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 Grève PSA-Aulnay -tract VP-

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Finimore
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Finimore
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   Posté le 08-03-2007 à 15:22:14   Voir le profil de Finimore (Offline)   Envoyer un message privé à Finimore   

Solidarité avec les grévistes de PSA-Aulnay

Nous saluons la courageuse lutte des ouvriers de PSA Aulnay... Vous résistez depuis plusieurs années à l'exploitation : contre les bas salaires, contre l'augmentation des cadences, contre la précarité, pour le paiement des heures chômées,...

Vive la grève !

Récemment les ouvriers du sous-traitant Magnetto ont montré qu'une lutte déterminée pouvait imposer des augmentations de salaires et une amélioration des conditions de travail. Aujourd'hui, les ouvriers de PSA sont en grève et leur lutte se développe, la production est presque totalement bloquée à Aulnay.

Les revendications sont justes
· Augmentation de 300e et 1525 e net mensuel
· embauche des intérimaires,
· baisse des cadences et des charges de travail
· Retraite à 55 ans

C'est quoi comme vie qui mène à la misère de plus en plus de travailleurs. PSA veut toujours plus nous exploiter ? En 2006, chaque salarié PSA a contribué pour 286.000e au chiffre d'affaires ?!
C'est quoi comme vie, où on nous humilie ? Où on n'ose pas faire grève contre l'exploitation croissante ! Où le droit est du côté des dominants ? C'est ça leur « démocratie » ?!
C'est quoi comme vie, où les jeunes, sous la charge de travail, deviennent malades, où les accidents de travail produisent des handicapés. C'est ça leur « humanisme » ?!

C'est la réalité de la société capitaliste et aucun candidat pour les élections présidentielles ne peut ou ne veut changer cette réalité. Seule la lutte des ouvriers peut changer les choses.

Une alternative à la société capitaliste est nécessaire

Notre organisation révolutionnaire soutien le combat des ouvriers de PSA. Elle fera tout pour l'élargir et la faire connaître dans les entreprises et les quartiers .
Tant que les capitalistes domineront la société, leur seul et ultime objectif sera d'accumuler toujours plus de profit. Cela signifie misère pour les peuples, des guerres, la destruction de l'environnement, etc. La résistance collective est donc nécessaire, indispensable à notre survie.

L'OCML s'engage pour en finir avec l'exploitation capitaliste, les prolétaires doivent s'unir, se rassembler autour de leur programme, construire leur parti. L'alternative révolutionnaire au capitalisme est une société véritablement socialiste. C'est la classe ouvrière qui doit diriger toute la société.

Nos propositions immédiates : salaires minimums net à 1500e. Pour travailler tous, il faut travailler moins (30 heures sans flexibilité et sans perte de salaire). Cadences et conditions de travail contrôlées par les travailleurs eux-mêmes. Retraites à 55 ans...

---

Tract adressé aux grévistes lors des rassemblements et manifestations.


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
sti
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   Posté le 08-03-2007 à 19:05:42   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

L'OCML est un syndicat ou une orga politique ?
gorki
Les ouvriers n'ont pas de patrie
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gorki
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   Posté le 09-03-2007 à 15:39:58   Voir le profil de gorki (Offline)   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Justement, Puisque Sti pose la question, j’avoue m’être aussi interrogé à cet endroit.

Il faut l’avouer, ce tract illustre bien les contradictions que soulève l’adhésion sur le plan politique à l’économisme, qui veut que l’organisation communiste, pour pénétrer la classe ouvrière (ce indique toujours une vision extérieure à la classe) se doit d’imprimer un prétendu contenu révolutionnaire promettant des résultats tangibles (parce que, qualifier d’immédiates) aux revendications économiques de cette classe ; ce que j’avais déjà eu l’occasion de relever, très récemment, de façon très critique. (voir ici) (1)

Passons à un petit examen de ce tract !

Ici dessous, les revendications ouvrières relevés par les gens de l'OCML et sentencieusement approuvés, ce qui soit dit au passage ne manque pas de prétentions


Les revendications sont justes

• Augmentation de 300e et 1525 e net mensuel
• Embauche des intérimaires,
• baisse des cadences et des charges de travail
• Retraite à 55 ans


C'est la réalité de la société capitaliste et aucun candidat pour les élections présidentielles ne peut ou ne veut changer cette réalité. Seule la lutte des ouvriers peut changer les choses.
Une alternative à la société capitaliste est nécessaire

Voila un exemple de l’expression des influences réformistes anarcho-syndicaliste, syndicaliste révolutionnaire, qui ne s’embarrasse pas trop de positionnements politiques définitifs. Juste il est laissé aux ouvriers le soin de se déterminer eux-mêmes, l’important c’est de camper l’idée de l’alternative nécessaire.

Notre organisation révolutionnaire soutien le combat des ouvriers de PSA. Elle fera tout pour l'élargir et la faire connaître dans les entreprises et les quartiers.
C’est cool ! Nous en attendons pas moins, être révolutionnaire cela ne se galvaude pas ! Justement voyons la suite . . .

Tant que les capitalistes domineront la société, leur seul et ultime objectif sera d'accumuler toujours plus de profit. Cela signifie misère pour les peuples, des guerres, la destruction de l'environnement, etc. La résistance collective est donc nécessaire, indispensable à notre survie. Ici, nous ne sortons toujours pas de l’ambiance anarcho-syndicaliste du contenu de ce tract !

L'OCML s'engage pour en finir avec l'exploitation capitaliste, les prolétaires doivent s'unir, se rassembler autour de leur programme, construire leur parti. L'alternative révolutionnaire au capitalisme est une société véritablement socialiste. C'est la classe ouvrière qui doit diriger toute la société.
Et là, nous nageons dans les plus parfaites confusions des genres, et nous sentons le propos, un peu dicter par des visions autogestionnaires de la société à bâtir. Bien que nous « ayons notre réponse » à la question posée plus haut de quelle alternative, tout en restant ignorant de la méthode pour y parvenir , je garde l’étrange impression qu’a l’OCML, ça devient compliqué de se déterminer dans cette campagne présidentielle.

Nos propositions immédiates : salaires minimums net à 1500e. Pour travailler tous, il faut travailler moins (30 heures sans flexibilité et sans perte de salaire). Cadences et conditions de travail contrôlées par les travailleurs eux-mêmes. Retraites à 55 ans...
Pour terminer sur ce feu d'artifices de revendications réformistes, dites immédiates, supposant leur satisfaction sans concession ? (Et par ailleurs en deçà des revendications ouvrières qui eux ne se font pas d'illusion sur la réduction du temps de travail en réclamant l'embauche des contrats précaires). Qu’il soit dit au passage, qu’il est curieux que rien n’est proposé pour les montants des minima sociaux qui soit d’effet immédiats ? « Je comprends » que c’est parfois compliqué d’oser aller à contre-courant de certaines campagnes infamantes, faisant des fins de droits et des Rmistes des gens vivant mieux que ceux qui travaillent.

Tract adressé aux grévistes lors des rassemblements et manifestations


Ce tract me laisse l’étrange impression, qu’il aurait pu être réfléchi par un gars de la CNT auquel se serait associer un autre de chez LO. Le premier pour son coté anarcho-syndicaliste, syndicaliste-révolutionnaires, le second pour les illusions réformistes des possibles contrôles sur la production en système capitaliste par les ouvriers.

La classe ouvrière sait mieux que quiconque, la dépréciation de son pouvoir d’achat, la dégradation de ses conditions de travail, dans l’amplitude et la durée. Ses revendications posent à juste titre la résistance aux capitalisme, nous devons être militants communistes ML à la pointe de ses combats. Mais en cela, nous ne faisons qu’organisez cette résistance qui lutte contre les effets du capitalisme, mais pas contre les causes. Ce n’est pas en nous montrant plus royaliste que le roi c’est-à-dire en reformulant ou en posant d’autres revendications aux prétendus contenu révolutionnaire, que nous remplissons notre devoir de militant communiste ML ; parce que ce faisant, nous ne ferons que servir de sergent recruteur, dans la classe, aux service des réformistes et des révisionnistes de tous poil. Le plus belle exemple en la matière que j’ai apperçu sur ce site, c’est ce poste (2) qui nous en offre un parfait éclairage, ou à une revendication de contenu totalement réformiste il en est mis d’autres en opposition, au contenu tout aussi réformistes maquillé de fausses radicalités. Notre rôle c’est d’être à l’avant-garde pour dénoncer les causes des méfaits du capitalisme, démontrant comment il est possible de dépasser le stade de la lutte économique, en posant la question du pouvoir, de la révolution prolétarienne, et de la dictature du prolétariat.

Ce tract est l’exact reflet de l’idéologie que véhiculait hier les organisations ML en rupture avec le révisionnisme modernes, « remplacé » aujourd’hui par d’autres qui se réclament-elles aussi du « ML » et qui n’en sont pas même la pâle copie, car ce qui pouvait être considérés hier comme une erreur, prend avec elles les allures d’un vice permanent camouflant ses effets pervers derrière de savantes stratégies tacticiennes.

C’est en grande partie en raison d’être sombrée dans l’économisme, que les organisations ML hier ont épuisés pendant quelques décennies nombre de camarades ouvriers qui les ont rejoint, avec pour résultat que les plus écoeurer les ont rejetés en repoussant encore aujourd’hui même, l’idée du militantisme dans les syndicats, pendant que d’autre y ont plongés corps et « âme » pour s’y noyer en transformant le discours politique ML comme le mec plus ultra de la lutte économique. Ces camarades ne s’apercevant pas, bien que se désolant de leur difficultés à pénétrer les masses, que tant qu’ils resterons dans ce cercle vertueux (en servant de caution ouvrière de lutte de classe aux organisations réformistes) ils n’avancerons pas d’un poil, dans la rupture définitive avec le réformisme ancien le social-chauvinisme, le révisionnisme moderne, et qu’entre la copie améliorée est l’originale les travailleurs choisirons toujours contraint est forcée, (manque d’être éclairés par leur avant-garde constitué dans la classe ouvrière) l’originale.


(1) Voir mon Poste suite au communiqué des JCML, déjà déposé par le camarade Finimore, ici):
https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-0-1037-0-0-1-2264-1.html

(2) https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-0-1083-0-0-1-2199-1.html

Message édité le 09-03-2007 à 19:43:55 par gorki


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L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
armenak
oser lutter oser vaincre
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armenak
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   Posté le 09-03-2007 à 18:00:38   Voir le profil de armenak (Offline)   Envoyer un message privé à armenak   

je rejoins tout à fait les critiques de mon camarade ouvrier Gorki sur le tract de l'ocml VP. Rien à ajouter.
Armenak
sti
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   Posté le 09-03-2007 à 18:28:30   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

Ce que je voudrais ajouter, c'est que du point de vue des revendications économiques, il y a trente ans, elles étaient portées encore de façon assez conséquente par le syndicat (même si on était déjà dans le déclin depuis un moment, d'un point de vue plus général) et avec le concour de militants révolutionnaires comme le fait remarquer Gorki.
Aujourd'hui, c'est parfois face à des ouvriers qui vous décrivent la section cgt ou cfdt comme vendu au patron depuis longtemps, le taux de syndicalisation a chuté de facon incroyable (et c'est logique).
Les militants communistes les moins formés, sans pouvoir construire une stratégie sur les revendications syndicales émanant des ouvriers, ont du coup la tentation de reprendre en main la première lutte nécessaire, les revendications immédiates.
En militant dans le syndicat aujourd'hui, je vois bien le dilemme des militants les plus jeunes (20-35 ans) ou les moins formés tout court.
L'impression pour le militant communiste aujourd'hui de devoir endosser seul, faute d'un syndicalisme de lutte puissant, tout les rôles, celui du militant syndicale le plus jusqu'au boutiste et celui du militant politique qui parle de révolution, est forte.
Et puisque les forces sont ridicules aujourd'hui, on fini par faire de l'anarcho-syndicalisme sans vraiment le comprendre comme cela, manque de direction politique claire oblige ...
C'est une vraie question celle du syndicalisme aujourd'hi en france et de notre stratégie, elle fait beaucoup parlé d'ailleur.


" Ce tract me laisse l’étrange impression, qu’il aurait pu être réfléchi par un gars de la CNT auquel se serait associer un autre de chez LO. Le premier pour son coté anarcho-syndicaliste, syndicaliste-révolutionnaires, le second pour les illusions réformistes des possibles contrôles sur la production en système capitaliste par les ouvriers.
"

C'est tout à fait ça. La nana de LO que j'ai rencontré sur le dernier piquet de gréve (ouvrière) tenait exactement le même discours, elle aurait pu distribuer le tract de VP sans se poser de question. (Elle était d'ailleur trés peu formée politiquement ...)

Message édité le 09-03-2007 à 19:54:18 par sti
Finimore
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Finimore
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   Posté le 10-03-2007 à 07:06:25   Voir le profil de Finimore (Offline)   Envoyer un message privé à Finimore   

En fait il n'y avait pas que ça dans le tract distribué par VP, il y avait également une pub du sommaire de Partisan et deux autres articles.
Ces deux articles ne changent rien aux critiques émisent par Sti et Gorki -soutenu par Armenak-.
Je dois dire mon désaccord avec les critiques de (Sti, Gorki, Armenak) car il ne faut pas sous-estimer l'impact et l'importance de cette grève dans le secteur privé... mais j'aurai l'occasion d'y revenir.

Voici les 2 autres textes du tract de VP distribué aux grèvistes.

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PSA - Airbus, même combat !
Quand la direction PSA menace à cause de la grève, c'est bien sûr pour isoler les grévistes.
Mais déjà en fin 2006 - avant la grève - le nouveau PDG Streiff annonçait son plan 'Cap 2010' : geler des embauches, baisser des coûts et augmenter la charge de travail, tout en maintenant l'objectif d'augmenter la vente à 4 millions de véhicules par an. Concurrence féroce entre PSA, Renault, Toyota, Opel… - Guerre économique sur le dos des travailleurs du monde entier. C'est la même chose actuellement chez Airbus (d'où vient Streiff !) : suppression de 10 000 emplois pour être plus fort dans la concurrence avec Boeing sur le marché mondial, pour le profit maximum. Les travailleurs d'Airbus étaient près de 20 000 dans la grève mardi 6 mars. Soyons solidaires de leur lutte !

La lutte ne fait que commencer !
Défendre nos emplois ! Embaucher les intérimaires !
30 heures par semaine sans flexibilité et sans perte de salaire !

Streiff prépare ses plans, préparons les nôtres.

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Rencontre internationale des travailleurs de l'automobile en Allemagne
Comment vit un ouvrier de l'automobile aux Etats Unis, en Allemagne, en Italie… ? Quelles sont leurs luttes, leurs défaites et leurs succès ? Comment militent-ils ? Quelles perspective voient-ils pour la jeunesse ? Quelle alternative au capitalisme de plus en plus féroce ?
Les travailleurs de l'automobile débattrons des restructurations en cours, des licenciements possibles, du chômage, de la régression sociale, des réduction de salaires,… Les ouvriers de 15 pays seront présents au Conseil international de Stuttgart / Allemagne, du 17 au 20 mai 2007. Le conseil se déroulera dans la plus grande région d'usines automobiles d'Europe.
Echange d'expériences, débats, prise de contact avec d'autres camarades Débattre mais aussi faire la fête ensemble - tout cela c'est le Conseil international des travailleurs de l'automobile. Leurs familles et leurs amis y sont invités aussi.
Une délégation de France est en train de se former. Nous avons des expériences importantes de nos luttes à apporter. Si tu es intéressé à y participer, adresses-toi au journal Partisan.
Pour plus d'informations sur www.automobilarbeiterratschlag.com

Information : la collecte que nous avons faite, aux portes d'Aulnay, en décembre 2006 pour soutenir les travailleurs de VW à Bruxelles a rapporté 85e, 45. Cette somme leur a été transmise début 2007.


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
sti
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   Posté le 10-03-2007 à 14:56:28   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

Finimore a écrit :


Je dois dire mon désaccord avec les critiques de (Sti, Gorki, Armenak) car il ne faut pas sous-estimer l'impact et l'importance de cette grève dans le secteur privé ... mais j'aurai l'occasion d'y revenir.




J'aimerais bien savoir quand je (nous) parlons de l'action de gréve très importante du point de vue des revendications IMMEDIATES, pour les ouvriers de PSA, quand je (nous) montront une sous-estimation de l'importance d'une gréve ouvrière.

Moi je peux pas croire que le camarade finimore, militant aguéri, puisse penser un seul instant que pour nous, ouvriers ML, la gréve ne soit pas la première action, la plus importante du point de vue de la prise de conscience, pour l'ouvrier dans sa boite.
Je peux croire que le camarade finimore fasse semblant de ne pas comprendre la différence entre l'agitation et la propagande.
Dans le syndicat, (DANS LE SYNDICAT, dans sa propre boite ou les autres), si nous y sommes, notre rôle est de pousser à la revendication, sans questionnement naif sur le "réalisme ou pas" de celle-ci.
MAIS PARCE QUE NOUS SOMMES INSTRUIT DU LENINISME, que nous savons que les revendications immédiates tendent toujours au réformisme qui peut s'en emparer en période de danger pour la bourgeoisie par exemple, nous sommes des MILITANTS POLITIQUE, dont le rôle est de montrer toutes les limites de l'action stictement syndicale et proposer une rupture révolutionnaire.
Quand l'organisation politique se prend à rêver à devenir l'organisation syndicale la plus radicale (par la reprise des mots d'ordres), on entre dans une confusion des genres tout à fait malsaine.
C'est une preuve du désarois idéologique pour les plus jeunes et une question bien plus grave pour les dirigeants, formé politiquement ou censé l'être.
Gorki, qui a une connaissance du mouvement ouvrier bien plus importante que la mienne et qui, surtout, à co-mener un nombre important de gréve ouvrière sera mieu exprimer ces idées.
La confusion des genres, c'est l'anarcho-syndicalisme, conscient ou pas mais objectivement.
sti
Grand classique (ou très bavard)
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   Posté le 10-03-2007 à 15:04:29   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

On ne peux pas reprocher aux militants de VP de s'intéresser aux actions syndicales apparement intéressantes de la classe ouvrière. Mais les syndicalistes révolutionnaires tendance anarchiste et les militants de LO le font aussi et DE LA MEME MANIERE AVEC LES MEMES PROPOSITIONS.
Cela je le vis dans l'action syndicale, tous les jours, sur les actions inter-pro, dans ma fédé, dans mon UL ...
Je vois ce que l'ouvrier/ère ne voit pas, c'est à dire la différence entre le militant de LO, LCR, ML, anar. Tous présent devant les piquets de gréves avec les mêmes discours.

Message édité le 10-03-2007 à 15:33:33 par sti
gorki
Les ouvriers n'ont pas de patrie
Grand classique (ou très bavard)
gorki
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   Posté le 10-03-2007 à 15:16:51   Voir le profil de gorki (Offline)   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Camarade Finimore, si ton ambition est de prouver que nous (je me permet de répondre pour Armenak et Sti, ils rectifieront éventuellement (1) ) sous-estimons l'impact et l'importance d'une grève, tu risques d'user du clavier pour rien. « ce ne fut pas notre propos » si tu l'as compris comme cela, tu en a fais une mauvaise lecture. Par contre, je pense que la seconde partie de mon post pourrait peut-être mieux te parler au titre d'ancien du mouvement ML.

Maintenant, juste un mot, puisque tu abordes le sujet de l'importance des grèves dans le secteur privé. Je pense pouvoir affirmer que je connais bien la question. Déjà dans le passé, les ML, et je fus l’un d’entre eux, ont toujours eu l'occasion de mettre en exergue des luttes dans le secteur privé, qui paraissaient à tous point de vue échapper aux contrôle des appareils syndicaux, dans la boite, de leur UL où de leur UD, ou être l’expression d’une radicalité retrouvé.

Le problème qui est soulevé ici (2) C’est le rôle et place de l’organisation communiste dans la lutte, non pas vu d’aujourd’hui, car je le répète pour les plus jeûne, nous avons connu semblables situations et qui plus est, avec des camarades Ml idéalement placé à la tête de ces luttes, mais en regard de notre façon d’aborder la question du militantisme dans les syndicats.
Voila qui pose, camarade finimore, que tu le veuilles ou non, l’obligation de tirer les bilans de cette pratique qui à déjà pour les ML quelques décennies d’expériences à révéler derrière elle.

Pour conclure et pour montrer à quel point cette question est récurrente ; pas une organisation d’extrême gauche de toutes horizons idéologiques qui n’en traite régulièrement (Ml, trotskiste anarchiste, ultra-gauche).
Pour celles déjà établis, comme pour les nouvelles " venu s’essayer à la lutte des classes », cette persistance historique à demeurer dans les questions de stratégie incontournables (3) apporte la démonstration que plus qu’une question, elle est devenue une thèse qui oblige à ce positionner plus sur le fond que sur la forme ; cela en regard des interprétations quelle suppose.
Toutes ces organisations ont emprunté, à peu de chose prés, les mêmes schémas tactiques. Mourantes et renaissantes avec les mêmes ambitions de pénétrer la classe ouvrière, elles nous ont apporté la démonstration que nous avons marché sur la tête en inversant le processus, qui pourrait se résumer à cette simple idée :
"croyant militer dans les syndicats, c’est les syndicats qui ont milité chez eux."

(1) sti est intervenu à ce que je vois!

(2) Comprendre : « en dehors des jugements qui furent apporté sur le contenu d’un tract qui comme tout les supports de propagande toujours exprime à des degrés divers la ligne politique d’une orga »

(3) Louise Michel fût la première à la poser dans le mouvement Anarchiste.

Message édité le 10-03-2007 à 19:49:57 par gorki


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L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
Membre désinscrit
   Posté le 10-03-2007 à 15:32:45   

J'ai l'impression que tout le monde fait un peu comme si il n'y avait QUE des revendications économiques dans ce tract. Je ne l'ai pas perçu comme ça. On peut regretter que le discours soit aussi pauvre idéologiquement, et surtout que les revendications immédiates soient la seule conclusion du tract. Mais ça me paraît nécessaire de les inclure dans des tracts qui sont destinés à des ouvriers lors d'une grève. Je pense qu'ils sont nombreux à faire la distinction entre les tracts de "pub" de tel ou tel syndicat ou les tracts de "campagne" de telle ou telle orga politique, et les tracts qui contiennent également un discours révolutionnaire et marxiste.
Pour autant je reconnais que ce type de tract fait souvent la part belle aux revendications économiques au détriment d'un discours ML, et surtout je pense qu'il faudrait envisager au sein de chaque orga de faire une véritable campagne à l'occasion de grèves qui sont amenées à s'inscrire dans la durée, en approfondissant le discours idélogique à chaque tract, afin de se démarquer véritablement des syndicats et des trotskistes.
Membre désinscrit
   Posté le 10-03-2007 à 15:54:54   

De manière générale il faut aussi prendre conscience qu'il y a un gros mouvement qui prend de l'ampleur à la gauche du PS, dans lequel on retrouve le PC, les trotskistes, les pseudo-anarchistes, les écolos, tous ces gens qui sont pour une alternative au capitalisme à la gauche de la gauche, qu'on retrouve un peu partout dans les manifs, qui ont fait parler d'eux avec les collectifs anti-libéraux.
Ce mouvement est profondément néfaste dans la mesure où il a tendance à attirer vers lui toutes les personnes de bonne volonté, qui n'ont pas une grande conscience politique, et qui se laissent tenter par le côté justement de plus en plus "apolitique" du mouvement, et qui se laissent abuser par d'autres qui eux savent très bien où ils veulent en venir...
Les syndicats ne sont pas partie prenante de ce mouvement en tant que tels, ils n'en font pas partie officiellement, mais il est évident que de nombreux syndiqués (surtout chez Sud et la CGT) y participent individuellement, et le discours est très proche entre les 2 composantes, d'où une confusion qui a tendance à se généraliser entre le discours syndicaliste et le discours "politique" à "gauche de la gauche", ce dernier devenant une sorte de pensée unique pour tous ceux qui considèrent que le PS n'est plus vraiment à gauche, mais qui restent favorables au système capitaliste.
Faute de convictions politiques solidement établies, il est de plus en plus difficile d'échapper à cette pensée unique véhiculée par les militants des collectifs et la plupart des militants syndicaux, et surtout d'imaginer qu'il puisse exister encore un autre mouvement à gauche, révolutionnaire, surtout en l'absence d'internet. D'ailleurs ça m'arrive fréquemment de discuter avec des personnes (que ce soit chez les libéraux ou chez les anti-libéraux) qui ne pensaient pas qu'il y avait encore des (vrais) communistes en France.
gorki
Les ouvriers n'ont pas de patrie
Grand classique (ou très bavard)
gorki
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   Posté le 10-03-2007 à 17:47:00   Voir le profil de gorki (Offline)   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

oppong a écrit :

J'ai l'impression que tout le monde fait un peu comme si il n'y avait QUE des revendications économiques dans ce tract. Je ne l'ai pas perçu comme ça.


Toutes les revendications de ce tract sont des revendications économiques réformistes même quant elle semble déborder le cadre de la revendication sectorielle, comme par exemple la retraite à 55ans, posée par les ouvriers d’Aulnay.

C’est quand le politique s’en empare, ou bien quant elles font l’objet de négociations au niveaux de l’état, porté à ce niveau par les organisations syndicales, qu'elles se « transforment en volontés de reformes politiques » mais dans tout les cas, elles conservent leur caractère profondément réformiste.
Cela provient du fait qu'elles laissent des possibilités de tractations de toute nature et aboutissant toujours à des compromis, (1936-1968 par exemple) ce qui prouve au passage que même la grève générale reconductible, n’est pas l’arme ultime de la classe ouvrière, comme les anarcho-syndicalistes, syndicalistes-révolutionnaire peuvent le prétendre, seulement son moyen de pression économique majeur, pouvant éventuellement . . .

Je vais donner un exemple qui montre que l’on peux toujours trouver à améliorer la revendication en lui donnant un caractère de classe plus affirmer .
Prenez cette revendication de la retraite à 55ans, posé en l’état elle apparaît plus radicale que les derniers accords signé par la CFDT. Mais « rassurez-vous » pas tant que cela !
Parce que certaine fédération de la CGT la revendique aussi, au titre de la pénibilité du travail dans la profession.

Seulement ça ne fait pas le compte pour l'ouvrier. et d'ailleurs à ce propos les petits points de suspension qui suivent sur la façon de la poser dans le tract de l'OCML sont "amusant" à plus d'un titre . . .

Déjà pour les chômeurs (es), si il n’y est pas ajouté : à taux plein, sans prise en compte des annuités de cotisation , puis aussi pour les travailleurs immigres (es) qui souvent n'ont pas toutes leurs annuités du à des périodes de travail hors france et des périodes de chomage qui diminue beaucoup le taux de cotisation et qui risquent d’y retrouver encore moins leur compte que les autres. D’ailleurs à ce propos, si j’étais ouvrier Aulnay appartenant à l’une ou l’autre de ces deux catégories, ou jeune entré en carrière à 25 ou 28ans comme c'est souvent le cas aujourd'hui ils m’auraient vu venir les gens de mon syndicat et ceux de l’OCML. en leur demendant ou et comment j'étais représenté !

Donc ici, on vient de faire la démonstration qu’il y toujours sur le plan économique la possibilité de se démarquer plus radicalement des autres organisations , seulement je ne l’ai fait que du point de vu d’apparaître plus au fait des questions de revendications ouvrières. Mais honnêtement, aussi, en quoi ici j’ai fais mon travail de militant communiste instruit de la nécessite de dépasser ce cadre ??????

Il y a d’autre endroit du post d’Oppong qui illustre bien les raisons de mon propos de distinguer ce qui relève de la politique ML et de la politique social-démocrate, mais pour l’instant je vais limiter mes interventions en préférant m’en tenir au fond des questions que soulève ce tract, à savoir : qu’entendons nous par militer ou pas dans les syndicats. Quelle est la différence entre politique communiste et politique social-démocrate dans ce domaine


Message édité le 10-03-2007 à 20:00:24 par gorki


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L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
Membre désinscrit
   Posté le 10-03-2007 à 18:26:39   

Je vais préciser mon propos car mon premier post n'était peut-être pas très clair.
Je ne défends pas ce tract de VP en particulier, en revanche je défends le principe qu'on doive inclure des revendications économiques dans un tract relatif à une grève. Je pense que l'absence de revendications économiques peut être plus négative que positive dans le sens ou elle sera mal perçue, voire incomprise par un certain nombre d'ouvriers, alors qu'un discours incluant des revendications économiques sera certes moins bien accepté par des ouvriers plus conscients, sans pour autant que ça les détourne du reste du discours.

En revanche, là où je suis en désaccord avec ce tract, c'est quand les revendications économiques constituent l'essentiel, et que le discours idéologique n'est que saupoudré, et reste dans un flou qui entretient l'ambiguité, notamment vis-à-vis du discours des trotskistes.

Par ailleurs je reste dans l'optique, même si ça n'a pas été évoqué jusqu'à présent dans ce topic, qu'on est complètement dans l'erreur si on continue de faire des tracts sans faire allusion (citation ou autre) aux grands dirigeants du XXe siècle ou aux régimes socialistes qui ont fonctionné. Par ailleurs une simple citation de Staline ou une allusion au régime soviétique suffit à lever toute ambiguité sur les ideés et les intentions des auteurs du tract.
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   Posté le 10-03-2007 à 18:49:20   

gorki a écrit :


Il y a d’autre endroit du poste d’Oppong qui illustre bien les raisons de mon propos de distinguer ce qui relève de la politique ML est de politique social-démocrate, mais pour l’instant, je vais limiter mes interventions en préférant m’en tenir au fond des questions que soulève ce tract, à savoir : qu’entendons nous par militer ou pas dans les syndicats. Quelle est la différence entre politique communiste et politique social-démocrate dans ce domaine

N'ayant jamais travaillé en usine et ayant tranché la question en ce qui concerne mon éventuelle participation à un syndicat sur mon lieu de travail (vu le discours syndical, CGT ou autre, dans ma "branche" ), je n'ai pas suffisamment d'expérience pratique pour contribuer à ce point précis du débat. Je vous poserais juste la question, par rapport à vos expériences respectives, quelles sont les possibilités pour militer dans une entreprise en dehors des structures syndicales?
sti
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   Posté le 10-03-2007 à 19:27:03   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

oppong a écrit :


Je ne défends pas ce tract de VP en particulier, en revanche je défends le principe qu'on doive inclure des revendications économiques dans un tract relatif à une grève.


Personellement, je ne dis pas autre chose que cela. Mais je tiens à préciser. " inclure des revendications économiques ", en fait c'est soutenir les revendications du jour, dans cette gréve et comme tu le dis, axer le fond du tract sur de la propagande de rupture politique sans pour autant sombrer dans des textes intellectuels sur les questions du leninisme par exemple.
De toute façon, je me pose des questions sur la nécessité de tract ultra politique sur les piqués de gréve. Ca me parait très gauchiste comme approche.
La propagande politique devant le plus grand nombre doit se faire intelligément. Mais la propagande politique, à la porté de la conscience de classe du moment, doit rester de la propagande politique et non syndicale.
sti
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   Posté le 10-03-2007 à 19:41:17   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

oppong a écrit :


N'ayant jamais travaillé en usine et ayant tranché la question en ce qui concerne mon éventuelle participation à un syndicat sur mon lieu de travail (vu le discours syndical, CGT ou autre, dans ma "branche" ), je n'ai pas suffisamment d'expérience pratique pour contribuer à ce point précis du débat. Je vous poserais juste la question, par rapport à vos expériences respectives, quelles sont les possibilités pour militer dans une entreprise [g]en dehors des structures syndicales?[/g]


C'est une vraie très bonne question, je dirais même primordiale. Parce que le travail politique qui ne peut pas s'appuyer sur des luttes syndicales ouvrière fortes c'est notre cas de figure actuel et cela souléve bien des questions légitimes.
sti
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   Posté le 10-03-2007 à 19:42:50   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

oppong a écrit :

J'ai l'impression que tout le monde fait un peu comme si il n'y avait QUE des revendications économiques dans ce tract.


Les entrées en matière d'Oppong, une vraie joie de les retrouver
gorki
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   Posté le 10-03-2007 à 20:01:24   Voir le profil de gorki (Offline)   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

J'ai un peu modifié mon dernier post sur la forme.


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   Posté le 10-03-2007 à 22:10:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Envoyer un message privé à Xuan   

oppong a écrit :


N'ayant jamais travaillé en usine et ayant tranché la question en ce qui concerne mon éventuelle participation à un syndicat sur mon lieu de travail (vu le discours syndical, CGT ou autre, dans ma "branche" ), je n'ai pas suffisamment d'expérience pratique pour contribuer à ce point précis du débat. Je vous poserais juste la question, par rapport à vos expériences respectives, quelles sont les possibilités pour militer dans une entreprise en dehors des structures syndicales?

En l'absence d'un parti et d'une cellule d'entreprise, tu es le seul à pouvoir apprécier les formes d'intervention les plus appropriées pour ton lieu de travail.
Le syndicat est une organisation de masse.
Tant qu'on peut parler d'organisation de masse pour un syndicat, il est utile d'y militer, afin de constituer un noyau communiste avec les éléments les plus combatifs.
Si ces syndicats sont absolument vides d'adhérents, il vaut mieux chercher une autre forme d'organisation ou d'association, où les masses sont présentes, et pas nécessairement sur le terrain économique.
Maintenant, si les éléments les plus avancés ne sont pas organisés le mieux est d'en discuter et de prendre la décision avec eux.
Rien n'empêche par exemple de créer une section et de l'affilier à une centrale qui vous paraît plus appropriée.


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   Posté le 10-03-2007 à 22:46:43   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

Xuan a écrit :


En l'absence d'un parti et d'une cellule d'entreprise, tu es le seul à pouvoir apprécier les formes d'intervention les plus appropriées pour ton lieu de travail.
Le syndicat est une organisation de masse.
Tant qu'on peut parler d'organisation de masse pour un syndicat, il est utile d'y militer, afin de constituer un noyau communiste avec les éléments les plus combatifs.
Si ces syndicats sont absolument vides d'adhérents, il vaut mieux chercher une autre forme d'organisation ou d'association, où les masses sont présentes, et pas nécessairement sur le terrain économique.
Maintenant, si les éléments les plus avancés ne sont pas organisés le mieux est d'en discuter et de prendre la décision avec eux.
Rien n'empêche par exemple de créer une section et de l'affilier à une centrale qui vous paraît plus appropriée.


C'est une très bonne base de discussion.

En tout cas pour notre probléme évident : Tous confondus, les centrales ne représentent rien en terme d'adhérent comparé à l'après guerre.
Je répéte que c'est une question qui n'a pas encore de réponse complétement aboutie faute d'analyses sérieuses entamé par nos ainés (et pas forcément vieux ).
Pour les plus jeunes d'entre nous, ceux qui se posent comme moi la question du travail dans le syndicat, c'est un sujet très important.
gorki
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   Posté le 10-03-2007 à 23:01:45   Voir le profil de gorki (Offline)   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Je dois remercier Oppong, qui me donne l’occasion ici de repréciser un peu ma pensée.

oppong a écrit :

Je vais préciser mon propos car mon premier post n'était peut-être pas très clair. Je ne défends pas ce tract de VP en particulier, en revanche je défends le principe qu'on doive inclure des revendications économiques dans un tract relatif à une grève.


Pas de problème avec cela, les communistes ne modélisent pas le mouvement social, comme ils voudraient qu’il soit, sous peine de se couper des masses. La classe ouvrière, les travailleurs en général avancent, un certain nombre de revendications qui sont le fruit de leurs réflexions, produit de leur niveau de prise de conscience. En conséquence, il arrive encore que des revendications présentent un caractère rétrogrades, (par exemple: celle du rapatriement de la sous-traitance dans une entreprise ou le patron invoque des difficultés de carnet de commande) voir réactionnaire (exemple: le produisons français que l’on connaît tous). Le militant communiste dans ce cas, lutte à contre courant des idées rétrogrades dans la classe, il ne se place pas en donneur de leçons, mais il se montre intransigeant sur les principes en se portant à la pointe de la lutte. Plusieurs fois, militant ouvriers élus, j’ai participé à l’élaboration de cahiers de revendications, je connaît donc l’importance à accorder aux revendications économiques. Ce que je n’accepte pas en tant qu’ouvrier communiste marxisme-léninisme, c’est que s’impose l’idée que celles-ci poussées à leur paroxysme prennent valeur de programme. C’est une trahison, c’est du réformisme, et dans ce cas cela donnerai raison aux anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaire: nul besoin de parti pour réaliser cette besogne.

oppong a écrit :

Je pense que l'absence de revendications économiques peut être plus négative que positive dans le sens ou elle sera mal perçue, voire incomprise par un certain nombre d'ouvriers, alors qu'un discours incluant des revendications économiques sera certes moins bien accepté par des ouvriers plus conscients, sans pour autant que ça les détourne du reste du discours.


Ici tout est question de tactique et de contexte, et surtout du reste du discours. Ton propos tien juste à cette appréciation, celle de la conception que chacun peut avoir du parti. Je m’explique, un parti politique réformiste bourgeois de gauche, pourra tenir le même propos en ce proposant comme but en soi de faire avancer ces revendications, ses succursales d’extréme-gauche de même, mais en forçant le discours et en musclant la revendication. L’organisation communiste elle, sera porteuse de ces revendications, pour en faire un tremplin idéologique montrant la nécessité de la lutte pour les faire avancer. Cela, tout en gardant en tête que le plus important n’est pas tant les résultats qu’elles promettent, que l’école de la lutte des classe quelles suscitent pour faire avancer la conscience de classe. Aussi ne devons nous pas perdre de vue, que cette conscience de classe pour un communiste, résumée à sa plus simple expression , ne peut pas être autre chose que la pénétration de l’idée dans la classe, qu’il faille dépasser l’étroitesse des luttes économiques qui sans cesse remise sur le tapis, finissent par décourager les plus motivés des travailleurs révoltés.




oppong a écrit :

En revanche, là où je suis en désaccord avec ce tract, c'est quand les revendications économiques constituent l'essentiel, et que le discours idéologique n'est que saupoudré, et reste dans un flou qui entretient l'ambiguïté, notamment vis-à-vis du discours des trotskistes.


Cela s’appelle ratisser large, c’est la mise en place dans la pratique d’une ligne de conduite politique, qui en retour ne peut exister, que parce que la ligne de l’organisation c’est elle-même construite sur ce concept. C’est dialectique et ça va à l’encontre de ce que : Les communistes ne s'abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'ordre social passé. Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste ! Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. Karl Marx, le manifeste.


oppong a écrit :

Par ailleurs je reste dans l'optique, même si ça n'a pas été évoqué jusqu'à présent dans ce topic, qu'on est complètement dans l'erreur si on continue de faire des tracts sans faire allusion (citation ou autre) aux grands dirigeants du XXe siècle ou aux régimes socialistes qui ont fonctionné. Par ailleurs une simple citation de Staline ou une allusion au régime soviétique suffit à lever toute ambiguïté sur les idées et les intentions des auteurs du tract.


Je serais moins sévère, n’oublions pas que le dogmatisme et aussi un poison. Par contre là ou je suis d’accord, c’est qu’il est impératif de ne jamais tromper les masses et ne jamais hésiter a rappeler aux fondamentaux quant c’est nécessaire.


oppong a écrit :

N'ayant jamais travaillé en usine et ayant tranché la question en ce qui concerne mon éventuelle participation à un syndicat sur mon lieu de travail (vu le discours syndical, CGT ou autre, dans ma "branche" ), je n'ai pas suffisamment d'expérience pratique pour contribuer à ce point précis du débat. Je vous poserais juste la question, par rapport à vos expériences respectives, quelles sont les possibilités pour militer dans une entreprise en dehors des structures syndicales ?


Ici encore, reste posée la question du parti et de ses directives aux militants, directives qui tiennent principalement à l’analyse des classes sociale et des forces en présence, dans la société. Poser la question du militantisme dans les syndicats, (et pas seulement dans ceux-ci d’ailleurs, il y a aussi les organisations de masse) sans définir une stratégie des tactiques, qui tiennent compte des évolutions de la société, c’est du bricolage de l’amateurisme en politique. La vraie interrogation est peut-on encore poser cette question comme elles se posait au siècle précédent au début du siècle dans les années 1970. Si je devais zapper toutes ces restrictions, j’ oserai avancer que cela implique nécessairement une enquête approfondie du milieu dans lequel évolue le militant, et supposer que la solution qui s’imposera ne débouchera pas nécessairement sur cette option. De plus, pour aller plus en avant dans la réflexion, je propose que chacun réfléchisse à ceci : dans ce domaine sommes nous bien maître de nos décisions ? les événements extérieurs n’ont-ils aucunes prises sur nous ? tout cela, pour avancer qu’il y a ici comme ailleurs deux façons de raisonner, soit de façon dogmatique, soit en matérialiste conséquent.


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   Posté le 10-03-2007 à 23:11:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour revenir sur le tact de l'OCML, c'est vrai qu'il est court sur l’objectif politique.
Faute d’en faire une liste complète, voire un programme tactique immédiat les « propositions immédiates » n’étaient sans doute pas indispensables dans un tel tract.
Quant au paragraphe « Pour travailler tous, il faut travailler moins » Gorki a raison de souligner le caractère trompeur de ce type d’affirmations.

Un tel « programme immédiat » devrait avancer les revendications des chômeurs, réclamer la régularisation des sans papiers, et formuler de façon claire les principales exigences économiques et politiques immédiates de la classe ouvrière et du peuple face au capitalisme, sans faire de concession aux illusions réformistes. Ce programme mériterait d’ailleurs un débat dans notre forum.
Je parle de « programme immédiat » au sens d’un programme de lutte et non d’un programme réalisable dans le système capitaliste, on l’aura compris.

Cela dit cela reste avant tout un tract de soutien aux grévistes et à leurs revendications, et il a le mérite de récuser la mascarade électorale. Par rapport à l’ensemble des positions politiques sur les élections, je le trouve principalement positif.


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   Posté le 11-03-2007 à 00:02:42   Voir le profil de sti (Offline)   Envoyer un message privé à sti   

Xuan a écrit :



Cela dit cela reste avant tout un tract de soutien aux grévistes et à leurs revendications, et il a le mérite de récuser la mascarade électorale. Par rapport à l’ensemble des positions politiques sur les élections, je le trouve principalement positif .


Difficile de ménager la chévre et le choux Xuan.
Tu dit en substance que tu le trouves positif ce tract à l'endroit de ce que tout les militants d'extréme gauche (lcr non comprise) savent très bien faire.
Hors la question reste posée: Le militant communiste ML est-il là en suiviste des tactiques de soutiens habituels ou doit-il savoir se démarquer (intelligement) des autres "guérisseurs" qui se pressent à chaque crise aigue locale (gréve ouvrière).

Moi, ce tract, je le distibut pas.s
Parce que j'ai commencé à cotiser à 27 ans comme plein de copains du quartier, parce que nos parents, étrangé, ne sont pas un seul instant pris en compte dans les revendications de l'OCML, et surtout, surtout, parce que les plus perspicaces des ouvriers sauront me rappeler au bon souvenir des mots d'ordres que j'aurais mis en avant ...
J'ai récement distribué un tract de soutien sur un piqué, je l'ai fait au nom de mon syndicat, je l'ai fait trés conçis en soutenant l'action pour l'encourager, sans donner de lecon de fausse radicalité.
Et pourtant je suis loin d'être satisfait de cette démarche. J'ai parlé avec des ouvriers très conscients, en rupture avec le syndicalisme officiel (ce qui n'a pas manqué de me poser certains problémes dans le dialogue, moi avec ma carte CGT ...) et je me suis senti très frustré de ne pas être porteur d'une ligne émanant d'un vrai programe d'alternative.
Parce que, et je parle sous le contrôle des camarades d'avant-garde, nous sommes aussi dans ce domaine dans le tatonement tactique, en quête d'enquete et d'analyse constante.
Une organisation n'est pas un parti et le parti lui-même peut s'tromper ...
J'ai croisé une nana de LO, moi j'avais un tract de soutien et elle le journal de LO. Je suis pas venu avec "X" numéro de l'OC à distribuer en veux-tu en voilà. C'est ridicule.
Mais un soir, à 22h, j'ai pris mon scoot et je suis parti discuter avec l'équipe de nuit qui gardait le piqué de blocage de l'usine. Belle discussion ...

La seule chose de positive dans ce tract, c'est peut les premiers actes de militantistes vers la classe ouvrières qu'il représente éventuellement aux plus jeunes militants. C'est jamais négatif. Surtout pour eux. Mais c'est loin de faire le compte.
L'OCML a vrai probléme de ligne, faut pas avoir son brevet de "Marxiste léniniste professionel" pour le comprendre.
gorki
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   Posté le 11-03-2007 à 00:47:44   Voir le profil de gorki (Offline)   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

sti a écrit :

Difficile de ménager la chévre et le choux Xuan.
Tu dit en substance que tu le trouves positif ce tract à l'endroit de ce que tout les militants d'extréme gauche (LCR non comprise) savent très bien faire.
Hors la question reste posée: Le militant communiste ML est-il là en suiviste des tactiques de soutiens habituels ou doit-il savoir se démarquer (intelligement) des autres "guérisseurs" qui se pressent à chaque crise aigue locale (gréve ouvrière).


Réponse des controleurs

Une des conditions indispensable pour préparer la victoire du prolétariat, c'est la lutte longue est acharnée, la lutte inplacable qu'il doit mener contre l'opportunisme, le réformisme, le social-chauvinisme et autres influences et courant bourgeois analogues, qui sont inévitable étant donné que le prolétariat agit dans une ambiance capitaliste . . . .

Ce texte fut rédigé par lénine en 1919 aprés la victoire sur le Tsarisme, c'est dire que dans l'esprit de Lénine même aprés le succés de la prise du pouvoir les questions essentielles de la lutte contre l'opportunisme restaient posée. Aussi comme il faut bien appeler un chat un chat, ce tract de l'OCML, comme je n'ai eu de cesse de le démontrer suinte de partout des tares que Lénine énumere.


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   Posté le 11-03-2007 à 12:09:52   Voir le profil de Finimore (Offline)   Envoyer un message privé à Finimore   

gorki a écrit :

Difficile de ménager la chévre et le choux Xuan.
Tu dit en substance que tu le trouves positif ce tract à l'endroit de ce que tout les militants d'extréme gauche (LCR non comprise) savent très bien faire.
Hors la question reste posée: Le militant communiste ML est-il là en suiviste des tactiques de soutiens habituels ou doit-il savoir se démarquer (intelligement) des autres "guérisseurs" qui se pressent à chaque crise aigue locale (gréve ouvrière).


Il faut être sérieux ! Dans ce sujet, de quoi est-il question ?

1- d'une grève ouvrière dans le secteur de l'automobile, avec des revendications justes !
2- du soutien d'une orga ML (VP) sur la base d'un tract distribué aux grévistes.

Les premières réactions après publication de ce tract sont non pas pour au minimum apporter un soutien ou populariser cette grève importante dans la période... mais pour faire un décorticage du tract. Certes, ces revendications s'inscrivent dans une démarche syndicale réformiste, certes ont peux toujours discuter de la question syndicale et du contenu de l'intervention d'une orga ML, mais dans le débat qui a suivi sur le FML, je n'ai pas l'impression que ce soit le soutien et la popularisation de cette grève qui est mise en avant, mais plutôt des procès d'intentions et un discours de type « donneur de leçons ».
Oui, je suis d'accord avec Xuan quand il dit que ce tract est positif (et cela ne remet pas en cause les désaccords que j'ai avec VP sur d'autres sujets). La critique, oui ! le dénigrement systématique, non !

sti a écrit :

Une des conditions indispensable pour préparer la victoire du prolétariat, c'est la lutte longue est acharnée, la lutte inplacable qu'il doit mener contre l'opportunisme, le réformisme, le social-chauvinisme et autres influences et courant bourgeois analogues, qui sont inévitable étant donné que le prolétariat agit dans une ambiance capitaliste . . . .

Ce texte fut rédigé par lénine en 1919 aprés la victoire sur le Tsarisme, c'est dire que dans l'esprit de Lénine même aprés le succés de la prise du pouvoir les questions essentielles de la lutte contre l'opportunisme restaient posée. Aussi comme il faut bien appeler un chat un chat, ce tract de l'OCML, comme je n'ai eu de cesse de le démontrer suinte de partout des tares que Lénine énumere.


Voilà un bel exmple de dénigrement systématique ! car insinuer que VP (à travers son tract) "suinte de partout des tares que Lénine énumere." : "l'opportunisme, le réformisme, le social-chauvinisme et autres influences et courant bourgeois" c'est raconter des bêtises.
Quiconque connait un minimum l'histoire, les positions et la pratique de VP, sait très bien que cette organisation a constamment dans les boites ou elle est présente (ainsi que dans le soutien aux luttes) ou dans les mouvements des sans-papiers etc... organisé le courant contre le réformisme, l'opportunisme et le chauvinisme.


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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