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Xuan
La lettre de P. Laurent à ses adhérents :



Aux adhérent-es du Parti communiste français


Chers camarades,


Dans un communiqué publié mardi 9 mai au soir et dans l'émission de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV ce mercredi 9 mai, Jean-Luc Mélenchon et son directeur de campagne, Manuel Bompard, ont pris la responsabilité d'annoncer la rupture de toute discussion avec notre parti pour les élections législatives. Je sais que cette situation vous inquiète tous. Je le comprends.

Je veux vous le dire clairement : cette rupture, ni moi, ni la direction du PCF, ne l'avons décidée, encore moins souhaitée, et nous ne nous y résolvons pas. Toute autre affirmation est simplement mensongère.

Tous les actes que nous avons produits, que j'ai personnellement produits depuis des mois pour notre engagement dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon et pour un accord national entre nos formations pour les élections législatives attestent du contraire. J'invite chacun à relire l'intégralité de mes prises de position et celles de la direction du Parti et les trois appels lancés depuis le premier tour de l'élection présidentielle.

Tout est dit, tout est clair et basé sur un principe simple : union et rassemblement dans le respect de tous. Je réfute donc les allégations entendues ces dernières heures. Je le dis avec fermeté et colère, même si je n'ai nullement l'intention de verser dans la polémique stérile à laquelle certains nous appellent. Des élections législatives cruciales nous attendent. Le peuple peut, à nouveau, reprendre la main. Etre utile à cela est la seule chose qui m'importe, qui doit nous mobiliser.
Je tiens tout de même à apporter à chacun d'entre vous les éléments d'information et d'appréciation nécessaires.


1) D'abord, et c'est l'essentiel, sur le sens de nos efforts pour les élections législatives

Après l'élection présidentielle, cette nouvelle bataille est décisive. Elle va à nouveau redistribuer les cartes et peut donner une nouvelle chance aux électeurs, aux sept millions et demi qui ont voté Jean-Luc Mélenchon, de reprendre du pouvoir sur l'avenir.

Nous sommes dans une situation inédite, instable et mouvante. Les électeurs n'ont pas dit leur dernier mot. Ces élections vont décider deux choses : qui aura la majorité ? Aujourd'hui, la réponse n'est acquise pour personne. Et quelles formations seront demain présentes dans le nouveau paysage politique ?
Notre objectif est donc clair : disputer la majorité parlementaire à Emmanuel Macron, aux forces du libéralisme et de l’extrême-droite et permettre à toutes les forces engagées dans la bataille, dont le Parti communiste français, d'être représentées pour être utiles demain aux forces populaires. Forts des sept millions et demi de voix recueillies par Jean-Luc Mélenchon le 23 avril, et rassemblés, nous pouvons (FI, le PCF, Ensemble !, etc) empêcher le Président de la République d’avoir les mains libres pour casser le Code du Travail.
Nous pouvons battre ses candidats et ceux de la droite dans de très nombreuses circonscriptions, barrer la route à l’entrée massive de députés Front national au Parlement, après avoir barré la route de l’Elysée à Marine Le Pen. La meilleure chance de victoire que nous pouvons nous donner, c’est l’union maximale de ces forces, en les unissant tout en respectant leurs différences.

C’est cette méthode que nous ne cessons de proposer pour les élections législatives, en rassemblant tous nos candidats sous une bannière commune respectueuse de tous, membres ou non de la France insoumise. Nous allons entrer en campagne en tendant nationalement et localement la main à de telles ententes. Nous agirons dans les heures qui viennent à nouveau en ce sens.
Pourquoi cette proposition de bon sens est-elle à ce jour refusée par les dirigeants de la France insoumise, même quand elle est localement acceptée ?
Je crains malheureusement que les dirigeants de la France insoumise misent sur un choix dangereux et périlleux pour la défense des intérêts populaires. Préférer l'intérêt d'une recomposition politique partisane autour de la seule France insoumise à la possibilité d’une ample victoire les 11 et 18 juin prochains. Mais je tiens à réaffirmer que rien, pour notre part, ne doit nous détourner du cap choisi. L’union des forces capables de reconstruire une gauche nouvelle, profondément réinventée comme nous avons commencé à le faire avec le Front de gauche puis dans cette année 2017, n’est pas un choix de circonstance électorale, c’est un choix de fond et durable.
Et je demande aux candidats que nous avons investis d’entrer en campagne en portant cette ambition de rassemblement auprès de tous les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, auprès de tous les électeurs aujourd'hui à la recherche d'une voie nouvelle pour l'avenir, auprès de toutes les forces socialistes et écologistes qui refuseront de cautionner la politique de Macron.
Notre ligne de conduite reste la même. Nous avons voté Jean-Luc Mélenchon pour ouvrir la voie à un nouvel espoir. Après avoir battu Marine Le Pen, et conscients des combats qui nous attendent face à Emmanuel Macron, nous voulons aujourd’hui concrétiser cet espoir et cette force dans les élections législatives en rassemblant le maximum de voix et de forces à gauche et en faisant élire le maximum de députés communistes et d'autres forces qui porteront les combats à venir.

Nos candidates et candidats, issus dans toute la France du monde du travail, doivent travailler à faire entrer cette force populaire à l’Assemblée nationale.
C’est sur ces bases que je lancerai demain à 19 h, au gymnase Japy à Paris, la campagne nationale de nos candidats pour les élections législatives. J'invite toutes celles et ceux qui le peuvent à y participer ou à en relayer la parole.
Dans cette bataille, nous défendons la liberté d'initiative du Parti communiste. Nous avons raison pour maintenant et pour l'avenir. Pour notre part, nous n'opposons pas ce choix à celui que d'autres font dans la France insoumise. Mais nous ne voulons pas de tutelle. Et la position claire que nous avons adoptée entre les deux tours est un bel exemple de l'utilité qu'il y a à maintenir la parole singulière du PCF.
Union et respect sont nos deux boussoles.

2) Sur les négociations de ces dernières heures

Je veux là aussi donner quelques précisions. Car des camarades nous posent légitimement la question : avons-nous tout fait pour éviter l'échec actuel des discussions ?
Oui, nous avons tout tenté. Et nous allons continuer.
Hier après-midi, mardi 9 mai, j'ai lancé un nouvel appel public, le troisième en deux semaines, car nous sentions grandir le risque d'une annonce de rupture unilatérale. J 'ai redit notre volonté d'aboutir sans délai à un accord large et national permettant d’aller ensemble à la bataille avec une candidature commune dans le maximum de circonscriptions. Le risque grandissait puisque nos interlocuteurs écartaient depuis déjà dix jours toute possibilité d’un accord national qui n’aurait pas lieu sous la tutelle unique de la France insoumise, poussant ainsi à la multiplicité des candidatures issues des diverses forces ayant soutenu Jean-Luc Mélenchon et à la division des électeurs réunis par son bulletin de vote le 23 avril.
Depuis, nous en étions réduits à des discussions sur des listes qui diminuaient comme peau de chagrin, concernant une poignée de circonscriptions, 26 exactement sur 577 lors de la dernière discussion de lundi. Nous les poursuivions tout de même, avec la volonté d’aboutir à un accord pourtant insuffisant mais dont nous espérions qu’il envoie un signal unitaire positif.
Dans la dernière liste discutée, 13 retraits réciproques étaient envisagés pour chaque force, autant dire que nous étions loin de toute ambition majoritaire. Dans ces listes figuraient les 7 députés communistes sortants, comme si cela relevait d'un exploit que de soutenir des députés irréprochables dans leur combat tout au long du quinquennat, et seulement 6 circonscriptions dans lesquelles nous sommes au combat pour la reconquête.
Mais la France insoumise a continué de nous demander de nous retirer à Ivry et à Créteil sans contrepartie, ainsi qu'à Montreuil, à Grigny, tandis qu'elle refusait d'envisager tout retrait réciproque à Paris, où 4 circonscriptions sont pourtant jouables ; que jamais le Gard, la Dordogne ou les Bouches du Rhône n'ont été envisagés à un seul moment, pour ne prendre que trois exemples de très bons résultats départementaux de Jean-Luc Mélenchon. Où était la volonté de gagner ensemble ?
Malgré cela, et après avoir accepté d'intégrer dans les circonscriptions compensables par un retrait de notre part les 7 députés sortants, nous sommes allés jusqu'à accepter des retraits non compensés à Toulouse, à Montpellier, à Grenoble, à Marseille... Nous avons dit notre accord pour trouver des circonscriptions d'atterrissage gagnables et acceptables par nos deux formations pour les porte-paroles de France insoumise, puisque cela semblait être la priorité numéro un de la France insoumise, en démontrant que l'élargissement du périmètre des discussions permettrait de trouver aisément une solution. J'ajoute que jamais dans la discussion la moindre information ne nous a été donnée sur le choix de Jean-Luc Mélenchon, alors que s'il s'agissait de Marseille, cela aurait pu ouvrir la voie à une discussion fructueuse sur l'ensemble de la ville et du département. J'arrête là, mais je pourrais donner d'autres exemples que les responsables de notre secteur Elections, qui siégeaient à mes côtés dans ces discussions, pourraient aisément détailler.

Je tiens seulement à redire avec ces éléments que notre disponibilité à un accord même étriqué était total et qu'elle le reste. Evidemment, si je porte ces éléments à votre connaissance, ce n'est aucunement à l'usage d'une bataille publique mais afin que tous ceux qui nous demandent des éclaircissements puissent en disposer en toute traparence.

En conclusion,

Je veux le redire à chacune et chacun. Ne perdons pas de vue l'essentiel : l'intérêt de notre peuple et l'enjeu législatif face à Macron, la droite et le FN.

Travaillons inlassablement pour aujourd'hui et pour l'avenir, au rassemblement. Nous avons dans toute la France de belles et beaux candidats représentatifs du monde salarié, impliqués dans la vie du quotidien des Français, pétris de principes éthiques qui font tant défaut dans la politique. Le score qu'ils réaliseront, les députés que leur travail permettra d'élire, le groupe qu'ils permettront de constituer seront des points d'appui indispensables pour les batailles qui s'annoncent.

Ainsi, et nous en ferons un enjeu majeur de l'élection, nous pouvons priver le Président de la République de la possibilité de recourir aux ordonnances. Car il n'en a pas seul le pouvoir. Une loi d'habilitation de ces ordonnances doit être votée par le Parlement.

Alors, chers camarades, je vous appelle au combat et à la confiance, dans cette période aussi rude que pleine de promesses.
Courage à vous toutes et vous tous.

Pierre Laurent
Secrétaire national du Parti communiste français
Xuan
Cet article publié sur le site faire vivre a suscité de nombreux commentaires, qui reflètent plus qu'un désarroi, la colère des adhérents du parti révisionniste et leur volonté de rompre avec cette ligne, sans que la voie pour y parvenir ne soit encore définie.

PCF, l’heure de vérité...


Déclaration du réseau Faire Vivre et Renforcer le PCF
Vendredi 12 mai 2017


Dans quelques semaines, les législatives viendront compléter la situation politique recomposée issue de cette campagne présidentielle. Elles exigent de tirer de premiers enseignements urgents des résultats.

Le monde du travail, les services publics, les collectivités locales, auront besoin de députés points d’appui pour résister, se faire entendre, reconstruire.

Mais la direction du PCF s’entête dans l’impasse et la confusion paralysant les communistes.


Pendant des mois, les dirigeants du PCF ont désespérément cherché les conditions d’alliances toujours plus incertaines, multipliant les "lundis de la gauche", les rencontres d’appareils, de dirigeants, laissant les militants dans l’incertitude sur la stratégie, le contenu, et les conditions pratiques de l’action. Pendant ce temps, les 4 candidats arrivés en tête au premier tour menaient bataille sur leur ligne politique, sans se soucier du "rassemblement", mais en construisant partout le rapport de forces le plus favorable pour eux.

Les médias et le système politique les ont largement favorisés, mettant en scène les conditions de la reproduction politique souhaitée par les oligarchies qui dirigent, une recomposition politique qui change tout pour que rien ne change. Il fallait tuer Fillon pour maximiser l’effet repoussoir de Le Pen. Il fallait tuer Hamon pour maximiser l’effet sauveur de Macron, mais il fallait le maintenir pour ne pas risquer de pousser Mélenchon jusqu’au deuxième tour.

Il faudra après les législatives comprendre les ressorts d’un système dont on dit qu’il est en crise profonde, systémique, mais qui a la capacité de mobiliser de telles forces sociales, économiques, culturelles qu’il réussit à transformer une défaite assurée en victoire politique, symbolisée par le geste paternel de Hollande envers son successeur.

Il faudra regarder en face les scores très élevés du Front national dans des terres ouvrières qui ont longtemps fait la force du PCF, provoquant une fracture lourde de danger dans le peuple entre ceux qui ont massivement voté pour faire barrage au FN, notamment dans les quartiers populaires des métropoles, et ceux qui ont voté FN contre la mondialisation, notamment dans les régions désindustrialisées. Cette fracture politique est la traduction du renoncement du PCF à son rôle historique de parti de la classe ouvrière.

Le futur ex-FN tente de se positionner comme principale force d’opposition de concert avec la stratégie de Macron visant a créer une nouvelle bipolarisation à l’américaine garante de la poursuite du système.

Les communistes paient lourdement 20 ans de fuite en avant dans une "refondation" qui n’a jamais cru à l’utilité du parti communiste, qui l’a toujours mis sous la table, qui a toujours considéré comme secondaire de s’engager, de s’organiser comme un parti d’action, de terrain, dans les entreprises et les quartiers…

Jean-Luc Mélenchon propulsé par notre renoncement à la candidature en 2012 rassemble de nombreux électeurs de la gauche historique communiste et socialiste, qui est à son plus bas niveau historique. Conforté par le résultat du premier tour, il tente dans une démarche toute miterrandienne d’en finir avec le PCF, pour construire une nouvelle force politique de gauche sans ancrage au communisme.

Marie-Georges Buffet appelle le PCF à se dépasser tandis que Pierre Laurent laisse planer le doute sur le changement de nom de notre parti. Mais le parti communiste ne doit ni se dépasser ni s’effacer. Il doit se reconstruire, se renforcer, s’organiser, se battre, et gagner les 11 et 18 juin, le plus de points d’appuis législatifs possibles pour réouvrir enfin son histoire.

Nous n’attendons aucune solution du rassemblement par en haut ou de la vieille tambouille électorale qui nous déconsidèrent. Nous ne sommes à vendre ni à la France insoumise, ni à la nouvelle force politique que promet Hamon.

La bataille des législatives peut nous permettre partout d’avancer dans la reconstruction du parti communiste. Dans quelques circonscriptions, nous pouvons faire élire des députés déterminés à résister et à porter les intérêts populaires point d’appui pour tous ceux qui luttent. Partout, chaque voix communiste contribuera à la reconstruction du parti communiste. C’est l’urgence, et notre direction nationale doit enfin s’y consacrer entièrement, au lieu de chercher de nouveaux expédients.

Ensuite, il faudra une conférence nationale des animateurs de sections pour tout mettre sur la table : un bilan concret et partagé des 20 années de mutations, refondations, métamorphoses, de nos résultats électoraux, de nos bases militantes, de notre capacité à être utile dans les luttes sociales, politiques et idéologiques pour unir notre peuple autour du nécessaire changement de société.
Xuan
La direction révisionniste du pcf n'en finit pas de faire avaler des couleuvres à ses adhérents.

On se souvient qu'elle avait refusé de présenter un candidat indépendant aux élections présidentielles.
La raison évidente en était que ce candidat n'aurait pas récolté davantage de voix que les groupes trotskistes, et que la dégringolade du pcf aurait clairement manifesté l'échec de la ligne d'Union de la Gauche.
Aussi Pierre Laurent préféra dissimuler la poussière sous le tapis, noyer le poisson dans le bocal de la France Insoumise et envoyer ses militants coller les affiches de Mélenchon.
Au moins les législatives devaient permettre de bénéficier de la dynamique de geuche , c'est-à-dire d'un renvoi d'ascenseur.

Peine perdue, Mélenchon a exprimé des ambitions irrecevables quant au nombre de ses propres candidats et interdit au pcf de se revendiquer des insoumis .
Pierre Laurent peut à présent pleurer, mais il ne démord pas :
"l’union des forces capables de reconstruire une gauche nouvelle, profondément réinventée comme nous avons commencé à le faire avec le Front de gauche puis dans cette année 2017, n’est pas un choix de circonstance électorale, c’est un choix de fond et durable.
Et je demande aux candidats que nous avons investi d’entrer en campagne partout, en maintenant la main tendue et ouverte à tout accord qui permettra localement ou nationalement de dépasser cette situation".


La gauche nouvelle profondément réinventée n'est qu'une réédition du mitterrandisme, dont une fonction essentielle était de détruire le pcf.
Mélenchon ne poursuit pas un autre but, à une différence près : sa contribution au chauvinisme de grande puissance.

A quoi peut mener cette politique de main tendue de Pierre Laurent, sinon à de nouvelles rebuffades et à la liquidation finale de son parti ?




COMMUNIQUE DE PRESSE

Je regrette profondément le refus des dirigeants nationaux de France insoumise (Pierre Laurent)

Dans un communiqué publié hier soir, le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, annonce la rupture unilatérale par la France insoumise des discussions entre nos deux formations politiques. Cette rupture, ni moi, ni la direction du PCF, ne l’avons ni décidé, ni souhaité. Ceux qui affirment le contraire mentent et cherchent à se dédouaner de leurs responsabilités.
Hier encore, devant le risque que je sentais grandir, j’ai lancé un nouvel appel, le troisième en quinze jours, pour que nos discussions aboutissent sans délai à un accord large et national permettant d’aller ensemble à la bataille des élections législatives avec une candidature commune dans le maximum de circonscriptions. Je sentais grandir le risque puisque nos interlocuteurs écartaient depuis déjà dix jours toute possibilité d’un accord national qui n’aurait pas lieu sous la tutelle unique de la France insoumise, poussant ainsi à la multiplicité des candidatures issues des diverses forces ayant soutenu Jean-Luc Mélenchon, et à la division des électeurs réunis par son bulletin de vote le 23 avril. Depuis, nous en étions réduits à des discussions rabougries comme peau de chagrin, concernant une poignée de circonscriptions, 26 exactement sur 577 lors de la dernière discussion de lundi. Nous les poursuivions tout de même, avec la volonté d’aboutir à un accord pourtant insuffisant mais dont nous espérions qu’il envoie un signal unitaire positif. Le communiqué de France insoumise rompt cette dernière discussion. C’est irresponsable.
Les élections législatives s’annoncent en effet cruciales. Si Emmanuel Macron a été élu, la majorité parlementaire n’est acquise pour personne. Nous pouvons donc la disputer aux forces du libéralisme et de l’extrême-droite, fort des sept millions et demi de voix recueillies par Jean-Luc Mélenchon le 23 avril. Nous pouvons ensemble empêcher Emmanuel Macron d’avoir les mains libres pour casser le Code du travail, nous pouvons battre ses candidats et ceux la droite dans de très nombreuses circonscriptions, barrer la route à l’entrée massive de députés Front national au Parlement après avoir barré la route de l’Elysée à Marine Le Pen. La meilleure chance de victoire que nous pouvons nous donner, c’est l’union maximale des forces qui ont permis le résultat du 23 avril, en conjugant leurs forces, tout en respectant leurs différences. C’est cette méthode que nous n’avons cessé de proposer pour les élections législatives, en rassemblant tous nos candidats sous une bannière commune respectueuse de tous, membres ou non de la France insoumise. Pourquoi refuser cette proposition de bon sens ?
Je regrette profondément le refus des dirigeants nationaux de France insoumise, qui privilégient manifestement sans le dire un intérêt de recomposition partisane à la possibilité d’une ample victoire les 11 et 18 juin prochains. Ce choix est périlleux pour la défense des intérêts populaires. Mais rien ne nous détournera du cap choisi. Je renouvelle mon appel, car l’union des forces capables de reconstruire une gauche nouvelle, profondément réinventée comme nous avons commencé à le faire avec le Front de gauche puis dans cette année 2017, n’est pas un choix de circonstance électorale, c’est un choix de fond et durable. Et je demande aux candidats que nous avons investi d’entrer en campagne partout, en maintenant la main tendue et ouverte à tout accord qui permettra localement ou nationalement de dépasser cette situation.

Notre ligne de conduite reste la même. Nous avons voté Jean-Luc Mélenchon pour ouvrir la voie à un nouvel espoir. Après avoir battu Marine Le Pen, conscient des combats qui nous attendent face à Emmanuel Macron, nous voulons aujourd’hui concrétiser cet espoir et cette force dans les élections législatives en rassemblant le maximum de voix et de forces à gauche , et en faisant élire le maximum de députés qui les porteront dans les combats à venir. Nos candidates et candidats, issus dans toute la France du monde du travail, travailleront à faire entrer cette force populaire à l’Assemblée nationale.

C’est sur ces bases que je lancerai demain à 19 h au gymnase Japy à Paris la campagne nationale de nos candidats pour les élections législatives.

Pierre Laurent

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