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firewarrior
Espagne - Arrestation de cinq membres du Secours Rouge International

Mercredi, 23/01/2008 - Ce matin à l’aube la Garde Civile, au cours d’une opération diligenté par la 6ème Chambre de l’Audience Nationale de Madrid, a arrêté cinq camarades appartenant au Secours Rouge International. Deux en Galice: Luis Fernandez et Carlos Cela, deux autres au Pays Basque: Erlantz Cantabrana et Fernando Rodriguez et un à Madrid Juan Manuel Olarrieta, tous membres du SRI et ce dernier, avocat, défenseur bien connu de plusieurs prisonniers communistes et antifascistes.

La presse bourgeoise du système, comme El País et El Mundo, lient les arrestations d’aujourd’hui avec celles qui ont eu lieu en juin 2007 à Barcelone et vu l’arrestation de membres du Parti communiste d’Espagne (reconstitué ) et des guérilleros des GRAPO. Le fait que tous ceux qui ont été arrêtés ce matin font partie du SRI, fait penser sans aucun doute qu’ils veulent faire taire et réprimer le mouvement de solidarité avec les prisonniers politiques.

Ainsi après avoir mis dans l’illégalité les partis politiques, les moyens de communication qui contestent le système, et criminaliser la lutte populaire, maintenant ils persécutent la solidarité, la dénonciation des tortures et du terrorisme d’état, que la commission pour un SRI dénonce depuis des années.

Il est décidément étrange le fait que tous ceux qui ont été arrêtés aujourd’hui, avaient ces derniers mois fait l’objet de menaces directes ou indirectes (lettres anonymes, écritures menaçantes sur les murs, criminalisation à travers des mois de désinformation).

En ce moment, quand la répression frappe notre propre organisation, nous devons soulever notre voix de manière claire et non équivoque, dénonçant sans indulgence toutes ces opérations troubles qui ont comme objectif clair de faire taire les voix solidaires avec la résistance, qui racontent ce qui ce passe dans les prisons de l’état espagnol. Sans être timoré, nous devons continuer notre action de dénonciation etc. contre ce prétendu "état de droit" et contre le terrorisme d’état et le fascisme espagnol.

Nous exigeons la liberté immédiate de tous nos camarades arrêtés et que nous ne savons pas où ils sont ou de quoi ils les accusent. Essentiellement, nous dénonçons la Garde Civile, l’Audience Nationale et le ministère de l’Intérieur qui ont lancé cette campagne de criminalisation contre notre organisation.

Nous appelons à la solidarité de tous les camarades des mouvements sociaux et populaires, des organisations politiques… de soutenir nos camarades du Secours Rouge International.

Liberté pour les membres du SRI détenus!!!
firewarrior
Le Soir du vendredi 25 janvier 2008

Kimyongur / Le nouveau ministre de la Justice ne désavoue pas Laurette Onkelinx


Le gouvernement se défile

Le ressortissant belge Bahar Kimyongur, sympathisant de l’organisation turque d’extrême gauche DHKP-C dont le procès se clôturera le 7 février prochain devant la cour d’appel d’Anvers, compte porter plainte pour « coalition de fonctionnaires » et exiger des réparations civiles de l’Etat belge, ainsi qu’il en a déjà obtenu des Pays- Bas qui avaient décrété son arrestation en avril 2006 sans fondement, malgré les efforts déployés par la Belgique pour le livrer à la
justice turque. Ainsi que nous le révélions (Le Soir du 22 janvier) sur foi du rapport du Comité R (contrôle des services de renseignements), des représentants de la Justice, de l’Intérieur, du Premier ministre, de la police fédérale, du parquet fédéral et de la Sûreté de l’Etat avaient tenu une réunion secrète organisant la livraison de ce Belge aux Turcs, via une arrestation planifiée aux Pays-Bas. Ce rapport confondant, qui révèle que le gouvernement a voulu livrer illégalement un Belge à une puissance étrangère, n’a suscité aucune réaction de l’ex-ministre de la Justice Laurette Onkelinx (PS) qui renvoie à son successeur Jo Vandeurzen (CD&V), lequel renvoie à… Laurette Onkelinx (dont la cheffe de cabinet adjoint présida la réunion secrète). Armand Dedecker (MR), président du Sénat et du comité de suivi des services de renseignements, renvoie de même à son prédécesseur, Anne-Marie Lizin, qui a toujours refusé de s’exprimer sur ce dossier. Jean Cornil, député PS, qui avait milité pour la libération de Bahar Kimyongur sans connaître l’existence de la réunion secrète, refuse désormais de s’exprimer : « J’ai soutenu Bahar à titre humanitaire. Je ne m’immisce pas dans la politique. Et puis, la ministre de la Justice est de mon parti ». Pierre Galand (PS), alors sénateur, avait lui aussi apporté son soutien à Bahar Kimyongur, menacé d’être livré à la Turquie « où se pratique
la torture ». Il juge indigne qu’un Etat de droit ait pu envisager de livrer un de ses nationaux. Hier, le sénateur Ecolo Josy Dubié a interpellé au Sénat le nouveau ministre de la Justice Jo Vandeurzen. Le nouveau ministre a refusé d’incriminer ou de se rallier à la position d’Onkelinx, faisant valoir que la Belgique aurait respecté des engagements européens à l’égard des Pays- Bas. Il a fait semblant d’ignorer que la Belgique avait été sollicitée par la Turquie pour organiser la livraison de Kimyongur…

MARCMETDEPENNINGEN


Commentaire

Un silence assourdissant et effrayant

Le gouvernement a choisi de couvrir par un silence assourdissant et par des mensonges le plan (qualifié de « machiavélique » par un agent de la Sûreté concocté le 26 avril dernier par des magistrats, des policiers, de hauts fonctionnaires de l’Intérieur, de la Justice et des services du Premier ministre, visant à livrer aux services secrets turcs, via les Pays-Bas, le ressortissant belge Bahar Kimyongur, dont nous ne partageons pas les idées extrémistes. Ce silence est effarant. Il nous fait peur. Peur, d’abord, parce que l’Exécutif, quoiqu’il s’en défende, a bel et bien bafoué les règles de confiance (le simple respect de la loi) qui fondent sa légitimité auprès des citoyens et qu’il en revendique la totale impunité.
Peur, aussi, parce que l’existence désormais avérée de ce « plan machiavélique » démontre que la lutte prétendue contre le terrorisme ouvre la porte à tous les excès et les illégalités, au motif putatif que cet impératif justifierait toutes les exceptions à la loi et aux libertés.
Peur encore parce que des magistrats ont prêté leur concours à cette sordide farce, abaissant l’honneur de leurs fonctions et du Pouvoir qu’ils représentent aux intérêts d’une politique à laquelle ils n’ont, en principe, pas égard. Peur, enfin, parce que des sénateurs et des députés (à l’exception notable d’Ecolo, îlot esseulé de l’opposition) se sont pliés aux injonctions de leurs frères et sœurs de partis et se sont abstenus lâchement d’exiger des comptes. L’Etat de droit a été injurié par tous ceux-là qui prétendent habituellement faire la leçon aux républiques bananières. La peur, vraiment, nous habite.

MARC METDEPENNIGEN


Edité le 26-01-2008 à 23:38:30 par firewarrior


firewarrior
Article paru dans le journal Le Soir (Bruxelles) du mardi 22 janvier 2008.

La Belgique a bien voulu livrer Kimyoungur

Le rapport annuel du Comité R (surveillance des services de renseignements) confirme que la Belgique a bel et bien voulu livrer l’un de ses ressortissants, Bahar Kimyongur, à la Turquie en contravention avec toutes les règles de droit. En septembre 2006, Le Soir révélait qu’une réunion secrète a rassemblé le 26 avril 2006 au centre de crise du ministère de l’Intérieur 25 magistrats et fonctionnaires représentant la Justice, l’Intérieur et les services du Premier ministre. Cette réunion concernait le sort à réserver à Bahar Kimyongur, un ressortissant belge sympathisant de l’organisation d’extrême gauche turque DHKP-C, condamné à quatre ans ferme par le tribunal correctionnel de Bruges. Un mois plus tôt, « un service de renseignements ami » (ndlr : les services secrets turcs, selon nos informations), note le rapport, indique que Kimyongur est susceptible de prendre la fuite et de se soustraire à son procès en appel à Gand. La Sûreté ne croit pas en cette éventualité. L’information remonte à la ministre de la Justice et au parquet fédéral qui organise la fameuse réunion secrète du 26 avril. Au cours de celle-ci, il est demandé que l’OA3 (la police antiterroriste) et le parquet fédéral prennent contact avec le parquet néerlandais en vue de procéder à l’arrestation de Kimyongur, qui doit se rendre à un concert aux Pays-Bas, et de permettre ainsi sa livraison à la Turquie qui a délivré un mandat d’arrêt international. Le compte rendu de cette réunion est modifié à la demande du parquet fédéral, car l’illégalité de l’opération a été soulignée par plusieurs participants ; la Belgique ne pouvant livrer un de ses ressortissants à un pays étranger. Dans un compte rendu, non amendé par le parquet fédéral, l’un des agents de la Sûreté note : « Une solution serait d’organiser une surveillance avec l’espoir qu’il (Kimyongur) se rende aux Pays-Bas. La police néerlandaise pourrait être susceptible de l’intercepter et de le mettre, le cas échéant, à la disposition des autorités turques. » Des membres de la Sûreté présents se sont offusqués de ce procédé illégal. L’un d’eux, déposant devant le Comité R, a ainsi exprimé son étonnement : « Le scénario proposé lors de la réunion de crise était machiavélique ! ». En exécution des décisions de cette réunion, la police anti-terroriste et la Sûreté ont mis en place une surveillance sur Kimyongur. Leurs homologues néerlandais étaient tenus au courant. Et le parquet fédéral, selon le rapport, demande au juge d’instruction chargé de l’enquête sur la disparition de la militante Fehryie Erdal , de délivrer un mandat à la DSU (unités spéciales de la police fédérale) lui permettant d’effectuer une « observation transfrontalière ». Durant toute l’opération, les services turcs et néerlandais sont tenus au courant par leurs homologues belges. Et c’est ainsi que la voiture de Kimyongur fut interceptée par une voiture banalisée de la police néerlandaise. Son extradition vers la Turquie fut finalement refusée.

Dans son rapport, le Comité R exprime des doutes sévères : « la prétendue finalité judiciaire de l’opération suscite des questions », écrit le Comité R qui déplore que « la Sûreté n’ait pas effectué d’analyse juridique sérieuse sur la légalité de sa mission ». Il relève que « les services de renseignement ne sont pas légalement compétents pour observer des personnes ». Son rapport s’interroge aussi sur la légalité de la transmission par la Sûreté à l’AIVD (les services néerlandais) de données personnelles relatives à un ressortissant belge. Des renseignements sur le déplacement de M. Kimyongur, selon nos informations, ont également nété transmis aux Turcs.

La ministre de la Justice de l’époque Laurette Onkelinx avait démenti l’intention de la Belgique de livrer Kimyongur à la Turquie en le livrant d’abord aux Néerlandais. Le rapport de la Sûreté la dément. Le débat parlementaire sur cette affaire d’Etat n’a jamais eu lieu. « Anne-Marie Lizin, alors présidente du Sénat, n’a jamais voulu réunir une commission à ce sujet », déplore la sénatrice MR Christine Defraigne.

MARC METDEPENNINGEN
firewarrior
Italie : déclaration des camarades du PCpm

Au procès préliminaire a Milan contre les arretès du 12.2.07 en Italie: "L’ETAT DES MASSACRES CONTRE LA REVOLUTION PROLETARIENNE"

12 décembre 2007 : L’ETAT DES MASSACRES CONTRE LA REVOLUTION PROLETARIENNE.

Mais quelle belle coïncidence que cette date... Ainsi, on voudrait procéder ici contre des présumés terroristes précisément le jour symbolisant le véritable terrorisme : celui de l’Etat !
Il y a quelque chose de vraiment malsain dans l’hystérie antiterroriste institutionnelle : l’épithète « terroriste » est toujours et uniquement adressée à la violence des classes dominées et exploitées, et à celle des nations opprimées. Pourtant, le simple bon sens voudrait que l’on reconnaisse que celui qui se rebelle, sur une base de classe ou nationale, le fait pour conquérir les masses à la lutte. Et il le fait en fonction d’objectifs et d’idéaux de libération et de transformation sociale. Frapper aveuglément les masses populaires serait un simple contresens. Et de fait (personne ne peut le nier), le mouvement révolutionnaire en Italie (comme partout dans le monde) a toujours revendiqué et expliqué sa propre lutte, ses propres actions. Elles ont toujours été dirigées contre le système de domination et d’exploitation : patrons, impérialistes, caste politique, forces de répression.
Le même bon sens veut, par contre, que celui qui vit de l’exploitation et de l’illusion des masses voit aussi en elles un obscur danger. Elles commencent à résister, à refuser de se faire traiter comme des moutons, et puis —sait-on jamais ! — elles peuvent en venir à penser à un monde nouveau, sans esclave ni patron. Blasphème suprême ! Voilà alors que les patrons et leur Etat sont bien capables de frapper les masses et leurs organisations : les bombes de la stratégies de la tension s’expliquent parfaitement.
Qui parle de « mystères » ou de « vérité à rechercher » ? Ces refrains sont agités par l’appareil médiatique des Goebbels alors que les preuves sont écrasantes contre les généraux, barbouzes, éminences grises de l’Etat, CIA-OTAN-Gladio, piétaille fasciste et compagnie. Et la plus grande des preuves est l’impunité, l’impuissance des enquêtes et des procès.
Et de notre côté de la barricade ? Environ 50.000 années de prison requises (et cela continue) pour environ 6.000 militant(e)s ou simples prolétaires impliqué(e)s !
Tandis que le mouvement révolutionnaire a revendiqué la mort d’environ 130 personnes (erreurs comprises), l’Etat, par ses seules bombes de la stratégie de la tension, en a tué plus de 140 ; auxquelles s’ajoutent les dizaines d’autres tuées par les forces de répression dans les manifestations ou dans l’attaque de militant(e)s combattant(e)s, et les dizaines tuées par les forces fascistes agissant dans l’ombre de l’Etat.
Jamais l’Etat n’a eu la dignité de la revendication. Toujours la lâcheté des fausses pistes, allant jusqu’à charger l’adversaire politique, comme ce fut le cas pour le massacre du 12 décembre 1969 à Milan.
Enfin, rappelons que cette utilisation vicieuse de l’épithète « terroriste » a un initiateur : le nazisme, qui appelait les partisan(e)s « Banditen-terroristen » (la célèbre « Affiche rouge »). Ne nous étonnons pas : nazifascisme et démocratie formelle bourgeoise sont, justement, enfantés par le même père : l’impérialisme. Les liens qui les unissent sont innombrables, à commencer par le fric !

Avec le procès des communistes arrêté(e)s le 12 février 2007, deux classes s’affrontent une nouvelle fois dans les tribunaux bourgeois : bourgeoisie et prolétariat. L’une, la bourgeoisie, détient le pouvoir (ayant construit pour ce faire son appareil répressif-judiciaire) et accuse l’autre, le prolétariat qui, en la personne de quelques militant(e)s communistes, essaie de construire sa propre autonomie politique de classe, donc révolutionnaire, à savoir le Parti Communiste de la classe ouvrière. Cette tendance est précisément le grand épouvantail pour la classe dominante, encore davantage aujourd’hui, alors qu’elle est engagée dans la grande compétition pour le nouveau partage du monde baptisée « guerre infinie » et constituée de prétendues « missions de paix ». C’est un chemin de mort et de destruction, chargé de contradictions qui s’aiguise jusqu’au cœur des formations sociales impérialistes. Un chemin qui dévoile aux yeux des larges masses la crise du système, et révèle la nécessité de son dépassement radical. Le capitalisme a une logique inhérente monstrueuse, l’agressivité concurrentielle menant inéluctablement à la guerre. Quand en plus il se trouve en crise chronique de surproduction de capital (ce qui a déterminé, notamment, l’explosion de l’endettement et une addiction consumériste), il n’y a pas d’autre solution que le grand affrontement inter-impérialiste. Ce sera sur le champ des ruines d’autrui que les groupes impérialistes et les Etat vainqueurs pourront redémarrer l’accumulation.
Les évidentes raisons économiques et de domination mondiale de la « guerre infinie » la désigne comme la phase de guerre mondiale de basse intensité. Parce que le capitalisme n’en sort pas par les moyens ordinaires de ce genre de crise — générale et historique. Il n’y arrive pas, malgré trente années d’attaques des acquis de la classe ouvrière et du prolétariat, malgré l’aggravation de l’exploitation et la dégradation des conditions de vie et de travail.
Ici aussi, l’Etat massacre les ouvriers qui sont tués par milliers dans les usines pétrochimiques, par l’amiante, sur les chantiers (et on les jette parfois sur le bord des routes, comme dans une décharge…). Combien de patron ont fini en prison ? La mort d’un ouvrier par le cancer est pourtant lente et horrible, mais pornographes de la douleurs (toujours salariés des Goebbels) sont trop occupés par les patrons et les missionnaires des guerres impérialistes.
Avoir transformé les travailleurs en la moins chère des marchandises ne suffit pas. Le capitalisme en crise est un fauve féroce, jamais rassasié, et la crise se représente toujours plus aiguë à chaque courbe de la spirale.
La vraie limite à la barbarie qui caractérise cette époque de putréfaction des formations sociales impérialistes, c’est encore la Révolution prolétarienne :
« Ou bien la Révolution empêche la guerre,
ou bien la guerre déclenchera la Révolution ».
Mao

On ne fait pas le procès de la Révolution ! Elle est un processus historique, l’unique voie possible pour l’émancipation de l’humanité de la barbarie capitaliste. La voie démocratique pour la transformation sociale n’a jamais existée, les classes qui détiennent le pouvoir ne le lâche jamais démocratiquement, mais seulement suite aux luttes révolutionnaires. C’est notre tâches à nous, communistes, de tracer aujourd’hui cette voie de la Révolution prolétarienne.
Nous ne pouvons le faire qu’en construisant le Parti Communiste de la classe ouvrière, qui dirige, en développant sa politique révolutionnaire, la lutte pour le pouvoir.
Nous, nous ne faisons pas de promesses aux prolétaires. Nous ne leur disons pas « Nous vous donnerons… » mais bien « Voilà la voie : la lutte ! La liberté et le bonheur ne se gagnent que dans et par la lutte, dans un long processus révolutionnaire. » Les limites et les erreurs des précédentes tentatives révolutionnaires ne sont pas une raison de les rejeter, comme le voudrait la bourgeoisie qui hurle continuellement à la mort du communisme. Les limites, les erreurs, les contradictions sont des points de départ : il faut les résoudre dans de nouvelles tentatives, en s’appuyant sur ce qui a été acquis, comme la pratique de la guerre Populaire Prolongée, qui a permis tant de victoires au siècle passé.
Une politique révolutionnaire ne peut se faire que dans l’unité du politique et du militaire dans un parti qui réunit les meilleures forces de la classe ouvrière et du prolétariat, qui unit les revendications particulières, économiques et sociales, à la nécessité du renversement du système capitaliste, dans une juste dialectique parti/masses.
Pour cela, il faut affronter les différentes plans de lutte, dans le sens du développement de l’autonomie politique de la classe : promouvoir le développement d’organismes de masse au sein des luttes, et construire le Parti Communiste Politico-Militaire pour diriger la lutte pour le pouvoir.
Cela veut dire, évidement, couper le cordon ombilical opportuniste avec le jeu politique institutionnel, en développant les luttes pour l’accumulation des forces dans une stratégie précise de lutte révolutionnaire : la stratégie de la guerre Populaire Prolongée, universellement valable pour les classes et les peuples opprimés à l’époque impérialiste.

LA SEULE JUSTICE EST PROLETARIENNE
CONSTRUIRE LE PARTI COMMUNISTE POLITICO-MILITAIRE DE LA CLASSE OUVRIERE
UTILISER LA RESISTANCE POUR ORGANISER L’ATTAQUE
CONSTRUIRE LE FRONT POPULAIRE CONTRE LA GUERRE IMPERIALISTE
MORT A L’IMPERIALISME ! LIBERTE AUX PEUPLES !

Bortolato, Davanzo, Latino, Sisi
militants pour la constitution du PC p-m


Edité le 23-01-2008 à 23:19:14 par firewarrior


firewarrior
Concerne le prononcé dans au procès en appel du DHKP-C : celui-ci aura lieu le jeudi 17 janvier 2008 et non pas le 20 décembre 2007 comme initialement annoncé. Venez nombreux les soutenir, à 9 heures, à la Cour d’appel d’Anvers, 35A Waalse Kaai, 2000 Anvers.
Un grand rassemblement aura lieu sur les marches du Palais de Justice dès 8h30.
Ramon
Ce mercredi 12 décembre 2007 le procès du militant du Secours Rouge Thierry Delforge a connu sa conclusion à la 51ème chambre correctionnelle du palais de justice de Bruxelles.

Une grosse soixantaine de militants avaient répondu à l'appel à la mobilisation, sur les marches du palais et à l'audience. Contrairement à la première audience, les sympathisants de Thierry se sont vus interdit l'accès à la salle. Le service de sécurité au palais de justice n'a laissé entrer l'assistance dans la salle d'audience qu'à la hauteur du nombre de places assises disponibles. Quinze sympathisants ont pu entrer, quelques dizaines d'autres se sont pressés dehors, ce qui a engendré une sérieuse tension avec les policiers (un camarade a été isolé pour une prise d'identité qui relevait de la pure manoeuvre d'intimidation).
Pour en finir au plus vite avec cette affaire encombrante, le juge a commencé par le jugement relatif à Thierry.

Pour la prévention A (le bombage de solidarité avec les dockers emprisonnés), il y a eu "suspension du prononcé". Cela signifie que le procès n'aura aucune conséquence pénale pour Thierry, sauf en cas de récidive, auquel cas cette affaire sera jointe à la nouvelle et elles seront jugées ensemble.
Pour la prévention B (port et transport d'armes – à savoir ses outils de jardinage) Thierry a été acquitté.

La ville de Bruxelles réclamait 250€ à Thierry pour le nettoyage de son mur. Elle en recevra cent, puisque le juge a estimé que le solde devrait être réglé par le tageur qui s'est activé sur le même mur, quelques temps après. Ce tageur (que l'on suppose activement recherché), devra aussi supporter la moitié des frais de justice.
Les sommes réunies par la campagne de solidarité organisée par le Secours Rouge avec Thierry dépasse largement ce que ce procès coûtera à Thierry. A la sortie de l'audience, Thierry a déclaré que le solde serait utilisé à la solidarité, à commencer par les quatre militants et sympathisants du DHKC en jugement en Belgique.

Pour rappel, le prononcé de ce procès d'une extrême importance aura lieu à la cour d'appel d'Anvers le jeudi 20 décembre 2007. Mobilisons-nous!


Edité le 15-12-2007 à 11:06:19 par Ramon


Ramon
Plus d’une centaine de repas ont été servis ce vendredi 30 novembre au Garcia Lorca lors de la soirée de solidarité financière organisée par le Secours Rouge pour Thierry.
Le bénéfice net de la soirée est de 765 euros, (auquels s’ajouteront les sommes que vous avez versées sur le compte du SR à cet effet), ce qui couvre largement les sommes dépensées jusqu’ici par notre camarade pour faire face au procès.
Le Secours Rouge remercie tous ceux qui, au-delà des divergences politiques, ont fait de cette soirée un succès, en venant et en amenant leurs proches. Tous nos remerciements aussi à l’équipe du Centre Garcia Lorca qui a rendu cette large démonstration de solidarité possible.
Nous espérons être aussi nombreux sur les marches du palais de justice de Bruxelles, le 12 décembre, à 13H30, et à partir de 14H00 dans la salle d’audience de la 50ème chambre correctionnelle pour le prononcé du verdict.

La solidarité est notre arme!


Edité le 26-01-2008 à 17:55:16 par Ramon


Ramon
Document de Vincenzo Sisi, militant pour la constitution du Parti Communiste Politico-Militaire : Qui sont les pommes pourries?

J'ai lu quelque part que tout, dans ma biographie, irait à l’encontre de la mitraillette dans le jardin potager. On continue à parler de duplicité.
D’un côté le bon camarade, le délégué apprécié et, de l’autre, la lutte armée.

Ce n’est pas ainsi : il n’y a pas de duplicité, de séparation entre ce qu’est un communiste révolutionnaire et la militance parmi les gens : s’organiser dans le syndicat tout en n’étant pas d’accord avec la ligne des directions.

Pour s’organiser entre nous, travailleurs, dans les formes autorisées, il faut la carte syndicale. Et nous autres, travailleurs, nous prenons la carte !

Puisque les travailleurs n’ont pas le droit, d’après la loi, d’élire directement leurs propres représentants sur les lieux de travail. Elle est belle votre démocratie ! Ne serait-ce pas que cela vous fasse un peu peur quand les travailleurs s’organisent directement ?

Ensuite, quand certains de ces ouvriers se rendent compte des limites des luttes économiques et de l’inutilité de la lutte parlementaire, et qu’ils s’organisent en tant que communistes, alors votre peur grandit. Votre pouvoir de contrôler et de dominer, en imposant votre mode, pourrait être mis en discussion. Les personnes qui payent votre bien-être par l’exploitation pourraient voir qu’une alternative existe, une solution à votre monde d’exploitation et de barbarie. Et alors vous mettez en marche toute votre capacité à manipuler les consciences, à confondre les idées. Nous faire passer pour des terroristes, des criminels prêts à frapper n’importe qui, des ennemis des gens, pour criminaliser nos idées.

Par contre, il devient plus difficile de criminaliser nos vies : elles sont là, sous les yeux de tous, à démontrer notre cohérence avec les idées que nous défendons. Notre appartenance à notre classe sociales : la Classe Ouvrière.

Moi j’ai commencé à travailler à l’age de 14 ans, je faisais 11 heures par jour, samedi compris. Je suis devenu ouvrier qualifié. Dans cette boîte, il y avait un rapport individuel avec le patron ; pour la convention collective (sectorielle) on a fait grève à deux, un vieux communiste et moi. Ensuite, ça à été la FIAT et là, on luttait, on était un « problème d’ordre public », comme le disait Cesare Damiano (actuel ministre du Travail, ex-révisionniste, à l’époque engagé dans la répression et la criminalisation du mouvement révolutionnaire) en parlant de la lutte pour la Convention collective nationale métallurgiste de 1979. Il fallait battre et disperser cette classe ouvrière qui échappait au contrôle, qui ne voulait pas se plier aux politiques de sacrifices. Et alors dehors ! D’abord les 61, ensuite les 23.000 (Les 61 ont étés les licenciements politiques « anti-terroristes » à l’automne ’79 ; les 23.000 la première restructuration massive, passée en octobre ’80 après un longue lutte). Avec les chefs du PCI turinois qui organisaient le tout avec FIAT : fichages, expulsions, ateliers de punition (isolement).

Après une période de chômage, je suis entré chez ERGOM. Il y avait là un patron, soit tu étais avec lui, soit contre lui. J’étais contre, mais je faisais bien mon travail et il ne pouvait pas m’attaquer. Des nuages toxiques nous brûlaient les yeux et provoquaient des nausées. On sortait ! Il n’y avait même pas d’extracteur. Certains même, par peur, restaient à l’intérieur respirer les fumées, les larmes aux yeux. Avec d’autres camarades, on a monté le syndicat. Au début, on était que six inscrit : il y avait beaucoup de peur. Les contrats à durée déterminée, et la peur qu’ils ne soient pas renouvelés, les chefs qui nous harcelaient, qui nous fichaient aux premières grèves. Ensuite : le coup bas du licenciement et la tentative de corruption, avec beaucoup d’argent, pour que je reste dehors. Pendant trois ans et demi ils m’ont maintenu dehors. Avec le syndicat qui ne voulait pas de moi, même pas comme bénévole. Aujourd’hui, on dit de moi que l’estime était transversale. Pour ce qui concerne les ouvrières et ouvriers, l’estime est réciproque, et c’est la seule à laquelle je tiens, outre l’affection pour les personnes chères et les camarades de luttes. Aux personnes avec lesquelles j’ai partagé espoirs et luttes, je veux dire qu’il n’y a pas de duplicité dans ma vie ni dans celle de mes camarades de lutte. J’étais et je suis comme cela parce que j’ai essayé et j’essaie d’être communiste. Dans les choses de tous les jours, dans le travail, dans la lutte. A tous les autres je veux dire : lâches ! Comment pouvez-vous dire que je sois un infiltré parmi les travailleurs et le syndicat ? Epifani (secrétaire général de la CGIL, l’équivalent de la CGT en France) a dit que nous sommes des pommes pourries. Lui qui n’a jamais fait les trois huit, lui qui a été mis en place par le système des partis qui ont vendu la Classe Ouvrière.

Moi je viens d’une famille ouvrière qui a toujours payé sa cotisation syndicale et contribué à le nourrir en crachant du sang dans les fonderies. Qui est l’infiltré de la classe ouvrière ? Qui est la pomme pourrie entre moi et lui ? Je lui ai toujours dit en face ce que je pensais pendant les Congrès. Mon syndicat, se sont les travailleurs ! J’ai toujours dit dans les débats au sein des directions que ce qui comptait pour nous, délégués, c’était la capacité de construire des espaces d’autonomie, sur les lieux de travail, pour que les travailleurs soient d’avantage protagonistes. Mais tant que tu puisses faire, tu finis par être enfermé dans la compatibilité et les limites de la lutte économique, dans le périmètre de l’usine. Tandis que dehors la surpuissance des directions syndicales, après des années de reculs et de défaites imposées aux travailleurs, deviens instrument de contrôle sur la classe.

Que répond le délégué au camarade en colère pour son salaire de 950 euros par mois ? Que dit-on aux ouvrières avec les poignets rompus par les cadences, 37 ans de fatigue à l’usine et à la maison, quand elles demandent leur retraite ? Qu’est-ce que je vais dire à celui qui a deux enfants et un contrat à durée déterminée de trois mois ? Et que dire à celui qui a un avis d’expulsion et qui te fait remarquer que le gouvernement trouve de l’argent pour l’armement mais pas pour les logements sociaux ? Je vais lui dire qu’il y a « Refondation » (« Refondation communiste », parti révisionniste issu de l’ancien PCI) et que la bourgeoisie de gauche est meilleure que celle de droite ? Et quand tu regardes dehors, tu vois que la marchandise la moins chère, ce sont les travailleurs…

Alors soit tu es d’accord, soit tu es contre. Ou tu accepte leurs règles et tu es complice, où tu travaille pour construire l’alternative.


Vincenzo Sisi, militant pour la constitution du Parti Communiste Politico-Militaire.
Ramon
21/11 : Compte-rendu de l'audience

Ce mercredi 21 novembre s’est tenu à la 50e chambre correctionnelle le procès en opposition de notre camarade Thierry Delforge, condamné en première instance et par défaut à un an de prison dont six mois avec sursis. Une grosse septantaine de personnes s’étaient rassemblées sur les marches du Palais de justice pour marquer leur solidarité avec Thierry. Plusieurs dizaines d’entre elles ont suivi l’audience, au visible déplaisir d’une cour peu habituée à siéger devant (pour reprendre l'expression du juge) des « supporters ». Les relations entre la cour et l’auditoire étaient tendues. La procureur s’est signalée par une attitude provocatrice, refusant ostensiblement d’employer son micro, s’arrangeant ainsi pour n’être comprise que de ses seuls comparses.

L’avocat de Thierry a traité séparément les deux préventions. Il a exposé que Thierry assumait totalement la première (le bombage de solidarité et replacé cette initiative dans son contexte, c'est-à-dire dans la lutte contre la directive européenne de régression sociale dérégularisant le travail des dockers. Remarquant que l’infraction était mineure et qu’elle ne valait jamais, d’ordinaire, de poursuites devant les tribunaux (sans quoi les tribunaux n’en finiraient pas de voir comparaître les taggeurs), il a demandé la suspension du prononcé.

Pour la deuxième prévention, il a demandé qu’elle soit tout bonnement tenue pour nulle et non avenue tant elle était risible. Rappelons qu’il s’agissait de "transport d’armes prohibées". Thierry a rappelé que la machette et la serpette étaient dans le coffre de sa voiture (il ne se trimbalait pas en ville une machette à la main !) et qu’elles lui servaient sur la petite parcelle de bois qu’il possède en Ardennes. L’avocat a établi que la machette venait de la quincaillerie de Couvin et la serpette du Brico, et qu’ainsi, il suffisait à la police d’établir un contrôle à la sortie du Brico pour remplir les tribunaux de personnes poursuivies pour « transport d’armes prohibées »…

La procureur a tenté d’expliquer que Thierry avait été poursuivi par une sorte d’automatisme judiciaire, parce qu’il n’avait pas voulu renoncer à ce que la police avait saisi. La police avait besoin d’une condamnation pour détruire les « armes » en question. Thierry et l’avocat ont clairement mis au point qu’à l’origine de cet « automatisme », il y avait un geste hostile et politique des policiers qui ont saisi comme élément à charge du matériel politique (drapeau, affiche) et qui ont identifié comme « armes » ce qui était clairement des outils (des copeaux de bois y adhéraient encore). La police avait non seulement saisi ces deux outils mais aussi un drapeau palestinien, une affiche du Secours Rouge ("abattre le capitalisme/Construire la solidarité!", un jerrican d’essence deux-temps (pour tronçonneuse), une boite d’allumette et les mémoires du maréchal Molotov. La saisie du livre de Molotov et de l’essence devait résulter, a suggéré Thierry, d’une sorte de réflexe pavlovien policier (essence + molotov + allumettes). Mais le tout met clairement en évidence que Thierry a été "chargé " par les policiers qui avaient, de plus, été particulièrement agressifs lors de l’interpellation.

Verdict le 12 décembre. Maintenons notre solidarité !


Manif de soutien au camarade Thierry Delforge devant le palais de justice de Bruxelles le 21 novembre 2007


Edité le 22-11-2007 à 19:50:10 par Ramon


Ramon
Dago : je n'ai pas la moindre envie de te répondre à propos des liens que le Secours Rouge et le CLEA entretiennent ou n'entretiennent pas. Pas plus que je n'ai envie de te parler de l'engagement du SR par rapport au militants du DHKC poursuivi en Belgique. En clair, cela ne te regarde pas. Par contre, et puisque tu abordes le sujet, dès que je remets la main dessus, je me ferai un plaisir de coller ici le texte que ton orga le"vaillant PTB" s’était, la peur au ventre, empressée de publier dans l’hebdo "Solidaire"après les arrestations des militants révolutionnaires du DHKC dans notre plat pays.

Je te prie cependant ne voir aucun sectarisme dans ce refus de dialogue. Je suis prêt à toutes les discussions que tu veux (pour peu qu’elles soient constructives, bien sur !), mais pas avant de t’avoir lu sur ton expérience au sein du FU"C", et surtout sur ton positionnement aux cotés du soralien Serpov. C’était la demande de Xuan et, encore une fois, j’y souscris entièrement.

D’ici là, salut en de cost (comme on dit chez nous).


Edité le 19-11-2007 à 00:48:39 par Ramon


 
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