Sujet :

la droite francaise est pro-russe

marquetalia
   Posté le 17-07-2015 à 19:30:08   

les contradictions inter-impérialistes vont elles s exacerber en cas de victoire de la droite aux présidentielles de 2017,la droite francaise étant pro-russe(et ces enfoirés de sociaux -démocrates,sociaux libéraux,trotskystes anarchistes et écologistes....pro-ukrainiens!) http://fr.sputiknews.com/analyse/20150331/1015415619.html
Xuan
   Posté le 25-07-2015 à 00:28:03   

"la droite française est pro russe"

C'est sans doute un peu rapide, mais la confrontation USA/BRICS traverse déjà l’Europe, et la fissure au sein de la bourgeoisie française elle-même commence à s’élargir.
Il apparaît que outre les souverainistes et les rouge-brun, certaines voix se font entendre dans ce sens chez les républicains, d'abord "l'irresponsable" Thierry Marian qui a félicité Vladimir Konstantinov pour l'organisation du référendum avant l'annexion [de la Crimée], qui aurait permis d'éviter de "tristes événements".

Puis dans
le Point :

Tribune - Renouer avec la Russie : un impératif européen
Pour Laurence Daziano, la France a un rôle central à jouer dans la redéfinition de la relation de l'Europe avec la Russie. Une relation à rétablir absolument.

PAR LAURENCE DAZIANO*
Publié le 24/07/2015 à 11:32 - Le Point.fr


Plus d'un an après le déclenchement de la révolution de Maïdan, la crise russo-ukrainienne s'est aggravée, creusant un fossé croissant entre la Russie et le camp occidental. La dégradation de nos relations avec Moscou a même creusé son sillon au sein des partis politiques français, et jusqu'au Quai d'Orsay où Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France à Moscou, a défendu l'idée que la crise ukrainienne avait été très largement instrumentalisée par les États-Unis pour déployer leur politique de containment à l'égard de Moscou. Au sein de la classe politique française, Nicolas Sarkozy a appelé à rétablir le dialogue avec Vladimir Poutine, « un homme avec lequel on peut et on doit négocier », en s'appuyant sur son expérience du conflit géorgien. De tout cela, il ressort trois angles d'analyse dans notre relation avec la Russie.

En premier lieu, au-delà de la crise ukrainienne, le divorce avec la Russie emporte des conséquences sur l'ensemble de notre relation avec Moscou : questions énergétiques, dossier syrien, nucléaire iranien, rapprochement de la Russie avec la Chine, économie européenne, jusqu'à la Grèce dont le Premier ministre Alexis Tsipras est allé chercher, récemment, au nom de l'alliance orthodoxe entre Moscou et Athènes, le soutien économique du Kremlin dans son affrontement avec ses créanciers. Tout ceci semble davantage ressortir d'un engrenage mal maîtrisé qui a échappé à ses protagonistes plutôt que d'une politique cohérente et structurée. D'une certaine manière, le raccrochement de Moscou avec l'alliance occidentale, depuis son inclusion dans le G8 en 1998, vient de marquer le pas, voire de s'interrompre. Ce sont donc bien les retombées de la crise ukrainienne sur la Russie qui revêtent une importance mondiale, et non l'Ukraine elle-même pour laquelle la conclusion et l'application des accords de Minsk devraient permettre, à terme, de stabiliser le conflit en acceptant le rattachement de la Crimée à la Russie et un statut spécifique pour les régions russophones de l'Est.

En deuxième lieu, il ne faut pas oublier que Vladimir Poutine fut l'artisan d'un rapprochement avec le camp occidental au début des années 2000 , lorsque les sirènes qui commémorent en Russie la fin de la guerre, le 9 mai 1945, retentirent à l'occasion du 11 Septembre 2001, ou encore lors de la période du rapprochement avec la Pologne et la reconnaissance des crimes commis à Katyn. Pour comprendre l'homme, il faut savoir que Vladimir Poutine a été marqué par deux événements. Le premier est son origine. Né en 1951, élevé dans le Leningrad de l'après-guerre, une ville ravagée par la guerre et près de 900 jours de siège, Vladimir Poutine est un homme qui a vécu la reconstruction lente de son pays après 1945.
Cette origine pétersbourgeoise de l'après-guerre a fortement marqué celui qui est désormais soupçonné de vouloir renouer avec le rêve d'une Russie « impériale ».
Le second trait marquant est son entrée, sa formation puis son exercice au sein des services secrets russes. Alexandre Adler raconte ainsi que dans son enfance, le jeune Vladimir Poutine était passionné par la Tchéka, la police politique soviétique, qui avait combattu aux côtés des Républicains pendant la Guerre d'Espagne, puis conduit les premiers affrontements secrets de la guerre froide. Mais si le président russe, homme rompu aux coups de force et aux opérations du KGB, est assurément marqué par le souhait de rétablir la puissance russe, il n'est pas certain qu'il veuille déstabiliser le système international comme à l'époque soviétique. De ce point de vue, il est un interlocuteur avec lequel nous devons négocier et avec lequel, lorsque les intérêts de chacun sont respectés, on peut s'entendre.

En troisième lieu, il va désormais falloir sortir de l'engrenage mal maîtrisé de la crise ukrainienne. Chacun doit retrouver sa raison : les Ukrainiens, qui doivent adopter une ligne de conduite modérée qui concentre les énergies sur les réformes dont le pays a besoin ; les Russes, qui doivent renouer avec la diplomatie, et non les actions armées ; les Européens, qui doivent être des facilitateurs et non le relais d'une politique américaine de containment, car l'Ukraine n'a pas une vocation naturelle à adhérer à l'Union européenne ou à l'Otan.

Dans ce cadre, les Européens doivent désormais redéfinir leur relation avec la Russie autour d'un accord global. Or, la relation entre la France et la Russie s'est largement détériorée depuis 2012. Cette détérioration a plusieurs origines, parmi lesquelles la rupture sur le dossier syrien, pour lequel le Kremlin considère que le soutien à Damas est un élément structurant de la lutte antiterroriste, au-delà de la question centrale de l'accès aux mers chaudes du Sud (la Syrie abritant de longue date des bases de l'armée russe). De plus, la relation entre François Hollande et Vladimir Poutine n'a jamais « fonctionné ».

Inversement, l'Allemagne s'est affirmée dans ce dossier comme le cœur de la puissance européenne, assumant un équilibre entre la position américaine et la position russe. La naissance de ce « gaullisme allemand », gonflé par les révélations successives sur les écoutes américaines en Allemagne qui ont marqué l'opinion publique, peut servir de point de départ. La stratégie allemande souhaite éviter toute confrontation durable avec la Russie, avec laquelle l'ancien chancelier Gerhard Schröder a forgé le lien stratégique que représente la construction de l'oléoduc North Stream en mer Baltique, pour contourner le passage du gaz russe en Allemagne à travers l'Ukraine et la Pologne. Ayant également adopté deux petites filles russes, Gerhard Schröder a engagé un rapprochement inédit entre Berlin et Moscou. Les deux dirigeants partageaient en effet une ambition géopolitique pour leur pays et une même trajectoire : des communistes convertis tardivement, mais résolument, au capitalisme. Mais au-delà du couple Poutine-Schröder, la coopération russo-allemande implique structurellement une prise d'indépendance des Allemands vis-à-vis des États-Unis.

Pour l'ensemble de ces raisons (containment américain, dépendance allemande au gaz russe), la France a un rôle central à jouer dans la redéfinition de la relation avec la Russie, comme le suggère Nicolas Sarkozy . Près de vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin, notre génération hérite d'une situation de conflit inédite qui redessine les alliances européennes. La période de tensions avec Moscou ne durera pas, car personne n'y a véritablement intérêt. Ce qui se joue en ce moment, c'est la question d'un ancrage européen pour la Russie, qui cherche de plus en plus à s'arrimer à la croissance asiatique à l'Est, et l'existence d'une puissance française autonome face à une Allemagne qui se voit, de facto, comme « l'empire du Milieu européen », pour des raisons stratégiques, politiques et économiques. Il est donc désormais temps d'aller discuter et négocier avec Vladimir Poutine.

* Laurence Daziano, maître de conférences en économie à Sciences Po, est membre du conseil scientifique de la Fondation pour l'innovation politique et auteur de Les Pays émergents, approche géoéconomique (Armand Colin, 2014).


Edité le 25-07-2015 à 00:42:16 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-07-2015 à 23:40:04   

Ce sujet que tu as créé toi-même concerne la division de la bourgeoisie française sur la Russie...merci de respecter le fil et les lecteurs par la même occasion.
Sinon je vire tout ce qui est hors sujet.
marquetalia
   Posté le 28-07-2015 à 07:42:57   

pas de problème,j ai compris.
marquetalia
   Posté le 26-05-2017 à 19:44:13   

Il y a une partie des sympathsants du Front National en Moselle,à la frontière allemande,qui reste profondément russophobe,et pangermaniste,nostalgique de la Grande Allemagne.


Edité le 26-05-2017 à 19:44:50 par marquetalia