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ossip
Ni révisionnisme ni gauchisme
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ossip
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   Posté le 14-12-2006 à 23:54:07   Voir le profil de ossip (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à ossip   

Désolé de ne pas être intervenu plus tôt.

Je rejoins plutôt les positions du camarade finimore, en particulier lorsqu'il dit:
finimore a écrit :

Si sur ce forum se dégage un consensus pour populariser les mots d'ordre politiques « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » la divergence porte sur Abstention ou vote avec un bulletin ou ces mots d'ordre serait inscrit. Je pense qu'il serait regrettable de se priver d'une campagne uniquement du fait de cette divergence.


Dans le cadre de notre campagne, nous pourrions "remodeler" le forum, en particulier la partie actualité.
On pourrait mettre une partie "Luttes de la classe ouvrière en France et dans le monde" (partie qu'il serait intéressant de faire vivre largement, pour multiplier les sujet comme ceux sur la grève à thomé genot ou celle de Modelux), une partie "Campagne unitaire" (ou un autre titre, pour dévelloper nos thèmes de campagne « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat »), et éventuellement la partie magique-fourre-tout "autres"...


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   Posté le 15-12-2006 à 23:52:35   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Désolé du retard de mon post mais j'ai eu pas mal de boulot durant 2 semaine, cela devrai un peu se clamer.

Pour commencer je trouve la proposition d'ossip très bonne.

Concernant le tract/mot d'ordre : je suis aussi d'accord pour dire que l'essentiel est de se mettre d'accord sur le fond politique que nous voulont lui donner, et ensuite de se mettre d'accord sur l'appel à l'abstention ou au vote blanc. Mais je pense que, quelque soit ce choix, même certains de ceux qui seront en accord idéologique avec nous iront voter. Le principal est donc à mon avis de supprimer toutes illusions sur les candidats aux présidentielles et sur la farce électorale.

Sur le choix abstention ou vote blanc après avoir lu le sujet je n'ai toujours pas d'avis trancher. Même si l'absention me semble plus révolutionnaire vis à vis du système "démocratique" bourgeois.
Mais comme ça a déjà été dit ce choix n'aura pas une grande importance au vu du nombre que nous seront à porter ce choix.

Pour la campagne voilà ce que je verrai dans l'idéal : basé sur la diffusion du mot d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital - le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » :

- tract général avec le mot d'ordre et le dévoloppement du "Ni Sarkozy ni Royal" (tract de Xuan)
- développement des thermes "dicature du capital" et "dictature du prolétariat"
- nous seriont alors amener à dénoncer la farce électorale
- définition du "socialisme"
- explication de notre choix (absention/vote blanc)
- je pense également qu'un tract dénonçant les candidatures de la "gauche" du camps anti-libéral, de Besancenot et de Laguiller pourrait être le bienvenue pour rallier un maximum de monde à l'absention/vote blanc.
Xuan
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   Posté le 16-12-2006 à 19:50:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ossip a écrit :

...
Dans le cadre de notre campagne, nous pourrions "remodeler" le forum, en particulier la partie actualité.
On pourrait mettre une partie "Luttes de la classe ouvrière en France et dans le monde" (partie qu'il serait intéressant de faire vivre largement, pour multiplier les sujet comme ceux sur la grève à thomé genot ou celle de Modelux), une partie "Campagne unitaire" (ou un autre titre, pour dévelloper nos thèmes de campagne « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat »), et éventuellement la partie magique-fourre-tout "autres"...

Une rubrique sur les luttes sociales en France serait la bienvenue.
Elle pourrait comprendre des articles sur l'actualité syndicale :
les orientations de la CGT après son dernier Congrès (sur le Contrat Territorial Emploi Formation par exemple), les positions des autres syndicats et du MEDEF, et celles des diverses organisations de masse créées dans la lutte.

Notre mot d'ordre devrait figurer en tête du forum, en message flash.


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   Posté le 17-12-2006 à 07:33:29   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Xuan a écrit :

Notre mot d'ordre devrait figurer en tête du forum, en message flash.


Je suis pour que le mot d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » apparaisse en tête du FML en message flash.


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   Posté le 17-12-2006 à 21:51:02   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Pour continuer à alimenter la discussion voici le document de la campagne anti-electorale de la FA : http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf.
Xuan
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   Posté le 17-12-2006 à 23:57:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je ne pense pas trahir le point de vue de sti et Gorki en disant que l'abstention - lorsqu'elle est défendue par les marxistes-léninistes - n'a rien de commun avec les positions des anarchistes.

En lisant attentivement le texte de la Fédération Anarchiste, on constate qu'il interprète l'histoire avec une certaine désinvolture pour affirmer « l’octroi progressif du droit de vote n’a été qu’un moyen pour les gouvernants de domestiquer les foules en cachant l’honteuse appropriation dont leur pouvoir est issu. […]
Participer aux consultations électorales ne signifie donc en réalité qu’accepter ce système, montrer et renouveler sa croyance en la légitimité d’un pouvoir que jamais nous n’avons mis en place. »

Contrairement aux anarchistes, les marxistes-léninistes ne renoncent pas par principe à l'utilisation du droit de vote et n’ acceptent aucun système lorsqu’il s’expriment par le vote.
L’opportunisme et le crétinisme parlementaire ce n’est pas participer à un vote mais subordonner notre politique aux élections.
Renoncer au droit de vote c’est la politique de Gribouille : se jeter dans la rivière pour échapper à la pluie.
Si l’exercice de ce droit nous permet de populariser nos positions ou de faire échec à un projet de la bourgeoisie pourquoi s’en priver ?
Au contraire, si le droit de vote était menacé nous devrions le défendre au même titre que n'importe quelle liberté démocratique.
L’utilisation du droit de vote n’est donc pas une question de principe mais de tactique.
Lorsque nous préconisons l’abstention c’est que nous jugeons ce mot d’ordre adapté à tel ou tel épisode de la lutte de classe.
De la même façon coller des affiches et distribuer des tracts ne nous pose pas un cas de conscience sur l’éventualité qu’un tel acte légitimât le caractère « démocratique » de l’Etat capitaliste.


On remarquera également que les anarchistes remplacent la lutte des classes par la contradiction entre le « pouvoir » (ou les gouvernants) et le peuple pour ne pas dire entre la société et les individus.
« Car loin d’être l’expression de la volonté populaire, le gouvernement est le résultat de la dépossession du peuple de sa capacité de régler lui-même son existence. »
L’abstentionnisme anarchiste repose largement sur cette contradiction entre le « pouvoir » et les « citoyens » . Dans ces conditions ils ne peuvent guère faire autre chose que s’abstenir en toutes circonstances.

La perspective qu’ils proposent n’est rien d’autre qu’une autogestion par des citoyens dont la nature de classe a été gommée.
« une nation entière, dans toute son étendue, ne peut être gérée par ces citoyens eux-mêmes ; c’est la raison pour laquelle il nous faut repenser notre organisation et relocaliser les prises de décision. C’est le seul moyen par lequel nous nous réapproprierons notre propre existence »
Autrement dit : pas de participation à des élections organisées par le pouvoir mais pour une démocratie directe des « citoyens » au niveau local.
Mais entre la dictature de la bourgeoisie et ce système « communiste » en quelque sorte, il y a un pas que les anarchistes franchissent allègrement en misant sur une sorte de prise conscience collective venue probablement des tréfonds de la bienveillante nature humaine.

Nous devons dans tous les cas nous démarquer de ces positions comme de l’abstentionnisme des pécheurs à la ligne.
Notre rejet des candidats bourgeois à la présidence de la République se fonde sur nos positions de classe et sur notre objectif d’un système socialiste fondé sur la dictature du prolétariat.


L’échec de la Commune de Paris – à laquelle se réfèrent les anarchistes - tient justement en grande partie à l’insuffisante fermeté de cette première expérience de la dictature du prolétariat.


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   Posté le 18-12-2006 à 00:07:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Tout en apportant ces précisions nécessaires sur l'abstention, force m’est de constater que ma proposition d’un « bulletin rouge » porteur de notre mot d’ordre, ne soulève pas l’enthousiasme de nos camarades.

Au contraire il a suscité un débat qui, malgré son intérêt et son caractère fraternel, a surtout généré la perplexité et retardé notre action.
Il faut couper court à cette expectative stérile.

Après m'être concerté avec mes camarades Finimore et Ossip, je propose de retirer ma proposition de « bulletin rouge » et de lancer le mot d’ordre d’ abstention dans le cadre de cette élection.
Cela alliera l’unité et la clarté... et j'espère qu'on ne nous confondra pas avec les anarchistes


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   Posté le 18-12-2006 à 05:06:12   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Xuan a écrit :

Après m'être concerté avec mes camarades Finimore et Ossip, je propose de retirer ma proposition de « bulletin rouge » et de lancer le mot d’ordre d’ abstention dans le cadre de cette élection.
Cela alliera l’unité et la clarté... et j'espère qu'on ne nous confondra pas avec les anarchistes


C'est effectivement un risque, mais celui-ci doit être contré par la campagne autour des mots d'ordre « Ni Sarkozy ni Royal - A bas la dictature du capital -le socialisme vaincra - vive la dictature du prolétariat » (mots d'ordre qui n'ont rien d'Anarchistes) et de celui d'abstention révolutionnaire.


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   Posté le 20-12-2006 à 19:13:11   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Position du PCMLM :

Psychologie de masse du fascisme : les élections (d'avril-mai 2007) comme engouement populaire pour de fausses alternatives politiques et sociales



« Nous allons au combat: tel est le contenu de la dictature du prolétariat. Ils sont révolus, les temps du socialisme naïf, utopique, fantastique, mécanique, intellectuel, où l'on présentait les choses ainsi: nous persuaderons la majorité des gens, nous tracerons le joli tableau de la société socialiste, et la majorité adoptera le point de vue socialiste.

Ils sont passés, les temps où l'on s'amusait soi-même et l'on amusait les autres avec ces puériles historiettes.

Le marxisme qui reconnaît la nécessité de la lutte des classes, dit : l'humanité ne viendra au socialisme que par la dictature du prolétariat.

La dictature c'est un mot cruel, dur, sanglant, atroce, et des mots comme celui-là, on ne les jette pas en l'air. »
(Lénine, Le premier congrès de l'enseignement extra-scolaire)

Les élections jouent un rôle énorme pour les Etats bourgeois.

Elles permettent de se présenter comme des démocraties, d'intégrer des larges activités politiques dans un cadre institutionnel, de gérer politiquement et économiquement le capitalisme en ayant une connaissance précise des « sentiments politiques » des masses.

Lénine, dans L'État et la Révolution, explique ainsi la thèse marxiste : «Il faut noter qu'Engels est tout à fait catégorique lorsqu'il qualifie même le suffrage universel d'instrument de domination de la bourgeoisie.

Le suffrage universel, dit-il, tenant manifestement compte de la longue expérience de la social-démocratie allemande, est 'l'indice qui permet de mesurer la maturité de la classe ouvrière.

Il ne peut être rien de plus, il ne sera jamais rien de plus dans l'État actuel.'»


La bourgeoisie profite de la crédibilité sociale du régime existant, de la force de l'habitude, des associations quadrillant la vie sociale, de l'actualité sociale et politique qu'elle impose avec les matraques policières comme les médias.

La lutte de classe ne peut donc s'exprimer dans le cadre étroit des élections; une chose que Lénine a expliqué comme suit : « La vie réelle, l'histoire des véritables révolutions montrent que très souvent la 'sympathie de la majorité des travailleurs' ne peut être démontrée par aucun vote (à plus forte raison quand il s'agit de votes organisés par les exploiteurs).

Très souvent, 'la sympathie de la majorité des travailleurs' est démontrée, de façon générale, non par des votes, mais par la croissance d'un des partis, ou par l'accroissement du nombre de ses membres dans les Soviets, ou par le succès d'une grève qui, pour une raison quelconque, a revêtu une très grande importance, ou par un succès de guerre civile, etc. etc.

Mais cette sympathie, ce soutien ne se gagnent pas d'emblée, ne se décident pas par des votes; on les conquiert au prix d'une lutte de classe difficile, dure, de longue haleine »
(Salut aux communistes italiens, français et allemands).

Pour les communistes, les élections ne sont pas le lieu de la victoire, mais un lointain écho du véritable terrain de la bataille : la lutte des classes.

Cela signifie ainsi qu'il n'est pas possible de considérer les élections comme le centre de la lutte.

Après la seconde guerre mondiale, la direction du Parti Communiste d'URSS a tenté de modifier la ligne du Mouvement Communiste International dans un sens plus que favorable aux élections.

Cette tentative a été brisé par le Parti Communiste de Chine dans le cadre de la « grande polémique. »

Le Parti Communiste de Chine, dans le document « La révolution prolétarienne et le révisionnisme de Kroutchchev » (1964), explique ainsi la position authentiquement communiste : « Lénine a totalement réfuté la théorie de la « voie parlementaire » prônée par les révisionnistes de la seconde Internationale et il y a beaucoup de temps qu'elle a fait faillite.

Mais soudain, après la Seconde guerre mondiale, la « voie parlementaire » semble être devenue efficace aux yeux de Kroutchchev.

Est-elle vraiment efficace? Bien sûr que non.

Les événements intervenus depuis la fin de la Seconde guerre mondiale montrent une fois de plus que l'organe principal de la machine d'Etat bourgeoise est la force armée et non le parlement. Le parlement n'est qu'un ornement, un paravent de la domination bourgeoise.

Ce sont les besoins et les intérêts de celle-ci qui font adopter ou supprimer le système parlementaire, investir le parlement de pouvoirs étendus ou limités, appliquer un certain système électoral plutôt qu'un autre.

Tant que la bourgeoisie détient l'appareil bureaucratique militaire, il est impossible pour le prolétariat, d'obtenir une « majorité solide au parlement », par les élections, et l'aurait-il, qu'elle ne serait nullement stable.

La réalisation du socialisme par la « voie parlementaire » est totalement impossible et en parler, c'est tromper les autres et soi-même (...).

Dans certaines circonstances, même si un parti communiste emportait la majorité au parlement, ou participait au gouvernement grâce à des succès électoraux, cela ne signifierait en aucune façon un changement du caractère bourgeois du parlement et du gouvernement, encore moins l'écrasement de la vieille machine d'Etat et l'installation d'une nouvelle machine d'Etat.

Il est absolument impossible de parvenir à une transformation radicale de la société en prenant appui sur un parlement ou un gouvernement bourgeois. »


Si l'on étudie le processus des élections, on voit que celles-ci sont comme un hold-up, comme une opération de « blitzkrieg », qui est la stratégie militaire impérialiste, comme on le voit par exemple en Irak avec ce que font les USA.

Les élections ont lieu en une fois, après plus rien ne peut être changer rapidement car les dominants veulent la stabilité du système et les élections ne sont là que pour renforcer davantage la stabilité; les masses ne peuvent parler que dans le cadre étroit qui leur est proposé: le bulletin de vote.

A l'opposé, les conseils populaires, les « soviets », les communes populaires, vivent dans la durée, leurs dirigeants sont révocables à tout moment, les masses participent sans cesse à l'élaboration des choix sociaux et à leur mise en oeuvre.





Voilà pourquoi, de la même manière que les dominants sont faibles car minoritaires, mais puissants de par leurs armes et la force de l'habitude dont ils profitent, les masses sont fortes car majoritaires, mais faibles de par leurs armes et la force de l'habitude qu'elles doivent vaincre en elles-mêmes.

Voilà pourquoi Mao Zedong disait que «le pouvoir est au bout du fusil»; voilà pourquoi la stratégie des communistes pour la prise du pouvoir est la « guerre populaire », qui a comme caractéristique d'être «prolongée.»

Les masses ne pourront pas rassembler suffisamment de forces en elles, subjectivement, et avec elles, matériellement, pour triompher aux élections.

Que signifie de dire que les masses doivent rassembler suffisamment de forces en elles, subjectivement?

Cela signifie que pour les communistes, la contradiction entre dirigeant et dirigé doit être abolie.

Nous sommes pour une société sans Etat, où les masses se dirigent elles-mêmes.

Cela signifie que les communistes ne veulent pas que les masses soient d'accord avec la révolution - il faut au contraire que les masses la fassent elles-mêmes !

Une telle chose est en contradiction avec les élections bourgeoises qui « délèguent » (apparemment) le pouvoir à des élus, tandis qu'une bonne partie du pouvoir est réservé de toutes manières à l'armée, aux hauts fonctionnaires de l'appareil d'Etat, etc.

Et que signifie de dire que les masses doivent rassembler des forces sur le plan matériel?

Lénine dit à ce sujet : « La liberté de réunion, inscrite dans la constitution de toutes les républiques bourgeoises, est une duperie, parce que pour se réunir dans un pays civilisé, qui n'a quand même pas supprimé l'hiver et n'a pas transformé le temps, il faut avoir des locaux de réunion, et les meilleurs immeubles sont propriété privée.

Commençons par prendre les meilleurs immeubles et puis nous parlerons de la liberté. »
(Le premier congrès de l'enseignement extra-scolaire).

Considérer que le prolétariat peut triompher sur le plan électoral est avoir une vision mécanique de l'histoire, c'est considérer que l'histoire se déroule « naturellement », en « ligne droite. »

Or, celle-ci se développe en spirale.

La révolution est un saut qualitatif; le processus révolutionnaire ne se développe pas pareillement selon les régions, les villes et villages, les quartiers, les rues.

Ce développement inégal ne permet ni d'attaquer l'Etat en une fois, ni de l'affronter ouvertement, car cela serait être impitoyablement écrasé par la réaction, qui n'attendra certainement pas que la propagande révolutionnaire se propage pour frapper.

Certains tentent de contourner ce dur travail en passant par les élections.

Ils ont besoin de « reconnaissance sociale », ils ont besoin qu'on les voit dans les manifestations organisées par les partis bourgeois de gauche, dans les meetings et réunions organisés par ces mêmes partis.





Ils ne veulent pas aller dans les quartiers populaires et les villages, dans les petites villes et les campagnes, car cela nuierait à leur «statut» de révolutionnaire; ils seraient invisibles et seraient choqués d'être traité d'«invisibles» par l'extrême-gauche et sa capitale : Paris.

Ces gens-là raisonnent en bourgeois; pour eux faire la révolution c'est contribuer à l'établissement d'une base électorale stable et «clientèle.»

Une telle logique amène au délire politique pur et simple.

Alors que Sarkozy et Royal, deux purs produits nationaux-populistes de la réaction française, gagne chaque jour davantage la confiance des masses, avec Le Pen en arrière-plan, il y en a pour se lancer dans le triomphalisme le plus affolant : «Le candidat unique du camp du NON peut rassembler suffisamment de voix au 1er tour pour devancer la direction sociale-libérale du PS puis être majoritaire au 2ème tour !» (coordination communiste du Nord Pas de Calais, Déclaration politique à l'occasion de la braderie de Lille, septembre 2006)

Voilà où amène l'acceptation des principes bourgeois des élections, principes s'opposant à la perspective prolongée de la lutte pour le pouvoir.

Ceux qui pensent pouvoir « populariser des revendications » par l'intermédiaire des élections, ceux qui pensent pouvoir profiter de la tribune parlementaire pour élever le niveau de conscience des masses, veulent en fait cacher qu'ils ne vont pas aux masses, qu'ils refusent de se mêler aux masses les plus pauvres, qu'ils ne font pas partie de la classe ouvrière, ni objectivement ni subjectivement.

Au lieu de faire des zones ouvrières des bastions, ils rentrent dans le cadre proposé par l'Etat français : celui des élections.

Ce qui fait qu'aujourd'hui, les masses populaires basculent idéologiquement et électoralement dans le camp de la réaction.





Tel est le principe de la ligne de masse, et c'est de ce principe que partait Lénine quand il disait qu'il fallait occuper tous les terrains, dont celui des élections.

Au sujet de l'Allemagne, Lénine a formulé ainsi sa critique aux «gauchistes» refusant par principe les élections bourgeoises : « Si même ce n'était pas des "millions" et des "légions", mais simplement une minorité assez importante d'ouvriers industriels qui suivait les prêtres catholiques, et d'ouvriers agricoles qui suivait les grands propriétaires fonciers et les koulaks (Grossbauern), il en résulterait déjà sans le moindre doute que le parlementarisme en Allemagne n'a pas encore fait son temps politiquement, que la participation aux élections parlementaires et aux luttes parlementaires est obligatoire pour le parti du prolétariat révolutionnaire précisément afin d'éduquer les couches retardataires de sa classe, précisément afin d'éveiller et d'éclairer la masse villageoise inculte, opprimée et ignorante.

Tant que vous n'avez pas la force de dissoudre le parlement bourgeois et toutes les autres institutions réactionnaires, vous êtes tenus de travailler dans ces institutions précisément parce qu'il s'y trouve encore des ouvriers abrutis par la prêtraille et par l'atmosphère étouffante des trous de province.

Autrement vous risquez de n'être plus que des bavards »
(La Maladie infantile du gauchisme : le « gauchisme »)

Comme on le voit, pour Lénine la question des élections est comprise selon un point de vue tactique, afin de contribuer à la stratégie visant à gagner l'ensemble des masses.

Participer aux élections sans stratégie générale, est-ce donc possible? Cela peut-il avoir un sens?

Au sujet des syndicats, Lénine disait pareillement que : « Pour savoir aider la "masse" et gagner sa sympathie, son adhésion et son appui, il ne faut pas craindre les difficultés, les chicanes, les pièges, les outrages, les persécutions de la part des "chefs" (qui, opportunistes et social-chauvins, sont dans la plupart des cas liés - directement ou indirectement - à la bourgeoisie et à la police) et travailler absolument là où est la masse.

Il faut savoir consentir tous les sacrifices, surmonter les plus grands obstacles, afin de faire un travail de propagande et d'agitation méthodique, persévérant, opiniâtre et patient justement dans les institutions, sociétés, organisations - même tout ce qu'il y a de plus réactionnaires - partout où il y a des masses prolétariennes ou semi-prolétariennes. »
(La Maladie infantile du gauchisme: le «gauchisme»)

Il faut ainsi demander à ceux qui participent aux élections : avez-vous un plan d'ensemble pour toucher les masses dans leur ensemble, ou bien vous contentez-vous de vous concentrer sur le travail électoral?

Avez-vous au centre de vos préoccupations le travail au sein de la classe ouvrière, au sein des masses populaires les plus pauvres, ou bien ces couches sociales sont-elles mises dans un même sac avec les autres couches sociales, notamment au moment des élections?

La vérité est que tout le discours des pseudos-révolutionnaires au sujet des élections sert uniquement à nier la thèse comme quoi « le pouvoir est au bout du fusil. »





L'utilisation des élections est considéré par les réformistes et les révisionnistes du « PCF » comme une fin en soi; les élections ne rentrent pas dans le cadre de la lutte pour le renversement par la violence de l'Etat bourgeois.

Ceux qui, comme Lutte Ouvrière par exemple, espèrent que la propagande électorale servira les luttes en général, servira en général et partout la contestation révolutionnaire, n'ont rien compris aux principes du développement inégal de la révolution; ils ne comprennent pas que les élections sont une tactique pouvant parfois être utilisé, et certainement pas le noyau de la stratégie.

Dans le cadre présent, on peut voir que la réaction mène une grande offensive par l'intermédiaire des campagnes présidentielles, et que la ligne opportuniste consiste à considérer les élections présidentielles des 22 avril et 6 mai 2007 comme l'aspect principal de la lutte révolutionnaire.





A l'opposé, le marxisme-léninisme-maoïsme permet de voir que l'urgence opportuniste à participer aux élections coûte que coûte - de Bové ou Hulot à l'ancienne « gauche du PCF » - ne sert pas les masses, que les communistes au contraire doivent - comme toujours - partir des masses les plus pauvres, de leurs intérêts, que cela signifie non pas participer aux élections, mais valoriser le patrimoine de la grande révolte de novembre - décembre 2005 comme expression la plus avancée de la contradiction entre la bourgeoisie et le prolétariat, comme expression de l'antagonisme à l'échelle mondiale entre l'impérialisme d'un côté, le prolétariat et les nations opprimées de l'autre.

Cela signifie concrètement : développer la propagande contre la pacification de l'antagonisme qui s'est exprimé, pacification dont des avatars sont par exemple le développement des associations prônant la « non-violence », l'inscription sur les listes électorales, etc.

Les élections présidentielles d'avril-mai 2006 auront comme centre de gravité le thème national-populiste de l'ordre - les communistes authentiques auront comme drapeau celui de la rébellion, celui du principe : on a raison de se révolter !

Pour le PCMLM, octobre 2006.

>Source<
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   Posté le 20-12-2006 à 20:56:28   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

sti a écrit :

La campagne récente de Joey Star et de son pote Besancenot pour l'inscription des jeunes de quartier sur les listes me fout en colére


D'ailleurs Joey starr suit bien les leçons et conseils médiatique de notre facteur préféré puisque j'ai entendu dire qu'il a été chanté à la Star Academy.
Xuan
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   Posté le 20-12-2006 à 22:55:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Deux remarques sur le texte du PCMLM :
PCMLM a écrit :

Voilà pourquoi Mao Zedong disait que «le pouvoir est au bout du fusil»; voilà pourquoi la stratégie des communistes pour la prise du pouvoir est la « guerre populaire », qui a comme caractéristique d'être «prolongée.»

La guerre populaire est une stratégie appliquée par Mao Tsé-toung à la Chine féodale et colonisée.

PCMLM a écrit :

Alors que Sarkozy et Royal, deux purs produits nationaux-populistes de la réaction française, gagne chaque jour davantage la confiance des masses, avec Le Pen en arrière-plan, il y en a pour se lancer dans le triomphalisme le plus affolant : «Le candidat unique du camp du NON peut rassembler suffisamment de voix au 1er tour pour devancer la direction sociale-libérale du PS puis être majoritaire au 2ème tour !» (coordination communiste du Nord Pas de Calais, Déclaration politique à l'occasion de la braderie de Lille, septembre 2006)

Ce triomphalisme est ridicule, mais dire que « Sarkozy et Royal gagnent chaque jour davantage la confiance des masses » c’est peut-être beaucoup s’avancer.


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sti
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   Posté le 21-12-2006 à 02:15:00   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Xuan a écrit :

La guerre populaire est une stratégie appliquée par Mao Tsé-toung à la Chine féodale et colonisée.

Ce triomphalisme est ridicule, mais dire que « Sarkozy et Royal gagnent chaque jour davantage la confiance des masses » c’est peut-être beaucoup s’avancer.


Je suis d'accord avec les deux remarques.


Pour le travail dans le syndicat par exemple il faut aller plus loin. Tant que la classe ouvrière s'y trouve dit Lénine... le parlementarisme bourgeois comme le syndicalisme réformiste ayant fait oeuvre d'éducation par le dégout dans la classe ouvrière, nous avons à construire de nouveaux rapports de force en partant d'un autre terrain. Cela change considérablement notre rôle dans le travail syndical. Je rentre d'un collage de trois heures avec un syndicaliste révolutionnaire qui confirme un peu plus cette impression encore un peu subjective.

Sur la révolution, le rôle de la classe ouvrière semble un peu gommé. Les "masses" ferait la révolution ... . Beaucoup de circonstances diverses peuvent être à l'origine du départ concret d'une révolution mais le rôle dirigeant de la classe ouvrière dans celle ci doit être rappelé. Peut être que je lis mal le texte ...

Sur les élections, Lénine est cité au bon endroit je pense, m'étant repenché sur mes lectures préférées, on trouve trace plus claire encore de la pensée de Lenine à ce sujet et hors champ politique de "la maladie infantile ..." qui est dans la sphére de la tactique politique comme le rappel le PCMLM.

Dans "La dictature du prolétariat", on peut lire effectivement ce rappel que Lenine fait sur une citation d'Engels: "Le suffrage universel est, 'l'indice qui permet de mesurer la maturité de la classe ouvrière. Il ne peut être rien de plus, et il ne sera jamais rien de plus dans l'état actuel ...' " (Engels Préface guerre civile en France.)

Plus loin ...

Prenez le parlement bourgeois. Peut on admettre que le savant Kautsky n'ait jamais ouï dire que plus la démocratie est puissamment développée, et plus la Bourse et les banquiers se soumettent les parlements bourgeois ? Il ne suit point de là qu'il ne faille pas utiliser le parlementarisme bourgeois (et les bolchéviks l'ont utilisé probablement mieux qu'aucun autre parti du monde, puisque de 1912 à 1914 nous avions conquis toute la curie ouvrière dans la IV° Douma). Mais il s'ensuit que seul un libéral est capable d'oublier, comme le fait Kautsky, le caractère limité et relatif, au point de vue historique, du parlementarisme bourgeois. Dans l’État bourgeois le plus démocratique, les masses opprimées se heurtent constamment à la contradiction criante entre l'égalité nominale proclamée par la « démocratie » des capitalistes, et les milliers de restrictions et de subterfuges réels, qui font des prolétaires des esclaves salariés. Cette contradiction précisément ouvre les yeux des masses sur la pourriture, la fausseté, l'hypocrisie du capitalisme. C'est précisément cette contradiction que les agitateurs et les propagandistes du socialisme dénoncent sans cesse devant les masses, afin de les préparer à la révolution !

C'est en cela que je pense que l'abstention ouvrière est bien, par le caractére de termométre que l'on doit lui accorder si l'on suit la pensée d'Engels, le reflet de la compréhension que le sufrage universel est un leure et que le pouvoir de la bourgeoisie est ailleurs comme le dit Lenine lui même ci-dessous. Maintenant, si cette abstention montre une certaine maturité, faute de parti ouvrier, cette maturité est orpheline de direction politique, de direction idéologique et prend les aspects qui correspondent: défaitisme, rejet du champ politique et cie ...

Lenine:
"Mille barrières s'opposent à la participation des masses travailleuses au parlement bourgeois (lequel, dans une démocratie bourgeoise, ne résout jamais les questions majeures; celles- ci sont tranchées par la Bourse par les banques ). Et les ouvriers savent et sentent, voient et saisissent à merveille que le parlement bourgeois est pour eux un organisme étranger" [...]

Pour terminer, et encore sur le rôle dirigeant de la classe ouvrière dans la révolution, sur ce que représente la petite bourgeoisie salariale, Lenine s'emcombre de beaucoup moins de simagrés que nous ( Ah cette ouvriériste Lenine ):
"Et derrière les capitalistes exploiteurs c'est la grande masse de la petite bourgeoisie qui – des dizaines d’années d’expérience historique dans tous les pays en font foi hésite et balance, qui aujourd'hui suit le prolétariat et demain, effrayée des difficultés de la révolution, est prise de panique à la première défaite ou demi-défaite des ouvriers , s'affole, s'agite, pleurniche, court d'un camp à l'autre ... tout comme nos menchéviks et nos socialistes révolutionnaires."
Xuan
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   Posté le 10-01-2007 à 23:03:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Voilà le dernier jus du texte proposé.
si vous avez encore des corrections à apporter n'hésitez pas ...
Sinon on pourra le voter.

Les élections n’ont pas encore commencé et les médias ont désigné d’avance les avocats marrons chargés de défendre la mauvaise cause de l’Etat capitaliste au deuxième tour.

Nicolas, Paul, Stéphane Sárközy de Nagy-Bócsa , baveux spécialisé dans le droit immobilier où son cabinet s’était fait la main dans l’expulsion de locataires à Puteaux et Levallois-Perret.
S’il fignole ses écarts de langage il ne perdra pas son accent de Neuilly sur Seine et ne trahira jamais ni son sang d’aristocrate hongrois ni ses liens familiaux avec le Medef.
Sarkozy est le candidat officiel du grand capitalisme financier.
Son programme prévoit notamment l’exonération de charges sociales et fiscales sur les heures supplémentaires qui constitue une nouvelle diminution du salaire différé, l’obligation de service minimum garanti en cas de grève qui en réduit considérablement la portée, la suppression de la carte scolaire, ce qui permet d’écarter les rejetons à papa de la promiscuité des « racailles ».
Dans sa rengaine sur la sécurité il n’est jamais question du droit au travail qui est la première des sécurités.
Il traite la main d’œuvre immigrée comme du bétail et répond à la colère des cités par des insultes et des provocations policières.
Sans parler de son projet de diminution de l’ISF qu’il a dû mettre en sourdine pour les élections.

Avocate elle aussi et au barreau de Paris, Marie Ségolène Royal ne saurait se prévaloir d’une telle lignée, même si elle peut légitimement suspendre à ses armoiries un sabre et un goupillon.
Mais elle présente un autre intérêt pour la bourgeoisie : celui d’anesthésier la colère du peuple, l’électorat féminin particulièrement victime de la précarité et des bas salaires, et de récupérer les voix offertes sur un plateau par la dite « gauche » et la « gauche de la gauche », afin d’entraîner toute la colère populaire dans les ornières des illusions trahies.
Voilà notre « défenseur », commis d’office par les socialistes qui se foutent du peuple comme de l’an quarante. On les a vus au travail lorsque des bassins d’emploi ont été détruits : ils sont parvenus à bloquer les salaires en étouffant toute forme de résistance ; sous leur gouvernement la précarité s’est développée à grande échelle avec –cerise sur le gâteau- la flexibilité et le non paiement des heures supplémentaires.

Combien de travailleurs écœurés par tant de mensonges répétés ne voient d’autre moyen pour manifester leur hostilité que de voter pour le troisième pied nickelé de la bande : Filochard Le Pen, grand pourfendeur de l’ISF lui aussi et pour cause.

Nous devons rejeter avec la même énergie tous ces prétendus sauveurs du peuple, dont l’unique objectif est de sauver la tête de la bourgeoisie.
La crise du capitalisme, le chômage et la radiation organisée des chômeurs, le blocage des salaires tandis que les prix et les taxes augmentent, la remise en cause du Code du Travail, la destruction des protections sociales, la suppression progressive du salaire différé, la précarité, l’externalisation, etc. ne sont pas un choix ou une logique qu’on pourrait infléchir avec un peu de bonne volonté : ce sont des conséquences inévitables d’un système où la recherche du profit maximum est une nécessité.
C’est la raison pour laquelle les promesses électorales ne sont jamais tenues.

L’Etat capitaliste n’est rien d’autre qu’une machine de guerre administrative, militaire et policière dans les mains des oligarchies financières, pour exercer leur dictature contre les travailleurs en toute impunité. Le rôle du chef de cet Etat est d’appliquer cette dictature dans les meilleures conditions, c’est-à-dire en maintenant la paix sociale autant qu’il le peut.
La « démocratie » dans un tel Etat n’existe pas pour le peuple car il ne possède aucun pouvoir.
Lorsque sa patience est à bout, on repeint la devanture du magasin mais les produits avariés sont toujours dans l’arrière boutique.
La succession des gouvernements de droite et « de gauche » sans changement majeur illustre parfaitement ce simulacre de démocratie : nous avons l’expérience des méfaits de la droite comme de la gauche qui gèrent toutes deux les intérêts du capitalisme.
En espérant aboutir par les élections à un « moindre mal », le peuple élit finalement les représentants de ses exploiteurs. Il ne peut en être autrement.

Mais aujourd’hui le capitalisme n’apporte plus aucun espoir ni à la nouvelle génération ni à ses aînés et ses avocats sont à court d’arguments.
Le capitalisme exploite les travailleurs en France et dans les pays pauvres, jette à la rue des millions de sans-emplois pour écraser davantage les salaires, et ne survit qu’en utilisant la répression, la division et la haine entre les travailleurs.

Unissons-nous !
Seule une révolution socialiste pourra renverser ce système en instaurant un état de démocratie prolétarienne, qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.
C’est le seul moyen de parvenir à une société sans classe : le communisme.

Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à ne pas participer à la farce électorale, ni au premier ni au second tour :

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags : faisons entendre partout la voix des exploités !"


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   Posté le 12-01-2007 à 14:56:04   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Je verrai bien un titre du style:

Refusons le cirque électoral !
Abstention révolutionnaire !
Ne comptons que sur nos luttes !


Xuan a écrit :

On les a vus au travail lorsque des bassins d’emploi ont été détruits : ils sont parvenus à bloquer les salaires en étouffant toute forme de résistance ; sous leur gouvernement la précarité s’est développée à grande échelle avec –cerise sur le gâteau- la flexibilité et le non paiement des heures supplémentaires.[Xuan]

Il faudrait préciser que ces heures supp sont théoriquement récupérable en RTT, mais que dans la réalité elle sont difficilement récupérable. Dans ce passage il faut également montrer les liens entre chomage, précarité, intensification de l'exploitation.

[citation=Xuan]Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats des élections présidentielles et à ne pas participer à la farce électorale, ni au premier ni au second tour :
« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags : faisons entendre partout la voix des exploités !"


Proposition de modification:

"Nous appelons à ne soutenir aucun des candidats aux élections présidentielles et à ne pas participer à la farce électorale, ni au premier ni au second tour.
Voilà pourquoi nous soutenons la démarche politique de l'abstention révolutionnaire.

« Ni Sarkozy ni Royal
A bas la dictature du capital
le socialisme vaincra
vive la dictature du prolétariat
Abstention révolutionnaire »

Que chacun s’empare de ce mot d’ordre et le popularise autour de lui : débats, interventions, tracts, internet, affichettes, tags : faisons entendre partout la voix des exploités ! Préparons l'avenir sans rien attendre des élections ! "


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   Posté le 16-01-2007 à 00:11:03   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Xuan a écrit :

qui exercera la démocratie pour le peuple et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.


qui exercera la démocratie pour les travailleurs et la dictature à l’encontre des exploiteurs, ceux qui sont une poignée à posséder l’essentiel des richesses et qui vivent du travail d’autrui.

Pourquoi travailleurs ? Parce que cette notion de peuple, en ces temps de social chauvinisme, est à utiliser avec beaucoup de précaution.
L'ouvrier immigré ne se retrouvera pas dans cette notion si son sens marxiste n'est pas plus explicite, mais est-ce bien l'endroit et le moment d'une telle explication ?

Saint Simon parle de l'ensemble des gens dont le travail est exploité pour définir ce peuple, mais le peuple français, au regard de sa définition républicaine, est l'ensemble des citoyens français, sans distinction d'appartenance de classe. Je sais que la jeunnesse est sensible sur ce terrain et qu'elle se méfie, surtout les jeunes ouvriers/ouvrière française d'origine immigrè, d'ailleurs cette méfiance est saine de mon point de vue, en dehors des possibilités d'éclaircissement idéologique que nous ne possédons pas à une vaste echelle.
Nous avons, nous marxistes, popularisé le terme de masse laborieuse, de masse tout court finalement et cela enléve tout caractére nationnal... le terme de travailleur aussi ...

D'autre part, sur la forme, cela permet de mettre en évidence une fois de plus, avec cette phrase, la contradiction travailleurs/exploiteurs. Que l'on retienne surtout cet argument car mon intention n'est pas de faire polémique saur le peuple , les masses etc.

Pour le reste c'est bon pour moi.
Xuan
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   Posté le 18-01-2007 à 23:30:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ta formulation peut être retenue pour le dernier argument que tu avances, mais franchement je n’y vois aucune différence.

Cela dit, je ne partage pas ton avis sur la notion de peuple , qui appartient tout-à-fait au langage des marxistes-léninistes :
D’abord la notion de peuple n’est pas définie une fois pour toutes et ensuite on se contrefout un peu de la définition « républicaine » du peuple.
Ce n’est pas à la bourgeoisie mais à nous de définir les concepts que nous utilisons, notre « champ lexical » comme ils disent.

MaoTsé toung montre très bien - en utilisant le matérialisme historique - que la notion de peuple n’est pas une donnée immuable :
« Nous sommes en présence de deux types de contradictions sociales: les contradictions entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple. Ils sont de caractère tout à fait différents.
Pour avoir une connaissance juste de ces deux types de contradictions, il est tout d'abord nécessaire de préciser ce qu'il faut entendre par "peuple" et par "ennemis". La notion de "peuple" prend sens différent selon les pays et selon les périodes de leur histoire.
Prenons l'exemple de notre pays.
Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon, toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux opposés au Japon faisaient partie du peuple, tandis que les impérialistes japonais, les traîtres et les éléments projaponais étaient les ennemis du peuple.
Pendant la Guerre de Libération, les ennemis du peuple étaient les impérialistes américains et leurs laquais la bourgeoisie bureaucratique, les propriétaires fonciers et les réactionnaires du Kuomintang qui représentaient ces deux classes, alors que toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux qui combattaient ces ennemis faisaient partie du peuple.
A l'étape actuelle, qui est la période de l'édification socialiste, toutes les classes et couches sociales, tous les groupes sociaux qui approuvent et soutiennent cette édification, et y participent, forment le peuple, alors que toutes les forces sociales et tous les groupes sociaux qui s'opposent à la révolution socialiste, qui sont hostiles à l'édification socialiste ou s'appliquent à la saboter, sont les ennemis du peuple. »

[de la juste solution des contradictions au sein du peuple]

Lors de la révolution bourgeoise en France, le peuple comprenait grosso modo le Tiers Etat, le bas clergé et la noblesse déchue.
Au cours de la deuxième guerre mondiale et durant l’occupation nazie, le peuple comprenait tous ceux qui s’opposaient au nazisme et à leurs collaborateurs.
Aujourd’hui c’est encore très différent et le peuple regroupe toutes les couches et les classes opposées à la bourgeoisie monopoliste, tous ceux qui ont intérêt à la transformation socialiste de la société.

Ta remarque sur le courant chauvin est très pertinente mais ce n’est pas un fait nouveau que la bourgeoisie essaie de diviser le peuple (j’insiste) et de prôner la collaboration des classes, au prétexte de la « cohabitation », de « l’intérêt supérieur de la nation » , de la « menace immigrée » , de la « menace chinoise » ou de la « menace européenne » .
Ce n’est pas une raison pour nous confondions le peuple avec l’ensemble des citoyens ni que nous renoncions à utiliser les mots qui nous conviennent quand nous le souhaitons.
Et nous n’avons pas à nous en justifier ni à faire systématiquement des explications de texte, y compris quand nous nous adressons aux masses et quelle que soit leur origine. Notre discours ne présente aucune équivoque et ne risque pas d’être galvaudé ni confondu avec celui du « peuple de gauche » (j’allais l’oublier celui-là! ).

Notre notion du « peuple » est toute autre que celles de Royal, Sarkozy, Buffet, Le Pen et consorts, et on ne va pas en changer au prétexte qu’ils monopolisent les médias.
Comme dirait Patrick Chirac dans « camping » :
« et pourquoi c’est moi qui changerait de nom ? »…


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   Posté le 19-01-2007 à 16:36:47   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Classe ouvrière aussi est dans le langage des Marxistes Léninistes et à moins que je me trompe c'est une notion de prime importance dans notre pensée. On ne compte pas moins de six fois le terme de peuple (qui, que tu le veuilles ou pas, et compris pour une majorité écrasante du "peuple" par "citoyens" ) et ... 0 fois celui de classe ouvrière .

On fait des concessions pédagogiques sans débat de fond sur la notion de dictature du prolétariat ("démocratie prolétarienne pour le peuple" ...) mais qu'un enfant d'immigré parmi ses semblables dit « attention », pour l'ouvrier immigré et ses enfants, cette notion est sujette à caution (certes parce qu’employé par la bourgeoisie de différente faction) et tu n'y accordes même pas la valeur d'enquête puisque tu rejettes en bloc !
La notion de peuple comprise comme "couche populaire" est encore une "exception culturelle française", pour s'en convaincre et pour mieux cerner ce que les marxistes comprennent par cette notion, on peut très utilement se reporter à "La question nationnale" de Staline ; un ensemble hétérogène de caractéristiques communes comme la langue, le découpage territorial, des traditions etc. qui avec le temps evoluent différemment ...
En 1870, ce débat serait complètement abstrait, pour sur, comme celui de savoir si l'employé du bureau de l'usine et un prolétaire ou non ... (nos aînés en feraient une bonne partie de rigolade) ...
Mais pour l'un comme pour l'autre, en ces temps de flous idéologiques, les débats servent à poser d'abord les principes intangibles (c'est la classe ouvrière qui produit la plus-value, c'est la classe révolutionnaire jusqu'au bout ... nous vivons toujours le stade impérialiste, etc ...).

Si je te donne ce tract à mes amis d'origine étrangère du quartier et qui le partagent chez eux avec leurs parents, ce martèlement du "peuple" leur fera juste comprendre que le texte en plus de l'élection par elle-même, ne s'adresse pas à eux, mais en tant qu'ouvriers (tous pour les parents) la notion de classe ouvrière ne souffre pas d'ambiguïtés car ils sont ouvriers (ou celle de travailleur). Si tu ne peux saisir cette aspect ou tout du moins t'y arrêter plus longuement que par ta réponse intransigeante, c'est très dommage.
Je n'agis pas sur le forum en tant qu'intellectuel !
Ce que je propose dans les débats sont des leçons tirées de la pratique, personnelle et collective. Dans ce débat sur le peuple, c'est encore beaucoup de ressenti dont je n'ai pas encore fait une analyse satisfaisante car la pratique ne m'a pas encore emmené sur les terrains collectifs de la connaissance, ce qu’il me faudrait pour mieux comprendre la chaînes des expériences qui nous poussent, nous autres enfants d'immigrés, à nous méfier de la notion de peuple, aujourd'hui et en france.
Le fait que la "simple citoyenneté" française, du point de vue bourgeois républicain, ne nous soit pas accordé à fond dans les esprits de tous (et de ce point vue je m'en tire mieux que les autres grâce au patronyme) et que dans les pays d'origines de nos parents, nous ne soyons non plus considérés comme citoyens ou sujets, y est pour beaucoup.
Assis entre plusieurs cultures populaires (parfois jusqu'a trois ou quatre) et toute fraîche de pratiques encore bien ancrées, nous sommes tout naturellement amenés à relativiser ou à chercher les explications nécessaire auprès de ceux qui abusent de la notion controversé, comme nous le dit Staline finalement dans "la question nationale".

Pour finir, tu as raison de dire que le terme de peuple est dans le vocabulaire des ML, je constate simplement que les ML qui en usent le plus sont des sociaux chauvins reconnus (PRCF) ou dissimulé (certains à l'URCF).
Comme c'est moi qui propose cette rectif' je me permet le droit de la retirer de la contribution.
Ce débat prend la forme d'une "contradiction au sein du peuple" mais elle est pour moi complètement non antagonique car il ne me viendrais pas à l'esprit que le camarade Xuan entende quoique que soit de chauvin dans sa proposition. Je pense simplement que le vocabulaire employé pourra le laisser penser chez certaines personnes.

Je propose que ce texte soit voté car on risque de connaître discussions sur discussions qui vont jouer la désunion.
Alors que les débats ont de beaux jours devant eux, l'élection est dans trois mois. Le texte est très bien comme il est à mon avis. On va sombrer dans l'intellectualisme.

Donc je vote pour.
sti
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   Posté le 19-01-2007 à 19:34:43   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

La 1er partie de mon message n'est pas parti, je la donne ici.

Xuan a écrit :

Aujourd’hui c’est encore très différent et le peuple regroupe toutes les couches et les classes opposées à la bourgeoisie monopoliste, tous ceux qui ont intérêt à la transformation socialiste de la société.



Qui la décrété celle là !? Comme on dit chez moi: " dans tes rêves les plus fou " camarade !
Si cela était le cas, comment tu expliques que des camarades, (je parle pas simplement de moi) et pas les moins instruit politiquement, le percoivent pas de cette maniére.

Xuan a écrit :



Lors de la révolution bourgeoise en France, le peuple comprenait grosso modo le Tiers Etat, le bas clergé et la noblesse déchue.
Au cours de la deuxième guerre mondiale et durant l’occupation nazie, le peuple comprenait tous ceux qui s’opposaient au nazisme et à leurs collaborateurs.


Et le tiers état c'est la paysannerie et la bourgeoisie, avant cette première d'ailleur.
Pour la 2èm guerre mondiale, on voit bien comment la "contradiction au sein du peuple" a été résolu; dépôt des armes et collaboration de classe sous le pretexte des interprétations particuliéres des analyses du Kominterm ...
Oui, la contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie était hautement antagonique. La seconde réinstallait le capitalisme "nationnal" et le premier perdait une occasion, peut être qu'une occasion (car on ne peut commenter une histoire qui n'a pas eu lieu) mais une occasion quand même.

La définition d'un terme ca s'explique par des éléments objectifs, comme nous le montre le camarade Mao Tsétong. Tu n'apporte pas cela camarade.
Xuan
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   Posté le 19-01-2007 à 21:21:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

afin de ne pas polluer le sujet sur les élections, je te propose de poursuivre ce débat si toi ou d'autres le souhaitent dans la partie enquêtes et analyses sous la rubrique "le peuple":
https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-0-1083-0-0-1-2248-1.html


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   Posté le 19-01-2007 à 23:23:21   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Pas dans l'immédiat camarade. Mais c'est une bonne idée.
Simplement prenons le temps, rien dans l'urgence. Le tout c'est que l'on sache écouter derrière les mots la valeur des arguments et ne pas les rejeter en bloc sur une réponse sinon c'est pas un débat qui s'annonce mais une foire d'empoigne ...

Ce forum n'est pas une organisation et rien nous oblige à une unité idéologique "sans faille".
Laissons de la place à la pratique, c'est plus qu'important ...
sti
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   Posté le 22-01-2007 à 00:01:18   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

L'abscence d'adresse explicite en direction de notre classe (et sans lui proposer de programme ou ligne politique ...) fait que le texte "pêche".
Faire avancer des contradictions ne vont que semer le désordre.
Avant garde fera son analyse politique que nous partagerons avec le plus grand nombre. Le texte du Camarade Xuan est un bon texte, la dénonciation des politiciens bourgeois y est très bien faite, dans le style et dans le fond.
Si le camarade le permet, Avant Garde relaira le texte au travers de l'Ouvrier Communiste comme une proposition du Forum.
Xuan
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   Posté le 22-01-2007 à 18:38:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

OK, cette déclaration ne s'adresse pas exclusivement à la classe ouvrière mais à l'ensemble des masses populaires (avec ou sans droit de vote).

Nous devons nous adresses à la classe ouvrière aux paysans modestes, aux enseignants, étudiants, employés et tous ceux et celles qui pourraient approuver nos orientations.
Ce qui importe en matière de position de classe, c'est que cette déclaration reflète le point de vue révolutionnaire du prolétariat à l'occasion et sur la question des élections.

En ce qui concerne le programme et la ligne politique, c'est peut-être beaucoup demander à une déclaration de principe sur les élections présidentielles.

Message édité le 22-01-2007 à 23:04:30 par Xuan


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   Posté le 22-01-2007 à 23:37:24   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Xuan a écrit :


OK, cette déclaration ne s'adresse pas exclusivement à la classe ouvrière mais à l'ensemble des masses populaires (avec ou sans droit de vote).


No problem' !
Je croix que je comprend mieu après avoir réflechi tranquilement.
Un élément qui est sorti de mon esprit pendant plusieurs jours est réapparu (faut que je me repose ); ce texte provient d'un véritable ouvier à l'avant garde de sa classe, instruit du marxisme et en cela, c'est bien notre classe qui parle à l'ensemble de la population laborieuse, le "peuple" ...
Il est discuté par d'autres ouvriers/travailleurs précaires ... C'est certainement une initiative plus que positive et qui va de l'avant.
Maintenant, lorsqu'un parti ou organisation véritablement ouvrière exprimait son point de vue à l'ensemble des travailleurs, on identifiait tout suite que cette prise de parole emmanait de la classe ouvrière et montrait donc à cette occasion, sa capacité de rassembler mais sous son contrôle, en relation avec sa ligne politique et cela préservait de toute interprétation fumante petite bourgeoise.
Avec ce texte, cette identification n'est pas claire. Cela est du au support politique qui est le forum, qui n'est pas une organisation mais déjà est une prise de parole collective. Dificile, dificile ...
D'autant que l'expérience est assez nouvelle (forum) et que l'on manque encore de recul ...


Xuan a écrit :


Ce qui importe en matière de position de classe, c'est que cette déclaration reflète le point de vue révolutionnaire du prolétariat à l'occasion et sur la question des élections.

Tout à fait, tu le dit comme je le pense. Encore une fois, à part le fait que c'est toi, les camarades finimore et Ossip (qui suivent le débat assidument, les autres se prononceront j'espére ...) ou moi qui donneront le papier et qui avont tous une légitimité de classe à parler au nom de la classe ouvrière, rien n'indique l'origine "de classe" du papier, mais je crois te comprendre et effectivement, rien ne sert de courrir, l'essentiel ...


Xuan a écrit :

En ce qui concerne le programme et la ligne politique, c'est peut-être beaucoup demander à une déclaration de principe sur les élections présidentielles.

Beau résumé.


J'espère que je n'ai pas exaspéré tout le monde. Ce sont de bons débats qui ont aussi valeur d'instruction pour nous les moins expérimentés. Les plus "anciens" doivent être patient
SMT
Jeune Communiste
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   Posté le 23-01-2007 à 08:55:09   Voir le profil de SMT (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à SMT   

Sans vous coupez dans vos discussions intéressantes ; je suis obligé d’iintervenir en posant une question à Sti.

D’abord (pour pas faire hors sujet) pour sa part, l'URCF n'utilise pas le terme "peuple" seul; elle accole toujours travailleur ce qui donne "peuple-travailleur", synonyme de "masses" qu'elle utilise aussi.

STI es-tu sérieux quand tu écris " Pour finir, tu as raison de dire que le terme de peuple est dans le vocabulaire des ML, je constate simplement que les ML qui en usent le plus sont des sociaux chauvins reconnus (PRCF) ou dissimulé (certains à l'URCF). »

Si ce sont des dirigeants non « démasqués », des rédacteurs du journal ou des militants ou des correspondants connus, cite les noms ça m’intéresse.
Si c’était juste pour citer notre orga et en fait la dénoncer comme chauvine, là c’est autre chose.
Le travail pratique et théorique de l'urcf prouve le contraire de ce que tu dis.

Pour preuve , le tract de l’URCF sur la situation politique générale distribués à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires dans les usines, entreprises, manifs, grévistes et quartiers populaires et que tu peux trouver sur le site :
«…. la responsabilité réelle de la classe dirigeante : la bourgeoisie monopoliste. Dans un Etat capitaliste, la direction effective du pays s’effectue selon la forte expression d’Engels " à la bourse "… »
«…. la bourgeoisie française à adopter une stratégie fondée sur l’inscription dans la construction de l’Europe impérialiste, sa division du travail. Les grands groupes monopolistes ont prôné une politique " des créneaux "…. »
« ….développement des activités de service, de la haute finance, du complexe militaro-industriel, le renforcement de la présence de l’impérialisme français dans ses anciennes zones de domination coloniale comme en Afrique. Lénine dépeignait les capitalistes de France comme des " tondeurs de coupons " plus prompts à la spéculation et au boursicotage …»
« …délocalisations d’usines là où la force de travail se vend à plus bas prix !…. »
« … surexploitation par l’intensification des cadences. Les intérêts monopolistes sont contraires à l’intérêt général, la bourgeoisie française se targue d’être la seconde exportatrice de capitaux au monde mais ses richesses proviennent du pillage généralisé des peuples des Etats dominés. Dans notre pays, des milliards de profits découlent de l’exploitation féroce des immigrés, de la misère accentuée des ouvriers et des familles populaires… »
« … A l’heure où les " candidats à l’investiture " s’affichent et rivalisent de phrases creuses démagogiques, il est indispensable de rappeler qui s’enrichit de la souffrance générale, qui est fauteur de misère, de crise et de conflits armés : le capital financier !… »
« … Les marxistes-léninistes savent que le capitalisme ne tombera par une simple grève ou action de quelques semaines mais dans une bataille historique englobant reculs et avancées jusqu’à la rupture qualitative que constituera la révolution… »
« … la régularisation de tous les sans-papiers et l’abrogation des lois discriminatoires de Sarkozy,… »
« … Le présidentialisme est la forme revêtue par la dictature du capital en organisant une simple alternance sans danger pour le système d’exploitation.... »
« … Démontrer, exemples à l’appui que ce sont : la propriété privée des moyens de production, le pouvoir du capital, la logique de rentabilité monopoliste, la démocratie bourgeoise tronquée et mensongère, l’impérialisme et sa politique de guerre qui sont la source des malheurs et souffrances… »
« … la dénonciation globale du capitalisme-impérialiste, en traçant patiemment avec tous ceux qui sont opprimés et qui luttent, la voie de la seule alternative réelle au capitalisme : le socialisme et le pouvoir ouvrier et populaire… »

Sur notre dernier document public en ce qui nous concerne (sur le site par exemple) « Réflexions sur la question électorale et la position des communistes », tu pourras trouver les termes suivants pris en vrac :
révolution prolétarienne, révolution socialiste, Etat bourgeois, matérialiste, autocritique, chauvinisme, légalisme, matérialiste, révisionnisme, marxisme-léninisme, mode de production capitaliste, Etat propriété de la classe dominante, prolétariat, force de travail, dictature, bourgeoisie, classe, rapport de production, société capitaliste, superstructure, ouvrier (plusieurs fois évidemment), masses, idéologie bourgeoise, alliance du gouvernement et de la Bourse, monopoles, conseils d’administrations, corps répressifs, avant garde révolutionnaire, classe ouvrière (plusieurs fois !), exploités, syndicats réformistes, haute bureaucratie, appareil judiciaire, bolchévisme, Marx, Engels, Lénine, Staline, Commune de Paris, lutte de classes, travailleurs, travail légal et illégal, briser l’appareil d’Etat, avant garde du prolétariat, occupation, prise, violence, luttes révolutionnaires, chair, révolution d’octobre 17, combattre, semi-anarchistes, trotskistes, populistes, illusions démocratiques bourgeoises dans les masses, la bourgeoisie et ses agents, démasquer la nature de classe de l’Etat, mouvement ouvrier, rupture qualitative et quantitative, Bernstein/Jaurès/Kautsky, crétinisme parlementaire, l’hégémonie politique du prolétariat dans le mouvement démocratique, bolchéviks, esclavage salarié, capital financier (fusion du capital bancaire et industriel), l’Internationale Communiste, le Kominform, alliés de classe, réaction, fascisme, impérialisme français, la restriction des libertés démocratiques, fascisation, mater les peuples, aristocratie et bureaucratie ouvrières, l’impérialisme français, pillage et domination en Afrique, néo-colonialisme, ouvriers spécialisés, bipolarisme, tendances constitutionnalistes et parlementaristes véritable tumeur maligne des partis ouvriers, l’analyse des rapports de forces mondiaux et nationaux, conscience de classe, renversement, tactique, stratégie, boycott, mots d’ordre, maillons faibles, grève générale, unité de la classe ouvrière : français/immigrés, privé/public, statutaire/précaire, hommes/femmes, solidarité de classe internationale, économisme, marxistes-léninistes (plusieurs fois !), organes parallèles antiparlementaires, soviets, partis petits-bourgeois, lutte contre l’impérialisme français (retrait des corps expéditionnaires en Afrique et Afghanistan…), autodétermination des colonies et Dom-Tom ; propriété capitaliste des moyens de production, échange, médias ; propriété sociale et le pouvoir de la classe ouvrière et des travailleurs dans la perspective du communisme.

Et encore le sommaire de notre dernier journal. Voilà pour les documents les plus récents (on s’en tiendra là) de l’urcf !
Intervention Communiste N°78 janvier/février (format A3) :
journal de l’Union des Révolutionnaires-Communiste de France-construction du parti.

Page 1 Edito : Titre : Pour un front populaire de lutte, pour une alternative anticapitaliste.
Les jeux sont faits…
Page 2 L’URCF et la charte anti-libérale : aspects progressistes et illusions réformistes.
Conférence nationale de l’URCF sur le travail et les entreprises.
Page 3 La classe ouvrière, classe d’avenir.
Candidature Buffet : un mauvais coup.
Page 4 Sécurité sociale professionnelle : un projet contre l’ensemble des salariés.
Liberté syndicale chez Dalkia ; Evelyne doit être réintégrée.
2ème congrès de l’URCF : souscription nationale.
Page 5 Sécurité sociale professionnelle: un projet contre l’ensemble des salariés suite.
Les droits des travailleurs dans les petites et moyennes entreprises.
Décret de Robien : travailler plus…et gagner moins.
Page 6 Un toit c’est un droit de fait, cela ne doit pas devenir un droit au logement opposable.
Etre malade au XXI siècle : le parcours du combattant.
Page 7 90ème anniversaire d’octobre 1917 : premier épisode : Pas de révolution sans parti révolutionnaire.
La révolution bolchévique et les questions des nationalités et du racisme.
Saddam Hussein ne verra pas la victoire de son peuple.
Page 8 Chavez : est-elle socialiste cette révolution ?
Echos des luttes dans les Fédérations : Brève de la Haute-loire, Les militants du Rhone de l’URCF, Brèves de l’Hérault.
Entre la faucille et le marteau : Jeanne d’Arc ou Napoléon ?.

Merci de préciser sti où on a été chauvin qu'on corrige !!


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"Le danger de la tactique des communistes de gauche consistait en ce qu'elle menaçait de transformer le Parti, de dirigeant de la révolution prolétarienne, en un groupe de conspirateurs creux et inconsistants" JV.Staline.
sti
Grand classique (ou très bavard)
826 messages postés
   Posté le 23-01-2007 à 12:18:41   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Tu me prend la tête à citer tes matériaux politiques de l'URCF à tout va ... Avant-garde aussi a écrit sur le social-chauvinisme mais c'est complétement empirique de donnée sa pensée par copier/coller des analyses de son organisation.
Tient, pour avant-garde, le référendum a été la dernière tentation social-chauvine des ML en france. Pour autant, si il n'y avait que des ouvriers comme le camarade Xuan ou finimore (avec qui j'ai ce débat sur le "peuple" et qui ont pris le parti du vote) à l'URCF, j'aurais ma carte depuis longtemps...

Citation :


Si ce sont des dirigeants non « démasqués », des rédacteurs du journal ou des militants ou des correspondants connus, cite les noms ça m’intéresse.

Je croix que des gens interressant peuvent se trouver à l'URCF et pour les chauvins dans tes rangs, je n'ai pas pour habitude de "citer" des noms et décidément, depuis ton arrivée ici, c'est d'une récurence cette histoire de nom .

Citation :


Merci de préciser sti où on a été chauvin qu'on corrige !!

...
Citation :


Saddam Hussein ne verra pas la victoire de son peuple.


Sans vouloir resquiller l'achat de ton journal, tu pourrais nous mettre l'article en question dans le topic sur le peuple ?
Rien que le titre m'amuse, "le peuple de Saddam Hussein", "tout" le peuple irakien derriére un dirigeant fasciste ?

Avec l'article je pourrais te donner une premiére opinion sur le chauvinisme que tu véhicules à moins que je me trompe totalement et je le dirais ici même, par respect pour les militants honnête de l'URCF qui s'essayent comme d'autres à un travail ML conséquent.

Après quoi, n'ayant pas oublié ton attitude petite-bourgeoise de merde dans un autre topic et pour laquelle je n'ai pas d'autocritique, tu feras bien de poursuivre tes copier/coller là ou tu veux mais sans m'interpeller.
Une mise au point sur le chauvinisme réel ou pas à l'URCF était suffisante du moment que je ne parlais pas de l'orga mais de certains militants ...
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