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Xuan
Après avoir liquidé les mines, la bourgeoisie liquide la protection sociale des mineurs particulièrement touchés dans leur intégrité physique.
Le projet élaboré cet été menace la gratuité de leurs soins tandis que la reconnaissance de la silicose est de moins en moins acquise.
Sur le blog de J. Tourtaux :

CE MARDI MOBILISATION DU SECTEUR MINIER : RASSEMBLEMENT DEVANT L'ASSEMBLEE NATIONALE A 10H POUR DENONCER LA DISPARITION ENVISAGEE DU REGIME PARTICULIER QU'EST LA SECURITE SOCIALE DES MINEURS


Appel à la mobilisation du secteur minier, mardi


Publié le 24-10-11 à 12:30
PARIS (AP) — Les fédérations CGT, CFDT, FO et CFTC des mineurs appellent à une journée nationale d'action, mardi, pour dénoncer la disparition programmée du régime particulier de sécurité sociale des mineurs. Un décret paru le 31 août dernier prévoit en effet l'intégration du régime minier dans le régime général de la Sécurité sociale d'ici au 31 décembre 2013. Le régime minier assure notamment la gratuité des soins à ses bénéficiaires.

Les syndicats appellent à un rassemblement devant l'Assemblée nationale à partir de 10h, en présence "de larges délégations de retraités, veuves et personnels de tous les bassins miniers" , selon un communiqué des quatre syndicats. Des rassemblements sont également annoncés en province, notamment devant les Caisses régionales du régime de sécurité sociale des mines (CARMI).

Les syndicats demandent que soient garantis "la gratuité réelle des soins" , les "droits des affiliés", "la sécurisation de tous les emplois" et le "maintien des droits statutaires et conventionnels des personnels du régime minier" . Ils demandent le vote d'amendements en ce sens à l'occasion de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dont l'examen débutera mardi.

Le 19 octobre, la commission des affaires sociales de l'Assemblée a adopté un amendement en ce sens prévoyant que "le gouvernement prend l'engagement de garantir législativement la gratuité des soins dont bénéficiaient jusqu'alors les assurés et les ayants droit du régime spécial des entreprises minières et assimilées" .

Dans leur communiqué, les fédérations de mineurs "tiennent à alerter solennellement sur les conséquences", d'une disparition de ce régime "pour les retraités et veuves de plus de 77 ans de moyenne d'âge et (...) l'angoisse dans laquelle se trouvent les personnels très inquiets pour leur avenir" .

Quelque 179.000 personnes, dont une majorité de retraités, bénéficient encore de ce régime dont les origines remontent à la fin du XIXe siècle.


AP
god/mw

source
zorba
Si la CGT défend les cheminots comme les droits de l'homme ont été défendus en Lybie par la clique du PCF et de la CGT, Sarkozy n'aura pas besoin de faire appareiller le Charles de Gaulle.
Dénoncer et laisser faire : telles sont les devises applicables aux dirigeants corrompus de la CGT et du PCF.
Rien à voir avec ceux que le boches fusillaient en 1941 à Châteaubriant ou au Mont-Valérien.
Xuan
Les pensions des retraités cheminots payées avec deux mois de retard le 2 janvier !


La bourgeoisie s'acharne sur les différentes catégories de retraités : après la réforme des retraites, la suppression cet été du régime spécial des mineurs, la hausse des taxes sur les mutuelles, répercutées quasi intégralement, voici une nouvelle attaque contre les retraités cheminots.
La CGT dénonce les manips financières sur les pensions des retraités des chemins de fer.


Le Gouvernement utilise la crise pour attaquer les droits à la retraite des cheminots SNCF


Les cheminots ne doivent pas payer la crise du système capitaliste !

Alors que les Gouvernements européens, dont la France, volent au secours des banques à coup de milliards d’argent public et que les profits des institutions financières, et de ces mêmes banques ont explosé ces derniers mois, il est inadmissible que les cheminots subissent les choix libéraux guidés par les marchés financiers.


Des mesures et des préconisations dangereuses !

Face à cette situation, la Direction de la Caisse, en lien avec la tutelle gouvernementale, a décidé d’utiliser les excédents de trésorerie du régime de prévoyance, de décaler le versement des pensions du 1er trimestre du 30 décembre 2011 au 2 janvier 2012, et de solliciter de l’Etat, via la Direction de la Sécurité Sociale, une avance de trésorerie.

La CGT dénonce le report de versement des pensions qui pourrait avoir des conséquences négatives sur le quotidien des retraités, en particulier pour ceux ayant de basses pensions.

Dans le même temps, profitant de la situation, le gouvernement veut tenter d’imposer le passage d’un versement trimestriel des pensions à une mensualisation afin de réduire les besoins de financement.
C’est inadmissible !

La CGT refuse la mensualisation des pensions !

Au-delà des mesures prises qui exonèrent, de manière scandaleuse, le système bancaire de ses responsabilités quant à la restitution de l’argent des cheminots actifs (cotisations) pour payer les pensions des retraités, la CGT s’oppose fermement à la mise en oeuvre de la mensualisation des pensions.

Le versement au trimestre est un acquis social important permettant, entre autres, dans le cas du décès d’un cheminot le maintien de la pension versée pour le conjoint.

De plus, ce dispositif permet aux cheminots qui ont globalement de faibles pensions de pouvoir faire face, le cas échéant, aux aléas de la vie.

La CGT combattra toute remise en cause de cette disposition.
Cette annonce doit renforcer l’engagement des cheminots
actifs et retraités à réussir l’action européenne
du 8 novembre et la manifestation nationale des retraités
du 15 novembre prochain à Paris.


Lors de la Commission Finances et Statistiques du CA de la CPRP SNCF du 19 octobre 2011, la Direction de la Caisse a fait part des conséquences de la crise financière sur les besoins de trésorerie du régime pour le paiement des pensions de retraite des cheminots de la SNCF.

Ainsi, les banques censées débloquer les fonds permettant de payer les pensions seraient dans l’incapacité de lever la trésorerie nécessaire pour le premier trimestre 2012.


Montreuil, le 19 octobre 2011


Edité le 22-10-2011 à 22:12:44 par Xuan


Xuan
Si on tombe à l'eau, les capitalistes nous appuient sur la tête !
La lutte des classes ne connaît pas de trève :


ET MAINTENANT, LA MISE A MORT DES RETRAITES COMPLEMENTAIRES !


dimanche 14 novembre 2010



Les négociations sur les régimes de retraite complémentaire du secteur privé devraient commencer le 25 novembre. Elles arrivent à un moment crucial de la lutte contre la refonte néolibérale de nos retraites et constituent un enjeu d’importance.

L’histoire

Les retraites des salariés du secteur privé sont versées par le régime de base de la Sécurité sociale et par les régimes de retraites complémentaires (l’AGIRC pur les cadres et l’ARRCO pour tous les salariés du privé).
C’est, dans le secteur privé, à la retraite de base de la sécurité sociale que s’attaque la réforme Sarkozy. L’AGIRC et l’ARRCO sont des régimes paritaires, gérés par un conseil d’administration où siègent 50 % de représentants des organisations patronales (MEDEF, CGPME, UPA) et 50 % de représentants des organisations syndicales dites représentatives.
La retraite à 65 ans reste la règle pour l’ARRCO et l’AGIRC qui n’étaient pas concernées par l’ordonnance du 26 mars 1982 instaurant la retraite à 60 ans. Cependant après une année de résistance du patronat (le CNPF à l’époque), un accord était signé en 1983. Cet accord mettait en place une structure (l’ASF) destinée à financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans.
En 2000, le successeur du CNPF, le MEDEF, décidait que les régimes complémentaires ne paieraient plus les retraites complémentaires entre 60 et 65 ans. La mobilisation de 2 millions de salariés obligea, alors, le patronat à reculer et une nouvelle association (l’AGFF) remplaça l’ASF dans la gestion des cotisations destinées à financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans.
En 2009, le MEDEF annonçait de nouveau qu’il ne voulait plus financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans. Mais il s’agissait d’un simple coup de semonce. Le patronat reculait rapidement, attendant 2010 et la « réforme » Sarkozy.

Le contexte

Le contexte, pour les retraites complémentaires du secteur privé, c’est depuis les réformes de 1994-1996 et 2003, une baisse continuelle mais progressive du montant des retraites complémentaires.
La retraite complémentaire est une retraite par points. Le montant de la retraite versée résulte du nombre de points accumulés par un salarié durant sa carrière, multipliés par la valeur du point au moment de son départ en retraite. Si le salarié n’a pas acquis les trimestres nécessaires à l’obtention d’une retraite à taux plein dans le régime de base ou s’il n’a pas atteint 65 ans, sa retraite sera frappée d’une « décote » pouvant atteindre 22 % du montant de sa retraite complémentaire. La retraite complémentaire représente (en moyenne) les 2/3 de la retraite d’un cadre et le tiers de la retraite d’un ouvrier ou d’un employé.
Aujourd’hui, le prix d’achat du point est indexé sur les salaires et la valeur du point sur l’inflation. Ce qui signifie une baisse continuelle du « rendement » des cotisations. Ainsi, pour 100 euros de cotisations, l’AGIRC reverse 6,70 euros en 2010 contre 7,60 euros en 1999, soit une baisse de 13,5 % du « taux de rendement » en 10 ans !
Les régimes complémentaires sont en déficit de 600 millions d’euros. La crise financière et le placement en Bourse des réserves de ces régimes sont passés par là…

L’enjeu

L’enjeu des négociations qui devraient s’ouvrir le 25 novembre est triple.
Il s’agit tout d’abord de savoir si le MEDEF parviendra à traduire, dans le domaine des retraites complémentaires, le vote par le Parlement de la réforme Sarkozy en refusant que l’ARRCO et l’AGIRC financent la retraite complémentaire entre 60 et 62 ans.
Il s’agit, ensuite, de savoir si le MEDEF ne voudra pas aller plus loin et tenter d’imposer le non financement des retraites entre 60 et 65 ans comme il avait essayé d’y parvenir en 2000 et menacé de le faire en 2009.
Il s’agit, enfin, de savoir si le rapport de forces obligera, au contraire, le patronat à augmenter le montant de ses cotisations afin de maintenir ou d’améliorer le « rendement » des cotisations versées par les salariés et de stopper la baisse du montant des retraites complémentaires.
Faire face aux attaques du Medef qui se profilent nécessite une nouvelle mobilisation d’ampleur concernant en priorité le secteur privé qui est directement concerné par cette nouvelle régression du montant des retraites. Régression entièrement passée sous silence, bien évidemment, par Sarkozy, son gouvernement, sa majorité parlementaire. Les salariés du privé pourraient bien, alors, être rejoints par les salariés du public lorsque ceux-ci découvriront la hausse de leurs cotisations sur leur feuille de paie…
Le Medef a, en tous les cas, compris une chose, c’est que la mobilisation persistante, commencée il y a sept mois et qui entraîné des millions de salariés à faire grève, à manifester, en défense de nos retraites ne lui facilitait pas la tâche pour mettre à mal les retraites complémentaires. C’est pourquoi il vient de proposer de reporter le début des négociations sur les retraites complémentaires à mars 2011. Il n’y a aucune raison, bien au contraire, d’accepter cette dérobade. C’est chaud qu’il faut négocier
!

http://www.democratie.socialisme.org/spip.php?article2284

Source : Patrice BARDET
publié sur le blog de J. Tourtaux

à lire aussi sur Mediapart :
"retraites complémentaires à vendre"


Edité le 16-11-2010 à 21:23:54 par Xuan


Xuan
à propos des attaques concertées contre les retraites en Europe, cet article paru dans
Le Petit Blanquiste de Morlaix

LUTTES POPULAIRES : LES ADVERSAIRES EUROPEENS


Pour les travailleurs en lutte, il est clair que la brutale et injuste mise en cause des régimes de retraites est une offensive voulue et menée par le patronat de ce pays et par son gouvernement.
Toutefois, le fait que des attaques semblables soient programmées ou déja appliquées dans nombre de pays d'Europe doit retenir l'attention sur le rôle de l'Union européenne et de ses institutions. De fait, celles-ci sont, à la fois, incitatrices et cautions de l'attaque sans précédent lancée sur le continent contre les acquis sociaux de la population, particulièrement ceux des salariés.


Le sommet européen de Barcelone

C’est en mars 2002, à Barcelone, qu'a été décidé le recul de l’âge de la retraite dans tous les pays de l’Union européenne ; avec pour la France, l'accord de Jacques Chirac et de Lionel Jospin. Voici ce que dit le texte adopté :
« Il convient de réduire les incitations individuelles à la retraite anticipée et la mise en place par les entreprises de système de préretraites, d’intensifier les efforts destinés à offrir aux travailleurs âgés davantage de possibilités de rester sur le marché du travail , par exemple par des formules souples de retraite progressive et en garantissant un véritable accès à l’éducation et à la formation tout au long de sa vie. Il faudrait rechercher d'ici à 2010 à augmenter progressivement d'environ cinq ans l'âge moyen effectif auquel cesse, dans l'Union européenne, l'activité professionnelle . Les progrès à cet égard seront examinés chaque année avant le Conseil européen de printemps ».
Le sommet européen de Barcelone préconisait également la montée en puissance des fonds de pension pour financer les retraites. Pour Jacques Chirac cela s’appelait « les fonds de pension à la française » , pour Lionel Jospin « des modalités d’épargne salariale » .

A noter que, peu avant, Laurent Fabius, ministre de l'Economie dans le gouvernement Jospin [1], avait approuvé un projet de directive européenne en faveur des « fonds de pension professionnels ».

Le Parlement européen

Le 20 octobre dernier, le Parlement européen a adopté le rapport de Pervenche Berès sur la crise financière, économique et sociale. Ce rapport soutient les plans d’austérités des différents pays Européen ; il recommande même des mesures plus contraignantes pour obliger ces Etats à réduire leurs déficits.

On relève, notamment, parmi les textes adoptés, la recommandation n° 77 : Le Parlement européen « prend acte de ce que le grand krach éclaire d'un jour nouveau le défi démographique et celui du financement des retraites ; considère que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers, comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés , [...] considère que l’allongement de la durée de vie soulève des questions transversales en termes d’organisation de la société qui n’ont pas été anticipées » . [2]

C’est, ni plus ni moins, l'annonce de la fin de la retraite par répartition.

Le rapport Pervenche Berès a été adopté avec les votes de députés français du Parti socialiste et des Verts : Vincent Peillon, Harlem Désir, Catherine Trautmann, Henri Weber, Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, Michèle Rivasi, etc... C'est un soutien à la politique de Nicolas Sarkozy et un désaveu des luttes populaires en cours dans le pays.

JPD



[1] Parmi les membres de ce gouvernement dit de « gauche plurielle », on retrouvait pour le PS : Martine Aubry, Ségolène Royale, Laurent Fabius, Marylise Lebranchu, Jean-Luc Mélenchon et... Bernard Kouchner ; pour les Verts : Dominique Voynet, Yves Cochet ; pour le PCF : Marie-George Buffet, Jean-Claude Gayssot...
[2] http://www.europarl.europa.eu
Xuan
La lutte de classe se poursuit malgré le silence de la presse et des medias, et malgré les crocs-en-jambe des dirigeants syndicaux.
Il faut saluer le courage et la détermination de ceux qui poursuivent le combat sans désemparer.
La lutte fait tomber les masques, et l’enjeu ne se limite pas à la France mais à l’ensemble des pays européens.


ci-dessous deux appels lancés en régions et repris sur le blog de Tourtaux :
http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-reforme-des-retraites-appel-de-l-ag-du-bassin-minier-aux-manifestants-poursuivre-la-lutte-jusqu-a-la-victoire-60477832.html

REFORME DES RETRAITES : APPEL DE L'AG DU BASSIN MINIER AUX MANIFESTANTS : POURSUIVRE LA LUTTE JUSQU'A LA VICTOIRE

mis en ligne dimanche 7 novembre 2010 par AG interpro bassin minier

Appel de l’AG interpro du bassin minier aux manifestants
La journée de manifestation du samedi 6 novembre était censée préparer la fin de la contestation de la réforme des retraites et donner le signal du repli en bon ordre. Mais le mouvement de résistance sociale contre le néo-libéralisme est loin d’être défait, la lutte pour l’abandon, le retrait ou l’abrogation de la loi va se poursuivre, et l’issue de l’affrontement social reste incertaine. Les militants de l’AG interpro du bassin minier de Lens (62), qui début novembre continuent à organiser des actions et à se réunir tous les jours, refusent de prendre la porte de sortie, et appellent à une relance des opérations. Pour l’AG, rien n’est encore joué, le mouvement doit reprendre son souffle pour repartir de plus belle, et la victoire sera au bout du chemin.

L’assemblée Générale interpro du bassin minier s’est organisée, en intersyndicale, le 14 octobre, dans l’objectif de bloquer l’économie. Des centaines de camarades de la CGT, de FO, de SUD, de la FSU, des non syndiqués, des chômeurs, se sont rassemblés en quelques jours pour bloquer des flottes de camions. Ils ont bloqué la Française de Mécanique, une des plus grosses usines métallurgiques du pays, et comptent un jour la bloquer à nouveau ; ils ont bloqué Delta 3, l’unique plateforme autoroute-rail-voie d’eau de France, et ils la rebloqueront ; ils ont bloqué des zones industrielles, ils ont bloqué des zones logistiques, et leur mot d’ordre était "blocage général jusqu’au retrait total".

Pourquoi ces opérations de blocage ? Parce qu’il fallait agir. Arrêter les flux d’approvisionnement, former des piquets bloquants le matin pour empêcher les entrées et les sorties de camions, à l’époque où les entreprises n’ont plus de stock, c’est-montrer qui est le plus fort, de la grande bourgeoisie capitaliste ou de la résistance sociale populaire, c’est faire perdre de l’argent aux grands patrons, frapper les riches au portefeuille, et sans jamais la moindre violence, donc avec un risque nul.

Et ce n’est pas fini, l’AG continuera ses actions. Le combat pour la défense de la retraite à 60 ans n’est pas terminé. Les équipes de bloqueurs luttent toujours pour le retrait de la loi. En 2006, le CPE était inclus dans une loi qui avait été votée puis promulguée le 31 mars 2006, et pourtant le CPE a été retiré, les articles de loi ont été abrogés le 21 avril 2006. Pourquoi ce qui était possible pour le CPE ne le serait-il pas pour les retraites ?

Il y a eu des journées de manifestations, de superbes manifestations. Les manifs, c’est très important, parce que lorsque le peuple est dans la rue pour protester contre la politique menée par le gouvernement et le patronat, on vit un grand moment démocratique. Mais les manifs ne peuvent pas suffire pour gagner, et sur le front des retraites les militants de l’AG interpro du bassin minier ont décidé d’agir en sorte de gagner.

La grande majorité de la population absente de nos manifestations est opposée à la réforme, elle soutient les millions de manifestants ; de la même façon, les manifestants doivent soutenir les bloqueurs, et les rejoindre, pour gagner le combat.

Dans beaucoup de villes, des camarades se sont organisés comme dans le bassin minier, ils ont bloqué des flottes de camions et des dépôts de carburant. Dès le 12 octobre, avant la formation de notre l’AG interpro, pas très loin d’ici, la zone industrielle d’Amiens était déjà bloquée. Nous n’avons, dans le bassin minier, rien initié, nous avons seulement rejoint un mouvement déjà apparu en de nombreux points du pays.

Les opérations de blocage se sont répandues par tâche d’huile, ainsi dans le Nord Pas-de-Calais à partir de l’agglomération de Lens, mais n’ont pas recouvert l’ensemble du territoire. Si des AG de bloqueurs s’étaient constituées dans tous les villes, lançant toutes des actions même modestes pourvu qu’elles soient bien conçues, la loi aurait été déjà retirée, elle n’aurait pas même été votée. C’est pourquoi il faut continuer à bloquer les entreprises, créer de nouvelles AG combatives partout en France, et être de plus en plus nombreux dans les équipes de blocage, pour frapper des cibles plus nombreuses.

C’est la première fois qu’un mouvement social bloque les entreprises depuis l’extérieur à pareille échelle. Cette forme d’action nouvelle, que les bloqueurs ont inventée, est facile à organiser, et elle est efficace, parce qu’elle atteint le portefeuille de ceux qui veulent garder pour eux l’argent de nos retraites.

Mais un événement a eu lieu il y a une semaine. Les salariés des raffineries ont repris le travail. La nouvelle a eu un effet démoralisant sur les équipes de bloqueurs fatigués, et dans les AG il faut parfois lutter contre la tentation de céder à un esprit de défaite. Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La loi est-elle définitive ? Non ! Il est encore temps de se ressaisir. Le mouvement des AG interpros frappait d’autres cibles que les raffineries, il s’attaquait principalement aux flottes de camions, et aucune raison objective ne l’empêche de rebondir pour prendre une ampleur nouvelle.

Aujourd’hui 6 novembre, le patronat a toujours peur des piquets mobiles, mais les bloqueurs ont besoin de renfort. Alors, l’AG interpro appelle tous les manifestants à la rejoindre, elle ou les autres AG, pour discuter des actions futures.

Les médias ont fait un grand silence sur les actions de blocage, parce que les riches ont peur des équipes de bloqueurs, parce que le Medef craint que les résistants sociaux soient de plus en plus nombreux, et choisissent de mieux en mieux leurs cibles. Et si les AG entrées dans la lutte font peur, si les bloqueurs impressionnent l’adversaire à ce point, c’est parce qu’ils sont très efficaces.

Ce qui se développe d’historique aujourd’hui, c’est un grand mouvement de résistance sociale et de désobéissance civile par blocage des entreprises, et c’est enthousiasmant. Ce formidable combat, qui restera dans les mémoires, et dont les livres d’histoire parleront, notre AG du bassin minier, une parmi bien d’autres, le mène avec une grande force morale collective, et sans aucune violence, même en cas de provocation.

L’AG interpro appelle toute la population qui refuse la réforme des retraites à rejoindre le mouvement de blocage. L’aventure ainsi proposée à chaque opposant à la réforme est belle, parce que les luttes de 2010 sont magnifiques.

Oui, les luttes de 2010 sont exceptionnellement belles, ce sont même les plus splendides depuis 1936 et le Front Populaire. En 1936, les ouvriers ont occupé leurs usines, le patronat a eu très peur, et les ouvriers ont gagné. Trois quarts de siècle plus tard, parce que le capitalisme a changé, parce qu’il fonctionne avec un minimum de stocks depuis les années 1980, une nouvelle forme de blocage est possible, tout aussi redoutable, à laquelle toute la population peut participer dans la solidarité.

Et c’est pourquoi, si ceux qui manifestent contre la réforme des retraites comprennent les nouvelles formes d’action, et pourquoi ces formes d’action sont efficaces, et s’ils rejoignent l’AG interpro du bassin minier et les autres AG combattantes, nous gagnerons, tous ensemble, puis récupéreront le terrain perdu depuis un quart de siècle, et vaincront le néo-libéralisme.

Les actions développées peuvent être poursuivies puis amplifiées jusqu’à la victoire, et depuis la France elles gagneront l’ensemble de l’Union Européenne post-démocratique et néo-libérale.

AG interpro du bassin minier



http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-appel-de-la-rencontre-nationale-de-tours-du-6-novembre-l-heure-n-est-pas-a-la-resignation-60444753.html

APPEL DE LA RENCONTRE NATIONALE DE TOURS DU 6 NOVEMBRE : L'HEURE N'EST PAS A LA RESIGNATION !

Samedi 6 novembre 2010
Appel de la rencontre nationale de Tours du 6 novembre : L’heure n’est pas à la résignation !
L’heure n’est pas à la résignation !

Appel de la rencontre nationale de Tours du 6 novembre

Le 6 novembre à Tours se sont réuni-e-s les délégué-e-s mandaté-e-s ou observateurs/trices de 25 Assemblées Générales (AG) interprofessionnelles, AG de lutte, intersyndicales ouvertes à des non-syndiqué-e-s, collectifs, coordinations intersecteurs, etc..., de Laval, Le Havre, Angers, Béziers, Saint Etienne, Roanne, Chambéry, Nantes, Angoulême, Cognac, Bayonne, Chinon, Nîmes, Tours, Saint Denis, Rouen, Champigny, Paris-Est, Paris-Centre, Paris Ve/XIIIe, Paris XXe, Vannes, Lille, Grenoble et Nancy (sont excusées les villes de Aubenas, Agen, Brest, Rennes, Montpellier et Sarlat).

Les travailleur/se-s du public et du privé, les chômeur/se-s, les retraité-e-s, les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s se sont mobilisé-e-s massivement par la grève, la manifestation et les actions de blocage pour le retrait de la réforme des retraites, avec le soutien de la majorité de la population. Pourtant, le pouvoir n’a répondu que par le mépris, la désinformation, la répression, l’atteinte au droit de grève, et il décide de passer en force.

La lutte contre la réforme des retraites arrive à un moment charnière. Alors que le gouvernement et la plupart des médias nous annoncent depuis des semaines la fin de la mobilisation, des actions de blocage et de solidarité sont menées dans tout le pays et les manifestations sont encore massives. Cette loidoit être abrogée. Nous refusons l’enterrement du mouvement après le vote de la loi.

La stratégie de l’intersyndicale a été un échec pour les travailleur/se-s. Mais l’heure n’est pas à la résignation : nous sommes résolu-e-s à continuer le combat. Dans de nombreuses localités, celles et ceux qui luttent, syndiqué-e-s de diverses organisations et non-syndiqué-e-s, se sont retrouvé-e-s dans des Assemblés générales et des collectifs pour réfléchir et agir ensemble : informer, soutenir les secteurs en lutte, étendre la grève reconductible, organiser des actions de blocage. Nous voulons que cette dynamique de l’auto-organisation et de l’action commune se pérennise, s’amplifie et se coordonne.

Ce mouvement s’inscrit dans une perspective plus large pour donner un coup d’arrêt à la politique du gouvernement et du patronat, qui préparent de nouvelles attaques, notamment sur l’assurance maladie. Nous restons convaincu-e-s que le seul moyen de gagner contre le gouvernement est le blocage de l’économie et la grève générale.

Nous appelons à faire front contre la répression qui frappe de plus en plus brutalement celles et ceux qui participent au mouvement social.

Nous avons tenu cette réunion nationale pour commencer à discuter entre nous, à nous coordonner et à mener des actions communes.
Nous appelons celles et ceux qui luttent à se réunir en Assemblées générales s’il n’y en a pas encore dans leur localité.
Nous appelons toutes les AG interprofessionnelles, AG de luttes, intersyndicales étendues aux non-syndiqué-e-s, etc., à participer à la prochaine rencontre nationale à Nantes le samedi 27 novembre 2010, en envoyant des délégué-e-s mandaté-e-s.

Nous invitons les organisations syndicales à envoyer des observateur/trice-s à cette rencontre.

Nous appelons aux actions suivantes, venant renforcer les actions de toute nature qui se déroulent quotidiennement :
- une action symbolique le 11 novembre à 11h pour l’abrogation du projet de loi et en hommage aux morts au travail avant la retraite ;
- une journée d’action de blocage économique le 15 novembre, pour laquelle nous appelons au soutien international ;
- une action symbolique consistant à brûler le texte de loi le jour de sa promulgation.


[email]ensemblepourleretrait@gmail.com[/email]
n'hésitez pas à visiter et à faire connaître
le blog de l'assemblée générale interprofessionnelle de tours:

http://ensemblepourleretrait.wordpress.com
Xuan
gorki a écrit :

pour trahir un groupe une classe encore faut-il avoir été le représentant véritable de ses intérêts fondamentaux.


L’histoire du syndicalisme et de la CGT on ne va pas la retracer dans ce post. Mais il y a eu des pages honorables qui restent dans la mémoire ouvrière.
Evidemment se sentiment s’est délité, mais les reproches qui remontent à la surface et que j’ai entendus plus nombreux aujourd’hui * balancent encore entre « les amis qui se trompent et ennemis qui se cachent ».
Ensuite faire le lien entre le sabotage et une ligne révisionniste ou réformiste, c’est encore autre chose.
Dans tous les cas et reposerait-elle sur du sable, c’est la confiance qui est trahie.

gorki a écrit :

Il faut définitivement en finir avec l’utilisation abusive de cette notion de masse mise à toutes les sauces, qui autorise les positionnements politiques à géométrie variable suivant que l’on fera référence à telle ou telle catégorie du salariat, ou appartenant à la petite bourgeoisie traditionnelle, dans cette masse. Nous devons fustiger aussi ces abus d’usage qui sont fait du mot peuple servant à effacer les frontières d’intérêts économiques et politiques entre les catégories sociales qu’il enferme. Mais je crois que nous avons déjà débattus….


En effet, mais on n’a pas fini d’en parler parce que les mouvements populaires ne sont pas homogènes, et c’est simplement le reflet des alliances de classes qui se nouent et se dénouent inéluctablement dans la société.


gorki a écrit :

Maintenant Non ! et définitivement non ! le parti avant-garde de la classe, à construire, ne pourra s’en tromper sur sa nature véritable « répétant l’histoire », être celui qui s’empare des revendications économiques et politiques des catégories de la petite bourgeoisie présente dans le masse du salariat, revendication transformer pour l’occasion porteuse de l’intérêt général.


Le refus de la réforme des retraites n’est pas une revendication , c’est simplement l’expression la plus générale aujourd'hui du rejet de l’oppression capitaliste.
Mais en effet ça recouvre des revendications très différentes.

J’ai vu dans le cortège pas seulement les ouvriers des chaînes mais – de loin et pour la première fois – mon propre chef d’atelier ! Il avait dû exploser son plafond d’heure sup’ évidemment.

Je ne me leurre pas sur sa présence, il n’a pas fondamentalement changé, mais il faut nous attendre à voir de plus en plus souvent cette curieuse fréquentation « hors-nature ». On avait les profs et les étudiants, on aura maintenant les cadres, les petits commerçants, les agriculteurs, etc.
Ce n’est pas une bonne chose ?
Si c’est une bonne chose, c’est exactement ce que nous voulons .
Il appartiendra au parti communiste de les entraîner derrière la classe ouvrière, sans les laisser prendre les rênes.
Mais aujourd'hui la ligne de partage des eaux se trouve entre la bourgeoisie et ses valets réformistes et révisionnistes d'un côté, et les masses populaires qui s'opposent à l'oppression et à l'exploitation de l'autre côté.


gorki a écrit :

Le tenir compte des réalités économiques, des conditions de le lutte, de la composition sociale de la masse en mouvement, en faisant abstraction des intérêts véritablement ouvriers c’est justement ce prétexte qui autorise aux petits et grands arrangements entre les deux classes, petite (dans toutes ses composantes) et grande bourgeoisie qui se font effectivement la « guerre » mais seulement pour leur survie en temps que classe.


Non, rien à voir, la grande bourgeoisie écrase la petite-bourgeoisie .
Et cette dernière n’est pas une classe à part entière mais regroupe des catégories sociales très différentes, du point de vue du revenu, de la place dans les rapports de production et de la conception du monde.
La petite-bourgeoisie est incapable d’exister en tant que classe, sinon dans les rangs de la bourgeoisie ou du prolétariat.

Or la seule chose qui reliait ces catégories disparates, l’espoir de prospérer dans le capitalisme, disparaît.
Et maintenant, elle peut juste essayer de se réfugier - et en ordre dispersé - sous la protection de l’armée la plus forte.


gorki a écrit :

Le capitalisme fabrique son cercueil quant il fabrique du prolétariat camarade Xuan pas quant il fabrique de la petite bourgeoisie


Il fabrique aussi son cercueil en exploitant et en déclassant la petite-bourgeoisie. Parce qu’aujourd’hui le capitalisme en est là.



* Outre le fait que les manifestants étaient davantage remontés, la dénonciation des chefs syndicaux dans les discussions n'a rencontré aucune opposition et elle était fréquemment reprise.
Mais je constate de plus que ce n'est pas une curiosité locale.


Edité le 28-10-2010 à 23:41:11 par Xuan


Xuan
Sur la question des masses, l'immense majorité du peuple a intérêt au remplacement du capitalisme par le socialisme.
Il n'y a pas de retour en arrière ni d'amélioration possible dans le cadre du capitalisme. Les ennemis du peuple font tout pour le préserver et par tous les moyens.

Et en effet, on n'en est pas à n'importe quelle époque de l'impérialisme, parce que la bourgeoisie française n'est plus en mesure de se payer une danseuse.


Edité le 28-10-2010 à 09:26:48 par Xuan


gorki
Xuan a écrit :

Par contre les chefs syndicaux sont toujours à même de trahir tant qu’ils sont suivis et tant que la classe ouvrière ne s’est pas dotée, par un moyen ou un autre, d’une organisation de masse pour la lutte économique. Et les partis de gauche bénéficient toujours d'une confiance mesurée.


A propos de trahison, je pense que Les gens de VP adopte une formule qui résume bien la situation, quant ils avancent qu’il ne faut pas confondre entre amis qui se trompent et ennemis qui se cachent. Et là est bien la question, parce que pour trahir un groupe une classe encore faut-il avoir été le représentant véritable de ses intérêts fondamentaux et ce rôle là le syndicalisme qu’il soit de lutte de classe ou d’autre chose ne peut pas l’endosser parce que comme le dit Lénine très justement, et aujourd’hui encore cela ce vérifie… la politique trade-unioniste de la classe ouvrière est précisément la politique bourgeoise de la classe ouvrière. Encore que, en ce qui concerne le conflit qui nous préoccupe actuellement, il apparaîtrait douteux de parler à son endroit de lutte politique trade-unioniste de la classe ouvrière cela, en raison de l’absence remarquée du plus gros de ses troupes.

Xuan a écrit :

Ce n'est pas aux masses qu'il faut s'en prendre, quelles que soient les illusions ou les "privilèges" dérisoires de certaines catégories populaires. Nos ennemis c'est la classe des capitalistes et ses représentants.


Pour ma part je pense qu’il Il faut définitivement en finir avec l’utilisation abusive de cette notion de masse mise à toutes les sauces, qui autorise les positionnements politiques à géométrie variable suivant que l’on fera référence à telle ou telle catégorie du salariat, ou appartenant à la petite bourgeoisie traditionnelle, dans cette masse. Nous devons fustiger aussi ces abus d’usage qui sont fait du mot peuple servant à effacer les frontières d’intérêts économiques et politiques entre les catégories sociales qu’il enferme. Mais je crois que nous avons déjà débattus…

Maintenant Non ! et définitivement non ! le parti avant-garde de la classe, à construire, ne pourra s’en tromper sur sa nature véritable « répétant l’histoire », être celui qui s’empare des revendications économiques et politiques des catégories de la petite bourgeoisie présente dans le masse du salariat, revendication transformer pour l’occasion porteuse de l’intérêt général. Ce boulot de travestissement là, il y a déjà beaucoup de monde en concurrence politique dans toute la représentation idéologique du réformisme du révisionnisme et apparenté qui si attachent.

Que tu le veuilles ou non Xuan, dans le cas présent ce que tu nous propose sous prétexte de ne pas se couper de ces mêmes masses c’est qu’au mieux, la formulation en revendications des véritables aspirations de notre classe, servent de simple accessoire à la mobilisation, la revendication essentielle qui je le répète ne peut être celle de notre classe et des couches de travailleurs les plus pauvres devant demeurée, si je comprends bien ton point de vue, celle du rejet de la réforme. En matière de retraite notre revendication économique de classe a été formulée, reste à en faire un puissant levier pour lever des masses de travailleurs encore plus nombreuses actifs ou non, etc.

Le tenir compte des réalités économiques, des conditions de le lutte, de la composition sociale de la masse en mouvement, en faisant abstraction des intérêts véritablement ouvriers c’est justement ce prétexte qui autorise aux petits et grands arrangements entre les deux classes, petite (dans toutes ses composantes) et grande bourgeoisie qui se font effectivement la « guerre » mais seulement pour leur survie en temps que classe.

Xuan a écrit :

Il faut avoir confiance dans les masses, le capitalisme fabrique son propre cercueil.


Le capitalisme fabrique son cercueil quant il fabrique du prolétariat camarade Xuan pas quant il fabrique de la petite bourgeoisie qui elle lutte pour justement, comme je le dis dessus, pour ne jamais sombrer dans les conditions de vie du prolétariat. Aussi pour « fabriquer » de la petite bourgeoisie et lui donner les moyens matériels de son existence, qui aurons en retour une influence sur son mode de pensée, la bourgeoisie qui ne renonce jamais au moindre écus, va inéluctablement accentuer la pression sur les conditions d’exploitation des véritables producteurs de plus-values, et, dans le cadre des nations impérialistes, en pillant plus encore les poches des populations laborieuses et misérables des pays dominés.

Le reproche que tu sembles nous adresser Xuan, c’est de faire de la sous estimation de élément spontané, cela je le revendique, car la surestimation de cet éléments spontané lui à contrario conduit l’avant-garde ouvrière à la passivité, à ne pas jouer son rôle d’instructeur des masses, à sombrer dans l’économisme et avec lui emmenée la classe ouvrière à se placer la remorque d’une social démocratie moribonde, mais qui garde quant même un public dans le salariat et dans la petite bourgeoisie traditionnelle prêt à se fourvoyer dans une nouvelle expérience de gouvernement de gauche éventuellement placée sous la direction politique du directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, assurez de son expérience acquise dans la spoliation du prolétariat des pays dominés, parce que oui effectivement nourrir des classes parasitaires cela à un coût.

En osant paraphraser Marx je conclurai en disant « les classes petites bourgeoises moderne combattent la bourgeoisie parce quelle est une menace pour leur existence en tant que classes petites bourgeoises moderne. Elles sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherches à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire si elles sont révolutionnaires, c’est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles abandonnent leur propre point de vue pour ce placer sur celui du prolétariat, et leur propre point de vue dans ce conflit c’est le maintien du statut quo en matière de système de répartition totalement inégalitaire qui vaut pour le calcul et l’age du départ en retraite. »

Nous vivons l’époque de l’impérialisme qui met à l’ordre du jour le caractère prolétarien de la révolution à venir, mais pas n’importe quelle époque du développement de l’impérialisme, etc. mais cela c’est un tout autre sujet.


Edité le 27-10-2010 à 11:33:45 par gorki


Xuan
sti a écrit :


Pardon mais "les masses"ca veut rien dire pour l'heure parce qu'à part les raffineurs, les cheminots, et quelques territoriaux (ou les syndicats font encore recette) la grande masse de la classe ouvrière de ce pays ne s'est pas mis en branle ...

C’est à moitié vrai, l’action a concerné aussi des entreprises du privé, plus ou moins ponctuellement.


sti a écrit :

« mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout. » Xuan
Ce n'est pas la politique léniniste d'avant garde politique dans les luttes. On "ne prend pas" les masses comme elles sont mais "on" les mènent aux prise de consciences ...
Pour notre affaire, "jusqu'au bout" de quoi doit-on mener ces larges masses hétéroclites ?

Si, la politique léniniste consiste à prendre les masses au niveau où elles sont réellement pour les conduire à l’action révolutionnaire.
Actuellement on ne pouvait guère faire mieux que participer jusqu’à leur terme aux actions les plus résolues.

sti a écrit :

« Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous. »Xuan
Si tu en as le temps, je veux bien que tu développes cette vision matérialiste de l'histoire ou le militant politique regarde passer les chapitres des livres d'histoires en lecteur passif...

Simplement un rappel à la modestie de notre poids actuel sur le cours des choses, et à la modestie tout court y compris lorsque la classe ouvrière possèdera un parti communiste.


sti a écrit :

« Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche. »Xuan
Je rejoins oppong. Parler de trahisons ne conviens plus. Ils ne représentent plus personne et ne trahissent plus rien puisque leurs manifestes politiques et syndicaux sont très clairs: négociation, collaboration, aménagement ...
Quand à la "trahison" des partis de droite, je comprend pas ...

Evidemment il n’y a pas de « trahison » des partis de droite, je me suis mal relu et c’est idiot.
Par contre les chefs syndicaux sont toujours à même de trahir tant qu’ils sont suivis et tant que la classe ouvrière ne s’est pas dotée, par un moyen ou un autre, d’une organisation de masse pour la lutte économique.
Et les partis de gauche bénéficient toujours d'une confiance mesurée.


sti a écrit :


Je rejoins encore le camarade oppong. Cette notion "d'immense majorité du peuple" dans une nation impérialiste comme la nôtre est complétement sujette à caution. Car une chose est sûr, des milliers de salariés qui sont descendus dans la rue pour le retrait de la réforme, nombre d'entre eux y ont un réel intérêt car ils rentrent encore dans cette catégorie de la population salariale pas trop égratigner jusque là par la bourgeoisie et qui encore à perdre.
Arrêtons de rêver. Il n'a pas de mouvement révolutionnaire la-dedans. Chacun a fait ses comptes et s'est positionné en conséquence. Elle sont bien rares les pauvres pommes comme nous qui allons, par tradition de protestation ?, soutenir un mouvement si éloigné des enjeux économiques.
L'intersyndicale de Grandpuit a décidé de laisser passer le carburant nécessaire aux usine de sucrerie de verrerie et d'autres fabrications locales pour ne pas "nuire à l'industrie française" et ne pas empêché "ces gars de travailler" (interview France infos d'aujourd'hui). Ils vont se prendre une volée de cartes c'est sur mais auront réussi tout de même à créer le découragement chez les ouvriers de leur site.

On en a beaucoup discuté et pour moi, pour tout les copains d'ateliers et de chantiers, la retraite se fera par capitalisation, si on en a les moyens. On en est tous conscient.
Voilà l'état d'esprit de la masse ouvrière. Elle sait très bien ce qu'il l'attend et OUI, malheureusement et honteusement, ce sont les associations caritatives qui le décrive le mieux, bien mieux que nos ML de france, faudra vivre avec !


Personne n’a parlé de mouvement révolutionnaire. Ce mouvement « de ras-le-bol » comme on a dit traduit une évolution de notre société, en particulier dans la petite-bourgeoisie.
Je vais poster un sujet à ce propos, dans la rubrique sur l’analyse des classes.

Ce n'est pas aux masses qu'il faut s'en prendre, quelles que soient les illusions ou les "privilèges" dérisoires de certaines catégories populaires. Nos ennemis c'est la classe des capitalistes et ses représentants.

Il faut avoir confiance dans les masses, le capitalisme fabrique son propre cercueil.
 
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