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Xuan
Un courrier de Gilbert Remond
[mis en ligne sur le réseau faire vivre sous le titre Pour faire tomber la bastille qui nous enferme, la page doit se tourner ]:


"Là où il y a une volonté, il y a un chemin."
Lénine



Au lendemain de ce premier tour, Danielle Bleitrach écrivait dans son blog "histoires et société" : les jeux sont faits.

De nombreux commentaires depuis nous parviennent . De ci de là, Je lis et j'entends des choses sur ce qu'il vient de se passer. Chacun y va de sa petite histoire ou de sa marotte, mais le corps de l'analyse semble sans cesse se dérober. Nous sommes pris nous même dans l'éclatement qui caractérise la situation de la gauche, et nos approches restent parcellaires ou partisanes. Il nous manque l’outil collectif qui nous permettrait de partir du particulier pour aller au général, de prendre le recul nécéssaire sur la partie qui vient de se jouer en replaçant notre analyse des événements nationaux dans un cadre international.

Nous en sommes réduit aux "je vous le disais bien"," il n'y avait rien a attendre de cette donne", "tout était joué depuis longtemps" quand d'autres déjà avaient déclaré forfait disant ne plus vouloir être dans la course.
Pourtant la lecture des uns et des autres pourrait nous permettre de tenir un début d'analyse collective. C'est ce patchwork que je vous soumet au moment ou les états majors de nos organisations veulent remettre le couvert pour le deuxième tours, avec cette fois, les convives détestées hier autour d'eux .

Il serait d'ailleurs plus juste de dire qu'après avoir craché dans la soupe ils viennent à leur table pour la déguster, a moins qu'ils ne savaient pas déjà que tout cela finirait ainsi. Est-ce du masochisme, du cynisme, de l'incohérence où un manque de volonté? Ce dont nous pouvons être sûr, c'est que toutes caractéristiques et leurs conjectures ne sont pas prêtes de ramener les classes populaires dans les bureaux de vote .

Dans ces sphères, dans leurs sphères, l'imagination a perdu le pouvoir depuis longtemps. Pour arrêter les barbares nationalistes, ils nous ressortent les veilles recettes de l'union rancies, celle grâce a quoi nous devons notre déroute, pendant que quelques puristes nous disent pour tout réconfort :" allez vous mettre ensemble depuis le temps que vous glissez sur cette pente! ", ce qui au passage revient au même et n'ouvre pas d'avantage les chemins de l'avenir.

Il n'y a vraiment pas de quoi en rire et encore moins de quoi penser.
Il vient de se passer une chose à laquelle il faudrait cependant pouvoir accorder sérieusement notre attention.

Dimanche la gauche est morte . Devrions nous dire alors, "vive la gauche" comme l'on disait du roi, jadis, dans l'ancien régime, lorsque celui-ci venait a mourir, comme il fallait le dire pour que la comédie puisse repartir pour un tour de scène?
Où ne serait-il pas plus tôt temps de convenir que le jeux d'hier manquait d'atouts, non pas de têtes couronnées, mais de communistes chevronnés?
Ne serait-il pas temps de se dire que la page doit se tourner pour faire tomber la bastille qui nous enferme et permettre d'autres lignes de défenses?
Ce qui a manqué dans cette campagne, c'est un parti communiste qui se présente sous ses couleurs avec ses outils, c'est une perspective qui redonne aux masses de l'espoir et des moyens pour y croire, c'est recommencer la possibilité de dire qu'il ne peut y avoir de solutions durable pour le peuple dans un cadre qui sans cesse remet en selle, le capital et ses mécanismes de destruction massive.


Un journaliste de Marianne cette semaine, se posait la question de savoir si cette situation n'allait pas pousser les alliés du PS (le pcf, le front de gauche les verts) a favoriser une seule candidature aux présidentielles .
Il écrivait en déduction de cette hypothèse que disparaitrait ainsi toute alternative au synthème capitaliste ce qui nous installerait dans un paysage de résignation et de capitula tion idéologique.
En effet "le problème de la gauche est qu'aujourd'hui, on parle pas plus de la question de la déchéance de nationalité pour les bis-nationaux, que de la valorisation du SMIC et de du chômage" .

La bonne aubaine. Voilà qui ravit le MEDF et son aréopage. Nous aurions ainsi perdu la bataille des idées et bien entendu celle des progrès sociaux, tout en nos enlevant toute possibilité de penser un autre monde.
En outre, comme l'a récemment souligné Mélanchon, qui cependant n'est pas de reste dans cette Bérézina politique, la gauche depuis les évènements du 13 novembre vient d'apporter à son tours une "sidérante contribution à l'imaginaire sécuritaire" .
Cette "contribution" vient rappelons le, après l'affirmation dans la législation du tournant social-libéral que le gouvernement de " gauche " concrétisait par la réforme des retraites, le pacte de responsabilité, le travail du dimanche ou la dénonciation des carcans sociétaux que représentent le code du travail, le couple Valls Marcon ne manquant pas une occasion de rappeler comme en leur temps, les Tacher, Barres, Giscard ou Chirac, qu'il n'y avait pas d'autres alternatives. Toute autre politique économique étant une utopie dangereuse.

Ces stratèges du pouvoir reprennent une maxime de Bismarck pour en faire leur machine de guerre politique. Une maxime qui disait:
"dans un jeux a trois, mieux vaut ne pas être le troisième" .
Ils en déduisent la brillante stratégie du front républicain (nous avons déjà appris a nos dépend ce qu'il en pouvait coûter avec l'appel a voter Chirac). ils la maintiennent comme un trait de génie et l'accompagnant du refrain désormais classique "their is no alternative" .
Même s'il est prouvé qu'il s'agit d'une posture suicidaire pour le long terme tenue dans une logique strictement électoraliste a courte vu qui a chaque renforce un peu plus le FN.
Elle lui livre sur un plateau la possibilité de dénoncer l'UMPS et le tous pourri. Les sondages semble dire que pour la PACA et le Nord elle permettra d'interdire la prise de ces régions par le FN . Nous voyons que ces digues prennent de l'eau partout. Pour combien de temps tiendront-elles encore? Tout cela est lamentable et alimente chaque fois un peu plus le raz le bol citoyen.

Non, la solution ne peut se trouver dans d'improbables alliance avec l'UMP et donc avec le PS qui les encourage.
Dans l'attente du rétablissement de ses sinistres services d'actions civiques si nous ne sommes pas sages, la bourgeoisie qui a toujours plus d'un tour dans sont sac est entrain de mettre une dernière main au jeux qu'elle veut nous voir jouer demain.
Il y a longtemps quelle nous y prépare. La condition de cette donne, c'était la destruction du parti communiste, seul garant d'une vrai gauche structurée autour de lui. Il était sa condition de possibilité. On peut même dire que sans le PCF la gauche était une motion impossible.
Mais son éloignement de la classe ouvrière lui a fait perdre ses repères communistes pour finalement lui faire perdre tout bonnement ses repères politiques. Ses dirigeants ne savent plus où ils habitent. ils ont perdu toute forme de réalisme. Sous leur conduite, le PCF est devenu une machine qui tourne a vide et dont les masses se sont détourné.
Pourtant il reste pour l'instant, structurellement, le seul point d'ancrage pour une pratique communiste. C'est dans cette contradiction que nous sommes et dont il nous faut sortir.
C'est aussi la raison pour laquelle tous ceux qui se réclame du communisme doivent chercher a se rencontrer et échanger leurs expériences comme le réclame Francis Arzalier en conclusion de son texte: le ballet des identités agressives (j'entends ceux qui se retrouvent dans celle de la révolution d'octobre, dans l'histoire de la troisième internationale, dans la révolution chinoise et dans celle du mouvement communiste en France ces dernières décennies ).



L'on me dit "le peuple de gauche " s'est abstenu en masse et d'aucun de rajouter " il a dit à Pierre Laurent dégage" .
Déjà ne ne sais pas ce qu'est cette chose étrange que l'on désigne sous le terme de peuple de gauche.
D'autant qu'elle serait si l'on devait s'en tenir a cette notion elle réduite aujourd'hui à peau de chagrin et probablement au chagrin tout court.
Arrêtons de courir derrière les formules des fabricants de fausses nouvelles. Elles ont été fabriquées pour détourner notre pensée de ses véritables objets.
Pour notre connaissance objective, il y a le peuple de France, ses classes sociales qui sont représentées, mais de moins en moins, par des partis politiques, et cela devrait nous suffire pour appréhender ce qui nous intéresse, mais il se trouve que depuis quelques décennies, ces partis politiques ont tendance à se ressembler dans leur programmes comme dans leurs composantes.

Ils sont de plus en plus l'expression d'une sous classe qui ne possède ni les moyens de productions ni n'est l’expression des forces productives.
Il s'agit d'un autre bricolage du vocabulaire libérale qui l'appelle " classe moyenne" . Il s'agit d' une catégorie intermédiaire nourrie par une partie des richesses, utilisée comme faire valoir idéologique, mais aussi comme personnel de fonctionnement du système. elle est de plus en plus perçu par le capital comme "un en trop" couteux, dont il faudrait se séparer. Elle s'est cependant accaparé la représentation politique, oscillant tantôt a gauche tantôt à droite.
Elle était devenue jusqu'à un passé récent, la force courtisée qui fait les élections, sauf que la défection du prolétariat qui lassé d'être dupé, s'abstient ou vote avec les démagogues de l’extrême droite, la remet dans une position d'impuissance ou elle ne compte pour rien. Seule elle devient insuffisante a faire du consensus autour d'un des deux pôles politiques de la situation précédente.
Face a l’extrême droite, droite et gauche doivent s'unir pour garder la main, cette nouvelle donne est a la fois fragile et inespérée d'un point de vu de classe, elle donne au capitalisme mondialisé l'occasion de remodeler l'organisation politique du monde qu'il ordonne.


Cela poser, pour comprendre le cadre dans lequel on voudrait nous forcé d'évoluer, je tiens aussi à dire, qu' il n'est pas vrai que le "peuple" ait dit " Pierre Laurent dégage " et c'est bien le pire que nous aurions a craindre, car monte quelque chose que nous pourrions nommer l’indifférence.
Si nous devions tenter une définition, le peuple de gauche devrait être celui qui montre dans les urnes qu'il est de gauche. En outre la question ne se résume pas a dire a un mec dégage. L'exemple de la Tunisie ou de l’Égypte devraient faire réfléchir. On croit faire le ménage mais l'on ne fait que dégager en touche. D'autres en profitent pour prendre la place qui sont pire que les premiers. De fait une fois les fêtes de printemps passée, chacun des souffleurs devaient se rendre compte qu'il criait pour le compte de la CIA, laquelle depuis longtemps préparait l'arrivée de ses favoris du moment, les islamistes.

Nous devons le dire mais d'abord le comprendre, il s'agit de bien plus qu'un dégage. Hue à dégagé, il est partie en douce au profit de Marie Georges qui a son tour à dégagé au profit du fils Laurent, et alors!
Nous pouvons continuer ainsi pendant des années a organiser des révolutions de palais où des charivaris rythmés par le tonitruant dégage. Il y a encore du stock de telle figures a écouler dans les couloirs de Fabien .

J'ai trouvé dimanche Laurent pitoyable sur les plateaux. Il était inaudible, on le voyait sonné par les résultats. Incapable de prendre une posture forte. J'ai fermé le bouton parce que s'il ne pouvait rien dire qui donne la niaque et n'ouvre une perspective sérieuse ( mais pouvait-il dire quelque chose?) la messe et sa nouvelle liturgie étaient en train de se dire, chacun assumant depuis sa place avec son savoir faire médiatique, un rôle de rabatteur, qui pour le PS qui pour L'Ump.

La coalition droite gauche prenait forme en directe, avouée, reconnue et même promue, " seul moyen de défendre la république " quand bien même cette promotion lui portait un bien mauvais coup et en faisait un mot creux (Filoche dans son coup de gueule)

Une fois le PCF neutralisé la stratégie que Giscard avait développé dans son livre "démocratie française" devenait possible. Mitterrand plus malin pouvait la développer après s'être hissé au pouvoir grâce à notre naïveté et quelques toilettage de sa biographie passée.
Nous en voyons depuis dimanche dernier la mise en œuvre dans ses derniers actes. Les Valls et autres Raffarins, tous passés par le moule du poste de premier ministre, donc celui du premier des fondés de pouvoir du capital, ne se cachent à peine pour les réciter. Ils nous préparent pour les présidentiels, l'acte final de la Story qui leur permettra de rebondir une fois de plus après avoir embrouillé les esprits au fins de garder leur place avec un semblant de légitimité populaire.
Il vont pouvoir porter sur les fonds baptismaux le grand parti démocrate de leur rêve qui donnera enfin une forme à l'union sacrée dont ils ont besoin.

Nous sommes arrivé dans la deuxième phase de la restructuration politique qu'il fallait au capital et aux tenant de l’Europe fédérale. Mais la fusion des libéraux et la disparition des anti-capitalistes a besoin pour tenir, de désigner un nouvel adversaire pour dévoyer les colères et les peurs qui résultent de la casse sociale pratiquée par les politiques menées depuis trente ans au service de l’exploitation capitaliste ( voir le texte de la section Paris 15è celle de la fusion du PS et de l'UMP avec - article ci-dessus) . C'est à quoi le FN est utile.


La cause est entendu, ou pourrait-on une fois de plus dire " les jeux sont faits ". L'histoire vient en appuie de ce dispositif pour lui donner le crédit dont il a besoin.
Vous le savez, l'histoire de l'idéologie bourgeoise, l'histoire tragique, celle du mythe de Sisyphe qui est condamnée a se répéter si elle déroge a la volonté des Dieux. L'histoire soumise à la lois d'un éternel retour du même.
Elle nous redonne mécaniquement les mêmes circonstances, les mêmes acteurs, les mêmes perspectives. Le texte ne peut en être changé, sauf si nous modifions certaines répliques de l'action, en particulier dans le chapitre de l'unité pour que ne recommence la barbarie.
C'est en tout cas ce qu'ils s'efforcent de nous faire croire, après avoir modifié, le scénario de base et dissimulé les véritables responsabilités des protagonistes, principalement, celle de leurs favoris les socialistes justement et leurs partenaires de la droite libérale. Sauf qu'ils ont sciemment oublié une chose capitale : Hitler et son parti, ne sont jamais arrivés au pouvoir par la voie démocratique.

Il l'a été appelé par ceux là même qui depuis le début les utilisaient et les finançaient, c'est a dire par les représentants du grand capital. Or vous avez entendu ce qu'en la circonstance pensait les nôtres. Ils ne se démontent pas d'ailleurs. Gattaz vient de présenter la note après sa prestation d'avant le premier tour. Il réclame de nouvelles réformes, il réclame toujours et encore la baisse du coût du travail, de la souplesse, d'avantage de souplesse. Il lui faut des gymnastes comme salariés, des baladins qui changent sans cesse de place, des nomades comme nous l'explique avec tellement d'intelligence Alain Badiou dans son texte " penser les massacres de masse ". Pas de frais, pas de charges, pas de salaire minimum.

Il leur faut d'urgence l'institutionnalisation de la bipolarité de la vie politique, c'est a dire, la mise en place d'un synthème d'alternance fictif, écartant une bonne fois pour toute, le retour possible d'une gauche archaïque qui au pouvoir appliquerait son programme où pire encore se trouverait débordée par un mouvement social, comme en 36 ou a la libération avec le front populaire ou le CNR.
Ils pensent enfin pouvoir s'assurer le socle d'une majorité indéboulonnable justifiée et renforcée par la présence d'un croque mitaine qu'il peuvent agiter à chaque fois qu'une partie de l'électorat est tenté de réclamer plus que le raisonnable:
Si vous ne vous contentez pas de ce que nous vous laissons alors vous aurez " la peste ".
Comme le disait encore Alain Badiou dans son intervention au théâtre de la commune, " le but poursuivi par les tenants de la mondialisation capitalistes, n'a rien d'éthique" il s'agit pour eux de déraciner si possible définitivement "l'idée d'une alternative globale, mondiale, systémique au capitalisme" les états ne devenant en définitives que les gestionnaires locaux d'une vaste structure mondiale.Il faut pouvoir enlever toute idée d'un autre chemin possible!

Le PS est redevenu le parti de droite, qu'il avait été avant la signature du programme commun. Il est responsable de la situation politique catastrophique dans la quelle nous nous trouvons. Il est l'un des plus acharnés artisans de la destruction de notre parti. Ce premier objectif atteint il lui restait encore a réduire toute autre forme d'alternative a sa gauche.
Les événements du 13 novembre, leurs gestions et la campagne débouchant sur le scrutin du 6 décembre viennent de lui en donner l'occasion. Voter pour ce parti c'est encore d'avantage s'éloigner des préoccupations des classes populaires et c'est donner au FN la possibilité de progresser d'un degré supplémentaire a l' échéance suivante.
Comme à chaque fois, nous nous effaçons un peu plus en tant que représentation d'une force politique révolutionnaire sur laquelle les classes populaires peuvent compter et c'est son meilleurs aliment.


Je trouve par ailleurs plutôt inquiétant et significatif que l'exécutif d'une région puisse se résumer au nom d'une personne .
Cette personnalisation de la vie politique, concours à la mise en place de clans et d'équipes au service d’intérêts locaux, voir mafieux.
Nous sommes de fait appelé a voter pour les démolisseurs de la république. Queyranne la tête de liste de la Région Rhône Alpes Auvergne le dit clairement dans sa profession de foie du premier tours.
Son objectif est de faire de la région, l'une des premières d’Europe. Il prend position pour le fédéralisme européen et nous engage a le plébisciter dans cette direction. Il a besoin de nous, pour poursuivre son entreprise de démolition.

Son adoubement n'est pas qu'une possibilité de nous donner des élus comme le répandent les cadres du parti pour justifier les fusions que de nombreux militants ressentent comme des trahisons. C'est d'abord et avant tout le baiser qui tue.

Nous ne sommes plus dans l'alternative républicaine des années soixante dix ou nous choisissions au premier tours et éliminions au deuxième. D'abord parce que nous devons en faire le bilan, avons vu a quoi elle nous a conduit, nous faire tondre la laine sur le dos, ensuite parce qu' au final c'est nous faire avaler de force l'austérité que nous refusions comme préalable au l'union du premier tour. II existe une formule qui dit que "le ridicule ne tue pas" et bien je pense que dans ce cas de figure, nous sommes ridicule et que cela nous tue dans l'opinion populaire a force de se répéter.

Il est urgent de se séparer de ces briseurs d'une alternative politique au capitalisme. Il ne s'agit pas de faire dégager quelqu'un, Laurent pas plus qu'un autre. Il s'agit de rompre avec les pratiques institutionnelles qui misent tout sur l'électoralisme, de retourner a la base auprès des gens et mener avec eux la contre offensive, c'est-a-dire reprendre nos outils pour revenir à la lutte de classe qui n'a jamais cessé.
C'est ce que nous sommes entrain de faire en certains endroits et pour cela il faut s'engager et rejoindre les structures que le mouvement ouvrier s'était donnés, pour pousser depuis la base notre avantage. Il n'y a pas d'autres alternatives. jusqu’à présent les courants qui voulaient "réformer" le parti voulaient en fait le détruire. Ils amenaient l'idéologie bourgeoise et ses compromissions au non de la modernité et du réalisme.

Depuis quelques temps une opposition existe dans le PCF. Elle existe sur des bases de classe en s'appuyant sur le marxisme léninisme.
Elle est encore divisée, mais elle a suscité dans les sections du parti de nouvelles pratiques qui renouent avec le travail de masse à la base, avec les gens.
Le PCF ne se transformera pas a partir de longue dissertations sur des motions de principe mais dans les luttes de classes. Il reprendra sa place et un rôle dirigeant a condition de se coltiner avec ceux qui aujourd'hui disent ne plus croire en rien, mais qui en fait attendent des actes et des gages d'engagement a leurs côtés.
Si le début dure longtemps, c'est qu'il y a trop longtemps que cela n'est plus fait. Cela s'appelle s'être coupé de la base. Or les coupures quand elles sont profondes mettent du temps à cicatriser. Il faudra donc du temps, de la constance et de la conviction, avant de recoller les morceaux. Il faudra surtout sortir des coxes de l'individualisme et des petites sectes révolutionnaires qui émiettent le mouvement au lieu de reformer l'unité du parti de la classe. mais "là ou il y a une volonté il y a un chemin"


En attendant nous sommes dans la situation que chacun déplore, nous sommes dans l'éparpillement, l'éclatement, avec plein de petites structures qui s'interpellent et cherche a s'unir sans pouvoir vraiment y parvenir et un parti qui quoi qu'on en dise n'est toujours pas mort.
Nous sommes une mosaïque possible,a qui il manque le ciment, ce qui reste toute fois la possibilité d'une œuvre commune parce que la collection des pièces existe.
Mais il ne faudrait pas attendre trop longtemps. Il existe tout une série de chose qui doivent être irriguées par une pensée neuve écrit Badiou. La France se singularisait par sa tradition révolutionnaire républicaine, d'abord a partir de la révolution de 89 puis de sa tradition socialiste, anarcho- syndicaliste, communiste et finalement gauchiste, elle se manifeste aujourd'hui par" une collection singulière d'intellectuel identitaire" et de loi " ouvertement discriminatoire " qui concerne une partie des pauvres qu'elle a crée nous dit-il encore.
Avec lui je partage l'idée qui il y a urgence de créer une figure qui nous permette "de passer outre la domination du capitalisme mondialisé" . Pour cela "il faut que se crées des alliances particulières, il faut penser à une autre échelle, ils faut que les intellectuels, les travailleurs, la jeunesse dans ses différentes composantes soient organiquement liés par des expériences d'abords locales puis plus générales et que toutes ces composantes sachent faire un geste vers le prolétariat nomade. " c'est un travail de pensée..... c'est aussi un travail de trajet, d'aller voir qui est cet autre dont on vous parle, qui il est vraiment, de recueillir sa pensée, ses idées, sa vision des choses et de l'inscrire lui et vous en même temps, dans une vision stratégique du destin de l'humanité qui essayera de faire que l'histoire de l'humanité oblique, change de direction, s'arrache au malheur opaque où en ce moment elle s'enfonce" [Badiou]

Gilbert Remond

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Revue de presse :

1) voila les jeux sont faits, je peux dire ce que je pense

2) Il ne faut plus tolérer, un tel dévoiement de la politique

3) PCF paris 15è désaccord avec la fusion avec le PS

4) Construire la riposte vite a partir des exigences sociales

5) Alerte des villages Corses a ceux de Picardie de Dresde, à Copenhague, le ballet des identités agressives

6) les inrocks "l’abstention des classes populaires est tout a fait logique avec une introduction de Cyrille Ferro Steyaert

7) Le front républicain une capitulation - G. Filoche

8) Région analyse du tsunami

9) Le grand lâchage de la classe ouvrière

10) Le barrage à l’extrême droite c'est dans les lutes sociales et solidaires

11) la représentation médiatique gonfle artificiellement le poids des partis

12)Christian Estrosi voulait gouverner la région PACA avec le front national


Gilbert remond


Edité le 16-12-2015 à 22:33:13 par Xuan


Xuan
Une déclaration courageuse de la section du PCF Paris 15e :



Elections régionales 2015 – Déclaration de la section du PCF Paris 15 – désaccord avec la fusion avec le PS


PCF Paris 15, 9 décembre 2015

Les résultats du 1er tour des élections régionales traduisent à nouveau le niveau de désaveu de la politique du gouvernement Valls , qui est celui – rappelons-le – qui a opéré le plus grand transfert des revenus du travail vers le profit capitaliste, aux dépens des salaires, de l’emploi, de la sécurité sociale, du droit du travail, des services publics…

Malgré le matraquage légitimiste qui a suivi les attentats du 13 novembre, le parti au pouvoir n’obtient même pas 24% des suffrages exprimés, soit le soutien de moins d’un électeur inscrit sur 8.

L’abstention dépasse à nouveau 50%. Nous considérons qu’elle traduit tout à la fois un phénomène dangereux de désengagement de la vie politique dans la durée et un rejet légitime de l’impasse politique électorale actuelle.

La droite dite « classique » obtient un résultat historiquement mauvais avec moins de 30%, soit moins d’un inscrit sur 6. Ses positions économiques et sociales, pro-européennes, sont identifiées à juste titre à celle du pouvoir en place et logiquement tout autant rejetées. Les récentes sorties aussi bien de Hollande et Valls que des Le Pen lui coupent en outre l’herbe sous le pied sur les questions de société, notamment en matière de démagogie sécuritaire et de sous-entendus xénophobes.

Le FN obtient un résultat jamais encore atteint en pourcentages des suffrages exprimés : 27,8%. Il arrive en tête en tant que parti. Il étend son influence électorale géographiquement et sociologiquement. En voix, il reste en-deçà du résultat de Marine Le Pen en 2012 (6 millions au lieu de 6,5 millions).

Communistes, nous serons toujours au 1er rang pour combattre l’extrême-droite, le fascisme, le racisme et la xénophobie, mais aussi tout ce qui fait leur lit.

Le vote d’extrême-droite se nourrit – pour les dévoyer – des colères et des peurs sociales, de la précarisation de la vie, résultant notamment des politiques de casse sociale. Depuis 30 ans, le vote FN se développe sur la base des politiques menées successivement par la droite et la « gauche » au service de l’exploitation capitaliste. Mais il prospère aussi grâce à leur aide politique directe et délibérée. On se souvient du coup de main de Mitterrand à Jean-Marie Le Pen.

Aujourd’hui, nous dénonçons avec la plus grande force les dirigeants du PS, qui, depuis des mois, derrière Hollande et Valls, se livrent à une promotion calculée et cynique du FN. Nous transmettons le sentiment d’écœurement ressenti par nos camarades à la vue des scènes de joie à la télévision, le soir du 1er tour, chez les cadres du PS au QG de Claude Bartolone. Ils escomptent limiter les dégâts en termes de pertes de régions et d’élus grâce à la poussée du FN et s’en réjouissent. Nationalement, ils font la part du feu dans le Nord et en Provence pour se donner bonne figure. De tels calculs politiciens sont misérables et ils peuvent conduire au pire.

On sait à quoi sert le FN pour les tenants du système.
D’une part, comme dépotoir, il stérilise une partie de la colère sociale, la renvoie vers les seules échéances électorales, la détourne des luttes, vers la haine et le nationalisme. D’autre part, comme repoussoir, il permet à l’idéologie dominante d’enrégimenter le reste de la population vers un soi-disant « moindre mal », une résignation à la politique du pouvoir, aujourd’hui notamment celle de l’Union européenne capitaliste. Il est, à ce titre, particulièrement à remarquer comme le président du MEDEF, Pierre Gattaz s’est lourdement engagé dans la campagne électorale prétendument contre le FN.

Hollande et Valls se sont cyniquement servis des attentats du 13 novembre pour intégrer le FN et les Le Pen dans « l’unité nationale », en validant même certaines de leurs prises de position les plus perfidement xénophobes (déchéance de nationalité). Puis ils ont recommencé à marteler dans les médias la nécessité du « Front républicain » contre ce même FN.

La perspective politique apparaît plus bouchée que jamais. La direction de notre parti, le PCF, porte sa lourde part de responsabilité dans cette sombre impasse.

Elle a choisi de rendre impossible le vote communiste, dans le nom comme dans le contenu , au profit de la recherche d’un regroupement politicien avec des groupes issus du PS et avec EELV, anticipant une recomposition politicienne d’ici 2017.

L’alliance derrière EELV a finalement été scellée dans seulement deux régions du sud, mais l’offre a été maintenue jusqu’au dernier moment ailleurs. Cette alliance donne l’idée du complet contresens politique commis par la direction de notre parti. Outre son insignifiance dans le pays, EELV a été le suppôt des mesures (à grande implication régionale) que les communistes ont le plus fortement combattues, en premier lieu la « réforme » territoriale et la « réforme » ferroviaire. Par ailleurs, la promotion par ces « écologistes » de l’UE du capital, que nous combattons, est constante : elle est inscrite dans leur nom. La tête de liste en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Gérard Onesta, derrière lequel se sont présentés les candidats PCF, a même co-rédigé le projet de « constitution » européenne de 2005 avec Giscard ! Comment les communistes et l’électorat communiste peuvent-ils se reconnaître dans les soutiens de l’ultralibéral anticommuniste Cohn-Bendit ou du marchand de shampoing Hulot ?

La direction du PCF soutenait au 1er tour, dans toutes les régions, d’autres listes que celles du PS mais en quoi étaient-elles « autonomes », émancipées de la social-démocratie au pouvoir ?

En rien ! Car, de surcroît, les élus sortants du PCF seront restés jusqu’au bout dans les exécutifs régionaux, dont ils partagent le bilan, dirigés par le PS, comme caution de gauche à ces relais des politiques nationales d’austérité. En Ile-de-France derrière Jean-Paul Huchon, chantre de la mise en concurrence des services publics…

Les résultats, selon les régions, sont en recul en moyenne d’un tiers par rapport à ceux des listes du Front de gauche en 2010. De plus de la moitié dans les deux régions où elles étaient menées par EELV (par rapport aux voix cumulées EELV/FdG de 2010). Les reculs sont les plus nets dans les zones ouvrières et rurales où le vote communiste était traditionnellement fort. En Ile-de-France, la liste conduite par Pierre Laurent récupère une toute petite partie (0,08%) des 3,13% qui s’étaient portées sur la liste conduite par Besancenot en 2010. A Paris, la ville la plus chère du pays, elle est au-dessus de la moyenne avec 6,81% des suffrages. Mais la liste départementale était conduite par un PG (ex-PS) et le PG seul, sans candidats PCF, a obtenu 4,94% aux municipales de 2014.

Ce vote a encore été plus incapable de porter l’aspiration au changement et de relayer les intérêts et les luttes des travailleurs et des couches les plus victimes de la crise après plusieurs prises de position de Pierre Laurent et des parlementaires du FdG.

Notre section du PCF a exprimé son total désaccord avec leur alignement dans l’union nationale derrière Hollande après les attentats , avec leur soutien à l’état d’urgence et à sa prolongation, avec leur soutien à l’intensification de la guerre impérialiste. Nous n’avons pas été les seuls dans le Parti et dans le syndicalisme révolutionnaire. Les porte-parole du PCF en sont arrivés à reprendre cette position consensuelle, « voter (pour n’importe qui sauf le FN), c’est résister », démobilisatrice pour leurs propres listes.

Par ailleurs, Pierre Laurent continue de prendre pour modèle pour 2017 en France l’expérience en Grèce de Syriza et Tsipras. L’illusion est pourtant tombée depuis longtemps. Tsipras inflige à son peuple le pire plan antisocial d’Europe, dont son ami Hollande n’ose pas rêver et pour lequel son autre ami Netanyahou le félicite.

Nous avons exprimé notre désapprobation totale de la stratégie imposée par la direction du Parti pour les régionales. Depuis les résultats, la révolte gagne de nombreux autres camarades et organisations du Parti. On peut compter sur nous pour tout faire pour mettre en échec la poursuite du processus de mutation réformiste et de disparition du PCF, dans les mois à venir, d’ici le congrès annoncé. Il en va de l’intérêt des travailleurs et de notre peuple.

Avant le 1er tour, nous avions décidé de poursuivre nos actions en soutien des luttes sociales, notamment dans les transports et la santé. Nous continuons.

Nous tenons cependant à faire savoir publiquement notre désaccord, à nouveau, avec le choix de la direction du PCF pour le 2nd tour en Ile-de-France (comme aussi en Rhône-Alpes). Comment être sourd à ce point au message du 1er tour ? La fusion des listes, la campagne commune, bras dessus bras dessous, avec Claude Bartolone montrent des dirigeants du PCF, du PG (ou encore Mme Clémentine Autain) prêts à toutes les compromissions pour quelques bonnes places. L’image est désastreuse pour notre parti. Les gens doivent savoir que les communistes, le PCF, ne se résument pas à ces attitudes.

Nous pensons qu’il reste une différence historique entre la gauche et la droite, même quand la « gauche » mène une politique de droite. Nous pensons qu’il reste une profonde différence entre la droite et la gauche d’un côté et l’extrême-droite de l’autre, même quand des politiciens de droite ou de gauche sombrent dans le populisme fascisant. Mais cela ne peut pas justifier tous les reniements dans la situation actuelle.

Nos camarades dans les régions où le FN risque de l’emporter sont confrontés à un dilemme électoral complexe : tout faire pour contribuer, tout de suite, à empêcher le FN d’accéder à des positions institutionnelles dangereuses mais sans disposer d’autre moyen électoral que le vote pour ceux qui mènent la politique qui, à terme, fait son lit. Aucune des 2 solutions électorales dimanche n’est satisfaisante.

Avec eux, nous jugeons que la priorité est à développer les solidarités de classes, la résistance aux politiques patronales, les luttes dans une perspective de rupture. C’est ce qui permet de démasquer la démagogie sociale du FN, ses contradictions, son rôle au service du pouvoir capitaliste. C’est ce qui permet aussi de lutter contre le racisme, de contrer les tendances à la peur, au repli individuel ou communautariste, faisant le jeu des conservatismes et de la réaction, que le pouvoir s’efforce de favoriser, encore davantage depuis les attentats.

A propos d’Air France, pour une fois, Philippot a réagi spontanément sans réfléchir : il s’est placé dans son camp, celui des DRH, des technocrates, des patrons, des actionnaires.
Face aux tentatives d’intimidation, de répression du pouvoir, face à l’état d’urgence, nous, communistes, nous sommes dans le camp des salariés d’Air France
, des salariés venus les défendre, contre la casse des emplois et des activités de la compagnie, pour la construction de convergences de lutte, pour une alternative politique au capitalisme qui passe, pour nous, toujours par le socialisme.
Xuan
DUROC a écrit :

Bon, mais c'est quoi, la position des EP ( bien qu'on ne sache vraiment s'il s'agit d'une organisation ) sur le deuxième tour des élection régionales ?
J'espère que je suis dans un espace de débat ?



Nous avions proposé un bulletin comprenant une faucille et un marteau, afin de marquer une position commune, mais ceci n'a pas suscité d'adhésion. Par conséquent nous appelons évidemment à l'abstention.
Si ce n'est pas assez clair j'en remettrai une couche sur la façade.
Il me semblait pourtant que ceci avait été annoncé depuis un certain temps, avant le premier tour. Pourquoi les numéros d'équilibriste du PS, des républicains, des verts, du Front de Gauche et du PCF y changeraient-ils quelque chose ?
Que Gérard Filoche avale une nouvelle couleuvre ne modifie en rien le paysage politique.

Evidemment tu peux débattre mais de quoi ? Il me semble que tu as déjà préconisé l'abstention. Le débat n'est pas entre nous mais avec les militants du parti révisionniste, dont l'architecture présente de graves et irréversibles désordres.
On constate que la propagande de ce parti reflète d'insurmontables contradictions et c'est le rôle des marxistes-léninistes, dans et hors du PCF, de débattre fraternellement avec les militants qui aspirent au socialisme, et qui constatent que la voie qu'ils suivent est absolument sans issue.
marquetalia
Le principal transfuge est Roger Terlicien
marquetalia
Pour la région est,il y a des transfuges du Pcf sur la liste des socialos,qui mènent les guerres impérialistes aux côtés des États Unis et ce n est pas nouveau,il y a bientôt 17 ans,Philippe Herzog prit la défense des USA lors de l intervention au Kosovo pour imposer la narcoguerilla de l Uck a Pristina.
DUROC
Bon, mais c'est quoi, la position des EP ( bien qu'on ne sache vraiment s'il s'agit d'une organisation ) sur le deuxième tour des élection régionales ?
J'espère que je suis dans un espace de débat ?
Xuan
Une lettre d'un camarade des EP :

Tout d’abord je comprend tout à fait ce qui relève des craintes, des peurs –réelles ou imaginaires- concernant l’accession du FN à la tête d’une ou plusieurs régions.
Pour justifier le vote (PS ou droite) l’argument massue c’est « avec le FN ça sera pire », il faut « faire barrage au FN) etc.

C’est quand même une musique qu’on a déjà entendu et qui à empêcher tout bilan, toutes réflexions. Cette absence de bilan politique par exemple en 2002, s’est poursuivi et à produit des fiascos de « la gauche de la gauche » en 2007, en 2012, jusqu’à aujourd’hui.

En 2002, je me souviens que sur les forums d’internet, la victoire (prévisible) de Chirac face à Le Pen fut salué par certains comme une victoire sur le fascisme « On à vaincu le fascisme ! », « Il n’y a pas de fascisation » etc.

Pourtant ces affirmations simplistes et fausses ont bien servie à occulter l’analyse nécessaire. Et au lendemain du 21 avril 2002, l’ensemble de la classe politique après une pause rapide, à repris comme si de rien n’était les mêmes discours, les mêmes pratiques, les mêmes méthodes…

Qu'électoralement parlant, Le Pen ait été écarté c'est vrai, mais restait "la lepénisation des esprits", "la fascisation", "la pénétration des idées de l'extrême-droite"... etc... et le fait qu'au second tour, près de 6 millions de voix se soient reportées sur un parti dont les racines anticommunistes, pétainistes et vichystes en sont le ciment idéologique historique.

L'anticommunisme, la défense du capitalisme, le nationalisme, la défense de l'impérialisme français... sont des conceptions du Lepenisme et de la classe politique bourgeoise. En cela le FN en tant que parti, est totalement homogène avec le système politique de la bourgeoisie. C’est bien un parti du système parlementaire et de l’Etat.

Dés cette époque (2002) il était clair (pour une petite minorité ) que le futur gouvernement bourgeois qu'il soit de gauche ou de droite serait incapable d'enrayer, d'endiguer, de faire reculer réellement et de façon durable: la misère, le chômage, la précarité, les conditions de vie déplorables, le racisme, le fascisme...etc...c'est à dire toutes les calamités que produit le capitalisme/impérialisme et son système économique basé sur l'exploitation, l'oppression, la guerre.

Nous voici fin 2015 et comme si nous n’avions rien appris ni compris de 2002, revoilà le vote utile, le barrage au FN pour justifier (alors que le PS s’est vautré dans la défense du système capitalisme et à contribué depuis 1981 à la montée du lepenisme) l’illusion d’une gauche qui serait la solution la moins pire…

Dans le même temps le PS avec le soutien de l’ensemble des députés (sauf 4 ) vote (avec le FN) la mise en place d’un état policier à la mesure des risques sociaux. Le fascisme n'est pas nécessaire. Le choix des monopoles pour la situation actuelle d'après les indications renouvelées de Gattaz, c’est qu’ils n'ont ni envie, ni besoin du FN maintenant. Le PS se charge bien de faire le sale boulot dans la période.

Mettre en avant une sorte de "front républicain" et parler de faire "barrage au fascisme" tout en donnant un blanc-seing aux autres partis en faisant croire que le FN serait le danger immédiat, est une ânerie complète qui sert à masquer ses responsabilités et son incapacité à comprendre le réel.

Dans ce contexte, ne pas être capable de faire la différence entre un parti nazi, fasciste, ou de droite extrême, est particulièrement grave. C’est d’ailleurs sur ça que joue le FN, car en l’amalgamant au nazisme c’est faire son jeu, et de plus c’est totalement inefficace pour endiguer sa progression électorale qui est la conséquence de sa progression idéologique dans la société. Ce n’est pas pour rien par exemple que le FN au second tour des présidentielles de 2012 a plutôt choisi Hollande et pas Sarko, car il savait très bien que la social-démocratie à toujours dans l’Histoire déroulé le tapis au fascisme.

La réponse sur le fond n’est pas dans les tactiques politiques liées au parlementarisme. Le FN est un acteur de ce système, comme le PS, le PCF ou la droite.



Edité le 09-12-2015 à 21:00:47 par Xuan


Xuan
Une position du parti révisionniste.

L'Humanité publie un article de Jean Ortiz intéressant dans la mesure où il ébauche quelques interrogations sur les origines du skyfall de la "gauche".

Ça commence bien mais la dernière phrase ne dit rien. Ortiz n'envisage pas l'abstention, il appelle à voter mais pour qui ?
Ce silence en dit long sur la difficulté de faire avaler le soutien au PS au sein du PCF .

Quelles conclusions tire-t-il au sujet de ceux qui font le lit du fascisme ?
Il parle de responsabilité mais le PS est lui-même un parti social-fasciste.
En visant prioritairement le communisme avec le but déclaré de détruire toute référence à cet idéal, les dirigeants du PS ont fait le lit du fascisme, la propagande du fascisme, et maintenant des lois de fascisation . Ortiz n'en dit pas un mot.

Voilà plus de trente ans qu’ils font ce travail de sape avec tous les moyens que donne le monopole de l’information. Et non seulement contre Staline, contre le communisme, mais contre les cols bleus, méprisés, ridiculisés, « Deschiens », loosers, écartés du champ visuel, vilipendés, rendus honteux de leur propre condition.

Quelques intellectuels progressistes ou non ont remarqué cette fracture entre le peuple et les « élites », entre la France périphérique et les cadres urbains, etc. pour reprendre leur langage : Onfray, Todd, Michéa, Guilluy…Certains sont limite rouge-bruns mais leur constat repose sur des faits.

Les prolos commencent à en avoir ras la casquette maintenant. Le Pen a parfaitement compris tout le profit qu’elle pouvait en tirer alors même que le PCF choisissait la clientèle des cadres embourgeoisés.


Nous ne sommes pas, nous les communistes (historiquement les militants, les combattants de l’antifascisme, le « parti des travailleurs »), perçus comme « différents », « dissensuels », « hors système », « hors arbitraire »,« hors caste », novateurs, porteurs d’avenir, de réponses concrètes, de valeurs humaines et de comportements nouveaux, solidaires, altruistes. Nous n’incarnons pas « la politique autrement ». On nous assimile au « système ». Nous avons donné pour beaucoup l’impression de nous « adapter », de céder à la pression sécuritaire, comme jadis du temps du gouvernement Jospin nous cédions aux privatisations déguisées. Nous avons donné l’impression d’abandonner « le dépassement » du capitalisme, la défense des plus pauvres, des plus précaires, des plus exploité(e)s, l’internationalisme, la convergence des luttes...

Voilà aussi un constat tout-à-fait pertinent, et sans doute la cause principale de l’échec du Front de Gauche.
Il mériterait d’être approfondi pour en trouver les causes, je dirais la stratégie du passage pacifique au socialisme, excluant toute autre solution et conduisant irrémédiablement aux dérives que dénonce Ortiz.
Mais aussi sur le plan idéologique et organisationnel le désarmement de la classe ouvrière, l’appropriation de son parti par une caste de « spécialistes » aisés et non plus issus du rang, au nom de la théorie « la classe ouvrière du manœuvre à l’ingénieur » .

Mais que signifie l'expression abandonner « le dépassement » du capitalisme ?
Sinon qu'Ortiz prolonge l’autocensure des mots tabous : la révolution prolétarienne et le socialisme.
Le fantôme de Robert Hue plane encore place du colonel Fabien.

Alors partir à la reconquête, d’en bas, sur des positions claires, de classe, offensives, unitaires, sans avoir peur de notre ombre . C’est d’abord mettre sur la table des positions claires et revenir aux principes marxistes-léninistes. C'est tout le sens de notre combat en direction des militants sincères du parti révisionniste.


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Mercredi, 9 Décembre, 2015 - 10:42
La « peste brune » à nos portes ? No pasarán ! Si nous faisons ce qu’il faut...


Ces jours-ci nous mesurons une fois de plus le fort rejet du « système » par des millions d’exploités, le carton rouge aux comportements politiques frelatés,

Combien de fois, nous communistes, l’avons dit et répété : le fascisme -appelons un facho un facho- cela peut commencer par un sourire convenu, un programme faussement « social », une victoire électorale, des frustrations populaires... Et nous savons que cela termine toujours à Buchenwald (pour faire court).
« Comment est-ce possible ? », « en France ? », entend-t-on de la part de beaucoup de ceux qui depuis trente ans ont fait et font joujou avec la « peste brune » pour qu’elle serve ensuite de « repoussoir », d’incitation au vote « utile », « au front républicain » derrière eux. Ils ont créé, en caressant les monstres, un climat haineux (« je suis », « tu hais »), asphyxiant, anxiogène, qui ajouté aux crimes terroristes, a chauffé à blanc une opinion publique déjà fragilisée. Ils ont, par calcul, mis en danger la République, « la gueuse », la République des Lumières, la République sociale, préférant le plus souvent la bonne « droite dure » au mouvement social, à la gauche de rupture. Celle-là il faut la désarmer, la réduire à tout prix, afin de boucher définitivement toute possibilité d’alternative systémique.
Ils sont nombreux ceux qui par intérêt, volonté et haine de classe, préfèrent les fachos aux prolos, au « Front Populaire », au « Frente crapular » comme ils disaient en Espagne en 36. La peste brune est toujours le fruit pourri du capitalisme en crise, l’une de ses bouées de sauvetage, sa « dernière ressource », son arme de destruction massive du mouvement populaire, de la « révolution sociale ». Ceux-là, les nouveaux collabos, comme les classes dominantes, considèrent toujours « ceux d’en bas », les « invisibles », comme une sorte de race inférieure. Chasser dans les marécages pestilentiels de l’extrême droite, reprendre son venin (dans l’espoir de l’assécher), en rajouter dans la surenchère sécuritaire et du mépris, de la peur, d’une prétendue « guerre des civilisations », cela peut faire dans l’immédiat gagner quelques voix, mais à terme rapproché cela entraîne le pire, les monstruosités. Et il n’y a pas de fascisme « à visage humain » !

Lorsque la crise brouille les repères, provoque une abyssale crise des valeurs, un rejet viscéral de la politique politicienne, voire de la politique tout court et des « politiques » (« on a tout essayé »), jouer avec de la dynamite peut provoquer une déflagration civilisationnelle.
La responsabilité écrasante de cette situation noire, très noire, très dangereuse, de ces relents des années 1930 et 1940, incombe fondamentalement aux partis de l’alternance, aux petits soldats du néo-social-ultra-libéralisme. L’histoire nous a appris qu’ils choisissent ou finissent tous par opter pour la gestion enthousiaste, naturelle, brutale ou soft, « loyale », du capitalisme. Et que seul un rapport des forces massif et déterminé peut en « tirer à gauche » quelques-uns, et surtout leurs électeurs. Il ne s’agit pas bien sûr de confondre le « clampin » de base qu’il faut regagner, mais qui en a légitimement ras-le-bol, qui met les pieds dans le plat, qui adhère à des « solutions » simplistes, liberticides, xénophobes, avec les dirigeants du « bi-tri-partisme ». Les appareils, eux, savent ce qu’ils font, et le font à dessein. Pour eux, un seul horizon possible : le capitalisme.

Ces jours-ci nous mesurons une fois de plus le fort rejet du « système » par des millions d’exploités, le carton rouge aux comportements politiques frelatés, l’allergie à l’aliénation de notre souveraineté nationale par l’actuelle construction européenne, l’attachement au « cadre national », le besoin de politique autrement, sans magouilles, sans manœuvres, sans revirements, sans carriérisme, sans opportunisme calculé, (faire ce que l’on dit et dire ce que l’on fait), l’urgence d’une politique éthique et d’un projet de société radical, mobilisateur. Politisons l’alternative, indiquons clairement le cap (socialisme, « écosocialisme », etc.), réinvestissons le rêve, l’utopie, le langage des luttes et la lutte des classes, le débat idéologique, ne lâchons pas (par suivisme ou volonté d’adaptation) sur nos valeurs, pour que revienne le plaisir de militer. Recréons du lien par des pratiques plus ouvertes, plus horizontales...
Nous ne sommes pas, nous les communistes (historiquement les militants, les combattants de l’antifascisme, le « parti des travailleurs »), perçus comme « différents », « dissensuels », « hors système », « hors arbitraire »,« hors caste », novateurs, porteurs d’avenir, de réponses concrètes, de valeurs humaines et de comportements nouveaux, solidaires, altruistes. Nous n’incarnons pas « la politique autrement ». On nous assimile au « système ». Nous avons donné pour beaucoup l’impression de nous « adapter », de céder à la pression sécuritaire, comme jadis du temps du gouvernement Jospin nous cédions aux privatisations déguisées. Nous avons donné l’impression d’abandonner « le dépassement » du capitalisme, la défense des plus pauvres, des plus précaires, des plus exploité(e)s, l’internationalisme, la convergence des luttes...

Et pourtant, s’il y a un parti qui ne mérite pas les caricatures que l’on en fait, c’est bien le PCF et son potentiel humain, politique, moral... Alors, assumons (dialectiquement) notre histoire, tout en nous renouvelant (l’identité est à la fois un héritage et une création permanente), et partons à la reconquête, d’en bas, sur des positions claires, de classe, offensives, unitaires, sans avoir peur de notre ombre. Travaillons à un très large front social, à une structuration souple de cette indispensable Unité P opulaire. La reconquête sera longue, multiforme, douloureuse, patiente, argumentée... La montée de la « peste brune » n’est pas INELUCTABLE ! NO PASARÁN ! Si nous faisons ce qu’il faut. Dans l’immédiat : Aux urnes dimanche !

Jean Ortiz
Universitaire communiste
Pau


Edité le 09-12-2015 à 22:33:05 par Xuan


Xuan
DUROC a écrit :

Et qu'est-ce que tu penses de ça, Xuan ?


Notre position est connue, ce n'est pas celle du PRCF, même s'il existe des aspects que nous partageons comme le titre de l'article, qui rejette toute forme de soutien au PS.

J'essaie de mettre en ligne les positions des marxistes-léninistes y compris avec leurs contradictions. Je suis d'ailleurs loin du compte lorsque les événements se précipitent.
La partie "les positions des marxistes-léninistes" n'est pas destinée à des questions ou des débats mais uniquement aux positions exprimées par les partis ou organisations, afin de pouvoir les comparer. Pour cette raison j'ai retiré ta question, elle est sans objet.
Dans l'ensemble les marxistes-léninistes sont opposés à tout soutien aux socialos. Il est intéressant de voir que la base du PCF s'y oppose de plus en plus.

La situation actuelle - certains camarades disent que "la gauche est morte" - est l'occasion de s'interroger sur la stratégie suivie par le PCF et sur le chemin à suivre maintenant.
Il y a de nombreux débats, nous recevons les uns et les autres des courriers abondants.
Je vais mettre à la suite un article paru dans l'Humanité, qui traduit ces interrogations sans pour autant en chercher la cause dans la ligne révisionniste évidemment.

D'autres sujets apparaissent ou ressortent sur la nature comparée du PS, des républicains et du FN. L'état d'exception n'est pas étranger à ces questions.
Mais aussi sur l'éventualité d'une victoire de Le Pen aux présidentielles, et les conditions requises par le capital monopoliste.


Edité le 09-12-2015 à 20:57:50 par Xuan


marquetalia
Le refus du candidat socialiste du Grand Est de se retirer de la campagne annonce une victoire du pd n.s Philippot,qui maintiendra le concordat en Alsace Moselle....mais qui brimera les associations culturelles germanophones.le Front National est jacobin,alors qu un topic de notre forum défend les particularités linguistiques que Paris essaie de gommer.cela ne ferait que diviser les prolétaires allemands et français.


Edité le 09-12-2015 à 20:18:27 par marquetalia


 
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