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 LÉTHARGIE DE LA CLASSE OUVRIÈRE ? TIENS DONC !

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robertbibeau
Militant de valeur
280 messages postés
   Posté le 03-10-2013 à 02:49:56   Voir le profil de robertbibeau (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à robertbibeau   

robertbibeau@hotmail.com



http://www.les7duquebec.com/7-au-front/lethargie-de-la-classe-ouvriere-tiens-donc/

Il semblerait que la classe ouvrière soit apathique


Nombre de militants ouvriers et de partisans étudiants se questionnent à propos de l’apparente torpeur ouvrière face aux agressions répétées du capital financier et de son État-inféodé, attaques menées contre les ouvriers dans le monde entier. D’autres organisations, soi-disant d’avant-garde populistes, se lamentent «Pourquoi la classe ouvrière ne gagne jamais ?». Tiens donc ?!

Observons quatre exemples parmi d’autres :

1) La grève des étudiants – fils et filles d’ouvriers – l’an dernier au Québec. Les étudiant(e)s se sont battus vaillamment, avec acharnement, et ils ont bloqué la hausse des frais de scolarité mais la classe ouvrière ne s’est pas mobilisée pour défendre ses enfants molestés par la flicaille déchaînée. Une commission d’inquisition fait présentement le post-mortem de cette guerre de classe que les jeunes ont remportée afin de préparer la prochaine attaque de l’État et de ses matraques.

2) Présentement dans le monde occidental, les salaires sont moins élevés qu’il y a nombre d’années. L’inflation a pourtant grugé nos deniers et le pouvoir d’achat des salariés. Les ouvriers sont devenus des travailleurs pauvres ayant de la difficulté à remplir leur panier et pourtant aucune explosion de colère de la part des déshérités. À Winnipeg, 40% des sans-abris (SDF) sont des travailleurs en emploi. Toronto suit de près et il en est de même dans les villes étatsuniennes. Pourtant, aucune insurrection.

3) Au Québec, depuis quelques semaines, une coterie de petits-bourgeois marguilliers de la laïcité surexcités, bien payée et jouissant de la sécurité d’emploi, acoquinée à des plumitifs chauvinistes couleur croix de St-Georges et fleur de lys (de souche prétendue), mène ramdam contre les travailleuses immigrantes précarisées, menacées d’être congédiées si elles ne s’habillent pas selon les exigences des punaises de bénitiers. Les humbles travailleuses voilées des Petites Mains (rue Saint-Laurent à Montréal) connaissent bien le stress du surmenage suite au travail accablant, le chômage et ses ravages; pourtant elles ne se soulèvent pas pour renvoyer ces coquerelles de sacristie et leurs groupies à leurs psalmodies et leurs litanies.

4) En France l’État attaque drastiquement les programmes de retraite des travailleurs et pige dans la caisse des fonds de pension. Il menace de ne pas remettre les salaires que les ouvriers ont économisés et confiés en fidéicommis aux banquiers cleptomanes qui se sont déjà servis lors de la dernière crise financière (2008). Plutôt que de lancer la riposte frontale contre l’ensemble de la machine d’État policier, les porte-paroles syndicaux amorcent des négociations pour déterminer à quelle fréquence et à quelle cadence l’argent des ouvriers sera exproprié pour être transféré aux banquiers toujours affamés de profit.

Ils cherchent à droite alors que le traitre est à gauche


Pour toutes ces trahisons il ne faut pas se gêner de dénoncer tout ce qui grouille et grenouille à « gauche » de l'échiquier politique. Ils sont tous pareils, que leurs critiques soient «soft» ou que leurs jérémiades soient «hard» c’est du pareil au même. Ils apaisent la classe au lieu de la soulever et de la radicaliser. Ils la dirigent vers les culs de sacs réformistes, les visites de lignes de piquetage, pétitions et autres tactiques de sous-fifres.

Cet atavisme apparent de la classe ouvrière est le résultat direct de la trahison des clercs convers réformistes, socialistes, maoïstes, trotskystes et gauchistes de tout acabit. Ce sont les gauches plurielles qui ont changé de camp se trainant aux basques des médias et de la bourgeoise, espérant ainsi gagner leur pitance sur le parvis du parlement.

Camarades, commençons par houspiller leurs agents dans nos rangs tout en expliquant à la classe que l'ennemi principal est caché derrière ce lâche front du refus de la résistance. Ces couards-là devant vous - ces petits porte-messages - ces cupidons des patrons - bureaucrates syndicaux, employés d'ONG, militants en goguette de la gauche cassoulet - n'ont que le courage que leur confère la machine d'État, tapis dans l’ombre derrière eux, alors que les capitalistes se sont enfermés dans les soutes des banquiers et dans les bureaux feutrés des financiers.

Cette supposée apathie des ouvriers est le résultat d’une stratégie élaborée par le grand capital et mise en œuvre via ses médias à la solde en se servant de leur courroie de transmission - leur fer de lance sur les planches du théâtre de la rue et de l’usine – j’ai nommé la pléthore de petits-bourgeois intellectuels, partisans chauvins qui œuvrent farouchement à liquider toute velléité de résistance radicale.

Que pensez de ces syndicats d’ouvrières (organisations de matrones et de mégères) noyautés par la milice féministe indifférente à la misère qui frappe leurs congénères mais indignées de les voir mourir de faim… un voile à la main. Les immigrantes, comme les autres travailleuses, paient leur cotisation pour se voir vilipender par ces vénaux acoquinés. Et que penser de ces syndicalistes, brasseurs d’affaires, soupçonnés de trafiquer avec la mafia, de copiner avec le patronat, et de coopter les politiciens voleurs à qui ils retournent l’ascenseur dans les instants de malheur.

Pourtant, il faut oser, camarades. Oser les dénoncer et se démarquer de cette engeance petite-bourgeoise pourrie qui remplit sa mission de courroie de transmission entre les gagne-petit d’un côté et les puissants et leur État chien couchant de l’autre. Que la honte s’abatte sur la couardise de ces nationalistes-chauvines xénophobes qui osent dénoncer les ouvrières opprimées-voilées-exploitées.

Défaire les petits-bourgeois pédants sur leur terrain d’ergotage et reconstruire l’unité de notre classe c’est notre devoir camarades. Les ouvriers sur les barricades se chargeront de la piétaille et du boucher au bouclier à cheval.

C’est ainsi que nous allons nous démarquer des réformistes car nous ne cherchons pas à obtenir des allègements de peines pour nos camarades esclaves salariés, nous voulons tout le pouvoir pour les ouvriers, le sel de la terre, les bâtisseurs du monde entier. Nous voulons culbuter les capitalistes monopolistes, pas les amadouer.

Il faut admettre que nous avons une responsabilité dans cette apparente passivité des ouvriers. Tant que nous n'aurons pas offert à notre classe un Parti Révolutionnaire Ouvrier, la situation ira en s'aggravant. C'est la problématique fondamentale de notre temps, sur le plan politique s’entend. Pas d’idéologie révolutionnaire = pas de parti révolutionnaire = pas de révolution socialiste. Un parti d'avant-garde (pas un parti de masse ou un parti du peuple tout entier se pressant vers les urnes pour quémander sa pâtée de votes de charité).

Sans parti, non seulement il n’y aura pas de révolution mais aussi très peu de résistance sur le front économique de la lutte de classe, et pas du tout d'avancée sur le front politique de la guerre de classe…au contraire.

Aucune apathie mais des forces qui s’accumulent


Enfin, camarades, méfiez-vous de ce jugement à propos de la passivité apparente des ouvriers. Cette atonie dissimule une formidable accumulation d'énergie tel un volcan encore sous terre. Pendant que l’on geint à propos de la révolution immobile («Pourquoi on perd tout le temps?», les forces d'implosion s'accumulent sous nos pieds incrédules. Ça va exploser mondialement ! Cessons de répéter ces billevesées à propos de la léthargie des ouvriers qui n'est qu'apparente. Le vrai problème, c'est qu'au moment où ça va exploser nous ne serons pas préparés.


La classe ouvrière ne semble pas résister, car tout autour d'elle que peut-elle observer ? Des poltrons, de vieux traitres prostrés, d'ex-militants (En Lutte, PCO, Trotskystes impénitents) qui ont quitté la vie politique pour se la couler douce et qui reviennent en douce fureter pour voir s'il ne pourrait pas monnayer leur restant d’information postdatée. Vous voudriez que les ouvriers mettent leur vie en danger pour ces mégères apeurées? La classe ouvrière se cherche des meneurs de révolte, prêts à y laisser leur peau et leurs os... pas des mauviettes et leurs estafettes.


Camarades, MAI-68 vous paraîtra blafard en comparaison de cet embâcle qui se prépare. Car plus intenses sont l'exploitation et l'oppression, plus violente sera la résurgence de la résistance des Partisans. Plus elle mettra de temps à surgir pire elle sera pour leurs sbires (patronaux).


La classe ouvrière bénéficie d'une immense sagesse. Elle sait d'instinct, et elle le voit partout où ses camardes se lèvent pour mener des escarmouches, que la prochaine révolte sera terrible et la répression à la mesure de l'explosion sociale. Ne voyez-vous pas en Égypte, en Tunisie, au Brésil, en Grèce, en Espagne, en Afrique du Sud, en Chine et au Québec, partout des batailles rangées – que les petits-bourgeois tentent de saboter, effarouchés par la violence des exploités. Ils déblatèrent à propos du voile, de la laïcité, de la délinquance des banlieues, des mauvaises mœurs, des islamistes, de la turpitude des politiciens récidivistes et patati et patata…


Des ouvriers s’apprêtent à mourir sur les barricades, camarades... Quand en ferons-nous nos alcades ?

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gorki
Les ouvriers n'ont pas de patrie
Grand classique (ou très bavard)
gorki
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   Posté le 09-10-2013 à 22:30:03   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Excellent Article

Robert Bibeau a écrit :

La classe ouvrière bénéficie d'une immense sagesse. Elle sait d'instinct, et elle le voit partout où ses camarades se lèvent pour mener des escarmouches, que la prochaine révolte sera terrible et la répression à la mesure de l'explosion sociale.


Je voudrais m’associer à cette pensée:

Effectivement voila une observation d’une profonde vérité. L’histoire de la commune et ses charniers remplis de prolétaires doit demeurer bien vivace dans la mémoire de chacun des militants de la cause du communisme pour si préparer et rendre coup pour coup jusqu’à la victoire finale.

Robert Bibeau à raison, l’état de division des forces ce n’est qu’une réalité vécue par toute la représentation petite bourgeoise à la gauche de la gauche et d’extrême-gauche, qui toujours voient midi à sa porte. L’absentéisme massive de la classe ouvrière lors des consultations électorales montre au contraire, une unité de pensée dans le prolétariat et les couches les plus déshéritées qui veut que : ça ne peut plus continué comme cela ! Pour être « complet » il faut ajouter que corrélativement la social démocratie (anti-chambre du fascisme) après plusieurs passages aux affaires est en train de tirer ses dernières cartouches électorales, et que consciente, pour s’en sortir, elle n’a plus d’autre choix que d’anticiper sur les fondements idéologiques du fascisme et en faire profession de foi servant aux prêches de son ministre de la police en France.

Le parti ouvrier, dans l’état de division et de décomposition idéologique des organisations à la gauche de la gauche, à l’extrême gauche petite bourgeoisie, ne pourra renaître de la participation de ses militants politiquement les plus instruits à un éventuel resserrement idéologique de ces organisations. Dans ses conditions, léguées par l’histoire, il y à fort à prévoir que sa renaissance sera plus le fruit des révoltes à venir qui seront souvent à « caractère spontané ». Séparant le bon grain de l’ivraie au sein même de la classe ouvrière, et chez ses alliées, la lutte des classes, menée au cœur même des affrontements des luttes pour la pitance, verra s’exacerber la lutte pour le leaderships sur le mouvement entre l’avant-garde ouvrière et la représentation petite bourgeoise politique et syndicale, ciment d’une avant-garde ouvrière enfin débarrassée de ses influences petites bourgeoise.

Rien ne obtient sans lutter !.. pas même l’indépendance idéologique de l’avant-garde ouvrière, sans laquelle se sera : ou barbarie ou socialisme.


Notre programme y travail demandez-le à : ouvrier.communiste@free.fr
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