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 MACHIAVEL DRAINVILLE ET LES « CHARTISTES » QUÉ

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robertbibeau
Militant de valeur
280 messages postés
   Posté le 20-09-2013 à 21:50:53   Voir le profil de robertbibeau (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à robertbibeau   

robertbibeau@hotmail.com



http://www.les7duquebec.com/7-au-front/machiavel-drainville-et-les-chartistes/

À problème mal posé – réponse filoutée

Bernard Drainville, ministre responsable des Institutions démocratiques et de la participation citoyenne, mais surtout responsable des magouilles partisanes en faveur d’un vote référendaire pour la renégociation du pacte confédéral (ce que les péquistes appellent frauduleusement la souveraineté), a commis récemment un ensemble de propositions visant à soulever la xénophobie anti-immigrantes, anti-étrangers dans le Québec profond où peu ou prou d’immigrés vont s’installer. Depuis ce temps, l’invective se répand comme du chiendent, et la résistance immigrante tout autant.


Suite à la divulgation de cette «Charte des valeurs proprement québécoises» (tous auront senti le fumet nauséabond de cette formulation), nombre d’ouvriers et d’employés du gouvernement québécois se sont sentis interpelés par l’ingérence de l’État législateur dans leurs conditions d’emploi par l’État employeur. Face à cette attaque évidente de l’État, l’unité est en train de se forger parmi le peuple québécois sur le modèle de la solidarité étudiante lors du «Printemps Érable» l’année dernière.


Le prétexte invoqué par l’État législateur pour s’immiscer sous la tunique, le couvre-chef et la tenue vestimentaire de ses employés serait la menace appréhendée que ferait planer ces vêtements sur la laïcité des institutions publiques, sur l’avenir de la nation et l’identité québécoise «de la race pure laine» (!)


Il est faux de prétendre comme le fait le ministre que la tenue vestimentaire ou que tout autre signe ou symbole aient perturbé la vie publique québécoise depuis quelques années. Les médias à la solde ont bien tenté à plusieurs reprises de provoquer des incidents, de monter en épingle quelques fait insignifiants, afin de créer de l’animosité parmi le peuple mais chaque fois la tentative fut un échec bien mérité.

Quelques chauvins nationalistes – un gros brin raciste – sont quelques fois montés aux créneaux pour appeler le bon peuple – ceinture fléchée à la taille – à la vigilance véhémente face à «l’invasion» de l’immigration mais seuls les médias propriétés des milliardaires locaux, quelques punaises de sacristies et certaines égéries universitaires bien subventionnées ont porté attention à ce salmigondis. Mais cette fois-ci, par la grâce de Machiavel Drainville – la chicane a pris un peu d’ampleur. Soyez rassuré, la riposte des ouvriers s’organise et elle surprendra l’État policier.

Le ministre Drainville se retrouve donc devant un non-événement, un non-danger d’agression contre la laïcité du gouvernement puritain et du parlement de tartuffe (en effet, un magnifique crucifix trône au parlement, au cœur du Salon de la race, comme aurait dit Maurice Duplessis). Mais monsieur le Ministre voulait tout de même soulever un émoi là où il n’y en a pas. Pourquoi cet acharnement auprès d’un patient qui n’est pas malade (pas du racisme identitaire du moins) ?

Un autre constat étonnant dans ce non-événement tient au fait que plus certaines populations vivent en région francophone, sans immigrants, sans menace à leur laïcité-Catholique et sans risque de voir quelque signe de religiosité autre que Chrétiens accrédités, davantage cette population répond aux sollicitations des agitateurs d’opinion, des propagandistes radio, des journalistes machiavéliques, des chroniqueurs télé et des intellectuels dont c’est le métier de nous agiter à propos de ces non-affaires de société.

À contrario, plus la population vit parmi les femmes voilées, les crucifix assortis, les kippas brodées et les turbans emmêlés, plus l’on vit parmi ces gens avenants et différents, aux mille et un usages, confessions, traditions culinaires, culture, et religions, moins cette population est perméable aux conditionneurs d’opinion publique et moins cette population s’inquiète pour son identité et sa laïcité, ne voyant autour d’elle aucun motif de se disputer.

Pourtant le ministre Drainville prétend que la « race-nation » québécoise court au-devant d’une profanation de son identité dite "québécoise nationale" et que sa conscience lui ordonne de sonner le branle-bas de combat de l’État législateur afin de frapper du poids de la loi et du congédiement quiconque porte le turban, la kippa, la croix de Lorraine, le crucifix orthodoxe, le voile ou le Dastar.

Avant qu’il ne soit trop tard haro à la répression zélotes, hypocrites-laïcs contre la puéricultrice de la garderie Le Petit Minois qui «assaille» le petit François (2 ans) de son voile et que sa mère écervelée confie chaque journée à cette femme voilée (sic).

Il faut en convenir, il n’y a aucun péril en la demeure de ce côté-ci de l’Assemblée de la race du moins. Le peuple du Québec fait face, comme des centaines d’autres, à la crise économique systémique. Quantité de québécois sont pauvres, les soupes populaires ne suffisent plus à la demande et les friperies sont bondées de déshérités. L’État québécois ne comble aucunement son déficit gargantuesque. Le dollar est menacé et la guerre risque d’éclater. Pourquoi le gouvernement Marois sort-il soudain ce lapin d’infortune et pourquoi menace-t-il de frapper les employés de l’État d’une autre de ces lois inopportunes ?

La vraie question «chartiste» de Machiavel Drainville

Formulons la question que souhaitait vraiment poser le thuriféraire Machiavel Drainville dans son projet de charte des valeurs d’exclusion québécoises. Sa question allait comme suit : «Acceptez-vous que nous, patrons québécois pure laine, vexions et excluions les ouvriers et les employées immigrantes sous prétexte qu’elles portent des vêtements différents ?».

Que chacun sache que ce ballon d’essai fumeux ne passera pas la rampe politique ni juridique au Canada. Soit l’opposition opportuniste à L’Assemblée nationale rejettera cette proposition bâtarde ; soit que la Cour Suprême du Canada trouvera cette loi « ultra vires », vexatoire et superfétatoire, contrevenant à la Charte des droits et libertés largement suffisante pour assurer la neutralité (en faveur de la bourgeoisie canadienne et québécoise) des institutions publiques au Canada et au Québec.

Mais voilà que c’est exactement le résultat recherché par les marguillers de l’Assemblée nationale péquiste. Imaginez la vague nationaliste chauvine que tous ces crucifiés à la laïcité vexée pourront soulever chez leur électorat québécois francophone, du moins le croyaient-ils, jusqu’à tout récemment.

Encore une fois le «méchant Canada» aurait empêché le pieux Québec de Lionel Groulx et de Maurice Duplessis, et ses politiciens xénophobes, de brimer librement leurs minorités d’immigrés.

Aussitôt du haut de la colline parlementaire Machiavel Drainville se serait écrié : «Vite trottinons marauder les souverainistes pour renégocier la partition des pouvoirs (AANB-1867) et dégager une marge de manœuvre ostentatoire en faveur de la bourgeoisie québécoise afin de la libérer de la tutelle vexatoire des capitalistes «fédéralistes» et comme disait notre ami Duplessis : Ramenons notre butin d’Ottawa». Fin de la citation.

L’ouvrier, le travailleur, l’employé québécois, amérindien, acadien, canadien, quelle que soit son origine ethnique, quelle que soit sa langue ou son pays d’origine n’a rien à gagner dans ce coup fourré où la laïcité de l’État bourgeois n’est aucunement menacée.

Mais rassurez-vous camarades. Un vent de résistance se lève de différents horizons du peuple solidaire pour rejeter ces velléités d’intrusion de l’État policier dans nos vies, dans nos lieux de travail et dans la société en général.

Non à la charte des valeurs xénophobes et vexatoires.
Non à une nouvelle intrusion de l’État dans les affaires de la classe.
Non aux attaques de l’État contre ses employés.






Deuxième partie ----------------------



l’égalité entre l’homme et la femme, la laïcité de l’appareil gouvernemental, la liberté, l’égalité entre citoyen, la fraternité, la charité chrétienne et d’autres rengaines colportées par les plumitifs à la solde des souverainistes, comprenant une militante raciste ex-musulmane, islamophobe. (2)

Pourtant, le problème posé par Machiavel Drainville ne porte nullement sur la laïcité de la société, mais bien plutôt sur l’oppression organisée contre les travailleurs dans le milieu hospitalier, les milieux de l’éducation, des garderies, des services publics, des services paragouvernementaux et municipaux, près de 500 000 employés au total dans l’ensemble de l’appareil gouvernemental, que leurs syndicats, dont la direction est noyautée par les petits-bourgeois paupérisés, ont abandonné, attachée qu’ils sont ces bureaucrates syndicaux pervertis au char allégorique des péquistes. (3)

Nous savons fort bien que madame Blancheville d’Hérouxville n’a jamais rencontré de sa vie, ni jamais fréquenté un instant une puéricultrice portant le voile; ni un infirmier portant le kippa; ni jamais entendu parler un éducateur portant le Dastar (turban); ni jamais assisté à la lapidation d’une femme (dont je ne saurais vous citer un seul exemple au Canada). Je sais parfaitement que madame Blancheville est très inquiète de ces rites étranges et exotiques qui pourraient être introduits à Hérouxville ou à La Malbaie par l’afflux soudain et massif de milliers d’étrangers aux mœurs bizarres et pas catholiques (sic) !

C’est exactement sur ces ignorances infamantes, cette xénophobie puritaine et cette bigoterie malsaine de gens aigris du fond du «pays», surexcités par les marguillers de l’Assemblée nationale péquiste, que table notre petit Napoléon de la laïcité pour semer son venin chauvin et persécuter la travailleuse « immigrée », l’acculer au mur cette «étrange », l’opprimée encore davantage sous le faux prétexte de la laïcité. En fait, pour fournir une raison de plus aux patrons de menacer et de surexploiter ces démunis déjà mal lotis «Ca va faire les grèves dans les garderies et les CPI» s’écrient les patrons malappris.

Nous sommes parfaitement conscient que le petit ami blond, blanc, de la garderie « Auclair Gourbi » ne s’est jamais senti oppressé par le voile de la dame qui lui a donné son goûter ce midi et qui prendra soin de lui cet après-midi au parc La Vérendrye. Nous savons aussi que le petit ami ne se sent jamais oppressé par la couleur de la peau de son ami Kouao originaire de Bamako. Toutes craintes qui ne fleurissent que dans la cervelle de Machiavel Drainville et de ses pareils très éloignés des personnes incriminées.

Il est étrange que madame Lafleur qui vit dans le quartier Rosemont et qui rencontre à toute heure ces immigrants avenants, un peu partout dans son environnement, se dise très satisfaite des services professionnels rendus par tous ces employés empressés, pas si étranges que cela à bien y penser, dans notre monde fortement urbanisé et mondialisé. Conséquence des crises économiques systémiques qui affament les gens du Sud les poussant, migrants-survivants dans la tourmente, vers le Nord inhospitalier, sur les traces des ressources naturelles pillées au Mont Pelé.

Pillées par qui demandez-vous? Pas par madame Blancheville de Hérouxville ni par madame Lafleur de la rue Lavigueur évidemment, mais par les multinationales du Nord que Machiavel Drainville, servile, est si excité de servir, docile. Voilà le réel motif pour lequel on rencontre si souvent des immigrants «étranges et différents» (sic) dans nos sociétés blanchies, chrétiennes et aseptisées.

Que les monopoles impérialistes laissent les richesses appartenant aux ouvriers du Sud dans les pays du Sud et les peuples du Sud resteront au Sud. Nous savons bien que ce vœu est impossible à réaliser sans un grand chambardement, sans un Grand Dérangement révolutionnaire, diraient nos frères acadiens de Shippagan. Alors d’ici là ne nous demandez pas de tyranniser nos camarades ouvrières et ouvriers disqualifiés et exploités dans tous ces métiers déclassés.

Machiavel Drainville, comme ses maîtres financiers, voudrait le beurre, l’argent du beurre, mais il ne veut rien savoir du vacher, de la vachère, qui voudrait suivre son troupeau jusqu’à l’usine de transformation et de valorisation de la ressource et jusqu’à la banque d’accumulation des profits sur Bay Street, rue Saint-Jacques et Grande Allée.

La vraie question «chartiste» de Drainville

Formulons la question réellement posée par le thuriféraire Machiavel Drainville dans sa charte des valeurs d’exclusion québécoises. Sa question devrait aller comme suit : «Acceptez-vous que nous, patrons québécois pure laine, vexions et excluions les ouvriers et les employées immigrantes sous prétexte qu’ils portent des vêtements différents ? ». (4)

Que chacun sache que ce ballon d’essai fumeux ne passera pas la rampe politique ni juridique au Canada. Soit l’opposition à L’Assemblée nationale rejettera cette proposition bâtarde ; soit la Cour Suprême du Canda trouvera cette loi raciste « ultra vires », vexatoire et superfétatoire, contrevenant à la Charte des droits et libertés largement suffisante pour assurer la neutralité en faveur de la bourgeoisie des institutions publiques au Canada et au Québec. (5)

Mais voilà que c’était exactement le résultat recherché par les marguillers de l’Assemblée nationale péquiste. Imaginez la belle vague nationaliste chauvine que tous ces crucifiés de la laïcité vexée pourront soulever chez leur électorat québécois blanc, catholique et francophone, du moins l’espèrent-ils. Encore une fois le méchant Canada aura empêché le pieux Québec, de Lionel Groulx et de Duplessis, et ses politiciens racistes et xénophobes de brimer librement leurs minorités anglophones ou immigrés.

Aussitôt du haut de la colline parlementaire Machiavel Drainville s’écrira «Vite courons marauder les souverainistes pour renégocier le partage convenu des pouvoirs en 1867 (AANB) et dégager une marge de manœuvre ostentatoire en faveur de la bourgeoisie québécoise afin de la libérer de la tutelle vexatoire de la bourgeoisie «fédéraliste» et comme disait notre ami Duplessis ramenons notre butin d’Ottawa» (Ce Qu’il Fallait Démontrer).

L’ouvrier, le travailleur, l’employé québécois, amérindien, acadien, canadien, quelle que soit son origine ethnique, proche ou lointaine; quelle que soit sa langue ou son pays d’origine n’a rien à gagner dans ce coup fourré où la laïcité de l’État bourgeois capitaliste n’est aucunement menacée. Il faut rejeter ces velléités d’intrusion supplémentaire de l’État policier capitaliste dans nos vies, dans nos lieux de travail et dans la société.

Toute cette agitation, cette montée en puissance des exclusions «identitaires et ethniques» ne sont que malversations de la part d’une bande de brigands péquistes qui font un tour de piste supplémentaire afin de préparer les «conditions gagnantes» d’un hypothétique référendum perdu d'avance, que le prolétariat québécois rejettera encore une fois, tout comme il doit rejeter cette charte de «l’identité et des valeurs chauvines» du porte glaive Machiavel Drainville et de ses associés Lisée et autres défroqués.

Gouvernement péquiste, foutez la paix à nos amis des communautés culturelles et à nos camarades immigrantes de toute obédience et de toute allégeance. Avant que vous ne veniez tout emmêler, nous, on aimait fraterniser et on le fera encore dans les défilés de la solidarité des révoltés. L’ennemi et le danger ce n’est pas le voile de ma copine. L’ennemi c’est le masque exclusif – raciste – xénophobe de la bourgeoisie perfide.

À bas la charte anti-immigrés de la bourgeoisie dégénérée.
____________

(1) <http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiqueprovinciale/archives/2013/09/20130910-104935.html>
(2) http://www.vigile.net/Djemila-Benhabib-appuie-la-charte
(3) [La charte pourrait affecter 2% des fonctionnaires, soit 10 000 travailleurs au minimum <http://www.ledevoir.com/politique/quebec/387270/la-charte-vise-moins-de-2-des-fonctionnaires?utm_source=infolettre-2013-09-12&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne>
(4) Tout l’été les femmes québécoises ont porté des shorts si courts que l’on pouvait se demander si le tisserand avait manqué de tissu – Y aurait-il motif là à légiférer pour établir une charte des normes vestimentaires, un code de vie de la décence et des bonnes mœurs citoyennes authentiquement québécoise – excluant la ceinture fléchée j’ose espérer ? Évidemment non voyons !
(5) <http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2013/09/11/005-charte-gra%20mmond-probleme-juridique-voile-charte-des-droits.shtml>

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