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marquetalia
la Libye a,sous Kadhafi,appuyé les indépendantistes papous d Irian Jaya.
marquetalia
il faudrait juger Bernard Henry Levy,responsable de la destruction de la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste du Colonel Mouammar Khadafi! http://www.bernard-henri-levy.com/2011-<<-vive-la-libye-libre->>-par-gilles-hertzog-24138.html
Xuan
Sur radio galère, une interview de Françoise Petitdemange sur son livre :

"La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)"


éditions Paroles Vives, 2014
Ouvrage de 542 pages ; relié par couture ; 29 euros (port compris). Pour l'acquérir, s'adresser à :

[email]fpetitdemange.mjcuny@orange.fr[/email]


________________________




Extraits de :
La trame du livre
par
Francoise Petitdemange
dans
http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr



Le 1er Septembre 1969, le peuple libyen, qui s'apprête à partir au travail, apprend, par la radio, qu'une révolution a eu lieu à l'aube. La voix mystérieuse d'un homme lisant un Communiqué annonce que, désormais, la Libye est une République Arabe Libyenne... « où personne ne sera ni maître ni serviteur » . [Page 19] Les premières manifestations de soutien viennent des faubourgs pauvres : « C'est le printemps qui paraît à notre porte. » [Page 23] Le mouvement s'étend... « Un extraordinaire cortège de femmes dévoilées défile dans Tripoli et vient apporter solennellement le témoignage de son appui à la révolution. » [Page 23]

Quelques jours plus tard, l'équipe des douze jeunes Officiers Unionistes Libres, qui est devenue le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution), nomme le Premier ministre, choisi en dehors d'elle, et chargé de constituer un gouvernement. Le 10 septembre, le Conseil des ministres annonce le doublement des salaires les plus modestes, la réduction des loyers de 30 à 40 %, et le placement des banques sous le contrôle du gouvernement, etc. : ce qui sera fait. Très vite, un programme de création de logements est lancé parce que le peuple vit dans des bidonvilles. Lorsque la journée d'école est finie pour les enfants, commencent, dans les classes, des cours du soir pour les adultes parce que le peuple est analphabète.

Le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution) dote la Libye d'une Constitution provisoire, en totale rupture avec la Constitution monarchique : elle est proclamée le 14 décembre 1969. En 1970, les bases militaires françaises, britanniques et états-uniennes sont démantelées et les troupes d'occupation sont conviées à déguerpir, avec armes et bagages, du sol libyen.

En 1973, des CPB (Congrès Populaires de Base) sont constitués dans lesquels le peuple libyen peut décider quasiment de tout ; des CPB (Comités Populaires de Base) sont chargés de mettre en application les décisions. Le premier CGP (Congrès Général du Peuple) réunit un millier de personnes à Tripoli du 5 au 18 janvier 1976 ; il se réunira une nouvelle fois, du 13 au 24 novembre de la même année : les termes définissant la structure politique de la Libye, devenue la RALPS (République Arabe Libyenne Populaire Socialiste), y seront précisés. Par la suite, il se réunira une ou deux fois par an. Le CGP (Congrès Général du peuple) est destiné à définir les grandes options du développement à l'échelle du pays que le CPG (Comité Populaire Général) sera chargé de mettre en application durant l'année.

Le 2 mars 1977, la RALPS devient la JALPS (Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) ou Etat des masses. L'Etat des masses, c'est le peuple libyen se gouvernant lui-même, c'est la démocratie directe. Par sa structure horizontale appuyée sur l'ensemble de la population libyenne, il remet en cause la structure verticale des Etats bourgeois à tendance monarchique, comme celle de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, chapeautée par une infime minorité de personnes.

En 1986, les CPB (Congrès Populaires de Base) élaborent de nouveaux textes législatifs sur « les biens mal acquis » et sur « la propriété foncière » . Concernant celle-ci... « La terre, en Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, n'est la propriété de personne, elle ne peut être l'objet de transaction ni de transfert de propriété. » [Page 208] La maison appartient à celui qui l'habite, tant qu'il l'habite et l'entretient. Il en est de même pour la ferme et la terre y afférente : la ferme appartient à celui qui l'habite et l'entretient et la terre appartient à celui qui la cultive tant qu'il la cultive, dans le cadre de l'usage familial, c'est-à-dire sans exploitation du travail de quelqu'un, extérieur à la famille, qui serait salarié. Il en est de même pour toutes les branches professionnelles. Dans la société socialiste, il n'y a pas de salariés mais des associés : le revenu du travail appartient à celui qui travaille et ne peut donc provenir d'une production faite au profit d'un tiers.

Durant ces 42 années, de 1969 à 2011, des relations s'établissent entre la Libye et les autres pays africains, bien sûr, mais aussi entre la Libye et les autres pays dans le monde : la France, la Yougoslavie puis les pays des Balkans, l'URSS puis la Russie, l'Irak, la Syrie, le Qatar, l'Arabie saoudite, Cuba, l'Argentine, l'Iran, le Venezuela, etc. Non, la Libye n'est pas un pays isolé sur le plan international.

Les 8 et 9 septembre 1999, Muammar Gaddhafi, par sa Déclaration de Syrte (Libye), impulse un nouveau souffle à l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine), créée en 1963, qui devient l'UA (Union Africaine). Celle-ci s'appuiera sur les principes suivants : « - l'égalité entre les Etats membres de l'Union, - l'autorité entre les mains des peuples » ; « - l'union s'engage à défendre le continent sur terre, mer et dans les airs » . [Page 373] A Syrte, les objectifs, qui sont énumérés, sont destinés à être concrétisés par les institutions telles que le Congrès africain, la Banque centrale africaine, le Fonds monétaire africain, etc.

Lors du Sommet de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) qui a lieu moins d'un an plus tard, du 10 au 12 juillet 2000, à Lomé (Togo), Muammar Gaddhafi relance un projet proposé en 1924, visant à réaliser... « Un ensemble, dit-il, que l'on appellera les Etats-Unis d'Afrique. C'est la solution historique pour le continent. La solution à la guerre et au sous-développement. A mon sens, je pense que l'Afrique n'est absolument pas un continent pauvre. Il n'a peut-être pas de liquidités, mais il a des ressources et des matières premières. Je considère l'Afrique comme un continent riche. » [Pages 380-381] La même année, une Conférence Mondiale est organisée sur la monnaie commune africaine: le Dinar-or.

La « Troisième guerre du Golfe », menée par les Anglo-Saxons contre l'Irak, commence le 20 mars 2003 ; Bagdad tombe le 9 avril ; la guerre s'achève officiellement le 1er mai ; le chantage « Pétrole » (à moindre prix) « contre Nourriture » (surfacturée), qui sera à l'origine de la mort de 1,5 million d'Irakiens et d'Irakiennes dont 500.000 enfants, ne prendra fin que le 21 novembre à minuit. Saddam Hussein sera arrêté dans la nuit du 13 au 14 décembre : il sera humilié et maltraité en violation complète du droit international et des droits de l'Homme... Après un procès bâclé, de juillet 2004 à décembre 2006, un procès des plus iniques avec menaces de mort à l'appui sur les avocats de la défense, il sera, non pas fusillé comme il en avait fait la demande, mais pendu le 30 décembre.

Lors du Sommet de l'UA (Union Africaine) d'Accra (Ghana) qui se tient du 1er au 3 juillet 2007, les chefs des Etats africains et le Guide révolutionnaire, Muammar Gaddhafi, se déclarent... « Conscients de la nécessité d'associer les populations et la diaspora africaines au processus d'intégration économique et politique de notre continent afin que l'Union africaine soit une Union des peuples et non une simple « Union des Etats et des gouvernements ». » [Page 441]

Petite parenthèse à l'échelle du monde... Muammar Gaddhafi est invité à Paris, du 10 au 15 décembre 2007 ; aussitôt, les médias-menteurs se déchaînent, les “socialistes” sont furieux... Les droits de l'homme ? Nicolas Sarkozy se sent obligé de dire qu'il en a été question dans les conversations. Mais le Guide révolutionnaire, qui reçoit dans sa tente, déclare, le 11, tout à fait sereinement : « Tout d'abord, nous n'avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets. » [Page 455] Quelques temps plus tard, lors d'une intervention à l'Unesco, il remettra à leur place les fanatiques de cette violence bourgeoise : « Avant de parler des droits de l'homme, il faut vérifier que les immigrés en bénéficient, chez vous, de ces droits. » [Page 456]

Le 23 septembre 2009, Muammar Gaddhafi s'exprime devant l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. A propos de la Charte, le voici soulevant un problème majeur : « Le Préambule est très attrayant, et personne n'a rien à y redire, mais toutes les dispositions qui viennent ensuite contredisent complètement le Préambule. » [Page 471]
Après cela, Muammar Gaddhafi profite du déplacement dans cette partie du globe pour rendre visite à Hugo Chávez au Venezuela. Le 27 septembre, il prononce un discours au Sommet Afrique-Amérique du Sud : « Nous avons l'espoir que le prochain sommet qui se tiendra, je pense, en Libye, en 2011, verra la situation de nos peuples s'améliorer grâce aux efforts communs qui seront accomplis sous la direction de notre frère révolutionnaire Chávez. Pendant ces deux années, nos peuples devraient faire des réalisations matérielles et morales sur tous les plans. » [Page 482]

Le 14 décembre 2010, lors du 3ème Festival mondial des arts nègres, Muammar Gaddhafi, qui est bien placé pour savoir ce qui se prépare autour de la caverne Afrique où les quarante voleurs s'apprêtent à revenir en force, met en garde les populations... « Nous sommes en train de vivre un nouvel assujettissement » , car l'Afrique est comme « une proie que tous les loups de par le monde veulent dévorer » . [Page 486] « A bas l'impérialisme ! L'Afrique doit s'unir, pour qu'on ne redevienne pas des serfs ou des esclaves. Il faut mettre en place un gouvernement d'union pour le continent africain, que l'Afrique ait une seule armée (...) qui se composerait d'un million de soldats. » [Page 487]

Après la déstabilisation de la Côte d'Ivoire début décembre 2010, de la Tunisie en janvier 2011 et de l'Egypte en février, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis attaquent militairement la Libye et la Syrie, le 20 mars 2011, soit huit ans, jour pour jour, après l'attaque de l'Irak qui devait s'achever par l'assassinat politique crapuleux de Saddam Hussein. Pour la Libye, l'attaque se fera dans le ciel, par la mer et sur la terre. Durant sept mois, du 20 mars au 31 octobre, les trois chefs d'Etat criminels, relayés par l'Otan, vont utiliser un arsenal considérable dont des ADM (Armes de Destruction Massive), bombes à ogives fabriquées à l'uranium appauvri et phosphore blanc, contre une population de... 6 millions d'habitant(e)s.
Au nom des droits de l'Homme...

Au mépris des interventions de l'UA (Union Africaine), des chefs de tribus et du peuple libyen, les trois chefs d'Etat criminels et les tueurs en masse de l'Otan, comme le commandant Charles Bouchard, boucher génocidaire du peuple libyen, vont faire assassiner, sous les bombes, des hommes, des femmes, des enfants. Alors que le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, et le commandant Charles Bouchard affirmaient ne pas attaquer les civils, voici ce que valent leurs paroles...

Le 25 avril, l'Otan bombarde, pour la troisième fois depuis le début de cette guerre, la caserne Bab Al Azizia, résidence du Guide révolutionnaire et de sa famille ; dans la nuit du 29 au 30 avril, l'Otan attaque la résidence de Seïf al-Arab, 29 ans, le plus jeune fils de Muammar et de Safia Gaddhafi qui jouait avec trois de leurs petits-enfants : ils sont tous tués.

L'un des révolutionnaires du 1er septembre 1969, Khouildi El Hamidi, est le seul rescapé des bombardements, à huit reprises, de sa villa, effectués par l'Otan, le dimanche 20 juin, à 1 heure 45 du matin ; son fils, Khaled, de retour à la maison, après avoir rencontré deux amis en ville pour évoquer les événements dans leur pays, constate, en arrivant à proximité de la maison de son père, que celle-ci est en ruines, que sa femme, âgée de 34 ans, Safa, enceinte, et ses deux enfants, Khewldy (qui avait tout juste fêté ses 3 ans dans l'après-midi), et sa sœur, Khalida, 4-5 ans, ainsi que d'autres membres de la famille, des personnes qui avaient aidé au service lors de la fête, des enfants du village, viennent d'être déchiqueté(e)s, dans leur sommeil, par les bombes occidentales. Et combien de familles comme celle de Khouildi et Khaled... anéanties par les chefs d'Etat français, britannique, états-unien qui se disent et se croient civilisés. Le 7 novembre, Khaled El Hamidi confirmera le carnage effectué par les mercenaires aux ordres des troupes spéciales occidentales : « A Syrte, ils ont tué près de 1.000 membres de la tribu de Kadhafi. » [Page 500]

Le 20 octobre, Muammar Gaddhafi et son fils Moatassem Billah, ainsi que l'un de ses compagnons de la Révolution du 1er Septembre 1969, Abou Bakr Younis Jaber, qui était le seul homme noir du groupe, sont lynchés et assassinés d'une façon effroyable, , selon des méthodes barbares : crimes qui n'ont pu être perpétrés que suivant des recommandations qui ont été données, aux tortionnaires, par les chefs d'Etat français, britannique et états-unien. Ces derniers, et leurs mauvais génies comme Polichinelle (BHL) et Hillary Clinton, doivent répondre de leurs guerres et de leurs crimes devant des tribunaux afin que justice soit rendue à ces peuples martyrisés.

En Yougoslavie, en Irak, en Libye, en Syrie, etc., la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont perdu le peu d'honneur qu'il leur restait, s'il leur en restait...

La contre-révolution de février, doublée de la guerre coloniale, de mars à octobre 2011, contre la Libye, a été tournée, manifestement et réellement, contre la Révolution du 1er Septembre 1969, contre le peuple libyen, contre les autres peuples africains, mais aussi, indirectement... contre les peuples européens, américains, chinois, russes, etc. La grande bourgeoisie de la finance internationale vient de montrer, une fois encore, et continue de montrer, jour après jour, ce dont elle est capable, avec ses chefs d'Etat valets des pays occidentaux, contre tous les peuples du monde. Ne pouvant établir leur dictature bourgeoise en Libye, ils ont semé le chaos.

Combien de mort(e)s en Libye ? Tabou !


Françoise Petitdemange


Edité le 25-01-2015 à 18:55:23 par Xuan


 
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