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Xuan
Merkel : les actions unilatérales et le protectionnisme ne sont pas une réponse aux défis du monde


xinhua 2018-01-25

La chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé mercredi à Davos en Suisse la philosophie de l'isolement et du protectionnisme pour répondre aux défis mondiaux communs.

Lors d'un discours spécial à l'occasion du 48ème sommet annuel du Forum économique mondial, débuté mardi à Davos en Suisse, Mme Merkel a souligné que "l'Allemagne est un pays déterminé à rechercher des solutions multilatérales" .
"Les actions unilatérales et le protectionnisme ne sont pas une réponse" , a-t-elle ajouté.

Abordant en particulier les questions européennes, Mme Merkel a appelé à resserrer la coopération au sein de l'UE afin de résoudre les problèmes en Europe.
"Le Brexit nous a presque encouragés à nous concentrer sur les grandes questions" , a-t-elle dit.

Plus spécifiquement, Mme Merkel a appelé à adopter davantage de mesures pour la numérisation plutôt que de "débattre de questions philosophiques" , estimant que l'UE était trop lente à se décider sur l'attitude à adopter face au Big Data, en conséquence de quoi l'Europe est à la traîne.

"Nous avons réorienté nos politiques économiques, en créant un marché numérique unique" , a-t-elle souligné, rappelant que l'Europe était soumise à une forte pression en raison de la présence de grandes compagnies américaines.

Mme Merkel a également appelé à faire des efforts face à la fragmentation des marchés des capitaux, en adoptant une union des marchés des capitaux et en achevant l'union bancaire, de manière à survivre aux crises à une phase anticipée.
Xuan
L'impact géopolitique de l'éloignement entre les États-Unis et l'Europe



French.china.org.cn
- Mis à jour le 09/06/2017

A la fin du mois de mai, Donald Trump s'est envolé vers le continent européen pour la première fois de son mandat de président des Etats-Unis, entamé il y a quatre mois, pour assister à deux réunions importantes : le sommet de l'OTAN et le sommet du G7. Au premier événement, il a délibérément évité le sujet de l'engagement de sécurité des États-Unis envers l'Europe. Au sommet du G7, lorsque la question du climat a été discutée, ses alliés européens l'ont fortement enjoint à ne pas retirer les Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat. Imperturbable, Donald Trump a officiellement annoncé le 1er juin qu'il avait décidé le retrait de cet accord.

Durant son discours au sommet de l'OTAN, il a critiqué les pays européens en les accusant de ne pas prendre en charge toutes les dépenses militaires relatives au continent. Il a estimé qu'il était injuste que les contribuables américains doivent payer pour la sécurité de l'Europe. Au sujet de la sécurité de l'Europe, en particulier sur l'article 5 du traité de l'OTAN, qui stipule qu'en cas de menace extérieure pesant sur un pays membre l'organisation, l'OTAN doit réagir d'une action commune, il a refusé de confirmer l'engagement de son pays. Certains ont jugé que cette omission délibérée rendait le rôle de l'OTAN « virtuel ». Si les liens de défense et de sécurité entre les deux parties deviennent virtuels, quel prix sera payé par les relations UE-Etats-Unis ?

Les différences entre l'Europe et les Etats-Unis sur la question du climat ne datent pas d'hier. Les Etats-Unis avaient déjà refusé de se joindre au Protocole de Kyoto, mais lors de la Conférence de Paris sur le changement climatique en 2015, le président Barack Obama avait adopté une attitude positive qui avait permis la signature de l'Accord de Paris. Cependant, son successeur Donald Trump s'est opposé à l'accord, en l'accusant d'entraver les intérêts de son pays. Au sommet du G7, les Etats-Unis se sont retrouvés opposés à tous les autres participants sur cette question. Lorsque Donald Trump a annoncé quelques jours plus tard sa décision de retirer officiellement son pays de l'accord, le coup a été dur pour les alliés européens.

Donald Trump a adopté une attitude inflexible lors des deux réunions avec ses alliés européens, montrant ainsi son indifférence envers les relations américano-européennes. Les frictions ont toujours existé dans les relations bilatérales, mais la froideur et l'éloignement de l'Europe choisis par Trump ne s'étaient encore jamais produits dans l'histoire des relations transatlantiques.
Cet éloignement n'est pas irréversible, mais son impact est colossal et profond, et bien à même de changer la situation géopolitique en Europe. Cette tendance commence déjà à prendre forme.

L'Europe seule face au monde

Après le sommet du G7, la chancelière allemande Angela Merkel a prononcé un discours dans lequel elle a déclaré que « les temps où nous pouvions totalement reposer sur d'autres sont en partie révolus ». « Nous, les Européens, devons vraiment prendre en main notre propre destin, nous devons lutter nous-mêmes pour notre avenir », a-t-elle ajouté. Le journal australien Sydney Morning Herald a qualifié cette position de revers le plus sévère depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, une époque marquée par plusieurs générations de relations américano-européennes sécurisées. Les chefs d'Etat européens avaient rarement auparavant eu des mots si forts à l'encontre de Washington, en affirmant la nécessité pour l'Europe de se tenir seule face aux problèmes du monde.

Deux points sont à noter dans les remarques d'Angela Merkel. Tout d'abord, après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis avaient fourni un parapluie de sécurité au moment de la défaite allemande pour éviter que l'Allemagne ne continue de représenter une menace pour la paix. L'OTAN a aussi eu pour mission de contenir le risque posé par l'Allemagne. Pour ces raisons, les Etats-Unis et l'Allemagne ont tout fait pour maintenir une alliance étroite. Les propos d'Angela Merkel signalent la volonté de l'Allemagne de s'affranchir du contrôle opéré par les Etats-Unis. D'autre part, l'Allemagne est la première économie de l'Union européenne, elle a joué un rôle irremplaçable sur des questions comme la résolution de la crise de la dette européenne et le flux de réfugiés. Si les Etats-Unis s'éloignent de l'Europe, l'Allemagne verra sa position prédominante en Europe se développer davantage, et consolidera sa position de leader.

La France a longtemps poursuivi une politique étrangère gaulliste en insistant sur son indépendance pour maintenir son statut de grande puissance dans les affaires internationales. Cependant, avec l'amenuisement de sa puissance économique et son rapprochement diplomatique vis-à-vis des Etats-Unis, l'influence internationale de la France s'est affaiblie au cours des dernières années, ainsi que sa position centrale en Europe. Le nouveau président français Emmanuel Macron a exprimé, malgré son peu d'expérience dans les affaires internationales, son ambition de restaurer le statut de grande puissance de la France. Pour défendre l'Accord de Paris, il a réuni autour de lui les cinq autres pays membres du G7 pour faire pression sur Donald Trump. En réaction à l'annonce du retrait des Etats-Unis, il a immédiatement déclaré que la France encouragera les 193 autres signataires dans le monde entier à atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a ainsi placé les Etats-Unis dans une posture d'isolement, remportant ainsi une victoire pour l'influence française grâce à la « diplomatie du climat ».

En l'absence d'un allié américain indéfectible, et avec le relâchement des relations UE-Etats-Unis, l'Allemagne devra compter sur son alliance avec la France pour défendre la sécurité et les intérêts de l'Europe. Il est donc probable que « l'axe franco-allemand » reprenne un rôle clé. Emmanuel Macron s'est empressé de manifester son souhait en ce sens. Le lendemain de sa prise de fonctions, il s'est rendu à Berlin pour discuter avec Angela Merkel d'un programme de relance européenne, et il a rencontré à Bruxelles le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, en affirmant que cette relance serait l'un des objectifs principaux de son mandat. L'axe franco-allemand a toujours servi de moteur à la construction européenne, et à travers cet axe, Emmanuel Macron compte promouvoir l'intégration des affaires européennes, en particulier dans les domaines de la défense et de la sécurité, pour consolider le statut de grande puissance de la France au cœur de l'UE.

Les pays d'Europe centrale et orientale au sein de l'UE sont susceptibles d'être les plus grands perdants du « jeu de brutes » entre l'Europe et les Etats-Unis, pour deux raisons. Tout d'abord, l'objectif fondamental des pays d'Europe centrale et orientale, en rejoignant l'Occident à la fin de la guerre froide, a été de se placer sous la protection des Etats-Unis. La « stratégie de retrait » de Donald Trump met ainsi en péril les espoirs de ces membres de la « nouvelle Europe ». En second lieu, le retour de l'axe franco-allemand, ajouté au Brexit et à l'éloignement des Etats-Unis, risque bien de placer les pays d'Europe centrale et orientale dans une position affaiblie au sein de l'Union européenne.

Les contrastes Est-Ouest (ou nouvelle Europe et vieille Europe) et Nord-Sud (l'Allemagne et les pays prospères du Nord d'un côté, les pays endettés du Sud de l'autre) voient leur équilibre bouleversé par le nouveau contexte diplomatique. Certains commentateurs estiment que la rupture cet équilibre pourrait devenir une occasion pour l'UE de résoudre ses crises et de sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouve actuellement.

Une opportunité pour Vladimir Poutine

Des relations tendues entre l'Europe et les Etats-Unis sont une opportunité pour la Russie. L'accession au pouvoir de Donald Trump a laissé entrevoir un réchauffement des relations américano-russes. Cependant, en seulement quatre mois à la Maison Blanche, Trump a propulsé des changements inattendus dans ces relations. Durant son voyage en Europe, il a fait preuve d'une certaine hostilité envers la Russie. Il a déclaré au sommet de l'OTAN que la Russie représente une menace directe pour la sécurité européenne, et durant le G7, il s'est exprimé en faveur de sanctions plus sévères contre la Russie. Les attentes impatientes de réchauffement se sont dissipées bien vite.

Vladimir Poutine cherche avant tout à réparer en Europe ses relations avec les deux puissances que sont la France et l'Allemagne. Au début du mois de mai, il s'est entretenu avec Angela Merkel à Sotchi, qui venait en Russie pour la première fois depuis la crise d'Ukraine. Cette rencontre a laissé entrevoir des signes de réchauffement des relations germano-russes. Le 29 mai, Vladimir Poutine s'est rendu en France pour rencontrer Emmanuel Macron. Au vu de l'instabilité diplomatique de l'administration Trump, la vulnérabilité du Royaume-Uni en plein Brexit, et le temps consacré par Angela Merkel à sa campagne de réélection, le président russe a jeté son dévolu sur le nouveau président français pour tenter de se débarrasser des sanctions et de l'isolement diplomatique qui pèsent sur son pays. Par cette visite, Poutine a fait d'Emmanuel Macron sa carte maîtresse vis-à-vis des Etats-Unis.

Pour la France, le maintien de relations équilibrées avec les Etats-Unis et la Russie serait un atout pour maintenir un espace unique d'influence internationale. Face à la froideur de Donald Trump, Emmanuel Macron pourrait souhaiter renforcer ses relations avec Moscou le plus tôt possible, afin de renforcer le statut diplomatique de la France dans l'équilibre des nations.

Traduction en français d'un article rédigé par Shen Xiaoquan, maître de recherches au Centre de recherche sur les problématiques mondiales de l'agence de presse Xinhua.
Xuan
Les capitaliste européens se manifestent avant tout par leur atlantisme.
Ceci ne les empêche pas de compter leurs profits :

Sur le Point :


Le fisc français réclame 1,6 milliard d'euros à Google


La firme de Mountain View doit une somme faramineuse à Bercy en termes d'arriérés d'impôts. L'information a fuité malgré le secret fiscal.
SOURCE AFP
Publié le 24/02/2016 à 17:57


Le fisc français réclame une somme considérable de 1,6 milliard d'euros d'arriérés d'impôts à Google, soit près de dix fois celle obtenue par un accord avec la Grande-Bretagne il y a un mois.
"En ce qui concerne la France, il y a un redressement de 1,6 milliard infligé à cette entreprise", a indiqué une source proche du dossier, dévoilant pour la première fois le montant réclamé par le fisc français au géant de l'Internet.
Bercy n'a pas confirmé cette somme, invoquant "le secret fiscal". De son côté, Google n'a pas souhaité commenter cette information.
"Cela ne veut pas dire que Google va payer au bout du compte 1,6 milliard. Il va y avoir des recours, et peut-être au bout du bout une négociation, notamment sur les pénalités", a expliqué une source au sein de l'administration fiscale.

Ce chiffre a été rendu public alors que le PDG de Google, Sundar Pichai, se trouve à Paris, où il doit rencontrer mercredi soir le ministre de l'Économie Emmanuel Macron.
L'entourage du ministre n'a pas précisé si ce litige fiscal allait être abordé à l'occasion de cette rencontre. "Il le voit comme il voit de nombreux PDG", a-t-on indiqué. Lors d'une conférence à Sciences-Po, Sundar Pichai, interrogé de façon générale sur Google et la fiscalité, avait assuré auparavant que son groupe respectait la loi.
"Nous sommes un groupe mondial et nous nous conformons aux lois fiscales partout, et nous le faisons dans tous les pays", a-t-il assuré, tout en plaidant pour "une simplification du système d'imposition mondial".

Pas de taxation forfaitaire

L'administration fiscale française avait assuré début février qu'elle ne négocierait pas le montant des arriérés d'impôts qu'elle réclame à Google, comme l'a fait le gouvernement britannique.
Cette somme de 1,6 milliard d'euros est nettement supérieure aux 500 millions d'euros évoqués initialement par la presse.
Le montant réclamé par le fisc français est surtout près de dix fois supérieur à l'accord annoncé à la fin janvier par le gouvernement britannique sur les arriérés d'impôts du géant américain, établis à 130 millions de livres, soit près de 170 millions d'euros.
Cette somme avait été jugée dérisoire non seulement par l'opposition travailliste, mais aussi par des responsables du Parti conservateur au pouvoir, dont le maire de Londres.

De son côté, le ministre des Finances, Michel Sapin, avait immédiatement écarté un accord du même type en France.
"Ce que nous ne souhaitons pas faire en France, c'est une situation d'exception où il y aurait une sorte de taxation forfaitaire", avait-il assuré. Il avait d'ailleurs très rapidement laissé entendre que les sommes en jeu en France étaient "bien supérieures" aux 172 millions d'euros de l'accord britannique.
Le fisc italien réclame plus de 200 millions d'euros au moteur de recherche américain Google, accusé d'avoir fraudé le fisc de la péninsule pendant des années.

Perquisitions et saisies

La filiale française de Google avait reçu une "notification" de redressement fiscal par l'administration française en mars 2014, dont le montant n'avait pas été dévoilé. En juin 2011, plusieurs perquisitions et saisies avaient été réalisées dans les locaux parisiens de Google France, dans le cadre d'une enquête sur les "prix de transfert" entre la branche française de la société américaine et sa filiale irlandaise.

Google et d'autres multinationales américaines comme Amazon ou Facebook sont régulièrement accusées de vouloir échapper aux impôts, à la fois aux États-Unis et en Europe, en choisissant par exemple de s'installer dans des pays où la fiscalité leur est plus favorable. Des pratiques, selon elles, d'"optimisation fiscale".
Le siège européen de Google est ainsi situé en Irlande, un des pays ayant une des fiscalités sur les bénéfices des sociétés (12,5 %) parmi les plus basses de l'UE. La Commission européenne a lancé pour sa part début février une offensive contre l'optimisation fiscale des multinationales.
En France, Google emploie 700 personnes. Elle y a réalisé un bénéfice de 12,2 millions d'euros en 2014.


Edité le 28-02-2016 à 00:39:21 par Xuan


 
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