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Xuan
Ci-dessous la position de Futur Rouge. Futur Rouge ne se place pas ici d'un point de vue de classe et pour l'unité du peuple contre la bourgeoisie mais uniquement du point de vue de la défense des femmes et contre toute forme de combat commun, "en non mixité".
D'autre part les contradictions inter communautaires et le racisme sont très négligées.

Nous ne partageons pas la thèse "État et fascistes au service du patriarcat".
Le patriarcat et les violences faites aux femmes ont précédé le capitalisme, mais les conditions de leur éradication ne seront réunies qu'après la disparition du capitalisme. C'est donc le capitalisme qu'il faut abattre et la lutte contre l'oppression des femmes doit être liée à cet objectif.
Sinon elle devient une lutte communautaire sans caractère de classe, puis au service des bourgeoises et de leur "liberté", comme l'histoire l'a déjà montré.


_________________________


Agressions du réveillon, halte à la récupération raciste ! contre les violences faites aux femmes, autodéfense féministe


Publié le 18 Janvier 2016
Agressions du réveillon : halte à la récupération raciste ! Contre les violences faites aux femmes, autodéfense féministe !


Nous, militant-e-s de l'OC-FR, souhaitons apporter notre soutien aux femmes victimes d'agressions et de viols lors du réveillon en Allemagne et notamment à Cologne.
Des centaines de femmes ont été agressées aux abords de la gare de Cologne la nuit de la saint Sylvestre. La police a été critiquée pour son manque de réactivité. Les fascistes allemands accusent les réfugiés d'être à l'origine des agressions qui auraient été planifiées.

Nous mêmes avons l'expérience de ce genre de situation. Nous nous étions mobilisés à Lyon suite à des viols en série objets d'une récupération raciste par les fascistes lyonnais. Aujourd'hui, plusieurs semaines après, le défoulement médiatique continue contre les réfugiés.

La violence contre les femmes est un outil de répression patriarcale.

Oui, ces attaques étaient planifiées.
Lorsque des hommes sortent faire la fête, chercher des femmes fait partie de leurs objectifs et de leurs attentes.
Pour ces prédateurs, les femmes ne sont pas actrices de la fête. Elles sont des objets à consommer, au même titre que l'alcool. Si elles sont dans l'espace public, à fortiori dans un moment festif, elles sont disponibles.
Lorsqu'ils sont en groupe, dans un espace public où ils retrouvent d'autres groupes masculins, ils se sentent renforcés et ont des objectifs et attentes supérieurs, conformément à leurs moyens supérieurs.
Cette façon masculine de faire la fête dans l'espace public sur le dos des femmes est commune à toutes les sociétés patriarcales.

Elle est une pratique d'autant plus commune aux hommes des pays impérialistes habitués à avoir tous les droits sur celles et ceux auxquels ils assignent une place sulbaterne dans la société. Les viols collectifs sont là pour réaffirmer cette impunité masculine et impérialiste. Ces temps festifs sont des temps de terreur. S'attaquer aux femmes et enfants des pays dominés est un moyen d'attaquer l'ensemble de la société jusque son intimité et de la déstabiliser. Les femmes des pays dominés sont dans des pays dont la place dans la division internationale du travail est le tourisme assignées à la prostitution, on les importe dans les pays impérialistes pour y assurer les mêmes tâches.
Les pratiques dont sont accusés les réfugiés sont le miroir des pratiques barbares des hommes des pays impérialistes.
Ce que mettent en avant les fascistes allemands, c'est une guerre dont le corps des femmes serait l'un des terrains, un objet de conquête. Ce ne sont pas les femmes allemandes qu'ils défendent, mais leur propriété sur elles.

Rappelons que les réfugié-e-s ont fui un pays en proie à une guerre fomenté par les impérialistes et où oeuvre une organisation réactionnaire qui commet des viols et réduit en esclavage les femmes, beaucoup sont traumatisé-e-s suite aux tortures dont ils ont été victimes. La guerre qu'il y a, sur le sol allemand, c'est la guerre que mène le patriarcat en Allemagne contre les femmes qui y vivent.

État et fascistes au service du patriarcat

Nous ne comptons ni sur les fascistes ni sur les institutions pour assurer la sécurité des femmes.

En effet, l'état est là pour permettre aux dominant-e-s de conserver leur pouvoir. Il n'intervient que lorsque les exactions contre les catégories de la population victimes d'oppression devient une menace elle même contre ce pouvoir.

Ainsi, par exemple, la rapacité patronale fait que des patrons ne paient pas de salaire à leurs ouvriers. Cela est une menace contre le pouvoir des capitalistes car ils ont besoin d'une main d'oeuvre et que pour que cette main d'oeuvre survive, elle doit être payée. De plus, les ouvriers risqueraient de se révolter face à une généralisation de ce type de pratique. Il en est de meme vis a vis du patriarcat.

Les agressions du nouvel an paraissaient normales à la police car elles font partie des violences acceptables contre les femmes. Il a fallu pour qu'elles ne le soient pas que des primo arrivants soient accusés de s'être attaqué à la propriété des hommes allemands. Il a fallu que le nombre de violences dépasse un seuil acceptable pour qu'elles soient condamnées, car un niveau normal de violences l'est tout à fait, acceptable. Il a fallu une mobilisation des victimes.

La plupart du temps, l'Etat se contente d'exercer des violences contre les catégories de la population opprimées et / ou exploitées. Ainsi, les policiers comettent des agressions et viols contre les femmes migrantes, prostituées, prévenues. La justice réprime les femmes qui tentent de se défendre face aux violences patriarcales.

Nous, communistes, ne considérons pas qu'il existe un seuil acceptable de violences patriarcales. Nous ne considérons pas un système économique, social et politique qui asservit les femmes comme acceptable, nous le considérons obsolète, à détruire.
Le capitalisme et le patriarcat pourrissant engendrent des violences insupportables. Les fascistes défendent cet ordre capitaliste et patriarcal.
Ils promeuvent une société où les femmes restent à la place que le patriarcat leur assigne, à la maison, à la cuisine. Ils agitent les agressions commises à Cologne pour expliquer aux femmes que sortir est dangereux. Or, la plupart des agressions commises contre les femmes le sont dans l'espace privé, par leur conjoint. Dans 85% des cas les femmes connaissent leur agresseur et 60% des viols ont lieu au domicile de la victime. Ce qui est le principal danger, pour les femmes, ce sont les rapports de soumission qui s'exercent dans l'espace domestique.

Les fascistes se battent pour une société où les femmes sont livrées pieds et poings liés aux hommes et où leur corps leur appartient, où l'on passe de la tutelle paternelle à celle du mari, où l'on a aucun contrôle de son corps par la contraception ou l'avortement.



Ils agressent les femmes racisées, ils agressent les militantes, ils commettent des agressions sexuelles et des viols contre elles .


Des milices fascistes représentent un grand danger pour les femmes.
Nous ne pouvons compter que sur les femmes elles mêmes et leur solidarité pour être en sécurité. Sortir de l'isolement dans lequel les maintient le patriarcat, créer des solidarités, s'organiser, répondre aux violences, manifester, lutter, entre femmes, voilà quelle est la voie à suivre.
A Lyon, en 2011, avec les femmes d'autres organisation, nous avions repoussé les fascistes et la police lors d'une manifestion en non mixité.
Nous soutenons l'organisation des femmes en non mixité. Nous soutenons les féministes. Nous connaissons la violence de la répression sexiste contre les féministes. Nous considérons que la vie des femmes compte. Les violences et crimes sexistes sont des actes antagoniques et refusons de considérer que leurs auteurs font partie de notre camp.



Nous appelons à la solidarité avec les migrant-e-s, à la solidarité avec les victimes de violences sexistes.


Edité le 19-01-2016 à 07:44:58 par Xuan


Xuan
Après le Nouvel An à Cologne et ses suites : « Non au racisme ! Non à la violence sexuelle »


solidaritéinternationalepcf



Klaus Stein, secrétaire de la section du Parti communiste allemand (DKP) du district de Cologne, fait le point sur les suites et les instrumentalisations politiques, les manifestations et contre-manifestations à Cologne et dans toute l’Allemagne depuis les agressions du Nouvel An, traduction MlN pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf », 14 janvier 2016

« Bilan de la police : atmosphère décontractée, les festivités se poursuivent pacifiquement » : voilà ce qu’on lit dans le premier communiqué de la presse à propos de la nuit de la Saint-Sylvestre. Un peu plus tard, selon la police de Cologne elle-même, elle a dû intervenir principalement pour des blessures corporelles (80 interventions), du tapage (76) et des dégradations de biens (20) :
des chiffres qui se situent à peu près au niveau de l’année précédente.

Mais, dès le 1er janvier, le site internet du journal « Kölnische Rundschau » fait état « d’exceptions dramatiques ». On apprend progressivement qu’il a eu de nombreuses agressions sexuelles et deux viols caractérisés à l’intérieur et aux abords de la gare centrale de Cologne. A cause de leur trop grand nombre, toutes les plaintes n’ont pas pu être enregistrées la nuit des faits par les deux fonctionnaires en service. Comme agresseurs possibles, la police envisage de jeunes hommes nord-africains, un groupe de pickpockets et de voleurs à la tire qu’elle a plus ou moins identifié. Mais bientôt, il est question de 1000 Nord-Africains ou Arabes.

Le ministre fédéral de la justice Heiko Maas soupçonne une action concertée des auteurs.
Rainer Wendt du syndicat allemand de la police met en garde contre une généralisation de la suspicion à l’encontre des réfugiés. Mais le même se demande comment il se fait qu’un tollé n’a pas (encore) éclaté. « Visiblement, les auteurs font de « mauvais » coupables. S’il s’était agi d’autres, par exemple de membres d’Hogesa [Hooligans contre les Salafistes], cela fait longtemps que l’on entendrait le tollé ». Dans le cas de musulmans, il y aurait manifestement une tendance à esquiver. Le ministre fédéral de l’intérieur s’écarte de la même façon de toute suspicion généralisée, du moins « à ce stade de l’enquête ». Mais il ajoute « qu’aucun tabou ne saurait être érigé ». L’état de droit dispose « déjà des moyens d’éloigner de tels délinquants. Les demandeurs d’asile déboutés sont soumis aux dispositions légales normales d’expulsion ».

Le New York Times titre : les attaques contre des femmes allemandes enflamment le débat sur les migrants.
Le 5 janvier, 400 femmes ont manifesté contre le sexisme et le racisme sur le parvis de la cathédrale. Le lendemain, le Pro-NRW [parti d’extrême-droite régional « pour la Rhénanie du Nord – Westphalie »] voulait appeler publiquement à « un contrôle de la testostérone d’un millier de nouveaux habitants de la ville ayant l’air de venir de pays du sud au vu de leur chasse aux femmes autochtones » . Il en a cependant été empêché par l’action de 200 antifascistes qui ont recouvert sa voix.
Le même jour, les « Rockers et videurs » [mouvance d’extrême-droite] annoncent, en compagnie d’hooligans, leur intention de nettoyer le centre-ville des étrangers. Pour le samedi 9 janvier, Pegida NRW [branche régionale du mouvement des « patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident »] appelle à une manifestation à Cologne.
La coordination « Cologne contre la droite » prend en charge la contre-manifestation. Le slogan : « Arrêter Pegida-NRW ! Non au racisme ! Non à la violence sexuelle ! » .
Par ailleurs, les mouvements féminins mobilisent. Ils organisent sur le parvis de la cathédrale une « flashmob [mobilisation éclair] contre la violence masculine ». Les quelque 1000 participantes rejoignent ensuite la manifestation de « Cologne contre la droite ». Là aussi ont pris la parole exclusivement des femmes. Pour elles, la violence sexuelle des hommes appartient à la culture de tous les jours de la République fédérale, qu’elle se manifeste au carnaval de Cologne ou à la fête de la bière de Munich, et elle n’est pas liée à la nationalité, à l’origine ou à la religion. Pegida instrumentalise la colère face aux agressions sexuelles à des fins d’incitation au racisme.

Ce n’est pas 1300 personnes, comme les médias dominants l’ont compté, mais 4000 qui se sont rassemblées sur la place de Breslau dans la manifestation contre Pegida. En face d’eux, se trouvaient 1500 néonazis organisés et hooligans de la mouvance Hogesa soigneusement séparés par un cordon de police. Les nazis ont déversé pendant une demi-heure des cailloux, des bouteilles et des pétards sur les policiers jusqu’à ce que les canons à eau les arrêtent et dissolvent le groupe.

Le 11 janvier, le ministre régional de l’intérieur, Ralf Jäger, a parlé devant la commission aux affaires intérieures du parlement régional (Landtag). Il avait déjà suspendu le président de la police de Cologne, Albers.
Entre temps, le nombre des plaintes s’est élevé à 516, dont, dans 237 cas, pour délit sexuel présumé seulement et, dans 107 autres cas, avec vol. A cela s’ajoutent 279 cas d’agressions corporelles ayant entraîné des blessures ou d’atteintes aux biens. Les motifs d’interpellation à l’encontre des 19 suspects déjà arrêtés à ce moment (dont 14 du Maroc et d’Algérie) sont d’abord sexuels, ce qui – pour le ministre – différencient ces actes des délits de vol à la tire [suivant la méthode de l’« Antanz-Maschen »] connus jusqu’à présent.

Le 10 janvier, plusieurs centaines de « Rockers » et de Hooligans se sont livrés à une chasse aux Africains et aux Pakistanais à travers la vielle ville de Cologne en blessant certains gravement.
L’élu CDU Theo Kruse a mis en garde à la commission du Landtag devant le développement d’un sentiment d’impunité en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Après les affreux événements de Cologne, des citoyens pourraient se faire justice par eux-mêmes.
Fait-il référence à des incendies de foyer de réfugiés ? Pense-t-il à la chasse aux Africains et aux Pakistanais ? Dès samedi, la présidence de la CDU a annoncé dans sa « déclaration de Mayence » sa décision de prévoir l’expulsion des réfugiés, même s’ils ne sont condamnés qu’à des peines de sursis.

Le sentiment d’impunité conduit à la dissolution du droit. Des derniers vestiges du droit d’asile ? De la Convention de Genève sur les réfugiés ?
Car pour mener la guerre contre le reste du monde, l’impérialisme a besoin de la forteresse Europe vis-à-vis de l’extérieur et de la terreur chez lui.

Klaus Stein, secrétaire de la section du DKP du district de Cologne, 12 janvier 2016
 
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