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 les farc pretes au dialogue

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marquetalia
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   Posté le 10-01-2012 à 11:27:05   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/01/10/la-guerilla-des-farc-prete-au-dialogue-avec-le-president-colombien_1627636_3222.html

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marquetalia
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   Posté le 10-01-2012 à 11:33:33   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.rfi.fr/ameriques/20120110-guerilla-farc-prete-dialoguer-le-gouvernement-colombien

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marquetalia
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   Posté le 10-01-2012 à 11:48:06   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

une fois intégrés a la vie politique,les anciens cadres des farc se feront assassiner comme lorsque leur formation s appellait"l union patriotique" en 1986-ce qui les avait contraint en reprendre la lutte armée-.


Edité le 10-01-2012 à 11:50:33 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 10-01-2012 à 12:07:34   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/RAMIREZ/20889

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Xuan
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   Posté le 10-01-2012 à 22:45:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ca fait un moment que la fin des FARC est annoncée, et j'imagine qu'elles ont payé assez cher pour être averties.

A côté de ça la situation régionale est un peu différente.
La bourgeoisie colombienne est une des dernières de ce continent à ramper sous la botte des USA.
Là aussi, tout a une fin.

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   Posté le 11-01-2012 à 06:14:59   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

les autres bourgeoisies latinoaméricaines rampent elles sous la botte des impérialismes émergents?-chine,brésil...........

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marquetalia
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   Posté le 11-01-2012 à 06:17:56   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la fin des farc ne donnera plus de pretexte aux etats unis pour maintenir des bases en colombie,ce qui renforcera le venezuela de chavez,l equateur de correa,les forces marxistes colombiennes,:le statu quo arrangeait l Empire............

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marquetalia
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   Posté le 11-01-2012 à 10:04:54   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/01/10/008-Colombie-farc-negociations.shtml

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marquetalia
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   Posté le 11-01-2012 à 10:05:46   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

donc il y aura une poursuite de la guerre contre les farc

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Xuan
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   Posté le 11-01-2012 à 13:45:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

marquetalia a écrit :

les autres bourgeoisies latinoaméricaines rampent elles sous la botte des impérialismes émergents?-chine,brésil...........

???? tu as des chiffres ?
Leurs gouvernements sont-ils infiltrés d'agents étrangers ?
Y a-t-il des instructeurs militaires étrangers ?
Il faut être prudent avant de tirer des conclusions.

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   Posté le 12-01-2012 à 11:13:56   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201834297897-espoir-de-paix-en-colombie-273635.php

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Xuan
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   Posté le 12-01-2012 à 20:52:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'article de Bourdillon que tu cites ne parle pas d' impérialisme émergent .
Par contre il est ouvertement favorable au gouvernement colombien.

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marquetalia
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   Posté le 13-01-2012 à 06:15:26   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

je suis sincerement désolé,je suis peut etre hostiles aux seditions intégristes,mais pas aux guerillas marxistes léninistes;et il se trouve que "les echos" n est pas un site très progressiste,contrairement au monde diplomatique par exemple,qui est hostile a santos,tout comme il l etait avec uribe,tous deux valets de l Empire.

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   Posté le 09-09-2012 à 23:18:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le site cubain

rapporte :

Les FARC-EP appellent la société colombienne à s’engager dans la recherche de la paix

SERGIO ALEJANDRO GOMEZ

LES Forces armées révolutionnaires-Armée du Peuple (FARC-EP) ont lancé, le mardi 4 à La Havane, un appel à l’ensemble de la société colombienne pour qu’elle s’engage dans le processus de dialogue amorcé avec le gouvernement de ce pays d’Amérique du Sud pour mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit politique, social et militaire.


Rodrigo Londoño Echeverri (dit Timoleon Jiménez, Timochenko), commandant de l’État major central Central des FARC-EP.


Au Palais des Conventions de La Havane, le commandant des FARC-EP Mauricio Jaramillo a confirmé à la presse la fin des discussions exploratoires avec le gouvernement de Juan Manuel Santos, dans le cadre « du chemin difficile mais nécessaire vers la construction d’une paix stable et durable » .

Jaramillo a présenté une vidéo dans laquelle le principal dirigeant des FARC-EP, Rodrigo Londoño Echeverri (dit Timoleon Jiménez, Timochenko), signalait que « le processus amorcé requiert la participation de tous » les Colombiens.

La « clé de la paix » ne se trouve pas dans la poche du président ni dans celle du commandant des FARC-EP, mais dans le peuple, a-t-il dit.
« Timochenko » a signalé que la guérilla aspire sincèrement à ce que le passé ne se répète pas, en allusion à l’échec des tentatives de dialogues avec les administrations colombienne précédentes.
Le chef guérillero a souligné qu’ils sont venus à la Table des négociations sans « rancœur ni arrogance » , à la recherche d’une paix basée sur la réconciliation et sur l’entente susceptible d’éliminer les raisons de la confrontation armée.

Le principal dirigeant des FARC-EP a reconnu « l’invariable collaboration » du Venezuela bolivarien d’Hugo Chavez, ainsi que l’excellent travail de la Norvège dans les contacts exploratoires entamés en février dernier. Il a également salué « la préoccupation et la ténacité » du gouvernement cubain, sans qui « jamais ce long travail n’aurait porté ses fruits » .

À la conférence de presse au Palais des Conventions, Jaramillo était accompagné de cinq autres guérilleros ayant participé aux contacts avec le gouvernement colombien : Marcos Leon Calarca, Ricardo Téllez, Andrés Paris, Hermes Aguilar et Sandra Ramirez.

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A lire aussi la déclaration du Ministère cubain des relations extérieurs

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écrivait le 5 septembre :
Colombie : des négociations de paix entre le gouvernement et les FARC en octobre


Le président colombien Manuel Santos a annoncé mardi que des négociations de paix avec les Forces armées révolutionnaires de la Colombie (FARC, rébellion) seront tenues en octobre à Oslo en Norvège, en vue de mettre fin au conflit dans le pays.

Les négociations devraient ensuite continuer à la Havane à Cuba, a déclaré le président Santos dans un discours télévisé.



Edité le 09-09-2012 à 23:30:07 par Xuan




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   Posté le 10-09-2012 à 01:40:31   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

c est la fin d une époque,l ezln n existant plus-elle s est mue dans l organisation syndicale "enlace zapatista"-reste l erp au mexique et la mysterieuse epp au paraguay


Edité le 10-09-2012 à 01:43:44 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 23-09-2012 à 20:29:58   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sources : Le Grand Soir
J. Tourtaux

23 septembre 2012
Colombie
Commandant Timoléon Jimenez : "Nous avons toujours été disposés à rechercher la paix"

pacocol.org

Première interview exclusive du Commandant Timoléon Jimenez (FARC-EP), réalisée par Carlos Lozano, directeur de l’hebdomadaire VOZ

Timoléon Jimenez, Commandant en chef de l’Etat-Majeur Central des FARC-EP, chef de file du légendaire mouvement guérillero, s’est engagé aujourd’hui dans la recherche de la paix démocratique, par le biais d’un nouveau dialogue avec le Gouvernement National. C’est la continuité d’une orientation de la guérilla des FARC-EP. Ainsi que l’avait dit Manuel Marulanda au journal VOZ, durant les dialogues du Caguan : « La paix est un drapeau des révolutionnaires » .

Cet entretien intervient à un moment historique, à l’approche d’un nouvel effort pour parvenir à la paix en Colombie. Voici les réponses de Timoléon Jimenez, concrètes, précises. On peut dire, sans faux optimisme, que la paix est plus proche que jamais, mais il y a encore un long chemin à parcourir. Le pays tout entier espère que ce ne sera pas une nouvelle frustration.

Un nouveau processus de dialogue commence avec un gouvernement qui est en quelque sorte l’héritier de la « sécurité démocratique » d’Uribe. Comment l’abordez-vous avec les FARC ?

Nous avons toujours été disposés à trouver des solutions autres que la guerre. Avec Uribe ça n’était pas possible, en raison de son ignorance délibérée de notre statut politique. Santos n’est pas seulement l’héritier de la sécurité démocratique, il est en outre l’un de ses protagonistes phares. En fait, sous le maquillage de son nom, il a continué avec celle-ci. Mais, comme il le dit lui-même, il a décidé de prendre le risque de dialoguer et a pris des mesures positives dans ce sens. Chaque colombien dirait que le risque réel est la guerre et non pas le dialogue, c’est pourquoi nous n’hésitons pas à accepter les pourparlers afin de rechercher la paix. Quant à la façon d’aborder le nouveau processus, je dirai que nous le faisons avec de grands espoirs de parvenir à la fin du conflit. Le Président a répété qu’il n’envisage pas de commettre les erreurs du passé et nous sommes confiants que ce sera le cas. Vous savez que la principale erreur de tous les processus antérieurs a été de venir à la table des négociations pour exiger la reddition, sans réelle volonté de résoudre les causes qui sont à l’origine de la confrontation et qui continuent de l’alimenter.

L’agenda comprend la question du « dépôt des armes », qui serait l’aboutissement d’un accord ou d’un pacte de paix. Quelles sont les attentes des FARC à ce sujet ?

Cela n’aurait pas de sens d’entamer un processus ayant pour but de parvenir à l’arrêt définitif du conflit, sans envisager le dépôt des armes comme point d’arrivée. Le dépôt des armes consiste à abolir l’usage de la force, le recours à toute forme de violence, pour la réalisation d’objectifs politiques ou économiques. C’est un véritable adieu aux armes. Si nous réussissons en Colombie à ce que cela devienne une réalité, notre pays ferait un énorme bond en avant. Encore une fois nous sommes confiants que l’administration de Santos, et tous les secteurs engagés dans la violence comme moyen d’action politique et économique, coïncident avec nous dans ce critère.

Les "erreurs du passé"

Le président Santos a déclaré que son gouvernement exige que ce processus de dialogue « ne répète pas les erreurs du passé » ; qu’il y ait la garantie qui mènera à la fin du conflit ; et que le gouvernement maintiendra les opérations militaires et la pression militaire sur les FARC. Quelles sont les perspectives de l’insurrection pour que le processus soit un succès ?

L’oligarchie dominante en Colombie, solidement appuyée par les gouvernements des États-Unis, a passé près de 50 ans à parier sur l’extermination de la guérilla. Douze présidents, dont un mandat renouvelé, ont promis invariablement notre fin et ont laissé le champ libre à l’appareil militaire pour s’y appliquer. Quand Santos ordonne d’intensifier les opérations, ça ne donne pas satisfaction aux secteurs de l’extrême droite, parce qu’il pense comme eux, comme tous les gouvernements précédents, qu’ils ne peuvent pas vraiment nous mener à la défaite par l’usage de la force. C’est précisément ce cercle vicieux qu’il est nécessaire de rompre. Si vous observez le plébiscite général de l’approbation des pourparlers de paix, vous vous rendez compte que la grande majorité des Colombiens ne partageait pas la solution militaire, notamment parce qu’avec plus de bon sens que ses dirigeants, ils savaient que ce ne serait pas possible. Nous partons de l’idée que ce processus sera couronné de succès, dans la mesure où ces grandes majorités qui sont en faveur d’une solution politique, ont la possibilité de s’exprimer, de se mobiliser, d’influencer, de décider. Et nous les invitons à le faire.

Dans différents secteurs soutenant le dialogue est examinée la proposition de la trêve, du cessez-le-feu et de la cessation des hostilités. Qu’en pensent les FARC-EP ?

Nous sommes en accord complet. Cela a toujours été l’une de nos premières approches d’opérer des rapprochements avec les différents gouvernements. Malheureusement, l’oligarchie colombienne s’est arrangée pour que les dialogues se déroulent au milieu de la confrontation. Si le dernier processus avait été accompagné par un mécanisme de cette nature, un autre aurait connu le même sort.

En Colombie, les classes dirigeantes, leur classe politique et leurs médias de communication souffrent de la manie de regarder d’un seul côté. Informer de la mort de 30 guérilleros dans un raid aérien soulève leurs applaudissements, tandis que les pertes officielles au combat sont présentées comme des assassinats. Avec une telle manipulation on a également cherché à faire pression sur nous de manière grossière lors des tables de dialogue.

Le rôle de VOZ

Carlos Lozano Guillén - Vous, en tant que média alternatif de longévité héroïque, vous êtes peut-être de ceux qui ont informé la nation de la façon la plus honorable, depuis des décennies, de l’infâme persécution criminelle pratiquée en Colombie contre ce type d’organisations. A partir des archives de VOZ on pourrait développer l’histoire la plus précise des crimes d’Etat contre le peuple de ce pays. Le nombre de victimes en Colombie est comparable à l’épouvantable holocauste juif dans l’Europe occupée par les nazis. Puis le rôle des différents mouvements sociaux, syndicaux, agraires, populaires, acquiert une importance particulière que l’Etat colombien a l’intention d’ignorer en traitant avec des miettes et de manière individuelle un autre de ces cas emblématiques. Cette Colombie ignorée et victime doit maintenant se lever pour réclamer ses morts et ses disparus, pour exiger la fin définitive de la guerre, pour empêcher la consécration de l’impunité, pour exiger la satisfaction des anciennes clameurs de ceux qui ont été violentés de manière si généralisée et si atroce.

Que pensez-vous des 6-8 mois que le président Santos prévoit ?

Il s’agit d’une attente qu’il génère de son propre côté, contrairement à ce qui a été convenu dans la lettre et l’esprit de la Réunion Exploratoire. Il a été convenu de ne pas poser de dates ultimes, ni même de parler de mois, de sorte que la déclaration du Président nous indique combien le chemin dans lequel nous nous engageons sera difficile. De fait, la stratégie qui sera mise en œuvre est démontrée de manière claire : lorsqu’ils ne parviennent pas à quelque chose autour de la table, ils tenteront de l’imposer dans les médias. Pour se rendre à La Havane et effectuer la Réunion Exploratoire, cela nous a pris deux ans, quand initialement nous avons cru que ce serait une question de semaines. Et ce ne fut précisément pas à cause de l’insurrection, thème sur lequel je ne veux pas donner plus de détails, par respect pour l’engagement de garder en réserve pour le moment ces détails, malgré les chroniques qui sont sorties dans les médias, la partie adverse semble les avoir oubliés.

Une question des colombiens

Quelle proposition politique feront les FARC-EP aux Colombiens pour engager le dialogue ?
Mobiliser autour de la cessation définitive du conflit. La guerre ou la paix sont des questions qui nous concernent tous les Colombiens et nous sommes obligés de nous prononcer. Le Gouvernement affirme que les dialogues doivent être exclusivement menés entre leurs porte-parole et les nôtres, de manière discrète, sans émeutes, comme il le répète avec insistance. Comme lorsque Laureano Gomez et Lleras Camargo ont signé en Europe les accords de Sitges et de Benidorm. De plus, que les FARC visent également à stimuler les plans du gouvernement, c’est le plus approprié pour le pays.

C’est-à-dire, que la population colombienne est à nouveau ignorée, que les multinationales, les banquiers, les hommes d’affaires et les propriétaires fonciers sont en vérité seulement intéressés et acceptent de se mettre d’accord dans son dos. Cela ne peut pas se reproduire davantage dans ce pays. Les grandes majorités doivent être entendues et prises en compte. Notre proposition répond de cela.

Pourquoi les FARC ont décidé d’assumer cette nouvelle tentative de paix ? Faiblesse ? Stratégie ? Réalisme ?

Ceux qui prétendent que la pression militaire a été définitive pour nous mener à des négociations politiques, oublient que cette décennie de guerre a éclaté lorsque Pastrana a mis fin de manière unilatérale au processus de paix en cours dans le Caguan. C’est l’Etat qui retourne à la table des négociations avec les FARC, par laquelle ils feront leurs bilans internes. L’un d’eux, et qui n’est pas rendu public, doit être la reconnaissance du fait que l’énorme effort pour nous vaincre s’est révélé inutile. Les FARC sont toujours là, combattent, résistent, avancent. Nous revenons maintenant au scénario naturel de la politique, au dialogue civilisé. Il est absurde d’affirmer que nous avons été contraints de nous asseoir à la table, quand ce fut l’Etat qui s’est furieusement élevé contre elle. Nous dialoguons, car la solution politique a toujours été notre drapeau et celui du mouvement populaire.

De sérieux coups

Mais les FARC n’ont-ils pas reçu des coups sévères au cours des dix dernières années ?

On ne peut pas nier que nous avons reçu de sérieux coups. Et extrêmement douloureux. La mort de quatre membres du Secrétariat National ne peut pas être minimisée. La mort des combattants sous le feu des bombardements est aussi très dure. Cependant, nous avons surmonté avec courage tous ces cas. Aucun des membres actuels du Secrétariat n’a moins de 35 années d’expérience dans la guérilla, laquelle peut aussi être appliquée à presque tout l’Etat-Majeur Central. Les relais ne s’improvisent pas. 48 ans de lutte continue ont produit un engrenage redoutable. Nous sommes allés de l’avant, avec la douleur dans l’âme, mais plus expérimentés et convaincus de nos raisons. Dans chaque guerre il y a des morts. La campagne médiatique insiste pour nous présenter comme une organisation en déroute et sans avenir. Il en a toujours été de même. S’il s’agissait de faire face à une force vaincue, ils ne travailleraient pas à l’augmentation du personnel et de l’arsenal énorme déjà engagé. Ce sont des vérités que l’État et les médias occultent délibérément.

Alors, même si les FARC n’effectuent pas des actions du calibre d’il y a quatorze ans, peut-on affirmer que la confrontation continue dans de grandes proportions ? Le ministre de la Défense vous minimise complètement et affirme que la confrontation ne persiste que dans les zones rurales de dix municipalités isolées du pays ...

Nous les FARC-EP nous opérons et nous nous déplaçons dans les mêmes territoires qu’ils occupent. Le prétendu contrôle exercé par le commandement conjoint, les « task » forces, les brigades et les bataillons, est souvent mis en déroute par l’activité de la guérilla mobile. Les pertes des forces armées sont à la hausse depuis un certain temps. Bien sûr, nous avons également reçu des coups, beaucoup plus relayés par les médias. Le conflit est ainsi. Une guerre se livre selon les circonstances, il n’existe pas de procédure opérationnelle valide pour toutes les situations. Il est évident que les conditions d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’il y a dix ans, en particulier en raison de l’utilisation massive de l’aviation militaire, mais le combat est quotidien. Dans tous les blocs des FARC le travail est basé sur le changement de cette équation à tout moment. Quoi qu’il en soit, la poursuite du conflit impliquera plus de mort et de destruction, plus de douleur et de larmes, plus de pauvreté et de misère pour les uns et une plus grande richesse pour les autres. Imaginez les vies qui auraient pu être sauvées ces dix dernières années. C’est pourquoi nous recherchons le dialogue, la solution sans effusion de sang, la compréhension par des moyens politiques. C’est dans ce but que nous nous rendons à La Havane. Nous sommes confiants que le Gouvernement National est conscient de la nécessité de mettre fin à la violence pratiquée depuis si longtemps contre le peuple colombien.

http://www.pacocol.org/index.php/noticias/904-comandante-timoleon-jimenez-hemos-estado-dispuestos-a-la-busqueda-de-la-paz

A voir :

Exclusif AFP : Interview avec les FARC (vidéo AFP en français - 16 septembre 2012)
http://www.youtube.com/watch?v=_JGOxBfAka8&feature=youtu.be
Colombie : les FARC vont proposer un cessez-le-feu (vidéo AFP en français – 7 septembre 2012)
http://www.youtube.com/watch?v=kH7FXuVMIs0&feature=youtu.be
Les FARC annoncent les négociateurs pour les accords de paix – conférence de presse à La Havane (vidéo TeleSUR mise en ligne par Cubadebate – 6 septembre 2012)
http://www.youtube.com/watch?v=De8O4s_ovbw&feature=youtu.be
Déclaration politique des FARC lue par Timoléon Jimenez (vidéo mise en ligne par Cubadebate – 6 septembre 2012)
http://www.youtube.com/watch?v=NMRtnJi7M8k&feature=youtu.be
Colombie : lancement d’un processus de paix avec les FARC (vidéo AFP en français – 5 septembre 2012)
http://www.youtube.com/watch?v=J59g5MTdOwk&feature=youtu.be

A lire également :

Colombie : la guérilla des FARC nomme son équipe de négociateurs pour la paix (article Le Nouvel Observateur - 14 septembre 2012)
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120914.AFP8915/colombie-la-guerilla-des-farc-nomme-son-equipe-de-negociateurs-pour-la-paix.html
Colombie : le chef des FARC sur Twitter (article Le Figaro – 14 septembre 2012)
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/14/97001-20120914FILWWW00571-colombie-le-chef-des-farc-sur-twitter.php
La Colombie rouvre la porte au dialogue de paix (article L’Humanité – 6 septembre 2012)
http://www.humanite.fr/monde/la-colombie-rouvre-la-porte-au-dialogue-de-paix-503394

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marquetalia
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   Posté le 23-09-2012 à 21:21:19   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

les dirigeants des farc ne doivent pas etre dupes,le Grand Satan u.s,que ce soit avec obama ou romney,veut écraser la résistance des peuples d amérique latine.aux nouvelles bases américaines créees au honduras depuis le renversement de zelaya,s ajoute,entre autres, celle du fort Aguayo de Cochon au chili,baptisée "centre d entrainement pour les opérations de paix en zone urbaine",inaugurée le 5 avril 2012,que tout permet de penser qu elle vise à écraser étudiants,médecins et indiens mapuches,les forces spéciales des carabiniers chiliens y recevant deja des formations.les états unis veulent à tout prix reprendre le controle de leur sphère d influence traditionnelle,celle de "la doctrine monroe".


Edité le 23-09-2012 à 21:22:09 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 28-10-2012 à 23:56:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Le Grand Soir et J. Tourtaux :

28 octobre 2012

Discours du Commandant Ivan Marquez des FARC-EP (Anncol)





ANNCOL présente le texte complet du discours du Commandant Ivan Marquez des FARC-EP lors de l’ouverture de la table de dialogues à Oslo. Ecrit par le Secrétariat de l’Etat Major Central des Farc-EP.

Ivan Marquez
La Habana / ANNCOL / 19 Octobre 2012. Lors de l’ouverture de la table de dialogues à la périphérie d’Oslo, a commencé le processus de paix entamé entre les FARC-EP et le gouvernement colombien.
La cérémonie publique a débuté par l’intervention du porte-parole principal du gouvernement, Humberto de la Calla Lombana et s’est poursuivie avec la déclaration des FARC-EP, Ivan Marquez, membre du Secrétariat National de l’organisation insurgée.
Nous publions le texte complet du discours des FARC-EP :


Notre rêve, la paix dans la justice sociale et la souveraineté



« La paix que nous avons toujours voulue, pour laquelle nous avons longuement lutté a toujours visé à la disparition des inégalités qui sont si puissantes dans ce pays, la Colombie… » Manuel Marulanda Vélez (1)

Mesdames et Messieurs
Amies et amis de la paix en Colombie
Compatriotes

Nous sommes venus jusqu’à ce 60eme parallèle, jusqu’à cette ville d’Oslo depuis le lointain tropique, depuis le Macondo de l’injustice, le troisième pays le plus inégalitaire du monde avec un rêve collectif de paix, avec un rameau d’olivier dans les mains.

Nous sommes venus dans cette Norvège septentrionale à la recherche de la paix dans la justice sociale pour la Colombie au moyen du dialogue, dont le peuple souverain est l’acteur principal. C’est sur lui que repose la force irrésistible de la paix. Celle-ci ne dépend pas d’un accord entre les porte-paroles des parties en présence. Celui qui doit tracer la route vers la solution politique, c’est le peuple et c’est à lui qu’il appartiendra d’établir les mécanismes qui ratifieront ses aspirations.

Une telle entreprise stratégique ne peut se concevoir comme une course contre la montre. La soi-disant paix express que certains revendiquent, emportés par des élans irréfléchis et versatiles, ne ferait que conduire à des abîmes de frustration. Une paix qui ne prendrait pas en compte la solution des problèmes économiques, politiques et sociaux à l’origine du conflit, ne serait qu’une velléité et équivaudrait à répandre des chimères sur le sol colombien. Pour une paix stable et durable, il nous faut bâtir notre coexistence sur des bases aussi solides que les fjords rocheux et inamovibles des terres où nous nous trouvons.

Nous ne sommes pas les bellicistes que certains media ont voulu dépeindre, nous venons à la table de négociations avec des propositions et des projets susceptibles de nous conduire à une paix définitive, une paix impliquant une profonde démilitarisation de l’Etat et des réformes socio-économiques radicales, fondements de la démocratie, la justice et la liberté véritables. Nous venons ici avec le passif d’une lutte historique pour la paix, dans le but de rechercher, coude à coude avec notre peuple, la victoire de la solution politique sur la guerre civile qui ravage la Colombie. Cependant, notre détermination a suffisamment de force pour faire face aux bellicistes qui croient que grâce au fracas des bombes et des canons, ils peuvent faire plier la volonté de ceux qui comme nous brandissent très haut la bannière du changement et de la justice sociale.

On ne peut pas faire coïncider ce schéma avec une politique destinée uniquement à l’accaparement démesuré de richesses par quelques capitalistes qui n’ont rien à faire de la pauvreté qui s’abat sur 70% de la population. Ils ne pensent qu’à accroître leur butin, pas à réduire la misère. Plus de 30 millions de Colombiens vivent dans la pauvreté, 12 millions sont indigents, 50% de la population économiquement active agonisent entre le chômage et le sous-emploi, presque 6 millions de paysans déambulent dans les rues, victimes du déplacement forcé. Sur les 114 millions d’hectares que compte le pays, 38 sont assignés à l’exploitation pétrolière, 11 millions à celle des mines, on projette de passer des 750.000 hectares actuels consacrés à l’exploitation forestière à 12 millions. L’élevage extensif occupe 39,2 millions. La surface cultivable est de 21,5 millions d’hectares, dont 4,7 millions seulement sont consacrés à l’agriculture, et ce chiffre est en baisse car le pays importe 10 millions de tonnes d’aliments par an. Plus de la moitié du territoire colombien est géré en fonction des intérêts d’une économie enclavée.

De notre point de vue, mettre sur la table le thème du développement agraire intégral comme premier point de l’accord général revient à assumer l’analyse de l’un des aspects centraux du conflit. Le problème de la terre est la cause historique de la confrontation de classes en Colombie. Selon les termes du Commandant Alfonso Cano (2), « nous les FARC sommes nés de la résistance à la violence oligarchique qui utilise systématiquement le crime politique pour liquider l’opposition démocratique et révolutionnaire. Nous sommes la réponse paysanne et populaire à l’agression de la grande propriété qui, en usurpant les terres des paysans et des fermiers, a inondé de sang les campagnes colombiennes … »

Et ce qui fut la cause essentielle du soulèvement armé ainsi que d’une héroïque résistance paysanne s’est accentué au fil du temps. La géophagie des grands propriétaires a accentué le caractère déséquilibré et injuste de la propriété de la terre. Le coefficient de GINI3 atteint 0,89 dans les campagnes. Une inégalité épouvantable ! Les mêmes données officielles indiquent que les propriétés de plus de 500 hectares sont entre les mains de 0,4% des propriétaires qui contrôlent 61,2% de la surface agricole. Il s’agit d’une accumulation par la dépossession, la donnée la plus récente fait allusion à 8 millions d’hectares arrachés à feu et à sang, à coup de massacres perpétrés par les paramilitaires, de fosses communes, de disparitions et de déplacements forcés, de crimes de lèse-humanité, aggravés encore pendant les 8 ans du gouvernement de Uribe, telles sont les composantes du terrorisme d’Etat en Colombie.

Pour les FARC, Armée du Peuple, le concept de la Terre est indissolublement lié au territoire. Ils forment un tout indivisible qui va au-delà de l’aspect simplement agraire et touche les intérêts stratégiques, vitaux de toute la nation. C’est pourquoi la lutte pour le territoire est au cœur des luttes qui sont livrées aujourd’hui en Colombie. Parler de terre signifie pour nous parler du territoire, en tant que catégorie qui, en plus du sous-sol et du sol renferme les relations socio-historiques de nos communautés qui portent en elles le sentiment de patrie ou la conception de la terre comme protection et sentiment du bien vivre. A ce propos, nous devrions intérioriser la profonde définition du Libérateur Simon Bolivar sur le contenu du mot patrie, notre sol, notre territoire : « Avant tout, le sol natal dont les éléments ont pétri notre être ; notre vie, n’est rien d’autre que l’essence de notre pays, c’est là que se trouvent les témoins de notre naissance, ceux qui nous ont créés et ceux qui par l’éducation nous ont donné une âme, les tombes de nos ancêtres y sont enfouies et ils nous réclament sécurité et repos. Tout nous rappelle notre devoir, tout suscite chez nous des sentiments tendres et des souvenirs délicieux ; c’est là que se trouve le théâtre de notre innocence, de nos premières amours, de nos premières sensations et de tout ce qui nous a formés. Comment imaginer des titres plus sacrés pour être dignes d’amour et de consécration ? »

Nous sommes partis de cette vision pour alerter la Colombie toute entière : l’attribution des titres de propriétés sur les terres (les titulations) telle qu’elle a été dessinée par l’actuel gouvernement est un piège ; elle sous-entend une espèce de dépouillement légal à travers lequel le paysan, une fois son titre de propriété en poche, n’a pas d’autre issue que de vendre ou de louer aux transnationales et aux conglomérats financiers, à ceux que seul intéresse le saccage exacerbé des ressources énergétiques et minières du sous-sol. Cette stratégie intègre l’utilisation qui est faite du sol à savoir l’extension des exploitations forestières et des plantations immenses, non pas pour résoudre le grave problème alimentaire dont souffre notre peuple, mais pour produire les agro-combustibles que consommeront les voitures. Dans le meilleur des cas, les gens de la campagne se retrouveront avec un revenu misérable, mais loin de leur territoire et confinés dans les bidonvilles à la périphérie des grandes villes. Au bout de 20 ou 30 ans de contrat, personne ne se souviendra de l’identité du vrai propriétaire de la terre. Nous affirmons sans l’ombre d’une hésitation que la bancarisation de la terre conséquence de la titulation finira par « dépouiller » le paysan de sa terre. Nous sommes acculés à l’accaparement de nos terres par des mains étrangères et au désastre environnemental accéléré brutalement par l’exploitation énergétique, minière et forestière. La nature comme source d’information génétique ne peut devenir un butin pour les transnationales. Nous nous opposons à l’invasion des semences transgéniques, à la privatisation et à la destruction de notre biodiversité, à la volonté de faire de nos paysans des pièces de l’engrenage des agro-négoces et de leurs chaînes agro-industrielles. C’est notre souveraineté et la vie elle-même qui sont en jeu.

Dans cette situation, l’attribution de titres de propriété n’est qu’une légalisation qui sert de toilettage au visage ensanglanté du pillage que le terrorisme d’Etat a perpétré pendant des décennies. Pour une transnationale, il est plus présentable de dire « j’ai un titre de propriété sur une mine » plutôt que d’être accusé d’avoir financé des groupes paramilitaires et expulsé une population de sa terre pour rendre possible son projet d’exploitation minière. Dans ce type de dynamique, le régime colombien pratique l’assassinat non seulement à travers des actions guerrières perpétrées par des paramilitaires et des tueurs mais aussi avec des politiques économiques qui provoquent la famine. Nous sommes venus ici pour démasquer cet assassin
métaphysique que représente le marché, dénoncer la criminalité du capitalisme financier, asseoir le néo-libéralisme dans le box des accusés, comme bourreau des peuples et fabriquant de mort.

Ne nous trompons pas : la politique agraire du régime est retardataire et trompeuse. La pure et simple vérité, comme le dit le Libérateur Simon Bolivar, est la meilleure façon de persuader. Le mensonge ne conduira qu’à l’aggravation du conflit. Le but ultime de ces politiques, qui est au détriment de notre souveraineté et du bien-être commun, c’est de donner une sécurité juridique aux investisseurs, de libéraliser le marché des terres et de précipiter le territoire national dans le camp de la spéculation financière et des marchés spéculatifs. Indépendamment de l’existence ou non d’une insurrection armée, cette politique multipliera les conflits et la violence.

Accumulation par usurpation et agrandissement de l’espace capitaliste, telle est la formule du projet politique et économique des élites néo-libérales qui font ruisseler le sang sur la patrie toute entière.

C’est contre cela que nous résistons. Les FARC ne s’opposent pas à une véritable restitution des terres ni à la titulation. Nous avons lutté pendant des années, nous le peuple en armes, pour une réforme agraire efficace et transparente et c’est précisément pour cela que l’on ne peut pas permettre l’extorsion légale que le gouvernement projette avec sa loi sur la terre. A travers la violence du Plan Colombie et le projet paramilitaire, le territoire a été préparé à l’agression des transnationales. La loi générale agraire et de développement rural est essentiellement un projet de réaménagement territorial conçu pour laisser le champ libre à l’économie minière au détriment du marché interne, en superposant la carte minière et énergétique à l’espace agricole. On ne tient même pas compte de la promotion d’une agro-écologie qui permettrait une interaction amicale avec la nature.

D’autre part, la restitution de terres doit absolument concerner les terres qui ont été usurpées par la violence aux paysans, aux indigènes et aux afro-descendants et non pas des friches éloignées des sites où ils ont leurs racines, convoitées elles aussi d’ailleurs par les multinationales. Mais il se trouve que ceci est un problème concernant l’ensemble du peuple colombien et qui de fait constelle de conflits tout le territoire. Il y a une incompatibilité profonde entre le pays, la nation et la pègre financière qui est en train de s’approprier l’Orénoquie. On voit apparaître maintenant de « nouveaux llaneros (4) » qui n’ont rien de llaneros, comme les magnats Sarmiento Angulo et Julio Mario Santodomingo (fils), les grands propriétaires Eder del Valle del Cauca, monsieur Efromovich, le vice-président Francisco Santos ( gestionnaire du groupe paramilitaire Capital ), les fils de Alvaro Uribe Vélez, entre autres flibustiers, qui n’ont aucun doit sur ces terres et dont le seul but est de s’accaparer le pétrole, l’or, le coltan, le lithium, d’exploiter de grands projets agro-industriels et la biodiversité des hauts plateaux. Aborder la question agraire, cela signifie parler de ces problèmes avec le pays. Qu’on laisse la parole aux véritables llaneros, ceux qui ont la peau tannée par le soleil des prairies de la savane, ceux qui pendant des siècles ont vécu en harmonie avec les palmiers et le vol des grues et des butors, les va-nus-pieds qui, avec leur bravoure historique empoignèrent leurs lances pour nous donner la liberté.

Le peuple a la parole. Il y a la résistance patriotique des travailleurs du pétrole contre la société canadienne Pacific Rubiales à Puerto Gaitan, dont l’activité assimilable à un pillage a été préparée dans le sang par les paramilitaires de Victor Carranza. Le vampire transnational s’empare chaque jour de 250.000 barils de pétrole et suce le sang de plus de 12.600 travailleurs qui travaillent comme des esclaves 16 heures par jour sur 21 jours sans interruption pour une semaine de repos. Leur situation professionnelle est encore plus atroce que celle qui régnait dans les plantations bananières des années 20.

Il y a la résistance des habitants de Quimbo, d’où le gouvernement prétend évacuer à coup de pied les gens qui ont vécu là pendant plus d’un siècle, ce qui signifie la destruction de leurs trajectoires culturelles, de vie et de leur environnement. Allons nous permettre que le fleuve de la patrie, le Magdalena soit blessé à mort, rien que pour construire un barrage qui produira de l’énergie électrique ? Pour le gouvernement, l’important ce sont les profits de la transnationale EMGESA et pas le sort des familles qui sont arrachées à leur terre.

Il y a la résistance des habitants de Marmato (Caldas), des gens humbles qui ont toujours vécu de l’exploitation artisanale de l’or et que maintenant la transnationale MEDORO RESOURCES veut rayer de la carte pour transformer leur village en mine d’or à ciel ouvert, la plus grande du continent. A ce sujet, rappelons que même l’église colombienne a accompagné cette lutte juste et le prêtre José Idarraga, chef du Comité Civique pour la Défense de Marmato, fut criblé de balles par les sbires des transnationales.

Il y a la formidable résistance des indigènes et des paysans du Cauca pour la défense de leur territoire et de leurs cultures ancestrales et celle de leurs frères afro-colombiens, gardiens patriotiques de la souveraineté du Peuple sur la région Pacifique et sur nos forêts.

Les castes dominantes persistent à détruire le plateau de Santurban qui regorge de richesses en biodiversité et en eaux indispensables à des villes aussi importantes que Bucaramanga et Cucuta. Excités par la convoitise de l’or, ils n’hésitent pas à détruire les zones de haute montagne et la pureté des eaux du fleuve Surata. La dignité des descendants de José Antonio Galan le paysan, a mobilisé la résistance, contribuant même à unifier le peuple des llanos avec les entrepreneurs locaux qui ont commencé à comprendre qu’il s’agit d’une lutte de la Colombie toute entière.

Comment pouvons-nous tolérer que sous prétexte de satisfaire la voracité de la Anglo Gold Ashanti pour l’or de notre territoire, on abandonne à cette multinationale 5% de ce dernier ? Le projet d’extraction de cette entreprise à La Colosa (5) (Cajamarca) provoquera une destruction écologique sans nom et privera d’eau 4 millions de colombiens qui dépendent de ses ressources hydriques.

La locomotive minière et énergétique est une espèce de monstre destructeur de l’environnement et si le peuple ne la stoppe pas, en moins d’une décennie, elle fera de la Colombie un pays non viable. Commençons par freiner les locomotives physiques du Cerrejon et de la Drumond qui 24 heures sur 24 pillent notre charbon, projettent de la pollution depuis leurs interminables wagons et comme le chante l’auteur de vallenatos (6), Hernando Marin, ne nous laissent qu’un sol criblé d’excavations et la misère. Freinons la BHP BILLINTON, la XS Strata et la ANGLO American, qui pour extraire 600 millions de tonnes de charbon des gisements situés sous le lit du fleuve Rancheria, envisagent de dévier son cours, ce qui réduira son débit de 40%, dévastant l’environnement et entraînant la destruction irréparable du tissu social des communautés Wayuu. (7)

Que d’embarras de la part du gouvernement pour défendre la souveraineté face à la transnationale BHP BILLINTON, coupable du crime de lèse-patrie ! En effet, elle dévaste avec une insolence inqualifiable le ferro-nickel de Cerro Matoso (province de Cordoba) qu’elle inonde de compensations financières, en échange de la souveraineté, du bien-être social et de l’environnement.

Il faut mettre un terme à la monstruosité que constituent les contrats à 20 et 30 ans qui privilégient les droits du capital au détriment de l’intérêt commun.

Et bien sûr, on entend les porte-paroles du gouvernement et de l’oligarchie proclamer la croissance de l’économie nationale et des exportations. Mais non, en Colombie, il n’y a pas d’économie nationale. Ceux qui exportent le pétrole, le charbon, le ferro-nickel, l’or et en tirent des bénéfices, ce sont les multinationales. La prospérité est pour elles et pour les gouvernants vendus, pas pour le pays.

L’espace où je me trouve n’est pas fait pour résoudre les problèmes particuliers des guérilleros mais pour résoudre les problèmes de l’ensemble de la société, et comme l’un des facteurs qui affecte le plus négativement la population est la souscription des Traités de Libre Commerce, ce thème devra être abordé de manière indéfectible. Pauvre Colombie, contrainte d’entrer en concurrence avec les transnationales avec une infrastructure ruinée par la corruption et le laisser-aller !

Alors, la paix… oui. Nous voulons sincèrement la paix et nous nous identifions à la clameur majoritaire de la nation pour trouver une issue négociée au conflit en ouvrant des espaces à la pleine participation citoyenne dans les débats et les décisions.

Mais la paix ne signifie pas le silence des fusils. Elle implique la transformation de la structure de l’Etat et le changement des méthodes politiques, économiques et militaires. Non, la paix ne veut pas dire la démobilisation pure et simple. Le commandant Alfonso Cano disait : « La démobilisation est synonyme d’inertie, de lâche capitulation, c’est une reddition et une trahison à la cause populaire et à l’idéal révolutionnaire que nous cultivons. Nous luttons pour les transformations sociales, c’est donc une indignité qui porte implicitement un message de désespoir au peuple qui croit en notre engagement et notre projet bolivarien » . Nous devrons nécessairement aborder les causes génératrices du conflit et en premier assainir le panier de crabes que constitue l’ensemble des institutions. Du strict point de vue économique, il est évidemment plus facile pour une transnationale de piller les ressources naturelles du pays sans l’existence d’une résistance populaire et d’une guérilla. En nous appuyant sur de simples exercices mathématiques, nous pouvons affirmer que la guerre est insoutenable pour l’Etat, pour les raisons suivantes :

La dépense militaire colombienne est parmi les plus élevées au monde par rapport à son PIB. Ce dernier atteint 6.4% alors qu’il y a 20 ans, il était de l’ordre de 2.4%. C’est-à-dire qu’il a triplé et ceci est remarquable. La dépense militaire oscille actuellement entre 23 et 27.000 milliards de pesos par an, sans compter que la Colombie est le troisième bénéficiaire au monde d’ « aide » militaire étasunienne et que, au titre du Plan Colombie, elle reçoit un financement équivalant à 700 millions de dollars par an.

Il existe en Colombie un système juridique qui s’accompagne de la protection militaire des investissements. Sur les quelque 330.000 unités que comptent les effectifs des Forces Militaires, 90.000 soldats sont utilisés pour prendre soin de l’infrastructure et des intérêts des multinationales. Le coût énorme que cela représente, ajouté à celui de la technologie utilisée, met en évidence les limites de la poursuite de la guerre. Nous adressons un appel sincère aux soldats colombiens, aux officiers et aux sous-officiers, aux hauts gradés qui sentent encore dans leur cœur palpiter la fibre patriotique pour qu’ils retrouvent la dignité et l’héritage de l’idéologie bolivarienne, qui réclame aux militaires de se servir de leur épée pour défendre la souveraineté et les garanties sociales. Quelle bonne chose ce serait de voir surgir de nouvelles FORCES ARMÉES ! Finie la soumission à Washington, finie la subordination au Comando Sur et finie la complaisance avec l’expansion de bases militaires étrangères sur notre territoire.

Telle est la flamme qui brûle dans notre cœur, c’est pour cela que les prétendus instruments juridiques de justice de transition (8) qui visent à convertir les victimes en proies sacrificielles ne sont qu’une injure. N’oublions pas que le soulèvement armé contre l’oppression est un droit universel que possèdent tous les peuples du monde, qu’il a été consigné dans le préambule de la déclaration des Droits de l’Homme approuvée par l’ONU en 1948, et qu’en outre, c’est un droit consigné dans de nombreuses constitutions de nations au monde. Nous ne sommes pas la cause mais la réplique à la violence de l’Etat. C’est lui qui devrait être soumis à un cadre juridique pour répondre de ses atrocités et des crimes de lèse-humanité comme les 300.000 morts de la période nommée « époque de la violence » dans les années 50. Pour qu’il réponde pour les 5.000 militants et dirigeants de l’Union Patriotique assassinés par le paramilitarisme comme stratégie de contre-insurrection de l’Etat, pour le déplacement forcé de près de 6 millions de paysans , pour les plus de 50.000 cas de disparitions, pour les massacres et les « faux positifs » (9), pour les tortures, pour les abus de pouvoir que signifient les détentions massives, pour la dramatique crise sociale et humanitaire, en somme qu’il réponde pour le Terrorisme d’Etat. Ceux qui doivent avouer la vérité et dédommager les victimes, ce sont les bourreaux retranchés derrière les institutions abâtardies.

Nous sommes une force belligérante, une organisation politique révolutionnaire et notre projet pour le pays a été ébauché dans la Plateforme Bolivarienne pour la Nouvelle Colombie. Nous sommes animés de la conviction que notre havre est la paix, mais pas la paix des vaincus, la paix dans la justice sociale.

L’insurrection armée motivée par une lutte juste ne pourra pas être anéantie à coups de bombardiers ni d’aucune technologie, ni par des « plans », pour aussi ronflants et variés que soient leurs intitulés. La guerre de guérillas mobiles est une tactique invincible. Ils se trompent ceux qui grisés de triomphalisme parlent de la fin de la guérilla, de points d’inflexion et de déroutes stratégiques, ils confondent notre disposition au dialogue en vue de la paix avec une inconsistante preuve de faiblesse. Ils nous ont frappés et nous les avons frappés, ça oui. Mais avec le romancero (10) espagnol, nous pouvons dire « Vous avez l’heur de vous glorifier parce que vos armes sont polies, en revanche, regardez les miennes, elles sont ébréchées parce qu’elles entaillent et ont été entaillées » . Ce sont les avatars de la guerre. Le Plan Patriote du Comando Sur des Etats-Unis a été anéanti et l’intensité de la confrontation guerrière a gagné aujourd’hui tout le territoire national. Cependant, un sentiment de paix palpite en nous, il se fonde sur la conviction qui est la nôtre que la victoire sera toujours entre les mains de la volonté de notre peuple et de sa mobilisation. « Ceci est un message de fermeté, disait il y a peu de temps Alfonso Cano : ici parmi les FARC, personne n’a peur, nous avons un moral d’acier, un moral de combattants ! » .

Président Santos, construisons la paix en nous fondant sur les aspirations de la nation.

Nous faisons appel à tous les secteurs sociaux du pays, à l’Armée de Libération Nationale ( l’ELN), aux Directoires des partis politiques, à Colombiennes et Colombiens pour la Paix, l’organisation dirigée par Piedad Cordoba qui a travaillé vaillamment pour ouvrir cette voie, nous faisons appel à la Mesa Amplia Nacional Estudiantil (MANE) (11), la Coordination de Mouvements Sociaux de Colombie (COMOSOCOL), les instigateurs de la Rencontre pour la Paix de Barranca, les indigènes, les afro-descendants, les paysans, les organisations de déplacés, la ACVC (12), l’Association Nationale des Zones de Réserve Paysanne (ANZORC), les centrales ouvrières, les femmes, le mouvement juvénile colombien, la population LGTBI (13), les académiciens, les artistes et personnes du monde de la culture, les communicateurs alternatifs, le peuple dans son ensemble, les émigrés et exilés, la Marche Patriotique, le Pôle Démocratique, le Congrès des Peuples, le parti Communiste, le MOIR, la Minga Indigène, les amants de la paix dans le monde, afin qu’ils remplissent d’espoir cette tentative de solution diplomatique du conflit.

Depuis la prison étasunienne de Florence (Colorado) où il purge une injuste peine de 60 ans de réclusion, Simon Trinidad a déjà manifesté qu’il était totalement disposé à participer aux dialogues de paix de Colombie. Avec beaucoup de bon sens, le Ministère Public colombien a déclaré qu’il avait parfaitement le droit de faire partie de la délégation des FARC à la table de négociations et le Conseil Supérieur de la Magistrature a offert la technologie et la logistique pour que cela soit possible. Le gouvernement étasunien apporterait une forte contribution à la réconciliation de la famille colombienne en favorisant la participation de Simon, en chair et en os, à cette table.

Finalement, nous voulons exprimer notre éternelle gratitude aux gouvernements et aux peuples de Norvège, du Vénézuéla et du Chili, qui ont conjugué leurs efforts depuis la Scandinavie, la Caraïbe, depuis le berceau de Simon Bolivar et depuis le farouche Arauco (14) de Neruda et Allende, afin que le monde puisse contempler le prodige de la nouvelle aurore boréale de la paix. Nous soulignons aussi la contribution du CICR (15) en tant que garant du déplacement, sous la mitraille, des porte-parole des FARC depuis les agrestes régions colombiennes.

Nous rendons hommage à ceux d’entre nous qui sont tombés, ou sont restés estropiés, à nos prisonniers de guerre, à l’abnégation des Milices Bolivariennes, au Parti Communiste Clandestin, au Mouvement Bolivarien pour la Nouvelle Colombie, et à leurs côtés, au peuple fidèle qui nourrit et accompagne notre lutte.

Alors que les discussions n’ont pas encore commencé, ne posons pas comme une épée de Damoclès la menace de mettre un terme à cette table ronde. Soumettons les arguments de chacune des parties en présence au verdict de la nation, à la jurande citoyenne. Ne permettons pas que les manipulateurs d’opinion dévient le cours de cette cause nécessaire que représentent la réconciliation et la paix des Colombiens dans la justice et la dignité. La grande presse ne peut continuer d’agir comme un juge inique dans ce conflit, car selon les paroles de Cicéron : « Un juge inique est pire qu’un bourreau » . Des efforts de tous et de la solidarité du monde dépend le destin de la Colombie. Que la prière pour la paix de Jorge Eliecer Gaitan (16) illumine notre chemin : « Bienheureux ceux qui comprennent que les paroles de concorde et de paix ne doivent pas servir à occulter des sentiments de rancune et de haine exterminatrice. Malheur à ceux qui au gouvernement occultent derrière la douceur de leurs paroles leur cruauté envers les hommes du peuple, car ils seront montrés du doigt de l’ignominie sur les pages de l’histoire ! » .

Nos vœux de bienvenue à cette nouvelle tentative de paix dans la justice sociale. Soyons tous pour une solution non sanglante au conflit colombien.

Vive la Colombie ! Vive Manuel Marulanda Vélez ! Vive la Paix !



Secrétariat de l’Etat Major Central des FARC-EP

Source :ANNCOL

Traduction de l’espagnol : Simone Bosveuil-Pertosa pour le Grand Soir

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Notes :

(1) NdT : Manuel Marulanda Vélez, 1930-2008, était le fondateur et le chef des FARC.
(2) NdT : Alfonso Cano. En 2008, il succède à Manuel Marulanda et devient le chef des FARC. En novembre 2011, il a été abattu lors d’un raid de l’armée colombienne dans le département du Cauca.
(3) NdT : L’indice ou coefficient de Gini (notion développée par le statisticien italien Corrado Gini) est une mesure du degré d’inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée. Ce coefficient est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l’égalité parfaite (tout le monde a le même revenu) et 1 signifie l’inégalité totale (une personne a tout le revenu, les autres n’ont rien).
(4) NdT : Le llanero est l’habitant originaire des Llanos de la zone intertropicale de la cuvette du fleuve Orénoque.
(5) NdT : La Colosa, dans la municipalité de Cajamarca serait la plus grande mine d’or au monde
(6) NdT : Vallenato : originaire de El Valle, habitant de cette ville qui est aussi le berceau de ce genre musical très célèbre appelé le Vallenato
(7) NdT : Les Wayuu sont un peuple amérindien. Ils sont connus en espagnol sous le nom de Guajiros(province colombienne de La Guajira) et vivent à la frontière de la Colombie et du Vénézuéla.
(8) NdT : La justice de transition se réfère aux processus de transition entre une dictature et une démocratie ou entre un conflit armé et la paix.
(9) NdT : « Faux positifs » : manière cruelle et perverse qu’a la force publique de faire disparaître des civils innocents et de pratiquer des exécutions extra-judiciaires, pour prétendre ensuite qu’il s’agit de guérilleros morts au combat
(10) NdT Ensemble de compositions poétiques les romances, courtes d’origine populaire, transmises oralement au Moyen-Age. Tradition qui s’est étendue à l’Amérique espagnole, donnant par exemple le corridoau Mexique
(11) NdT : MANE : Plateforme étudiante nationale
(12) NdT : Association paysanne de la Vallée du fleuve Cimitarra
(13) NdT : Collectifs de Lesbiennes, gays, transsexuels et bisexuels
(14) NdT : Partie du Chili, habitée par les Mapuches que Almagro appela Araucans, qui se distinguèrent par leur bravoure et leur esprit guerrier
(15) NdT : Comité International de la Croix-Rouge
(16) NdT : Homme politique colombien (1898-1948) très préoccupé de politique sociale, assassiné à Bogota, alors qu’il était candidat à la Présidence. Sa figure est devenue mythique en Amérique latine.

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