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marquetalia
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   Posté le 08-11-2012 à 21:44:36   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la russie ne s oppose plus à l impérialisme occidental,mais la chine veut avancer ses pions face a celui ci.on peut imaginer une confrontation indirecte sinooccidentale via le moyen orient.

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Xuan
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   Posté le 09-11-2012 à 08:28:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

C'est déjà assez complexe pour éviter d'y ajouter des scénarios improbables.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 09-11-2012 à 10:27:55   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Xuan a écrit :

C'est déjà assez complexe pour éviter d'y ajouter des scénarios improbables.


la chine a des facilités militaires en Iran.

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Xuan
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   Posté le 09-11-2012 à 19:26:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Jusqu'à preuve du contraire la Chine n'intervient pas militairement dans un pays souverain.

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Xuan
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   Posté le 13-11-2012 à 18:06:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog de J. Tourtaux :

SYRIE : REPONSE FERME DE MOSCOU A L' "ASL" QUI MENACE LES REPRESENTATIONS ETRANGERES : "CES MENACES SONT INACCEPTABLES. L'AVENIR DE LA SYRIE NE DOIT PAS TOMBER ENTRE LES MAINS DE TERRORISTES"



mardi, 13 novembre 2012 04:48

Syrie/l'ASL menace les représentations étrangères: Moscou répond


IRIB- Le ministère russe des A.E a répondu aux menaces formulées par l'ASL, qui, dans un communiqué, a accordé aux représentations étrangères un délai de 72 heures, à commencer, dès lundi, pour quitter la Syrie.
"Ceux qui ont proféré ces menaces exigent des pays étrangers, l'arrêt de tout contact avec le gouvernement syrien. Et ils accusent ces pays d'être complices de l'effusion de sang et du pillage des biens et avoirs du peuple syrien et de ses espoirs de voir émerger la démocratie" .
Le ministère russe qualifie ces menaces "d'inacceptables" et affirme que "l'avenir de la Syrie ne doit pas tomber entre les mains de terroristes et de ceux qui recourent à la force, pour diriger"!!
"L'ASL qui avait, auparavant, menacé de frapper les avions de ligne, dans l'espace aérien de la Syrie et de la Russie, avait, ainsi, exprimé son mécontentement par ces menaces, et, à présent, elle menace les représentations étrangères".
"Nous suivons de près la situation, en Syrie, et nous sommes inquiets de la tournure que prennent les évements et des persécutions et meurtres des minorités ethniques et religieuses".
"Pour La Russie, il n'existe aucune autre solution que le dialogue, pour résoudre la crise syrienne"
.

source

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Xuan
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   Posté le 13-11-2012 à 18:40:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Iran french radio :

La réalité du terrain: défaites successives et lourdes pertes, pour les rebelles
par Ghaleb Kandil

IRIB- La guerre mondiale menée contre la Syrie a été caractérisée, la semaine dernière, par une escalade, sur le terrain et dans les médias, dans l'objectif de faire croire que l'opposition armée lançait un assaut général contre Damas.

Quelques jours auparavant, les rebelles et les groupes takfiristes avaient véhiculé, à grand renfort médiatique, le scénario du contrôle de la province d'Idleb, avec la bataille de Maaret al-Noomane (sur la route Damas-Alep), et ont prétendu avoir occupé des bases importantes de l'Armée arabe syrienne.
Cependant, un tournant à eu lieu, dans la bataille de Maaret al-Noomane. La télévision syrienne a diffusé des images de la rue principale de cette ville, où on distingue des soldats syriens, qui ont pris le contrôle de la plupart des quartiers. Des reportages similaires ont été diffusés de nombreuses régions d'Idleb, que les groupes terroristes avaient affirmé avoir occupé, y compris, la base aérienne. On y distingue des dizaines d'hélicoptères et des troupes au sol, il y a deux jours de cela.

Le plan de contrôle de la province d'Idleb a, donc, échoué, et les terroristes ont subi de lourdes pertes. Et c'est pour couvrir cette cuisante défaite que les chambres d'opérations, basées, en Turquie, ont choisi de lancer une campagne médiatique, sur de prétendus "assaut décisifs".
Les gangs armés ont ignoré leur défaite, à Idleb, et ne parlent plus de Maaret al-Noomane, ni de la base militaire de Wadi Deif, soi-disant encerclée et sur le point de tomber.
Pour détourner les regards de la catastrophe qu'ils ont subie, ils ont eu recours à trois types d'opérations, à Damas, et ses environs: d'abord, la multiplication des attentats aux voitures piégées, organisés par des cellules dormantes, dans certains quartiers de la capitale.

Le commandement syrien n'est pas surpris par ces attaques, car il est tout à fait conscient que la confrontation avec les débris des gangs armés durera, longtemps après la destruction de leurs forces principales, dans leurs fiefs. Les attentats aux voitures piégées visent à semer la confusion, dans les rangs des services de sécurité, à provoquer un tapage médiatique et à répandre un climat de peur, au sein de la population. Ensuite, l'intensification des assassinats, à Damas, où le frère du président du Parlement et plusieurs fonctionnaires de l'administration publique et de la Banque centrale ont été abattus. Là aussi, ce n'est pas un fait nouveau.

Depuis des mois, les terroristes se livrent à ce type d'attaques et les services de sécurité pourchassent les cellules dormantes, qui en sont responsables. Enfin, des groupes armés mobiles, composés de plusieurs dizaines de terroristes, ont pris positions, dans des vergers, à la lisière de la capitale, pour tirer deux ou trois obus de mortier, contre des quartiers de Damas, pour donner l'impression d'une attaque, au cœur de la capitale.
Dans la plupart des cas, l'armée syrienne a, rapidement, réagi, fondant sur ces groupes armées, à l'aide de l'aviation et des troupes au sol, pour les détruire.
Des dizaines de terroristes ont, ainsi, péri, lors de ces combats, alors que les pertes, dans les rangs des militaires, sont insignifiantes.
Dans le même temps, les gangs armés ont activé les cellules dormantes, dans les camps palestiniens, pour attaquer les organisations palestiniennes et l'armée syrienne. Ce nouveau front a été très vite contenu, à travers les comités populaires créés par les habitants des camps et les organisations palestiniennes, et les groupes armés ont été chassés ou détruits.

Les événements des derniers jours montrent que les rebelles, téléguidés par l'alliance atlantiste et financés par les pétrodollars, n'ont pas réussi à modifier les rapports de forces, malgré les milliers de combattants jetés dans la bataille, dont un grand nombre sont morts ou ont été capturés. Des chefs rebelles, cités par les agences Reuters et l'AFP, ont reconnu qu'il leur était impossible de conserver le contrôle de toute région qu'ils occupaient.

De plus, le climat populaire a changé, en faveur de l'Etat. L'AFP a fait état d'une manifestation d'habitants de quartiers d'Alep, réclamant la sortie des gangs armés de la ville. Les terroristes "démocrates", appuyés par l'Occident, ont ouvert le feu, sur ces civils désarmés et pacifiques, faisant de nombreuses victimes. Même ambiance, à Homs, Deraa, Deir Ezzor et ailleurs.

Et ce n'est pas la nouvelle alliance replâtrée de l'opposition, fabriquée à Doha, sous la supervision des Etats-Unis et des pétromonarchies, et mise sous la coupe d'un religieux, Cheikh Ahmad Maaz al-Khatib, qui va modifier les rapports de forces.

Les Syriens ont dit leur dernier mot: l'indépendance et la souveraineté sont des lignes rouges, et pour les préserver, tous les sacrifices sont bons.

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   Posté le 13-11-2012 à 20:34:55   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

il ne faut pas faire dans l opportunisme en ce qui concerne le Terrorisme Intégriste,selon qu il vise les interets occidentaux ou russes,il faut rejeter aussi bien l ASL que le GIA;pas de caution à des fous!nous sommes des marxistes,pas des nihilistes!la Lord 's Rebel Army en ouganda,les séditions islamistes,bien loin de l EZLN ou des FARC!


Edité le 13-11-2012 à 20:38:16 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 20-11-2012 à 23:50:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Source : l'Agence de presse arabe syrienne



Cuba affirme sa solidarité avec la Syrie face à l'ingérence extérieure


20 Nov 2012

Havane : Cuba a affirmé sa solidarité avec la Syrie contre toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures.

Recevant à Havane le vice-ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés, M. Fayçal Miqdad, le ministre cubain des Affaires étrangères, M. Bruno Rodriguez, a affirmé que la direction cubaine comprend la vérité des événements en Syrie et aspire au règlement de la crise sur la base de l'intérêt du peuple syrien et du respect de la souveraineté et de l'indépendance de la Syrie.

Il a souligné la lutte du peuple syrien face aux campagnes de désinformation, affirmant que son pays poursuivra sa tenue aux côtés du peuple syrien face aux pressions.

Pour sa part, M. Miqdad a fait l'éloge des relations syro- cubaines, mettant l'accent sur l'importance de les renforcer dans tous les domaines. Il a indiqué que la crise dont souffre la Syrie est le résultat de l'ingérence extérieure dans ses affaires et de l'appui que reçoivent les groupes terroristes armés par des pays voisins, les pays européens et les Etats-Unis.

Il a, en outre, affirmé le souci de la direction syrienne de régler le problème à travers le dialogue national et de répondre aux aspirations du peuple syrien.

Raghda Bittar

J. Tourtaux

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   Posté le 25-11-2012 à 22:28:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un article révélateur de Th. Meyssan sur les manoeuvres impérialistes en Syrie :

UN LOBBYISTE DE SHELL À LA TÊTE DE LA COALITION NATIONALE SYRIENNE


Les multiples visages de cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib


par Thierry Meyssan - 19/11/2012

Totalement inconnu du public international, il y a une semaine encore, cheikh Moaz al-Khatib a été propulsé président de la Coalition nationale syrienne, représentant l’opposition pro-occidentale au gouvernement de Damas. Décrit par une intense campagne de relations publiques comme une haute personnalité morale sans attaches partisanes ou économiques, il est en réalité membre des Frères musulmans et cadre de la compagnie pétrolière Shell.


Cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib

L’émiettement de l’opposition syrienne armée reflète les conflits entre les États qui tentent de « changer le régime » de Damas.
On retiendra surtout le Conseil na tional (CNS), dit aussi Conseil d’Istanbul parce qu’il fut constitué là-bas. Il est tenu d’une main de fer par la DGSE française et financé par le Qatar. Ses membres, qui ont obtenu le droit de séjour en France et diverses facilités, sont en permanence sous la pression des services secrets qui leur dictent leur moindre prise de parole.
Les Comité locaux de coordination (CLC) représentent sur place les civils soutenant la lutte armée.
Enfin l’Armée syrienne libre (ASL), principalement encadrée par la Turquie, regroupe la plupart des combattants, y compris les brigades d’Al-Qaida. 80 % de ses unités reconnaissent comme chef spirituel le cheikh takfiriste Adnan Al-Arour, basé en Arabie saoudite.

Cherchant à reprendre le leadership et à remettre de l’ordre dans cette cacophonie, Washington a enjoint la Ligue arabe de convoquer une réunion à Doha, a coulé le CNS, et a contraint le plus grand nombre de groupuscules possibles à intégrer une structure unique : la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la Révolution . En coulisses, l’ambassadeur Robert S. Ford a lui-même distribué les places et les prébendes. En définitive, il a imposé comme président de la Coalition une personnalité qui n’avait jamais été citée jusqu’ici par la presse : le cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib.


L’ambassadeur Robert S. Ford

Robert S. Ford est considéré comme le principal spécialiste du Moyen-Orient au département d’État. Il fut l’assistant de John Negroponte, de 2004 à 2006, lorsque le maître espion appliqua en Irak la méthode qu’il avait élaborée au Honduras : l’usage intensif d’escadrons de la mort et de Contras . Peu avant le début des événements en Syrie, il fut nommé par le président Obama ambassadeur à Damas et prit ses fonctions malgré l’opposition du Sénat. Il appliqua immédiatement la méthode Negroponte à la Syrie avec les résultats que l’on connaît.


Epouse de l’ambassadeur Robert S. Ford, Alison Barkley supervise la logistique de l’ambassade des Etats-Unis en Arabie saoudite.

Si la création de la Coalition nationale acte la reprise en main de l’opposition armée par Washington, elle ne règle pas la question de la représentativité. Rapidement, diverses composantes de l’ASL s’en sont désolidarisées. Surtout, la Coalition exclut l’opposition hostile à la lutte armée, notamment la Coordination nationale pour le changement démocratique d’Haytham al-Manna.

Le choix du cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib répond à une nécessité apparente : pour être reconnu par les combattants, il fallait que le président de la Coalition fut un religieux, mais pour être admis par les Occidentaux, il devait paraître modéré. Surtout, en cette période d’intenses négociations, il fallait que ce président puisse s’appuyer sur de solides compétences pour discuter de l’avenir du gaz syrien, mais de cela il ne faut pas parler en public.

Les spin doctors US ont rapidement relooké le cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib en costume sans cravate. Certains médias en font déjà un leader « modèle » . Ainsi, un grand quotidien US le présente comme « un produit unique de sa culture, comme Aung San Suu Kyi en Birmanie » [1].

Voici le portrait qu’en dresse l’Agence France Presse (AFP) :
« Cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, l’homme du consensus
Né en 1960, cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, est un religieux modéré qui a été un temps imam de la mosquée des Omeyyades de Damas et n’appartient à aucun parti politique.
C’est cette indépendance, et sa proximité avec Riad Seif à l’origine de l’initiative d’une coalition élargie, qui a fait de lui un candidat de consensus pour la direction de l’opposition.
Issu de l’islam soufi, ce dignitaire religieux qui a étudié les relations internationales et la diplomatie n’est lié ni aux Frères musulmans, ni à aucune force d’opposition islamiste.
Arrêté à plusieurs reprises en 2012 pour avoir publiquement appelé à la chute du régime de Damas, il a été interdit de parole dans les mosquées syriennes par ordre des autorités et a trouvé refuge au Qatar.
Originaire de Damas même, il a joué un rôle décisif dans la mobilisation de la banlieue de la capitale, notamment Douma, très active dès le début de la mobilisation pacifique en mars 2011.
"Cheikh al-Khatib est une figure de consensus qui bénéficie d’un véritable soutien populaire sur le terrain", souligne Khaled al-Zeini, membre du Conseil national syrien (CNS). »
[2].

La vérité est toute autre.


Ahmad Moaz Al-Khatib en costume sans cravate

En réalité, il n’y a aucune trace que cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib ait jamais étudié les relations internationales et la diplomatie, mais il a une formation d’ingénieur en géophysique et a travaillé six ans pour la al-Furat Petroleum Company (1985-91). Cette société est une joint-venture entre la compagnie nationale et des compagnies étrangères, dont l’anglo-hollandaise Shell avec laquelle il a maintenu des liens.
En 1992, il hérite de son père cheikh Mohammed Abu al-Faraj al-Khatib la prestigieuse charge de prêcheur de la Mosquée des Omeyyades. Il est rapidement relevé de ses fonctions et interdit de prêche dans toute la Syrie. Cependant, cet épisode ne se situe pas en 2012 et n’a rien à voir avec l’actuelle contestation, mais il y a vingt ans, sous Hafez el-Assad. La Syrie soutenait alors l’intervention internationale pour libérer le Koweït, tout à la fois par respect du droit international, pour en finir avec le rival irakien, et pour se rapprocher de l’Occident. Le cheikh, quant à lui, était opposé à « Tempête du désert » pour des motifs religieux qui étaient ceux énoncés par Oussama Ben Laden —dont il se réclamait alors—, notamment le refus de la présence occidentale sur la terre d’Arabie considérée comme un sacrilège. Cela l’avait conduit à proférer des harangues antisémites et anti-occidentales.
Par la suite, le cheikh poursuit une activité d’enseignement religieux, notamment à l’Institut néerlandais de Damas. Il entreprend de nombreux voyages à l’étranger, principalement aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Finalement, il se fixe au Qatar.
En 2003-04, il revient en Syrie comme lobbyiste du groupe Shell lors de l’attribution des concessions pétrolières et gazières.
Il revient à nouveau en Syrie début 2012 où il enflamme le quartier de Douma (banlieue de Damas). Arrêté, puis amnistié, il quitte le pays en juillet et s’installe au Caire.
Sa famille est bien de tradition soufie, mais contrairement aux imputations de l’AFP, il est membre de la confrérie des Frères musulmans et l’a d’ailleurs montré à la fin de son discours d’investiture à Doha. Selon la technique habituelle de la Confrérie, il adapte non seulement la forme, mais aussi le fond de ses discours à ses auditoires. Parfois favorable à une société multi-religieuse, parfois au rétablissement de la charia. Dans ses écrits, il qualifie les personnes de religion juive d’ « ennemis de Dieu » et les musulmans chiites d’ « hérétiques réjectionnistes » , autant d’épithètes qui valent condamnation à mort.
En définitive, l’ambassadeur Robert S. Ford a bien joué. Une fois de plus Washington roule ses alliés dans la farine. Comme en Libye, la France aura pris tout les risques, mais dans le grand compromis qui s’annonce, Total ne bénéficiera d’aucune concession avantageuse.

Thierry Meyssan

[1] “A model leader for Syria ?”, éditorial du Christian Science Monitor, 14 novembre 2012.
[2] « Un religieux, un ex-député et une femme à la tête de l’opposition syrienne », AFP, 12 novembre 2012.

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Xuan
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   Posté le 07-12-2012 à 08:39:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Grandes manoeuvres US à la frontière turque et près de la côte syrienne


Il y a deux jours l'OTAN vient de donner son accord pour un déploiement de missiles Patriot du côté turc de la frontière avec la Syrie.



source vive la révolution!


L’USS Eisenhower, un porte-avions américain muni de huit escadrons de chasseurs-bombardiers et de 8000 hommes, est arrivé sur la côte syrienne, le 5 décembre 2012, au milieu d’un violent orage, indiquant une préparation américaine pour une éventuelle intervention militaire au sol.
Les prétendus "rebelles" soit-disant "syriens", c’est-à-dire les mercenaires de l’impérialisme occidental, pourraient eux-mêmes utiliser l’arme chimique, en totale coordination avec les Etats-Unis et leurs alliés turcs, arabes, européens et israéliens, pour accuser ensuite Damas de l’avoir fait, et se créer ainsi de toute pièce un prétexte pour attaquer la Syrie.




"USS Eisenhower", près des côtes syriennes


source french irib

jeudi, 06 décembre 2012 12:58

RIB- Le porte-avions américain "USS Eisenhower" est arrivé, près des côtes syriennes, avec, à son bord, 8.000 fusiliers marins.

Selon Farsnews, le porte-avions "USS Eisenhower", ayant, à son bord, 8 escadrilles d’avions de combat et de bombardiers et 8000 effectifs, mouille, près des côtes syriennes, pour prouver, une nouvelle fois, que les Etats-Unis se préparent à une éventuelle opération terrestre en Syrie.

Alors que le gouvernement d’Obama n’a parlé, jusqu’à présent, d’aucune intervention militaire, en Syrie, le "Times" a rapporté que l’armée américaine est prête à intervenir, dans les jours à venir, dans le cas où la Syrie utiliserait l’arme chimique.

Certaines sources prétendent que l’armée syrienne pourrait utiliser l’arme chimique contre ses opposants, dans les prochains jours ou prochaines semaines.

Selon d’autres sources, les terroristes pourraient, eux-mêmes, utiliser l’arme chimique, en totale coordination avec les Etats-Unis et leurs alliés, turcs, arabes, européens et israéliens, pour accuser, ensuite, Damas de l’utiliser, afin de se servir de ce prétexte, pour leur attaque contre la Syrie ; ce qui a été, également, le cas, pour l’Irak de Saddam, au sujet des armes de destruction massive, qui n’ont jamais été découvertes.

De même, Washington et ses alliés poursuivent un scénario similaire, pour l’Iran, en avançant une campagne de désinformation, au sujet de son programme nucléaire pacifique.



Edité le 07-12-2012 à 08:51:01 par Xuan




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   Posté le 08-12-2012 à 17:52:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Al Manar :


Crise syrienne : Les Occidentaux s’embourbent davantage


L’équipe du site

L’ingérence des Occidentaux connait un nouveau regain en Syrie.
En public, il y a eu simultanément les menaces proférées contre Damas, au cas où il utilise l’armement chimique, et la décision de déployer des Patriot à la frontière turque avec la Syrie. Allemands et Hollandais vont mêmes envoyer leurs hommes avec.
Clandestinement, les Occidentaux ont dépêché davantage de leurs agents de renseignements, surtout au nord de la Syrie, dans le but de dessiner sur place la carte des groupes armés en œuvre. Sur place, trois services de renseignements européens au moins se sont attelés à cette mission, assure le correspondant du journal en France, Mohammad Ballout.

À leur tête les Français. Selon Ballout, depuis l’éclatement de la crise syrienne, la France a étendu sa présence dans la capitale libanaise, (oui libanaise), avec pour prétexte sa volonté de consolider la sécurité de ses troupes exerçant dans la cadre de la Finul. Alors que cette dernière opère au sud-Liban, c’est en revanche vers la Syrie que Paris a orienté ses forces spéciales. Ces derniers temps, celles-ci s’attellent à évaluer les orientations des composantes des milices armées œuvrant au nord de la Syrie, leur promiscuité d’Al-Qaida, et l’influence qu’elles exercent.

En finir avec les djihadistes

Pour Paris, l’enjeu serait selon AsSafir d’ôter le motif qui entrave la levée de l’embargo imposé par l’Union européenne et les Etats-Unis pour armer l’insurrection syrienne.

Jabhat-Nusrat (le front al-Nosrat) est sans aucun doute le plus visé. Il affiche ostensiblement ses tendances pour Al-Qaida, et ses velléités d’instaurer un Etat islamique en Syrie. Washington a déjà laissé entendre qu’elle allait l’inscrire sur sa liste des organisations terroristes.

Mais il n’est pas le seul. Nombreux groupuscules œuvrant en Syrie sont dans son sillage. Il sont les plus efficaces sur le terrain, alors que le chaos sévit au sein de l’Armée syrienne libre (ASL), au niveau de la coordination des opérations de combats, en raison du refus d’un grand nombre d’officiers ayant fait défection de participer aux opérations de combats, vu la présence de civils inexpérimentés dans les rangs des groupes armés. Ce qui explique le chiffre énorme de tués dans leurs rangs, surtout dans la province de Damas (Rif de Damas).

De plus, ces groupuscules djihadistes ont refusé de reconnaitre la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syriennes (CNROS) et ont affiché des visées tout à fait différentes des siennes. Comme ils avaient fait avec le Conseil national syrien (CNS).

Sachant que ce dernier a été remplacé par la coalition, parce qu’il avait échoué dans ses tentatives de prendre l’initiative de leurs mains et d’unifier les différents groupes armés, son successeur ne semble pas avoir plus de chance.

Les Saoudiens: des contacs directs

Un dirigeant du CNROS qui siégeait également au CNS incombe cette lacune aux Etats qui financent et arment directement les milices. Ils ne passent pas par les comités, formés au sein de la coalition (et du CNS avant) pour cette mission. Ce responsable ayant requis l’anonymat accuse en particulier les Qataris et les Saoudiens.

Ces derniers ont formé un comité d’officiers qui contactent directement les combattants, leur distribuent argent et armes, rivalisant avec les Qataris qui contrôlent la Coalition comme le Conseil. Ils ont déjà offert 45 millions de dollars à l’insurrection armée, ainsi que des armements, lesquels ne transitent plus par la Turquie, mais par d’autres pays voisins de la Syrie.

Les Qataris: une influence directe

Quant aux Qataris, un autre dirigeant haut placé de l’opposition syrienne se plaint de leur influence au sein de la coalition où ils ont désigné 50 de ses membres, et contrôlent désormais les cadres de l’opposition syrienne à l’extérieur. Il salue toutefois leur dynamisme et leur capacité à combler les revendications de l’opposition syrienne et ses besoins, beaucoup plus que les Saoudiens.

Cet opposant révèle que la coalition souffre d’une importante crise financière, malgré le soutien qui lui est accordé. « Les sommes que les Européens nous donnent suffisent à peine pour couvrir les frais des réunions effectuées par le CNS puis la coalition à Doha, Istanbul et au Caire » , s’est-il moqué.

Et la Russie dans tout cela : une fin d’année tumultueuse

Selon Moscou, les deux mois suivants seront marqués par une escalade militaire, sans aucune perspective politique. Le constat serait du chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov, confié à un opposant syrien et rapporté par Assafir.

Les Russes s’attendent à une fin d’année tumultueuse en Syrie, rapporte ce dernier après une visite en Russie et des rencontres avec des responsables russes. De grandes quantités d’armements sont parvenues aux miliciens ces dernières semaines et les effectifs de l’ASL ont gonflé. Plus que jamais, les insurgés misent sur la solution militaire et veulent reprendre l’initiative. La bataille se fera autour de Damas qui risque de subir un siège très dure.

Les Russes considèrent que personne parmi les opposants syriens de l’intérieur ni de l’extérieur, ni parmi les parrains européens et américain ne veut entendre parler de négociations. Celles-ci ne devraient avoir lieu avant le mois de février prochain. Entre temps, ils vont tenter de faire voter au Conseil de sécurité une résolution contraignante sur l’accord de Genève, sans recours au chapitre VII.

L'armée et non le régime

Un opposant syrien rapporte que les Russes sont très attachés à l’armée syrienne et soutiennent ses capacités combatives. Son objectif serait de sauvegarder l’Etat et non de défendre le régime. Pour eux, cette armée est le seul représentant de toutes les tendances et communautés qui forment le peuple syrien. Alors que l’opposition actuelle ne renferme qu’une seule catégorie du peuple syrien. Raison pour laquelle, estiment les Russes, elle a été obligée de désigner des représentants des minorités au CNS puis au CNROS pour combler cette lacune.

Le jeu dangereux de la Turquie et du Qatar

Concernant la Turquie et le Qatar, leur politique est taxée de "dangereuse" par les Russes qui s’attendent à ce qu’ils la paient chère et qualifiant la création d’une zone d’exclusion "d’escalade dangereuse entre la Turquie et la Syrie".
« Se trompe celui qui croit être capable de contrôler ses frontières, et d’empêcher les djihadistes de réaliser leurs visées dans la région si le chaos sévit en Syrie, surtout que tous sont impliqués dans le conflit, la Jordanie, la Turquie, le Liban, le Qatar, et l’Arabie saoudite »
, a confié un responsable russe.
Vu du coté de certains opposant syriens, les Russes seraient soucieux de former à travers leurs rencontres avec des opposants syriens un axe démocratique civil, sinon « la table va être renversé à l’insu de tous et a l’avantage des groupes djihadistes », auraient-ils averti.

Et si Assad résiste

Les opposants syriens qui ont visité Moscou ont entendu des prévisions russes selon lesquelles le président syrien Bachar el-Assad sera capable de rester au pouvoir, jusqu’aux élections prochaines prévues au printemps 2014, s’il parvient à préserver ou à améliorer sa position militaire.

« Nous avons auparavant beaucoup entendu parler du siège du palais présidentiel à Damas. Nous ne défendrons pas Assad, ni ne contribuerons à sa chute. Mais s’il résiste, d’autres régimes risquent de tomber, bien avant lui » , aurait signifié Lavrov aux opposants syriens.

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Source Al Manar

La bataille de Damas : 3000 miliciens tués, une milice décapitée


L’équipe du site 05-12-2012



Le fiasco de la milice de l’Armée syrienne libre dans la conquête de Damas ne fait plus aucun doute. Son drapeau ne flotte toujours pas sur la capitale et a été mis en berne dans les localités qui servaient de refuge aux miliciens.
Concernant le bilan, les bruits qui courent font état de 3000 hommes armés tués depuis jeudi dernier. Date à laquelle l’armée régulière a lancé une attaque préventive, alors qu’ils venaient d’achever leurs préparatifs de deux mois pour déclencher la bataille finale : celle de Damas.
Pis encore, la milice la plus importante œuvrant dans la province de la capitale, le Bataillon de l’Islam a été décapitée, et est en état de désagrégation.

Mâchoires de pince contre Tache d’huile

Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, l’armée régulière a tendu un piège aux miliciens de l’ASL qui avaient jeudi dernier achevé leurs préparatifs en vue de mener l’attaque finale contre Damas. Durant ces deux mois, dans le cadre d’une opération baptisée « Tache d’huile » ils avaient assis leur contrôle à l’ouest et au sud de la Ghouta sharkiyya (Ghouta orientale).



Elle les a entrainés dans un guet-apens, après avoir attaqué les localités de Harasta et Douma, (qui leurs servaient de refuge), les poussant à se diriger vers les vergers de la Ghouta Sharkiyya, aux abords de l’aéroport international de Damas.
A ce moment-là, les autorités ont coupé le réseau internet ainsi que le réseau de téléphonie fixe, pour séparer Damas et sa province de l’espace électronique mondial, et empêcher les miliciens d’utiliser leurs portables pour délimiter les datas de l’aéroport et de la capitale.
Or, une nouvelle donne a surgi : le commandement de la bataille se faisait de l’extérieur. A la demande des Français et des Américains, les deux sociétés Google et Twitter ont activé le service Contacter sur Twitter pour les Syriens.



Elle a certes permis de rétablir les liens entre les miliciens, mais ne leur a pas permis d’échapper aux « mâchoires de la pince ». Ils se trouvèrent pris dans un déluge de feu et ont perdu plus de trois milles tués dans leurs rangs.
Selon Alkhbar le résultat sur le terrain en est que les forces gouvernementales contrôlent désormais les régions qui permettent de sécuriser la capitale syrienne, laquelle faisait dernièrement l’objet de tirs d’obus. Il ne reste plus que la localité de Darayya qui constitue un repaire des miliciens. Mardi, les soldats gouvernementaux avaient commencé à l’investir, après l’avoir paralysée par les bombardements.

Le bataillon de l’Islam décapité


Deuxième coup réussi lequel s’inscrit dans le prolongement du fiasco de la bataille de Damas : l’armée régulière est parvenue à décapiter l’une des plus importantes milices de Damas. Mardi, elle a mis un terme à la vie de son chef milicien, lequel a sévi dans la province de Damas, semant la terreur et les voitures piégées, notamment à Germana, et perpétrant des enlèvements.
Selon le site Syria Truth, (et plusieurs sites syriens), le commandant de la milice « Bataillon de l’Islam » Majed Khayba, connu sous le pseudonyme Abou Ali le Doumani a été tué mardi dans une opération spéciale effectuée à Mesraba, à proximité de la localité de Douma, dans la Ghouta Sharkiyya, au nord-est de Damas.


Depuis le mois de juillet dernier, il se présentait comme étant « le commandant de la bataille de la libération de la capitale Damas » . Il avait conseillé au président syrien Bachar el-Assad de prendre la fuite, le mettant en garde que sa milice allait venir chez lui.
Doumani ( qui veut dire originaire de Douma), était connu pour avoir kidnappé plusieurs aviateurs militaires syriens, ainsi que des employés qui travaillaient dans l’aéroport international de Damas.


Il a même assassiné entre autre le pilote de l’air le capitaine Firas Ibrahim Safi, le mois de juillet dernier, alors qu’il était de retour d’un voyage à bord d’un avion de la Compagnie aérienne syrienne.
C’est lui aussi qui serait derrière le sabotage de la plupart des systèmes anti aériens S200 dans la Ghouta Sharkiyya (de l’est).
Sa milice qui compte plusieurs milliers d’hommes armés a été fondée par Zahrane Allouche, un personnage inconnu, et est financée par le Qatar en particulier.



Selon Syria Truth, Doumani entretenait des liens étroits avec le chef du courant du Futur au Liban, Saad Hariri. C’est à sa demande qu’il a kidnappé le général des forces aériennes Faraj el-Maket, lequel, d’après le site, aurait été livré au leader druze Walid Joumblatt. De confession druze, il a depuis fait défection.

Il a également kidnappé le témoin dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, Houssam Houssam. Avant de fuir en Syrie, ce dernier avait révélé avoir été recruté par Saad Hariri pour accuser les Syriens de l’attentat contre son père.

Homs : autre décapitation



29 écoliers tués
A Damas, le bilan des écoliers tués mardi dans une attaque contre leur établissement, dans le camp al-Wafidine, a été revue à la hausse.

Ce ne sont pas seulement 8 élèves qui ont péri dans le pilonnage aux obus de mortiers, mais 29! Auxquels s'ajoutent leur professeure. Ils étaient en classe, lorsque les projectiles meurtriers se sont abattus sur eux. La télévision officielle a accusé des "groupes terroristes".

Sachant que le camp al-Wafidine abrite des Syriens originaires du Golan syrien occupé par Israël, lesquels sont des Druzes dans leur écrasante majorité. Le refus des leaders de cette communauté de rejoindre les rangs de l’insurrection armée lui a valu de subir la colère des milices. Depuis leurs quartiers sont victimes de campagnes punitives, via des voitures piégées entre autre.

Alep : Avancée de l’armée, le consul du Maroc tué

Sur le terrain à Alep, le site Shukumaku assure que les forces gouvernementales sont en train d’avancer dans le quartier Boustane Bacha, ainsi que dans toute la province , en particulier dans la régiond’Azzaz au nord, (où les pèlerins libanais ont été séquestrés).

Des centaines de miliciens ont succombé, dont 5 ressortissants tunisiens selon la chaine de télévision iranienne arabophone AlAlam. Il est également question de 25 à 35 miliciens appartenant au front-Nosrat d’Al-Qaïda arrêtés, à proximité du siège des renseignements aériens, au quartierZahra, alors qu’ils tentaient d’évacuer les cadavres de leurs collègues.

Ce mercredi, les miliciens ont tué le consul du Maroc à Alep l’ingénieur Alaeddine Kayali, ainsi qu’un haut fonctionnaire dans la municipalité d’Alep, D. Samer Kayyali, et le juge Moahmoud Bibi. Les trois hommes venaient de sortir d’un restaurant, lorsque des miliciens ont ouvert le feu de leurs mitrailleuses contre eux.

Dans le gouvernorat de Kamechli , et en particulier dans la localité frontalière avec la Turquie Ras el-Eïn, 30 miliciens ont été tués, selon le site Shukumaku, et 6 véhicules équipés de mitrailleuses ont été détruites.

Version AFP-OSDH

Raids aériens sur la banlieue de Damas

L'armée de l'air syrienne menait mercredi des raids sur la banlieue de Damas, où les troupes poursuivaient leurs opérations pour tenter de reconquérir la périphérie de la capitale, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins sur le terrain, au moins 123 personnes ont péri mardi à travers le pays, dont une trentaine à Damas et dans sa périphérie.

La banlieue de Damas est désormais au cœur des combats, le régime ayant lancé jeudi une opération militaire pour reconquérir un rayon de huit kilomètres autour la capitale, qu'il veut à tout prix conserver pour être en position de négocier une issue au conflit, selon les experts.
"L'aviation bombarde Al-Mleha et Zabdine" , des localités au sud-est de Damas, a rapporté l'OSDH, tandis que Daraya, au sud-ouest de Damas était pilonnée par l'artillerie de l'armée, qui affrontait des rebelles à Saqba, à l'est de Damas. Ces violences ont coûté la vie à deux rebelles et deux civils.

Et les chasseurs-bombardiers survolaient la Ghouta orientale, la campagne bordant la capitale, traversée par la route de l'aéroport international gagnée jeudi pour la première fois en 20 mois de conflit par de violents combats.

En outre, les forces de sécurité ont procédé à des perquisitions dans plusieurs quartiers du centre de Damas, a ajouté l'ONG.
Selon un premier bilan de l'OSDH, 22 personnes ont péri mercredi en Syrie, dont huit dans la banlieue de Damas.

De son côté, le journal Al-Watan, proche du pouvoir a rapporté que " l'armée a continué de poursuivre les groupes armés aux abords de la route de l'aéroport international (...) tuant et blessant des dizaines de terroristes" , terme par lequel Damas désigne les rebelles.

Le consul honoraire du Maroc à Alep Aladin Kayali a été grièvement blessé par des tirs alors qu'il se trouvait dans un café de la métropole du nord en compagnie d'un autre homme qui a été abattu, selon l'OSDH.

Dans le nord-ouest du pays, sept soldats ont péri dans "une attaque rebelle sur un barrage au sud de Maaret al-Noomane sur la route Damas-Alep" , a rapporté l'OSDH, ajoutant que cinq civils étaient morts sous des bombardements ailleurs dans la province d'Idleb.
Et les combats se poursuivaient aux abords de la base militaire de Wadi Deif assiégée par les rebelles qui ont pris Maaret al-Noomane en octobre et tentent de couper la route aux renforts de l'armée vers Alep, la métropole du nord déchirée par les combats depuis plus de quatre mois.


Syrie: démission de responsables qui dénoncent l'ingérence du Renseignement

Le vice-gouverneur de la province syrienne de Raqa (nord) et huit membres de son bureau ont démissionné pour protester contre les ingérences des services de renseignement dans leur travail, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Il s'agit des plus hautes autorités au niveau local" , a souligné Thaër al-Raqqi, un militant dans la région joint via Skype par l'AFP.
"Ils ont démissionné pour protester contre les ingérences des services de renseignement mais aussi pour dénoncer le détournement de denrées, comme la farine ou le carburant, octroyées à Raqa mais détournées pour être envoyées vers d'autres provinces" , a affirmé le militant.

Ces démissions interviennent le jour où l'armée de l'air a bombardé au moins huit secteurs de la province, note en outre Thaër al-Raqqi.

Le vice-gouverneur Ali Haddad, ancien assistant du ministre de la Défense, avait échappé de justesse à un attentat, tandis qu'une autre attaque avait visé mi-novembre le gouverneur de la province, selon l'OSDH, basé en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales présents sur le terrain.

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Syrie : "Le Protocole de Doha"


par Noureddine Merdaci, journaliste algérien
dimanche 9 décembre 2012
par auteurs à lire



Il faudra sans doute attendre encore des mois, certainement des années, avant que ne soit reconstitué le processus par lequel la Syrie s’est retrouvée piégée dans cette guerre civile.
À l’évidence, Damas n’en a pas mesuré la dangerosité, non seulement pour le régime en place mais, singulièrement, pour la Syrie qui risque de disparaître en tant qu’Etat national. Or, le voile commence à se lever sur les circonstances du « conclave » qui s’est tenu à Doha au début du mois de novembre dernier, qui a vu une « opposition » hétéroclite, divisée, sans programme et sans perspective, se donner un chef, Ahmed Moez Al-Khatib et se former en « coalition ».

Mais pour arriver à ce résultat, les « opposants » syriens ont été sommés par le Qatar de « trouver » un accord, sine qua non, avant de sortir de la salle mise à leur disposition, affirment des sources proches du dossier. Autant dire que les « opposants syriens » avaient le « revolver » sur la tempe pour arriver à cet accord minimum. Le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, y veillait personnellement. En réalité, la « révolte » en Syrie, totalement prise en charge par des pays étrangers et leurs services de renseignements, a été une guerre par procuration contre l’Etat national syrien, laquelle guerre n’avait besoin de « Syriens de service » que pour servir de « couleur locale ».

En Syrie ce sont des combattants venus de nombreux pays arabes, des éléments d’Al Qaîda, des djihadistes d’Afghanistan, de la Somalie et autre Pakistan, bien armés, qui tuent la population civile syrienne et se battent contre l’armée syrienne aux côtés d’une poignée de déserteurs.
Donc, à Doha, il fallait « unifier » l’opposition dont la crédibilité était mise en doute y compris par l’un de ses principaux bailleurs de fonds, les Etats-Unis qui ont pesé de tout leur poids pour redonner un semblant de cohérence et de visibilité à une opposition créée de toutes pièces par la France, le Qatar et les Etats-Unis, notamment, appuyée par la Turquie laquelle a obtenu de l’Otan l’installation sur son territoire de missiles « Patriot » aux frontières avec la Syrie.
Doha aura donc été un recentrage de la rébellion qui n’arrivait pas à concrétiser les objectifs que lui ont tracés ses commanditaires.
On comprend en fait, le pourquoi de la chose lorsque l’on connaît les clauses du « Protocole » de Doha, dont nous avons pu consulter le document, formulé en treize points qui se détermine comme suit :

1- réduction du nombre des soldats de l’armée syrienne à 50 000 ;

2- la Syrie ne pourra faire valoir son droit à sa souveraineté sur le Golan que par les moyens politiques. Les deux parties signeront des accords de paix sous l’égide des Etats-Unis et du Qatar ;

3- la Syrie doit se débarrasser, sous la supervision des Etats-Unis, de toutes ses armes chimiques et bactériologiques et de la totalité de ses missiles. Cette opération doit se dérouler sur les terres de Jordanie ;

4- annulation de toute revendication de souveraineté sur Liwa Iskandaroun et désistement au profit de la Turquie de certains villages frontaliers habités par les Turkmènes dans les « mouhafadhas » d’Alep et d’Idlib ;

5- renvoi de tous les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, ceux recherchés par la Turquie lui seront livrés. Inscription de ce parti sur la liste des organisations terroristes ;

6- annulation de tous les accords et conventions signés avec la Russie et la Chine dans les domaines des forages du sous-sol et de l’armement ;

7- permettre le passage à travers le territoire syrien d’un gazoduc qatari à destination de la Turquie puis de l’Europe ;

8- permettre le passage à travers le territoire syrien des conduites d’eau en provenance du barrage Atatürk et à destination d’Israël ;

9- le Qatar et les Emirats arabes unis s’engagent à reconstruire ce qui a été détruit par la guerre en Syrie à la condition que leurs sociétés aient l’exclusivité de la reconstruction et de l’exploitation du pétrole et gaz syrien ;

10- gel des relations avec l’Iran, la Russie et la Chine ;

11- rompre les relations avec Hezbollah et les mouvements de résistance palestinienne ;

12- le régime syrien sera islamique et non salafiste ;

13- le présent accord entrera en application dès la prise du pouvoir. (par l’opposition, Ndlr). Fin de citation.


C’est là le prix des pressions étrangères et de la démission et de la traîtrise arabes.

Un prix fort, exorbitant pour la Syrie, que des personnes se disant « Syriennes » ont avalisé. En fait, cet accord, ou plutôt ce « Protocole » constitue donc le prix que l’opposition syrienne aura à payer une fois installée au pouvoir à Damas, comme le précise l’article 13 dudit « accord de Doha ». Ainsi, chacun des parrains de la « révolte du peuple syrien » s’est servi selon ses voeux et demandes.
Les Etats-Unis en désarmant la Syrie et en l’éloignant de ses amis, la Turquie en récupérant des villages syriens et en rectifiant à son profit la frontière, le Qatar en s’octroyant la « reconstruction » du pays et l’Arabie Saoudite par la mise en place d’un régime islamiste à sa dévotion.
C’est là en réalité une castration en règle de la Syrie, dépouillée de sa souveraineté dans le même canevas qu’ont été pour l’Egypte les accords de Camp David en 1979.

De fait, c’est à peine si on n’exige pas de « l’opposition » - portée à bout de bras par le Qatar - la reconnaissance immédiate d’Israël, dont on prévoit cependant (article 2 de l’accord de Doha), un règlement négocié. Un partage du magot syrien.
Nulle part il n’est question de démocratie, de liberté, de droits de l’homme, de construction d’une nouvelle Syrie où les Syriens, quelles que soient leur ethnie, religion et croyance, jouiraient des mêmes droits.

Or, chacun des « parrains » s’est d’abord servi et a pris ce qu’il voulait. Pour ceux qui connaissent l’histoire mouvementée du Proche-Orient ottoman, tout s’explique et Doha n’a été que le point de non-retour d’une opposition syrienne qui n’avait pas voix au chapitre. Elle n’était là que pour justifier la « syrianité » des événements. On l’a bien vu au Caire avec le nouveau « patron » de la « coalition » Ahmed Moez al-Khatib venu dans les bagages de Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani à la réunion de la Ligue arabe qui eut lieu à la mi-novembre.

En Syrie, le processus activé pour la Libye est dépassé et fait désormais craindre une déstabilisation générale du monde, voire sa fragmentation comme des « experts » civils et militaires américains y travaillent sans désemparer. A méditer !

sur le journal algérien l’expression

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   Posté le 14-12-2012 à 17:49:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le PC turc (TKP) dénonce le déploiement de missiles Patriots en Turquie et appelle à la mobilisation contre une intervention de l'OTAN en Syrie



Non aux Patriots, non à l'OTAN

il est temps de se lever pour la paix et les vies des Syriens!


Communiqué du Parti communiste de Turquie (TKP)


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Une nouvelle vague de menaces impérialistes contre la Syrie est en cours. Usant du soi-disant péril des armes chimiques comme d'un prétexte et appuyé par les menaces récentes de l'impérialisme avant tout américain, le parti au pouvoir en Turquie, l'AKP a demandé à ce que des missiles Patriot soient déployés le long de la frontière syrienne. Les ministres des affaires étrangères des pays de l'OTAN ont vite fait d'approuver cette demande. L'Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis ont déjà déclaré qu'ils sont prêts à déployer des Patriots. Dans le cadre de cette mission de l'OTAN, le gouvernement allemand a accepté d'envoyer jusqu'à 400 hommes sur place.

Les déclarations des responsables de l'OTAN et de l'AKP selon lesquelles les missiles ont des finalités défensives ne pourraient pas être plus éloignées de la réalité. La vérité c'est que comme membre loyal de l'OTAN et fervent partisan des politiques impérialistes dans la région, l'AKP a constamment pris le parti de la guerre contre la Syrie.

L'AKP a plus d'une fois fait monter les tensions en vue de déclencher une guerre contre la Syrie. L'incident de l'avion de chasse en juin, les incidents à la frontière à Akçakale en octobre et le tir d’artillerie turc qui s'en est suivi tout comme le mandat parlementaire autorisant les forces armées turques à mener des opérations transfrontalières ne sont que des provocations parmi tant d'autres du côté du gouvernement de l'AKP. Après ces incidents, l'AKP a invoqué l'article 4 du Traité de l'OTAN.

Une rencontre secrète s'est tenue récemment en Turquie accueillant les forces armées d'opposition. Fixé par des responsables britanniques, français, américains et turcs, l'ordre du jour de la rencontre était l'organisation des forces armées sous la nouvelle direction de l'opposition. Le sous-secrétaire de l'Agence de renseignement turque, le MIT, a également assisté à la rencontre.

Nous savons que le déploiement des missiles Patriots n'a pas de finalité défensive. C'est un pas vers la création d'une zone d'exclusion non-aérienne dans le nord de la Syrie, préparant le terrain pour une intervention de l'OTAN.

Nous savons que l'on ne peut croire le gouvernement de l'AKP. Nous savons qu'ils sont maîtres dans l'art de l'hypocrisie... Rappelons-nous la Libye. Au début de la crise, Erdogan s'opposait avec véhémence à une intervention de l'OTAN en Libye, allant jusqu'à la qualifier de farce, critiquant l'Occident pour son deux poids deux mesures pour l'Afrique du nord. Moins d'un mois plus tard, il prêchait de façon éhontée pour une intervention de l'OTAN.

Ce n'est pas une surprise, les responsables de l'AKP se sont également fendus en déclarations contradictoires sur le déploiement des missiles Patriots. Alors que le premier ministre Erdogan a nié tout projet de zone d'exclusion aérienne, un autre député de l'AKP, Pelin Gündeş Bakır a sollicité sa mise en place lors d'un discours prononcé au congrès des États-Unis. En outre, malgré les déclarations initiales d'Erdogan selon quoi les missiles seraient sous contrôle turc, il apparaît désormais que l'OTAN sera en charge de ces missiles.

Nous réalisons que nous sommes à un moment très critique pour tous les révolutionnaires, les partis communistes et les mouvements anti-guerre dans le monde entier puisque nous apercevons désormais un danger très clair et actuel d'une intervention de l'OTAN en Syrie. Nous pensons qu'il s'agit d'une responsabilité urgente, tout particulièrement pour les forces progressistes des pays qui se sont déjà engagés à envoyer des missiles Patriots en Turquie.

Par le déploiement de missiles Patriot sur demande de l'AKP, l'OTAN sera bientôt en mesure de pointer ses canons vers la Syrie depuis la frontière turque.

Autre inquiétude, celle que les forces d'opposition, qui auraient pris possession d'armes chimiques, puissent lancer une attaque contre les civils dont la responsabilité serait ensuite imputée au gouvernement syrien, prétexte alors à une intervention de l'OTAN.

Outre le déploiement de missiles Patriot, une intense campagne de propagande pour l'intervention a été lancée à la fois par les médias occidentaux et turcs. Cette récente campagne rappelle terriblement celle qui a conduit à la seconde guerre du golfe, il y a dix ans de cela, sur la base de faux rapports concernant des armes de destruction massives irakiennes qui n'existaient pas.

Il est vital que, comme révolutionnaires, nous révélions au grand jour cette propagande comme un travestissement de la réalité et le déploiement des missiles Patriot à la frontière turque comme un pas vers une intervention de l'OTAN en Syrie.

Nous condamnons cette nouvelle agression impérialiste contre la Syrie.

Nous condamnons les politiques bellicistes de l'AKP.


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   Posté le 15-12-2012 à 21:12:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Al Manar :

Les ambassadeurs de Russie, de Chine, de Syrie et d’Iran discutent de la Syrie


L'ambassade de la République islamique d'Iran au Liban, Ghanzafar Roknabadi, a publié un communiqué dans lequel il a déclaré que les ambassadeurs de Russie, de Chine, de Syrie et d'Iran se sont réunis vendredi dans la demeure de l'ambassadeur iranien au Liban.

Ensemble Ils ont affirmé qu'il est essentiel de parvenir à un arrêt de l'effusion de sang en Syrie et qu'il est nécessaire de trouver une solution politique à la grave situation syrienne.

Les ambassadeurs ont accusé les pays étrangers qui soutiennent la révolte syrienne contre le régime de fournir des armes et d'argent.

Pour eux, un cessez-le-feu est indispensable, de même que le démarrage d’un dialogue et la préparation de législatives « honnêtes et libres, suivies par une élection présidentielle qui se tiendrait à la date prévue » .

« Les combats qui ensanglantent la Syrie, soutenus par certains pays étrangers et visant directement le régime, n’ont abouti jusque-là qu’à davantage de morts et de destruction. Ces combats doivent s’arrêter immédiatement » , écrit le communiqué de l’ambassade iranienne.

Les participants à cette réunion ont également mis l’accent sur « l’échec des organisations terroristes armées, qui n’ont pas réussi à réaliser les objectifs qu’ils se sont fixés au cours des deux dernières années » .
Ils ont rendu hommage à « la résistance de l’armée, du gouvernement et du peuple syriens face aux actes terroristes menés par ces organismes dont la plupart viennent de l’étranger » .

Enfin, les quatre diplomates ont affirmé que « la responsabilité des médias est de relayer les bonnes informations en provenance de Syrie » .

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   Posté le 20-12-2012 à 18:07:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dans les pages du Lien (Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme), une déclaration du Parti Communiste Syrien :


Déclaration du Parti communiste Syrien


A la suite des travaux de sa session du 5 décembre 2012, le comité central du Parti communiste Syrien a publié la déclaration suivante, traduite de l'Arabe par la rédaction du Lien :

"Le Comité central du Parti communiste syrien a tenu une réunion élargie, présidée par son secrétaire général le camarade Ammar Bagdash, le 5 décembre 2012. Outre les membres du Comité central, ont assisté à la réunion les membres de la commission de contrôle du parti et les secrétariats des comités de zones. La réunion a débuté par une minute de silence pour rendre un hommage à la mémoire de la camarade Wissal Farha Bagdash, dirigeante du parti, et en signe de deuil pour les martyrs de la nation.

"Lors de l’examen de la situation politique, le comité central a mis l'accent sur l’évolution de la situation intérieure du pays. Les affrontements armés s’étendent entre les forces gouvernementales, qui combattent pour la voie nationale syrienne, se dressent contre les plans agressifs et expansionnistes de l’impérialisme et du sionisme, contre les forces rebelles composées de franges terroristes inféodées à l’impérialisme et aux organisations réactionnaires arabes, lesquelles visent à détruire la Syrie, en tant que forteresse des hommes libres dans le monde arabe, et en tant que poste important de la lutte libératrice mondiale anti-impérialiste.

"Malgré son ampleur et son intensification l'insurrection n'a pas atteint ses objectifs visant la chute du régime avec la destruction de la capacité de combat de l'armée de la République arabe syrienne qui courageusement a contenu les assauts répétés des rebelles sur la capitale Damas. Egalement Alep reste ferme et lève haut la bannière de la fierté nationale. Bien plus, le mépris des masses populaires Syriennes pour les rebelles est né et a grandi. Ces rebelles ont dévoilé de plus en plus clairement leur agressif et sauvage visage au cours des crimes qu’ils ont commis contre la population civile, en particulier dans les zones qui refusent de se placer sous leur giron. En raison de cet obstacle salutaire des masses populaires les forces rebelles armées terroristes multiplient leurs opérations en ciblant les rassemblements des habitants et des objectifs civils. Ce qui renforce la haine du peuple envers ces forces rebelles de façon exponentielle.

"Le Comité central estime qu’il n’aurait pas été possible à l'insurrection de parvenir à un niveau important sans le grand soutien qu’elle reçoit des Etats impérialistes et des régimes réactionnaires des pays arabes, du Golfe, de la Turquie « erdoganienne », ce poste avancé de l'OTAN dans la région, qui sans cesse attaque la Syrie. On ne saurait qualifier ces forces comme garantes du droit international, mais plutôt comme fomentatrices d’actes d'agression. La dernière illustration de l'orientation turque est le déploiement actuel du système de missiles « Patriote » de l'OTAN sur son territoire.

"La Turquie soutient également sans vergogne des opérations militaires émanant de son territoire contre la Syrie, et même en y participant, comme cela s'est produit dans la ville de Ras al-Ain. Il est connu de tous que la Turquie héberge sur son territoire des bases de rebelles armés, et est la principale base de renseignement de l’OTAN, qui dirige et coordonne les activités des rebelles en Turquie.

"Le Comité central a estimé que le devoir fondamental des communistes, comme de tous les patriotes, réside dans la défense de l'indépendance nationale de la Syrie et la défense de l'unité du territoire national, face aux complots réactionnaires arabes, sionistes, impérialistes. Il est aussi de s’opposer aux actes criminels commis par les ennemis de la patrie, et les exécutants de la volonté des colonisateurs.


En examinant la situation socio-économique, les membres du comité central ont souligné au cours de la réunion la souffrance de la masse de la population, et la détérioration des conditions de vie, causées par la baisse du pouvoir d'achat des familles, la vague de la hausse des prix et la raréfaction des denrées de première nécessité qui constituent la base de la vie quotidienne. Ont également été évoquées les difficultés rencontrées par la production nationale et les producteurs. Le Comité central estime qu'une grande partie de cette situation est due à l'état de siège imposé à la Syrie et à des actes de sabotage. Mais pour remédier à cette situation, du côté gouvernemental n’ont pas été entreprises les actions nécessaires comme n’a pas été réalisée l’exigence nationale de rupture avec la voie économique libérale. Ce qui a contribué grandement à créer les conditions de la crise traversée par la Syrie actuellement.

Ce qu'il faut maintenant, c’est resserrer le contrôle de l'Etat sur les articulations de base de l'économie nationale, d'accroître leur rôle particulier dans le commerce intérieur de l'alimentation, et de cette façon rétablir ses positions dans le commerce extérieur des biens stratégiques nécessaires au maintien de la production et à la satisfaction des besoins de la population. Le Comité central estime que le report du choix politique d’une alternative économique après la crise, préconisé par certains responsables économiques gouvernementaux, n’aboutira qu’à provoquer l'extension de la durée de cette crise et à augmenter la probabilité de conséquences futures difficiles. D'autant plus qu'il est devenu évident qu’après l’échec des puissances coloniales à remporter une rapide victoire militaire sur la Syrie, tout est mis en œuvre dans tous les domaines pour que la Syrie sorte agenouillée de sa crise actuelle, épuisée, incapable de s’opposer efficacement aux visées expansionnistes de l'impérialisme et du sionisme dans la région.

D'où l'importance du front économique social, et toute l'importance de suivre une politique économique qui protège la production nationale et la renforce, et qui réponde aux intérêts des masses populaires. C’est la condition première d’une posture digne de notre pays, mais cela ne peut être atteint que grâce à un tournant radical dans les orientations économiques et sociales, et l'éloignement définitif du libéralisme économique sous toutes ses formes.

Le Comité central observe une augmentation sensible des dénonciations et des critiques sur la scène internationale devant les hostilités perpétrées par l'impérialisme et les forces qui lui sont inféodées, liguées contre la Syrie. Une des manifestations évidentes de solidarité avec la Syrie est ce communiqué publié par les partis communistes et ouvriers qui ont participé à leur 14 ème Rencontre internationale. Ce rejet de toute intervention militaire contre la Syrie se développe également de plus en plus au sein des Etats impérialistes. Un nombre croissant de personnes est sensible aux risques et aux conséquences de l’aggravation de la crise syrienne dans le monde entier.

Cette situation augmente l’agressivité des régimes arabes réactionnaires contre la Syrie. Ces systèmes réalisent que leur existence serait menacée en cas d'échec des complots contre la Syrie. Ils multiplient les aides et soutiens de toutes les opérations agressives et subversives contre la Syrie avant qu'il ne soit trop tard pour eux, en coordination avec la Turquie et ses dirigeants réactionnaires.

Le Parti communiste syrien réaffirme, il l’a déjà souligné, que la résistance n'est pas seulement un devoir mais surtout qu’elle est aussi possible. Tous les éléments de preuve sur la scène nationale, régionale et internationale le confirment. L'important maintenant est de promouvoir et de renforcer toutes les activités de résistance pouvant faire avancer le cours des événements dans cette voie, et au premier plan la mobilisation unie des masses populaires, et la capacité de combat de l'armée arabe syrienne, ainsi que le soutien de la production nationale.

Le Comité central de notre parti s’est exprimé à la rencontre des partis et forces nationales, en insistant sur l'importance de l'alliance de toutes les forces nationales et de l'unité des rangs, notamment dans les circonstances difficiles auxquelles fait face notre pays. L'unité du Front national est un devoir face à l'unité des forces réactionnaires.

Et sur la scène arabe apparait clairement le visage hideux des forces réactionnaires et obscurantistes, déguisées derrière un manteau religieux. Ils sont les ennemies héréditaires mortelles du concept de démocratie ou de progrès, de civilisation ou de fraternité. Ceci est clairement démontré par les événements en Tunisie et en Libye, et notamment au travers de la situation égyptienne, où de larges masses du peuple tentent de résister à une tentative d'imposer un régime autoritaire et obscurantiste, tout aussi inféodé -voir plus- aux puissances impérialistes que les régimes évincés. L'évolution rapide des événements dans le monde arabe annonce de graves entraves sur le chemin du mouvement de libération national arabe.

Le Comité central déclare sa solidarité avec tous les hommes libres dans le monde Arabe, qui rejettent la domination coloniale et les régimes réactionnaires, sous quelque couleur ils se présentent, et le danger des forces obscurantistes.

Lors de l'examen de la situation internationale, le Comité central a réaffirmé, dans la continuité de ses déclarations récentes, l’exacerbation des contradictions contemporaines de l'impérialisme, dans les circonstances actuelles de la crise structurelle vécue par les centres impérialistes, des confrontations intenses entre le travail et le capital, et des réels frémissements au sein du mouvement de libération nationale mondial dans son combat face à la paupérisation, et les tentatives d’imposer l’hégémonie absolue du capital financier mondial.

Le Comité central a rendu un hommage à toutes les forces progressistes et anti-impérialistes dans le monde, en particulier les partis communistes, qui sont à l’avant-garde de la lutte contre la domination du capital, réaffirmant que la lutte des communistes syriens pour que la nation syrienne fasse front et tienne debout, est également importante pour le renforcement international du front mondial contre l'impérialisme.

Le comité central a ensuite écouté le rapport sur les activités dédiées au centenaire de la naissance du camarade Khaled Bagdash, leader historique des communistes syriens, qui ont été réalisées par les organisations du parti à travers le pays, malgré les conditions difficiles, et qui ont mis en avant les aspects de la lutte du parti communiste syrien, de son combat de classe, national et international.

Le Comité central a également discuté des questions d'organisation et a pris les décisions et recommandations nécessaires dans ce domaine. Le Comité a félicité l'activité des organisations du parti et la lutte des camarades communistes au coude à coude avec leurs frères dans le combat pour la défense de la patrie, pour la souveraineté et la dignité.
Le comité central élargi a achevé ainsi ses travaux.


Damas 05/12/2012

Le Comité central du Parti communiste syrien


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Xuan
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   Posté le 30-12-2012 à 23:29:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une interview de Bassam Tahhan* par irib, mise en ligne sur le blog de J. Tourtaux.

Elle montre que l'impérialisme français entretient en Syrie un extrémisme religieux qui se retourne contre lui, exactement comme l'impérialisme US a soutenu les Talibans.

Et le commentaire de Jacques Lacaze :

"Commentaire de mon camarade Jacques Lacaze :

L'information made in Hollande, Valls et Fabius est pire que sous Sarko.


Ces sinistres politiciens dignes de leurs ancêtres, les socio-démocrates qui ont rejoint l'union sacrée en 14 avec à la clé des millions de morts parmi les peuples français et allemands, qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain , qui ont (le sinistre Moch) envoyé la troupe contre les mineurs en grève en 48, qui ont envoyé le contingent faire la guerre au peuple algérien, ont mis aujourd'hui l'audio visuel sous la coupe des intérêts de la classe capitaliste. Une classe à très courte vue qui ne voit même pas qu'elle scie la branche sur laquelle elle est assise.

Celui qui squatte l'Elysée (je laisse de côté les adjectifs qui me viennent à l'esprit ....) développe une politique extrêmement dangereuse pour notre peuple.
J'attends avec curiosité la réaction de la famille Le Pen. Soit elle ne dit rien sur ces faits et prouve par là qu'au fond elle soutient cette politique, soit elle s'en saisi pour amplifier son raciste anti-arabe.

Une vraie descente aux enfers et une cécité incroyable de tous ces groupes qui prétendent nous fixer la voie à suivre.
Heureusement que nous avons été quelques uns, dont Jacques Tourtaux l'auteur courageux de ce blog, à ne pas suivre les appels à chasser Sarko. Il était clair qu'il n'y avait pas à choisir entre la peste et le choléra. De même nous sommes une très petite poignée à avoir dénoncé le piège Mélenchon.

Pas facile du tout la suite quand on essaie de réfléchir en dehors des schémas formatés et prêt à servir ...."


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* Bassam Tahhan est franco-syrien, professeur de géopolitique et de géostratégie, et porte-parole du Collectif pour la Syrie, une association qui milite pour le changement à Damas et pour "un dialogue serein entre les diverses composantes" du pays.
Interview ici sur France Info

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   Posté le 06-01-2013 à 12:48:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Discours de Bachar Al Assad - source Les Echos


Bachar Al-Assad évoque un conflit qui oppose la Syrie à ses ennemis


mis à jour le 06/01 à 11:59

Le président syrien parle d'ennemis qui souhaitent, selon lui, la partition du pays. Bachar Al-Assad regrette de ne pas avoir jusqu'à présent trouvé de « partenaire » pour mettre en place une solution politique à la crise.

Bachar Al-Assad - AFP

Le président syrien Bachar Al-Assad a entamé dimanche un rare discours sous les applaudissements nourris d'une foule réunie dans la Maison de la culture et des arts dans le centre de Damas, selon la télévision officielle syrienne.

Ce discours, retransmis en direct par la chaîne, est le premier depuis sept mois du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans par une révolte populaire devenue guerre civile. Son derniers discours remonte au 3 juin, devant le Parlement.

Le président syrien Bachar Al-Assad a affirmé dimanche que le conflit meurtrier en Syrie n'opposait pas son régime à l'opposition, mais la Syrie à ses ennemis, qui souhaitent, selon lui, la partition du pays, dans un discours retransmis par la télévision officielle.

M. Assad a affirmé que le conflit qui a fait, selon l'ONU, plus de 60.000 morts, n'opposait pas « le pouvoir et l'opposition, mais la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins » , ajoutant que certains voulaient la partition de la Syrie.

Le président syrien s'exprimait sur la scène de la Maison de la culture et des arts dans le centre de Damas, où il est arrivé sous les applaudissements nourris de centaines de personnes qui ont scandé « Par notre âme et par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi » .
Derrière lui s'affichait un immense drapeau syrien composé d'une multitude de visages. Depuis qu'a éclaté en mars 2011 une révolte populaire devenue guerre civile, le régime de Damas assimile rebelles et opposants à des « terroristes » armés et financés par l'étranger, et dénonce un « complot » contre la Syrie.

Le président syrien Bachar al-Assad a appelé dimanche au « dialogue national » après la fin des opérations militaires, tout en regrettant de ne pas avoir jusqu'à présent trouvé de « partenaire » pour mettre en place une solution politique à la crise. M. Assad a également affirmé que toute transition devait « se faire selon les termes de la Constitution » , faisant référence à des élections.

Déclaration de Genève

Lors de sa visite fin décembre à Damas, l'émissaire international Lakhdar Brahimi avait évoqué un plan « basé sur la déclaration de Genève » , prévoyant un cessez-le-feu, la formation d'un gouvernement et l'organisation d'élections présidentielle ou parlementaires.
La déclaration de Genève prévoyait un gouvernement de transition mais n'évoquait pas le départ de M. Assad, une condition sine qua non posée par l'opposition pour tout règlement politique.

M. Brahimi avait jugé ce plan susceptible d'être accepté par la communauté internationale. Les autorités syriennes ont réagi en disant être favorables à « toute initiative » passant « par le dialogue ».

SOURCE AFP

Selon Le Figaro :

« Assad, dans ses premières interventions, a indiqué que le conflit dans son pays opposait "la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins". "Nous ne sortirons pas de cette crise sans une mobilisation totale de la Nation" , a-t-il dit. Le président a en outre appelé à un "dialogue national", pour lequel il a affirmé ne pas avoir trouvé de "partenaire", faisant allusion à l'opposition qui refuse d'entamer toute négociation avant un départ du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans. Il a également dénoncé des tentatives de "partition de la Syrie" .

Bachar el-Assad a proposé la tenue d'une conférence de réconciliation avec "ceux qui n'ont pas trahi la Syrie" , suivie de la formation d'un nouveau gouvernement et d'une amnistie. "La transition doit se faire selon les termes de la Constitution" , a-t-il précisé, faisant référence à des élections.

" Les pays impliqués doivent s'engager à arrêter de financer l'armement et les hommes armés doivent arrêter les opérations terroristes, nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations militaires, tout en conservant le droit de répliquer" , a-t-il affirmé. »


_________________


Extraits :

- Le conflit en Syrie est entre des criminels et des assassins d'un côté et le peuple syrien de l'autre, entre la partie et ses ennemis
- Les terroristes ont voulu se venger du peuple syrien parce qu'il a refusé de leur accorder leur soutien
- La pensée takfirie a été importée de l'extérieur de la Syrie
-Après l'échec des miliciens, les takfiris sont passés au devant de la scène
- La plupart que nous affrontons sont des terroristes qui pronent la pensée d'al-Qaïda
- Les Occidentaux veulent se débarasser des takfiris et affaiblir la Syrie en même temps des parties extérieures veulent détruire la Syrie, mais nous serons plus forts, et nous leur promettons que nous n'oublierons jamais cela
- Il y a des velléités de partition de la Syrie
-La Syrie restera libre et n'acceptera jamais aucune tutelle étrangère
- Les évènements intérieurs ont pour but de sortir la Syrie de l'équation de la Résistance et de la soumettre
- La Russie, la Chine, les pays du Brics refusent l'ingérence dans les affaires internes syriennes, nous les remercions
- Nous remercions la Russie, la Chine et l'Iran pour leur soutien et leurs positions en faveur de la Syrie si les raisons du conflit sont internes, entre forces loyales et de l'opposition, pourquoi alors détruire le pays, et le faire retourner des dizaines d'années en arrière
- Le conflit est entre les forces de l'intérieur et celles de l'extérieur, entre son maintien souverain et les tentatives de l'occuper et de le soumettre
- Le conflit est entre l'indépendance et les visées hégémoniques
- Nous sommes face à une guerre, dans le véritable sens du terme
- Nous faisons face à une offensive extérieure barbare, particulièrement vicieuse parce qu'elle exploite une bande de Syriens
- Aucune réforme ne peut être menée à bien sans sécurité, et pas de sécurité sans réforme
- Ceux qui ne cessent de répéter que la Syrie a opté pour le choix sécuritaire se trompent
- Nous avons entamé la réforme d'une main, et la guerre contre le terrorisme de l'autre
- La défense de la patrie est un droit juridique et constitutionnel
- Le fait d'opter pour le choix politique ne veut pas dire que nous ne devons pas nous défendre.
- Pour entamer le processus politique, nous avons besoin d'un partenaire, or il n'y a pas de partenaire jusqu'à présent
- Avec qui devons-nous dialoguer, avec les auteurs de la pensée extrémiste, ceux qui détruisent le pays, prônent le terrorisme, et sont soumis au diktat des forces extérieures
- Nous ne pouvons dialoguer avec des marionettes confectionnées par l'Occident et dont les rôles leur ont été inculqués; nous sommes prêts à dialoguer avec ceux qui sont maitres d'eux-mêmes, et non avec les esclaves.
- Nous n'accepterons que personne vienne de l'extérieur nous dicter ce que nous devons faire
- La solution politique nécessite que les pays concernés par le conflit en Syrie suspendent l'armement et le financement des miliciens
- Les miliciens doivent arrêter leurs opérations terroristes
- Après la suspension de l'aide aux miliciens et l'arrêt des attentats terroristes, l'armée syrienne arrêtera ses opérations militaires, tout en conservant le droit de riposte
- Nous en appellerons ensuite à une conférence de dialogue national qui regroupe toutes les catégories du peuple syrien, de l'intérieur et de l'extérieur
- Toute tentative d'immiscer les Palestiniens dans le conflit syrien vise à détourner les gens du véritable ennemi.
- Il faut élaborer une nouvelle entente nationale et la soumettre ensuite au référendum
- Il faut élaborer une nouvelle constitution et la soumettre au référendum
- Un nouveau gouvernement sera formé pour mettre en application les résultats des deux référendums
- Au moment même où aura lieu un dialogue national, une amnistie générale sera proclamée
- Le sang des martyrs a protégé la patrie du printemps arabe trompeur


Edité le 06-01-2013 à 13:18:36 par Xuan




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   Posté le 06-01-2013 à 21:19:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site de Al Manar :

Assad propose sa solution et pose ses conditions


L’équipe du site

Le président syrien Bachar al-Assad a proposé l’amorcement d’un dialogue national regroupant toutes les catégories du peuple syrien, celles de l’intérieur et de l’extérieur, pour mettre fin au conflit qui sévit en Syrie depuis près de deux années.
Le chef de l’état syrien a tenu ces propos lors d’un discours prononcé devant de centaines de Syriens, dans la salle de la Maison de la culture et des Arts, où son entrée s’est faite sous les applaudissements et les slogans « Allah, la Syrie et toi » ou encore « par nos âmes et nos vies nous nous sacrifierons pour toi » .

Dialogue, entente et constitution, référendums et gouvernement

Une entente et une constitution nationales devraient découler de ce dialogue, selon sa proposition de solution politique, ainsi que deux réferendums, au bout desquels un nouveau gouvernement sera formé pour mettre en application leurs résultats. Par la suite une conférence pour la réconciliation devrait se tenir, en parallère avec la proclamation d'une amnestie générale.

Avant l’amorcement du dialogue, le président syrien a posé comme condition que les pays concernés par la crise syrienne stoppent le financement et l’armement des milices en Syrie, pour que les réfugiés syriens puissent retourner chez eux, avant que l’armée ne cesse de son côté ses opérations militaires, tout en conservant le droit de riposte.
Selon lui, la guerre contre le terrorisme se poursuivra parallèlement avec le processus politique, « car c’est en luttant contre le terrorisme que la solution politique devient plausible » .

Critique de l’initiative de Genève

Le numéro un syrien a tenu à signaler que toute autre initiative politique suggérée par un quelconque individu ou Etat devrait prendre en considération celle qu’il a proposée, et devrait avoir pour visée de l’aider ou la compléter.

Il a critiqué l’initiative de Genève, qu’il avait toutefois acceptée, signalant qu’elle compte une clause ambiguë, celle notamment de la phase transitoire : « bien sûr, elle n’est pas claire. Lorsqu’on parle d’une phase transitoire, la première chose qui nous vient à l’esprit est de se demander d’où vers où transite-t-elle. Serait-ce un passage de l’Etat d’un pays libre vers celui d’un pays sous occupation, d’un pays qui possède un Etat, vers celui qui n’en aurait pas, de l’Etat de l’autodétermination à celui où la décision est entre les mains des étrangers ? » , s'est-il interrogé.

Selon lui, toute initiative ou changement devrait inéluctablement passer par les moyens constitutionnels, c'est à dire les urnes, pour consulter l’avis du peuple syrien.

Hommage au peuple syrien




A cet égard, le président syrien a rendu hommage au peuple syrien qui selon lui a refusé d’héberger les terroristes : « la dignité et le nationalisme coulent dans son sang. De grandes catégories se sont mobilisées pour faire face au terrorisme, certains ont donné des informations importantes aux services de sécurité, leur permettant de torpiller des opérations terroristes contre les citoyens ;.. ; d’autres se sont rebellés contre les miliciens et ont refusé de les héberger, soit en défendant leurs régions, soit en manifestant contre les criminels, et dont certains sont tombés en martyre ;.. ; il y a ceux qui ont rejoint les forces armées dans les villes, les quartiers ;.. ; mais il y a un exemple que je voudrais évoquer, celui dans le gouvernorat de Hassaké, dans la localité de Ra’as elEïn et dont les jeunes se sont mobilisés contre l’attaque menée des régions turques pour défendre leur village et qui sont parvenus à repousser les terroristes,..,et il y a ceux qui ont pardonné et se sont pardonnés et ont opté pour le dialogue national » .

Ce n’est pas une révolution

Au début de son allocution plusieurs fois interrompue par les applaudissements, Bachar el-Assad a rejeté l’idée que l’insurrection puisse être une révolution en disant : « elle n’a rien à voir avec les révolutions, ni de près ni de loin. La révolution a besoin d’intellectuels, cette révolution est sans intellectuels, la révolution a besoin d’un commandant, celle-ci n’en a pas ; la révolution nécessite une pensée, un projet, celle-ci n’en a pas ; la révolution aspire à pousser le pays de l’avant, celle-ci voudrait le ramener des siècles en arrière ; ..., en général la révolution est celle du peuple et non une révolution de gens importés de l’étranger pour se révolter contre le peuple, la révolution se devrait être dans l’intérêt du peuple et non contre comme l’est celle-ci» .

Une guerre entre la patrie et ses ennemis

Selon lui, la Syrie est en proie à un conflit entre les criminels et les assassins d’un côté et le peuple syrien de l’autre, entre la patrie et ses ennemis. « Au début, ils ont annoncé leur prétendue révolution, mais lorsque le peuple a refusé de les couvrir, ils ont voulu l’imposer par l’argent, les médias et les armes, ..., et comme le peuple a refusé de les suivre, ils ont décidé de se venger de lui, ils ont laissé tomber les masques de leur prétendue révolution et ont brandi leurs armes,.., ils ont voulu se venger du peuple en semant la terreur là où ils se trouvent» , a-t-il expliqué.

Les takfiris importés




Le président syrien s’est attardé sur la présence des groupes takfiris parmi les insurgés qui comptent dans leurs rangs d’innombrables étrangers, et qui mènent de plus en plus l’insurrection syrienne. Au début de l’insurrection, indique-t-il, « ils étaient restés dans l’arrière-plan de l’insurrection et se sont lancés dans les attentats, les massacres, le banditisme et les pillages...Mais ils ont pris les devants de l’insurrection armée, lorsque les autres miliciens ont essuyé un échec » .

Estimant que « la pensée takfirie est importée de l’étranger », il en conclut que la Syrie fait l’objet d’une guerre au sens vrai du terme, « une guerre de la part de ceux qui veulent la diviser, qui cherchent à l’affaiblir, et à la dominer,..., et à la sortir de l’équation de la résistance. »

Une guerre des étrangers avec des mains syriennes

Selon lui, c’est « une guerre des étrangers contre la Syrie avec des mains syriennes ». « Nous faisons face à une offensive extérieure barbare, particulièrement vicieuse parce qu'elle n’utilise pas ses propres instruments, mais une petite bande de Syriens et beaucoup d’étrangers » , affirme-t-il

Le président syrien s’était auparavant expliqué plus longuement sur le fait que la crise en Syrie est beaucoup plus dictée par des velléités régionales et internationales, que par des revendications de réformes internes: « si les raisons du conflit avaient été réellement internes, entre forces loyalistes et forces de l’opposition,..., les divergences devraient se porter sur la façon d’édifier la patrie, et non sur celle de la détruire. Comment expliquer ces tentatives de détruire le pays, de ravager son infrastructure, de le ramener plusieurs dizaines d’années en arrière. » Et de poursuivre : « le lien entre l’opposition et les forces loyales est une relation interne, mains lorsque l’intérieur est soumis et connecté à l’étranger, le conflit dans ce cas devient entre l’intérieur et l’extérieur » .

Il en conclut que le conflit en Syrie est entre l’indépendance et l’hégémonie, entre la souveraineté de la partie et sa soumission politique à l’étranger.

Nous n’oublierons pas

Evoquant les positions de la Russie, de la Chine et des pays du Brics, lesquels ont refusé toute ingérence dans les affaires internes des autres pays, le président syrien a tenu à les remercier ainsi que l’Iran. Leur signalant que « nous n’oublierons jamais vos positions » .

Il a également averti les pays hostiles à la Syrie, que le peuple syrien ne les oubliera pas non plus : « il y a cet État édifié sur l’invasion et les agressions, nous ne sommes pas étonnés par ce qu’il fait (en allusion à l’entité sioniste) ; il y a des Etats voisins de la Syrie et qui ont voulu l’affaiblir pour y imposer leur hégémonie ; et il y a des Etats à la recherche d’une position qu’ils n’ont jamais eu dans l’histoire, et qui ont voulu l’écrire avec le sang des Syriens ; mais le peuple syrien est plus fort et plus rigide » , avait-il dit auparavant.

Transformer la Syrie en pion

Le président syrien a particulièrement pris à part les Etats occidentaux qui sont gênés d’après lui parce que la Syrie veut coute que coute rester maitresse d’elle-même et refuse la tutelle de quiconque. « Ils ont voulu exploiter des évènements internes pour sortir la Syrie de l’équation politique de la région, pour en finir avec ce nœud gênant, pour porter atteinte à la pensée de la résistance, et nous transformer en pions comme la plupart de ceux qui nous entourent » .

La guerre imposée



Concernant la situation interne et dans ce qui semble être une réponse de sa part à ses réfractaires, il a insisté sur le fait que le fait de se défendre ne constitue pas de solution sécuritaire. « Ce n’est pas nous qui avons choisi la guerre ; elle nous a été imposée, et lorsque l’Etat défend son peuple ce n’est pas une solution sécuritaire » a-t-il signifié.

Dialoguer avec les maitres et non les esclaves

Pour ce qui est de la solution politique, elle a d’après lui été entravée en raison de l’absence de partenaire : « avec qui devrions-nous dialoguer ? Avec ceux qui prônent une pensée extrémiste qui légitiment l’effusion de sang, les tueries, et le terrorisme, avec des bandes téléguidées par l’étranger,.., avec des marionnettes confectionnées par l’occident qui leur écrit les rôles à jouer » , s’est-il interrogé. Pour en déduire toutefois : « dans ce cas, il est préférable de dialoguer avec les originaux, et non les comparses, avec ceux qui les ont confectionnés, avec les maitres et non les esclaves » .

Le président syrien s’est toutefois engagé à toujours tendre la main pour le dialogue, « à ceux qui ne sont pas d’accord avec nous en politique,.., mais qui n’ont pas porté atteinte aux principes nationalistes. Nous sommes prêts à dialoguer avec des partis et des individus qui n’ont pas vendu leur partie aux étrangers, tous ceux qui sont prêts à jeter l’arme, avec tous ceux qui sont réellement soucieux de l’intérêt de la Syrie, de sa stabilité et de son indépendance » .

Solution aux trois volets

Il a néanmoins précisé que la solution en Syrie nécessite trois volets: politique, sécuritaire pour combattre le terrorisme, ainsi qu’un volet social : « Nous en avons des exemples à Homs et Deraa en particulier où des gens ayant l’esprit nationaliste ont de leur propre initiative amorcé un dialogue entre l’Etat et des gens qui se sont laissés séduire par les miliciens terroristes ; ce qui a donné des résultats très importants» , poursuit-il.

le président syrien a rendu hommage à l'armé syrienne, s'adressant aux officiers et aux soldats, ainsi qu'aux différentes forces de sécurité. Il a salué tous les citoyens syriens, leur ayant porté assistance; Il a dit compatir avec le peuple syrien et se désoler pour les souffrances qu'il endure par le martyre de ses fils, regrettant que " les cercueils des martyrs soient entrés dans les maisons de beaucoup" .

Changer la boussole de l'ennemi

Il s'est engagé à ce que la Syrie reste telle qu'ils l'ont connu : " jamais nous ne renoncerons à nos droits; le Golan nous appartient, la Palestine est notre cause, pour laquelle nous avons donné ce que nous avons de plus cher, nous soutiendrons à jamais la résistance contre notre ennemi unique; la résistance est une voie et non des personnes" , a-t-il affirmé, assurant que le peuple et l'Etat syriens seront à jamais dans la même position que celle de leurs frères palestiniens.

Selon lui, la tentative d'immiscer les Palestiniens dans les évènements syriens a pour but de changer la direction de la boussole du véritable ennemi et va se solder par un échec.

Main dans la main

Pour terminer son discours, il a assuré que tout ce qui a été planifié contre la Syrie ne changera en rien au nationalisme qui coule dans les veines des Syriens , et pour qui la Syrie est ce qu'il y a de plus chère. Selon lui, " rien ne peut faire effondrer la Syrie , car son peuple résiste à la soumission" . Et de conclure: " main dans la main , en dépit des blessures, nous ferons avancer ensemble la Syrie vers un avemir plus radieux et plus fort,... nous avanceron ensemble.. Leurs armes ne nous effraieront pas, ni leur terrorisme ne nous intimidra; parce que nous avons une cause véridique. Dieu est avec le vrai."

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Selon le site Al manar, l'armée syrienne a infligé de sérieux revers aux milices et sur plusieurs fronts.
Plusieurs chefs de ces milices sont morts dont Mahmoud Al-Assaad et Abdallah Khatib, sur fond de dissensions internes.


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Ces événements confirment les analyses de Fabrice Balanche en septembre dernier dans une interview au Nouvel Obs

SYRIE. "Un dernier baroud d'honneur des rebelles à Alep"


Par Céline Lussato

Les rebelles syriens annoncent une offensive décisive sur Alep. Un pas vers la victoire ? Loin de là, explique Fabrice Balanche, chercheur à l'université Lyon-2.

Les rebelles syriens annoncent une offensive décisive sur Alep. Mais quelle est la situation sur le terrain, dans la seconde ville du pays et dans le reste de la Syrie ? Fabrice Balanche, maître de conférences à l’université Lyon-2 et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo), revient en détail sur la stratégie militaire du régime.


Les rebelles affirment avoir lancé une offensive décisive à Alep. Vont-ils vers une conquête de la seconde ville du pays ?

- Non, bien au contraire. Les rebelles sont sur le départ. "Offensive décisive" , c'est un effet d'annonce qui ne traduit pas du tout la réalité sur le terrain. Ils ne sont ni assez bien armés ni assez bien organisés pour conquérir la ville où ils n'avaient réussi à prendre pied que dans les quartiers sunnites. Ils ont bien lancé des offensives sur les quartiers centraux mais sans pouvoir s'y installer. Je pense notamment au quartier arménien, où la population a utilisé les armes fournies par le régime pour empêcher l'insurrection de s'implanter.
Il y a une stratégie très claire du régime de contre-insurrection, qui prend son temps, et procède comme suit : identification des zones tenues par les rebelles, encerclement puis expulsion des rebelles, et enfin, passage au quartier suivant. C'est une stratégie qui prend du temps mais qui aboutit en ce moment à Alep. On est donc face à un dernier baroud d'honneur des rebelles dans la ville avant, probablement un repli stratégique.

Si les rebelles armés quittent Alep, les populations des quartiers où ces derniers résidaient doivent-ils redouter des expéditions punitives de l'armée régulière ?

- Dans une stratégie de contre-insurrection, lorsque vous tenez un quartier, il faut en éradiquer les éléments hostiles. Donc soit vous les éliminez physiquement, soit vous essayez de les convaincre de changer de position. Ceux qui se sentent menacés partent. Quoi qu'il en soit, il y aura une épuration de ces quartiers.

Les opposants pacifistes doivent-ils également s'inquiéter ?

- Le régime a besoin de discuter avec des opposants. Il y a quelques jours, le Comité de coordination nationale démocratique présidé par Haytham Mana s'est réuni dans un grand hôtel de Damas. Ce ne sont pas des membres de l'opposition reconnue, mais les représentants d'une opposition admise, avec qui le régime discute. Bachar al-Assad n'a pas grand-chose à craindre des opposants pacifistes car ils ont vu la menace de la guerre civile, le danger islamiste – notamment à Alep où il y a de nombreux combattants djihadistes. Le but du pouvoir est de trouver une contre-idéologie à confronter à l'opposition. Or, un régime dictatorial corrompu n'est pas une idéologie raisonnablement opposable aux opposants. Le régime a donc intérêt à agiter le danger islamiste au travers de l'opposition armée pour amener les opposants pacifistes à pencher du côté d'un pouvoir qui représente l'ordre, plutôt que du côté des rebelles, assimilés à des islamistes.

Cette stratégie de contre-insurrection est-elle menée de façon similaire dans tout le pays ?

- La stratégie s'applique à l'ensemble de la Syrie. Le régime s'est retiré des zones rouges tenues par les rebelles pour ne conserver que les grandes villes, plus faciles à défendre que des petits villages hébergeant dix ou vingt soldats, cibles faciles pour les rebelles. Autour d'Alep, la campagne est tenue par les rebelles. Hama est calme, l'armée tient la ville mais tous les villages sunnites autour sont tenus par les rebelles. Idem pour Deraa et sa région. La campagne autour de Deraa est sans arrêt victime des combats.
Pour mener sa stratégie, l'idéal pour le régime serait d'être en vase clos. Avec des frontières sous-contrôle, pour empêcher tout ravitaillement des rebelles. Or la seule frontière que le régime contrôle vraiment est celle qui sépare la Syrie du Liban, car il est aidé par l'armée libanaise et les milices pro-syriennes du Liban.
Autre impératif pour le régime : éliminer l'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL). D'ailleurs, la grande crainte de l'ASL est un raid contre cet état-major. Il vient en effet de s'installer sur le sol syrien de façon symbolique pour prouver que l'ASL n'est pas une opposition de salon et pour mieux organiser leurs troupes sans les laisser sous une domination islamiste. Mais ce déplacement est à double tranchant : il l'expose à un raid de l'armée régulière.

On est donc toujours dans une perspective de règlement du conflit à long terme ?

- Si on s'en réfère au discours de Laurent Fabius, les pays occidentaux sont beaucoup plus sur la réserve quant à une chute rapide de Bachar al-Assad. De leur côté, les pays du Golfe sont toujours très anti-Bachar, c'est une question stratégique pour eux quant à l'axe pro-iranien, et il n'est pas envisageable de perdre la face en acceptant un maintien au pouvoir d'Assad. Mais s'ils peuvent soutenir longtemps l'opposition syrienne – ils ont suffisamment d'argent – ils ne peuvent les soutenir de manière décisive en leur fournissant du matériel qui puisse venir à bout des avions syriens. Tant que les rebelles n'auront pas l'équivalent des missiles Stinger que les Américains avaient fournis aux moudjahidin afghans, il sera difficile pour eux de libérer la moindre zone, comme ce fut le cas en Libye autour de Benghazi.


Edité le 08-01-2013 à 18:36:00 par Xuan




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Un autre article d'Al Manar relève qu'après son petit problème de santé, Clinton a été proprement virée par Obama, qui a nommé Hagel au Pentagone et Brennan à la CIA.

La nomination de Hagel inquiète les sionistes :

Pour sa part, le président de la Knesset Réuven Rivlin a critiqué mardi le choix du président américain Barack Obama.

"La nomination de Hagel n'influe pas seulement sur Israël, mais sur l'ensemble de l'équilibre stratégique mondial. La théorie du "splendide isolement" défendue par Hagel modifie la stratégie américaine dans le monde" , écrit Rivlin, apparemment en allusion à la réticence de celui-ci envers les interventions militaires américaines.


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   Posté le 11-01-2013 à 13:15:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le discours intégral de Bachar al-Assad est en ligne ici

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« Nous dénonçons les manœuvres bellicistes de l'impérialisme contre la Syrie »



Article publié dans l'organe central du Parti Tudeh d'Iran (Nameh Mardom)

Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Ensemble avec les forces éprises de liberté et le peuple de Syrie, côte à côte avec toutes les forces progressistes et pacifistes du Moyen-orient et du monde entier, nous lançons un appel à la fin immédiate des affrontements armés en Syrie et à une résolution négociée de la crise socio-politique que connaît le pays.

Le Parti Tudeh d'Iran suit avec beaucoup d'inquiétude les derniers événements politiques en Syrie et autour d'elle, dans la région. Après vingt-et-un mois d'affrontements violents et sanglants qui ont causé la mort de dizaines de milliers de personnes, et en raison des interventions de l'impérialisme et de ses actions délibérées pour effacer toute possibilité de résolution politique du conflit par la voie négociée, la Syrie est désormais au bord d'une véritable guerre civile.

Les affrontements armés ont provoqué la destruction de villes et de villages syriens, et ont infligé des dégâts irréparables, tant humains qu'économiques. Les dirigeants de l'OTAN ont récemment annoncé que des systèmes de missiles Patriot seraient stationnés le mois prochain le long de la frontière turco-syrienne. Les États-Unis, et d'autres pays-clés de l'OTAN, ont de façon explicite et irresponsable étendu leurs actions illégitimes et belliqueuses visant la Syrie. Avec une implication directe dans l'organisation de sommets de l'opposition à Bachar el-Assad, à Doha au Qatar, et la constitution d'une coalition réactionnaire de forces liés à l'impérialisme et de salafistes sous le nom de « Coalition nationale des forces d'opposition et de la révolution » révèle le rôle direct des États-Unis dans les manœuvres de déstabilisation du régime en place en Syrie. A la suite de la rencontre de Doha, la France, la Grande-Bretagne, la Turquie, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Etats-unis, l'un après l'autre, ont reconnu la « Coalition nationale des forces d'opposition et de la révolution » comme force représentant le peuple de Syrie.

Après la rencontre de Doha, le Japon a accueilli des représentants de 60 pays du monde entier pour discuter de sanctions économiques contre le régime Syrien. Et le 12 décembre, le Maroc a accueilli la conférence des soi-disant « Amis de la Syrie » montée par les États-Unis avec la participation active de la Grande-Bretagne et de la France, et avec comme objectif de trouver un prétexte pour fournir une aide militaire de grande ampleur à des groupes islamistes extrémistes liés aux États de l'OTAN et à d'autres cercles de droite et réactionnaires. A la suite de la conférence au Maroc, il a été annoncé que 100 pays à travers le monde soutenait les réactionnaires de la « Coalition nationale ». L'Arabie saoudite a alloué 100 millions de dollars aux groupes d'opposition au régime syrien. Les groupes djihadistes et les salafistes reçoivent l'essentiel de leurs armes des États de l'OTAN, tel la Turquie, et bénéficient de l'aide de leurs conseillers militaires. La décision de l'OTAN de positionner des systèmes de missile Patriot le long des frontières de la Turquie avec la Syrie est la première étape pour imposer une zone de non-exclusion aérienne pour les avions Syriens et par conséquent intensifier le bombardement des régions stratégiques du pays. C'est exactement le scénario employé pendant l'action militaire engagée par les États de l'OTAN lors de l'attaque contre la Libye en 2011. Le positionnement des systèmes de missile Patriot pourrait également être utilisé dans d'autres projets de l'impérialisme au Moyen-orient, notamment comme menace militaire contre l'Iran. C'est un fait qu'en cas de dégradation à venir de l'affrontement entre les États-Unis et l'Iran, ces systèmes de missile pourraient être utilisés pour contrer les systèmes de missile iraniens.

Le Parti Tudeh juge que les actions interventionnistes et provocatrices des États de l'OTAN, et surtout des États-Unis, ont fait concrètement obstacle à toute résolution pacifique de la situation en Syrie, et ont pris le risque d'une guerre totale et imminente au Moyen-orient. Que cette situation perdure n'est pas dans l'intérêt de la lutte des nations dans cette région, y compris le peuple syrien, pour de grandes réformes sociales, politiques radicales et progressistes.

Ensemble avec les forces éprises de liberté et le peuple de Syrie, côte à côte avec toutes les forces progressistes et pacifistes du Moyen-orient et du monde entier, nous lançons un appel à la fin immédiate des affrontements armés en Syrie et à une résolution de la crise socio-politique que connaît le pays par la voie des négociations.

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   Posté le 17-01-2013 à 20:00:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le site réactionnaire Atlantico interviewe Fabrice Balanche* sur le conflit en Syrie et se pose une judicieuse question :

Et si Assad était en fait en train de gagner en Syrie ?


Contrairement à ce que laisse penser une partie de la presse occidentale, le régime de Bachar Al Assad est loin d'être au bord du gouffre, tant sur le plan politique que militaire. Malgré de réelles difficultés, le pouvoir en place réussit peu à peu à se poser dans l'opinion comme le seul rempart crédible contre l'ingérence étrangère et l'instauration d'un état islamique.

Publié le 10 janvier 2013
Atlantico : Dans son discours dimanche dernier, Bachar el Assad s'est dit ouvert sous certaines conditions à l'organisation d'élections dans son pays. Certains voient cette ouverture comme la dernière tentative de survie d'un régime au bord de l'agonie politiquement. Qu'en est-il en réalité ?

Fabrice Balanche : Le discours de Bachar al-Assad, dimanche 6 janvier 2013, était tout d’abord destiné à montrer qu’il demeure le Président de la Syrie et qu’il entend le rester. Il oppose un démenti cinglant à l’opposition qui répète depuis près de deux ans que le régime n’en a plus que pour quelques semaines, aux chancelleries occidentales qui évoquent son prochain exil à Cuba, en Russie ou au Vénézuela. Le contexte militaire se prête à cette prestation, puisque les forces du régime ont repoussé les rebelles des périphéries de Damas ; la ville de Homs, "capitale de la révolution" est presque de nouveau sous le contrôle de l’armée régulière, quant à Alep, les rebelles ne sont pas parvenus à la prendre, malgré leur "offensive décisive"[1] de septembre dernier. Certes, les rebelles ont gagné du terrain dans l’Est et le Nord, mais ils n’ont pas réussi à s’emparer des grandes villes, fermement tenues par les forces du régime.

Bachar al-Assad s’adresse avant tout à ses partisans, à qui il veut donner confiance dans la victoire prochaine. Vu d’Occident et à travers la médiation de l’opposition syrienne, cela peut paraître complètement irréaliste[2]. Son but n’est pas de convaincre l’opinion publique occidentale, ni d’amener vers lui la Coalition Nationale Syrienne du cheikh Moaz al Khatib. Au contraire, il a traité cette dernière de "marionnettes de l’Occident" et "d'esclaves", refusant toutes négociations avec eux. Bachar el Assad annonce un processus de dialogue national, suivi d’élections législatives puis des présidentielles en 2014, conformément au calendrier habituel. Aucun changement par rapport à la ligne adoptée au début de la crise, et on ne peut être que dubitatif quant à la sincérité de son plan de paix.
Ce n’est pas la dernière tentative de survie d’un régime à l’agonie. Il s’est affaibli, mais il ne montre pas de signe d’écroulement ou d’être engagé irrémédiablement sur la fin.
Tous les espoirs luis sont encore permis de se redresser, si les paramètres locaux et internationaux ne sont pas modifiés. Car, dans la situation actuelle, l’opposition ne peut pas l’emporter.

Comment se partage aujourd'hui l'opinion publique ? Peut-on parler d'un réel consensus anti-Assad au sein de la population ?

En choisissant l’Opera de Damas, qui est une des plus grande salle de la capitale, et non le parlement ou un amphithéâtre de l’Université, Bachar el Assad a voulu donner l’impression qu’il dispose d’un large soutien populaire. Il s’est risqué à un bain de foule à l’intérieur de l’opéra, mais nous n’avons pas vu de manifestation de ses partisans à l’extérieur, comme c’était le cas en 2011, au début de la crise. Une minorité, notamment parmi les minorités confessionnelles, la bourgeoisie et l’appareil bureaucratique, soutient fermement Bachar al-Assad, une autre minorité, dans les classes populaires arabes sunnites et les cercles intellectuels, le déteste franchement et exige son départ. Mais pour la majorité des Syriens, c’est le retour à la paix qui est primordial, même si le maintien de Bachar al-Assad à la tête de l’Etat est le prix à payer. Plus que l’adhésion de la population, c’est l’apathie de la population que le régime recherche.
Il veut montrer, par sa ténacité, qu’il se battra jusqu’au bout et que sa fin signifiera le chaos[3]. Cela incite les Syriens à abdiquer leurs revendications politiques pour un retour à la sécurité. L’objectif de Bachar al-Assad est de prouver que son régime est davantage capable que l’opposition d’assurer cette sécurité, dans le but de priver les rebelles du soutien de la population. Il s’agit d’une technique classique de contre-insurrection qui s’appuie sur un principe simple : la population suit toujours celui qui inspire le plus de crainte et qui est susceptible d’assurer la sécurité, indépendamment de la justesse de sa cause. Les bombardements de l’aviation syrienne sur les zones tenues par les rebelles, n’ont d’autre objectif que de plonger les civils dans l’insécurité.

Les rebelles sont ils en situation dominante sur le plan militaire ? N'allons-nous pas au contraire vers un statu-quo qui risque d'enliser un peu plus le conflit ?

Le régime contrôle aujourd’hui un tiers du territoire : un axe reliant la région côtière à Damas, et les grandes villes du pays en totalité ou en partie, comme à Alep et Deir Ez Zor.
Mais en termes de population, il s’agit de plus de 50% de la population. Les rebelles contrôlent seulement 15 à 20% de la population, dont une partie croissante fuit dans les pays voisins, 10% de la population réside dans les zones tenues par les milices kurdes (les quartiers nord d’Alep et les territoires kurdes du Nord), alliés stratégiques du régime, et enfin, nous avons 20 à 25% des Syriens qui sont dans des zones disputées.
Globalement le régime est puissant dans le Sud et l’Ouest de la Syrie, tandis que les rebelles dominent le Nord et l’Est. Les territoires peuplés par les minorités confessionnelles (20% de la population) demeurent acquis au régime ; les territoires ruraux à forte identité arabe sunnite penchent davantage du côté des rebelles, si localement les tribus n’ont pas fait allégeance au régime, comme à Raqqa et Hassakeh. En fait la situation sur le terrain est extrêmement complexe et exige une analyse détaillée de la répartition communautaire, des clans et des antagonismes sociaux.
Les rebelles sont divisés et donc incapable de lancer des offensives durables de grande ampleur. Les combattants islamistes, armés et financés par les pétromonarchies du Golfe s’imposent au sein de l’opposition armée, marginalisant les éléments laïcs de l’Armée Syrienne Libre. Mais ce n’est pas seulement une question de financement, car l’argent a plutôt un pouvoir démobilisateur sur les combattants de l’ASL qui voient les responsables s’enrichir. De nombreux groupes de l’ASL se livraient au pillage pour financer leur combat, mais aujourd’hui, c’est devenu une habitude, voir la seule raison de combattre : inutile de se lancer dans une offensive risquée contre un quartier repris par l’armée à Alep, puisqu’il n’y a plus rien à piller. Une série de reportages publiés dans le Guardian fin décembre 2012[4] sont très éclairants sur le comportement de nombreux groupes rebelles à Alep. Tout cela entraine un rejet des rebelles par la population, qui en appelle aux combattants islamistes, mais jusqu’à quand ? Désormais, dans certains quartiers d’Alep, les islamistes interdisent aux femmes de conduire une voiture et le hijab est de rigueur. Les arrestations et exécutions arbitraires[5] par les rebelles achèvent de les faire ressembler aux shabiha (para-militaires) du régime.

En conséquence quelles perspectives se dessinent aujourd'hui pour la Syrie au vu de la situation actuelle ?

Tout d’abord, la perspective d’une intervention étrangère s’est éloignée. Le déploiement des missiles patriotes en Turquie, pour prévenir ce membre de l’OTAN d’être frappé par l’armée syrienne, n’est qu’une réponse symbolique. Ni les Etats Unis, ni les pays de l’Union Européenne ne souhaitent s’engager dans un conflit qui est qualifié ouvertement de guerre civile communautaire par l’ONU. La montée en puissance des islamistes, notamment des groupes tels que le Front al Nosra, émanation d’Al Qaïda, empêche toute intervention directe de l’OTAN. En France, comment le Quai d’Orsay pourrait-il justifier une intervention militaire pour éradiquer les islamistes du Nord Mali, alors qu’il contribuerait à les installer au pouvoir en Syrie ? Israël commence à s’inquiéter d’un changement de régime en Syrie, l’Etat hébreux renforce sa frontière sur le Golan, car l’armée syrienne aurait abandonné le terrain aux islamistes[6].
En Syrie, Bachar el Assad mène une stratégie de contre-insurrection contre les rebelles qui commence à porter ses fruits. Au début de la crise, il avait du mal à mobiliser la population et ses forces de répression pour la défense d’un régime corrompu et dictatorial, désormais il possède une idéologie plus mobilisatrice : la défense de la Syrie face à l’ingérence étrangère et l’islamisme. L’économie formelle est au point mort, mais il dispose d’un fort soutien financier et militaire de la part de l’Iran et de la Russie, ce qui lui permet de financer l’appareil d’Etat et d’entretenir l’armée. Les rebelles sont dans une situation plus délicate, les aides extérieures se réduisent faute de succès tangibles, le matériel sophistiqué tant attendu n’arrive pas, les oppositions armées et les oppositions politiques n’ont toujours pas réussi à s’entendre pour créer une véritable organisation structurée qui leur permette de passer de la guérilla à la prise du pouvoir.
L’année 2013 sera encore sanglante, nous devrions dépasser les 100,000 morts et le million de réfugiés dès l’été. Aucune négociation sérieuse n’est possible, car l’opposition est trop divisée pour que tout accord soit respecté sur le terrain. La Russie et l’Iran ayant beaucoup plus à perdre que l’Occident et les pétromonarchie du Golfe, il est impossible que les alliés de Bachar al-Assad lui retire leur soutien. L’issue de la crise syrienne se jouera sur le terrain militaire, pendant encore plusieurs mois ou plusieurs années. La population syrienne est devenue irréconciliable, ce qui signifie à terme une partition du pays. Bachar al-Assad peut gagner la guerre mais il ne gagnera pas la paix.
Propos recueillis par Théophile Sourdille


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[1] http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-rebelles-syriens-annoncent-une-bataille-decisive-a-alep-27-09-2012-1511053_240.php
[2] http://www.france24.com/fr/20130106-syrie-bachar-assad-discours-solution-politique-rejet-cns-opposition?ns_campaign=highlights&ns_source=google_news&ns_mchannel=autopromo&ns_fee=0&ns_linkname=20130106_syrie_bachar_assad_discours_solution_politique
[3] Mais un spécialiste des situations d'urgence d’une agence onusienne nous formulera, sous couvert d'anonymat, un élément de réponse sans nuance : "On n’a pas encore vu le pire. Quand Bachar El-Assad tombera, ce sera vraiment le chaos" . http://www.marianne.net/En-Jordanie-l-Unicef-donne-la-parole-aux-femmes-syriennes_a225611.html
[4] http://www.guardian.co.uk/world/2012/dec/27/syrian-rebels-scramble-spoils-war
[5] http://www.guardian.co.uk/world/2012/dec/28/aleppo-revolution-abu-ali-sulaibi
[6] http://www.france24.com/fr/20130107-israel-syrie-golan-mur-securite-cloture-crise-rebelles-djihadistes

Fabrice Balanche

*Fabrice Balanche est maître de conférences à l’Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient.

En savoir plus surhttp://www.atlantico.fr/decryptage/et-assad-etait-en-fait-en-train-gagner-en-syrie-fabrice-balanche-601019.html#Y1ZsrQh9SQyBHKsj.99

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   Posté le 17-01-2013 à 23:08:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il semble que l'impérialisme français ait davantage à perdre qu'à y gagner en Syrie, en pariant sur la chute d'Assad.
J. Lacaze met en ligne cet article qui souligne les liens étroits ente les services secrets français et syriens.
Les voix discordantes au sein de la bourgeoisie française reflètent ses hésitations en face de difficultés imprévues, et ne doivent pas nous détourner de notre opposition à toute forme d'ingérence de l'impérialisme français.


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Jeudi 17 janvier 2013


LA POLITIQUE COLONIALISTE FRANCAISE: ECLAIRAGE ET REALITE
LES MEDIAS SOUS CONTROLE STRICT DU GOUVERNEMENT NOUS MENTENT:
CE GOUVERNEMENT MENE EN REALITE UNE POLITIQUE QUI VA A L'ENCONTRE DE NOS INTERETS VITAUX

_________________________________________________________________________________________________________

La photo ci-dessous permet de voir Claude Guéant ancien
secrétaire général de l'Elysée et ministre de l'intérieur sous
Sarkozy en train de discuter avec Bassar el Assad.



Selon un ex-officier des renseignements français, « la crise syrienne a réveillé l’ours russe… Assad tiendra et notre politique doit changer » .
A. D., ex-officier de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure française) parie sur le temps pour rattraper les erreurs commises par le gouvernement français, dans la gestion de la crise syrienne, tout au long de ces deux dernières années. De retour de Beyrouth (il refuse d’avouer s’être rendu en Syrie et y avoir rencontré des responsables de différents services de sécurité), il énumère les erreurs commises par la France :

- Le ralliement à la politique américaine d’alliance avec les islamistes , sans tenir compte des intérêts historiques de la France en Syrie.
- Le renoncement à la précieuse mine syrienne de renseignements que lui fournissaient les services anti-terroristes syriens et qui protégeaient la France du terrorisme depuis de nombreuses années.
- Le pari irréfléchi sur la chute du régime de Bachar al-Assad , un pari qui a réveillé l’ours russe acculé, depuis le précédent libyen, à défendre férocement ses intérêts. Il en résulte une nouvelle guerre froide qui met à mal les fragiles intérêts de la France à travers le monde.

Pour lire la suite cliquez sur: link [article suivant - Xuan].
Sur le site qui publie cette information afrique-asie.fr vous découvrirez des documents à la lecture assez difficile mais intéressants. J'ai recopié la la lettre de Monsieur Jacques Franquet, reproduite ci dessous.
_________________________________________________________________


Paris le 2 juin 2009
Monsieur le Directeur.
Grâce à Jean-Luc Moreau, j’ai suivi avec attention les très importantes enquêtes que vous venez de réussir et que vous m’aviez annoncées lors de ma récente visite à Damas.
Ma longue expérience me permet de vous dire que c’est sans doute une des plus belles enquêtes que j’ai pu voir dans le domaine de la contrefaçon de médicaments, peut être même la plus importante jamais réalisée.
Je tiens à vous féliciter chaleureusement et vous en remercie, non seulement au nom du groupe sanofi mais aussi des malades victimes de ces malfaiteurs sans scrupules.
C’est une affaire qui, lorsqu’elle sera connue, montrera la détermination de la Syrie à lutter contre ce fléau de santé publique.
Je viens de récupérer des échantillons de certains de nos produits, je les faits analyser et vous transmettrai les résultats.
Je vous assure, Monsieur le Directeur, de mes sentiments de haute considération.
Jacques Franquet
Préfet honoraire
M. Hafez Makhlouf
Irecteur à la Directiondu
Département de la Sécurité de l’Etat
De la République de Syrie.

____________________________________________________________________________________________________________


Et maintenant, la suite ! Pour plus d'info sur ce très haut fonctionnaire de la police française et internationale qu'est Mr Jacques Franquet, je vous invite à chercher sur internet: ça vaut le coup. Vous apprendrez qu'il a été premier "flic de France" pour reprendre un titre de Libération. Il a été aussi Préfet de police à Lille - pardon, préfet délégué pour la sécurité et la défense à une époque où il était en même temps directeur de l'Organe international de contrôle des drogues. A ce titre, il a collaboré à la mise en place d'un diplôme d'étude supérieure spécialisé: "sciences humaines et conduites addictives" en collaboration avec le professeur de psychologie de Lille 3, ceci en 2001.
J'ai travaillé sur ce sujet à la DDASS du Nord durant 9 ans. J'étais ce qu'on appelle médecin interface entre la justice à qui était adressée les consommateurs de "drogues" ert les structures de soins. Je devais en particulier apprécier si la personne mise en cause par la police et envoyée chez le procureur était ou non dépendante d'une substance illicite et donc le cas échéant l'adresser à une structure de suivi et contrôler l'assiduité de la personne.
Dès que j'ai rencontré Mr Franquet dans le cadre des enseignement qu'il effectuait je me suis aperçu que nous avions en 1963 été surveillant d'externat au lycée Van Der Meersch de Roubaix. Pied noir il avait regagné la France à cette époque. Et il se souvenait parfaitement de cet épisode.
C'est une rencontre qui m'a vraiment convaincu que notre monde était petit. Il y a les petites et les grandes rencontres ...
En tout les cas pour revenir à la Syrie, il est clair que les gouvernants de droite et de gauche ont placé notre pays dans une situation très grave et disons schizophrène: ils soutiennent les djihadistes en Syrie et les arment et les combattent au Mali: comprenne qui pourra.
Ce diplôme a aussi vu la participation de Monsieur Alain Labrousse sans doute le meilleurs spécialiste de la géopolitique des drogues qui a beaucoup publié sur le sujet qui publiait une lettre périodique sur le sujet, ... et à qui on a coupé les vivres et donc la possibilité de travailler. Son bouquin de référence intitulé "Géopolitique des drogues" vient d'être republié au PUF dans la collection Que sais je?Mais qui avait intérêt à ce qu'il se taise? Je pose toujours la question et la rapprochant de celle des paradis fiscaux qui restent ce qu'ils sont et qui n'ont jamais été le moins du mondee inquiété.


Jacques lacaze
____________________


La suite de l'article d'Afrique Asie est reproduit ci-dessous - Xuan.


Quand la communauté du renseignement se rebelle contre la stratégie suicidaire de la France en Syrie

Par : Arabi Press
Publié le : 3/01/13


[...]

- La perte de la coopération stratégique avec la Syrie, en matière de sécurité et de politique au profit d’une situation dont le dénouement est amer dans le meilleur des cas et dans le pire des cas, un immense chaos qui risque de ne pas épargner les rues de Paris dont les banlieues contiennent une forte concentration de populations musulmanes.

Que fait un ancien officier de renseignement français au Liban et à proximité de la frontière syrienne ?

Réponse d’un autre expert des politiques sécuritaires occidentales : « Chez vous, un officier des renseignements à la retraite devient soit un fermier soit un intellectuel soit un commerçant soit un fou. En France, continue l’expert, il devient chercheur, par engagement personnel ou met ses compétences au service de l’un des nombreux instituts ou cabinets d’experts qui offrent leurs services de consultants au pouvoir en place ou à l’opposition ou bien à des parties influentes dans les deux camps. »

Notre officier retraité A. D., devenu chercheur, estime que la France a commis en Syrie des erreurs stratégiques et stupides, car elle est entrée dans un jeu (contre le régime syrien) dans lequel elle est perdante d’avance et dont les seuls gagnants, s’il en est, sont les Américains. Quant aux pertes, la France en aura la part du lion si le régime triomphe de ses ennemis armés et financés par les pays de l’Otan et des monarchies du Golfe.

À propos de la coopération franco syrienne dans le passé, l’ex-officier français confie : « L’escalade politique entre la France et la Syrie n’est pas un problème en soi, car entre États, il n’y a ni amitié ni animosité éternelles ; seuls les intérêts décident de la nature des relations. La grande perte de la France est la perte de sa coopération sécuritaire avec la Syrie » .

Il ajoute : « Les services de sécurité syriens ont épargné à la France, à plusieurs reprises, de terribles catastrophes que des terroristes d’origines arabes s’apprêtaient à provoquer. Seuls les renseignements fournis par les services syriens nous ont permis de les déjouer et de sauver des vies innocentes. »

La parole est toujours à l’ex-officier :
« Jusqu’aux débuts de la crise actuelle, la coopération continuait encore et des officiers des deux côtés coopéraient étroitement contre le terrorisme international. Mais la stupidité des politiciens français a acculé les services anti-terroristes syriens à mettre fin à cette coopération. Je ne les blâme pas ! Comment peut-on mettre sur la liste des sanctions françaises et européennes un officier (Hafez Makhlouf) blessé lors d’une opération contre des terroristes qui visaient les ambassades française et américaine à Damas ? ! Imaginez quelqu’un qui sauve nos enfants d’une mort certaine, et au lieu de l’en remercier, notre diplomatie le traite de terroriste et le met tel un criminel sur une arrogante liste de sanctions. »

Et de poursuivre : « Hafez Makhlouf et bien d’autres officiers syriens ont mené à bien des missions dont les retombées positives ne se sont pas limitées à la seule Syrie, mais ont bénéficié au peuple français et à d’autres peuples de l’est et de l’ouest. Je ne divulguerai pas un secret en disant que cet homme a reçu les remerciements de grands groupes pharmaceutiques pour avoir démantelé des fabriques clandestines de faux médicaments et pour avoir arrêté de grands trafiquants de drogues qui utilisaient la filière syro-libanaise pour écouler leurs marchandises de mort en Europe et surtout en France. Au lieu de les remercier, nous les avons mis sur la liste des sanctions ! »

La source française continue : « Nous avons obtenu, grâce à la coopération avec la Syrie, de précieux renseignements qui nous ont conduits à déjouer en 2008 un plan terroriste qui aurait fait des milliers de morts dans le métro de Paris. Les services de renseignement syriens ont obtenu leurs précieux renseignements après avoir arrêté, par le colonel Makhlouf, un groupe des plus dangereux terroristes d’Al-Qaïda dont Aymen el Daher alias Khaled Elkashef, Abdallah Azzam (qui n’a rien à voir avec le célèbre théoricien palestinien, aujourd’hui disparu, qui fut le mentor de Oussama Ben Laden et qui portait le même nom), Ghassan Abou Qassab, Abdelhakim Qassem, Naaman el Mandou, Layth Badran et le plus dangereux d’entre tous, Asaad Hourieh le chef de l’opération avortée du « métro de Paris » qui aurait fait des milliers de morts si elle n’avait pas été déjouée à temps. Cette opération, Al-Qaïda a mis des années pour la mettre au point, et ce groupe a été arrêté sur le chemin de la France, à travers la Syrie et le Liban et son aéroport de Beyrouth. Ils s’y rendaient pour mettre à exécution leur plan terroriste. »

Les officiers des services anti-terroristes français avaient presque élu domicile à Damas. Ils s’entretenaient avec les chefs des services de sécurité syriens. « Ces chefs vont-ils continuer à coopérer avec nous contre le terrorisme qui cible nos civils en France, alors que nous les avons mis sur la liste noire et leur avons interdit l’entrée de notre territoire ? ! » , s’interroge cet ancien officier français qui connaît sur les bouts des doigts ce dossier ?
« Les politiciens français sont-ils raisonnables quand ils croient qu’ils rendent service aux aspirations légitimes du peuple syrien en soutenant des terroristes, ceux-là même que nous avons combattus côte à côte avec nos homologues syriens ?
L’État syrien nous a sauvés des attentats terroristes et nous sommes en train de les remercier en finançant des attentats terroristes sur leur territoire ! Est-ce une politique raisonnable ? ! »

Cette analyse désabusée de cet ancien officier français, qui a l’aval d’une écrasante majorité des services anti-terroristes français, finira-t-elle par peser sur les décideurs politiques à Paris et les amener à changer d’orientation avant qu’il ne soit trop tard ?

A cette question, l’ancien officier français répond : « Oui ! Il y a beaucoup de gens raisonnables dans les services français. Ils sont capables de peser sur le cours de l’actuelle politique française à l’égard de la Syrie, surtout après le fiasco du scénario libyen conçu et mis en œuvre par Paris et Londres. La position russe finira par conforter le camp des pragmatiques et mettra dans l’embarras les jusqu’au-boutistes qui cherchent à satisfaire les États-Unis. D’autant plus qu’il est devenu clair que le régime syrien tiendra, que le soutien russe au régime n’est pas conjoncturel : il est stratégique, constant et ne changera pas. C’est à nous de changer et il faut qu’on le fasse pour l’intérêt même de la France » .

Téléchargez les copies des lettres (floues mais lisibles) attestant des relations étroites entre les services français et syriens, en cliquant sur le lien ci-dessous :
Correspondances Syrie


Edité le 17-01-2013 à 23:20:08 par Xuan




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