Sujet :

dictature du capital & loi travail finalisée

Xuan
   Posté le 26-06-2017 à 09:43:40   

Généralisation du CDI de mission


Sur le site Témoignages (PC Réunionnais) :

Parmi les mesures susceptibles d’entrer dans les modifications du Code du Travail figure la généralisation du CDI de mission. Ce contrat a pour particularité de pouvoir être rompu par l’employeur une fois que la mission pour laquelle une personne a été embauchée est terminée. Autrement dit, c’est de l’intérim sans les protections qui découlent de l’interim.

En France, ces CDI de mission sont utilisés dans le BTP. Une fois le chantier fini, le patron a l’obligation de rechercher un autre chantier pour le salarié concerné. S’il ne trouve pas, alors le contrat se termine et le travailleur est licencié pour motif personnel. Cela signifie qu’il bénéficie d’une allocation chômage égale à 57 % du dernier salaire, contre 75 % en cas de licenciement pour motif économique.

Bien entendu, des patrons demandent la généralisation de ce contrat ultra-précaire. Le gouvernement pourrait donc leur donner satisfaction. Il est facile d’imaginer les conséquences d’un tel changement dans le Code du Travail. Quel serait alors l’intérêt pour un employeur d’embaucher un travailleur en CDI s’il a à sa disposition un autre CDI qui peut être rompu de sa propre initiative sans qu’il puisse subir les conséquences financières d’un licenciement abusif ?

À La Réunion où près d’un tiers de la population active est au chômage, cela mettra une pression supplémentaire sur les travailleurs. Et quel projet de vie peut-on envisager si on a la certitude que son contrat peut se terminer du jour au lendemain ?

Ce qui dessine la possibilité de carrières ultra-précaires, où s’enchaînerait des CDI de mission entrecoupés de périodes de chômage où le maximum à espérer serait 57 % du dernier salaire.

Voilà ce qui attend les travailleurs. Le vote de la confiance au gouvernement sera un bon indicateur pour connaître qui sont les députés qui sont favorables à une telle mesure.

J.B.


Edité le 27-06-2017 à 15:39:27 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-06-2017 à 11:13:29   

Près d'un quart des Français sont dans le rouge chaque mois

RelaxNews le 26/06/2017 à 10:02

(Relaxnews) - Ils ont beau anticiper, chaque mois, 23% des Français dépassent encore leur limite de découvert autorisée, selon une étude du site de comparateur de banques en ligne Panorabanques. En revanche, 40% parviennent à rester dans les limites autorisées en 2017. Un léger mieux, puisqu'ils n'étaient que 35% en 2013.

Histoire de donner un peu de souplesse à la gestion de leur budget, un peu plus des deux tiers des Français (68%) souhaiteraient disposer d'une autorisation de découvert, selon l'étude. Une opération qui coûte en moyenne 8€ par an, selon Panorabanques. Le montant est relativement faible comparé aux 60€ en moyenne payés annuellement par ceux qui dépassent chaque mois la limite autorisée par leur banque. Frais de dépassement qui n'ont d'ailleurs pas cessé d'augmenter depuis 2014.

Les femmes sont plus nombreuses à souhaiter une autorisation de découvert (72% des femmes contre 63% des hommes), mais elles sont aussi plus nombreuses à connaître un découvert chaque mois (26% contre 19%).

Sans surprise, on constate que les petits revenus sont les plus fragilisés en fin de mois. 63% de ceux qui versent moins de 1500€ sur leur compte mensuellement dépassent leur autorisation de découvert chaque année. Reste que toutes les tranches de revenus sont concernées. Ils sont quand même 51% parmi ceux qui versent plus de 3000€ tous les mois.

Pourtant, la tendance constatée sur l'ensemble des Français est en légère baisse : de 2013 à 2017, le bilan est assez positif. Ils sont pour l'heure 40% à ne jamais dépasser leur limite de découvert autorisée, et n'étaient que 35% en 2013. Une amélioration qui tiendrait à plusieurs facteurs, explique Guillaume Clavel, président de Panorabanques. A savoir, "la facilité de consultation et de gestion offerte par les applis des banques" mais aussi "les systèmes d'alerte ou tout simplement la prise de conscience du coût du découvert"

Méthodologie : l'étude a été réalisée auprès d'un panel de 84.675 personnes de 18 à 50 ans entre les mois de mai 2016 et avril 2017 par questionnaire, sur le site du comparateur de banques Panorabanques.
Xuan
   Posté le 27-06-2017 à 15:40:16   

Sur le site de l'UGICT la nouvelle loi travail détaillée :

http://www.ugict.cgt.fr/articles/references/decryptage-tout-savoir-sur-la-loi-travail-xxl-et-les-ordonnances
Xuan
   Posté le 18-07-2017 à 22:24:59   

Ci-dessous un tract de Rhodia-Solvay St Fons (ex Rhône Poulenc, alias Rhodia)

Réforme du Code du travail
Ce qui nous attend !


Macron président est pressé de finir le travail de Macron, ministre.
Son urgence ce n’est pas le chômage, c’est de durcir la loi Travail et de préparer d’autres attaques de nos droits.


Le 6 juin, Libération a publié des documents provenant de la Direction générale du travail, qui listent les principaux points de la grande réforme du code du travail prévue par le gouvernement. La ministre, Muriel Pénicaud, a refusé de commenter ces fuites.
L’article précise bien qu’il "ne s’agit […] q ue de pistes. Et rien n’indique que le gouvernement, à l’issue de la période de concertation avec les partenaires sociaux, retiendra l’ensemble de ces orientations" . Il n’en reste pas moins que ces documents peuvent nous donner une idée de ce que comportera le projet de loi sur la réforme du droit du travail.

Parmi les attaques programmées par le gouvernement de Macron, on trouve:
La fixation au préalable des motifs de licenciement immédiat

Lorsqu’un salarié signera son contrat d’embauche, il sera précisé sur ce dernier les motifs qui pourront entraîner son licenciement immédiat. Par exemple, s’il est stipulé qu’il faut atteindre un certain chiffre d’affaires mais que celui-ci n’est pas atteint, le salarié pourra être licencié sur le champ.

La mise en place d’un barème réglementant les indemnités en cas de licenciement abusif
Le processus actuel veut qu’en cas de limogeage sans cause réelle et sérieuse, un travailleur puisse recourir aux prud’hommes et demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi par la perte de son emploi – le montant éventuellement perçu étant déterminé par un juge. Si cette réforme voit le jour, ce ne sera donc plus le cas. Cette mesure créerait un plancher pour "protéger les droits des employés" mais aussi un plafond pour "lever les freins à l’embauche en CDI" .

La réduction du délai pour saisir les prud’hommes
Lorsqu’un salarié est limogé pour des raisons économiques, il a douze mois pour saisir le conseil des prud’hommes et contester son licenciement. Le ministère souhaiterait réduire ce délai à deux mois.

L’accord d’entreprise l’emportera sur le contrat de travail
Lors d’une modification du contrat de travail – par exemple, concernant le montant du salaire, le lieu de domiciliation d’un employé…etc, un salarié signe un avenant. En cas d’accord d’entreprise, portant sur les garanties sociales d’un salarié ou sur ses conditions de travail, le salarié doit d’abord accepter la nouvelle donne et signer un avenant pour entériner ce changement. Mais d’après les documents fournis par Libération, il pourrait désormais y avoir "un principe général de primauté de l’accord d’entreprise sur le contrat de travail" .

La primauté étendue de l’accord d’entreprise sur celui de branche
Un accord de branche est similaire à un accord d’entreprise, il est conclu entre des groupements d’entreprises et des organisations syndicales. Un accord de branche vient compléter le Code du travail en fonction de la branche dans laquelle opère le salarié. La loi Travail, portée par Myriam El Khomri, avait déjà étendu la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche. Avec ce projet de loi, l’accord de branche "ne primerait plus [sur l’accord d’entreprise] que dans un nombre restreint de domaines" , à savoir: la mutualisation des fonds professionnels, les minima salariaux, les classifications, la prévoyance, l’égalité professionnelle et "éventuellement la pénibilité" .

La modification du périmètre du licenciement économique
Le Code du travail prévoit, à l’heure actuelle, un périmètre géographique pour apprécier les difficultés économiques d’une entreprise, afin de justifier un licenciement lorsque ladite entreprise fait partie d’un groupe mondial. Si le projet passe, "une entreprise pourrait réduire ses effectifs dans sa filiale française malgré des résultats florissants à l’échelle internationale".

La réforme du plan de sauvegarde de l’emploi
Le plan de sauvegarde de l’emploi consiste, comme le précise la loi "à éviter les licenciements ou, à défaut, à en limiter le nombre. Il doit également faciliter le reclassement des salariés dont le licenciement est inévitable" . Ce dernier est déclenché obligatoirement lorsqu’un patron d’une entreprise de plus de 50 salariés licencie au moins dix travailleurs dans une période de 30 jours, pour motif économique. Ce plan permet de mettre en place des mesures comme "l’obligation de reclassement, formation, d’éventuelles primes de départ volontaire" . Tout cela pourrait bien disparaître. Par exemple, avec l’obligation de reclassement, l’entreprise doit proposer un poste adapté à chaque licencié. Désormais, elle pourrait se contenter de faire un mail groupé adressé à tous pour lister des offres d’emploi.

Il y a urgence à nous organiser
Nous savons tous que Macron veut attaquer les droits collectifs des travailleurs.
Pas besoin d'attendre le détail de la 2ème loi travail pour commencer à discuter de la riposte nécessaire à mettre en place pour que cette attaque soit un échec !



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Communiqués de presse CGT
Une piètre stratégie de camouflage


Après une longue phase tactique durant laquelle les intentions étaient secrètement gardées, le gouvernement vient d’annoncer, à quelques jours du 1er tour des législatives, sa feuille de route concernant les réformes sur le droit du travail.

Une piètre stratégie de camouflage vient de débuter, alors que l’élément central des discussions n’est autre que le démantèlement du Code du travail, un des piliers essentiels de notre modèle social, construit pas à pas depuis des décennies et qui rythme, au bas mot, la vie de millions de salariés.

Depuis des semaines, le chef de l’État et son gouvernement affirment qu’ils consulteront les syndicats, en vantant les mérites d’une méthode qui ressemble plus, à ce jour à de l’enfumage qu’à de véritables intentions de négocier.
L’exécutif essaie donc de nous duper car, aujourd’hui encore, aucun texte ne précise les mesures concrètes qui seront avancées.

Répéter sans cesse que 50 réunions sont d’ores et déjà programmées avec les syndicats sans, toutefois, préciser que prit séparément, chacun bénéficiera en tout et pour tout de 3 réunions de 2 heures sur les 3 thèmes décidés, c’est tout bonnement scandaleux.

Dissimuler les véritables objectifs, attendre les résultats des législatives, jouer du nombre de rencontres avec les syndicats puis promulguer par ordonnances une reconfiguration d’un Code du travail aux services du patronat, la CGT ne laissera pas faire !

Avancer masqué ne laisse donc guère de doute sur les mesures envisagées dans la droite ligne de la loi travail; mesures qui pourraient se révéler beaucoup plus dangereuses que les intentions affichées par le gouvernement : en renforçant principalement le lien de subordination des employeurs, en vidant de sa substance les contrats de travail et en ouvrant la possibilité de pouvoir licencier sans ménagement.

La méthode est donc révélatrice de la nocivité du projet.

Se préparer à la lutte et à la mobilisation pour faire reculer les mauvaises mesures et imposer nos propositions sont les seules réponses de nature à changer la donne dans les prochaines semaines.

Montreuil, le 8 juin 2017


Edité le 18-07-2017 à 22:45:06 par Xuan


Xuan
   Posté le 18-07-2017 à 22:36:10   

Compte pénibilité : après la casse du départ anticipé, l'indemnisation au rabais



A propos du "compte pénibilité" . C'est un peu comme la carte Casino, on doit d'abord payer un maximum pour avoir droit à une aumône, mais encore faut-il avoir choisi la pénibilité en promotion sinon on peut se brosser.
Sont exclus notamment la manutention manuelle de charges, les postures pénibles, les vibrations mécaniques, dont on sait qu'elles sont responsables de nombreux TMS et surtout des pathologies de la colonne vertébrale, et des accidents aux mains qui sont légion :





COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CGT


Compte pénibilité : la prévention sacrifiée, le patronat déresponsabilisé


C’est par courrier du Premier ministre, daté de ce samedi 08 juillet 2017, que nous apprenons les axes de réforme retenus par le gouvernement pour simplifier le compte personnel de prévention pénibilité.

Décidément, les équipes gouvernementales, les ministres changent mais les méthodes restent !

Encore une fois, aucune discussion sur le sujet n’a eu lieu comme ce fut déjà le cas pour l’instauration du dispositif précédent.

Pour la CGT, l’enjeu d’une juste prévention et compensation de la pénibilité du travail est un des déterminants pour lutter contre la progression des inégalités sociales et de santé.

Au lieu de cela, Édouard Philippe propose une solution qui ravit le Medef : le compte par points continue à s'appliquer pour six facteurs (les activités en milieu hyperbare, le travail de nuit, le travail répétitif, le travail en équipes successives alternantes, le bruit et les températures extrêmes)

Quant aux facteurs restants, la manutention manuelle de charges, des postures pénibles, des vibrations mécaniques, des risques chimiques, ils sont sortis du dispositif. Il faudra un taux d’incapacité permanente de plus de 10% pour pouvoir bénéficier d’une retraite anticipée.

Concrètement, le gouvernement fait sortir du dispositif des milliers de travailleuses et de travailleurs, notamment ceux de l’industrie de la chimie et de la construction.

Autre élément du scandale : Les cotisations patronales actuelles seront supprimées à partir de 2018 et le nouveau compte sera financé par la seule branche accidents du travail/maladies professionnelles (ATMP). Alors même que se pose la question de l’utilisation des excédents de cette branche ATMP afin de pouvoir mener une véritable politique de prévention de la désinsertion professionnelle.

En clair, on déresponsabilise le patronat sur le fléau des maladies professionnelles. On assiste là à un retournement du principe de compensation, car il faudra déjà être malade et prouver une incapacité permanente de 10%, a minima, pour pouvoir enfin bénéficier d’une retraite prise plus tôt mais pas en bonne santé.

La suppression de la cotisation spécifique fait disparaître toute incitation financière à la prévention. La CGT porte des propositions simples, transférables tout au long de la vie professionnelle ; elles passent par la reconnaissance collective de la pénibilité par métiers au niveau de la branche, la mise en place de congés de fin d’activité à l’instar de celui qui vient d’être négocié dans la branche du transport routier, …

La nécessite de l’action et la participation de toutes et tous le 12 septembre est plus que jamais posée.

Montreuil le 10 juillet 2017


Edité le 18-07-2017 à 22:36:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-07-2017 à 16:17:57   

L'Humanité dénonce la baisse des APL qui pénalise les plus bas revenus.
Sur le fond ce n'est pas à l'Etat de payer une partie des loyers mais aux bailleurs de réduire leurs tarifs, ce qui ne sera évidemment pas un objectif du gouvernement Macron. La question du logement mériterait une étude approfondie reliée à la révolution prolétarienne et aux revendications immédiates.


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Les aides personnelles au logement, dont les APL, subiront une baisse de 5 euros par mois et par ménage à partir d'octobre.


L'Humanité

Les propriétaires et les spéculateurs se frottent les mains : Renonçant à baisser les loyers, alors que les expulsions sont en hausse constante et chaque année dépassent des record absolus (15 220 expulsions forcées en 2016, 14 600 en 2015, ), le gouvernement a décidé de raboter une nouvelle fois les APL, annonçant une baisse uniforme de 5 euros par allocataire, impactant les ménages les plus pauvres.

En effet, 48,6% des allocations logement sont versées au 10% les moins riches des ménages (95,4% des allocations logement étant versées à la moitié la moins riche )

Cette baisse touchera plus durement les plus pauvres des allocataires, pour lesquels chaque euros pèse, mais épargne ceux qui profitent des loyers chers et se sont enrichis depuis 15 ans.

Dans le même temps le gouvernement s’annonce la baisse des allocations familiales, et d’autres prestations sociales, pour réaliser quelques dizaines de millions d’euros d’économie.

Quand à l’argument selon lequel la baisse des APL fera baisser les loyers est un mensonge, vérifié en Grande-Bretagne lorsque le gouvernement a baissé les aides au logement : il n’y a eu quasiment aucune incidence sur le niveau des loyers, les locataires ont essuyé l’essentiel de la baisse ...

Ce n’est ni aux ménages modestes, ni aux étudiants, ni aux locataires HLM de payer le logement cher !
Il faut baisser les loyers, généraliser et améliorer l’encadrement des loyers, et prendre l’argent là où il se trouve : les profits des grands groupes financiers et les profits immobiliers en général (voire note sur le logement cher)

Droit Au logement , appelle à s’unir et se mobiliser au plus vite contre les mesures budgétaires brutales qui s’annoncent contre les locataires et exige notamment la baisse des loyers et la taxation des profits immobiliers.

La baisse immédiate et la généralisation de l’encadrement des loyers
Le rétablissement de la solvabilité des APL, afin que la part des loyers ne dépasse pas 20% des revenus
La taxations des profits spéculatifs et locatifs en hausse pour financer la solvabilisation des locataires et la réalisation massive de logement sociaux.
Xuan
   Posté le 28-07-2017 à 20:51:42   

50.000 bénéficiaires d'aides au logement ne vont plus rien percevoir


28/07/2017 à 16h49

BFMTV

Joël Saget / AFP

C'est ce qu'on appelle un effet de seuil. Avec la baisse de 5 euros des aides au logement, de nombreux bénéficiaires touchant jusqu'alors entre 15 et 19 euros par mois vont sortir du dispositif. Et perdre ainsi jusqu'à 228 euros par an.

La baisse annoncée de 5 euros des aides au logement pour tous les bénéficiaires va en réalité priver plusieurs dizaines de milliers de personnes de toute allocation. La faute à un effet de seuil. En effet, depuis janvier 2007, si l’aide est inférieure à 15 euros, elle n’est plus versée au bénéficiaire. Autrement dit, avec le coup de rabot général annoncé, tous ceux qui touchent aujourd'hui entre 15 et 19 euros sortiront tout simplement des dispositifs.

D'après les derniers chiffres de la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales) datant de décembre 2016, ce seront près de 50.000 bénéficiaires qui ne toucheront donc plus aucune aide au logement. Et pour cause, 20.224 bénéficiaires de l'Aide Personnalisée au Logement (APL) perçoivent aujourd'hui entre 15 et 19 euros par mois, à l'instar des 8.415 bénéficiaires d'Allocation de Logement à caractère Familiale (ALF) et des 19.757 pour l'Allocation de Logement à caractère Social (ALS).

11 millions d'euros d'économies

Pour eux donc, la mesure décidée par l'actuel gouvernement ne se traduira pas par une simple baisse de 60 euros par an mais par la disparition totale de leurs allocations. Soit jusqu'à 228 euros par an et par bénéficiaire.

Le gouvernement en avait-il conscience en annonçant ce coup de rabot général? Une chose est sûre en terme d'économies budgétaires, la sortie de ces 50.000 bénéficiaires ne pèse pas très lourd (environ 11 millions d'euros en moins sur un budget global de 18 milliards), mais elle risque en revanche d'alimenter encore un peu plus la polémique.

Marie Coeurderoy
Xuan
   Posté le 29-07-2017 à 20:33:32   

Contrôle technique – mesures anti populaires et concentration capitaliste.


Il est annoncé que conformément à une directive européenne de 2014 et sous prétexte du « zéro décès », 126 « défauts critiques » entraîneront l’interdiction de circuler, l’obligation de réparer le jour-même et chez un garagiste, sous la menace d’une amende de 135 €.
Inévitablement les tarifs vont augmenter, puis il sera impossible de réparer soi-même.

Ceux qui travaillent en province sont contraints d’utiliser un véhicule pour se déplacer et ces mesures vont accroître les disparités entre la ville et la campagne.

En même temps la multiplication des contrôles, impliquant une qualification accrue, implique la concentration des centres de contrôle et la salarisation des artisans.
Xuan
   Posté le 02-08-2017 à 23:43:47   

Annulation de la dotation de 300 millions d'euros aux communautés locales (cf article sur france tvinfo).

Une des contradictions du capitalisme en France oppose les grandes villes aux petites villes de province. Celles-ci ont vu grandir leurs charges dont l'état s'est progressivement délesté. Cette contradiction se double d'une contradiction de classe puisque c'est en province que se trouve la majorité des ouvriers particulièrement des zones sinistrées de l'emploi.
Les services publics y sont réduits progressivement, la couverture EDF et télécoms est dégradée, les lignes de trains omnibus supprimées. Ces populations sont contraintes d'utiliser une voiture mais au nom de l'écologie elles doivent payer de plus en plus cher
Xuan
   Posté le 15-08-2017 à 16:10:05   

Capital: LES 10% DE FRANÇAIS LES PLUS RICHES CAPTERONT 46% DES BAISSES D’IMPÔTS


14
AOÛT
PUBLIÉ LE 12/07/2017 sur Histoire et société

Les Français les plus riches sont les grands gagnants des baisses d’impôts prévues par Emmanuel Macron.

Voilà qui ne va pas plaire à l’exécutif. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), classé à gauche, a publié mercredi 12 juillet son étude sur l’impact des mesures fiscales prévues par le gouvernement. Cet organisme a ainsi analysé les conséquences macroéconomiques de chacune des réformes proposées dans le programme présidentiel et amendées par le Premier ministre lors de son discours de politique générale. L’institution complète l’étude par le calcul des effets redistributifs ; c’est à dire à qui profitent directement ces baisses d’impôts. Surprise (ou pas) : le premier décile de la population est le grand gagnant.

Si l’OFCE précise que les mesures prévues feront “plus de gagnants que de perdants”, il précise également que sur les 9,15 milliards de baisses d’impôts prévues, 4,20 milliards bénéficieront aux 10% les plus riches, soit 46% du total.
Leurs revenus annuels augmenteraient de 2,6% (contre 1,4% en moyenne pour l’ensemble des ménages).

Selon les données Insee 2013, il faut gagner plus de 3599 euros nets par mois pour figurer dans cette tranche. Ces 10% de chanceux profiteraient pleinement du plafonnement forfaitaire à 30% sur les revenus de l’épargne, mais aussi de la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Un nouvel impôt qui exclurait les placements financiers tels que les actions, les obligations ou l’assurance-vie.
L’OFCE révèle que c’est le dernier centile, 1% de la population soit les 280 000 ménages les plus riches, qui en bénéficie plus particulièrement. Les 9 autres pour cent étant proche du 2ème décile, un des grands perdants de cette politique en raison de son exclusion de l’exonération de la taxe d’habitation.

Retrouvez toutes les vidéos de Xerfi sur XerfiCanal TV . Le groupe Xerfi est le leader des études économiques sectorielles. Retrouvez toutes ces études sur le portail de http://www.xerfi.com/

Au contraire, le dernier décile – les 10% les plus pauvres de la population – serait celui qui bénéficierait le moins (en compagnie du 2ème décile) de ces baisses d’impôts : leurs revenus n’augmenteraient que de 1%, soit moins que la moyenne nationale. Un faible gain annuel donc, s’élevant à 81 euros.
Xuan
   Posté le 30-08-2017 à 23:55:47   

Le Maire vante "une baisse sans précédent" de l'impôt sur les sociétés



sur BFMbuisness

Le ministre de l'Économie était interviewé par BFM Business avant son intervention en clôture de l'université d'été du Medef. Bruno Le Maire en a profité pour aborder les mesures fiscales contenues dans le budget 2018.
Pour clôturer la 19e Université d'été du Medef, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire était l'invité de l'Heure H sur BFM Business. Le locataire de Bercy en a profité pour confirmer la baisse de l'impôt sur les sociétés qui sera contenue dans le projet de Budget pour 2018.
" Je vous confirme que l'impôt sur les sociétés qui pèse sur les bénéfices et donc sur la capacité de nos entreprises à créer de l'emploi passera de 33,3% à 25% en 2022. Nous ferons progressivement cette baisse" , a affirmé Bruno Le Maire.

Une baisse en plusieurs étapes

Et devant les patrons, le ministre de l'Économie a levé le voile sur la trajectoire qui sera adoptée:

" Nous commencerons avec un taux de 28% dès 2018 sur la fraction des bénéfices inférieurs à 500.000 euros pour toutes les entreprises. Nous baisserons le taux général à 31% pour tous les bénéfices à partir de 2019, tout en maintenant évidemment le taux de 28% pour les bénéfices inférieurs à 500.000 euros. Ce sera ensuite 28% en 2020 pour tous les bénéfices, 26,5% en 2021, et 25% en 2022. [...] Cette trajectoire sera inscrite dès le projet de loi de finances 2018" .
Le locataire de Bercy a également rappelé la volonté du gouvernement de supprimer l'impôt sur la fortune. "Nous ne maintiendrons qu'une contribution sur les actifs immobiliers. Et l'immobilier comme outil de travail restera exonéré de toute imposition", a-t-il préciser, expliquant que cette mesure visait à "attirer les investisseurs", "enrayer la fuite des talents" et "récompenser la prise de risque" .

La transformation du CICE "pas négociable"

Quoi qu'il en soit, Bruno Le Maire a vanté "une baisse sans précédent qui va améliorer la profitabilité des entreprises et qui va profiter à tous les Français" car "au bout du compte, c'est dans l'intérêt général d'avoir des entreprises fortes qui créent des emplois" .

Évoquant la transformation du CICE en baisses de charges, qui aura lieu en 2019 et qui inquiète le patronat, il l'a maintenue et confirmée. "Ce n'est pas négociable. Je suis venu l'année dernière ici à l'Université d'été du Medef. J'ai discuté avec beaucoup de chefs d'entreprises. J'ai fait au cours des cinq années passées près de 500 déplacements en France. J'ai rencontré des centaines d'entrepreneurs et tous m'ont dit: 'le CICE c'est trop compliqué il faut le transformer en allègement de charges'. Emmanuel Macron a mis ça noir sur blanc dans son projet. Ensuite quand on le fait, on nous dit 'il faut garder le CICE il ne faut pas faire d'allègements de charges'. On ne peut pas travailler comme cela" , a-t-il développé.

Bruno Le Maire a d'ailleurs fait valoir que cette mesure présentait "un avantage majeur" en garantissant "la pérennité de cet allègement de charges". "Un crédit d'impôt peut être supprimé d'une année sur l'autre. Un allègement de charges est définitif" .

Innovation, formation et zone euro

Plus globalement, le ministre de l'Économie souligne que "le tissu économique reste fragile" même si "quelques chiffres sont meilleurs". "Notre croissance reste en-dessous de ce que nous pourrions faire si le cadre économique était plus favorable" , a-t-il insisté. "Nous pouvons faire beaucoup mieux, nous pouvons rendre nos entreprises plus profitables et nous allons créer le cadre économique pour cela" , a-t-il conclu.

Le ministre de l'Économie a par ailleurs souligner l'importance de la Recherche et de l'innovation, indiquant que l'État sanctuarisera le crédit impôt recherche et qu'il cédera "des participations dans des entreprises du secteur concurrentiel pour alimenter un fond qui devra atteindre 10 milliards d'euros et dont les produits serviront à financer l'innovation de rupture" .
Bruno Le Maire a également mis l'accent sur la formation des salariés, la qualifiant "d'enjeu majeur pour notre pays" , et sur la question éducative. "C'est en gagnant la bataille éducative que nous pourrons gagner demain la bataille économique" , a-t-il fait savoir.
Le locataire de Bercy a enfin appelé à "transformer la zone euro en continent économique à part entière, aussi puissant que la Chine et que les États-Unis" . Il a appelé à plus de fermeté en rappelant qu'une proposition sur la taxation des GAFA sera déposée le 15 septembre prochain à Tallin.
Xuan
   Posté le 02-09-2017 à 10:34:25   

Les résultats du CAC 40 qui tombent en même temps que les ordonnances Macron se commentent d'elles-mêmes. Les médias mettent l'accent sur la "nécessité" de réformer le Code du Travail pour les PME.
Certains commentaires qui suivent cet article de La Tribune, tout en défendant les spécificités des PME, montrent qu'en réalité il n'y a aucune indépendance entre les monopoles et les petites entreprises.
De fait les bénéfices du CAC 40 se font aussi sur le dos des PME, lesquelles préfèrent se refaire sur le dos de leurs salariés plutôt que de s'opposer à leurs banquiers, aux grandes entreprises et aux donneurs d'ordre.
Mais ceci ne les sauvera pas bien au contraire, les appétits des monopoles sont un gouffre insondable.


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CAC 40 : les profits des entreprises ont grimpé quatre fois plus vite que leur chiffre d'affaires


Par latribune.fr - 01/09/2017


Les entreprises du CAC 40 ont engrangé plus de 52 milliards d'euros de profit pour 650 milliards d'euros de chiffre d'affaires au cours des six premiers mois de l'année. La tendance observée en 2016 (+32%) s'est confirmée. Les bénéfices déjà engrangés représentent plus des deux tiers des 75,4 milliards d'euros glanés l'an dernier.

Les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 26,3% au premier semestre, portés par l'automobile, le luxe et plusieurs cessions, pour atteindre 52,3 milliards, contre 41,3 milliards l'an dernier à la même période d'euros, selon un décompte réalisé par l'AFP. Le chiffre d'affaires de ces entreprises n'a pourtant progressé que de 6,6% dans le même temps, à 650 milliards d'euros.

La tendance observée en 2016 (+32%) s'est donc confirmée sur les six premiers mois de 2017. Les bénéfices déjà engrangés représentent plus des deux tiers des 75,4 milliards d'euros glanés l'an dernier.

"Je pense qu'il faut mettre ça dans un contexte global" , a déclaré à l'AFP Vincent Juvyns, stratégiste chez JPMorgan AM. "Le monde économique va globalement bien, ce qui est évidemment de bon augure pour des marchés, des entreprises exportatrices dans de nombreux cas, comme celles du CAC 40" .

"En l'absence de risque géopolitique majeur ou d'erreur de politique monétaire, on est parti pour une très bonne période" ,a-t-il ajouté.

Sanofi devant Total, hausse timide pour la finance

Au classement des profits, Sanofi (6,7 milliards) devance Total (4,5 milliards), BNP Paribas (4,3 milliards), Safran (3,3 milliards) et Axa (3,2 milliards). Le géant pharmaceutique, qui a triplé son bénéfice, a cependant dopé ses comptes avec la vente de son activité dans la santé animale. De même que le groupe aéronautique Safran a fait décoller son résultat net (+84%) grâce aux cessions de ses deux filiales dans la sécurité. Le semestre a aussi été brillant pour les fleurons français du luxe LVMH (+24%) et Kering (+77%), ainsi que pour le champion des cosmétiques L'Oréal (+38%).

Principal pourvoyeur de profits, le secteur de la finance (Axa, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale) affiche une timide hausse de 1,8% avec 11,5 milliards d'euros.

Redressement des valeurs industrielles

Les valeurs industrielles poursuivent leur redressement, ArcelorMittal et LafargeHolcim multipliant même leurs bénéfices par plus de trois, tandis que Total (+36%) profite de la remontée des cours du pétrole. Et l'automobile (Michelin, PSA, Renault, Valeo) confirme son rôle moteur et accélère de 28% avec 5 milliards.

A l'inverse, Airbus traverse encore un trou d'air (-14%) et Orange revient sur terre (-75%) après une grosse plus-value au Royaume-Uni début 2016. Vivendi, qui a publié ses résultats jeudi, voit également son bénéfice reculer de 80,7%, sous l'effet d'éléments exceptionnels.

Seul groupe du CAC 40 dans le rouge au premier semestre, le finlandais Nokia réduit toutefois sa perte de 27%.

(avec AFP)
Xuan
   Posté le 02-09-2017 à 10:43:33   

Ci-dessous deux commentaires instructifs de lecteurs de la Tribune.
Le second est technique et donne quelques chiffres.
Le premier veut justifier les ordonnances Macron. Il démontre qu'en fait les profits des grandes entreprises se font sur le dos des plus petites "les grandes entreprises peuvent répercuter en partie les crises chez leurs sous-traitants et équipementiers" . De même la flexibilité ainsi que tous les aléas sont reportés sur elles.
Il en résulte la surexploitation des salariés des TPE et PME.
Il vient que les ordonnances Macron ont pour objectif de faciliter cette surexploitation, de l'inscrire dans le cadre légal.



"Cet article traite des grandes entreprises, qui sont moins concernées par la rigidité du code du travail que les PME.

Avec leur masse d’effectifs, les grandes et moyennes, souvent diversifiées, peuvent s’adapter et gérer les crises sectorielles (peu importe l’origine, crise financière, grippe aviaire ou baisse du baril) plus facilement que les PME qui sont souvent très spécialisées.

La PME doit vite embaucher ou débaucher pour s’adapter aux aléas du marché.
Elle peut moins se permettre d’attendre qu’un orage passe.
Les GE et les grosses ETI ont une capacité à investir et trouver des financements, même pendant les crises, et à amortir en attendant l’horizon s’éclaircisse.
Parce qu’en général elles survivent aux crises et en ressortent plus fortes, d’où leurs super bénéfices cette année.

De plus les grandes entreprises peuvent répercuter en partie les crises chez leurs sous-traitants et équipementiers.

La PME est souvent seule face au défit, et un peu abandonnée par le financement dès que ça va mal.

Ce n’est pas la même chose de devoir trouver 10 employés pour récupérer un marché (PME) que 100 pour récupérer un plus gros marché (ETI ou GE).

Ces dernières peuvent souvent, reconfigurer en interne leur organisation pour répondre juste à un appel d’offre, voir démarrer l’affaire si elle est acquise, même si au final elles devront embaucher. Les PME n’ont généralement pas cette chance.

La flexibilité du travail va principalement servir les plus petites PME qui hésitent souvent à embaucher, ne serait-ce quelquefois qu’un seul salarié. Dans ce cas, elles ne prennent pas de risques, mais perdent aussi la possibilité de grossir, et s’affaiblissent face à la concurrence, notamment si elles sont exportatrices. C’est bien le principal problème que nos PME rencontrent face aux étrangères. Il faut y ajouter la lourdeur administrative, et les taxes et impôts au dessus de la moyenne européenne qui nuisent aux marges, donc par répercussion à la trésorerie et à l’investissement."



_________________________


ENTREPRISES, chiffres fin 2013, INSEE (02/03/2017)


« 3,75 millions d’entreprises dans les secteurs marchands non agricoles »

Nombre d’entreprises / salariés / CA / Valeur ajoutée H.T.
GE : 274 - 4, 333 M - 1 325 Mds - 337 Mrd (29 % du total des salariés)
ETI : 5 322 - 3,473 M - 1 093 Mds - 252 Mrd (24 % du total des salariés)
PME non ME : 138 117 - 4,169 M - 815 Mds - 240 Mrd (28 % du total des salariés)
ME : 3 606 471 - 2,808 M - 548 Mds - 216 Mrd (19 % du total des salariés)
Total : 3 750 454 - 14,782 M - 3 781 Mds - 1 046 Mrd

Spécificité du secteur assurances et finance :
26 GE emploient 79 % du total des salariés.

« Dans les secteurs non financiers, les grandes entreprises dégagent un tiers de la valeur ajoutée, tandis que les trois autres catégories en réalisent le reste à parts à peu près égales. 56 % de la valeur ajoutée est ainsi produite par près de 5 400 entreprises (GE et ETI) qui réalisent aussi 84 % des exportations. »

« Les ETI se distinguent des autres catégories par leur orientation vers l’industrie manufacturière et par le poids des implantations étrangères. Parmi les 3,1 millions de salariés de l’industrie manufacturière, 36 % sont employés par des ETI. Compte tenu de leur orientation industrielle, les ETI jouent un rôle essentiel dans le commerce extérieur, réalisant 34 % du chiffre d’affaires exporté. »

« La majorité des salariés des PME (y c. microentreprises) sont dans les services destinés aux particuliers, ainsi que les activités spécialisées scientifiques et techniques. Dans la construction, en dépit de la présence d’une dizaine de grandes entreprises, 70 % des salariés sont employés dans des PME (y c. microentreprises). Les microentreprises comptent 71 % de leurs effectifs salariés dans les activités tertiaires. Les PME hors microentreprises comptent en moyenne 27 salariés. La majorité (60 %) ont moins de 20 salariés. Les activités exercées sont plus diversifiées que pour les autres catégories. De ce fait, la structure d’emploi des PME hors microentreprises est assez proche de celle de l’ensemble. Les PME hors microentreprises sont surreprésentées dans la construction et les industries de type traditionnel (textile, bois, papier et imprimerie, métallurgie, industries extractives). »
Xuan
   Posté le 02-09-2017 à 23:51:44   

Xuan
   Posté le 11-09-2017 à 15:24:05   

L'Etat versera en 2018 deux nouveaux milliards aux capitalistes :

Philippe promet un "vaste plan" entreprises au printemps

Reuters - Boursorama le 11/09/2017 à 13:211

PARIS (Reuters) - Edouard Philippe a promis lundi "un vaste plan d'actions pour la croissance des entreprises" au printemps, qui complétera la baisse des prélèvements promise sur l'ensemble du quinquennat.

En déplacement dans les Deux-Sèvres, où il a rappelé les mesures fiscales promises par le gouvernement aux entreprises, le Premier ministre a indiqué en outre que la taxe de 3% sur les dividendes versés par les entreprises, annulée par la justice européenne, "ne sera remplacée par aucune taxe pérenne de substitution".

En conséquence, "la charge fiscale sur les entreprises sera allégée d'environ deux 2 milliards d'euros par an dès l'an prochain", lit-on dans le dossier de presse diffusé par Matignon.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a évoqué le mois dernier un dispositif "temporaire" pour solder les contentieux liés à l'invalidation de cette taxe sous la forme d'une surtaxe d'impôt sur les sociétés ou d'augmentation de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S).

Selon Le Figaro, cette surtaxe, qui ne toucherait que les entreprises réalisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel, ne devrait toutefois pas figurer dans le projet de loi de Finances 2018.

Le plan d'actions pour les entreprises, qui se traduira par un projet de loi, fera l'objet d'une concertation lancée le mois prochain par le ministère de l'Economie.

"Nous voulons que la France reparte, nous voulons qu'elle crée des richesses, nous voulons qu'elle crée des emplois. Rien ne condamne notre pays à vivre durablement avec un taux de chômage supérieur à 9,5%", a dit Edouard Philippe devant des chefs d'entreprise à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres).

Le plan aura six axes prioritaires : création, croissance et transmission, financement, simplification et sécurisation des relations avec l'administration, conquête de l'international, numérisation et innovation et formation initiale et continue.

Il s'ajoutera aux mesures déjà annoncées qui doivent aider les entreprises : la réforme du droit du travail, la transformation en 2019 du CICE en baisse de cotisations, la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés, le prélèvement unique sur les revenus du capital et le recentrage de l'ISF sur l'immobilier.

Edouard Philippe avait annoncé la semaine dernière des mesures pour augmenter le pouvoir d'achat de 75% des travailleurs indépendants, soutenir la création d'entreprise et simplifier la vie des entrepreneurs.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yann Le Guernigou)
Xuan
   Posté le 11-09-2017 à 15:43:12   

Sur le site Boursorama :

Xuan
   Posté le 11-09-2017 à 22:58:12   

Contre la précarité et la loi Travail XXL, on remet ça ! Construire notre camp pour en finir avec l’exploitation !


OCML VP



Une impression de déjà vu, c’est ce qui revient assez largement dans les discussions autour de nous pour caractériser cette rentrée sociale. L’impression de reprendre le combat là où on l’avait laissé en quelque sorte, face au constat que rien n’a vraiment changé et que c’est toujours la même chose, la même politique au service de nos exploiteurs.

C’est que les réformes engagées jusqu’à présent ne suffisent déjà plus. L’économie française reste en perte de vitesse, elle accuse toujours un gros retard de compétitivité face aux concurrents dans la guerre économique mondialisée. Car les concurrents, eux-aussi, restructurent et réforment sur le dos de « leurs » travailleurs. Des lois travail, il y en a partout, en Angleterre (contrat zéro heure), en Italie (job act), en Inde, en Belgique… Les délocalisations, les travailleurs détachés, les travailleurs sans droits ou sans papiers, il y en a sur toute la planète…

Alors oui, Macron s’inscrit bien dans la continuité de Hollande et Sarkozy. Comme ses prédécesseurs, il est le représentant des exploiteurs au pouvoir, de cette bourgeoisie chargée de mettre en œuvre les mesures conformes aux intérêts capitalistes. Comme ses prédécesseurs, il s’apprête à nous faire la guerre, à aller un peu plus loin dans le renforcement de notre exploitation, à poursuivre le chemin tracé par l’ANI, le CICE, le pacte de responsabilité, les lois Macron (déjà lui !) et Rebsamen, la loi travail El Khomri…
Cette version XXL de la loi travail n’est donc pas une question de choix politique à un moment donné, au contraire ces nouvelles attaques sont dictées par les règles économiques qui s’imposent à tout gouvernement respectueux de l’économie capitaliste, à tous ceux qui veulent réformer le système sans en changer.

Aujourd’hui on repart au combat, plus déterminé que jamais à ne rien lâcher.
La loi travail XXL, c’est la continuité de la loi El Khomri, toujours plus de précarité. Toutes les mesures des ordonnances convergent vers un objectif unique : un marché du travail plus flexible avec plus de précarité, mieux adapté aux variations du marché, aux conditions de la concurrence, aux contrats gagnés ou perdus.
Déjà l’automobile a montré l’exemple avec l’intérim comme variable d’ajustement au gré des commandes sur les chaînes. Aujourd’hui, on est passé au CDI intérimaire… Dans le BTP, les fluctuations d’activité sont déjà gérées via le contrat de chantier ; avec le contrat de mission, c’est désormais la possibilité d’étendre aux autres secteurs d’activité. Et pour quand les sollicitations du patron sur le téléphone portable en guise de contrat de travail, comme pour les Sans-Papiers, les plus précaires des précaires ? Il y a la rupture conventionnelle collective, il y a les licenciements économiques préventifs si le chiffre d’affaire diminue, il y a la disparition des motifs de licenciements, il y a la diminution des indemnités prud’homales, et chaque jour on découvre une nouvelle subtilité contenue entre les lignes.

Alors on peut rigoler (jaune), mais c’est vrai que faciliter les licenciements, c’est favoriser l’emploi – précaire ! C’est rapprocher encore un peu le CDI du CDD ou de l’intérim. Et c’est cela que les capitalistes recherchent…
La compétition mondiale devient chaque fois plus vive, et il faut s’adapter, pouvoir embaucher vite fait et sans droits, licencier facilement du jour au lendemain, pour gérer au plus juste les « ressources humaines » que nous sommes, d’un jour à l’autre peut-être comme en Angleterre avec le contrat « Zéro heure » ?
Toujours plus de précarité, pour les jeunes, les étudiants, après MacDo c’est le statut d’autoentrepreneur à Deliveroo. Pour les nouveaux embauchés, avec le rallongement des périodes d’essai, l’intérim et les CDD à rallonge, les contrats d’apprentissage et maintenant les Actions de Formation payées par Pôle Emploi, en attendant le CDI unique à géométrie variable. Pour les travailleurs plus ou moins qualifiés avec des CDD « open à la demande », les licenciements facilités et l’obligation de reprendre n’importe quel nouveau travail au risque de perdre les allocations. Et les sans-papiers toujours là, sans droits, totalement précaires à la journée sur les chantiers…

La précarité, on en crève déjà, on n’en peut plus, on n’en veut plus.
Alors on n’a pas vraiment le choix ; il faut se battre, résister, c’est juste les conditions de notre survie dans ce monde barbare qui sont en jeu.
Ce qu’on veut, au final, ce n’est pas compliqué : un toit, un emploi, la santé, l’éducation et la culture. Une société où le racisme et le sexisme n’ont plus leur place. Ça veut dire que cette société, elle doit être pensée pour ça, tournée vers cet objectif.
Au lieu de ça, on la guerre économique, les profits, la concurrence, le marché mondialisé… Et nous ne sommes que la chair à canon de cette guerre, de ce système barbare, toujours plus flexibles, précaires, dans la souffrance physique et mentale…

« De cette société là on n’en veut pas » ! Quoique nous en disent tous les réformistes plus ou moins radicaux qui nous promettent le changement par une « nouvelle république », un « code du travail du XXIème siècle », la « relance de l’emploi industriel » ou un « meilleur partage des richesses ». C’est mettre du vernis sur notre exploitation mais nous laisser toujours vissés à la chaîne, en travail de nuit, toujours précaire !

Nous on ne veut pas partager avec nos exploiteurs ! Nous voulons travailler tous, moins et autrement, dans un monde qui marche à l’endroit, au service des besoins de tous et pas au service du profit capitaliste. Nous voulons une production transformée, au service de l’Homme. Nous voulons décider par nous-mêmes, nous voulons le pouvoir, tout le pouvoir !

Alors oui, il va falloir y aller. Se battre et résister pied à pied contre toutes les lois scélérates, grandes ou petites.
Et surtout, il va falloir s’organiser, se regrouper, pour savoir où aller. Depuis des siècles les prolétaires se battent contre l’exploitation et les capitalistes. Gagnés ou perdus, ces combats sont essentiels, car c’est l’école de la guerre sociale, le moment où nous nous retrouvons sur des objectifs communs, avec des mots d’ordre qu’il faut définir, pour tracer le chemin de notre libération véritable.

- Unité contre la précarité, étudiants et travailleurs, avec ou sans papiers !
- Régularisation sans condition de tous les sans-papiers !
- Réintégration de la sous-traitance, un seul lieu de travail, un seul statut !
- Interdiction de l’intérim, embauche des intérimaires !
- Travailler tous, moins et autrement !


Et dans ce combat, il faut se rassembler, construire une force politique pour nous, les prolétaires, sans conciliation avec le capitalisme, sa précarité et sa guerre économique mondialisée. Construire notre parti pour montrer le chemin, démasquer les faux amis qui ne nous entraînent que dans les impasses de la cogestion du capital, tirer les bilans des succès mais aussi des échecs des révolutions passées, en Russie il y a 100 ans, en Chine il y a 50 ans et ailleurs. Il faut construire notre quartier général pour une vraie Révolution !

C’est à cela que travaille l’OCML Voie Prolétarienne, rejoins-nous !
Xuan
   Posté le 25-09-2017 à 23:42:09   

Réforme fiscale : « Les plus riches bénéficieront d’une hausse de revenus 18 fois plus importante que les plus pauvres » note Oxfam


25SEP

Selon la porte-parole de l’ONG Oxfam, Manon Aubry, avec les réformes fiscales engagées, « le gouvernement offre 24 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux plus riches ».

Manon Aubry, porte-parole d’Oxfam, le 25 septembre 2017. (FRANCEINFO)

histoire et société
franceinfoRadio France
publié le 25/09/2017

L’ONG de lutte contre la pauvreté Oxfam publie lundi 25 septembre, un rapport critique sur le projet de loi de finances 2018, intitulé Réforme fiscale : les pauvres en paient l’impôt cassé.

Selon le rapport, les ménages les 10 % plus riches bénéficieront « d’une hausse de revenus au moins 18 fois plus importante que les 10 % les plus pauvres » , alors que les 10% les plus riches possèdent déjà « 56% des richesses nationales » , dénonce l’ONG.

« Les baisses d’impôts pour les plus riches n’ont pas conduit à des relances de l’investissement »

Un rapport d’inégalité qui tendrait à se renforcer « en tenant compte des baisses annoncées de prestations sociales » selon l’ONG. Ainsi selon la porte-parole d’Oxfam, Manon Aubry, « les 10% les plus riches voient leurs revenus augmenter de 1 200 euros par an, alors que les 10% les plus pauvres voient leurs revenus baisser de 330 euros par an » . Sans compter, que d’après le rapport, « la transformation de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune en Impôt sur la Fortune Immobilière permettra aux 1% les plus riches d’économiser 3,6 milliards d’euros. » Alors que « le nombre de personnes en situation de pauvreté a augmenté de près d’un million de personnes ces dix dernières années » , dénonce le rapport.

Quant à la baisse du taux d’imposition sur les sociétés de 33,3 % à 25 % « devrait coûter entre 15 et 17 milliards d’euros par an à l’État français, dans un contexte où les recettes de l’impôt sur les sociétés ont déjà baissé de 20 milliards d’euros ces dix dernières années (- 40%) » . Cette tendance est « en décalage avec l’évolution des bénéfices des entreprises françaises qui ont augmenté de 57 milliards d’euros ces dix dernières années (+ 10%) » dénonce selon l’association.

Un signal néfaste pour la porte-parole qui demande au gouvernement de « se confronter à la réalité : à chaque fois, les baisses d’impôts pour les plus riches n’ont pas conduit à des relances de l’investissement » .


vidéo
Xuan
   Posté le 25-09-2017 à 23:50:20   

Le congé maternité va-t-il être réduit par les ordonnances modifiant le Code du travail ?


Si le gouvernement s'en défend, la réforme du Code du travail pourra bien entraîner une réduction du congé maternité dans certains cas.
Les dispositions plus avantageuses offertes par les accords de branche pourront, dans certains cas, être remises en cause par des accords d'entreprise. (MAXPPP)


Vincent Daniel France Télévisions

publié le 25/09/2017

Quel sera l'impact des ordonnances modifiant le Code du travail sur le congé maternité ? "[Il] reste tel quel pour les femmes salariées dans le Code du travail. La durée ne varie pas, l'indemnisation ne varie pas" , assure Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, invitée de France Inter, lundi 25 septembre.

Marlène Schiappa n'a pas tort. C'est bien le Code du travail, donc la loi, qui définit le congé maternité des salariées du privé : une femme enceinte a droit à six semaines avant la date présumée de l'accouchement et dix semaines après la naissance du bébé. Pendant cette période, elle est rémunérée par la Sécurité sociale mais elle ne touche pas 100% de son salaire net.

L'accord d'entreprise primera dans certains cas

Toutefois, certaines branches professionnelles (le secteur bancaire ou les mutuelles, par exemple) accordent un allongement du congé maternité ou une prise en charge de la différence de salaire. Et c'est là que les ordonnances peuvent changer la donne, comme l'explique Libération. Car les accords d'entreprise pourront dorénavant primer sur les accords de branche.

Deux scénarios seront possibles.

Premier cas : la convention collective (c'est-à-dire l'accord négocié au niveau de la branche) prévoit un recours à un organisme de prévoyance pour compléter l’indemnisation accordée par la Sécurité sociale. Dans cette situation, un accord d'entreprise ne pourra pas remettre en question les dispositions plus avantageuses de la branche.

Deuxième cas : si l'employeur prend en charge directement cette indemnisation (sans passer par un organisme de prévoyance), la durée du congé maternité et les indemnités complémentaires pourront désormais être fixées par un accord d'entreprise. Par exemple, une entreprise qui accorde 20 semaines de congé maternité pourra, si elle obtient l'accord de ses salariés, réduire cette durée au minimum légal (16 semaines) ou à 17, 18, 19 semaines…

Dans les PME, les salariés "n'auront pas le choix"

"C'est ubuesque d'imaginer que les entreprises vont se précipiter pour changer cela" , a réagi Marlène Schiappa, interpellée sur cette question. La secrétaire d'Etat a ajouté : "Je fais confiance aux partenaires sociaux pour négocier des accords d'entreprise." Elle sous-entend par là que salariés et employeurs signeront des accords favorables aux droits des premiers.

Dans une tribune intitulée "Les droits des femmes passent (aussi) à la trappe" , plusieurs personnalités et organisations féministes dénoncent au contraire un risque de régression. "Quand un droit est négocié entreprise par entreprise, il est généralement moins favorable que quand il est négocié au niveau des branches" , affirme à franceinfo Caroline De Haas, militante féministe et signataire de la tribune. "Dans une petite entreprise, le rapport de force ne se fait pas au profit des salariés" , poursuit-elle.
Traduction : ces derniers "n'auront pas le choix" de refuser.
Si une entreprise perd un appel d'offres ou ne parvient pas à baisser ses prix, le patron va regarder ses employés et dire : 'Nous ne sommes plus concurrentiels, il faut repasser à 16 semaines de congé maternité. C'est ça ou licencier'.

Caroline De Haas
à franceinfo

La militante féministe alerte également sur le risque de dumping social entre les entreprises et de "nivellement par le bas" : "L'intérêt de la branche, c'est que toutes les entreprises ont les mêmes obligations." Et le congé maternité n'est pas le seul concerné : "L'ensemble des droits dits familiaux, qui concernent essentiellement les femmes, pourront faire l'objet d'un accord d'entreprise" , regrette Caroline De Haas. C'est par exemple le cas des congés pour enfant malade, qui pourront être rallongés ou raccourcis, dans la limite de ce que prévoit la loi.
Xuan
   Posté le 19-10-2017 à 23:19:17   

Répression et fascisation :


15 octobre, 19:14
4013 POURSUITES OU CONDAMNATIONS POLITIQUES EN FRANCE EN 19 MOIS


Liste non exhaustive de procès, condamnations, poursuites, discriminations et sanctions sur les 19 derniers mois à l'encontre de 4013 militants, manifestants, grévistes et syndicalistes...

#répression

Faute de place sur la page FB, la liste ci-dessous n'est que partielle. Vous trouverez la liste complète commencée fin février 2016 sur :

http://www.frontsocialuni.fr/actualite/lactualite-nationale/4013-poursuites-condamnations-politiques-france-19-mois
Ou sur le blog de Jean Marc B. sur Mediapart
http://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/161017/4013-poursuites-ou-condamnations-politiques-en-france-en-19-mois

700. 2.04 Pas de Calais 15 personnes ont amende pour concert de casserole corruption
701. 2.04 Bordeaux Tir de flashball en pleine tête lors manif anti Le Pen et 7 GAV
702. 3.04 W avrechain sous Denain Manif contre discrimination syndicale
703. 4.04 Quimper 35 H de TIG pour protection d'un pasteur de 83 ans Charge de police
704. 4.04 Le Havre délégué CGT Seita le Havre menacé licenciement. Rassemblement
705. 4.04 Nice Proces Francesca Aide à des immigrés
706. 4.04 Aulnay sous Bois 1 militant association locataires en GAV avant manif
707. 4.04 Béziers 3 militants anti-éoliennes en GAV
708. 4.04 Paris. Proces Faty CGT Pullmann. Discriminée
709. 5.04 Hénin Beaumont. Révocation de R. Gobert CGT territoriaux
710. 5.04 Bar Sur Aube. Grève de la faim contre répression syndicale 2 cgt à Aube Beding
711. 5.04 Tremblay Discrimination CGT Rent a Car
712. 5.05 Nephrocare licenciement militant CGT Lacoste
713. 6.04 Osny Manif basque pour trois prisonniers
714. 6.04 Strasbourg F. Fillon enfariné 2 en GAV
715. 6.04 Chinon C. Nucléaire médecin du travail condamné Lien entre travail et santé
716. 6.04 Aubervilliers OP HLM Licenciement CGT Kamara
717. 6.04 Palaiseau. Centre détention administra. 9 grèves de la faim. Détention arbitraire
718. 7.04 Paris Ehpad Korian manif militants CGT licenciés Fatima Paris, Waïba Lyon, Dominique Clermont-Ferrand, Clara Castera, Hella, Isma, Catherine à Marseille
719. 7.04 Tourcoing Licenciement 2 CGT Bar la Duc d'Havré
720. 7.04 Douai Licenciement d'une militante CHSCT Crèche Rigolo.
721. 8.04. 92. Redouane sud poste 92 sanctions disciplinaires
722. 10.04 Hayange; Mairie commission disciplinaire pour militant CGT suite grève
723. 11.04 Le Havre procés 2 militants loi travail de Rouen
724. 11.04 Bar le Duc Procès d'un faucheur de chaise
725. 11.04 Rennes. Procès G. Glantz Taranis News. Insultes policiers. Loi travail
726. 12.04 Gennevilliers Snecma 9 militants CGT poursuivis depuis 10 ans
727. 13.04 Rouen Procès pour attroupement après sommation de se disperser
728. 13.04 Lamentin Martinique Poursuites de 4 militants CGT SOEM
729. 12.04 Pau. Procès du maire de Tarnos pour banderolle dénonçant le vol sur budget
730. 13.04 92 Xavier SUD Poste 92 entretien préalable licenciement
731. 13.04 Nord Nordine CGT discrimination syndicale
732. 13.04 Hayange Mairie Discrimination syndicale CGT
733. 18.04 Caen Licenciement militant CGT NXP
734. 19.04 Quimper Convoqué ? Militant cooridnation défense des services publics
735. 20.04 Guyane Inspectrice du travail victime du racisme discriminée
736. 20.04 Lens 2 militants CGT EDF convoqués pour les mardis de la colère
737. 23.04 Paris Ménilmontant 29 GAV Manif anti fascistes
738. 23.04 Strasbourg 1 GAV manif antifa
739. 23.04 Nantes Manif anti Marine et Macron 1 GAV
740. 23.04 Bordeaux manif anti Marine et macron 2 GAV
741. 23.04 Paris 10 comparutions immédiates suite au 23.04 Refus prélèvement ADN
742. 23.04 Hénin Beaumont GAV journaliste J. Krist pour "rebellion"
743. 23.04 Strasbourg manif antifa 1 mineur en GAV
744. 24.04 Paris 4 mois de prison ferme pour manif antifa du 23.04
745. 24.04 Blois Militant licencié pour avoir déclaré une manif. de soutien aux Roms
746. 24.04 Nice Procès Marie-Rose et Eric. Aide entrée d'étrangers en situation irrégulière
747. 24.04 Paris C. Lietchi CGT Energie Paris convoqué commissariat pour 4 bouteilles
748. 25.04 Versailles Procès en appel de Bagui Traoré
749. 25.04 Paris 2 comparutions immédiates pour manif du 23.04
750. 27.04 Dôle Fromageries Arnaud Procès appel Discrimination syndicale
751. 27.04 Rennes Manif ni Le pen Ni Macron 2 GAV, 10 manifestants commissariat
752. 27.04 Lille 7 GAV manif anitfa. 1 procès en juillet
753. 27.04 Nantes. Manif antif 1 GAV
754. 27.04 Aix en Provence Procés expulsion menacé de mort au Soudan. Délibéré 22.06
755. 27.04 Paris Procès lycéen levallois manif Théo manif 5.04
756. 28.04 Paris Licenciement militant CGT CMM Logic Immo
757. 1.05 Paris manifestation 5 arrestations
758. 1.05 Martinique Manifestation 5 arrestations
759. 2.05 Bar Le Duc Procès 2 militants anti Bure
760. 2.05 Aulnay sous Bois Rappeur Fianso et 2 autres GAV clip = manif illégale
761. 3.05 Paris 5 mois prison avec sursis pour violences manifs 1er mai
762. 3.05 Seine et Marne 3 lycéens en examen pour avoir fabriqué 17 cocktails molotov
763. 3.05 Nice 5 pompiers en GAV pour manif sur autoroute 22.02
764. 3.05 Aulnay sous Bois Procès rappeur Fianso relaxé vice de forme
765. 3.05 Nancy G. Theis CGT EDF convoqué commissariat
766. 4.05 Rennes Appel procureur contre relaxe G. Glanz Taranis News
767. 4.05 Ancenis 2 syndicalistes CGT Fonderies Bouhyer condamnés pour injures
768. 5.05 Le Mans Setram grève répression syndicale FO
769. 5.05 L'Hôpital Rassemblement devant la mairie contre les discriminations syndicales
770. 5.05 Thouars Pétition Contre licenciement syndicaliste Super U
771. 6.05 Massy Mort de Curtis poursuivi par la police rassemblement
772. 7.05 Paris Manifs anti-Macron Ménilmontant 9 GAV. Nantes 5 GAV
773. 7.05 Guingamp Procès 4 manifestants. Blocage train loi travail
774. 7.05 Béthune 7 femen en GAV Perturbent le vote deM. Le Pen Procès septembre
775. 7.05 Nantes manif anti macron 8 GAV
776. 7.05 Besançon manif anti-macron 2 GAV
777. 8.05 Paris 69 assignations à résidence
778. 9.05 Paris 2 Comparutions immédiates des 9 des Ménilmontant. 2000 euros d'amende, appel procureur, report
779. 9.05 Dijon, Procès faucheur volontaire refus de prélèvement ADN
780. 9.05 Rodez. Violences policiers, manif transforamteur électrique. Reporté 10.10
781. 9.05 Cergy Rassemblement contre révocation de Yann sud poste 91
782. 10.05 Nice Procès de 4 citoyens aidant les migrants
783. 10.05 Paris Comparution immédiate de certains des 9 de Ménilmontant
784. 10.05 Evry. TGI 2 comparutions immédiates pour rassemblement pour Curtis du 6.05
785. 11.05 Nimes Procés Aurélien Loi travail Relaxe
786. 12.05 Lille Rassemblement pour dénoncer l'assassinat militant antifa par fascistes
787. 12.05 Corse 12 GAV 7 militants nationalistes en examen : Coktail Molotov en 2016
788. 12.05 Guingamp Procès 4 militants blocage de gare. Relaxés
789. 14.05 Evry Rassemblement pour la vérité sur Curtis
790. 15.05 Le Havre Nouvelle convocation R. Kubecki CGT au commissariat
791. 15.05 Montpellier Jules convoqué commissariat Royal occupé
792. 16.05 Niort Procès Nestor loi travail
793. 16.05 Nice Procès 4 aides aux migrants. Délibéré le 24 juin
794. 16.05 JM Rouillan 18 mois de prison. Apologie terrorisme. Peine aménageable
795. 17.05 Nantes Procés 6 jeunes NDDL Opération escargot Relaxés
796. 17.05 Caen Procès 1 personne expulsion d'un squat
797. 17.05 Strasbourg rassemblement contre révocation Mathieu Sud Rail Mulhouse
798. 18.05 Reuil Malmaison Mairie multiples discriminations CGT Rassemblement
799. 18.05 Lille Sec CGT Lille convoqué commissariat plainte pour injures
800. 18.05 Douai Convocation au commisariat de SEC. CGT Mines Energie Douai
801. 19.05 Montpellier Jules à nouveau convoqué commissariat Royal occupé
802. 19.05 Houdain. Mairie Conseil discipline Guillaume CGT
803. 19.05 Nice rendu procès Francesca, aide aux migrants. 1000 euros d'amende. Appel
804. 20.05 Aulnay sous Bois. La Rose des vents, suite Théo 3 GAV
805. 21.05 Aulnay sous Bois Hadama Traoré GAV suite de la veille
806. 21.05 Vaulx en Velin. Mobilisation pour relancer l'enquete sur la mort de Mehdi
807. 22.05 Nesle MGI Coutier licenciement militant CGT, pause café trop longue
808. 23.05 Isle sur Sorgue Ehpad Clos des lavandes. Réintégration CGT. Rassemblement
809. 23.05 St Etienne 3 jeunes de la lutte loi travail pour refus prélèvement ADN
810. 23.05 Mamoudzou. Procès de 10 grévistes de Colas : violences lors de la de grève
811. 27.05 Valenciennes PSA poursuit 19 grévistes
812. 28.05 Paris 18eme. Jet d'eau sur El Khomry. Gav et proces "violences"
813. 29.05 Lille. Pierrick CGT licencié Transfert Press. Rassemblement
814. 30.05 Rennes 7 interpllations manif agressions 2 motards police
815. 31.05 Procès E. Domota UGTG pour violence.
816. 31.05 Cergy Foued arreté et incarcéré depuis cette date
817. 31.05 Guyane Constant Romain syndicaliste UTG pour violence
818. 31.05 Besançon Procès 3 étudiants pour actions militantes
819. 2.06 Rennes Procès 3 manifestants. Manif 28.04 Refus comparution immédiate
820. 2.06 Tourcoing Westa France mesures disciplinaires militant CGT
821. 6.06 Lyon Procès militant anti squatt Gud
822. 6.06 Guyane a 5 des 500 frèfres pour blocage impots
823. 7.06 Boulogne Procès Gaspard Glanz Taranis news
824. 7.06 Rennes Procès "agressions" contre policier/sorti son arme. 6 mois prison sursis
825. 7.06 Paris Mise en GAV de Amal Bentounsi A photographié des policiers violents
826. 8.06 Gildo procès manif 49.3. 1500 euros d'amende. Délibéré 6.07
827. 8.06 Paris Mise en examen de 2 personnes pour avoir témoigné contre la police
828. 8.06 Nimes 5 viticulteurs entendus par la police
829. 8.06 Rennes Violence contre policier. 2 arrestations lors du procès
830. 8.06 Montpellier 4 viticulteurs entendus par la police
831. 8.06 Mulhouse Soutien à Abdelhamid CGT
832. 9.06 Paris Procès appel Sadok soutien aux migrants. 6 mois de prison ferme
833. 11.06 St Pierre Réunion procés 5 planteurs
834. 11.06 St Denis Réunion Procès 6 planteurs
835. 12.06 Versailles, Procès 2 Militants L214 pour une caméra dans un abattoir
836. 12.06 Caen 2 étudiants staps conseil discipline pour grève
837. 12.06 Cherbourg CGT Energie convoquée au commissariat
838. 14.06 Rouen Procès en appel de Laurent CGT 76. Rendu 10.07
839. 15.06 Corse Pole emploi grève contre la répression de 5 militants STC
840. 15.06Paris Xxème. Wahid. 90 jours ITT. Violences policières
841. 15.06 Strasbourg Discrimination CGT Mas OberkirchAPF. Rassemblement
842. 15.06 Montpellier. Procès R. Abauzit. A dit du mal d'un patron
843. 16.06 Foix, Procès 10 Faucheurs volontaires destruction pesticide, Renvoyé au 17.08
844. 19.06 Aix en Provence Procès Herrou aide aux migrants
845. 21.06 Rennes. Policier braquant son arme, 4 manifestants à la prison ferme.
846. 21.06 Nice C. Herrou en GAV pour aide aux migrants
847. 21.06 C. Euro. Droits de l'homme. Procès JM. Eycaguer. Conf. Paysan. Refus ADN. Etat français condamné.
848. 21.06 Le Havre Procès Mika Territorial, pour "enfumage" de la mairie, lors de grève
849. 21.06 Nantes. Prud'hommes Menace licenciement militant CGT Airbus loi travail
850. 22.06 Toulouse. Procès TA. 2 syndicalistes Nutribio licenciés pour blocage en grève
851. 22.06 Besançon. Procès du menuisier anti RSI pour dégradations
852. 22.06. Asnières. Violences policières contre des enfants pour une bouche d'incendie
853. 22.06 Pré St Gervais rassemblement pour Akram entre vie et mort/violences policières
854. 23.06 Paris Procès violences 1er mai
855. 23.06 Paris Procès 4 personnes soutien aux révoltes des centres de rétention
856. 23.06 Versailles Procès Farid PSA Poissy. Rassemblement.13 militants mise à pied. 5 procédure licenciement. 48 mises à pied en qq mois
857. 24.06 Trappes. Violences policières. Mère de famille blessée par la police
858. 25.06 Cergy. Rassemblement justice pour Foued Pontoise
859. 26.06 Aix en Provence procès Manonni aide aux migrans
860. 26.06 Caen. Procès appel 10 manifestants paysans
861. 26.06 Bordeaux 4 syndicalistes CGT ford Blanquefort dont P Poutou condamnés
862. 27.06 Douai José CGT Bombardier Appel. Licencié pour grève loi travail
863. 27.06 Boulogne sur Mer. Procès Laurent aide à l'entrée situation irrégulière
864. 27.06 Belfort Rachid CGT Super U Beaucourt licenciement
865. 27.06 Paris Garde à vue Simon du Dal
866. 28.06 Toulouse 5 militants CGT CHU sanctionnés
867. 28.06 Grenoble UD et CGT chs St Egrève poursuivis : dégradation de biens publics
868. 28.06 Aix en Provence Procès Julien CGT Licenciement logic immo
869. 28.06 Sevrey Amazon mobilisation contre discrimination syndicale
870. 29.06 Nème procès Gael sud poste 92, licenciement
871. 29.06 Ales Refus licenciement CGT Cora
872. 29.06 Trèbes Procès 15 militants Conf Paysanne. Occupation voies. Relaxe
873. 29.06 Rennes procès refus empreintes et adn Relaxe
874. 2.07 Albi Adolescent tabassé par la police. Etat grave
875. 4.07 Nice Onet militant CGT licencié pour avoir mangé un bout de fromage
876. 5.07 Caen 2 étudiants Staps conseil discipline pour grève
877. 6.07 Toulouse CD 31, 2 militants CGT menacés de sanctions
878. 6.07 Versailles Procès M. Kearney syndicaliste Areva 6 mois prison sursis. Calomnie
879. 6.07 Pointe à Pitre Procès Elie Domota
880. 6.07 Paris Relaxe Gildo Territoriaux CGT
881. 6.07 Toulouse Natacha CGT et Fred Sud CD 31 relaxés
882. 6.07 St Denis La réunion. Sogedis condamnée pour discrimination syndicale
883. 6.07 Paris Alain Poste CGT poursuites disciplinaires
884. 6.07 Paris Cassation 4 militants CGT Castmetal licenciés pour activité syndicale
885. 6.07 Choisy. GAV pour avoir uriné sur le commissariat
886. 7.07 Paris, Maria Poste CGT poursuites disciplinaires et S. Le Goff Paris 14
887. 7.07 Paris. Procès Nicolas. Film des violences policières. Les aurait traité de fascistes
888. 7.07 Montauban Nutribio militant CGT licencié
889. 8.07 St Pierre d'Irube grève de la faim pour la libération des prisonniers basques
890. 8.07 Paris Manif PSA Farid CGT 6 mois de prison avec sursis
891. 8.07 Hambourg Un parisien en prison préventive pour les manifs du G20
892. 9.07 Paris Procès Nico A subi les violences policières et est poursuivi
893. 11.07 Le Lamentin Sanction 4 CGT SOEM. Mobilisation et relaxe
894. 13.07 Lille procès Ilham suites affaire Théo
895. 13.07 Pau Procès 8 gens du voyage, manif 2.06, 7 condamnés
896. 14.07 Essonne émeutes jeunes 7 GAV
897. 16.07 Miramas Rassemblement contre sanction Logistic
898. 17.07 Martinique Conseil discipline CACM CGT
899. 17.07 Paris Audience renouvellement détention voiture police brûlée. 3 en prison ferme depuis des mois
900. 18.07 Le Havre procès Micka territoriaux CGT. 9 mois sursis.15000 eur. Amende
901. 20.07 Macon Rassemblement pour Jérome, Cong Paysanne, tué par la gendarmerie
902. 22.07 Mayotte. 6 grévistes Colas licenciés, 4 militants CGT poursuivis
903. 22.07 Beaumont sur Oise. Commémoration mort d'A. Traoré
904. 26.07 Massy Procès Ryan/mort de Curtis 70 jours TIG, 10 mois fermes
905. 26.07 Lille Procès Christopher antifa
906. 27.07 Wallis et Futuna Procès 5 chefs coutumiers/blocage aéroport
907. 28.07 Paris 19° Romain Mas St Jean de Malte, licenciement CGT
908. 31.07 Paris 1 mois de prison ferme CGT pour une gifle à une députée
909. 1.08 Lille Franck CGT Licenciement
910. 2.08 Versailles Procès de Warren. Bac d'Elancourt
911. 16.08. Lyon. Procès 100 migrants poursuivis par Lyon Métropole
912. 18.08 Foix Procès de 21 faucheurs volontaires. Ont détruit herbicide
913. 22.08 La Courneuve Mobilisation M. Kanté CGT Paprec Licencié
914. 1.09 Dieppe, Procès deux militants pour distribution de tracts
915. 09 ? Procès du rappeur Jo le Phéno pour incitation à la haine contre la police
916. 09 ? Béthune procès 7 Fémen. Ont perturbé le vote M. Le Pen le 7.05
917. 4.09 Versailles Procès 2 militants de la cause animale
918. 10.09 Nersac. Délégué FO Arts Energy menacé de licenciement poru son activité
919. 11.09 Paris Procès de Loïc de Jolie Môme. Repoussé en novembre
920. 12.09 Paris. Procès de J. Revest pour avoir écrit un livre contre Areva
921. 12.09 Lyon. Manif loi travail. 8 gardes à vue
922. 12.09 Nantes Manif loi travail. 2 comparutions immédiates 1 prison ferme requise
923. 13.09 8 militants de la Conf paysanne mis en examen pour avoir dénoncé Vinadeis
924. 14.09 St Denis de la Réunion garde à vue pour blocage de route
925. 19.09 Toulouse Procés Céline Boussié lanceuse d'alerte
926. 19.20.21.09 Paris Procès pour l'affaire de la voiture de police brûlée. 8 réquisitions de 4 a 8 ans fermes
927. 20.09 Bordeaux Procès en appel de Nicolas Merle-
928. 20.09 Béthune procès 6 féministes de Femen pour exhibitionnisme
929. 20.09 Bure 3 interpellations anti-nucléaires et poursuites
930. 20.09 Sucrerie Ste Emilie discriminations syndicales Grève
931. 20.09 Guéret cinéaste L. Kowalaslki filme GM&S en garde à vue
932. 21.09 Nantes Manif loi travail 1 militant CGT en garde à vue
933. 21.09 Versailles Procès appel Marcus menacé 6 mois prison ferme
934. 21.09 Rouen Poursuivi (interpellé ?) pour un doigt d'honneur à la police
935. 21.09 Nantes 10 gardes à vue 2 comparutions immédiates. Manif loi travail
936. 23.09 Calais 2 manifestants pour la paix en garde à vue
937. 25.09 La Roya Nice 3 militants proche C. Herrou en garde à Vue
938. 26.09 Montreuil, 2 Manifestants contre une usine polluante en garde à vue
939. 28.09 Paris. Procès Houssam la chapelle debout aide au xmigrants. Rébellion
940. 29.09 Morlaix Parent d'élève en garde à vue pour manif contre fermeture de classe
941. 4.10 Le Mans Procès 6 cheminots pour fait de grève
942. 4.10 Gennevilliers Procédure de licenciement délégué CGT Geodis Calberson
943. 4.10 Port de bouc Trabil Sanction disciplinaire contre militant CHT
944. 4.10 Dijon Longvic 4 militants d'aide aux migrants en garde à vue pour squatt
945. 5.10 Corte Militant nationaliste en garde à vue
946. 5.10 Paris. Militant pour le droit d'être nu en garde à vue
947. 6.10 Paris procès d'un déboulonneur. Refus prélèvement ADN
948. 6.10 Paris Procès appel de Sadok 6 mois emprisonnement soutien migrants. Relaxe
949. 9.10 Lyon procès en appel de Martin, JC et CGT, pour activité contre loi travail
950. 9.10 Coulommiers, 3 lycéens en garde à vue, blocage de lycée
951. 10.10 Paris 4 collégiens et lycéens blocage Bergson en garde à vue. Poursuivis
952. 10.10 Paris 4 manifestants du 10.10 en comparution immédiate
953. 11.10 Paris Georges militant CGT Restauration en garde à vue
954. 11.10 Paris Procés 9 du quai de Valmy. Condamnations prison ferme, 7 ans, 3 ans...
955. 12.10 Pré Catelan Chasse aux DRH. 41 interpellations 5 gardes à vue
956. 12.10 Paris 2 lycéens Blocage Bergson du 10.10 devant juge pour enfants
957. 12.10 Cattenom 8 militants Greenpeace en Garde à vue
958. 13.10 Paris 4 manifestants du 10.10 au TGI
959. 14.10 Paris 4 comparutions immédiates affaire de la chasse aux DRH
960. 19.10 Guyancourt Poste menace de licenciement de Vincent militant CGT
961. 20.10 Paris procès de Frédéric pour avoir filmé les violences policières
962. 10.11 Paris Procés 2 de la chasse au DRH
963. 21.11 Paris Procès de 2 de al chasse aux DRH
964. 24.11 Paris procès de deux d ela chasse aux DRH
965. 17.11 Poitiers Procès de 9 manifestants de loi travail 2016. Ont été sur les rails !
966. 16.11 Paris, 9 militants PSA Pooissy en correctionnelle tentative de "séquestration"
967. 9.12 Rémi Filliau Procès en appel autocollants antinucléaires sur local EM
968. mars 2018 Procès en appel Air France chemise arrachée
969. 18.04.2018 Procès 3 paysans et 1 bonnet rouge, incendie des impôts de Morlaix
970. Rouen sans date; mineure convoquée devant le juge des enfant/Théo
971. Rouen convocation composition pénale/THéo
972. Rouen convocation pour rappel à la loi par OPJ pour port d'arme/Théo
973. Procès 3 militants festival d'Aurillac sans date
974. Appel pour Bagui Traoré et Youssnon fié
975. Recours licenciement CGT Sodex, grève, non fixé
976. Gironde : 2 militants Sud Santé Sociaux arrêtés en mai loi travail; Non fixé
977. Procès, licenciement CGT Conforama loi travail, non fixé
978. Poursuite S. GEVAUDAN Sec. UD CGT du Gard et E. Daunis, Gard.
979. 639 interdictions de manifester pour 12 mois
Soit 4013 personnes
Xuan
   Posté le 09-01-2018 à 13:32:10   

Sur le blog oùvalacgt, un article sur la refonte des Instances Représentatives du Personnel.
En effet cette refonte est un grave recul. Même si l'élément déterminant reste l'action collective, l'expérience montre que les délégués doivent acquérir des connaissances approfondies dans de nombreux domaines.

Les délégués du personnel doivent étudier le code du travail et les conventions spécifiques à l'entreprise (par exemple en matière de primes, de repos, de déplacements, etc.)

Les représentants au CE doivent connaître la marche économique de l'entreprise et ses circuits financiers, non pas pour se présenter comme de "meilleurs gestionnaires", mais pour démonter les arguments de la direction et s'opposer aux plans de suppression de postes.

Ceux au CHSCT (voir cet article de la Marseillaise) doivent se former sur de nombreux sujets techniques, pour déterminer les risques d'accidents, savoir enquêter sur les niveaux de bruit, les températures excessives, les polluants, les risques chimiques, mécaniques, électriques, des fluides, routiers, les fatigues et lésions dues aux gestes répétitifs, sur l'ergonomie des positions de travail, les objets manipulés et la protection adaptée des mains, l'état des sols, etc. mettre l'accent sur les protections collectives et les conditions de travail des intérimaires et sous-traitants...sans quoi l'ingé à la sécurité aura tôt fait de nous embobiner et de rendre fautive la victime.

Il va sans dire que la suppression de ces représentations a pour but de mettre fin aux heures de délégation permettant le contact indispensable entre les délégués et les salariés, et aussi de reporter cette expertise sur des cabinets spécialisés séparés de la classe ouvrière.

Le seul moyen de s'opposer à ces mesures est de s'appuyer sur la masse des salariés. L'intervention des délégués - qui ne sont pas un cabinet d'avocat - est inséparable des l'action collective, tant pour les salaires que pour les conditions de travail, là où le droit de retrait ou le débrayage sont cent fois plus efficaces que la répétition des récriminations mensuelles, dont la solution est régulièrement reportée à la réunion suivante.



Mardi 9 janvier 2017

Les nouvelles IRP à la sauce Macron




(Pour ce qui est de l’ordonnance sur la pénibilité : voir l’article du blog de juillet dernier, rien n’a changé en fait entre le projet et le texte final)




Les ordonnances Macron viennent de modifier en profondeur la structure des délégués dans les entreprises privées. Quand on parle des délégués, on parle :

Les délégués du personnel (DP), les plus proches en matière revendicative sur le terrain.
Le Comité d’Entreprise (CE), dont les délégués sont plus en « surveillance » de la gestion économique de l’entreprise et en gestion directe des œuvres sociales (par exemple cantines, spectacles etc.). C’est déjà un lieu où les glissements vers la collaboration de classe sont rapides, mais c’est aussi un lieu d’information où un syndicat peut recueillir des éléments importants d’information, en particulier dans les phases de restructuration.
Le CHSCT, dont les délégués sont en charge de la sécurité et la santé au travail. Initialement ils avaient un rôle très important, de terrain et des pouvoirs assez considérables. Depuis une quinzaine d’années, le patronat a considérablement bureaucratisé la fonction (expertises, rapports, enquêtes etc.), avec succès il faut le dire, pour brider l’intervention de ces délégués, souvent englués dans la paperasse et la législation. Mais quand ils sont offensifs et sur une position de classe, ils peuvent jouer un rôle très important (par exemple sur les conditions de travail, l’amiante, la pénibilité, le harcèlement etc.) pour organiser et mobiliser les travailleurs sur des sujets qui les touchent directement.
Enfin, les délégués syndicaux (DS), chargés de représenter le syndicat, mais de plus en plus englués dans la négociation des accords d’entreprise et de branche.
Voilà le cadre des IRP anciennes, où l’on voit que la pression de la bourgeoisie pour les transformer en organes de cogestion était déjà très forte – avec un succès certain dans la majorité des cas, y compris CGT et SUD, même sous un discours réformiste radical.



Les ordonnances Macron (et dans notre cas l’ordonnance N°2, voir ICI le texte officiel) changent tout cela : tout disparaît. Tous les protocoles d’accord antérieurs sur ces sujets sont à renégocier.

Attention, ce n’est pas une blague. D’ici deux ans, la période de renouvellement électorale, tout aura changé. Tous ces délégués (sauf les délégués syndicaux) n’existeront plus.



L’ensemble des IRP est regroupé dans une nouvelle structure, le Comité Social Economique (CSE). Il n’y a aucune différence, aucune spécialisation : tous les délégués sont responsables de tout.



Il y aura comme auparavant, des élections professionnelles, selon des modalités similaires à celles du CE auparavant (durée de mandat, collèges ouvriers/maîtrise/cadres, listes syndicales à la proportionnelle), avec globalement un nombre de délégués qui va diminuer – à vérifier au cas par cas selon les entreprises. Ainsi pour une entreprise de 450 salariés, il y aura au total (tous collèges confondus) 12 titulaires, à comparer aux 7 DP, 6 CE et 4 CHSCT prévus par la loi auparavant… Cherchez l’erreur. Sauf qu’il y aura 22h de délégation par délégué, à comparer aux 10h DP et 20h CE auparavant. Mais c’est une réduction drastique, en particulier dans les entreprises importantes, parce qu’en plus c’est bien sûr à partager entre les divers syndicats.

Par ailleurs, sauf accord particulier, les suppléants ne seront plus associés aux réunions, ce qui divise quasiment par deux le nombre de délégués opérationnels sur le terrain.



Enfin, la durée maximale des mandats successifs sera limitée à 12 ans (3 mandats ou plus selon la durée), ce qui peut paraître positif pour lutter contre la bureaucratisation, mais qui dans le contexte actuel va être un gros souci pour la formation et la transmission du syndicalisme de classe (et même simplement combatif) ainsi que pour la protection en fin de mandat des délégués particulièrement ciblés.

Avec le risque de favoriser le développement du « community management », c’est-à-dire l’embauche de permanents syndicaux extérieurs à l’entreprise (donc sans limite de durée) pour animer les collectifs syndicaux – sauce allemande ou CFDT.



Il y aura des réunions dont la fréquence est à négocier, qui traiteront de tous les sujets (cahier revendication, situation économique entreprise, conditions de travail etc.). Selon les cas, on va aboutir soit à des réunions marathon insupportables, soit – le plus probable – au bâclage et à la réduction des possibilités d’intervention. Là encore, en période d’instabilité (restructurations, conditions de travail…) cela peut être lourd de conséquences.



Il faut souligner que les syndicats insistent finalement assez peu sur les bouleversements entraînés par ce changement majeur au niveau des IRP, comme si « ce n’était pas si grave », elles se contentent de réclamer le statut quo, sans plus développer que cela. Voir l’analyse globale de la CGT sur les ordonnances

Les structures syndicales et les cabinets d’experts soulignent aussi à l’envie qu’il est prévu le « renforcement de la négociation collective ». C’est un fait, beaucoup de choses sont « négociables » dans le texte de l’ordonnance… si le patron veut bien ! Et cela crée surtout un maquis extrêmement complexe où il va falloir de véritables experts pour s’y retrouver et déjouer les pièges qui vont arriver les uns derrière les autres. Il faut savoir que le patronat (MEDEF en tête) a bien compris et prépare dès à présent des modèles de protocoles d’accord bien pourris allant dans son sens.

De plus, chacun d’entre nous sait bien que la notion de « négociation collective » est quand même une grosse plaisanterie hors du rapport de forces, et que des mesures s’imposeront de toutes les façons s’il elle ne débouche pas... En gros, c'est pas gagné !

Ce renforcement de la négociation est avancé par tous les réformistes pour justifier leur silence face à un changement qui va renforcer le rôle et le poids des chefs bureaucrates dans les syndicats.



Quel est l’enjeu pour l’Etat et le patronat ? C'est assez clair.

L’enjeu est d’avancer à grand pas vers la cogestion à l’allemande (ou à la CFDT, c'est pareil)




Déjà les ordonnances ouvrent la porte à la mise en place de Conseils d’Entreprise (ne pas confondre avec le CSE !!!) qui regroupent à la fois les délégués du CSE et les délégués syndicaux, et qui auront alors toutes prérogatives pour négocier les accords d’entreprise (exit les syndicats...).

De plus, on va arriver à une sorte de professionnalisation des délégués (c’est par exemple déjà le cas pour les délégués CHS à la RATP ou à EdF, détachés à temps plein et qui ne sont même plus présents sur leur lieu de travail), à une expertise accrue, une spécialisation pour en faire de véritables partenaires cogestionnaires avec la direction. Car pour « tenir la route » face à la direction et face à l’accumulation des dossiers, il n’y aura pas d’autre option pour les réformistes – de son côté le syndicalisme de classe devra faire des choix drastiques, « de rupture » avec la logique proposée, par exemple laisser carrément tomber certains dossiers, faute de temps disponible pour les traiter.


Quelques conseils dans l’immédiat pour se guider dans ce bouleversement :




Ne pas mépriser le sujet, c’est important, participer aux journées de formation syndicales, être informés. Il faut savoir à quelle sauce on va être mangés, et c’est complexe. Oui, c’est chiant, mais on n’a pas le choix.

Il est essentiel que la discussion soit publique, non seulement dans le syndicat, mais parmi tous les salariés, pour présenter les enjeux de fond (pas les détails, les enjeux présentés dans cet article), cogestion contre lutte de classes.
Bien préparer le premier protocole électoral et les premiers accords. Y compris demander aux structures syndicales (FD, UD…) des modèles tout faits, certaines vont le faire. Il faut prendre le temps et ne pas faire de bêtise.

Il faut refuser absolument la mise en place de Conseil d’Entreprise, en rester à l’obligation légale du CSE. Pas la peine d’accélérer la bureaucratisation, et c’est le rôle des délégués syndicaux qui est en cause, en sachant que les directions risquent de faire pression en ce sens pour mettre en place leurs petits soldats prêt à tout valider (suivez mon regard !).

Il faut tenter de maintenir à tout prix la participation des suppléants aux réunions, ainsi que la mutualisation des heures de délégation avec eux, pour augmenter l’effectif de délégués présents sur le terrain. C’est possible, mais il faut bien le prévoir dans les protocoles électoraux et divers accords.

La question peut se poser de savoir s’il faut continuer à se présenter comme délégué dans ce nouveau contexte. La réponse est OUI, sur une base politique claire et publique du refus de devenir expert cogestionnaire avec la direction et de rester le vrai représentant des travailleurs. Et il faudra en faire le bilan dans quelques années, pour voir ce que devient le syndicalisme de classe, même simplement combatif, et comment s’adapter politiquement à la situation nouvelle. Car c'est une vraie régression...

Chaque fois que nécessaire, quand il y a des établissements distincts ou éparpillés (par exemple un Office HLM, dans l’hôtellerie parisienne, etc.), il faut demander la mise en place de représentants de proximité dans le cadre du CSE, avec moyens (heures délégations) correspondants. C’est prévu par les ordonnances, mais on peut être sûr que cela va être l’enjeu de batailles à venir. Rien n’est très précis, sur leur rôle, leur nombre et leurs moyens, et il va donc falloir être très vigilant et très offensif pour avoir une bonne couverture de terrain.

Une fois les élections passées, parmi les délégués du syndicat élus, il faut maintenir une spécialisation pour que tout le monde n’ait pas tout à faire : l’aspect revendicatif immédiat (ex-DP), l’aspect suivi situation économique (ex-CE), l’aspect conditions de travail (ex-CHSCT). En gros, maintenir ce qui se fait jusqu’à présent. Et ce sera peut-être l’enjeu d’une lutte politique dans le syndicat avec certains militants bureaucratisés qui voudront jouer à fond la carte de l’expert polyvalent qui papote en permanence avec la direction.

Il faut maintenir et renforcer le contact de terrain : enquêtes, référendum syndicaux, circulation des délégués dans les ateliers, services, chantiers et bureaux, réunions d’information conventionnelles, rencontres informelles etc. C’est déjà un enjeu, nous le savons, mais cela va s’accentuer face aux tendances bureaucratiques que la direction va encourager. A noter que les ordonnances prévoient heureusement encore la liberté de circulation des membres du CSE dans l’entreprise – important.

Il va falloir prendre en charge sérieusement la formation des délégués et leur rotation, dans la mesure où la limitation des mandats va poser, dans le temps, des sérieux problèmes : au bout de trois mandats, obligatoirement il faudra quitter son poste, et donc avoir un successeur prêt à poursuivre. Et il faut qu’on se pose la question dans la mesure où la formation « officielle » de nos syndicats est quand même très institutionnelle : faudra-t-il renouveler l’exemple de la plaquette pénibilité, sur d’autres sujets importants (le paritarisme, la défense de l’emploi, les salaires etc.) ?

Les évolutions présentes et futures montrent que ce que nous appelons « le travail politique dans le syndicat », pour un « syndicalisme de classe » va prendre de l’importance, pour se démarquer de plus en plus de la tendance réformiste cogestionnaire qui va évidemment se développer avec les générations futures de délégués dans le cadre de ce CSE. Un nouvel enjeu pour les syndicalistes de classe !
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 11:52:59   

CGT

Premier accord de rupture collective chez PSA et préconisation à outrance !

vendredi 19 janvier 2018


Si Pimkie a réussi en début de ce mois à éviter la rupture conventionnelle collective (RCC), PSA ne passera pas outre : les syndicats FO, CFDT, CFTC et GSEA, totalisant plus de 58 % des voix, ont indiqué vouloir signer l’accord. Seule la CGT s’est opposée, tandis que la CFE-CGC ne s’est pas encore déterminée. CGT-PSA a publié un communiqué.

La CGT réaffirme sont opposition à la rupture conventionnelle collective (RCC) dans le groupe PSA et regrette que PSA ait recueilli l’accord d’une majorité de syndicats pour son application.

Sans aucun motif, la direction de PSA s’est fixé l’objectif de supprimer 1 300 emplois en RCC et 900 « congés seniors » (départs anticipés) tout en prévoyant d’embaucher 1 300 CDI en 2018, alors que 25 000 emplois ont été supprimés depuis cinq ans.
Dans le même temps, PSA annonce une augmentation au recours au travail intérimaire, alors qu’on en compte déjà plus de 8 000.

D’un point de vue financier, le groupe annonce quatre mois de salaire supplémentaires pour les salariés des sites d’Île-de-France qui partiront du groupe avant le 31 juillet 2018, en plus du barème actuel.

Après l’annonce de la fermeture de PSA La Garenne Colombes en 2018, la CGT craint qu’un mauvais coup se prépare à l’usine de Saint-Ouen (93), puisque la direction locale communique, depuis plusieurs semaines, en affirmant que le site est en « décroissance pilotée » .

Pour la CGT, PSA n’a pas de scrupule et aucun respect pour ses salariés, à qui le groupe doit pourtant ses excellents résultats financiers.


La CGT réclame :
• que les congés seniors soient accompagnés d’une embauche en CDI pour chaque départ ;
• qu’un plan d’embauches massives des intérimaires et de privés d’emploi soit mis en place ;
• résultat opérationnel : 3,235 milliards d’euros pour 2016 soit une augmentation de 18%.


PSA, une situation florissante :

· le bénéfice est passé de 1,2 milliard en 2015 à 2,15 milliards en 2016 ;
· la trésorerie nette s’élève à 11,292 milliards d’euros pour 2016 ;
· une enveloppe totale de 388 millions pour les actionnaires ;
· au premier semestre 2017, le chiffre d’affaires de la division automobile a progressé de 5 % par rapport à 2016 soit 2,917 milliards d’euros :
• 287 millions d’aides publiques les quatre dernières années,
• en juillet 2017, c’est le rachat d’Opel pour 1,32 Milliard d’euro,
• en 2017 le groupe à explosé ses records de ventes en 2017 avec 3,6 millions de véhicules vendus (+15,4 %).


Pour la CGT, le développement de l’emploi devra passer par une réduction du temps de travail, avec des investissements massifs pour améliorer les conditions de travail, mais aussi développer les nouvelles technologies et non pas pour dégager plus de profits pour les actionnaires. La politique de PSA est indécente et le comportement du gouvernement, qui laisse faire, est inadmissible !
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 20:59:34   

Lire sur le blog oùvalacgt
De quoi la Rupture Conventionnelle Collective est-elle le nom ?
Xuan
   Posté le 21-01-2018 à 22:34:51   

Fin de la cotisation sociale, mort de la Sécurité sociale…


JEUDI, 14 SEPTEMBRE, 2017
L'HUMANITÉ

Michel Etiévent Historien, biographe d’Ambroise Croizat .


Par Michel Etiévent, historien, biographe d’Ambroise Croizat

Les Français sont-ils conscients de ce qu’ils sont en train de perdre avec les attaques contre la Sécurité sociale? Ce formidable projet de société qui, selon Ambroise Croizat, devait «mettre fin à l’obsession de la misère», est aujourd’hui en passe de s’effondrer sous les coups de boutoir du gouvernement contre ce qui fait son fondement : la cotisation sociale. Dès 1946, un continuum de plans de casse n’a cessé de mettre à mal une institution devenue pierre angulaire de notre identité sociale.

Aux oppositions de la droite, du patronat, des médecins libéraux, un moment tues par le rapport de forces de l’époque, se sont ajoutés une avalanche de réformes, passant par les ordonnances de 1967 qui ont fait basculer sa gestion dans les mains du patronat, les plans Barre, Fabius, l’impôt CSG de Rocard. Viendront ensuite les mesures de Georgina Dufoix imposant des déremboursements successifs, les lois Veil, Balladur allongeant la durée de cotisation, les plans Juppé puis Chirac, Raffarin attentant aux retraites, les lois Jospin de 2001 imposant les normes européennes aux mutuelles. Sans oublier l’ordonnance Douste-Blazy de 2004 qui videra les conseils d’administration de leurs pouvoirs, l’instauration de la tarification à l’acte, les lois Bachelot confiant le pilotage de la protection sociale aux «préfets sanitaires» des agences régionales de santé. En imposant l’obligation de la mutualité d’entreprise, l’ANI 2013 accélérera la privatisation.

Si la destruction affichée de la cotisation sociale n’est pas récente, elle est aujourd’hui frontale. Le rêve du patronat est devenu une arme de gouvernement. Il importe de rappeler la quadruple peine qu’elle impose aux bénéficiaires. Elle est tout d’abord une amputation directe du salaire dont la cotisation est partie intégrante. C’est un «salaire socialisé», fondé sur les richesses créées dans l’entreprise. La seule création de richesses qui va directement du cotisant vers le bien-être des gens sans passer par la poche des actionnaires. Si le salaire net c’est pour le quotidien du mois, le salaire brut c’est pour la vie. La deuxième peine réside dans la destination même de cette «économie» patronale. Elle n’ira ni vers l’emploi, ni vers l’investissement, mais servira à augmenter les marges patronales et à nourrir les actionnaires. À cette atteinte aux salaires, s’ajoute la troisième peine: la hausse de la CSG qui alourdit la feuille d’impôt, fiscalise et étatise un peu plus encore la Sécurité sociale.

Depuis 1995, la part de la fiscalisation dans le financement de la Sécu est passée de 4,9 % à 28 %, tandis que celle de la cotisation sociale tombe de 86,8 % à 67,3 %. Imagine-t-on ce que pourrait devenir une Sécurité sociale abandonnée aux mains de l’État? Une seule ordonnance, à l’image de ce qu’a vécue l’Espagne, pourrait engendrer coupes drastiques ou, pire, privatisation immédiate. La quatrième peine est encore plus lourde. Par la fin du principe de solidarité, la mort de la cotisation sociale n’est rien d’autre que celle de la Sécu. Une coquille vide livrée au privé, aux assurances santé inégalitaires et coûteuses. La fin du droit de vivre dignement.

Historien, biographe d’Ambroise Croizat


Edité le 21-01-2018 à 22:36:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-01-2018 à 09:49:18   

Les chiffres montrent que la "reprise économique" repose sur la dégradation du statut salarié et leur précarisation :


Hausse de l'emploi intérimaire et sa généralisation



sud-ouest
Au cours de l’année 2017, l’emploi intérimaire progresse de +8,5 % en France ce qui correspond à plus de 50 000 emplois en équivalent temps plein supplémentaires. En Nouvelle-Aquitaine, la progression est de 9,3%

L’année 2017 se caractérise par des tendances trimestrielles très stables qui sont le signe d’une reprise économique solide : +8,3 % au premier trimestre, +7,7 % au deuxième, +9,6 % au troisième et +8,5 % au quatrième. Au total, l’emploi intérimaire progresse de 8,5% en France, ce qui correspond à plus de 50 000 emplois équivalent temps plein supplémentaires.

Depuis la reprise de l’intérim en 2015, ce sont 130 000 emplois en équivalent temps plein qui ont été créés en France selon le baromètre Prism’emploi, l’organisation professionnelle qui regroupe plus de 600 entreprises du recrutement et de l’intérim.

Pour la deuxième année consécutive, l’ensemble des secteurs sont orientés à la hausse : les transports et la logistique (+16,2 %) ; l’industrie (+8,7 %) ; les services (+6,2 %), le commerce (+5,6 %) et le BTP (+5,4 %) voient leur croissance se développer.

+9,3% en Nouvelle-Aquitaine
Toutes les catégories professionnelles ont bénéficié de la croissance en 2017. Toutefois, les cadres et professions intermédiaires se démarquent avec une croissance de +12 %. Les autres compétences ont progressé à des rythmes comparables compris entre +7,5 % pour les employés et +8,3 % pour les ouvriers non qualifiés.

L’emploi intérimaire a progressé dans toutes les régions. La Bourgogne- Franche -Comté, avec une croissance de +14,6 % et la Bretagne avec +13,5% sont les deux régions qui se distinguent nettement. En Nouvelle-Aquitaine, l’emploi intérimaire est en hausse de 9,3%.

Tous les départements de la région en hausse sauf la Creuse
A l’exception de la Creuse qui se signale par un chiffre négatif (-4,9%) la progression de l’intérim concerne tous les autres départements de la région : Dordogne +4,7 %, Gironde +10,7 %, Landes +8,3 %, Lot-et-Garonne +3,8 %, Pyrénées-Atlantiques +10,2 %, Corrèze +1,9 %, Creuse –4,9 %, Haute-Vienne +10 %, Charente +5,2 %, Charente-Maritime +18,8 %, Deux-Sèvres +10,3 %, Vienne +9,7 %.

Les effectifs intérimaires y sont en hausse dans tous les secteurs d’activités : les transports (+30 %), l’industrie (+8,4 %), le BTP (+7 %), les services (+3,7 %) et le commerce (+2,7 %). Et toutes les qualifications sont concernées : les employés (+15 %), les cadres et professions intermédiaires (+12,8 %), les ouvriers qualifiés (+8,1 %) et les ouvriers non qualifiés (+7,5 %).
Xuan
   Posté le 27-01-2018 à 19:07:20   

Sur le site du ROCML :


Santé : Appel à la grève dans tous les Ehpad



L’insuffisance des effectif et des moyens dans les établissements accueillant des personnes âgées (Ehpad) et dans les services d’aide à domicile est reconnue par tous. La réforme de la tarification introduite par la Loi vieillissement dit « ASV », qui va se traduire par des suppressions massives de postes, est unanimement rejetée.

Loin de répondre aux demandes de l’ensemble du secteur, le président de la République refuse de recevoir une délégation des signataires de la lettre commune du 19 octobre 2017 et du 7 décembre 2017.

Suite aux propos de la ministre de la Santé considérant que les difficultés des Ehpad seraient dues à un « problème de management » et non uniquement à une question de financement, les organisations réunies le 14 décembre 2017 condamnent de telles déclarations qui ont pour objectif d’occulter la baisse des moyens alloués aux établissements.

C’est pourquoi les fédérations syndicales FO des services publics et de santé, CGT santé et action sociale, CGT des services publics, CFDT santé/sociaux, Unsa santé/sociaux et CFTC santé/sociaux, réunies le 14 décembre 2017, ont décidé d’appeler les personnels des établissements accueillant des personnes âgées et des services à domicile à une journée de grève nationale et de mobilisation le mardi 30 janvier 2018.

Cette grève a pour objectif d’améliorer l’accompagnement, les services et les soins envers les personnes âgées indissociables de l’amélioration des conditions de travail des professionnels, en exigeant du gouvernement qu’il réponde à nos revendications :

> application d’un agent ou un salarié par résident, tel que prévu par le Plan solidarité grand âge ;
> abrogation des dispositions législatives relatives à la réforme de la tarification des Ehpad, contenues dans la loi du 28 décembre 2015 ainsi que le retrait des décrets d’application ;
> arrêt des baisses de dotations induites par la convergence tarifaire et par conséquent maintien de tous les effectifs des Ehpad y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés ;
> amélioration des rémunérations, des perspectives professionnelles et de carrières, dans le cadre du statut et des conventions collectives nationales.
> Enfin, ils réaffirment leur ferme volonté d’être reçus par Emmanuel Macron.


Les fédérations CGT, CFDT, FO, Unsa et CFTC invitent leurs syndicats à organiser dans chaque département, dans le cadre de la grève, des rassemblement, manifestations, délégations auprès des délégations territoriales de l’ARS et des conseils départementaux.
Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 00:02:20   

sur le site d'Avant Garde, un article sur les suppressions d'emploi chez Carrefour. La grande distribution, comme les banques, procède à de sévères restructurations et utilise à cette fin les nouvelles technologies. Ceci correspond à une concentration inégalée des monopoles, jusqu'à l'échelle régionale, pour affronter la concurrence mondiale.

CARREFOUR SACRIFIE L’EMPLOI SUR L’AUTEL DU CAC40

5 février 2018

Changement de PDG, changement de stratégie : la direction de Carrefour vire la barre et ce sont les salariés qui vont passer à la renverse !

Bompard, le magnat de la finance, arrivé à la tête du groupe il y a seulement quelques mois, ne fait pas dans la dentelle. L’annonce de sa stratégie était normalement prévue pour 2017 mais a finalement été repoussée au mardi 23 janvier dernier. Entre-temps, Bompard a distillé quelques informations sur son plan ; suffisamment pour maintenir un climat anxiogène au sein du groupe, pas assez pour qu’un grand mouvement puisse se construire pendant les fêtes.

Bompard étant incapable d’assumer les conséquences sociales de sa stratégie, ce sont les journalistes en conférence de presse qui ont appris aux salariés que plus de 5000 emplois seraient supprimés en tout et pour tout !

CARREFOUR UN GÉANT AU PIED D’ARGILE ?

C’est ce qu’essaye de faire croire la direction au prétexte de mauvais résultats en France et sa rétrogradation à la 9e place mondiale et 2e place nationale dans le secteur de la grande distribution.


Les parts de marchés de la grande distribution par enseigne en France en Octobre 2018. Source : KantarWorld Panel

Si Carrefour s’est effectivement fait doubler par des distributeurs qui ont été plus agressifs sur la baisse des prix et/ou plus innovants (comme Leclerc ou Amazon), le chiffre d’affaire mondial du groupe est en progrès et immense : 88 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2017.

Mais le chiffre d’affaire ne fait pas le profit et le groupe communique d’ailleurs davantage sur un résultat opérationnel (ROP) en recul de 15%.

Tout d’abord, un ROP n’est pas un résultat net : il existe encore beaucoup de « filtres » entre ces deux résultats comme le résultat financier. Les comptes 2017 du groupe n’étant publiés que le mois prochain, impossible de connaître le détail et savoir ce qui tire ce résultat vers le bas. Le même discours était utilisé en 2016 alors que leurs comptes révélaient que deux types de charges détérioraient les ventes en progression du géant de la distribution : les restructurations et les frais de publicité. Est-ce aux salariés de payer les mauvaises décisions de la direction ? Non !

Les hypers en France, accusés d’être un format caduc car leur chiffre d’affaire stagne en 2017, représentent tout de même la moitié du chiffre d’affaire réalisé dans le pays. Les magasins, tous formats confondus, en France assurent aussi presque la moitié des résultats mondiaux. Les hypermarchés ralentissent-ils donc la marche du groupe ? Non plus.

Les taux de marge commerciale, soit la différence entre l’argent tiré des ventes et le coût des marchandises, sont très importants dans le secteur de la grande distribution : entre 20 et 27% pour les produits alimentaires et un peu moins pour le non-alimentaire. Et celui de Carrefour a même tendance à augmenter : en 3 ans, ce taux de marge a gagné 1,4 points.

Le problème n’est donc pas que les magasins Carrefour ne soient pas rentables mais qu’ils ne soient jamais assez rentables pour sa direction et ses actionnaires ! Le groupe a d’ailleurs pu se permettre de verser 207 millions de dividendes au titre de 2015 à de grands actionnaires comme Bernard Arnault! D’ailleurs le cours de son titre connaît une belle envolée depuis que Bompard est arrivée à la tête du groupe et a annoncé ses grandes coupes!

DAVID CONTRE GOLIATH : LE CONCURRENT AMAZON

Bompard voit les choses en grand ! Il s’est fixé comme modèle commercial et ultime concurrent : Amazon. Ce géant de la vente en ligne a fait son entrée dans le secteur alimentaire depuis peu avec la vente en ligne de produits frais mais aussi dans la grande distribution avec l’achat de Whole Food.

Ainsi, Carrefour se lance pieds et poings liés dans une course à l’épuration. Parce que c’est ça le modèle d’Amazon : le stockage, la vente en ligne et le transport sur vente uniquement. Cela permet de supprimer tous les autres services (les caisses, le conseil, l’accueil…etc.), « charges » pour la direction, qui viendraient dégrader son taux de profit et de rentabilité .

Ainsi, la stratégie annoncée de Bompard pour faire face aux attaques d’Amazon sur son secteur s’articule autour de trois grands axes lourds de conséquences sociales et sanitaires pour les salariés :

– La stratégie omnicanal et multiformat
– Réorganisation des hypermarchés et mise en location-gérance
– Ouverture des magasins le dimanche

LA STRATÉGIE OMINICANAL ET MULTIFORMAT

Les distributeurs ont trouvé avec Internet une niche d’or. En effet, l’achat en ligne et la livraison à domicile ou en Drive permettent de vendre aux salariés-consommateurs un nouveau bien: du temps. C’est d’ailleurs LA fixette de Bompart: investir tous les canaux de distribution possibles notamment Internet.

Sauf qu’Amazon a pris une sacrée avance: les sites internet du groupe Carrefour comme RueDuCommerce.com, Courses.Carrefour ou Greenweez (magasin bio en ligne) ne sont pas à la hauteur. Trop segmenté, l’offre n’a pas la puissance de frappe d’une adresse unique comme Amazon.

Alors le PDG a décidé d’accélérer les choses en mutualisant ses achats avec Darty, prenant 17% de participation dans VentesPrivées.com et en louant les services d’une filiale de Publicis pour sa stratégie numérique. De tous ces partenariats, ce qui pourrait se profiler à long terme, c’est un rapprochement sous une même bannière qui serait en capacité de faire face à Amazon.

A l’echelle du groupe, un site Internet unique profitant de l’image de la marque principale doit voir le jour : Carrefour.com

Bompard boude les hyper et souhaite multiplier les formats de ses magasins. Le maillage des Cash&Carry et des Drive Carrefour est faible par rapport aux concurrents et peu automatisé. La multiplication de ces structures de Drive va changer les métiers de la grande distribution avec notamment des risques renforcés sur la santé au travail liés à la polyvalence, la cadence et/ou des troubles musculosquelettiques lors de la préparation de commande.

Ainsi pour renforcer son positionnement omnicanal et multi format, Bompard compte investir 2,8 milliards.

RÉORGANISATION DES MAGASINS ET LOCATION-GÉRANCE : « ALLÉGER » L’ENTREPRISE.

Le couperet est tombé et tout le monde est concerné ! Presque un quart des salariés des sièges avec la fermeture de celui de Boulogne (2 400 salariés) seront évincés par un Plan de Départ Volontaire.

Ensuite, le groupe cherche à se débarrasser de 273 des ex-magasins Dia qu’il avait acheté en 2014 pour les transformer en Carrefour Market, City ou Contact. N’ayant pas encore trouvé de repreneur, ce seraient 2 100 suppressions de postes supplémentaires selon la CGT.

Aussi, la direction de Carrefour souhaite, au prétexte de la stagnation des résultats et de la concurrence accrue ; réduire ses surfaces de ventes et réorganiser ses hypermarchés. Ainsi, l’espace dédié au non-alimentaire sera réduit au profit de la location à d’autres enseignes, d’une conversion pour la préparation de commandes ou simplement cédées aux galeries marchandes. Le groupe n’annonce pas de suppression de postes liés à cette mesure : cependant il pourra très bien ne pas remplacer les départs de la centaine de salariés concernés.

La direction prévoit également de se « séparer » de 5 hypermarchés, de les mettre en location gérance plus exactement. Cela permet à Carrefour de percevoir de l’argent pour la location de son fond de commerce (des redevances) tout en se dédouanant des « charges » fixes, de personnel…etc. D’ici 15 mois, environ 800 salariés devront renégocier leur accord d’entreprise, perdant ainsi nombre d’acquis individuels !

Et pour finir, Bompard prévoit un plan d’économies de 2 milliards d’économies d’ici 2020. Cette réduction des coûts grâce à « l’optimisation », la « rationalisation », l’automatisation et une productivité accrue pourraient supprimer une centaine de postes en logistique également.

C’est donc 5000 emplois du groupe en France qui sont en danger à terme.

LES JEUNES, VARIABLE D’AJUSTEMENT DE L’OUVERTURE LE DIMANCHE

Pour faire face à la stagnation de ses résultats et surtout mieux amortir ses coûts fixes, Carrefour souhaite doper les ventes. Dans sa logique simpliste, la direction soutient qu’ouvrir plus longtemps les magasins permettra aux clients de consommer plus. Sauf que le portefeuille des travailleurs-consommateurs n’est pas aussi élastique… La question du lissage des dépenses n’est d’ailleurs jamais abordée par la direction.

Outre la perte du repos dominical qui est un conquis de longue lutte, le volontarisme voulu par la direction est une promesse dans le vent. Sommes-nous vraiment libres ou non de travailler quand on a besoin d’arrondir ses fins de mois ou quand notre supérieur nous met la pression ?

Aussi l’accord cadre national d’ouverture des magasins le dimanche se fixe comme objectif national de 80% de recrutement externe, sorte de caution emploi mise en avant par la direction. Si cet objectif peut être respecté, ces recrutements sont parfois à 99% des emplois étudiants. Une site forte proportion de salariés jeunes et précaires risque de désorganiser le travail dans les magasins et de surcroit alourdir la charge mentale du personnel permanent contraint d’encadrer ces jeunes recrues.


CARREFOUR, UN EMPLOYEUR SUBVENTIONNÉ

Carrefour est le premier employeur privé de France, ce nouvel épisode de casse sociale est une question d’ampleur nationale et même internationale (la Belgique subit aussi des fermetures de magasins qui concerneront 1 200 salarié.e.s).

Le groupe touche 136 millions d’euros d’argent public chaque année au titre du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi). Nouvelle preuve, s’il en était besoin, de l’absurdité de ce crédit d’impôt. Cet engagement de l’argent public au service des patrons, impose à l’Etat de réagir face à une catastrophe annoncée pour l’emploi.

La CGT et FO ont d’ores et déjà commencé le travail de mobilisation des salariés pour la semaine de mobilisation à venir du 5 au 10 février avec deux temps forts : un rassemblement devant l’hyper Carrefour de Montreuil le 5 en présence du numéro 1 de la CGT et une grève le 8 Février.


Edité le 06-02-2018 à 00:07:56 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-02-2018 à 00:14:16   

« Pour l’immense majorité des SDF qui dorment dans la rue, c’est leur choix » , a lâché hier le député LREM du 8e arrondissement de Paris, Sylvain Maillard
Xuan
   Posté le 13-02-2018 à 23:54:52   

Sous-traitance et délocalisation simultanées dans le bricolage. L'article paru sur Boursorama fait apparaître une évolution de l'action de + 1.36% :

400 suppressions d'emplois chez Castorama et Brico-Dépôt


Reuters le 13/02/2018 à 19:572


LILLE (Reuters) - Le groupe britannique d'enseignes de bricolage Kingfisher a annoncé mardi en Comité central d'entreprise à Templemars (Nord) la suppression de plus de 400 postes dans les magasins Castorama et Brico-Dépôt.

La direction de Kingfisher a précisé le chiffre de 409 postes supprimés, 321 chez Castorama et 88 chez Brico-Dépôt et s'est engagée à proposer à 125 salariés un reclassement dans une enseigne du groupe.

Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion avec les salariés, la direction évoque "la poursuite du déploiement de son programme d'investissements informatiques, la mise en place d'une centrale d'achat unique, des évolutions des métiers du marketing et du commerce, ainsi que la création d'un centre de services partagés en Pologne pour gérer ses activités de transactions financières et comptables" .

Cette annonce n'a pas surpris les syndicats qu ont dénoncé "le flou et l'imprécision des annonces" .

"Ce n'est pas 409 mais 446 postes qui, au total, seront supprimés dans ce que l'on comprend d'annonces très floues et imprécises" , a dit à Reuters Nicolas Euzenot, délégué syndical central de la CGT Castorama.

"La tension est forte car la direction a refusé la venue d'experts et sur chaque question posée, elle a botté en touche" , a rajouté le syndicaliste en précisant que 63 postes seraient supprimés au siège de Templemars à proximité de Lille.

Kingfisher avait annoncé le 8 novembre 2017 le regroupement en Pologne, à Cracovie, de ses services comptables et de gestion, faisant craindre aux syndicats une délocalisation.

(Pierre Savary, édité par Yves Clarisse)


Edité le 13-02-2018 à 23:59:10 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-03-2018 à 00:05:28   

Ce fait ne nous avait pas échappé mais ils méritait quelques renseignements chiffrés pour mesurer l'ampleur du barbotage réalisé par les banques sur les salariés.
De fait les banques ont pratiquement imposé aux salariés le versement de leur salaire sur un compte, et les banques virtuelles sont mises en place par les banques elles-mêmes.
Je cite l'article en entier, la mauvaise foi des intéressés est assez visible pour qu'il ne soit pas nécessaire de commenter.



Les frais de tenue de compte bancaire ont explosé depuis 2013, selon Panorabanques

Le Figaro le 19/03/2018 à 18:180


INFOGRAPHIE - En 2018, les frais de tenue de compte atteignent 18,50 euros en moyenne, contre 6,60 euros cinq ans plus tôt, selon une étude du site Panorabanques.com. Une forte progression que la Fédération bancaire française met en doute.

La facture est de plus en plus salée. Depuis 2013, les frais de tenue de compte ont en effet été multipliés par trois, selon une étude réalisée par Panorabanques.com analysant les tarifs bancaires de 158 banques. Cette année, les frais de tenue de compte prélevés sur l'année s'établissent à 18,50 euros, en moyenne. Soit une hausse modérée de 2,2% par rapport à 2017.

Pour rappel, ces frais se définissent comme les «frais perçus par la banque pour la gestion du compte» , peut-on lire dans le décret n° 2014-373. Ils sont désormais facturés par la quasi-totalité des banques traditionnelles. «En 2018, près de 9 Français sur 10 sont dans une banque qui facture des frais de tenue de compte» , affirme le comparateur. Une exonération des frais de tenue de compte est possible. Les clients peuvent être exemptés de cette prestation dans l'éventualité où leurs revenus sont domiciliés au sein de l'établissement bancaire (NDLR: lorsque le détenteur d'un compte contracte un crédit immobilier, l'établissement bancaire peut exiger que ses revenus d'activité soient domiciliés en son sein, sur une période maximale de dix ans). L'usager peut aussi en être dispensé lorsqu'il souscrit une offre de services groupée, autrement appelée «package».

Hausse de 77% entre 2015 et 2016

Comment expliquer une telle inflation en cinq ans? Dans les faits, les frais de tenue de compte ont explosé en 2015-2016, à hauteur de 77%, selon le comparateur. Objectif pour les banques, «protéger leur rentabilité» dans un contexte marqué par des taux bas, assure Guillaume Clavel, fondateur de Panorabanques.com. L'arrivée des banques en ligne, et la naissance d'Orange Bank en 2017 notamment, semble avoir incité les banques à limiter l'augmentation des frais pour tenue de compte. Et pour cause, ces acteurs misent sur la gratuité de certaines prestations pour attirer de nouveaux clients. «Les banques se sentent très concurrencées, car aujourd'hui la croissance des clients se fait du côté des banques en ligne» , souligne Guillaume Clavel.
En 2018, «cinq banques baissent les frais de tenue de compte, dont deux qui les suppriment totalement, 19 banques ne facturent pas de frais de tenue de compte» , constatent ainsi les auteurs de l'étude.
«Cette hausse modérée marque peut-être une entrée dans la sagesse des banques» , souligne Serge Maitre, président de l'Association française des usagers des banques. «Dans les faits, elle intervient davantage comme une autorégulation des banques, afin d'anticiper une réaction des pouvoirs publics, qu'en réaction à l'arrivée de nouveaux acteurs» .

» LIRE AUSSI - Nouvelle inflation des tarifs bancaires en 2018

De son côté, la Fédération bancaire française met fortement en doute l'étude de Panorabanques.com. « La FBF conteste formellement les chiffres avancés» , assène-t-elle dans un communiqué. «Seul l'Observatoire des Tarifs Bancaires (OTB), qui dépend du Comité Consultatif du Secteur Financier, publie des données impartiales. Cet Observatoire indique, lui, que les frais de tenue de compte, en se basant sur les parts de marchés des tarifs des banques, ont augmenté sur la même période d'un peu moins de 30 points, donc bien loin du triplement annoncé. Par ailleurs, le rapport 2017 de l'OTB rappelle que (...) seuls 20 à 30 % des clients de banques payaient effectivement des frais de tenue de compte, du fait de nombreuses exonérations et réductions pratiquées par les établissements bancaires» .
Xuan
   Posté le 01-06-2018 à 23:52:53   

L'Huma publie un article sur "les vrais radicalisés". L'intérêt de l'article est de mettre le doigt sur un autre aspect de la fin du parlementarisme bourgeois

http://www.humanite.fr/les-vrais-radicalises-cest-eux-655868

Les vrais radicalisés, c’est eux !


SAMEDI, 26 MAI, 2018
HUMANITÉ DIMANCHE

Âges : entre 32 et 70 ans. Professions : ministres et président de la République. Dangerosité : très importante. Depuis maintenant un peu plus d’un an, une bande de radicalisés a pris le contrôle du pays. Santé, transports, éducation, logement, travail, institutions… ils sont là pour tout exploser. Et ne se cachent pas pour exprimer le mépris qu’ils ont pour toute opposition. Tour d’horizon des vrais radicalisés.

L’article a fait l’effet d’une bombe : ajouté en catimini au texte de loi sur la réforme des institutions, il prévoit tout simplement d’amputer de deux ans le mandat de la moitié du Sénat, et ainsi de renouveler totalement la Chambre haute en 2021, histoire de disposer d’un Sénat un peu plus macroniste… La manœuvre, totalement inconstitutionnelle (sauf cas exceptionnel, tout mandat est irrévocable), a choqué l’ensemble de la classe politique, y compris les propres soutiens de Macron : le groupe LREM au Sénat n’avait même pas été prévenu. Le chef du groupe, le sénateur ex-PS François Patriat, cité par « le Canard enchaîné », est « tombé du lustre ». D’autant que c’est avec la Constitution que Macron joue : sa volonté de mettre au pas le Parlement est maintenant une évidence, jusque dans les rangs de la droite. Même François de Rugy, président LREM de l’Assemblée nationale, a tonné qu’il refuserait une « réduction des pouvoirs du Parlement ». On ne peut rien lui cacher : le projet prévoit une remise en cause du droit d’amendement.

Ce court-circuitage de la représentation parlementaire est le versant institutionnel du danger que représentent Macron et son gouvernement. Il s’ajoute à la volonté de contrôler la presse, avec la loi sur le secret des affaires ou bien celle sur les « fake news » – sans aucune définition de ce qu’est une « fausse nouvelle ». Car précisément, le gouvernement est expert en la matière : la campagne de désinformation pour marteler que la CGT a « rejoint la France insoumise » pour la manifestation du 26 mai en est un exemple frappant. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, en a profité pour dénigrer le syndicat, qui « détruit la confiance dans les organisations syndicales ». Alors même que son président, Emmanuel Macron, lors des manifestations contre les ordonnances travail, avait qualifié les militants syndicaux de « fainéants, cyniques et extrêmes », et que le gouvernement méprise les syndicats, au point d’exaspérer y compris ceux dits « réformistes ». Un pouvoir qui traite par l’arrogance toute revendication, fût-elle militaire ! On se souvient de Christophe Castaner, alors porte-parole du gouvernement, traitant le général Pierre de Villiers de « poète revendicatif », lui qui avait le toupet de demander les moyens nécessaires aux missions assignées.

Le vrai mot du radicalisé, le voici : « J’assume. » Prendre aux pauvres, aux retraités, donner aux riches, partir en guerre, casser la SNCF, mépriser le Parlement, réprimer les réfugiés : « J’assume. » Parmi les ministres, Gérard Collomb est clairement celui qui présente le plus de signes de radicalisation. À Calais, il avait enjoint aux associations humanitaires « d’aller exercer leur talent ailleurs » et, après la manifestation du 1er mai, il s’était surpassé : « Celles et ceux qui appellent à l’insurrection doivent être poursuivis et ils le seront. » Un vrai radicalisé, ce Gérard Collomb, qui dénie ainsi toute liberté d’expression. Côté président, accuser des employés en lutte pour leur emploi – en l’occurrence ceux de GM & S – de « foutre le bordel » est révélateur d’une véritable haine. Et les discours de criminalisation de toute opposition, qu’elle soit syndicale ou politique, sont inquiétants. Le macronisme apparaît d’abord comme une radicalisation du libéralisme, qui montre son vrai visage : autoritaire. Ce n’est pas un hasard si 73 % des Français jugent ainsi Emmanuel

Macron.
Benjamin Konig
pzorba75
   Posté le 02-06-2018 à 04:40:43   

Je conseille au journaliste de l'Humanité de la fermer sur la politique de Macron et de sa clique réactionnaire. Ce sont aussi les journalistes de l'Humanité qui ont appelé à voter Macron en 2017, comme ils l'avaient déjà fait en 2002. Avec les conséquences qu'ils peuvent pleurer aujourd'hui.
Macron, comme les socialistes avec lesquels il s'est mis au pouvoir, est un réactionnaire au service des banques et des capitaines d'entreprises comme il se plait à le répéter. À la différence des Hollande et Jospin, il va mener frontalement la lutte contre les classes populaires au nom de l'ordre européiste, ses prédécesseurs ayant tergiversé dans la guerre des classes et été plus paillassons que prévu par les élites dominantes.
Xuan
   Posté le 02-06-2018 à 07:53:10   

En effet c'est une bouillie sans saveur qu in'élève en rien la conscience des masses mais se tient au ras du sol de la conscience de classe.
Par contre l'info intéressante est la dérive autocratique de la république bourgeoise et la suppression du parlementarisme suivant les voeux exprimés par Gattaz.
Je pense qu'il faut éviter de personnaliser autour de Macron qui n'est qu'un représentant des monopoles et parler d'un pouvoir autocratique de la grande bourgeoisie.
pzorba75
   Posté le 02-06-2018 à 10:32:12   

Bien évidemment Macron ou tout autre pantin passé par les écoles religieuses et/ou patronales fait l'affaire pour appliquer les directives fixées par les détenteurs du capital et des moyens de production et d'information.
Faut être "communiste" français pour s'accoquiner avec une équipe où grenouillent des Macron, Jouyet et autres Attali et promette des changements en rêvant d'un monde meilleur jamais vu au réveil.


Edité le 02-06-2018 à 10:32:42 par pzorba75


Xuan
   Posté le 03-06-2018 à 23:04:57   

Je reviens sur la tendance autocratique des monopoles et la mise au rencart du parlementarisme.
C'est une question de fond qui devrait nous faire réfléchir sur nos propres objectifs.

Les Insoumis de Mélenchon roulent pour une 6e Constitution qui remettrait le parlementarisme sur ses rails. Ce projet s'oppose au présidentialisme de la Ve et à son accentuation actuelle, mais d'un point de vue réactionnaire et non révolutionnaire. Il ne s'agit dans le projet de Mélenchon que d'attribuer davantage de pouvoir aux parlementaires en revenant aux principes d'une république bourgeoise idéale.

Notre objectif n'est certainement pas de revenir au parlementarisme bourgeois mais d'instaurer une république socialiste fondée sur la dictature du prolétariat et la démocratie populaire.
La forme propre à notre pays de cette démocratie ne sortira pas de notre chapeau mais de la lutte des classes, de la même façon que la Commune de Paris a inventé une démocratie d'un nouveau type, des assemblées légiférant et agissant à la fois, contrairement aux spéculations d'un autre âge sur la pseudo "séparation des pouvoirs".
De même dans le premier état socialiste les soviets des ouvriers et des paysans ont inventé et créé une nouvelle démocratie du peuple opposée à la Douma tsariste.
Le peuple de notre pays saura lui aussi inventer la forme la plus appropriée de son expression politique et de l'exercice du pouvoir.

Par conséquent notre opposition à l'autocratie des monopoles devrait montrer la nécessité de remplacer leur dictature par celle du prolétariat, celle de l'immense majorité sur l'infime minorité des exploiteurs.
Xuan
   Posté le 04-06-2018 à 12:04:03   

Après la baisse des retraites par la CSG la bourgeoisie s'en prennent à la retraite par répartition : la réforme des retraites est en préparation.
Casser le principe des retraites par répartition : c'est une condition nécessaire, un préalable à l'évolution vers la capitalisation par des fonds de pension. Un article de L'humanité



Macron lance le chantier du big-bang des retraites


SÉBASTIEN CRÉPEL
VENDREDI, 1 JUIN, 2018

L'HUMANITÉ


Lydie Lecarpentier/REA

L’exécutif a donné le coup d’envoi, jeudi, à la réforme qui doit être présentée à la mi-2019, et selon laquelle « chaque euro cotisé doit donner les mêmes droits » à pension pour tous. Derrière se profile un régime par points qui prépare l’éclatement du système solidaire. Décryptage.

Emmanuel Macron en avait fait un de ses slogans de campagne pour l’élection présidentielle « Un euro cotisé (doit) donne (r) les mêmes droits» à la retraite pour chacun. La formule, séduisante car elle renvoie à une apparence d’égalité parfaite, a été explicitée par Jean-Paul Delevoye à l’occasion du lancement, hier, d’une «consultation citoyenne» sur la future réforme des retraites, qui doit être présentée à la mi-2019. Le haut-commissaire nommé pour préparer ce chantier confirme qu’il s’agit bien de passer à un «système par points». «L’objectif est qu’à carrière identique, revenu identique, la retraite soit identique» , a-t-il déclaré dans un entretien publié dans le Parisien-Aujourd’hui en France. L’égalité, à revenus et carrières comparables, donc.

Mais comme, dans la vie, les carrières et les salaires ne sont pas les mêmes pour tous – et encore moins pour toutes –, les capacités contributives de chacun, dans ce nouveau système «à la carte» , seront très différentes d’un individu à l’autre. «Dire que pour un euro, on aura la même valeur de retraite, c’est passer outre le fait que certain-es gagnent beaucoup d’euros et d’autres beaucoup moins», a fait ainsi valoir le syndicat Solidaires.
Quant à la CGT, elle a réagi hier en estimant que «les problématiques et les questions posées (dans la consultation – NDLR) sont orientées et les réponses attendues téléphonées», et en dénonçant une volonté de «casser notre système de retraite par répartition et solidaire» et de «poursuivre la baisse des pensions» .

1 Un principe faussement juste et inégalitaire

De fait, dans le système à points, quand certains gagneront à peine de quoi cotiser à un taux minimal, d’autres pourront y consacrer une large part de leurs revenus. En clair, plus on est aisé, plus on pourra partir plus tôt à la retraite et avec une meilleure pension. Ce nouveau système va donc en réalité reproduire, voire amplifier, les inégalités au détriment des salaires les plus faibles et des parcours professionnels les plus chaotiques.
Les femmes, les ouvriers, les chômeurs, les malades en seront les premières victimes. «L’argument d’un euro cotisé donne les mêmes droits et va à l’envers du principe qui veut que la retraite compense un peu les inégalités de salaires et de carrière, relève Henri Sterdyniak, membre des Économistes atterrés. Dans le système actuel, quand vous ne cotisez pas parce que vous êtes malade ou au chômage, vous avez quand mêmes des droits.»
Prévenant les critiques, Jean-Paul Delevoye le promet: «Cette réforme maintiendra et consolidera les solidarités qui seront les piliers du nouveau système.» La majoration pour enfants, la prise en compte des périodes d’invalidité et de chômage, les minima contributifs et la pension de réversion (pension du conjoint décédé versée au conjoint survivant) seront donc conservés dans le nouveau système, mais ces correctifs pourraient être financés par l’impôt, c’est-à-dire par la «solidarité nationale» et non par les cotisations.
À l’instar de «la majoration pour enfants (qui) est une politique de caractère familial», prévient Jean-Paul Delevoye: logique, d’une certaine manière, puisque ces politiques de solidarité contredisent le principe posé des «mêmes droits pour chaque euro cotisé» . Ce qui réintroduit un peu de justice dans des carrières fondamentalement inégalitaires pourrait ainsi ne plus relever de la responsabilité sociale des entreprises, à l’exemple de certains avantages sociaux «déjà payés par le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), donc en partie par la CSG qui le finance, souligne Henri Sterdyniak, et par l’excédent de la branche famille» , dont les ressources sont à 40 % fiscalisées (CSG et autres impôts et taxes) en 2018.

2 la retraite à 62 ans réservée aux plus aisés ?

Jean-Paul Delevoye abat franchement ses cartes sur un aspect: «Dans un système à points, la notion de durée (de cotisation pour partir à la retraite – NDLR) disparaît. C’est votre nombre de points qui vous permet un arbitrage personnel.» Adieu, les 43 annuités exigées pour des générations nées à partir de 1973. Désormais, chacun fera «un arbitrage personnel» en fonction du nombre de points collectés. Dans les faits, ce choix sera là encore réservé aux plus aisés, qui auront les moyens de cotiser vite et beaucoup. Les autres devront arbitrer entre une pension réduite ou la poursuite du travail… à condition d’être épargnés par le chômage. Conséquence, fixer un âge de la retraite n’aura plus de sens. «L’âge actuel de 62 ans devrait être conservé», prétend pourtant Jean-Paul Delevoye. Mais il s’agit surtout d’un «seuil en dessous duquel (les gens) ne peuvent pas partir pour éviter que cela pèse» dans les comptes, précise le haut-commissaire. «C’est injuste pour les travailleurs manuels aux carrières longues et pénibles qui ne peuvent pas se maintenir au travail jusqu’à 60-62 ans» , estime Henri Sterdyniak. Pour tous les autres, cet âge légal «ne garantit aucunement qu’on parte à 62 ans» , souligne encore l’économiste.

3 Un niveau de pension qui ne sera plus garanti

« Dans le système par points, le niveau des retraites n’est pas garanti par un taux de remplacement (le taux de la pension calculé par rapport au salaire de référence) comme dans le système actuel» , poursuit Henri Sterdyniak. C’est même tout l’inverse: alors que le système actuel est dit à «prestations définies», c’est-à-dire qu’«il garantit un niveau de pension au moment du départ à la retraite», explique la CGT, le système par points renverse la logique, puisqu’il s’agit d’ «un régime à cotisations définies (qui) garantit un plafond de cotisation ».
Dès lors, ce ne sont plus les actifs qui supportent les aléas financiers du système grâce au réglage de paramètres comme l’âge de départ, la durée de cotisation, le salaire de référence ou encore le taux de cotisation, mais les retraités eux-mêmes, pour lesquels «;le niveau des prestations (...) est imprévisible à long terme» , poursuit le syndicat. En d’autres termes, le niveau de pension peut baisser en cours de retraite en cas de choc économique ou démographique. «Dans les systèmes envisagés, on saura ce qu’on paiera chaque année, mais on ne saura qu’à la fin ce qu’on aura comme retraite» , résume l’union syndicale Solidaires.

4 Un système à deux vitesses avec les fonds de pension

Le système à la suédoise qui fait la part belle à la capitalisation, «ce n’est pas du tout notre philosophie» , jure le haut-commissaire, qui se prononce pour le «maintien d’un système de répartition par cotisation couvrant un maximum d’actifs» . En apparence, l’essentiel est sauf, et les fonds de pension ne sont pas pour demain. En apparence seulement… Car «la question se pose pour les plus gros salaires qui excéderaient un certain plafond» , concède Jean-Paul Delevoye. Ceux qui gagnent 120 000 ou 160 000 euros annuels ou davantage pourraient être éligibles à une « épargne individuelle, éventuellement en capitalisation; ». Même si cela ne concerne que «200 000 à 300 000 personnes;» , le problème serait alors que ces très hauts revenus ne voient plus l’intérêt de cotiser au «système universel» à partir du moment où ils tireraient l’essentiel de leur retraite des fonds de pension. «La grande idée, c’est d’attirer les traders de Londres en fixant un plafond au-delà duquel ils seront exonérés de cotisation. Le risque est alors que ne s’instaure un système à deux vitesses, avec l’abaissement progressif de ce plafond, qui permette à de plus en plus de gens de sortir du régime universel» , commente Henri Sterdyniak.

Le medef en renfort de macron, veut «aller vite»
«Il est urgent d’aboutir avant 2019» , expliquait, fin mars, Claude Tendil, vice-président du Medef. En somme, détaillait le Monsieur social de l’organisation patronale, il suffit d’ « inciter les assurés à partir plus tard que l’âge légal » en instaurant « une nouvelle décote suffisamment forte ».De son côté, Jean-Charles Simon, candidat à la succession de Pierre Gattaz, estime qu’il faut carrément supprimer les cotisations Agirc/Arrco au-delà de 3 310 euros de salaire brut mensuel. En clair, exonérer les plus riches de la solidarité et alléger, encore, les entreprises de cotisations. Une «économie» qu’il chiffre à 25 milliards d’euros. Quant aux favoris, Alexandre Saubot et Geoffroy Roux de Bézieux, s’ils entendent conserver le système des complémentaires, ils se laisseraient bien tenter par un financement par fonds de pension.

Sébastien Crépel
journaliste


Edité le 04-06-2018 à 13:34:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-09-2018 à 18:07:24   

L'exploitation capitaliste est inséparable de la paupérisation, "plan pauvreté" selon l'expression gouvernementale.
Les statistiques montrent que la pauvreté grandit dans notre pays.

Ceci doit être mis en parallèle avec l'accroissement des profits : Les Echos du 21 août annonçaient des "dividendes records" pour les entreprises dans le monde et en France, "des montants inédits".
Parmi les dix dividendes les plus élevés : Sanofi (4e), BNP (5e), Total (10e).

[A noter China Mobile arrive en 8e position - actionnaire : le Conseil des affaires de l'État de la République populaire de Chine.]

La France a distribué 50,9 milliards de bénéfices au deuxième trimestre. En Europe les dividendes ont particulièrement augmenté en France, en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, et en Belgique.

On peut lire aussi que dans le même temps le PIB français qui a reculé à la 7e position, est détenu à hauteur de 30 % par les 500 plus grandes fortunes :


"Le montant cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a été multiplié par trois en dix ans, atteignant un record de 650 milliards d'euros, selon le classement 2018 du magazine Challenges à paraître jeudi, et encore dominé par Bernard Arnault.
La fortune cumulée des plus riches de France représente ainsi près de 30% du PIB du pays en 2018, contre 10% en 2009, après la crise financière.

Les 650 milliards représentent «un plafond jamais atteint encore», note l'hebdomadaire, qui précise que ce montant «a progressé de 13% en un an».

En tête du classement, on retrouve pour la deuxième année de suite Bernard Arnault, propriétaire du groupe de luxe LVMH, et sa famille. Leur fortune de 73,2 milliards d'euros est la première d'Europe et la quatrième mondiale.

Avec 40 milliards d'euros, Alain et Gérard Wertheimer, les deux propriétaires de Chanel, passent de la 6e à la 2e place après la révélation récente des résultats consolidés du groupe qui, après des années de discrétion, a annoncé avoir réalisé des ventes de 8,3 milliards d'euros l'an dernier."



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Les Français les plus pauvres ont du mal à manger sainement et suffisamment, selon le baromètre du Secours populaire


L'association publie la 12e édition de cette enquête, mardi, soit deux jours avant la présentation par le gouvernement du plan pauvreté.

Près de la moitié des Français les plus pauvres ont du mal à se procurer une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour.Près de la moitié des Français les plus pauvres ont du mal à se procurer une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour.
Mis à jour le 11/09/2018 http://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/les-francais-les-plus-pauvres-ont-du-mal-a-manger-sainement-et-suffisamment-selon-le-barometre-du-secours-populaire_2933659.html

"Mangez cinq fruits et légumes par jour." Si le slogan des autorités sanitaires françaises n'est pas facile à suivre pour un certain nombre de Français, il reste lettre morte pour les plus pauvres, comme le révèle le 12e baromètre annuel du Secours populaire sur la pauvreté, dévoilé mardi 11 septembre, soit deux jours avant la présentation du plan pauvreté par le gouvernement.

L’alimentation est "un poste de dépense problématique pour une proportion significative de Français" , relève l'association qui s'est penchée cette année sur la précarité alimentaire. Le Secours populaire, qui a mené cette enquête auprès de 1 016 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française, en ressort plusieurs enseignements.

Les plus démunis peinent à manger équilibré
A la question "rencontrez-vous des difficultés financières" pour "consommer des fruits et légumes frais tous les jours" , un quart des sondés répondent "oui". Cette proportion monte à 31% pour les femmes. "Elles sont souvent le chef des familles monoparentales" , explique à franceinfo Richard Béninger, secrétaire national du Secours populaire.

La situation se corse un peu plus pour les foyers les plus modestes. Ceux qui gagnent entre 1 200 et 2 000 euros par mois sont 39% à ne pas réussir à manger des fruits et légumes quotidiennement. Quand les revenus sont inférieurs à 1 200 euros mensuels (le Smic est à 1 173 euros), 53% de personnes sont dans cette situation.

Pour ces Français, consommer du poisson et de la viande au moins une fois par semaine est également très difficile. Quand les revenus se situent entre 1 200 et 2 000 euros, ils sont 25% à ne pas manger de la viande une fois par semaine et 35% du poisson. En deçà de 1 200 euros, ils sont 36% et 46% dans ce cas de figure.

Près de la moitié des Français les plus pauvres (48%) ont, par ailleurs, du mal à se procurer une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour. "Il y a des conséquences qualitatives, les gens ne se nourrissent pas correctement, mais aussi quantitatives, ils sautent parfois un repas", observe Richard Béninger, soulignant que les jeunes et les étudiants sont particulièrement concernés.

Les parents ont du mal à payer la cantine

S'agissant des parents, près de 20% des sondés affirment avoir du mal à payer la cantine pour leurs enfants. Ce chiffre monte à 34% pour les foyers gagnant entre 1 200 euros et 2 000 euros et à 58% pour les foyers percevant moins de 1 200 euros. Or, pour certains, "c'est le seul repas équilibré de la journée", souligne le secrétaire national du Secours populaire.

Une mauvaise alimentation est un marqueur de pauvreté

Pour une majorité des personnes interrogées, avoir des difficultés régulières à se procurer une alimentation saine est "tout à fait" le signe d’une situation de pauvreté. Le Secours populaire tenait à attirer l'attention sur ce "marqueur", dont les conséquences sanitaires ne sont pas négligeables.

Selon cette enquête, les Français sont ainsi massivement convaincus de "l’importance de la préservation de l’aide alimentaire aux plus démunis" .

Sur les 3 millions de personnes qui ont poussé la porte du Secours populaire en 2017, 1,8 million ont d'abord bénéficié d'une aide alimentaire.
Richard Béninger, secrétaire national du Secours populaire
à franceinfo


Plus globalement, le Secours populaire s'alarme du sentiment de paupérisation au sein de la population, qui gagne du terrain à chaque baromètre. Cette année, près de 60% des personnes interrogées indiquent qu'il leur est déjà arrivé de se dire qu'elles étaient sur le point de basculer dans la pauvreté, soit 2 points de plus qu'en 2017. Et 81% pensent que leurs enfants seront plus exposés à la pauvreté.

Méthodologie : Enquête menée du 22 au 26 juin auprès de 1 016 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.


Lire aussi Précarité : un français sur cinq a des difficultés pour se nourrir