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 manifeste du F P L de l'Ukraine

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Xuan
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   Posté le 20-07-2014 à 18:26:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Manifeste du Front de Libération de l'Ukraine



commentaire de Gilbert Remond (modifié le 21/7) :

La mémoire brassée de la classe ouvrière


Les partisans de Novorossia ne sont pas des séparatistes comme l'on décidé Kiev et ses souteneurs. Ils le disent, l'écrivent, mais parmi les soutiens de L'euro Maïdane nul ne veut les entendre. Ils viennent pourtant d'adopter un manifeste et de créer un front populaire de libération de l'Ukraine qui dément leurs insertions les plus têtues.

En effet pour qui sait lire et accepte de le faire en toute honnêteté il apparaît d'évidence que ce front n'est pas celui de militants pro Russe comme nous le dit à longueur de jour , presse et classe politique. Il s'adresse à tous les habitants de l'Ukraine, aux roumains, aux bulgares aux russes aux polonais, aux mécontents du premiers Maïdan comme à ceux qui protestent et s'arment contre les putschistes du nouveau gouvernement issue de insurrection fasciste.

Il s'agit là d'un événement politique important car pour la première fois à l'est, depuis la chute de l'URSS, tout un peuple riche de sa mémoire, se soulève contre les ingérences impérialistes et les oligarques qui leur ouvrent le pays pour prélever leur part du pillage. Comme nous le disons depuis quelques temps, ces événements ont un parfum qui évoque la commune de Paris.

Ce manifeste vient a point nommé pour casser toutes les images trop éloignée de la réalité diffusées par nos médias. Il annonce l'entrée d'une deuxième phase de la révolution Ukrainienne en démontrant l'échec de la révolution de Maïdane, sa récupération, mieux son détournement par ceux contre qui elle était déclenchée puisque par un contre coup que n'avait pas prévus les militants anti-corruption, elle renforçait le pouvoir des oligarques.


Ce manifeste déclare une république sociale populaire comme forme de l'organisation politique de la société qui devra s'occuper et développer les intérêts du peuple sur le plan spirituel, intellectuel, social, et physique. Elle le fera en lui assurant par des organes élus, des représentants directes. Elle lui assurera aux frais de l'état, les soins médicaux, l'éducation, la retraite, la sécurité sociale. Interdisant le système des oligarchies elle autorisera la propriété privée tout en l'encadrant de sorte que les grandes fortunes et leurs capacités d' investissements soient sous le contrôle de la société au travers de l'état qui sera détenteur du capital ainsi que de toutes les entreprises stratégiques.

Enfin ce manifeste explique les méthodes de lutte qu'il emploiera, c'est-à-dire, les structures qu'il compte mettre en place pour réaliser son programme, les alliances qu'il veut nouer, les populations à qui il s'adresse, le contexte politique dans lequel se déploient ses propositions. Il traduit aussi l'opposition déterminée que les peuples d'Ukraine opposent au pouvoir libéral-fasciste, s'adressant à tous ceux que soutiennent des idéaux d'égalité, de démocratie et de justice sociale. Loin de s'enfermer dans une vision nationaliste de leurs combats, il conclue par un appel à la solidarité internationale porté par la conviction qu'ensemble nous tous, vaincrons.

C'est porté par cet esprits que les mineurs du Donbass s'adressent, forts de leur combats présent et passés, aux travailleurs d'Europe pour leur expliquer le sens de leur lutte, sachant que les médias de ces pays faussent ou font silence sur les faits qui les concernent. La réalité qui est la leur est simple à dire et simple à comprendre. "Nous mineurs, nous écrivent-ils,nous sommes obligé de nous battre avec nos armes pour défendre notre vie, pour survivre". Cette vérité est crue, elle ne cherche pas a séduire ou a tromper, elle dit sans détoure ce qu'avaient dit avant eux les communards face aux Versaillais, les républicains espagnols face au franquistes, les juifs du ghetto de Varsovie face aux division SS venus les exterminer. Elle qualifie des hommes en état de légitime défense qui n'ont plus rien a perdre et défendent plus que leur dignité, le droit à vivre sur leur terre. Ils se retrouvent soixante dix ans après face aux partisans de Bandera, sans illusions sur le sort qu'ils leur réserve.

D'ailleurs ils complètent cette information en expliquant que la situation du Donbass prend l'allure d'une véritable guerre entre le peuple et les oligarques soutenues par l'UE et les États -Unis. Ils leur faut donc se battre pour leur terre, un fusil à la main, pour leur vie et celle de leurs proches. Ils demandent notre aide pour briser le bastion du fascisme Ukrainien. Ils nous rappellent que comme hier avec l'Espagne ce combat nous concerne. Il nous est commun. Sur le terrain, les forces du commandant Strelkov prennent l'avantage et progressent. Cette semaine deux chasseurs de l'armée Ukrainienne ont été abattu par la défense aérienne. C'est alors que se produit un incident qui prend immédiatement une porté internationale: la destruction d'un avion de ligne par un missile. Sans attendre, le camp impérialiste accuse. Les terroristes séparatistes d'abord, les Russes ensuite. Devant leur unanime empressement a désigner un coupable, ne devrait-on pas commencer par se poser une question de bon sens . A qui profite le crime?

L'indécence de leur propagande, agressive et belliqueuse ne doit cependant pas nous faire perdre de vu l'essentiel. En effet comme, nous l'avons déjà dit, la notion de commun fait retours sur la scène politique et s'impose de nouveau comme exigence citoyenne. Les auteurs du manifeste, pressés par l'actualité, répondent dans le concret à leur situation. Ils rejoignent en cela le soucis exprimé par Christian Maurel dans un article publié pour rendre compte de la notre où il demandait que cette notion devienne "un principe politique guidant un processus de co-activité démocratique instituant des communs inexpropriables".Ce dernier nous remettait la tête a l'endroit après des années d'illusions électoralistes aux effets ravageur, en nous rappelant à bon escient que nous ne sommes pas et n'avons jamais été en démocratie, n'en déplaise aux guignols de la révolutions citoyennes, mais dans ce que Rousseau appelait déjà une "aristocratie élective" qui dérive chaque jour un peu plus vers une "aristocratie héréditaire oligarchique" où l'appareil d'état se reproduit sociologiquement dans la même classe,la bourgeoise possédante,grâce a un système "d'alternance unique" pour reprendre l'expression de Jean-Claude Michéa.

Le peuple le comprend et se détourne à chaque élection un peu plus de ce système de fausses apparences. Démotivé, il délaisse un pouvoir électoral vide de substance démocratique. Ploutocratie et oligarchie ne sont pas des réalités qui nous sont étrangères. Elle existent aussi chez nous, chaque jours plus évidentes, mais ne sont pas nommées. Intuitivement les classes populaires le comprennent. Elles comprennent que dans leurs situations, dans ce système, elles n'ont pas droit au chapitre. Il restent toutefois pour elles à savoir comment en sortir sans tomber dans le fascisme ou le chaos, comment éviter, le règne de la loi du plus fort, où "l'homme est un loup pour l'homme"! C'est alors qu'un authentique parti communiste serait nécessaire, pour les guider dans ces temps de transition, ces temps qui comme le disait Gramcis où l'ancien n'est pas mort et où le nouveau tarde a venir, ces temps où peuvent tout aussi bien se glisser de fatales et monstrueuses alternatives.

L'abstention des classes populaires est devenu un fait politique. Le FN s’installe et progresse un peu plus à chaque élection. Pour autant le point de bascule ne se fait pas. Les abstentionnistes ne sont pas aspirés par ce point de focalisation que les médias affectionnent . Ils le sont encore moins par la gauche radicale. Selon le jugement sévère porté par le sociologue Thierry Blin, cette dernière est condamnée à disparaître dans les ossuaires du XXè siècle, si elle ne se résout pas à réviser ses options idéologiques. Il estime en effet qu' "Écartelé entre une identité ouvrière, populaire de plus en plus lointaine, une frappante conversion à un gauchisme culturel apôtre de la libération individuelle qui ne parle qu'à ceux qui ont les moyens de le réaliser et une indécision criante sur ce que l'on doit conserver de l'état nation, la gauche radicale à aujourd'hui des allures de spectre informe". Empêtrée dans ses ambiguïtés à l'égard des institutions, le floue de ses alliances, les contradictions de son programme et les conflits de ses dirigeants, elle a définitivement perdu sa crédibilitée auprès des classes populaires.

Malgré un lourd climat d'incertitude, résultant des compromissions entretenues par la gauche avec le pouvoir et le capital, malgré la disparition du parti de référence passé arme et bagage aux valeurs de cette gauche et de l'Europe sa figure de proue, quand ce n'est pas a celle du libéral- fascisme qui s'affirme au dépend du droit des peuples a disposer d'eux-mêmes, les classes populaires résistent et prennent en charge l'intérêt de tous. C'est le cas de deux conflits majeurs, qui se sont déroulés sur la dernière période, en France ceux de la SNCF et de la SNCM.


Si le manifeste du front populaire de libération de l'Ukraine propose le passage sous le contrôle de la société, des secteurs et industries stratégiques, en France le gouvernement de Hollande se désengage de ces responsabilités en la matière, au profit du privé et de nos oligarchies bien françaises, les multinationales des services, les Bouygues, Véolia, Chargeurs Réunis et consort. C'est dans ce contexte, que la CGT cheminot engageait une lutte d'intérêt national, pour la défense du service publique, suivis plus tard pour les mêmes raisons par les marins de la SNCM. Tout de suite c'est l'hallali contre les grévistes. Une démocratie représenté par 6% de l'électorat aux dernières élections, adopte une loi qui de fait brade un bien de la nation aux intérêts privés comme cela avait été fait précédemment avec la SNCM mise depuis en liquidation par incurie et sans doute cupidité de ses actionnaire. Il suffit à vingt sept députés de voter le texte du gouvernement pour permettre ce forfait. Oui dans ce qui se donne pour une démocratie, vingt sept députés peuvent décider de spolier la nation en la privant d'un service public ayant des implications stratégiques.



Une question alors se pose sur le contenu de cette démocratie. Qui lui en donne les meilleurs agrégats? Les 27 député qui cautionnent un plan de démantèlement ou les centaines de grévistes qui partout en France dans leurs assemblées défendaientt un bien de la nation qu'elle leur avait confié et qu'il ont en charge de faire fonctionner? C'est de cet argument dont il est question dans la lettres qu'adressent les cheminots du dépôts de Chartres au député du front de Gauche André Chassaigne à qui ils rappellent leur combat et le sens de celui qu'un élu du peuple devrait donner au sien. L’attitude André Chassaigne est significative de l'état de la gauche qu'il dit représenter et défendre.

Elle donne a comprendre le hiatus qui existe dorénavant entre cette Gauche et les catégories populaires dont elle avait jadis les suffrages, qu'elle perd aujourd'hui pour s'en être trop éloigné. Jadis un communiste allait à l'assemblé pour représenter les classes populaires, défendre leurs revendications, dénoncer la politique gouvernementale au service des monopoles, faire des propositions d'alternatives à cette politique, mais pas pour l'accompagner politiques en proposant des amendements cache sexe ou en laissant passer ces lois par abstention, ce qui n'est qu'une autre façon de dire qu'on les approuve.


Comme cela se passe à l'est, les travailleurs d'ici comprennent qu'ils n'ont plus rien a attendre des partis institutionnels. Ils prennent en main leurs luttes parce qu’ils savent d'expérience que rien ne leur sera accordé par les voies de la parlotte parlementaire ou du dialogue sociale. C'est ce qu'ils disent en se mettant en grève, ou en refusant la conférence sociale avec le MEDEFet son représentant gouvernemental. C'est aussi ce que dit au nom de ses camarade le secrétaire des cheminots CGT du dépôt de Chartres quand il écrit a André Chassaigne:

"Monsieur le député, il faut choisir son camps, les cheminots dans la grève l'on fait, mais il semblerait qu'ils aient été bien seuls... Monsieur le député, sachez pour finir, que le combat des cheminots- et nous sommes entièrement déterminés à le continuer- aura au moins permis un éclaircissement politique qui aura des répercussions incalculables sur le long terme et votre position "douteuse"- a moins que vous ne portiez les amendements de l'UNSA qui n'appelait pas a la grève- y contribue clairement".

C'est aussi ce qu'écrit Danielle Bleitrach dans son blog, en s'indignant devant la ligne défendue par la direction du PCF et de l'humanité au sujet de ce qui se passe en Ukraine " C'est la le pire de ce parti qui crève et fait crever des générations entières des meilleurs combattants de la France pour n'avoir pas voulu affronter cette question et à cause de cela n'avoir plus d'autres perspectives que de conserver un petit patrimoine d'élus, plus aucune vision internationale, plus aucune place dans le monde, a la remorque du PS puisque le socialisme est devenu une entreprise impossible.

Mais comme elle le dit aussi "l'être humain est ainsi fait que toutes les petites histoires, se substituent à la grande histoire, celle justement où un peuple transforme la réalité insupportable, invente une issue, une révolution". Je ne vous étonnerai pas en vous disant qu'existe une mémoire qui telle les braises, couvent jusqu’à ce que quelques vents viennent la réveiller pour lui inspirer des travaux de forge, car ainsi que l'écrivait robert Linhart dans son magnifique livre, l'établi "rien ne se perd , rien ne s'oublie dans la mémoire indéfiniment brassée de la classe ouvrière".

Chacun nous dit dans son langage, et à partir de son expérience, les uns parce qu'ils défendent leur vie et celle de leur poches, les autres, l'intérêt général et le bien de la nation, ce que Marx appelait de ses vœux pour secouer le vieux monde: "prolétaires de tout les pays unissez vous"

Gilbert Rémond


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Le Manifeste du Front populaire de libération de l’Ukraine


Lu sur le blog Olivier Berruyer:

Je vous propose aujourd’hui la traduction exclusive d’un document fort intéressant, Le Manifeste du Front populaire de libération de l’Ukraine.
On peut discuter le fond, mais cela me semble important de le lire pour comprendre le point de vue des russophones. Et cela a un petit parfum de Commune 1870…
En introduction, je reprends la présentation de Karine Bechet-Golovko.

Présentation
Dans un premier temps, le mécontentement populaire, organisé et structuré, a donné Maïdan. Pour les droits sociaux, contre les oligarques et le pouvoir de la corruption qui détruit l’État. Avec le coup d’État à Kiev, les oligarques ont pris les régions, se sont appuyés sur des forces armées radicales, et certaines néo-nazies, pour assurer leur pouvoir par la force. Une autre voie n’était pas possible : il fallait asservir la population par la peur. Finalement, les radicaux sont sur-représentés à la rada et un autre oligarque a pris le pouvoir, grâce à l’élection présidentielle, dont la campagne fut téléguidée, préparée et financée de l’étranger. Maïdan a perdu, le peuple ukrainien est à nouveau dépossédé et pressuré. En réaction, le sud-est se soulève et prend les armes. D’une intervention “anti-terroriste”, Kiev a fini, par incompétence politique ou par volonté profonde, par provoquer une guerre civile qui permet un nettoyage ethnique. Dans ce contexte, Novorossia est reconstituée par référendum local, les armes grondent, les civils meurent sous les coups de l’armée ukrainienne ou sont évacués malgré l’absence de corridor humanitaire. Dans ce contexte difficile, les dirigeants de Novorossia tentent de se positionner politiquement. Non, ils ne sont pas séparatistes, ils veulent vivre en Ukraine mais dans une autre Ukraine. Non ils ne sont pas pro-russes, ils sont ethniquement russes, pour une Ukraine libre, réellement européenne comme elle l’a toujours été et non corrompue, ce qu’elle n’est pas. Le Manifeste du Front Populaire de Libération Ukrainien est adopté.
Le 7 juillet, à Yalta, des représentants de différentes régions d’Ukraine, de différentes forces politiques, de différentes organisations agissant en Ukraine, ont adopté un Manifeste qui, pour la première fois, pose la vision politique de ce mouvement de résistance armée.
Habituellement, les combattants dans le Donbass sont considérés comme pro-russes, car contre le pouvoir à Kiev, comme si le seul fait de s’opposer au coup d’État faisaient d’eux des séparatistes pro-russes. Habituellement, ils sont montrés comme des marionnettes à la solde de Moscou qui tire les ficelles dans la région pour déstabiliser l’Ukraine, voire “annexer” les territoires contestataires, pour reprendre une expression qui plait aux médias occidentaux.
Or, ce Manifeste a pour but non seulement d’expliquer les buts politiques de la démarche des résistants, mais également de casser certaines images un peu trop confortables et trop éloignées de leur réalité.
On remarquera que l’internet russe le diffuse pour l’instant sans réels commentaires. On le trouve même sur le site des Echos de Moscou, ce qui est à la fois intéressant et surprenant. Il semble s’agir d’un acte important pour la compréhension de l’évolution politique de la situation en Ukraine, mais un acte que pour l’instant aucun média internet ne prend le risque de vraiment analyser. Un virage politique est pris ici, mais l’on ne sait pas encore ni sur quoi il va déboucher, ni s’il pourra arriver à son terme.
En ce qui concerne le texte lui-même, je ne vais pas le traduire, mais en donner les points qui me semblent les plus importants. Il montre ici l’échec de la révolution du Maïdan, car celle-ci a débouché sur la prise de pouvoir des oligarques, aidés par le bras armé des groupes extrémistes, constitués et de fanatiques et de contractuels. Il s’agit donc de revenir aux débuts de la contestation: un pouvoir qui appartienne au peuple, fonctionnant sur le mode de la représentation par des délégués, par l’intermédiaire d’élections et de référendums, contre la corruption, le pouvoir des oligarques, des bandits et contre l’intervention des forces étrangères.
Le but est l’établissement en Ukraine d’un régime social (par opposition au néolibéralisme prôné actuellement comme parangon des valeurs européennes), orienté vers l’individu, mais également un État libéral qui permette de créer son entreprise sans risque d’être attaqué par les bandits et les fonctionnaires corrompus, un État fédéral ou confédéral – comme les régions en décideront elles-mêmes. Bref, un État qui permette le respect de chacun, qui permette de reconstruire le lien social entre tous les habitants de l’Ukraine, qui, rappelons-le, sont ethniquement très diversifiés (russes, roumains, bulgares, polonais, etc). Pour restaurer le Vivre ensemble. C’est idéaliste? C’est un idéal, comme tout projet politique.
Si la population de l’Est s’est soulevée en premier, c’est parce qu’elle est doublement attaquée, rappelle le Manifeste: comme les autres, elle est attaquée sur le plan social et économique (réduction des salaires, des pensions, augmentation des prix, réduction des aides sociales, déstructuration de la médecine etc, sous le joug du FMI ou de l’Union européenne, pour obtenir des aides financières, sans lesquelles l’Ukraine ne peut plus vivre). Mais cette population est également attaquée dans ses fondements culturels, avec l’interdiction d’enseigner la langue russe, de tourner des films en russe, etc. Cette double attaque, et fondamentale car contre le “banditisme néolibéral” caché sous des couleurs européennes, et culturelle pour l’identité russe, a provoqué la révolte du Donbass.
Mais comme cette révolte n’a pas été écoutée, comme la volonté du nouveau pouvoir néolibéral extrémiste de Kiev a été d’empêcher toute contestation politico-juridique par la destitution immédiate de la Cour constitutionnelle, l’intimidation contre les députés et les demandes d’interdiction des partis politiques de réduire par les armes toute contestation, les habitants de la région ont pris les armes. Pour eux, le recours à la force est nécessaire pour se défendre, c’est un moyen de lutte pour arriver au résultat espéré, la libération de l’Ukraine.
Quant au soutien de Moscou, ils estiment que leur combat, principalement, dérange les élites russes, qui auraient préféré rapidement négocier avec Kiev la fin des hostilités, trouver un compromis et continuer leur business. Mais comme la population révoltée ne baisse pas les bras, comme une grande partie de la population russe les soutient, les élites russes sont obligées, au minimum, de faire semblant de soutenir le combat mené et de ne pas complètement le lâcher.
Bref, dans l’ensemble, nous sommes face à la seconde phase révolutionnaire ukrainienne. Sur le plan institutionnel, le modèle politique présenté est très simpliste, c’est un modèle populaire/révolutionnaire intermédiaire, fondé sur les représentants et les assemblées, mais permettant de sortir de cette gabegie sanglante et de construire ensemble des institutions qui correspondent à la volonté des habitants du pays.
Le premier Maïdan fut objectivement un échec, aucune des demandes des premiers manifestants ne fut satisfaites, bien au contraire. Aujourd’hui, en fait, ces demandes premières sont reprises par les combattants de l’Est.
Je serai vraiment curieuse de voir si nos élites bienpensantes, nos chercheurs et sociologues, qui se sont tellement attachés aux revendications du premier Maïdan, vont mettre autant de vigueur pour soutenir ce mouvement populaire-là. Car, pour eux la question est simple: ils sont contre la corruption, les oligarques, l’extrémisme, pour le respect de l’autre, le combat pour le vivre ensemble, ou bien cela dépend-il de qui formule ces revendications ?
Karine Bechet-Golovko , RussiePolitics


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Le MANIFESTE:



Quel est le but de notre lutte ?

La construction sur le territoire de l’Ukraine d’une république populaire équitable, sociale, sans les oligarques et la corruption de la bureaucratie.

Qui sont nos ennemis ?

Les élites dirigeantes libéral-fascistes – l’union criminelle des oligarques, des bureaucrates, des forces de sécurité, et du crime organisé, servant les intérêts des États étrangers.

Qui sont nos alliés ?

Tous les gens de bonne volonté qui reconnaissent les idéaux de justice sociale et qui sont prêts à se battre pour eux, pas ceux qui ont accepté l’état libéral-fasciste sur le territoire de l’Ukraine, indépendamment de leur citoyenneté et de la nationalité.

Qu’est-ce que la république sociale populaire pour laquelle nous nous battons ?

La république sociale populaire, c’est une forme d’organisation politique de la société, dans laquelle :

=>les intérêts du peuple et de son développement sur tous les plans (spirituel, intellectuel, social, physique) sont les buts et objectifs de la sociale de la république sociale populaire.

=>tout le pouvoir appartient au peuple et est accompli par les organes élus, ses représentants directs.

=>chaque citoyen-travailleur a droit à des soins médicaux, l’éducation, la retraite et la Sécurité sociale aux frais de l’État.

=>est autorisée toute initiative, privée ou collective, étant en faveur du peuple et à son développement

=>est interdit le capitalisme bancaire usurier, vivant aux dépens des intérêts d’emprunt – l’argent ne doit pas être gagné au travers de la servitude pour la dette, mais par la mise en œuvre de projets réussis

=>l’État, agissant au nom du peuple et contrôlé par ses représentants, est le plus gros détenteur de capital et contrôle toutes les industries stratégiques

=>la propriété privée est autorisée, mais les grandes fortunes et leurs investissements dans la politique et l’économie sont sous le contrôle de la société – personne n’a le droit d’être un oligarque et de régner sur le peuple par la création artificielle d’une situation d’exclusivité

Quelles sont les méthodes de notre lutte ?

Pour atteindre l’objectif fixé (la création sur le territoire de l’Ukraine de la république sociale populaire), nous sommes prêts à appliquer des méthodes de lutte violentes ou pacifiques. Nous considérons qu’un peuple armé est seul capable de protéger sa liberté, mais la violence n’est qu’un moyen forcé (de derniers recours) pour atteindre un objectif politique.

Ce qui se passe sur le territoire de l’Ukraine ?

Sur le territoire de l’Ukraine se produit un soulèvement de libération populaire contre le pouvoir libéral-fasciste, qui tente à l’aide de la terreur et de la propagande d’affermir dans notre pays un capitalisme libéral-fasciste et criminel.

Qu’est-ce que l’Ukraine ?

L’Ukraine est un territoire entre l’Union Européenne et la Russie avec des traditions chrétiennes (principalement orthodoxes), peuplée par des peuples divers (Ukrainiens, Russes, Biélorusses, Moldaves, Bulgares, Hongrois, Roumains, Polonais, Juifs, Arméniens, Grecs, Tartares, Ruthènes, Houtsoules, etc.) et qui a des siècles de tradition populaire d’autonomie politique et de lutte pour la liberté populaire.

Ce qui se passe au Sud-Est de l’Ukraine (Novorossia) ?

Dans le Sud-Est (Novorossia) se produit un soulèvement populaire contre le parti libéral-fasciste au pouvoir, établie à Kiev avec l’argent et l’appui de patrons occidentaux. Dans cette rébellion prennent participation tous les peuples : les Ukrainiens, les Russes, les Grecs, les Arméniens, les Juifs, les Hongrois, les Roumains et ainsi de suite.

Est-ce une guerre entre les Russes et les Ukrainiens dans le Sud-Est (Novorossia)?

Ce n’est pas la guerre entre les Russes et les Ukrainiens, comme le dit la propagande libérale-fasciste, c’est une insurrection des peuples opprimés contre l’ennemi criminel commun – le parti libéral-fasciste capitaliste.
Des deux côtés du front combattent des Russes et des Ukrainiens (ainsi que d’autres peuples).
Du côté des «autorités de Kiev», des mercenaires et des oppresseurs dupés par la propagande se battent pour les intérêts du grand capital criminel et de la bureaucratie malfaisante, alors que du côté du Sud-Est (Novorossia), les insurgés défendent les intérêts du peuple et son avenir libre, équitable et démocratique.

Les intérêts des russes et des ukrainiens sont ils différents dans les événements qui se déroulent en Ukraine ?

Les Russes et les Ukrainiens sont unis par les mêmes intérêts socio-politiques – la libération de l’Ukraine du pouvoir du capital criminel, de la bureaucratie criminelle, des services de force criminels, et du crime organisé.

Pourquoi la révolte dans le Sud-Est (Novorossia) se passe sous des slogans russes ?

Parce que la population russe et russophone d’Ukraine s’est trouvée dans la double oppression socio-économique (tout comme la population ukrainophone), mais aussi culturel et politique.
L’oppression Socio-économique, c’est la corruption, le régime d’illégalité, le pouvoir du crime, l’impossibilité de mener une entreprise normalement et d’avoir une vie normale, des salaires de misère, d’être dépendant des «maîtres de la vie» – c’est la norme de l’existence de chaque citoyen travailleur de l’Ukraine.
L’interdiction de la langue russe dans les régions où 90 % et plus de la population, pense et parle en russe (c’est environ la moitié du territoire de l’Ukraine), l’interdiction de l’enseignement de la langue russe dans les écoles, l’interdiction de la publicité et du cinéma russe, l’interdiction d’utiliser le russe dans le domaine juridique et dans la pratique administrative et beaucoup d’autres interdictions et exigences absurdes et ségrégationnistes – c’est une humiliation de plus de la population russophone de l’Ukraine par le pouvoir criminel libéral-fasciste.
C’est pourquoi les Russes et russophones se sont soulevés en premier.
Et c’est le tour de tous les peuples opprimés de l’Ukraine !

Pourquoi la Russie aide le Sud-Est de l’Ukraine (Novorossia)?

Une grande partie de l’élite russe a peur de la protestation socio-politique populaire. Elle se ferait un plaisir de trouver un accord avec le pouvoir de Kiev et de mettre fin à la guerre dans le Sud-Est (Novorossia). Mais la fureur du soulèvement populaire contre le capitalisme oligarcho-bureaucratique libéral-fasciste ne le permet pas. Les peuples de la Russie soutiennent la juste lutte du Sud-Est de l’Ukraine (Novorossia). Et cela oblige toute l’élite de la Russie (russe d’origine, mais pas d’opinion) de maintenir ou de faire semblant, souvent à l’encontre de ses intérêts stratégiques, qu’elle soutient la rébellion du Sud-Est de l’Ukraine.

Pourquoi les États-Unis et de l’Union Européenne aident le régime de Kiev ?

L’objectif principal des États-Unis, c’est l’affrontement avec la Russie, son principal concurrent géopolitique. Les États-Unis doivent soit créer un État ukrainien anti-russe avec des bases de l’OTAN aux frontières de la Russie, soit semer le chaos, en déstabilisant la région.
L’UE a besoin de marchés supplémentaires pour écouler ses marchandises et des sources de matières premières bon marché.

Qu’est-ce qui soutient la lutte du Sud-Est de l’Ukraine (Novorossia) ?

La lutte des peuples d’Ukraine, dont le Sud-Est (Novorossia) est la base de support, est soutenu et développée par la volonté inébranlable des peuples d’Ukraine de se libérer de la domination des élites libéral-fascistes au pouvoir et par la prise de conscience progressive de leurs intérêts socio-politiques et des objectifs de la lutte.

Est-ce que la lutte dans le Sud-Est (Novorossia) soutient le séparatisme ?

Non, le territoire de la lutte est l’ensemble du territoire de l’Ukraine. Les rebelles du Sud-Est (Novorossia) tendent la main à leurs frères et sœurs dans toutes les régions de l’Ukraine avec l’appel : «Levez-vous contre l’ennemi commun!»
Nous allons créer une nouveau pouvoir populaire libre et socialement responsable sur l’ensemble du territoire de l’Ukraine et de la Novorossia.

Que se passera-t’il après la victoire de la révolution de libération populaire et la naufrage du régime libéral-fasciste ?

La formation d’un nouvel état sur le territoire de l’Ukraine, dans lequel le pouvoir appartiendra au peuple, non pas en paroles, mais en actes.
La population de chaque région va déterminer l’avenir de sa région par la voie d’un référendum (comme forme suprême de la démocratie) et choisira soit de rester dans le cadre d’un état uni fédéral (ou confédéral), soit de devenir indépendante.

Comment se construira le pouvoir politique après la victoire de la révolution de libération populaire ?

Le pouvoir politique sera fondée sur le principe de la représentation populaire directe (démocratie) – du bas vers le haut.
Les organes de la Démocratie vont se former, en commençant par les Conseils régionaux et le Conseil Suprême, selon le principe de la représentation des délégués des territoires ; des délégués des organisations des travailleurs, des corporations professionnelles et des syndicats ; des délégués de organisations politiques, religieuses et communautaires.
Les piliers de la Démocratie populaire seront les conseils locaux.
Ils délègueront des représentants dans les conseils régionaux.
L’organe suprême de la représentation populaire (Conseil Suprême) se composera de délégués des conseils régionaux.
Le Conseil suprême choisira le gouvernement, responsable devant le peuple en la personne de ses représentants.
Nous préconisons l’éligibilité des juges et des chefs des structures des forces de l’ordre sur le terrain (localement).

Quels seront les droits de régions à la suite de la victoire de la révolution de libération populaire ?

Chaque région aura le droit de disposer de sa Constitution ou d’un autre document fondamental pour garantir aux peuples résidant sur son territoire leurs principaux droits politiques, économiques, sociaux, culturels, religieux.
Chaque région sera en droit de choisir, outre les langues nationales, les langues régionales pour le développement culturel, politique, juridique ou administratif.
Chaque région aura le droit de former son budget sur la base de l’imposition des personnes physiques ou juridiques exerçant des activités sur son territoire.
Chaque région sera en droit d’avoir une activité autonome dans le commerce extérieur.

Quelles seront les responsabilités des régions à la suite de la victoire de la révolution de libération populaire ?

Chaque région sera obligée d’acquitter une partie de ses impôts dans le fond anti-crise commun (pour les circonstances de catastrophe naturelle ou autres cataclysmes).
Chaque région sera obligé d’acquitter une partie de ses impôts pour les besoins généraux de l’État national – la défense, le dépenses de l’appareil d’état commun, la construction de structures d’importance nationale.
Chaque région devra obéir aux principes nationaux communs des rapports réciproques du travail et du capital, des libertés civiles et politiques.
Chaque région doit maintenir l’ordre et protéger les droits et les libertés des citoyens, dans le cadre de la législation nationale.

Ce sont les principes de base et les objectifs de notre combat.
Chaque honnête citoyen et patriote doit les accepter et les soutenir.
Nous comptons sur la solidarité internationale et le soutien de tous ceux pour qui les idéaux d’égalité, de démocratie et de justice sociale ne se traduisent pas qu’en paroles mais en faits.
Ensemble – nous vaincrons !


Approuvé par la résistance de la conférence de Yalta 07/07/2014
Traduit par Philippe Deville pour www.les-crises.fr
source


Edité le 21-07-2014 à 17:25:12 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
marquetalia
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   Posté le 22-07-2014 à 21:30:24   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

c est bizarre, c est à Yalta que s est esquissé le redécoupage de l Europe à la fin de la Seconde Guerre Mondiale,et c est à Yalta que va s amorcer la Troisième Guerre Mondiale,celle contre les BRIICS-deux I parceque l Indonésie les a rejoint récemment-.
marquetalia
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   Posté le 22-07-2014 à 21:34:08   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

il faut esperer un soulèvement du meme type en Lettonie,composée à 40 pourcents de Russophones travaillant dans des zones industrialisées héritées de l époque soviétique.
Xuan
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   Posté le 23-07-2014 à 21:08:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"l'interdiction du PCU désormais dans un pays d'Europe, communiste veut dire terroriste"
Gilbert Remond :





UKRAINE : EXPULSION du parlement des députés communistes (KPU) par la junte fasciste de KIEV !


source

Les députés du Parti communiste d'Ukraine à la Verkhovna Rada ont été démis de leurs mandats par la junte fasciste de Kiev. 3 millions d'ukrainiens se retrouvent sans représentation, et cette action prépare la dissolution du KPU dont le procès s'ouvre le 24 juillet 2014 (article et traduction Nicolas Maury)
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"Les forces politiques qui ont voté pour la dissolution de la faction parlementaire du Parti communiste, ils viennent de privé de représentation 3 millions de citoyens qui ont soutenu les communistes lors des législatives" déclare le Premier secrétaire du Parti communiste Petro Simonenko.

Hystérie anticommuniste des autorités de Kiev

"Je tiens à attirer l'attention, l'hystérie anti-communiste en Ukraine coïncide avec une phase d'obscurantisme." "L'obscurantisme et la lutte contre l'opposition se résument aujourd'hui a empêcher les citoyens ukrainiens d'exprimer au Parlement un point de vue différent". Petro Simonenko a également souligné que la faction du Parti communiste n'a jamais soutenu la guerre et n'a pas voter pour la loi de mobilisation partielle.

"Nous avons constamment et ouvertement déclaré que nous étions contre la mobilisation partielle, et que nous étions pour une résolution pacifique du conflit dans l'Est, nous sommes contre la guerre. Nous exigeons d'arrêter l'effusion de sang. Des civils, des personnes âgées, des femmes, des enfants sont tués tous les jours. Nous nous opposons à la guerre. Comment pourrions-nous voter pour la mobilisation partielle ? Cette mobilisation est une poursuite de la guerre. Ils ont tenté de nous faire du chantage et ont menacé d'interdire notre parti."
Le leader communiste a également attiré l'attention sur le fait que la dissolution de la faction du Parti communiste discrédite le parlement en Europe.

"Une fois encore, je tiens à souligner que c'est un massacre flagrante de communistes qui est organisé, cet obscurantisme est une preuve supplémentaire qui prouve l'établissement d'une dictature fasciste en Ukraine. Cette dictature discrédite l'Ukraine en raison du fait qu'elle viole ses soi-disant valeurs européennes. En Europe aucun parti d'opposition ne serait interdit. Il est devenu évident que l'Ukraine a franchi une ligne, et vous savez maintenant où ils vont mener le pays dans un proche avenir".

Une Ukraine en ruine et vendue aux intérêts étrangers

Petro Simonenko a également rappelé que l'Ukraine d'aujourd'hui a perdu son potentiel économique, elle détruit le Donbass, et se prépare à réduire son budget.

"Cette semaine, ils vont aussi prendre une décision, celle des prochaines coupes budgétaires, plus de 30 milliards de hryvnia. Cela signifie que ce les montants pour aider les plus pauvres de la société ukrainienne vont être réduits".


Edité le 23-07-2014 à 21:19:21 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 23-07-2014 à 21:09:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Déclaration de 18 partis communistes et ouvriers sur la situation en Ukraine

source

Traduction ML pour vivelepcf repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
A l’occasion de la réunion du groupe de travail des partis communistes et ouvriers, tenue à Chypre, les 21 et 22 juin, a été adopté cette déclaration commune.

- Les partis signataires dénoncent l’intention déclarée des autorités ukrainiennes d’interdire le Parti communiste d’Ukraine. Ils dénoncent la terreur déchaînée contre les communistes et les autres forces démocratiques dans le pays, l’incendie du siège du Parti communiste et la tentative de saisir ses biens. Ils déplorent les actions des organisations fascistes et d’extrême droite qui rêvent de la renaissance du fascisme.
Ils dénoncent la politique d’intervention impérialiste dans le pays perpétrée par les États-Unis et l’UE dans le contexte de la guerre non déclarée en vue du contrôle de l’énergie et des voies d’approvisionnement. Elle a causé et cause des souffrances humaines et place la région en danger de guerre. Le droit international a été violé de diverses manières, en premier lieu par les milieux impérialistes qui prétendent hypocritement être ses gardiens.
Ils appellent les peuples de la région et le mouvement de la paix à être vigilants devant la forte concentration de troupes dans la région et devant les agissements de l’OTAN, qui profite de la situation pour renforcer sa présence militaire autour de la mer Baltique et dans d’autres régions.
Ils exigent la fin immédiate des opérations militaires menées par le gouvernement ukrainien dans les régions du sud-est de l’Ukraine, un cessez-le-feu rapide, pour rendre possible la mise en œuvre d’un accord de paix garantissant les droits des personnes dans leur intégralité.
Ils condamnent les crimes et les massacres commis contre les personnes et les organisations qui résistent aux actions fascistes et à la répression illégale.
Ils affirment leur solidarité avec les forces communistes et toutes les forces démocratiques d’Ukraine et invitent les forces éprises de paix à résister à l’intervention impérialiste et au fascisme qui relève la tête dans le pays.
Ils soutiennent le droit du peuple à l’autodétermination
Signataires:
1 – Parti communiste belge (Wallonie-Bruxelles)
2 – Parti communiste du Brésil
3 – Parti communiste de Grande-Bretagne
4 – AKEL Chypre
5 – Parti communiste de Bohême et de Moravie
6 – Parti communiste de Grèce
7 – Parti communiste de l'Inde
8 – Parti Tudeh d'Iran
9 – Parti des communistes italiens
10 – Parti communiste libanais
11 – Parti du peuple palestinien
12 – Parti communiste portugais
13 – Parti communiste de la Fédération de Russie
14 – Parti communiste des travailleurs russes
15 – Parti communiste syrien
16 – Le Parti communiste sud-africain
17 – Parti communiste soudanais
18 – Parti communiste d’Ukraine

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   Posté le 23-07-2014 à 21:14:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

UKRAINE : Le gouvernement libéral-fasciste de KIEV promet un nouveau TOUR DE VIS aux classes populaires ukrainiennes.


source commun commune



Arseny Iatseniouk a présidé ce matin une réunion du Cabinet des ministres, au cours de laquelle il a fait la déclaration suivante :

"Nous devons prendre une nouvelle fois des décisions difficiles. Comme président du gouvernement, je suis prêt à prendre personnellement la responsabilité de tels décisions difficiles, mais nécessaires pour le pays. Je suis convaincu que tout notre gouvernement est conscient qu'il n'y a pas d'autre choix. Le pays est en guerre, il faut financer l'armée, reconstruire les infrastructures, assurer la vie des victimes, le paiement des soldes des militaires et que, par conséquent il sera nécessaire de couper un certain nombre de programmes sociaux, et je vais communiquer au parlement quoi et comment le gouvernement propose de le faire pour veiller à la fin de l'année à équilibrer le budget de l'Etat."

D'après le journal ukrainien Vesti, ces coupes budgétaires vont toucher d'abord les allocations des chômeurs et des handicapés. Le ministère des finances ukrainien veut y économiser 2 milliards de Hrivna (166 millions de dollars), alors que le ministère de la production charbonnière et de l'énergie annonce le licenciement de 22 000 mineurs et la fermeture de 46 mines d'Etat sur trois ans dans le Donbass.



En tout cas les oligarques au pouvoir à kiev et dans les régions les plus juteuses (Dniepropetrovsk, Odessa, Nikolaev) vont pouvoir se repaître dans le maxi programme de privatisations annoncé par ce même Iatseniouk la semaine dernière. La liste des 164 entreprises à privatiser (pour un rendement attendu de 15 milliards de hrivna, soit 102 milliards de dollars) a été publiée aujourd'hui :

- l'intégralité des entreprises de production et de transport d'électricité

- le géant de la chimie d'Odessa OPZ.

L'union européenne et les USA ont donné carte blanche à l'oligarchie ukrainienne pour intensifier la guerre contre les Républiques populaires de Novorossia, soumettre le petit peuple ouvrier de ces régions à "l'ordre européen" et faire un exemple, pour le reste des salariés du pays.

Ceci est confirmé par iatseniouk lui-même qui a, dans une conférence de presse, traité ceux qui défendent l'augmentation des retraites et des allocations sociales d' "agents du FSB". Il a déclaré :
"Et ceux-là mêmes qui ont participé à des rassemblements de "Novorossia, allons vers la Russie", commencent déjà à parler sur les retraites, les salaires, sur le domaine social, ces mêmes personnes sont des agents du FSB. Leur plan a changé. De la déstabilisation politique, de l'idéologie séparatiste, ils sont passés à la déstabilisation sociale et économique"

En clair, tout salarié qui veut défendre ses conditions de vie et s'oppose au libéralisme est un traître à la "révolution de la dignité", selon maïdan.

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marquetalia
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   Posté le 25-07-2014 à 21:11:25   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

l Empire veut détruire la Russie http://lepcf.fr/spip.php?page=article&id_article=2431

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