Sujet :

économie socialiste de marché en Chine

Xuan
   Posté le 18-10-2014 à 13:46:27   

Sur l'encyclopédie en ligne cocowikipedia, l'article suivant apporte quelques éléments sur l'économie socialiste de marché en Chine. Il n'aborde pas la question du révisionnisme ni de la lutte entre les deux voies mais il soulève des questions importantes sur l'étape de transition au communisme.

Economie socialiste de marché chinoise


Marx, Engels, Lénine et l’économie socialiste de marché chinoise


Marx, Engels, Lénine ont-t-il jamais eu l’idée d’une économie socialiste de marché?
Selon le professeur Yu Wenlie, professeur d'économie chinois, dans certains travaux de Marx et d’Engels, comme le Manifeste du Parti Communiste, Principes du communisme, Critique du programme de Gotha et La Guerre civile en France, on peut trouver l’idée d’une longue période de transition entre le moment où le prolétariat accède au pouvoir et celui de la première étape du communisme où toute la société gérera en commun la production sociale. Au cours de cette période de transition, la propriété privée n’est pas entièrement éliminée, pas plus que les entreprises capitalistes ne sont complètement supprimées. C’est ainsi que la production de biens et l’échange continuent d’exister ainsi que le marché.

Le marxiste étatsunien James Lawler s'est penché sur cette question (voir bibliographie)

"De là il suit que pour qu’il y ait développement humain, il faut qu’il y ait un développement des forces productives. C’est la tâche historique de la classe capitaliste d’assurer ce développement-ci, sans lequel la classe ouvrière ne peut assurer ce développement-là : « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production. » , écrivaient Marx et Engels dans Le Manifeste. Cette révolution permanente des instruments de production est ce sans quoi la productivité du travail ne peut générer les surplus sans lesquels la question de la qualité de la vie est éclipsée par celle de la survie.

C’est ce bien ce qu’expliquait Lénine, durant la NEP :

« Cela signifie que, dans une certaine mesure, nous re-créons le capitalisme. Nous le faisons vraiment ouvertement. C’est le capitalisme d’Etat. Mais le capitalisme d’Etat dans une société où le pouvoir appartient au capital et le capitalisme d’Etat dans un Etat prolétarien, sont deux concepts différents. Dans un Etat capitaliste, le capitalisme d’Etat signifie que le capitalisme est reconnu par l’Etat et contrôlé par lui dans l’intérêt de la bourgeoisie, et au détriment du prolétariat. Dans l’Etat prolétarien, la même chose est faite dans l’intérêt de la classe ouvrière, dans le but de renverser la bourgeoisie encore forte, et de la combattre. Il va de soi que nous devons accorder des concessions à la bourgeoisie étrangère, au capital étranger. Sans la plus petite dénationalisation, nous devrons louer à bail des mines, des forêts et des gisements de pétrole aux capitalistes, et recevoir en échange des biens manufacturés, des machines, etc., et ainsi restaurer notre propre industrie. » [1]

Lénine ajoutait:

"L’expérience a prouvé que nous avions tort. Il apparaît qu’un certain nombre de stades de transition étaient nécessaires- le capitalisme et le socialisme d’Etat- pour se préparer- par des nombreuses années d’efforts- à la transition vers le communisme. Sans se reposer directement sur l’enthousiasme, mais aidés par l’enthousiasme engendré par la grande révolution, et sur la base de l’intérêt personnel, de la motivation personnelle et des principes des affaires, nous devons d’abord nous mettre au travail dans ce pays de petite paysannerie pour construire des passerelles solides vers le socialisme au moyen du capitalisme d’Etat. Autrement, nous n’arriverons jamais au communisme, nous n’amènerons jamais des vingtaines de millions de personnes au communisme. Voilà l’expérience que nous a enseigné le cours objectif du développement de la révolution" . [2]

La théorie de Deng s'inscit donc dans le prolongement de la pensée des fondateurs et continuateurs du marxisme.

"Nous disons que le socialisme est la première étape du communisme. Quand un pays arriéré essaie de construire le socialisme, il est naturel que durant la longue période initiale ses forces productives ne soient pas au niveau de celles des pays capitalistes développés et qu’il ne soit pas capable d’éliminer complètement la pauvreté. Par conséquent, dans la construction du socialisme nous devons faire tout ce que nous pouvons pour développer les forces productives et graduellement éliminer la pauvreté, en élevant constamment le niveau de vie des gens. Autrement, comment le socialisme sera-t-il capable de triompher du capitalisme? Dans le second stade, ou stade avancé du communisme, quand l’économie sera hautement développée et qu’il y aura une abondance matérielle écrasante, nous serons capables d’appliquer le principe « de chacun suivant ses capacités à chacun suivant ses besoins ». Si nous ne faisons pas tout notre possible pour accroître la production, comment pouvons nous développer l’économie? Comment pouvons-nous démontrer la supériorité du socialisme sur le capitalisme?" [3]
La période de transition peut être divisée en deux étapes liées à la transformation de la propriété : la première est celle de l’étape "mixte capitaliste-socialiste" , qui s’étend à partir de la transformation de la propriété dominante capitaliste privée, après la révolution, à l’étape où la propriété publique devient dominante; la seconde étape est celle de "l’économie socialiste de marché" pure ou "du marché socialiste pur" , qui s’étend de la fin de la première étape à celle où la production marchande est remplacée par la gestion collective. En la comparant avec le "socialisme avancé ou complet" (la première étape du communisme chez Marx), cette étape peut être appelée "étape primaire du socialisme" . C’est exactement à cette étape historique que correspond le socialisme aux caractéristiques chinoises.

Evidemment, la Chine est encore un pays en développement, et la tâche de la "transition" est plus complexe et plus difficile.

Les différentes formes de socialisme de marché

Beaucoup de chercheurs identifient l’économie socialiste de marché chinoise avec le "socialisme de marché" revendiqué pour l’Europe ou l’Amérique, opinion que le professeur Yu Wenlie ne partage pas. Il retrace brièvement les voies qui ont mené au socialisme de marché et distingue ses différentes formes. Nous pourrons ainsi trouver les différences entre l’économie socialiste de marché chinoise et "l’économie de marché " .

Le socialisme de marché : une longue histoire

Il a connu différentes formes et modèles suivant les époques et les pays, dépendant des manières dont le socialisme a été combiné avec l’économie de marché. On peut diviser les différentes formes de socialisme de marché, et leur développement historique à partir de la naissance du modèle de Lange, en quatre étapes :

1/ "Le modèle Lange" : socialisme de marché apparu dans les années 1930, avec un plan stimulant le marché.

2/ "Le modèle décisionnel divisé " : c’est un socialisme de marché dans lequel le marché co-existe avec la planification. Il est apparu dans les années 1960-1980 avec le développement des réformes économiques structurelles dans les pays socialistes est-européens.

3/ "Le marché contrôlé " : le socialisme de marché qui a été développé par les théoriciens de la gauche britannique à la fin des années 1980 en opposition au fondements des politiques de régulation développées par le Parti travailliste britannique.

4/ Différentes constructions nouvelles de socialisme de marché élaborées par des théoriciens de gauche occidentaux suite aux changements dramatiques qui se sont produits dans l’ex-URSS et les pays socialistes est européens.
Par ailleurs, avec l’apparition du "marché contrôlé " et du socialisme de marché comme ligne de division, ces quatre étapes peuvent être divisées en deux périodes.

Les deux étapes antérieures constituent la "première période " et les deux dernières étapes la "période récente " . Nous pouvons appeler la première période "socialisme de marché classique " et la dernière "socialisme de marché contemporain " .

La division en "deux périodes et quatre étapes" ne prend pas seulement en compte les traits différents de socialisme de marché, liés aux différences essentielles entre les modèles de socialisme de marché concernant les différentes formes de propriété publique, les fonctions différentes attribuées à la planification centrale et au marché ainsi que d’autres caractéristiques mais cette division relie également le socialisme de marché à la montée et à la chute du mouvement socialiste mondial au XX° siècle. (…)

Les différences clefs entre l’économie socialiste de marché chinoise et le socialisme de marché

Si on comprend le "socialisme de marché" comme la réalisation la plus large de la combinaison du socialisme avec l’économie de marché, l’Économie socialiste de marché chinoise (ESMC) peut être considérée comme un type de socialisme de marché. On ne peut pas nier que les théories et les modèles ainsi que leurs "expérimentations" offrent des matériaux de référence pour l’établissement et le développement de l’Économie socialiste de marché chinoise. Mais on ne peut pas confondre le socialisme de marché avec l’ESMC. Entre les deux apparaissent des différences majeures.

Si on la compare avec les visions traditionnelles sur le socialisme de marché, l’ESMC a dépassé les premiers traits de socialisme de marché qui étaient basés sur un plan stimulant le marché ou sur un marché coexistant avec le plan. L’économie socialiste de marché chinoise contemporaine utilise "le marché contrôlé".
En comparaison avec le socialisme de marché contemporain (SMC), l’ESMC possède les caractéristiques suivantes :

1/ Il possède la garantie crédible du système politique. Il opère dans le cadre du système de socialisme aux caractéristiques chinoises (période initiale), alors que la plupart des SMC négligent la question "d’où vers où " et celle du type de système politique et des forces sociales sur lesquelles il s’appuie pour transformer le système économique existant en modèles économiques recherchés et fonctionnant avec souplesse.

2/ Selon les principes de base du système économique socialiste, les buts du modèle chinois sont définis à partir des principes directeurs de la propriété publique comme secteur dominant lié au développement collectif de facteurs multi-économiques, et il est également souligné que la forme de réalisation de la propriété publique doit être diversifiée. La propriété publique est principalement propriété d’État et propriété collective. Pour leur part, la plupart des modèles de SMC sous-estiment le rôle de la propriété d’État. Certains modèles sont concentrés plutôt sur un revenu égal que sur la question du contenu de la propriété. D’autres soutiennent certaines formes de propriété publique : par exemple, le "socialisme de coupon " soutenu par John Roemer et le "bureau de propriété publique " de J. Yunker. Mais ces caractéristiques peuvent-elles tenir dans une économie de marché? Ces propositions aboutissent-elles à une distribution égale des revenus parmi les citoyens comme ils l’imaginent?

3/ Dans les mécanismes opérationnels, les différences entre le modèle chinois et le SMC sont surtout concentrées sur l’étendue de la régulation gouvernementale de l’économie de marché par des moyens macro-économiques. L’objectif du modèle chinois est de faire jouer au marché le rôle de base pour l’allocation des ressources dans le cadre de la régulation macro-économique par l’État. En soulignant le rôle fondamental du marché, mais sans ignorer la régulation macro-économique par l’État, l’objectif est de faire de l’économie chinoise un puissant marché compétitif, alors qu’il est encore faible, mais avec une base lui permettant de soutenir la compétition du marché international et d’éviter la crise. La plupart des modèles étrangers prônent une diminution de l’intervention gouvernementale dans l’économie de marché, et le pouvoir de contrôle de l’État est seulement limité à guider l’orientation de l’investissement et des composants pour l’investissement en contrôlant et régulant les taux d’intérêts.

4/ Tandis que la Chine poursuit l’objectif d’économie socialiste de marché, elle place un accent important sur le facteur spirituel, ce qu’on appelle l’altruisme. Dans la pratique de l’économie socialiste de marché, ce qui doit être mis en avant est l’esprit de dévotion à la recherche scientifique, l’esprit d’entreprise et l’ouvrier modèle ainsi que d’autres valeurs nobles – sans préoccupation pour les conditions économiques personnelles. On doit ériger des monuments et écrire des biographies pour compenser l’insuffisance de rémunération matérielle. Subissant l’influence de l’économie traditionnelle, la plupart des modèles de SMC mettent l’accent sur les activités de marché vues comme "un choix rationnel " de personnes recherchant uniquement la maximisation des profits. On suppose que ce ne sont que des égoïstes qui volent la richesse personnelle par tricherie ou par force. Mais le professeur Yu Wenlie pense que le processus d’innovation du système socialiste doit équilibrer les deux motivations d’atteinte de la richesse matérielle maximale et de la richesse spirituelle maximale.(…)

Un fondement solide est nécessaire pour mener la transformation économique de la Chine; un mode de réforme des entreprises d’État doit aussi être défini et il y reste beaucoup de travail pour améliorer l’économie socialiste de marché.
Tous ces problèmes peuvent être attribués à l’immaturité et au caractère incomplet de la viabilité et de la validité des règles économiques du marché socialiste.
Le socialisme doit aboutir à l’égalité et rechercher l’efficacité en même temps. Il y a des tâches importantes qui doivent être explorées par les économistes socialistes de marché.
Mais ceux qui étudient cette jeune discipline sont encore peu nombreux, ce qui est complètement disproportionné avec ceux qui étudient l’économie capitaliste. La théorie doit mener au développement de la cause du socialisme.
La Chine en est seulement à la première étape de l’économie socialiste de marché, et elle a encore un long chemin à parcourir. (…) Le professeur Yu Wenlie pense que l’innovation institutionnelle en Chine permettra d’atteindre un équilibre entre la recherche d’une richesse matérielle maximale et la recherche d’une abondance spirituelle maximale. Il pense que la société humaine se développera dans la compétition pacifique entre différents systèmes sociaux.

D'autres spécialistes comme Marie-Claire Bergère , professeur à l'Inalco à Paris, parlent plutôt d'un capitalisme d'Etat chinois. Selon Marie-Claire Bergère, un nouveau capitalisme d'État est en train d'émerger, fondé sur le rôle primordial d'un secteur public rénové et sur le dynamisme soigneusement circonscrit du secteur privé. Marie-Claire Bergère avance la théorie de la nature hybride du régime chinois. Elle pense que les réformes lancées depuis 1980, dont l'objectif n'est pas de créer un système capitaliste, veulent utiliser au mieux les ressources du marché pour développer la richesse de la Chine, renforcer sa puissance sous la direction du Parti communiste.

Selon le professeur Bergère, qui reflète une attitude hostile au communisme chinois très répandue en France, même dans certains milieux "progressistes", "le parti unique demeure la clé de voûte de ce système, un parti qui tire sa légitimité non plus de l'idéologie, mais de la croissance et de l'exaltation nationaliste" .
Marie-Claire Bergère prévoit cependant une croissance économique persistante, même si ralentie, mais parle d'un régime à la fois autoritaire et flexible.[4]
Henri Alleg notait à propos des Chinois " qu'ils savaient aussi rappeler, et parfois de façon spectaculaire, dans quel camp ils se situent et à qui va leur solidarité comme lors de la visite de Jiang Zemin à Fidel Castro (à Cuba), après sa rencontre avec Bill Clinton ( à Seattle en novembre 1993). En fait, précise Henri Alleg, la Chine est aujourd'hui la seule puissance à contester le leadership mondial américain" [5]

Notes et références de l'article

1. Lénine, Collected Works, vol. 32, p. 491
2. Lénine, Collected Works, vol. 32, p.350
3. Deng Xiaoping, Selected Works, Vol.3, pp.21-22)
4. Bergere Marie-Claire, Chine, le nouveau capitalisme d'Etat, Fayard 2013
5. Henri Alleg, Le Siècle du Dragon,Paris, 1994, p.237


Liens et documents externes

> Les chercheurs américains qui soutiennent ce point de vue, comme le professeur James Lawler de l’Université de l’Etat de New York à Buffalo, ont examiné cela en détail. Voir James Lawler, dans Market Socialism : The Debate Among Socialists, edited by Bertell Ollman, p. 23-52, New York, Routledge, 1998.

> Le texte qui est à l'origine de cet article a été présenté par le professeur Yu Wenlie à la conférence "Marxisme 2000", Université du Massachussets à Amherst les 21-24 septembre 2000.

> Cet article de Cocowikipedia doit beaucoup, pour sa base de départ, au blog de Marc Harpon et de son article sur le sujet :
[http://socio13.wordpress.com/2008/03/19/leconomie-socialiste-de-marche-chinoise-1-par-yu-wenlie-professeur-deconomie-pekin/ ]

> Alleg Henri,Le Siècle du dragon,Le Temps des Cerises, 1996, ISBN : 2-84109-016-7

> Bergere Marie-Claire, Chine, le nouveau capitalisme d'Etat, Fayard 2013

> Delaunay Jean-Claude , La Chine, la France, La France, La Chine [1]
Xuan
   Posté le 23-12-2015 à 17:40:37   

Xi Jinping : la décision clé sur les réformes définit les relations entre le marché et le gouvernement



Mis à jour le:2013-11-20
Par:Xinhuanet Source:french.xinhuanet.com


  BEIJING, 16 novembre (Xinhua) -- Le Parti communiste chinois (PCC) doit reconnaître le rôle clé du marché dans la répartition des ressources, a affirmé Xi Jinping, président chinois et secrétaire général du Comité central (CC) du PCC, dans son explication concernant une décision clé du CC du PCC.

  La Chine approfondira sa réforme économique afin d'assurer que le marché joue un rôle "décisif" dans la répartition des ressources, d'après une décision sur les grandes questions liées à l'approfondissement global des réformes approuvée le 12 novembre lors de la troisième session plénière du 18e CC du PCC.

  Au nom du Bureau politique du CC du PCC, Xi Jinping a expliqué cette décision lors de la session plénière. Le texte intégral de son explication a été publié vendredi.

  M. Xi considère la définition du rôle du marché comme l'une des principales réussites théoriques de cette décision.

  Une bonne relation entre le marché et le gouvernement reste le coeur de la réforme économique en Chine, a-t-il expliqué.

  Au cours des vingt et quelques dernières années, la Chine a bâti une économie socialiste de marché, mais celle-ci reste confrontée à de nombreux problèmes, a admis M. Xi.

  Le marché ne fonctionne pas de manière ordonnée, et de nombreuses personnes cherchent à obtenir des bénéfices au travers de moyens illégaux, a-t-il déclaré, ajoutant que le marché des facteurs clés de production, tels que la main-d'oeuvre, les capitaux et les terrains, accusait un retard important.

  Les règles du marché ne sont pas unifiées, et l'on assiste à un protectionnisme prédominant entre différents départements gouvernementaux et entre régions. Le manque de concurrence empêche l'élimination des acteurs les moins compétitifs.

  La Chine doit respecter la loi fondamentale de l'économie de marché et s'attaquer aux problèmes de son système de marché sous-développé, de l'intervention excessive du gouvernement et d'une mauvaise supervision du marché, a-t-il précisé.

  Le président chinois a toutefois ajouté que laisser le marché décider ne signifiait pas qu'il fallait le laisser décider de tout.

   "L'économie socialiste de marché a besoin à la fois du marché et du gouvernement, mais ces derniers jouent chacun un rôle différent" , a-t-il indiqué.

  Le gouvernement doit maintenir la stabilité macro-économique, offrir des services publics, garantir une concurrence loyale, superviser le marché, assurer l'ordre du marché, promouvoir le développement durable et agir en cas de défaillance du marché, selon Xi Jinping

  Le rôle du marché dans la répartition des ressources est défini comme "fondamental" depuis que le pays a décidé de bâtir une économie socialiste de marché en 1992.

   "Aujourd'hui, le CC du PCC est convaincu que les conditions sont mures pour donner une nouvelle interprétation théorique à cette question" , a déclaré Xi Jinping.
Xuan
   Posté le 12-05-2016 à 21:10:08   

Sur Histoire et Société

Les commandes de la « locomotive de l’économie mondiale » sont encore entre les mains des communistes chinois


05
AOÛT



http://kprf.ru/international/new-world/145053.html
à partir d’un article de la Pravda par Oleg Tcherkovets, Docteur en Sciences économiques

La «Pravda» a déjà parlé à ses lecteurs du rapport spécial de la Banque mondiale consacré au développement de l’économie de la Chine publié au début de juillet. Dans ce document, en particulier, il était fait état de la croissance économique du PIB de la Chine de 7,4% l’an passé, ainsi que la prévision de croissance cette année à 7,1 %, et en 2016 à 7 %. Cela prouve que, dans le contexte ​​de stagnation où se trouvent les économies des pays capitalistes les plus développés, la Chine reste la locomotive de l’économie mondiale, ce que d’ailleurs, quelques jours plus tard à Oufa, dans le cadre des sommets de l’OSC et des BRICS, a souligné le président russe Vladimir Poutine.

Peu après est venue une confirmation de cette conclusion absolument logique par une agence d’analyse occidentale de bonne réputation « Morgan Stanley ». Selon leurs estimations, si en 2010 la part de la Chine représentait 23 % du volume total de la croissance économique mondiale, selon les résultats de 2014 ce chiffre est passé à 38 %. Imaginez : près de 40 % de la croissance économique de l’ensemble de la planète porté par un seul pays. Et après ça certains ont le culot de parler de « ralentissement de la croissance chinoise. » En fait, on aimerait bien tous avoir un petit peu de ce « ralentissement »! ..

Toutefois, si le rapport de la Banque mondiale a attiré l’attention de la communauté mondiale, ce n’est pas seulement pour avoir apporté la preuve de la réussite économique évidente de la Chine. En effet, il n’y a là rien de surprenant, dès qu’il s’agit de la deuxième économie du monde, qui sera bientôt la première. Mais les circonstances qui ont accompagné la sortie de ce document, et ce qui s’en est suivi immédiatement après, constituent un événement vraiment exceptionnel. Nous pouvons dire qu’on a là un scandale de proportions mondiales : jamais auparavant dans son histoire, la Banque mondiale n’a été amenée à retirer un chapitre entier d’un document publié sous son autorité, mais maintenant c’est arrivé – quatre jours seulement après la publication du rapport. Que s’est-il passé?

Le chapitre supprimé était consacré au développement du système bancaire et financier de la Chine et aux « recommandations » de la Banque mondiale concernant ses voies de développement. Il rapportait des données importantes non seulement au niveau économique, mais aussi et surtout au niveau sociopolitique. Donc, aujourd’hui, le gouvernement chinois contrôle officiellement près des 2/3 des actifs bancaires dans le pays (pour comparaison: selon la Banque mondiale, en Russie et au Brésil, puisque nous parlons des pays – membres de l’organisation BRICS, environ 40 % des actifs bancaires sont contrôlés par l’Etat). Une telle différence, même si elle est de poids, n’est pas ce qui impressionne le plus. Selon les calculs des experts de la Banque mondiale, en réalité, le gouvernement en Chine par le biais de l’actionnariat et de leviers juridiques et administratifs contrôle au moins 95 % (!) des actifs bancaires. Et cela signifie que tout le « système sanguin » de cette économie super puissante est aux mains de l’Etat socialiste en la personne de ses institutions gouvernementales, ce qui permet d’appliquer pleinement les principes importants de l’économie socialiste – non seulement assurer les règles juridiques, mais octroyer directement les prêts pour les projets à dimension nationale et sociale. Toutes choses qui, par exemple, dans notre réalité russe semi-bourgeoise et semi-criminelle, sont vraiment difficiles à imaginer.

Oui, c’est précisément la concentration de l’activité bancaire et de la finance directement dans les mains ou sous le contrôle de l’Etat socialiste qui donne la base matérielle d’une offensive économique sans précédent et véritablement pacifique, comme l’ écrivaient déjà les classiques du marxisme-léninisme et que la Chine met en œuvre devant nos yeux littéralement dans le monde entier.
Des experts donnent les informations suivantes : la contribution de la Chine – la plus grande – au capital de la nouvelle banque de développement («BRICS Bank» est de 41 milliards $, un accord qui a finalement été atteint au début de juillet lors du sommet des BRICS à Oufa ; 40 milliards $ – pour grand projet interétatique « La ceinture économique de la Route de la Soie». Plus 25 milliards $ pour un projet intitulé «Route de la Soie maritime».
Mais ce n’est qu’un « apéritif. » Dans l’ensemble, les plans d’investissement de la Chine dans le monde entier pour la période allant jusqu’à 2025 sont de 1,41 trillions de dollars (!). Le magazine américain « Foreign affairs » estime que ces investissements sont à une échelle sans précédent dans l’histoire du monde, et, à titre de comparaison nous rappelle que le célèbre «Plan Marshall» américain, qui a lié en grande partie les pays d’Europe occidentale aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, ne représente, en termes de dollars d’aujourd’hui pas plus de 103 milliards. Comme on dit, sentez la différence!

Soulignons une fois encore : les données fournies montrent non seulement la valeur des ressources accumulées en or et en devises par la Chine socialiste, qui est proche du chiffre astronomique de 5 trillions ( !) de dollars, mais aussi sur un fait beaucoup plus important – le succès de la politique financière et de crédit de l’Etat socialiste. Et comment ne pas mentionner certains de nos causeurs de salon qui se mettent littéralement en quatre pour essayer de donner une imagine de la République populaire comme un pays non-socialistes, et sa politique – comme une politique capitaliste. Mais que dire alors de la tentative directe de la Banque mondiale dans le rapport cité par nous, qui « recommande vivement » à la Chine de privatiser le secteur bancaire, et par la même occasion les grandes entreprises publiques dans le secteur de l’industrie? «Privatiser» – comme ce mot nous est familier, n’est-ce pas!

Cependant la réaction du Parti communiste chinois et de la Chine à cette « recommandation », si l’on peut dire, a été diamétralement opposée à celle que l’on observe en général en Russie et chez la plupart de nos voisins de la CEI, à l’exception, bien sûr, du Bélarus. Les camarades chinois ont directement et officiellement dénoncé l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine de l’organisation internationale dans le but – tenez-vous bien! – de miner le système socialiste dans le pays. Tout cela est fort juste, et c’est exactement le jugement que portent les communistes russes sur les tentatives de privatisation dans notre pays des restes de la grande propriété publique. Il est vrai que nous n’avons plus, malheureusement, un système socialiste. Mais les communistes chinois ont une fois de plus montré qu’ils ne vont pas répéter les erreurs des communistes soviétiques de l’époque Gorbatchev.

Et enfin – la chose par laquelle nous avons commencé. Après les vives critiques de Pékin, la Banque mondiale a accompli un geste sans précédent dans son histoire en éliminant le chapitre incriminé. Le géant rouge a remporté une victoire politique de plus. Ceci, incidemment, prouve encore une fois, à quel point les commandes de la «locomotive» de l’économie mondiale sont dans de bonnes mains.
Xuan
   Posté le 30-08-2016 à 17:26:03   

Le modèle socialiste de la Chine surpasse le capitalisme


Par John Ross Source: Global Times Publié: 23/08/2016 00:18:40



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Illustration: Peter C. Espina / GT



Depuis la promotion du "Consensus de Washington» néolibéral, les quatre premières économies à plus forte croissance, suivent tous ou sont fortement influencées par le modèle de développement de la Chine. Ces pays sont la Chine, le Vietnam, le Cambodge et le Laos.
En revanche les modèles de développement capitaliste ,dont le Consensus de Washington, ont été un échec. Les pro-capitalistes en Chine préféreraient évidemment que ces faits fussent méconnus du public car ils sapent l'idée que la Chine devrait abandonner sa voie socialiste du développement et adopte celle capitaliste.

Ces faits ont également des implications politiques internationales. Le modèle de développement socialiste suivi par la Chine est une création du Parti communiste chinois (PCC).

Le consensus de Washington est la stratégie économique dominante mise en avant par les institutions économiques internationales telles que le FMI et la Banque mondiale, et il est enseigné dans les universités occidentales. Pourtant, la supériorité économique écrasante des pays qui ont suivi une politique de développement socialiste, plus en ligne avec le modèle chinois, montre que non seulement celui-ci surpasse les alternatives capitalistes mais que le PCC a une meilleure compréhension de la situation que les économistes occidentaux.

Une comparaison factuelle dans les résultats internationaux des deux développements économiques, l’approche néolibérale du consensus de Washington par rapport à la stratégie de développement socialiste chinoise, montre clairement comment celui-ci surpasse l'ancien.

Il apparaît aussi que les partisans du Consensus de Washington semblent détester fortement les comparaisons factuelles systématiques des deux approches pour des raisons évidentes dans les données suivantes.

Afin d'évaluer les stratégies concurrentes, nous allons considérer la Chine elle-même, ainsi que trois autres pays. Ce sont le Vietnam, qui se définit comme socialiste et s’est beaucoup inspiré de l’approche chinoise de l’économie de marché socialiste, le Cambodge et le Laos, qui tous deux ont été fortement influencée par le modèle de développement de la Chine.

Un résumé des données sur le taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant, réparti en trois périodes de temps (à partir de 1993 lorsque les données sur l'ensemble des quatre pays sont disponibles), post-consensus de Washington en 1989, et après les propres réformes de la Chine en 1978, indique le succès du modèle chinois.

Les données sont extrêmement frappantes. De 1993 à 2015, la Chine, le Cambodge, le Vietnam et le Laos sont classés respectivement n ° 1, n ° 2, n ° 3 et n ° 4 dans le monde pour la croissance du PIB par habitant (les cas périphériques des pays avec des populations de moins de 5 millions ou dominé par la production de pétrole ne sont pas inclus).
De 1989 à 2015 la Chine, le Vietnam et le Laos sont classés respectivement n ° 1, n ° 2 et n ° 3 dans le monde pour la croissance du PIB par habitant. Et à partir de 1978 la Chine est classée n° 1 parmi toutes les économies en termes de croissance économique.

Le degré auquel les économies influencées par le modèle de développement chinois ont surpassé la moyenne mondiale a été énorme. Depuis 1989, le Vietnam et le Laos ont progressé trois fois plus vite que la moyenne mondiale. Depuis 1978, le taux de croissance de la Chine était presque six fois celui de la moyenne mondiale.


Les contrastes non seulement en moyenne par la croissance du PIB en capital, mais aussi dans l'éradication de la pauvreté sont tout aussi écrasants. Depuis 1981, la Chine a sorti 728 millions de personnes de la pauvreté telle que la définit la Banque mondiale. Le Vietnam a sorti de la pauvreté plus de 30 millions de personnes selon les mêmes critères. Dans le reste du monde, dans lequel le modèle dominant préconisé par le FMI était le Consensus de Washington, seuls environ 120 millions de personnes ont dépassé le seuil de pauvreté. Pendant ce temps, 83 % de toute la réduction de la pauvreté se produisait en Chine, 85 % dans les pays socialistes et seulement 15 % dans les pays capitalistes.

Ces données anéantissent l'affirmation selon laquelle le capitalisme est le principal moteur de la croissance économique rapide et de la réduction de la pauvreté. Si le capitalisme était le moteur de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté, la croissance serait la plus rapide et la réduction de la pauvreté la plus grande dans les pays capitalistes. Au lieu de cela, c’est en Chine et au Vietnam que la plus grande réduction de la pauvreté a eu lieu et c’est en Chine, au Vietnam, au Cambodge et au Laos que la croissance économique la plus rapide a eu lieu.


Le modèle de développement socialiste de la Chine devrait donc être considéré comme un énorme succès en contraste avec le consensus de Washington. Pour l'écrasante majorité de la population mondiale le développement économique reste la question la plus fondamentale.

Selon les dernières données de la Banque mondiale 84 % de la population mondiale vit dans les pays en développement. Toute analyse objective cherchant à maximiser le potentiel de développement des pays devrait donc commencer par le modèle de développement socialiste de la Chine.

Les faits montrent que les politiques de la Chine, qui comportent un rôle dominant du secteur public, des plans à grande échelle pour éradiquer la pauvreté et une orientation politique socialiste, réussissent à produire à la fois la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

Le simple fait que les quatre premières économies à croissance la plus rapide depuis que le Consensus de Washington a été défini utilisent toutes le modèle chinois de développement socialiste démontre la supériorité de la voie de la Chine sur les alternatives capitalistes.


l'auteur est chargé d’études à l'Institut Chongyang des Etudes Financières , Université Renmin de Chine.
bizopinion@globaltimes.com.cn

Publié dans: « évaluation d' experts »
DUROC
   Posté le 30-08-2016 à 17:54:22   

Soyons sérieux: l'augmentation du PIB chinois n'est pas dû à quelque sorte de "socialisme" fût-il baptisé à la chinoise ! Il est le résultat des investissements financiers des divers monopoles impérialistes internationaux. Il est clair que le prix de la force de travail en Chine, de même que les qualifications professionnelles sont une manne pour l'impérialisme international et...... pour la bourgeoisie d'Etat chinoise. Que le prolétariat chinois en tire quelques miettes, c'est possible. On a vu ça aussi dans les pays capitalistes occidentaux durant les" trente glorieuses ". Mais l'essentiel, c'est que les rapports sociaux de production sont dirigés par les mécanismes du profit. Ce qui n'a rien à voir avec le socialisme !
Xuan
   Posté le 30-08-2016 à 19:15:47   

Les "trente glorieuses" n'ont pas connu une crise mondiale jusqu'en 1974.
D'autre part elles s'appuyaient sur le pillage des colonies et n'ont pas globalement diminué la pauvreté.
DUROC
   Posté le 30-08-2016 à 20:57:22   

Ma référence aux " trente glorieuses " signifie simplement que quand l'impérialisme se porte bien, il peut lâcher quelques miettes aux prolétaires.
Il est vrai que la situation n'est plus la même qu'à l'époque des " trente glorieuses ".
Mais c'est précisément la crise générale du système impérialiste occidental qui a trouvé en Chine un moyen de retarder son implosion. Pour le profit de la nouvelle bourgeoisie chinoise, et les miettes ( diminution de la pauvreté ) pour le peuple. Le progrès du PIB n'est pas le critère marxiste permettant de juger que des rapports de production sont capitalistes ou socialistes. Souviens-toi, Xuan de la lutte contre la théorie des forces productives ! Mais tu me diras que les choses ont changé...
DUROC
   Posté le 30-08-2016 à 21:03:49   

Je voudrais te rappeler une autre chose, Xuan:
Lors de la crise de 1929, alors que l'économie capitaliste impérialiste s'effondrait, l'URSS de Staline progressait à pas de géant. Non pas en faisant de la place aux capitaux occidentaux, mais en mettant en pratique les lois économiques du socialisme !
Xuan
   Posté le 30-08-2016 à 22:48:04   

Les « investissements financiers des divers monopoles impérialistes internationaux » n’ont pas servi à éradiquer la pauvreté ailleurs qu’en Chine (et d’autres pays comparables), y compris avec de faibles salaires, parce que la Chine a maîtrisé l’utilisation des ces investissements.
C’est la particularité de la Chine et des modes de production comparables, au Vietnam, au Cambodge et au Laos.

La différence entre la Chine et l’URSS est que la première sortait du colonialisme et du féodalisme. Pour rattraper son retard immense la Chine a utilisé ce qu’elle pouvait dans le capitalisme : capitaux, technologies, science, etc. pour les mettre au service du développement socialiste de la société.

Je rappelle : « Une formation sociale ne meurt jamais avant que soient développées toutes les forces productives auxquelles elle peut donner libre cours ; de nouveaux rapports de production, supérieurs aux anciens, n'apparaissent jamais avant que leurs conditions matérielles d'existence n'aient mûri au sein de la vieille société. » [contribution à la critique de l’économie politique]

Les rapports sociaux de production ne sont pas « dirigés par les mécanismes du profit » mais dépendent de la forme de la propriété, qui est diverse mais sous domination publique.
Il n’est écrit nulle part que le socialisme établit immédiatement cette propriété publique dans l’ensemble de l’économie. Le Manifeste indique que « Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production dans les mains de l'Etat »
Quant au « mécanisme du profit » ça n’a pas de sens dans l’absolu. Dans un pays socialiste les entreprises publiques réalisent aussi un profit, qui est réinvesti, ou redistribué par l’Etat, parce que la théorie de la reproduction s’applique au socialisme comme au capitalisme.

Sauf que le profit de ces entreprises n’est pas le but de la société socialiste, qui est d’ « assurer au maximum la satisfaction des besoins matériels et culturels sans cesse croissants de toute la société, voilà le but de la production socialiste ; accroître et perfectionner constamment la production socialiste sur la base d'une technique supérieure, voilà le moyen d'atteindre ce but.
Telle est la loi économique fondamentale du socialisme. »
[Staline – problèmes économiques du socialisme en URSS]


Tu écris que « la crise générale du système impérialiste occidental … a trouvé en Chine un moyen de retarder son implosion » .
Tu as raison sur ce point. Les analystes – y compris marxistes ou progressistes – avaient annoncé une catastrophe qui n’a pas eu lieu malgré bien des fermetures d’entreprises et des licenciements. Et nous leur avons emboité le pas il faut le reconnaître.
La raison est que nous avons jugé la crise économique de façon unilatérale comme une crise de surproduction mondiale. Or le développement des pays émergents a absorbé ce déséquilibre.
Dans le cas d’une crise de surproduction, ceci n’est pas dû avant tout aux bas salaires de ces pays, mais aussi au fait qu’ils absorbent une partie de la production des pays industrialisés.
Ceci ne pourrait pas se produire si les ouvriers chinois ne ramassaient que « des miettes » .
Je regrette mais la réduction de la pauvreté ce n’est pas « des miettes » .
Le développement de ces pays n’obéit donc pas aux mêmes règles que celui des pays impérialistes. Mettre toutes les économies dans le même sac aboutit à des interprétations erronées.

Aujourd’hui les économistes occidentaux attendent encore que la Chine et d’autres sortent les pays impérialistes d’affaire. Et si la Chine passe de 7 à 6,5 c’est tout juste si on ne la rend pas responsable des malheurs de la France et du monde entier.
Si l'économie chinoise parvient à enregistrer une croissance de 6,7% en 2016 cela représentera 1,2 point de pourcentage de la croissance du PIB mondial de cette année. L'économie américaine, la première économie mondiale, devrait croître de 2,2% cette année, soit 0,3 % de la croissance du PIB mondial, soit seulement un quart de la contribution de la Chine. Celle-ci est de moitié plus élevée que celle de 0,8 % de l’ensemble des économies impérialistes.
Concernant les autres pays en développement, l'Inde devrait enregistrer une croissance de 7,4% cette année, mais elle ne contribuera qu'à hauteur de 0,6 % à la croissance du PIB mondial, car le pays ne représente que 7,6% de la production mondiale.

La Chine ne cherche pas à faire imploser l’économie mondiale mais au contraire à éviter la crise et la guerre. C’est pourquoi elle a développé les accords commerciaux sud-sud, lancé la « route de la soie » , et c’est le sens de ses propositions au prochain G20.
Au milieu des années 70, les pays impérialistes représentait les deux tiers du PIB mondial, d'ici 2030, ce chiffre ne devrait plus représenter qu’un tiers. Pourtant ces pays dominent toujours les institutions économiques mondiales.

Inévitablement les propositions de la Chine viseront à abolir les rapports de domination impérialistes, mais elles n’aboliront pas les contradictions inter-impérialistes ni les contradictions de classe. De sorte que la crise se poursuivra ici notamment.
marquetalia
   Posté le 30-08-2016 à 22:54:09   

Il ne faut pas oublier quatre facteurs qui vont compromettre le Pcc;le vieillissement de la population,du a la saignée de la politique de l enfant unique;le fait que la secte Falung Fong compte plus de membres que le Pcc.l americanisation galopante,et l essor des églises évangéliques,véritables chevaux de Troie de l impérialisme u.s


Edité le 31-08-2016 à 20:07:43 par marquetalia


DUROC
   Posté le 31-08-2016 à 18:57:37   

Oui ou non, La Russie de Staline a-t-elle réussi à édifier le socialisme en développant les forces productives dans les années 1930 ?
Oui ou non, les succès de l'URSS ont-ils pour source l'application des lois économiques du socialisme telle que le Parti Bolchévik avec à sa tête Staline les a définies et appliquées?
marquetalia
   Posté le 01-09-2016 à 19:43:31   

Comment se fait il que le modèle soviétique ne s est pas imposé aux pays capitalistes qui étaient eux memes en crise,a l opposé de l URSS de Staline?le Pcf,crée en 1920,aurait il alors pu prendre le pouvoir en France,qui avait encore son immense empire colonial,qui aurait pu s émanciper?
Xuan
   Posté le 01-09-2016 à 23:15:49   

DUROC a écrit :

Oui ou non, La Russie de Staline a-t-elle réussi à édifier le socialisme en développant les forces productives dans les années 1930 ?
Oui ou non, les succès de l'URSS ont-ils pour source l'application des lois économiques du socialisme telle que le Parti Bolchévik avec à sa tête Staline les a définies et appliquées?


Tu n'as pas lu mon dernier post.
DUROC
   Posté le 02-09-2016 à 12:40:45   

Si, j'ai lu ton post. Il s'écarte du Léninisme, du stalinisme, et de la victorieuse expérience de l'Union Soviétique avant la trahison révisionniste. En revanche, tu te rapproches des conceptions (excuse-moi) trotskistes de Bibeau pour qui le socialisme n'était pas possible en raison de la non maturité des conditions "objectives" économiques de l'URSS...
Xuan
   Posté le 03-09-2016 à 17:59:02   

Laissons l’immaturité à Bibeau et aux trotskistes si tu veux bien.
J’ai écrit que :

« La différence entre la Chine et l’URSS est que la première sortait du colonialisme et du féodalisme. Pour rattraper son retard immense la Chine a utilisé ce qu’elle pouvait dans le capitalisme : capitaux, technologies, science, etc. pour les mettre au service du développement socialiste de la société. »

Il est parfaitement clair qu’il s’agit du développement socialiste de la Chine et non du développement capitaliste de la Chine, pour qui veut bien lire ce qui est écrit.

La coexistence de différentes formes de propriété ne signifie pas que la Chine soit simultanément capitaliste et socialiste (comme le chat de Schrödinger mort et vivant à la fois) parce que la propriété d’Etat est dominante.

Les communistes chinois disent aussi que la Chine se trouve au tout début de la société socialiste, et que cette phase transitoire durera longtemps.

C’est tout-à-fait compréhensible si on considère la réalité socio-économique d’un pays qui sort du féodalisme depuis moins de 70 ans. C’est une orientation qui a précédé la révolution culturelle et qui est toujours d’actualité :

« L'économie d'Etat de la république de démocratie nouvelle placée sous la direction du prolétariat est de caractère socialiste et constitue la force dirigeante dans l'ensemble de l'économie nationale ; mais cette république ne supprime pas les autres formes de propriété privée capitaliste ni n'interdit le développement de la production capitaliste lorsque celle-ci "ne contrôle pas les moyens d'existence du peuple", en raison de l'état encore très arriéré de l'économie chinoise. » « la Démocratie Nouvelle »

Le développement économique de la Chine l'a propulsée dans le 21e siècle mais il est inégal, la Chine présente encore sous certains aspects les traits d'un pays du tiers monde. L'objectif de parvenir à un développement moyen reste à l'ordre du jour et se double de la suppression définitive de la pauvreté.
DUROC
   Posté le 03-09-2016 à 21:29:01   

Bla bla bla... Tes "arguments" sont de même facture que ceux des révisionnistes pour "justifier" la restauration du capitalisme en URSS et dans les autres pays de l'ex camp socialiste. Je retiens quand même que grâce à la Chine, l'impérialisme occidental a réussi à ne pas s'effondrer. Quelle contribution à la révolution socialiste mondiale !!!
Mais tu diras que le moment n'est pas encore venu.. Au fait, tu n'as pas répondu, dans un autre sujet, sur le soutien internationaliste au peuple kurde? peut-être attends-tu les positions des Russes, des Chinois et autres pays "émergents" ? ça risque d'être compliqué!
marquetalia
   Posté le 03-09-2016 à 23:12:17   

La thèse du Prcf selon laquelle les Etats Unis veulent dépecer la Chine,qui était aussi diffusée par Lutte Communiste et le Regroupement Communiste est farfelue!
Xuan
   Posté le 05-09-2016 à 16:08:20   

La contribution à la révolution mondiale ne consiste pas à provoquer des crises économiques Duroc. Ce sont les économies capitalistes qui sont à l'origine de crises.
Réfléchis un instant, ta réflexion n'a rien de marxiste mais relève du révolutionnarisme petit-bourgeois.

Je passe sur le "bla bla bla" et sur la "facture", tu es probablement capable de fournir des arguments si tu t'en donnes la peine, mais là c'est court.


Edité le 05-09-2016 à 16:30:22 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-09-2016 à 13:33:40   

extrait de "Pourquoi la Chine peut humilier Obama"


[...] La Chine demeure la seule ‘power house’ économique sur Terre

Sur le site du Project Syndicate, Stephen S. Roach, ancien président et économiste en chef de la branche asiatique de la banque d’investissement américaine Morgan Stanley, rappelle que la Chine demeure le plus grand contributeur de la croissance du PIB mondial :

“Si la croissance du PIB chinois atteint 6,7 % en 2016 – en ligne avec les objectifs officiels di gouvernement, et seulement légèrement plus que les dernières prévisions du Fonds Monétaire International (FMI) – la Chine compterait pour 1,2 % de la croissance du PIB mondial. Le FMI s’attend à une croissance économique mondiale de seulement 3,1% pour 2016, et la Chine contribuerait pour près de 39% du total. Cette proportion éclipse la contribution des autres grandes économies. Par exemple, alors que l’on vante la forte reprise des Etats-Unis, leur PIB ne devrait croître que de 2,2 % cette année, juste assez pour contribuer de seulement 0,3 % à la croissance mondiale, soit seulement un quart de la contribution de la Chine. L’économie européenne sclérosée ne devrait ajouter que 0,2 % à la croissance mondiale, tandis que le Japon ne devrait même pas ajouter 0,1 %.

En fait, la contribution de la Chine à la croissance économique mondiale est 50 fois plus importante que les 0,8 % cumulés de toutes les soi-disant économies développées.

De plus, aucune économie émergente ne se compare à la Chine en matière de contribution à la croissance mondiale. Le PIB de l’Inde devrait croître de 7,4 % cette année, soit 0,8 % plus rapidement que celui de la Chine. Mais l’économie chinoise représente 18 % de l’économie mondiale (mesurée sur la base de la parité du pouvoir d’achat) – plus du double de la part de l’Inde de 7,6 %. Cela signifie que la contribution de l’Inde à la croissance du PIB mondial ne sera probablement que de 0,6% cette année, seulement la moitié des 1,2 % que l’on attend de la Chine”
.
Xuan
   Posté le 30-09-2017 à 08:49:20   

Le miracle économique de la Chine décodé


BEIJING, 29 septembre (Xinhua) -- Le miracle économique de la Chine peut être déroutant pour de nombreux Occidentaux, de même que le pays est souvent opposé à la conception traditionnelle de ce qu'est le socialisme, allant à l'encontre de la théorie politique et économique standard.

Alors que de nombreux pays occidentaux continuent de stagner, la Chine maintient une croissance stable. Cela est dû à la direction forte du Parti communiste chinois (PCC), qui est considérablement différente du système occidentaux où de multiples partis assurent le pouvoir à tour de rôle, souvent à la suite d'un parcours parsemés de querelles politiques.

A l'approche du 19e Congrès national du PCC, l'Occident doit décoder le miracle économique de la Chine qui offre un aperçu du futur de la Chine et du monde.

UN PARTI MARXISTE MODERNE

L'Occident se demande depuis longemps comment une civilisation ancienne peut se moderniser si rapidement sous la direction d'un parti marxiste. Certains ont attribué par erreur cette modernisation au succès du néolibéralisme.

Yuan Fangcheng, professeur de la faculté des études politiques et internationales de l'Ecole normale supérieure du Centre de la Chine, est convaincu que le succès de la Chine ne repose pas seulement sur son miracle économique, mais aussi sur des bases politiques.

La direction forte du PCC et sa représentation large ont garanti un ordre politique stable et un climat de développement favorable, selon M. Yuan.

Chen Shuguang, professeur de l'école du Parti du Comité central du PCC, se fait l'écho de ces analyses, indiquant qu'un des avantages majeurs du système politique chinois consiste en sa capacité de formuler des projets de développement à long terme et de les mettre en application de manière efficace.

Le PCC a montré de la constance dans ses engagements et dans ses prises de décisions tout en s'adaptant aux changements des conditions nationales et internationales.

"Le PCC a effectivement évité les actions à court terme et la "vetocratie" durant sa gouvernance, assurant ainsi la cohérence et la stabilité des politiques et des stratégies nationales" , a expliqué M. Chen.

Le scientifique politique Samuel Huntington avait indiqué que pour les pays du Tiers Monde, la voie vers la modernisation était pavées de bouleversements et de conflits, et que les organisations politiques cherchant la modernisation étaient essentielles pour faire avancer et maintenir la stabilité du processus de modernisation.

Le PCC correspond exactement à cette définition et est la première et la principale réponse aux mystères qui se cachent derrière le miracle chinois.

COMMENT UNE ECONOMIE DE MARCHE SOCIALISTE PEUT ETRE PLEINE DE VITALITE

Certains, en Occident, pensent que la coexistence d'un système politique socialiste et d'une économie de marché est un paradoxe, mais le succès du modèle chinois les désoriente.

Mais simplement mettre les deux concepts en opposition, c'est ignorer le potentiel énorme et la force cachée derrière une telle démarche.

"Le système socialiste et l'économie de marché ne sont pas incompatibles par nature" , a expliqué M. Chen.

Depuis les années 80, la Chine et d'autres pays socialistes ont tous pris des initiatives de réforme mais emprunté de voies différentes. Le PCC a cherché à combiner la force de son système politique avec les principes du marché.

La clé d'un tel succès est un bon équilibre entre les rôles du gouvernement et du marché.

Une décision de réforme prise en 2013 a indiqué que l'objectif de la Chine était de laisser le marché jouer un rôle "décisif" dans la distribution des ressources. Des analystes l'ont saluée comme étant une percée importante.

En changeant le rôle du marché de fondamental à décisif, la Chine respecte les principes de l'économie de marché, tout en accordant au gouvernement un meilleur rôle dans la régulation macro-économique.

"Le marché n'est pas omnipotent et une intervention appropriée du gouvernement est nécessaire" , a noté Yan Jirong, professeur de l'école de la gouvernance de l'Université de Beijing.

Respectant une orientation stable et innovant constamment, le PCC a maintenu l'économie chinoise sur une voie durable, avec des percées réalisées dans la réforme structurelle du côté de l'offre et la formation de nouveaux moteurs de croissance.

POURQUOI UNE CHINE PROSPERE NE S'OCCIDENTALISERA PAS

Selon certaines théories politiques traditionnelles de l'Occident, il est inévitable que la Chine vise la démocratie occidentale une fois devenue riche, ou même adoptera tôt ou tard et totalement les systèmes politiques de l'Occident.

Cependant, Martin Jacques, chercheur invité de l'Ecole d'économie et de sciences politiques de Londres a indiqué dans son livre "Quand la Chine dirige le monde" que l'ascension de la Chine au rang de puissance mondiale n'emprunte pas les mêmes voies que celles suivies par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

De nombreux Occidentaux sont convaincus que les pays modernes ne peuvent être qu'occidentaux ou occidentalisés. Cependant, la Chine est très différente des autres pays modernes.

En fait, en résistant à l'occidentalisation, la Chine a sa propre logique, actuelle mais aussi historiquement parlant.

Depuis l'époque ancienne, la Chine a toujours respecté l'idée d'une répartition égale des richesses au sein de la population, faisant ainsi écho aux valeurs socialistes. Pour cette raison, le Marxisme, bien qu'il soit originaire de l'Occident, est conforme à la culture chinoise. Il est bien accepté par les Chinois et n'arrête pas de se siniser.

Le PCC voit le peuple, non le capital, comme étant le facteur le plus important dans la société, et le Parti représente toujours les intérêts de la majorité absolue du peuple chinois. Cela explique pourquoi le PCC est différent des autres partis et pourquoi il ne s'occidentalisera pas.

Au cours des 40 dernières années, l'économie chinoise a dépassé celle du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne et du Japon, et plus de 700 millions de personnes sont sorties de la pauvreté, un véritable miracle économique moderne.

Le PCC a fixé pour la Chine l'objectif de devenir une société modérément prospère sous tous ses aspects en 2020.

Les leçons des échecs passés sont encore vifs dans les pays qui ont cherché à embrasser le modèle occidental. Dans leur quête de l'occidentalisation, ils n'ont pas su prendre en considération les réalités nationales, plongeant souvent leurs pays dans le chaos.

La Chine ne prend pas parti entre l'Est et l'Occident, elle trace plutôt sa propre voie de développement dans le cadre d'un paysage global en mutation. C'est en soi sa contribution au développement politique de l'humanité.

"La non-occidentalisation est le reflet la confiance nationale de la Chine, ainsi que de sa propre logique" , a indiqué Zheng Changzhong, expert de l'édification du Parti de l'Université de Fudan à Shanghai.

COMMENT UNE CHINE MONTANTE INFLUENCE LE MONDE

A l'époque où nombre de pays occidentaux sont aux prises avec leurs économies moroses, les turbulences sociales et le populisme, les analystes à travers le monde ont exercé leurs regards sur l'impact mondial de la montée de la Chine.

The Financial Times a décrit la montée de la Chine comme étant le plus important événement de l'époque, notant que le renouveau d'un pays représentant un cinquième de la population mondiale aurait des implications profondes.

Quand, il y a deux siècles, Napoléon Bonaparte a qualifié la Chine de lion endormi, il a indiqué que le lion ferait trembler le monde lorsqu'il s'éveillerait" .

Cependant, le président chinois Xi Jinping a noté que le lion éveillé de la Chine était une créature "pacifique, plaisante et civilisée" , sans aucune intention de menacer qui que ce soit.

Au lieu de faire trembler le monde, la Chine apporte des opportunités, renforce ses engagements avec les autres pays et contribue à la paix et à la prospérité du monde.

La Chine passe de la parole aux actes. La Chine qui auparavant ne fournissait que des produits, offre actuellement des solutions mondiales. Avec sa notion d'une communauté de destin et son initiative "la Ceinture et la Route", elle cherche à créer un monde plus équitable et équilibré. L'ascension de la Chine ne se fait pas à son seul bénéfice, mais au bénéfice du monde entier.
marquetalia
   Posté le 09-10-2017 à 20:35:56   

Les Usa veulent limiter la montée en puissance de la Chine Populaire,allant jusqu'à se mettre dans la poche le Soudan et le Myanmar car ce sont les principaux alliés de Pékin-le premier étant une théocratie islamiste,le second un pays islamophobe....


Edité le 21-02-2018 à 18:54:30 par marquetalia


Xuan
   Posté le 09-10-2017 à 23:32:54   

Avant de se "mettre dans la poche" il faut respecter l'intégrité des états et des gouvernements qu'ils se donnent et ça n'est pas le fort des USA ou bien c'est qu'ils auraient changé de nature.
marquetalia
   Posté le 21-02-2018 à 13:18:29   

Exceptés l Érythrée,la Rpd de Corée ainsi que 20% du Sahara Occidental occupé par le Front Polisario,tous les pays du monde font partie de l Omc,et sont ainsi intégrés à l économie capitaliste mondiale dominé par les États Unis.les dirigeants des principales puissances impérialistes vont tout faire pour mettre la main sur l Érythrée et la Rasd-,en sachant qu ils ne pourront pas le faire pour le Rpd de Corée.
Xuan
   Posté le 22-02-2018 à 00:02:28   

marquetalia a écrit :

Exceptés l Érythrée,la Rpd de Corée ainsi que 20% du Sahara Occidental occupé par le Front Polisario,tous les pays du monde font partie de l Omc,et sont ainsi intégrés à l économie capitaliste mondiale dominé par les États Unis.les dirigeants des principales puissances impérialistes vont tout faire pour mettre la main sur l Érythrée et la Rasd-,en sachant qu ils ne pourront pas le faire pour le Rpd de Corée.


Ceci dépend de qui domine l'économie mondiale d'une part.
D'autre part un état peut faire partie de l'OMC sans laisser l'impérialisme dominer son économie.
Enfin les pays du sud établissent des liens commerciaux indépendants de l'hégémonie.

Je cite pour indication le début de cet article de Sputnik "Le pétroyuan va-t-il bientôt remplacer le pétrodollar?" :

"Après des décennies d’hégémonie du pétrodollar, la Chine, principal acheteur de pétrole au monde, pourrait lancer des contrats à terme en yuans. Sa première tentative en ce sens remonte à 1993.
Suite au succès du lancement d'essai en décembre dernier, qui a lancé un défi aux marques-étalon mondiales Brent et WTI, la Chine lancera le 26 mars à Shanghai ses contrats à terme sur les livraisons de matières premières, annonce le régulateur national des titres boursiers. Selon Vestifinance."[...]
Xuan
   Posté le 15-07-2018 à 16:13:18   

Danielle Bleitrach met en ligne http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/07/15/innover-sur-le-plan-theorique-pour-aller-vers-leconomie-de-marche-socialiste/


Un camarade qui suit attentivement toutes les parutions chinoise nous envoie ce texte assorti de ce préambule: ce site chinois a mis en ligne cet article, dont voici la traduction automatique, et qui définit entre autres le double caractère de l’économie marchande. Ce sujet a déjà été abordé dans une situation un peu différente dans « les problèmes économiques du socialisme en URSS »

la traduction automatique laisse beaucoup à désirer, cependant ce sujet en apparence abstrait et étranger aux préoccupations actuelles des communistes français constitue un de leurs débats de Congrès, ainsi : Paris XVe caractérise la Chine comme capitaliste, ce qui est lourd d’implications dans la situation géopolitique ne serait-ce que dans l’appréciation de la guerre économique entre les USA, la Chine et l’UE."

à cette note j’ajouterai qu’il y a bien selon l’article innovation théorique, puisque les concepts abordés n’existent pas chez Marx, mais qu’il est faux de faire de la planification la caractéristique du socialisme et du marché celle du capitalisme, ce ne sont que des moyens qui peuvent et doivent être utilisés de manière différentes par le capitalisme et le socialisme concernant la production et la distribution des ressources, le véritable problème du socialisme est une articulation de ces moyens avec le gouvernement du parti communiste, le buts qu’il se donne. Se souvenir de la proposition de parvenir à une société de moyenne aisance pour tous, d’une relation gagnant gagnant entre nations, donc la paix et le respect des souverainetés, un certain cap concernant la Chine mais aussi toute l’humanité. (note de Danielle Bleitrach)



Innover sur le plan théorique pour aller vers l’économie de marché socialiste



http://www.ccpph.com.cn/mkszy/xxyjdt/201807/t20180712_248764.htm
Centre de recherche de Xi Jinping pour les pensées socialistes avec des caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère
Maison d’édition populaire http://www.ccpph.com.cn 2018-07-12 Source: Economic Daily

1 Approfondir la compréhension des problèmes de la théorie économique à son niveau fondamental

La réforme du système économique consiste à libérer et développer les forces productives, ce qui impliquera inévitablement le fait de comprendre et de saisir avec précision la relation entre le développement de l’économie socialiste et le marché des produits de base. La réforme et l’ouverture menée depuis 40 ans à partir de l’application de la notion de biens économiques, des matières premières, interroge la théorie économique, sur la manière de mettre en avant une économie marchande planifiée fondée sur la propriété publique, de proposer l’établissement et l’amélioration du système économique de marché socialiste, à travers un processus qui se développe de manière continu . C’est aussi un processus de libération continue des idées et d’approfondissement des réformes: c’est le processus de combinaison des principes de base du marxisme avec la réalité chinoise et du devenir spécifiquement chinois.

Qu’est-ce qu’une économie de produits de base? Au début, il y avait un désaccord conceptuel. Dans les travaux de Marx et Engels, il n’y a pas de concept d’économie marchande et d’économie de marché, seulement les concepts de production marchande, d’échange marchand et de circulation marchande. Par conséquent, il y a eu des opinions négatives sur la question de savoir si le concept d’économie marchande peut être appliqué dans l’économie socialiste. En fait, bien qu’il n’y ait pas d’économie marchande dans les travaux de Marx et Engels, c’est l’économie marchande qui unit la production de biens et la circulation des biens dont ils parlent. On peut aussi comprendre que la production marchande et la circulation marchande de Marx liées à l’économie capitaliste sont l’économie de marché capitaliste.

Dans le processus de réforme et d’ouverture, comment comprendre la relation entre l’économie socialiste et l’économie marchande est devenue une question théorique et pratique importante qui devait être résolue. Au début des années 1980, les cercles théoriques ont eu une discussion animée, le but principal de la discussion était de savoir si l’économie socialiste était une économie marchande et il y avait beaucoup d’opinions différentes. Certains soutenaient que l’économie socialiste est une économie marchande, que l’économie socialiste est une économie planifiée, que l’économie socialiste est une économie planifiée avec une économie marchande, d’autres que l’économie socialiste est une économie marchande dans une économie planifiée. La raison pour laquelle certains chercheurs identifient l’économie socialiste à une économie marchande est que l’économie marchande existe dans de nombreuses sociétés, et ils ne partent pas des caractéristiques de l’économie socialiste, et du fait que l’économie planifiée est la caractéristique de l’économie socialiste. Le chercheur qui préconise l’économie socialiste en tant qu’économie marchande souligne qu’il doit y avoir une nouvelle percée théorique dans la mise en œuvre des réformes, et que l’on doit prêter attention à la position et au rôle importants de l’économie marchande.

Il faut affirmer que cette discussion a eu une incidence positive et a fourni un matériau alternatif pour l’innovation théorique de la troisième session plénière du 12ème Comité central du PCC. Cependant, en examinant le bon et le mauvais sur le plan de cette discussion, il faut constater qu’elle n’offrait pas de distinction claire permettant discuter des dispositions essentielles et des caractéristiques de l’économie socialiste ou discuter des choix institutionnels dans la réforme économique socialiste. Si nous parlons des caractéristiques essentielles du socialisme, elles ne peuvent pas être attribué à une économie marchande. Parce que l’économie capitaliste est aussi une économie marchande, l’économie artisanale est aussi une économie marchande, mais la nature économique en est complètement différente. Marx a un jour critiqué les apologistes bourgeois en expliquant que comment la relation capitaliste est mise en relation avec le marché des marchandises et comment cela sert à masquer l’essence des relations capitalistes: l’économie marchande ne peut donc pas être utilisée pour expliquer l’essence de l’économie socialiste. Cependant, du point de vue de la réforme du système économique, il est d’une grande importance théorique et pratique de considérer que l’économie socialiste est une économie marchande. Selon l’analyse de Marx, la société humaine et le développement économique doivent passer par un tel processus: l’économie naturelle, l’économie marchande et l’économie d’échange de produits. L’économie d’échange de produits est une méthode d’échange de travail après la disparition de l’économie marchande. La pratique socialiste prouve que le socialisme peut non seulement éliminer l’économie marchande, mais aussi que les pays socialistes qui ont une productivité arriérée doivent développer vigoureusement l’économie marchande. L’économie des produits de base joue un rôle dans la désintégration de l’économie naturelle et constitue un progrès historique social. Le développement de l’économie marchande et le développement des forces productives se renforcent mutuellement et jouent également un rôle important dans la promotion de la réforme du système économique socialiste.

En octobre 1984, la troisième session plénière du 12e Comité central du PCC a adopté la «Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur la réforme du système économique» (ci-après dénommée la «Décision»). La décision met en avant une série de points de vue théoriques innovants. Par exemple, le rôle important du levier économique et de la régulation du marché ne peut être ignoré. Pour réformer le système de planification, nous devons d’abord dépasser le concept traditionnel d’harmonisation de l’économie planifiée avec l’économie marchande et comprendre clairement que l’économie planifiée socialiste est une économie planifiée fondée sur la propriété publique. La « Décision » a également déclaré que le plein développement de l’économie de produits de base est une étape nécessaire du développement social et économique. Cela montre que la Chine, qui est en retard dans le développement de l’économie marchande, doit subir un processus de «plein développement» de l’économie marchande. La « Décision » souligne que ce n’est qu’en développant pleinement l’économie des produits de base que l’économie peut être véritablement stimulée et que toutes les entreprises peuvent être plus efficaces et plus flexibles. La troisième session plénière du 12e Comité central du PCC a remis en cause l’idée d’opposer l’économie planifiée à l’économie marchande, en brisant essentiellement l’opposition entre l’économie socialiste et l’économie marchande. Après la publication de la « Décision », elle a été hautement évaluée et largement diffusée par la communauté théoricienne. Dans le document central qui a suivi, les déclarations pertinentes de la présente décision ont été mentionnées à plusieurs reprises et ont fait l’objet de nombreuses approbation. Par exemple, le 14e Congrès national du Parti communiste chinois estime que l’économie socialiste chinoise est une économie marchande planifiée fondée sur la propriété publique. C’est un nouveau développement de l’économie politique marxiste et une nouvelle orientation théorique pour une réforme complète du système économique. Le développement complet de l’économie marchande signifie qu’il faut jouer pleinement le rôle du mécanisme du marché et fournir un soutien théorique à une réforme orientée vers le marché.

De l’économie marchande socialiste à l’économie de marché socialiste

Dans les travaux de Marx et Engels, puisqu’il n’y a pas de concept d’économie marchande et d’économie de marché, il n’y a pas de similitude et de différence entre les deux. Dans la discussion de certains pays occidentaux, il n’y a pas de concept d’économie marchande, seulement le concept d’économie de marché. En Chine, indépendamment des ouvrages théoriques ou des documents centraux, le concept d’économie marchande a rarement été utilisé et le concept d’économie de marché a été évité. Mais quelle est la relation entre l’économie marchande et l’économie de marché? Il y a une différence de compréhension entre les cercles académiques. Les différentes compréhensions reflètent différentes perspectives théoriques. Certaines personnes pensent que l’économie des produits de base est une économie échangée par le marché, de sorte qu’il est confirmé que l’économie de produits de base est l’économie de marché. D’autres pensent qu’il n’est plus nécessaire d’utiliser le concept d’économie marchande après avoir proposé une économie de marché socialiste. D’autres pensent qu’il n’y a pas de distinction entre économie marchande et économie de marché dans les pays occidentaux, et il n’est pas nécessaire que la Chine fasse la distinction entre deux concepts.

L’étude des questions économiques devrait partir de la réalité de la Chine, et les relations entre le marché des produits de base et celui des autres pays ont été différentes. La Chine a mis en œuvre une période obligatoire de l’économie planifiée, il y a l’économie des produits de base, mais le marché ne peut pas se permettre d’avoir un rôle d’allocation des ressources, déterminer l’allocation des ressources se situe à un plan national, cette économie est marchande, et non pas une économie de marché. Seule l’économie marchande qui détermine le rôle de l’allocation des ressources peut devenir l’économie de marché. De plus, dans le document central, l’économie marchande se distingue également de l’économie de marché. le Douzième plénum du Comité central, précédemment cité, celui de la troisième session plénière de la « décision » du Parti, a souligne à la fois le développement de l’économie marchande, et a également défini: d’un manière générale on peut condidérer comme juste le fait qu, notre pratique n’est pas du genre à dépendre « complètement de l’économie de marché où la régulateur est le marché. »

De la théorie de l’économie marchande socialiste à la théorie de l’économie de marché socialiste, la Chine a connu un processus d’exploration continuelle. Pendant longtemps, les savants occidentaux et les savants des pays socialistes ont partagé un consensus sur l’économie de marché et l’économie planifiée: ils affirmaient que le capitalisme mettait en œuvre une économie de marché et que le socialisme mettait en œuvre une économie planifiée. Par le passé, les statistiques économiques et sociales de la Banque mondiale faisaient également référence aux pays capitalistes en tant que pays à économie de marché et aux pays socialistes en tant que pays à économie planifiée. Le concept traditionnel soutient que l’économie de marché doit être basée sur la propriété privée et que le marché régule l’allocation des ressources, de sorte qu’il doit être lié au capitalisme. Après la réforme et l’ouverture, la réflexion sur la réforme en théorie, ont commencé à examiner comment l’on passe de l’économie de marché à la propriété privée à son découplage de l’économie de marché capitaliste, qui est, au sein de l’économie publique socialiste, dans le cadre général de l’économie planifiée, la mise en place d’une économie de marché qui est la régulation du marché L’évolution du mécanisme a progressivement permis la rupture avec le concept traditionnel.

La théorie et la pratique de la réforme orientée vers le marché évoluent constamment. On peut dire que la réforme axée sur le marché de notre pays a été faite par une« économie planifiée, dans laquelle la régulation du marché, est complété par une » une activation centrale, qui prévoit d’ouvrir une brèche dans la domination traditionnelle de l’économie, la réforme du système traditionnel vers une économie de marché a joué un rôle positif. Bien qu’il semble que «l’économie planifiée reste le pilier et que la régulation du marché soit son complément» est limitée dans le temps, il est d’une importance théorique et pratique pour la Chine de remettre en cause le système traditionnel(qui oppose le socialisme planifié à l’économie de marché.NDLT) en utilisant la méthode du matérialisme historique. Le rapport du 13ème Congrès du Parti a en outre déclaré que «la portée du plan et du marché couvre toute la société» Le nouveau mécanisme d’opération économique devrait être un mécanisme de «régulation nationale du marché et d’orientation des entreprises». Ce nouveau mécanisme d’opération économique est en effet conforme au mécanisme opérationnel de l’économie de marché socialiste. Les «entreprises dirigées par le marché» signifient que les activités du marché sont directement régulées par le marché plutôt que par l’État. «Régulation nationale du marché» signifie que l’État utilise des moyens économiques et juridiques pour réguler les opérations de marché. Deng Xiaoping en portant la théorie du marché a complètement rompu avec l’économie planifiée comme socialiste et l’économie de marché comme « capitalisme » qui met deux catégories du système économique et social en concurrence, parce que « l’économie planifiée n’est pas plus équivalente au socialisme que « L’économie de marché est équivalente au capitalisme », les deux sont des moyens. C’est en accord avec ces directives théoriques que le rapport du parti au 14ème Congrès national a clairement indiqué que l’objectif de la réforme du système économique est d’établir un système d’économie de marché socialiste.

Le secrétaire général Xi Jinping attachait une grande importance à la théorie et à la pratique de l’économie de marché socialiste, mena une série de nouvelles réflexions et proposa de nouvelles vues théoriques majeures. Il a demandé « d’adhérer à la direction de la réforme de l’économie de marché socialiste ».

La nouvelle ère de la pensée économique socialiste de Xi Jinping avec les caractéristiques chinoises est la dernière réalisation de l’économie politique socialiste avec des caractéristiques chinoises, insistant sur le fait que le marché joue un rôle décisif dans l’allocation des ressources et joue mieux le rôle du gouvernement. Dans le passé, le marché jouait un rôle «fondamental» dans l’allocation des ressources, et maintenant il a changé son rôle «décisif».

C’est un point théorique majeur soulevé par la Troisième Session Plénière du 18ème Comité Central du PCC pour faire jouer au marché un rôle décisif dans l’allocation des ressources et pour dans le mêmes temps améliorer le rôle du gouvernement. La raison pour laquelle cette question a été soulignée est parce que la question centrale de la réforme du système économique doit permettre de mieux gérer la relation entre le gouvernement et le marché. Le développement économique consiste à améliorer l’efficacité de l’allocation des ressources, en particulier des ressources rares, et la répartition des ressources par le marché est la forme la plus efficace. Mais dans le même temps, afin d’éviter une compréhension unilatérale, Xi Jinping, en tant que secrétaire général a également souligné que « notre politique est celle d’une économie de marché socialiste, nous devons encore nous engager à renforcer la supériorité du système socialiste de notre pays, à jouer un rôle actif au sein du parti et le gouvernement, le marché joue dans l’allocation des ressources mais il faut aussi déterminer en quoi il ne joue pas un rôle complet. » Le secrétaire général Xi Jinping a également souligné les nombreux problèmes et solutions dans la construction du système économique socialiste de la Chine. Guidé par la nouvelle ère de la pensée économique socialiste de Xi Jinping avec des caractéristiques chinoises, l’accélération de l’amélioration du système économique socialiste de la Chine aidera certainement l’économie chinoise à faire de nouveaux progrès pour atteindre un développement de haute qualité.

(Écriture: Wei Xinghua)
Economic Daily (13ème édition, 12 juillet 2018)
Rédacteur en chef: Zhao Chenguang

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Edité le 15-07-2018 à 16:17:29 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-08-2018 à 07:23:47   

Cet article montre à la fois les faiblesses d'un pays émergent et la nécessité de rattraper les retards technologiques, ainsi que la capacité de l'Etat socialiste à maîtriser les orientations économiques.

Seule une économie réelle peut assurer le progrès durable de la Chine

Par Xiang Songzuo Source: Global Times Publié: 2018/8/16 20:53:40

http://www.globaltimes.cn/content/1115729.shtml


Au cours du développement économique des 40 dernières années, la Chine a vu l’émergence d’un certain nombre de marques célèbres telles que les géants de la technologie connus sous le nom de BAT (Baidu, Alibaba et Tencent). Mais derrière le record, il y a des faiblesses et des risques. Il y a eu beaucoup de zèle pour la spéculation, en particulier sur le marché immobilier, et l'économie réelle a été quelque peu négligée en raison de ses faibles rendements perçus.

Les politiques immobilières de la dernière décennie ont faussé le marché en transformant les maisons en outils de placement. Les jeunes des grandes villes comme Beijing, Shanghai et Shenzhen peuvent à peine se permettre un appartement sans l'aide financière des parents des deux côtés. Avec une telle pression, il n'est pas surprenant que les jeunes deviennent plus axés sur le profit et se lancent dans la spéculation à court terme.

Avec des coûts de vie aussi élevés, les jeunes ne se sentent pas attirés par l’économie réelle, dans laquelle les entreprises ont souvent besoin de plus d’une décennie pour réussir. La transformation structurelle de la Chine et l'économie axée sur l'innovation ne seront que des slogans si l'économie réelle est laissée pour compte.

Mais la véritable économie chinoise est confrontée à divers problèmes.

Un inconvénient est que la Chine manque de technologie de base. La Chine est forte en termes de logiciels, mais elle doit encore changer les règles du jeu pour pouvoir se rapprocher du niveau technologique de la plupart des pays développés.

La deuxième lacune réside dans la fabrication de pointe. La Chine n'est toujours pas en mesure de produire des pièces et des équipements essentiels, tels que des moteurs et des puces d'aviation. Les matériaux, le savoir-faire et l'équipement sont toujours à la traîne dans ces zones.

Troisièmement, la Chine n’a pas de marques capables de concurrencer les plus grands noms mondiaux. La Chine est fière de ses milliers d'années d'histoire, mais des secteurs tels que les produits de luxe sont dominés par les marques européennes. Les marques chinoises sont moins susceptibles d'être des noms familiers et sont souvent considérées comme abordables plutôt que d'offrir une qualité élevée. Il faudra du temps et des efforts pour que les marques chinoises défient leurs rivaux occidentaux.

La Chine doit travailler sur quatre aspects pour réussir sa transformation économique.

Avant tout, le marché doit jouer un rôle décisif dans la répartition des ressources. Les entrepreneurs, plutôt que les bureaucrates, doivent avoir plus de voix et de respect. Cela nécessitera un système juridique plus développé et indépendant pour protéger les droits de propriété des entrepreneurs et des sociétés.

Deuxièmement, le système d'éducation et de recherche doit vraiment encourager la réflexion indépendante et la recherche innovante.

Troisièmement, l’économie réelle doit devenir plus importante. En 2017, les sociétés bancaires et immobilières ont réalisé la majeure partie du bénéfice net total de plus de 3 000 sociétés cotées sur le marché des actions A. Les entreprises et les investisseurs individuels ont investi de l'argent dans la spéculation immobilière. La politique gouvernementale est nécessaire pour ajuster cette situation.

Enfin, les entrepreneurs doivent être plus patients. La plupart des entrepreneurs chinois sont obsédés par la création de nouveaux modèles économiques et par le fait de devenir des acteurs de l’économie virtuelle. C'est comme mettre la charrue avant les bœufs. Certains d’entre eux sont tombés dans le pétrin en mettant sur pied des projets soi-disant novateurs, en stimulant les évaluations de leurs entreprises et en finissant par les encaisser. Pas assez d'entre eux se sont concentrés sur la mise en place de technologies de base, de fabrication de pointe et de marques puissantes.

La réforme et la transformation économiques sont une tâche ardue. Les frictions commerciales sino-américaines de cette année ont montré les avantages et la force sous-jacente de l'économie chinoise. Mais il a également révélé certaines lacunes. Les Chinois doivent se rendre compte des dangers de la spéculation à court terme surchauffée. Le secteur immobilier a généré des profits exorbitants, mais il est temps de mettre un terme à cette distorsion et de donner plus de poids à l'économie réelle. Ce qui importera le plus à long terme, c’est l’amélioration des moyens de subsistance des populations afin qu’elles puissent consacrer leur énergie à l’économie réelle.

L'auteur est directeur adjoint de l'Institut monétaire international de l'Université Renmin de Chine. bizopinion@globaltimes.com.cn
Xuan
   Posté le 13-02-2019 à 17:13:03   

Ci-dessous un article de Jean Claude Delaunay - auteur de les trajectoires chinoises de modernisation et de développement signalé ici - et qui revient sur la notion de "socialisme de marché".


_____________________


Socialisme et marché,
en général et à la mode chinoise


Le 8 janvier dernier (2019), Jean-Pierre Garnier, écrivant à Dominique Mazuet, critiquait sans ménagement un écrit de Tony Andréani et me mettait aussi «dans le coup». « A l’instar de Jean Claude Delaunay, écrivait-il, il ne s’est pas amélioré avec l’âge. Le voilà en train de promouvoir un socialisme de marché à la mode chinoise...Son socialisme de marché ne vaut pas plus tripette que, etc.» .

Je n’ai pas été surpris par le ton sur lequel JP-G est intervenu dans ce courrier et ses critiques valent ce qu’elles valent. Le texte que j’envoie aujourd’hui est toutefois indépendant de la forme par lui adoptée. Ce qui m’intéresse ici est « le fond», et j’interviens uniquement pour mon propre compte. A mon avis, ce qui pose problème à JPG, et sans doute à d’autres personnes, est la liaison entre socialisme et marché, d’une part, et d’autre part l’illustration qu’en donne la Chine. Je vais donc traiter les deux parties suivantes :

1) Le rapport entre socialisme et marché en général, et aujourd’hui. Pourquoi le socialisme qui est en train de prendre forme dans le monde, et tendra à y devenir dominant, sera-t-il marchand?

2) La Chine contemporaine et son «économie de marché socialiste». Que peut apprendre l’examen de l’exemple chinois et la réflexion sur le concept dont elle a assuré la promotion ?

Je dispose, en l’endroit où je me trouve, d’une documentation très réduite. Je signale cependant 2 livres à la rédaction desquels j’ai directement participé et qui ont trait aux sujets abordés dans ce texte. Le premier a été publié à la suite d’un séminaire, tenu sous l’égide de la Fondation Gabriel Péri, en 2006-2007 ( Marchés et Démocratie , 2007, Presses de la FGP) . J’en avais assuré le suivi et la direction avec Bernard Frederick, alors rédacteur en chef de la revue Nouvelles Fondations . Le deuxième est mon plus récent ouvrage à ce jour. Il porte sur l’économie chinoise contemporaine : Les trajectoires chinoises de modernisation et de développement, De l’empire agro-militaire à l’Etat-nation et au Socialisme (Delga, 2018) .

Socialisme et marché


Dans cette partie, je vais brièvement développer 3 sous-parties.

Dans la première, j’indique que, dans le cadre de la théorie de Marx, le rapport entre socialisme et marché a d’abord été une question pratique avant de devenir un sujet théorique.

Dans la deuxième, je fais état de la forme économique ayant prévalu au sein de l’Union soviétique, après 1928, à savoir la négation du marché. Mais l’utilité de ce dernier au sein d’une économie socialiste fut redécouvert, en Union soviétique, dès la fin des année 1950. Il le fut en Chine un peu plus tard et dans un autre contexte. Le concept d’économie de marché socialiste a été officialisé dans ce pays en 1992. Il a été mis en pratique en 1998.

Dans la troisième sous-partie, je cherche à répertorier les raisons pour lesquelles la présence du marché dans une structure de type socialiste peut être aujourd’hui considérée comme rationnelle, malgré l’opprobre dont elle fut l’objet dans le cadre théorique marxiste initial.

1) Dans la pensée marxiste, le rapport entre socialisme et marché a d’abord été une question pratique.

Dans les écrits de Marx, le marché n’a pas bonne presse et le capitalisme, comme l’a rappelé Lénine, est le plus marchand de tous les systèmes économiques ayant existé jusqu’à ce jour puisque la force de travail y est une marchandise. Dans les années 1990, Jacques Bidet a engagé un travail selon moi tout à fait intéressant à ce propos.

A ma connaissance, lorsque Engels ou Marx ont traité de cette phase transitoire appelée socialisme, ils ne se sont pas posés la question de savoir quel pouvait y être le rôle du marché. Ils ont été surtout intéressés par la dictature du prolétariat, dont ils ont souligné le caractère primordial pour assurer la transition vers le communisme. Pour ces fondateurs de la théorie révolutionnaire, le marché était identifié à l’économie des pays de l’Europe occidentale et donc au capitalisme.

D’une part, les travaux archéologiques montrant que le marché était une forme économique ayant précédé toutes les autres formes sont récents. Ils ne les ont pas connus. D’autre part, ils n’avaient pas encore pris l’exacte mesure de ce que signifie le sous-développement économique et mental. Lorsqu’ils rédigèrent leur «ABC du communisme» , entre mars et juin 2019, Préobrajensky et Boukharine annoncèrent la fin de ces catégories que sont le marché et la monnaie. Leur réflexion sur le bas niveau des forces productives de leur pays en était encore à un stade élémentaire.

En réalité, en tête de cette partie, j’aurais dû au moins écrire : «Socialisme, marché, monnaie, entreprises» . Car le marché des biens et des services, la monnaie, le marché de la monnaie, les entreprises, forment un tout. Cette totalité est le socle de rapports économiques marchands développés. Ce que l’on appelle marché est d’avantage que le simple échange de marchandises. C’est un ensemble de formes économiques liées et situées, certes, à la base du capitalisme, mais aussi à la base du développement économique. A ces formes économiques sont associées des catégories sociologiques dont certaines son antirévolutionnaires. C’est l’un des problèmes que soulève la liaison entre marché et socialisme.

Toutefois, bien que la théorie marxiste n’ait pas pris en compte en ses débuts le fait du sous-développement, l’expérience a montré qu’il était impossible de construire le socialisme sur la base d’une économie ne produisant que des cailloux. Car ces derniers ne nourrissent guère les populations même si on peut les manger plusieurs fois et même si on peut les produire de façon planifiée. En mars 1921, considérant l’impasse dans laquelle l’économie de la Russie soviétique était engagée, Lénine rédigea un rapport dans lequel il préconisa la mise en place d’une nouvelle politique économique. Ce rapport, qui reprenait certaines des thèses de Trotski à l’époque, fut adopté. Tout cela est bien connu. Aux yeux de Lénine, c’était une régression, mais c’était une régression nécessaire. Il s’agissait de laisser libre cours à certains développements marchands, à la campagne comme à la ville, et de faire en sorte que l’initiative privée assure un approvisionnement suffisant de la population en biens agricoles et artisanaux. Ce «retour en arrière» a engendré d’évidents effets positifs. En 1928, la situation économique de la Russie soviétique était rétablie.

Il en fut de même dans la Chine populaire de la fin des années 1950. Mao Zedong avait fortement sous-estimé le poids que le sous-développement de son pays faisait peser sur le socialisme chinois et sur la rapidité de sa progression vers le communisme. L’échec du grand bond en avant, et la famine qui marqua cet échec, conduisirent les leaders de son équipe à préconiser un premier retour au marché. Après la mort de Mao, l’introduction franche et large du marché dans le fonctionnement de l’économie chinoise fut progressivement acceptée. La politique de réforme et d’ouverture adoptée en 1978 par le PCC fut traduite en 1992 à l’aide du concept d’économie de marché socialiste. J’ai montré, dans mon livre sur la Chine, le temps qu’il a fallu pour aboutir à ce résultat politique.

Ma conclusion de cette première sous-partie est que la pratique a imposé la présence du marché dans 2 grandes expérimentations du socialisme, celle de l’Union soviétique et celle de la Chine populaire, quand bien même la théorie ne lui avait accordé aucune place dans ce contexte. C’est après cette mise en pratique qu’Oskar Lange théorisa en termes généraux la relation que la gravité de la situation avait imposée en Union soviétique. Mais, d’une part, il le fit avec les outils académiques dont il disposait (le modèle walrassien) et pas vraiment sur la base d’une maitrise approfondie de la problématique de Marx. D’autre part, en Russie soviétique, sous la conduite de Staline, la relation entre socialisme et marché évoluait profondément, comme je me propose de le dire dans la sous-partie suivante.

2) Le rapport entre socialisme et marché en Union soviétique après 1924.

Cette sous-partie vise à rappeler que la période au cours de laquelle Staline assura la direction de l’URSS, de 1924 à sa mort, en 1953, fut, après la récupération économique permise par la NEP marchande, une période de retour à la thèse selon laquelle le marché était antinomique du socialisme. Cette thèse a produit, elle aussi, dans les circonstances de l’époque, des effets bénéfiques. Elle a permis à l’URSS de mettre en place une industrie de guerre, lui ayant permis à son tour de résister à l’impérialisme germanique, de contribuer efficacement à sa destruction militaire.

Les facteurs explicatifs du retour, en 1928 et après, aux idées qui avaient eu cours en URSS dans les années 1918-1920 relativement au marché sont, me semble-t-il, les suivantes :

A) La compréhension réduite que les bolchéviks, dans leur majorité, avaient alors du marxisme et de ses enseignements concernant le socialisme. Je renvoie ici aux écrits de l’époque, par exemple, de Préobrajensky sur La Nouvelle Economique , comme à ceux de Trotski, de Boukharine. Certes, il y a eu des débats entre eux et leurs positions n’étaient pas identiques de l’un à l’autre. Mais je crois qu’ils considéraient tous que le marché était une régression.

B) Le climat contre-révolutionnaire du moment dans le monde capitaliste et les tentatives concrètes, militaires, de la part des pays capitalistes développés, d’organiser après 1917, une contre-révolution mondiale anti-bolchevique.

C) La compréhension de plus en plus claire, en URSS même, du danger que représentait l’Allemagne nazie (et son allié japonais) pour l’URSS et la paix dans le monde. Après le procès de Dimitrov, en 1933, les bolcheviques, les dirigeants du Komintern, anticipèrent le futur proche. Ils comprirent ce qui allait se passer. Ils surent qu’à défaut d’intervenir militairement en URSS, les gouvernements des pays capitalistes développés allaient lâcher la meute nazie et la meute shintoiste contre cette dernière.

Ces divers facteurs n’ont pas joué en faveur de l’implantation raisonnée tant du marché que du plan en Union soviétique. Le marché fut au contraire considéré comme étant d’une part, susceptible de favoriser l’éclosion de forces sociales contre-révolutionnaires, et d’autre part, inapte à engendrer à toute allure, et dans l’isolement mondial, la mise en place d’une économie de défense nationale puissante. Il s’en suivit que la méthode du plan centralisé fut survalorisée. Un autre problème théorique fut d’ailleurs soulevé à cette époque, en liaison avec celui du rapport entre socialisme et marché : le socialisme pouvait-il exister dans un seul pays ou n’avait-il d’autre issue que la révolution mondiale?

Lorsque, en 1928, la situation économique semblait rétablie en URSS, Staline et son équipe lancèrent la première grande opération de planification centralisée, laquelle fut résumée à l’aide de 2 concepts : collectivisation accélérée des activités agricoles, superindustrialisation. Mon opinion est que, dans le contexte politique et militaire de l’époque, c’est grâce à cette intervention initiale et ce qui a suivi, que l’Armée rouge a disposé des moyens techniques de sa victoire contre l’armée du 3ème Reich. Je ne fais aucunement l’impasse sur les conséquences que cette énorme pression a pu engendrer en URSS même. Mais je pense que, malgré cela, le socialisme soviétique s’est affirmé et l’Armée rouge a foutu la pilée aux nazis de l’époque.

Le principal problème soulevé par la planification centrale inaugurée en 1928, en URSS, n’est, à mon avis, pas celui de son existence pendant les 20 ans qui suivirent 1928 (jusque vers 1950). Le principal problème, selon moi, fut celui du maintien de cette structure après la 2ème guerre mondiale et l’absence d’analyse critique solide de cette structure, notamment par le Parti communiste français. Dans la patrie du socialisme avait été mis en place un système de production donnant la priorité absolue à l’armement et ce qui tourne autour. Cette économie duale planifiée a été maintenue. Elle a notamment conduit à négliger la production des biens de consommation finale. Le socialisme de type soviétique est fondamentalement mort de cette incapacité. Les peuples des pays concernés en ont eu marre d’un régime qui ne leur apportait pas un bien-être jugé suffisant et comparable à celui qui accompagnait la quotidienneté occidentale. Lorsque le système a implosé autour des années 1990, ils ont massivement laissé faire.

Après la mort de Mao Zedong, les dirigeants chinois ont été très attentifs à cet aspect de la vie dans leur société. On ne construit pas le socialisme uniquement pour faire la nique aux américains et pour aller les premiers dans la lune. Le socialisme a pour justification basique l’amélioration durable, planifiée, du bien-être matériel des masses.

Deux ans après la mort de Staline, Liberman publie un premier article critique de la planification en cours. A son nom est associé celui de la liaison nécessaire entre plan et marché. D’autres auteurs se sont prononcés en ce sens. Les dirigeants soviétiques ont ensuite cherché à mettre en place un nouveau système économique, de nouvelles formes d’entreprises. Ils ont échoué. Sur cette histoire, de nombreux ouvrages et articles ont été rédigés. Personnellement, je renvoie aux travaux de Marie Lavigne. Elle dirigeait alors un groupe de recherche au sein de l’université de Paris 1. Ce qui était au cœur de la réflexion commune était, me semble-t-il, en même temps que de comprendre pourquoi et comment se déroulait la crise du système soviétique, de savoir comment introduire le marché dans une économie socialiste, quelle importance lui accorder, quel rôle lui donner dans le cadre de la planification. Le groupe en question avait bien sûr reçu Alec Nove, le menchevique de Sa Majesté.

3) Pour quelles raisons le marché peut-il fonctionner dans une structure socialiste et comment ?

Le marché perdra sa raison d’être (l’échange d’équivalents monétaires) quand les lois économiques déterminant cette équivalence n’auront plus de sens. Le marché et ses périphériques ne sont pas des formes éternelles. Après le marché, il y aura des échanges mais guidés par d’autres principes que celui de l’équivalence des valeurs. Maurice Decaillot a beaucoup travaillé sur ce point en réfléchissant sur l’économie sociale. L’ampleur du marché sera fonction de l’état de la division du travail et donc du degré de socialisation des forces productives. Elle dépendra de la capacité des gouvernements ainsi que des institutions à en assurer directement la maitrise pour satisfaire les besoins populaires.

Je crois qu’aujourd’hui, existent deux grandes positions idéologiques extrêmes relativement aux rapports du socialisme et du marché. La première est celle selon laquelle tout devrait revenir au marché parce que le socialisme est abominable. La deuxième est celle selon laquelle le socialisme devrait abolir rapidement le marché car le marché est abominable. Ce que je défends dans cette sous-partie est moins simple. Cela dit, la clé de compréhension de ce que cherche à exprimer est l’existence d’une différence essentielle entre le marché capitaliste et le marché socialiste.

D’abord, je prétends que le socialisme remplacera le capitalisme. C’est une nécessité. Si cette exigence n’est pas satisfaite, l’humanité végétera et peut-être même périra.

Ensuite, je conçois le socialisme comme une phase précisément définie par 2 traits majeurs : 1) la rupture franche et nette avec le capitalisme, 2) une phase de transition vers le communisme. Le marché sera l’une des institutions de cette transition. Il devra témoigner, à son niveau, de ce qu’il est en rupture avec le capitalisme.

Enfin, comme cette transition prendra forme dans des pays caractérisés par des niveaux différents de forces productives, par des degrés distincts d’expérience sociale, par des histoires sociales marquées par des luttes spécifiques, le périmètre du marché ainsi que sa durée de vie varieront d’un pays à l’autre .

Il n’existe pas une seule forme de marché, comme le prétendent les capitalistes, mais deux. Il paraît clair que marché et socialisme iront de pair. Mais le marché du socialisme sera (devra être) différent de celui du capitalisme. Quand Fukuyama prétend que désormais, toutes les sociétés ont admis les bienfaits de la démocratie bourgeoise et du marché, il prend non seulement ses espérances pour des réalités, mais encore n’envisage implicitement que l’existence d’une seule forme de marché. En réalité, la littérature économique est remplie d’auteurs qui, comme Polanyi, ont réfléchi sur le marché en tant qu’articulation du marchand et du non marchand, ou de l’ordre républicain et de l’ordre marchand (Christian Barrère). L’aboutissement de ces théorisations intéressantes mais incomplètes est la claire distinction entre marché capitaliste et marché socialiste.

D’abord, la société socialiste fait peser sur le marché les contraintes correspondant à ses choix collectifs, que ce soit la politique de la défense nationale ou la lutte contre la pauvreté. Ensuite, le marché, parce qu’il est le marché, lui apporte l’information assurant que, compte-tenu de ces contraintes, les décisions qui furent prises centralement étaient opportunes ou ne l’étaient pas. Enfin, le fonctionnement du marché, son orientation globale et sectorielle sont encadrés par la dictature démocratique du peuple.

Dans une société capitaliste, pour masquer la domination que les capitalistes y exercent, le marché est un acte de foi. Tout est marchandise, ou le deviendra. Dans le périmètre du marché capitaliste, prennent place, par exemple, ces marchandises très particulières que sont la Terre, la Nature, le Temps, la Conscience des individus. Ses mécanismes de fonctionnement, ses institutions, en particulier les entreprises, doivent être totalement libres de faire ce que leurs propriétaires et gestionnaires décident, indépendamment les uns des autres. Dans l’idéologie capitaliste, le marché est à la fois une croyance absolue et un univers en permanente expansion.

On peut décliner de diverses manières les bienfaits relatifs du marché. Ses partisans ont notamment souligné que, au sein du socialisme, le marché était susceptible de prendre en compte les raretés, de traiter les ruptures multiples existant au sein des Etats ainsi que entre les Etats, d’établir, sous certaines conditions, des prix tendant vers l’optimalité, d’exercer un énorme calcul économique que les machines seraient incapables de réaliser aussi rapidement et aussi parfaitement que ne le fait le marché.

Ces aspects ne sont pas à négliger. Je ne crois pas, cependant, qu’ils soient les plus importants. Pour aller vite, et pour conclure cette partie, je dirai que le socialisme diversifié et développementaliste qui caractérisera le 21ème siècle sera marchand pour 2 grandes raisons.

La première raison sera une raison de fait. Tant que le marché sera la forme dominante du fonctionnement des Etats les plus développés, les relations économiques entre tous les Etats et les entreprises au sein de ces Etats seront nécessairement marchandes. Le commerce international sera un commerce de marchandises et de capitaux. La deuxième grande raison sera de nature expérimentale. Le socialisme a été conçu selon le point de vue de l’Offre, de la Production, car c’est ce point de vue qui est déterminant de l’ensemble. Il convient aujourd’hui d’y adjoindre le point de vue de la Demande, de la consommation, lequel est complémentaire de cette détermination principale. Le marché sera la forme expérimentale généralisée de l’articulation des rapports de production et des rapports de consommation caractéristiques des sociétés socialistes. C’est d’abord par l’intermédiaire du marché que, dans une société socialiste, la production des biens de consommation tendra à fonctionner comme une production mise au service de la population.

Cela étant, si, au 21ème siècle, le marché accompagne véritablement le développement tant à l’intérieur de chaque pays que dans les relations internationales, les volontés populaires devront s’y faire jour et s’y imposer. La dictature démocratique du peuple est une forme politique qui devrait prévaloir non seulement au sein des pays socialistes mais dans les relations marchandes internationales mêmes. Les institutions règlant ces relations devraient, à leur manière, être marquées par une sorte de dictature démocratique mondiale des peuples.


L’Economie de marché socialiste en Chine


D’abord, quelle formulation retenir pour caractériser l’économie chinoise : « économie de marché socialiste» ou « économie socialiste de marché»? La discussion a lieu, mais je ne lui ai pas accordé d’attention dans mon livre. Je m’y suis efforcé de n’utiliser qu’une même expression du concept et j’ai choisi de parler d’économie de marché socialiste. C’est la traduction de l’expression chinoise : "shehui zhuyi shichang jingji". Elle indique, à juste titre selon moi, que le marché d’une économie socialiste n’est pas le même que celui d’une économie capitaliste, ce que ne fait pas l’expression «économie socialiste de marché». Ce qui compte, dans une société engagée dans la voie du socialisme, est que son économie soit dotée d’un marché socialiste. Qu’est-ce donc qu’un marché socialiste?

Je crois que cette différence, explicitée grâce à l’exemple de la Chine, est le point important de ce texte. Sur de nombreux aspects, détails et dates, je renvoie au bouquin que j’ai publié en 2018 sur l’économie chinoise contemporaine.

Cette partie contient 2 sous parties.

La 1ère vise à décrire à très grands traits le marché chinois actuel, tel qu’il fut engendré par la politique de Réforme et d’Ouverture. J’y note la multiplication des contradictions ayant surgi lors de la plongée du socialisme chinois dans le marché.

Dans la 2ème sous-partie, je défends l’idée selon laquelle l’économie chinoise, lorsqu’elle fonctionne selon le principe de la dictature démocratique du peuple, est susceptible d’une part d’orienter le fonctionnement du marché tout en recevant, s’il y a lieu, des entreprises capitalistes, même en grand nombre. Cette tolérance, en raison de la rupture avec le capitalisme introduite grâce à la dictature démocratique du peuple, n’implique donc aucunement l’implantation du mode de production capitaliste. Elle suppose cependant une vigilance particulière.

1) L’économie de marché socialiste, un changement radical et tumultueux de la société chinoise

Certains critiques de la Chine socialiste actuelle semblent ignorer combien notre époque est différente de celle que durent affronter les bolcheviques des années 1930. Cette différence est double.

Elle tient d’abord à ce que les économies capitalistes traversent aujourd’hui une crise économique, politique, morale, idéologique profonde. Elle tient ensuite à ce que l’impérialisme s’est affaibli par rapport à qu’il était un siècle auparavant. Les contradictions inter-impérialistes sont donc de plus en plus fortes. La marge de manœuvre des pays socialistes ou des pays souhaitant se développer de manière indépendante s’est accrue d’autant.

C’est l’intelligence de Deng Xiaoping d’avoir eu, au début des années 1980, l’intuition claire de cette évolution radicale. Il a compris qu’une voie différente de celle suivie par Mao Zedong, lequel, malgré certaines différences, s’était placé dans le prolongement de Staline, était non seulement nécessaire mais possible. Voici les principaux traits de cette stratégie de développement et ses implications marchandes.

1) L’agriculture n’a plus été conçue comme devant financer le développement industriel mais comme devant nourrir la population. Les surplus agricoles ont été marchandisés. L’objectif de l’autosuffisance, très difficile à satisfaire en Chine n’a pas été abandonné, mais il a été relâché. Les importations devraient permettre de combler les insuffisances de l’agriculture chinoise.

2) Le développement de l’industrie chinoise n’a plus été conçu comme devant résulter de la production-consommation intérieure mais de l’extraversion du travail chinois. Il s’est agi de vendre ce travail, excédentaire en Chine et de faible coût, aux pays riches, qui de leur côté, en raison de la crise de leur régime, ouvraient leurs économies à la libre circulation des marchandises et des capitaux.

3) Pour accélérer le processus d’accumulation primitive, les dirigeants de la Chine n’ont pas emprunté sur le marché financier mondial (comme l’ont fait malencontreusement d’autres pays socialistes d’Europe). Ils ont ouvert des zones franches. En utilisant ce système, ils ont pris place dans le marché mondial du Capital. Ce faisant, ils ont créé de l’emploi intérieur et laissé aux capitalistes étrangers la responsabilité économique de leurs investissements.

4) L’appel fait aux capitaux étrangers, et l’adhésion à l’OMC, en 2001, pour développer l’industrie chinoise a eu plusieurs conséquences, lesquelles, à leur tour, ont stimulé la marchandisation de l’économie chinoise. La première fut le vaste mouvement de migration intérieure de la population rurale vers la Côte Est de la Chine, et ses effets sur la création d’un marché intérieur de la force de travail.

5) La deuxième conséquence fut la stimulation qui s’en suivit de la formation d’un Capital privé chinois. Cette stimulation fut réalisée en deux temps. Il y eut d’abord la création quasi spontanée des «Entreprises de Canton et de Village», entreprises plus connues par leur désignation anglaise, «Town and Village Enterprises» (TVE). Il y eut ensuite, la venue en Chine des Capitaux des Chinois d’Outre-Mer. Cette double poussée du Capital proprement chinois a servi de transition vers l’acceptation en Chine, de «la propriété non publique» du Capital aux côtés de la propriété publique.

6) La troisième conséquence fut la constitution, grâce à ces entreprises privées chinoises et à leurs commanditaires, souvent américains ou japonais, d’un matelas de dollars US. Il constitue, pour le pouvoir central, une assurance contre les chocs monétaires mondiaux et un moyen d’achat des équipements nécessaires au développement économique intérieur.

Les dirigeants de la Chine ont donc choisi de développer leur pays de façon quasiment orthogonale de ce qu’avait fait Staline 50 ans plus tôt. Le recours au marché, principalement au marché mondial dominé par les multinationales capitalistes, fut à l’origine du développement économique chinois. Mais ce dernier entraîna l’apparition simultanée de gigantesques contradictions, géographiques, sociales, économiques, politiques.

Dans la période antérieure, les contradictions en Chine n’étaient pas moins fortes. Cela dit, la faiblesse relative du développement avait pour contrepartie une certaine égalité des situations individuelles, dans un contexte rural plutôt stable. En sorte qu’elles apparaissaient comme contradictions entre les Chinois d’un côté, et le reste du monde développé, de l’autre côté.

Après 1995, la société chinoise s’est développée à toute allure. Les Chinois en ont supporté le choc. D’importants dommages ont été causés. C’est ainsi que la main-d’œuvre migrante a été surexploitée, l’environnement saccagé, la paysannerie parfois fortement et violemment mise à contribution. Les structures médicales de protection qui existaient du temps de Mao Zedong ont volé en éclat. Le développement économique a eu lieu mais il a entraîné l’apparition de fortes inégalités entre les individus et les familles. Les contradictions propres à l’économie chinoise sont apparues comme contradictions internes à la Chine. Nombre d’observateurs de ce pays se sont alors demandés : « C’est ça, le socialisme?».

Certes, en son tout début, le socialisme chinois de la Réforme et de l’Ouverture a revêtu une forme tumultueuse et rude. Parce qu’il est une transition, le socialisme est un apprentissage et celui-ci, en Chine, fut douloureux. Toutefois, malgré sa brutalité, cette phase a réellement ouvert la voie du socialisme dans ce pays. Car dès le début des années 1980, ses dirigeants ont engagé le contrôle strict de sa démographie, une condition nécessaire de son développement. Ils ont également donné des gages politiques importants à la paysannerie (le contrat SHR de 1984, la Nouvelle Ruralité Socialiste de 2005) et mis un terme définitif à la longue liste des famines qui, depuis plusieurs milliers d’années, avaient ponctué l’histoire de la Chine.

Cette phase, qui fut productive pour le socialisme, mais néanmoins désordonnée, a été close en 2014, avec le lancement de «La Nouvelle Normalité» (développement du marché intérieur, intensification du progrès technique, soutien à l’innovation, engagement résolu contre la corruption, à commencer par celle affectant le PCC à son plus haut niveau).

Pour quelles raisons, sur quels fondements, les dirigeants chinois ont-ils pu se lancer à l’aveuglette dans l’économie de marché socialiste puis furent capables de tirer les leçons de cette première expérience et cela tout en avançant dans la voie du socialisme?

2) Les points d’appui du socialisme en Chine

Le socialisme en Chine dispose de 4 points d’appui majeurs : A) Un Etat fort, B) Un secteur industriel et bancaire déterminant, C) Une idéologie unificatrice puissante. D) La dictature démocratique du peuple,

Je vais indiquer comment, selon moi, ces points d’appui contribuent à la consolidation du socialisme en Chine.

A) Un Etat fort

La Chine moderne est l’héritière de la Chine impériale, laquelle a reposé, pendant 3000 ans et peut-être davantage sur une organisation particulière, dont Marx esquissa les premiers traits à l’aide du concept de « mode de production asiatique». Dans le cas de la Chine, ce concept a surtout le rôle d’une référence approchée. J’ai, dans l’introduction de mon livre, indiqué son importance pour comprendre tant la formation sociale asiatique aux caractéristiques chinoises du passé que la formation sociale socialiste aux caractéristiques chinoises du présent.

Le pouvoir impérial n’était pas une structure unique et arbitraire de pouvoir. D’une part, en raison de l’ampleur de la Chine, même ancienne, le pouvoir central avait organisé l’espace politique à l’aide de provinces. D’autre part, au pouvoir impérial relativement fort, car organisateur de l’armée et des infrastructures attenantes (routes, murailles, digues, canaux, stocks de grains, administration, droits de propriété sur le sol), faisait face la multitude des communautés villageoises. Chacun de ces pôles de la société chinoise ancienne disposait d’un pouvoir religieux spécifique.

D’un côté, l’Empereur était le fils du Ciel, dont il était censé détenir le mandat. Il disposait d’une liaison téléphonique particulière avec les puissance d’en Haut. D’un autre côté, les communautés villageoises avaient en charge le culte des ancêtres. Le système était certes fortement biaisé et asymétrique. Il n’en était pas moins dual. Sans céder aux facilités du culturalisme sociologique, on peut dire qu’on retrouve aujourd’hui, dans l’organisation de la société chinoise moderne, des traces bien précises de cette histoire ancienne. Cela dit, le pouvoir de la Chine moderne est autre chose que la continuation de son pouvoir impérial et de sa structure mandarinale, même s’il en reprend certains traits.

Le pouvoir impérial faisait face à une société rurale morcelée tant par sa structure sociale asiatique que par le grand nombre de ses groupes ethniques. Au plan économique, il était en mesure de centraliser la rente foncière. Il construisit au cours du temps une Chine culturelle, une Chine militaire et administrée mais rien qui ressemblât à une Nation économique chinoise. Aujourd’hui, cet héritage, même s’il a été repris, est adossé à deux méga-structures unifiantes, celle du Parti communiste chinois et celle de l’Assemblée nationale populaire. L’Etat chinois a donc acquis de nouvelles caractéristiques, de profondeur, de rétroaction et d’étendue par rapport au passé impérial. Il est en mesure d’unifier la Chine et d’en faire une Nation économique. Il la socialise économiquement et politiquement. Il crée la Société chinoise.

Le marché socialiste contribue à ce processus d’unification, en généralisant la loi de la valeur des marchandises dans tout l’espace chinois, et, dans la plupart des cas, l’Etat moderne arrive à le contrôler rapidement.

B) Un secteur industriel public déterminant.

Une différence essentielle entre le marché capitaliste et le marché socialiste est que, dans ce dernier, un certain nombre d’entreprises relèvent de la propriété publique. Ces entreprises ne sont pas n’importe lesquelles. Ce sont des entreprises produisant les armements ainsi que tous les produits et services, y compris monétaires et financiers, considérés comme stratégiques pour l’indépendance et le développement économique national. En Chine, la définition de ce sous-ensemble a commencé avec Zhou Rongji, en 1999, alors qu’il était Premier Ministre et que, en liaison avec Jiang Zemin, il était en charge d’appliquer la politique de Réforme et d’Ouverture (15ème Congrès du PCC). Comme l’indiquent ces repères chronologiques, les dirigeants de la Chine, même au cours de ces années expérimentales et tumultueuses de lancement de la nouvelle politique marchande, n’ont pas perdu le fil de leur orientation socialiste. En nombre d’emplois, le secteur public industriel chinois représente aujourd’hui environ 20% de l’emploi total, peut-être un peu moins. La tendance est à sa réduction. Après 2003 et la formation de la «State-Owned Assets Supervision and Administration Commission», ou SASAC, ces entreprises ont été de plus en plus rationalisées et concentrées. Ce sont de très grosses entreprises, fortement capitalistiques. Elles constituent un point d’appui éminent du socialisme chinois. Pour l’étude de ces différents aspects, je renvoie au chapitre 5 de mon livre sur la Chine.

C) Une idéologie unificatrice puissante

Il ne suffit pas qu’un Etat soit fort et rôdé techniquement dans l”élaboration comme dans l’application des décisions de portée générale pour que la politique qu’il autorise soit socialiste. Le groupe social dirigeant de cet Etat ou de ses entreprises publiques doit être animé par un ensemble de croyances qui soient porteuses de cette finalité.

Dans le cas de la Chine cette idéologie combine intimement le sentiment national et la conviction socialiste. Le mouvement du 4 mai 1919, issu de la protestation, chez un certain nombre d’intellectuels chinois, contre la cession au Japon, par les Alliés de la première guerre mondiale, de territoires chinois, marque les débuts, dans ce pays, d’une prise de conscience nationale et patriotique dont les dirigeants actuels de la Chine sont les héritiers.

Ces dirigeants ont reçu en héritage l’idéologie de la lutte pour l’indépendance nationale, glorieusement menée par Mao Zedong et l’Armée rouge, contre les envahisseurs japonais. Cette lutte a reposé sur la simultanéité d’un combat pour l’indépendance et d’un combat révolutionnaire.

La conviction socialiste, qui prolonge la conviction nationale, est nourrie par la lecture de Lénine et de ce qu’en ont transmis les écrits de Mao Zedong. Les dirigeants actuels de la Chine sont peu familiers des théories économiques de Marx et connaissant surtout ce dernier par l’intermédiaire de Lénine, qui leur a appris à se situer dans le champ des puissances impérialistes mondiales. L’actuel président de la Chine, Xi Jinping, attache cependant une importance particulière au marxisme.

D) La dictature démocratique du peuple

C’est l’élément commun, malgré les différences d’époque, au socialisme soviétique et au socialisme chinois. La dictature démocratique du peuple est la clé de voûte politique de l’ensemble précédemment décrit, en même temps que l’affirmation d’une rupture radicale, au plan politique, avec le système socio-économique antérieur. Elle se définit par une exigence (mettre un terme au mode de production capitaliste), par une volonté (faire s’exprimer et satisfaire les besoins populaires), par les institutions correspondantes.

La dictature démocratique du peuple, qui est le propre du socialisme, ne peut s’exercer que sur la base de la rupture avec le mode de production capitaliste ou avec le mode de production précédent. Pour simplifier la discussion qui suit, je vais m’en tenir au seul mode de production capitaliste comme mode précédent. Rompre avec lui est une condition nécessaire du socialisme. Il n’est pas possible de dépasser le capitalisme sans se séparer de lui absolument.

Mais alors, faut-il tout en modifier? Sinon, quels sont les éléments constitutifs de ce mode devant être absolument anéantis pour que l’on puisse parler de rupture? Existe-t-il des seuils significatifs de rupture, n’impliquant pas un changement complet des situations, et si oui, dans quels domaines?

Pour répondre à ces questions que le concept de marché socialiste conduit à poser, je vais d’abord dire qu’un mode de production ne se définit pas seulement par une structure économique. Un mode de production est l’articulation d’une structure économique, d’une structure politique et d’une structure idéologique ou culturelle. S’attaquer au capitalisme suppose non seulement de s’attaquer à son économie. Cela suppose également de s’attaquer à la démocratie bourgeoise, qui en est le complément politique, ainsi qu’aux idées qui l’animent.

Les conclusions relatives à ce point sont les suivantes : le socialisme doit rompre avec le mode de production capitaliste sous trois conditions, qui sont autant d’éléments de définition de la dictature démocratique du peuple:

1) La structure politique du MPC est abolie immédiatement. La démocratie bourgeoise est remplacée par la dictature du prolétariat en combinaison avec la démocratie populaire;

2) La structure économique du MPC est mise sous contrôle populaire, total ou partiel, par expropriation immédiate pure et simple pour la part stratégique de la production, et par soumission des entreprises capitalistes restantes aux instances politiques socialistes. On rejoint ici ce qui a été dit précédemment du point d’appui pour le socialisme que constitue l’existence d’un secteur public déterminant, et d’un secteur privé qui n’a plus droit à faire de la politique en tant que tel. Sous ces réserves, l’existence d’un secteur privé n’ayant plus de pouvoir politique et dont les orientations et actions seraient contrôlées est compatible avec le socialisme pendant un certain temps.

3) L’idéologie du mode de production capitalistes en est critiquée et remplacée, tant dans les appareils d’information que dans ceux contribuant à l’éducation et à la culture. C’est un travail général et de longue haleine, en raison de la nature particulière de cette «chose» que sont les idées et de leur mode de diffusion dans la population.


Eléments de Conclusion


J’ai développé dans ce texte 2 points particuliers : 1) le rapport entre socialisme et marché, en général, 2) le modèle chinois contemporain de ce rapport. Voici les conclusions auxquelles j’ai abouti.

A) L’expérience soviétique des années 1918-1953, relativement au rôle du marché dans le développement socialiste s’est déroulée dans le contexte d’une agressivité maximale de la part de l’impérialisme capitaliste. Le marché a été mis de côté. Cette orientation fut techniquement efficace mais eut des conséquences politiques désastreuses. Après la mort de Staline, le rôle du marché n’a pas été repensé correctement, alors que le contexte impérialiste était différent de celui auquel Staline avait été confronté. L’importance et la profondeur de la crise en développement du capitalisme, dès cette époque, ont été sous-estimées, que ce soit par les communistes de l’Union soviétique ou par ceux de pays comme la France.

B) Une juste critique des déviations caractéristiques de la période stalinienne n’ayant pas abouti, les pratiques antérieures en Union soviétique ont été poursuivies, aux éliminations physiques près. Les économies de l’URSS et des périphériques d’Europe centrale ont stagné dans l’immobilisme. Le socialisme de référence soviétique n’a pas tenu le choc de l’affrontement militaire avec l’impérialisme, certes affaibli mais néanmoins puissant.

C) Mao Zedong et ses camarades ont cru apporter une rectification adaptée au socialisme stalinien en prétendant aller plus vite et plus loin, en direction du communisme, sans se soucier de reprendre la réflexion là où Lénine l’avait laissée, en 1921. Cette tentative a échoué. Il est ressorti de son échec que les structures essentielles de l’expérience stalinienne n’étaient plus valides.

D) Mais pour en changer vraiment, il a fallu une longue méditation. Celle-ci a d’abord duré 20 ans environ, de 1960 à 1980, Mao étant décédé en 1976. Cette période fut suivie par les révoltes urbaines de la fin des années 1980 et après 15 ans d’hésitations et de luttes intérieures, de 1980 à 1995, ces dirigeants ont abouti à la formulation définitive d’une nouvelle voie pour le socialisme et le développement économique : le socialisme de marché socialiste.

E) Les masses populaires chinoises, même si elles ne connaissent pas la Bible, sont comme l’apôtre Jacques. Sauf circonstances exceptionnelles (la défense de la patrie), elles ne croient que ce qu’elles voient et touchent. Il ne leur suffit pas de parler du socialisme. Elles ont besoin de le vivre et d’en vivre. Les dirigeants de la Chine ont compris cela et se sont lancés dans l’aventure du nouveau socialisme, considérant qu’ils n’avaient pas d’autre choix que celui de l’innovation sociale.

F) Ce qui apparaît aujourd’hui est que, au début, pendant les années 1995-2010, l’expérience fut rude et tumultueuse. Le marché (les marchés) se sont développés à toute vitesse ainsi que les contradictions afférentes. Mais après la crise mondiale de 2007 et ses effets sur la Chine, les dirigeants de ce pays ont mieux mesuré leurs insuffisances et leurs obligations. Ils sont capables aujourd’hui, prenant appui sur ce qu’ils appellent «la nouvelle normalité», de promouvoir 2 grands objectifs : 1) une situation de moyenne aisance pour tous les Chinois, 2) l’abolition concrète définitive de la pauvreté dans leur pays, ce qui signifie prioritairement l’abolition de la pauvreté rurale. Simultanément, ils perfectionnent leurs services collectifs et la Chine est le premier pays industriel dans le monde. Je fais abstraction ici de leurs objectifs internationaux.

G) Quels sont donc les leviers du socialisme chinois? Est-ce le marché? Est-ce le capitalisme? Est-ce le capitalisme d’Etat? La réponse que j’ai apportée dans ce texte est, en résumé, la suivante : le principal levier du développement économique chinois est le marché socialiste. Mais le marché socialiste n’est pas le marché capitaliste. Il existe entre les deux une différence de nature et pas seulement de degré.

H) Le marché socialiste, en Chine, prend appui sur :
1) un Etat fort, légué par l’histoire, et aujourd’hui adossé au Parti communiste chinois ainsi qu’aux institutions politiques nationales de la Chine,
2) un secteur public industriel et de services rendant possible le contrôle du fonctionnement de l’ensemble,
3) une idéologie nationale et populaire dont les dirigeants chinois sont les vecteurs,
4) la dictature démocratique du peuple, qui est la clé de voûte de l’ensemble.

I) Ces 4 points d’appui définissent et structurent le marché socialiste de la Chine contemporaine. La crise profonde et durable que traversent, de nos jours, les systèmes du capitalisme et de l’impérialisme, permet de comprendre que, sur ces 4 points d’appui, la Chine démocratique et populaire ait pu introduire des entreprises capitalistes dans son fonctionnement sans tolérer l’implantation du mode de production capitaliste et la formation d’une classe capitaliste. Ces entreprises contribuent au développement économique du pays. Celles et ceux qui les possèdent et les dirigent récoltent du profit, mais la politique de la Chine leur échappe. Elles ont droit à l’existence mais elles n’ont pas droit à la parole.


Jean-Claude Delaunay
11 février 2019

:


Edité le 13-02-2019 à 17:13:56 par Xuan


pzorba75
   Posté le 13-02-2019 à 19:44:14   

"sans tolérer l’implantation du mode de production capitaliste et la formation d’une classe capitaliste"
Faut quand même oser pour conclure avec une pareille contre vérité.
Xuan
   Posté le 13-02-2019 à 20:38:58   

> L'implantation du "mode de production capitaliste" concerne l'économie sous son aspect dominant et non ses aspects minoritaires ou dominés.
De la même façon quand on parle du mode de production féodal, on parle de de la majeure partie de la production, du mode de production dominant, alors que des formes capitalistes ou pré-capitalistes existent déjà, ou bien que l'esclavage persiste.
Egalement dans le mode de production capitaliste, des formes de production antérieures subsistent, comme l'artisanat, l'économie familiale, les professions libérales, etc. et ne disparaissent que longtemps après, par exemple avec l'ubérisation ou la concurrence de la grande distribution.

> La "formation d'une classe capitaliste" fait référence à une classe constituée comme telle et non à des éléments capitalistes.
On dit que sous le socialisme les capitalistes disparaissent "en tant que classe" , ou bien comme classe pour soi , mais pas en tant qu'individus reliquats de l'ancienne société.
C'est-à-dire aussi que des capitalistes qui acceptent la dictature démocratique du peuple et s'y plient n'existent plus en tant que classe pour soi et ont renoncé à la lutte de classe.
L'histoire montre que dans la société capitaliste les éléments de la société féodale subsistent après la révolution et plusieurs tentatives de contre-révolution infructueuses. Mais, sauf une infime minorité ridicule comme le Comte de Paris, ils ont renoncé à revenir au pouvoir en tant que classe et à restaurer le féodalisme.

Mais il en existe d'autres.
je reprends plus bas la citation de Staline dans "A quoi tient cette aggravation ?" où l'on voit que ces éléments capitalistes n'ont pas disparu dans les années 20 à 29 en Union Soviétique, et ont même pu se développer.
L'expérience de la Chine montre que dans la société socialiste et dans les entreprises d'état, les fonctionnaires et hauts fonctionnaires sont des cibles pour recruter des cadres bourgeois par le biais de la corruption. Les entreprises étrangères s'y sont largement employées mais pas que.
De mon point de vue la lutte contre la corruption est une forme de la lutte des classes dans le socialisme, une poursuite de la révolution culturelle sous une autre forme, maîtrisée par le parti communiste.

La situation est telle que nous vivons selon la formule de Lénine: «Qui l'emportera?» Ou bien nous ferons toucher les épaules à terre aux capitalistes et leur livrerons, comme disait Lénine, le dernier combat décisif, ou bien ce sont eux qui nous feront toucher les épaules à terre.
En second lieu, cela tient à ce que les éléments capitalistes ne veulent pas quitter la scène de bon gré: ils résistent et continueront de résister au socialisme, car ils voient arriver leurs derniers jours. Or, pour le moment, ils peuvent encore résister; malgré la baisse de leur importance, ils n'en croissent pas moins en chiffres absolus: la petite bourgeoisie urbaine et rurale, comme l'a dit Lénine, engendre dans son sein chaque jour et à chaque heure, capitalistes et tout petits capitalistes, et ceux-ci — ces éléments capitalistes — prennent toutes les mesures pour sauvegarder leur existence
.[J. Staline – les questions du léninisme – de la déviation de droite dans le PC(b) de l’URSS]


Edité le 13-02-2019 à 21:01:10 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-04-2019 à 23:27:39   

Quels sont les avantages d'une économie de marché socialiste?

Maison d'édition populaire www.ccpph.com.cn 2019-04-10 Source: Guangming Net - Theoretical Channel

http://www.ccpph.com.cn/ywrd/xxyyj/jbllhzdsxwt_10154/201904/t20190410_259902.htm
Auteur: Professeur marxiste École, Université Xi'an Jiaotong, vice-président

Depuis la fondation de la République populaire de Chine il y a 70 ans, en particulier depuis la réforme et l'ouverture, l'économie chinoise a été créée et continuera de créer un miracle dans l'histoire de la modernisation du monde. Cependant, les arguments qui ont chanté l'économie chinoise n'ont jamais cessé. Alors que le développement économique de la Chine entre dans une nouvelle phase de développement normal et de qualité, le taux de croissance économique de la Chine est passé d'une croissance à grande vitesse à une croissance moyenne à haute vitesse, la voix de l'économie chinoise devenant de plus en plus forte. La théorie dite de "l'effondrement de l'immobilier financier" et la "théorie du piège du revenu intermédiaire" Les clichés tels que "La perte de compétitivité de la fabrication" et "La disparition des dividendes démographiques" ont commencé à apparaître. Les arguments en faveur du chant de l’économie chinoise existent depuis longtemps, mais ils s’effondrent souvent face au développement économique de la Chine et font que les «maîtres» et les «prophètes» qui giflent l’économie chinoise sont gaspillés. Les «maîtres» qui ont chanté à maintes reprises l’économie chinoise comprennent-ils vraiment l’économie chinoise? Avez-vous effectué des visites de terrain et des études approfondies sur l’économie de marché socialiste qui soutiennent et promeuvent le développement économique de la Chine et contreviennent à sa "prophétie"? C’est probablement la "bonne façon pour l’humanité" de comprendre l’économie chinoise et d’étudier le mystère du développement de la Chine.

Dans la société moderne, le développement économique de n'importe quel pays ne peut être séparé du rôle du marché, qui favorise le développement économique et l'innovation technologique comme une "compétence", tandis que le développement économique de tout pays est indissociable. L’ouverture du gouvernement est indissociable de son contrôle macro et de sa régulation du marché, sans quoi le marché serait endémique, à l’instar du "Satan" découvert par "Xi Feng", entraînant un désastre pour la société humaine. Trouver un équilibre entre le gouvernement et le marché est un défi à la sagesse de la gouvernance sociale humaine. Par conséquent, la relation "gouvernement-marché" est également devenue un problème dans le débat à long terme sur les écoles de théorie économique et la formulation de politiques économiques. En fait, il est préférable qu’ils soient les meilleurs, car la «relation gouvernement-marché» choisie par différents pays ou le même pays à différents stades de leur développement historique est différente.

Il n’existe pas de «modèle standard» ni de «modèle modèle» pour l’économie de marché dans le monde. L'économie de marché socialiste aux caractéristiques chinoises suit à la fois les "règles du jeu" générales de l'économie de marché et les "caractéristiques chinoises" distinctives. L'établissement d'une économie de marché socialiste et la promotion du développement économique de la Chine et la construction d'un socialisme aux caractéristiques chinoises avec le soutien de l'économie de marché socialiste constitueront une nouvelle exploration et une nouvelle tentative du modèle d'économie de marché mondiale.

Adhérer aux politiques nationales de macro-contrôle proactives et prometteuses et jouer le rôle de "main visible" du gouvernement est un avantage important de l'économie de marché socialiste. Les modèles d'économie de marché varient considérablement d'un pays à l'autre et les mesures et moyens de contrôle macro-économiques ne sont pas identiques. L'économie socialiste de marché se caractérise par la multiplicité des moyens et des efforts considérables en matière de contrôle macro-économique, qui non seulement garantissent la stabilité macroéconomique, mais se développent également à long terme. L’angle ajuste le schéma économique tout en stimulant la vitalité des organisations économiques et des cellules économiques au niveau micro et intègre étroitement le principe d’équité et de justice du socialisme au principe d’efficacité de l’économie de marché. Premièrement, la Chine adhère au système économique de base dans lequel la propriété publique est le pilier et où coexistent des systèmes de propriété multiple, en se concentrant sur la répartition selon le travail et en rendant le fonctionnement économique plus efficace. Deuxièmement, l'État a formulé un plan de développement économique et social à moyen terme et dans les délais impartis, ainsi qu'un plan quinquennal de développement économique et social national tous les cinq ans, de manière à ce que le développement économique national soit doté d'une initiative forte et tournée vers l'avenir, et qu'il puisse planifier. Préparez-vous pour le jour de pluie. Enfin, l'État peut se concentrer sur les intérêts généraux et à long terme du développement économique et social, à savoir un contrôle macro relativement indépendant et puissant, et ne sera pas soumis à une classe spécifique ni à une classe, et ne sera pas «capturé» par des groupes d'intérêts spécifiques. Enlèvement, reflétant ainsi l'autonomie et l'intégrité du macro-contrôle. Les caractéristiques ci-dessus du macro-contrôle de l'économie de marché socialiste sont en réalité la manifestation concrète de l'avantage du système socialiste présentant les caractéristiques chinoises en matière de développement économique.

L'économie de marché socialiste présente également l'avantage d'une amélioration et d'un développement continus. Après la fixation de l'objectif de réforme du système économique de marché socialiste lors du 14e Congrès national du Parti communiste chinois en 1992, l'économie de marché socialiste a continué de s'améliorer au cours de la réforme. Le 18e Congrès national du parti a proposé que le cœur de la réforme du système économique traite correctement la relation entre le marché et le gouvernement; la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC a également souligné que le principal problème de la réforme du système économique était de gérer la relation entre le gouvernement et le marché, et que le marché était la répartition des ressources. Jouez un rôle décisif et, en même temps, mieux jouer le rôle du gouvernement. Par conséquent, la clef du perfectionnement de l’économie de marché socialiste consiste à gérer correctement les relations entre le gouvernement et le marché.Le parti a fait des pas solides dans l’approfondissement des réformes depuis le 18ème siècle et les avantages de l’économie de marché socialiste ont été encore mis en évidence.

D'une part, le marché devrait jouer un "rôle décisif" dans l'allocation des ressources. Les ressources d’allocation du marché sont la forme la plus efficace, le marché déterminant que l’affectation des ressources est la loi générale de l’économie de marché, l’économie de marché étant essentiellement l’économie qui détermine l’allocation des ressources. Les problèmes liés au retard actuel du développement du marché des facteurs et à la concurrence insuffisante du marché sont plus importants, il est donc nécessaire de promouvoir en permanence le développement de marchés de facteurs tels que le marché foncier, le marché des capitaux et le marché du travail, et de promouvoir un flux de facteurs plus libre et plus fluide, afin de mieux réaliser l'allocation optimale des ressources. . En jouant un "rôle décisif" sur le marché, il stimule la vitalité du marché, la compétitivité des entreprises et l'innovation entrepreneuriale.

D'autre part, le gouvernement doit jouer un meilleur rôle. La perfection du système économique de marché socialiste est indissociable du rôle du gouvernement et du gouvernement efficace. Le gouvernement doit être capable d’établir des relations politiques et commerciales normales. Depuis le 18e parti, le secrétaire général Xi Jinping a souligné à plusieurs reprises que les cadres dirigeants devaient établir un nouveau type de relations politiques et commerciales avec les entrepreneurs privés. Le soi-disant "pro" doit être honnête et sincère en contact avec les entreprises privées, prêter plus d’attention et parler davantage aux gens de l’économie non-publique. L'égoïsme, vous ne pouvez pas utiliser le pouvoir pour obtenir des gains personnels, vous ne pouvez pas vous engager dans des transactions de pouvoir. Promouvoir constamment la réforme du système administratif, accélérer la transformation des fonctions gouvernementales, annuler et décentraliser le pouvoir d'examen et d'approbation administratifs. Le gouvernement doit assumer les fonctions de fourniture de biens et de services publics et de meilleurs services de sécurité sociale. Réglementer le comportement du gouvernement en matière de surveillance du marché, en particulier l'administration conformément à la loi et la surveillance du marché conformément à la loi.

En regardant le développement économique des pays du monde entier, il est clair que le type de modèle d'économie de marché choisi par un pays dépend de son niveau de développement économique et de sa position dans les coordonnées de l'économie mondiale. En tant que pays socialiste et plus grand pays en développement, la Chine doit sans relâche développer et améliorer l'économie de marché socialiste, ce qui suppose de gérer de manière dynamique la relation entre le gouvernement et le marché en fonction du niveau et du stade de développement économique. Des "marchés efficaces" et un "gouvernement prometteur" de haut niveau et de haut niveau, les avantages de l'économie de marché socialiste seront également plus grands et meilleurs.

Rédacteur en chef: Wang Xiyuan


Edité le 12-04-2019 à 23:28:50 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-07-2020 à 08:35:08   

L’Economie de marché socialiste, vers un essai de définition par j. cl Delaunay


DANIELLE BLEITRACH7 JUILLET 2020


https://histoireetsociete.com/2020/07/07/leconomie-de-marche-socialiste-vers-un-essai-de-definition-par-j-cl-delaunay/

Aujourd’hui, je vais m’efforcer, à l’aide de plusieurs points, de cerner plus précisément que je ne l’ai fait dans mes commentaires précédents, le concept d’économie de marché socialiste. Je ne vais pas m’embarrasser de grands développements. Il sera toujours temps de préciser les choses. Cette méthode présente, pour le lecteur, l’avantage de la clarté et de la rapidité.

1) En quoi ce concept était-il une hardiesse?

Je vois au moins quatre raisons à cela.

La première est que cela contredisait les propos des grands ancêtres. Pour eux, le socialisme c’était la fin immédiate de la marchandise, et donc du marché. Mais voilà qu’un pays se prétendant socialiste estimait pouvoir mélanger le socialisme et le marché!

La deuxième est que cela contredisait les idées courantes sur le socialisme. La forme marchandise était tenue pour une survivance. Bien sûr, cette survivance était respectable. Mais en quoi pouvait-elle contribuer au développement de la Chine ? N’allait-elle pas, plutôt, contribuer au développement du capitalisme en Chine?

La troisième est que cela heurtait de front le modèle de développement défendu par Mao Zedong. Mao pensait que les soviétiques n’étaient pas assez rapides. Ils trainassaient. Et voila que Deng proposait le marché!!! Cela n’allait-il pas retarder le développement de la Chine et introduire des capitaux étrangers dans ce pays, comme au 19ème siècle?

La quatrième raison est que personne, aucun pays, aucun théoricien respectable n’avait, auparavant, tenu de tels propos. Il fallait être culotté pour se lancer dans cette histoire.

En réalité, il a fallu 15 ans pour prendre la décision. Mais d’une part, il y eut Tian An’men, en 1989, et d’autre part l’explosion de l’Union soviétique, en 1991. Or les opposants à la stratégie défendue par Deng Xiaoping n’avaient rien à proposer, si ce n’est de “poursuivre l’oeuvre de Mao” au plan économique. Le PCC a débattu et a finalement choisi de suivre Deng Xiaoping.

Il faut savoir que Deng Xiaoping, ce n’était pas n’importe qui. C’était un vieux compagnon de Mao Zedong, un type qui, en plus, avec Zhou Enlai, avait servi de pompier pour éteindre les incendies allumés par Mao. Il a réfléchi au développement de son pays à un très haut niveau et sur le tas, si je puis dire. Deng Xiaoping, ce n’était pas une petite bouteille (petite bouteille est la traduction de son prénom, xiaoping). J’ai même cru comprendre qu’il aimait les grandes bouteilles. Mais au delà de ces anecdotes, ce fut un grand bonhomme. Il a eu de la classe. Il a osé. Il a contribué à sauver son peuple et son pays.

2) Cela dit, il ne suffit pas qu’un Congrès de Parti se réunisse pour qu’il y ait économie de marché socialiste. Son existence suppose que soient remplies les 2 conditions suivantes : 1) l’établissement de la dictature démocratique du peuple, 2) l’abolition de la démocratie bourgeoise. Ce sont des conditions nécessaires d’existence de l’économie de marché socialiste, et c’est la raison pour laquelle, quand ces conditions sont remplies, on peut appeler l’économie marchande fonctionnant sous de telles auspices, une économie de marché socialiste.

Quelle est la finalité de l’économie de marché socialiste chinoise? Elle est double. Elle consiste : 1) à satisfaire au mieux les besoins du peuple, c’est-à-dire de la très grande majorité de la population; 2) à renforcer l’indépendance nationale.

La Chine socialiste doit non seulement faire que le ventre des Chinois soit bien plein. Elle doit consolider sa propre force. Pour que cette double finalité soit réalisée, la grande bourgeoisie, qui est le cœur de la classe bourgeoise, doit être éliminée d’emblée. C’est une exigence immédiate, totale, inconditionnelle.

Mais «une économie de marché socialiste française», par exemple, ne rencontrerait-elle pas les mêmes oppositions, les mêmes exigences? Bien sûr que si. On ne peut d’ailleurs qu’être étonné de l’absence quasi générale de toute référence à cette exigence dans le mouvement social actuel. Quiconque, dans un pays capitaliste, lutte pour l’amélioration substantielle et durable du sort de ses compatriotes doit avoir clairement en tête les deux objectifs suivants : 1) Rompre immédiatement avec le capitalisme de manière franche et sans tergiverser; 2) Construire le socialisme dans la durée, en prenant le temps qu’il faut pour cela, en faisant fonctionner à plein rendement la démocratie ouvrière et populaire.

3) Un marché capitaliste est un marché sur lequel circulent des marchandises capitalistes (des marchandises porteuse de plus-value et de profit). C’est seulement dans des circonstances exceptionnelles que le capitalisme monopoliste d’Etat a toléré que soient produites en son sein des marchandises porteuses de moins de profit ou non porteuses de profits. Un marché d’économie socialiste est radicalement différent. C’est un marché dans lequel circulent des marchandises de diverses sortes capitalistes et socialistes, et principalement des marchandises qui ne sont pas porteuses de plus-value et de profit.

Dans une société capitaliste, le profit est essentiellement privatisé. Dans une société socialiste, le profit est essentiellement socialisé. Une société socialiste n’est pas une société où l’on ne fait pas de profit. C’est une société dans laquelle le profit, qui vient du travail de tous, appartient à tous. Le profit est l’image monétaire du travail. Ici, chez les capitalistes, le travail de tous doit devenir le profit de quelques-uns. Là, chez les socialistes, le travail de tous demeure le profit de tous. Sacrée différence, non?

4) Une économie de marché capitaliste (une économie capitaliste) diffère d’une économie de marché socialiste par l’horizon qu’elle donne au marché. Dans une économie capitaliste, puisque le profit est, en toute circonstance, privatisé, cela veut dire que pour les capitalistes, la marché est éternel. Il n’en est pas de même dans une économie socialiste. La socialisation du profit est, dans une telle société, une étape intermédiaire vers la disparition totale du profit.

Faire disparaître le profit ne veut pas dire que celui-ci soit entièrement redistribué aux pauvres. Le socialisme n’est pas une forme moderne de l’hospice. Cela signifie que la société a développé la productivité du travail à un niveau tel que la forme marchandise, et donc la forme profit, perdent la signification qu’ils ont encore aujourd’hui. Une société socialiste a pour horizon ultime la construction d’une société d’abondance, la construction d’une société qui aura dépassé la situation de rareté relative dans laquelle nous sommes encore plongés, quel que soit le régime social dans lequel nous vivons.

D’un côté, par conséquent, le marché éternel, qui doit constamment se réapprovisonner en formes marchandise, qui doit en permanence créer de nouvelles marchandises. De l’autre côté une société qui a pour fonction historique de dépasser la forme marchandise, de construire les conditions productives et distributives de l’abondance et du communisme. L’économie de marché socialiste doit être, devra être, l’instrument de cette transition.

5) En réalité, les choses sont un peu plus compliquées que ça. C’est une banalité de le dire, mais la réalité est toujours plus compliquée que ce que l’on aimerait qu’elle fut.

Les pays aujourd’hui socialistes sont des pays industriellement sous développés. Ils ont d’énormes besoins d’investissement. Si l’on prend le cas de la Chine, par exemple, on pourra dire que le concept d’économie de marché socialiste fut, pour ce pays, le moyen intellectuel de penser son insertion nécessaire dans le marché mondial, que ce fut pour elle, le moyen intellectuel de penser son propre développement avec l’appui de capitaux et de savoir-faire extérieurs.

Oui, je suis bien d’accord. C’est un aspect de la réalité. Mais il serait à mon avis très réducteur d’identifier le concept d’économie de marché socialiste à une stratégie égoïste de rattrapage dans le contexte d’un système capitaliste encore dominant. Car déjà, 30 ans après le lancement en Chine du concept d’économie de marché socialiste, d’autres aspects sont clairement perceptibles.

Lorsque le gouvernement de la Chine annonce que ce pays diffusera largement auprès des autres pays, qu’ils soient riches ou pauvres, qu’ils puissent payer ou qu’ils ne le puissent pas, toute forme de vaccination contre le covid19 lorsque celle-ci sera opérationnelle, cela veut dire que la vaccination en question n’a pas pour but de fonctionner comme une marchandise capitaliste ordinaire, au moins à l’égard des pauvres et très pauvres, qui sont la majorité de la population de la planète.

Lorsque le gouvernement de Cuba aide des populations à lutter contre la pandémie en cours, son économie et ses volontaires ne le font pas pour l’argent. Ils le font pour le bien-être de l’Humanité, car l’intérêt bien compris de tels ou tels, dans le contexte de cette pandémie, est le bien-être de tous.

Bref, ce que je veux dire est que le concept d’économie de marché socialiste n’est pas une abstraction simpliste. C’est un outil complexe. Il a permis et permet tout à la fois aux dirigeants de la Chine de penser l’élévation du niveau de leurs forces productives dans un environnement mondial capitaliste dominant et, grâce à l’élévation de ce niveau, de contrebalancer les effets les plus désastreux de l’environnement en question.

J’ai encore quelques petites choses à dire sur ce concept et après je m’arrêterai. Pour l’instant, je propose d’en donner ici une définition d’étape.

L’économie de marché socialiste est une économie dont le concept fut élaboré il y a 30 ans environ et, à cette époque, c’était un concept totalement original. Ce concept suppose que soient remplies deux conditions: la dictature démocratique du peuple et l’abolition simultanée de la démocratie bourgeoise. Le Capital financier, dans ses formes contemporaines, et la grande bourgeoisie qui va avec, n’ont plus le droit de commander quoi que ce soit. C’est à ces conditions que peut exister une économie de marché socialiste.

Une telle forme de marché est radicalement différente du marché capitaliste. Une économie de marché socialiste n’exclut pas la présence d’entreprises capitalistes. Mais elle leur interdit d’exercer le moindre pouvoir politique ou de contrevenir à la loi. Elle vise, dans un premier temps, à développer si nécessaire le niveau des forces productives propres au pays socialiste considéré. Elle vise ensuite à développer le socialisme dont l’horizon ultime est la construction d’une société d’abondance.

Une économie de marché socialiste n’a pas pour but la perpétuation de la forme marchandise. Ses agents, qui fonctionnent en rapport avec une direction centrale, recherchent, pendant la phase intermédiaire de son existence, la maximisation du profit social. En revanche, les agents d’une économie de marché capitaliste, agents totalement décentralisés, recherchent en permanence l’existence de marchandises individualisables pour pouvoir s’approprier privativement le profit social.

Il existe d’autres aspects selon moi intéressants de ce qu’est une économie de marché socialiste. J’en reporte l’indication à une autre fois. Jean-Claude Delaunay
Plaristes
   Posté le 08-07-2020 à 00:08:06   

Une économie socialiste de marché c'est ce que propose réseau salariat !
Ce qui est en chine, c'est un hybride capitaliste.
Que ça soit clair, et c'est pas Huwaei qui va changer les choses !
Xuan
   Posté le 08-07-2020 à 07:52:22   

1 - Marché n'est pas synonyme de capitalisme. Il y a un marché capitaliste et un marché socialiste. Staline avait déjà avancé ce point :
Les problèmes économiques du socialisme en URSS, Staline (1952). chap. 2 - De la production marchande sous le socialisme

2 - La notion hybride n'est pas valide. Elle dissimule l'aspect dominant qui est public. De plus tu parles de "capitalisme hybride" ce qui signifie que le capitalisme domine. C'est faux.

3 - Je ne sache pas que le réseau salariat milite pour une dictature du peuple. Son projet n'envisage même pas une révolution pour "continuer et étendre les expériences révolutionnaires de la cotisation sociale et du salaire à vie" et prétend y parvenir par "la boîte à outils de l’éducation populaire" . Donc rien à voir.

4 - Enfin le peuple est défini par l'analyse de classe de la société chinoise, établie par Mao Tsétoung à partir de l'enquête à la campagne dès le début de la révolution, en mars 1926.
Et par les objectifs de la révolution. La définition du peuple diffère en fonction des conditions historiques :

"Pour avoir une connaissance juste de ces deux types de contradictions, il est tout d'abord nécessaire de préciser ce qu'il faut entendre par "peuple" et par "ennemis". La notion de "peuple" prend un sens différent selon les pays et selon les périodes de leur histoire. Prenons l'exemple de notre pays.

Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon, toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux opposés au Japon faisaient partie du peuple, tandis que les impérialistes japonais, les traîtres et les éléments pro-japonais étaient les ennemis du peuple.

Pendant la Guerre de Libération, les ennemis du peuple étaient les impérialistes américains et leurs laquais - la bourgeoisie bureaucratique, les propriétaires fonciers et les réactionnaires du Kuomintang qui représentaient ces deux classes, alors que toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux qui combattaient ces ennemis faisaient partie du peuple.

A l'étape actuelle, qui est la période de l'édification socialiste, toutes les classes et couches sociales, tous les groupes sociaux qui approuvent et soutiennent cette édification, et y participent, forment le peuple, alors que toutes les forces sociales et tous les groupes sociaux qui s'opposent à la révolution socialiste, qui sont hostiles à l'édification socialiste ou s'appliquent à la saboter, sont les ennemis du peuple."

[Mao Tsétoung - De la juste solution des contradictions au sein du peuple - 27/02/1957 - chapitre I

5 - La définition des objectifs de la révolution et du peuple et est nécessairement différente en France.


Edité le 08-07-2020 à 11:34:03 par Xuan


Plaristes
   Posté le 08-07-2020 à 20:23:48   

Oui.
C'est ce que je dit aussi...
Quoi que Staline était anti-coopérative il me semble.

Ceci dit il y a un marché capitaliste important en chine !
A partir de là parler de socialisme de marché pour désigner le caractère hybride de la Chine est abusif.
Xuan
   Posté le 08-07-2020 à 22:38:46   

C'est exactement le contraire de ce que tu dis à propos du réseau salariat.
Staline anti-coopératives ? Et les kolkhozes en 29 ?
C'est ton "caractère hybride" qui est abusif. Relis pourquoi au point 2.
Si l'économie chinoise était "hybride" il n'y aurait aucune planification possible.


Edité le 08-07-2020 à 22:44:03 par Xuan


Plaristes
   Posté le 10-07-2020 à 02:31:36   

Si, les capitalistes planifient, regardes De Gaulle, et la France de Gaulle, ça carburait au pantouflage dans le système publique mais il y avait de la planification, et la France de de Gaulle n'était pas socialiste à e que je sache.
Xuan
   Posté le 10-07-2020 à 08:37:04   

La planification et les nationalisations en France se sont déroulées dans des conditions très différentes et avec des conséquences différentes aussi, ça mérite une étude détaillée, notamment par rapport à la thèse révisionniste du "communisme déjà là".
Xuan
   Posté le 10-07-2020 à 15:34:13   

Je reprends cette citation de l'Humanité du 27 novembre 1947 :

« Les nationalisations ne sont pas des mesures socialistes ... La première condition de l'introduction du socialisme dans un pays, c'est l'institution d'un État socialiste. »

Elle illustre assez bien la différence entre la France des 30 glorieuses et la Chine des 40 dernières années.

Dès la Libération la France s'est lancée dans un vaste programme de reconstruction auquel un ministère était dédié.
La planification fut lancée en 1946 par Jean Monnet, banquier international, promoteur de l'atlantisme, du libre-échange et l'un des pères de l'Europe.
Le régime de Vichy avait déjà mis en place la délégation générale à l'Équipement national (DGEN) (loi du 23 février 1941) et décidé du principe d'un plan sans nationalisation. nationalisation, le rôle de l’État étant de stimuler, orienter et financer l'investissement privé, mais non de le remplacer.
La planification mise en place à la Libération par un commissariat général au Plan (21/12/1945) prend fin pratiquement vers le début des années 1990.
A partir de 1981 il n'y avait plus d'objectif chiffré.
En fait à partir de 1973 et du premier choc pétrolier le taux de croissance est divisé par deux à l'intérieur des pays de l'OCDE.

La planification est indicative et incitative, elle se borne à donner des objectifs quantitatifs ou qualitatifs.
Elle n'a pas pour objectif de construire mais de reconstruire et moderniser l’économie.
Le plan Monnet de 1946 à 1952 a été financé en grande partie par le plan Marshall.
Le second ou plan Hirsh est pénalisé par la guerre d’Algérie, de sorte que Jean Monnet retourne à Washington pour réclamer une rallonge
Au fil du temps la planification devient de plus en plus « incitative ». Elle aboutit à la concentration des industries et de l'agriculture.
Voir 1945-2000 : le bouleversement capitaliste de l’agriculture en France
Sur le plan industriel l'Etat a favorisé la concentration des entreprises en monopoles :
Air France regroupe toutes les entreprises d'aviation en 1933
La SNCF regroupe les compagnies régionales en 1937
EDF fusionne 1610 sociétés en 1945.
Le 2 décembre 1945 sont nationalisés le Crédit lyonnais, la Société générale, le Comptoir national d’escompte de Paris, la Banque nationale pour le commerce et l’industrie.
De Gaulle évite la nationalisation de la Banque de Paris et des Pays-Bas et de la Banque de l'Union Parisienne, les deux principales banques d'affaire, et veille au remboursement des actionnaires.
Côté entreprises, Renault à cause de la collaboration de ses dirigeants, puis les compagnies charbonnières, de gaz et d'électricité passent aux mains de l'État le 8 avril 1946. Plus tard en avril, 34 sociétés d'assurances sont nationalisées.

Le PCF n'a jamais été en mesure de diriger ni les nationalisations ni la planification. Même s'il est intervenu dans ce sens, même s'il a pris l'initiative du CNR, même s'il a participé très largement à l'élaboration et à des commissions paritaires, son rôle est resté annexe et c'est la grande bourgeoisie qui a dirigé les opérations.

Il faut prendre en compte le fait que le choc pétrolier a mis fin aux trente glorieuses sous l'angle de l'impérialisme et de la lutte anti impérialiste.
Dès la Libération la France a repris la main sur ses colonies et de façon brutale et meurtrière, aussi bien en Algérie qu'en Syrie, au Vietnam, à Madagascar.
Puis elle a poursuivi l'exploitation sous la forme néo-coloniale dans le cadre de la France-Afrique par exemple, partout où l'impérialisme US ne l'avait pas délogée.
Simultanément la main d'oeuvre coloniale a été importée et les trente glorieuses se sont appuyées également sur ce colonialisme intérieur.
L'ordonnance sur l'immigration date du 2 novembre 1945.

La planification et les nationalisations ont eu pour but en France d'enrichir la classe des capitalistes, tandis que le pouvoir d'achat des masses a stagné ou a baissé, ce qui a provoqué de nombreuses grèves, dont mai 68.
Dès août 1946 la grève des postiers, celle d'avril à décembre 1947, et celle des mineurs d'octobre à décembre 48, avec des morts.
Les grèves de 1950 contre la guerre en Indochine, la grève générale d'août 53, celle des métallos de St Nazaire de juin à août 55, etc.

Les nationalisations ont fini dans les poches des capitalistes, celles du gouvernement Mauroy ont servi à financer des projets privés et des martingales boursières dispendieuses, comme celle de l'affaire Rhodia.
En fait les nationalisations en France ont servi à financer les pertes par le public.

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Concernant la Chine, on ne peut pas établir de parallèle.
Toutes les réformes politico-économiques en CHine ont été menées et dirigées par le PCC.

Même les paysans pauvres venus travailler dans les centre urbains, les Mingongs, ne peuvent pas être comparés aux travailleurs immigrés d'Afrique ou du Maghreb, mais éventuellement aux travailleurs provinciaux montés à Paris depuis différentes régions. De sorte que le racisme colonial n'est pas apparu en Chine.

La Chine compte 150 000 entreprises d'Etat dont 2/3 sont gérées par les gouvernements locaux et 1/3 directement par l'Etat.

Le niveau de vie a augmenté de façon remarquable et les salaires continuent de progresser.
Dans aucun pays on n'assiste à cette lutte contre la pauvreté.
Et la Chine n'est pas impérialiste. Elle n'a jamais colonisé ni bombardé des colonies, ni renversé des régimes, et a plusieurs fois annulé des dettes africaines.

Le but de la réforme est de sortir la Chine du sous-développement et de répondre aux besoins du peuple.
En Chine certains capitalistes ont pu s'enrichir après la réforme de Deng Siaoping, mais le peuple ne s'est pas enfoncé dans la pauvreté et les derniers pauvres disparaissent.
La corruption a été combattue sous plusieurs gouvernement et cette lutte commence à porter ses fruits.
Le capital financier est orienté vers l'investissement productif et non vers la spéculation comme c'est la cas en France.

Le sujet mériterait une étude plus approfondie, en particulier pour notre propre gouverne , pour notre propre programme stratégique. Sur le fond la direction du parti communiste constitue la différence majeure, la condition suivant laquelle nationalisation, planification, etc. servent fondamentalement les intérêts des masses ou ceux d'une minorité d'exploiteurs.
Je renvoie aussi à la lecture des articles précédents.

Le critère fondamental c'est la question du pouvoir d'Etat. Quelle classe dirige ?


Edité le 10-07-2020 à 20:23:45 par Xuan


Plaristes
   Posté le 11-07-2020 à 03:49:04   

Toujours est-il que dans "Socialisme avec des caractéristiques chinoises" Caractéristique chinoises ça veut dire le capitalisme universel.

Il faut voir le nombre d'entreprise chinoise privées en Afrique, et même en europe.
Les capitaux chinois investis au sein de l'union €uropéenne représentent des sommes plus qu'astronomiques.

"Le critère fondamental c'est la question du pouvoir d'Etat. Quelle classe dirige ?"

La bourgeoisie est toléré dans le PCC, et qui dit capitalisme dit domination formelle, pouvoir formel, qui côtoie le pouvoir réel, même en excluant la bourgeoisie du parti (ce que prévois de faire Xi) les cadres du parti seront toujours soumis à la corruption que j'ai évoqué au paravant. Dans le sujet enrte Marx et confucius il faut choisir je crois...

Je suis tombé sur un texte qui parlait des bonnes valeurs confucéennes chinoise et une enquête sur ce qu'il en était en réalité et je suis tombé sur un terme très spécifique désignant une corruption de la part des capitalistes sur les membres voulant faire carrière, et comment c'était endémique et que la répression et la chasse à la corruption n'y changeait rien.

J'éditerai quand je l'aurai trouvé.

Voilà, la Chine a un peu délaissé l'égalitarisme maoïste pour revenir à uns système méritocratique confucéen (caractéristique chinoise) bien vertical, la théorie veut que plus on escalade les échelons du pouvoir, plus on se rapproche du centre, plus le mode de sélection s’avère méritocratique.

Xi parle de valeurs asiatiques censées favoriser l’harmonie par le consensus plutôt que le conflit régulé. (C'est de ça que je parlais dans le topique sur marx ou Confucius pour l'harmonie par le consensus qui est la chose la plus confucéenne qui soit !)

Mais ça un effet pervers qu'on appelle maiguan, ou achat de fonction. Pour gravir les échelons certain paillent.

Et la peine de mort n'y change pas grand chose. Une fois que ça commencé à se mettre dans la politique, on ne peu plus retirer le pouvoir de l'argent car celui qui prend le risque d'utiliser le maiguan gagne un avantage sur les autres, ce qui fait que les autres vont aussi toucher au Maiguan malgré le risque pour ne pas être lesté

La peine de mort ne fait que d'éliminer ceux qui se font prendre la main dans le sac facilement, tu aura toujours des génies très intelligents et habiles qui passeront à travers les mailles du système.

Un Benard Tapie, Cahuzac, Sarkozy, et même un pasqua, en Chine ça vaut rien, leur espérance de vie dans le système politique chinois dépasse pas les un mois, après c'est peine de mort pour corruption.

Comparés au cadors de la corruption en chien ce sont des pucelles, le ripou chinois est au ripou Français ce que le voleur d'objets unique, qui fait de la haute voltige pour voler dans les musée en mode Harcèle Lupin est à la racaille qui braque des petits commerce..

Il y a tout un marché illégale des emplois publics.
Un fléaux dont Xi admet l'existence sur le plan endémique. (Faudra que je demande au camarade russe de m'envoyer le screen du livre de Xi traduit en anglais...)

Cependant.

Les travaux d’A. Wedeman et de H. Li et L. L. P. Gore ont pourtant montré que la corruption en Chine n’exclut pas nécessairement la performance puisque même les fonctionnaires corrompus se doivent de concourir à maximiser le bien commun. Cela pourrait permettre de réconcilier le constat sévère de M. Pei et les résultats pourtant non négligeables atteints depuis le lancement des réformes en 1978.

Donc la répression est pour quelque-chose, les ripoux en chine se rendent assez utile pour qu'on ferme les yeux sur leur utilisation du maiguan.

Je pourrais vous citer le cas d'un haut fonctionnaire chinois arrêté pour corruption en 2016 qui était l'exemple type !

Faudra que je retrouve l'article.


Edité le 11-07-2020 à 05:03:59 par Plaristes


Xuan
   Posté le 12-07-2020 à 08:13:05   

La caractéristique chinoise est relative à l'histoire de la Chine, notamment coloniale, et au stade de développement des forces productives, au stade primaire du socialisme.
Tout ceci a déjà été développé.
Cela signifie qu'un socialisme à la française, et même un socialisme de marché, ne correspondrait pas au socialisme à la chinoise.

La Chine n'a pas délaissé l'égalitarisme maoïste qui est une invention des révisionnistes et des "maos".

Dans "l'élimination des conceptions erronées" [décembre 1929] Mao critique l'égalitarisme absolu dans l'armée.

Il remet le couvert dans la conférence des cadres du 1er avril 1948:

"Qui préconise l'égalitarisme absolu a tort. Il y a une façon de penser, actuellement courante à la campagne, qui porte préjudice à l'industrie et au commerce et qui préconise l'égalitarisme absolu dans la répartition des terres.

Elle est de caractère réactionnaire, arriéré et rétrograde, et nous devons la critiquer. Au cours de la réforme agraire, on ne prend et ne doit prendre pour cible que le système d'exploitation féodale pratiqué par la classe des propriétaires fonciers et les paysans riches de type ancien, et il ne faut porter atteinte ni aux intérêts de la bourgeoisie nationale ni à ceux des entreprises industrielles et commerciales gérées par les propriétaires fonciers et les paysans riches.

Il faut particulièrement prendre garde à ne pas léser les intérêts de ces paysans moyens, artisans et autres travailleurs individuels, membres des professions libérales et paysans riches de type nouveau qui ne pratiquent pas l'exploitation du travail d'autrui ou ne la pratiquent que dans une faible mesure. Le but de la réforme agraire est de liquider
le système d'exploitation féodale, c'est-à-dire de supprimer les propriétaires fonciers féodaux en tant que classe et non en tant qu'individus".



Edité le 12-07-2020 à 08:19:40 par Xuan


Plaristes
   Posté le 12-07-2020 à 20:24:56   

La chine concentre de nos toujours des force productive et un savoir faire industriel monstrueux, que les pays post industriel n'ont plus.
Le seul intérêt de maintenir le capitalisme c'est pour la guerre hybride.

Concernant le discours c'est en 48, quand la bourgeoisie et la bureaucratie avait le vent en poupe mao a changé de position.


Edité le 13-07-2020 à 08:01:48 par Plaristes


Xuan
   Posté le 12-07-2020 à 21:17:05   

La Chine est encore un pays sous développé ou en voie de développement.
Les réalisations modernes qu'on peut constater ne sont qu'une partie de la Chine.
Si Xi Jinping appelle à éradiquer la grande misère c'est qu'elle existe, et il ne s'agit pas de la misère des grandes villes mais de celles des campagnes les plus reculées, qui n'ont pas de moyens de communication et restent enclavées.
Les progrès économiques en Chine sont immenses en 70 ans mais il reste encore beaucoup à faire suivant le plan prévu pour 2025 d'une "société de moyenne aisance" .


Plaristes a écrit :

Concernant le discours c'est en 48, quand la bourgeoisie et la bureaucratie avait le vent en poupe mao a changé de position.


Qu'est-ce que tu inventes sans la moindre preuve ?

Ce discours a été prononcé après la capitulation du Japon et pendant la Guerre de Libération populaire contre Tchiang Kaï-chek.
Mao parle de la réforme agraire dans la région libérée du Chansi-Soueiyuan, et il définit l'objectif de "liquider rapidement le système de propriété foncière pratiqué par la classe féodale" . Dans ce but le PCC soutient la revendication paysanne d'une répartition égale des terres mais cette révolution est dirigée contre les féodaux, elle n’arase pas les différences entre les salariés, les paysans pauvres et les paysans moyens.

Quand tu dis "mao a changé de position" tu ne cites aucun texte pour le démontrer. Et pour cause, il n'y en a aucun.
A plusieurs reprises Mao s’est opposé à des courants de droite dans le PCC, il n’a jamais préconisé l’égalitarisme. La révolution culturelle telle que Mao l’a initiée ne visait pas non plus l’égalitarisme mais le révisionnisme dans le PCC.
Le principe directeur de la transition socialiste est "de chacun selon ses capacités et à chacun suivant son travail" et ce n'est certainement pas de l'égalitarisme.

Ce qu’on a appelé « l’égalitarisme» de Mao était la vue que nous en avions de l'extérieur, où tous les chinois étaient vêtus de façon identique. C'est une description occidentale de la société chinoise, attribuant à Mao des conceptions qu'il n'avait pas.
Elle voyait une société sortant de la misère absolue, composée à 90 % de paysans pauvres, où les lettrés étaient très peu nombreux, et où le progrès tenait dans les vêtements, un bol de riz et une bicyclette.
Dans ces conditions il n’y avait pas matière à des écarts de salaire visibles en tous cas.
Ceux-ci sont apparus avec le développement économique, le développement technique et la division du travail, notamment avec la réforme de Deng Siao ping.

Mais à aucun moment Mao n'a préconisé par exemple l'égalité des salaires.
Plus tard dans son texte "repoussons les attaques des droitiers bourgeois", le 6 juillet 1957 il dit :
"Les directeurs de coopérative cultivent les champs avec les masses ; les directeurs d ' usine et les secrétaires de comité du Parti se rendent dans les ateliers pour travailler avec les ouvriers.
C'est ainsi que la bureaucratie a considérablement diminué".


L'objectif est qu'ils se lient aux masses et changent leur point de vue, et non pas qu'ils cessent d'être des intellectuels ou qu'ils gagnent un salaire de paysan. Il s'agit d'une rééducation idéologique.


Edité le 12-07-2020 à 23:23:52 par Xuan


Plaristes
   Posté le 13-07-2020 à 08:21:28   

Faudrait que je retrouve des films de propagande chinoise où tout le monde est heureux dans le meilleur paradis socialiste dans le meilleurs des mondes, mais t'as toujours ces salauds de bureaucrates qui foutent la merde et abusent de leur pouvoir.
Et que je compare à ce qu'il avait avant.

Mao sentait une restauration capitaliste venir, face à ça il a pris un tournant gauchiste, et est parti dans délires de critique un peu extrême des hiérarchies en général (sans jamais renier l'importance d'une hiérarchie)
C'est ce mao là que les gauchistes du monde entiers (et surtout ceux des pays industriels) admirent.
C'est ce mao là qui est opposé à Deng.

Mais à aucun moment Mao n'a préconisé par exemple l'égalité des salaires.
On est bien d'accord.

Mais quand j'utilise les mots méritocratique et égalitarisme, je devrais les utiliser entre guillemet, car j'utilise la connotation néo-libérale de ces terme qui oppose égalitarisme et méritocratie, car la méritocratie est loi de la jungle pour les néolibéraux.

Autrement dit, on est plus à l'égalité des chances (c'est à dire la même ligne pour le Lièvre comme pour la tortue...) mais la loi du plus rusé, où les grand corrompus ripoux, ont été maintenu dans les instutions pour leur seul compétence et savoir faire.. (J'arrive plus à trouver les affaires de ces mec arrêtés en 2016 et 2014)

Tu as raison de rappeler que c'est un peu à côté de la réalité, et du à notre perception occidentale extérieure, mais tout de même, Xi en parle de ce système méritocratiques aux valeurs confucéennes.


Après t'essayes de m'apprendre des basiques comme si je ne savais rien.


Edité le 13-07-2020 à 08:23:13 par Plaristes


Xuan
   Posté le 13-07-2020 à 11:38:33   

Je ne te reproche pas de ne rien savoir mais de reprendre systématiquement les arguments réactionnaires ou révisionnistes, sans prendre la peine de chercher, au moins dans les textes, si les actes et les déclarations de Mao Tsétoung confirment ces arguments.


Mao Tsétoung a lui-même compris dans quelle direction anti autoritaire, anti-parti et de double pouvoir s'engageait la révolution culturelle. Seulement les gauchistes et les maos ont discrètement censuré le fait que c'est lui qui a mis fin à l'expérience.
Sur le fond il s'agit de la lutte des classes dans la société socialiste, de son caractère dominant ou non, de la forme qu'elle peut prendre, de la période considérée, etc.

La "méritocratie" n'est pas spécialement confucéenne. "A chacun selon son travail, de chacun selon ses capacités" c'est Marx.


Edité le 13-07-2020 à 11:40:01 par Xuan


Plaristes
   Posté le 13-07-2020 à 13:53:15   

Par la violence, parce-que face au gauchisme faut parfois sortir les AK.

La "méritocratie" n'est pas spécialement confucéenne. "A chacun selon son travail, de chacun selon ses capacités" c'est Marx.

En effet mais dans la vision néolibéral le mérite n'est pas capacité à remplir une fonction correctement mais la capacité à ramener ton cul à ce poste.

Aussi, si Xi de son côté à lui utilise le terme confucéen c'est qu'il y a anguille sous roche.
C'est à dire qu'il y a "spécificité chinoise" !!!!
C'est à dire des éléments pas très socialistes, même si la notion de servir le peuple joue un grand rôle dans l'administration chinoise.

Et que même les plus ripoux que l'ont peut trouver en chine qui passent à travers des mailles de la chasse à la corruption, s'adonnent à l'exercice de remplir leur devoir.
Xuan
   Posté le 13-07-2020 à 19:28:43   

Et si et si...arrête ton char. C'est toi l'anguille.

"servir le peuple" ne joue pas "un grand rôle dans l'administration chinoise"

Ce n'est pas seulement un slogan répété depuis Mao et repris sans cesse notamment par Xi et le PCC en chaque occasion. C'est l'axe de travail du PCC sur tous les sujets.
Plaristes
   Posté le 14-07-2020 à 01:00:21   

Ce n'est pas parce-qu'il le répète qu'il faut le croire sur parole, où qu'il arrive à mettre en place sa volonté.
Xi est d'ailleurs le premier à remarqué que ça coince, en admettant que le Maiguan est un problème majeur pas encore résolu, il ne sait pas trop comment il va virer la bourgeoisie du PCC en prime.

Quand tu peux pas virer tu fais avec, c'est comme ça.
Xuan
   Posté le 14-07-2020 à 13:32:46   

Plaristes a écrit :

La "méritocratie" n'est pas spécialement confucéenne. "A chacun selon son travail, de chacun selon ses capacités" c'est Marx.
En effet mais dans la vision néolibéral le mérite n'est pas capacité à remplir une fonction correctement mais la capacité à ramener ton cul à ce poste.


Si c'est "en effet" on n'en parle plus et la "vision néolibérale" tu peux te la mettre au même endroit.

Ce n'est pas en répétant 10 fois le même mensonge que tu vas convaincre, surtout en évitant de fournir des preuves, des actes, des textes et des citations, en procédant par insinuations et procès d'intention.
Plaristes
   Posté le 14-07-2020 à 14:14:15   

Penchons-nous enfin sur cette notion de « méritocratie », que l’article de Bell oppose frontalement à celle de « démocratie » – en omettant au passage de signaler que dans bien des configurations politiques les deux idées sont associées (ainsi en est-il, par exemple, des postulats de l’élitisme républicain à la française). Cette notion occupe une fonction stratégique dans l’argumentaire, dans la mesure où elle procède d’une historicité de prime abord radicalement différente en Chine et en Occident. En effet, là où la méritocratie occidentale – à tout le moins dans le cas français – consomme avec fracas la rupture avec la hiérarchie des ordres qui décidait de la distribution des places sous l’Ancien Régime, la Chine culturellement décomplexée d’aujourd’hui peut, en apparence, se prévaloir dans ce domaine d’une belle continuité avec la Chine d’avant 1911. Cependant, si l’article n’interroge aucunement les présupposés et la trajectoire de la notion, il convient de s’étonner d’un fait : le vocable de « méritocratie » n’a qu’une faible prégnance dans la langue chinoise moderne, apparaissant davantage comme la traduction (au demeurant non fixée) du terme anglais de « meritocracy », dont il est souvent accompagné dans les textes académiques. L’étrangeté de la chose s’accroît lorsqu’on constate, à l’inverse, la récurrence du prisme « méritocratique » dans les descriptions occidentales, anciennes et actuelles, de la Chine traditionnelle. La notion de mérite, notion retorse entre toutes, aussi malaisée à définir que difficile à valoriser institutionnellement, semble donc ici faire l’objet d’une sorte de quiproquo, à tout le moins d’une équivalence faussée, entre une projection conceptuelle occidentale et sa tardive acclimatation chinoise. À terme, seule une archéologie comparative de la notion ou des notions impliquées pourra sans doute permettre de lever toutes les ambiguïtés. Qu’il suffise donc ici, en guise de conclusion, de souligner un point essentiel.

Ceci dit je recherche un autre article qui parlait du problème lié à de viennent habitude des années 90 que 2012 n'a pas fait passé.

J'avais 2 cas emblématiques je ne les retrouve plus.
Xuan
   Posté le 14-07-2020 à 14:39:46   

Excellent

L'intello de service regarde son étiquette et tortille cent fois du cul en se demandant s'il va la coller ou pas.
Relis ce que j'ai dit juste avant et arrête de chercher. Avec cette citation tu atteins déjà le fameux sommet emblématique.
Je te demande de citer des textes du PCC, pas les états d'âme des sinologues occidentaux.


Edité le 14-07-2020 à 14:53:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-07-2020 à 11:08:46   

Jean Claude Delaunay, économiste, professeur honoraire des universités, vit aujourd’hui en Chine (Guangxi, Nanning).
Ce dernier texte généralise la notion de socialisme de marché et envisage ce qu'il pourrait être en France.
Comme le montre un commentaire sur le site de D. Bleitrach, la tentation est grande d'assimiler la socialisation de la production et des services à un "communisme déjà là", qui n'est pas du tout la conception de Jean Claude Delaunay.
Jean Claude distingue très clairement dans son texte l'Etat capitaliste et l'Etat socialiste. Par ailleurs il s'est déjà exprimé sans aucune ambiguïté sur l'abandon du socialisme et de la nécessité de la révolution par les dirigeants du PCF.


__________________


Jean claude Delaunay : suite (et fin ?) du socialisme de marché…


DANIELLE BLEITRACH 15 JUILLET 2020
https://histoireetsociete.com/2020/07/15/jean-claude-delannay-suite-et-fin-du-socialisme-de-marche/

Je vais aujourd’hui terminer ce que j’ai entrepris sur ce site, concernant l’économie chinoise, et son concept d”économie de marché socialiste. Je crois que nous pouvons, pour la France, tirer profit de ce concept.

Je vais développer les 2 points suivants :

Une économie de marché socialiste est une économie centrée sur la production et la consommation de marchandises socialistes.
Le fonctionnement et la dynamique d’une économie socialiste dépend des investissements que l’on y fait plus encore que des produits et services que l’on y consomme.

Premier Point : Centrage de l’EMS sur les marchandises socialistes. Quelle signification?

Ce qui simplifie les choses, selon moi, est de comprendre que toutes les sociétés sont encore aujourd’hui des sociétés de rareté. Dans une société de rareté, il faut compter ce que l’on produit et ce que l’on consomme et il faut ajuster les deux.

En parodiant Marx, je dirai que toute l’histoire de l’humanité est l’histoire de la rareté. C’est parce qu’il y a eu rareté que sont apparues les classes sociales et la lutte entre classes sociales. Et c’est parce qu’il y a encore rareté que la lutte des classes est à l’ordre du jour. Un mode de production, c’est une façon particulière de lutter contre la rareté et c’est donc une organisation particulière des classes sociales qui le composent.

Le capitalisme industriel est, dans l’histoire de l’humanité, l’avant-dernière forme de lutte contre la rareté. Le centre de son activité c’est l’investissement en capital fixe, un investissement que l’on peut s’approprier privativement. Avec un tel centrage, le capitalisme industriel (pour le distinguer du capitalisme commercial) a bouleversé le monde. Il en a bouleversé la production et la consommation. Cela dit, bien qu’ayant révolutionné l’histoire, ce mode de production est aujourd’hui atteint, si l’on peut dire, par la maladie de l’histoire.

Le capitalisme industriel, qui s’est transformé, qui est devenu depuis les années 1970 le capitalisme monopoliste financier mondialisé, ne produit plus rien de bon. Il a fait son temps.

Il repose d’une part sur une structure privée et il produit ou est appelé à produire des biens et des services de plus en plus socialisés. Il a utilisé une certaine façon de lutter contre la rareté. Mais aujourd’hui cette façon conduit aux pires sottises, comme le montre l’exemple du Covid 19. Il faut donc mettre en place une autre façon de lutter contre la rareté, une autre façon de compter les sous. Cette autre façon est celle du socialisme. Ce sera la dernière étape de la rareté car le socialisme doit également conduire vers l’abondance.

Mais qu’est-ce donc qu’un bien socialisé? En réalité nous en avons plein autour de nous. Nous-mêmes, nous sommes de plus en plus socialisés. Je lisais récemment un texte de Didier Le Reste, concernant le transport des personnes dans la région parisienne. Il y est dit que “le transport est un bien public fondamental dont la gestion nationale hors des lois du marché serait cruciale” (Conseil National du Rail). Je vais dire, dans mon langage que le transport est de plus en plus socialisé et que, par conséquent, il doit être sorti du marché capitaliste. Qu’est ce que cela veut dire?

Cela veut dire qu’il y a de plus en plus de personnes qui prennent le train, chaque jour et de manière continue dans la journée. Cela veut dire que le train relie des tas de lieux de résidence à des tas de lieux de travail, à des tas de commerces, d’administrations, de musées, de bibliothèques. Cela veut dire que ces trains doivent être de très bonne qualité. Ce ne doit pas être des trains qui tombent en panne toutes les 3 minutes. Pour être de bonne qualité, il a fallu de longues heures d’étude par des bureaux d’étude, il a fallu penser aux expropriations éventuelles de terrains, il a fallu penser et construire les infrastructures qui permettent son fonctionnement régulier, il a fallu rassembler les matériaux de bonne qualité dont ils sont composés. Et là, je ne suis qu’au tout début de l’énumération des choses, des services, des activités nécessaires à leur production et à leur utilisation. Il a a fallu former des hommes, des femmes pour le faire marcher. Il a donc fallu que, en amont, ces personnes soient formées, de toutes qualifications, aussi bien des juristes que des contrôleurs, que des mécaniciens, etc. Il a fallu mettre au point leur financement et leur commercialisation, car nous sommes encore dans une société de rareté et les choses ont un coût monétaire, elles se payent. Il a donc fallu penser à la vente des tickets, à quel prix unitaire, aux machines permettant de se les procurer en liaison avec la monnaie existante, les billets, la monnaie électronique. Et ce n’est pas tout. Ce bien socialisé particulier est prévu pour fonctionner dans une société où l’on se préoccupe de l’écologie. Comment faire pour que ces trains contribuent au mieux à ce qu’on appelle la transition écologique? Où les implanter, où placer les gares, pour que la structure ferroviaire soit un élément réussi d’une politique plus vaste de l’aménagement du territoire.

Je viens de commencer à décrire ce que Didier Le Reste appelle un bien public fondamental (que je crois plus juste de nommer une activité hautement socialisée, mais ce n’est pas important) et qui, pour cette raison, fonctionnera selon moi de manière optimale lorsqu’elle fonctionnera dans le cadre d’une économie de marché socialiste. Didier Le Reste écrit qu’elle doit être mise hors du marché. Il veut sans doute dire qu’elle doit être mise hors du marché capitaliste, et, complétons sa pensée, qu’elle doit être mise hors du système de production et de consommation capitaliste. Car peut-on imaginer qu’elle soit mise au point dans le cadre du Capitalisme monopoliste financier mondialisé puisque ce dernier, en raison même de sa mondialisation, détruit tout ancrage national?

L’activité du transport urbain par train doit devenir une marchandise socialiste produite par une économie socialiste nationale et consommée comme telle, avec des prix aménagés, si on veut d’abord qu’elle soit produite et ensuite que ça marche. Elle doit être encore plus socialisée que je ne l’ai suggéré car les personnes prenant le train doivent avoir les moyens d’en payer le prix, à moins que ce ne soit leur entreprise qui le fasse. Il faut donc penser à l’avance à la complémentarité de la production et de la consommation du train, et cela sur une longue durée.

Ça sert à ça, le socialisme.

Le capitalisme industriel n’aime pas produire ce type de marchandise, car au total, les bénéfices recherchés par chacune des entreprises participantes privées à cette élaboration ne vont pas être au rendez-vous. Didier Le Reste indique d’ailleurs que l’État du Capital financier a un autre projet dans ses tiroirs, un projet qui va rapporter. Car si l’État capitaliste construit le projet auquel pense Didier Le Reste, malheur de malheur, il va falloir dépenser de l’argent et on ne va pas pouvoir le récupérer facilement. On va économiser à tour de bras, on va sous-traiter au maximum, il va y avoir des accidents. Il va falloir réparer, les gens ne vont pas être contents, et puis, il va falloir payer des retraites, il va y avoir des grèves, et ainsi de suite.

Oui, le capitalisme industriel de la maturité, surtout le capitalisme monopoliste financier mondialisé, n’est pas une machine adaptée à produire ce type de “bien public fondamental”. C’est trop compliqué, trop socialisé, trop étatique. Quand on produit un train, il faut en même temps penser à produire des emplois et des revenus pour la population. Vous vous rendez-compte? Nous, entrepreneurs privés de la grande bourgeoisie, ce n’est quand même pas notre boulot de penser à tout ça. Et l’État n’a plus de sous.

Ne devons nous pas, nous communistes, aider ces travailleurs du rail à faire avancer leurs idées, qui sont importantes? Pourquoi, dans ces conditions, ne développerions nous pas la conviction, complémentaire de leurs intentions, que si ces travailleurs veulent obtenir la production et la consommation de ce “bien public fondamental” qu’est le transport (mais il sera de même pour les travailleurs de la santé, de l’énergie, de l’enseignement, de la recherche, de l’administration; de la production industrielle moderne, du logement, etc) il faut absolument et immédiatement chasser les capitalistes monopolistes du pouvoir, de tous les pouvoirs, et construire la société socialiste et l’économie de marché socialiste qui sont adaptés à ces biens?

Car, dans l’état actuel des choses, à capitalisme inchangé, et encore plus dans le cadre européen, les travailleurs, la population n’auront rien.

C’est, me semble-t-il, seulement dans l’association de chaque revendication à l’idée du socialisme nécessaire pour en voir l’aboutissement, c’est dans la confluence de toutes ces revendications ponctuelles vers la revendication socialement exprimée, immense et dès lors irrésistible du socialisme nécessaire pour tous et tout de suite que peut être trouvée une issue aux problèmes auxquels le peuple français est aujourd’hui confronté dans tous les domaines.

Deuxième Point : La dynamique d’une économie socialiste dépend des investissements que l’on y fait.

Dans le Capitalisme de libre concurrence, ainsi que dans le Capitalisme monopoliste d’Etat, l’investissement en capital fixe avait un sens à la fois privé et collectif, une grande importance nationale. C’était de sa réalisation que dépendait finalement le revenu total.

Tout cela est un peu difficile à expliquer. Mais cela fut résumé de la manière suivante : «les ouvriers dépensent ce qu’ils gagnent et les capitalistes gagnent ce qu’ils dépensent». Or ce qu’ils dépensaient de manière principale, c’était l’investissement en capital fixe. Et c’est ce montant global d’investissement qui déterminait à son tour le revenu total, la Production intérieure brute si l’on veut. On pouvait donc déduire de cette phrase, même si le propos demeurait obscur, que c’était les investissements réalisés par les capitalistes qui, en dernière instance, comme disait l’autre, déterminaient la grandeur effective du revenu national, la masse salariale étant approximativement prédéterminée et fixée à l’avance, sauf grandes grèves, etc .

Nous sommes dans un nouveau stade du capitalisme, le Capitalisme monopoliste financier mondialisé. Dans ce stade, la nation n’a plus le rôle économique qu’elle a pu avoir. Les gros capitalistes investissent dans le monde entier. Par conséquent, la formation du revenu national va dépendre d’une partie seulement de l’investissement en capital fixe effectué par les capitalistes monopolistes dans le monde entier.

Par ailleurs, l’Etat social est démantelé. Donc cet Etat social ne redistribue plus autant de pouvoir d’achat qu’avant, etc. En revanche, un aspect nouveau du fonctionnement des économies capitalistes est de survaloriser l’investissement financier. L’Etat joue un rôle de soutien au capital financier. L’Etat financier remplace l’Etat social.

Cela pour dire qu’une société socialiste renoue en quelque sorte avec le passé monopoliste d’Etat du capitalisme, dans la mesure où, étant par définition nationale, une société socialiste investit prioritairement dans le cadre national, et elle investit en capital fixe. Certes, une société socialiste vise à favoriser la consommation finale populaire, et donc la consommation finale individuelle. Si elle ne le fait pas, la population peut se demander : «Mais à quoi ça sert le socialisme?». Cela étant dit, le moteur de la société socialiste, c’est quand même l’investissement dans les forces productives et notamment dans le capital fixe et les bâtiments, surtout s’il s’agit d’une société jeune, comme la société chinoise, où il n’y avait pas grand chose.

Ce fut, lors des premières années du socialisme, un grand débat que de savoir si la société socialiste devait favoriser les industries légères ou les industries lourdes. Je crois que ce débat est aujourd’hui dépassé. On peut appréhender ce dépassement selon deux angles.

Le premier est celui des activités (biens et services) devant être considérées comme des investissements nécessaires dans le cadre d’une société socialiste. Dans les Trajectoires Chinoises, j’ai développé un chapitre, auquel je renvoie, sur «les biens de civilisation».

Que l’on se rassure s’il est besoin, je n’ai pas pris ce langage dans la novlangue de Boboland. Comme je suis un individu non seulement marxiste mais dépravé, je l’ai conçu à partir des écrits d’un aristocrate russe, Heinrich Storch, qui incarna la contradiction de la Russie tsariste du début du 19ème siècle, sa modernisation souhaitée entrant en conflit avec sa structure aristocratique.

Les biens de civilisation désignent aujourd’hui tous les grands services collectifs, allant de la santé, de la sécurité sociale, à l’école et à la défense nationale, en passant par le recherche, les transports, les communications, l’administration, l’écologie, l’activité financière et d’assurance. Mon hypothèse est que le socialisme doit investir prioritairement dans ces divers domaines. Ce sont de grands services collectifs pour l’accomplissement desquels une activité industrielle, de nature plus matérielle, est indispensable. Dans ces activités, il y a, si l’on peut dire, du léger et du lourd.

Le deuxième angle est celui de la dualité des forces productives et de la dynamique que le socialisme peut impulser à cette dualité.

En effet, les biens de civilisation sont et seront de plus en plus les leviers du développement industriel et humain de la société à venir, du socialisme. Mais ils s’affirmeront comme étant ce levier en prenant appui sur le développement corrélatif des forces productives, sur leur dualité; matérielle et humaine. Ils devront prendre appui simultanément sur le lourd et le léger. Cela supposera le renversement de la domination des forces productives matérielles exercée jusqu’alors sur les forces productives humaines et la mise en place d’une relation contraire.

Une société socialiste, en investissant dans les biens de civilisation, devra prendre appui sur le développement complémentaire, coordonné, et réorienté, des forces productives matérielles et humaines. Telles sont à mon avis les marchandises socialistes motrices d’une économie de marché socialiste.

Pour terminer, je vais juste ajouter un mot sur les investissements guerriers. Je ne crois pas qu‘une société socialiste puisse faire abstraction de ce type d’investissements. C’est malheureux mais c’est comme ça. Comment réduire le danger d’affrontement avec les pays impérialistes, avec leur leader américain ? Je laisse la question ouverte même si j’ai une petite idée là-dessus. Il est facile de montrer, par exemple, que l’économie de marché socialiste n’a pas besoin de la guerre pour fonctionner.

Jean-Claude Delaunay


Edité le 15-07-2020 à 11:14:45 par Xuan


Plaristes
   Posté le 15-07-2020 à 22:31:56   

Le capitalisme chinois est loin d'être libéral, mais n'en est-il pas capitaliste pour autant?
Alors après c'est vrai que la gestion de la monnaie en chine c'est pas très capitaliste libéral ou pas.

Mais il y a des chose qu'on ne verrait jamais dans un pays socialiste non plus.

Donc, non ce n'est pas la дубовый язык du boboland, quand je dis que la chine est hybride.
(Moi aussi je peux tirer des expressions de la vieille Russie tsariste.)
Xuan
   Posté le 15-07-2020 à 22:41:53   

Ton expression est lumineuse. Tu te relis parfois ?
Qu'est-ce que tu verrais dans un pays socialiste ?
Plaristes
   Posté le 16-07-2020 à 01:35:05   

On verrait ce que fait la chine en matière de politique monétaire.
Mais pas ce qu'elle fait en terme de législation au niveau de la propriété.
Ni ce qui est fait en éthiopie.

En faîte ce qui marche pour la chine et qui fait qu'elle a autant de succès ce sont des choses qu'un véritable marxiste léniniste jugerait tout droit amoral maintenues sur une période supérieur à 5 ans.

La Chine use et abuse des faiblesse de l'occident et des contradiction de l’empire atlantiste comme jamais les gas de l'URSS ne l'aurait fait, même si la vieille garde avait succéder à Staline !
Les Russes ont beau parler de patatipatata la Russie et la chine ne font pas comme l'occident on utilise pas les même méthodes crapuleuses, car on a pas les même objectifs politiques... Moi je dis p'tête pour la Russie, pour la chine, je ne suis pas sûr, comment ils ont utilisé le capitalisme, et comment ça été la clef de leur succès...


J'en viens à idéaliser de mon côté la stratégie du choc que les fascistes vénèrent et utilisent si bien. A planifier la lutte anti-impérialiste sur la manipulation de l'information dans le camp adverse à travers la stratégie du choc !

Oui bon pour l'expression pas de ma faute si votre forum ne supporte pas le cyrilic.
Xuan
   Posté le 16-07-2020 à 07:11:36   

"La Chine use et abuse des faiblesse de l'occident et des contradiction de l’empire atlantiste"
Si ça te pose un problème dis-le de suite.
Quant au "véritable marxiste-léniniste" tu évites, ça ne te concerne pas.
Si tu en viens à "idéaliser ... la stratégie du choc que les fascistes vénèrent" dis-le aussi et tu iras exercer ta stratégie ailleurs.

Pour la forme ce n'est pas la première fois non plus que tu ne vérifies même pas le résultat de tes posts. Tu ne vérifies ni ton orthographe, ni le format de tes images, ni le rendu des caractères, etc. ça peut arriver par inadvertance ou par précipitation OK mais là c'est systématique.
Pas ta faute ? Je regrette tu es responsable de ce que tu écris mais tu te fous des autres . Tu balances et démerdez-vous. Tes idées sont décousues, pas d'argument, pas de preuve, aucun texte, ni aucun fait à l'appui à l'exception des délires de tes gourous. Rien à cirer tu balances tes opinions injustifiées et tes certitudes. Démerdez-vous pour faire le boulot à la place de Plaristes.
Je vais systématiquement virer tes commentaires quant il n'y aura que des impressions perso, des allusions infondées, des certitudes avancées sans la moindre justification, des procès d'intention qui ne s'appuient sur aucune déclaration, des suspicions, des théories provenant d'illuminés cathos ou autres tout en te réclamant de la vérité ml, et j'en passe.
Plaristes
   Posté le 16-07-2020 à 20:28:26   

Si ça te pose un problème dis-le de suite.

Oui et non.
C'est bizzard....

Ils ont leur agenda nous avons le leur, ce qu'ils font au [url=]port du priée c'est pas bon pour nous.[/url]
Mais on ne peu pas leur en vouloir de mener la bataille.

C'est une contradiction à laquelle je n'ai pas de réponse, et vous aussi car vous semblez l'ignorer.
Xuan
   Posté le 16-07-2020 à 22:52:21   

Il n'y a pas de contradiction fondamentale entre la révolution prolétarienne et l'essor de la Chine socialiste, y compris à travers la route de la soie, parce que celle-ci est une menace directe pour l'hégémonisme US, c'est-à-dire pour le chef de file de l'impérialisme mondial.
Et il en est de même pour la 5G que tu ne peux pas encadrer.

Tu dis bizarre ? Moi je trouve bizarre que tu appelles "camarade" un transfuge du PRCF recyclé dans un parti de la grande bourgeoisie, où il a été promu dirigeant.
Xuan
   Posté le 17-07-2020 à 08:22:47   

Plaristes a écrit :

...c'est pas bon pour nous...

Qui est ce nous ?
Xuan
   Posté le 18-11-2022 à 22:27:40   

Construire un système économique de marché socialiste de haut niveau
La source: Qiushi 2022/22 Auteur: Mu Hong 2022-11-16 08:46:36
Construire un système économique de marché socialiste de haut niveau

Mu Hong
http://www.qstheory.cn/dukan/qs/2022-11/16/c_1129126468.htm

Le système économique de marché socialiste est une grande création de la réforme et de l’ouverture de la Chine et est devenu une partie importante du système économique socialiste de base. Le rapport du 20e Congrès national du Parti communiste chinois s’est concentré sur la tâche historique de construire un pays socialiste moderne de manière globale, a fait le déploiement stratégique de « construire un système économique de marché socialiste de haut niveau » et a clarifié les nouvelles mesures et les nouvelles exigences. Nous devons étudier et mettre en œuvre en profondeur la pensée économique de Xi Jinping, mettre en œuvre le nouveau concept de développement d’une manière complète, précise et complète, approfondir inébranlablement la réforme, élargir l’ouverture, construire un système économique de marché socialiste de haut niveau plus systématique, plus mature et stéréotypé, et fournir une garantie institutionnelle solide pour accélérer la construction d’un nouveau modèle de développement et se concentrer sur la promotion d’un développement de haute qualité.

1. Adhérer au système économique socialiste de base et l’améliorer et accélérer la construction d’un système économique moderne

Le secrétaire général Xi Jinping a souligné : « Développer l’économie de marché dans des conditions socialistes est une grande initiative de notre parti. Au cours des 40 dernières années de réforme et d’ouverture, notre parti a adhéré à l’émancipation de l’esprit, à la recherche de la vérité dans les faits, à la réforme déterminée, à l’innovation et à l’innovation, a ouvert avec succès la voie du socialisme à la chinoise, a exploré et établi le système économique de marché socialiste, a enrichi et développé le système économique socialiste de base, a grandement libéré et développé les forces productives sociales et a atteint l’objectif du premier centenaire dans les délais prévus. Dans la nouvelle ère, la compréhension et la capacité de notre parti à contrôler les lois de l’économie socialiste de marché ont été continuellement améliorées, le système de marché et le système de macro-contrôle ont été continuellement améliorés, et la force nationale globale a atteint un nouveau niveau. S’engager dans un nouveau voyage de construction d’un pays socialiste moderne de manière globale et marcher vers l’objectif du deuxième centenaire a mis en avant des exigences plus élevées pour améliorer encore le système économique de marché socialiste. Nous devons nous orienter fermement et nous concentrer sur le thème, éliminer constamment les obstacles institutionnels qui limitent un développement de haute qualité, construire un système économique de marché socialiste de haut niveau et accélérer la construction d’un système économique moderne.

(1) Toujours adhérer à la direction de la réforme socialiste de l’économie de marché.Depuis le début de la réforme et de l’ouverture, un facteur clé du développement économique rapide et de la stabilité sociale à long terme de la Chine a été l’établissement du système économique de marché socialiste grâce à des innovations théoriques, pratiques et institutionnelles, et l’intégration organique de la supériorité du système socialiste avec les lois générales de l’économie de marché. Pour construire un système économique de marché socialiste de haut niveau, nous devons toujours adhérer à la bonne direction de la réforme, stimuler davantage la vitalité de toutes sortes d’entités de marché, et libérer et développer les forces productives sociales. Il est nécessaire d’adhérer au système économique socialiste de base et de l’améliorer, de consolider et de développer inébranlablement l’économie de propriété publique, d’approfondir la réforme des actifs publics et des entreprises publiques, d’accélérer l’optimisation et l’ajustement structurel de la structure de l’économie publique, de promouvoir le renforcement du capital d’État et des entreprises d’État et d’améliorer la compétitivité de base des entreprises; Encourager, soutenir et guider inébranlablement le développement de l’économie non publique, optimiser l’environnement de développement des entreprises privées, protéger les droits de propriété des entreprises privées et les droits et intérêts des entrepreneurs conformément à la loi, et promouvoir le développement et la croissance de l’économie privée. Optimiser le système de marché et créer un environnement commercial dans lequel les entreprises de tous les systèmes de propriété utilisent les ressources et les éléments de manière égale conformément à la loi, participent à une concurrence ouverte, loyale et juste et bénéficient d’une protection juridique égale. Il est nécessaire de gérer correctement la relation entre le gouvernement et le marché, de jouer pleinement le rôle décisif du marché dans l’allocation des ressources, de minimiser l’allocation directe des ressources par le gouvernement et l’intervention directe dans les activités microéconomiques, d’utiliser pleinement les mécanismes du marché et de maximiser les avantages de l’allocation des ressources; Donner un meilleur rôle au gouvernement, améliorer la gouvernance macroéconomique, compenser efficacement les défaillances du marché, réaliser l’unité organique d’efficacité et d’équité, et promouvoir solidement la prospérité commune de tous les peuples dans un développement de haute qualité. Grâce à une meilleure combinaison d’un marché efficace et d’un gouvernement actif, mettre en évidence la supériorité du système socialiste et promouvoir de manière globale le grand rajeunissement de la nation chinoise avec une modernisation à la chinoise.

L’interconnexion des infrastructures est un soutien important à la construction d’un marché national unifié. La photo montre que le 12 octobre 2022, dans le district de Mentougou, à Pékin, la construction du pont spécial de Chenjiazhuang de l’autoroute nationale 109 New Line Expressway sur la rivière Yongding s’intensifie. Après l’achèvement de la route nationale 109 New Line Expressway (section de Beijing), il améliorera le réseau autoroutier de haute qualité dans l’ouest de Beijing et fournira un soutien solide à la circulation pour le développement coordonné de Beijing-Tianjin-Hebei. Photo des gens Shi Jiamin/Photo

(2) Se concentrer étroitement sur le thème de la réalisation d’un développement de qualité.Entrant dans une nouvelle phase de développement, la principale contradiction de notre société s’est transformée en contradiction entre le besoin croissant de la population d’une vie meilleure et un développement déséquilibré et inadéquat, la « superposition en trois phases » de l’économie nationale, les profonds changements de la situation internationale et une forte augmentation des risques et des incertitudes en matière de sécurité. Construire un nouveau modèle de développement avec la circulation intérieure comme organe principal et la double circulation nationale et internationale se promouvant mutuellement, et prenant fermement la voie d’un développement de haute qualité, est un choix stratégique majeur pour répondre aux exigences de la nouvelle étape de développement de la Chine. Pour édifier un système économique de marché socialiste de haut niveau, nous devons nous concentrer de près sur le thème de la réalisation d’un développement de qualité, mettre en œuvre avec précision le nouveau concept de développement, être doués pour utiliser la pensée et les méthodes de réforme, accélérer les réformes propices à améliorer l’efficacité de l’allocation des ressources, les réformes propices à améliorer la qualité et l’efficacité du développement, les réformes propres à mobiliser l’enthousiasme de toutes les parties, et accélérer la formation d’un cadre institutionnel et d’un système politique pour un nouveau modèle de développement. Mettre l’accent sur l’amélioration de la productivité totale des facteurs, l’amélioration de la résilience et du niveau de sécurité de la chaîne industrielle et de la chaîne d’approvisionnement, la promotion de l’intégration urbaine-rurale et du développement régional coordonné, et la promotion d’une amélioration effective de la qualité et d’une croissance raisonnable de l’économie.

(3) Saisir avec précision l’objectif de la construction d’un système économique moderne.Accélérer la construction d’un système économique moderne est l’objectif et la tâche du développement de la Chine dans la nouvelle ère, et c’est aussi une exigence urgente pour transformer le mode de développement économique, optimiser la structure économique et transformer la force motrice de la croissance économique. Pour construire un système économique moderne et promouvoir la transformation et la modernisation économiques, la clé réside dans l’innovation et la réforme. Pour construire un système économique de marché socialiste de haut niveau, nous devons nous concentrer sur l’amélioration du système des droits de propriété et l’optimisation de la configuration orientée vers le marché de divers facteurs, accélérer la construction d’un système de marché unifié, ouvert, compétitif et ordonné, un système industriel dirigé par l’innovation et le développement coordonné, un système de répartition des revenus qui incarne l’efficacité et favorise l’équité, un système de développement régional urbain et rural avec des avantages complémentaires et des liens coordonnés, un système de gouvernance coordonné et efficace avec un système juridique sain, et un système ouvert global avec circulation interne et externe, sécurité et contrôle. Nous continuerons de jouer le rôle directeur de la réforme structurelle économique, de nous concentrer sur l’élimination des obstacles institutionnels qui limitent la vitalité et la motivation du développement, et de réaliser l’efficacité des mécanismes du marché, la vitalité des micro-sujets et le degré de macrocontrôle, afin que toutes les sources de pouvoir propices au développement des forces productives sociales puissent circuler pleinement. Les entreprises sont le principal corps de l’innovation et la nouvelle force pour promouvoir la construction d’un système économique moderne, nous devons nous concentrer sur l’amélioration du système d’entreprise moderne avec des caractéristiques chinoises, stimuler et protéger l’esprit d’entreprise, accélérer la culture d’un certain nombre d’entreprises de classe mondiale avec d’excellents produits, des marques exceptionnelles, une innovation de pointe et une gouvernance moderne, soutenir le développement des petites et moyennes entreprises et améliorer continuellement l’innovation économique et la compétitivité de la Chine.

2. Deuxièmement, construire un marché national unifié et construire un système de marché de haut niveau

Le secrétaire général Xi Jinping a souligné : « Le marché détermine l’allocation des ressources est la loi générale de l’économie de marché, et l’économie de marché est essentiellement une économie dans laquelle le marché détermine l’allocation des ressources. « Pour construire un système économique de marché socialiste de haut niveau, il est nécessaire d’accélérer la construction d’un marché national unifié, d’approfondir la réforme des facteurs axée sur le marché, de construire un système de marché de haut niveau, d’améliorer continuellement les systèmes de base de l’économie de marché tels que la protection des droits de propriété, l’accès au marché, la concurrence loyale et le crédit social, de parvenir à un accès fluide, ouvert et ordonné, à une pleine concurrence et à un comportement normalisé, de tirer pleinement parti de l’énorme potentiel de marché de la Chine, de rassembler des ressources et des éléments nationaux et étrangers et de fournir un soutien solide à la construction d’un nouveau modèle de développement. »

(1) Construire un grand marché national unifié.La construction d’un marché national unifié efficace, normalisé, loyal et pleinement ouvert est une condition inhérente à l’adhésion à la stratégie d’expansion de la demande intérieure, à la construction d’un nouveau modèle de développement et à la construction d’un système économique de marché socialiste de haut niveau. Il est nécessaire de renforcer la construction d’un système unifié de base pour les grands marchés, de promouvoir l’interconnexion des infrastructures de marché et de mettre en place un système de surveillance du marché équitable, normalisé et efficace. Créer un marché de haut niveau pour les biens, les services et les facteurs, promouvoir la construction d’un système de circulation moderne, développer vigoureusement l’Internet des objets, réduire les coûts de transaction institutionnels et les coûts logistiques de l’ensemble de la société et renforcer l’effet d’échelle et d’agglomération du marché unifié. Mettre en œuvre en profondeur la stratégie de revitalisation rurale et la nouvelle stratégie d’urbanisation, lisser la circulation des facteurs urbains et ruraux et stimuler le grand potentiel du développement intégré. Mettre en place un mécanisme régional coordonné de développement propice à la valorisation des avantages comparatifs et promouvoir la circulation et l’intégration des facteurs de production dans une gamme et un domaine plus larges. Accélérer l’établissement et la révision de réglementations et de normes de marché unifiées, et abolir résolument toutes sortes de réglementations et de pratiques qui entravent le marché national unifié et la concurrence loyale.

(2) Approfondir la réforme des facteurs axée sur le marché.L’amélioration du marché des facteurs est un élément important de la construction d’un marché national unifié et une tâche essentielle pour approfondir la réforme axée sur le marché. Il est nécessaire de mener des projets pilotes approfondis de réforme globale de la répartition des facteurs axée sur le marché, d’améliorer le système de marché des facteurs, d’élargir la portée de la répartition et de parvenir à une détermination du marché des prix des facteurs, à un flux indépendant et ordonné et à une répartition efficace et équitable. Élaborer des plans d’ensemble pour promouvoir l’expropriation des terres rurales, l’exploitation collective des terrains à bâtir sur le marché et la réforme du système des propriétés familiales, et accélérer la construction d’un marché unifié des terrains de construction urbains et ruraux. Approfondir la réforme du système d’enregistrement des ménages et supprimer les obstacles à la circulation de la main-d’œuvre et des talents entre les zones urbaines et rurales, les régions et les unités de propriété différente. Renforcer la construction du système de base du marché des capitaux et promouvoir le développement sain du marché des capitaux à plusieurs niveaux. Accélérer le développement du marché des facteurs technologiques et améliorer l’allocation des ressources d’innovation scientifique et technologique. Accélérer la construction d’un système d’infrastructure de données, coordonner la promotion des droits de propriété des données, des transactions de circulation, de la distribution des revenus et de la gouvernance de la sécurité, promouvoir l’intégration profonde de l’économie numérique et de l’économie réelle, et créer des grappes d’industries numériques compétitives à l’échelle internationale. Accélérer la réforme des prix des facteurs axée sur le marché, améliorer le mécanisme de détermination des prix des facteurs principalement en fonction de l’offre et de la demande du marché, protéger les intérêts publics conformément à la loi et réduire au minimum l’intervention inappropriée de l’État dans la formation des prix.


(3) Construire un système de marché de haut niveau.Un système de marché de haut niveau est une base importante pour construire un système économique de marché socialiste de haut niveau et assurer le fonctionnement efficace du marché. Il est nécessaire de respecter l’égalité d’accès, une supervision équitable, l’ouverture et l’ordre, l’honnêteté et le respect des lois, la fluidité de la circulation du marché, les blocages des politiques de dragage et l’amélioration de la normalisation et de la facilitation des services de surveillance du marché. Améliorer globalement le système des droits de propriété, améliorer le système moderne des droits de propriété avec une propriété claire, des droits et responsabilités clairs, une protection stricte et une circulation fluide, améliorer la protection des droits de propriété avec l’équité comme principe fondamental, et renforcer la protection des droits de propriété intellectuelle. Mettre pleinement en œuvre le système de liste négative pour l’accès aux marchés et appliquer strictement le modèle de gestion de la « liste nationale unique ». Mettre pleinement en œuvre le système d’examen de la concurrence loyale, adhérer à l’égalité de traitement et à l’égalité de traitement de tous les types d’entités du marché, améliorer le mécanisme de surveillance et de mise en œuvre du système de concurrence loyale et renforcer les contraintes rigides. Faire progresser de manière globale l’établissement du crédit social, compléter les lois, réglementations et systèmes standard pertinents, améliorer le système d’engagement de crédit pour les entités du marché et mettre en place un nouveau mécanisme de réglementation basé sur le crédit.

3. Troisièmement, construire un nouveau système économique ouvert et promouvoir une ouverture de haut niveau

Le secrétaire général Xi Jinping a souligné : « L’ouverture apporte le progrès, la fermeture sera inévitablement à la traîne », « la porte de la Chine à l’ouverture ne sera pas fermée », « la Chine améliorera le niveau de l’économie ouverte à plus grande échelle, dans une gamme plus large et à un niveau plus profond ». L’histoire de la réforme et de l’ouverture de la Chine prouve pleinement que l’ouverture au monde extérieur est un moteur important pour promouvoir le développement économique et social, et que la promotion de la réforme et du développement par l’ouverture est une arme magique importante pour les nouvelles réalisations continues de la Chine en matière de développement. Face aux changements sans précédent intervenus dans le monde depuis un siècle, nous devons faire un meilleur usage des ressources des marchés nationaux et internationaux, accorder plus d’attention à l’ouverture institutionnelle, attirer les éléments de ressources mondiales avec une circulation intérieure, promouvoir la double circulation nationale et internationale, promouvoir la formation d’un nouveau modèle d’ouverture à un niveau supérieur et créer de nouveaux avantages dans la coopération et la concurrence économiques internationales.

(1) Élargir la portée et la portée de l’ouverture.Optimiser le schéma spatial d’ouverture au monde extérieur et élargir le champ de l’ouverture au monde extérieur. Il est nécessaire de promouvoir le développement de haute qualité de « la Ceinture et la Route » et de renforcer la construction de diverses formes de mécanismes de coopération mutuellement bénéfiques. Orienter l’ouverture des zones côtières intérieures pour compléter les avantages mutuels et le développement coordonné, accroître l’ouverture de la région occidentale et des zones frontalières, et accélérer la formation d’un modèle ouvert de liaison entre la terre, la mer et l’étranger, et l’assistance mutuelle entre l’Est et l’Ouest. Approfondir et élargir la coopération internationale dans les domaines du capital, des ressources, des talents, de la science et de la technologie, améliorer la répartition internationale des biens, des services et des facteurs axée sur le marché, et faire en sorte que l’ouverture de divers domaines forme un effet synergique. Promouvoir régulièrement l’ouverture des secteurs financier et des services, approfondir l’interconnexion des marchés de capitaux nationaux et étrangers et promouvoir l’internationalisation du RMB de manière ordonnée. Élargir activement la coopération économique et commerciale multilatérale et bilatérale et promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement.

(2) Améliorer et renforcer les plateformes d’ouverture sur le monde extérieur.Toutes sortes de plates-formes ouvertes sont à l’avant-garde de l’ouverture continue et le domaine expérimental de l’innovation des mécanismes institutionnels, et il est nécessaire de créer un nouveau haut plateau d’ouverture avec un niveau plus élevé d’ouverture, un meilleur environnement commercial et un effet de rayonnement plus fort. Approfondir la réforme des zones pilotes de libre-échange, leur donner une plus grande autonomie en matière de réforme et résumer, reproduire et promouvoir en temps opportun les réalisations de l’innovation institutionnelle. Accélérer la construction du port de libre-échange de Hainan et établir un système portuaire de libre-échange et un système de politique aux caractéristiques chinoises. Innover et moderniser les nouvelles zones et zones de développement au niveau national, et soutenir la construction de zones pilotes économiques ouvertes à l’intérieur des terres.

(3) Développer progressivement l’ouverture de type institutionnel.La construction d’un nouveau système d’économie ouverte de niveau supérieur impose des exigences plus élevées en matière d’ouverture institutionnelle. Il est nécessaire de prendre l’initiative de s’arrimer au système international de règles de marché de haut niveau, d’améliorer le traitement national préalable à l’établissement et le système de gestion des listes négatives pour l’investissement étranger et de protéger les droits et intérêts de l’investissement étranger conformément à la loi. Achever les garanties juridiques ouvertes de haut niveau, renforcer l’établissement de règles, de règlements, de gestion, de normes, etc., et améliorer les systèmes tels que les examens de sécurité nationale, les examens antimonopoles, la gestion des listes de sécurité technique nationales et les listes d’entités non fiables pour les investissements étrangers. Participer activement à la réforme du système de gouvernance économique mondiale et promouvoir l’élaboration de règles équitables, raisonnables et gagnant-gagnant en matière d’investissements économiques et commerciaux internationaux. 

4. Promouvoir la modernisation du système de gouvernance macroéconomique et des capacités de gouvernance

Le secrétaire général Xi Jinping a souligné : « La tâche principale du macro-contrôle est de maintenir l’équilibre des agrégats économiques, de promouvoir la coordination des principales structures économiques et l’optimisation de la structure de la productivité, de ralentir l’impact des fluctuations du cycle économique, de prévenir les risques régionaux et systémiques, de stabiliser les attentes du marché et de parvenir à un développement économique soutenu et sain », « Le macro-contrôle doit s’adapter aux caractéristiques phasées du développement et aux changements de la situation économique, accroître la demande quand il est temps d’accroître la demande, ajuster l’offre quand il est temps d’ajuster l’offre, faire des choix et prescrire des prescriptions précises ». Une gouvernance macroéconomique scientifique et efficace est une condition objective de la modernisation du système national de gouvernance et des capacités de gouvernance, ainsi qu’un élément important de l’édification d’un système économique de marché socialiste de haut niveau. Nous devons nous en tenir au ton général de la recherche du progrès tout en maintenant la stabilité, mettre fermement en œuvre la stratégie d’expansion de la demande intérieure, coordonner les deux grandes questions que sont les marchés nationaux et internationaux, le développement et la sécurité, renforcer la réflexion systématique et la réflexion sur les résultats, nous efforcer d’améliorer le système de gouvernance macroéconomique avec le même objectif, une division raisonnable du travail et une coordination efficace, et promouvoir un développement de qualité plus efficace, plus juste, plus durable et plus sûr.

(1) Améliorer le système de gouvernance macroéconomique.Le macro-contrôle est un moyen important pour le parti et l’État de gérer l’économie, et reflète les avantages uniques du système socialiste aux caractéristiques chinoises. Il est nécessaire d’accélérer la mise en place d’un système cible de macrocontrôle, d’un système de planification, d’un système politique, d’un système de coordination, d’un système de garantie et d’un système de supervision et d’évaluation qui incarne le nouveau concept de développement et réponde aux exigences d’un développement de haute qualité. Jouer le rôle d’orientation stratégique du plan national de développement, afin que les buts et sous-objectifs généraux, les plans à moyen et à long terme et les plans annuels puissent être efficacement liés et continuellement promus. Renforcer la coordination et la coopération des politiques macroéconomiques telles que la politique budgétaire et la politique monétaire, et comprendre raisonnablement l’opportunité de la réglementation et du contrôle macroéconomiques. Améliorer le mécanisme institutionnel de promotion de la consommation et renforcer le rôle fondamental de la consommation dans le développement économique. Approfondir la réforme du système d’investissement et de financement et donner un rôle clé de l’investissement dans l’optimisation de la structure de l’offre. Améliorer le mécanisme de formulation et de mise en œuvre des politiques macroéconomiques et attacher de l’importance à la gestion des attentes sociales. Améliorer le mécanisme global de planification et de coordination des politiques macroéconomiques, renforcer l’évaluation de la cohérence de l’orientation macroéconomique, améliorer le mécanisme de participation ordonnée des entités de marché à la formulation des politiques macroéconomiques et former une force commune pour la gouvernance. Comprendre en profondeur l’impact des changements de la situation internationale et des progrès scientifiques et technologiques sur le développement économique et social, et utiliser pleinement Internet, les mégadonnées, l’intelligence artificielle et d’autres moyens pour améliorer le niveau de modernisation de la gouvernance macroéconomique.

(2) Construire un système fiscal et financier moderne.La finance est le fondement et le pilier important de la gouvernance nationale. Il est nécessaire d’améliorer le système budgétaire moderne, de mettre en œuvre de manière globale la gestion de l’exécution du budget et d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des fonds budgétaires. Optimiser la répartition du pouvoir et du pouvoir financier entre les gouvernements à tous les niveaux, établir une relation financière centrale et locale avec des pouvoirs et des responsabilités clairs, des ressources financières coordonnées et un équilibre régional, et améliorer le système de paiements de transfert fiscal. Approfondir la réforme du système fiscal, optimiser la structure fiscale, améliorer le système fiscal local et prévenir et résoudre activement les risques liés à la dette publique. Approfondir la réforme du système financier et renforcer et améliorer la surveillance financière moderne. Construire un système bancaire central moderne et améliorer le mécanisme de prise de décision de la politique monétaire. Développer la finance inclusive et la finance verte, et améliorer le système moderne de services financiers basé sur le soutien à l’économie réelle. Renforcer le système de garantie de stabilité financière, inclure tous les types d’activités financières dans la surveillance conformément à la loi, améliorer la capacité de prévention et d’alerte précoce, résoudre les risques financiers en temps opportun et protéger résolument les risques systémiques nets. Améliorer le fonctionnement du marché des capitaux, augmenter la proportion de financement direct et mettre pleinement en œuvre le système d’enregistrement des émissions d’actions. Comprendre et saisir en profondeur les caractéristiques et les lois comportementales du capital dans le système économique de marché socialiste, donner pleinement parti de son rôle positif en tant que facteur de production important et, en même temps, mettre en place scientifiquement des « feux de circulation », améliorer tout le système de supervision de la chaîne qui relie l’orientation préalable, la prévention et la supervision post-événement, réglementer et guider le développement sain du capital conformément à la loi et empêcher l’expansion désordonnée du capital.

(3) Créer un environnement commercial axé sur le marché, l’état de droit et l’internationalisation.L’environnement des affaires est le terreau pour la survie et le développement des entreprises. Il est nécessaire d’accélérer la transformation des fonctions gouvernementales, d’approfondir la réforme de la rationalisation de l’administration et de la délégation de pouvoir, de combiner gestion et gestion et optimisation des services, de déléguer résolument au marché ce qui ne doit pas être géré, et de gérer et de gérer efficacement ce qui doit être géré. S’adapter aux besoins des nouveaux formats d’entreprise et des nouveaux modèles, de la gestion intersectorielle et interrégionale des systèmes, utiliser de manière exhaustive les moyens économiques, juridiques, administratifs et informatiques modernes, innover la supervision du marché et les méthodes de service, et améliorer l’efficacité globale. Encourager et protéger la concurrence loyale, protéger les droits et les intérêts des producteurs et des consommateurs conformément à la loi, renforcer la lutte contre les monopoles et la concurrence déloyale et briser résolument la protection locale et les monopoles administratifs. Améliorer les lois, règlements et normes de gestion technique compatibles avec le système économique moderne, améliorer l’environnement du marché et le système d’évaluation du crédit, créer un environnement commercial stable, équitable, transparent et prévisible, et améliorer continuellement le niveau de l’état de droit et de l’internationalisation axés sur le marché.

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Edité le 18-11-2022 à 22:30:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-05-2023 à 13:46:58   

La Chine met l'accent sur l'économie réelle et non sur la spéculation :

Une réunion clé du PCC met l'accent sur l'économie réelle au centre du système industriel moderne

ParChu Daye
Publié : 05 mai 2023 22:12 Mis à jour: 06 mai 2023 18:39
https://www.globaltimes.cn/page/202305/1290189.shtml

Une réunion clé tenue vendredi par le principal organe décisionnel pour les affaires financières de la Chine a appelé à accélérer la construction du système industriel moderne du pays soutenu par l'économie réelle et à faire progresser la modernisation chinoise avec le soutien d'un développement de haute qualité de la population.

Tenue au cours d'une année importante - la première année de pleine mise en œuvre des principes directeurs du 20e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC), le 45e anniversaire de la réforme et de l'ouverture de la Chine et le 10e anniversaire de la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC - La réunion de vendredi est d'une grande importance car elle a réaffirmé que l'économie réelle est au centre des efforts de la Chine pour développer son économie, ont déclaré des experts.

Présidant la première réunion de la commission des affaires financières et économiques du 20e Comité central du PCC, le président chinois Xi Jinping, qui dirige également la commission, a noté que le système industriel moderne est le fondement physique et technologique d'un pays moderne et offre des solutions inébranlables soutien matériel pour la réalisation des deux objectifs du centenaire.

M. Xi, également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale, a appelé à une planification stratégique et à une approche holistique dans la réalisation de la modernisation chinoise.

L'accélération de la construction du système industriel moderne soutenu par l'économie réelle déterminera si la Chine sera en mesure d'acquérir une avance stratégique dans la concurrence mondiale, et la nation doit prendre en considération la nouvelle révolution scientifique et technologique telle que l'intelligence artificielle et prendre une approche de développement harmonieux avec la nature, a déclaré la réunion.

La réunion a appelé à la construction d'un développement, d'une innovation, d'un développement vert et d'un développement intégré fondés sur la technologie intelligente et à la mise en place d'un système intégral, avancé et sécurisé.

La réunion de vendredi a été précédée de deux autres réunions clés. Une réunion du 21 avril du principal organe décisionnel pour la réforme de la Chine a appelé à mettre l'accent sur l'innovation en tant qu'étape cruciale pour atteindre l'autonomie et la force de la science et de la technologie et une réunion du 28 avril a confirmé la reprise économique meilleure que prévu de la Chine tout en appelant pour l'expansion de la demande et une « politique budgétaire proactive » ciblée et une « politique monétaire prudente ».

Les experts ont déclaré que le renforcement de la reprise post-pandémique et la planification du développement futur sont les priorités de tous les pays, et que la voie de la Chine, en raison de sa position unique, est profondément enracinée dans le développement de l'économie réelle.

« Face au nouvel environnement, la seule façon de créer une nouvelle dynamique de développement est de développer une économie réelle de haute qualité », a déclaré vendredi Cong Yi, professeur à l'Université des finances et de l'économie de Tianjin.

"Les politiques fiscales et monétaires, du domaine de la commission, seront orientées vers l'aide à l'économie qui se redresse encore, et l'innovation financière devra s'en tenir au service de l'économie réelle", a déclaré Cong.

« Le message envoyé lors de la réunion est clair : la Chine ne suivra pas aveuglément une approche occidentale de la modernisation par la désindustrialisation », a déclaré Dong Dengxin, directeur de l'Institut des finances et des valeurs mobilières de l'Université des sciences et technologies de Wuhan, au Global Times. Vendredi.

En tant que pays avec une population de 1,4 milliard d'habitants, dépourvu d'une économie réelle forte, la poursuite du rajeunissement sera vaine, a déclaré M. Dong, notant que la transformation et la modernisation réussies de la Chine de son vaste secteur manufacturier ont bien servi le pays au cours des trois années du pandémie et a aidé à réprimander les efforts de découplage et la répression des États-Unis.

Une réunion exécutive du Conseil des Affaires d'Etat qui s'est tenue vendredi a appelé à mettre davantage l'accent sur la création de clusters de fabrication de pointe.

La réunion a adopté des directives de mise en œuvre pour développer des installations de recharge à travers le pays et promouvoir les ventes de véhicules à énergie nouvelle dans les zones rurales et des plans de promotion de la revitalisation des zones rurales.

Croissance économique robuste

L'économie chinoise tourne à plein régime au deuxième trimestre, avec un tourisme des vacances du 1er mai débordant de vitalité et rebondissant au-dessus des niveaux d'avant la pandémie, et une série de grands salons et expositions continuant de donner un nouvel élan au deuxième trimestre mondial. plus grande économie avec les dividendes de l'ouverture.

Les experts chinois ont noté qu'en dépit d'un léger ralentissement des données de l'indice des directeurs d'achat (PMI) manufacturiers d'avril ainsi que de certains maillons faibles de l'économie, l'économie chinoise est sur le point de rester sur la voie rapide au deuxième trimestre, le gouvernement chinois plaçant un accent accru sur l'amélioration de l'environnement des entreprises et l'ouverture.

Misant sur la croissance explosive de la consommation constatée au cours des cinq jours de vacances du 1er mai qui viennent de s'achever, l'économie chinoise voit ses moteurs internes se renforcer constamment, ont noté les experts. Cela contraste fortement avec les États-Unis, qui sont confrontés à des problèmes de plafond de la dette tout en luttant contre une inflation élevée.

La solide performance observée dans le secteur de la consommation s'est accompagnée des résultats marqués d'une série d'événements et de salons internationaux organisés depuis mars. Dans le même temps, la perspective d'une longue liste d'expositions et de salons à partir du deuxième trimestre devrait donner un élan ininterrompu à la campagne d'ouverture du pays pour le second semestre.

La 133e Foire d'importation et d'exportation de Chine, communément appelée la Foire de Canton et l'un des plus grands salons professionnels au monde, s'est conclue vendredi avec des transactions sur place et en ligne d'une valeur de 25,11 milliards de dollars. Le salon est devenu une salle d'exposition majeure pour les produits dotés de nouvelles technologies, matériaux et techniques de traitement, selon Xinhua.

Juste au moment où la Foire de Canton se terminait, la Chine a annoncé que la 3e Exposition Chine-PECO et Foire internationale des biens de consommation se tiendrait à Ningbo, dans la province du Zhejiang (est de la Chine) du 16 au 20 mai avec plus de 3 000 exposants participant à l'événement, en hausse de 30 % par rapport au exposition précédente tenue en 2021.

Le salon des pays d'Europe centrale et orientale (PECO) sera suivi d'autres salons de poids tels que le Salon international du commerce des services de Chine qui se tiendra à Pékin en septembre et le Salon international des importations de Chine à Shanghai en novembre.

Après l'optimisation par la Chine de sa réponse à l'épidémie, des cadres supérieurs d'une multitude d'entreprises européennes se sont rendus dans le pays et ont promu leurs projets ici en étant "physiquement en Chine", démontrant leur détermination résolue à investir et à développer leurs activités dans le pays, Vice Commerce a déclaré le ministre Li Fei lors d'une conférence de presse vendredi.

L'ouverture continue de la Chine offre davantage d'opportunités aux entreprises étrangères, ont noté les experts, malgré le battage médiatique de certains médias occidentaux suggérant que la Chine se termine avec des rapports sur des sujets tels que "la Chine envisage de supprimer progressivement les cabinets comptables mondiaux de son marché".

Des touristes visitent un lieu touristique populaire dans la municipalité de Chongqing (sud-ouest de la Chine) le 16 avril 2023. Alors que les vacances de cinq jours du 1er mai approchent, de nombreux endroits à travers la Chine sont entrés dans une période de réchauffement avec une augmentation des arrivées de touristes. Le
Des touristes visitent un lieu touristique populaire dans la municipalité de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, le 16 avril 2023. Photo : VCG

La croissance au deuxième trimestre sera impressionnante

Les économistes chinois ont déclaré que bien que la Chine soit confrontée à des problèmes tels qu'une croissance inégale, l'économie est sur le point d'afficher une forte croissance au deuxième trimestre avec un secteur de la consommation fortement rétabli, ce qui contribuera à une grande partie de la croissance économique du pays.

Cao Heping, économiste à l'Université de Pékin, a déclaré vendredi au Global Times que le marché du tourisme en effervescence et la succession de salons professionnels, qui sont "des carnavals côté consommateur et côté producteur, propulseront l'économie vers une croissance rapide, " et a prédit que la Chine pourrait voir une croissance du PIB pour le trimestre à 5,5% ou plus.

Wan Zhe, économiste et professeur à la Belt and Road School de l'Université normale de Pékin, a déclaré vendredi au Global Times que dans la prochaine phase, l'amélioration de l'environnement des affaires jouera un rôle vital dans les efforts du gouvernement pour faire de nouveaux progrès.

"Il est nécessaire d'exploiter le pouvoir institutionnel pour sauvegarder la volonté affichée par les entités individuelles du marché en matière de consommation et la volonté de poursuivre le développement économique, comme le montrent les secteurs prospères du tourisme, du commerce de détail et des congrès et expositions", a déclaré Wan.

Dans les dernières prévisions du FMI pour l'Asie-Pacifique, l'organisation, après avoir révisé à la hausse les prévisions de croissance de la région de 0,3 point de pourcentage à 4,6%, a prédit que la Chine et l'Inde contribueront environ la moitié de la croissance mondiale en 2023.

Le PIB chinois a augmenté de 4,5% au premier trimestre, ouvrant la voie à une forte reprise sur l'ensemble de l'année.


Edité le 06-05-2023 à 13:52:22 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-05-2023 à 15:56:57   

repris sur Qiushi http://www.qstheory.cn/yaowen/2023-05/05/c_1129592770.htm

Xi Jinping a présidé la première réunion de la 20e Commission centrale financière et économique, mettant l'accent sur l'accélération de la construction d'un système industriel moderne soutenu par l'économie réelle et le développement de haute qualité de la population pour soutenir la modernisation à la chinoise

Source : Xinhuanet 2023-05-05 22:15:44

Xi Jinping a présidé la première réunion de la 20e Commission centrale des finances et de l'économie pour souligner
Accélérer la construction d'un système industriel moderne soutenu par l'économie réelle
Soutenir la modernisation à la chinoise avec un développement démographique de qualité


Li Qiang, Cai Qi, Ding Xuexiang ont participé

Agence de presse Xinhua, Pékin, 5 mai. Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du PCC, président de l'État, président de la Commission militaire centrale et directeur de la Commission centrale des finances et de l'économie, a présidé la première réunion de la 20e Commission économique et financière dans l'après-midi du 5 mai, soulignant que le nouveau Comité central Les travaux de la Commission économique et financière étudieront la question de l'accélération de la construction d'un système industriel moderne, et la question du soutien à la modernisation à la chinoise avec une haute -développement démographique de qualité.
Xi Jinping a prononcé un discours important lors de la réunion et a souligné que la nouvelle Commission centrale des finances et de l'économie devrait continuer à jouer un rôle important dans la formulation de politiques majeures pour le travail économique, et renforcer et améliorer davantage la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti sur travail économique.
Le système industriel moderne est le fondement matériel et technologique d'un pays moderne, et le développement économique doit être axé sur l'économie réelle pour fournir un soutien matériel solide à la réalisation de l'objectif du deuxième centenaire.
Le développement démographique est un événement majeur lié au grand renouveau de la nation chinoise.
Nous devons nous concentrer sur l'amélioration de la qualité globale de la population et accompagner la modernisation à la chinoise par un développement démographique de qualité.

Li Qiang, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC, Premier ministre du Conseil d'État et directeur adjoint de la Commission financière et économique centrale ; Cai Qi, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité du Parti communiste chinois, secrétaire du Secrétariat central et membre de la Commission financière et économique centrale ; Ding Xuexiang, membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC, vice-Premier ministre du Conseil d'État, et Membre de la Commission centrale financière et économique Pour assister à une réunion.

La réunion a entendu les rapports de la Commission nationale du développement et de la réforme, du Ministère des sciences et de la technologie, du Ministère de l'industrie et des technologies de l'information et du Ministère de l'agriculture et des affaires rurales sur l'accélération de la construction d'un système industriel moderne, et a écouté les rapports de la Commission nationale du développement et de la réforme, de la Commission nationale de la santé et de la santé, du ministère des Ressources humaines et de la Sécurité sociale et du ministère de l'Éducation Un rapport sur le soutien à la modernisation à la chinoise avec un développement démographique de haute qualité.

La réunion a souligné que la construction économique est la tâche centrale du parti et que le renforcement de la direction du parti sur le travail économique fait partie intégrante du renforcement de la direction générale du parti.
La Commission centrale financière et économique est un dispositif institutionnel important permettant au Comité central du Parti de diriger le travail économique, avec de lourdes responsabilités et des rôles importants.
Pour faire un bon travail dans le travail de la nouvelle Commission centrale des finances et de l'économie, il est nécessaire de mettre en œuvre de manière complète, précise et complète le nouveau concept de développement, d'accélérer la construction d'un nouveau modèle de développement et de se concentrer sur la promotion d'un développement de haute qualité.
Il est nécessaire de renforcer la planification stratégique, de renforcer le concept du système, de promouvoir une mise en œuvre coordonnée, de renforcer l'étude et la recherche et de mettre en œuvre la stratégie nationale de développement de manière cohérente.
L'assemblée a délibéré et approuvé le "Règlement de fonctionnement de la Commission centrale financière et économique" et le "Règlement de fonctionnement du Bureau de la Commission centrale financière et économique".

La réunion a souligné que l'accélération de la construction d'un système industriel moderne soutenu par l'économie réelle est liée à notre initiative stratégique dans le développement futur et la concurrence internationale.
Nous devons saisir la vague des nouvelles révolutions technologiques telles que l'intelligence artificielle, nous adapter aux exigences d'une coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature, maintenir et renforcer les avantages d'un système industriel complet et de fortes capacités d'accompagnement, rassembler efficacement les éléments d'innovation globale, promouvoir intelligence industrielle, écologisation et intégration, et construire Un système industriel moderne avec intégrité, avancement et sécurité.
Nous devons insister pour donner la priorité à l'économie réelle et empêcher que la réalité ne devienne virtuelle ; nous devons insister pour progresser tout en maintenant la stabilité et en procédant pas à pas, et nous ne devons pas être avides de grandes choses ; nous devons insister sur l'intégration et développement des trois industries, et éviter la séparation et la confrontation ; nous devons insister sur la promotion de la transformation et de la modernisation des industries traditionnelles, et ne devons pas être considérées comme une "industrie bas de gamme" simplement sortir ; adhérer à une coopération ouverte, pas à huis clos.

La réunion a souligné qu'il est nécessaire d'améliorer la politique industrielle dans la nouvelle phase de développement, de faire du maintien de la sécurité industrielle la priorité absolue, de renforcer la conception de haut niveau dans les domaines stratégiques et de renforcer la synergie des politiques industrielles.
Il est nécessaire de renforcer la recherche technologique de base clé et le soutien des ressources stratégiques, et de mettre en œuvre la position principale des entreprises dans l'innovation scientifique et technologique du système.
Nous devons accorder plus d'attention au stockage des céréales et à la technologie, et briser les limites des conditions naturelles telles que les terres arables sur la production agricole.
Il est nécessaire de tirer parti des avantages du marché à très grande échelle, de combiner organiquement la stratégie d'expansion de la demande intérieure avec la stratégie de développement axé sur l'innovation, et de renforcer la coopération ouverte de la chaîne industrielle et de la chaîne d'approvisionnement.
Nous devons construire vigoureusement des entreprises de classe mondiale, chérir et prendre soin des entrepreneurs exceptionnels et former vigoureusement des artisans de grandes puissances.

La réunion a souligné que l'évolution démographique actuelle de mon pays se caractérise par une baisse de la natalité, une population vieillissante, une croissance et une différenciation démographiques régionales. Il est nécessaire de bien comprendre et d'appréhender correctement la nouvelle situation de l'évolution démographique de mon pays. En nous concentrant sur les arrangements stratégiques pour la construction d'un pays fort et le rajeunissement national, nous devons améliorer la stratégie de développement de la population dans la nouvelle ère, comprendre, nous adapter et diriger la nouvelle normalité du développement de la population, nous concentrer sur l'amélioration de la qualité globale de la population, s'efforcer de maintenir un niveau de fécondité et une taille de population appropriés, et accélérer la création d'une population de haute qualité Des ressources humaines modernes adéquates, bien structurées et raisonnablement réparties soutiennent la modernisation à la chinoise avec un développement démographique de haute qualité. Il est nécessaire de planifier les problèmes de population avec un concept systématique, de promouvoir un développement démographique de haute qualité par la réforme et l'innovation, de combiner étroitement un développement démographique de haute qualité avec une vie de haute qualité et de promouvoir le développement global des personnes et la prospérité commune. tout le monde.

La réunion a souligné qu'il est nécessaire d'approfondir la réforme et l'innovation des services d'éducation et de santé, de faire de la construction d'un pays éducatif fort un projet stratégique pour le développement de haute qualité de la population et d'améliorer globalement la qualité scientifique et culturelle, la qualité de la santé et la qualité idéologique et morale de la population. Il est nécessaire d'établir et d'améliorer le système politique de soutien à la fécondité, de développer vigoureusement le système de services de garde d'enfants inclusifs, de réduire considérablement le fardeau de l'éducation familiale à l'accouchement, de promouvoir la construction d'une société favorable à l'accouchement et de promouvoir le développement équilibré à long terme de la population. Il est nécessaire de renforcer le développement et l'utilisation des ressources humaines, de stabiliser le taux de participation de la main-d'œuvre et d'améliorer l'efficacité de l'utilisation des ressources humaines. Il est nécessaire de mettre en œuvre la stratégie nationale de réponse active au vieillissement de la population, de promouvoir la construction d'un système de service de retraite de base, de développer vigoureusement la silver économie, d'accélérer le développement d'un système d'assurance retraite à plusieurs niveaux et à plusieurs piliers et de s'efforcer de réaliser que les personnes âgées sont bien soutenues, actives et heureuses. Il est nécessaire de mieux coordonner la relation entre la population, l'économie, la société, les ressources et l'environnement, d'optimiser l'aménagement économique régional et le système de l'espace terrestre, d'optimiser la structure de la population, de maintenir la sécurité de la population et de promouvoir un développement démographique de qualité.

Des membres de la Commission financière et économique centrale ont assisté à la réunion, et des camarades responsables des départements concernés des agences centrales et d'État ont assisté à la réunion.