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 Manoeuvres de subversion au sud de la Méditerranée

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Xuan
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   Posté le 22-01-2014 à 23:28:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les protagonistes de Genève 2 affichent leurs profondes divergences


Dès l'ouverture de la conférence de paix sur la Syrie, à Montreux en Suisse, les différents acteurs ont affiché leurs profondes divergences. Le chef de la délégation syrienne, le ministre des Affaires étrangères, qui a tenu à préciser qu'il représentait «le peuple, l'Etat et le président Bachar al-Assad» , a déclaré que la priorité, pour la Syrie, «est et restera de combattre le terrorisme» . Il a assuré que tout accord conclu lors de cette conférence sera soumis par référendum au peuple syrien. Le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Al-Jarba, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry et le ministre saoudien des Affaires étrangères, ont assuré que le président Assad n'aura aucun rôle dans la période de transition.


Le premier à prendre la parole après le mot inaugural du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a été le ministre russe des Affaires étrangères. Sergueï Lavrov, a souligné qu'il «faut mettre fin au conflit. Il ne faut pas que cette vague destructrice ébranle la région car le risque que la Syrie se transforme en foyer du terrorisme international est sérieux» . Les négociations entre le régime syrien et l'opposition ne seront «ni simples ni rapides» , mais une «responsabilité historique» repose sur leurs épaules, a averti M. Lavrov.

Prenant ensuite la parole, M. John Kerry a lui aussi évoqué des pourparlers qui seront «sans doutes très difficiles». «La seule solution est un gouvernement de transition créé par consentement mutuel. Par consentement mutuel, j'entends que ce gouvernement ne peut pas comprendre quelqu'un soumis à une partie ou à une autre. Bachar al-Assad ne prendra part au gouvernement de transition. Il est impossible, inimaginable que cet homme qui a mené une telle violence contre son propre peuple puisse conserver la légitimité pour gouverner. Cet homme ne peut plus prendre la nation et la région en otages» , a-t-il martelé.

La réponse de Walid Moallem a été cinglante. S'adressant directement à John Kerry, il a déclaré: «Personne M. Kerry, personne, à part le peuple syrien, ne peut décider qui est président» . Au début de son discours de plus de trente minutes, interrompu plusieurs fois par Ban ki-moon qui lui a reproché la longueur de son allocution, M. Mouallem s'en est pris aux pays du Golfe, en premier lieu l'Arabie saoudite et le Qatar. «Certains ont tenté de ramener notre République civile au Moyen-âge» , a-t-il dit. «Il est regrettable pour moi et le peuple syrien que les représentants des Etats dans cette pièce soient assis ici alors qu'ils ont du sang syrien sur les mains, des pays qui ont exporté le terrorisme» , a-t-il poursuivi. Ils ont encouragé et financé le terrorisme, ils n'ont pas regardé devant leur propre porte avant d'agir, et sans honte, ils nous donnent des leçons sur la démocratie, alors qu'ils font un grand bond en arrière», a-t-il encore dit. «Tant que certains pays appuieront le terrorisme, cette conférence ne pourra être un succès» , a-t-il averti.

Le chef de la diplomatie syrienne a également attaqué l'opposition syrienne, soulignant ses divisions et l'accusant de connivence avec Israël. «Ils ont trahi la Syrie en dehors de la Syrie, ils se sont vendus au plus offrant. Un traître ne peut pas parler au nom du peuple syrien» , a-t-il martelé, accusant l'opposition de n'avoir apporté que la «honte» à la Syrie. «Nous sommes ici afin de prévenir l'effondrement du Moyen-Orient, pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient, pour mettre fin au terrorisme. Le dialogue entre les Syriens est la solution» , a encore dit Walid Moallem.

Lui succédant, Ahmad Jarba, a souligné que la révolte ne pouvait rester pacifique, en raison de la violence de la répression opérée par le régime. «Les Syriens ont résisté pendant une année avant d'être obligés de réagir. Combien d'années auraient-il dû attendre, a noté M. Jarba. Se défendre avec des armes nous a été imposé par le régime». «J'appelle (la délégation du régime) à signer immédiatement le document de Genève I (prévoyant) le transfert des prérogatives d'Assad, y compris celles de l'armée et de la sécurité, à un gouvernement de transition» , a enfin lancé M. Jarba.

Le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud el-Fayçal, a aussi déclaré que «Bachar el-Assad n'a pas sa place dans l'avenir de la Syrie». «Les milices du Hezbollah et les combattants des Gardiens de la révolution iranienne doivent se retirer de Syrie.»

Commentant l'ouverture des travaux de la Conférence, le président iranien Hassan Rohani a estimé que Genève 2, sans la présence de l'Iran, a peu de chance de résoudre le conflit syrien.

Source : Mediarama
22-01-2014 | 17:03


http://french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=11399&cid=309#.UuAajLRKGUk
J. Tourtaux

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   Posté le 22-01-2014 à 23:56:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



Regardez la télé syrienne !



Le gouvernement syrien fait l’effort, dans des conditions probablement difficiles, de diffuser un journal télévisé en langue française. C’est une opportunité pour se tenir informé de la situation en Syrie et des analyses de son gouvernement. Ces images n’existent nulle part ailleurs ! On trouve ce journal, fort bien fait, en se rendant sur le site de Syria News Press

Voici celui du 21 janvier 2014/ :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=apqIe1Yqs60


Edité le 23-01-2014 à 00:07:26 par Xuan




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Sur le petit blanquiste : Syrie : Une analyse chinoise

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   Posté le 26-01-2014 à 21:06:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"ISRAËL" PREPARERAIT UNE AGRESSION ARMEE CONTRE LA SYRIE !!


dimanche, 26 janvier 2014 10:43


IRIB- les rumeurs sont de plus en plus pressants sur l'éventualité d'une attaque israélienne contre la Syrie !

selon l'AP qui cite un responsable israélien, " une fois Assad partie, les takfiris renforceront leurs positions en Syrie et ils pourraient lancer des attaques contre Israël "!
" la montée en puissance des menaces contre Israël, menaces venant des takfiris et des salafistes pourrait pousser Israël à s'impliquer dans la guerre civile en Syrie . la neutralité dont a fait preuve Tel Aviv ces trois dernières années pourrait ainsi ne pas être définitive. le nombre des qaidistes qui se massent près des frontières israéliennes ne cesse d'augmenter. ce sont des forces qui ont tiré d'amples expériences de leur longue période de combat en Syrie ".
" Dans la mesure où il n'existe aucun partenaire de paix pour Israël en Syrie , le point de vue dominant consistait jusqu'ici à se réjouir de ce que les deux camps ( rebelles et loyalistes) s'entretuent et s'éliminent mutuellement pour que soit évitée toute éventuelle extension du conflit à Israël . mais au fur et à mesure que le temps passe , les qaidistes accumulent l'expérience guerrière en Syrie et leur nombre va croissant. "

Selon les sources occidentales, Israël a lancé plusieurs raids aériens contre la Syrie ces trois dernières années. cette source israélienne anonymes qui dit appartenir au renseignement, s'inquiète de ce que le nombre des takfiris ait passé de 2000 à 30000 en l'espace de trois ans .
Israël a la ferme conviction que les attaques aux roquettes de ces dernières semaines depuis le Liban contre Israël ont été perpétrées en coordination avec Al Qaida.
A quoi rime cette information? il semblerait que l'axe Israël/USA/Arabie saoudite s'oriente vers la solution finale : attaquer militairement la Syrie en cas de la poursuite des succès de l'armée syrienne sur le terrain des combats et de l'absence des résultats escomptés du côté de Genève II!


french irib

J. Tourtaux

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marquetalia
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   Posté le 05-04-2014 à 14:41:45   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la guerre larvée de l otan en syrie par contras interposés s accentue http://fr.ri.ru/world/20140405/200912714.html
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http://fr.ria.ru/world/20140405/200912714.html
marquetalia
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   Posté le 13-04-2014 à 20:50:54   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

le massacre des kurdes,sécularistes et progressistes,par les djihadistes a lieu sous nos yeux http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/220314/syrie-violents-combats-entre-kurdes-et-djihadistes
Xuan
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   Posté le 25-05-2014 à 11:50:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Grand exploit à Alep: l’armée sur le point de libérer la prison centrale


L’équipe du site Al Manar



Dans quelques heures, l’armée syrienne devrait avoir libéré la prison centrale d’Alep, assiégée depuis plus d’un an par les rebelles de la milice pro saoudienne Front Islamique en collaboration avec la milice d’Al-Qaïda le front al-Nosra.

En fin d’après-midi, les militaires réguliers se trouvaient à quelques 200 mètres de la prison, selon le correspondant de la chaine de télévision Al-Manar dans sa dernière intervention.

Selon l’AFP, citant entre autre l’Observatoire syrien des droits de l’homme (instance de l’insurrection accréditée par les agences internationales), l'armée syrienne s'apprête à briser le siège de la prison encerclée depuis plus d'un an et demi par les rebelles.


"L'armée, les miliciens des Forces de la défense nationale, les combattants arabes et du Hezbollah libanais affrontent durement les jihadistes du Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) et des rebelles islamistes, dans la zone industrielle de Cheikh Najar, à 1km de la prison centrale d'Alep", a indiqué l'OSDH.

L’agence a révélé aussi que les rebelles ont fait exploser l’hôpital Kindi, situé sur une hauteur à proximité de la prison et qui domine le nord de la ville, pour soi-disant empêcher l'armée de s'en emparer, ce qui lui permettrait de surveiller leurs mouvements.



"les rebelles du front al-Nosra ont fait exploser l'hôpital al-Kindi avant de prendre la fuite", a commenté le site d'infos libanais al-hadath News.


"L'armée a pris la localité de Hilane, (au sud de la prison selon al-Hadath News) et progresse vers les autres secteurs entourant la prison d'Alep", a indiqué de son côté l'agence officielle Sana, affirmant qu'elle infligeait de grandes pertes aux "groupes terroristes".

Mais c’est surtout la prise de la colline Acob, située au nord-ouest de Hilane qui a été décisive, selon al-Hadath News, car elle permet la chute de toutes les positions rebelles aux portes de la prison.

Selon ce site, le siège de la prison est désormais brisé en terme militaire, et toutes les positions des rebelles se trouvent sous le feu de l’armée et leurs capacités ont été paralysées.

« Une brèche a été ouverte vers la prison et des approvisionnements y ont été acheminés, elle sera investie dans les heures prochaines » a affirmé une source militaire pour le site.
Cet exploit est d’une importance majeure.
De l’aveu du directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, la levée du siège "constituera une victoire stratégique pour le régime car cela coupera la route d'approvisionnement entre Alep et sa campagne ainsi qu'avec la Turquie", un des principaux alliés des insurgés.

Et Nawa aussi, au sud



Un exploit similaire semble être également sur le point d’être réalisé au sud de la Syrie, dans le gouvernorat de Deraa précisément.

L’armée y est parvenue à contrôler la majeure partie de la ville stratégique de Nawa située dans le Golan, à 10 Km du plateau occupé, à cheval avec la province sud du gouvernorat de Quneitra. Seules ses régions sud n’ont pas encore été investies. C’est à partir de Nawa que les miliciens voulaient effectuer l’assaut contre la capitale syrienne.

Idleb: les foudres des tribus contre le Nosra

Au sud de la province d’Idleb, le front al-Nosra s'est attiré les foudres d'une tribu, après avoir liquidé trois membres de l’ASL au motif de « collaborer avec le régime ».

Or les trois hommes de la tribu des Nouri appartiennent à l’ASL, de l’aveu de cette dernière qui a assuré que l’un d’entre eux est même recherché par l’armée régulière.

Lors de leur enlèvement, des sites de l’opposition avaient publié que les trois hommes appartenaient au service de renseignements aériens de l’armée syrienne gouvernementale.

Selon une source citée par Asia News, les cadavres des trois hommes présentent des traces de torture violentes.
L’agence s’attend à ce que leur tribu ne tarde à vouloir prendre sa revanche contre le front al-Nosra, d'ores et déjà laminé par des combats fratricides aussi bien contre l’EIIL à Deir Ezzor, que contre l’ASL à Deraa.

Deir Ezzor: Nosra et FI appellent au secours

A Deir Ezzor, les combats se poursuivent entre le Nosra et la milice pro saoudienne du Front Islamique d’un côté et l’EIIL de l’autre.

Selon le site d’information libanais al-Hadath News, la milice désavouée d’Al-Qaïda s’est emparée de deux villages al-Braïha et al-salhiya situés à 3 Km de la localité d’al-Bassira , alors que les miliciens de Nosra et de la FI lancent des appels au secours à travers les sites des coordination et leurs comptes Twitter .

Auparavant, ces sites avaient fait état de la mort d'un grand nombre (indéterminé de miliciens EIIL et de 12 autres faits prisonniers dans une embuscade dans la province est de Deir Ezzor.

En même temps, les liquidations se poursuivent : au lendemain de l’exécution d’un important dirigeant de l’EIIL, Abou Omar al-chichani, c’est un chef du Nosra, Mohammad Hussein al-Faraj qui a été abattu
L’AFP a pour sa part rendu compte de quatre combattants islamistes ayant été tués dans la nuit lors de combats avec l’EIIL.

Ghouta orientale: divergences et combats

Or il semble que la frénésie des combats fratricides ait atteint les portes de la Ghouta orientale de Damas, et plus particulièrement Mliha, où les divergences entre les milices ont finalement pris la forme d'accrochages violents aux armes légères et moyennes. Ils ont opposé les partisans de la milice «al-Itihad al-Islami li Ajnad al-Cham » d’une part et ceux du Front Islamique de l’autre, selon le journal libanais al-Akhbar.
Au terme de ces affrontements, les premiers ont décidé de quitter la Ghouta et de se rendre à Zabadaneh et environs, dernières poches des miliciens dans le Qalamoune, à l’est de Damas.

Selon une source proche de cette milice, plusieurs raisons sont dernière cette décision : dont le refus du FI de l’approvisionner en armes. Le FI est également critiqué pour avoir conclu des transactions avec les autorités syriennes, pour obtenir la libération de détenus de Douma chez le pouvoir (des miliciens), en échange des kidnappés de la cité industrielle de Deraa (des civils).
Le FI est également accusé d’avoir enfreint à l’accord conclu avec l’Ittihad, en fonction duquel les miliciens de ce dernier combattent les militaires réguliers à Mliha, alors que ceux du FI se doivent de la faire à Jobar. En réalité, le FI se contente du front de Douma seulement.
« Les combattants de l’Ittihad ont entendu parler ces derniers temps que les religieux de Douma s’emploient pour réaliser un compromis entre eux et les autorités syriennes, alors qu’ils interdisent tout accord dans d’autres localités de la Ghouta », ajoute la source au journal libanais.

L'égorgeur d'Alep

L’agence arabophone Asia News a publié sur son site la photographie qu’elle a reprise d’un site de l’EIIL de l’égorgeur d’Alep.



Une photo qui ne montre pas grand, si ce n’est un homme encagoulé, portant des lunettes noires, à la stature énorme, et portant un sabre qui ne le quitte pas.

C'est lui qui exéute les entences d'ablation des mains de tous ceux qui commettent des actes de vols.
Sachant que la législation islamique interdit le recours à un tel châtiment qu’après avoir enrayé les causes qui amènent les individus à recourir aux vols, comme la pauvreté ou autres.

Hassaké: combats et négociations

Dans la ville de Hassaké au nord-est de la Syrie, des combats ont éclaté entre les milices kurdes et des membres des forces de défense nationale (loyalistes)



Selon l'OSDH, rapporté par l'AFP, quatre combattants kurdes et sept membres des forces de la défense nationale (loyalistes) ont été tués.

L'agence Asia News donne un autre bilan:6 combattants kurdes tués, dont une combattante femme, ainsi que deux membres des forces de défense nationale et deux civils.

Les affrontements ont été déclenchés lorsque ces derniers ont érigé un barrage à l'entrée d'un quarteir et ont essuyé des tirs de feu.

Des négociations ont lieu en vue d'une réconciliation.

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http://blocdejocelyne.canalblog.com/archives/2014/06/20/30109743.html
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http://www.rojbas.org/2014/06/20/le-kurdistan-irakien-un-pas-de-plus-vers-lindependance/
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Un aveu de la Dia : L'État Islamique est une créature US


Brad Hoff

2015-09-02, Numéro 379

Pambazuka


Il est assez perturbant de voir un ancien haut fonctionnaire des renseignements du Pentagone, de niveau aussi élevé, en charge de la traque de Ben Laden, confesser calmement que les Etats Unis ont apporté une aide directe aux fantassins d’Ayman al-Zawahiri en Syrie, au moins depuis 2012.

Dans le dernier épisode de l'émission « Head to Head » (Tête à tête) sur Al Jazeera, l’ancien directeur de l'Agence de renseignement de la Défense, la Defense Intelligence Agency (Dia), Michael Flynn, confirme au journaliste Mehdi Hasan qu’il a non seulement bien étudié le mémo de la Dia prédisant que l’Occident soutenait l’idée d’un État islamique en Syrie lorsque ce dossier lui fut soumis en 2012, mais prétend même que le sponsoring de djihadistes radicaux (qui deviendront Etat islamique [Ei] et Nusra) par la Maison Blanche pour contrer le régime syrien fut une décision délibérée.

LA DISCUSSION DU MEMO DE LA DIA COMMENCE A 8:50

De manière étonnante, Flynn n’est pas d'accord avec la façon dont le journaliste, Medhi Hasan, pose ses questions. Flynn semble vouloir être clair sur le fait que les stratégies qui ont mené à l’apparition d’EI ne sont pas dues à l’ignorance ou à l’aveuglement, mais sont le résultat d’une décision prise en toute conscience.

Hasan : – Vous êtes donc en train de nous dire qu’à cette époque le gouvernement savait que ces groupes existaient, vous en avez vu l’analyse, et vous argumentez contre, mais alors, qui n’écoutait pas ?

Flynn : – Je crois que c’est l’administration.

Hasan : – L’administration a donc fermé les yeux face à votre rapport?

Flynn : – Je ne crois pas qu’elle ait fermé les yeux, je pense que ce fut une décision. Je pense même que ce fut une décision délibérée.

Hasan : – La décision délibérée d’aider une révolte menée par des salafistes, al-Qaida et les Frères musulmans?

Flynn : C’était la décision délibérée de faire ce qu’ils sont en train de faire.

Hasan lui-même a exprimé sa surprise devant la franchise de Flynn à ce moment de l’interview. Tenant en main une copie de ce mémo de la Dia déclassifié en application de la Loi sur la liberté de l'information, Hasan en a lu à haute voix quelques passages : «Il existe une possibilité d’établir une principauté salafiste, déclarée ou non, en Syrie orientale et c’est exactement ce que veulent les puissances soutenant l’opposition syrienne, afin d’isoler le régime syrien.»

Plutôt que de dévaloriser l’importance d’un tel document comme le fit le département d’État après sa déclassification, Flynn a fait le contraire ; il a confirmé qu’en tant que chef de la Dia il «y a apporté une attention soutenue» et a ajouté plus tard que « les renseignements (qu'il contenait) étaient très clairs» .

Le Général trois étoiles Flynn, qui peut parler tranquillement – puisqu'en retraite – est le plus haut responsable de services de renseignement en date à dire publiquement que les Etats Unis et les autres États soutenant les rebelles en Syrie l’ont fait en toute conscience et qu’envoyer des armes à al-Qaida était une décision politique ayant pour objectif de mettre la pression sur le régime syrien.

Hasan : En 2012 les Etats Unis aidaient à coordonner les transferts d’armes vers ces mêmes groupes (salafistes, les Frères musulmans, al-Qaida en Irak), pourquoi n’avez-vous pas cessé de le faire si vous vous inquiétiez de la montée en puissance des extrémistes islamistes ?

Flynn : Je déteste dire que ce n’était pas mon boulot… Mais bon… Mon boulot était juste de m’assurer que les informations que nous présentions étaient aussi valides que possible.

Les premières informations sur ce mémo de la Dia disant qu’il avait un intérêt médiatique par son caractère très révélateur furent critiquées et même tournées en ridicule par quelques experts et même par des médias comme « The Daily Beast » . Pourtant celui qui était le directeur de la Dia à l’époque où fut rédigé ce mémo, largement mis en circulation, confirme maintenant sans aucune ambiguïté qu’il est de grande valeur et a même servi de base pour discuter, avec la Maison Blanche, de la stratégie à adopter vis-à-vis de la Syrie.

Étant donné que Michael Flynn était auparavant le directeur des renseignements pour le Commandement du groupe opérationnel interarmées (Jsoc) à l’époque où la principale mission de ce centre était de démanteler al-Qaida, sa franche admission que la Maison Blanche, en réalité, armait et favorisait des groupes liés à al-Qaida est particulièrement choquante, vue sa position.

Il est assez perturbant pour l’esprit de voir un ancien haut fonctionnaire des renseignements du Pentagone, de niveau aussi élevé, en charge de la traque de Ben Laden confesser calmement que les Etats Unis ont apporté une aide directe aux fantassins d’Ayman al-Zawahiri en Syrie, au moins depuis 2012.

Cette confirmation est aussi significative pour mon propre travail de reportage sur ce mémo car, à l’époque, je fus contacté par quelques individus qui ont essayé de me convaincre que ceux qui connaissaient vraiment le dossier, experts et "initiés", savaient que ce document était sans valeur et sans aucune validité pour la communauté du renseignement et la stratégie à adopter vis-à-vis de la Syrie.

Cela avait commencé par un article du « Daily Beast » intitulé La conspiration EI qui a dévoré internet (The ISIS Conspiracy That Ate the Web) dans lequel un ancien fonctionnaire de la Nsa, John Schindler, s’exprime en tant qu’expert proche de la source. Schindler conclut à propos de ce rapport de la Dia : « Il n’y a pas grand-chose d’intéressant à en tirer… Absolument rien de spécial là-dedans, pas une phrase. »

A ma grande surprise, juste quelques heures après avoir publié un droit de réponse aux propos de Schindler dans cet article du Daily Beast, j'ai été contacté par un fonctionnaire en exercice de la Cia qui est aussi un ami personnel de l’époque où je vivais à Washington.

Ce fonctionnaire, qui a passé la plus grande partie de sa carrière aux Affaires publiques de la Cia, m’a appelé personnellement pour me pousser à abandonner mes attaques contre la crédibilité de Schindler. En retour, je lui ai fait remarquer le côté fortement idéologique du personnage, auteur de commentaires à scandale, qui prétend toujours avoir des sources bien placées à l’appui de ses arguments. Ce fonctionnaire de la Cia a pourtant insisté pour me convaincre de la crédibilité de Schindler en tant qu’expert ayant de bons tuyaux et m’a assuré qu’il avait écrit son article «en toute connaissance de cause».

Cette interview historique par Mehdi Hasan du général Flynn devrait mettre un terme à ce débat. Ce document déclassifié de la Dia est maintenait confirmé comme une pièce centrale et importante pour faire la lumière sur les origines d’Ei et devrait être la base d’un authentique débat national sur la politique Us vis-à-vis de la Syrie et de l’Irak.

Et maintenant qu’il est reconnu comme pièce importante du dossier officiel du conflit en Syrie par des historiens internationaux respectés, tous les foyers US devraient avoir connaissance de ce document.




** Brad Hoff est rédacteur en chef du site Levant Report. Il a fait son service militaire dans le corps des Marines au Bataillon du QG de Quantico de 2000 à 2004. Il ensuite voyagé en Syrie de 2004 à 2010. Il a été enseignant d'histoire en collège et en lycée au Texas. - Texte traduit par Wayan, édité par Diane-Jean-Jacques Hector (Source http://bit.ly/1Nd782W URL de la page : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=15563)

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Assad: la paix reviendra quand l'Occident cessera de "soutenir les terroristes"


Publié le 01/12/2015 à 20:55 - AFP
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Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que la paix reviendrait dans son pays quand l'Occident et l'Arabie saoudite auront cessé de "soutenir les terroristes" et s'est félicité de l'intervention armée de la Russie, lors d'une interview diffusée mardi par la télévision tchèque.

Pour ramener la paix, a-t-il affirmé, il faut que plusieurs pays, "la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et quelques autres arrêtent de soutenir les terroristes. Le lendemain, la situation sera déjà meilleure et en quelques mois nous aurons la paix complète en Syrie" .

Plusieurs pays occidentaux considèrent le président syrien comme responsable du déclenchement de la guerre civile qui a fait au moins 250.000 morts en quatre ans et poussé des millions de gens à émigrer. Ils souhaitent son départ. Mais le besoin de combattre le groupe Etat islamique (EI), après les attentats du 13 novembre à Paris, et d'y associer la Russie, qui soutient le régime de Damas, ont relégué pour le moment cette exigence au second plan.

Dans son interview, accordée à la télévision publique tchèque le 29 novembre à Damas, M. Assad se dit sceptique sur la possibilité de mettre en place une large coalition contre le terrorisme.

"Pourquoi n'ont-ils rien appris de Charlie-Hebdo ? (...) Vous ne pouvez pas combattre le terrorisme alors que vous soutenez directement les terroristes avec des armes et avez une alliance avec ce plus grand soutien du terrorisme dans le monde qu'est la monarchie saoudite" , assène-t-il.

La France ne fait "rien de sérieux , tandis que les Russes sont très sérieux dans le combat contre le terrorisme et il y a une coopération entre eux et l'armée syrienne ", a-t-il affirmé par ailleurs.

Prié de commenter la destruction d'un avion russe par l'aviation turque, M. Assad a estimé que (le président turc Recep Tayyip) Erdogan "avait perdu son sang-froid parce que l'intervention russe avait changé le rapport des forces sur le terrain".
"L'échec d'Erdogan en Syrie, l'échec de son groupe terroriste, marque sa fin politique"
, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la possibilité de voir des terroristes entrer en Europe cachés parmi les réfugiés syriens, M. Assad a dit que leur infiltration "avait lieu, bien entendu" , mais qu'il était difficile d'estimer leur nombre. "Mais c'est la réalité. Et je crois qu'on peut trouver sur des photos ou des vidéos sur internet des preuves que certains, qui avaient tué et parfois décapité des gens ici, sont partis pour l'Europe en tant que paisibles citoyens" .
L'Europe, a-t-il estimé, a échoué à intégrer des immigrants venant d'horizons culturels différents, tandis que des "institutions wahhabites " ont financé des activités pour "fausser l'interprétation de l'islam ".

"En fait, cette région (le Proche-Orient, ndlr) avait exporté un certain extrémisme vers l'Europe, dans notre crise c'est l'Europe qui exporte l'extrémisme vers chez nous ".
Interrogé sur les valeurs qu'il souhaite protéger, il a cité la "laïcité" et la "modération ", évoquant la cohabitation de différents groupes ethniques et religieux en Syrie.
Quant à son image en Occident, il a dit qu'elle s'améliorait timidement.
"En 2005, j'étais le tueur. En 2008 et après, j'étais le faiseur de paix, puis, en 2011, je suis devenu le vautour. Maintenant, il y a un changement positif, du genre timide, pas explicite" , a-t-il dit.

Enfin, le président syrien, qui a été réélu en 2014, a affirmé qu'il n'allait pas démissionner " au milieu de la guerre ". Mais un jour, "quand il y aura une élection, les Syriens décideront s'ils veulent de moi. S'ils veulent de moi, je serai heureux d'être président. S'ils ne veulent pas, je serai heureux de partir. Je n'ai aucun problème" , a-t-il conclu.



01/12/2015 21:22:20 - Prague (AFP) - © 2015 AFP
Le Point

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Xuan
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   Posté le 02-12-2015 à 08:05:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

LES USA PREPARENT L'APRES DAECH EN SYRIE


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Une invasion terrestre arabo-turco-occidentale se prépare pour la Syrie?



L’équipe du site

Une invasion terrestre de la Syrie est entrain d’être préparée entre acteurs arabes, turc et américain, à l’instar de ce qui s’est passé au Yémen, affirme le journal libanais al-Akhbar, au moment où se multiplient les déclarations qui y font allusion.

Aussi bien Ankara, que Riad et Abu Dhabi ne cessent de marteler cette thèse. Surtout depuis que deux membres du Congrès américain l’ont évoquée dernièrement.


La semaine passée à Bruxelles, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu n’a pas mâché ses morts, assurant que son pays allait entamer une nouvelle opération aux côtés de l’Arabie saoudite et d’un pays tierce dont il n’a pas dévoilé l’identité, pour lutter contre le terrorisme en Syrie.
Il a tenu ses propos aux côtés du patron de l’Otan, Jens Stoltenberg, assurant que les frontières de la Turquie avec les Syrie étaient elles-mêmes celles de l’Otan.

Sans tarder, l’Arabie saoudite s’est manifesté, exprimant par le biais d’un responsable du ministère des AE saoudien qu’elle soutenait l’intensification des efforts pour une coalition internationale pour soi-disant combattre Daesh en Syrie et en Irak, insistant sur la nécessite de la participation de la Grande Bretagne.

Quant aux Emirats arabes Unis, ils ont affiché leur volonté franche de faire part à un tel effort, écartant par la voix du ministre des AE, Anouar Karakech le scénario d’une intervention qui ressemble à celle qui avait été mise au pied pour libérer le Koweït de l’invasion irakienne au début des années 90 du siècle dernier.
« La coalition arabe au Yémen sous le commandement de l’Arabie saoudite est l’exemple à suivre pour nous en tant qu’Etats » , a-t-il signifié.

Avant ces déclarations turques, saoudiennes et émiraties, ce sont les deux congressemen républicains , John McCain et Lindsey Graham, très critiques à l'égard de la politique d'Obama, qui s’étaient attardés pour exposer dans les détails ce scénario.

Lors de leur visite de deux jours à Bagdad, tous deux se sont relayés pour exposer leur proposition"
La formation d’une force de 100 mille soldats étrangers, dont la majeure partie devraient être originaires des pays arabes et musulmans, dont l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Turquie en particulier. Au côté de 20 mille militaires américains dépêchés en Syrie et en Irak pour leur prêter main forte.

Pour l’Irak seulement, les deux hommes ont réclamé une augmentation des effectifs américains pour qu'ils atteignent les 10 mille militaires, sachant que leur nombre actuel est de l’ordre de 3.500 conseillers militaires.

Arabes sunnites contre les autres

Dans les propos de McCain, l’un des soutiens avérés aux milices takfiristes en Syrie pour renverser le président syrien, et de Graham, l’accent est fortement mis sur les différences communautaires et nationalistes, quoique les turcs devraient en principe faire partie de cette forces suggérée : « la mobilisation de nos alliés arabes dans une force terrestre suggérée pour la Syrie est quelque chose de très possible sans être facile pour autant… le fait d’isoler Assad est la seule voie pour que les pays arabes sunnites puissent soutenir la force terrestre proposée » , a affirmé le premier, en allusion à une proposition qu’il avait faite auparavant : la formation d’une force européenne et arabe soutenue par 10.000 conseillers et formateurs américains.

Et Graham de poursuivre pour expliquer le rôle de ces conseillers, prenant bien soin d’être provoquant : « ils fourniront les potentialités que les arabes ne possèdent pas » , a-t-il indiqué, en s’interrogeant non sans hypocrisie : « Depuis quand une armée arabe a-t-elle effectué des manœuvres ? » .

Toujours avec autant de duplicité, Graham prend soin de faire la distinction entre le scénario proposé et les deux autres guerres, celles d’Afghanistan et d’Irak, aux résultats mitigés pour les Etats-Unis et leurs alliés régionaux.

«Cette fois-ci, il est question d’une force formée d’une armée régionale importante avec une petite force occidentale. Alors que durant les deux autres guerres il y avait des forces occidentales importantes et une force régionale très petite » .

Et de verser lui aussi dans l’approche communautaire : « à mon avis, la force qui va rester sera une force internationale et les Arabes sunnites pourront contrôler une partie de la Syrie où ils seront accueillis après le départ de Daesh » .

Grignotage du principe "no boots on the ground"

Quoique les positions de ce tandem républicain ne reflètent pas la politique de l'administration américaine démocrate, l’AFP constate dans les positions américaines officielles un renforcement de l'implication des forces spéciales américaines en Syrie et en Irak. Lequel «grignote un peu plus le principe du "pas de soldats sur le terrain" (no boots on the ground) posé par le président Obama » .

En effet, l'implication se fait petit-à-petit, et sa révélation avec une grande précaution, comme si elle voulait passer inaperçue, surtout en Syrie.

Ce mardi, Washington a déclaré être "prêt à renforcer " la cinquantaine de soldats des forces spéciales envoyés dans le nord de la Syrie, et révélé qu’il a déployé une unité de forces spéciales en Irak pour des raids contre la milice wahhabite takfiriste Daesh.

En Syrie, "là où nous trouverons de nouvelles opportunités de développer" le groupe des forces spéciales déjà sur place, "nous serons prêts à le renforcer" , a déclaré le secrétaire à la Défense Ashton Carter devant la commission des forces armées de la Chambre des représentants.

En Irak, les Etats-Unis "sont en train de déployer" une "unité spécialisée" des forces spéciales pour "aider les forces irakiennes et kurdes peshmergas" à mener des raids sur le terrain contre le groupe Etat islamique, a-t-il ajouté.

Selon lui, ces forces spéciales seront à terme capables de conduire des raids, libérer des otages, obtenir du renseignement et capturer des responsables du groupe Etat islamique.

Cette unité de forces spéciales "sera également en position de conduire des opérations unilatérales" en Syrie, a-t-il assuré.

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marquetalia
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   Posté le 02-12-2015 à 08:50:43   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

une telle intervention couperait le Hezbollah de l Iran,alors que Israel veut prendre sa revanche sur la Résistance Palestinienne, qui lui a infligée le 25 mai 2000 une cuisante défaite.

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Xuan
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   Posté le 09-04-2016 à 13:43:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pourquoi le Maghreb soutient Bachar Al-Assad


par Akram Belkaïd
Monde Diplo avril


Tunis, mercredi 2 mars. Réuni sous le « haut patronage » du président Béji Caïd Essebsi, le Conseil des ministres arabes de l’intérieur adopte un texte qui condamne les « pratiques et actes terroristes » du Hezbollah, accusé de vouloir « déstabiliser certains pays arabes ». Cette mise en cause frontale résulte d’une intense pression des représentants des six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui avaient déjà adopté un texte dans ce sens le même jour. Ils entendent dénoncer le soutien militaire du parti libanais au régime de M. Bachar Al-Assad et l’isoler sur le plan diplomatique.

En Tunisie comme en Algérie et au Maroc, la diffusion de ce communiqué suscite un tollé immédiat sur les réseaux sociaux. Dans cette région du monde arabe à très forte dominante sunnite, le Hezbollah, bien que chiite, demeure très populaire depuis sa guerre contre l’armée israélienne, en 2006 (lire « L’aura de la résistance à Israël »). « Nous voilà obligés de nous coucher devant les roitelets du Golfe. Où est la fierté des Maghrébins ? Sommes-nous les valets des wahhabites ? Ce n’est pas parce que nous sommes sunnites que nous devons leur obéir ! », tonne un internaute. « C’est Daech [acronyme arabe de l’Organisation de l’Etat islamique, OEI] qui doit être taxé de terroriste, pas le Hezbollah. Ses combattants sont des héros ! », assène un autre. Le 11 mars, la Ligue arabe (1) réunie au Caire décide de classer le Hezbollah comme « groupe terroriste » et provoque une bronca similaire.

Contrairement au cliché réducteur qui veut qu’une ligne de fracture violente oppose désormais les deux branches principales de l’islam, de nombreux Maghrébins demeurent peu sensibles à la logique confessionnelle. « Ils ont d’abord une lecture politique des événements en Syrie et voient dans ce parti le dernier bastion de la résistance contre Israël en particulier et contre l’impérialisme occidental en général », explique l’éditorialiste et essayiste algérien Mohamed Saadoune.

Le 3 mars, emboîtant le pas aux anonymes qui tempêtent sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités tunisiennes fustigent leur gouvernement, accusé d’avoir signé le communiqué sans la moindre réserve. L’ordre national des avocats tunisiens, de nombreux partis de gauche et même des personnalités proches du président Essebsi critiquent ce qu’ils qualifient de « renoncement » et d’« alignement sur les positions de l’Arabie saoudite ». Le soir même de l’adoption du communiqué, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le syndicat colauréat du prix Nobel de la paix en 2015, dénonce avec virulence une « décision étrange (…) prise dans le cadre d’une offensive dirigée par des forces étrangères et régionales pour diviser la nation arabe (…) au profit de forces sionistes et rétrogrades ». Dès lors, le gouvernement tente un rétropédalage en catastrophe, affirmant que le texte signé n’a « pas d’effet contraignant » et qu’il s’agit d’une simple « décision technique ». Distillées dans la presse locale, des fuites laissent entendre que la Tunisie ne pouvait se mettre à dos des partenaires du Golfe susceptibles de l’aider à surmonter ses difficultés économiques et financières. Cette justification sera réitérée après la décision de la Ligue arabe.

De leur côté, les autorités algériennes se dépêchent de rappeler que leur pays n’est pas lié par ce communiqué et que leur position est de « s’en tenir à une stricte non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays frère ». Autrement dit, il n’est pas question pour Alger de condamner le Hezbollah ni de dicter au gouvernement libanais la conduite qu’il doit tenir à son égard. Au Maroc, le gouvernement fait profil bas et laisse passer la tempête. Ce n’est pas la première fois qu’il est obligé de composer avec deux logiques antagonistes. D’un côté, Rabat est un proche allié de l’Arabie saoudite, comme en témoigne sa participation à l’intervention militaire lancée en mars 2015 contre les houthistes au Yémen (2) ou encore à l’« alliance militaire islamique antiterroriste » mise en place par Riyad en décembre 2015. De l’autre, les autorités marocaines doivent tenir compte d’une opinion publique qui ne porte guère les monarchies du Golfe dans son cœur. « En ce qui concerne le Hezbollah, la marge de manœuvre est étroite, mais elle existe, explique un diplomate marocain qui requiert l’anonymat. On peut faire admettre l’idée que ce parti mérite d’être sanctionné parce qu’il est acteur dans un conflit qui ne devrait concerner que les Syriens. En revanche, il est évident qu’il sera plus difficile de convaincre nos concitoyens de la légitimité d’une action militaire contre Bachar Al-Assad. »

A travers la mise au ban du Hezbollah, le royaume wahhabite et ses alliés veulent aboutir à l’isolement total du régime syrien. Une stratégie à laquelle plusieurs pays se dérobent. Le Liban et l’Irak expriment des « réserves » et l’Algérie des « remarques » sur la décision de la Ligue arabe de classer comme « terroriste » le mouvement libanais. En Egypte, le président Abdel Fattah Al-Sissi refuse de s’opposer militairement à un régime qui combat les Frères musulmans, ceux-là mêmes qu’il considère comme ses principaux ennemis. En Algérie comme en Tunisie, le soutien dont jouit M. Al-Assad dans l’opinion publique ne s’est jamais démenti depuis les premiers temps des révoltes arabes de 2011. Une réalité occultée par l’existence de réseaux de djihadistes partis se battre contre le régime syrien et, plus récemment, rejoindre l’OEI. « Les points de convergence entre le pouvoir algérien et une grande partie de l’opinion publique sont rares, décrypte un ancien haut responsable algérien. La non-intervention militaire en Libye et le refus de prendre parti contre le régime d’Assad et ses alliés en font partie. Il y a un consensus sur ces deux questions. » De fait, la moindre prise de position contre M. Al-Assad — laquelle ne vaut pas forcément soutien aux groupes djihadistes qui le combattent — garantit une volée de bois vert, voire un lynchage médiatique.

Le politiste syrien Salam Kawakibi en a fait l’expérience. Invité à s’exprimer en Algérie en 2013, cet opposant démocrate s’est retrouvé obligé de justifier ses positions. « Après ma conférence, des intellectuels locaux m’ont invité en petit comité. J’ai été sommé de m’expliquer. Pour eux, être contre Assad, c’était trahir la cause arabe et faire le lit à la fois de l’impérialisme et de l’islamisme. Ce n’est pas un fait isolé. Chaque fois que je donne une conférence publique, les attaques et les accusations — je serais un agent ou un traître à la solde de puissances impérialistes — se multiplient. Dans le meilleur des cas, on me traite de naïf. » Petit-fils du grand penseur arabe Abd Al-Rahman Al-Kawakibi, ce chercheur avoue avoir éprouvé récemment le même sentiment de mise à l’index en Tunisie.

Dans ce pays, une bonne partie de l’intelligentsia, qu’elle soit de gauche ou proche du parti au pouvoir Nidaa Tounès, ne cache pas préférer M. Al-Assad à un pouvoir islamiste qui le remplacerait. L’homme politique et avocat Chokri Belaïd, assassiné à Tunis le 6 février 2013, symbolisait ce positionnement aujourd’hui partagé aussi bien par l’extrême gauche que par la grande bourgeoisie des villes côtières. En 2012, le président Moncef Marzouki avait suscité une vive polémique en décidant la rupture des relations diplomatiques avec la Syrie. Quatre ans plus tard, son successeur, M. Essebsi, ne manque pas une occasion de souhaiter leur rétablissement. Tunis a d’ores et déjà installé un consul à Damas en septembre 2015.

Au Maroc, le débat est moins tranché. Une partie des forces de gauche, parmi lesquelles l’Union socialiste des forces populaires (USFP), n’hésite pas à condamner M. Al-Assad pour les souffrances infligées à son peuple et s’oppose à toutes les interventions militaires étrangères au nom du respect de la souveraineté syrienne. « La solution de facilité serait de soutenir Assad pour mettre la pression sur le palais et sur le gouvernement islamiste formé par le Parti de la justice et du développement [PJD], plutôt enclins à appuyer la rébellion financée par les pays du Golfe. Mais nous sommes nombreux à nous y refuser, parce que Bachar ne mérite pas d’être défendu », témoigne un militant de l’USFP qui regrette l’absence de « débats nationaux sereins sur la Syrie au Maghreb ».

Au-delà du discours sur l’anti-impérialisme et le panarabisme, comment expliquer qu’un régime dont la brutalité et les crimes ont largement contribué au déclenchement du drame syrien bénéficie d’un tel soutien au Maghreb ? Hasni Abidi, politiste au Global Studies Institute de Genève, y voit deux raisons : « D’abord, l’opposition démocratique syrienne demeure inaudible et manque de figures de proue. Ensuite, l’Occident est contre Assad, ce qui provoque une suspicion légitime, eu égard au passif européen et américain dans la région. » D’autres experts font le lien avec la vigueur des théories du complot, les révoltes arabes de 2011 étant présentées comme une machination destinée à affaiblir les pays rivaux d’Israël (3).

Pour Louisa Dris-Aït-Hamadouche, de la faculté des sciences politiques de l’université d’Alger, le soutien de nombre de ses compatriotes à M. Al-Assad est dû « au rejet viscéral de l’extrême violence dont sont victimes les civils syriens et à la présence avérée de puissances étrangères dans ce conflit. Cette position, qui relève largement de l’irrationnel, est assimilable à un syndrome post-traumatique que le discours officiel contribue à raviver pour se prémunir de toute contestation qui ferait vaciller le système ».

Cependant, comme le relève Saadoune, le soutien à M. Al-Assad n’est pas unanime : de nombreux islamistes maghrébins, qu’ils soient salafistes ou proches des Frères musulmans, n’hésitent pas à le condamner. « Eux sont sensibles à l’opposition sunnites-chiites, qu’ils essaient de diffuser dans la société. Leurs discours diabolisent tout autant Assad que le Hezbollah ou l’Iran. » En Tunisie, les seules voix à s’être fait entendre pour qualifier le parti libanais de « terroriste » sont venues d’Ennahda, tandis que le PJD marocain ne cache pas son aversion pour le président syrien.

Mais les dirigeants des partis islamistes savent que cette opposition n’est guère populaire et risque même de rebuter leurs sympathisants, toujours susceptibles d’être séduits par les discours nationalistes ou panarabistes. Au début des années 1990, en Algérie, l’ex-Front islamique du salut (FIS) en avait fait l’expérience. Hostile à Saddam Hussein après l’invasion du Koweït en août 1990, la direction de ce parti avait vite changé de position sous la pression de la rue, avant d’envoyer des volontaires se battre pour défendre l’Irak contre les troupes de la coalition internationale.

Akram Belkaïd
Journaliste.

(1) Créée en 1945, la Ligue des Etats arabes regroupe aujourd’hui 22 pays, avec une organisation s’inspirant de celle des Nations unies.

(2) Lire Laurent Bonnefoy, « Au Yémen, une année de guerre pour rien », Le Monde diplomatique, mars 2016.

(3) Lire Nicolas Dot-Pouillard, « La crise syrienne déchire les gauches arabes », Le Monde diplomatique, août 2012.

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