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Xuan
Sur Xinhua :

(Xinhua/Han Bing)

PARIS, 1er avril (Xinhua) -- La Chine espère que l'enquête judiciaire lancée par la France sur la mort du ressortissant chinois Liu Shaoyao aboutira à une conclusion "juste et compréhensible", et que les relations sino-françaises continueront d'avancer positivement, a déclaré samedi l'ambassadeur de Chine en France, Zhai Jun, à l'issue d'une réunion de travail avec le préfet de police de Paris, Michel Cadot, et des représentants de la communauté chinoise à Paris.

"Nous voulons croire à la sincérité de la partie française dans l'enquête sur la mort de Liu Shaoyao, et nous apprécions les mesures de sécurité prises par la France, notamment par la préfecture de police de Paris" , a indiqué M. Zhai.

Le gouvernement français et la préfecture de police de Paris ont fait part, à plusieurs reprises, de l'importance de la sécurité des Chinois en France, ce que la Chine a constaté selon l'ambassadeur qui espère toutefois que "ces paroles seront appliquées réellement" . Le représentant de la Chine en France a par ailleurs affirmé que les efforts de la partie française pour améliorer la sécurité des touristes et résidents chinois avaient été appréciés par Beijing.

La Chine souhaite également une réaction raisonnable de la police de Paris face aux protestations de la communauté chinoise liées à la mort de Liu Shaoyao, a indiqué M. Zhai, appelant également les ressortissants chinois à protester de manière raisonnable.

Parallèlement, l'ambassadeur a appelé les médias français et chinois à jouer un rôle constructif sur cette affaire.

Lire aussi:

Synthèse : polémique et manifestation après la mort d'un ressortissant chinois à Paris

Synthèse : Ce mardi, une centaine de personnes ont manifesté devant le commissariat du 19ème arrondissement de Paris pour réclamer "justice" et "vérité" pour Liu Shaoyao, un Chinois de 56 ans tué dimanche par un policier. La mort a provoqué des heurts et l'indignation de la communauté chinoise.
Xuan
La porte-parole du ministère des affaires étrangères exprime publiquement la protestation officielle de la Chine exigeant que la France garantisse la sécurité et les droits des ressortissants chinois.
Xuan
6000 manifestants dimanche


Voir le reportage de l'Alsace http://www.lalsace.fr/actualite/2017/04/02/un-rassemblement-en-soutien-a-la-communaute-chinoise

Xuan
PLusieur articles sur China.org :
http://french.china.org.cn/International/node_7247566.htm
et sur GBTimes :
http://fr.gbtimes.com/china/mort-du-ressortissant-chinois-liu-shaoyao-chine-express-edition-speciale (interview de Wang Rui président de l’Association des jeunes Chinois de France)
Xuan


A lire sur Arrêt sur image : SHAOYAO LIU / "CRIMINALISATION" ? LES (MYSTÉRIEUX) RÉSEAUX MAFIEUX CHINOIS DU PARISIEN qui cite plusieurs articles tendancieux du Monde et du Parisien.
Xuan
Le Monde Diplomatique du mois d'avril publie un article sur la communauté chinoise en France :


Mercredi 29 mars 2017.

À Paris, les manifestations se multiplient depuis le début de la semaine après la mort de Liu Shaoyo, tué par un policier lors d’une intervention à son domicile. A Pékin, le ministère des affaires étrangères a d’ailleurs demandé à la France « de protéger les ressortissants chinois en France ». En septembre dernier, une manifestation impressionnante s’était déroulée dans la capitale pour réclamer plus de protection, après le décès d’un des leurs, battu à mort par des voyous, cette fois. Désormais, il faudra compter avec une communauté asiatique qui ne veut plus se taire. Récit.
Une minorité confrontée aux agressions et aux stéréotypes


Français d’origine chinoise, l’affirmation d’une communauté

Longtemps restés discrets, les Chinois de France ont fait irruption dans le paysage en organisant une puissante manifestation en septembre 2016 : ils réclamaient plus de protection à la suite de l’agression mortelle d’un des leurs. Une unité qui n’allait pas de soi. À la différence de ses aînés, la deuxième génération veut combattre les préjugés dont elle est victime.
par Zhang Zhulin



Thomas Sauvin. – « Beijing Silvermine, A-10660-03 » (Mine d’argent de Pékin), 1985-2005
© Thomas Sauvin, Courtesy Galerie Paris-Beijing


Dans son bureau du huitième étage d’un gratte-ciel de la Défense, près de Paris, M. You Feiran, ingénieur trentenaire, participe activement à des discussions sur WeChat, réseau social fort populaire chez les Chinois. Son groupe d’environ cinq cents membres rassemble étudiants, ingénieurs, commerçants, chercheurs, chefs d’entreprise… qui, dans leur grande majorité, vivent ou ont vécu en France. Et qui bavardent quotidiennement.

En cette matinée du 2 août 2016, une jeune musicienne peste contre « un groupe de Tibétains croisé à Conflans-Sainte-Honorine [Yvelines], traînant dans des coins de rue autrefois occupés par des sans-abri. Pourquoi ces idiots [les Français] les entretiennent-ils ? » Dans cette ambiance survoltée, M. You Feiran, lui-même arrivé en France à l’âge de 10 ans, tente de calmer le jeu : « Ces Tibétains sont comme les autres demandeurs d’asile. Des associations s’occupent d’eux. » Peine perdue : certes, lance un autre membre, « la France n’est pas une poubelle, mais elle a accueilli beaucoup de déchets » . Rencontré un mois plus tard, M. You Feiran relativise cette passe d’armes. Il assure que ce genre de réflexion émane souvent de personnes ayant « subi des injustices ou entendu des propos racistes qui sont assez répandus dans notre société » .

« Assignation faciale »

Tout en aimant parler d’intégration, les dirigeants politiques français noient régulièrement leurs concitoyens d’origine asiatique dans un océan d’idées reçues. Si les premières générations d’immigrés chinois sont restées muettes et continuent à se taire malgré leur souffrance, leurs descendants, qui ne subissent pas la barrière de la langue, ont décidé de réagir. « Il y a une sorte d’assignation faciale dans la société. Les Français voient mon visage et ils m’assignent un rôle, même si aucun mot ne sort de ma bouche. Ils y perçoivent un message et l’interprètent : cet Asiatique est travailleur, il n’aime pas trop parler ni chercher les problèmes » , observe M. Wang Rui, diplômé en gestion de l’université Paris-Dauphine et président de l’Association des jeunes Chinois de France.

Pour Wang Simeng, sociologue et spécialiste de la communauté chinoise au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), cette appréciation pourrait être ressentie comme une « discrimination positive » , comparée au sort d’autres immigrés, d’emblée soupçonnés des pires intentions. Mais M. Wang Rui ne semble guère sensible à cet « avantage » : « Quand j’étais plus jeune, je voulais acheter de la javel pour me blanchir la peau. » Et d’énumérer les préjugés et propos racistes qu’il a dû affronter tout au long de son enfance.

Parmi la nouvelle génération, les troubles de l’identité ne sont pas rares, comme le raconte Frédéric Chau, l’un des acteurs d’origine asiatique les plus connus en France, notamment depuis son rôle dans le film Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? (1). Arrivé en France à l’âge de 6 mois, il a violemment rejeté ses racines à l’adolescence. « Mais, en devenant adulte, je me suis rendu compte que tout ce qui est arrivé de bien dans ma vie, c’est grâce à elles » , confie-t-il. Né au Vietnam dans une famille issue de la minorité chinoise du Cambodge, il raconte qu’il lui a fallu de longues conversations avec ses parents et ses grands-parents, ainsi que des séjours en Thaïlande, au Vietnam, au Cambodge et en Birmanie, pour trouver la paix intérieure. Et il n’est sans doute pas le seul.

Six cent mille personnes d’origine chinoise vivraient actuellement en France, majoritairement en Île-de-France ; mais, les statistiques ethniques n’étant pas autorisées, il ne s’agit que d’une estimation (2). Certaines ont un passeport français, d’autres un passeport chinois — Pékin ne reconnaît pas la double nationalité. Comment ont-elles pu débarquer dans un pays géographiquement et culturellement si lointain ? La question est d’autant plus légitime que cette immigration n’a pas été « voulue par le pays d’accueil, sauf durant la première guerre mondiale » , note la revue Échanges (3). S’appuyant sur les 1 800 Chinois restés après 1918 (lire « Les oubliés de la Grande Guerre » ), une vague est arrivée entre 1925 et 1935, en provenance des villes de Qingtian et surtout de Wenzhou (province du Zhejiang) (4) — d’où le surnom de « Wenzhou » donné à ces personnes.

Puis, dans les années 1970, ont débarqué ceux que l’on a appelés les « boat people » : des Teochew, des Chinois du sud du pays (Guangdong), qui avaient fui le communisme en émigrant au Cambodge, au Laos et au Sud-Vietnam, et qui ont quitté la région — comme nombre de Sud-Vietnamiens — à la fin de la guerre avec les États-Unis. Ils se concentrent dans le 13e arrondissement de Paris, même si certains habitent en banlieue. Quand les frontières chinoises s’ouvrent, à partir de 1979, des habitants de Wenzhou rejoignent leurs compatriotes.

Une autre vague est partie du Dongbei, qui regroupe les provinces du Nord-Est (Liaoning, Heilongjiang, Jilin), dans les années 1990-2000, après les restructurations et les licenciements massifs dans l’industrie lourde. Ils se retrouvent dans le quartier de Belleville à Paris. Quant aux grossistes et aux sociétés d’import-export, principalement dirigées par des Wenzhou, le prix de l’immobilier et les difficultés de stationnement les ont poussés en banlieue, et notamment à Aubervilliers, dans des anciens dépôts. Entre 4 000 et 5 000 Chinois y travaillent, dont 30 % sont venus du Dongbei (5).

Leur présence dans le commerce et la confection apparaît souvent comme le signe de la réussite économique de leur communauté : 35 000 commerces de proximité, tels que restaurants, épiceries, fleuristes ou bars-tabacs, seraient détenus par des Chinois de France. On sait moins qu’ils sont bien représentés dans les professions libérales (avocats, architectes…) (6) et aux postes d’encadrement : 27 % des descendants de parents asiatiques appartiennent à la catégorie des cadres, contre 16,7 % pour l’ensemble de la population active française (7).

Enfin, les étudiants chinois ont pris le chemin des universités et des grandes écoles françaises. À la rentrée 2015, ils étaient 28 043 à s’y être inscrits, soit le deuxième groupe d’étudiants étrangers en France, selon l’Observatoire de la mobilité de Campus France. Certains envisagent de rester, à l’instar de Li Donglu, qui habite une chambre à Montreuil, en banlieue parisienne. Après des études à l’École des beaux-arts de Versailles, il est, à 34 ans, l’un des très rares au sein de la nouvelle génération artistique chinoise à vivre de son art, même modestement. « La vie ici est très simple. Aucune obligation sociale comme en Chine » , se réjouit-il. La galerie A2Z, à Paris, l’aide beaucoup. Dirigée par Mme Li Ziwei et M. Anthony Phuong, un couple de trentenaires d’origine sino-vietnamienne, elle se veut une passerelle entre les cultures asiatique et française : « Nous avons une autre manière de transmettre. Nous mettons l’accent sur des éléments qui pourraient passer inaperçus. »

Toutefois, derrière cette belle façade de réussite sociale et culturelle, plusieurs dizaines de milliers de Chinois travaillent toujours sans papiers, comme petites mains dans la restauration, la confection, la maroquinerie ou le bâtiment, pour des salaires de misère. Difficile de connaître leur nombre exact. En 2005, une étude de Gao Yun et Véronique Poisson évoquait 60 000 clandestins, dont les deux tiers à Paris (8). Sans parler de ceux qui sont contraints à la prostitution (lire « À Belleville, plus de mille “marcheuses” »). Malgré tout, c’est la réussite de la majorité d’entre eux qui domine dans les imaginaires, laissant présumer des poches ou des sacs à main bien garnis — et expliquant les attaques à répétition.

Président de l’Association des commerçants et industriels franco-chinois, M. Guo Zhimin connaît bien cette violence. À l’époque où il tenait un supermarché asiatique à Belleville, entre 1995 et 2003, il a été frappé par la fréquence des agressions. « Toutes les semaines, il y avait des vols. Mes clientes asiatiques se faisaient arracher leur sac à la sortie de mon supermarché. C’était monnaie courante, se souvient-il. Je me suis plusieurs fois battu avec des voleurs. » Mme Yang, dont le mari tient une agence de voyages dans le 3e arrondissement de la capitale, confesse : « Depuis plusieurs années, j’évite d’aller à Belleville, parce que j’ai peur de me faire voler. Vous pensez peut-être que j’exagère, mais c’est la vérité. »

Cette insécurité a poussé la communauté chinoise à manifester pour la première fois de son histoire, le 20 juin 2010. Des milliers de personnes (8 500 selon la police, 30 000 selon les organisateurs) ont alors marché dans le quartier de Belleville pour protester à la suite d’une agression commise lors d’un banquet de mariage. Un an plus tard, le 19 juin 2011, elles sortaient à nouveau dans la rue pour scander : « La sécurité, c’est un droit » , alors que le fils d’un restaurateur chinois était dans le coma après avoir été violenté. Depuis, une brigade spécialisée de terrain (BST) a été créée et a multiplié les patrouilles autour du métro Belleville, à cheval sur les 10e, 11e, 19e et 20e arrondissements. Et M. Guo trouve son quartier plus tranquille — même s’il a désormais son commerce à Aubervilliers.

Toutefois, il observe que « la violence d’aujourd’hui est bien plus dangereuse. Avant, les voleurs ne prenaient que les sacs et l’argent ; maintenant, ils frappent d’emblée leurs proies. » En témoigne la mort à Aubervilliers de Zhang Chaolin, ouvrier chinois de 49 ans battu par trois jeunes, qui a donné lieu à un gigantesque rassemblement, le 4 septembre 2016 : 50 000 personnes (15 500 selon la police) — majoritairement des Chinois, mais aussi des Vietnamiens, des Cambodgiens, des Coréens, etc., tous âges et professions confondus — se sont réunies place de la République à Paris, aux cris de « Liberté, égalité, fraternité et sécurité » . Lancée par 64 organisations chinoises et asiatiques, comme l’Association des Chinois résidant en France, celle des jeunes Chinois de France ou celle des commerçants, la manifestation a impressionné par le nombre et la détermination de ses participants, ainsi que par la rigueur de son organisation.

Dès le 13 août 2016, soit le lendemain de la mort de Zhang, une réunion se tenait chez l’avocat Wang Lijie, à Paris. Une poignée de personnes y assistait. « Nous avons décidé de manifester le jour suivant » , se souvient M. Wang Rui. Une première manifestation spontanée à Aubervilliers a réuni mille personnes. À la deuxième, le 21 août, le nombre de manifestants était multiplié par quatre. Ces deux mobilisations ont constitué un socle solide pour le mouvement à venir.

Soupçon d’un soutien de Pékin

Unis pour riposter, jeunes et anciens n’ont pas toujours les mêmes vues, notamment sur les relations avec les autorités de leur pays d’origine. « Nous, les jeunes, sommes opposés à la décision de faire appel à l’ambassade de Chine » , clame M. Wang Rui. Or, pour leurs aînés, il s’agit d’une démarche indispensable. À leurs yeux, certains jeunes ont oublié leurs racines. C’est ainsi que, selon l’un des participants, les officiels chinois ont assisté à toutes les réunions, sauf à la première. Rien de plus normal, estime Wu Changhong, journaliste à Huarenjie, journal en mandarin publié à Paris : « Zhang Chaolin était un citoyen chinois. »

Pour contourner l’obstacle de la division, M. Chi Wansheng, président de l’Association des Chinois résidant en France — l’organisation communautaire la plus importante et la plus ancienne —, a proposé de répartir les tâches entre les associations. « Cette manière de faire s’est révélée efficace. Sans cela, le rassemblement ne pouvait pas réussir » , reconnaît M. Wang Rui. Lui-même s’est vu assigner la communication du mouvement en français, et Wu Changhong la communication en chinois. Ils sont ainsi parvenus à toucher toute la communauté vivant en France.

L’ampleur du défilé a fait naître le soupçon d’un soutien de Pékin. Mais, pour la chercheuse Wang Simeng, elle était simplement due « à la communauté chinoise en France, qui est arrivée à une certaine maturité » . Les représentants de la deuxième génération, explique-t-elle, ont 30 ans et plus ; ils ont connu les deux manifestations de 2010 et 2011, et ils veulent « être considérés comme pleinement français » . Ils ont profité de l’essor des réseaux sociaux pour communiquer, tout en obtenant l’appui des anciens. Le secret de la réussite.

Certes, le discours uniquement en chinois de Mme Lu Qinjiang, conseillère à l’ambassade de Chine, a laissé perplexe. Aujourd’hui encore, M. Wang Rui répète que « les jeunes étaient contre cette invitation » , dont il pense qu’elle a terni le mouvement. Ils étaient également opposés à tous les discours politiques de dirigeants français.

Wang Simeng assure que si le mouvement s’était produit il y a vingt ans, « l’ambassade de Chine n’y aurait probablement pas assisté, car les diasporas étaient délaissées » . Pour elle, il s’agit d’une récupération politique : « Désormais, la Chine estime que la diaspora compte et qu’elle a un rôle à jouer — un rôle économique ou de communication. » Mais pas sûr que la nouvelle génération, qui se vit française à part entière, soit sur la même longueur d’onde. Ce n’est pas un hasard si, face à l’impressionnante foule massée place de la République, M. Wang Rui répétait dans le micro : « Cette manifestation est à nous, les manifestants ! »

Zhang Zhulin
Journaliste.

_________________


(1) Ce film de Philippe de Chauveron (2014) raconte l’histoire d’un couple de Français bourgeois catholiques qui voit toutes ses filles épouser des hommes d’origines et de religions différentes.

(2) Le chiffre varie entre 300 000 (selon l’Organisation internationale du travail) et 600 000 (selon certains experts).

(3) Henri Simon, « France : l’immigration chinoise », Échanges, no 121, Paris, été 2007.

(4) Yu-Sion Live, « Les Chinois de Paris : groupes, quartiers et réseaux », dans Antoine Marès et Pierre Milza (sous la dir. de), Le Paris des étrangers depuis 1945, Publications de la Sorbonne, Paris, 1995.

(5) Luc Richard, « … Aubervilliers, après le “miracle chinois” », Marianne, Paris, 17 août 2013.

(6) Sandrine Trouvelot, « Immigration : pourquoi les Chinois réussissent mieux que les autres », Capital, Paris, 6 décembre 2012.

(7) Cris Beauchemin, Christelle Hamel et Patrick Simon (sous la dir. de), Trajectoire et origines. Enquête sur la diversité des populations de France, Institut national d’études démographiques, coll. « Grandes enquêtes », Paris, 2008.

(8) Gao Yun et Véronique Poisson, (1) Ce film de Philippe de Chauveron (2014) raconte l’histoire d’un couple de Français bourgeois catholiques qui voit toutes ses filles épouser des hommes d’origines et de religions différentes.

(2) Le chiffre varie entre 300 000 (selon l’Organisation internationale du travail) et 600 000 (selon certains experts).

(3) Henri Simon, « France : l’immigration chinoise », Échanges, no 121, Paris, été 2007.

(4) Yu-Sion Live, « Les Chinois de Paris : groupes, quartiers et réseaux », dans Antoine Marès et Pierre Milza (sous la dir. de), Le Paris des étrangers depuis 1945, Publications de la Sorbonne, Paris, 1995.

(5) Luc Richard, « … Aubervilliers, après le “miracle chinois” », Marianne, Paris, 17 août 2013.

(6) Sandrine Trouvelot, « Immigration : pourquoi les Chinois réussissent mieux que les autres », Capital, Paris, 6 décembre 2012.

(7) Cris Beauchemin, Christelle Hamel et Patrick Simon (sous la dir. de), Trajectoire et origines. Enquête sur la diversité des populations de France, Institut national d’études démographiques, coll. « Grandes enquêtes », Paris, 2008.

(8) Gao Yun et Véronique Poisson, « Le trafic et l’exploitation des immigrants chinois en France » (PDF), Bureau international du travail, Genève, mars 2005.


Edité le 31-03-2017 à 23:08:59 par Xuan


Xuan
Un article du Dauphine Libéré :

Ce mardi soir, plusieurs centaines de personnes se sont encore rassemblées devant le commissariat du 19e arrondissement de Paris deux jours après la mort d’un Chinois tué par la police à Paris. La Chine a demandé ce mardi à la France de protéger « la sécurité et les droits » de ses ressortissants. Ce décès provoque l’indignation de la communauté chinoise de la capitale.

Ce mardi soir, plusieurs centaines de personnes se sont encore rassemblées devant le commissariat du 19e arrondissement de Paris. Des bougies et des fleurs y sont déposées en hommage à Shaoyo Liu, un père de famille chinois de 56 ans, tué par un policier dimanche à Paris dans des circonstances encore floues.

"La sécurité, une priorité"

La Chine a demandé ce mardi à la France de protéger « la sécurité et les droits » de ses ressortissants. Lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a indiqué que Pékin avait officiellement protesté auprès des autorités françaises et « exigé » que Paris fasse « toute la lumière sur cette affaire » .

« Nous avons rapidement lancé des protestations officielles auprès des autorités françaises et exigé qu’elles fassent toute la lumière sur l’incident, prennent des mesures efficaces afin de protéger la sécurité, les droits et les intérêts légitimes des citoyens chinois, et traitent la réaction des Chinois vivant en France à cet incident d’une manière raisonnable » , a souligné Mme Hua.

Le préfet de police Michel Cadot a proposé de recevoir des membres de la communauté chinoise à 17 h 30.

La sécurité des ressortissants chinois est « une priorité des autorités françaises » , a affirmé pour sa part le ministère français des Affaires étrangères. « La sécurité de tous les ressortissants chinois en France est une priorité des autorités françaises. Des mesures renforcées ont été adoptées ces derniers mois et toutes les dispositions sont prises pour leur réserver les meilleures conditions d’accueil et de sécurité » , a affirmé le porte-parole du Quai d’Orsay.

Selon un journaliste de Radio France sur place les manifestants ont scandé : "Police assassin" et "Tout le monde déteste la police" .
Xuan
Une pétition est en ligne : http://justicepourshaoyoliu.wesign.it/fr



Nous exigeons Justice et Vérité pour Shaoyo Liu !
Le dimanche 26 mars 2017, Shaoyo Liu a été abattu chez lui par un policier alors qu'il était non-armé, d'après sa famille le policier a tiré sans sommation.Il était père de cinq enfants.
Notre objectif est de remettre cette pétition au ministre de l'intérieur Mathias Fekl et au ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas de la République Française pour exiger la justice et la vérité pour Shaoyo Liu. Alors soyons mobilisés et unis !
Justice et Vérité, c'est tout ce que nous voulons !

le contenu de la pétition :

Les proches du défunt "contestent totalement la version des faits" exposée par les policiers. "Il n'a blessé personne" , a déclaré, lundi à l'AFP, l'avocat des proches, Calvin Job. Ce soir-là, "un voisin a appelé la police en disant qu'il y avait des cris" , explique-t-il, mais selon lui, c'est le premier policier à être entré dans l'appartement qui a fait feu tout de suite, sans sommation, sous les yeux de la fille de la victime.

"Dimanche à 20 heures, il était en train de cuisiner du poisson pour ses enfants, raconte-t-il à franceinfo. Il avait un ciseau pour écailler et pour tailler le poisson. Il entend des coups violents à sa porte et voit qu'il s'agit de personnes en civil qui essaient de forcer la porte. Sa fille, sachant qu'il ne parle que très peu le français, s'approche de la porte et dit 'ne forcez pas la porte, ça ne sert à rien, nous allons ouvrir'. Mais la porte s'ouvre brutalement, le monsieur est propulsé vers l'arrière et le coup de feu est enclenché. Tout de suite, il tombe." Calvin Job assure que l'arme du policier est d'ailleurs tombée au sol juste après le coup mortel.



Edité le 31-03-2017 à 19:02:55 par Xuan


Xuan
rassemblement pacifique place de la République :
http://youtu.be/1doaZY7UQBE
La famille choquée :
http://youtu.be/fcgki126vkU


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Manifestement Shaoyo Liu a été victime d'une agression policière nullement justifiée. Pour tenter d'étouffer l'affaire, les commentaires les plus crapuleux émaillent la presse :

"les manifestations seraient infiltrées par des réseaux maffieux" [20 minutes, Europe 1]
"une note de la DGSI pointe l'implication des "autorités chinoises" [Yahoo actualités]
"la victime était alcoolisée mais pas droguée" [l'Express]


____________________




Xinhua dénonce la prétendue "note secrète" de la DGSI

L'article reprend les commentaires d'internautes chinois :

"Tiens, top secret!!! Comment vous le savez? Aucune crédibilité, mes amis journalistes!" , ironise un internaute sur le site officiel du journal français Le Parisien.

"Article à dormir debout encore : agent secret, mafia, complot (...) tout cela existe peut-être dans un monde 'caché', mais surtout inconnu pour la population. En lisant ce type de fait dans la presse, cela perd toute crédibilité" , observe un autre sur le même site.

"Une note tellement confidentielle qu'elle est en une de votre journal deux jours après le début des incidents" , raille un autre sur le même site.

Sur Twitter, certains accusent les médias de tenter de discréditer la colère légitime des manifestants à l'égard des forces de police, tandis que d'autres estiment que la DGSI ne fait que "[véhiculer] des fantasmes xénophobes pour discréditer un mouvement."

"Ces accusations servent de contre-feu, elles sont orchestrées pour détourner l'attention du public" , dénonce l'un des avocats de la famille Liu, Me Calvin Job, dans le journal français 20 Minutes. Selon lui, la publication de cette note confidentielle permet de faire oublier les accusations de "bavure" en "mettant l'accent sur des stéréotypes sur la communauté chinoise" .
Xuan
un courrier du PC maoïste :



Le dimanche 29 mars, la BAC a assassiné Shaoyo Liu à son domicile devant sa famille. La BAC intervenu en civil prétend avoir agi en légitime défense, l’homme aurait eu une paire de ciseaux entre les mains, en effet il cuisinait alors du poisson pour le dîner. Il n’en fallut pas plus pour que le policier ouvre le feu, quelques secondes seulement après avoir forcé la porte.

Et comme à chaque fois les médias dominants en fanfare répètent tous dans un grand concert la version policière, tentant de justifier en vain ce nouveau crime de la police. On nous prétend tout d’abord qu’un policier aurait été gravement blessé jusqu’à devoir abandonner ce mensonge, sans jamais une rectification sérieuse bien sûr. On va ensuite nous dire que l’homme est un déséquilibré pour en donner une image menaçante.

Face à ce nouveau meurtre policier et face à cette avalanche de propagande de la police, la communauté chinoise en utilisant WeChat se tient au courant de la version de la famille. Le décalage est immense. Cet assassinat et son traitement médiatique a fait s’embraser la communauté chinoise qui s’est retrouvé dès le lendemain, lundi 27 mars, devant le commissariat Erik Satie du 19e pour exprimer leur colère face à cette situation et pour exiger la vérité et la justice.

Des bougies sont disposées devant le barrage policier en formant le mot « Violence ». Il n’y a au début qu’un seul slogan, un seul mot, celui de la vérité : « Assassin ! Assassin ! » crié en direction des policiers. Après plusieurs minutes, les femmes décident de se mettre en ligne face à la police. Peu de temps après la police charge alors que les manifestantes et manifestants sont accolés à des barrières et à un mur. Certains fuient dans les rues alentours pour continuer à manifester plus loin, d’autres sont contraints de se réfugier dans un immeuble. Des voisins regardent par les fenêtres ce qu’il se passe dans la rue, une manifestante leur explique la situation « C’est comme pour Théo ! ». La police continuera de réprimer toute la soirée à coup de grenade de désencerclement, de lacrymo et de tonfa, il y aura en tout 35 arrestations.

Le lendemain une nouvelle manifestation eut lieu, encore plus massive.

Le cas de Shaoyo Liu s’ajoute à la longue liste des violences policières. Dans l’esprit de chacun, il y a encore le viol de Théo commis il y a moins de deux mois par des flics de la BST à Aulnay-sous-Bois, tout le monde se rappelle aussi d’Adama et est témoin de la répression intense que subit aujourd’hui encore sa famille pour ne pas accepter de se taire.

Ces crimes policiers ne prennent pas place dans n’importe quel contexte. Ils n’ont fait qu’augmenter sous l’état d’urgence et continuent d’être de plus en plus légalisé par l’État bourgeois notamment avec la dernière loi sur la soi-disant « légitime défense » qui constitue un nouveau permis de tuer pour les forces de répression.

La communauté chinoise, loin des clichés qui lui sont attribués généralement, exige la vérité et la justice, de même que toutes celles et ceux luttant contre les violences policières. Cela ne pourra être obtenu qu’en établissant un véritable rapport de force. La révolte la plus grande et la plus forte est ce qu’il y a de plus légitime face à de tels injustices. Il faut montrer que l’impunité n’existe pas, la justice bourgeoisie acquitte, elle rend des non-lieux systématiques pour ses chiens, mais le peuple ne pardonne pas et à chaque crime policier nous allons continuer de montrer notre colère.

Face aux crimes policiers, organisons-nous. Développons l’auto-défense populaire car seul le prolétariat organisé peut être une force conséquente contre la force répressive de l’État bourgeois. La seule moyen de mettre fin aux violences policières, à leur oppression raciste c’est de mettre fin au système qui les génère : le capitalisme. C’est en balayant de l’histoire par la révolution ce mode d’exploitation et d’oppression qu’on pourra mettre un terme définitif à ces violences !

Justice et vérité pour Shaoyo Liu !

Justice et vérité pour Zyed, Bouna, Théo et Adama !

Justice et vérité pour toutes les victimes de violences policières !

Liberté pour Bagui et Yacouba !

Face aux violences policières, on a raison de se révolter !

Avançons vers l’auto-défense populaire !
 
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