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Xuan
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   Posté le 31-08-2013 à 00:20:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Iran french radio :

Syrie/Guerre : l'Otan, désunie...


IRIB-La Voix de la Russie annonce l'opposition d'au moins dix membres de l'Otan à une action militaire contre la Syrie.
la Grande Bretagne est le dernier de la liste dont le parlement vient d'infliger un revers de taille à son premier ministre. l'Otan compte 28 membres , ce qui revient à dire que l'option de la guerre contre la Syrie ne fait pas l'unanimité au sein de l'Alliance. Les Etats Unis disent être prêts à déclencher seuls une action militaire contre la Syrie




La division au sein de l'OTAN est un fait significatif dans l'évolution des rapports internationaux.
Le mot d'ordre du retrait de l'OTAN s'impose d'autant plus.

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   Posté le 31-08-2013 à 15:36:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site Al Manar :

Les chrétiens d’Orient élèvent leurs voix contre une action militaire US


Edité le 31-08-2013 à 15:45:14 par Xuan




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   Posté le 31-08-2013 à 17:21:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



Le Liban pris à son tour dans les tourments de la guerre en Syrie


( le Quotidien du Peuple en ligne ) 19.08.2013 à 15h51

Il y a quelques jours, une voiture piégée a explosé dans un quartier de la banlieue Sud de la capitale du Liban, Beyrouth, tuant 22 personnes et faisant 300 blessées. Cet attentat qui a fait un grand nombre de victimes civiles a été unanimement condamné par la communauté internationale. Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, les responsables turcs et iraniens ont publiquement condamné l'attaque. L'explosion s'est produite dans un bastion du Hezbollah, situé dans la banlieue Sud de Beyrouth, suscitant aussi colère et condamnation de la part du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Le fait que la guerre civile en Syrie touche désormais le Liban rend la situation encore plus compliquée, mais a aussi un impact important sur l'évolution future de la situation en Syrie.

Selon toute vraisemblance, l'attentat qui a touché le Liban est lié au fait que le Hezbollah combat en Syrie avec les troupes de l'armée syrienne régulière. Opposés à cette intervention du Hezbollah, l'opposition syrienne et ses partisans au Liban ont plusieurs fois menacé de lancer des attaques contre des cibles du Hezbollah. On peut donc en conclure que cette action a été conduite par des éléments terroristes de l'opposition syrienne et qu'elle est destinée à avertir le Hezbollah ne plus s'immiscer dans la guerre civile en Syrie, et de ne plus apporter son soutien à l'armée syrienne. Cependant, contrairement à leur désir, après l'attentat, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déclaré que, si nécessaire, il serait même prêt lui-même à aller en Syrie et combattre avec les extrémistes fondamentalistes.

Les organisations terroristes extrémistes en Syrie sont désormais en grande difficulté. Déjà impopulaires en Syrie, elles commettent maintenant des actes criminels au Liban, mais cela risque de resserrer plus encore les relations entre le Hezbollah et les autorités légitimes syriennes et de renforcer leur détermination à combattre l'organisation terroriste Front al-Nosra.

Sur le plan historique, après la Première Guerre mondiale, la Syrie et le Liban ont été placés sous domination française. Dans les années 1940, les deux pays ont déclaré leur indépendance. Les deux pays ne sont pas seulement voisins, mais ils sont aussi tous les deux francophones, et donc, il existe entre les deux pays des liens historiques, culturels et religieux difficiles à effacer. Depuis 2011, quand la guerre civile a enflammé la Syrie, il était inévitable qu'elle touche le Liban un jour ou l'autre. Il y a eu à plusieurs reprises, sur le territoire du Liban, des fusillades entre les partisans et les adversaires du régime syrien. Le récent attentat à la voiture piégée contre les chiites n'est pas le premier de ce genre. Le mois dernier, le 9 juillet exactement, l'explosion d'une voiture piégée sur un parking de la banlieue Sud de Beyrouth a fait 50 blessés.

Certains Occidentaux croient encore naïvement que la lutte entre le Gouvernement syrien et l'opposition armée est un combat entre des « libéraux » et un « dictateur ». Cependant, ils se trompent. Certes, la guerre civile syrienne a commencé du fait de contradictions entre le Gouvernement et l'opposition. Mais la nature de ce conflit a peu à peu changé, tournant à une lutte entre le Gouvernement syrien et des forces terroristes extrémistes. Parce que beaucoup d'extrémistes fondamentalistes se sont mêlés à l'opposition armée, ils sont désormais devenus la fraction principale de l'opposition armée. Ils ont fait du peuple syrien leur ennemi, utilisant des moyens extrêmement cruels comme des voitures piégées, des meurtres, des incendies criminels et même des actes de cannibalisme. Ces gens n'ont qu'un seul but, remplacer le régime légal existant par un régime terroriste fondamentaliste. Plus alarmant est que des terroristes de la branche irakienne d'Al Qaida sont entrés en Syrie. Non seulement ils se sont engagés dans des attaques terroristes en Irak et en Syrie, mais maintenant ils veulent semer le désordre au Liban. Certains prétendent, dans les pays occidentaux vouloir « protéger les droits de l'homme » mais ne s'opposent guère à ces actes criminels, et adoptent même une attitude libérale à leur sujet. Est-ce vraiment bien normal ?

La position du Gouvernement libanais est évidemment de rester neutre. Cependant, avec la guerre qui ravage la Syrie, il lui sera difficile de maintenir une telle position. En fait, le Liban est déjà profondément impliqué dans la crise syrienne. Aujourd'hui, la situation intérieure au Liban est également plongée dans la tourmente, ce qui ne peut qu'inquiéter toutes les personnes éprises de paix. Pour changer cette tendance, la meilleure façon est de mettre fin à la guerre civile en Syrie, ne pas donner aux organisations terroristes extrémistes l'occasion de s'appuyer sur les troubles actuels pour s'emparer du pouvoir.

Par Ren Yaqiu

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   Posté le 02-09-2013 à 13:21:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Conseil mondial dénonce les plans d'intervention contre la Syrie : « Bas les pattes de la Syrie, non aux plans impérialistes au Moyen-orient, solidarité avec les peuples de la région »




Communiqué du Conseil mondial pour la paix concernant les plans d'intervention armée contre la Syrie



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

Le Conseil mondial de la paix dénonce vigoureusement les plans des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Turquie, de l'OTAN et de leurs alliés israéliens, qataris et saoudiens visant à attaquer la Syrie sur la base d'un prétendu recours à des armes de destruction massive par le gouvernement syrien.

Le mouvement pour la paix mondial et le Conseil mondial pour la paix ont déjà fait l'expérience de ces basses méthodes à plusieurs reprises. Les impérialistes ont utilisé les mêmes faux prétextes en Yougoslavie en 1999, plus tard en Afghanistan et en Irak, enfin en Libye en 2011. Les objectifs étaient toujours liés au contrôle de sphères d'influence et de ressources, au changement par la force des régimes en place, en installant d'autres « amis », prompts à la collaboration.

Le Conseil mondial pour la paix a exprimé à maintes reprises ses positions de principe sur le droit de chaque peuple à déterminer librement et démocratiquement son avenir et son mode de développement, et c'est plus que valable dans le cas de la Syrie, cible de forces locales et étrangères, réactionnaires, fondamentalistes, marchant main dans la main avec des groupes mercenaires venus de toute la région, financés, formés et soutenus par l'OTAN ainsi que par ses alliés locaux dans le Golfe et au Moyen-orient.

Les impérialistes envisagent depuis longtemps cette escalade belliciste en Syrie, utilisant la Syrie comme une rampe de lancement pour la préparation et l’infiltration de bandes armées tout en installant les missiles Patriot de l'OTAN à proximité de la frontière turco-syrienne.

L'Union européenne y a joué son rôle, par les sanctions politiques et économiques adoptées contre la Syrie en collaboration pleine et entière avec les États-Unis et Israël, qui discutent de façon cynique des options pour attaquer franchement la Syrie et l'Iran à l'avenir.

Le prétexte actuel, que la Syrie aurait utilisé des armes chimiques est tout aussi fallacieux que l'étaient les allégations du même genre en Irak et en Yougoslavie. Les forces éprises de paix sont habituées aux provocations, manipulations et mensonges. Le but des impérialistes, et de leurs médias mondiaux, est l'assujettissement des peuples de la région et la mise en place de leurs plans pour le « Nouveau Moyen-orient », l'exploitation de la région la plus riche en ressources. L'agressivité croissante des impérialistes dans la région va de pair avec l'attaque contre les droits des peuples, leurs droits souverains à la non-ingérence dans leurs affaires intérieures. Tous les gouvernements de l'OTAN et de l'UE ont une part de responsabilité, en ce moment, dans le crime planifié contre le peuple syrien.

Le Conseil mondial pour la paix condamne les plans visant à attaquer la Syrie et exprime une solidarité sans réserve avec le peuple de Syrie.

Nous appelons tous les membres et sympathisants du Conseil mondial pour la paix à rester vigilants et à organiser des manifestations dans tous les pays sous le mot d'ordre :

Bas les pattes de la Syrie – Non aux plans impérialistes au Moyen-orient – Solidarité avec les peuples de la région !


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   Posté le 02-09-2013 à 23:15:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Al Manar reprend l'interview d'Assad au Figaro :

Assad met en garde contre une "guerre régionale" en cas de frappes



Le président syrien Bachar al-Assad a mis en garde lundi contre le risque d'une "guerre régionale" en cas d'action militaire occidentale.
"Le Moyen-Orient est un baril de poudre et le feu s'en approche aujourd'hui (...) Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre
explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre
régionale existe"
, a déclaré le président syrien au journal Le Figaro.
Alors que Paris est en première ligne au côté de Washington pour mener une riposte, le président Assad a mis en garde contre une "politique hostile au peuple syrien".
"Le peuple français n'est pas notre ennemi, mais (...) dans la mesure où la politique de l'Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura
des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France"
, a-t-il menacé.

Interrogé sur le recours de son régime aux armes chimiques, Assad a dit : « Quiconque accuse doit donner des preuves. Nous avons défié les États-Unis et la France d'avancer une seule preuve. Obama et Hollande en ont été incapables, y compris devant leurs peuples. (…) Je ne dis nullement que l'armée syrienne possède ou non de telles armes. Supposons que notre armée souhaite utiliser des armes de destruction massive: est-il possible qu'elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même et où des soldats ont été blessés par ces armes, comme l'ont constaté les inspecteurs des Nations unies en leur rendant visite à l'hôpital où ils sont soignés? Où est la logique? ».

"80 à 90% de ceux que nous combattons appartiennent à al-Qaïda"
, dit encore le président syrien qui affirme avoir mis en garde ses voisins, la Jordanie et la Turquie, contre les risques de propagation du "terrorisme".

"Nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. La Jordanie en
est consciente, malgré les pressions qu'elle subit pour devenir un lieu de
passage des terroristes. Quant à Erdogan (Recep Erdogan, le Premier ministre
turc), je ne pense pas du tout qu'il est conscient de ce qu'il fait"
, ironise-t-il.

Enfin, à propos de la Coalition nationale syrienne (opposition), il affirme qu'elle "a été fabriquée à l'étranger. Elle ne dispose d'aucune base populaire en Syrie. Elle est made in France, made in Qatar mais certainement pas made in Syria. Elle suit les ordres de ceux qui l'ont fabriquée. Il n'a donc pas été permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à notre appel, ni aux solutions politiques pour sortir de la crise" , ajoute-t-il.

source: Le figaro

Sur le site TF1 on lisait aussi :

[...]"Cette hostilité prendra fin lorsque l'État français changera de politique. Il y aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France."

[...] "Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur Internet" .

Réagissant au report des frappes militaires voulues par Barack Obama, Bachar el-Assad a estimé que "Obama est faible". "Certains ont vu en lui le chef fort d'une grande puissance, parce qu'il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Nous estimons que l'homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l'enflamme" , a-t-il critiqué.

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   Posté le 03-09-2013 à 09:59:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Allain Jules publie cet interview en intégralité (version abonnés) :

INTERVIEW DE BACHAR AL ASSAD AU FIGARO. Syrie: l’intégralité de l’interview


Publié le sept 3, 2013 @ 8:34 21

figaroDAMAS, Syrie- Hier, 2 Sept. 2013, le président syrien Bachar al-Assad a accordé une interview au journal français Le Figaro, au cours de laquelle il a affirmé que la stabilité dans la région dépend de la situation en Syrie. Avec la mauvaise foi qui sied aux médias français, ces derniers disent qu’il menace la France de représailles terroristes. Ces gens, amis des terroristes, marchent sur la tête.


- LE FIGARO : LES AMERICAINS ET LES FRANÇAIS VOUS ONT ACCUSE D’AVOIR DECLENCHE UNE ATTAQUE A L’ARME CHIMIQUE LE 21 AOUT DANS LA REGION DE GHOUTA CE QUI A FAIT DES CENTAINES DE MORTS. POUVEZ-VOUS NOUS FOURNIR UNE PREUVE QUE VOTRE ARMEE N’A PAS COMMIS CETTE ATTAQUE.
Bachar al-Assad : premièrement, quiconque accuse doit donner la preuve. Nous les avons défiés d’avancer une seule preuve ; ils en ont été incapables. Nous les avons défiés de donner une seule preuve à leurs peuples. Puisque les politiques extérieures se décident au nom des peuples et de leurs intérêts. Mais, ils n’ont pas pu le faire.
Deuxièmement, parlons de la logique de cette accusation, si elle est raisonnable ou pas. A présent, je vous pose la question suivante : nous combattons depuis deux ans, et je peux dire que notre situation sur le terrain est aujourd’hui bien meilleure qu’elle ne l’était l’année dernière par exemple. Comment une armée, dans n’importe quel Etat, peut-elle utiliser des armes de destruction massives, au moment même où elle réalise un progrès moyennant des armes conventionnelles ? Soyons très précis : Je ne dis nullement que l’armée syrienne possède ou non de telles armes. C’est une question qu’on ne discute pas. Mais supposons que cette armée souhaite utiliser des armes de destruction massive, si elle en possède; est-il possible qu’elle le fasse dans une zone où elle se trouve elle-même ?!! Où en est la logique ?
En plus, est-il possible d’utiliser des armes de destruction massive dans la banlieue de la capitale sans tuer des dizaines de milliers de personnes, car ces matières se transportent par le vent ?

- DES ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE ONT-ILS ETE ATTEINTS PAR DE TELLES ARMES ?
Bachar al-Assad : Oui dans la région d’al Baharieh dans la banlieue de Damas. Le comité d’enquête a rencontré les soldats hospitalisés.

- CERTAINS DISENT QUE L’ARMEE A SANS DOUTE REALISE CERTAINS PROGRES. MAIS VOUS VOULIEZ AUSSI, EN FIN DE COMPTE, EN FINIR DEFINITIVEMENT AVEC CETTE OPPOSITION, QUI PROGRESSE DANS D’AUTRES ENDROITS.
Bachar al-Assad : Encore une fois, les zones dont on parle sont des zones peuplées. Y utiliser des armes de destruction massive signifie des dizaines de milliers de morts. Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur internet.

- LES AMERICAINS DISENT AVOIR CAPTE UN ENTRETIEN TELEPHONIQUE ENTRE UN DE VOS RESPONSABLES ET UN ELEMENT DE L’ARMEE, LUI DONNANT L’ORDRE D’UTILISER CES ARMES…
Bachar al-Assad : si les américains, les français ou les britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient annoncée dès le premier jour. Nous ne discutons pas des rumeurs, ni des allégations. Nous ne discutons que les faits. Si ce qu’ils disent est vrai, qu’ils en donnent la preuve.

- SERAIT-IL POSSIBLE QUE CERTAINS RESPONSABLES, OU CERTAINS ELEMENTS DE L’ARMEE SYRIENNE, AIENT PRIS CETTE DECISION SANS VOTRE AVAL.
Bachar al-Assad : Encore une fois… j’affirme que nous n’avons jamais dit posséder de telles armes. Votre question insinue des choses que je n’ai pas dites, et que nous n’avons ni confirmées ni niées en tant qu’Etat… mais normalement, dans les pays qui possèdent une telle arme, la décision est centrale.
De toute manière, vous évoquez une question que nous ne discutons avec personne en tant qu’Etat, car c’est une question purement militaire.

- MAIS JIHAD MAKDISSI L’A BIEN DIT ?
Bachar al-Assad : Non… à l’époque, Jihad a dit : « si nous possédons une telle arme, nous ne l’utiliserons pas » . Le faite de la posséder ou non est une affaire purement syrienne et ne concerne que nous.

- LE PRESIDENT OBAMA A REPORTE LES FRAPPES MILITAIRES SUR VOTRE PAYS. COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS CETTE DECISION ?
Bachar al-Assad : Certains estiment que le président Obama a fait preuve de faiblesse en temporisant l’agression, ou en la reportant pour quelques jours ou quelques semaines… Certains ont vu en lui le chef fort d’une grande puissance, parce ce qu’il a menacé de déclencher la guerre contre la Syrie. Quant à nous, nous estimons que l’homme fort est celui qui empêche la guerre, et non celui qui l’enflamme…
L’homme puissant est celui qui reconnait ses erreurs. Si Obama était fort, il aurait dit publiquement : « Nous ne disposons pas de preuves sur l’usage de l’arme chimique par l’Etat syrien » . Il aurait dit publiquement: « La seule voie est celle des enquêtes onusiennes. Par conséquent, revenons tous au conseil de sécurité » . Mais à mon avis, il était faible parce qu’il a subi les pressions intérieures et a menacé de déclencher la guerre. C’est notre opinion. Je vous ai dit que par la force des choses le fort est celui qui empêche la guerre et non celui qui la déclenche et l’attise.

- QUE DIRIEZ-VOUS AUX MEMBRES DU CONGRES AMERICAIN QUI DOIVENT VOTER POUR OU CONTRE CETTE FRAPPE ?
Bachar al-Assad : Quiconque souhaite prendre cette décision doit, avant de voter, se poser la question évidente suivante : les guerres qu’ont-elles apportées aux Etats-Unis ou même à l’Europe ? Le monde qu’a-t-il gagné de la guerre contre la Libye ? Qu’a-t-il gagné du support apporté au terrorisme en Libye ? Qu’a-t-il gagné de la guerre en Irak et ailleurs ? Que gagnera-t-il du renforcement du terrorisme en Syrie ?
La tache de tout membre du congrès consiste à servir l’intérêt de son pays. Avant de voter, il doit agir en fonction de l’intérêt de son pays… Quel serait l’intérêt des États-Unis dans la croissance de la perturbation et de l’extrémisme au Moyen Orient ? Quel serait leur intérêt à poursuivre ce que Georges Bush avait commencé, à savoir répandre les guerres dans le monde…
S’ils raisonnent logiquement et en fonction de l’intérêt de leur propre pays, ils ne verront aucun intérêt dans de telles guerres. Mais vous savez que, dans beaucoup de cas, leurs positions politiques n’émanent pas toujours du bon sens.

- COMMENT ENTENDEZ-VOUS RIPOSTER A CETTE ATTAQUE, AU CAS OU ELLE AURA LIEU ?
Bachar al-Assad : Aujourd’hui, vous parlez d’un tonneau de poudre qui est le Moyen Orient.
Le feu s’approche énormément de ce tonneau. Il ne s’agit pas seulement de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe…
Celui qui élabore aujourd’hui le plan de la guerre peut vous répondre en ce qui concerne le premier pas seulement, c’est-à-dire sur ce qu’il va faire lui-même. Mais après… Personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle lorsque le baril de poudre explosera… Personne ne dispose d’une réponse sur ce qui se passera en fin de compte. Ce qui est certain c’est qu’il y aura partout le chao, la guerre, l’extrémisme et ses répercussions.

- LE DANGER D’UNE GUERRE REGIONALE SE POSE T-IL ?
Bachar al-Assad : Bien sûr. Ce risque vient même au premier plan. La question ne relève pas seulement de la Syrie, mais de toute une région intégrée, étroitement liée sur le plan social, politique et militaire. Il est dons normal que les défis soient régionaux et non seulement syriens.

- PAR EXEMPLE, ISRAËL SERAIT-IL UN DE VOS OBJECTIFS ?
Bachar al-Assad : Vous ne vous attendez quand même pas que je révèle quelle sera notre riposte ?!! Il n’est pas logique d’annoncer notre plan, mais comme je viens de le dire, puisque les acteurs sont nombreux, parler d’un seul acteur minimise l’importance de ce qui se produira.

- QUE DIRIEZ-VOUS A LA JORDANIE OU DES HOMMES ARMES SE SONT ENTRAINES. AU CAS OU LES EXTREMISTES REALISENT UNE AVANCEE, QUEL SERA, A VOTRE AVIS, LE DANGER QUI MENACE LA JORDANIE ?
Bachar al-Assad : Notre politique consiste à ne pas exporter nos problèmes aux pays voisins. Nous traitions donc avec des milliers de terroristes déjà venus de la Jordanie, et nous les frappions à l’intérieur même de la Syrie … La Jordanie, par ailleurs, a déjà annoncé qu’elle ne servira de base à aucune opération militaire contre la Syrie.
Mais si nous ne parvenons pas à frapper le terrorisme en Syrie, il passera tout naturellement dans d’autres pays. L’extrémisme et le chaos se répandront davantage.

- VOUS METTEZ DONC EN GARDE LA JORDANIE ET LA TURQUIE ?
Bachar al-Assad : Nous l’avons dit à plusieurs reprises, et nous leur avons envoyé des messages directs et indirects. Je pense que la Jordanie en est consciente, malgré les pressions qui s’y exercent pour qu’elle devienne un lieu de passage pour le terrorisme. Quant à Erdogan, je ne pense pas du tout qu’il est conscient de ce qu’il fait…
L’important aujourd’hui pour la Syrie est de frapper le terrorisme sur son territoire.

- QUELLE SERA LA REACTION DE VOS ALLIES… HEZBOLLAH ET L’IRAN, AU CAS OU UNE ATTAQUE EST PERPETREE CONTRE LA SYRIE ? COMPTEZ-VOUS LE CAS ECHEANT SUR LEUR SOUTIEN ?
Bachar al-Assad : Je ne veux pas parler à leur place. Cependant, leurs déclarations étaient claires. Puisque nous avons dit que la question était régionale, personne ne saurait dissocier les intérêts de la Syrie de ceux de l’Iran ; ni les intérêts de la Syrie, de l’Iran et du Hezbollah de ceux d’autres pays qui nous soutiennent.
Aujourd’hui la stabilité de la région dépend de la situation en Syrie. La Russie en est consciente, aussi ne défend-elle pas le président ni l’Etat syrien mais bien la stabilité dans la région… car cela aura aussi des effets sur la Russie. Voir les choses sous l’angle d’une coalition entre la Syrie et l’Iran serait superficiel et limité.La question en est beaucoup plus grande.

- LES RUSSES VOUS ONT-ILS RASSURE QU’ILS MAINTIENNENT DES CONTACTS AVEC LES AMERICAINS POUR ATTENUER LA FRAPPE ?
Bachar al-Assad : Je ne pense pas qu’on fasse confiance aux américains. Aucun Etat au monde ne peut garantir à quiconque que les américains engageront ou non une action contre tel ou tel pays. Aussi nous ne cherchons pas de telles assurances…Les américains disent une chose le matin, et le contredisent complètement le soir … Tant que les Etats-Unis ne suivent pas et n’écoutent pas les Nations Unies, nous ne devons pas être rassurés.

- COMMENT PEUT-ON ARRETER LA GUERRE ET LA CRISE QUI DURE DEPUIS DEUX ANS ET DEMI EN SYRIE ? VOUS AVEZ PROPOSE UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A PROPOSE GENEVE2… COMMENT PEUT-ON ARRETER LE BAIN DE SANG ?
Bachar al-Assad : Lorsque la crise est à ces débuts et que vous parlez de solution, c’est totalement différent que lorsque vous parlez de solution à l’heure actuelle… J’ai dit dès au début que la solution devait avoir lieu par le dialogue… Le dialogue entraine des solutions et engendre des idées qui s’appliqueront à travers des mesures politiques.
Aujourd’hui la situation est différente. Nous combattons des terroristes. 80 – 90 % de ceux que nous combattons appartiennent à al Qaeda. Ceux là ne s’intéressent pas à la réforme, ni à la politique, ni aux lois. Ceux là, le seul moyen de leur faire face est de les liquider. C’est alors que nous pourrions parler de mesures politiques. Pour répondre donc à votre question, la solution aujourd’hui consiste à arrêter de faire venir les terroristes en Syrie, de leur fournir des armes, et de leur apporter un soutien financier et autre…..

- QUI LEUR APPORTE CE SOUTIEN ?
Bachar al-Assad : L’Arabie Saoudite en premier lieu, la Turquie, la Jordanie (à travers l’infiltration des personnes armées), la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis.

- AVEZ-VOUS DES PREUVES QUE LA FRANCE A LIVRE DES ARMES AUX TERRORISTES ?
Bachar al-Assad : Les positions politiques de la France, sa provocation qui met en exécution les politiques d’autres pays comme le Qatar et autres, en est la preuve pour nous.

- ETES-VOUS PRET, M. LE PRESIDENT, A INVITER LES RESPONSABLES DE L’OPPOSITION A VENIR EN SYRIE, A SE REUNIR AVEC EUX, A LEUR PRESENTER DES GARANTIES SECURITAIRES, ET A LEUR DIRE ASSEYONS- NOUS ENSEMBLE POUR TROUVER UNE SOLUTION ?
Bachar al-Assad : En janvier dernier, nous avons lancé une initiative qui comprenait tout ce que vous venez de dire, et même plus. Cependant, l’opposition dont vous parlez a été fabriquée à l’étranger. Elle est made in France, Qatar… mais certainement pas made in Syria. Elle suit donc forcement les ordres de ceux qui l’ont fabriquée. Il n’était pas permis aux membres de cette opposition de répondre favorablement à cet appel, ni donc aux solutions politiques. Par ailleurs, ils ne disposent d’aucune base populaire. Malgré tout, nous les avons invités mais ils n’ont pas répondu à cette invitation.

- MAIS CERTAINS N’ONT PAS REPONDU PARCE QU’ILS CRAIGNAIENT POUR LEURS VIES. ILS CRAIGNENT QU’ILS NE SOIENT EMPRISONNES COMME CE FUT LE CAS AVEC ABDELAZIZ AL KHAYER. POUVEZ-VOUS LEUR DONNER DES GARANTIES ?
Bachar al-Assad : Nous leur avons donné ses garanties, et moi-même j’ai évoqué ces points politiques y compris des garanties sécuritaires à toute personne qui vient en Syrie pour le dialogue. Mais ils ne sont pas venus, ou on ne leur a pas permis de venir. Dire qu’ils craignent être tués ou arrêtés, nous n’avons ni tué ni arrêté personne de l’opposition. Ils se trouvent en Syrie, les amis et les collègues d Abdelaziz Al Khayer … Vous pouvez les rencontrer ici même, en Syrie. Pourquoi agresser ou arrêter quelqu’un et laisser les autres ?! Où en est la logique ? Cela est insensé.

- COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LA POSITION DE LA FRANCE AUJOURD’HUI A VOTRE EGARD ? VOUS ETES VENU PLUSIEURS FOIS EN FRANCE …
Bachar al-Assad : Ce n’était pas une relation d’amitié… C’était une tentative de la part de la France de changer l’orientation de la politique syrienne, et ce à la demande des Etats-Unis. C’était une chose tout à fait claire pour nous. Même le virement positif vis à vis de la Syrie en 2008, s’est fait sous l’influence du Qatar… pour être clair, la politique de la France vis-à-vis de la Syrie dépendait totalement du Qatar et des Etats-Unis.

- LES PARLEMENTAIRES FRANÇAIS SE REUNIRONT MERCREDI. AUJOURD’HUI, IL Y A UN GRAND DEBAT EN FRANCE. CERTAINS PENSENT QUE HOLLANDE EST ALLE TROP LOIN DANS CETTE AFFAIRE. QUEL DISCOURS ADRESSEZ-VOUS AUJOURD’HUI AUX PARLEMENTAIRES FRANÇAIS AVANT QU’ILS SE REUNISSENT ET VOTENT ?
Bachar al-Assad : Il y a quelques jours, le Ministre français des affaires étrangères aurait déclaré : la participation de la France attend le congrès américain. Il n’a pas dit qu’il attendait la décision du parlement français. Je vous demande donc de qui dépend le Gouvernement français dans ses prises de décisions, du parlement français ou du congrès ?!!
Depuis 2003, suite à l’invasion de l’Irak, la France a décidé de renoncer à son indépendance et est devenue la subalterne de la politique américaine. C’était vrai pour Chirac après la guerre, mais aussi pour Sarkozy, et aujourd’hui pour Hollande.
La question est de savoir si la réunion du parlement français signifiera que les français retrouveront l’indépendance de la décision de la France. Nous souhaitons que la réponse soit positive. Je dirais à ce moment-là aux parlementaires français : que chacun décide en fonction de l’intérêt de la France. Les représentants du peuple français soutiendront-ils l’extrémisme et le terrorisme ? Se mettront-ils du côté de ceux qui ont perpétré les attaques du 11 septembre à New York, ou l’attentat du métro en Espagne ? Les députés du peuple français se mettront-ils du côté de ceux qui ont tué les innocents en France ??? Comment pourront-ils s’opposer à des gens comme Mohammad Marah en France, et les soutenir en Syrie !!! Comment la France peut-elle combattre le terrorisme au Mali et le renforcer en Syrie ? La France deviendra-t-elle un exemple de la politique des deux poids deux mesures promues par les Etats-Unis ? !!
Comment les parlementaires français pourront-ils convaincre leurs concitoyens que la France est un état laïc, et en même temps appuyer ailleurs l’extrémisme et le confessionnalisme ; un Etat qui appelle à la démocratie mais dont l’allier principal c’est des Etats qui appartiennent au moyen âge comme l’Arabie Saoudite. Je dis aux parlementaires français : revenez aux principes de la révolution française dont le monde entier s’en est orgueilli : liberté, égalité, fraternité.

- SI LA FRANCE INTERVIENT MILITAIREMENT, LES INTERETS NATIONAUX DE LA FRANCE SERONT-ILS AFFECTES EN SYRIE OU DANS LA REGION ?
Bachar al-Assad : Cela dépend des répercussions de la guerre. Mais la France perdra certainement ses intérêts. Il y a une sorte de mépris vis-à-vis de la politique de la France, cela est devenu clair et se reflète directement sur les intérêts. Il aura des répercussions, négatives bien entendu, sur les intérêts de la France. Surtout que des pays importants dans la région commencent à s’orienter vers l’Est, et non plus vers l’Europe comme auparavant. Les alternatives sont disponibles, ainsi que le respect mutuel entre nous et ces pays.

- DONC VOUS APPELEZ A LA RAISON ET A LA SAGESSE.
Bachar al-Assad : A la raison et à la morale.

- ENTENDEZ-VOUS PRESENTER VOTRE CANDIDATURE L’ANNEE PROCHAINE AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES.
Bachar al-Assad : Ca dépend, à ce moment là de la volonté du peuple syrien. Si je sens que le peuple le souhaite, je n’hésiterai pas à le faire, bien au contraire. A présent, nous n’avons pas de statistiques à ce sujet, mais nous avons des indices. L’indice principal c’est que lorsque vous combattez des terroristes qui viennent de plus de 80 pays et qui sont appuyés par l’Occident et par certains Etats Arabes, et que le peuple ne veut pas de vous, vous ne pouvez pas continuer. Puisque la Syrie a résisté pendant 2 ans et demi, c’est là un indice important quant à l’existence d’un soutien populaire.

- DANS CETTE CRISE, M. LE PRESIDENT, JUSQU’OU VOUS ETES PRET A COMBATTRE ?
Bachar al-Assad : Ce n’est pas nous qui avons choisi de combattre. Nous avons deux choix : nous battre et défendre notre pays contre le terrorisme, ou capituler. L’histoire de notre région ne nous indique pas que nous ayons capitulé auparavant. Cette région a toujours vécu des guerres. Elle n’a jamais capitulé, et ne capitulera jamais.

- DONC VOUS ALLEZ VOUS BATTRE JUSQU’A SACRIFIER VOTRE VIE POUR LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Lorsqu’il s’agit d’une question patriotique tout le monde se bat, et tout le monde se sacrifie pour sa patrie…. Aucune différence entre président et citoyen… ce n’est pas une affaire personnelle. En quoi c’est utile si vous vous restez en vie alors que votre patrie est mourante ?

- EST-CE QUE VOUS ASSUMEZ, M. LE PRESIDENT ; TOUTES LES ERREURS COMMISES ET TOUT CE QU’A FAIT VOTRE ARMEE ET LES FORCES DE SECURITE ? PENSEZ-VOUS QU’IL Y A EU DES ERREURS COMMISES ?
Bachar al-Assad : Tout être humain risque de se tromper. Si vous ne vous trompez pas c’est que soit vous n’êtes pas humain, soit vous ne travaillez pas. Moi, je suis humain et je travaille… Mais lorsque vous voulez évaluez une erreur quelconque, vous devez prendre du recul. L’évaluation doit se faire après et non pendant la production de l’événement. Il faut bien attendre les conséquences de l’action. A présent, nous sommes au cœur de la bataille. Lorsqu’elle prendra fin, nous seront en mesure d’évaluer les résultats et nous dirons qu’on avait raison ici, ou qu’on s’est trompé là.

- ETES-VOUS SUR QUE VOUS ALLEZ GAGNER LA BATAILLE ?
Bachar al-Assad : L’histoire de notre région nous dit que lorsque les peuples se défendent, ils vaincront. Cette guerre n’est pas celle du président, ni celle de l’Etat. C’est la guerre de toute la patrie, et nous remporterons la victoire.

- MALGRE TOUT, VOTRE ARMEE A PERDU CERTAINES REGIONS AU NORD, A L’EST, AU SUD… PENSEZ-VOUS QUE VOUS ALLEZ RECUPERER CES ZONES MILITAIRES ?
Bachar al-Assad . : Notre problème n’est pas d’avoir la terre sous notre contrôle ou sous celui des groupes armés. Il n’y a pas un endroit où l’armée a voulu entrer sans pouvoir y pénétrer. Le vrai problème réside dans la poursuite du pompage des terroristes à travers les frontières. Il réside aussi dans le changement que les terroristes ont pu introduire sur le plan social dans les zones où ils ont pénétré.

- VOTRE ANCIEN AMI MORATINOS M’A DIT IL Y A QUELQUES JOURS : QU’EST CE QUI SE PASSE DANS LA TETE DE BACHAR EL-ASSAD ? COMMENT PEUT-IL COMMETTRE DE TELS ACTES DE VIOLENCE DANS SON PROPRE PAYS ?
Bachar al-Assad : Il faut plutôt se poser la question de savoir comment la France a permis de tuer des terroristes qui ont terrorisé les citoyens français chez eux ? Comment a-t-on fait face au désordre au Royaume Uni l’année dernière ? Pourquoi l’armée américaine est-elle descendue à Los Angeles dans les années 90 ? Pourquoi est-il permis aux autres pays de lutter contre le terrorisme, alors que cela n’est permis en Syrie ? Pourquoi n’est-il pas permis que Mohamad Marah se trouve en France pour tuer, alors qu’il est permis aux terroristes de se trouver en Syrie pour tuer ?

- DEPUIS LE DEBUT DE LA CRISE, QUELS CHANGEMENTS Y-A-T-IL EU SUR VOTRE QUOTIDIEN EN TANT QUE DIRIGEANT DE L’ETAT ? APRES 2 ANS ET DEMI DE LA CRISE, CERTAINS DISENT QUE BACHAR EL-ASSAD DIRIGE SEUL LE PAYS .
Bachar al-Assad : C’est bien ce que je vous ai répondu tout à l’heure. Si l’Occident était contre moi, mon peuple aussi, et que j’étais seul, comment pourrai-je alors être en mesure de diriger le pays ? C’est illogique. Je continue grâce à l’appui du peuple et à la puissance de l’Etat. Malheureusement, lorsqu’on nous regarde de l’occident, on ne voit pas les choses d’une manière réaliste.

- PLUSIEURS JOURNALISTES FRANÇAIS SONT RETENUS EN SYRIE. AVEZ-VOUS DE LEURS NOUVELLES ? EST-CE LE POUVOIR QUI LES DETIENT ?
Bachar al-Assad : Détenus chez nous ?
- Ils ont été pris en otages au Nord.
Bachar al-Assad : S’ils sont des otages chez les terroristes, c’est aux terroristes qu’il faut demander de leurs nouvelles. Si par contre l’Etat arrête quiconque pour être entré dans le pays de manière irrégulière, il sera traduit en justice. Il ne sera pas gardé en prison. Il sera jugé selon les lois syriennes, et tout le monde le saura.

- SOUHAITEZ-VOUS ELABORER UNE COLLABORATION SECURITAIRE AVEC LA FRANCE, CE QUI SE PRODUISAIT D’AILLEURS DANS LE PASSE.
Bachar al-Assad : Toute sorte de coopération, qu’elle soit sécuritaire, militaire ou même économique a besoin d’un accord politique. Nous ne pouvons pas avoir une collaboration sécuritaire avec n’importe quel Etat quand les intérêts politiques sont en contradiction.

- LORSQUE VOTRE PERE EST DECEDE ET QUE VOUS ETES ALLE EN FRANCE, LE PRESIDENT CHIRAC VOUS A REÇU… VOTRE IMAGE A COMPLETEMENT CHANGE…
Bachar al-Assad : La question est de savoir plutôt si la réalité de la personne a changée. L’image est modifiée par les médias à leur manière. Ma réalité n’a pas changé. Je suis quelqu’un qui appartient au peuple syrien. Je défends ses intérêts. Je suis indépendant, non soumis aux pressions extérieures. Je coopère avec les autres de manière à sauvegarder les intérêts de mon pays.
Ils ont mal compris ces choses là. Ils ont pensé qu’un jeune président c’est quelqu’un à qui on peut dicter ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. Ils ont pensé que si j’avais fait mes études en Occident, ça veut dire que j’ai perdu ma culture authentique… C’est une manière naïve et superficielle de voir les choses. Je n’ai pas changé. Mais dès le début ils m’ont vu autrement. Ils doivent accepter l’image du syrien attaché à l’indépendance de son pays.

- LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE UN PAYS ENNEMI DE LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Quiconque contribue au renforcement financier et militaire des terroristes est l’ennemi du peuple syrien. Quiconque contribue à tuer un soldat arabe syrien est l’ennemi de la Syrie. Quiconque œuvre contre les intérêts de la Syrie et de ses citoyens est un ennemi.
Je ne parle pas du peuple, car je vois que le gouvernement français va à l’encontre de l’intérêt e de la volonté de son peuple. Il faut faire la distinction entre peuple ennemi et Etat ennemi. Le peuple français n’est pas un ennemi, mais la politique de son Etat est hostile au peuple syrien.

- DONC L’ETAT FRANÇAIS EST-IL AUJOURD’HUI UN ENNEMI DE LA SYRIE ?
Bachar al-Assad : Dans la mesure où la politique de l’Etat français est hostile au peuple syrien, cet Etat sera son ennemi. Cette hostilité prendra fin lorsque l’Etat français changera de politique.

Avec SANA – Le Figaro – PCN-SPO / 2013 09 02 /

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Xuan
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   Posté le 03-09-2013 à 10:19:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Parti communiste syrien appelle à renforcer la résistance nationale contre l'offensive impérialiste


Communiqué du Parti communiste syrien


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

Peuple syrien, frères et sœurs!


Le Parti communiste syrien s'adresse à vous, en ces jours difficiles, pour vous appeler à serrer les rangs et à faire tous les efforts nécessaires pour lutter contre cette agression coloniale brutale. L'impérialisme mondial et de son fer de lance américain n'est pas parvenu à faire main basse sur la Syrie par la voie de l'embargo, le soutien apporté à des opérations criminelles et subversives de bandes terroristes qui ont commis des actes atroces, y compris des massacres horribles, sur une base communautaire et ethnique. Ces groupes sabotent et détruisent l’infrastructure économique du pays, tout en imposant des lois obscurantistes étrangères aux dispositions du peuple syrien, qui se distingue, lui, par son ouverture d'esprit et sa tolérance. Nous pensons que l'impérialisme américain est prêt à diriger une agression militaire, avec ses alliés, sous prétexte d'actions réalisées par ses agents et supervisées par ses organes.


Oui, il apparaît clair que l'impérialisme américain appuie son agression sur de fausses accusations visant à justifier son action. Cette puissance brutale nous accuse de crimes qui ont été commis par elle dans le monde entier sous la bannière hypocrite de la « défense du monde libre et de la démocratie ». Le recours à des armes bactériologiques et chimiques par les forces américaines dans la guerre contre la Corée, au milieu du siècle dernier, et le recours aux mêmes armes dans la guerre contre le mouvement de libération du peuple du Vietnam, dont l' agent « Orange B » qui fait que des femmes au Vietnam donnent encore naissance à des enfants mal-formés près de quarante ans après la fin de cette guerre où l'impérialisme a été battu et humilié. La machine de guerre américaine a utilisé de l'uranium enrichi dans la guerre contre nos frères d'Irak mais cela ne les a pas aidé à mettre en place leur occupation et les envahisseurs américains ont quitté la terre de la fière Irak comme les rats quittant le navire. Tous les crimes commis par l'impérialisme américain, pendant tant de décennies, rendraient nécessaire la poursuite de ses dirigeants, y compris les présidents, devant un tribunal de guerre international, semblable à la cour qui a jugé les responsables de l'Allemagne d'Hitler. Les leaders impérialistes et sionistes, tout comme les nazis, subiront le même sort, grâce à la lutte de libération des peuples du monde entier.


Le courageux peuple syrien, avec son armée, persévère dans sa résistance patriotique héroïque depuis plus de deux ans, face à la guerre non-déclarée lancée contre la Syrie. Il va s'opposer, avec encore plus de force, de résolution à cette agression militaire patente. Il va s'inspirer des exemples héroïques, des bâtisseurs d'Hattin [NdT : victoire de Saladin en 1187 contre les croisés, conduisant à la libération de Jérusalem] aux martyrs de Maysaloun [NdT : bataille perdue par les nationalistes syriens contre le colonisateur français en 1920], ou encore aux héros de la Grande révolte syrienne de 1925.


La défense du régime national syrien, qui ne baisse pas la tête contre toutes les formes d'agression, refusant l'humiliation et la soumission, c'est défendre le pays, sa souveraineté et son indépendance.


Dans ces circonstances difficiles, pour notre pays comme pour notre peuple, tous les efforts doivent être réalisés pour renforcer tous les fronts : politique, militaire et économique. Le peuple syrien n'est pas seul dans la bataille, il bénéficie du soutien de tous les peuples libres du monde.


Que la honte et le discrédit retombent sur l'impérialisme et ses agents !
Gloire à la noble résistance patriotique !
La Syrie ne pliera pas !


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   Posté le 03-09-2013 à 23:21:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

AFP: Le Hezbollah a décrété la mobilisation générale.


Source Al Manar
Les combattants du Hezbollah ont rejoint des positions tenues secrètes au Liban, en prévision d’une frappe éventuelle des États-Unis contre la Syrie, ont rapporté lundi des témoins, cités par l’AFP.

Le quotidien al-Akhbar a affirmé hier que «la Résistance islamique (le Hezbollah) avait appelé tous ses cadres et ses membres à rejoindre leurs positions».

Des habitants, interrogés par l’AFP dans la région de Tyr, ont indiqué qu’il y avait une ambiance de mobilisation générale au Liban-Sud, même si personne n’en parle explicitement.

La majorité des jeunes, connus pour être membres du Hezbollah, ont disparu des villes et villages depuis cinq jours, mais les mesures de sécurité autour des permanences du parti et les barrages n’ont pas changé, selon les témoins.

Même ambiance dans la plaine de la Békaa. Selon des habitants de Baalbeck, les combattants du Hezbollah se sont évaporés, notamment les artilleurs, bien que personne n’en fasse mention. Leurs téléphones portables sont désormais éteints pour qu’ils ne puissent pas être localisés.

Dans la banlieue sud, des jeunes d’une quinzaine d’années ont remplacé les militants plus aguerris pour fouiller les voitures qui entrent dans ce fief du Hezbollah.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole du Hezbollah a affirmé n’avoir aucun commentaire à faire à ce sujet. Le quotidien al-Akhbar affirmait dans son édition d’hier que «l’armée syrienne a mobilisé les unités qui ne participent pas jusqu’à présent aux affrontements (contre les rebelles). Elle a aussi installé avec le Hezbollah une salle d’opération et mis ses unités en charge des missiles dans un état d’alerte sans précédent» .

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   Posté le 03-09-2013 à 23:46:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Syrie: les Américains contre les frappes


Par Le Figaro.fr 03/09/2013

Près de 60% des Américains sont opposés à une intervention militaire en Syrie, révèle un sondage publié par le Washington Post. En décembre, ils étaient 63% à soutenir une telle intervention en cas d'utilisation d'armes chimiques par le régime de Damas, à en croire un enquête réalisée pour la chaîne ABC.

L'idée d'armer les rebelles ne séduit pas non plus outre-Atlantique. 70% des américains rejettent une telle option.

Ce retournement de l'opinion publique tombe au plus mal pour Barack Obama. Le président américain a créé la surprise samedi en appelant le Congrès à voter sur une intervention armée en Syrie. Les débats commenceront le 9 septembre.

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   Posté le 03-09-2013 à 23:49:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ban Ki-moon a jugé illégale une action qui n’aurait pas eu l’aval du Conseil de sécurité
.


Les Echos

...Une intervention militaire dans un pays tiers ne peut être légale qu’avec l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies, sauf en cas de légitime défense, a déclaré mardi Ban Ki-moon, qui semble ainsi mettre en doute par avance la légalité d’éventuelles frappes américaines en Syrie. "L’usage de la force est légal uniquement en cas de légitime défense conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies et/ou lorsque le Conseil de sécurité approuve une telle action", a dit Ban Ki-moon devant la presse. "C’est un principe ferme des Nations unies", a ajouté le secrétaire général de l’Onu....

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   Posté le 04-09-2013 à 08:46:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Parti communiste de Turquie dénonce la participation turque dans l'agression impérialiste contre la Syrie


Ne pensez même pas à une intervention en Syrie


Communiqué du Parti communiste de Turquie (TKP)

Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

La menace impérialiste envers la Syrie est montée d'un cran avec le battage médiatique récent autour des armes chimiques. Disons plutôt qu'ayant décidé d'intensifier leur campagne virulente contre le peuple syrien, les impérialistes ont forgé l'excuse des armes chimiques pour intervenir.

Il n'y a pas la moindre preuve indiquant que le gouvernement syrien ait eu recours à des armes chimiques. Même si nous laissons de côté les déclarations du gouvernement syrien sur le fait qu'ils luttent contre des bandes terroristes armées et non contre le peuple, l'idée que le gouvernement syrien puisse avoir eu recours à des armes chimiques dans une région où ses propres soldats sont présents et à un moment où ils ont le dessus dans le conflit est ridicule.

Le gouvernement AKP est à la tête des fauteurs de guerre ...

Une des raisons pour lesquelles le gouvernement AKP fait entendre les tambours de guerre, c'est qu'il est lui-même un criminel de guerre. Dans le cas où le peuple syrien réussirait à vaincre cette offensive lancée il y a deux ans et demi contre lui, il mettrait sur la table tous les crimes de l'AKP et des autres. Le Premier ministre Erdogan et le Ministre des Affaires étrangères Davutoğlu sont terrifiés par cette éventualité.

La seconde raison est la suivante : leur seul moyen de conserver leur domination, et de dissimuler la crise économique et politique qu'ils connaissent chez eux est de faire la guerre.

A ce stade, nous mettons en garde le gouvernement AKP ;

Ne prenez aucune mesure concrète pour l'intervention militaire en Syrie dont vous ne cessez de nous rabâcher.

Dans le cas où vous iriez dans ce sens, vous le payeriez chèrement … vous en regretteriez même amèrement le temps de la résistance de « Gezi » …

Le Parti communiste de Turquie sait bien l'attitude de notre peuple, opposé à la guerre contre la Syrie. Le peuple de Turquie n'enverra pas ses enfants dans cette guerre qui causera la mort de personnes innocentes et de patriotes syriens, victimes d'extrémistes islamistes soutenus par l'étranger. Il ne tira pas une seule balle contre leurs frères et sœurs syriens.


La raison est simple, nous avons un bien meilleur choix que mourir ou tuer : renverser l'AKP. Nous n'avons pas le moindre doute que renverser l'AKP et bouter les États-Unis hors de la région pour ouvrir la voie à l'unité des peuples de la région, cela sera le choix que fera notre peuple.

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Eric
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   Posté le 04-09-2013 à 12:47:03   Voir le profil de Eric (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Eric   

Il semble que Poutine veuille lâcher Bachar

Par La Voix de la Russie | Vladimir Poutine n’exclut pas de donner son accord à une opération militaire en Syrie si Damas était reconnu coupable, mais seulement avec le feu vert de l'ONU.
Selon lui, la Russie a besoin de preuves établissant l'usage d'armes chimiques en Syrie et elle n'agira « de manière décisive » que si elle les obtient.
« S'il y a des preuves selon lesquelles des armes chimiques ont été employées, et employées par l'armée régulière (syrienne), alors celles-ci doivent être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU. Et elles doivent être convaincantes », a dit M. Poutine. « Dans ce cas-là, nous serions prêts à agir de manière ferme et résolue », a-t-il ajouté, répondant au journaliste qu'il « n'excluait pas » de soutenir une action armée occidentale.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2013_09_04/Syrie-Poutine-n-exclut-pas-une-operation-militaire-0511/


Et


Par La Voix de la Russie | La Russie a suspendu ses livraisons de missiles S-300 au régime de Damas, a annoncé mercredi le président russe Vladimir Poutine dans une interview à la Première chaîne russe et à l'agence Associated Press.
« Nous en avons fourni certains éléments, mais la livraison n'est pas encore achevée, nous l'avons suspendue. Si nous observons des violations des normes internationales, nous devrons réexaminer la façon de livrer des armes aussi sensibles dans certaines régions du monde », a expliqué M. Poutine.
En mai dernier, Moscou avait indiqué que les livraisons de missiles sol-air russes S-300 en Syrie constituaient un facteur stabilité et visaient à empêcher une ingérence militaire extérieure dans le conflit syrien.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2013_09_04/Syrie-la-Russie-suspendent-la-livraison-des-missiles-S-300-9022/


Ce signale serait interprété comme une preuve de faiblesse de la Russie vis à vis des yankes et çà serait suicidaire à plus ou moins longue échéance .
Il ne faut pas oublier que derrière la Syrie , l'impérialisme américain a en ligne de mire l' Iran puis enfin , la Russie .
Xuan
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   Posté le 04-09-2013 à 23:55:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

C’est ce que dit cette vidéo,




Chouette, Poutine recule !


On a parlé de recul aussi lorsque Poutine a déclaré qu’il n’agresserait aucun pays.


Al Manar met en ligne l’article de Scarlett Haddad dans l’Orient le jour : « Les quatre jours qui ont fait trembler la planète », qui donne pas mal de détails sur les circonstances qui ont entouré le 21 août, sur les négociations à en cours et sur la position des russes et des iraniens.
En fait il s’agit de la poursuite de la guerre mais sur le terrain diplomatique, dans des circonstances où les USA sont allés trop loin ou pas assez, se trouvent très isolés et pourraient chercher une sortie de secours moins humiliante.

Mais à part l’habillage diplomatique en prévision du G20 des 5 et 6 septembre, cela signifie que Poutine peut changer d’attitude à condition que la culpabilité de la Syrie soit démontrée, c’est-à-dire pas avant le résultat de l’enquête, dans trois semaines au plus tôt, à supposer que celle-ci accuse la Syrie et que la Russie admette ses conclusions. Or la Russie a déjà fourni au Conseil de sécurité des documents identifiant le 21août des tirs de roquettes provenant de zones rebelles. Certains témoignages affirment que des rebelles auraient utilisé des armes chimiques provenant d’Arabie Saoudite.
Carla Del Ponte * les désignait sans le moindre doute dans cette vidéo;
Aujourd’hui la Russie ajoute que le 19 mars "L'obus [chimique] utilisé à Alep n'est pas une munition régulière de l'armée syrienne, mais un engin de fabrication artisanale dont le type et les paramètres ressemblent à deux des roquettes non guidées fabriquées par la brigade Bashayer Al Nasr dans le nord de la Syrie" .
En définitive, la déclaration de Poutine a pour objectif d’obliger les USA à se plier à la légalité internationale, au lieu d’intervenir unilatéralement avec des preuves maquillées.

Parallèlement et sur le terrain, ou plutôt en Méditerranée, la Russie maintient la pression par une présence militaire.

Quatre navires sont incessamment remplacés.
Selon le ministère de la Défense de Russie, le navire de garde Neoustrachimiy et les grands navires de débarquement Chabaline, Admiral Nevelski et Peresvet sont déjà déployés en Méditerranée. Le groupe est également composé du navire anti-sous-marins Admiral Panteleev, navire amiral du groupe méditérannéen, et des croiseurs lance-missiles Moskva et Variag.
Le navire de reconnaissance "Priazovié" a quitté dimanche soir la base navale russe de Sébastopol, sur les rives de la mer Noire en Crimée, pour une mission de "collecte d'informations dans le secteur du conflit en pleine escalade" .
Figure également le grand destroyer anti-sous-marins Admiral Chabanenko.
Dans la matinée du 3 septembre le grand navire de débarquement Novotcherkassk, ayant à bord une unité de fusiliers marins, a quitté le port de Novorossisk et a mis le cap sur le Bosphore Ceci afin de procéder à une «adaptation des forces navales» .

Il n’y a donc de fait aucun recul de la part de Poutine.

Le G20 ne se limitera pas à la Syrie : depuis le 1er janvier la roupie a perdu ¼ de sa valeur face au $, le réal brésilien 15% et le rouble russe 10%, depuis que la FED a annoncé la fin du Quantitative Easing, parce que les capitaux se détournent désormais des BRICS.

Parallèlement, les principaux pays émergents ont abouti à un accord de principe sur la structure d'une future banque de développement, qui devrait être dotée de 50 milliards de dollars de capitaux. Parmi les points sur lesquels un accord reste à trouver figurent la structure et la répartition du capital de la banque, le choix de son siège et la constitution de son équipe dirigeante.

Cela signifie que les BRICS vont s’opposer aux USA également sur le plan économique à l’occasion du G20.


__________________


* [Carla Del Ponte est membre de la commission d'enquête indépendante chargée d'enquêter en Syrie, créée sous les auspices du Conseil des droits de l'homme des Nations unies].

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   Posté le 06-09-2013 à 12:22:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les communistes iraniens dénoncent les manoeuvres impérialistes sur la Syrie et la menace d'une nouvelle guerre au Moyen-orient

Nous dénonçons la menace d'une nouvelle guerre au Moyen-orient


Communiqué du Parti Tudeh d'Iran publié dans Nameh Mardom, organe central du Parti Tdueh d'Iran, no 928

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

Le Parti Tudeh d'Iran a suivi avec beaucoup d'inquiétude les évolutions politiques de ces derniers jours au Moyen-orient, et particulièrement les événements liés aux conflits internes sanglants en Syrie. Nous dénonçons fermement le recours aux armes chimiques le 21 août qui a tué de nombreux civils dans les banlieues de Damas, quel que soit le camp qui ait lancé ces attaques.


Dans le même temps, le Parti Tudeh d'Iran dénonce fermement les déclarations provocatrices, irresponsables et bellicistes des puissances impérialistes sur les préparatifs d'une agression militaire contre la Syrie. De telles déclarations vont concrètement engager le Moyen-orient dans une nouvelle guerre dévastatrice dont les premières victimes seront le peuple syrien et l'avenir de la démocratie et de la justice sociale dans ce pays. La crise en Syrie n'a pas de solution militaire.



Le Parti Tudeh d'Iran condamne toute sorte d'intervention étrangère et d'armement des deux camps en conflit, et soutient des solutions pacifiques basées sur la négociation et la diplomatie.

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   Posté le 08-09-2013 à 17:20:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le PC libanais et 25 organisations sociales lancent un appel au peuple libanais: « Non à l'agression contre la Syrie, pour que la patrie survive »




Texte communiqué par le Parti communiste libanais repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

“La Rencontre de l’UNESCO” appelle à l’unité des Libanais
Une conférence nationale de salut pour sauver le Liban des dangers


Les représentantes et représentants de 26 organisations de femmes, des syndicats, enseignants et associations sociales ont tenu une rencontre au palais de l’Unesco, à Beyrouth, sous le slogan « Afin que la patrie survive». Après avoir discuté de la situation du pays suite aux actions agressives extérieures dans la région, d’une part, et à l’absence de la sécurité, d’autre part. ils ont décidé de publier un « Appel au peuple libanais » dans lequel ils insistent sur la priorité de préserver la paix civile ainsi que sur la nécessité de la tenue d’une conférence nationale de salut. Ils se sont aussi entendus sur le renforcement des liens de coopération avec les partis politiques démocratiques et les ONG œuvrant contre la sédition confessionnelle dont les dangers vont augmentant.

Enfin, ils ont décidé d’interpeler les medias, afin que ceux-ci jouent le rôle qui leur échoit dans la mobilisation patriotique, et de visiter toutes les régions libanaises dans le but de faire signer l’appel suivant par le plus grand nombre des représentants de l’opinion publique libanaise.


APPEL
AFIN QUE LA PATRIE SURVIVE


Les représentantes des organisations féminines, des jeunes et du mouvement syndical, réunis au Palais de l’UNESCO, à Beyrouth, voient que le Liban vit une situation de chaos due à l’absence totale de sécurité, mais aussi à une dégradation politique et économique dangereuse dont les effets s’expriment par une division religieuse et confessionnelle qui, si on n’y prend pas garde, pourrait aboutir, une fois de plus, à une nouvelle guerre civile.


Cet état de crise grave s’aggrave par les battements des tambours de la guerre que les grandes puissances se préparent à mener contre la Syrie. De ce fait, le bassin méridional de la Méditerranée s’est transformé en un arsenal d’armes de destruction où s’amassent armées et navires de guerres… Pire encore, les Etats-Unis n’hésitent pas à clamer vouloir utiliser les eaux territoriales libanaises afin de larguer leurs missiles contre le peuple syrien ; et ces clameurs sont avivés, non seulement par les menaces d’Israël contre notre pays, mais surtout par les mouvements de troupes près de notre frontière.

Le Liban se trouve déjà dans l’œil du cyclone !

Pendant ce temps, la politique dite de neutralité vis-à-vis de la crise syrienne connaît un échec cuisant du fait de ce qui se passe sur nos frontières, tant au nord qu’à l’est, et des immixtions dans les affaires intérieures syriennes ; par contre, aucune couverture politique n’est accordée à l’armée libanaise dans le but de fermer les frontières libanaises et d’interdire de telles immixtions.

Comment devons-nous protéger notre territoire ?

Nous appelons les forces populaires, les syndicats ouvriers, les femmes et les jeunes dire non à l’agression contre la Syrie.

Nous les appelons à serrer les rangs dans le but de former une force de pression démocratique mettant parmi ses priorités la constitution d’un gouvernement d’unité nationale avant qu’il ne soit trop tard.

Nous appelons ces forces à agir par tous les moyens démocratiques et dans toutes les régions libanaises afin de faire face à la sédition et d’empêcher la guerre civile.

Nous les appelons à œuvrer pour la tenue d’une conférence nationale de salut qui regrouperait, en plus des forces politiques, tous les représentants de l’opinion publique libanaise. Le but ? Jeter les fondements d’un nouveau Liban indépendant et souverain mais aussi laïque et démocratique.

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Xuan
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   Posté le 08-09-2013 à 21:32:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Francetvinfo diffuse une vidéo sur les combats de Maaloula à côté de l'armée syrienne.


Edité le 08-09-2013 à 21:32:47 par Xuan




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   Posté le 09-09-2013 à 11:03:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le G20 a mis en évidence l'isolement des USA et de la France.
Pour se sortir du bourbier où il se trouve et se mettre au diapason de l'Europe, l'impérialisme français a dû accepter d'attendre les résultats de l'enquête de l'ONU. Bien que les médias n'en soufflent mot et présentent ça comme une victoire et un élargissement, cela signifie dans les faits prendre la tangente et lâcher son allié.

A présent seuls les USA déclarent vouloir intervenir dans tous les cas. Ils ont le choix de se mettre au ban des nations en intervenant unilatéralement, ou bien de renoncer définitivement à leur leadership en cédant.
Il s'agit sans doute d'une période charnière dans l'histoire de l'hégémonie US, dont la seule force réside dans son armement. Mais la force armée ne décide pas de tout et même sur le terrain militaire la victoire n'est pas assurée.

La perche tendue par la Chine a probablement pour but d’empêcher le conflit en laissant une issue moins humiliante pour les USA. Mais dans tous les cas la domination US est désormais en question.


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Syrie : La Chine demande à Washington de revenir à l'Onu



09/09 | 07:00 - Les Echos

La Chine a demandé aux Etats-Unis d'agir avec la plus extrême prudence dans le dossier syrien et de revenir aux Nations unies pour discuter d'une action en Syrie après l'attaque au gaz neurotoxique du 21 août dernier près de Damas.
Washington et Paris estiment que les forces fidèles au président syrien Bachar al Assad sont derrière l'attaque qui a fait plus de 1.400 morts selon les services de renseignement américains.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a conseillé aux pays concernés de réfléchir "trois fois" avant d'agir et de faire preuve d'une "extrême prudence".
" devraient retourner Conseil de sécurité des Nations unies pour rechercher un consensus et gérer correctement la question syrienne", a déclaré Wang Yi à son homologue américain John Kerry lors d'une conversation téléphonique dimanche soir tard.
Dimanche à Paris, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, n'a pas exclu la suggestion de la France de revenir vers le Conseil de sécurité des Nations unies pour tenter d'obtenir le vote d'une résolution sur la Syrie une fois publié le rapport des inspecteurs de l'Onu sur l'attaque du 21 août qui a fait plus de 1.400 morts. (voir )
La Chine et les Etats-Unis doivent être en pointe pour défendre la charte des Nations unies pour "préserver et protéger les règles de base des relations internationales et s'opposer à tout usage des armes chimiques", a déclaré Wang Yi, selon un communiqué publié sur le site web du ministère des Affaires étrangères.

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   Posté le 09-09-2013 à 14:19:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article sur legrandsoir, bien que d'une extrême naïveté, apporte quelques indications et traduit les divisions au sein de l'Administration US.

8 septembre 2013

Memorandum d’anciens du renseignement à Obama : " La Syrie est-elle un piège ?"


Malgré le "haut degré de confiance" de l’Administration américaine sur la responsabilité du régime syrien sur l’attaque chimique du 21 août, une douzaine d’anciens militaires et responsables du renseignement livrent des éléments qui les amènent à conclure à une toute autre histoire que l’histoire officielle.

"MEMORANDUM FOR : The President
FROM : Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS)
SUBJECT : La Syrie est-elle un piège ? (Is Syria a Trap ?)


Nous avons le regret de vous informer que certains de nos anciens collègues nous disent, catégoriquement, que contrairement aux affirmations de votre administration, l’intelligence la plus fiable montre que Bachar al-Assad n’était pas responsable de l’incident chimique qui a tué et blessé des civils syriens le 21 août, et que les services de renseignement britannique savent aussi cela . En écrivant ce bref rapport, nous choisissons de croire que vous n’avez pas été pleinement informé parce que vos conseillers ont décidé de vous donner l’opportunité pour ce qui est communément connu comme le "déni plausible" [NDT : la légère incertitude, le flou décisionnaire, qui fait que l’on ne peut prouver formellement l’implication directe et réfléchie du sommet de l’Etat et par conséquent que l’on pourra nier de manière plausible (cela vient du langage informatique et du déni de chiffrement)]

Nous avons déjà emprunté cette voie avant - avec le président George W. Bush, à qui nous avions adressé nos premiers VIPS memorandum immédiatement après le discours de Colin Powell le 5 février 2003 à l’ONU, dans lequel il a colporté une "intelligence" frauduleuse pour soutenir l’attaque de l’Irak. Puis, également, nous avons choisi de donner au président Bush le bénéfice du doute, pensant qu’il avait été induit en erreur - ou, à tout le moins, très mal conseillé.

La nature frauduleuse du discours de Powell était une évidence. Et donc, cet après-midi là nous avions vivement exhorté votre prédécesseur d’élargir le débat au-delà du cercle de ces conseillers clairement arc-boutés sur ​​une guerre pour laquelle nous ne voyions aucune raison impérieuse et dont nous pensions que les conséquences imprévues seraient susceptibles d’être catastrophique". Nous vous offrons le même avis aujourd’hui.

Nos sources confirment qu’un incident chimique d’une quelconque sorte a causé des morts et des blessés le 21 Août dans la banlieue de Damas. Ils insistent, cependant, sur le fait que l’incident n’était pas le résultat d’une attaque menée par l’armée syrienne employant des armes chimiques de type militaire de son arsenal. C’est le fait le plus saillant, selon les agents de la CIA travaillant sur la question syrienne. Ils nous disent que le directeur de la CIA John Brennan est en train de commettre une fraude (escroquerie), du type de celle ayant précédé la guerre en Irak, sur les membres du Congrès, les médias, le public - et peut-être même vous.

Nous avons observé John Brennan attentivement au cours des dernières années et, malheureusement, nous constatons que ce que nous disent maintenant nos anciens collègues est facile à croire. Plus triste encore, cela tombe à pic (this goes in spades) pour ceux d’entre nous qui ont travaillé avec lui personnellement, nous lui donnons zéro crédibilité. Et cela vaut, aussi, pour son patron titulaire (titular boss), le directeur du renseignement national James Clapper, qui a admis qu’il a témoigné sous serment de manière "manifestement erronée" au Congrès concernant les écoutes de la NSA sur les Américains.

Résumé du renseignement ou stratagème politique ?


Que le secrétaire d’État John Kerry fasse valoir le nom de Clapper cette semaine devant le Congrès, dans une tentative apparente pour renforcer la crédibilité de l"Évaluation du Gouvernement » de 4 pages nous paraît étrange. D’autant plus, parce que, pour une raison inexpliquée, ce n’est pas Clapper mais la Maison Blanche qui a publié l’« Évaluation » (Assessment).

Ce n’est pas un bon point. Nous savons comment ces choses sont faites. Bien que l’« évaluation du gouvernement » est vendu aux médias comme un « résumé de l’intelligence », c’est un document politique, et pas d’intelligence. Les rédacteurs, communicants (NDT : massagers dans le texte (lié à mon sens à l’ouvrage de philosophie des médias Message et Massage)), et intermédiaires ont évité de présenter le détail essentiel. En outre, ils ont concédé d’emblée que, bien qu’ils affichent une "grande confiance" sur l’évaluation, ils sont encore "loin d’une confirmation."

Déjà Fraud (Déjà vu ?) : Cela nécessite un flashback sur les célèbres Minutes de Downing Street du 23 Juillet 2002 [NDA : cf Downing Street Memo], sur l’Irak, le procès-verbal a enregistré les déclarations de Richard Dearlove, alors chef du renseignement britannique, rapportant au Premier ministre Tony Blair et d’autres hauts fonctionnaires que le président Bush avait décidé d’éliminer Saddam Hussein par une action militaire qui serait "justifiée par la conjonction du terrorisme et des armes de destruction massive." Dearlove avait eu l’information par le directeur de la CIA, George Tenet, qu’il avait rencontré au siège de la CIA le 20 Juillet.

La discussion qui a suivi a porté sur la nature éphémère de la preuve, ce qui pousse Dearlove à expliquer : « Mais le renseignement et les faits étaient préétablis autour de la politique." [NDT : "But the intelligence and facts were being fixed around the policy" // On peut donner le sens, sont établis en fonction de la politique, ont été construit autour des déclarations politiques] Nous craignons que ce soit précisément ce qui s’est passé avec "l’intelligence" sur la Syrie.

L’Intelligence


Il y a un nombre croissant de preuves provenant de nombreuses sources dans le Moyen-Orient - principalement affiliés à l’opposition syrienne et ses partisans - offrant une forte preuve circonstancielle que l’incident chimique du 21 août était une provocation planifiée à l’avance par l’opposition syrienne et ses soutiens turcs et saoudiens. Le but aurait été de créer le genre d’incident qui amènerait les Etats-Unis dans la guerre.

Selon certains rapports, des boîtes contenant des agents chimiques ont été introduites dans une banlieue de Damas, où elles ont été ouvertes. Certaines personnes dans le voisinage immédiat sont mortes, d’autres ont été blessées.

Nous ne sommes au courant d’aucune preuve fiable qu’une fusée militaire syrienne capable de transporter un agent chimique ait été tirée dans la région. En fait, nous ne connaissons aucune preuve matérielle fiable pour appuyer l’allégation qu’il s’agissait des suites d’une frappe par une unité militaire syrienne disposant d’une expertise en matière d’armes chimiques.

En outre, nous avons appris que les forces de l’opposition occidentale parrainées par la Turquie ont commencé le 13 et 14 août 2013 à se préparer à l’avance pour un majeur, et anormal renforcement de leurs effectifs militaires [NDT : "a major, irregular military surge" Cela peut être également une poussée militaire majeure et anormale ou irrégulière]. Les premières rencontres entre les hauts commandants militaires de l’opposition et les responsables du renseignement qataris, turcs et américains ont eu lieu à la garnison militaire turc aménagée d’Antakya, dans la province d’Hatay, actuellement utilisée comme centre de commandement et siège de l’Armée syrienne libre (ASL) et de leurs sponsors étrangers. [NDT : ces informations proviennent (du moins ont été relayées par Yossef Bodansky notamment)]

Les commandants supérieurs de l’opposition qui sont venus d’Istanbul ont pré-informés les commandants régionaux d’une escalade imminente dans les combats grâce à « un développement qui changerait la guerre » ("a war-changing development"), ce qui, à son tour, conduirait à un bombardement mené par les américains en Syrie.

À la réunion de coordination des opérations à Antakya, fréquentée par les hauts responsables turcs, qataris et des responsables du renseignement américain ainsi que les commandants supérieurs de l’opposition syrienne, les syriens ont affirmé que le bombardement commencerait dans quelques jours. Les leaders de l’opposition ont été condamnés à préparer leurs forces rapidement pour exploiter les bombardements américains, marcher sur Damas, et renverser le gouvernement de Bachar al-Assad

Les responsables du renseignement du Qatar et de la Turquie ont assuré aux commandants régionaux syriens qu’ils seraient très bien fournis en armes pour la prochaine offensive. Et ils le furent. Une opération de distribution d’armes d’une ampleur sans précédent a commencé dans tous les camps de l’opposition entre le 21 et le 23 août. Les armes ont été distribuées à partir des entrepôts contrôlés par les renseignements du Qatar et de la Turquie sous la supervision étroite d’agents du renseignement américain.

Cui bono ?


[Dans quel intérêt ? Dans l’intérêt de qui ?]

Que les divers groupes qui tentent de renverser le président syrien Bachar al-Assad ont amplement intérêt à obtenir que les États-Unis soient plus profondément impliqués dans le soutien de cet effort est clair. Jusqu’à présent, il n’a pas été aussi clair que le gouvernement Netanyahu en Israël ait également un intérêt puissant pour obtenir que Washington soit plus profondément engagé dans une nouvelle guerre dans la région. Mais au vu des exhortations véhémentes à l’intervention en provenance d’Israël et ces américains qui font du lobbying pour les intérêts israéliens, la priorité de cet objectif israélien devient limpide.

Le reporter Judi Rudoren, écrivant depuis Jérusalem, dans un article important paru dans le New York Times de vendredi aborde la motivation israélienne d’une manière inhabituellement candide. Son article, intitulé « Israël soutient une frappe limitée contre la Syrie", note que les Israéliens ont fait valoir, tranquillement, que la meilleure solution pour les 2 années et demi de guerre civile en Syrie est, au moins pour le moment, qu’il n’y ait pas de solution. Rudoren poursuit :

"Pour Jérusalem, le statu quo, aussi horrible que cela puisse être d’un point de vue humanitaire, semble préférable soit à une victoire du gouvernement de M.Assad et ses partisans iraniens soit à un renforcement des groupes rebelles, de plus en plus dominé par les sunnites djihadistes."

« C’est une situation éliminatoire (a playoff situation) dans laquelle vous avez besoin que les deux équipes perdent, mais qu’au moins vous ne voulez pas que l’une d’elle gagne - nous nous contenterons d’un match nul », a déclaré Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York. « Laissez-les saigner tous les deux, faire des hémorragies jusqu’à la mort : c’est la réflexion stratégique ici. Tant que cela persiste, il n’y a pas de menace réelle de la Syrie ».

Nous pensons que c’est la façon dont les dirigeants actuels d’Israël regardent la situation en Syrie, et qu’ une implication américaine plus profonde - quoiqu’au départ, par des frappes militaires "limités" - est susceptible d’assurer qu’il n’y ait pas de résolution rapide du conflit en Syrie . Plus les sunnites et les chiites se déchirent les uns les autres en Syrie et dans la région, plus Israël fait le calcul que ce sera sûr [NDT : Le sens est mieux retranscrit en anglais : "The longer Sunni and Shia are at each other’s throats in Syria and in the wider region, the safer Israel calculates that it is."]

Que le principal allié de la Syrie soit l’Iran, avec lequel il a signé un traité de défense mutuelle, joue également un rôle dans les calculs israéliens. Il est peu probable que les dirigeants iraniens soient en mesure d’avoir un impact militaire plus important en Syrie, et Israël peut faire ressortir cela comme un embarras [honte, gêne] pour Téhéran.

Le rôle de l’Iran


L’Iran peut facilement être blâmé par association et accusé de toutes sortes de provocations, réelles et imaginaires. Certains ont vu la main d’Israël à l’origine des accusations les plus dommageables contre Assad en matière d’armes chimiques et notre expérience nous donne à penser que tel est extrêmement possible.

Possible est aussi une attaque sous faux drapeau d’une partie intéressée entraînant le naufrage ou l’endommagement, par exemple, de l’un des cinq destroyers américains maintenant en patrouille à l’ouest de la Syrie. Nos médias grand public pourraient tirer de cela le maximum [Our mainstream media could be counted on to milk that for all it’s worth], et vous vous retrouveriez encore plus sous pression pour élargir l’engagement militaire américain en Syrie - et peut-être au-delà, contre l’Iran.

L’Iran a rejoint ceux qui accusent les rebelles syriens pour l’incident chimique du 21 Août, et n’a pas tardé à mettre en garde les Etats-Unis contre le fait de s’impliquer davantage. Selon la chaîne anglophone iranienne Press TV, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a affirmé : « La crise en Syrie est un piège tendu par les groupes de pression sionistes aux [Etats-Unis]."

En fait, il n’est peut-être pas loin de la vérité. Mais nous pensons que vos conseillers peuvent être circonspects dans la réception de cette idée. Ainsi, nous voyons comme notre responsabilité de continuer à essayer de partager des informations avec vous afin d’assurer que vous et d’autres décideurs disposez d’une vision complète.

Représailles inévitables



Nous espérons que vos conseillers vous ont averti que les représailles pour les attaques contre les syriens ne sont pas une question de si, mais de où et de quand. Les représailles sont inévitables. Par exemple, des attaques terroristes contre les ambassades des États-Unis et d’autres installations sont susceptibles de faire ressembler ce qui est arrivé aux Etats-Unis à la "Mission" à Benghazi le 11 septembre 2012 à un accrochage mineur en comparaison. L’un de nous a abordé directement cette considération clé il y a une semaine dans un article intitulé "Conséquences possibles d’une attaque militaire américaine contre la Syrie - se souvenir de la destruction des casernes des marines américains à Beyrouth en 1983." [Référence]

For the Steering Group, Veteran Intelligence Professionals for Sanity

Thomas Drake, Senior Executive, NSA (former)

Philip Giraldi, CIA, Operations Officer (ret.)

Matthew Hoh, former Capt., USMC, Iraq & Foreign Service Officer, Afghanistan

Larry Johnson, CIA & State Department (ret.)

W. Patrick Lang, Senior Executive and Defense Intelligence Officer, DIA (ret.)

David MacMichael, National Intelligence Council (ret.)

Ray McGovern, former US Army infantry/intelligence officer & CIA analyst (ret.)

Elizabeth Murray, Deputy National Intelligence Officer for Middle East (ret.)

Todd Pierce, US Army Judge Advocate General (ret.)

Sam Provance, former Sgt., US Army, Iraq

Coleen Rowley, Division Council & Special Agent, FBI (ret.)

Ann Wright, Col., US Army (ret) ; Foreign Service Officer (ret.)

Paru initialement en anglais sur Consortiumnews.com
Traduit sur points-de-vue-alternatifs

* http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/traduction-exclusive-memorandum-d-anciens-du-renseignement-%C3%A0-obama-nous-avons-le-regret-de-vous-informer-que-certains-de-nos-anciens-coll%C3%A8
URL de cet article 22304
http://www.legrandsoir.info/memorandum-d-anciens-du-renseignement-a-obama-la-syrie-est-elle-un-piege.html

J. Tourtaux


Edité le 09-09-2013 à 14:21:04 par Xuan




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« Guerre et paix en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient », une analyse du secrétaire-général du PC libanais


Intervention de D. Khaled HADADAH, secrétaire-général du Parti communiste libanais, à la Fête d'Avante le 6 septembre reprise par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
source

La crise structurelle dans laquelle le capitalisme mondial est plongé depuis plus d’une décennie, 2012 plus précisément, fut l’une des plus meurtrières mais aussi des plus importantes pour le Monde arabe et le Moyen Orient. En effet, durant cette décennie, les guerres impérialistes (israéliennes comprises) en Irak, en Afghanistan, en Libye, au Liban et en Palestine ont fait des millions de morts et des dizaines de millions de handicapés, de déplacés forcés, sans oublier les destructions de villes et d’infrastructures ; mais, en même temps, cette période fut celle des soulèvements populaires en Egypte, Tunisie mais aussi dans tout le Golfe arabique contre des systèmes oligarchiques totalitaires et des dictatures qui, depuis la fin de la seconde guerre mondiale avait pressuré les peuples au nom d’une économie de rente et de l’inféodation complète à l’impérialisme, en particulier l’impérialisme étasunien.


Cette économie de rente est basée essentiellement sur le pétrole et le gaz, les deux sources d’énergie les plus utilisées actuellement et, il faut dire que pour notre malheur, le sol du Monde arabe et les eaux de la Méditerranée orientale recèlent de ces richesses énergétiques. De même, le Canal de Suez, qui constituait la route principale de ces denrées précieuses, est doublé aujourd’hui, et à la suite de l’éclatement de l’Union soviétique, par une seconde route que se disputent les Etats-Unis et la Russie, à savoir la route qui peut acheminer le pétrole russe et celui des ex Républiques soviétiques vers l’Europe pour laquelle Washington, aidé par son allié turc, a fait déjà de nombreuses guerres, tant en Tchétchénie qu’entre la Géorgie et l’Ossétie et, aujourd’hui, en Syrie et de nouveau, peut-être, au Liban et dans les territoires palestiniens occupés.


Dans ce but, les Etats-Unis, depuis la présidence de Georges Bush-père, n’ont pas lésiné sur les moyens. Ils ont remis à jour un ancien projet du secrétaire d’Etat Henri Kissinger sous le nom du « Grand Moyen Orient » qui devint, quelques années plus tard, en 2006 et au moment où les armées israéliennes bombardaient le Liban, le « Nouveau Moyen Orient » qui – comme nous l’avait alors précisé Condoleeza Rice – ne pouvait qu’être enfanté dans la douleur de notre peuple. Ce projet se base sur l’utilisation des divisions intestines, surtout religieuses et confessionnelles, afin d’imploser le Monde arabe en mini Etats se faisant la guerre et facilitant le vol des richesses arabes.


De plus, et à cause de l’échec de cette guerre contre la Resistance libanaise, il fallait redonner du tonus à Israël, en tant que fer de lance impérialiste dans la région, mais aussi détruire la dernière armée arabe qui reste en marge du plan impérialiste, celle de la Syrie. Pour ce faire, un nouveau projet est mis en place : la transformation d’Israël en l’Etat des juifs dans le monde et la liquidation de la cause palestinienne, à partir de la liquidation de la Résolution 194 des Nation-Unies stipulant le droit au retour des refugiés palestiniens et la récupération de leurs terres. Projet renforcé par la tentative de mettre en place, avec l’aide de l’Arabie saoudite et du Qatar, un mouvement islamiste à la tête des pays arabes qui tentent de s’émanciper de la double tutelle des impérialistes et de la bourgeoisie locale qui lui est inféodée.


Donc, la phase actuelle de la guerre au Moyen Orient a un quadruple objectif :


-Le premier est de finir la deuxième phase du projet « Le Nouveau Moyen Orient », c’est-à-dire l’effritement de la Syrie et du Liban.
-Le second est de liquider la cause palestinienne.
-Le troisième est de reprendre en main la situation en Egypte et de remettre en place les Frères musulmans, faisant ainsi de l’Egypte, après la Turquie et le Pakistan, le troisième Etat du Moyen Orient basé sur une dictature militaro-musulmane sunnite et pouvant contenir l’élargissement militaro-musulman chiite de l’Iran qui doit être contenu, selon les dires de l’administration étasunienne, avant de pouvoir rayonner dans beaucoup de pays arabes, surtout que l’exemple de ce qui se passe actuellement en Irak ne laisse présager rien de bon pour Washington et ses « amis » dans la région.
-Quant au quatrième, et partant de tout cela, il vise à empêcher la Russie de devenir le chef de file d’un second pôle international qui pourrait exiger « sa part » dans la nouvelle répartition du monde, à la suite de l’échec durant les dernières 23 années de la politique hégémonique de l’impérialisme étasunien sur la planète.
Aujourd’hui, la Méditerranée orientale, comme le Golfe arabique il y a dix ans, est transformée en un arsenal où les navires de guerre pullulent et où la plus petite déflagration peut aboutir à une nouvelle guerre mondiale… sans oublier pour autant la contamination aux armes chimiques et nucléaires. Et les risques de la guerre augmentent chaque jour, à vue d’œil.


L’humanité est menacée dans son existence même. Toute l’humanité et non seulement les peuples de notre région ; et tout cela, pour permettre à une infime minorité de garder ses intérêts et de fructifier ses gains.


Il y a presque cent ans, la première guerre mondiale, issue d’une autre crise capitaliste, avait dévasté le monde, bientôt suivie par la montée du nazisme et du fascisme qui détruisit la planète.


A nouveau, les peuples sont confrontés au même fléau. Et, tandis que des gouvernements trouvent normal de tuer 100 000 personnes et plus en Syrie et se rebiffent seulement quand il s’agit d’armes chimiques, tandis qu’ils croient et tentent de faire croire à leurs peuples, une fois de plus après la Bosnie et l’Irak, qu’ils n’ont rien à voir avec le terrorisme et que ce sont les seuls petits dictateurs (qu’ils avaient épaulés pendant un très long temps) sont les seuls coupables, ce sont les masses populaires qui vont en pâtir : morts et destructions, d’une part, chômage et marginalisation, d’autre part.


Le seul moyen d’en finir avec la racaille impérialiste est que la classe ouvrière internationale, que les peuples de la planète s’unissent pour stopper l’avancée impérialiste et pour prendre en main leur sort. Une société sans discrimination ni exploitation, une société sans guerre est à construire. En attendant, tous les moyens doivent être utilisés pour empêcher la guerre. La rue est à nous.

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   Posté le 05-10-2013 à 22:56:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog de J. Tourtaux :

L'OPPOSITION SYRIENNE PLUS AFFAIBLIE QUE JAMAIS PREND LE CHEMIN DE LA REDDITION SANS CONDITIONS



lundi, 30 septembre 2013 03:47

L'opposition syrienne plus affaiblie que jamais.....

IRIB-L'opposition syrienne a perdu sa marge de manoeuvre
dans la perspective de négociations de paix avec le pouvoir à Genève, après le désaveu de principaux groupes rebelles et une résolution de l'ONU en-deçà de ses attentes.

Le patron de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé vendredi dernier que la conférence de paix dite de «Genève 2» devrait se tenir à la mi-novembre pour tenter d'amorcer une transition politique en Syrie dévastée par 30 mois de conflit, mais l'opposition, en exil, se sent abandonnée par ses alliés occidentaux.

Samedi dernier, M.Ban a rencontré pour la première fois le chef de l'opposition syrienne Ahmed Jarba pour l'encourager à participer à la prochaine conférence de paix. Ahmed Jarba a indiqué que la coalition nationale syrienne (opposition) était disposée à envoyer une délégation à cette conférence, a déclaré Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU. Si M.Jarba a officiellement salué la résolution de l'ONU avec quelques réserves, plusieurs de ses membres sont résolument amers. «La résolution du Conseil de sécurité est très décevante» , a déclaré samedi Samir Nachar, opposant historique au régime de Bachar al-Assad. «Elle sert les intérêts de la plupart des puissances régionales et internationales, y compris le régime syrien. Mais elle ne sert en aucune façon le peuple ou la révolution» .

Après d'âpres négociations russo-américaines, le Conseil de sécurité a voté vendredi la résolution 2118 qui contraint le régime à détruire son arsenal chimique, sans cependant stipuler des sanctions automatiques en cas de non respect du texte.
L'opposition réclamait une résolution assortie de menaces de sanctions directes, mais surtout elle voulait que les Etats-Unis mettent à exécution leurs menaces de frappes contre le régime suspendues après l'accord russo-américain du 14 septembre sur le démantèlement des armes chimiques.
Pour Agnès Levallois, experte du Moyen-Orient basée à Paris, «la résolution de l'ONU est venue au détriment de l'opposition, qui est la grande perdante. Avec cette histoire d'armes chimiques, Bachar al-Assad est à nouveau l'interlocuteur syrien pour la communauté internationale donc il y a eu un renversement de la situation» .

La menace de frappes avait été brandie en réponse à une attaque à l'arme chimique le 21 août contre un bastion rebelle près de Damas que Washington avait imputé au régime.
L'opposition espérait qu'une frappe affaiblirait M.Assad qu'elle cherche à renverser depuis mars 2011.
Pour Peter Harling, un expert de la Syrie basé à Bruxelles, l'opposition «sera encore affaiblie par le processus de Genève, s'il est façonné par les Etats-Unis et la Russie pour enrober politiquement leur accord sur les armes chimiques, dont le seul but est d'éviter une guerre dont personne ne veut» .

De surcroît, l'opposition, qui n'a pas pu obtenir des Occidentaux plus de soutien matériel et financier pour les rebelles sur le terrain, a été désavouée par 13 importants groupes rebelles, dont des jihadistes, qui ont annoncé cette semaine qu'elle ne «les représentait pas» . Pour de nombreux opposants, la Coalition est déconnectée des souffrances de la population et ne soutient pas suffisamment les rebelles. « La Coalition s'est éloignée du peuple syrien, de sa réalité et de ses ambitions» , a déclaré Islam Allush, le porte-parole du groupe rebelle Liwa al-Islam.

Dans une vidéo tournée lors d'une réunion de l'opposition en Jordanie, et postée sur Internet, un commandant rebelle, furieux, accuse les dissidents installés à l'étranger d'abandonner les Syriens. Pour Agnès Levallois, «il y a un divorce de plus en plus grand entre les Syriens de l'intérieur et ceux de l'extérieur. Du coup, cela enlève toute marge de manoeuvre à l'opposition» pour de futures négociations de paix. Et en cas de négociations, les décisions de l'opposition «ne seront pas acceptées et reconnues par l'opposition de l'intérieur, cela n'aura aucune réalité sur le terrain. C'est dramatique pour l'opposition» , ajoute-t-elle.

http://french.irib.ir/analyses/item/276901-l-opposition-syrienne-plus-affaiblie-que-jamais

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Syrie : des islamistes accusés de crimes contre l'humanité par une ONG


A lire : l'article du Monde rapportant un rapport publié vendredi 11 octobre par Human Rights Watch (HRW).

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   Posté le 14-12-2013 à 00:09:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

DEFAITE CUISANTE DE L'IMPERIALISME EN SYRIE


Fin de partie en Syrie. La débandade des islamistes soutenus par les USA, la France et certains pays arabes se confirme après l'échec de l'opération "gaz sarin". La réaction des USA ressemble beaucoup à celle qui accompagna sa défaite au Vietnam.
Quant à la France, réduite à s'embourber dans des opérations de police en Centrafrique, elle est inaudible.



L’ASL veut combattre al-Qaida, aux côtés des forces syriennes!



Source Al-Manar le 4/12/2013

Le journal britannique Times a rapporté que des rebelles syriens « ont proposé de se rallier à l’armée syrienne pour combattre al-Qaida » .



Citant le chef d’état-major de l’armée syrienne libre (ASL), le général Salim Idriss, Times a écrit : « Trois parties s’entretuent sur le champ de bataille en Syrie : le régime, nous (ASL), et les groupes extrémistes fortement liés à al-Qaida. Les combattants de l’opposition sont prêts à combattre aux côtés des forces gouvernementales pour chasser al-Qaida » .

Selon la même source, Idriss a baissé le plafond de ses revendications à l’approche de la tenue des pourparlers de paix à Genève prévus le mois prochain. « Le départ du président Bachar el-Assad n’est plus une condition préalable, et il peut suivre les négociations » , a-t-il dit.

Et le journal d’ajouter : « Les déclarations d’Idriss constituent un tournant dans le déroulement chaotique de la guerre syrienne avec l’annonce par l’ASL du début d’une confrontation ouverte contre le pouvoir grandissant des groupes « djihadistes », qui préoccupe principalement l’Occident » .



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Les Etats-Unis annoncent la fin de tout soutien à l’opposition syrienne


Une source diplomatique a rapporté que les Etats-Unis ont remis un message à leurs alliés arabes et européens leur annonçant la fin de tout appui politique, logistique et sécuritaire à l’opposition syrienne armée terroriste et de takfiriste.

Ce message souligne que Washington n’a plus l’intention de combattre ou de renverser le régime syrien et que les Américains soutiendront les opérations de l’armée régulière syrienne dans sa guerre contre les groupes takfiristes.

Les Etats-Unis souhaitent également que leurs alliés, la France en tête, adoptent la même attitude, d’autant que l’Europe sera la première victime de ce terrorisme.

Un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Ankara a en outre indiqué que Washington a suspendu son aide non létale pour le nord de la Syrie après la prise de contrôle, samedi, par des combattants du Front islamique, d'installations de l'Armée syrienne libre (ASL), chapeautée par l'opposition syrienne.

"A cause de cette situation, les Etats-Unis ont suspendu toute fourniture d'assistance non létale vers le nord de la Syrie" , a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'ambassade, T.J. Grubisha.

Il a toutefois indiqué que l'assistance purement humanitaire n'était pas remise en cause par cette décision, car distribuée par le biais d'organisations internationales et non-gouvernementales.

"Nous sommes en train de recueillir les faits et de consulter nos amis de l'opposition syrienne pour décider des nouvelles mesures en faveur du peuple syrien" , a ajouté le diplomate américain.

Le Front islamique s'était emparé samedi de dépôts d'armes appartenant à d'autres groupes rebelles près de la frontière avec la Turquie.

Parallèlement, la Turquie a décidé de fermer mardi "en raison des combats" entre les factions syriennes, le poste-frontière de Cilvegِzü (province turque de Hatay, sud-est), important point de passage entre la Turquie et la Syrie, en face de Bab el-Hawa, a annoncé mercredi le ministère turc des Douanes dans un communiqué.

"Il s'agit d'une mesure temporaire" a souligné une source turque à l'AFP, qui a assuré que cela n'affectera pas l'entrée en Turquie de déplacés syriens.

L’ambassadeur US critique l’Arabie saoudite dans lors d’un diner beyrouthin

Sur un autre plan, une personnalité politique libanaise a offert un diner, à Beyrouth, en l’honneur de l’ambassadeur des Etats-Unis, David Hale, en présence notamment du chef du bloc parlementaire du Courant du futur, Fouad Siniora.

Lors du diner, le diplomate a demandé à l’ancien Premier ministre les raisons pour lesquelles la formation du gouvernement était bloquée.

L’une des personnes présentes a répondu que l’Arabie saoudite est opposée à la mise en place du cabinet.

M. Hale a alors réagi en déclarant: «Il n’y a personne à qui l’on puisse parler ces jours ci à Riyad. Certains sont inconscients et d’autres travaillent pour leur propre compte» .

source Al Manar 11/12/2013

Rédaction + AlAkhbar + AsSafir + Mediarama

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Lire également :

> Les Etats-Unis ont-ils lâché les rebelles en Syrie?

> Syrie: une victoire d’Assad serait "le meilleur de 3 horribles scénarios" (ancien directeur de la CIA Michael Hayden)

> L’Arabie saoudite désavouée par ses plus proches alliés.


Edité le 14-12-2013 à 00:11:51 par Xuan




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   Posté le 14-12-2013 à 00:20:58   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

@ Xuan,cela rejoint l analyse du "diplo" de ce mois ci,qui analyse que le rapprochement entre usa et iran permet à la maison blanche de stabiliser via téhéran l afghanistan d après fin 2014 et la syrie-ce qui sous entend que assad se retournera contre les séparatistes kurdes,puisque le pajek combat en iran contre le régime des ayatollahs.les palestiniens sont les grands vainqueurs de cette issue de conflit,puisque le hezbollah liberera le golan,ce qui augure une intifada en cisjordanie contre les colons juifs.
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   Posté le 14-12-2013 à 00:40:23   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

-l arabie saoudite et les autres pétromonarchies vont connaitre le "printemps arabe",avec en particulier le soulevement des minorités chiites -la syrie,l iran et la turquie vont s unir face au séparatisme kurde,ce qui implique une nouvelle tragédie au nord de l irak,où les peshmergas,avec l appui des contractors ricains,testent leur autonomie.
Xuan
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   Posté le 21-01-2014 à 23:05:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

SYRIE : LA RUSSIE REFUSE DE RECONNAITRE LA COALITION CROUPION COMME REPRESENTANT UNIQUE



Syrie: Moscou refuse de reconnaître la Coalition comme représentant unique


Les déclarations selon lesquelles la Coalition nationale syrienne des forces de la révolution et de l'opposition serait l'unique représentant du peuple syrien contredisent les accords enregistrés auparavant à Genève, a indiqué mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Quant aux principes, les sponsors de la Coalition nationale l'ont reconnue dès le début, dès sa formation même, comme l'unique représentant du peuple syrien. Et comment le concilier avec le Communiqué de Genève qui stipule que l'avenir de la Syrie doit être défini par le gouvernement et l'opposition sur la base d'un consensus" , a rappelé le ministre lors d'une conférence de presse à Moscou.

Selon Lavrov, "du moment que la coalition est déjà reconnue comme l'unique représentant du peuple syrien, ceux qui ont fait cette reconnaissance ont déjà décidé pour eux-mêmes qui devait diriger la Syrie".
"C'est aussi dommage que toute cette histoire (avec le retrait de l'invitation de l'Iran à la conférence Genève-2, ndlr) n'ait pas contribué au prestige des Nations unies"
, a ajouté M.Lavrov.

La conférence dite Genève-2, censée réunir le pouvoir et l'opposition syriens à une même table de négociations, aura lieu le 22 janvier à Montreux, sur le lac Léman. Ce forum a pour but d'apporter une solution à la crise qui secoue la Syrie depuis près de trois ans.

Ria Novosti

Source: Agences
21-01-2014 - 18:30 Dernière mise à jour 21-01-2014 - 18:30


Sources :
Al Manar

J. Tourtaux

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