnées, mais a refusé de donner des chiffres.
Mardi, une division de la société norvégienne Norsk Hydro a déclaré qu'elle exclurait le métal russe des contrats d'achat d'aluminium pour 2023.
Les importations mensuelles américaines d'aluminium russe ont atteint en moyenne 23 049 t de mars à juin, soit une hausse de 21% par rapport à la même période de l'année dernière.
"Pour les Américains, il est très important qu'ils obtiennent autant de sources d'aluminium différentes que possible", a déclaré Tom Price, responsable de la stratégie des matières premières chez Liberum.
"Ils sont très réticents à obtenir du métal de la Chine, où les exportations diminuent, donc l'aluminium de Russian Rusal est très important, c'est pourquoi ils n'ont pas fermé ce commerce."
Les expéditions globales ont été relativement stables.
De mars à juin, les importations d'aluminium russe vers les sept principales destinations de l'année dernière ont atteint une moyenne de 221 693 tonnes par mois, soit 9 % de moins que la même période de l'année dernière, mais 4 % de plus que la moyenne mensuelle pour toute l'année 2021.

LES EXPÉDITIONS DE NICKEL DES ÉTATS-UNIS AUGMENTENT
En ce qui concerne le nickel, la Russie représente environ 10 % de la production mondiale et la société Nornickel du pays fabrique environ 15 à 20 % du nickel de qualité batterie dans le monde.
De mars à juin, les importations de nickel en provenance de Russie par les trois principales destinations ont augmenté de 17 % en glissement annuel.
Les États-Unis ont enregistré les gains les plus importants, avec une hausse de 70 % par rapport à l'année dernière, tandis que les expéditions de l'UE ont augmenté de 22 %.
Selon les analystes, le bond des prix après l'invasion a constitué une incitation supplémentaire à poursuivre les exportations.
Le nickel de référence sur le London Metal Exchange CMNI3 a doublé pour atteindre un record de plus de 100 000 dollars la tonne le 8 mars, ce qui a incité le LME à suspendre les échanges et à annuler les transactions.
*** Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) ***
pzorba75
   Posté le 28-09-2022 à 11:05:16   

La Commission européenne devrait embaucher Bruno Lemaire, notre brillant normalien, ministre de l'Economie pour l'occasion, qui veut mener une guerre totale à la Russie et mettre son économie à genoux. Il semble avoir déjà réussi dans son pays et doit pouvoir faire des merveilles à Bruxelles qui manque de talents aussi brillants.
Au final, l'économie russe mise à plat et la Russie défaite, les ressources naturelles fossiles de ce pays seront moins chères pour les clients américains et européens et la crise économique trouvera peut-être une solution.
Xuan
   Posté le 23-10-2022 à 13:58:10   

Je crois que les pays de l'UE seront à genoux avant la Russie.
pzorba75
   Posté le 23-10-2022 à 15:28:30   

Le point commun aux pays de l'Union européenne et à la Russie reste le déclin démographique, et peu nombreux sont les dirigeants des pays de cet ensemble qui le prennent en compte, ils se contentent de l'immigration pour le résoudre en se glorifiant des droits de l'homme ou de l'urgence climatique pour justifier leurs guerres de rapines.
Xuan
   Posté le 16-03-2023 à 15:51:03   

Pourquoi le système bancaire s’effondre, par Michael Hudson

15 MARS 2023

https://histoireetsociete.com/2023/03/15/pourquoi-le-systeme-bancaire-seffondre-par-michael-hudson/

13 MARS 2023

Pour le moment tout le monde est suspendu à la suite de l’annonce de la faillite de Silvergate et de Silicon Valley Bank et prie pour que l’effet de contagion s’arrête. Les régulateurs bancaires américains ont annoncé dimanche une réponse massive à la ruée de la semaine dernière sur la Silicon Valley Bank (SVB) et au risque de panique contre d’autres banques régionales. La Réserve fédérale accordera des prêts d’un an contre les portefeuilles de titres des banques par le biais d’un nouveau programme de financement à terme bancaire, éliminant ainsi le risque que les banques soient forcées de vendre leurs 4,4 billions de dollars américains de titres d’État à perte. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), quant à elle, rendra entiers tous les déposants SVB, ainsi que ceux de la Signature Bank of New York, fermés par les autorités de l’État de New York pour des raisons de « risque systémique ». Est-ce que l’on peut espérer que cela sera suffisant pour bloquer la panique ? Même avec une Chine qui ne joue pas la politique du pire ? Michael Hudson qui a déjà très bien anticipé la crise de 2008, présente une analyse pessimiste à cause de ce que nous avons analysé hier : le chaos du système lui-même. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
PAR MICHAEL HUDSONFacebook (en anglais)RedditMessagerie électronique

Photographie de Nathaniel St. Clair

Pourquoi le système bancaire s’effondre – CounterPunch.org

Les effondrements de Silvergate et de Silicon Valley Bank sont comme des icebergs détachés du glacier antarctique. L’analogie financière avec le réchauffement climatique à l’origine de cet effondrement est la hausse de la température des taux d’intérêt, qui ont grimpé jeudi et vendredi derniers pour clôturer à 4,60% pour les obligations à deux ans du Trésor américain. Pendant ce temps, les déposants bancaires n’étaient toujours payés que 0,2% sur leurs dépôts. Cela a conduit à un retrait régulier des fonds des banques – et à une baisse correspondante des soldes des banques commerciales avec la Réserve fédérale.

La plupart des reportages des médias adressent une prière pour que les opérations bancaires soient localisées, comme s’il n’y avait pas de contexte ou de cause environnementale. Il est généralement embarrassant d’expliquer comment le démantèlement des banques qui prend maintenant de l’ampleur est le résultat de la façon dont l’administration Obama a renfloué les banques en 2009. Quinze ans d’assouplissement quantitatif ont regonflé les prix des prêts hypothécaires bancaires – et avec eux, les prix des logements, des actions et des obligations.

Les 9 trillions [= mille milliards] de dollars d’assouplissement quantitatif de la Fed (non comptabilisés dans le déficit budgétaire) ont alimenté une inflation des prix des actifs qui a rapporté des milliers de milliards de dollars aux détenteurs d’actifs financiers, avec un effet d’entraînement généreux pour les membres des 10% les plus riches. Le coût de l’accession à la propriété a grimpé en flèche en capitalisant les prêts hypothécaires à des taux d’intérêt en baisse dans des biens immobiliers plus fortement endettés. L’économie américaine a connu le plus grand boom du marché obligataire de l’histoire, les taux d’intérêt étant tombés en dessous de 1%. L’économie s’est polarisée entre la classe des créanciers à valeur nette positive et le reste de l’économie – dont on peut poursuivre l’analogie avec la pollution de l’environnement et le réchauffement climatique à savoir la pollution de la dette.


Mais en servant les banques et la classe de propriété financière, la Fed s’est mise dans une impasse : que se passerait-il si et quand les taux d’intérêt augmentaient enfin?

Dans Killing the Host, j’ai écrit sur ce qui semblait assez évident. La hausse des taux d’intérêt entraîne une baisse des prix des obligations déjà émises, ainsi que des prix de l’immobilier et des actions. C’est ce qui s’est passé sous la lutte de la Fed contre « l’inflation », son euphémisme pour s’opposer à la hausse de l’emploi et des salaires. Les prix plongent pour les obligations, ainsi que pour la valeur capitalisée des prêts hypothécaires et autres titres dans lesquels les banques détiennent leurs actifs dans leur bilan pour garantir leurs dépôts.

Le résultat menace de faire baisser les actifs des banques en dessous de leurs passifs de dépôt, effaçant leur valeur nette – leurs capitaux propres. C’est ce qui a été la cause de 2008. C’est ce qui s’est produit de manière plus extrême avec les S&L et les caisses d’épargne dans les années 1980, conduisant à leur disparition. Ces « intermédiaires financiers » n’ont pas créé de crédit comme les banques commerciales peuvent le faire, mais ont constitué des dépôts sous forme de prêts hypothécaires à long terme à des taux d’intérêt fixes, souvent pendant 30 ans. Mais à la suite de la flambée des taux d’intérêt de Volcker qui a inauguré les années 1980, le niveau global des taux d’intérêt est resté supérieur aux taux d’intérêt que recevaient les S&L et les caisses d’épargne.

Les déposants ont commencé à retirer leur argent pour obtenir des rendements plus élevés ailleurs, parce que les S&L et les caisses d’épargne ne pouvaient pas payer à leurs déposants des taux plus élevés sur les revenus provenant de leurs prêts hypothécaires fixés à des taux inférieurs. Ainsi, même sans fraude à la Keating, l’inadéquation entre les passifs à court terme et les taux d’intérêt à long terme a mis fin à leur plan d’affaires.

Les S&L devaient de l’argent aux déposants à court terme, mais étaient bloquées dans des actifs à long terme à des prix en baisse. Bien sûr, les hypothèques S&L étaient à beaucoup plus long terme que ce n’était le cas pour les banques commerciales. Mais l’effet de la hausse des taux d’intérêt a le même effet sur les actifs bancaires que sur tous les actifs financiers. Tout comme la baisse des taux d’intérêt du QE visait à soutenir les banques, son renversement aujourd’hui doit avoir l’effet inverse. Et si les banques ont fait de mauvaises transactions sur produits dérivés, elles sont en difficulté.

Toute banque a du mal à maintenir ses évaluations d’actifs plus élevées que ses passifs de dépôt. Lorsque la Fed augmente les taux d’intérêt assez fortement pour faire s’effondrer les prix des obligations, la structure des actifs du système bancaire s’affaiblit. C’est le coin dans lequel la Fed a peint l’économie par QE.

La Fed reconnaît ce problème inhérent, bien sûr. C’est pourquoi elle a évité de relever les taux d’intérêt pendant si longtemps – jusqu’à ce que les 99 % les plus pauvres commencent à bénéficier de la reprise de l’emploi. Lorsque les salaires ont commencé à se redresser, la Fed n’a pas pu résister à la guerre de classe habituelle contre les travailleurs. Mais ce faisant, sa politique s’est également transformée en une guerre contre le système bancaire.

Silvergate a été le premier à partir, mais c’était un cas particulier. Il avait cherché à surfer sur la vague de la crypto-monnaie en servant de la banque pour diverses devises. Après que la vaste fraude de SBF ait été révélée, il y avait eu une ruée sur les crypto-monnaies. Les investisseurs/joueurs ont quitté le navire. Les crypto-gestionnaires ont dû payer en puisant dans les dépôts qu’ils avaient à Silverlake. Il a sombré.

L’échec du Silvergate a détruit la grande illusion des dépôts de crypto-monnaie. L’impression populaire était que la crypto offrait une alternative aux banques commerciales et à la « monnaie fiduciaire ». Mais dans quoi les fonds cryptographiques pourraient-ils investir pour soutenir leurs achats de pièces, si ce n’est des dépôts bancaires et des titres d’État ou des actions et des obligations privées? Qu’est-ce que la crypto, en fin de compte, sinon simplement un fonds commun de placement avec secret de propriété pour protéger les blanchisseurs d’argent?

La Silicon Valley Bank est également à bien des égards un cas particulier, compte tenu de ses prêts spécialisés aux startups informatiques. La banque New Republic a également subi une ruée, et elle est également spécialisée, prêtant aux riches déposants de la région de San Francisco et du nord de la Californie. Mais une panique bancaire a fait l’objet de rumeurs la semaine dernière, et les marchés financiers ont été secoués par la baisse des prix des obligations lorsque le président de la Fed, Jerome Powell, a annoncé qu’il prévoyait en fait de relever les taux d’intérêt encore plus que ce qu’il avait prévu auparavant. La hausse des prix rend les salariés plus pressés dans leurs demandes d’au moins suivre l’inflation causée par les sanctions américaines contre l’énergie et la nourriture russes et les actions des monopoles pour augmenter les prix « pour anticiper l’inflation à venir ». Les salaires n’ont pas suivi le rythme des taux d’inflation élevés qui en résultent.

Il semble que la Silicon Valley Bank devra liquider ses titres à perte. Elle sera probablement reprise par une plus grande banque, mais l’ensemble du système financier est en train d’être comprimé. Reuters a rapporté vendredi que les réserves bancaires de la Fed plongeaient. Cela n’est guère surprenant, car les banques bénéficient d’écarts de taux d’intérêt record. Pas étonnant que les investisseurs aisés fuient les banques.

La question évidente est de savoir pourquoi la Fed ne se contente pas de renflouer les banques dans la position de SVB. La réponse est que les prix plus bas des actifs financiers ressemblent à la nouvelle normalité. Pour les banques dont les fonds propres sont négatifs, comment résoudre le problème de solvabilité sans réduire fortement les taux d’intérêt pour rétablir la politique de taux d’intérêt zéro (ZIRP) à 15 ans?

Il y a un éléphant encore plus grand dans l’affaire : les dérivés. La volatilité a augmenté jeudi et vendredi derniers. La tourmente a atteint des magnitudes étendues allant au-delà de ce qui a caractérisé le krach d’AIG et d’autres spéculateurs en 2008. Aujourd’hui, JP Morgan Chase et d’autres banques new-yorkaises ont des dizaines de milliers de milliards de dollars d’évaluations de produits dérivés – des paris de casino sur la façon dont les taux d’intérêt, les prix des obligations, les cours des actions et d’autres mesures vont changer.

Pour chaque supposition gagnante, il y a un perdant. Lorsque des milliards de dollars sont misés, un trader de banque se retrouve forcément avec une perte qui peut facilement effacer la totalité des capitaux propres nets de la banque.

Il y a maintenant une fuite vers « l’argent liquide », vers un refuge sûr – quelque chose d’encore mieux que l’argent liquide : les titres du Trésor américain. Malgré le discours des républicains refusant de relever le plafond de la dette, le Trésor peut toujours imprimer l’argent pour payer ses détenteurs d’obligations. Il semble que le Trésor deviendra le nouveau dépositaire de choix pour ceux qui ont les ressources financières. Les dépôts bancaires vont baisser. Et avec eux, les avoirs bancaires en réserves à la Fed.

Jusqu’à présent, le marché boursier a résisté suite à la chute des prix des obligations. Je suppose que nous allons maintenant assister au grand dénouement du grand boom du capital fictif de 2008-2015. Les poulets viennent donc espérer se percher – le « poulet » étant, peut-être, le surplomb éléphantesque de produits dérivés alimenté par l’assouplissement post-2008 de la réglementation financière et de l’analyse des risques.

Le nouveau livre de Michael Hudson, The Destiny of Civilization, sera publié par CounterPunch Books le mois prochain. Michael Hudson (né le 14 mars 1939) est un économiste américain, professeur d’économie à l’Université du Missouri-Kansas City et chercheur au Levy Economics Institute du Bard College, ancien analyste de Wall Street, consultant politique, commentateur et journaliste. Il contribue à The Hudson Report, un podcast hebdomadaire d’actualités économiques et financières produit par Left Out. Il est célèbre entre autres pour avoir prédit la Grande Récession de 2007-08 avant qu’elle ne se produise, dans un article paru en avril 2006 dans Harper’s, citant correctement sa cause et sa période.
Xuan
   Posté le 16-03-2023 à 15:52:14   

Pourquoi la crise bancaire n’est pas terminée, par Michael Hudson

16 MARS 2023

voir graphiques sur site
https://histoireetsociete.com/2023/03/16/pourquoi-la-crise-bancaire-nest-pas-terminee-par-michael-hudson/


Effectivement en Europe en particulier ce n’est pas évident, ce qui est sûr c’est nous n’échapperons à une nouvelle vague d’inflation. Mais est-ce que cette crise bancaire est “l’ultime” en tous les cas elle en révèle comme le montre l’article les mécanismes et l’incapacité du “volant” à jouer entre “inflation” et les taux de la FED. Sont au rendez-vous “le ruissellement” cher à Macron, la manière dont il s’est déversé en priorité sur ceux qui n’en avaient aucun besoin ; l’inflation qui se combine bien sûr avec la pression sur les salaires et les services publics. Il faut lire attentivement cette description pour comprendre le degré – qui va visiblement jusqu’aux délits d’initiés coulant volontairement le bateau – l’état réel de la classe dominante capitaliste financiarisée et de son personnel politique capable jusqu’au bout de nier l’existence d’un problème pour s’en assurer les profits. L’étroite imbrication comme chez nous avec les mécanismes de la “démocratie”, que ce soit sur le plan financier ou militaire c’est la catastrophe imminente sans les moyens de la conjurer… Peut-être la révolution mais qui est en mesure de l’imposer non pas comme un désordre mortifère mais la seule manière d’y échapper? (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)
PAR MICHAEL HUDSONFacebook (en anglais)GazouillerRedditMessagerie électronique

Photographie de Nathaniel St. Clair.

Pourquoi la crise bancaire n’est pas terminée

Les krachs de Silvergate, de la Silicon Valley Bank, de Signature Bank et des faillites bancaires connexes sont beaucoup plus graves que le krach de 2008-09. Le problème à l’époque était que les banques malhonnêtes faisaient de mauvais prêts hypothécaires. Les débiteurs étaient incapables de payer et étaient en défaut de paiement, et il s’est avéré que les biens immobiliers qu’ils avaient donnés en garantie étaient frauduleusement surévalués, des hypothèques de pacotille « mark-to-fantasy » faites par de fausses évaluations du prix réel du marché de la propriété et des revenus de l’emprunteur. Les banques ont vendu ces prêts à des acheteurs institutionnels tels que des fonds de pension, des caisses d’épargne allemandes et d’autres acheteurs crédules qui avaient bu le Kool Aid néolibéral d’Alan Greenspan, croyant que les banques ne les tromperaient pas.

Les investissements de la Silicon Valley Bank (SVB) ne présentaient pas un tel risque de défaut. Le Trésor peut toujours payer, simplement en imprimant de l’argent, et les hypothèques à long terme de premier ordre dont SVP a acheté les forfaits étaient également solvables. Le problème est le système financier lui-même, ou plutôt le coin dans lequel la Fed post-Obama a peint le système bancaire. Elle ne peut échapper à ses 13 années d’assouplissement quantitatif sans inverser l’inflation des prix des actifs et faire baisser la valeur marchande des obligations, des actions et de l’immobilier.

En un mot, la résolution de la crise d’illiquidité de 2009 qui a sauvé les banques de leur perte de l’argent (au prix d’accabler l’économie d’énormes dettes), a ouvert la voie à la crise d’illiquidité profondément systémique qui commence tout juste à devenir évidente. Je ne peux pas résister au rappel d’avoir décrit sa dynamique de base en 2007 (Harpers) et dans mon livre de 2015 Killing the Host.

Fictions comptables vs réalité du marché

Aucun risque de défaut de paiement n’existait pour les investissements dans des titres d’État ou des prêts hypothécaires à long terme que SVB et d’autres banques ont achetés. Le problème est que la valeur marchande de ces prêts hypothécaires a chuté en raison de la hausse des taux d’intérêt. Le rendement des intérêts sur les obligations et les hypothèques achetées il y a quelques années est beaucoup plus faible que celui disponible sur les nouveaux prêts hypothécaires et les nouveaux billets et obligations du Trésor. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, ces « anciens titres » baissent de prix afin d’aligner leur rendement sur les nouveaux acheteurs sur la hausse des taux d’intérêt de la Fed.

Un problème d’évaluation boursière n’est pas un problème de fraude cette fois-ci.

Le public vient de découvrir que le tableau statistique que les banques présentent sur leurs actifs et leurs passifs ne reflète pas la réalité du marché. Les comptables des banques sont autorisés à fixer le prix de leurs actifs à leur « valeur comptable » en fonction du prix qui a été payé pour les acquérir, sans tenir compte de la valeur de ces investissements aujourd’hui. Au cours des 14 années de boom des prix des obligations, des actions et de l’immobilier, il a été sous-évalué le gain réel que les banques avaient réalisé lorsque la Fed avait abaissé les taux d’intérêt pour gonfler les prix des actifs. Mais cet assouplissement quantitatif (QE) a pris fin en 2022 lorsque la Fed a commencé à resserrer les taux d’intérêt afin de ralentir les gains salariaux.

Lorsque les taux d’intérêt augmentent et que les prix des obligations baissent, les cours des actions ont tendance à suivre. Mais les banques n’ont pas à réduire le prix du marché de leurs actifs pour refléter cette baisse si elles conservent simplement leurs obligations ou leurs prêts hypothécaires forfaitaires. Elles n’ont à révéler la perte de valeur marchande que si les déposants retirent leur argent et que la banque doit effectivement vendre ces actifs pour réunir les liquidités nécessaires au paiement de leurs déposants.

C’est ce qui s’est passé à la Silicon Valley Bank. En fait, cela a été un problème pour l’ensemble du système bancaire américain. Le graphique suivant provient de Naked Capitalism, qui a suivi quotidiennement la crise bancaire :

Comment le court-termisme de SVP n’a pas réussi à voir vers où le secteur financier se dirige

Pendant les années de faibles taux d’intérêt, le système bancaire américain a constaté que son pouvoir monopolistique était trop fort. Il n’a eu à payer aux déposants que 0,1 ou 0,2% sur les dépôts. C’était tout ce que le Trésor payait sur les bons du Trésor sans risque à court terme. Les déposants n’avaient donc guère d’autre choix, mais les banques appliquaient des taux beaucoup plus élevés pour leurs prêts, hypothèques et cartes de crédit. Et lorsque la crise du Covid a frappé en 2020, les entreprises ont retenu de nouveaux investissements et ont inondé les banques d’argent qu’elles ne dépensaient pas.


Les banques ont pu réaliser un gain d’arbitrage – obtenir des taux d’investissement plus élevés que ceux qu’elles payaient pour les dépôts – en achetant des titres à plus long terme. SVB a acheté des bons du Trésor à long terme. La marge n’était pas importante – moins de 2 points de pourcentage. Mais c’était le seul « argent gratuit » sûr.

L’année dernière, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a annoncé que la banque centrale allait relever les taux d’intérêt afin de ralentir la croissance des salaires qui s’est développée à mesure que l’économie commençait à se redresser. Cela a conduit la plupart des investisseurs à se rendre compte que des taux d’intérêt plus élevés feraient baisser le prix des obligations – surtout pour les obligations à plus long terme. La plupart des gestionnaires de fonds ont évité de telles baisses de prix en transférant leur argent dans des bons du Trésor à court terme ou des fonds du marché monétaire, tandis que les prix de l’immobilier, des obligations et des actions ont chuté.

Cependant, il a été laissé dans le sac lorsque M. Powell a annoncé qu’il n’y avait pas assez de travailleurs américains au chômage pour contenir leurs gains salariaux, alors il a prévu d’augmenter les taux d’intérêt encore plus que prévu. Il a dit qu’une grave récession était nécessaire pour maintenir les salaires suffisamment bas pour maintenir les bénéfices des entreprises américaines à un niveau élevé, et donc leur cours boursier.

Cela a inversé l’assouplissement quantitatif du plan de sauvetage d’Obama qui a régulièrement gonflé les prix des actifs immobiliers, boursiers et obligataires. Mais la Fed s’est mise dans un coin: si elle rétablit l’ère des taux d’intérêt « normaux », cela inversera la hausse de 15 ans des gains des prix des actifs pour le secteur FIRE.

Ce changement soudain, survenu les 11 et 12 mars, a laissé SVB “assis sur une perte non réalisée de près de 163 milliards de dollars, soit plus que ses fonds propres. Les sorties de dépôts ont alors commencé à cristalliser cette perte en une perte réalisée”.

La SVB n’était pas la seule. Il ne s’agissait pas d’une “ruée sur les banques” résultant de craintes d’insolvabilité. Il ne s’agissait pas d’une “ruée sur les banques” due à la crainte de l’insolvabilité, mais du fait que les banques étaient des monopoles suffisamment puissants pour éviter de partager leurs bénéfices croissants avec leurs déposants. Elles réalisaient des profits considérables sur les taux qu’elles appliquaient aux emprunteurs et sur les taux de rendement de leurs investissements. Mais elles continuaient à ne verser aux déposants qu’environ 0,2 %

Le Trésor américain payait beaucoup plus, et le jeudi 11 mars, le rendement du bon du Trésor à deux ans atteignait presque 5 %. L’écart grandissant entre ce que les investisseurs peuvent gagner en achetant des titres du Trésor sans risque et la pitance que les banques payaient à leurs déposants a conduit les déposants les plus aisés à retirer leur argent pour obtenir ailleurs un rendement plus équitable sur le marché.

Les déposants n’étaient pas irrationnels ou soumis à la “folie des foules” en retirant leur argent. Les banques étaient tout simplement trop égoïstes. Et comme les clients retiraient leurs dépôts, les banques ont dû vendre leur portefeuille de titres – y compris les titres à long terme détenus par la SVB.

Tout cela fait partie du dénouement des plans de sauvetage des banques et de l’assouplissement quantitatif d’Obama. En essayant de revenir à des niveaux de taux d’intérêt historiques plus normaux, l’agence de notation Moody’s a réduit, le 14 mars, les perspectives du système bancaire américain de stables à négatives, en invoquant “l’évolution rapide de l’environnement opérationnel”. L’agence fait référence à l’effondrement de la capacité des réserves des banques à couvrir ce qu’elles doivent à leurs déposants, qui retirent leur argent et obligent les banques à vendre des titres à perte.

La couverture mensongère du président Biden

Le président Biden tente de semer la confusion dans l’esprit des électeurs en leur assurant que le “sauvetage” des riches déposants non assurés de la SVB n’est pas un plan de sauvetage. Mais bien sûr qu’il s’agit d’un renflouement. Ce qu’il voulait dire, c’est que les actionnaires de la banque n’ont pas été renfloués, mais que les gros déposants non assurés ont été sauvés et n’ont pas perdu un seul centime, malgré le fait qu’ils ne remplissaient pas les conditions de sécurité et qu’ils avaient en fait discuté entre eux et décidé de quitter le navire et de provoquer l’effondrement de la banque.

Ce que Biden voulait vraiment dire, c’est qu’il ne s’agit pas d’un renflouement par les contribuables. Il n’implique pas de création monétaire ou de déficit budgétaire, pas plus que les 9 000 milliards de dollars d’assouplissement quantitatif de la Fed pour les banques depuis 2008 n’ont constitué une création monétaire ou n’ont augmenté le déficit budgétaire. Il s’agit d’un exercice de bilan – techniquement une sorte de « swap » avec compensation du bon crédit de la Réserve fédérale pour les « mauvais » titres bancaires donnés en garantie – bien au-dessus des prix actuels du marché, bien sûr. C’est précisément ce qui a « sauvé » les banques après 2009. Le crédit fédéral a été créé sans taxation.

Une vision étroite inhérente au système bancaire
On peut faire écho à la reine Elizabeth II et demander: « Personne n’a vu cela venir? » Où était la Federal Home Loan Bank qui était censée réglementer SVB ? Où étaient les examinateurs de la Réserve fédérale ?

Pour répondre à cette question, il faut examiner qui sont les organismes de réglementation et les examinateurs bancaires. Ils sont examinés par les banques elles-mêmes, choisies pour nier l’existence d’un problème structurel inhérent à notre système financier. Ils croient « vraiment » que les marchés financiers s’autocorrigent par des « stabilisateurs automatiques » et du « bon sens ».

La corruption déréglementaire a joué un rôle dans la sélection minutieuse de ces régulateurs et examinateurs dotés d’une vision étroite. SVB était supervisé par la Federal Home Loan Bank (FHLB). La FHLB est connue pour sa capture réglementaire par les banques qui choisissent d’opérer sous sa supervision. Pourtant, l’activité de SVB n’est pas le prêt hypothécaire. Il s’agit de prêts à des entités de capital-investissement de haute technologie qui se préparent à des introductions en bourse – à émettre à des prix élevés, à discuter, puis souvent à tomber dans un jeu de pompe et de dumping. Les fonctionnaires ou les examinateurs de banque qui reconnaissent ce problème sont exclus de l’emploi parce qu’ils sont « surqualifiés ».

Une autre considération politique est que la Silicon Valley est un bastion du Parti démocrate et une riche source de financement de campagne. L’administration Biden n’allait pas tuer la poule aux œufs d’or des contributions électorales. Bien sûr, il allait renflouer la banque et ses clients de capitaux privés. Le secteur financier est au cœur du soutien du Parti démocrate, et la direction du parti est loyale envers ses partisans. Comme le président Obama l’a dit aux banquiers qui craignaient qu’il ne tienne ses promesses électorales de déprécier les dettes hypothécaires à des évaluations réalistes du marché afin de permettre aux clients exploités de prêts hypothécaires de pacotille de rester chez eux, « Je suis le seul entre vous [les banquiers en visite à la Maison Blanche] et la foule avec les fourches », c’est-à-dire sa caractérisation des électeurs qui croyaient à son discours sur « l’espoir et le changement ».

La Fed prend peur et réduit les taux d’intérêt

Le 14 mars, les cours des actions et des obligations ont grimpé en flèche. Les acheteurs de marge ont fait une tuerie en voyant que le plan de l’administration est le plan habituel : repousser le problème bancaire sur la route, inonder l’économie de renflouements (pour les banquiers, pas pour les débiteurs étudiants) jusqu’au jour des élections en novembre 2024.

La grande question est donc de savoir si les taux d’intérêt pourront jamais revenir à une « normale » historique sans transformer l’ensemble du système bancaire en quelque chose comme SVB. Si la Fed relève vraiment les taux d’intérêt à des niveaux normaux pour ralentir la croissance des salaires, il doit y avoir un krach financier. Pour éviter cela, la Fed doit créer un flux exponentiel d’assouplissement quantitatif.

Le problème sous-jacent est que la dette portant intérêt croît de façon exponentielle, mais l’économie suit une courbe en S puis ralentit. Et lorsque l’économie ralentit – ou est délibérément ralentie lorsque les taux de salaire de la main-d’œuvre ont tendance à rattraper l’inflation des prix causée par les prix de monopole et les sanctions américaines anti-russes qui augmentent les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, l’ampleur des créances financières sur l’économie dépasse la capacité de payer.

C’est la véritable crise financière à laquelle l’économie est confrontée. Cela va au-delà des services bancaires. L’ensemble de l’économie est aux prises avec une déflation de la dette, même face à l’inflation des prix des actifs soutenue par la Réserve fédérale. La grande question – littéralement la « ligne de fond » – est donc de savoir comment la Fed peut sortir du coin de l’assouplissement quantitatif à faible taux d’intérêt dans lequel elle a peint l’économie américaine ? Plus longtemps elle et quel que soit le parti au pouvoir continue d’épargner aux investisseurs du secteur FIRE une perte, plus la résolution finale doit être violente.


Edité le 16-03-2023 à 15:52:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-03-2023 à 19:21:46   

Le système bancaire des États-Unis et de l'Europe continue d'être en fièvre le 15 mars

Les actions de l'une des plus grandes banques européennes, Credit Suisse, se sont effondrées de près de 30%, passant pour la première fois sous la barre des deux francs suisses.

BNP Paribas, Société Générale et Commerzbank ont chuté de plus de 10 %. L'effondrement a commencé après que les actionnaires du Credit Suisse ont annoncé qu'ils excluaient l'attribution de financements supplémentaires à la banque.

En outre, l'agence S&P a abaissé la note de la banque américaine First Republic Bank à "junk" - ses actions ont chuté de 25% en bourse, maintenant leur cotation est suspendue.

Rappelons qu'une série d'incidents financiers très médiatisés a commencé avec l'effondrement de Signature Bank et de la Silicon Valley.
Xuan
   Posté le 19-03-2023 à 11:30:50   

Washington ne doit s’en prendre qu’à lui-même, par Ma Jingjing

18 MARS 2023

https://histoireetsociete.com/2023/03/18/washington-ne-doit-sen-prendre-qua-lui-meme-par-ma-jingjing/#comment-8798

Washington ne doit s’en prendre qu’à lui-même pour la réduction des avoirs de la Chine dans le Trésor américain: voilà des précisions que chacun attendait et qui disent ce que nous vous avions annoncé à savoir que la Chine ne jouera pas le même rôle qu’elle a joué lors de la crise de 2008, sans agressivité mais en considérant que la politique militariste de Washington plus l’opacité et l’incertitude concernant sa politique économique obligent à douter de Washington. Il ne s’agit pas d’agressivité mais de ce que devrait faire tout investisseur soucieux de préserver son capital. Il faut mesurer que la tentative de calmer le jeu en invitant des banques à renflouer la deuxième grande faillite aux Etats-Unis, comme le soutien du trésor suisse au Crédit suisse n’a pas convaincu même si le marché a paru se redresser, il est même possible qu’aux Etats-Unis comme en Europe, le remède soit pire que le mal (1). Il faut bien mesurer que cette annonce n’est pas étrangère à ce qui se passe en France, à ces “réformes” imposées sous l’exigence de marchés financiers de plus en plus erratiques, de ces choix bellicistes pour complaire aux mêmes et aux marchands d’armes. La Chine répond en se dégageant et en diversifiant ses investissements, l’Europe aurait pu en profiter, elle a choisi de suivre les Etats-Unis, mais la Chine à l’inverse de la Russie ne renonce pas tout en accélérant ses réseaux dans d’autres directions, l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique, les pays du sud, le Moyen orient où cela peut promettre politiquement la constitution d’un nouvel espace géopolitique. Publié: 16 mars 2023 03:38 Un caissier compte les billets en dollars américains dans une banque de Qionghai, dans la province de Hainan, dans le sud de la Chine.Photo:Xinhua



La Chine a réduit ses avoirs en dette du Trésor américain pour le sixième mois consécutif en janvier, ce qui, selon les analystes, était principalement dû aux hausses de taux de la Réserve fédérale américaine et à la diversification à long terme de ses réserves de change axée sur la sécurité de la Chine.

Le département américain du Trésor a publié mercredi (heure locale) des données montrant que les avoirs de la Chine en dette du Trésor américain ont chuté à 859,4 milliards de dollars en janvier, diminuant pour le sixième mois consécutif et tombant en dessous de 1 000 milliards de dollars, où ils se trouvent chaque mois depuis avril dernier.

La dette publique américaine détenue par la Chine est à son plus bas niveau depuis mai 2010, lorsqu’elle détenait 843,7 milliards de dollars.

Cependant, la Chine reste le deuxième plus grand détenteur non américain de la dette américaine après le Japon, qui détenait 1,104 billion de dollars à la fin du mois de janvier.

La réduction des investissements dans les bons du Trésor américain, qui constituent une composante importante des plus de 3 000 milliards de dollars de réserves de change de la Chine, montre la flexibilité de l’allocation d’actifs des institutions financières chinoises et la diversification des portefeuilles d’investissement, dans un contexte de hausse des taux d’intérêt en dollars et d’environnement international volatil, ont noté les analystes.

« La valeur des bons du Trésor américain a commencé à chuter lorsque la Réserve fédérale américaine a commencé à relever les taux d’intérêt en mars 2022, tandis que la valeur des actifs dans d’autres économies développées telles que l’UE et le Japon était relativement plus élevée en raison de la baisse des taux d’intérêt. » Zhao Qingming, un expert financier chevronné basé à Pékin, a déclaré jeudi au Global Times.

« En tant que méthode pour optimiser les investissements, il est naturel pour les institutions chinoises de réduire les avoirs en dette du gouvernement américain », a déclaré Zhao.

Après sept hausses agressives des taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation en 2022, la Fed a relevé le taux cible des fonds fédéraux de 0,25 point de pourcentage en février. En général, les investisseurs ont tendance à vendre des bons du Trésor américain lorsque les taux d’intérêt augmentent, compte tenu de leur demande de rendements obligataires plus élevés.

Les avoirs de la Chine en bons du Trésor américain sont tombés en dessous de 1 000 milliards de dollars pour la première fois en 12 ans en avril dernier.

La vente forte du deuxième plus grand créancier signale une perte de confiance, alors que les États-Unis font face à des difficultés économiques telles que la débâcle du plafond de la dette et les turbulences dans leur secteur bancaire, a déclaré jeudi au Global Times Gao Lingyun, expert à l’Académie chinoise des sciences sociales à Pékin.

Les Etats-Unis n’ont à s’en prendre qu’à eux-mêmes, a déclaré Gao. « Il est temps pour l’administration Biden de stabiliser l’économie américaine et ses politiques financières afin de créer plus de certitude pour les investisseurs mondiaux », a-t-il déclaré jeudi au Global Times.

Les pays étrangers pourraient maintenant être moins motivés à vendre des bons du Trésor américain, car la Fed devrait ralentir les hausses de taux d’intérêt dans les mois à venir, a prévu M. Zhao.

Cependant, cela pourrait être une tendance à long terme pour la Chine de diversifier ses réserves de change plus rapidement dans d’autres devises ou actifs, car la militarisation du dollar par les États-Unis pose de plus grands risques pour les détenteurs de bons du Trésor américain, selon les experts chinois.

Les États-Unis ont utilisé leurs services financiers comme une arme contre la Russie dans le cadre du conflit russo-ukrainien à une échelle et une profondeur jamais vues auparavant. Prenant cela comme une leçon, les pays du monde entier ont reconnu l’importance de diversifier leurs actifs libellés en dollars.
Par exemple, la banque centrale irakienne aurait l’intention de régler pour la première fois en yuans les échanges commerciaux avec la Chine, afin d’améliorer son accès aux devises étrangères, selon Reuters.

La Chine a encouragé l’utilisation du yuan dans le commerce et les investissements bilatéraux ces dernières années. Il est devenu la cinquième monnaie de paiement au monde, la troisième monnaie en règlement commercial et la cinquième monnaie de réserve, selon les données officielles.

Les réserves de change de la Chine s’élevaient à plus de 3.130 milliards de dollars fin février, en baisse de 51,3 milliards de dollars, ou 1,61%, par rapport à la fin janvier, selon les dernières données publiées par l’Administration d’Etat des changes.

(1) Bill Ackman, de Pershing Square (NYSE:SQ), a jugé dans un tweet que « le communiqué de presse annonçant les 30 milliards de dollars de dépôts soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses », et a expliqué que « le manque de transparence amène les acteurs du marché à envisager le pire ». Il a par ailleurs révélé que selon ses sources, la secrétaire au Trésor Janet Yellen avait elle-même poussé les SIB (banques d’importance systémique) à recycler les dépôts qu’elles ont reçus de la First Republic Bank, pour les réinjecter dans cette dernière pendant 120 jours. “Le résultat est que le risque de défaillance de la FRB est maintenant réparti sur nos plus grandes banques”, a-t-il déclaré. Il a ainsi jugé que ce renflouement de banques à banques crée “un faux sentiment de confiance” et constitue une “mauvaise politique”. Bill Ackman a par ailleurs estimé que la situation actuelle nécessite « une garantie des dépôts à l’échelle du système » Enfin, M. Ackman a réaffirmé qu’il n’avait pas d’investissements à long ou à court terme dans le secteur bancaire, et a conclu : “Je suis simplement extrêmement préoccupé par le risque de contagion financière qui échappe à tout contrôle et provoque de graves dommages et difficultés économiques”
Xuan
   Posté le 24-03-2023 à 22:51:05   

Deutsche Bank peut-il subir le sort de Credit Suisse et SVB?

Par Challenges.fr le 24.03.2023 à 21h25


La première banque allemande a tremblé sur fond de montée de la défiance dans le secteur. Christine Lagarde, Olaf Scholtz et Emmanuel Macron sont intervenus pour éteindre l'incendie. Selon le marché, Deutsche Bank à plus d'une chance sur quatre de faire faillite. Ce qui est beaucoup.
SIMON DAWSON


Après les américaines SVB et Signature Bank, l'helvète Credit Suisse, l'allemande Deutsche Bank sera-t-elle la prochaine sur la liste? L'action de cette banque a été "massacrée" en Bourse ce vendredi alors que que le rendement de sa dette Additional Tier 1 (AT1) et le coût d'assurance contre un risque de défaut de paiement (CDS) ont fortement augmenté. L'action a clôturé en baisse de 8,53% à 8,54 euros, après avoir plongé jusqu'à 14% dans la journée, enchaînant une troisième séance de baisse d'affilée à la Bourse de Francfort.

Probabilité de faille de plus de 27%

L’outil de couverture de la dette de Deutsche Bank indique désormais une probabilité de défaut de la première banque allemande de 27,4 % dans les cinq prochaines années. Cette probabilité est de 19,3 % pour Commerzbank, selon l’agence d’informations financières Bloomberg. Le coût de l’assurance en cas de défaut de paiement de la dette a augmenté pour la plupart des banques européennes, mais moins que pour Deutsche Bank. Si bien que pour Barclays et Société Générale, la probabilité de défaut se situe autour de 13 %, selon ces outils.

Face au regain de stress sur les marchés, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, a assuré dans la journée que les banques dans la zone euro étaient robustes et disposaient de positions solides en termes de capital et de liquidités. Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président Emmanuel Macron, réunis à Bruxelles à l'occasion d'un sommet des dirigeants de l'Union européenne, ont abondé dans le même sens. Il est vrai qu'un défaut de ce groupe bancaire serait une déflagration de premier ordre, susceptible de mettre en danger, via le "risque systémique", la solidité de l'ensemble de la zone euro. A noter que veille, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait réaffirmé être prête à prendre de nouvelles mesures sur les dépôts bancaires des Américains alors que l'incendie n'est pas tout à fait éteint outre-Atlantique.

La peur des investisseurs

"Il est certain que les régulateurs mondiaux et les banques centrales essaient de dissiper toutes les inquiétudes, mais je ne suis pas certain que les gens soient tout à fait convaincus", a souligné Brandon Pizzurro, directeur des investissements chez Guidestone Capital Management. "Les investisseurs ont peur, constate Céline Weill-Alliel, gérante d'Uzès Gestion, ile monde bancaire est hyper scruté et les gens ont tendance à avoir moins confiance. "Nous sommes loin d’être sortis d’affaire", prévient de son côté Fiona Cincotta, analyste de City Index. "Alors que les taux d’intérêt continuent , les craintes concernant le secteur bancaire risquent de s’accroître".

Hausse des taux déstabilisante

Le remontée des taux d'intérêts, piloté par les banques centrales au nom de la lutte contre l'inflation, est en train déstabiliser le secteur. Après la BCE et la Fed (Etats-Unis), Royaume-Uni, la Norvège ont également relevés leurs taux directeur, ce qui "augmente la pression sur les banques", selon Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

UBS et Credit Suisse en forte baisse

Signe de la nervosité, l'indice mesurant la volatilité aux Etats-Unis s'affichait à 22,67 points, tandis que son équivalent européen a fini sur un bond de 15,36% à 24,88 points. Le compartiment bancaire en Europe (-3,78%) a accusé la plus forte baisse sectorielle et un troisième repli hebdomadaire consécutif (-1,58%) avec notamment Deutsche Bank qui a dévissé de 8,53%. Credit Suisse et UBS ont cédé respectivement 5,19% et 3,55%, pénalisées en outre par une information quant à une possible enquête des autorités américaines sur des aides présumées à des oligarques russes. A Paris, Crédit agricole, BNP Paribas et Société générale ont abandonné de 2,06% à 6,13%.
Avec AFP et Reuters

https://www.challenges.fr/finance-et-marche/deutsche-bank-peut-il-subir-le-sort-de-credit-suisse-et-svb_850086


Edité le 24-03-2023 à 22:51:51 par Xuan


pzorba75
   Posté le 25-03-2023 à 16:05:20   

On comprend mieux l'empressement des médias français sur les problèmes écologiques, la taille des bassines dans le sud-ouest et le silence complet des européistes sur le système bancaire allemand, trop souvent présenté comme la référence indépassable.
La cris est vraiment profonde et "on" creuse encore. Au secours EELV pour faire basculer la jeunesse et les étudiants dans la lutte contre le climat.
Xuan
   Posté le 25-03-2023 à 17:59:25   

A noter : le plafond infranchissable des 3% est crevé depuis un bon moment !
Xuan
   Posté le 26-03-2023 à 14:14:48   

Voir
Les problèmes bancaires américains annoncent la fin du système de réserve en dollars



à lire sur le site pour voir les graphiques
https://histoireetsociete.com/2023/03/26/les-problemes-bancaires-americains-annoncent-la-fin-du-systeme-de-reserve-en-dollars/
Xuan
   Posté le 26-03-2023 à 23:06:34   

SILICON VALLEY BANK, CRÉDIT SUISSE, ETC : TOUT LE SYSTÈME BANCAIRE EST INSTABLE

https://elucid.media/economie/silicon-valley-bank-credit-suisse-etc-tout-le-systeme-bancaire-est-instable/?mc_ts=crises
Xuan
   Posté le 16-06-2023 à 21:28:43   

Crash immobilier : les prix chutent rapidement - la plus grande vague de faillites au monde a commencé
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/crash-immobilier-les-prix-chutent-rapidement-la-plus-grande-vague-de-faillites-au-monde-a-commenc%C3%A9/ar-AA1cDLTr?ocid=Huawei&appid=hwbrowser&ctype=news
© Fournis par fr.investing.com
Investing.com -
Le secteur immobilier se dirige vers une crise sans précédent. Le secteur a déjà connu de nombreuses phases difficiles, mais le potentiel de krach est désormais décuplé.

Les crédits immobiliers de ces dix dernières années, accessibles à presque tout le monde, ont fait grimper les prix de l'immobilier à des niveaux insoupçonnés. Pendant cette période, des rendements élevés à un chiffre, voire à deux chiffres, ont pu être réalisés chaque année, surtout dans les agglomérations.

Mais la hausse de l'inflation et le durcissement de la politique monétaire de la BCE, la Fed & Co qui l'accompagne mettent brutalement fin à cette tendance. Les prix de l'immobilier s'effondrent dans le monde entier et c'est là où les plus grosses bulles s'étaient formées que la chute est désormais la plus brutale.

En Europe, les prix réels de l'immobilier n'ont nulle part autant chuté au quatrième trimestre par rapport à l'année précédente qu'en Suède (-13,7 %) et en Allemagne (-12,1 %). Au niveau international, les prix n'ont chuté plus fortement qu'en Nouvelle-Zélande (-16,5 %) et à Hong Kong (-15,1 %), comme le montrent les données de la Banque des règlements internationaux. Pour la première fois depuis 12 ans, les prix de l'immobilier ont chuté dans le monde entier.

Cette tendance négative devrait se poursuivre aussi longtemps que les banques centrales maintiendront des taux d'intérêt élevés pour lutter contre l'inflation.

L'institut allemand Ifo confirme la tendance à la baisse avec ses dernières prévisions concernant la construction de nouveaux logements. Alors que 295.300 logements ont été achevés l'année dernière, ce chiffre devrait chuter à 200.000 d'ici 2025. Cela est directement dû à la chute de la demande en raison des coûts élevés.

Et là où la demande s'effondre, les prix baissent également. Parallèlement, l'offre de biens immobiliers à vendre augmente, car de moins en moins de personnes peuvent se permettre le coûteux financement de suivi.

Le secteur de la construction et les banques seront touchés de la même manière par cette évolution. Ces dernières, parce que les taux de défaillance des crédits augmentent et que les garanties déposées dans les bilans doivent être corrigées en raison de la baisse de l'évaluation des biens immobiliers. C'est un signe annonciateur clair de la récession qui nous attend, car l'économie manquera d'argent pour investir. Se procurer de l'argent devient de plus en plus cher et les instituts de crédit prêtent moins pour tenir compte du risque immobilier dans leurs bilans.

Comment le gouvernement fédéral allemand parviendra-t-il dans ces conditions à atteindre son objectif de 400.000 logements par an, cela reste un mystère. Le chancelier Olaf Scholz a déclaré à ce sujet le mois dernier:

"Même si les temps sont actuellement très tumultueux en ce qui concerne cet objectif, nous n'y renonçons pas, même face à la hausse des taux d'intérêt".

Aux États-Unis, la menace d'un effondrement se dessine déjà. Les investisseurs ont acheté 48,6% de biens immobiliers en moins au premier trimestre 2023 par rapport au même trimestre de l'année précédente. Au cours de la même période, les taux d'intérêt hypothécaires à 30 ans sont passés de 3,2 pour cent à plus de 7,0 pour cent. Selon Goldman Sachs (NYSE :GS), cette situation ne changera pas de sitôt, puisque les prévisions pour 2024 font état d'un taux d'intérêt hypothécaire de 5,9 pour cent. Un niveau qui n'est pas attractif pour les investisseurs, compte tenu de la baisse continue des prix.

Afin d'éviter que le marché immobilier ne déclenche une nouvelle crise financière comme en 2007, l'autorité fédérale américaine du logement a proposé que les banques puissent récupérer les montants des paiements de crédit non effectués auprès d'un fonds fédéral. En outre, les débiteurs devraient avoir la possibilité de réduire leurs paiements hypothécaires mensuels pendant cinq ans au maximum.

A San Francisco, la situation continue de s'aggraver. Une semaine seulement après que Park Hotels & Resorts (NYSE :PK) a suspendu les paiements du crédit de 725 millions de dollars pour le Hilton San Francisco Union Square (NYSE :SQ) and Parc 55, le plus grand centre commercial de la ville a annoncé qu'il ne pourrait plus honorer le crédit de 558 millions de dollars.

La situation est similaire à New York, la ville des tours de bureaux. L'auditeur de la ville, Brad Lander, a dû inévitablement se pencher sur les conséquences de l'effondrement du marché de l'immobilier commercial. Le scénario apocalyptique qu'il a élaboré prévoit un ralentissement de 40 % de ce secteur. La perte de revenus qui en résulterait pour la ville augmenterait d'année en année et atteindrait déjà 1,2 milliard de dollars en 2027.

Mais là où il n'y a plus d'employés de bureau, l'économie locale manque également de clients, ce qui entraîne la fermeture de restaurants, de bars, de salons de manucure, etc.

Loin d'être des cas isolés, les exemples présentés sont représentatifs d'un problème systématiquement répandu dans le monde entier. Personne n'est au courant des petites faillites immobilières qui ont déjà lieu en grand nombre, car elles sont insignifiantes pour faire les bons gros titres.

Ce qui est inquiétant, c'est que l'assainissement du marché, déclenché par les taux d'intérêt élevés, ne fait que commencer.

Ce qui est fou, c'est que ce sont les taux d'intérêt élevés qui sont à l'origine de ces perturbations. Des taux qui ont dû être augmentés en raison de l'inflation élevée - une inflation qui n'est devenue un problème qu'en raison de la période beaucoup trop longue de taux bas.
Xuan
   Posté le 16-06-2023 à 22:42:13   

Les avoirs du Trésor américain de la Chine chutent en avril en raison des fluctuations du taux de change et de la baisse du crédit en dollars américains (expert)
Par Global Times
Publié: 16 juin 2023 16:47
https://www.globaltimes.cn/page/202306/1292712.shtml

Les avoirs du Trésor américain de la Chine ont chuté de 400 millions de dollars à 868,9 milliards de dollars en avril, continuant de maintenir leurs avoirs en dessous de 1 billion de dollars pour le 13e mois consécutif depuis avril de l'année dernière, selon les données de Treasury International Capital (TIC), système de rapport des États-Unis, publié le Jeudi (heure des États-Unis).

Le Royaume-Uni, en tant que troisième plus grand créancier des États-Unis, a également réduit ses avoirs à 680,7 milliards de dollars en avril, en baisse de 30,4 milliards de dollars par rapport au mois précédent.

Comparé à la Chine et au Royaume-Uni, le plus grand créancier des États-Unis, le Japon, a augmenté de 39,3 milliards de dollars les avoirs du Trésor américain à 1,13 billion de dollars.

"Les fluctuations à court terme des avoirs du Trésor américain ont tendance à être liées aux taux de change, mais avec la baisse de la solvabilité du Trésor américain, la forte inflation et sa non-viabilité financière, les pays créanciers ont tendance à long terme à réduire leurs avoirs", a déclaré Dong. Shaopeng, chercheur principal à l'Institut Chongyang d'études financières de l'Université Renmin de Chine, a déclaré vendredi au Global Times.

Le Japon et la Chine ont tous deux réduit la dette américaine en 2022, les données de TIC ont montré. Le Japon a réduit ses avoirs de 224,5 milliards de dollars et la Chine de 173,2 milliards de dollars.

Les experts ont noté que le déchargement des créanciers est également enraciné dans les préoccupations selon lesquelles les États-Unis ont utilisé ces dernières années le dollar, les systèmes financiers américains et les biens publics basés aux États-Unis comme des armes, et ils ont commencé à diversifier les actifs en dollars.

Avec l'approbation de l'accord sur le plafond de la dette américaine, le Trésor américain émettra une grande quantité de bons du Trésor pour reconstituer la ligne de trésorerie, et on s'attend à voir un afflux de milliards de dollars de bons du Trésor sur le marché au cours de l'année, ont rapporté certains médias.

Dong a déclaré que si les États-Unis continuaient d'émettre des bons du Trésor, le coût de leur croissance serait partagé par le monde.

"En tant que plus grande économie du monde et émetteur d'une devise internationale majeure, la position budgétaire des États-Unis et ses choix politiques ont des retombées importantes sur l'économie mondiale, et il devrait adopter des politiques budgétaires et monétaires responsables", a déclaré Wang Wenbin, porte-parole de la Chine. Ministère des Affaires étrangères, a déclaré lors d'une conférence de presse régulière le 8 juin

. La Chine exhorte les États-Unis à adopter sérieusement des politiques budgétaires et monétaires responsables, à renforcer la coordination des politiques macroéconomiques avec d'autres économies, à préserver conjointement la stabilité économique et financière internationale et à promouvoir la reprise économique mondiale, dit Wang.