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Xuan
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Il y a 20 ans, l'étudiant Malik Oussekine était matraqué à mort par des policiers

I l y a vingt ans, dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, en plein conflit gouvernement-étudiants, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d'un immeuble parisien où il s'était refugié, par deux policiers "voltigeurs" motocyclistes.
Français d'origine algérienne, étudiant sans histoire à l'Ecole supérieure des professions immobilières (ESPI), il était d'une santé fragile à cause de déficiences rénales, devant être dialysé trois fois par semaine.
Le jeune homme s'était tenu à l'écart du mouvement estudiantin. Les étudiants dénonçaient un projet de loi instaurant la sélection à l'entrée de l'université. Ce jour-là, cependant, selon ses amis, Malik voulait aller voir une manif.
Seul témoin du drame, Paul Bayzelon, fonctionnaire au ministère des Finances, habitant l'immeuble, au 20 rue Monsieur le Prince (6ème arrondissement), a raconté: "Je rentrais chez moi. Au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d'un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte".
"Deux policiers s'engouffrent dans le hall, a-t-il poursuivi, se précipitent sur le type réfugié au fond et le frappent avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos. La victime se contentait de crier: +je n'ai rien fait, je n'ai rien fait+".
Paul Bayzelon a dit avoir voulu s'interposer mais s'être fait lui aussi matraquer jusqu'au moment où il a sorti sa carte de fonctionnaire. Les policiers, présents dans le quartier pour disperser la manifestation, sont alors partis mais Malik Oussekine était mort.
Le lendemain, Alain Devaquet, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et auteur du projet de loi polémique, présentait sa démission, cependant que les étudiants défilaient en silence portant des pancartes "Ils ont tué Malik".
Le lundi 8 décembre, après de nouvelles manifestations, le Premier ministre Jacques Chirac annonçait le retrait du texte.
Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité, devait dire: "Si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherais d'aller faire le con la nuit".
Les deux voltigeurs, le brigadier Jean Schmitt, 53 ans à l'époque des faits, et le gardien Christophe Garcia, 26 ans, sont passés trois ans plus tard devant la Cour d'Assises de Paris pour "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Ils ont été condamnés en janvier 1990 à 5 ans et 2 ans de prison avec sursis.


rendons hommage à cet étudiant victime de la barbarie policière.
 
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