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Xuan
La Chine et le Népal vont renforcer leurs relations bilatérales



Le président du Comité national de la Conférence consultative de la politique du Peuple chinois (CCPPC) Jia Qinglin a appelé lundi à renforcer les relations avec le Népal.
Jia Qinglin a tenu ces propos lors de sa rencontre avec Prachanda, président du Parti communiste unifié du Népal (Maoïste, PCUN-M), parti de l'opposition.
"Votre visite en Chine aura une portée positive et considérable sur les relations entre nos deux pays et nos deux partis," a déclaré Jia Qinglin.

Les relations entre la Chine et le Népal connaissent un développement sain grâce aux efforts conjoints des deux parties depuis l'établissement des relations diplomatiques, a indiqué Jia Qinglin, ajoutant que les deux pays ont établi des relations bilatérales exemplaires sur un pied d'égalité, de coexistence amicale et de coopération mutuellement bénéficiaire.
Jia Qinglin a remercié le Népal pour son ferme soutien sur les questions concernant les intérêts fondamentaux de la Chine.

De son côté, Prachanda a fait l'éloge de la politique diplomatique de la Chine qui consiste à soutenir l'indépendance et la paix. Il a ajouté que son parti continuerait de soutenir les efforts chinois pour sauvegarder la souveraineté et l'intégralité territoriale.

Source: xinhua 13/10/2009
Membre désinscrit
La Riposte attaque, le PCMLM renchérit :

Voici l'article publié sur "contre-information" aujourd'hui :

OPA trotskyste et révolution au Népal

« Un dirigeant du PC du Népal (maoïste) reconnaît la validité des idées de Trotsky », tel est le titre d’un article de la Riposte, qui est une très grosse tendance dans le parti « communiste » français, et pas n’importe quelle tendance: une tendance trotskyste.

La Riposte a comme stratégie de prendre le contrôle du P « C » F en donnant une correction « de gauche » aux erreurs et fautes du révisionnisme moderne. Si le contenu est social-démocrate, dans la forme cela a l’air « révolutionnaire », et cela profite par conséquent d’un certain succès.

Il va de soi que pour cette tendance du P « C » F, la critique du marxisme-léninisme-maoïsme est vital, car le MLM est l’authentique réponse de gauche au révisionnisme moderne. La proposition stratégique de la Riposte – le retour à Trotsky – ne peut marcher que si les « staliniens » n’existent pas, ou bien s’ils existent, s’ils renoncent à leurs positions.

A terme, toute continuité MLM mettra en relief les errements et l’incohérence de la ligne de la Riposte. Par conséquent, si cette tendance peut attaquer, elle le fait! La Riposte cite donc Baburam Bhattarai, haut responsable des « maoïstes » népalais:

« Aujourd’hui, la globalisation du capitalisme impérialiste est beaucoup plus importante qu’à l’époque de la Révolution d’Octobre. Le développement des technologies de l’information a transformé le monde en un village global. Cependant, du fait du développement inégal inhérent au capitalisme impérialiste, il existe de grandes inégalités entre les différentes nations. Dans ce contexte, il y a toujours quelques possibilités d’une révolution dans un seul pays, à l’instar de la Révolution d’Octobre.

Cependant, pour qu’une révolution perdure, nous aurons besoin d’une vague révolutionnaire qui balaye, sinon le monde entier, du moins toute une région – autrement dit, plusieurs pays. Dès lors, les marxistes révolutionnaires devraient reconnaître que dans le contexte actuel, le Trotskysme est devenu plus pertinent que le Stalinisme, pour faire avancer la cause de la classe ouvrière. » (L’Etincelle Rouge, juillet 2009, page 10.)

Seulement voilà, et ce n’est pas de chance pour la Riposte, cela fait bien longtemps qu’en France le PCMLM a critiqué les positions des « maoïstes » népalais, et depuis la quasi totalité des organisations marxistes-léninistes-maoïstes dans le monde a fait pareil!

La Riposte croit triompher avec un tel article, mais ce triomphe n’est en réalité qu’une victoire sans signification sur des forces non significatives ( »drapeau rouge« , le comité de solidarité franco-népalais, partisan) qui par faiblesse idéologique et (surtout un grand) opportunisme ont porté aux nues Prachanda et les « maoïstes » népalais, et ce jusqu’à maintenant!
Le Népal, la Bolivie, l’Iran, le Venezuela, Cuba, la Corée du Nord… les opportunistes cherchent toujours à se raccrocher à quelque chose de « prestigieux », de concret (souvent financièrement bien entendu)"


Nous avons là la parfaite illustration de l'étau qui enserre la nouvelle vague révolutionnaire mondiale : l'étau des forces conjuguées du néo-menchévisme et du doctrino-sectarisme, qui objectivement se nourrissent mutuellement l'un de l'autre.

La citation de Bhattarai, déjà rapportée ici par un intervenant de La Riposte, a beau se référer à Trotsky, ce n'est pas du trotskisme : c'est du menchévisme, du boukharinisme pur et simple. C'est le discours bien connu du pays "trop arriéré, trop isolé", "trop petit" (ceci n'était pas un argument pour l'URSS), donc il est impossible de construire le socialisme... Socialisme qui n'est nullement à l'ordre du jour, puisque la première étape dans un pays arriéré (semi-féodal) et dominé est la révolution anti-impérialiste de nouvelle démocratie (ou démocratique de nouveau type) : une révolution démocratique anti-compradore et anti-féodale mais sous la conduite d'un Parti communiste, donc bien conçue comme une étape et seulement une étape. Ce n'est qu'une fois le rapport de force consolidé (pourquoi pas, en effet, par la révolution en Inde voisine, ou la désorganisation totale de son Etat réactionnaire) que l'on peut passer à la construction du socialisme.
Les propos de Bhattarai, que la Riposte se fait une joie de rapporter, sont donc des propos capitulationnistes devant les forces bourgeoises et l'impérialisme.

Les arguments du PCMLM, eux, sont l'expression d'une tendance internationale du MLM conduite principalement par le Mouvement Populaire Pérou (exilés du PCP en Europe, qui ont dérivé vers une ligne ultra-sectaire et qui se tiennent au courant des actions au Pérou... par la presse bourgeoise), tendance qui s'est construite dans l'ultra-critique des maoïstes du Népal.
Une critique dogmato-sectaire, complètement déconnectée de la situation concrète et des défis de la première victoire d'un PC authentique depuis 1975.

La réalité, c'est qu'il aussi ridicule d'affirmer que le PCN(m) n'a pas commis d'erreur ces 3 dernières années (et au contraire rompu avec le "dogme stalinien"), que de prétendre qu'il n'y aurait plus de lutte de ligne dans ce Parti, qu'il serait "l'obstacle n°1 de la libération du peuple népalais" (authentique...). De même qu'il est aussi ridicule de qualifier le bolivarisme de "socialisme du 21e siècle" (La Riposte) que de "fascisme corporatiste" (le MPP, le PCMLM).

La réalité est que les erreurs et les hésitations, les dérives opportunistes ou capitulationnistes comme M. Bhattarai, sont le reflet des premiers de la nouvelle vague révolutionnaire mondiale (après la déroute des années 80-90), qui balbutie, trébuche, s'égare parfois (dans le réformisme "radical" latino-américain, l'islam "révolutionnaire"), mais tendantiellement est là.

Les maoïstes du Népal ont commis des erreurs, et même de grave erreurs opportunistes sous couvert de "flexibilité tactique". Ils les ont payées d'un dur revers : le coup de force présidentialo-militaire du printemps dernier, et la démission du gouvernement. Les critiques de sa ligne au sein du mouvement MLM (notamment des camarades indiens), pour autant qu'elles sont du domaine de la critique franche et ouverte et non du sectarisme, sont juste.

Mais toute défaite est une victoire relative : non seulement ce revers apporte la leçon des erreurs et montre ou conduit une ligne opportuniste et de collaboration de classe, mais en plus (chance formidable) elle a poussé les partis bourgeois à la faute, à se démasquer aux yeux de tous comme les béquilles du vieil Etat féodal-compradore. Les masses népalaises, et les authentiques communistes révolutionnaires, auront retenu la leçon.

Non seulement la lutte de ligne n'a jamais cessé dans le PCNU-M (avec Kiran et d'autres) mais elle reprend aujourd'hui de plus belle, les dérives opportunistes sont pourfendues, et dès que la ligne de droite sera écrasée et le centre rallié (pour les idées, pour les personnes les mesures relèvent du PCNU-M et de lui seul) la guerre du peuple reprendra, le 3e Mouvement Populaire déferlera et clouera le bec des oiseaux de malheur (PCMLM) comme il repoussera les balles enrobées de sucre de La Riposte et de tous les néo-mencheviks !

PS : la dernière phrase de l'article est ignoble, et révélatrice de ce groupuscule... Quand on sert objectivement l'impérialisme en prenant les anti-impérialistes en étau entre soi et les Soral et cie, on évite ce genre d'insinuation.
Xuan
l'agence Xinhua écrit le 37/07/09 :

Quatre groupes armés appellent le gouvernement népalais à reprendre les négociations



Quatre groupes armés agissant dans la plaine de Tarai dans la région australe du Népal ont demandé jeudi au gouvernement népalais de reprendre le dialogue initié par le gouvernement dirigé par l'UCPN-M pendant son mandat.

Le processus de dialogue avec les groupes armés est en suspens depuis la chute de l'UCPN-M le 4 mai, lorsque le président Premier ministre Prachanda a démissionné de son poste.

Déclarant que les accords atteints avec le gouvernement pendant la première phase des négociations de paix n'ont pas été mis en place en raison de la suspension du dialogue, les dirigeants de quatre groupes armés ont appelé le gouvernement à reprendre les négociations jeudi lors d'une conférence de presse, a rapporté le média local eKantipur sur son site Internet.

D'après le média, les quatre groupes armés, à savoir Madheshi Mukti Tigers, Virus Killers, Terai Samyukta Janatantrik Party et Rajan Mukti-led Janatantrik Tarai Mukti Morcha, ont demandé la reprise des négociations avec le gouvernement actuel dirigé par le Parti communiste du Népal (Marxiste-Léniniste unifiés).

Les groupes armés, avec lesquels le gouvernement a déjà organisé le premier cycle de négociations, ont également menacé le gouvernement qu'ils intensifieraient leur lutte armée, si le gouvernement ne reprenait pas les négociations.

Cette décision des groupes armés intervient après que le gouvernement a demandé la mise en place d'une stratégie sécuritaire spéciale. La stratégie compte déployer 16.000 agents sécuritaires supplémentaires dans les plaines de Terai dans le sud du pays et les régions vallonnées des districts de l'est et de l'ouest, où les différentes organisations armées mènent des activités violentes.
____________________________________________

l'agence Xinhua écrit le 04.08.2009 :

Népal : le parti maoïste lance un ultimatum pour la formation d'un gouvernement d'union nationale


Le seul parti de l'opposition de l'Assemblée constituante népalaise (AC), le Parti communiste unifié du Népal (Maoïste, UCPN-M), a lancé lundi un ultimatum au gouvernement pour que ce dernier réponde à ses demandes dans les trois prochains jours ou ouvre la voie à la formation d'un gouvernement d'union nationale sous son leadership.

A la réunion du comité permanent de l'UCPN-M organisée au bureau de son parti dans la capitale Katmandou, le président de l' UCPN-M et ancien Premier ministre, Prahanda, a annoncé une série de manifestations si lesdites demandes ne trouvent pas réponse.

L'UCPN-M demande au plus grand parti élu la « correction » de la décision du président Ram Baran Yadav de rétablir le chef d' état-major Rookmangud Katawal, qui avait été renvoyé le 3 mars par le gouvernement dirigé par le parti maoïste.

Un responsable de l'UCPN-M a déclaré avoir repoussé le lancement des manifestations, car le Premier ministre a promis le 6 juillet de satisfaire leur demande en un mois, a rapporté Nepalnews, site Internet népalais d'informations.

D'après le programme des manifestations, l'UCPN-M organisera des rassemblements de masse dans dix villes du 5 au 15 septembre. Pendant cette période, l'UCPN-M mènera des campagnes contre le gouvernement.

L'UCPN-M lancera également « une campagne nationale de prise de conscience » afin de faire pression sur le gouvernement pour que ce dernier applique les accords atteints avec les partis politiques à propos de la suprématie civile.

Dans la seconde phase de leur programme, ils boycotteront tous les programmes publics auxquels le président Yadav participera. Ensuite, ils boycotteront également les programmes publics auxquels seront présents le Premier ministre et ses ministres.

Le comité coordonnera les programmes de manifestations. Les Maoïstes feront connaître le programme complet lundi soir.


Edité le 18-08-2009 à 23:42:45 par Xuan


Xuan
Un haut responsable du PCC rencontre une délégation du Parti communiste népalais


Wang Jiarui, chef du Département international du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a rencontré lundi à Beijing une délégation du Parti communiste népalais [marxiste-léniniste unifié] (PCN-MLU), conduite par son secrétaire général Jhala Nath Khanal.

Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la situation intérieure des deux pays et ont convenu que les deux pays étaient à un nouveau point de départ concernant le futur développement.

Elles ont également décidé d'approfondir les échanges bilatéraux et la coopération dans divers domaines, dont les échanges entre les partis politiques.

Lors de cette rencontre, M. Wang a remercié le PCN-MLU pour son soutien à la Chine dans l'affaire tibétaine et dans d'autres affaires concernant les intérêts clés de la Chine.

M. Khanal a indiqué pour sa part que le PCN-MLU s'était réjoui de voir les grands progrès obtenus par la Chine dans l'édification du socialisme à la chinoise, espérant apprendre des expériences du PCC.

M. Khanal a réitéré l'opposition du Népal à toute force effectuant des activités anti-Chine sur le territoire népalais.


[Source: xinhua]
Finimore
LE DRAPEAU ROUGE-EXPRESS
N° 188 - Le 17 août 2008

******************************
Le Drapeau rouge-express est publié par
le Bureau d'information politique du
Parti communiste révolutionnaire.

*****

Spectaculaire revirement au Népal
LE CAMARADE PRACHANDA EST NOMMÉ PREMIER MINISTRE

Dans un dénouement aussi spectaculaire qu'inattendu, le président du Parti communiste du Népal (maoïste), Pushpa Kamal Dahal (mieux connu sous son pseudonyme, «Prachanda»), a finalement été choisi comme premier ministre de la nouvelle République fédérale démocratique du Népal, lors d'un vote tenu vendredi à l'assemblée constituante. La veille, les deux partis qui s'étaient alliés avec le parti du Congrès il y a quelques semaines pour empêcher l'arrivée au pouvoir des maoïstes (savoir, le Parti communiste du Népal [marxiste-léniniste unifié] et le Forum des droits du peuple madhesi) avaient annoncé, contre toute attente, leur ralliement à la candidature de Prachanda.

Rappelons qu'à la mi-juillet, les trois partis avaient formé une «Sainte-alliance» pour empêcher l'élection à la présidence et à la vice-présidence du candidat et de la candidate soutenuEs par les maoïstes. Bien qu'il s'agisse là de deux postes plutôt honorifiques, ce coup de Jarnac témoignait de la volonté évidente des cercles impérialistes et expansionnistes indiens, ainsi que des réactionnaires locaux, de tout mettre en ouvre pour faire en sorte que la
victoire clairement remportée par les maoïstes dans le cadre de l'élection à l'assemblée constituante tenue le 10 avril ne se concrétise.

Cette élection a eu lieu suite à 10 années de lutte armée contre une monarchie tyrannique qui a dominé le Népal pendant près de deux siècles et demi. Les partis politiques bourgeois, dont
celui du Congrès, ne se sont ralliés à la révolte populaire qu'in extremis. En votant massivement pour les candidatEs maoïstes, les masses populaires ont spectaculairement exprimé leur rejet de la monarchie et des partis bourgeois corrompus et inconséquents. Le PCN (maoïste) a remporté la moitié des sièges ayant été alloués selon un système uninominal à un tour similaire à celui que l'on connaît ici. Les autres sièges ayant toutefois été répartis selon un mode de représentation intégralement proportionnel (cette exigence fut imposée par les maoïstes contre la volonté des autres partis, faut-il le rappeler), les maoïstes ne disposent toutefois pas de la majorité absolue au sein de l'assemblée, qui doit adopter une
nouvelle constitution d'ici deux ans et déterminer par le fait même quel sera le futur régime politique du Népal. Le PCN (maoïste) a fait campagne en faveur d'un programme démocratique complet axé sur la destruction des rapports féodaux et la fin de la domination
étrangère au Népal. C'est ce programme qu'il compte défendre dans le cadre des travaux de l'assemblée constituante. Ces tâches sont nécessaires pour favoriser le passage au socialisme.

Après l'élection, l'assemblée constituante s'est réunie une première fois au mois de mai, pour adopter une résolution proclamant la fin de la monarchie et la naissance de la république.
Logiquement, un nouveau gouvernement provisoire aurait dû être rapidement mis en place sous la direction du parti maoïste, vainqueur de l'élection. Toutefois, les partis bourgeois se sont livrés à toutes sortes de magouilles pour empêcher la formation du nouveau gouvernement.

Le parti du Congrès, en particulier, a exigé qu'on lui confie les deux portefeuilles les plus névralgiques - ceux de l'Intérieur et de la Défense. Son ancien chef et premier ministre sortant, G.P. Koirala, âgé de 83 ans, s'est même dit prêt à reprendre du service. Le Congrès a
aussi exigé la dissolution de la Ligue des jeunesses communistes - une organisation de masse de plus de 250 000 membres dirigée par les maoïstes (pour ce parti bourgeois, il semble que la «démocratie» et les droits et libertés ne valent que pour lui!).

Sous la pression des impérialistes et des expansionnistes indiens, les révisionnistes de l'UML et les séparatistes madhesis se sont d'abord rangés derrière le Congrès. Mais tout ce beau monde n'est jamais arrivé à s'entendre sur la formation d'un gouvernement excluant les
maoïstes, notamment quant à la répartition des postes. Le nouveau président élu par l'assemblée constituante, Ram Baran Yadav, a alors demandé au leader du parti maoïste de tenter de former un gouvernement consensuel. Pendant dix jours, les maoïstes ont discuté avec les 24 autres partis représentés à l'assemblée constituante afin de résoudre l'impasse politique. À défaut d'entente sur un programme de gouvernement qui satisfasse les besoins et les revendications des masses, Prachanda a finalement fait savoir au président que cela s'était avéré impossible.
Conformément à la constitution intérimaire, le président a alors convoqué une séance de l'assemblée constituante pour le vendredi 16 août, afin d'élire directement le premier
ministre.

Mercredi, un premier revirement s'est produit, alors que les porte-parole de 16 petits partis représentés à l'assemblée constituante ont annoncé qu'ils soutiendraient la candidature de Prachanda. Puis, le lendemain, ce fut un nouveau coup de théâtre lorsque l'UML et le Forum des droits du peuple madhesi ont fait savoir qu'ils appuieraient eux aussi sa candidature. Avec pour résultat que le chef du PCN (maoïste) l'a facilement emporté, obtenant les votes de 464
membres de l'assemblée constituante, contre seulement 113 pour son opposant du parti du Congrès, Sher Bahadur Deuba (ex-premier ministre à l'époque du massacre du palais royal en 2001, qui a porté le despote Gyanendra au pouvoir).

Selon la presse, le nouveau premier ministre a quitté le centre des congrès où siège l'assemblée constituante en déclarant simplement être «ému et heureux». Des centaines de partisanEs l'ont tout de suite retrouvé pour célébrer sa victoire. Un autre dirigeant du PCN
(maoïste), Baburam Bhattarai, s'est adressé aux médias en disant ceci: «Le Népal voit poindre une aube dorée aujourd'hui. Nous avons déjà fini d'arracher les racines du féodalisme au Népal: l'institution monarchique, vieille de 240 ans.
Sous la direction de Prachanda, le grand programme du nouveau gouvernement sera le nationalisme, le républicanisme et la transformation socio-économique».

La composition du nouveau gouvernement provisoire sera annoncée dès lundi. Le cabinet sera composé de 24 ministres, dont 9 du PCN (maoïste), 6 de l'UML et 4 du parti séparatiste.
Selon les premières indications, les maoïstes se réserveront les portefeuilles de l'Intérieur et de la Défense.

Il aura donc fallu plus de quatre mois avant que le résultat de l'élection, que les observateurs internationaux ont unanimement qualifié de légitime et incontestable, se concrétise -
encore qu'il reste à voir dans quelle mesure le programme gouvernemental des maoïstes pourra être mis en application.

Le parti du Congrès, qui est le principal parti bourgeois au Népal, demeurera donc dans l'opposition. Son candidat, Deuba, a déclaré: «Nous garderons un oeil sur les activités gouvernementales des maoïstes pour nous y opposer si elles virent à l'autocratie.» (Drôle
de programme pour un parti qui a historiquement toujours soutenu l'autocratie royale, mais enfin...)

Le premier ministre sortant et vétéran du Congrès, Koirala, a quant à lui prédit (menacé?) que le nouveau gouvernement «ne tiendra pas plus de deux mois». C'est le même individu qui, selon ce que rapporte un quotidien népalais, aurait rencontré les chefs de l'armée, de la police et de la police militaire en début de semaine pour les enjoindre «d'exercer leur influence pour prévenir la formation d'un gouvernement dirigé par les maoïstes». Toujours selon ce quotidien, le commandant en chef de l'armée, Rukumandag Katuwal, aurait alors suggéré à Koirala d'être lui-même «plus pro-actif», ajoutant: «Officiellement, vous êtes encore premier ministre... Nous sommes prêts à répondre à quelque ordre que ce soit de votre part... Nos trois organes de sécurité sont avec vous.»

Comme on peut le voir, le dénouement heureux de cette semaine est loin d'avoir réglé tous les problèmes auxquels les maoïstes sont confrontéEs. La nomination de Prachanda au poste de premier ministre et la formation du nouveau gouvernement, attendue dans quelques heures, représentent néanmoins une importante victoire pour les masses révolutionnaires du Népal.
Celles-ci vont maintenant s'attaquer à l'avancement des tâches révolutionnaires et démocratiques, à la réforme agraire, à la construction d'un nouveau pouvoir populaire et à la destruction du vieil appareil d'État sur lequel les rapports sociaux d'oppression et
d'exploitation qui caractérisent le Népal demeurent fondés. Tout cela, dans un contexte international qu'on ne peut certes qualifier d'aisé pour les révolutionnaires.

D'où l'importance de développer et renforcer la solidarité avec le PCN (maoïste) et les masses populaires du Népal, dont la victoire actuelle et les victoires à venir seront aussi celles des masses opprimées du monde entier.

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Finimore
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Le Népal a aboli la monarchie et proclamé la république
( Mercredi, 28 mai 2008 )

L'assemblée constituante du Népal, issue des élections du 10 avril remportées par les maoïstes, a aboli mercredi la seule monarchie hindouiste au monde et a proclamé la république.
"La proposition d'instaurer une république a été adoptée à la majorité", a déclaré un haut responsable de l'assemblée de 601 membres, Kul Bahadur Gurung.
Il a précisé que 560 membres de l'Assemblée constituante avaient voté pour et seulement quatre contre.
Les maoïstes, ardents défenseurs d'un régime républicain, qui ont mené une lutte armée pendant dix ans pour obtenir le départ du roi Gyanendra et la création d'une république, avaient été les grands vainqueurs des législatives en avril remportant plus du tiers des 601 sièges.
La session de l'Assemblée constituante était le point d'orgue de l'accord de paix signé en 2006 entre les principaux partis politiques et les maoïstes qui avait mis un terme à une guerre civile ayant fait au moins 13.000 morts.
Le roi Gyanendra aura 15 jours pour quitter son palais qui sera ensuite transformé en musée, a-t-on appris de source officielle>.
Le texte voté par l'assemblée constituante stipule que le Népal devient "un état indépendant, indivisible, souverain, laïc et une république démocratique".
"Tous les privilèges accordés par le roi et la famille royale cessent d'être valides à partir d'aujourd'hui", selon le texte qui précise que le 29 mai est proclamé "jour de la République".
La sécurité avait été renforcée mercredi à Katmandou, après une série d'attentats à la bombe et des milliers de policiers avaient été déployés autour du complexe où la Constituante devait sièger.
Mercredi matin, dans les rues de Katmandou, plusieurs milliers de personnes s'étaient réunies, scandant différents slogans, notamment "Gyanendra le voleur, quitte le pays".
Considéré par ses partisans comme l'incarnation du dieu hindou Vishnou, Gyanendra était monté sur le trône en 2001 après l'assassinat de neuf membres de la famille royale par le prince héritier qui s'était ensuite suicidé.
L'impopularité de Gyanendra avait atteint son paroxysme lorsqu'il avait renvoyé le gouvernement et s'était octroyé les pleins pouvoirs en février 2005.
Ce coup de force avait poussé les principaux partis politiques à s'allier avec leurs ennemis de toujours, les rebelles maoïstes.

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CABO
Public Enemy, merci pour cet article, il est vrai que le soutien pour la Révolution Népalaise est indispensable, c'est un merveilleux exemple pur tous les peuples en lutte contre le capitalisme dans le monde entier, et c'est evenement qui prouve une fois de plus que la prise du pouvoir et le passage pacifique au socialisme par des voies pacifiques est quasi-impossible. La bourgeoisie au pouvoir au Népal exploite son peuple, Katmandou sera peut etre un jour libéré et le peuple remerciera son armée...
Paria
Meri beaucoup.
public enemy
C’est loin d’être évident, mais je peux bien essayer de faire un aperçu très sommaire :

La 1ère moitié de l’article c’est surtout un topo sur la situation au Népal sans trop de prises de position de l’auteur, alors je ne la résumerai pas.

Au début de la 2ème moitié, on écrit que les développements au Népal ont suscité bien des débats dans le mouvement communiste international. Certaines critiques sont venues de partis maoïstes importants (Inde, Philippines). D’autres sont venues de partis ou d’organisations dont la crédibilité en tant que "parti" est très questionnable (il est fait surtout référence au soi-disant « PCMLM » français). Il y a ensuite un passage pour se distancier des positions du type « PCMLM » et pour expliquer comment elles sont erronées.

Ensuite, le reste c’est les « considérations soumises par le PCR » (au nombre de 6).

Quelques mots sur chacune :

1. La révolution au Népal constitue l’expérience révolutionnaire la plus avancée des dix dernières années.

2. Les décisions tactiques du PCN(M) des 18 derniers mois n’ont absolument rien de surprenant, c’est dans la continuité de leur ligne de 1996 (incluant l’isolement des féodaux et des compradors par un front uni de toutes les forces potentiellement anti-monarchistes).

3. Sur la question des deux armées ; il est tout à fait erroné de prétendre que l’APL a déposé les armes puisqu’elle conserve toutes ses forces et est capable de les mobiliser en une heure. Bien que l’accord de paix donne certains atouts aux maoïstes, en général il favorise l’ennemi car il a une grande marge manœuvre, en termes militaires.

4. Rien n’est joué; tout demeure possible. Nous rejetons le point de vue de ceux qui prétendent que la révolution a été défaite. Le mouvement révolutionnaire au Népal est plus vivant que jamais! En 1957, huit ans après le triomphe de la révolution chinoise, Mao écrivait : « La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë. […] À cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. » Nous sommes d’avis qu’au Népal, la question de savoir qui l’emportera n’est pas non plus résolue.

5. Les défis qui se posent au Népal mettent en lumière des difficultés des forces révolutionnaires internationales. La question de la viabilité d’un régime révolutionnaire dirigé par des communistes est un défi gigantesque, difficile à relever par les communistes d’un seul pays. Ce défi, il appartient aux maoïstes du monde entier de le relever, et ça urge!

6. La solidarité avec la révolution au Népal est plus que jamais nécessaire, il faut l’accentuer ! Cette solidarité n’exclut aucunement le débat sur les orientations du PCN(M), bien au contraire, ce débat fait partie de l’aide dont ont besoin nos camarades népalais. Ce dont les révolutionnaires au Népal ont besoin, ce qu’ils et elles exigent de nous à bon droit, c’est que nous prenions à bras le corps les questions de la révolution; c’est que nous sortions de la torpeur et du travail routinier qui caractérisent encore de nos jours une trop grande partie du mouvement communiste international. Pour notre part, notre engagement est ferme et notre solidarité demeure acquise envers nos camarades du Népal.

--- Évidemment, on ne peut pas considérer le résumé ci-dessus comme un document officiel du PCR. Faudra attendre quelques semaines, quand la version originale sera en ligne. ---
Paria
Est-ce que tu pourrais nous faire un petit resumé stp?
 
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