Sujet :

luttes de classe en Europe

Xuan
   Posté le 26-01-2013 à 13:52:42   

La crise économique refinancée par les Etats bourgeois s'est répercutée sur les dettes souveraines. Les plans d'austérité ont grevé la protection sociale partout en Europe, et notamment dans les pays du sud dominés par les monopoles franco-allemands, qui ont accentué l'exploitation capitaliste jusqu'à rendre certains pays exsangues.
Les "catégories intermédiaires" ont été gravement appauvries, de sorte que la surproduction se fait sentir.

Mais ce sont les classes ouvrières qui paient le plus lourd tribut, là où sont extorquées les plus-values. Elles subissent les plans de licenciement visant à accroître la productivité ou conséquences de la concentration monopoliste, et ceux qui restent doivent fournir davantage de travail non payé.

Tandis que les capitalistes européens avancent vers l'intégration européenne sous la férule franco-allemande, nous ne devons pas nous laisser entraîner par les conceptions chauvines, racistes ou protectionnistes, ni aucune des théories démagogiques répandues par certaines franges de la bourgeoisie.
Les thèses qui font de l'Europe ou de l'Allemagne l'ennemi principal de notre peuple dissimulent par conséquent les ambitions hégémoniques de l'impérialisme français en Europe, "besoin d'aire" dont on peut mesurer les conséquences bellicistes en Afrique.

Notre objectif est le renversement de notre bourgeoisie et le remplacement du capitalisme par le socialisme.
La France socialiste remplacera la propriété privée des moyens de production par les propriétés collective et d'Etat, placées sous la protection de la dictature prolétarienne. Elle définira elle-même sa monnaie et mettra fin aux rapports inégaux avec les autres peuples, tant en Europe que dans les anciennes colonies.
Dans cette perspective, nous devons tenir haut levé le drapeau rouge de la classe prolétarienne, de son idéologie révolutionnaire et internationaliste, renforcer les liens de classe avec les prolétaires d'Europe, tant en Allemagne que dans les pays dominés par notre impérialisme et saignés à blanc par les monopoles français.

Il est essentiel de mettre en avant la lutte de classe dans les pays d'Europe.
C'est l'objet de ce fil.
Xuan
   Posté le 01-02-2013 à 14:50:52   

Travailleurs du métro d'Athènes, paysans, jeunes précaires : luttes dans tous les secteurs en Grèce, les communistes en première ligne


Communiqué du Parti communiste grec (KKE) sur solidarité international PCF



Traduction MA pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Des luttes importantes de la jeunesse, de la classe ouvrière et des petits paysans de Grèce se sont développées ces derniers jours. Au cours de la semaine dernière, des appels à la mobilisation ont été massivement suivis à Athènes, Salonique et dans d'autres villes contre les conditions de travail inacceptables imposés à la jeunesse (travail sans aucun droits, bas salaires...), des initiatives organisées conjointement par le Front de lutte des étudiants (MAS) et par le Front militant des travailleurs (PAME).


Les travailleurs du métro d'Athènes sont entrés dans la lutte, par leur grève contre une nouvelle baisse de leur salaire. La grève a été interdite et les travailleurs réquisitionnés, ce qui a conduit à une grève de solidarité de deux jours suivie par les travailleurs des transports publics (bus, train, tram). Le KKE et le PAME ont soutenu la grève, qui a été également interdite par les tribunaux. Le PAME a tenu le 26 janvier dernier une grande manifestation ouvrière de soutien.


La secrétaire-générale du comité central du KKE, Aleka Papariga a commenté ces derniers événements et a fait remarquer :


« Nous mettons en garde le gouvernement contre sa politique de la 'loi et l'ordre' qui n'a pas vraiment d'avenir. Elle peut remporter, un temps, quelques victoires de façade, certains travailleurs peuvent ne pas arriver à dépasser la peur de la réquisition et décider tous ensemble de déchirer les documents en question, mais l'heure viendra, comme nous l'avons vu au 20 ème siècle, où des secteurs entiers, le peuple dans son ensemble vaincront cette peur. Ils surmonteront tout ce qu'il peut rester de confusions et d'illusions » .


Dans le même temps, les petits paysans de toute la Grèce sont descendus dans les rues avec leurs tracteurs. Le KKE salué les mobilisations militantes des paysans, dans tout le pays, contre la politique gouvernementale des mémorandum, contre les impôts notamment celui « par tête », contre la PAC de l'UE, qui n'a conduit les petits paysans qu'à la ruine, tandis que les grosses fermes capitalistes ont, elles, formidablement augmenté la taille de leurs exploitations. Les mobilisations paysannes continuent à ce jour, tandis que la police tente d'empêcher les paysans de rejoindre l'autoroute Athènes-Salonique avec leurs tracteurs.


Le secrétaire-général du Comité central du KKE, Aleka Papariga, dans la conférence de presse qu'elle a donné le 28 janvier s'est exprimé dans ces termes :


« Ce qui est d'une très grande importance, c'est que les travailleurs comprennent le caractère de masse des luttes, de leur action militante et saisissent qu'il existe une autre voie de développement, dans les intérêts du peuple et des travailleurs, et c'est cela qui fera qu'ils seront en mesure de supporter toutes les difficultés temporaires qui pourront se placer sur leur chemin. »
Xuan
   Posté le 21-02-2013 à 18:49:33   

Jeudi 21 février 2013 sur le site Resistance :


Athènes : de nouvelles journées de grève sur fond de scandale



Les grèves sont légion à Athènes depuis que la troïka et les gouvernements européens ont décidé de saigner à blanc les travailleurs et les citoyens au nom du sacro-saint remboursement de la dette. Mais celle du mardi 19 février a particulièrement fait enrager Antónis Samarás et ses ministres. C’est en effet ce jour-là que François Hollande est arrivé dans la capitale hellénique pour contrôler que le premier ministre grec respecte bien à la lettre les recommandations de Bruxelles. Et c’est aussi ce jour-là que les journalistes se sont mis en grève, provoquant un véritable black-out de l’information. Un mouvement social du syndicat des journalistes qui a provoqué la colère du porte-parole officiel du gouvernement, Simos Kedikoglou, selon lequel « la décision de l’ESIEA (association des rédacteurs de la presse quotidienne à Athènes – NDLR) de provoquer une grève de vingt-quatre heures le 19 et non le lendemain a pour objectif évident de passer sous silence la visite du président français en Grèce » .

Mais si les ministres et les collaborateurs de Samaras sont irrités, les citoyens et les travailleurs grecs le sont encore plus depuis que certains media ont diffusé une information qui, pour beaucoup, équivaut à la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En effet, selon le quotidien Parapolitika, plus de trente-cinq députés ont demandé un prêt à la banque de Grèce pour « besoins financiers exceptionnels » et chacun d’eux s’est vu attribuer, sans exception, une somme de 10.000 euros. Quinze autres demandes émanant d’autres parlementaires étaient quant à elles en attente d’être évaluées. Cela fait pourtant bien longtemps que les banques n’accordent plus de prêts aux entreprises ou aux ménages grecs, étranglés par les coupes budgétaires et la hausse des impôts. Une situation qui ne fait qu’accréditer l’idée selon laquelle les « représentants du peuple » jouissent d’un bien contestable traitement de faveur.

Les travailleurs ont encore battu le pavé le 20 février pour une énième journée de manifestation contre les politiques d’austérité imposées par la troïka à tout le peuple grec. L’annonce faite par Parapolitika leur aura donné une raison supplémentaire de le faire. La grève générale annoncée par l’ADEDY (confédération des syndicats des fonctionnaires publics), la GSEE (confédération générale des travailleurs grecs) et le PAME (front militant de tous les travailleurs) a paralysé le pays durant vingt-quatre heures. Les syndicats réclament un arrêt immédiat des coupes claires dans les budgets sociaux et des licenciements dans la fonction publique dans un pays où le taux de chômage atteint désormais 27 % de la population active. Un pourcentage qui n’est pas prêt de baisser avec la prochaine fusion de grands groupes bancaires qui devrait jeter sur le carreau quelque 25.000 employés du secteur…

Les organisations de travailleurs exigent également que cesse la politique de répression des employés des grandes entreprises contraints de plus en plus souvent à des grèves sauvages pour bloquer les licenciements. Une politique diligentée par la troïka et suivie le plus souvent d’interventions brutales des forces de l’ordre. Misère, violences policières et sombres perspectives sont désormais le pain quotidien des citoyens grecs. La situation est explosive et les victimes de cette saignée programmée pourraient vite se rendre compte qu’ils n’ont plus que leurs chaînes à perdre…

Capitaine Martin
Xuan
   Posté le 22-05-2013 à 22:57:05   

Source solidaritéinternational pcf

100 000 manifestants à Rome à l'appel de la FIOM, le syndicat des métallos, face à l' « union sacrée » politique et syndicale


Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


100 000 manifestants dans les rues de Rome ce samedi 18 mai ont répondu à l'appel lancé par le syndicat des métallurgistes, la FIOM sous le slogan : « Ca suffit, nous ne pouvons plus attendre ».


Face à l' « union nationale » entre la droite de Berlusconi et le centre-gauche démocrate, aux nouvelles réformes à venir contre le monde de travail, en collaboration avec l'UE, la réponse exprimée dans les rues de Rome ce samedi 18 mai a été massive


Et pourtant, aucune des trois principales formations syndicales CISL, UIL et surtout CGIL n'ont appelé à manifester laissant la seule FIOM, le syndicat des métallurgistes, lancer un appel à remettre au centre des priorités du pays le monde du travail.


La classe ouvrière, celle touchée par les restructurations, dans la sidérurgie comme à ILVA-Taranto, dans le pneu à Bridgestone-Bari, touchée par le chantage patronal à FIAT-Pomigliano, a répondu présent. Des dizaines de milliers de « tutte blu » (cols bleu) étaient dans les rues.


Après deux ans d' « austérité » imposée par le gouvernement non-élu de l'ex-commissaire européen Monti, le non moins europhile Enrico Letta prétend appliquer une « politique de relance ».


Relance, cela signifie de nouveaux cadeaux pour le capital :


on commence par la suppression d'une partie de la taxe foncière IMU pour satisfaire la base sociale berlusconienne, puis on attaque le programme de cadeaux aux plus riches avec une nouvelle contre-réforme de flexiblisation du travail, de nouvelles exonérations fiscales pour les entreprises.


Le manque à gagner, rien qu'avec la refonte de la taxe foncière, est estimé au moins à 5 milliards d'€. En continuant à creuser le déficit et la dette, le but est de justifier de nouvelles coupes budgétaires dans le secteur public.


La casse du système de Sécurité sociale est même à présager au vu des déclarations rassurantes de Letta sur l'extension de la protection sociale aux plus « démunis », le tout au prix d'une refonte du système.


Ambiguités et débats internes à la FIOM : une manifestation contre le gouvernement ?



La crise profonde du mouvement syndical en Italie peut être révélée par les positions hésitantes de son aile révolutionnaire, représentée par la FIOM.


Le secrétaire de la FIOM, Maurizio Landini, a insisté sur le fait que la « manifestation n'était pas contre le gouvernement » , le but étant de peser sur le gouvernement pour le forcer à adopter des mesures pour l'emploi.


Le mot d'ordre « Nous ne pouvons plus attendre » de la FIOM répondait au discours de Letta devant la Chambre des députés : « Les politiques en faveur de la relance ne peuvent plus attendre » .


Parmi les propositions de Landini, pas de plan de bataille contre les mesures envisagées par Letta mais des propositions éclectiques : augmentation des salaires, interdiction des licenciements et taxation des revenus financiers, sans oublier revenu de citoyenneté et vote des étrangers.


L'ancien dirigeant de la FIOM, Giorgio Cremaschi, n'a pas épargné ses critiques contre le mot d'ordre de la FIOM, appelant d'une part à préparer la lutte contre les mesures du gouvernement, d'autre part à préparer l'alternative au gouvernement, enfin à rompre avec l'intégration européenne.


Collaboration des trois centrales syndicales : de l' « union sacrée » syndicale à l' « union sacrée » politique



Les débats internes à la FIOM sont pourtant bien loin de la position des trois principales centrales syndicales, et en particulier celle de la CGIL, héritière du syndicat de classe historiquement lié au Parti communiste italien.


La CGIL n'a pas appelé à manifester le 18 mai , lié de plus en plus organiquement au Parti démocrate, force dominante du nouveau gouvernement.


Il suffit de rappeler que l'ancien secrétaire-général de la CGIL entre 2002 et 2012, Guglielmo Epifani, s'est retrouvé propulsé le 12 mai à la tête du Parti démocrate , récompensé de sa politique de collaboration sous les gouvernements sociaux-libéraux de Prodi (2002-06) et Monti.

Quant à l'actuelle secrétaire de la CGIL Susanna Camusso, elle ne peut cacher sa satisfaction face au nouveau gouvernement : « Le discours d'investiture de Letta nous a enchanté, il a mis au centre le travail. Mais les paroles ne suffisent pas, il nous faut des réformes concrètes. »


Susanna Camusso a appelé le gouvernement surtout à négocier avec tous les « partenaires sociaux » , patronat et syndicats. Comme Camusso l'avait fait pour la fameuse réforme Fornero, de précarisation du travail, négociée avec le patronat et le gouvernement Monti.


Dans l'institutionnalisation du « dialogue social », les trois centrales (UIL, CISL, CIGL) ont signé un nouvel accord sur la « représentativité syndicale », concerté avec la Confindustria (Medef italien) limitant la représentativité aux seuls syndicats signataires, intégrant le « dialogue social ».


Dans le même temps, dans un grand élan unitaire, les trois centrales – l'UIL et la CISL ont soutenu les mesures de Monti, la CGIL a négocié avant de claquer la porte, sans mobiliser pour autant – annoncent une grande manifestation unitaire le 22 juin, avant les vacances.


L'objectif de la manifestation ne sera pas de lutte contre l'austérité qui vient, mais de proposer des mesures constructives au gouvernement pour sortir de la crise.


Camusso peut saluer la « fin de la période des divisions syndicales » .


Avec la représentativité syndicale et la présence d'un dirigeant de la CGIL à la tête du PD, l' « union sacrée » syndicale légitime l' « union sacrée » politique, dans la soumission à la politique au service de la Confindustria .

NB : Depuis 1950 la CGIL était proche du PCI, en 1948 les sociaux démocrates avaient créé la CISL, et les socialistes la CIL en 1950. [Xuan]
Xuan
   Posté le 02-07-2013 à 00:20:29   

La lutte de classe au Portugal bouscule les plans de la bourgeoisie



Dernière minute : le ministre des finances démissionne

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Le PC portugais salue « une des plus grandes grèves générales de l'histoire du pays » convoquée par son syndicat de référence, la CGTP


La Grève générale du 27 juin 2013
Un coup irréparable porté au gouvernement de droite (PSD et CDS-PP)




Déclaration de Jeronimo de Sousa, secrétaire-général du PC Portugais



Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


1 – La grande Grève générale d'aujourd'hui, avec une adhésion extraordinaire des travailleurs et une convergence ainsi qu'un soutien généralisé, exprimés dans l'opinion et dans la rue, constitue une incontestable manifestation de la volonté de changement et une énorme démonstration de force des travailleurs et du peuple portugais ;


2 – La Grève Générale met en évidence quatre points fondamentaux :


Premièrement . La Grève Générale constitue un coup irréparable au gouvernement de droite PSD/CDS-PP ainsi qu'à sa politique, un gouvernement et une politique hors-la-loi, à la marge et contre la Constitution de la République, sans légitimité, discrédités. A partir de maintenant la question n'est pas si le gouvernement va tomber. C'est de poursuivre et d'intensifier la lutte pour précipiter le moment de sa chute , libérant le pays de sa politique désastreuse.


Deuxièmement . La Grève Générale constitue une exigence incontournable de rejet des politiques de droite, des plans d'austérité (PEC), du Pacte d'agression signé par le PS, le PSD et le CDS-PP avec l'Union européenne, la BCE et le FMI, du cap du désastre national, de l'aggravation de l'exploitation, de la paupérisation, de la récession, du chômage, de l'attaque contre les fonctions sociales d’État, les services publics, la démocratie et la souveraineté nationale.


Troisièmement . La Grève Générale constitue une démonstration sans équivoque d'opposition et de détermination, pour affronter et mettre en échec le programme de mesures qui visent à une nouvelle réduction des salaires et autres rémunérations, la progression de la précarité, la facilitation des licenciements, y compris la tentative de dizaines de milliers de licenciements dans la Fonction publique, l'augmentation du temps du travail, le recul de l'âge de départ à la retraite, de nouvelles remises en causes dans la protection sociale, avec moins d'aides maladie et chômage, une diminution encore plus importante du montant des retraites.


Quatrièmement . La Grève Générale constitue une affirmation indiscutable de participation, d'élévation de la conscience sociale et de classe , de dignité et de volonté de changement, de ceux qui ne se résignent pas, ne se taisent pas, face à la destruction de leur vies et du pays, de l'exigence d'un avenir digne pour les générations actuelles et pour les générations futures, pour l'emploi, les salaires, les droits, les conventions collectives, la sécurité sociale et les services publics, pour la démission du Gouvernement, la réalisation d'élections anticipées, pour une politique alternative, pour un Portugal avec un avenir.


3 – La Grève Générale d'aujourd'hui, une des plus grandes de l'histoire du pays, a connu une grande adhésion et de profondes répercussions dans la vie nationale, dans tout le pays et dans tous les secteurs d'activité, dans l'industrie, dans les services, dans le secteur privé et le secteur public.


Dans l'industrie , avec l'arrêt de nombreuses entreprises, total ou quasi total, comme l'Arsenal d'Alfeite, les Chantiers Navals de Viana do Castelo, Lisnave Mitrena (construction navale), Browning (armement), Sakthi (composants automobiles), Autoeuropa (automobile) et son parc industriel respectif, Visteon (automobile), Exide (automobile), Kemet (électronique), Jadoiberia (métallurgie), Grosbecker (textile), Petrogal (pétrole), Dyrup (peinture), Inpal (énergie), Mitsubishi, Renault, Centralcer (agro-alimentaire), Kraft, Parmalat, Renoldi, Cofinca (textile), Paulo Oliveira (textile), St-Gobain, les céramiques d'Abrigada, Valorsul (déchets), INCM (monnaie), entre autres.


Dans la pêche , avec la paralysie généralisée des ventes à la criée et des flottes de pêche.


Dans les transports avec la paralysie totale ou quasi totale des Chemins de fer de la CP (SNCF portugaise), du CP Fret, du REFER (réseau), du Métro de Lisbonne, du Métro sud du Tage, du Métro de Porto, de Soflusa et Transtejo (ferries), d'Atlantic Ferries, de la STCP (transports urbains de Porto), des transports urbains, en particulier, de Braga, Guimarães, Coimbra et Barreiro, des taux extrêmement élevés d'adhésion à la grève à Carris (trams de Lisbonne), aux TST (service national de bus), chez Transdev et, en général, dans les transports privés de passagers. Cela s'est vérifié avec la paralysie de la totalité des ports maritimes nationaux. Dans les transports aériens, des adhésions significatives dans les transports aériens, en particulier dans les secteurs au sol (équipement) et avec un impact dans la gestion des aéroports.


A la Poste , cela s'est traduit en particulier par une adhésion massive des travailleurs de l'entreprise nationale CTT et une forte incidence sur d'autres entreprises.


Dans l'Administration publique , cela s'est vérifié par une très forte participation. Dans la santé , dans la totalité des hôpitaux et centres de santé. Dans l'éducation en général et dans l'enseignement supérieur. Dans la Sécurité sociale, dans la justice, les finances et dans d'autres services.


Dans l'administration locale , dans divers domaines depuis la paralysie totale ou quasi totale dans la collecte des déchets, à la très forte adhésion dans les services municipalisés et l'ensemble de l'activité des collectivités locales.


Dans les services, il faut souligner l'ampleur des taux de grévistes dans la grande distribution commerciale , avec une progression nette dans ce secteur, comme cela fut le cas pour la chaîne Moviflor, et un nombre significatif de surfaces commerciales et de boutiques, dans l’hôtellerie et la restauration, dans le secteur financier avec des centaines d'entreprises fermées ou fortement touchées, et dans le domaine des équipements et structures sociales, en particulier dans les institutions d'aides aux démunis, IPSS et Misericordias.


Une grève qui a connu une forte mobilisation dans d'autres secteurs, comme ce fut le cas dans les arts et le spectacle, dans les médias, avec des adhésions à la grève très diverses et une participation visible des travailleurs de l'agence de presse LUSA.


Il est important de souligner que de nombreux travailleurs avec des contrats précaires ont fait grève pour la première fois .


De cette journée de lutte, on retient la participation de plusieurs milliers de personnes aux plus de 50 manifestations et rassemblements réalisés, révélant un grand soutien et une participation du peuple portugais.


4 – Le PCP salue les travailleurs portugais pour leur participation à cette journée de lutte , d'autant plus significative dans une situation marquée par le chômage, avec 1,5 millions de travailleurs sans emploi, par la précarité, par les difficultés économiques, par d'innombrables menaces et actions répressives. Les travailleurs ont affronté la peur, adhéré massivement à la Grève Générale, dans une énorme démonstration de courage et de détermination, dans la défense de leurs intérêts et de leurs droits, dans les aspirations du peuple portugais, de l'avenir du Portugal.


Le PCP salue la CGTP-IN, la grande centrale syndicale des travailleurs portugais , qui a pris l'initiative de convoquer la Grève Générale, les structures et organisations les plus diverses qui se sont associées à elle, les milliers de cadres et militants qui avec leur conscience de classe, leur dévouement, leur persévérance, leur combativité et leur courage, dans le travail d'explication et de mobilisation préalable, dans les piquets de grève dans leurs entreprises et leurs lieux de travail à proximité, ont créé les conditions du succès de cette grande journée de lutte des travailleurs et du peuple portugais.


5 – Le Portugal a parlé. Les travailleurs, les chômeurs, les retraités, les jeunes générations, le peuple portugais, ont fait entendre leurs voix face au grand capital national et trans-national et à leurs représentants politiques dans le pays et dans le monde.


Le PCP réaffirme la nécessité et l'urgence de mettre fin aux politiques de droite que les gouvernements successifs ont appliqué et au cap du désastre national dans lequel ils enferrent le pays. Le PCP réaffirme sa confiance dans la nécessité et la possibilité de la réalisation d'une politique patriotique et de gauche d'un gouvernement qui la mette en œuvre.


L'avenir du pays se trouve entre les mains des travailleurs et du peuple , en utilisant tous les droits que la Constitution de la République portugaise reconnaît, par la poursuite et l'intensification de la lutte pour leurs intérêts et leurs droits, pour les valeurs de la Révolution d'Avril, dans l'avenir de notre pays, le Portugal.


Edité le 02-07-2013 à 00:22:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-10-2013 à 18:19:05   


Source : Xinhua

Des dizaines de milliers de manifestants mobilisés contre l'austérité en Italie


Publié le 2013-10-21

ROME, 21 octobre (Xinhua) -- Porta Pia, une des sorties du centre historique de Rome, désormais occupées par 13 tentes, a été le point focal d'une importante manifestation le week-end dernier.
Les tentes étaient utilisées comme "centre de presse" pour les manifestants, qui ont déclaré lundi qu'ils avaient décidé de camper pour que cessent l'austérité, le chômage et les évictions.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pacifiquement pendant des heures dans la capitale italienne samedi.

Les mesures de sécurité avaient été renforcées et au moins 4.000 agents anti-émeute avaient été déployés dans toute la ville.
Les manifestants sont venus de tout le pays. "Nous nous soulevons pour le droit à un logement abordable. Nous voulons que les autorités cessent d'expulser et nous demandons l'ouverture de tous les appartements vides, car beaucoup de gens n'ont nulle part où vivre" , a déclaré Giacomo, étudiant en droit de 24 ans, à Xinhua.

Il est arrivé avec une cinquantaine d'amis de la ville de Parme (nord), où dix immeubles sont occupés illégalement par des familles expulsées de chez elles.
"Se loger est un droit de base. Sans cela, il est impossible de construire son avenir ou sa famille" , a-t-il souligné.
De nombreux groupes, dont des mouvements de gauche, des centres sociaux, des étudiants et des chômeurs, des syndicats et des immigrants ont participé au rassemblement.

De nombreuses pancartes étaient dirigées contre le projet TAV, ligne de chemin de fer grande vitesse en construction qui reliera le nord-ouest de l'Italie à la France.
Pour les opposants à ce projet, le TAV n'est pas nécessaire et sont impact sur l'environnement est grave. Ils demandent également que l'argent soit utilisé pour les chômeurs et les allocations sociales.

Selon les organisateurs de la manifestation, 70.000 personnes se sont mobilisées samedi. Les autorités, elles, ne parlent que de 30.000 manifestants.
L'Italie traverse actuellement une période de "malaise". Le pays est en récession depuis deux ans et a vu le chômage des jeunes augmenter à 40,1%. La plupart des secteurs sociaux ont été durement touchés par la crise et les mesures d'austérité ont provoqué la colère et des manifestations.
Xuan
   Posté le 21-10-2013 à 18:23:14   

Egalement sur le site de Xinhua :




Portugal : d'importantes manifestations anti-austérité


LISBONNE, 19 octobre (Xinhua) -- Des dizaines de milliers de Portugais ont participé à d'importantes manifestations contre les sévères mesures d'austérité du gouvernement à Lisbonne, la capitale du pays, et à Porto, la deuxième plus grande ville du Portugal, dans le nord du pays.
Les manifestations se produisent à peine quatre jours après que le gouvernement eut approuvé le projet de budget 2014 qui prévoit plus de coupes dans les dépenses afin d'arriver aux objectifs de réduction de déficit établis par les créanciers internationaux.
A Lisbonne, les manifestants se sont réunis dans le parc Alcantara situé à l'extrémité nord du Pont du 25 avril. Les manifestants avaient prévu de traverser le pont mais ils en ont été empêchés par les autorités locales pour raisons de sécurité.
Brandissant leurs pancartes, les manifestants, rejoints par des meneurs syndicalistes ainsi que certains députés, ont scandé des slogans contre la mise en place des mesures d'austérité par le gouvernement et contre la troïka, qui comprend la Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne.
A Porto, près de 20 000 manifestants ont défilé sur le pont du prince Enrique à travers le Douro, protestant contre la troïka et les politiques d'austérité du gouvernement.
marquetalia
   Posté le 21-10-2013 à 19:03:29   

les portugais ont la chance d avoir un parti communiste orthodoxe puissant,dont le fondateur alvaro cunhal est mort il y a quelques années,parti qui a très largement combattu pour la décolonisation de l angola et du mozambique-entre autres-et par la meme pour la révolution des oeillets.
Xuan
   Posté le 22-10-2013 à 00:13:44   

Cunhal s'était aussi aligné sur les positions du social-impérialisme russe.
marquetalia
   Posté le 22-10-2013 à 17:18:35   

@ xuan,si tu décris les agissements de l union soviétique post staline comme '"sociauximpérialistes",pourquoi ne fais tu pas de meme pour l expansionnisme chinois?la birmanie,le sri lanka,le cambodge,le pakistan,l iran et le nord soudan,soutenus par pékin, ne construisent pas le socialisme à ce que je sache!
Xuan
   Posté le 23-10-2013 à 00:37:10   

"soutenus par Pékin" ?
Pékin soutient les pays du Tiers Monde contre l'impérialisme, ça n'est pas un scoop et c'est normal.
marquetalia
   Posté le 23-10-2013 à 08:25:12   

la russie soutient également les peuples du tiers monde contre l impérialisme-cf:syrie,cuba,nicaragua,equateur,venezuela,bolivie.
Xuan
   Posté le 23-10-2013 à 09:05:47   

Le social-impérialisme russe n'existe plus, il a été dépecé.


Edité le 23-10-2013 à 09:06:47 par Xuan


marquetalia
   Posté le 23-10-2013 à 20:37:41   

pourtant,pour l opinion-petite bourgeoise- francaise,la russie fait plus peur que la chine:ce qui prouve que c est essentiellement la moscovie qui va aider les peuples néocolonisés à s émanciper de la tutelle impérialiste,en syrie contre les djihadistes soutenus par la turquie qui traquent des kurdes dont la branche turque -le p.k.k -est financée par le kremlin.le dernier régime progressiste et antiimpérialiste a avoir ete renversé par l otan est la jahamirya arabe libyenne populaire et socialiste,livrée aux milices salafistes;en sera t il de meme pour l algérie,aqmi prendrait le pouvoir,le pays sombrerait dans le chaos,mais les richesses du sahara seraient exploitées par Total en consort?heureusement,les peuples syrien et algérien peuvent compter sur la russie.
Xuan
   Posté le 23-10-2013 à 23:19:10   

marquetalia les communistes fondent leur point de vue et leur action sur les faits et non sur le ressenti de l'opinion petite-bourgeoise , pour commencer.

En second lieu la "peur" que peut inspirer la Russie à l'opinion petite-bourgeoise française ne change rien à la situation des autres pays.

Troisièmement ce sont les peuples qui font l'histoire et non les soutiens qu'ils reçoivent.

Et pour finir arrête tes fictions.
marquetalia
   Posté le 24-10-2013 à 10:08:41   

je dois arreter les fictions,mais j ai certainement raison de condamner une forme sournoise de russophobie qui va des islamistes aux nostalgiques du troisième reich en passant par les anarchistes et autres trotskystes.
DUROC
   Posté le 24-10-2013 à 13:07:57   

Camarade Xuan,

Quand tu dit que le social-impérialisme russe n'existe plus, tu as raison sur un détail: Il faut retirer "social" à "social impérialisme"; car la Russie, coeur économique et politique de l'ex- social impérialisme soviétique retournée au capitalisme ne se réclame plus du socialisme, depuis un bon bout de temps. Gardons donc la caractérisation d'impérialisme, dont tu conteste l'existence sous prétexte qu'il a été dépecé.
Je pense que tu commets une erreur théorique et d'analyse.
Ce qui fonde la caractérisation impérialiste d'un pays, c'est la domination du capital financier et des monopoles sur l'économie et un Etat de CLASSE au service de ces monopoles. Que le rejeton du social-impérialisme soviétique, l'impérialisme Russe, ait été affaibli après l'effondrement de l'URSS, sans aucun doute. Mais il en va ainsi des rapports de force entre impérialismes, selon la théorie léniniste du développement inégal. L'Allemagne hitlérienne a été écrasée. L'Allemagne actuelle n'en est-elle pas moins aujourd'hui un pays impérialiste ? Même question sur le Japon...
marquetalia
   Posté le 24-10-2013 à 13:28:25   

@ DUROC,vous avez raison de faire allusion à l impérialisme japonais,occulté par les médias,alors que 150 soldats nippons sont déployés à djibouti,aux cotés des u.s.a-l a france s en étant retirée-.pourquoi proner le retrait russe de transnistrie tout en cautionnant le maintien de la soldatesque de l empire du soleil levant à la frontière de l erythrée,sous embargo américain et constamment agressé par l ethiopie?quant à l impérialisme allemand,il concerne surtout l ex yougoslavie,avec le soutien à franjo tudjman,qui a réhabilité les oustachis.par contre,il n y a pas d impérialisme russe,le kremlin est sur la défensive contre l otan,le japon,les terroristes du nord caucase et des bases de l otan sont deja implantées en pologne,en roumanie et en géorgie,pour sécuriser les gazoducs contournant la russie.
marquetalia
   Posté le 24-10-2013 à 14:09:47   

@ xuan,pourquoi considérer la russie comme un pays impérialiste sans faire de meme pour la chine?selon l analyse de DUROC,il faudrait considérer la chine comme social-impérialiste,et analyser les liens entre cette puissance impérialiste et les partis communistes occidentaux qui étaient prochinois puis pro-albanais.
DUROC
   Posté le 24-10-2013 à 14:38:04   

Marquetelia,

Le fait d'être "sur la défensive" n'est pas un critère pour définir qu'un pays est impérialiste ou pas. Lénine a formulé d'une manière magistrale et scientifique ces critères dans son oeuvre L'IMPERIALISME STADE SUPREME DU CAPITALISME. Dans ce même travail, il dit qu'un impérialisme peut être agressif aujourd'hui et "pacifique" dans un autre contexte. Il écrit textuellement ceci:" Substituer à la question du contenu des luttes entre groupements capitalistes (aujourd'hui pacifique,demain non pacifique, après demain de nouveau non pacifique), c'est s'abaisser au rôle du sophiste".
Ecartons de nos positionnements les postures subjectives. Appliquons la théorie marxiste-léniniste à la réalité concrète. C'est ainsi qu'on construit une ligne juste.
marquetalia
   Posté le 24-10-2013 à 14:50:01   

la russie est sur la défensive uniquement du fait de son encerclement et des diktats qui lui sont imposés,ce qui provoque la montée du nationalisme de poutine;aux pays baltes,où les divisions ss de ces pays ont ete réhabilités,les minorités russes sont discriminées;idem pour les russes de l est du dniestr,qui ne doivent leur survie qu à la présence russe,contre l irrédentisme roumain,qui promettait il y a vingt "la valise ou le cercueil aux russophones,et maintenant les dirigeants de bucarest déclarent "que les moldaves regarderont vers l ouest,car ils n ont pas les yeux bridés".la poursuite du "drang nach osten"de l alliance atlantique,bras armé de l impérialisme américain et européen,vise désormais toute l europe orientale et le caucase,et demain l asie centrale,en fonction des bases que les usa garderont en afghanistan et au tadjikistan.
marquetalia
   Posté le 24-10-2013 à 15:35:01   

je me corrige,l otan était sur la défensive en europe face à l union soviétique,elle demeure le bras armé de l impérialisme occidental.désormais,il y a une rivalité interimpérialiste entre la france qui soutient le maroc,et la suède,favorable à l algérie et le front polisario-pour les richesses en hydrocarbures du sahara,evidemment- http://www.lemag.ma/Activiste-suedoise-Pro-Polisario-Tindouf-est-un-territoire-sahraoui-libere_a76253.html
Xuan
   Posté le 25-10-2013 à 00:26:05   

DUROC a écrit :

Camarade Xuan,

Quand tu dit que le social-impérialisme russe n'existe plus, tu as raison sur un détail: Il faut retirer "social" à "social impérialisme"; car la Russie, coeur économique et politique de l'ex- social impérialisme soviétique retournée au capitalisme ne se réclame plus du socialisme, depuis un bon bout de temps. Gardons donc la caractérisation d'impérialisme, dont tu conteste l'existence sous prétexte qu'il a été dépecé.
Je pense que tu commets une erreur théorique et d'analyse.
Ce qui fonde la caractérisation impérialiste d'un pays, c'est la domination du capital financier et des monopoles sur l'économie et un Etat de CLASSE au service de ces monopoles. Que le rejeton du social-impérialisme soviétique, l'impérialisme Russe, ait été affaibli après l'effondrement de l'URSS, sans aucun doute. Mais il en va ainsi des rapports de force entre impérialismes, selon la théorie léniniste du développement inégal. L'Allemagne hitlérienne a été écrasée. L'Allemagne actuelle n'en est-elle pas moins aujourd'hui un pays impérialiste ? Même question sur le Japon...


Tu as raison camarade pour ce rappel sur la nature de la Russie et sur le développement inégal de l'impérialisme.

Avec cette précision que l’impérialisme n’est pas seulement la domination du capitalisme monopoliste mais qu’il s’accompagne nécessairement de la domination et de l’oppression coloniale ou néo coloniale, jusqu’à un certain point qui est la concurrence d’une ou plusieurs autres puissances.
Lénine s'était attaché à définir le caractère oppresseur de la Russie tsariste, associé à sa sujétion aux puissances occidentales.

Si on assimile tous les pays parvenus au stade du capitalisme monopoliste (et c’est le cas de la Russie évidemment), on ne peut pas comprendre la situation mondiale. Il faudrait étudier avec soin les contradictions entre eux et les caractéristiques de ces contradictions.
Je ne prétends pas me livrer à cet exercice extrêmement complexe, mais il faut quand même essayer de comprendre les particularités de notre époque sinon on court le risque de commettre d’impardonnables bévues.
Lorsque l’Allemagne nazie est entrée en guerre, le suivisme du PCF envers la ligne soviétique s’est soldé par une série de volte-face sur la nature de la guerre, heureusement rattrapée par un sursaut antifasciste, mais qui faillit encabaner tous les cadres du parti.

Je reviens à la comparaison que tu fais entre la Russie, l’Allemagne et le Japon.

L’Allemagne et le Japon, ruinés par la guerre et privés de leurs colonies, avaient été renfloués par l’impérialisme US afin de les dominer et d’en faire des têtes de pont en Europe et en Asie contre le camp socialiste.
La situation de la Russie est différente : elle a été privée de son empire, puis contrainte de se relever par elle-même en vendant ses ressources, dans un environnement hostile.
Elle ne peut pas se développer sous l’aile et la domination de l’hégémonisme US mais contre lui. Elle se trouve donc dans l’obligation de se ranger dans le camp des nations opprimées et des pays émergents (ce qui n'exclut pas des contradictions). Que ce soit sous l’étiquette de « nation émergente» importe peu parce que la finalité est l’opposition globale de ces pays à l’hégémonisme US.

Les contradictions qui opposent d’autres pays occidentaux aux USA existent aussi, elles reposent avant tout sur leurs relations financières et monétaires inégales, comme l’exportation de la dette US, et l’affaire des écoutes en est un épiphénomène.
Mais l’unité l’emporte dans le cadre maintenu de l’OTAN pour se protéger de l’émergence du Tiers Monde, ou bien pour se préserver un pré carré en Europe de l’Est. Et cette unité dans la cadre de l’hégémonie US ne peut être qu’une soumission.
Les contradictions au sein de l’Europe sont naturellement aiguisées par la domination US et le développement des pays du Tiers Monde, comme l’a montré la crise des dettes souveraines.
Cette unité du camp occidental est donc fragile, elle a fait défaut lors de la dernière crise syrienne et les USA doivent maintenant retirer leurs bateaux. Leur domination est remise en cause.

Depuis l’écroulement du social-impérialisme les USA étaient devenus pendant deux décennies la puissance impérialiste hégémonique , c’est-à-dire l’ennemi principal des nations et des peuples du monde.
La fin de cette hégémonie est une condition indispensable pour le progrès de la révolution mondiale, ce qui ne limite en rien la lutte révolutionnaire dans chaque pays pris à part évidemment.

Lorsque cette hégémonie aura pris fin, l’hypothèse d’un monde multipolaire pourra sans doute se réaliser.
Monde multipolaire ne signifie pas monde de bisounours.
Cela ne met pas fin à l’impérialisme naturellement, mais réduit le champ d’action de chaque puissance impérialiste et favorise à la fois l’essor des luttes nationales et démocratiques, et des révolutions prolétariennes.
marquetalia
   Posté le 25-10-2013 à 09:03:38   

comment devra t on analyser la russie si l opposition "orange-brune" prend le pouvoir?les opposants russes de l Alliance Nationale Democratique pronent:le support total à l état d israel,la revendication de l intégration de la russie dans l otan,une demande de révision des accords bilatéraux russo-chinois,l exigence d une fragmentation de la féDération de russie en plusieurs républiques "ethniques",références à une économie ultra-libérale.l allegence de moscou au nouvel ordre mondial stoppera t il les rivalités interimpérialistes,donc les chances potentielles de révolutions prolétariennes?
Xuan
   Posté le 25-10-2013 à 13:22:40   

Très simple : si demain il neige on fera des provisions de bois, sinon on ira aux champignons.
marquetalia
   Posté le 26-10-2013 à 00:21:21   

.


Edité le 24-11-2018 à 15:25:47 par marquetalia


DUROC
   Posté le 26-10-2013 à 10:43:53   

Voilà des faits concrets, indéniables. Qui permettent de comprendre d'ailleurs pourquoi la Russie est un défenseur intéressé de la Serbie.
La Russie est l'héritier du social-impérialisme soviétique. Très affaibli, en partie" dépecé", mais néanmoins déterminé à défendre ce qui lui reste de son ex-empire et à y étendre l'exportation de son capital financier. Pour l'essentiel, les entreprises et autres secteurs économiques de la Serbie sont maintenant propriété des monopoles russes. Dans les autres ex-républiques de Yougoslavie, c'est le capital financier occidental qui s'est renforcé. C'est le repartage impérialiste de la planète qui est en cours.
Chaque impérialisme, avec les moyens dont il dispose, tente de se développer aux dépends de ses rivaux.
DUROC
   Posté le 26-10-2013 à 10:48:41   

suite...
Les uns, qui ont une supériorité militaire mais sont en incapacité financière, le font avec des bombes.
Les autres, qui n'ont pas ou pas encore cette supériorité militaire, mais qui ont du capital financier en excédent, le font avec des "aides" aux pays dont ils convoitent les richesses.
marquetalia
   Posté le 26-10-2013 à 19:51:08   

@ Duroc,les rivalités interimpérialistes en europe de l est n ont pas fini de s exacerber,l o.t.a.n appuyera t elle les séparatistes de voivodine,agissant en sous main via le "nouvel hitler" orban,qui revendique tous les territoires peuplés de magyars ,notamment en slovaquie,en roumanie,en croatie,et,justement dans la province septentrionale de la serbie-pays qui va bientot ressembler à une peau de chagrin-
Xuan
   Posté le 27-10-2013 à 00:13:56   

L'exemple de la NIS est intéressant, il y en a d'autres et on sera certainement amenés à étudier tout ça sérieusement. J'ai glané quelques éléments mais je ne vous promets pas de recommencer chaque fois que marquetalia va nous sortir ce genre de "scoop".

DUROC a écrit :

…Pour l'essentiel, les entreprises et autres secteurs économiques de la Serbie sont maintenant propriété des monopoles russes.


La société Naftna Industrija Srbije (NIS) est la première de Serbie ainsi qu’un poids lourd de l’industrie pétrolière en Europe du Sud, et son rachat par Gazprom ne commence pas aujourd’hui mais déjà en 2009 à hauteur de 51 %.

Mais il est abusif d’affirmer que «Pour l'essentiel, les entreprises et autres secteurs économiques de la Serbie sont maintenant propriété des monopoles russes » .
En fait le taux d’imposition très bas de la Serbie (10%) a et continue d’attirer délibérément des capitaux de toutes provenances.

Parmi les entreprises les plus rentables de Serbie on trouve aussi : Lafarge BFC, Philip Morris Operations, Coca Cola HBC-Srbija, Sunoko (Allemagne - Nordzucker), Tigar Tyres (Michelin), Pharmaswiss, Telenor (Norvège)
Mais aussi : Mobilkom (Autriche, télécommunications), Stada (Allemagne, industrie pharmaceutique), AB InBev (Belgique, agro-alimentaire), Mercator (Slovénie, commerce de détail), Lukoil (Russie, énergie), Airport City BG(Israël, immobilier), Holcim (Suisse, construction), OTP Bank (Hongrie, secteur bancaire), Carlsberg(Danemark, agro-alimentaire), U.S. Steel (États-Unis, métallurgie) et jusqu’à l’Intesa Sanpaolo(banque italienne), Fondiaria SAI (Italie, assurance) et la National Bank of Greece.

En 2012, les investissements en Serbie s’élevaient à 285, 514 Mds $ pour l’Union Européenne (dont 25, 093 Mds $ pour la France), à 121,080 Mds $ pour la Chine, 167, 620 Mds $ pour les USA, et à 51, 416 Mds $ pour la Russie.

Par conséquent et malgré le poids de la NIS, la Russie n’exerce pas un monopole exclusif sur la Serbie. Et a fortiori on ne pourrait pas dire que la Russie redevient une superpuissance dans l’enceinte de l’ex Comecon.



DUROC a écrit :

Les uns, qui ont une supériorité militaire mais sont en incapacité financière, le font avec des bombes.
Les autres, qui n'ont pas ou pas encore cette supériorité militaire, mais qui ont du capital financier en excédent, le font avec des "aides" aux pays dont ils convoitent les richesses.


Mettre sur le même plan l’hégémonie de l’impérialisme US et l’ensemble des rapports capitalistes et impérialistes (y compris ceux de la Russie) ne correspond pas à la réalité tant que cette hégémonie n’a pas définitivement cessé. D'autant que l'hégémonie US se manifeste aussi sur le plan financier, puisque cette monnaie de singe est toujours la monnaie universelle.

D’autre part les pays qui investissent à l’étranger ne se limitent plus au cercle étroit des puissances coloniales du XIXe et du XXe siècle. L’indépendance politique des anciennes colonies s’accompagne inévitablement de l’indépendance économique et de placements capitalistes à l’étranger à partir d’un certain seuil de développement, ce qui aboutit à un entrelacs d’investissements réciproques ou pas.
Les luttes nationales et démocratiques dans les anciennes colonies n’ont pas perdu leur nature révolutionnaire anti-impérialiste parce qu’elles se déroulent sur le terrain économique et dans le marché mondial capitaliste. Au contraire, elles s’opposent toujours fondamentalement aux impérialismes occidentaux.
On y observe un grand développement des forces productives, la transformation rapide des modes de production, et la liquidation accélérée des anciens rapports de production féodaux et coloniaux. On y compte ainsi plus d’un millier d’entreprises de taille mondiale et à cette échelle, la classe ouvrière devient la force principale de la révolution, remplaçant la paysannerie pauvre.

A l’inverse – et c’est une conséquence directe de ce qui précède - la domination des puissances impériales historiques est déclinante, leur développement et leur taux de profit stagnent, le chômage s’accroît. Et ces conditions nouvelles ne peuvent qu’y aiguiser la contradiction fondamentale entre la bourgeoisie et la classe ouvrière, mais aussi les contradictions inter-impérialistes entre pays occidentaux.
Il est flagrant là encore que ce sont aussi les pays les plus bellicistes.
marquetalia
   Posté le 27-10-2013 à 08:38:16   

l exacerbation des tensions interimpérialistes dans les balkans va aboutir au charcutage de la serbie,car,en plus de la voivodine,le presevo-peuplé d albanais-et le sanjak de novi pazar-peuplé de musulmans bosniaques-revendiquent leurs indépendances,forts de l appui des chancelleries occidentales.
marquetalia
   Posté le 27-10-2013 à 09:43:05   

http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/balkans
marquetalia
   Posté le 19-11-2013 à 16:58:25   

quelle sera la réaction de poutine à une intégration euroatlantiste de la moldavie,la géorgie et l ukraine?
Xuan
   Posté le 11-01-2018 à 00:21:20   



à lire sur solidarité international

Xuan
   Posté le 18-05-2018 à 20:57:05   

Réforme des pensions en Belgique : plus de 55 000 personnes manifestent dans les rues de Bruxelles


BRUXELLES, 16 mai (Xinhua) -- A l'appel de trois syndicats belges, plus de 55 000 personnes ont manifesté mercredi à Bruxelles contre les réformes des pensions du gouvernement fédéral, alors que les syndicats évoquaient le chiffre de 70 000 manifestants.

La manifestation s'est déroulée sans incident, a indiqué la police de Bruxelles. Munis de pancartes et plaidant pour des pensions "justes" et au rythme des pétards, les manifestants ont quitté les alentours de la gare du Nord vers 11h00 pour entamer leur marche à travers les rues de Bruxelles.

Les motifs de la grogne des syndicats sont divers. Ils n'ont toujours pas avalé le relèvement de l'âge légal de la retraite à 67 ans et plaident pour un retour à la pension à 65 ans, ont fait remarquer des observateurs locaux. Ils réclament des pensions plus élevées, indiquant que la pension légale moyenne du pays est l'une des plus basses en Europe.

Plusieurs animations étaient organisées le long du parcours et à la gare du Midi. Devant la tour des Finances, les manifestants ont notamment lancé des avions en papier pour symboliser "les droits des travailleurs qui s'envolent", selon le journal belge "La Libre".

Lors de leur marche, les syndicats ont dénoncé le projet de pension à points, qui "génère de l'incertitude" pour les travailleurs, et la "paupérisation croissante" des pensionnés, rapporte le journal belge "L'avenir".

"Nous voulons un système de pensions digne et suffisant pour vivre, pas travailler plus pour gagner moins", explique Marie-Helene Ska, secrétaire générale de la CSC (Confédération des syndicats chrétiens).

La mobilisation de ce mercredi est d'ailleurs la preuve de la détermination d'un mouvement qui ne faiblira pas, prévient Robert Vertenueil, secrétaire général de la FGTB (Fédération générale du travail de Belgique) .

"Le gouvernement ne doit pas y rester sourd, sous peine d'approfondir le gouffre entre le monde politique et les citoyens. Stop au massacre!", a-t-il souligné.

De nombreux secteurs publics ont été touchés par la participation des travailleurs à la manifestation. Près de 10 000 enseignants se trouvaient notamment dans les rues de Bruxelles et certaines écoles ont été impactées.

Le ramassage des sacs-poubelles et les transports en commun ont également été perturbés à Bruxelles, tout comme les services de transport des sociétés régionales De Lijn et TEC ainsi que des sociétés de courriers postales dont bpost.
Xuan
   Posté le 18-05-2018 à 21:02:30   

Comparaison des retraites :
http://www.rtl.be/info/belgique/economie/comparaison-des-pensions-avec-nos-pays-voisins-les-retraites-belges-sont-ils-gates--1022138.aspx

Si l’on compare avec les pays voisins, à carrière égale, un salarié retraité gagnerait entre 11 et 43% en moins que son équivalent chez ces voisins.

un salarie´ qui a travaillé´ 45 ans en Belgique reçoit une pension équivalente a` 60 % et 66% du revenu moyen. En Allemagne, c'est 67 %, pour une carrière de 35 ans. Au Luxembourg, il est de 82 %, en France, de 74 % et, en Autriche, de 76 %. Et au niveau européen, la moyenne étant 71% du revenu d’actif.


Pour le ministre Bacquelaine : il s'agit de faire en sorte qu'au-delà de 45 ans, des années de chômage et de prépension ne créent pas de nouveaux droits de pension.

Quelques détails : http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-reforme-des-pensions-voici-comment-le-gouvernement-nous-retraite?id=9447590
Xuan
   Posté le 24-11-2018 à 07:35:36   

Grèves chez Amazon en plein Black Friday
Les grévistes dénoncent les conditions de travail


http://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/greves-chez-amazon-en-plein-black-friday-n80947.html

Les salariés de centres logistiques d'Amazon en Allemagne, en Espagne ou encore au Royaume-Uni font grève aujourd'hui, jour de Black Friday — opération commerciale qui pèse lourd dans le chiffre d'affaires du géant de la distribution en ligne — pour contester leurs conditions de travail. En Allemagne, ce sont environ 620 personnes qui participent à ce mouvement de protestation, essentiellement dans les entrepôts de Bad Hersfeld et Rheinberg. Les représentants locaux d'Amazon ont expliqué à la presse que la majeure partie des employés continue de travailler et que cette grève aurait finalement très peu d'incidence sur les livraisons.

Répondant notamment à l'appel du syndicat Verdi, les salariés d'Amazon en grève tiendront le mouvement jusqu'à ce soir, minuit. Leurs revendications concernent leur rémunération et leurs conditions de travail, dont ils estiment qu'elles devraient être améliorées. La réponse d'Amazon est toujours la même, à savoir que le niveau de rémunération offert est compétitif, intégrant des avantages dont bénéficient les salariés dès l'embauche. En Allemagne, les salariés d'Amazon gagnent au minimum 10,78 € de l'heure à l'embauche, sachant que le salaire mensuel moyen après deux ans est de 2 397 €, note Reuters.

En Espagne, c'est à San Fernando de Henares, où est implanté le plus gros entrepôt Amazon du pays, que ce mouvement est le plus suivi. Selon les syndicats, 85 à 90 % des salariés prendraient part à la grève. Selon Amazon Espagne, ces chiffres seraient très éloignés de la réalité et, là aussi, une majorité de salariés serait à l'ouvrage. Au Royaume-Uni, enfin, des salariés d'Amazon rejoints par des membres du syndicat GMB manifestent également, notamment devant l'entrepôt de Rugeley, à proximité de Birmingham. Une centaine de personnes participent à cette grève, avec pour objectif d'attirer Amazon à la table des négociations.

Une image à améliorer

GMB a rejoint la lutte des salariés Amazon au mois de juin dernier, après avoir découvert qu'au cours des trois dernières années, des ambulances ont été appelées à 600 reprises par l'ensemble des 14 "usines" Amazon du pays. Il y aurait, selon le syndicat, énormément de marge pour l'amélioration des conditions de travail. GMB prenant soin d'évoquer l'exemple d'une employée se remémorant la pression mise par son chef d'équipe alors qu'elle était enceinte et qu'il était parfaitement au fait de cette grossesse, ou encore celui d'un autre salarié déclarant : "C'est un endroit horrible, irrespirable, où l'on ne peut pas faire entendre son avis, se sentant enfermé comme un animal sans soutien ni respect." Évidemment, Amazon — contacté par Business Insider — dit ne pas pouvoir commenter des cas précis dont elle n'a pas connaissance. Cela tranche néanmoins avec les messages véhiculés par les ambassadeurs de la firme, qui vantent sur les réseaux sociaux de manière assez peu subtile le plaisir qu'ils éprouvent à travailler au sein des entrepôts Amazon.


Ce n'est pas la première fois que l'entreprise de Jeff Bezos est touchée par de tels mouvements de protestation. À l'occasion du dernier Prime Day, un événement commercial organisé au mois de juillet, des piquets de grève avaient été organisés dans toute l'Europe, y compris en France. Amazon, conscient de devoir redorer son image sur certains points, dont celui du sort réservé à ses salariés, s'offre actuellement une campagne de communication que nous avons pu croiser dans les couloirs du métro parisien. On y voit un ouvrier portant un colis Amazon, avec une citation expliquant à quel point chaque jour travaillé chez Amazon est plus passionnant que le précédent.


Lire aussi http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2018/11/23/amazon-touche-par-des-greves-en-europe-pour-le-black-friday_5387598_1656994.html


Edité le 24-11-2018 à 07:37:41 par Xuan