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Xuan
Nous ne sommes pas dans la même configuration qu'en 2012.
Le PS a explosé en trois morceaux : Mélenchon, Hamon et Macron comme candidats de la social-démocratie.
Les électeurs du PS sont partagés entre Hamon et Macron, et la direction du pcf est partagée entre Hamon et Mélenchon.

Faire des copier-coller n'a donc pas de sens.
marquetalia
Ce sera la même chose lors des élections de cette année.
gorki
Finimore a écrit :

Il faut aussi aller au delà des références purement formelles, et voir (vu que tu parles de LO) ce que recouvre réellement en termes programmatique, économique, politique cette référence à la DDP
.

Effectivement !

Bonjour Marquetalia

De toute façon pour le trotskisme (dans tous ses modes d’apparitions) le prolétariat prenant le pouvoir dans un seul pays ce ne peut être, politiquement, économiquement, viable. Ou alors, faudra se reporter au calendes grecs pour qu’enfin s’avance l’ère de la révolution prolétarienne mondiale et là nécessairement, le concept de la dictature du prolétariat prendra une toute autre dimension. Enfin bref ! Quittons l’univers des renoncements, du subjectivisme ! et des extrapolations du trotskisme.

Pour ce qui nous concerne.

- D’abord s’agirait de définir ce que l’on entend par prolétariat… son rôle sa place dans l’histoire de la lutte des classe mais plus précisément dans la production de la plus-value .
- comprendre ce que renferme la formule de : « L’état de dictature du prolétariat » quant on se réclame du Marxisme et du Léninisme
- ensuite s’interroger sur le rôle du parti, avant-garde du prolétariat, dans l’état
- et réfléchir sur le principe que durant la période de construction du socialisme, le politique doit toujours prendre le pas sur l’économie.

La dictature du prolétariat disait Lénine : « est une lutte opiniâtre sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société. La force de l’habitude chez des millions d’hommes est la force la plus terrible. Sans un parti de fer, trempé dans la lutte, sans un parti jouissant de la confiance de tout ce qu’il y a d’honnête dans la classe en question, sans un parti sachant observer l’état d’esprit de la masse, il est impossible de mener la lutte avec succès. (Lénine la maladie infantile du communisme)

Dans cette citation Marquetalia! tu trouveras, en filigrane d’une réflexion a mener, tout ce qui sépare sur le plan théorique le léninisme du trotskisme… d’abord la foi en la victoire du socialisme dans un seul pays - la reconnaissance du centralisme démocratique comme mode de fonctionnement du parti en opposition au droit de fraction trotskiste - le parti avant-garde de la classe ouvrière exerçant son rôle dirigeant dans l’état, etc.

Et à l’unisson Joseph Staline écrivait :

« le prolétariat a besoin du parti pour conquérir et maintenir sa dictature. Le parti est l’instrument de la dictature du prolétariat . Il s’ensuit donc que la disparition des classes et le dépérissement de la dictature du prolétariat doivent entraîner le dépérissement du parti.

Le parti, unité de volonté incompatible avec l’existence des fractions.

La conquête et le maintien de la dictature du prolétariat sont impossibles sans un parti fort par sa cohésion et sa discipline de fer. Mais la discipline de fer dans le parti ne saurait se concevoir sans l’unité des volontés, sans l’unité d’action complète et absolue de tous les membres du parti. Cela ne signifie évidemment pas que de ce fait la possibilité d’une lutte d’opinion au sein du parti soit exclue. Au contraire, la discipline de fer n’exclut pas, mais présuppose la critique et la lutte d’opinion au sein du parti.

Cela ne signifie pas à plus forte raison, que la discipline doive être « aveugle ». Au contraire, la discipline de fer n’exclut pas, mais présuppose la soumission consciente et librement consentie, car seule une discipline consciente peut-être réellement une discipline de fer. Mais une fois la lutte d’opinion terminée, la critique épuisée et la décision prise, l’unité de volonté et l’unité d’action de tous les membres du parti sont la condition indispensable sans laquelle on ne saurait concevoir ni parti uni, ni discipline de fer dans le parti.

(Joseph Staline. Des principes du Léninisme).

Finimore
marquetalia a écrit :

evidemment,puisque lors des manifs,LO est aux cotés du front de gauche et du npa.la différence néanmoins est que nathalie arthaud prone la dictature du prolétariat.


Le P"C"F dans les années 70 (avant 1976) avait encore la référence à la DDP dans ses statuts alors que sur le fond idéologique et politique il était contre. Il faut aussi aller audelà des références purement formelles, et voir (vu que tu parles de LO) ce que recouvre réellement en termes programmatique, économique, politique cette référence à la DDP.
marquetalia
evidemment,puisque lors des manifs,LO est aux cotés du front de gauche et du npa.la différence néanmoins est que nathalie arthaud prone la dictature du prolétariat.


Edité le 30-04-2012 à 10:32:15 par marquetalia


Finimore
marquetalia a écrit :

melenchon adopte un discours bourgeois,puisque la révolution de 1789 fut bourgeoise,et seul un député représenta le tiers etat.par contre,lutte ouvrière a une analyse marxiste.


Je ne pense pas que sur le fond la position de LO soit bien différente de celle du FdG. Il faut aller au-delà des simples déclarations.
marquetalia
melenchon adopte un discours bourgeois,puisque la révolution de 1789 fut bourgeoise,et seul un député représenta le tiers etat.par contre,lutte ouvrière a une analyse marxiste.


Edité le 29-04-2012 à 23:33:19 par marquetalia


Xuan
Une mention spéciale au discours de fin de campagne de Mélenchon, au soir du premier tour :

"... A cette heure en conscience il n’y a rien à négocier .

Notre engagement n’a besoin d’aucune autorisation ni d’aucune cajolerie pour se déployer dans toute sa force.

Je vous appelle à vous mobiliser aux rendez-vous qui vous sont donnés, le 1er mai derrière nos syndicats avec la classe ouvrière dans la lutte, notre camp, notre famille politique, le monde du travail et de ses revendications.

Je vous appelle à vous retrouver le 6 mai, sans rien demander en échange , le 6 mai pour battre Sarkozy.

Je vous demande de ne pas trainer les pieds, je vous demande de vous mobiliser comme s’il s’agissait de me faire gagner moi-même l’élection présidentielle.

Ne demandez rien en échange , seulement l’acte de votre conscience..."


________________


Traduction :

Mes amis, mes camarades ! Il n'y a rien à négocier ! Et même si on le voulait ce serait exactement pareil !
Nos amis socialistes n'ont pas besoin de nous autoriser ni de nous cajoler puisqu'ils obtiennent notre indéfectible soutien sans faire la moindre concession !


Bref le Front de Gauche appuie le PS et son programme sans contrepartie, il se fait gruger lui et tous ses électeurs jusqu'au trognon.
Et son crooner Mélenchon, dans son inimitable style grandiloquent inspiré directement de 93 (je veux dire 1793) se félicite de cette excellente affaire et mise tous son capital électoral sur la vieille carne socialiste : COCU, BATTU ET CONTENT !
zorba
IL y a déjà un moment que la capacité révolutionnaire du prolétariat a été contenue par le système politique installé en Europe.
Aussi bien la 3ème République radicale et franc-maçonnique, que la 4ème sous tutelle directe des armées américaines, sans oublier la 5ème fille putative de l'empire bonapartiste, tous ces régimes n'ont fait que défendre les intérêts des capitalistes, contre toutes les velléités de révolution prolétarienne.
Le seul espoir, bien mince, fut quand même l'organisation de l'Internationale communiste dézinguée en 1945 sur les champs de bataille de l'est lors de la fin des combats entre l'URSS et l'impérialisme allemand.
Le compromis de 1945 entre les ruinés de la guerre, (l'URSS), les vaincus allemands et les grands vainqueurs américains signifiait l'effacement des mouvements communistes au profit de la mainmise capitaliste, la Pax americana.
Le début du révisionnisme est bien antérieur à Kroutchev, il a commencé avec la dissolution du Komintern et les abandons de lutte armée par les communistes.
Xuan
Nous voici rendus au point déjà prévu depuis de longs mois :
le soutien de Mélenchon à Hollande au second tour .

Ce soutien n’est pas quelque chose d’anodin.

D’abord il n’est nullement démontré que l’avènement de Hollande favoriserait les luttes populaires, à supposer que les dirigeants révisionnistes souhaitent eux-mêmes les favoriser, et à supposer encore que les dirigeants réformistes des différentes centrales syndicales veuillent bien se rencontrer pour favoriser ces luttes… Bon, admettons que la chauve-souris connaisse le digicode et pousse le portail !

Sous le titre Jean-Luc Mélenchon :«C'est inéluctable, le système va craquer» , Les Echos publient une interview de Mélenchon :

« Nous disposons à l'égard des banques d'un outil légal pour leur faire entendre raison : l'emprunt forcé. Nous sommes la France et nous allons dire que nous en avons ras le bol que la Banque centrale européenne refuse de prêter directement aux Etats alors qu'elle prête 1.000 milliards d'euros aux banques à 1%. C'est un scandale ! La BCE est devenue une banque de défaisance pour les actifs pourris de toutes les banques de la zone euro. »

Fort bien, qui va appliquer cet emprunt forcé, Mélenchon ? Que nenni, Mélenchon ne participera pas au gouvernement.
Mais du reste ce dernier ne lui demandera même pas son avis, Hollande a clairement expliqué qu’il n’entendait pas renégocier son programme et Mélenchon le reconnaît :
« François Hollande a été très clair : il a dit qu'il ne négocierait pas sur son programme. Il est la Ve République incarné »

En clair Mélenchon n’a pas voix au chapitre et il le sait.

Alors peut-être qu’Hollande ?...
Selon Mélenchon :
« La finance l'attaquera lui comme elle a attaqué Sarkozy. Il n'aura alors que deux solutions : résister ou capituler. Et je fais le pari qu'il fera le choix de résister. Et il ne fera pas avec les ectoplasmes qui l'entourent.» et il ajoute « Nicolas Sarkozy est une proie plus tendre pour la finance internationale que ne l'est François Hollande » .

Or Sarkozy n’a pas capitulé devant le capital financier, il a défendu les intérêts du capital monopoliste français, comme c’était son rôle.
Et Hollande, quelle classe représente-t-il ? La classe ouvrière, les instituteurs, les représentants de commerce, les pêcheurs à la ligne, les avocats du barreau, les employés des Postes, ou bien le grand capital et le CAC 40 ?
Hollande ne sera pas « une proie » et ne « capitulera » pas non plus devant la « finance » , il servira à son tour la soupe aux monopoles capitalistes français, comme l’ont déjà fait avant lui tous les gouvernements socialistes. C’est son job.

Bref les supputations de Mélenchon sur la « résistance » de Hollande tombent d’elles-mêmes, et avec elles l’emprunt forcé, les menaces, les mesures coercitives et toutes les revendications populaires qui auront uniquement servi à appâter l’ouvrier.

Mélenchon et l’impérialisme français :

« On ne discute pas entre gens de bonne compagnie. La politique, c'est un rapport entre puissances. Et la France, pour imposer sa vision, ne manque pas d'atouts. Au sein de l'Europe, nous sommes un pays hautement productif, le plus grand en territoire, bientôt le plus peuplé et disposant du deuxième plus vaste territoire maritime du monde.
L'Europe ne se fera pas sans nous et encore moins contre nous »
« L'Union européenne n'appartient pas aux Allemands. Elle est à nous aussi. Sommes-nous une puissance ou ne sommes-nous rien ? Personnellement, je considère que nous sommes une puissance. »
« l'Allemagne acceptera ! Et pourquoi ce serait à eux de décider. Mettons-nous bien ça dans la tête. L'Allemagne est une puissance déclinante et la France une puissance ascendante. »



Que signifie « nous sommes une puissance ascendante » en parlant d’un pays monopoleur et impérialiste qui dispute le leadership européen avec l’Allemagne ?

C’est exactement le propos de L. Parisot dans « besoin d’aire » (d’ailleurs le titre est parlant ) : le leadership français en Europe.
« Il s’agit aujourd’hui d’avancer, de sortir d’une approche minimaliste et défensive de l’Union Européenne et de voir en grand. »
« Dans une Europe à vingt-sept, il n’est plus possible d’avancer au rythme du plus lent »
« Un jour, un président de l’Union Européenne sera élu au suffrage universel par les citoyens »…


Quelle différence y a-t-il entre Mélenchon et Parisot sur ce point ? Aucun, c’est la défense des intérêts impérialistes français.


Maintenant n’attendons pas que les rodomontades de Mélenchon retombent comme un soufflé au fromage, et que les ouvriers désespérés se jettent à l’eau.

Marx rappelait dans la Critique des Programmes de Gotha et d’Erfurt :
« Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. À quoi correspond une période de transition politique où l'État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat. »

source page 30 de l’édition en ligne
 
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