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Xuan
Mélenchon et les médias


On est parfois surpris des relations "conflictuelles" entre les médias et Mélenchon, qui ne peut pas les blairer mais qui ne dédaigne pas se présenter à leurs micros.
A propos de la polémique sur le nombre des manifestants du 23 septembre, Marianne annonce entre 45 et 65 000 participants.
Sur le site Histoire et Société, à propos de l'annonce prématurée du succès de la manifestation France Insoumise :


La réalité n’existe plus, elle est celle que je décide d’annoncer de Raquel Garrido à Emmanuel macron


27
SEP



On se demandait pourquoi en dehors de quelques avantages matériels personnels, la porte parole de la France insoumise était passée aux chaînes Bolloré et obligée à ce titre d’y avaler quelques sordides couleuvres, nous avons la réponse: c’est certaine conception de l’information qui l’a poussée à se sacrifier de la sorte.

Cette conception de l’information est que ce sont les médias et non les militants qui font l’opinion. Avec une telle « vision » le mot est approprié, il n’est plus besoin de voir, il suffit d’affirmer, d’anticiper, d’inventer et l’affaire est dans le sac.

La porte-parole de la France Insoumise et chroniqueuse dans l’émission Salut les Terriens sur C8, la chaîne de Bolloré, a annoncé le succès de la marche du 23 septembre… avant même qu’elle ait lieu !

C’est « Libération » qui a révélé l’affaire. L’insoumise s’est en effet félicitée du succès de la marche contre le coup d’Etat social sur le plateau de l’émission Salut Les Terriens. Or cette émission diffusée dimanche 24 septembre a été enregistrée le jeudi 21 septembre. Raquel Garrido a oublié d’annoncer le nombre de personnes ayant défilé dans les rues de Paris, ce qui aurait évité bien des débats et aurait évité à certains de mes amis enthousiastes d’avoir à défendre mordicus que vu qu’ils y étaient ils savaient qu’ils étaient 150.000, mes chers amis et camarades vous retardez d’une information, il ne s’agit plus d’y être pour trancher, désormais il suffit d’avoir des dons de voyance et de disposer de quelques amis chez Bolloré et BMTV…

Il est clair que de ce point de vue, une conception de la vie politique qui choisit de donner systématiquement raison à ses maîtres et qui leur concocte même des opposants tels qu’ils les rêvent pour être surs de rester au pouvoir sans danger en y racontant n’importe quoi, est à l’ordre du jour.

Et alors il est normal que dans le genre prophétique, Macron les batte tous,courtisans, amis, ennemis officiels, même si ses envolées lyriques auraient dû être freinées par le résultat des élections allemandes, il a autant de culot que madame Garrido et il nous a servi un hymne à la joie européenne… il est vrai que toutes les chaînes, tous les commentateurs sont à sa botte et encensent son discours sur l’Europe, en oubliant de noter que les propositions correspondent exactement aux projets européens agités depuis longtemps … Macron est venu nous proposer la pierre philosophale pour changer le vil plomb de l’UE en or, mais pendant ce temps l’affaire de gros sous c’était la vente des bijoux de famille français comme Alsthom à un trust allemand. Oui la France est de retour, cocorico…

Oui décidemment tous ces gens pensent qu’il leur suffit d’affirmer et que la réalité n’a plus d’importance, la seule opinion qui compte c’est celle que font les médias.



Danielle Bleitrach

PS l’illusionniste a son jargon: cet échantillon scintillant de la pensée présidentielle, que met en exergue RMC. « Puisque l’on entre dans un monde très schumpeterien, il est important de libérer le processus de destruction créatrice » . Non il ne s’agit pas de jupitérien,ni des Schtroumph, mais de Schumpeter, l’économiste… L’important est ailleurs: le processus de destruction créatrice », je m’interroge sur le sens : s’agit-il de la vie de l’ouvrier, du retraité, du précaire qui va servir d’engrais à la société de l’élite qu’il prône?
gorki
Xuan
Futur Rouge sur Mélenchon :

http://futur-rouge.overblog.com/2017/03/melenchon-c-est-l-imperialisme.html

Mélenchon, c’est l’impérialisme !
Analyse sur le prétendu « insoumis » du PG


Il vient d’obtenir ses 500 signatures pour se présenter officiellement et faire parler à nouveau de lui. Celui qui s’impose comme l’un des « gros candidats » est quasi-assuré de finir avec un score à deux chiffres.

Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle se positionne comme le principal atout de la gauche du PS. Le seul à gauche de Hamon qui serait capable de battre les candidats du gouvernement, et l’extrême droite aux élections. Il séduit de nombreuses personnes sincères, progressistes.

Pourtant, la seule solution qu’il propose, c’est celle des urnes. Son projet est réformiste, et électoraliste. C’est une imposture. Un politicien comme les autres.
Il s’inscrit dans le cadre du capitalisme, et non dans une remise en cause. Le projet de Mélenchon, c’est l’impérialisme français ! C’est le chauvinisme de la bourgeoisie française.

L’OC-FR considère important de combattre les illusions que sème cette gauche dite « radicale », alors qu’elle ne se positionne pas dans une rupture mais dans une continuité « plus sociale » de la politique française.
C’est pourquoi nous publions notre position à l’égard de Mélenchon, qui participe plus à la confusion qu’elle ne supporte l’alternative révolutionnaire.
Cette analyse ne se veut pas exhaustive mais énumère certains des aspects que nous avons jugé principaux concernant notre critique de son programme.

L’économie de la mer, si chère à Mélenchon

La France insoumise, ce mouvement électoral crée pour porter la candidature de J-L M, a fait du développement de « l’économie de la mer » avec une vision industrielle une priorité.

Ce pan du programme du candidat, est révélateur du caractère impérialiste de son programme.

Lors de son discours de clôture des « assises écosocialistes de la mer » de son parti, en janvier 2014 à Toulon, J-L M parle même de « conquête ».

La mer selon La France insoumise est un territoire économique à conquérir, pas un espace de biodiversité (Mélenchon veut sortir de l’alimentation carnée, pourtant il ne remet pas en cause l’écocide marin et prône le développement de la pèche).

Sur son blog, Mélenchon titre dès le 5 novembre 2014, un article révélateur de cette vision : « La France, puissance maritime qui s’ignore » avec une carte qui fait ressortir tous les territoires dominées par l’état français à travers le monde et son espace maritime, autour de ses colonies d’outre-mer, de la métropole et des TAAFs.
Et avec cet espace, Mélenchon l’affirme « la France dispose d’un trésor » . Pour faire du profit à priori. Car comme il l’explique, « elle est le premier réservoir des ressources rares, la mer aiguise de féroces appétits » .

Pour lui il s’agit de concurrencer le « leadership mondial des États-Unis » et de la Chine dont il veut être le premier partenaire. Il voit dans la mer un moyen de modifier les alliances politiques atlantistes de la France, ce qui aiguisera certaines contradictions inter-impérialistes.

L’enjeu c’est que l’impérialisme français devienne leader sur un nouveau marché profitable, qui concerne différents secteurs. Celui de la pêche, de la pisciculture, du transport, de la construction, de l’industrie militaire ou encore du très stratégique secteur de l’énergie.

Et c’est à ce dernier niveau que J-L M s’arrête le plus, notamment lorsqu’il pleurniche sur la vente du secteur énergétique d’Alstom à Général Électric. Il y voit une perte dans le patrimoine financier de l’impérialisme français.

Et puis il a conscience que les océans contiennent l’essentielles des réserves minières et d’hydrocarbures.

L’intention est celle de celui qui voit une manne financière exploitable, d’autant plus intéressante économiquement si elle est renouvelable. Et d’avoir de nouveaux « fleurons industriels » .

Il écrit d’ailleurs que « laisser au marché le soin de découvrir les produits demandés, c’est s’interdire de peser sur le choix des activités à développer » , expliquant que l’économie de la mer peut booster l’économie capitaliste française en relançant son activité industrielle, car toutes les industries seraient concernées directement ou indirectement.

Pourtant on exploite pas la nature sans conséquence. La vision bourgeoise de Mélenchon amène à penser que l’espèce humaine à travers son activité économique peut tout maîtriser, et tout exploiter de façon intensive sans envisager l’avenir et pour un profit immédiat.

Or il est impératif d’envisager l’activité économique en fonction de ses conséquences à long terme, c’est l’un des intérêts de la planification socialiste. Mais elle ne peut se faire dans une économie capitaliste.

Nous rappelons aussi à J-L M que l’économie de la mer est déjà une préoccupation importante de l’impérialisme français et de l’état français.

Pour preuve son obstination à maintenir sa présence et sa flotte de pêche à Saint-Pierre et Miquelon. Son intérêt pour la baie de Guyane, et les prospections minières que la France y mène avec Total. Ses campagnes « scientifiques » et de pèche dans les eaux internationales, dans l’océan Indien, au large de l’antarctique, de l’arctique. Ses agitations parlementaires autour de l’île Tromelin, en début d’année encore. Son administration des TAAF chargé de gérer des territoires « australes » (mais en réalité parfois très tropicales) au milieu des océans.

L’écocide marin, ça fait bien longtemps que les capitalistes l’ont entamé. Au sein du CAC40, nombreuses sont les entreprises à avoir depuis longtemps investis en mer.
La France est déjà un leader dans la marine, avec son industrie agroalimentaire, de la pèche, et ses navires Auchan, Carrefour et cie qui raclent les fonds des océans.
La France exploite déjà durablement, souvent irrémédiablement les océans.
Total et son pétrole off-shore illustre ce phénomène qui nous maintient dans la catastrophe environnementale.

À l’OC-FR nous pensons au contraire que les mers, les océans et leurs faunes et flores ne s’en porteront que mieux sans activités économiques capitalistes.
Nous savons, et la science l’a prouvé, que notre activité en mer a des conséquences définitives et tragiques. Mélenchon est juste le porte-parole d’une frange des impérialistes français qui ont des intérêts en mer. Et qui se soucie peu de notre survie à long terme.

Le rapport aux outre-mer

À travers cette approche de l’espace maritime français, c’est aussi son rapport aux territoires « d’outre-mer » qui apparaît. Car pour lui, ces territoires sont avant tout « des joyaux » de sa République française.

Il voit en premier lieu le potentiel colonial et son domaine maritime. Il y voit l’intérêt économique que la France peut en tirer. Il ne se démarque en rien des colons. Au contraire, c’est un colon.

Pour l’OC-FR ces territoires sont des colonies. Notre rôle anti-impérialiste est de soutenir leur décolonisation, pas de vanter leur potentiel économique au sein de la domination française.

Pour J-L M pas question de parler d’indépendance, et il nie l’existence de peuples dominés dans l’état français, et de peuples sans états.

Sur cet aspect, il serait intéressant de confronter les postures de deux candidats que sont J-L M et Oscar Temaru qui a fait campagne pour l’indépendance de la Polynésie.
J-L M se positionne clairement et ouvertement du côté des colons et de nos ennemis.
Ses prises de positions sont inconciliables avec notre lutte anti-impérialiste. Au contraire, elles sont antagoniques.

Chauvinisme et protectionnisme

Mélenchon se veut le candidat de l’indépendance nationale. Mais quelle indépendance nationale pour l’une des principales puissances impérialistes ?

La France domine l’économie et la politique de nombreuses nations et de nombreux peuples, parfois militairement.

Elle importe des travailleurs et travailleuses de ces pays et les assigne aux tâches les plus difficiles de la production et les moins payées. J.L. Mélenchon nie les revendications démocratiques de ces populations en matière de liberté religieuse et d'égalité face à la ségrégation raciste. Il ne parle même pas de régulariser tou-te-s les sans papiers.

Ce sont ces peuples qui sont légitimes à revendiquer une indépendance nationale, pas les puissances impérialistes qui les exploitent.

En réalité, ce qui se cache derrière ce mot d’ordre c’est sa volonté de s’imposer dans les conflits inter-impérialistes, et de se démarquer de certains impérialistes, alliés de la France, en particulier les USA et l’Allemagne. Son rapport à ces deux États est révélateur de son idéologie.

J-L M est obsédé par les contradictions entre la France et ces deux états.
Il souhaite que la France s’en détache clairement, et prône un certain nombre de mesures pour rompre les alliances actuelles.

Par exemple, à l’OC-FR nous considérons l’OTAN comme un cadre d’alliance militaire inter-impérialiste autour de quelques puissances dominantes, comme l’Angleterre et les USA, de même que l’UE l’est politiquement autour de la France et l’Allemagne.

Nous sommes évidemment pour sortir de ces structures inter-impérialistes. Il faut les combattre. Nous avons encore en mémoire le succès du contre-sommet de Strasbourg en 2009 contre l’OTAN, et nous devons systématiser ces mobilisations.

Nous ne pensons cependant pas que le problème fondamental et structurel de nos sociétés ce soit la présence de la France dans ces alliances inter-impérialistes.
Et puis pour lui, il s'agit juste de sortir de ces traités d'alliances pour en passer d'autres avec d'autres impérialistes : la Chine ou la Russie notamment.

Le problème c’est le capitalisme, et l’impérialisme. Derrière ces épouvantails et ces contradictions inter-impérialistes que Mélenchon veut aiguiser et qu’il agite, il nous détourne en réalité des causes réelles des problèmes que nous vivons, de la lutte des classes. C’est le genre de fausses solutions qui nous précipitent dans les conflits.
Mais Mélenchon attise les contradictions entre impérialistes. Ces contradictions s'aiguisent de plus en plus et c'est pourquoi les masques tombent entre ceux qui prônent la défense de l'impérialisme français et celles et ceux qui défendent les peuples dominés par la France.

Sa France une et indivisible, négation des cultures minoritaires et minorisées

Le Parti de Gauche se revendique fièrement du jacobinisme et de l’interprétation qui en est faite aujourd’hui, qu’elle soit juste ou non.

La France de J-L M opprime les peuples dominés, et ceux qui ont été colonisés dans son histoire. Les cultures, les langues et les autres nations n’ont pas le droit de s’exprimer et d’exister au sein de son territoire. Pour lui, la France est une et indivisible, et non pas métissée et multiculturelle. Elle est unitaire, et se base sur les frontières actuelles de l’état français. Il confond volontairement nation et état, pour effacer les revendications nationales et les luttes de libération nationales qui existent en son sein.

Il est un ennemi ouvert des indépendantistes et des mouvements culturels minorisés, que lui préfère appeler avec mépris « régionalistes » pour mieux nier leur caractère national et leur droit démocratique.

Pour lui, il s’agit tout au plus de folklore. Et plutôt que de langue, lui préfère parler de « dialecte » ou de « patois » qu’il réduit à « une identité de terroir ».

Il n’imagine pas quelqu’un-e vivant dans l’état français, bilingue. Il l’imagine uniquement parler français. Selon lui il ne doit y avoir qu’une langue, et donc qu’une seule façon de penser (car la langue détermine aussi matériellement l’usage que l’on fait de notre cerveau).

Selon J-L M, il n’y a pas de sentiment binational. Il considère au contraire qu’une fois en territoire français, on doit se « fondre dans la république bourgeoise », « s’intégrer » comme ils disent, pour n’être plus que français (c’est dans cette même logique qui détermine sa définition de la laïcité qu’il stigmatise le voile et rejoint les rangs des islamophobes).

Un individu n’a qu’une seule culture croit-il, celle de sa république bourgeoise. S’en est même devenu une obsession. Il en a fait un cheval de bataille, notamment contre la ratification de la « charte européenne des langues régionales ou minoritaires » (qui n’apporterait pas de grandes modifications pourtant) qu’il qualifie « d’atteinte aux principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français », pour développer ses idées chauvines.

Pourtant l’égalité devant la loi, ne serait-ce pas justement de pouvoir permettre à quiconque de se défendre dans sa langue ?

Le refus de reconnaître le bilinguisme dans certains territoires amènent à des absurdités telles qu’en 2015 à La Réunion, 14,4% des 16-25 ans sont considérés illettrés car ne parlant que créole. Leur langue n’étant pas reconnue par l’état français, ce sont ces mêmes créoles qui n’ont pas accès à l’administration, au droit et à l’éducation dans leur propre pays, c’est cela l’égalité des droits selon J-L M?

Dans une lettre aux sénateurs du 30 Mai 2008, il écrit qu’ « il est donc contradictoire d’introduire dans ce même article la reconnaissance d’un particularisme, quel qu’il soit, dans la mesure où celui ne concerne pas tous les citoyens, et en distingue certains par rapport à d’autres. »

Ce que J-L M nie, c’est que les différences culturelles et sociales sont un fait, une conséquence de notre système politique et économique inégalitaire, de classe, capitaliste, et que lorsqu’elles ne sont pas reconnues, les conséquences sont nombreuses, qu’elles soient sociales, sanitaires ou administratives, jusqu’à qualifier avec mépris des personnes qui parlent d’autres langues « d’illéttrés ».

Or pour résoudre un problème (car c’est un problème de ne pas pouvoir librement parler sa langue), il faut d’abord l’acter. Mais pour lui « elle ouvre la voie à une division entre citoyens contraire à la République » qui viendrait menacer la langue française, allant même jusqu’à écrire « La valorisation et la promotion de la langue française est-elle devenue à ce point subalterne ? » Le français serait même « le ciment de l’unité nationale » si chère à la bourgeoisie.

Les autres langues deviennent donc une menace, et il « dénonce » à ce propos sur son blog en septembre 2013 « la domination de l’enseignement de l’anglais comme seconde langue et la volonté à peine cachée des élites libérales et solfériniennes d’y soumettre tous les jeunes français », « la domination croissante de l’anglais est pourtant la seule véritable menace » qu’il compare à la promotion des langues minoritaires… Alors même que le français est pour lui un outil économique (et impérialiste et donc de domination selon nous) qu’il qualifie sur son blog de « prometteur » qui permet à la France d’agir au sein de la « Francophonie » dans la lignée des autres impérialistes français et de la françafrique.

Sa vision est donc réactionnaire sur toute la ligne. C’est celle des impérialistes français.
Dans son argumentaire, J-L M en arrive même à comparer ces revendications, et ces langues à la religion. Comme si la langue n’était pas un fait matériel, et que son usage relevait de la « foi ».

Du délire. En 2013, dans une explication de vote au Parlement européen, il y voit même une attaque à « la laïcité ». Rien que ça.

La planification écologiste, impossible sous le capitalisme

Le Front de Gauche en parlait déjà en 2007 et cette mesure peut paraître intéressante. Il semble agréable, alors que règne l’anarchie du mode de production qui caractérise le système économique capitaliste, d’entendre parler de planification.

Dans cette société violente, il n’y a pas d’autres politiques socialistes possibles que celle de la planification socialiste avec une vision à long terme pour sortir de la crise et de la catastrophe, après la révolution.

Mais s’agit-il réellement d’une planification, au sens socialiste, que Jean-Luc Mélenchon propose? Est-il possible de planifier sans sortir violemment du capitalisme?

Nous ne le pensons pas. Pour planifier l’économie, la politique, et l’aménagement des territoires, il faut le pouvoir sur l’économie, et donc le pouvoir sur les entreprises. Cela signifie notamment que sans expropriation il n’y aura jamais de planification. C’est bien la propriété privée, socle de base du capitalisme, qui détermine l’anarchie du mode de production, et la concurrence à tous les étages. Le libéralisme, c’est la propriété privé, et au nom du droit à la propriété privée et sa défense, le droit d’agir selon ses intérêts privés.

Planifier à l’échelle d’un état sans remettre en cause la propriété privée, ça n’est pas planifier l’économie nationale. Il existait un puissant ministère du plan a à la sortie de la seconde guerre mondial. Il créait des infrastructures au service des patron-ne-s, routes, autoroutes, voies de chemin de fer, des centrales électriques, développait le nucléaire. Tout ça au service des patron-ne-s qui mutualisaient les coûts développement de ces infrastructures.

Planifier ce n’est pas non-plus « nationaliser » les entreprises dans un état au mains d’une bourgeoisie (qui serait alors une multinationale « publique »), mais socialiser les moyens de productions entres les mains du peuple, et du pouvoir à la base, sans concurrence, et organisé en fonction des besoins réels, et des capacités de chacun-e-s. Ni plus ni moins. Mais impossible sous le capitalisme.

Au contraire, la vision politique du PG se base sur la petite propriété privée, et le service public, sans remise en cause du caractère bourgeois du service public dans un état bourgeois et capitaliste.

Or le service public peut aussi très bien défendre les intérêts privés, et fonctionner comme une entreprise comme une autre, à la recherche de nouvelles parts de marchés, défendant ses intérêts violemment dans la concurrence internationale, pillant les matières premières à travers le monde, soumettant les peuples dominés, polluant l’air, les sols et les eaux, et exploitant ses salariées pour dégager plus de profits.

C’est ce que font déjà les entreprises publiques françaises. Une entreprise publique sous le capitalisme, ça reste une entreprise capitaliste. C’est d’ailleurs le rôle de l’APE, une agence de Bercy qui incarne l’état actionnaire et assure ses intérêts stratégiques dans la direction des monopoles français que de s’en assurer.

Alors planifier pour quoi? Planifier pour assurer plus de profits à l’état capitaliste? Ou planifier pour la paix et mettre un terme à la catastrophe environnementale, à l’exploitation et à l’oppression?

La sixième république, de la poudre aux yeux

Tout cela nous amène naturellement à conclure sur la sixième république voulue par le Front de Gauche et différentes composantes du PS et des écologistes.

Si Jean-Luc Mélenchon gagne, il convoque une constituante pour rédiger une nouvelle constitution et proclamer une nouvelle république parlementaire.

Pour Mélenchon, le changement passe définitivement par les urnes.

Pourtant qu’est-ce que cela changera radicalement? Pas grand chose. Le système économique sera le même, celui du capitalisme.

Le système politique institutionnel sera organisé différemment, mais ce seront toujours les mêmes qui gouverneront en alternance, pour servir les intérêts de la bourgeoisie et de l’impérialisme français. Ce seront toujours les mêmes parasites qui vivront des élections sans jamais rien produire, qui décideront des politiques nationales.
Pour nous ce qui compte, ce n’est pas tant le nom que l’on donne aux institutions mais de savoir quelle classe sociale est au pouvoir.

Mélenchon n’est donc pas une alternative. Il sème une illusion, mais c’est une arnaque. Son programme vise à nous maintenir dans ce système politique et économique que nous rejetons. L’OC-FR combat l’économie capitaliste. J-L M en est l’un des boucliers. Pour abattre ce système, il faudra faire tomber ses défenseurs, J-L M y compris.
Xuan
C'est bien ce que j'en dis, les gaullistes ont aussi critiqué l'impérialisme US, même Soral l'a fait.
marquetalia
Ca ne l a pas empêché d adopter des positions antiimperialistes avec Maurice Lemoine et ceux du Diplo sur l Amérique Latine -mais que contre l impérialisme us dans cette région,jamais contre le néocolonialisme français en Afrique.


Edité le 26-02-2017 à 22:51:51 par marquetalia


Xuan
marquetalia a écrit :

Mélenchon a fait un virage à 180 degrés suite à la débâcle de la gauche radicale en Amérique Latine,et les échecs des Syriza et Podemos en Europe du Sud.


180° ? Mélenchon a toujours été fan de Mitterrand et de Rocard
marquetalia
Mélenchon a fait un virage à 180 degrés suite à la débâcle de la gauche radicale en Amérique Latine,et les échecs des Syriza et Podemos en Europe du Sud.
Xuan
marquetalia a écrit :

C est certain,les pays de l Union Européenne ne sont pas le maillon faible de l impérialisme.


D'abord ton sujet sur Mélenchon devient n'importe quoi.
Ensuite j'ai ouvert un fil intitulé "l'Europe, maillon faible de l'impérialisme".

Tu as le droit de dire le contraire, mais j'ai donné des chiffres et des arguments à l'appui et toi que dalle. Encore une affirmation gratuite. Que le Japanese Communist Party ne soit pas opportuniste ne change strictement rien aux contradictions européennes.
Alors je t'invite à répondre sur le sujet avec des arguments solides.
Non seulement l'instabilité européenne existe toujours, mais la fin de l'hégémonisme US, les divisions internes aux USA, la montée des nationalismes en Europe, le rapprochement avec les BRICS, l'aiguisement des contradictions entre pays sein de l'Europe et de la lutte de classe : tout indique que l'Europe concentre tous les motifs de déstabilisation.
marquetalia
Le maillon faible de l impérialisme est le Japon Imperial,avec lequel les Usa ont renforcé leurs liens.le Japanese Communist Party n est pas opportuniste comme Jean Luc Mélenchon.


Edité le 23-02-2017 à 22:45:43 par marquetalia


marquetalia
C est certain,les pays de l Union Européenne ne sont pas le maillon faible de l impérialisme.
 
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