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 pas de lutte de classe au CESER

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Xuan
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   Posté le 02-12-2010 à 20:38:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce texte est extrait du blog de J. Tourtaux.
J'invite le lecteur à suivre le lien ci-dessus, d'abord pour voir la trogne du révisionniste Patrick Tassin, puis pour découvrir dans les commentaires les méthodes d'intimidation utilisées par ses sbires et amis .

Le CESER est le Conseil économique social et environnemental régional.
J'invite à éplucher les comptes-rendus des réunions des CESER pour y découvrir dans les déclaration des représentants CGT l'illustration de la ligne révisionniste décrite ici.

Mais dans l'interview de Patrick Tassin il faut dire que la réalité dépasse la fiction puisqu'il avoue que la lutte de classe n'a pas sa place au CESER :

________________________________________________________

IL SE DIT ADEPTE DE LA LUTTE DES CLASSES : LE CEGETISTE ARDENNAIS PATRICK TASSIN REELU PRESIDENT DU CESER DE CHAMPAGNE-ARDENNE AVEC DES VOIX PATRONALES ! HONTE A TOI PATRICK TASSIN !

La CGT reconduite à la présidence du CESER de Champagne Ardenne
« Pas de lutte des classes au Ceser »




Patrick Tassin vient d'être réélu pour trois ans à la présidence du conseil économique, social et environnemental régional (Ceser, ex-CESR) de Champagne-Ardenne.


Pourquoi un syndicaliste, qui plus est CGT, se retrouve-t-il à la tête d'un Ceser ?

C'est relativement rare, et c'est incompréhensible et aberrant que cela le soit. Les Ceser ont un seul intérêt : ils rassemblent des personnalités d'horizons très divers et parfois opposés. Dans la région, on est arrivés, très difficilement, il y a trois ans, à faire passer l'idée que ce n'était pas absurde d'avoir un président issu du collège syndical. […] Au bout de trois ans, il y a une avancée considérable.
La région risque d'être dans le rouge en 2014
Le résultat que j'ai obtenu cumule le vote du collège syndical dans son intégralité, le vote de la quasi-totalité du collège des personnalités qualifiées, mais également d'une petite partie du collège patronal. C'est un début de prise de conscience.
Il faut arriver à franchir la lutte des classes. Je suis un adepte de la lutte des classes mais elle n'a rien à faire dans un Ceser .



Vous avez dû prendre des positions plus souples pour arriver à ce consensus ?

En tant que membre du Ceser, dans les groupes de travail, je me prononce comme n'importe qui. Mais une fois que le débat et le vote ont eu lieu, je m'oblige à défendre la position de l'assemblée, quelle que soit ma position initiale. Je ne suis pas sûr que tous les présidents de Ceser en fassent de même.

Quel sera l'impact du budget régional de 2011 sur l'économie ?

Globalement, on ne s'attend pas à un recul de l'investissement de la région en direction de l'économie, que ce soit par les aides aux entreprises ou l'investissement. Mais on sent bien qu'on est en train d'entrer dans une période de plus en plus compliquée qui va conduire à des choix. En gardant ses périmètres d'investissement actuels, en remboursant ses emprunts et dans la mesure où elle ne peut plus jouer sur ses recettes, nous avons calculé que la région risque d'être dans le rouge en 2014.
Nous avons alerté les élus en leur disant qu'il faut, soit qu'ils trouvent des financements, soit qu'ils demandent à l'État de revoir sa politique de dotation.


Sur quoi doit s'appuyer l'économie régionale pour se développer ?

Il ne faut pas faire une croix sur l'industrie. Il faut parier sur une évolution de notre industrie en se dirigeant vers des types de productions nouveaux qui tirent une valeur ajoutée beaucoup plus importante qu'aujourd'hui. C'est par exemple ce qui relève de l'agro-industrie. Nous avons un vrai créneau avec nos voisins picards : celui de la chimie verte. Et l'arrivée de l'École centrale en est un symbole.
Si on arrive à rassembler recherche et enseignement de haut niveau sur un secteur qui peut se développer, on peut réaliser quelque chose
.

Recueilli par Julien Bouillé Source lunion.presse.fr


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Xuan
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   Posté le 02-12-2010 à 21:10:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les CESER, bouillon de culture de la collaboration de classe


On lira ci-dessous l'intervention de Mme Christine CANALE, au nom de la CGT au pôle régional d'orientation financière en Rhône-Alpes • CESER Rhône-Alpes • le 9 Novembre 2010.

Texte intégral ici.

Après les justifications d'usage sur " les inégalités et l’injustice sociale.", et la baisse des salaires, le projet économique révisionniste y est clairement défini : le financement des entreprises avec les économies des salariés et l'argent public.
On ne sera donc pas surpris d'apprendre que la représentante de la CGT valide et vote la note du CESER sans rien y trouver à redire, exactement comme les représentants CFDT et FO.


"La crise financière et la récession économique que nous subissons depuis 2 ans renforcent et réactualisent les enjeux de l’intervention publique et du financement de l’économie.

Malgré les milliards d’euros injectés dans le système financier pour que « les affaires » reprennent, emploi, pouvoir d’achat, investissement massifs dans la sphère productive ne sont toujours pas au rendez-vous. Les conditions d’une reprise économique durable ne sont donc pas réunies en France, en Europe et aux Etats Unis.

Toujours sous le joug des agences de notations et des marchés financiers, les déficits publics engendrés par cette conjoncture de crise, sont pointés comme un excès de dépenses et non la résultante d’un défaut de croissance.

Le gouvernement et le Medef affichent le message "nous avons devant nous 10 ans de rigueur", un discours censé justifier une politique d’austérité injuste et inefficace.

Les plans de rigueur, les cures d’austérité sont donc imposés aux peuples comme seule alternative. Ils pèseront d’autant plus sur la croissance, le pouvoir d’achat des ménages, sur l’emploi, les budgets des collectivités territoriales et plus largement sur l’ensemble des politiques publiques. Renforçant ainsi les inégalités et l’injustice sociale.

La Cgt n’a eu de cesse de souligner, longtemps toute seule, que la désindustrialisation a été facteur de baisse du pouvoir d’achat, un emploi de service est payé en moyenne 20 % plus bas qu’un emploi industriel. A chaque fois qu’un emploi de service remplace un emploi industriel, le salaire moyen baisse. Ce processus explique les ¾ de la
déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés ces 25 dernières années. Des salaires structurellement moins élevés font des ressources fiscales et sociales plus réduites. Avec le chômage, la précarité, nous avons là la principale cause de déstabilisation de notre système public de couverture sociale.
La désindustrialisation à d’autres conséquences, elle fragilise aussi le commerce extérieur, avec un déficit tendanciel de 50 Mds. La France a perdu en 10 ans un 1/6ème de ses parts de marchés de produits manufacturés.
La désindustrialisation explique enfin la stagnation de l’effort national de recherche et le faible volume des investissements productifs. La France s’affaiblit dans toutes ces dimensions productives pourtant essentielles, ce qui a des conséquences massives sur les budgets.
Dans ces considérations, lors des EGI de 2010 en RA, la Cgt s’est fortement impliquée autour de 4 grands axes :

- Valoriser les grandes filières industrielles dans une logique de réponse aux besoins sociaux, sociétaux et environnementaux.
- Changer radicalement les logiques de concurrence, de domination dans la sous-traitance.
- Redonner une place centrale au travail, aux ressources humaines.
- Positionner un système de financement au service d’un nouveau régime de croissance et du développement durable.

Notre conception du financement de l’économie porte les objectifs suivants :
- Se réinterroger sur le comportement et la stratégie des entreprises
- Reconnaître de nouveaux droits d’intervention aux salariés
- Améliorer l’efficacité de l’ensemble des interventions publiques
- Mobiliser les banques pour l’emploi et l’investissement productif
- Constituer un pôle public financier
- Mettre en place un fonds régional d’intervention et d’investissement pour le développement de l’emploi et des territoires.
- Dédier des financements à ce fonds dans une logique d’innovation, par de nouvelles ressources au service de l’intérêt général : comme la mobilisation et la réorientation de l’épargne, en avançant l’idée d’un livret épargne "industrie-emploi" dédié au développement des activités et des territoires.

Pour nous la relation entre finance et économie appelle aujourd’hui des pratiques renouvelées, avec le soutien des pouvoirs publics pour mobiliser des ressources au service du développement, en coordonnant les outils existants, en innovant par la création de nouveaux outils.
Outils qui intègrent davantage la dimension régionale, les spécificités des territoires, l’emploi et sa sécurisation.
Outils qui favorisent les logiques industrielles à long terme plutôt que les logiques financières à court terme.

C’est à partir de cette démarche d’une ambition régionale pour un développement humain et durable que nous nous sommes pleinement inscrits, en tant que contributeur au groupe de travail « outils d’épargne et de financement. »
Nous souhaitons féliciter le CESR de cette prise d’initiative qui constitue à notre connaissance, une première. La réflexion collective, complètement ouverte, avec l’ensemble des participants et des acteurs auditionnés, aboutit à une mise en perspective de deux propositions à concrétiser : un pôle régional d’orientation financière en RA et le
Fonds régional d’investissement


La note, pour nous reprend partiellement un certain nombre de nos propositions et réflexions.

Nous considérons que nous disposons d’une contribution charpentée pour répondre aux exigences de la période :

le développement économique et social en RA avec une première étape, l'élaboration de la stratégie régionale de développement économique.
Rien n’est figé, tout reste à faire !

Nous restons donc plus que jamais disponibles pour la suite, dans le même état d’esprit contributif.
Et dans l’instant, nous validons et votons la note
"
.


Les remerciements qui concluent la note en question nous donnent une idée précise de la collaboration de classe en vigueur dans ces organismes :

"Nous exprimons nos remerciements à tous ceux qui ont accepté d’éclairer notre réflexion et
de participer à nos travaux, et plus particulièrement aux personnes auditionnées :
M. BLANCHET Claude, Directeur régional de la Caisse des dépôts & consignations
M. CHAPUIS Claude, Secrétaire régional, UPA
M. DERUY Marcel, Président, Lyon place financière & tertiaire
M. GAUDICHET François, Directeur régional, Banque de France
Mme GONNARD Guilhaine, UPA Rhône-Alpes
Mme HAAB Rachel, Directrice, DERTT, Région Rhône-Alpes
M. HUET Alain, Délégué général, MEDEF
M. MANET Yves, Directeur général adjoint, CIC Lyonnaise de Banque
M. de MARIGNAN Olivier, Président, Comité régional des banques
M. MORIZE Franck, Secrétaire général, CGPME Rhône-Alpes
M. PEYRELONGUE Arnaud, Directeur régional, OSÉO
M. RODARIE Denis, Membre du Directoire de Sigefi, Président du directoire UFG - SIPAREX
M. SCALBERT Patrick, Directeur des investissements, Banque de Vizille
M. TOURNIER Christophe, Membre du directoire, Banque de Vizille"


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   Posté le 04-12-2010 à 19:06:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

On apprend aussi dans Carinna
que Tassin a failli être directeur d’entreprise et qu’il s’est déjà acoquiné avec le Medef, tout en se sentant en phase avec Bernard Thibault : « Je ne suis pas sectaire. Je peux côtoyer tous les milieux »

Et sans arrière-pensée , on lira avec profit l’article « Reconduit à la tête du Ceser / Patrick Tassin : « Sans aucune arrière-pensée » » publié dans l’Union du 22 octobre 2010.

On y lira quelques perles du genre :

« Le Ceser, composé de représentants du monde socio-professionnel, n'a qu'un rôle consultatif et traite des problèmes qui concernent tout un chacun, même si les gens ne s'en aperçoivent pas ».

« Je ne suis qu'1/74e de l'assemblée. Ainsi, notre avis sur l'aéroport de Vatry, je ne l'ai pas voté, mais je le défends ! »



« Cela doit aussi obliger les syndicats à discuter en interne » déclare encore le kollabo Tassin, qui espère sans doute faire des petits.

En effet les syndicalistes de lutte de classe doivent en discuter en interne, en prenant pour cible ce genre de pratique.


Edité le 05-12-2010 à 00:16:52 par Xuan




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