Sujet :

Elections 2007 -la CC 59/62 soutient Bové-

Finimore
   Posté le 25-11-2006 à 07:31:10   

Voici la déclaration de la Coordination Communiste 59/62 au sujet des présidentielles de 2007.

POUR GAGNER L'ELECTION PRESIDENTIELLE EN 2007,
IL FAUT UNE CANDIDATURE UNIQUE DU CAMP DU NON !


Le résultat des " primaires à l'américaine " du Parti Socialiste, orchestré par les médias, a rendu son verdict prévisible, et c'est encore une fois le social-libéralisme et les partisans du " oui " à la constitution qui en sortent vainqueur. Le programme du PS, dont la candidate désormais officielle est porteuse, s'inscrit ainsi dans tout ce que les électeurs du NON populaire à la constitution européenne ont rejeté massivement le 29 mai 2005.

La balle est à présent dans notre camp !

Les comités unitaires anti-libéraux, continuateurs de l'espoir né de cette victoire du NON le 29 mai, ont la responsabilité de proposer une alternative anti-libérale, celle du camp du peuple contre le camp de la bourgeoisie et de leurs agents de la gauche caviar patronale. Ils doivent faire de ces élections de 2007 le second tour du 29 mai 2005.
Les jours qui viennent sont décisifs : Ségolène Royal officiellement désignée, tous les regards se tournent à présent vers le camp anti-libéral. C'est le moment de montrer que l'alternative populaire anti-libérale peut se concrétiser enfin sur un(e) candidat(e) qui parle pour les intérêts de classe et les revendications réelles des travailleurs. C'est le moment de montrer que le seul vote réellement utile pour battre non seulement la droite, mais aussi la politique de droite, c'est le vote anti-libéral, c'est le vote en faveur du candidat(e) du camp du NON.

L'heure n'est plus aux hésitations : par la désignation d'une candidature unitaire (et unique) à l'élection présidentielle, les comités unitaires anti-libéraux doivent s'inscrire dans le choix d'un(e) militant(e) engagé(e), rassembleur(euse), capable de cristalliser les espoirs populaires, capable de vaincre le sentiment d'impuissance comme au moment de la campagne du référendum, capable de rassembler suffisamment de voix au 1er tour pour devancer la candidate de la " gauche " social-libérale et faire mentir tous ces médias aux ordres qui voudraient nous faire croire que tout est déjà joué avant même le début de la campagne.
Dans le contexte actuel, l'exigence prioritaire de prolonger la victoire du NON le 29 mai 2005 par une victoire possible, nécessaire du camp du NON à l'élection présidentielle est une occasion historique pour briser le bipartisme UMP/PS, droite/gauche. Seule une candidature unique du camp du NON peut réaliser cet objectif indispensable et tout à fait envisageable.

Quels candidats possibles ?

Lorsque nous confrontons les candidats à la candidature au sein du front électoral anti-libéral en constitution, seuls deux prétendant(e)s se détachent : Marie-Georges BUFFET et José BOVE.
La première est proposée par le PCF dont nous sommes historiquement issus : elle représente le parti qui a le plus porté, par sa représentativité, la campagne victorieuse du NON le 29 mai 2005 ; le second est un militant syndical dont l'aura gagnée sur le terrain des luttes dépasse nos frontières.
La première, au-delà du fait qu'elle est dirigeante d'un parti avec lequel nous avons des désaccords politiques et idéologiques, incarne dans ce débat du choix du candidat " l'esprit de parti " en tant que tel, auquel nous tenons absolument ; car il n'y a pas d'organisation durable de la lutte de la classe ouvrière sur le plan politique sans parti, il n'y a pas de prise du pouvoir d'Etat (donc de révolution sociale) sans parti.
La candidature du second, à l'inverse, par le fait même qu'il n'est pas porté par un parti, peut être perçu par certains comme conduisant à l'" effacement des partis " et à l'effacement du PCF en particulier.

Quels critères pour se déterminer ?

La Coordination Communiste 59/62, engagée dès le début dans le mouvement unitaire anti-libéral né contre le projet de constitution européenne et qui poursuit cet engagement aujourd'hui sur le front électoral, tient à donner sa position à l'occasion de ce choix du candidat(e).
Cette candidature doit être choisie, selon nous, à partir des critères suivants :
-- Elle doit avoir une notoriété qui va au delà des cercles de réflexion et des organisations impliqués dans la victoire du NON et justifier d'un engagement militant concret ;
-- Elle doit être engagée dans le processus unitaire plutôt que de jouer son propre jeu ;
-- Elle doit garantir que la campagne électorale unitaire laissera la place à l'expression des organisations politiques et associatives qui la composent ;
-- Elle doit respecter le principe et la nécessité des partis et donc rejeter tout esprit ou pratique anti-parti ;
-- Elle ne doit pas s'inscrire dans la logique de la bipolarisation UMP/PS qui empêche l'émergence de toute alternative anti-libérale ;
-- Elle doit prolonger la victoire du NON comme fondement à la préservation des conquêtes du Front Populaire et du Conseil National de la Résistance, solides remparts contre le libéralisme ;
-- Elle doit être l'expression électorale des luttes et de la solidarité entre les " sans usines " victimes des délocalisations, les " sans logis ", les " sans emploi ", les " sans papiers " et les " sans terres ", etc. ;
-- Elle doit porter l'exigence du vivre ensemble dans l'égalité des droits, notamment par l'option du droit de vote à toutes les élections pour l'immigration, l'abrogation des lois Pasqua/Debré/Chevènement/Sarkozy et la régularisation de tous les sans papiers ;
-- Elle doit être l'occasion de fédérer électoralement tous les anti-mondialistes, tous les anti-libéraux, toutes les victimes des désastres sociaux, économiques, culturels et politiques du capitalisme et de l'Europe impérialiste ;
-- Elle doit exprimer la solidarité internationaliste avec les peuples et les Etats qui résistent à l'agression barbare de l'impérialisme à l'instar de la Palestine, de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie,...etc. ;
-- Elle doit traduire nos mobilisations contre les guerres d'agression impérialiste, la re-colonisation et contre le " choc des civilisations, des religions " prétextes à l'hégémonisme et aux impérialismes prédateurs ;
-- Elle doit poser le débat d'une aspiration populaire à une alternative sociale, politique, économique et culturelle au capitalisme et aux politiques libérales ;
-- Elle doit permettre de réduire l'abstention au maximum parce qu'elle est opposée et offre une perspective différente à l'alternance droite/ " gauche " à laquelle de moins en moins d'électeurs croient.

Réussir le rassemblement pour gagner : le choix de José Bové

La Coordination Communiste 59/62 pense que le candidat qui répond le mieux à ces critères et qui permet le rassemblement le plus large - de toutes les forces militantes du camp du NON - c'est José BOVE. Nous invitons en particulier les militants du PCF à le reconnaître lucidement.
Malgré les réserves existantes concernant José Bové, nous pensons que nous devons nous déterminer en fonction de notre objectif fondamental du moment: Réussir, à l'image du rassemblement large et populaire qui a permis la victoire du NON, le rassemblement pour gagner et briser la bipolarisation UMP/PS, nouvelle arme au service des intérêts du capital. Nous le faisons en ayant en tête cette maxime fondamentale de Karl Marx : " tout pas en avant vaut mieux que 10 programmes ".

Leur Bové et le nôtre...

Nombre de militants de la LCR qui rejettent la candidature de division de Besancenot soutiennent Bové, mais simplement souvent par " anti-PCF ". Outre que cela renforce les militants du PCF dans leur soutien à MG Buffet, ces soi-disant " défenseurs " de Bové restent de plus dans la logique de la candidature de " témoignage " (niant en pratique l'importance stratégique pour la lutte de classe de la victoire du 29 mai) et sont profondément défaitistes sur la capacité de victoire portée par cette candidature, se contentant d'espérer un " bon score ". Ils rejoignent en cela le PCF qui, lui aussi, conçoit la candidature Buffet surtout comme un moyen de pression dans le cadre de négociations futures ou en cours avec le PS.

Dans tous les cas : Tout candidat du camp du NON anti-libéral est notre candidat !

La désignation du candidat aux présidentielles devrait être dépassionnée si l'on garde bien en tête que quelque soit le/la candidat(e) retenu(e), il/elle sera notre candidat(e). A condition bien sûr qu'il s'agisse bien d'une candidature UNIQUE, et non pas d'une candidature de division, quand bien même elle s'affublerait d'une étiquette " unitaire " ou " anti-libérale ".

Aux militants du PCF en particulier, qui mettent en avant la question de " l'importance du PCF dans le mouvement " au lieu de regarder la question de la candidature la plus efficace au rassemblement, nous disons : au-delà des présidentielles va se poser la question de la bataille électorale des législatives, qu'il faudra préparer, là aussi, dans l'unité ; sur le plan des candidatures à ces élections-là, il est évident pour tout le monde que la force politique principale - non exclusive mais principale - sera le PCF.
L'essentiel étant toujours, tant dans l'élection présidentielle que dans les élections législatives, que le camp du NON, par des candidatures unitaires, soit présent pour frayer la voie à une véritable alternative anti-libérale, puis anti-capitaliste.

La Coordination Communiste, en tant qu'organisation révolutionnaire, mettra toutes ses forces pour fortifier le mouvement des masses et le faire progresser dans cette voie.
Nous appelons toutes les forces qui ont su - pour contribuer à la victoire historique du NON - soit marcher ensemble pour certaines d'entre elles, soit marcher séparément pour d'autres mais en frappant ensemble, à mesurer l'ampleur de l'enjeu et tout le sens de la responsabilité qu'impose la situation.
Unissons toutes les forces militantes, puis électorales du camp du NON pour battre l'union libérale du camp du OUI UMP/PS.

Fait à Lille le 19 novembre 2006

Coordination Communiste 59/62
pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire
BP 51, 590007 Lille Cedex
coordcommuniste@numericable.fr - http://coordin.communiste.free.fr

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Commentaires à chaud :
Ce texte rend le débat et le positionnement des communistes ML plus actuel que jamais, et notamment les propositions faites dans le cadre du débat s'exprimer ensemble à propos des présidentielles -page 1- et page 2

Finimore
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Message édité le 25-11-2006 à 07:38:19 par Finimore
Membre désinscrit
   Posté le 25-11-2006 à 22:56:11   

Là sérieux ça me donne envie de jeter l'éponge... Et ça participe à l'unification du mouvement ML une orga aussi bidon? A côté d'eux les retraités du PRCF passent pour de dangereux révolutionnaires...
Finimore
   Posté le 26-11-2006 à 07:38:43   

oppong a écrit :

Là sérieux ça me donne envie de jeter l'éponge... Et ça participe à l'unification du mouvement ML une orga aussi bidon? A côté d'eux les retraités du PRCF passent pour de dangereux révolutionnaires...


Comme quoi derrière cette fumeuse "unification du mouvement ML" il y a bien une escroquerie politique !
Paria
   Posté le 26-11-2006 à 12:29:02   

Pas mal en effet !

Maarnaden, quelle est la position de ton groupe qui est, je croit, en contact avec le CC 59/62?
maarnaden
   Posté le 29-11-2006 à 17:10:37   

pour toute question au cercle communiste d'Alsace

cercle.communistealsace@laposte.net
Finimore
   Posté le 29-11-2006 à 18:38:51   

maarnaden a écrit :

pour toute question au cercle communiste d'Alsace

cercle.communistealsace@laposte.net


N'es-tu pas en train d'esquiver la question qui t'es posé ?
Tu dois bien avoir un avis sur le sujet, non ?
Xuan
   Posté le 30-11-2006 à 19:28:01   

A part le mouvement d’unification le Cercle Communiste d’Alsace participe à des « collectifs unitaires antilibéraux »
http://www.alternativeagauche2007.org/
qui regroupent "PCF, LCR, Alternatifs, Verts, PRS, Cercle Communiste d’Alsace - mbs Solidaires, CGT - citoyen-ne-s".

Plus précisément sur le site "Alternative à Gauche 2007" à la page http://www.alternativeagauche2007.org/spip.php?rubrique333

Message édité le 30-11-2006 à 19:35:11 par Xuan
maarnaden
   Posté le 02-12-2006 à 12:46:45   

Finimore a écrit :



N'es-tu pas en train d'esquiver la question qui t'es posé ?
Tu dois bien avoir un avis sur le sujet, non ?


je n'esquive pas: si la question est la position du CCA...

j'ai un avis sur le sujet, je reviendrais le poster quand j'aurais eu un peu de temps (pas mal de boulot ces derniers temps), sans doute ce week end.
Melestam
   Posté le 03-12-2006 à 21:04:54   

J'ai papoté avec quelqu'un des JCMLA (membre également du-dit comité), et ça ne lui pose pas trop de problème que la CC 59/62 soutienne Bové, car "chaque orga fait ce qu'elle veut".
KGB Shpion
   Posté le 03-12-2006 à 22:50:49   

Melestam a écrit :

J'ai papoté avec quelqu'un des JCMLA (membre également du-dit comité), et ça ne lui pose pas trop de problème que la CC 59/62 soutienne Bové, car "chaque orga fait ce qu'elle veut".


Ah, la bonne vieille propagande...

"J'ai discuter avec un nazi, il m'a dit qu'il aimait bien Staline"

...
sti
   Posté le 03-12-2006 à 23:07:44   

KGB Shpion a écrit :

[citation=Melestam]J'ai papoté avec quelqu'un des JCMLA (membre également du-dit comité), et ça ne lui pose pas trop de problème que la CC 59/62 soutienne Bové, car "chaque orga fait ce qu'elle veut".


Ah, la bonne vieille propagande...

"J'ai discuter avec un nazi, il m'a dit qu'il aimait bien Staline"

...
[/citation]


KGB Shpion
   Posté le 03-12-2006 à 23:30:42   

sti a écrit :





Cherche pas plus loin. C'était juste pour dire que c'était de la propagande anti-JCMLA.
sti
   Posté le 04-12-2006 à 02:58:44   

tu veux dire que c'est un mensonge ?
Je comprend toujours pas en quoi c'est de la propagande anti-JCMLA.
Melestam nous rapporte un fait ...
Finimore
   Posté le 04-12-2006 à 05:25:16   

KGB Shpion a écrit :

Cherche pas plus loin. C'était juste pour dire que c'était de la propagande anti-JCMLA.


Là KGB, tu dis une grosse connerie, car c'est bien dans la déclaration et statuts du CNU que la liberté de positions des orgas est reconnue.
Donc, il faudrait que tu argumentes un peu plus sérieusement avant d'affirmer que Melestam fait de "la propagande anti-JCMLA".
KGB Shpion
   Posté le 04-12-2006 à 16:03:52   

Il dit : J'ai papoté avec quelqu'un des JCMLA (membre également du-dit comité), et ça ne lui pose pas trop de problème que la CC 59/62 soutienne Bové, car "chaque orga fait ce qu'elle veut".

C'est de la propagande dans le sens où il fait comprendre que la JCMLA vaut pas mieux que la CC 59/62, parce qu'elle "s'en fout" si la CC soutient José ou pas.
En gros, il veut faire comprendre que même le P"C"F aurait été admis dans la CNU, car "chauqe orga fait ce qu'elle veut".
Finimore
   Posté le 05-12-2006 à 05:11:57   

Melestam a écrit :

J'ai papoté avec quelqu'un des JCMLA (membre également du-dit comité), et ça ne lui pose pas trop de problème que la CC 59/62 soutienne Bové, car "chaque orga fait ce qu'elle veut".


KGB Shpion a écrit :

C'est de la propagande dans le sens où il fait comprendre que la JCMLA vaut pas mieux que la CC 59/62, parce qu'elle "s'en fout" si la CC soutient José ou pas.
En gros, il veut faire comprendre que même le P"C"F aurait été admis dans la CNU, car "chauqe orga fait ce qu'elle veut".


Il ne s'agit pas du tout de propagande (je n'en vois pas l'intérêt). KGB, tu fais du brodage et de l'interprétation en nous prêtant des intentions concernant les JCMLA.
Il y a un topic précisément concernant l'unification et l'initiative du CNU, nous débattons ouvertement sur celui-ci de cette initiative. Si tu as un point de vue et des arguments -débat- a apporter n'hésite surtout pas à nous faire connaitre ceux-ci !

KGB, si tu lis les interventions des JCMLA sur le FUC et ici sur le FML, tu verras que ce qui est dit vis-à-vis par exemple du PRCF, par JCMLA n'est pas très clair (appel du pied) et que l'opportunisme n'est pas loin.

Pour ce qui est de ce que tu dis être de la propagande de la part de Melestam, tu n'as peut-être pas bien lu les textes du CNU, c'est très claire que les organisations participantes sont libres de mener leur propres actions et que comme le dit le point 13 " Une organisation en désaccord avec une activité décidée majoritairement peut ne pas y participer sans que sa participation au comité soit remise en cause. "
Melestam
   Posté le 05-12-2006 à 14:42:21   

C'était pas de la propagande, juste qu'elque chose que j'ai entendu. Il s'agit d'un des responsables de la JCMLA, et je pense que vous vous doutez de qui il s'agit...
Finimore
   Posté le 05-12-2006 à 15:05:14   

KGB Shpion a écrit :

En gros, il veut faire comprendre que même le P"C"F aurait été admis dans la CNU, car "chauqe orga fait ce qu'elle veut".


Non, pas le P"C"F car il ne fait plus référence au ML, mais le PRCF par contre peut très bien y être admis, et c'est le sens de certaines interventions que j'ai lu sur le FUC.
Finimore
   Posté le 15-12-2006 à 14:42:34   

Et voici une nouvelle déclaration de la CC 59/62 Le premier qui rigole et qui se moque des déboires du marais réformiste sera condamné à écrire 300 fois "je ne suis qu'un anti-unitaire au service de la droite et du PS"


Il est urgent, nécessaire et possible de trouver un compromis
pour une candidature unique et unitaire du camp du NON,

pour battre au premier tour Ségolène Royal et le camp du OUI !


L'assemblée des collectifs anti-libéraux du camp du NON, qui s'est réunie à Saint-Ouen les 9 et 10 décembre 2006, n'a pu dégager un consensus sur le nom à mettre sur le bulletin de vote pour l'élection présidentielle 2007.

Marie George Buffet, Secrétaire National du PCF et candidate à la candidature du front unitaire, est arrivée sans contestation possible en tête de la consultation « préférentielle » demandée par le Conseil National Unitaire aux collectifs locaux.

Comme le reconnaît la commission de synthèse des débats : « la délégation du PCF et plusieurs délégués des collectifs locaux présents ont estimé que le choix le plus partagé des collectifs locaux étant celui de Marie-George BUFFET, il était possible de construire un consensus sur sa candidature ». Mais le même document note aussi que « les autres sensibilités et plusieurs délégués des collectifs locaux ont estimé que le choix de MGB ne faisait pas consensus parmi les forces politiques, ni dans les collectifs locaux, et qu'il fallait continuer à chercher une candidature pouvant faire consensus ».

La situation actuelle se résume donc ainsi :

- un Comité National unitaire a été mis en place et reste ouvert à d'autres forces politiques;

- le processus de mise en place - avec déjà près de 800 collectifs locaux - laisse entrevoir une adhésion militante renforcée;

- un programme pour l'essentiel anti-libéral et reflétant le contenu de la campagne et de la victoire du NON le 29 mai a été adopté et peut encore être amélioré;

- l'engagement réaffirmé de tous et chacun dans le Comité National unitaire et dans les collectifs locaux de poursuivre l'action commune en vue d'une candidature unitaire et unique pour la présidentielle et les législatives;

- les résultats du choix préférentiel des collectifs locaux se portent majoritairement sur Marie-George BUFFET;

- Il n'est donc ni juste, ni correct, ni sérieux de continuer à proposer les deux autres candidats en lice - AUTAIN et SALESSE (BRAOUZEC, arrivé très loin dans cette consultation, s'étant retiré) ; En effet, ce serait complètement incompréhensible, anti-démocratique et non-consensuel, parce que tout simplement la consultation déjà faite règle cette question ;

- Dans notre déclaration politique datée du 19 novembre 2006, nous avions considéré que José B0VE, candidat issu du mouvement social, connu et reconnu, était le plus à même de porter efficacement sur le terrain électoral le camp du Non. C'était en quelque sorte notre premier choix, devant Marie-George Buffet. José Bové, qui a annoncé sa « démission provisoire » au début du processus de consultation des collectifs ne pourrait être encore un recours qu'à condition qu'il renouvelle clairement sa candidature et s'engage à respecter le caractère "consensuel, collégial et pluriel" de la campagne selon les termes mêmes de la proposition BUFFET. Mais il ne doit plus attendre; son absence lors de la rencontre nationale des collectifs constitue cependant objectivement un handicap qui doit être réparé par un engagement solidaire et collégial au service du front électoral militant du camp du NON dans son ensemble et sa diversité.


Objectivement, dans l'état actuel, en revenir simplement à un nouveau vote des collectifs ne suffira pas pour obtenir un compromis acceptable et salvateur. Le principe du « double consensus » au sommet et à la base du front unitaire, acté par tous, fait que Marie-George Buffet ne peut pas objectivement rassembler à la fois les forces politiques et les collectifs engagés dans le processus unitaire.

Maintenir sa candidature, c'est donner le prétexte à l'émiettement électoral du camp du NON avec les candidatures inacceptables annoncées d'Olivier BESANCENOT (LCR) et d'Arlette LAGUILLER (LO), qui font le jeu des sociaux libéraux du PS et de leur candidate Ségolène Royal. Ne donnons pas de prétexte supplémentaire à la LCR pour aller jusqu'au bout dans sa stratégie de division. Ce faisant, il ne s'agit pas d'une concession aux prises de position anti-parti (dans le sens de "anti-organisation"), anti-PCF, voire anti-communiste (que nous dénonçons) qui ont fleuri ces dernières semaines, mais simplement le constat qu'il faut une nouvelle proposition pour sortir de l'impasse et réaliser un compromis indispensable.

Conscient que l'unité des militants du camp du NON est un combat et qu'il s'agit ici d'unir d'une part la tradition et la culture du mouvement ouvrier et communiste (même devenu révisionniste) et d'autre part la tradition récente altermondialiste-écologiste des classes moyennes radicalisées par les effets socialement dévastateurs du capitalisme en crise, la Coordination Communiste, impliquée dès le départ dans les collectifs anti-libéraux pour une candidature unique et unitaire du camp du NON, lance un appel :

- au retrait de Marie-George BUFFET et de tous les candidat(e)s qui sont arrivés derrière elle lors de la consultation des collectifs locaux; pour arriver au compromis, il faut que chacun soit unitaire pour deux ;


- à l'examen sérieux d'une nouvelle candidature issue à la fois du PCF et du mouvement social pour aller dans le sens du « double consensus » tenant compte d'une part du choix préférentiel de Marie-George BUFFET, secrétaire national du PCF, par les collectifs locaux et d'autre part des exigences des autres sensibilités altermondialiste, écologiste, républicaine et citoyenne; beaucoup parmi les opposants à la candidature de Marie-George BUFFET ont dit qu'ils n'en voulaient pas "parce qu'elle était la secrétaire nationale du PCF": au PCF de proposer dès lors une autre candidature, une candidature enracinée dans le mouvement social, un mouvement social qui, de 1995 à 2005, a été la matrice de l'actuel camp unitaire anti-libéral du NON.

- et à défaut au recours à José BOVE comme nom à porter sur le bulletin de vote de la présidentielle dans le cadre d’une campagne collégiale, consensuelle et plurielle.

Les meetings nombreux qui ont déjà été réalisés montrent qu'il est possible, nécessaire, de battre au premier tour la candidate sociale-libérale ouiiste du PS et d'ouvrir ainsi une brèche dans le dispositif du bipartisme alternant UMPS au service de la bourgeoisie. Alors en avant, tous ensemble !

Fait à Lille le 11 décembre 2006

Coordination Communiste 59/62
pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire
BP 51, 59007 Lille Cedex
coordcommuniste@numericable.fr - http://coordin.communiste.free.fr
Xuan
   Posté le 15-12-2006 à 19:48:09   

Super numéro d'équilibriste pour soutenir un candidat qui s'est désisté, en s'appuyant sur le choix "majoritaire" de Buffet pour écarter Autain et Salesse, et proposer éventuellement un candidat révisionniste qui ne soit pas celui choisi par le parti révisionniste.
Chacun retient sa respiration en imaginant la réception douloureuse de cet exercice de haute voltige pour lequel aucun filet ne semble préparé.

Finimore, tu nous gâtes.
Finimore
   Posté le 17-12-2006 à 15:17:03   

Il est significatif que les termes utilisés par les médias pour nommer les comités antilibéraux (gauche de la gauche, extrême-gauche, gauche du non...) ainsi que les termes utilisés par les courants de ces comités (camp du non, camp populaire, rassemblement antilibéral...) ne recouvrent pas le même sens politique, ni les mêmes analyses et stratégies.
Finimore
   Posté le 19-12-2006 à 15:22:55   

Finimore a écrit :

Il est significatif que les termes utilisés par les médias pour nommer les comités antilibéraux (gauche de la gauche, extrême-gauche, gauche du non...) ainsi que les termes utilisés par les courants de ces comités (camp du non, camp populaire, rassemblement antilibéral...) ne recouvrent pas le même sens politique, ni les mêmes analyses et stratégies.


Voici pour illustrer mon propos, une petite réflexion perso concernant ces notions.

De l'union de la gauche aux rassemblements antilibérales de gauche en passant par la gauche plurielle.

Union de la gauche et programme commun.
La stratégie électoraliste du P"C"F basée sur l'union de la gauche est conçue dans un rapport de force (pression) avec le PS. Les aléas de l'union et de la division PS-P"C"F pendant les années (programme commun) 72-78 sont là pour montrer que pour le P"C"F cette stratégie est essentielle.
Le P"C"F dans ce cadre là a vu ses scores électoraux s'effondrés et le PS devenir dominant au sein de la gauche et y prendre une place hégémonique.

Union de la gauche et participation gouvernementale
C'est sur la base du rejet de la politique ultra-réactionnaire de Giscard (et du vote des Chiraquiens) que Mitterrand réussit à devenir président le 10 mai 1981. Les années Mitterrand avec la participation de 1981 à 1984 de 4 ministres du P"C"F, vont voire l'abstentionnisme ouvrier se développé. Les illusions, les espoirs déçus, les promesses non tenues... et surtout la politique anti-ouvrière au service de la bourgeoisie et de l'impérialisme français vont contribuer très clairement au reflux politique de la classe ouvrière.
Le bilan que tire le P"C"F de la période Mitterrand (1981-1988), ne remet pas en cause sa stratégie d'alliance opportuniste avec le PS et l'électoralisme. Quand le P"C"F parle de cette période, c'est pour faire porter le chapeau de la responsabilité aux masses qui "avaient mis trop d'espoir dans le vote du 10 mai 1981" et "qui attendaient trop de ceux d'en haut".

Ce n'est qu'à partir de 1995, avec les grèves contre le CIP et le plan Juppé que le mouvement ouvrier après des années de reflux, fait une lente remonté. C'est aussi à cette époque qu'apparaissent des structures syndicales nouvelles comme SUD ou associatives (AC! en 1994) ATTAC (alter-mondialistes), ou des coordinations. Le P"C"F est très globalement absent de ces structures (les trotskistes de la LCR sont bien présent dans ATTAC, tandis que LO est dans les coordinations -notamment à la SNCF-). Le P"C"F va dès cette période, imaginer une instrumentalisation des "mouvement sociaux" -grèves, structures associatives...- dans sa stratégie d'union de la gauche et ses rapports avec le PS. Cette période est charnière pour le P"C"F car il affirme un peu plus son orientation interne social-démocrate (mutation) en rejetant certains oripeaux révisionnistes trop voyant. Il participe de nouveau à un gouvernement dont le premier ministre PS est Jospin, ou le président est Chirac. Sa participation sous le vocable de la "gauche plurielle" est bien un soutien est une caution à une politique bourgeoise, anti-ouvrière et impérialiste.

Quand les élections de 2002 arrive, le bilan de la gauche plurielle est catastrophique, le P"C"F est encore directement associé à ce bilan. Certains électeurs du P"C"F s'étaient déjà détachés de celui-ci en votant pour LO en 1995, ils vont encore lui faire payer électoralement le bilan de la gauche plurielle en votant pour des "petits candidats" -LO, LCR, Chevénement..- L'effondrement historique des résultats électoraux du P"C"F passant derrière les candidats trotskistes, ajouté à celui de Jospin (PS) contribuera à positionner Le Pen (FN) pour le second tour.

La période 2002-2006

Le P"C"F va essayer une stratégie à double aspects:
-s'appuyer sur les mouvements associatifs de type ATTAC -alter-mondialistes-, écolos, trotskistes (LCR) -des relations privilégiées sont tissées avec ces orgas-
-poursuivre dans le même temps les relations avec le PS.
Il s'agit surtout pour de créer un rapport de force pour négocier avec le PS

Le référendum sur le TCE est alors l'occasion pour le P"C"F d'affiner cette stratégie (reconstruction d'une union de la gauche new look servant le rapport de force avec le PS)
Cette politique est symbolisé par le ton "unitaire" impulsé par Marie-Georges Buffet secrétaire national, qui a pris la suite de R. Hue. MGB était ministre de la gauche plurielle sous Jospin.

La LCR est la « nouvelle gauche »
Cette "nouvelle" construction à gauche va trouver un écho favorable à la LCR (ouvertement opportuniste qui appelle systématiquement à voter à gauche au second tour des élections) qui cherche à tout prix a être reconnu par les grands partis de gauche.
En 1995, la LCR appela à voter indistinctement pour Hue (P"C"F), Voynet (Verts), ou Laguiller (LO). En 1996 Le P"C"F lance l'idée aux orgas de gauche une campagne dans toute la France, qui doit se terminer par un grand rassemblement à Bercy pour préparer les élections législatives de 1998.
Toute la gauche est présente à Bercy en avril 1996 (sauf LO). Sur la scène sont présents et côte-à-côte Lionel Jospin, Robert Hue, Dominique Voynet, Alain Krivine, Jean-Pierre Chevènement...
Pour la LCR c'est la consécration, après des années de soutien et de rabattage systématique pour la gauche, elle est enfin reconnue et pense enfin jouer dans la "cour des grands" de la gauche plurielle. Seulement en 1997, quand Chirac dissout l'Assemblée Nationale cette gauche se reconstitue... mais en laissant de côté les trotskistes de la LCR, qui vont proposer par défaut (après plusieurs déboires) de faire une campagne commune avec LO pour 1998 (régionales).

Les relations P"C"F et LCR
C'est surtout lors de la bataille autour du NON à la constitution européenne -TCE- que le P"C"F s'est le plus rapproché de la LCR. Là encore la stratégie des révisionnistes est toujours l'instrumentalisation dans son rapport de force à gauche avec le PS.
Pourtant derrière les discours unitaires, c'est bien toujours la farce opportuniste de l'union à gauche que le P"C"F entend maintenir. La LCR (qui avait comme nos révisionnistes cautionné le vote Chirac en 2002) de même continuait de soutenir l'idée d'une vrai gauche "100% à gauche" en allant dans le sens du discours du P"C"F.
Avec la victoire du NON au TCE, le P"C"F se sent poussé des ailes. Il y a fait campagne autour de la notion de "gauche du non", il se voie déjà tenir la dragée haute au PS.
Avec l'approche de 2007 et les présidentielles, les stratégies et les ambitions s'aiguises, de même que les affrontements entre organisations et courants des ex-comités du 29 mai devenus "comités antilibéraux".
C'est dans ce cadre là qu'il faut situer et comprendre les positions des uns et des autres.
La LCR a développé l'idée d'une gauche de la gauche (théorie des 2 gauches), qui s'opposerait à la gauche réformiste social-libérale (PS). La conception du P"C"F n'est pas celle des "deux gauches" mais celle de travailler pour "faire bouger à gauche", pour ne pas effrayer le PS, pour faire un programme et une candidature qui "ne serait pas uniquement de témoignage, mais se battrait pour gagner" -dans cette conception nous retrouvons l'idée que la gauche du non ou le "camp du non" serait uni et majoritaire dans cette campagne présidentielle, alors qu'il n'en ai rien-.
Le P"C"F se retrouve dans une démarche, ou il se veut le champion de l'unité de la gauche antilibéral, ses moyens organisationnelles lui permette d'effectuer une tentative d'opa sur les comités antilibéraux qui deviendrait le cache sexe d'une candidature P"C"F.
Marie-georges Buffet ayant déjà clairement claironné quelle voterait contre la droite au second tour, c'est-à-dire pour le candidat de gauche y compris Ségolène Royal.
La LCR se retrouve alors en porte à faux avec ses discours contre le PS, il ne reste plus qu'a Besancenot de se lancer seul dans la campagne.
Finalement le P"C"F ayant voté pour le choix d'une candidature (MGB) du rassemblement de la gauche antilibérale, se retrouve englué dans des contradictions. Les autres orgas présentes dans les comités antilibéraux, n'ont pas forcément vu venir le P"C"F avec ses gros sabots -certain lui ont même dérouler le tapis- et se trouvent face à une structure de Parti révisionniste qui peut devenir un rouleau compresseur dans certains cas.
Xuan
   Posté le 19-12-2006 à 21:13:03   

Je partage nombre de tes observations.
Mais il me paraît aussi important de s’interroger sur le vote populaire en faveur de Le Pen.
Ce vote regroupe beaucoup de mécontents de la droite et des socialistes, beaucoup d’ouvriers dépolitisés, notamment dans les régions où le chômage sévit fortement. C’est le fruit du révisionnisme qui a détruit le parti de la classe ouvrière.
C’est également une manifestation du chauvinisme qu’on retrouve aussi dans le parti révisionniste et dans certains courants de la « gauche républicaine» comme Marianne.
Parallèlement à cela il existe dans les masses – et en particulier à la base du P « C »F - une franche détestation des socialistes.
Et je ne suis pas certain que l’appel de Buffet pour « faire bouger à gauche » y rencontre l’écho escompté. Au contraire les militants et sympathisants révisionnistes n’ont plus envie de soutenir le PS et les vannes du genre « bonnet blanc et bonnet rose » sont monnaie courante.
Finimore
   Posté le 20-12-2006 à 05:06:49   

Xuan a écrit :

Mais il me paraît aussi important de s’interroger sur le vote populaire en faveur de Le Pen.


En effet, j'ai le cas d'un ouvrier (dans l'usine ou je suis) qui d'un côté participe activement depuis des années à des manifs principalement syndicales (contre le CPE par exemple) -il n'est pas syndiqué, mais participe aux grèves et soutiens les revendications- et qui est assez confus dans son discernement politique, notamment sur le vote Le Pen, assimilé à un vote anti-système ou à un vote susceptible de faire "pêter" le système. Evidemment le poids des années de venin révisionnistes déversé, de réformisme ajouté à la crise, la concurrence... n'aide en rien (bien au contraire) la compréhension des enjeux politiques sur la question de l'immigration, des sans-papiers etc...
La encore, le vote est assez déresponsabilisant, le vote ne représente pas vraiment ce que l'on pense. Dans le cas du vote FN, il fonctionne aussi comme une réaction a un discours dominant (un peu comme certains ouvriers qui ont voté NON au TCE, uniquement parcequ'il en avait marre de la propagande unilatérale et massive pour le oui). Le parlementarisme bourgeois et ses élections contribuent largement au rejet de la politique et à la confusion idéologique.
maarnaden
   Posté le 26-12-2006 à 11:28:53   

Comme je l'avais précédemment indiqué, je reviens donc sur ma position personnelle sur la question... (oui, j'ai mis un peu de temps, désolé, d'autant que j'ai été très occupé)...

ma position personnelle sur les collectifs anti-libéraux était la suivante (car maintenant la situation ayant évolué, il faut une nouvelle analyse): ces collectifs représentaient le débouché politique "naturel" (dans le cadre de la démocratie bourgeoise) continuant le mouvement populaire de rejet du TCE du 29 mai 2006... n'y laisser s'exprimer que les réformistes, les révisionnistes, les socio-démocrates, les altermondialistes ou les trotskistes, sans faire entendre la voix des marxistes-léninistes (dans nos faibles moyens), c'était les laisser complètement récupérer le mouvement... alors, on est d'accord, ils l'auraient de toutes manières fait, ils auraient trahi pour le second tour en rabattant pour le PS, mais au moins, on a pu faire entendre nos positions, prendre la parole, se confronter...

je pense aussi qu'aller aux masses avec des slogans en appelant à la dictature du prolétariat dans le contexte actuel n'est pas utile: la bourgeoisie a patiemment déconstruit pendant des décennies et étapes par étapes tout ce qui faisait le communisme (y compris les représentations favorables qu'il avait dans la population)... pour l'heure, je crois que la priorité est de redonner confiance dans la mobilisation collective et reconstruire, étapes par étapes, ce que la bourgeoisie a détruit... donc, remettre la lutte des classes au premier plan et partout où c'est possible... ces collectifs, même réformistes, permettaient de remettre la lutte des classes en avant (même s'ils ne le souhaitaient pas) et c'est un premier pas qui montre qu'il y a déjà eu un progrés pour les idées communistes par rapport au milieu des années 90 par exemple...

bon, maintenant que ces collectifs n'existent plus... je crois qu'il va falloir se déterminer autrement (en ce qui me concerne)...

Message édité le 26-12-2006 à 11:31:10 par maarnaden
Finimore
   Posté le 26-12-2006 à 15:41:21   

maarnaden a écrit :

ma position personnelle sur les collectifs anti-libéraux était la suivante (car maintenant la situation ayant évolué, il faut une nouvelle analyse):


Que penses-tu des quelques éléments d'analyse que j'ai posté plus haut ?

maarnaden a écrit :

ces collectifs représentaient le débouché politique "naturel" (dans le cadre de la démocratie bourgeoise) continuant le mouvement populaire de rejet du TCE du 29 mai 2006...


Peut-on vraiment parler de débouché politique ?

maarnaden a écrit :

n'y laisser s'exprimer que les réformistes, les révisionnistes, les socio-démocrates, les altermondialistes ou les trotskistes, sans faire entendre la voix des marxistes-léninistes (dans nos faibles moyens), c'était les laisser complètement récupérer le mouvement... alors, on est d'accord, ils l'auraient de toutes manières fait, ils auraient trahi pour le second tour en rabattant pour le PS, mais au moins, on a pu faire entendre nos positions, prendre la parole, se confronter...


Certes, quelques ML ont pu s'y exprimer, mais de là à se faire entendre... c'est une autre histoire d'autant plus que ces comités se sont constitués sur une base très réformiste.

maarnaden a écrit :

je pense aussi qu'aller aux masses avec des slogans en appelant à la dictature du prolétariat dans le contexte actuel n'est pas utile: la bourgeoisie a patiemment déconstruit pendant des décennies et étapes par étapes tout ce qui faisait le communisme (y compris les représentations favorables qu'il avait dans la population)... pour l'heure, je crois que la priorité est de redonner confiance dans la mobilisation collective et reconstruire, étapes par étapes, ce que la bourgeoisie a détruit... donc, remettre la lutte des classes au premier plan et partout où c'est possible... ces collectifs, même réformistes, permettaient de remettre la lutte des classes en avant (même s'ils ne le souhaitaient pas) et c'est un premier pas qui montre qu'il y a déjà eu un progrés pour les idées communistes par rapport au milieu des années 90 par exemple...


Tu fais ici référence à un point du mot d'ordre pour notre position débattue, développée et exprimée sur le FML concernant les futures élections présidentielles. Les mots d'ordre sont logiques est justes, l'appel à l'abstention est aussi politiquement logique.
Tu dis "qu'aller aux masses avec des slogans en appelant à la dictature du prolétariat dans le contexte actuel n'est pas utile" car "la bourgeoisie a patiemment déconstruit pendant des décennies et étapes par étapes tout ce qui faisait le communisme" et que "pour l'heure, je crois que la priorité est de redonner confiance dans la mobilisation collective et reconstruire, étapes par étapes, ce que la bourgeoisie a détruit... donc, remettre la lutte des classes au premier plan et partout où c'est possible". Si tu lis bien le débat que nous avons eu sur le sujet des élections, du mot d'ordre, de l'abstention... tu verras que nous concevons la campagne politique justement autour de 4 thèmes, qui vont être développés. Pour ce qui est de "l'image bourgeoise" développée par la bourgeoisie, elle ne concerne pas que la DDP mais toutes les références au communisme... faudrait-il les abandonnés sous le prétexte que c'est "mal compris ou rejeté" par les masses ? non ! Nous devons bien au contraire, expliquer le plus clairement possible en quoi nous vivons sous une dictature du capital, que cette dictature ne peut pas être supprimée par les élections (au contraire elle servent aussi à lui donner une légitimité démocratique), que seule la révolution pour le socialisme et la DDP sont réellement une alternative.

maarnaden a écrit :

bon, maintenant que ces collectifs n'existent plus... je crois qu'il va falloir se déterminer autrement (en ce qui me concerne)...


J'ai la vague impression que tu avais beaucoup investis d'espoirs dans ces comités ?
maarnaden
   Posté le 26-12-2006 à 18:26:54   

investi beaucoup d'espoirs ? pas tant que ça... on se doutait très bien de la tournure des évènements... les faits et l'analyse que tu as toi-même posté sur les stratégies des différents groupes et notamment L"CR" et P"C"F apparaissaient quand même nettement... mais merci pour l'historique, ça m'a remis en tête des éléments (notamment l'union de la gauche, la gauche "plurielle", etc...) qui replacent tout ça dans un contexte historique...

ce qui était intéressant à mon avis dans ces collectifs, c'était de rappeler sans cesse que le PS était un parti de DROITE, de mettre ces collectifs devant leurs contradictions (antilibéralisme mais appel à voter PS au second tour)... ce qui aurait été intéressant aurait aussi été de "participer" à un affaiblissement du PS qui continue, quoi qu'on en dise, à attirer des votes ouvriers (même si ce n'est pas le cas au niveau des militants et adhérents)... avec un PS détruit, voire explosé (en différentes fractions vraiment séparées) car menacé par un mouvement populaire (même mené ou récupéré par les réformistes de la gauche antilibérale), ça serait intéressant: finie la "gauche" sociale-libérale... à la poubelle (ou dans les cartons de l'UDF ou de l'UMP, leur vraie place)... plus d'imposteurs pour dévoyer des électeurs sincères mais convaincus de "choisir le socialisme"...

par ailleurs, je ne parle jamais d'abandonner les termes du communisme pour paraître plus moderne... mais ce n'est pas clair pour tout le monde: combien de fois ai-je entendu cet argument "il faut changer de nom, de références, de drapeau pour être plus moderne, plus crédible, etc..."... moi-même je le disais (et le pensais) encore il y a quelques années... mais, étapes après étapes, après discussions, formation, pratique sur le terrain, etc... j'en suis arrivé à défendre la dictature du prolétariat et autres références (drapeau rouge compris )... seulement ça ne s'est pas fait en un jour et ce sera aussi le cas pour les gens qu'on a à convaincre... mais je ne t'apprends rien, on est parfois forcé de modérer ce qu'on dit en fonction de la personne avec laquelle on discute en fonction de l'étape où elle se trouve... et comme pour l'instant, on en presque au stade du "un par un" (faute d'un parti ML)...

enfin voilà, toutes les références théoriques (à Marx, Lénine,etc...) sur la mascarade des élections bourgeoises sont intéressantes et il faut les connaître et les défendre, mais j'essaie à chaque fois de me demander ce qui est dans l'intérêt du prolétariat au moment où on se trouve... et je pensais que le processus entamé dans ces collectifs antilibéraux pouvait être profitable au prolétariat à ce moment-là...

c'est tout (et je m'en vais lire votre débat sur les élections dans la section "actions communes").
Finimore
   Posté le 27-12-2006 à 06:54:30   

maarnaden a écrit :

ce qui était intéressant à mon avis dans ces collectifs, c'était de rappeler sans cesse que le PS était un parti de DROITE, de mettre ces collectifs devant leurs contradictions (antilibéralisme mais appel à voter PS au second tour)...


Oui, seulement le P"C"F même s'il était quelquefois mal à l'aise, se donnait une image "de gauche" alors que fondamentalement le PS et le P"C"F si l'on reprend ce que tu dis est aussi de DROITE.
Je pense que le P"C"F et le PS sont des partis bourgeois, qu'ils ont en tant que partis une histoire commune puis divergente, qu'ils ont une base sociale différente et des projets politiques différents.
La notion de droite ou de gauche appliquée pour différencier les partis de type UMP (RPR-UDR), UDF (RI), ou PS (FGDS, SFIO), MRG ou P"C"F, est une notion floue au regard de la réalité de leurs programmes économiques qui ne remettent pas le capitalisme, la propriété privée des moyens de production, les rapports sociaux en cause.
La gauche unie ou divisée n'est en rien vis-à-vis des ouvriers une amie qui se trompe, mais une ennemie qui se cache. La gauche c'est toujours du capitalisme, c'est une béquille du capital. D'ailleurs la bourgeoisie ne s'y est pas trompée quand sous les gouvernements de gauche sous Mitterrand (y compris avec la participation du P"C"F), les notions de profits ont été remis au goût du jour, quand "on sabrait le champagne à la bourse" etc...
La bourgeoisie était aussi très heureuse, que sous les années Mitterrand le nombre de grèves ouvrières ait été si faible.
La gauche n'est finalement qu'une autre possibilité pour le capital d'imposer et de perpétuer sa dictature de classe.

maarnaden a écrit :

ce qui aurait été intéressant aurait aussi été de "participer" à un affaiblissement du PS qui continue, quoi qu'on en dise, à attirer des votes ouvriers (même si ce n'est pas le cas au niveau des militants et adhérents)...


Affaiblir le PS au profit du P"C"F est-ce vraiment mieux ? Je ne suis pas du tout certain que le PS attire beaucoup de vote ouvriers (voir l'abstentionnisme ouvrier et l'effondrement de Jospin en 2002 -effondrement qui était une bonne chose- ).

maarnaden a écrit :

avec un PS détruit, voire explosé (en différentes fractions vraiment séparées) car menacé par un mouvement populaire (même mené ou récupéré par les réformistes de la gauche antilibérale), ça serait intéressant: finie la "gauche" sociale-libérale... à la poubelle (ou dans les cartons de l'UDF ou de l'UMP, leur vraie place)... plus d'imposteurs pour dévoyer des électeurs sincères mais convaincus de "choisir le socialisme"...


Le PS a une certaine capacité d'adaptation, qui lui on permit de rebondir et de se resouder très rapidement (après le vote du 29 mai contre le TCE, le PS fait la synthèse et lance son retour électoral et médiatique -opération sondages et Ségoléne-, puis interventions et manipulations -présence et récup- dans les manifs contre le CPE).
Je ne pense pas que le PS ait pu être inquièté réellement par une candidature antilibérale (la peur de rejouer le 21 avril 2002, devrait faire pencher la balance du côté du vote utile le premier tour).
Tu dis " finie la "gauche" sociale-libérale... à la poubelle (ou dans les cartons de l'UDF ou de l'UMP, leur vraie place)... plus d'imposteurs pour dévoyer des électeurs sincères mais convaincus de "choisir le socialisme"... " tu oublies que les racines du réformisme et de l'opportunisme sont importantes dans les Comités antilibéraux et que c'est justement bons nombres d'illusions réformistes (notamment sur les élections) qui soudaient sur le fond ces Comités, qui à aucun moment ne mettait en avant le rôle de la classe ouvrière et des luttes comme élements dirigeant et centrale dans la transformation de la société.

maarnaden a écrit :

par ailleurs, je ne parle jamais d'abandonner les termes du communisme pour paraître plus moderne... mais ce n'est pas clair pour tout le monde: combien de fois ai-je entendu cet argument "il faut changer de nom, de références, de drapeau pour être plus moderne, plus crédible, etc..."... moi-même je le disais (et le pensais) encore il y a quelques années... mais, étapes après étapes, après discussions, formation, pratique sur le terrain, etc... j'en suis arrivé à défendre la dictature du prolétariat et autres références (drapeau rouge compris )... seulement ça ne s'est pas fait en un jour et ce sera aussi le cas pour les gens qu'on a à convaincre... mais je ne t'apprends rien, on est parfois forcé de modérer ce qu'on dit en fonction de la personne avec laquelle on discute en fonction de l'étape où elle se trouve... et comme pour l'instant, on en presque au stade du "un par un" (faute d'un parti ML)...


Le chemin, l'évolution, le parcours politique est plus ou moins long d'un individu à l'autre. Evidemment qu'il faut adapter son discours et le type de propagande suivant les cas. Regarde par exemple sur ce forum comment les arguments très fermes et la discussion ont permis à Komintern d'évoluer favorablement en faveur des idées ML (alors qu'il était membre du P"C"F et condamnait la dictature du prolétariat).
J'ai d'ailleurs à ce propos retrouvé une partie du topic "le P"C"F est-il marxiste-léniniste", je le reposterai bientôt.

maarnaden a écrit :

enfin voilà, toutes les références théoriques (à Marx, Lénine,etc...) sur la mascarade des élections bourgeoises sont intéressantes et il faut les connaître et les défendre, mais j'essaie à chaque fois de me demander ce qui est dans l'intérêt du prolétariat au moment où on se trouve... et je pensais que le processus entamé dans ces collectifs antilibéraux pouvait être profitable au prolétariat à ce moment-là...


J'ai moi-même comme tu le sais enquêté et travaillé dans un de ces collectif, et je peux te dire que les ouvriers conscients y était très peu présent et que dans les usines il n'y a pas du tout le même intérêt politique vis-à-vis de ces élections que lors du référendum sur le TCE.

maarnaden a écrit :

c'est tout (et je m'en vais lire votre débat sur les élections dans la section "actions communes").


Il ne tient qu'a toi d'y participer (à ce débat), ton avis sera le bienvenue.
Finimore
   Posté le 11-01-2007 à 05:14:00   

Décidément les déclarations de la CC 59/62 valent leur pesant de cacahuètes ! Voici maintenant que cette orga (dans la tradition de la CC) soutient MGB -Marie George Buffet- aux élections prochaines.

Cette chronique porrait s'appeler "Comment la CC 59/62 sert la soupe du P"C"F, qui sert la soupe du PS !" (MGB a déjà appelé à voter pour le PS au second tour et y compris pour Ségo !).

Voici donc cette déclaration:

Elections présidentielles 2007 : Où en est-on ?

Quel positionnement pour le mouvement ouvrier et populaire ?


Dès le départ, la Coordination Communiste s'est battue pour la traduction dans les présidentielles de l'expérience politique unitaire de la victoire du NON le 29 mai 2005 lors du référendum sur la constitution européenne, une victoire qui était à la fois une victoire sur le libéralisme économique et ses institutions et soutiens mais aussi une victoire sur une certaine « gauche » qui soutenait le camp du OUI, une gauche que nous qualifions de « sociale-libérale » (« sociale » en parole, « libérale » dans les faits).

Dans l'élan de cette victoire populaire qui brisait le sentiment d’impuissance de la classe ouvrière, l'objectif d’une telle candidature unique du camp du NON était de briser le bipartisme UMPS et frayer électoralement la voie à une alternative anti-libérale potentiellement victorieuse. L'acte défensif populaire de classe du NON le 29 mai 05 exigeait donc des partis, groupes, des militants du NON de trouver les voies et moyens de réaliser le transfert de cette expérience sur le terrain électoral.

Débat sur les candidatures au sein du camp du NON : Pourquoi nous avons soutenu José Bové

Dans cette optique, la Coordination Communiste a proposé José Bové comme candidat unique du camp du NON anti-libéral. Nous avons estimé qu'il était le candidat le mieux placé pour fédérer le front électoral militant en vu de battre la candidate PS au premier tour. Ce faisant, nous nous situions clairement dans la perspective de GAGNER, c'est-à-dire de renouveler la « surprise » du 29 mai 2005. José Bové, connu et reconnu, qui a l'image d'un lutteur intègre, jeté en prisons pour ses combats, présent aussi bien aux côtés d'Arafat à la Muqata que de Morales en Bolivie, avait ce potentiel populaire, lui permettant non seulement d'unir l'électorat de gauche anti-libéral, y compris les socialistes ne voulant pas se rallier à Ségolène Royal, mais aussi permettant de mettre sur le chemin des urnes des abstentionnistes et de mordre dans l'électorat des mécontents qui vote Le Pen.

Absence de candidat unique : comment en est-on arrivé là ?

Le processus de désignation du candidat s'est fait au sein des « collectifs anti-libéraux » (environ 800 collectifs en France avec près de 17 000 participants, lesquels collectifs sont nés au moment de la campagne contre la constitution européenne ou dans la foulée de cette victoire, ou plus récemment au vu de la perspective d'un transfert de cette victoire aux présidentielles). Ces collectifs - en dépit d'une faible implication de la classe ouvrière en leur sein - sont la forme organisationnelle que s'est donné le front populaire anti-libéral en construction. Les collectifs ont rassemblé et rassemblent l'essentiel des forces politiques situées à gauche du PS, notamment le PCF. La Coordination Communiste pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire est logiquement partie prenante du processus. Mais il y a des absents !

Les diviseurs de la LCR

LO de Laguiller a choisi l'isolement depuis le début, refusant au fond de percevoir la nouveauté de la situation issue du 29 mai 2005. Leurs cousins trotskistes de la LCR, eux, prétendaient et prétendent encore être partie prenante de ce front populaire anti-libéral, participant aux collectifs. Mais dès septembre la LCR a introduit le germe de la division : Besancenot se portant d'emblée candidat à la Présidentielle sans se proposer à la candidature au sein des collectifs. Contrairement d'ailleurs au PCF : même si tous ces militants ne se sont pas engagés dans les collectifs unitaires, même si certains ont développé une attitude sectaire à l'égard des collectifs, le PCF en tant que parti a participé au processus et a soumis le nom de sa secrétaire nationale, Marie-George Buffet, au choix des militants des collectifs. Il faut mettre à son crédit cet engagement.

La faillite du « Collectif National » d'initiative pour les candidatures unitaires

Logiquement, le PCF étant la principale force organisée à gauche du PS - et donc au sein des collectifs -, Marie-George Buffet est arrivée en tête de la consultation au sein des collectifs locaux. Le PCF a alors exigé le « respect du choix préférentiel » des collectifs. Mais en face, personne ne s'est avisé de reconnaître clairement cette réalité nette du choix préférentiel en posant par exemple l'acte politique de retirer les autres candidatures arrivées largement derrière celle de Buffet, à savoir notamment celles arrivées en 2ème et 3ème choix : Clémentine Autain et Yves Salesse. Le Collectif National d'Initiative Unitaire, au lendemain de la réunion nationale des collectifs à Saint Ouen les 9 et 10 décembre, a même osé reproposer à la discussion les noms de C.Autain et Y. Salesse, comme alternative à celui de M-G. Buffet ! Si la candidature de Buffet ne faisait pas « consensus » au sein des organisations politiques membres du Collectif National, le moins qu'on puisse dire est que celles de Autain et Salesse ne le faisait pas davantage au sein des collectifs.

Si la méthode dit du « double consensus » - consensus dans les collectifs locaux mais aussi consensus entre les organisations membres du Collectif National - s'avérait donc un échec, il est apparu de plus en plus après le 10 décembre que pour beaucoup au sein du Collectif National il s'agissait plus d'une arme contre le PCF. Les personnalités (Autain, Salesse, Claude Debons… et organisations (certaines n'étant pas plus grosses que notre Coordination Communiste 59/62), qui composent ce fameux « Collectif National » qui s'est arrogé de plus en plus de pouvoirs, ont eu pour seul slogan « Tout sauf MGB ! ».. quitte à vouloir faire revoter les collectifs locaux. Jamais par contre, ils n'ont dénoncé clairement les diviseurs de la LCR.. mais ils ont accepté y compris des « observateurs » de la LCR aux réunions hebdomadaires du Collectif National.

Front populaire électoral ou nouveau parti ?

Ce que les semaines qui viennent de se passer ont montré, c'est que loin des intentions affichées de battre le libéralisme et le social-libéralisme, battre le PS oui-ouiste, beaucoup avaient et ont surtout des intentions de recomposition politique. Et de recomposition politique sur le dos du PCF. Ce faisant, ils trahissaient l'objectif principal du rassemblement et ne pouvaient que favoriser les réactions d'autodéfense du PCF.

L'aile droitière des « refondateurs » au sein du PCF (Braouezec, Zarka...) rejoint ainsi dans son souhait de recomposition toute la constellation trotskiste, alter-mondialiste, écolo, gauche socialiste des Debons, Salesse, Autain, Jennar, Mélenchon. Ce dernier a dit clairement que l'objectif était de fonder un « Linkspartei » à la française. En Allemagne, ce nouveau parti social-démocrate de gauche est né d'une alliance/fusion entre l'aile gauche du SPD et le PDS (ex-parti communiste). En France, cela signifierait l'absorption/dissolution du PCF dans un nouveau parti socialo/trotskiste « anti-libéral ».

Or cela coïncide avec les projets du capital. En effet, le projet du capital demeure l'affaiblissement d'abord idéologique du PCF (ce qui est pour l'essentiel obtenu), puis l'affaiblissement organisationnel (ramenés à 130.000 adhérents et 10.000 élus), ensuite l'affaiblissement électoral (ce qui est en cours d'obtention), et enfin la liquidation du PCF en tant que tel et son remplacement par les trotskistes ou écolo-trotskistes (sous des formes variées). Tout révisionniste et réformiste qu'il est devenu, le PCF est encore un obstacle pour le capital, parce que la tradition et la culture ouvrière et communiste qui le marque, ses liens - affaiblis mais toujours existant - avec le monde du travail, sont objectivement un facteur de résistance.

La part de responsabilité du PCF : son incapacité à faire les compromis nécessaires

En dépit de cette situation objectivement difficile pour le PCF, il a cependant sa part de responsabilité dans l'échec. Car il faut savoir être unitaire pour deux et faire preuve de compromis quand la situation politique l'exige, ce qui n'a jamais vraiment été tenté par le PCF ou pas suffisamment.

Pour le PCF, dans cette affaire de la présidentielle, plutôt que de faire gagner le camp du NON, il s'agit pour beaucoup de redorer le blason du parti dont les déboires électoraux conduisent à la disparition souhaitée par le capital et le PS. Il faut effacer les 3,37% de Hue en 2002, qui payait là la facture de la participation gouvernementale pendant 5 ans. On revient à un schéma classique, antérieur au 29 mai : l'espoir d'un « bon score » au premier tour, pour peser suffisamment sur le PS dans les négociations pour les législatives, puis le vote pour le PS au second tour. La nouveauté constituée par l'existence de ce front populaire antilibéral - fragile et en construction - nécessitait un esprit de compromis, qui n'était pas d'ailleurs impossible avec une défense bien comprise des intérêts propres du PCF en tant que parti. Nous avions dit ainsi dans notre première déclaration sur les candidatures du camp du NON qu'il ne fallait pas séparer présidentielles et législatives, que si Bové pouvait être le rassembleur aux Présidentielles, la place du PCF dans le front unitaire électoral étant incontournable par contre pour les législatives.

Si l'on ne peut affirmer que le PCF n'a jamais réellement envisagé de ne pas être directement présent avec son candidat à la Présidentielle, en tout cas il n'a pas sérieusement envisagé cette possibilité, n'étudiant aucune autre solution alternative y compris quand cela aurait peut-être permis de débloquer la situation en décembre : alors que la réunion des collectifs des 9 et 10 décembre avait proposé la piste d'un « candidat communiste issu du mouvement social », aucune recherche n'a été faite dans ce sens, à croire qu'il n'y a plus ou peu d'acteur du mouvement social connu et reconnu comme tel membre du PCF. Il est vrai qu'un Charles Hoareau par exemple - le combattant des chômeurs CGT de Marseille, militant connu et reconnu - n'est plus au PCF et milite dans l'une des organisations qui se bat pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire.

Maintenir les Collectifs Locaux et ne pas ajouter la division à la division

L'abattement et le désarroi se sont emparés de nombreux militants et électeurs qui ont mis beaucoup d'espoir dans le processus unitaire anti-libéral qui se dessinait. L'union est un combat qui pour cette fois n'a pas abouti.

La Coordination Communiste ne se résigne pas à l'impuissance. La dynamique anti-libérale, qui exprime la recherche d'une alternative en dehors de l'alternance libéraux/sociaux-libéraux, UMP/PS, cette dynamique n'est pas morte. Et nous devons trouver les voies et moyens pour qu'elle continue à exister dans le nouveau contexte né de l'impossibilité à dégager un candidat unique.

Il faut tout d'abord absolument qu'une lutte soit menée pour le maintien et le développement de l'expérience unitaire entamée, pour le maintien et le développement des collectifs anti-libéraux, en en créant partout, dans les villes comme dans les entreprises.

Cette expérience est née de la lutte contre le projet de constitution de l'Europe supranationale capitaliste et impérialiste, elle doit perdurer au moment même où les bourgeoisies des Etats européens affûtent le piège d'un « plan b » pour ramener leur projet anti-national, anti-social, anti-démocratique et impérialiste des « Etats unis d'Europe » ; elle doit perdurer dans le refus uni des projets socialement désastreux du capital.

Sur le plan politique immédiat de la présidentielle, il est évident que rien n'empêchera les collectifs locaux qui le souhaiteront de s'engager dans le soutien à la candidature de Marie-George Buffet, et ils seront en droit de le faire. Si Marie-George Buffet en effet n'a pas obtenu l'aval - par consensus - de toutes les organisations membres du Collectif National d'Initiative Unitaire, il n'en reste pas moins que sa candidature est une candidature du camp populaire du NON. Si ce n'est pas LA candidature UNIQUE, c'est cependant une candidature du camp anti-libéral.

Dans le même temps, il faut absolument éviter que les collectifs unitaires soient instrumentalisés par tous ceux qui rêvent d'une recomposition politique et qui sont prêts dans cet objectif à avoir un candidat supplémentaire coûte que coûte, même au prix de rajouter de la division à la division. La réunion nationale des collectifs locaux convoquée les 20 et 21 janvier ne doit absolument pas déboucher sur cette éventualité.

Le nouvel Appel national en faveur de José Bové lancé le 6 janvier souffre d'ailleurs d'une telle ambiguïté: si nombre de ces initiateurs - et soutiens - sont des militants sincères du camp du NON qui manifestent ainsi, dans un baroud d'honneur, leur espoir d'une candidature unique, d'autres - des ralliés de fraîche date qui soutenaient avant Salesse ou Autain (voire Braouezec) ...- jouent une dernière carte dans la logique « Tout sauf MGB ! ».

Ne pas s'abstenir !

Devant l'absence de candidat unique du camp anti-libéral, certains militants sont tentés par l'abstention. Mais le ressentiment devant cet échec n'est pas de bon conseil ! Critiquer politiquement les responsables de cet échec est une chose, abandonner le terrain au social-libéralisme en est une autre ! Les travailleurs qui voudront exprimer leur révolte dans les urnes - dans la configuration électorale actuelle - ne le comprendraient pas et ils auront raison. Avoir une candidature UNIQUE permettait de battre le social-libéralisme, de battre
S. Royal au premier tour, donc de GAGNER. Sans candidature unique, nous ne sommes plus en capacité de gagner, certes. Mais cela ne veut pas dire que nous sommes dans l'incapacité de lutter, de porter des coups aux sociaux-libéraux, de faire que le camp anti-libéral du NON s'exprime dans ces élections. Il faut maintenir une expression de la gauche anti-libérale sur le terrain électoral dans ce nouveau contexte.

Entre Besancenot et Buffet, nous choisissons Buffet !

Dans la situation actuelle, nous avons finalement 2 candidats qui se réclament du camp de la gauche antilibérale : 2 candidats dont aucun des 2 ne peut se prévaloir d'être LE candidat UNIQUE, ni même UNITAIRE (au sens qu'il unit tout le camp du NON anti-libéral), mais ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas des candidats qui représentent, expriment les revendications du camp anti-libéral. Pour la Coordination Communiste, dans cette situation, nous choisissons clairement Buffet. Nous le faisons à partir de deux considérations :

- notre engagement au sein des collectifs locaux anti-libéraux et le respect par conséquent du choix de ceux-ci (même si ce n'était pas notre choix initial en tant qu'organisation) ; Entre Besancenot et Buffet, notre choix ne peut aller à celui qui a organisé la division depuis le début, qui s'est retiré du processus dès le début.

- la nécessité de défendre la tradition et la culture ouvrière et communiste encore incarnée par le PCF, pour contrer le projet bourgeois d'effacement du mouvement ouvrier. Entre Besancenot et Buffet, notre choix ne peut aller à la coqueluche trotskiste des médias, qui participe objectivement du projet anticommuniste du capital. Nous refusons de mettre sur un pied d'égalité LCR et PCF.

Fait à Lille le 07 janvier 2007

Coordination Communiste 59/62
pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire
Jameul
   Posté le 13-01-2007 à 12:50:07   

assez comique...
armenak
   Posté le 13-01-2007 à 17:12:53   

le PCOF très investi dans la campagne des anti-libéraux appellera-t-il à voter MGB pour sauver les collectifs?
Armenak
CMC
   Posté le 13-01-2007 à 22:22:30   

Il est vrai que pour les opportunistes qui ont misé sur la possibilité de s'appuyer sur les comités anti-libéraux pour "prolonger et développer le camp populaire du NON " , la pillule est amère et les choix difficiles ! Il faut que les ML comprennent que sans mouvement ouvrier révolutionnaire et sans Parti Communiste reconnu comme tel par ce mouvement, il est vain de rechercher quelque alliance qui soit avec la petite bourgeoisie.
Cela revient en effet à mettre la classe ouvrière à la remorque des intérêts de cette petite bourgeoisie.
Construisons le Parti ML unique ! En sachant que " l'avenir est radieux, maisle cours est sinueux "!
Finimore
   Posté le 14-01-2007 à 15:21:11   

armenak a écrit :

le PCOF très investi dans la campagne des anti-libéraux appellera-t-il à voter MGB pour sauver les collectifs?
Armenak


Ce serait en effet une très grave erreur politique si c'était le cas.
Membre désinscrit
   Posté le 17-01-2007 à 20:19:12   

C"C"59/62, PR"C"F, P"C"OF... des orgas qui n'ont qu'un lointain rapport (de plus en plus lointain) avec le ML, contrairement aux orgas cataloguées comme "maoïstes".
Je trouve étonnant que l'on veuille associer ces orgas luttant contre le libéralisme (en d'autres termes pour un capitalisme plus raisonnable) à une réunification du mouvement ML, et qu'on laisse de côté des orgas communistes. Qu'en pensent CMC ou d'autres membres du CNU?

Par ailleurs, je ne comprends pas très bien l'intérêt de se détacher du PC pour avoir au final le même discours, la même démarche pour les élections, et... le même candidat?
Finimore
   Posté le 18-01-2007 à 04:43:21   

oppong a écrit :

Par ailleurs, je ne comprends pas très bien l'intérêt de se détacher du PC pour avoir au final le même discours, la même démarche pour les élections, et... le même candidat?


C'est pour la CC 59/62 une continuité de la démarche de la CC qui appelait à voter Marchais. Sur le fond il n'y a pas vraiment de rupture avec le révisionnisme, la CC n'est pas issu du mouvement communiste ML.
Finimore
   Posté le 23-02-2007 à 05:29:29   

Voici un texte récent de la CC, je n'ai pas encore eu le temps de le lire, mais cela doit sûrement valoir son pesant de cacahuètes

--


Parmi les différentes candidatures de la gauche antilibérale
à la présidentielle,

pourquoi nous choisissons Marie-George Buffet

Cela a été dit et répété depuis plusieurs semaines : il n'y a finalement pas de candidat unique de la gauche anti-libérale, de candidat unique de ce " camp du NON " qui a émergé à l'occasion de la victoire populaire du 29 mai 2005 et qui tente de s'organiser depuis.
Nous sommes ainsi passés à côté d'une occasion de s'unir pour, au premier tour, battre le social-libéralisme incarné par Ségolène Royal, puis être majoritaire au 2ème tour.

Pourquoi l'échec d'une candidature unique?

Pour l'essentiel, la responsabilité de l'échec incombe :
-1- A la gauche noniste du PS (incarnée par un Mélenchon), qui a vite rallié la maison-mère au lieu d'essayer de construire dans l'unité une alliance capable d'isoler les oui-ouistes sociaux-libéraux ;
-2- Aux trotskystes - LO d'Arlette Laguiller d'abord, puis la LCR de Besancenot - qui ont tôt fait de partir seuls au combat, chacun voulant affirmer l'identité de sa chapelle. Alors que LO, fidèle à son sectarisme traditionnel, a boudé d'emblée les perspectives unitaires, la LCR a longtemps prétendu vouloir " l'unité " de la gauche anti-libérale, mais s'est retirée du processus dès septembre 2006.
-3- A toutes les " personnalités " anti-PCF à la tête du Collectif d'Initiatives Unitaires National (les Debons, Salesse, Autain, et même Braouezec… et autres groupuscules (AlterEkolo, Mars, Gauche Républicaine, Alternatifs, " Objecteurs de croissance "… qui sous prétexte de " double consensus " n'ont jamais voulu reconnaître que Marie-George Buffet avait été la candidate désignée majoritairement par les collectifs unitaires locaux (à 60%) et ont continué à manœuvrer laissant éclater leurs préoccupations principales de recomposition politique vers un nouveau PSU.

Le PCF - comme nous l'avons écrit dans une précédente déclaration - a certes également sa part de responsabilité : en effet il faut savoir parfois être unitaire pour deux ; le PCF, force militante principale de cette alliance antilibérale, pouvait accepter que son candidat ne soit pas le candidat unitaire choisi pour la présidentielle, et en échange voir sa place de première force reconnue dans la perspective des législatives. Mais il faut reconnaître que l'hostilité évidente contre le PCF émanant de nombre des soi-disant alliés - reprenant y compris les poncifs anticommunistes les plus éculés - a conduit celui-ci à se braquer et à lancer la candidature de Marie-George Buffet. Nombre des " arguments " utilisés contre le PCF étaient vraiment scandaleux, comme celui consistant à dire que le PCF créait des " collectifs bidons " ou investissait en masse les collectifs : toute la gauche anti-libérale aurait dû se réjouir au contraire de cet investissement militant du PCF dans le processus unitaire et il faudrait plutôt le critiquer pour le nombre trop faible de ses militants engagés dans ce processus.
Dans le même temps, José Bové - en qui nous, Coordination Communiste, avions vu à l'automne la personnalité capable justement d'être le trait d'union entre toutes les forces diverses de cette alliance anti-libérale - lui se retirait du combat, en reprenant d'ailleurs le soi-disant argument sur les " collectifs bidons ". Ce faisant, en fuyant le processus démocratique de désignation, il se plaçait en sauveur providentiel, prêt à être " rappelé ".

A propos du retour de José Bové

Marie-George Buffet, faisant le constat du blocage de principe contre sa candidature alors qu'elle avait obtenu majoritairement l'aval des collectifs unitaires, décida fin décembre - après avoir organisé une consultation au sein de son parti - de partir à la bataille. La nouvelle candidature Bové apparue début janvier (propulsée par une pétition électronique) se situait dès lors dans ce nouveau contexte et elle rallia à elle tous les anti-Buffet, tous les anti-PCF, dans une vaste coalition hétéroclite.
On assista alors à une redistribution des cartes : un Raoul-Marc Jennar, qui en septembre avait lancé la candidature Salesse, se ralliait ainsi à Bové ; le philosophe Michel Onfray, qui quelques jours plus tôt avait tellement de convictions " anti-libérales " qu'il se disait prêt à voter pour Ségolène Royal au premier tour, se ralliait à Bové. Clémentine Autain elle-même s'est dit prête à donner sa signature à Bové, et Salesse est devenu l'un de ses porte-parole. Et dire que tous ces gens-là avaient tous proclamé, la main sur le cœur, que peu leur importait le nom du candidat unique anti-libéral sur le bulletin de vote ! Certes Marie-George Buffet ne pouvait se prétendre - et elle ne se prétend d'ailleurs pas - " candidat unique " mais fallait-il pour autant ajouter de la division à la division ? Bové lui-même, qui déclarait quelques semaines plus tôt que jamais il ne serait candidat " contre Olivier et Marie-George ", se trouve aujourd'hui de fait candidat à la fois contre Olivier Besancenot et contre Marie-George Buffet.

En finir avec le PCF ?

Derrière la candidature Bové, il y a sûrement des camarades simplement convaincus que Bové est le meilleur candidat. Mais il y a aussi et surtout beaucoup de gens qui veulent régler des comptes avec le PCF :
Les " refondateurs " du PCF d'abord (Braouezec en tête), qui ont toujours été à la pointe de la mutation réformiste du PCF quand - sous prétexte d'" anti-stalinisme " - il s'agissait d'éradiquer les traditions ouvrières de lutte de classe du PC. Et tous ceux, d'origine trotskiste voire encore membres de la LCR (de sa " minorité "), ou écologistes, qui ont comme vieux rêve de créer un parti qui se substituerait au PCF comme force principale à " gauche " du PS : que ce soient les Salesse, Jennar, Debons, Onfray ou Mélenchon et son mouvement PRS dont le modèle est le Linkspartei allemand, ou que ce soient les forces " rouges-vertes " autour des Alternatifs ou des AlterEkolo, tous sont à la manœuvre, non sans divergences entre eux, comme sur le rythme de la mise en place de leur " parti de la gauche anti-libérale ", un parti dans les faits " réformiste de gauche ". Il est certain que la candidature Bové est pour eux un accélérateur - qu'il aille jusqu'au bout ou pas- ce qui explique pourquoi même les plus réticents comme l'ex-syndicaliste dirigeant de la fédération des transports CFDT (passé à la CGT) Claude Debons, qui jouait un rôle de coordinateur du Collectif National Unitaire, s'est rallié objectivement à cette candidature, qu'il voit comme une étape dans un processus de " construction politique à long terme ", lequel processus passera par l'organisation d'Assises à l'automne.

Ne pas faire le jeu du capital

Or l'effacement du PCF correspond aux projets du capital. La bourgeoisie, pour en finir avec son adversaire historique, a cherché d'abord à l'affaiblir idéologiquement (c'est pour l'essentiel gagné avec le révisionnisme qui a détruit les fondements marxistes-léninistes du PCF), puis à l'affaiblir sur le plan organisationnel et sur le plan électoral (réalisé surtout avec Robert Hue), avant de travailler à sa substitution définitive par une autre force " alter " (trostkiste ou écolo-trotskiste, bref " socialiste de gauche "), car tant que le PCF existe encore en tant que tel - tout parti révisionniste et réformiste qu'il est devenu - il continue à représenter un obstacle potentiel pour le capital : la tradition et la culture ouvrière et communiste qui le marque et qui peut continuer à inspirer les jeunes générations, ses liens - affaiblis mais toujours existants - avec le monde du travail, sont objectivement un facteur de résistance contre le capitalisme. Il faut effacer cela et la candidature Bové - qui concurrence directement Buffet à gauche du PS - participe objectivement de cet effacement.

S'unir et non pas se diviser

Derrière la candidature Bové dans une situation de concurrence contre MGB, il s'agit de substituer à la culture et la tradition ouvrière de lutte de classe, la culture récente altermondialiste-écologiste des classes moyennes radicalisées par les effets socialement dévastateurs du capitalisme en crise. C'est la base sociale d'un mouvement comme ATTAC. C'est la base sociale de José Bové aujourd'hui (une analyse sociologique des 40 000 signataires de la pétition Bové le fait apparaître clairement). Or la lutte contre le capital nécessite d'unir ces deux cultures. Le mouvement des collectifs anti-libéraux permettait d'unir cette culture nouvelle " alter " à la culture plus ancienne ouvrière et communiste : cette alliance est temporairement brisée par l'existence séparée des candidatures Buffet et Bové. C'est pourquoi il faut faire l'effort de maintenir les Collectifs anti-libéraux pour que cette expérience positive d'alliance populaire de classe contre le capital, même mise à mal par la multiplicité des candidatures anti-libérales, ne soit pas définitivement brisée.

Le sens de notre soutien à M-G Buffet

La Coordination Communiste se bat pour le réarmement idéologique et politique du mouvement communiste de ce pays, qui a trop oublié ses fondamentaux et cédé aux sirènes de l'adversaire de classe. C'est dire que nous avons apporté de nombreuses critiques au PCF - dès l'époque où les fondateurs de notre mouvement, encore membres du PCF, dénonçaient ses abandons idéologiques et son comportement opportuniste/suiviste vis à vis du PS - et que nous continuons et continuerons nos critiques, chaque fois que nous le jugerons utile. Sur le contenu même du programme de Marie-George Buffet, nous aurions des remarques à formuler, comme par exemple sa timidité sur la nécessaire revendication populaire en faveur de la nationalisation des entreprises qui ferment ou délocalisent.

Mais nous savons nous réunir sur l'essentiel. Et l'essentiel, c'est bien :

- que la gauche populaire et antilibérale, même si elle ne présente pas un candidat unique, soit présente activement dans cette campagne, pour permettre aux travailleurs d'avoir une alternative électorale à gauche du PS social-libéral incarné par Ségolène Royal ; la candidature Marie-George Buffet est celle de la principale force politique se plaçant dans la dynamique anti-libérale (et anti-" sociale-libérale " née depuis la bataille du référendum.

- que le PCF, attaqué de toutes parts, fasse le meilleur score possible, car il en va de la nécessaire défense du mouvement ouvrier organisé de tradition et de culture communiste. Tous ceux qui se veulent révolutionnaires et font le calcul selon lequel plus le PCF sera affaibli, plus il sera facile de reconstruire un " PC authentique " se trompent lourdement : sans alternative immédiate de reconstruction communiste, quand le PCF baisse, s'affaiblit, c'est la bourgeoisie qui marque des points.

Fait à Lille le 20 février 2007

__________________________________________
Coordination Communiste 59/62
pour la reconstruction d'un parti communiste révolutionnaire
BP 51, 59007 Lille Cedex
coordcommuniste@numericable.fr - http://coordin.communiste.free.fr
gorki
   Posté le 23-02-2007 à 17:11:51   

oppong a écrit :

Là sérieux ça me donne envie de jeter l'éponge... Et ça participe à l'unification du mouvement ML une orga aussi bidon? A côté d'eux les retraités du PRCF passent pour de dangereux révolutionnaires...


Finimore a écrit :

Comme quoi derrière cette fumeuse "unification du mouvement ML" il y a bien une escroquerie politique !


Dans partisan N° 209 de janvier, l'OCML«VP» déclare s'être mis en contact avec le CNU déjà depuis Novembre dernier, pour faire parti du gang, comme quoi l’escroquerie n’a pas de frontière idéologique!

Aussi ce n’est pas la démarche d'unification qui est une escroquerie, mais plutôt l'usurpation de l'étiquette ML. Je pense même que ces groupes, notamment, pour les plus récemment arrivés, demeurent l’expression du révisionnisme arrivé à son stade ultime de dégénérescence des courants positionnés à des endroits divers dans l’échelle de graduation de la sociale démocratisation du P « C »F, entrés en résistance, et non pas une rupture comme ici on semble le croire. Par cette démarche ces groupes sont parfaitement dans la logique de décomposition idéologique qu'ils représentent, ont-il le choix ? Suffit d’écouter penser, ici, le jeune maarnaden , (qui lui a au moins l'excuse d'une formation idéologique à parfaire, pour arriver à intégrer que la tactique n'implique jamais que soit jeter les principes aux orties) pour se convaincre du peu de profondeur idéologique dont ils font preuvent et ainsi comprendre comment ils arrivent à construire une logique à cette démarche électoraliste qui ne relève plus de la tactique, mais de la fusion idéologique avec la pensée du radicalisme petit-bourgeois, fidèle aux traditions du parlementarisme du même nom de ce milieu.

Quant à ce qui pourrait être l'attitude éventuelle du PC"O"F, puisqu’il en à été question dans ce débat par une interrogation, de mon camarade Armenak, qu’il soit souligné au passage, qu’il ne commettrait pas une grave erreur politique en votant buffet, contrairement à ce qui a été souligné ici, parce que cette attitude si elle devait être, procéderait du cheminement politique qui l’a conduit à la pratique d’écrémage des comités des gentils blaireaux, heu ! des anti-libéraux où il était averti qu'il ne risquait pas d’y croiser le géant prolétarien, mais « ses » puces. en fait c'est le contraire qui prouverait leur inconséquence.

Soyons sérieux le PC«O»F scissionniste du PCMLF s’était déjà une gageure. Mais, le PC«O»F plusieurs décennies après, obliger de faire le choix d’arpenter les salles des pas perdus, des rassemblements des gentils blaireaux pour exister politiquement, ne produit que la démonstration de l’échec de leur tentative de diversion de l’époque, qui consista à rajouter un O singulier à leur sigle. En fait, leur orientations de l’heure apporte la démonstration qu’il n’avait rien produit d’autre, par ce jonglage alphabétique, qu’un libellé pour n’avoir plus jamais à en prouver le fondement réel, voila bien encore une autre catégorie d’escrocs politiques

Mais tout ce petit monde ne doit pas nous perturber plus que cela, ouvrier communiste Marxiste-léniniste, éclairé des longues, longues, trop longues années de pratiques de ce milieu, je sais où il se dirige : directe à la poubelle de l’histoire, qui malheureusement parfois déborde pour faire exhaler ses relents naturels. (1)

Tous
ses groupes sont la démonstration par leur existence, des éternels atermoiements d’une petite bourgeoisie salariés qui usurpant leur titre ML ont procédés à l’éparpillement des militants ouvriers communiste politiquement avancés, dans une multitude de « secte » et conduit à la perte définitive et hautement préjudiciable d’autres de ces camarades de valeur, que nous avons côtoyé dans le passé, écoeurés définitivement d’avoir servis que de simple faire valoir a l’identification prolétarienne de ces groupes.

Végéter dans ce terreau même enrichi de prétendues perspectives de regroupements « unitaire » sans cesse renouvelées, c’est accepter que l’histoire se reproduise à quelques nuances prés. La crise du capitalisme actuelle fera se lever nombreux les membres de la relève de notre classe, (nous en avons au moins plusieurs exemples sur ce forum) instruisons lès de la leçon, pour que notre passé, ne devienne pas leur avenir, c’est la seule mission qui vaille que nous nous mobilisions.

M’adressant aux plus anciens ouvriers communistes Marxiste-léniniste d’entre nous, dans l’abnégation, construisons avec et par les plus jeunes de notre classe l’avant-garde politique ouvrière guide de toutes les couches populaires opprimées, sans jamais être effarouché que le parti se construit dans la lutte idéologiques général contre la pensée bourgeoise suant par tous les porc de la société et non pas dans des escarmouches avec leurs succursales petites-bourgeoises qui se drapent du drapeau rouge pour mieux lutter contre. Dans les combats effectifs toujours ils se démasqurons, les plus honnêtes choissant de se mettre à la disposition de l'avant-garde ouvrière communiste luttant pour l'émancipation générale de toutes les couches de la société.

FIN

L’EMANCIPATION DE LA CLASSE OUVRIERE SERA L’ŒUVRE DE LA CLASSE OUVRIERE ELLE MEME


(1) https://humaniterouge.alloforum.com/sujet-19525-0-1037-0-0-1-2264-1.html

Message édité le 23-02-2007 à 18:32:15 par gorki
Finimore
   Posté le 23-02-2007 à 17:33:04   

gorki a écrit :

Dans partisan N° 209 de janvier, l'OCML«VP» déclare s'être mis en contact avec le CNU déjà depuis Novembre dernier, pour faire parti du gang, comme quoi l’escroquerie n’a pas de frontière idéologique!


VP n'a pas été invité pour faire partie du CNU, et le rappel dans l'article de même qu'il est aussi dit clairement dans le Partisan de ce mois que les organisations maos n'étaient pas invitées.
Concernant la position de VP, je sais qu'un camarade des EP à fait un article précisant la démarche des EP (qui est différente de celle de VP), et que cet article devrait être publié dans le prochain Partisan.
gorki
   Posté le 23-02-2007 à 23:14:19   

gorki a écrit :

Dans partisan N° 209 de janvier, l'OCML«VP» déclare s'être mis en contact avec le CNU déjà depuis Novembre dernier, pour faire parti du gang, comme quoi l’escroquerie n’a pas de frontière idéologique!


Finimore a écrit :

VP n'a pas été invité pour faire partie du CNU, et le rappel dans l'article de même qu'il est aussi dit clairement dans le Partisan de ce mois que les organisations maos n'étaient pas invitées.
Concernant la position de VP, je sais qu'un camarade des EP à fait un article précisant la démarche des EP (qui est différente de celle de VP), et que cet article devrait être publié dans le prochain Partisan.



Bonsoir camarade Finimore

Mis à part que tu passes à coté de l’essentiel, d’un long poste, dont les conclusions auraient dû pour le moins attirer ton attention, (mais bon, chacun trouve matière a débattre là ou il l’entend, là où ses centres d’intérêts sont le plus mis en éveils) il est une question qui m’interroge, quel est l’intérêt ? de ton poste où tu soulignes :

« VP n'a pas été invité pour faire partie du CNU, et le rappel dans l'article de même qu'il est aussi dit clairement dans le Partisan de ce mois que les organisations maos n'étaient pas invitées.
Concernant la position de VP, je sais qu'un camarade des EP à fait un article précisant la démarche des EP (qui est différente de celle de VP), et que cet article devrait être publié dans le prochain Partisan. »


Mais je ne crois pas avoir dit autre chose, peut-être ais-je eu tord d’avoir intégrer par mon propos« L’ocml » dans le camp de ceux, (pour reprendre ton propos) qui agissent au montage d’une escroquerie politique c’est possible, mais fallait me le dire directement.

Moi je n’ai dit que cela

Dans partisan N° 209 de janvier, l'OCML«VP» déclare s'être mis en contact avec le CNU déjà depuis Novembre dernier, pour faire parti du gang, comme quoi l’escroquerie n’a pas de frontière idéologique!

Je ne faisait que rebondir sur ton intervention précédente qui était celle-ci : « Comme quoi derrière cette fumeuse "unification du mouvement ML" il y a bien une escroquerie politique »
Peut-être que les gens de L’OCML n’ont pas cette vision des chose, mais rien ne m’interdit de penser le contraire et de porter ce jugement comme quoi l’escroquerie n’a pas de frontière idéologique !

Celui qui le veux pourra se reporter au N°209 de janvier pour lire dans le bandeau supérieur sur toute l’étendue de la page quatre, après ce titre très évocateur UNE INITIATIVE POSITIVE :

cet extrait : « Bien que celle-ci ne nous ait pas été adressé, l’initiative nous paraissait positive, nous nous sommes adressés au CNU, dans un esprit d’unité, esprit que nous retrouvons dans la déclaration. A l’heure qu’il est le comité national ne nous a pas répondu (1)

Aussi pas sectaire du tout ou apparemment aveugler ? Il feront toute une page pour communiquer sur le sujet du CNU en produisant leur lettre de proposition dater du 20 novembre pour entrer dans la démarche, signé du CD de l’OCML

Bien sur que je suis convaincu que EP ont une position, qui paraîtra d’après l’informations que tu donnes dans le prochain PARTISAN, comme je sais qu’il y a un article préparé de longue date à paraître dans L.O.C, mais quel importance?

Ici il s’agit de l’OCML dont tu sembles vouloir laisser croire que je ne donne pas l'image exacte qu'il conviendait d'avoir, concernant son attitude dans se dossier. Mais les faits sont les faits et l’extrait ci-dessus, et quant même très évocateur de la « volonté du CD de l’OCML » de ne rien voir de ce que toi est moi ont aurais réussi à analysé de la démarche CNU.

Ailleurs dans le numéro suivant de Partisan (février) dont tu fais état c'est surtout sur interrogation d'un lecteur qu' il a été publié un extrait de son courrier, qui interroge au sujet de l’anti-maoïsme affiché du CNU. tu connais la réponse du CD, s’est édifiant d’optimisme à vouloir réussir cette intégration. A partir de cela il est quant même douteux de penser que VP n’a pas analysé de quoi il retournait. . .

Moi cela ne me dérange pas toute cette insistance de VP, mais ce que je trouve un peu fort de café, c’est de laisser croire que ta juste appréciation, que derrière « cette fumeuse "unification du mouvement ML" il y a bien une escroquerie politique » ne voudrais pas du coup pour VP, qui, peut-être aveuglé ? abreuve de louanges pour l’intégré! C’est ce que m'a laisser pensé, peut-être à tord, ton intervention, tout de suite derrière mon poste.

Bon bref ! pas d’importance, franchement c’est le cadet de mes soucis, quant je faisait à propos de l’attitude de partisan, juste cette remarque de sa volonté de participer à ce que tu as qualifier d’escroquerie politique, je ne donnais simplement l’occasion d’entrer dans un sujet comme celui-ci de l’unité, pour rappelez l’importance que j’accorde à cet autre unité, qui pour moi reste d’une dimension bien supérieure, celle des ouvriers communistes ML . Donc ne voulant pas vous imposer ma présence plus longtemps dans un débat auquel je n’accorde que de la curiosité, je m’en retire sur la pointe des pieds

(1) allez pour montrer, que, franchement, VP au CNU ou pas, c’est de leur responsabilité politique pas la mienne, je vais poser la question qui peux peut-être les aider à progresser dans leur démarche : les intervenants du CNU, ici présent inscrits sur le forum: CMC, JCMLA, URCF, etc. ils en pensent quoi de ce peu d’empressement du CNU a répondre à VP. Je sais cela ne me regarde pas, et je suis d’accord, mais ce serait sympa si vous pouviez leur laisser un peu de raisons d’espérer. Merci pour eux.


Gorki

Message édité le 23-02-2007 à 23:25:20 par gorki
Finimore
   Posté le 24-02-2007 à 11:48:29   

gorki a écrit :


Bonsoir camarade Finimore

Mis à part que tu passes à coté de l’essentiel, d’un long poste, dont les conclusions auraient dû pour le moins attirer ton attention, (mais bon, chacun trouve matière a débattre là ou il l’entend, là où ses centres d’intérêts sont le plus mis en éveils) il est une question qui m’interroge, quel est l’intérêt ? de ton poste où tu soulignes :

« VP n'a pas été invité pour faire partie du CNU, et le rappel dans l'article de même qu'il est aussi dit clairement dans le Partisan de ce mois que les organisations maos n'étaient pas invitées.
Concernant la position de VP, je sais qu'un camarade des EP à fait un article précisant la démarche des EP (qui est différente de celle de VP), et que cet article devrait être publié dans le prochain Partisan. »


Ce n'est pas parceque je n'interviens pas systématiquement sur tous les posts, que je me désintéresse de ceux-ci, loin de là !

Je pense qu'avant de critiquer sur ce forum la position de VP, il aurait été très judicieux de publier complètement la position de celle-ci. En fait j'attendais, la publication du prochain Partisan, pour faire un point complet sur les divergences et éventuellement les convergences sur ce sujet.
gorki
   Posté le 24-02-2007 à 14:11:41   

Finimore a écrit :

Je pense qu'avant de critiquer sur ce forum la position de VP, il aurait été très judicieux de publier complètement la position de celle-ci. En fait j'attendais, la publication du prochain Partisan, pour faire un point complet sur les divergences et éventuellement les convergences sur ce sujet.


J'ai donné toute les références où justement la position de VP que tu n'ignore pas à été publiée, y compris avec les propositions de points de débat que l'OCML compte avoir avec le CNU. il sagit bien de la position achevée de L'ocml et qui plus est signée de son comité directeur.

[clignote] Partisan N°209 Janvier2007 page quatre [/clignote]

A moins que tu aies des informations différentes à nous communiquer pour ma part je m'en tiendrais à celle-ci, sauf bien sur si l'OCML en changeait

Maintenant, quant à tout mettre en ligne sauf à utiliser un scan que je ne posséde pas je vois pas trop comment procéder. aussi la prochaine fois que tu interviens sur un sujet ou tu feras utilisation d'une citation rappel-toi du conseil scan toute l'oeuvre et met en ligne

Bon allez! pas grave a+

GORKI
Finimore
   Posté le 24-02-2007 à 16:49:23   

Finimore a écrit :

Je pense qu'avant de critiquer sur ce forum la position de VP, il aurait été très judicieux de publier complètement la position de celle-ci. En fait j'attendais, la publication du prochain Partisan, pour faire un point complet sur les divergences et éventuellement les convergences sur ce sujet.


J'ai donné toute les références où justement la position de VP que tu n'ignore pas à été publiée, y compris avec les propositions de points de débat que l'OCML compte avoir avec le CNU. il sagit bien de la position achevée de L'ocml et qui plus est signée de son comité directeur.

[clignote] Partisan N°209 Janvier2007 page quatre [/clignote]

A moins que tu aies des informations différentes à nous communiquer pour ma part je m'en tiendrais à celle-ci, sauf bien sur si l'OCML en changeait

Maintenant, quant à tout mettre en ligne sauf à utiliser un scan que je ne posséde pas je vois pas trop comment procéder. aussi la prochaine fois que tu interviens sur un sujet ou tu feras utilisation d'une citation rappel-toi du conseil scan toute l'oeuvre et met en ligne[/citation]

J'ai déjà eu l'occasion à une époque ou je n'avais pas de scan avec ocr -reconnaissance de caractères- de taper à la main. Pour ce qui est du texte de VP, il n'est pas très long et comme je l'ai dis, j'allais le scanner car sur le sujet et quitte à débattre, personnellement j'aime bien donner tous les éléments.
Finimore
   Posté le 27-02-2007 à 17:24:39   

CC 59/62 a écrit :

Pourquoi l'échec d'une candidature unique?

Pour l'essentiel, la responsabilité de l'échec incombe :
-1- A la gauche noniste du PS (incarnée par un Mélenchon), qui a vite rallié la maison-mère au lieu d'essayer de construire dans l'unité une alliance capable d'isoler les oui-ouistes sociaux-libéraux ;
-2- Aux trotskystes - LO d'Arlette Laguiller d'abord, puis la LCR de Besancenot - qui ont tôt fait de partir seuls au combat, chacun voulant affirmer l'identité de sa chapelle. Alors que LO, fidèle à son sectarisme traditionnel, a boudé d'emblée les perspectives unitaires, la LCR a longtemps prétendu vouloir " l'unité " de la gauche anti-libérale, mais s'est retirée du processus dès septembre 2006.


Moi je veux bien critiquer LO, mais sur une base sérieuse. Car dire que l'échec d'une candidature unique est la faute de LO -Laguillier- c'est totalement fantaisiste, car LO n'a pas participé à la campagne du NON, n'était pas dans les collectif pour le non, n'était pas dans les collectifs unitaires, ni dans le collectif anti-libéral.... donc ce que raconte la CC sur ce point est une ânerie.
armenak
   Posté le 25-03-2007 à 10:40:43   

La dernière livraison de La Forge (nouvelle maquette) ne donne pas de consigne de vote mais place son analyse dans le courant anti-libéral.

La dernière livraison de Partisan appelle à voter Arlette Laguiller au premier tour (je vous l'avais dit il y a quelques temps, j'en étais sûr, comme d'hab') et blanc au second tour, avec comme appel central la nécessité de construire le parti.


Armenak
sti
   Posté le 25-03-2007 à 14:37:42   

VP a écrit :


Au premier tour, nous avons appelé dans le passé à voter Lutte Ouvrière et nous continuons à le faire. Nous avons de sérieux désaccords avec cette organisation, qui répand des illusions sur la possibilité d’un contrôle ouvrier sur le capitalisme, sur la possibilité d’exproprier des entreprises dans le cadre du système actuel (celles qui font des profits et qui licencient), etc . Mais nous nous reconnaissons dans une partie de son discours, sa dénonciation du capitalisme, de la Gauche, son refus de voter Chirac en 2002, sa défense d’un camp des travailleurs.



ET plus loin ...

VP a écrit :


Notre programme : trois exemples
• Il y a un consensus droite-gauche pour nous dire que les licenciements et la précarité sont inévitables, et qu’il faut les aménager sous la forme d’une «sécurité sociale professionnelle».
Non ! Non aux licenciements, et non au capitalisme ! Non au «contrat unique» de la précarité ! Pas de salaires en-dessous de 1500 euros net ! Un logement décent pour tous ! A travail égal, salaire égal, dans le monde entier !
• [...]
Non ! L’impérialisme français répand la misère dans le monde ! Et ce n’est pas aux patrons de choisir, c’est aux travailleurs ! L’internationalisme, c’est notre force. La carte de dix ans renouvelable pour tous les sans-papiers ! Libre circulation pour tous les travailleurs !




C'est le programme socialiste ?
Les 1500 € sont par nature une revendiacation réformiste.
10 ans de carte de sejour, aussi ! (Où va se nicher l'internationnalisme de nos jours).
Vont être content les ouvriers qui bossent sans papier depuis quelques fois plus de dix ans en france, en voyant que des communistes leur propose des séjours de travail de dix ans en dix ans ... dans quel cadre de gouvernement d'ailleur ???

Ce n'est pas le socialisme !
Et si ce n'est pas le programme socialiste, alors en parlant de " son programme ", VP propose donc, à l'exemple de LO, de simples réformes, voire même moins pseudo-"radicales" que celles de LO.
Le pire, c'est que VP ne nous donne pas la raison de ce ralliement électoral. Rien d'autre que "marquer le camps des travailleurs" ou l'attitude de LO en 2002.
Finimore
   Posté le 26-03-2007 à 05:01:02   

sti a écrit :

Le pire, c'est que VP ne nous donne pas la raison de ce ralliement électoral. Rien d'autre que "marquer le camps des travailleurs" ou l'attitude de LO en 2002.


Les raisons (du vote LO-LCR aux régionnales) ont été données dans le Partisan n°184 de Mars 2004. Maintenant, je fais la différence en appeler tactiquement pour voter tel ou tel candidat et faire campagne en lançan de grands mots d'ordre. La politique de VP ne peut pas être réduite à une consigne de vote.
sti
   Posté le 26-03-2007 à 09:26:25   

Finimore a écrit :



Les raisons (du vote LO-LCR aux régionnales) ont été données dans le Partisan n°184 de Mars 2004.


Ah ben si les raisons du vote LO au présidentiel de 2007 ont été donné dans les motifs du vote LO-LCR aux regionnales en 2004, ben, je m'excuse, désolé, j'ai rien dit

Finimore a écrit :



Maintenant, je fais la différence en appeler tactiquement pour voter tel ou tel candidat et faire campagne en lançan de grands mots d'ordre.


Ah ok, j'avais pas compris ...



"La politique de VP ne peut pas être réduite à une consigne de vote."

J'imagine que je vais bien finir par l'entendre (cette politique) de la bouche d'un militant de vp mais puisque j'en ai un sous la main, tu pourrais peut être m'éclairer ...
En même temps, ne prend pas la peine d'une telle explication, puisque tu ne trouveras pas une ligne écrite par moi qui prétend résumer la "politique" de VP à ses consignes de vote.
Ca s'appel un procé d'intention mais je le prend pas mal, ca me permet de revoir un peu tout le smilblick sous un nouvelle angle.
Finimore
   Posté le 26-03-2007 à 14:55:12   

Sti je ne n'ai pas dis que pour toi la politique de VP était réduite à une consigne de vote, je l'ai seulement dit car connaissant un peu le milieu politique je sais très bien comment certains peuvent réagir...
Donc soi un petit peu moins suceptible et prend le temps de la réflexion (même si je reconnais que c'est des fois pas facile).
sti
   Posté le 26-03-2007 à 17:42:08   

Suceptible ?
Peut être un petit peu ...
Las surtout.
Membre désinscrit
   Posté le 27-05-2007 à 22:13:58   

Dernier tract de la CC 59/62. J'en vois déjà qui sont pliés en 2 au fond de la salle...

SARKOZY ELU :
Organisons la résistance pour faire échec aux projets du MEDEF !


L’élection présidentielle a vu revenir en force le bipartisme Droite/Gauche, UMP/PS, bipolarité conçue par le système même de la Vème République pour préserver la dictature du capital sur les travailleurs.
Dès le début, les grands médias publics et privés, ainsi que les instituts de sondages ont fabriqué le « vote utile » à droite et à gauche dans une ultime manipulation pour prendre leur revanche sur la formidable victoire du camp du NON au référendum sur le Traité de Constitution Européenne.

Sarkozy, premier candidat du MEDEF, a finalement été élu avec un programme clairement anti-social, de revanche historique du capital sur les conquêtes sociales et démocratiques du mouvement ouvrier de 1936, 1945 et 1968.

Au moment où le mouvement ouvrier et populaire est affaibli par le révisionnisme, l’opportunisme et le réformisme de ses dirigeants politiques et syndicaux, notre appel à utiliser le bulletin Ségolène Royal pour battre Sarkozy signifiait la prise en compte des conditions de la résistance ouvrière et populaire, induites par un rapport de force défavorable.

On mesure là toute l’irresponsabilité politique de la division du camp du NON, lequel avait adopté 125 propositions anti-libérales, mis en place près de 800 comités anti-libéraux avant d’imploser sur le choix du nom à mettre sur le bulletin de vote.

Le trotskisme et le social-libéralisme ont saboté l’effort réalisé pour rassembler les forces militantes du camp du NON. D’abord l’attitude concurrentielle de la LCR, qui se poursuit d’ailleurs dans les débats actuels pour des listes unitaires aux législatives. Ensuite, les manœuvres anti-parti d’« individualités » ou de certains militants des « collectifs Bové ». Enfin, l’offensive, interne au PCF, des éléments droitiers pour l’arrimage du PCF au PS (voir le projet de « fusion PS/PC » préconisé tant à l’intérieur du PS que du PCF).

L’objectif du capital demeure la destruction du PCF, même muté, soit par sa disparition électorale grâce à la promotion des trotskistes (aujourd’hui la LCR avec Olivier Besancenot ), soit la « fusion »/liquidation dans un PS transformé en « parti de la gauche ».

La Coordination Communiste continuera à défendre la tradition, l’héritage communiste contre le projet du capital, de la social-démocratie et des trotskistes, de recomposition politique sur le « cadavre » du PCF, le parti révolutionnaire né au Congrès de Tours en 1920, grâce à l’apport indéniable de la Révolution d’octobre 1917, à l’expérience de la IIIème Internationale Communiste et à celle de l’édification du Socialisme en URSS. Une telle recomposition politique anti-PCF, c’est aussi là leur façon de faire « table rase » d’un passé de conquêtes sociales et démocratiques.

Toutes ces diversions politiques orchestrées par la bourgeoisie et ses agents dans le mouvement ouvrier ont un seul et unique but : empêcher la mise en place d’un front politique anti-libéral issu du camp militant victorieux du NON le 29 mai 2005, d’un front anti-libéral rassemblant toutes les forces politiques, associatives, syndicales qui ont milité pour le NON.

Pour ces élections présidentielles, la majorité des organisations marxistes-léninistes pour la reconstruction du Parti Communiste dont le monde du travail et le peuple ont besoin, se sont réfugiées dans l’impuissance sectaire de « l’abstentionnisme » au premier et au second tour. Le taux de participation des masses de plus 85% (votant « utilement » pour les candidats libéral et social-libéral) permet de mesurer les dégâts idéologiques et politiques causés par des décennies de capitulation et de destruction des positions révolutionnaires au sein du mouvement ouvrier et populaire par le PCF muté, par leurs rivaux trotskistes (LCR, LO, PT, etc.) et par le PS devenu social-impérialiste. mais il démontre aussi l’inefficacité politique des appels à « l’abstention ». La majorité de la classe ouvrière, désarmée idéologiquement et politiquement, est trompée, illusionnée par la social-démocratie impérialiste (PS), par la droite populiste dure (UMP), par la droite sociale chrétienne (UDF/MD) et par les fascistes du FN.

Mais dans le même temps, la combativité de classe demeure: Plus de mille grèves ouvrières durant la campagne électorale des présidentielles, grèves totalement ignorées par les médias et la majorité des candidats. C’est là un point d’appui permettant d’amplifier les revendications et les luttes pour le SMIC à 1500 euros nets, pour 300 euros de hausse des salaires et des pensions mensuelles, contre l’attaque du droit de grève par le « service minimum », contre la remise en cause des retraites des cheminots, des électriciens, gaziers et d’autres secteurs des transports et des travaux pénibles, pour l’emploi stable et le statut des fonctionnaires, contre la fabrication de travailleurs pauvres par la soit-disant baisse du chômage et pour le droit de vote des immigré(e)s à toutes les élections, etc.

La tâche essentielle aujourd’hui est d’œuvrer à l’émergence d’un front populaire uni anti-libéral dans lequel les marxistes-léninistes constitueront une aile anti-capitaliste rassemblée pour aider le mouvement ouvrier et populaire dans sa résistance inévitable contre l’offensive libérale dure incarnée par Sarkozy et éviter le piège de l’hégémonie social-libérale du PS. La construction du front anti-libéral militant et de son aile anti-capitaliste est une voie obligée pour la reconstruction du parti communiste marxiste-léniniste, étape indispensable vers la révolution prolétarienne du XXIéme siècle.

La constitution de ce front nécessite l'unité du camp anti-libéral. Cependant, comme pour les présidentielles, la division domine très largement pour les législatives. Dans ce contexte, la Coordination Communiste soutient les candidatures unitaires présentées ou soutenues par les Collectifs anti-libéraux locaux. A défaut, la Coordination Communiste soutient les candidatures du PCF, parti qui reste la principale base ouvrière militante de ce front populaire anti-libéral en construction. Au second tour, nous appellerons à battre les candidats de la majorité présidentielle sarkozyste.

Fait à Lille le 16 mai 07

Bon au moins cette fois c'est écrit noir sur blanc, on ne pourra pas dire que la position de la CC manque de clarté...