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Xuan
Une vidéo des films de l'an II

La campagne internationale sur “La famine en Ukraine”, de 1933 à nos jours, par Annie Lacroix-Riz
Xuan
Sur le blog Histoire et société, un rappel d'autant plus utile que la famine en Ukraine a été mise sur le compte de la "volonté de Staline" tant par les fascistes et anticommunistes les plus notoires - Soral en parle abondamment - que par leurs clones "anarcho-maoïstes" de la veine Courtois.

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Le canular Holodomor : « l’embargo sur l’or de l’occident et la famine soviétique
de 1932-33

12
NOV

Hunger in Ukraine, 1932.

Non seulement la thèse de la famine suscitée par Joseph Staline a été une invention de Goebbels, mais durant la guerre froide, elle a été baptisée Holodomor pour créer un parallèle avec l’holocauste et entretenir celui entre Staline et Hitler. Aujourd’hui les fascistes ukrainiens appuyés par l’occident reprennent le thème pour créer une hostilité entre les Russes et les Ukrainiens et une grande campagne est lancée en Europe sur ce thème, tendant à montrer que les Russes en la personne de Joseph Staline auraient toujours été les ennemis des Ukrainiens. Les spécialistes russes nient ce qu’ils appellent un canular et le replacent dans le contexte y compris l’attitude de l’occident à l’époque (note de Danielle Bleitrach)

©

Dans une interview exclusive avec Spoutnik, l’économiste russe, auteur et politicien Nikolai Starikov partage ses vues sur la controverse entourant la famine de 1932-33 en URSS et fait la lumière sur la politique de sanctions occidentales anti-soviétiques dans les années 1930.

La désastreuse famine de 1932-33 en URSS, utilisée par l’Occident comme un gourdin contre l’Union soviétique pendant la guerre froide, ne doit pas être abstraite de son contexte historique.

La famine, par la suite fortement politisée et sans fondement, surnommée « Holodomor », n’est qu’une partie de l’histoire du jeune État soviétique et les difficultés auxquelles il a dû faire face après la première guerre mondiale.

Touché sévèrement par la première guerre mondiale et épuisé par la guerre civile et l’intervention étrangère, l’État soviétique devait reconstruire son industrie et moderniser son secteur agricole pour survivre et améliorer les conditions de vie du peuple soviétique.

« Piatiletki » « Blocus doré » de l’Occident et Staline

Les gouvernements occidentaux étaient initialement hostiles à la direction soviétique et ont refusé de reconnaître le nouvel Etat. Après que l’intervention de l’Entente ait échoué lamentablement, les puissances occidentales – notamment la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis – ont essayé de s’emparer de l’URSS par le biais de pressions économiques.

« Dans ce laps de temps les dirigeants soviétiques était axés sur la création d’industries que l’État soviétique n’avait pas. Afin d’accomplir cette tâche, le Kremlin a mis en place ce qu’on appelle les « piatiletki « (« plans quinquennaux »). En fait, la solution du problème a été divisée en deux phases : tout d’abord, ils [les dirigeants soviétiques ] ont prévu de construire de nouvelles installations industrielles, deuxièmement, de fortement augmenter la production agricole par l’utilisation de machinerie agricole et puis il fallait payer pour du nouveau matériel étranger grâce à l’argent gagné grâce aux exportations agricoles, » dit Nikolai Starikov, économiste russe, auteur et politicien,

« Et c’est par là que l’Occident avait tenté d’agir sur l’Union soviétique » , fait remarquer l’auteur.

« En 1925 un « blocus de l’or » a été imposé à l’URSS: les puissances occidentales ont refusé d’accepter l’or comme moyen de paiement pour les équipements industriels qu’ils livraient à la Russie. Tout d’un coup ils ont exigé que le gouvernement soviétique paye pour les équipements avec du bois, du pétrole et des céréales, » a souligné Starikov.

Les gouvernements occidentaux ont expliqué que leur décision a été déclenchée par le refus des bolcheviks de payer les dettes de l’Empire russe.

Mais ce n’est pas tout : à l’ouest lors des années 1930, – les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne – ont créé un embargo sur le commerce avec l’Union soviétique et ont refusé de vendre n’importe quoi à l’URSS surtout pas de GRAIN.

« Imaginez, l’URSS avait été »pris »au milieu d’un effort tous azimuts pour reconstruire et moderniser sa base industrielle, » explique Starikov « alors que l’équipement dont (l’URSS avait un besoin criant de) ne pouvait être acheté qu’avec du grain »

Cercle vicieux de la Famine et de l’Agriculture soviétique

Mais qu’en est-il du secteur agricole de la Russie à cette époque ?

Il est à noter que depuis la fin du XIXe siècle, l’Empire russe avait souffert des famines répétées. En outre, au cours de la première guerre mondiale la superficie des terres cultivées de la Russie avait diminué significativement.

Dans les années 1920, la Russie, y compris le territoire de l’Ukraine moderne, a été frappée par une série de famines, qui se produisent tous les deux à quatre ans. Les promoteurs de la notion de ce que l’on appelle « Holodomor » (l’idée que le gouvernement soviétique a délibérément organisé la terrible famine de 1932-33) généralement ignore le fait que l’Union soviétique avait traversé de graves famines en 1920-21, 1924, 1927 et 1928.

« L’année des deux révolutions russes, 1917, a vu des récoltes dramatiques conduisant à la famine urbaine en 1917-18. Dans les années 1920, l’URSS a connu une série de famines : 1920-23 dans la Volga et dans l’Ukraine, plus en Sibérie occidentale en 1923 ; dans la Volga et l’Ukraine en 1924-25 et une famine grave et peu étudiée en Ukraine en 1928, » le professeur Grover Furr de Carr de Montclair State University a écrit dans son livre "mensonges de sang : A l’évidence c’est la preuve que toutes les accusations contre Joseph Staline et l’Union soviétique dans terres de sang de Timothy Snyder sont fausses" dit-il en citant les travaux de recherche de Prof. Mark B. Tauger, un expert renommé sur la famine.

Les famines, causés par le retard agricole de la Russie, les catastrophes naturelles et les effets à long terme de la guerre, faisaient partie d’un problème d’approvisionnement alimentaire plus large en Russie après la première guerre mondiale.

Alors, la question se pose : alors que les puissances occidentales connaissaient les besoins désespérés de l’URSS en grain quand ils ont imposè des sanctions à l’Union soviétique, exigeant des grains comme le seul moyen de paiement ?

« Bien sûr, les élites politiques occidentales connaissaient ce problème, » dit Nikolai Starikov à Spoutnik, .

« En fait la demande de l’Occident exigeant que l’Union soviétique paye en grains pour les approvisionnements occidentaux n’a pu qu’engendrer un déficit de grain supplémentaire en URSS, » a souligné l’économiste.

Starikov a expliqué que n’ayant aucun autre instrument visant à renverser le régime communiste indésirable, les élites politiques et financières occidentales avaient prévu de fomenter l’instabilité interne par le biais, notamment, du déficit artificiel de nourriture dans l’État soviétique. La nécessité d’utiliser des grains comme moyen de paiement venait renforcer la collectivisation soviétique, selon l’économiste.

Dans son livre « Crise : Comment a-t-elle été organisée (« Krizis: Kak Eto Delayetsya, » 2009) Nikolai Starikov a attiré l’attention sur le fait que les « sanctions de l’occident contre l’Union soviétique ont coïncidé avec la grande dépression.

L’embargo imposé à l’URSS par les gouvernements occidentaux a porté un coup sévère au commerce entre l’Ouest et l’Union soviétique. L’économiste a souligné que le fait contredisait l’intérêt des producteurs de l’Ouest, touchés par la récession du début des années 1930.

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil : en imposant des sanctions économiques contre la Russie en 2014, les élites politiques occidentales ont encore une fois complètement ignoré les intérêts de leurs propres fabricants nationaux et de leurs entreprises.

Starikov a souligné que l’embargo occidental pourrrait être l’un parmi une multitude de facteurs qui sont à l’origine de la terrible famine de 1932-33 en URSS.

Toutefois, la ne famine pourrait en aucun cas être appelée une tentative délibérée de la direction soviétique d’affamer sa population en Ukraine, la région de la Volga, Caucase du Nord ou le Kazakhstan en 1932-33. La collectivisation soviétique pourrait également ne pas être considérée comme un déclencheur de famine.

Collectivisation de Staline : rompre le cercle vicieux

« Cette famine de 1920, et spécialement celle de 1928, où le fond, le contexte immédiat, pour une part explique le recours à la collectivisation selon Grover Furr.

« Ce cycle des famines est crucial car il nous permet de voir que la collectivisation n’a pas « causé » la famine de 32-33. Les famines avaient lieu régulièrement, comme Tauger le prouve, et je le mentionne dans 'Blood Lies', » La famine de 32-33 avait des causes environnementales, les mêmes qui se succédaient depuis mille ans.

« Le seul moyen d’arrêter ce cycle de mille ans de famines était de moderniser l’agriculture. Ce fut le grand triomphe de la collectivisation – qui a mis un terme à ce cycle des famines, » il a souligné.

le Professeur Furr a souligné que les deux promoteurs de la notion de « Holodomor » et ceux qui rejettent le « Holodomor » mais blâment la collectivisation pour la famine, ne parlent jamais de ce cycle des famines ou les famines des années 1920.

« La famine de 1932-33 a été la dernière famine ! C’était vraiment un immense triomphe, qui est refusé uniquement parce qu’il a été mis en oeuvre par les communistes et le socialisme, pas par les capitalistes et le capitalisme , »a ajouté le professeur Furr.

Selon Nikolai Starikov, le problème de la famine de 1932-33 est devenue une question hautement politisée. Jongler avec les chiffres des victimes de la famine est devenu un jeu pour les politiciens : en premier lieu la famine de 1932-33 a été une tragédie pour des millions de soviétiques de divers groupes ethniques.

Était-il approprié sur le plan éthique d’utiliser cette tragédie pour creuser un fossé entre russes et ukrainiens pendant l’ère de la guerre froide ? qu’est-ce que l’élite politique occidentale avait fait pour empêcher ou minimiser la catastrophe ? Et qui profite de la tragédie en la désignant aujourd’hui comme la famine du tueur Staline ?

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