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 dictature du capital & loi travail finalisée

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Xuan
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   Posté le 26-06-2017 à 09:43:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Généralisation du CDI de mission


Sur le site Témoignages (PC Réunionnais) :

Parmi les mesures susceptibles d’entrer dans les modifications du Code du Travail figure la généralisation du CDI de mission. Ce contrat a pour particularité de pouvoir être rompu par l’employeur une fois que la mission pour laquelle une personne a été embauchée est terminée. Autrement dit, c’est de l’intérim sans les protections qui découlent de l’interim.

En France, ces CDI de mission sont utilisés dans le BTP. Une fois le chantier fini, le patron a l’obligation de rechercher un autre chantier pour le salarié concerné. S’il ne trouve pas, alors le contrat se termine et le travailleur est licencié pour motif personnel. Cela signifie qu’il bénéficie d’une allocation chômage égale à 57 % du dernier salaire, contre 75 % en cas de licenciement pour motif économique.

Bien entendu, des patrons demandent la généralisation de ce contrat ultra-précaire. Le gouvernement pourrait donc leur donner satisfaction. Il est facile d’imaginer les conséquences d’un tel changement dans le Code du Travail. Quel serait alors l’intérêt pour un employeur d’embaucher un travailleur en CDI s’il a à sa disposition un autre CDI qui peut être rompu de sa propre initiative sans qu’il puisse subir les conséquences financières d’un licenciement abusif ?

À La Réunion où près d’un tiers de la population active est au chômage, cela mettra une pression supplémentaire sur les travailleurs. Et quel projet de vie peut-on envisager si on a la certitude que son contrat peut se terminer du jour au lendemain ?

Ce qui dessine la possibilité de carrières ultra-précaires, où s’enchaînerait des CDI de mission entrecoupés de périodes de chômage où le maximum à espérer serait 57 % du dernier salaire.

Voilà ce qui attend les travailleurs. Le vote de la confiance au gouvernement sera un bon indicateur pour connaître qui sont les députés qui sont favorables à une telle mesure.

J.B.


Edité le 27-06-2017 à 15:39:27 par Xuan




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   Posté le 26-06-2017 à 11:13:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Près d'un quart des Français sont dans le rouge chaque mois

RelaxNews le 26/06/2017 à 10:02

(Relaxnews) - Ils ont beau anticiper, chaque mois, 23% des Français dépassent encore leur limite de découvert autorisée, selon une étude du site de comparateur de banques en ligne Panorabanques. En revanche, 40% parviennent à rester dans les limites autorisées en 2017. Un léger mieux, puisqu'ils n'étaient que 35% en 2013.

Histoire de donner un peu de souplesse à la gestion de leur budget, un peu plus des deux tiers des Français (68%) souhaiteraient disposer d'une autorisation de découvert, selon l'étude. Une opération qui coûte en moyenne 8€ par an, selon Panorabanques. Le montant est relativement faible comparé aux 60€ en moyenne payés annuellement par ceux qui dépassent chaque mois la limite autorisée par leur banque. Frais de dépassement qui n'ont d'ailleurs pas cessé d'augmenter depuis 2014.

Les femmes sont plus nombreuses à souhaiter une autorisation de découvert (72% des femmes contre 63% des hommes), mais elles sont aussi plus nombreuses à connaître un découvert chaque mois (26% contre 19%).

Sans surprise, on constate que les petits revenus sont les plus fragilisés en fin de mois. 63% de ceux qui versent moins de 1500€ sur leur compte mensuellement dépassent leur autorisation de découvert chaque année. Reste que toutes les tranches de revenus sont concernées. Ils sont quand même 51% parmi ceux qui versent plus de 3000€ tous les mois.

Pourtant, la tendance constatée sur l'ensemble des Français est en légère baisse : de 2013 à 2017, le bilan est assez positif. Ils sont pour l'heure 40% à ne jamais dépasser leur limite de découvert autorisée, et n'étaient que 35% en 2013. Une amélioration qui tiendrait à plusieurs facteurs, explique Guillaume Clavel, président de Panorabanques. A savoir, "la facilité de consultation et de gestion offerte par les applis des banques" mais aussi "les systèmes d'alerte ou tout simplement la prise de conscience du coût du découvert"

Méthodologie : l'étude a été réalisée auprès d'un panel de 84.675 personnes de 18 à 50 ans entre les mois de mai 2016 et avril 2017 par questionnaire, sur le site du comparateur de banques Panorabanques.


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   Posté le 27-06-2017 à 15:40:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site de l'UGICT la nouvelle loi travail détaillée :

http://www.ugict.cgt.fr/articles/references/decryptage-tout-savoir-sur-la-loi-travail-xxl-et-les-ordonnances

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   Posté le 18-07-2017 à 22:24:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous un tract de Rhodia-Solvay St Fons (ex Rhône Poulenc, alias Rhodia)

Réforme du Code du travail
Ce qui nous attend !


Macron président est pressé de finir le travail de Macron, ministre.
Son urgence ce n’est pas le chômage, c’est de durcir la loi Travail et de préparer d’autres attaques de nos droits.


Le 6 juin, Libération a publié des documents provenant de la Direction générale du travail, qui listent les principaux points de la grande réforme du code du travail prévue par le gouvernement. La ministre, Muriel Pénicaud, a refusé de commenter ces fuites.
L’article précise bien qu’il "ne s’agit […] q ue de pistes. Et rien n’indique que le gouvernement, à l’issue de la période de concertation avec les partenaires sociaux, retiendra l’ensemble de ces orientations" . Il n’en reste pas moins que ces documents peuvent nous donner une idée de ce que comportera le projet de loi sur la réforme du droit du travail.

Parmi les attaques programmées par le gouvernement de Macron, on trouve:
La fixation au préalable des motifs de licenciement immédiat

Lorsqu’un salarié signera son contrat d’embauche, il sera précisé sur ce dernier les motifs qui pourront entraîner son licenciement immédiat. Par exemple, s’il est stipulé qu’il faut atteindre un certain chiffre d’affaires mais que celui-ci n’est pas atteint, le salarié pourra être licencié sur le champ.

La mise en place d’un barème réglementant les indemnités en cas de licenciement abusif
Le processus actuel veut qu’en cas de limogeage sans cause réelle et sérieuse, un travailleur puisse recourir aux prud’hommes et demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi par la perte de son emploi – le montant éventuellement perçu étant déterminé par un juge. Si cette réforme voit le jour, ce ne sera donc plus le cas. Cette mesure créerait un plancher pour "protéger les droits des employés" mais aussi un plafond pour "lever les freins à l’embauche en CDI" .

La réduction du délai pour saisir les prud’hommes
Lorsqu’un salarié est limogé pour des raisons économiques, il a douze mois pour saisir le conseil des prud’hommes et contester son licenciement. Le ministère souhaiterait réduire ce délai à deux mois.

L’accord d’entreprise l’emportera sur le contrat de travail
Lors d’une modification du contrat de travail – par exemple, concernant le montant du salaire, le lieu de domiciliation d’un employé…etc, un salarié signe un avenant. En cas d’accord d’entreprise, portant sur les garanties sociales d’un salarié ou sur ses conditions de travail, le salarié doit d’abord accepter la nouvelle donne et signer un avenant pour entériner ce changement. Mais d’après les documents fournis par Libération, il pourrait désormais y avoir "un principe général de primauté de l’accord d’entreprise sur le contrat de travail" .

La primauté étendue de l’accord d’entreprise sur celui de branche
Un accord de branche est similaire à un accord d’entreprise, il est conclu entre des groupements d’entreprises et des organisations syndicales. Un accord de branche vient compléter le Code du travail en fonction de la branche dans laquelle opère le salarié. La loi Travail, portée par Myriam El Khomri, avait déjà étendu la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche. Avec ce projet de loi, l’accord de branche "ne primerait plus [sur l’accord d’entreprise] que dans un nombre restreint de domaines" , à savoir: la mutualisation des fonds professionnels, les minima salariaux, les classifications, la prévoyance, l’égalité professionnelle et "éventuellement la pénibilité" .

La modification du périmètre du licenciement économique
Le Code du travail prévoit, à l’heure actuelle, un périmètre géographique pour apprécier les difficultés économiques d’une entreprise, afin de justifier un licenciement lorsque ladite entreprise fait partie d’un groupe mondial. Si le projet passe, "une entreprise pourrait réduire ses effectifs dans sa filiale française malgré des résultats florissants à l’échelle internationale".

La réforme du plan de sauvegarde de l’emploi
Le plan de sauvegarde de l’emploi consiste, comme le précise la loi "à éviter les licenciements ou, à défaut, à en limiter le nombre. Il doit également faciliter le reclassement des salariés dont le licenciement est inévitable" . Ce dernier est déclenché obligatoirement lorsqu’un patron d’une entreprise de plus de 50 salariés licencie au moins dix travailleurs dans une période de 30 jours, pour motif économique. Ce plan permet de mettre en place des mesures comme "l’obligation de reclassement, formation, d’éventuelles primes de départ volontaire" . Tout cela pourrait bien disparaître. Par exemple, avec l’obligation de reclassement, l’entreprise doit proposer un poste adapté à chaque licencié. Désormais, elle pourrait se contenter de faire un mail groupé adressé à tous pour lister des offres d’emploi.

Il y a urgence à nous organiser
Nous savons tous que Macron veut attaquer les droits collectifs des travailleurs.
Pas besoin d'attendre le détail de la 2ème loi travail pour commencer à discuter de la riposte nécessaire à mettre en place pour que cette attaque soit un échec !



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Communiqués de presse CGT
Une piètre stratégie de camouflage


Après une longue phase tactique durant laquelle les intentions étaient secrètement gardées, le gouvernement vient d’annoncer, à quelques jours du 1er tour des législatives, sa feuille de route concernant les réformes sur le droit du travail.

Une piètre stratégie de camouflage vient de débuter, alors que l’élément central des discussions n’est autre que le démantèlement du Code du travail, un des piliers essentiels de notre modèle social, construit pas à pas depuis des décennies et qui rythme, au bas mot, la vie de millions de salariés.

Depuis des semaines, le chef de l’État et son gouvernement affirment qu’ils consulteront les syndicats, en vantant les mérites d’une méthode qui ressemble plus, à ce jour à de l’enfumage qu’à de véritables intentions de négocier.
L’exécutif essaie donc de nous duper car, aujourd’hui encore, aucun texte ne précise les mesures concrètes qui seront avancées.

Répéter sans cesse que 50 réunions sont d’ores et déjà programmées avec les syndicats sans, toutefois, préciser que prit séparément, chacun bénéficiera en tout et pour tout de 3 réunions de 2 heures sur les 3 thèmes décidés, c’est tout bonnement scandaleux.

Dissimuler les véritables objectifs, attendre les résultats des législatives, jouer du nombre de rencontres avec les syndicats puis promulguer par ordonnances une reconfiguration d’un Code du travail aux services du patronat, la CGT ne laissera pas faire !

Avancer masqué ne laisse donc guère de doute sur les mesures envisagées dans la droite ligne de la loi travail; mesures qui pourraient se révéler beaucoup plus dangereuses que les intentions affichées par le gouvernement : en renforçant principalement le lien de subordination des employeurs, en vidant de sa substance les contrats de travail et en ouvrant la possibilité de pouvoir licencier sans ménagement.

La méthode est donc révélatrice de la nocivité du projet.

Se préparer à la lutte et à la mobilisation pour faire reculer les mauvaises mesures et imposer nos propositions sont les seules réponses de nature à changer la donne dans les prochaines semaines.

Montreuil, le 8 juin 2017


Edité le 18-07-2017 à 22:45:06 par Xuan




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   Posté le 18-07-2017 à 22:36:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Compte pénibilité : après la casse du départ anticipé, l'indemnisation au rabais



A propos du "compte pénibilité" . C'est un peu comme la carte Casino, on doit d'abord payer un maximum pour avoir droit à une aumône, mais encore faut-il avoir choisi la pénibilité en promotion sinon on peut se brosser.
Sont exclus notamment la manutention manuelle de charges, les postures pénibles, les vibrations mécaniques, dont on sait qu'elles sont responsables de nombreux TMS et surtout des pathologies de la colonne vertébrale, et des accidents aux mains qui sont légion :





COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CGT


Compte pénibilité : la prévention sacrifiée, le patronat déresponsabilisé


C’est par courrier du Premier ministre, daté de ce samedi 08 juillet 2017, que nous apprenons les axes de réforme retenus par le gouvernement pour simplifier le compte personnel de prévention pénibilité.

Décidément, les équipes gouvernementales, les ministres changent mais les méthodes restent !

Encore une fois, aucune discussion sur le sujet n’a eu lieu comme ce fut déjà le cas pour l’instauration du dispositif précédent.

Pour la CGT, l’enjeu d’une juste prévention et compensation de la pénibilité du travail est un des déterminants pour lutter contre la progression des inégalités sociales et de santé.

Au lieu de cela, Édouard Philippe propose une solution qui ravit le Medef : le compte par points continue à s'appliquer pour six facteurs (les activités en milieu hyperbare, le travail de nuit, le travail répétitif, le travail en équipes successives alternantes, le bruit et les températures extrêmes)

Quant aux facteurs restants, la manutention manuelle de charges, des postures pénibles, des vibrations mécaniques, des risques chimiques, ils sont sortis du dispositif. Il faudra un taux d’incapacité permanente de plus de 10% pour pouvoir bénéficier d’une retraite anticipée.

Concrètement, le gouvernement fait sortir du dispositif des milliers de travailleuses et de travailleurs, notamment ceux de l’industrie de la chimie et de la construction.

Autre élément du scandale : Les cotisations patronales actuelles seront supprimées à partir de 2018 et le nouveau compte sera financé par la seule branche accidents du travail/maladies professionnelles (ATMP). Alors même que se pose la question de l’utilisation des excédents de cette branche ATMP afin de pouvoir mener une véritable politique de prévention de la désinsertion professionnelle.

En clair, on déresponsabilise le patronat sur le fléau des maladies professionnelles. On assiste là à un retournement du principe de compensation, car il faudra déjà être malade et prouver une incapacité permanente de 10%, a minima, pour pouvoir enfin bénéficier d’une retraite prise plus tôt mais pas en bonne santé.

La suppression de la cotisation spécifique fait disparaître toute incitation financière à la prévention. La CGT porte des propositions simples, transférables tout au long de la vie professionnelle ; elles passent par la reconnaissance collective de la pénibilité par métiers au niveau de la branche, la mise en place de congés de fin d’activité à l’instar de celui qui vient d’être négocié dans la branche du transport routier, …

La nécessite de l’action et la participation de toutes et tous le 12 septembre est plus que jamais posée.

Montreuil le 10 juillet 2017


Edité le 18-07-2017 à 22:36:23 par Xuan




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   Posté le 24-07-2017 à 16:17:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Humanité dénonce la baisse des APL qui pénalise les plus bas revenus.
Sur le fond ce n'est pas à l'Etat de payer une partie des loyers mais aux bailleurs de réduire leurs tarifs, ce qui ne sera évidemment pas un objectif du gouvernement Macron. La question du logement mériterait une étude approfondie reliée à la révolution prolétarienne et aux revendications immédiates.


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Les aides personnelles au logement, dont les APL, subiront une baisse de 5 euros par mois et par ménage à partir d'octobre.


L'Humanité

Les propriétaires et les spéculateurs se frottent les mains : Renonçant à baisser les loyers, alors que les expulsions sont en hausse constante et chaque année dépassent des record absolus (15 220 expulsions forcées en 2016, 14 600 en 2015, ), le gouvernement a décidé de raboter une nouvelle fois les APL, annonçant une baisse uniforme de 5 euros par allocataire, impactant les ménages les plus pauvres.

En effet, 48,6% des allocations logement sont versées au 10% les moins riches des ménages (95,4% des allocations logement étant versées à la moitié la moins riche )

Cette baisse touchera plus durement les plus pauvres des allocataires, pour lesquels chaque euros pèse, mais épargne ceux qui profitent des loyers chers et se sont enrichis depuis 15 ans.

Dans le même temps le gouvernement s’annonce la baisse des allocations familiales, et d’autres prestations sociales, pour réaliser quelques dizaines de millions d’euros d’économie.

Quand à l’argument selon lequel la baisse des APL fera baisser les loyers est un mensonge, vérifié en Grande-Bretagne lorsque le gouvernement a baissé les aides au logement : il n’y a eu quasiment aucune incidence sur le niveau des loyers, les locataires ont essuyé l’essentiel de la baisse ...

Ce n’est ni aux ménages modestes, ni aux étudiants, ni aux locataires HLM de payer le logement cher !
Il faut baisser les loyers, généraliser et améliorer l’encadrement des loyers, et prendre l’argent là où il se trouve : les profits des grands groupes financiers et les profits immobiliers en général (voire note sur le logement cher)

Droit Au logement , appelle à s’unir et se mobiliser au plus vite contre les mesures budgétaires brutales qui s’annoncent contre les locataires et exige notamment la baisse des loyers et la taxation des profits immobiliers.

La baisse immédiate et la généralisation de l’encadrement des loyers
Le rétablissement de la solvabilité des APL, afin que la part des loyers ne dépasse pas 20% des revenus
La taxations des profits spéculatifs et locatifs en hausse pour financer la solvabilisation des locataires et la réalisation massive de logement sociaux.

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   Posté le 28-07-2017 à 20:51:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

50.000 bénéficiaires d'aides au logement ne vont plus rien percevoir


28/07/2017 à 16h49

BFMTV

Joël Saget / AFP

C'est ce qu'on appelle un effet de seuil. Avec la baisse de 5 euros des aides au logement, de nombreux bénéficiaires touchant jusqu'alors entre 15 et 19 euros par mois vont sortir du dispositif. Et perdre ainsi jusqu'à 228 euros par an.

La baisse annoncée de 5 euros des aides au logement pour tous les bénéficiaires va en réalité priver plusieurs dizaines de milliers de personnes de toute allocation. La faute à un effet de seuil. En effet, depuis janvier 2007, si l’aide est inférieure à 15 euros, elle n’est plus versée au bénéficiaire. Autrement dit, avec le coup de rabot général annoncé, tous ceux qui touchent aujourd'hui entre 15 et 19 euros sortiront tout simplement des dispositifs.

D'après les derniers chiffres de la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales) datant de décembre 2016, ce seront près de 50.000 bénéficiaires qui ne toucheront donc plus aucune aide au logement. Et pour cause, 20.224 bénéficiaires de l'Aide Personnalisée au Logement (APL) perçoivent aujourd'hui entre 15 et 19 euros par mois, à l'instar des 8.415 bénéficiaires d'Allocation de Logement à caractère Familiale (ALF) et des 19.757 pour l'Allocation de Logement à caractère Social (ALS).

11 millions d'euros d'économies

Pour eux donc, la mesure décidée par l'actuel gouvernement ne se traduira pas par une simple baisse de 60 euros par an mais par la disparition totale de leurs allocations. Soit jusqu'à 228 euros par an et par bénéficiaire.

Le gouvernement en avait-il conscience en annonçant ce coup de rabot général? Une chose est sûre en terme d'économies budgétaires, la sortie de ces 50.000 bénéficiaires ne pèse pas très lourd (environ 11 millions d'euros en moins sur un budget global de 18 milliards), mais elle risque en revanche d'alimenter encore un peu plus la polémique.

Marie Coeurderoy

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   Posté le 29-07-2017 à 20:33:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Contrôle technique – mesures anti populaires et concentration capitaliste.


Il est annoncé que conformément à une directive européenne de 2014 et sous prétexte du « zéro décès », 126 « défauts critiques » entraîneront l’interdiction de circuler, l’obligation de réparer le jour-même et chez un garagiste, sous la menace d’une amende de 135 €.
Inévitablement les tarifs vont augmenter, puis il sera impossible de réparer soi-même.

Ceux qui travaillent en province sont contraints d’utiliser un véhicule pour se déplacer et ces mesures vont accroître les disparités entre la ville et la campagne.

En même temps la multiplication des contrôles, impliquant une qualification accrue, implique la concentration des centres de contrôle et la salarisation des artisans.

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   Posté le 02-08-2017 à 23:43:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Annulation de la dotation de 300 millions d'euros aux communautés locales (cf article sur france tvinfo).

Une des contradictions du capitalisme en France oppose les grandes villes aux petites villes de province. Celles-ci ont vu grandir leurs charges dont l'état s'est progressivement délesté. Cette contradiction se double d'une contradiction de classe puisque c'est en province que se trouve la majorité des ouvriers particulièrement des zones sinistrées de l'emploi.
Les services publics y sont réduits progressivement, la couverture EDF et télécoms est dégradée, les lignes de trains omnibus supprimées. Ces populations sont contraintes d'utiliser une voiture mais au nom de l'écologie elles doivent payer de plus en plus cher

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   Posté le 15-08-2017 à 16:10:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Capital: LES 10% DE FRANÇAIS LES PLUS RICHES CAPTERONT 46% DES BAISSES D’IMPÔTS


14
AOÛT
PUBLIÉ LE 12/07/2017 sur Histoire et société

Les Français les plus riches sont les grands gagnants des baisses d’impôts prévues par Emmanuel Macron.

Voilà qui ne va pas plaire à l’exécutif. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), classé à gauche, a publié mercredi 12 juillet son étude sur l’impact des mesures fiscales prévues par le gouvernement. Cet organisme a ainsi analysé les conséquences macroéconomiques de chacune des réformes proposées dans le programme présidentiel et amendées par le Premier ministre lors de son discours de politique générale. L’institution complète l’étude par le calcul des effets redistributifs ; c’est à dire à qui profitent directement ces baisses d’impôts. Surprise (ou pas) : le premier décile de la population est le grand gagnant.

Si l’OFCE précise que les mesures prévues feront “plus de gagnants que de perdants”, il précise également que sur les 9,15 milliards de baisses d’impôts prévues, 4,20 milliards bénéficieront aux 10% les plus riches, soit 46% du total.
Leurs revenus annuels augmenteraient de 2,6% (contre 1,4% en moyenne pour l’ensemble des ménages).

Selon les données Insee 2013, il faut gagner plus de 3599 euros nets par mois pour figurer dans cette tranche. Ces 10% de chanceux profiteraient pleinement du plafonnement forfaitaire à 30% sur les revenus de l’épargne, mais aussi de la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Un nouvel impôt qui exclurait les placements financiers tels que les actions, les obligations ou l’assurance-vie.
L’OFCE révèle que c’est le dernier centile, 1% de la population soit les 280 000 ménages les plus riches, qui en bénéficie plus particulièrement. Les 9 autres pour cent étant proche du 2ème décile, un des grands perdants de cette politique en raison de son exclusion de l’exonération de la taxe d’habitation.

Retrouvez toutes les vidéos de Xerfi sur XerfiCanal TV . Le groupe Xerfi est le leader des études économiques sectorielles. Retrouvez toutes ces études sur le portail de http://www.xerfi.com/

Au contraire, le dernier décile – les 10% les plus pauvres de la population – serait celui qui bénéficierait le moins (en compagnie du 2ème décile) de ces baisses d’impôts : leurs revenus n’augmenteraient que de 1%, soit moins que la moyenne nationale. Un faible gain annuel donc, s’élevant à 81 euros.

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   Posté le 30-08-2017 à 23:55:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Maire vante "une baisse sans précédent" de l'impôt sur les sociétés



sur BFMbuisness

Le ministre de l'Économie était interviewé par BFM Business avant son intervention en clôture de l'université d'été du Medef. Bruno Le Maire en a profité pour aborder les mesures fiscales contenues dans le budget 2018.
Pour clôturer la 19e Université d'été du Medef, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire était l'invité de l'Heure H sur BFM Business. Le locataire de Bercy en a profité pour confirmer la baisse de l'impôt sur les sociétés qui sera contenue dans le projet de Budget pour 2018.
" Je vous confirme que l'impôt sur les sociétés qui pèse sur les bénéfices et donc sur la capacité de nos entreprises à créer de l'emploi passera de 33,3% à 25% en 2022. Nous ferons progressivement cette baisse" , a affirmé Bruno Le Maire.

Une baisse en plusieurs étapes

Et devant les patrons, le ministre de l'Économie a levé le voile sur la trajectoire qui sera adoptée:

" Nous commencerons avec un taux de 28% dès 2018 sur la fraction des bénéfices inférieurs à 500.000 euros pour toutes les entreprises. Nous baisserons le taux général à 31% pour tous les bénéfices à partir de 2019, tout en maintenant évidemment le taux de 28% pour les bénéfices inférieurs à 500.000 euros. Ce sera ensuite 28% en 2020 pour tous les bénéfices, 26,5% en 2021, et 25% en 2022. [...] Cette trajectoire sera inscrite dès le projet de loi de finances 2018" .
Le locataire de Bercy a également rappelé la volonté du gouvernement de supprimer l'impôt sur la fortune. "Nous ne maintiendrons qu'une contribution sur les actifs immobiliers. Et l'immobilier comme outil de travail restera exonéré de toute imposition", a-t-il préciser, expliquant que cette mesure visait à "attirer les investisseurs", "enrayer la fuite des talents" et "récompenser la prise de risque" .

La transformation du CICE "pas négociable"

Quoi qu'il en soit, Bruno Le Maire a vanté "une baisse sans précédent qui va améliorer la profitabilité des entreprises et qui va profiter à tous les Français" car "au bout du compte, c'est dans l'intérêt général d'avoir des entreprises fortes qui créent des emplois" .

Évoquant la transformation du CICE en baisses de charges, qui aura lieu en 2019 et qui inquiète le patronat, il l'a maintenue et confirmée. "Ce n'est pas négociable. Je suis venu l'année dernière ici à l'Université d'été du Medef. J'ai discuté avec beaucoup de chefs d'entreprises. J'ai fait au cours des cinq années passées près de 500 déplacements en France. J'ai rencontré des centaines d'entrepreneurs et tous m'ont dit: 'le CICE c'est trop compliqué il faut le transformer en allègement de charges'. Emmanuel Macron a mis ça noir sur blanc dans son projet. Ensuite quand on le fait, on nous dit 'il faut garder le CICE il ne faut pas faire d'allègements de charges'. On ne peut pas travailler comme cela" , a-t-il développé.

Bruno Le Maire a d'ailleurs fait valoir que cette mesure présentait "un avantage majeur" en garantissant "la pérennité de cet allègement de charges". "Un crédit d'impôt peut être supprimé d'une année sur l'autre. Un allègement de charges est définitif" .

Innovation, formation et zone euro

Plus globalement, le ministre de l'Économie souligne que "le tissu économique reste fragile" même si "quelques chiffres sont meilleurs". "Notre croissance reste en-dessous de ce que nous pourrions faire si le cadre économique était plus favorable" , a-t-il insisté. "Nous pouvons faire beaucoup mieux, nous pouvons rendre nos entreprises plus profitables et nous allons créer le cadre économique pour cela" , a-t-il conclu.

Le ministre de l'Économie a par ailleurs souligner l'importance de la Recherche et de l'innovation, indiquant que l'État sanctuarisera le crédit impôt recherche et qu'il cédera "des participations dans des entreprises du secteur concurrentiel pour alimenter un fond qui devra atteindre 10 milliards d'euros et dont les produits serviront à financer l'innovation de rupture" .
Bruno Le Maire a également mis l'accent sur la formation des salariés, la qualifiant "d'enjeu majeur pour notre pays" , et sur la question éducative. "C'est en gagnant la bataille éducative que nous pourrons gagner demain la bataille économique" , a-t-il fait savoir.
Le locataire de Bercy a enfin appelé à "transformer la zone euro en continent économique à part entière, aussi puissant que la Chine et que les États-Unis" . Il a appelé à plus de fermeté en rappelant qu'une proposition sur la taxation des GAFA sera déposée le 15 septembre prochain à Tallin.

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   Posté le 02-09-2017 à 10:34:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les résultats du CAC 40 qui tombent en même temps que les ordonnances Macron se commentent d'elles-mêmes. Les médias mettent l'accent sur la "nécessité" de réformer le Code du Travail pour les PME.
Certains commentaires qui suivent cet article de La Tribune, tout en défendant les spécificités des PME, montrent qu'en réalité il n'y a aucune indépendance entre les monopoles et les petites entreprises.
De fait les bénéfices du CAC 40 se font aussi sur le dos des PME, lesquelles préfèrent se refaire sur le dos de leurs salariés plutôt que de s'opposer à leurs banquiers, aux grandes entreprises et aux donneurs d'ordre.
Mais ceci ne les sauvera pas bien au contraire, les appétits des monopoles sont un gouffre insondable.


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CAC 40 : les profits des entreprises ont grimpé quatre fois plus vite que leur chiffre d'affaires


Par latribune.fr - 01/09/2017


Les entreprises du CAC 40 ont engrangé plus de 52 milliards d'euros de profit pour 650 milliards d'euros de chiffre d'affaires au cours des six premiers mois de l'année. La tendance observée en 2016 (+32%) s'est confirmée. Les bénéfices déjà engrangés représentent plus des deux tiers des 75,4 milliards d'euros glanés l'an dernier.

Les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 26,3% au premier semestre, portés par l'automobile, le luxe et plusieurs cessions, pour atteindre 52,3 milliards, contre 41,3 milliards l'an dernier à la même période d'euros, selon un décompte réalisé par l'AFP. Le chiffre d'affaires de ces entreprises n'a pourtant progressé que de 6,6% dans le même temps, à 650 milliards d'euros.

La tendance observée en 2016 (+32%) s'est donc confirmée sur les six premiers mois de 2017. Les bénéfices déjà engrangés représentent plus des deux tiers des 75,4 milliards d'euros glanés l'an dernier.

"Je pense qu'il faut mettre ça dans un contexte global" , a déclaré à l'AFP Vincent Juvyns, stratégiste chez JPMorgan AM. "Le monde économique va globalement bien, ce qui est évidemment de bon augure pour des marchés, des entreprises exportatrices dans de nombreux cas, comme celles du CAC 40" .

"En l'absence de risque géopolitique majeur ou d'erreur de politique monétaire, on est parti pour une très bonne période" ,a-t-il ajouté.

Sanofi devant Total, hausse timide pour la finance

Au classement des profits, Sanofi (6,7 milliards) devance Total (4,5 milliards), BNP Paribas (4,3 milliards), Safran (3,3 milliards) et Axa (3,2 milliards). Le géant pharmaceutique, qui a triplé son bénéfice, a cependant dopé ses comptes avec la vente de son activité dans la santé animale. De même que le groupe aéronautique Safran a fait décoller son résultat net (+84%) grâce aux cessions de ses deux filiales dans la sécurité. Le semestre a aussi été brillant pour les fleurons français du luxe LVMH (+24%) et Kering (+77%), ainsi que pour le champion des cosmétiques L'Oréal (+38%).

Principal pourvoyeur de profits, le secteur de la finance (Axa, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale) affiche une timide hausse de 1,8% avec 11,5 milliards d'euros.

Redressement des valeurs industrielles

Les valeurs industrielles poursuivent leur redressement, ArcelorMittal et LafargeHolcim multipliant même leurs bénéfices par plus de trois, tandis que Total (+36%) profite de la remontée des cours du pétrole. Et l'automobile (Michelin, PSA, Renault, Valeo) confirme son rôle moteur et accélère de 28% avec 5 milliards.

A l'inverse, Airbus traverse encore un trou d'air (-14%) et Orange revient sur terre (-75%) après une grosse plus-value au Royaume-Uni début 2016. Vivendi, qui a publié ses résultats jeudi, voit également son bénéfice reculer de 80,7%, sous l'effet d'éléments exceptionnels.

Seul groupe du CAC 40 dans le rouge au premier semestre, le finlandais Nokia réduit toutefois sa perte de 27%.

(avec AFP)

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   Posté le 02-09-2017 à 10:43:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous deux commentaires instructifs de lecteurs de la Tribune.
Le second est technique et donne quelques chiffres.
Le premier veut justifier les ordonnances Macron. Il démontre qu'en fait les profits des grandes entreprises se font sur le dos des plus petites "les grandes entreprises peuvent répercuter en partie les crises chez leurs sous-traitants et équipementiers" . De même la flexibilité ainsi que tous les aléas sont reportés sur elles.
Il en résulte la surexploitation des salariés des TPE et PME.
Il vient que les ordonnances Macron ont pour objectif de faciliter cette surexploitation, de l'inscrire dans le cadre légal.



"Cet article traite des grandes entreprises, qui sont moins concernées par la rigidité du code du travail que les PME.

Avec leur masse d’effectifs, les grandes et moyennes, souvent diversifiées, peuvent s’adapter et gérer les crises sectorielles (peu importe l’origine, crise financière, grippe aviaire ou baisse du baril) plus facilement que les PME qui sont souvent très spécialisées.

La PME doit vite embaucher ou débaucher pour s’adapter aux aléas du marché.
Elle peut moins se permettre d’attendre qu’un orage passe.
Les GE et les grosses ETI ont une capacité à investir et trouver des financements, même pendant les crises, et à amortir en attendant l’horizon s’éclaircisse.
Parce qu’en général elles survivent aux crises et en ressortent plus fortes, d’où leurs super bénéfices cette année.

De plus les grandes entreprises peuvent répercuter en partie les crises chez leurs sous-traitants et équipementiers.

La PME est souvent seule face au défit, et un peu abandonnée par le financement dès que ça va mal.

Ce n’est pas la même chose de devoir trouver 10 employés pour récupérer un marché (PME) que 100 pour récupérer un plus gros marché (ETI ou GE).

Ces dernières peuvent souvent, reconfigurer en interne leur organisation pour répondre juste à un appel d’offre, voir démarrer l’affaire si elle est acquise, même si au final elles devront embaucher. Les PME n’ont généralement pas cette chance.

La flexibilité du travail va principalement servir les plus petites PME qui hésitent souvent à embaucher, ne serait-ce quelquefois qu’un seul salarié. Dans ce cas, elles ne prennent pas de risques, mais perdent aussi la possibilité de grossir, et s’affaiblissent face à la concurrence, notamment si elles sont exportatrices. C’est bien le principal problème que nos PME rencontrent face aux étrangères. Il faut y ajouter la lourdeur administrative, et les taxes et impôts au dessus de la moyenne européenne qui nuisent aux marges, donc par répercussion à la trésorerie et à l’investissement."



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ENTREPRISES, chiffres fin 2013, INSEE (02/03/2017)


« 3,75 millions d’entreprises dans les secteurs marchands non agricoles »

Nombre d’entreprises / salariés / CA / Valeur ajoutée H.T.
GE : 274 - 4, 333 M - 1 325 Mds - 337 Mrd (29 % du total des salariés)
ETI : 5 322 - 3,473 M - 1 093 Mds - 252 Mrd (24 % du total des salariés)
PME non ME : 138 117 - 4,169 M - 815 Mds - 240 Mrd (28 % du total des salariés)
ME : 3 606 471 - 2,808 M - 548 Mds - 216 Mrd (19 % du total des salariés)
Total : 3 750 454 - 14,782 M - 3 781 Mds - 1 046 Mrd

Spécificité du secteur assurances et finance :
26 GE emploient 79 % du total des salariés.

« Dans les secteurs non financiers, les grandes entreprises dégagent un tiers de la valeur ajoutée, tandis que les trois autres catégories en réalisent le reste à parts à peu près égales. 56 % de la valeur ajoutée est ainsi produite par près de 5 400 entreprises (GE et ETI) qui réalisent aussi 84 % des exportations. »

« Les ETI se distinguent des autres catégories par leur orientation vers l’industrie manufacturière et par le poids des implantations étrangères. Parmi les 3,1 millions de salariés de l’industrie manufacturière, 36 % sont employés par des ETI. Compte tenu de leur orientation industrielle, les ETI jouent un rôle essentiel dans le commerce extérieur, réalisant 34 % du chiffre d’affaires exporté. »

« La majorité des salariés des PME (y c. microentreprises) sont dans les services destinés aux particuliers, ainsi que les activités spécialisées scientifiques et techniques. Dans la construction, en dépit de la présence d’une dizaine de grandes entreprises, 70 % des salariés sont employés dans des PME (y c. microentreprises). Les microentreprises comptent 71 % de leurs effectifs salariés dans les activités tertiaires. Les PME hors microentreprises comptent en moyenne 27 salariés. La majorité (60 %) ont moins de 20 salariés. Les activités exercées sont plus diversifiées que pour les autres catégories. De ce fait, la structure d’emploi des PME hors microentreprises est assez proche de celle de l’ensemble. Les PME hors microentreprises sont surreprésentées dans la construction et les industries de type traditionnel (textile, bois, papier et imprimerie, métallurgie, industries extractives). »


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   Posté le 02-09-2017 à 23:51:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   



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   Posté le 11-09-2017 à 15:24:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Etat versera en 2018 deux nouveaux milliards aux capitalistes :

Philippe promet un "vaste plan" entreprises au printemps

Reuters - Boursorama le 11/09/2017 à 13:211

PARIS (Reuters) - Edouard Philippe a promis lundi "un vaste plan d'actions pour la croissance des entreprises" au printemps, qui complétera la baisse des prélèvements promise sur l'ensemble du quinquennat.

En déplacement dans les Deux-Sèvres, où il a rappelé les mesures fiscales promises par le gouvernement aux entreprises, le Premier ministre a indiqué en outre que la taxe de 3% sur les dividendes versés par les entreprises, annulée par la justice européenne, "ne sera remplacée par aucune taxe pérenne de substitution".

En conséquence, "la charge fiscale sur les entreprises sera allégée d'environ deux 2 milliards d'euros par an dès l'an prochain", lit-on dans le dossier de presse diffusé par Matignon.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a évoqué le mois dernier un dispositif "temporaire" pour solder les contentieux liés à l'invalidation de cette taxe sous la forme d'une surtaxe d'impôt sur les sociétés ou d'augmentation de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S).

Selon Le Figaro, cette surtaxe, qui ne toucherait que les entreprises réalisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel, ne devrait toutefois pas figurer dans le projet de loi de Finances 2018.

Le plan d'actions pour les entreprises, qui se traduira par un projet de loi, fera l'objet d'une concertation lancée le mois prochain par le ministère de l'Economie.

"Nous voulons que la France reparte, nous voulons qu'elle crée des richesses, nous voulons qu'elle crée des emplois. Rien ne condamne notre pays à vivre durablement avec un taux de chômage supérieur à 9,5%", a dit Edouard Philippe devant des chefs d'entreprise à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres).

Le plan aura six axes prioritaires : création, croissance et transmission, financement, simplification et sécurisation des relations avec l'administration, conquête de l'international, numérisation et innovation et formation initiale et continue.

Il s'ajoutera aux mesures déjà annoncées qui doivent aider les entreprises : la réforme du droit du travail, la transformation en 2019 du CICE en baisse de cotisations, la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés, le prélèvement unique sur les revenus du capital et le recentrage de l'ISF sur l'immobilier.

Edouard Philippe avait annoncé la semaine dernière des mesures pour augmenter le pouvoir d'achat de 75% des travailleurs indépendants, soutenir la création d'entreprise et simplifier la vie des entrepreneurs.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yann Le Guernigou)

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   Posté le 11-09-2017 à 15:43:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site Boursorama :



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   Posté le 11-09-2017 à 22:58:12   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Contre la précarité et la loi Travail XXL, on remet ça ! Construire notre camp pour en finir avec l’exploitation !


OCML VP



Une impression de déjà vu, c’est ce qui revient assez largement dans les discussions autour de nous pour caractériser cette rentrée sociale. L’impression de reprendre le combat là où on l’avait laissé en quelque sorte, face au constat que rien n’a vraiment changé et que c’est toujours la même chose, la même politique au service de nos exploiteurs.

C’est que les réformes engagées jusqu’à présent ne suffisent déjà plus. L’économie française reste en perte de vitesse, elle accuse toujours un gros retard de compétitivité face aux concurrents dans la guerre économique mondialisée. Car les concurrents, eux-aussi, restructurent et réforment sur le dos de « leurs » travailleurs. Des lois travail, il y en a partout, en Angleterre (contrat zéro heure), en Italie (job act), en Inde, en Belgique… Les délocalisations, les travailleurs détachés, les travailleurs sans droits ou sans papiers, il y en a sur toute la planète…

Alors oui, Macron s’inscrit bien dans la continuité de Hollande et Sarkozy. Comme ses prédécesseurs, il est le représentant des exploiteurs au pouvoir, de cette bourgeoisie chargée de mettre en œuvre les mesures conformes aux intérêts capitalistes. Comme ses prédécesseurs, il s’apprête à nous faire la guerre, à aller un peu plus loin dans le renforcement de notre exploitation, à poursuivre le chemin tracé par l’ANI, le CICE, le pacte de responsabilité, les lois Macron (déjà lui !) et Rebsamen, la loi travail El Khomri…
Cette version XXL de la loi travail n’est donc pas une question de choix politique à un moment donné, au contraire ces nouvelles attaques sont dictées par les règles économiques qui s’imposent à tout gouvernement respectueux de l’économie capitaliste, à tous ceux qui veulent réformer le système sans en changer.

Aujourd’hui on repart au combat, plus déterminé que jamais à ne rien lâcher.
La loi travail XXL, c’est la continuité de la loi El Khomri, toujours plus de précarité. Toutes les mesures des ordonnances convergent vers un objectif unique : un marché du travail plus flexible avec plus de précarité, mieux adapté aux variations du marché, aux conditions de la concurrence, aux contrats gagnés ou perdus.
Déjà l’automobile a montré l’exemple avec l’intérim comme variable d’ajustement au gré des commandes sur les chaînes. Aujourd’hui, on est passé au CDI intérimaire… Dans le BTP, les fluctuations d’activité sont déjà gérées via le contrat de chantier ; avec le contrat de mission, c’est désormais la possibilité d’étendre aux autres secteurs d’activité. Et pour quand les sollicitations du patron sur le téléphone portable en guise de contrat de travail, comme pour les Sans-Papiers, les plus précaires des précaires ? Il y a la rupture conventionnelle collective, il y a les licenciements économiques préventifs si le chiffre d’affaire diminue, il y a la disparition des motifs de licenciements, il y a la diminution des indemnités prud’homales, et chaque jour on découvre une nouvelle subtilité contenue entre les lignes.

Alors on peut rigoler (jaune), mais c’est vrai que faciliter les licenciements, c’est favoriser l’emploi – précaire ! C’est rapprocher encore un peu le CDI du CDD ou de l’intérim. Et c’est cela que les capitalistes recherchent…
La compétition mondiale devient chaque fois plus vive, et il faut s’adapter, pouvoir embaucher vite fait et sans droits, licencier facilement du jour au lendemain, pour gérer au plus juste les « ressources humaines » que nous sommes, d’un jour à l’autre peut-être comme en Angleterre avec le contrat « Zéro heure » ?
Toujours plus de précarité, pour les jeunes, les étudiants, après MacDo c’est le statut d’autoentrepreneur à Deliveroo. Pour les nouveaux embauchés, avec le rallongement des périodes d’essai, l’intérim et les CDD à rallonge, les contrats d’apprentissage et maintenant les Actions de Formation payées par Pôle Emploi, en attendant le CDI unique à géométrie variable. Pour les travailleurs plus ou moins qualifiés avec des CDD « open à la demande », les licenciements facilités et l’obligation de reprendre n’importe quel nouveau travail au risque de perdre les allocations. Et les sans-papiers toujours là, sans droits, totalement précaires à la journée sur les chantiers…

La précarité, on en crève déjà, on n’en peut plus, on n’en veut plus.
Alors on n’a pas vraiment le choix ; il faut se battre, résister, c’est juste les conditions de notre survie dans ce monde barbare qui sont en jeu.
Ce qu’on veut, au final, ce n’est pas compliqué : un toit, un emploi, la santé, l’éducation et la culture. Une société où le racisme et le sexisme n’ont plus leur place. Ça veut dire que cette société, elle doit être pensée pour ça, tournée vers cet objectif.
Au lieu de ça, on la guerre économique, les profits, la concurrence, le marché mondialisé… Et nous ne sommes que la chair à canon de cette guerre, de ce système barbare, toujours plus flexibles, précaires, dans la souffrance physique et mentale…

« De cette société là on n’en veut pas » ! Quoique nous en disent tous les réformistes plus ou moins radicaux qui nous promettent le changement par une « nouvelle république », un « code du travail du XXIème siècle », la « relance de l’emploi industriel » ou un « meilleur partage des richesses ». C’est mettre du vernis sur notre exploitation mais nous laisser toujours vissés à la chaîne, en travail de nuit, toujours précaire !

Nous on ne veut pas partager avec nos exploiteurs ! Nous voulons travailler tous, moins et autrement, dans un monde qui marche à l’endroit, au service des besoins de tous et pas au service du profit capitaliste. Nous voulons une production transformée, au service de l’Homme. Nous voulons décider par nous-mêmes, nous voulons le pouvoir, tout le pouvoir !

Alors oui, il va falloir y aller. Se battre et résister pied à pied contre toutes les lois scélérates, grandes ou petites.
Et surtout, il va falloir s’organiser, se regrouper, pour savoir où aller. Depuis des siècles les prolétaires se battent contre l’exploitation et les capitalistes. Gagnés ou perdus, ces combats sont essentiels, car c’est l’école de la guerre sociale, le moment où nous nous retrouvons sur des objectifs communs, avec des mots d’ordre qu’il faut définir, pour tracer le chemin de notre libération véritable.

- Unité contre la précarité, étudiants et travailleurs, avec ou sans papiers !
- Régularisation sans condition de tous les sans-papiers !
- Réintégration de la sous-traitance, un seul lieu de travail, un seul statut !
- Interdiction de l’intérim, embauche des intérimaires !
- Travailler tous, moins et autrement !


Et dans ce combat, il faut se rassembler, construire une force politique pour nous, les prolétaires, sans conciliation avec le capitalisme, sa précarité et sa guerre économique mondialisée. Construire notre parti pour montrer le chemin, démasquer les faux amis qui ne nous entraînent que dans les impasses de la cogestion du capital, tirer les bilans des succès mais aussi des échecs des révolutions passées, en Russie il y a 100 ans, en Chine il y a 50 ans et ailleurs. Il faut construire notre quartier général pour une vraie Révolution !

C’est à cela que travaille l’OCML Voie Prolétarienne, rejoins-nous !

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   Posté le 25-09-2017 à 23:42:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Réforme fiscale : « Les plus riches bénéficieront d’une hausse de revenus 18 fois plus importante que les plus pauvres » note Oxfam


25SEP

Selon la porte-parole de l’ONG Oxfam, Manon Aubry, avec les réformes fiscales engagées, « le gouvernement offre 24 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux plus riches ».

Manon Aubry, porte-parole d’Oxfam, le 25 septembre 2017. (FRANCEINFO)

histoire et société
franceinfoRadio France
publié le 25/09/2017

L’ONG de lutte contre la pauvreté Oxfam publie lundi 25 septembre, un rapport critique sur le projet de loi de finances 2018, intitulé Réforme fiscale : les pauvres en paient l’impôt cassé.

Selon le rapport, les ménages les 10 % plus riches bénéficieront « d’une hausse de revenus au moins 18 fois plus importante que les 10 % les plus pauvres » , alors que les 10% les plus riches possèdent déjà « 56% des richesses nationales » , dénonce l’ONG.

« Les baisses d’impôts pour les plus riches n’ont pas conduit à des relances de l’investissement »

Un rapport d’inégalité qui tendrait à se renforcer « en tenant compte des baisses annoncées de prestations sociales » selon l’ONG. Ainsi selon la porte-parole d’Oxfam, Manon Aubry, « les 10% les plus riches voient leurs revenus augmenter de 1 200 euros par an, alors que les 10% les plus pauvres voient leurs revenus baisser de 330 euros par an » . Sans compter, que d’après le rapport, « la transformation de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune en Impôt sur la Fortune Immobilière permettra aux 1% les plus riches d’économiser 3,6 milliards d’euros. » Alors que « le nombre de personnes en situation de pauvreté a augmenté de près d’un million de personnes ces dix dernières années » , dénonce le rapport.

Quant à la baisse du taux d’imposition sur les sociétés de 33,3 % à 25 % « devrait coûter entre 15 et 17 milliards d’euros par an à l’État français, dans un contexte où les recettes de l’impôt sur les sociétés ont déjà baissé de 20 milliards d’euros ces dix dernières années (- 40%) » . Cette tendance est « en décalage avec l’évolution des bénéfices des entreprises françaises qui ont augmenté de 57 milliards d’euros ces dix dernières années (+ 10%) » dénonce selon l’association.

Un signal néfaste pour la porte-parole qui demande au gouvernement de « se confronter à la réalité : à chaque fois, les baisses d’impôts pour les plus riches n’ont pas conduit à des relances de l’investissement » .


vidéo

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   Posté le 25-09-2017 à 23:50:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le congé maternité va-t-il être réduit par les ordonnances modifiant le Code du travail ?


Si le gouvernement s'en défend, la réforme du Code du travail pourra bien entraîner une réduction du congé maternité dans certains cas.
Les dispositions plus avantageuses offertes par les accords de branche pourront, dans certains cas, être remises en cause par des accords d'entreprise. (MAXPPP)


Vincent Daniel France Télévisions

publié le 25/09/2017

Quel sera l'impact des ordonnances modifiant le Code du travail sur le congé maternité ? "[Il] reste tel quel pour les femmes salariées dans le Code du travail. La durée ne varie pas, l'indemnisation ne varie pas" , assure Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, invitée de France Inter, lundi 25 septembre.

Marlène Schiappa n'a pas tort. C'est bien le Code du travail, donc la loi, qui définit le congé maternité des salariées du privé : une femme enceinte a droit à six semaines avant la date présumée de l'accouchement et dix semaines après la naissance du bébé. Pendant cette période, elle est rémunérée par la Sécurité sociale mais elle ne touche pas 100% de son salaire net.

L'accord d'entreprise primera dans certains cas

Toutefois, certaines branches professionnelles (le secteur bancaire ou les mutuelles, par exemple) accordent un allongement du congé maternité ou une prise en charge de la différence de salaire. Et c'est là que les ordonnances peuvent changer la donne, comme l'explique Libération. Car les accords d'entreprise pourront dorénavant primer sur les accords de branche.

Deux scénarios seront possibles.

Premier cas : la convention collective (c'est-à-dire l'accord négocié au niveau de la branche) prévoit un recours à un organisme de prévoyance pour compléter l’indemnisation accordée par la Sécurité sociale. Dans cette situation, un accord d'entreprise ne pourra pas remettre en question les dispositions plus avantageuses de la branche.

Deuxième cas : si l'employeur prend en charge directement cette indemnisation (sans passer par un organisme de prévoyance), la durée du congé maternité et les indemnités complémentaires pourront désormais être fixées par un accord d'entreprise. Par exemple, une entreprise qui accorde 20 semaines de congé maternité pourra, si elle obtient l'accord de ses salariés, réduire cette durée au minimum légal (16 semaines) ou à 17, 18, 19 semaines…

Dans les PME, les salariés "n'auront pas le choix"

"C'est ubuesque d'imaginer que les entreprises vont se précipiter pour changer cela" , a réagi Marlène Schiappa, interpellée sur cette question. La secrétaire d'Etat a ajouté : "Je fais confiance aux partenaires sociaux pour négocier des accords d'entreprise." Elle sous-entend par là que salariés et employeurs signeront des accords favorables aux droits des premiers.

Dans une tribune intitulée "Les droits des femmes passent (aussi) à la trappe" , plusieurs personnalités et organisations féministes dénoncent au contraire un risque de régression. "Quand un droit est négocié entreprise par entreprise, il est généralement moins favorable que quand il est négocié au niveau des branches" , affirme à franceinfo Caroline De Haas, militante féministe et signataire de la tribune. "Dans une petite entreprise, le rapport de force ne se fait pas au profit des salariés" , poursuit-elle.
Traduction : ces derniers "n'auront pas le choix" de refuser.
Si une entreprise perd un appel d'offres ou ne parvient pas à baisser ses prix, le patron va regarder ses employés et dire : 'Nous ne sommes plus concurrentiels, il faut repasser à 16 semaines de congé maternité. C'est ça ou licencier'.

Caroline De Haas
à franceinfo

La militante féministe alerte également sur le risque de dumping social entre les entreprises et de "nivellement par le bas" : "L'intérêt de la branche, c'est que toutes les entreprises ont les mêmes obligations." Et le congé maternité n'est pas le seul concerné : "L'ensemble des droits dits familiaux, qui concernent essentiellement les femmes, pourront faire l'objet d'un accord d'entreprise" , regrette Caroline De Haas. C'est par exemple le cas des congés pour enfant malade, qui pourront être rallongés ou raccourcis, dans la limite de ce que prévoit la loi.

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   Posté le 19-10-2017 à 23:19:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Répression et fascisation :


15 octobre, 19:14
4013 POURSUITES OU CONDAMNATIONS POLITIQUES EN FRANCE EN 19 MOIS


Liste non exhaustive de procès, condamnations, poursuites, discriminations et sanctions sur les 19 derniers mois à l'encontre de 4013 militants, manifestants, grévistes et syndicalistes...

#répression

Faute de place sur la page FB, la liste ci-dessous n'est que partielle. Vous trouverez la liste complète commencée fin février 2016 sur :

http://www.frontsocialuni.fr/actualite/lactualite-nationale/4013-poursuites-condamnations-politiques-france-19-mois
Ou sur le blog de Jean Marc B. sur Mediapart
http://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/161017/4013-poursuites-ou-condamnations-politiques-en-france-en-19-mois

700. 2.04 Pas de Calais 15 personnes ont amende pour concert de casserole corruption
701. 2.04 Bordeaux Tir de flashball en pleine tête lors manif anti Le Pen et 7 GAV
702. 3.04 W avrechain sous Denain Manif contre discrimination syndicale
703. 4.04 Quimper 35 H de TIG pour protection d'un pasteur de 83 ans Charge de police
704. 4.04 Le Havre délégué CGT Seita le Havre menacé licenciement. Rassemblement
705. 4.04 Nice Proces Francesca Aide à des immigrés
706. 4.04 Aulnay sous Bois 1 militant association locataires en GAV avant manif
707. 4.04 Béziers 3 militants anti-éoliennes en GAV
708. 4.04 Paris. Proces Faty CGT Pullmann. Discriminée
709. 5.04 Hénin Beaumont. Révocation de R. Gobert CGT territoriaux
710. 5.04 Bar Sur Aube. Grève de la faim contre répression syndicale 2 cgt à Aube Beding
711. 5.04 Tremblay Discrimination CGT Rent a Car
712. 5.05 Nephrocare licenciement militant CGT Lacoste
713. 6.04 Osny Manif basque pour trois prisonniers
714. 6.04 Strasbourg F. Fillon enfariné 2 en GAV
715. 6.04 Chinon C. Nucléaire médecin du travail condamné Lien entre travail et santé
716. 6.04 Aubervilliers OP HLM Licenciement CGT Kamara
717. 6.04 Palaiseau. Centre détention administra. 9 grèves de la faim. Détention arbitraire
718. 7.04 Paris Ehpad Korian manif militants CGT licenciés Fatima Paris, Waïba Lyon, Dominique Clermont-Ferrand, Clara Castera, Hella, Isma, Catherine à Marseille
719. 7.04 Tourcoing Licenciement 2 CGT Bar la Duc d'Havré
720. 7.04 Douai Licenciement d'une militante CHSCT Crèche Rigolo.
721. 8.04. 92. Redouane sud poste 92 sanctions disciplinaires
722. 10.04 Hayange; Mairie commission disciplinaire pour militant CGT suite grève
723. 11.04 Le Havre procés 2 militants loi travail de Rouen
724. 11.04 Bar le Duc Procès d'un faucheur de chaise
725. 11.04 Rennes. Procès G. Glantz Taranis News. Insultes policiers. Loi travail
726. 12.04 Gennevilliers Snecma 9 militants CGT poursuivis depuis 10 ans
727. 13.04 Rouen Procès pour attroupement après sommation de se disperser
728. 13.04 Lamentin Martinique Poursuites de 4 militants CGT SOEM
729. 12.04 Pau. Procès du maire de Tarnos pour banderolle dénonçant le vol sur budget
730. 13.04 92 Xavier SUD Poste 92 entretien préalable licenciement
731. 13.04 Nord Nordine CGT discrimination syndicale
732. 13.04 Hayange Mairie Discrimination syndicale CGT
733. 18.04 Caen Licenciement militant CGT NXP
734. 19.04 Quimper Convoqué ? Militant cooridnation défense des services publics
735. 20.04 Guyane Inspectrice du travail victime du racisme discriminée
736. 20.04 Lens 2 militants CGT EDF convoqués pour les mardis de la colère
737. 23.04 Paris Ménilmontant 29 GAV Manif anti fascistes
738. 23.04 Strasbourg 1 GAV manif antifa
739. 23.04 Nantes Manif anti Marine et Macron 1 GAV
740. 23.04 Bordeaux manif anti Marine et macron 2 GAV
741. 23.04 Paris 10 comparutions immédiates suite au 23.04 Refus prélèvement ADN
742. 23.04 Hénin Beaumont GAV journaliste J. Krist pour "rebellion"
743. 23.04 Strasbourg manif antifa 1 mineur en GAV
744. 24.04 Paris 4 mois de prison ferme pour manif antifa du 23.04
745. 24.04 Blois Militant licencié pour avoir déclaré une manif. de soutien aux Roms
746. 24.04 Nice Procès Marie-Rose et Eric. Aide entrée d'étrangers en situation irrégulière
747. 24.04 Paris C. Lietchi CGT Energie Paris convoqué commissariat pour 4 bouteilles
748. 25.04 Versailles Procès en appel de Bagui Traoré
749. 25.04 Paris 2 comparutions immédiates pour manif du 23.04
750. 27.04 Dôle Fromageries Arnaud Procès appel Discrimination syndicale
751. 27.04 Rennes Manif ni Le pen Ni Macron 2 GAV, 10 manifestants commissariat
752. 27.04 Lille 7 GAV manif anitfa. 1 procès en juillet
753. 27.04 Nantes. Manif antif 1 GAV
754. 27.04 Aix en Provence Procés expulsion menacé de mort au Soudan. Délibéré 22.06
755. 27.04 Paris Procès lycéen levallois manif Théo manif 5.04
756. 28.04 Paris Licenciement militant CGT CMM Logic Immo
757. 1.05 Paris manifestation 5 arrestations
758. 1.05 Martinique Manifestation 5 arrestations
759. 2.05 Bar Le Duc Procès 2 militants anti Bure
760. 2.05 Aulnay sous Bois Rappeur Fianso et 2 autres GAV clip = manif illégale
761. 3.05 Paris 5 mois prison avec sursis pour violences manifs 1er mai
762. 3.05 Seine et Marne 3 lycéens en examen pour avoir fabriqué 17 cocktails molotov
763. 3.05 Nice 5 pompiers en GAV pour manif sur autoroute 22.02
764. 3.05 Aulnay sous Bois Procès rappeur Fianso relaxé vice de forme
765. 3.05 Nancy G. Theis CGT EDF convoqué commissariat
766. 4.05 Rennes Appel procureur contre relaxe G. Glanz Taranis News
767. 4.05 Ancenis 2 syndicalistes CGT Fonderies Bouhyer condamnés pour injures
768. 5.05 Le Mans Setram grève répression syndicale FO
769. 5.05 L'Hôpital Rassemblement devant la mairie contre les discriminations syndicales
770. 5.05 Thouars Pétition Contre licenciement syndicaliste Super U
771. 6.05 Massy Mort de Curtis poursuivi par la police rassemblement
772. 7.05 Paris Manifs anti-Macron Ménilmontant 9 GAV. Nantes 5 GAV
773. 7.05 Guingamp Procès 4 manifestants. Blocage train loi travail
774. 7.05 Béthune 7 femen en GAV Perturbent le vote deM. Le Pen Procès septembre
775. 7.05 Nantes manif anti macron 8 GAV
776. 7.05 Besançon manif anti-macron 2 GAV
777. 8.05 Paris 69 assignations à résidence
778. 9.05 Paris 2 Comparutions immédiates des 9 des Ménilmontant. 2000 euros d'amende, appel procureur, report
779. 9.05 Dijon, Procès faucheur volontaire refus de prélèvement ADN
780. 9.05 Rodez. Violences policiers, manif transforamteur électrique. Reporté 10.10
781. 9.05 Cergy Rassemblement contre révocation de Yann sud poste 91
782. 10.05 Nice Procès de 4 citoyens aidant les migrants
783. 10.05 Paris Comparution immédiate de certains des 9 de Ménilmontant
784. 10.05 Evry. TGI 2 comparutions immédiates pour rassemblement pour Curtis du 6.05
785. 11.05 Nimes Procés Aurélien Loi travail Relaxe
786. 12.05 Lille Rassemblement pour dénoncer l'assassinat militant antifa par fascistes
787. 12.05 Corse 12 GAV 7 militants nationalistes en examen : Coktail Molotov en 2016
788. 12.05 Guingamp Procès 4 militants blocage de gare. Relaxés
789. 14.05 Evry Rassemblement pour la vérité sur Curtis
790. 15.05 Le Havre Nouvelle convocation R. Kubecki CGT au commissariat
791. 15.05 Montpellier Jules convoqué commissariat Royal occupé
792. 16.05 Niort Procès Nestor loi travail
793. 16.05 Nice Procès 4 aides aux migrants. Délibéré le 24 juin
794. 16.05 JM Rouillan 18 mois de prison. Apologie terrorisme. Peine aménageable
795. 17.05 Nantes Procés 6 jeunes NDDL Opération escargot Relaxés
796. 17.05 Caen Procès 1 personne expulsion d'un squat
797. 17.05 Strasbourg rassemblement contre révocation Mathieu Sud Rail Mulhouse
798. 18.05 Reuil Malmaison Mairie multiples discriminations CGT Rassemblement
799. 18.05 Lille Sec CGT Lille convoqué commissariat plainte pour injures
800. 18.05 Douai Convocation au commisariat de SEC. CGT Mines Energie Douai
801. 19.05 Montpellier Jules à nouveau convoqué commissariat Royal occupé
802. 19.05 Houdain. Mairie Conseil discipline Guillaume CGT
803. 19.05 Nice rendu procès Francesca, aide aux migrants. 1000 euros d'amende. Appel
804. 20.05 Aulnay sous Bois. La Rose des vents, suite Théo 3 GAV
805. 21.05 Aulnay sous Bois Hadama Traoré GAV suite de la veille
806. 21.05 Vaulx en Velin. Mobilisation pour relancer l'enquete sur la mort de Mehdi
807. 22.05 Nesle MGI Coutier licenciement militant CGT, pause café trop longue
808. 23.05 Isle sur Sorgue Ehpad Clos des lavandes. Réintégration CGT. Rassemblement
809. 23.05 St Etienne 3 jeunes de la lutte loi travail pour refus prélèvement ADN
810. 23.05 Mamoudzou. Procès de 10 grévistes de Colas : violences lors de la de grève
811. 27.05 Valenciennes PSA poursuit 19 grévistes
812. 28.05 Paris 18eme. Jet d'eau sur El Khomry. Gav et proces "violences"
813. 29.05 Lille. Pierrick CGT licencié Transfert Press. Rassemblement
814. 30.05 Rennes 7 interpllations manif agressions 2 motards police
815. 31.05 Procès E. Domota UGTG pour violence.
816. 31.05 Cergy Foued arreté et incarcéré depuis cette date
817. 31.05 Guyane Constant Romain syndicaliste UTG pour violence
818. 31.05 Besançon Procès 3 étudiants pour actions militantes
819. 2.06 Rennes Procès 3 manifestants. Manif 28.04 Refus comparution immédiate
820. 2.06 Tourcoing Westa France mesures disciplinaires militant CGT
821. 6.06 Lyon Procès militant anti squatt Gud
822. 6.06 Guyane a 5 des 500 frèfres pour blocage impots
823. 7.06 Boulogne Procès Gaspard Glanz Taranis news
824. 7.06 Rennes Procès "agressions" contre policier/sorti son arme. 6 mois prison sursis
825. 7.06 Paris Mise en GAV de Amal Bentounsi A photographié des policiers violents
826. 8.06 Gildo procès manif 49.3. 1500 euros d'amende. Délibéré 6.07
827. 8.06 Paris Mise en examen de 2 personnes pour avoir témoigné contre la police
828. 8.06 Nimes 5 viticulteurs entendus par la police
829. 8.06 Rennes Violence contre policier. 2 arrestations lors du procès
830. 8.06 Montpellier 4 viticulteurs entendus par la police
831. 8.06 Mulhouse Soutien à Abdelhamid CGT
832. 9.06 Paris Procès appel Sadok soutien aux migrants. 6 mois de prison ferme
833. 11.06 St Pierre Réunion procés 5 planteurs
834. 11.06 St Denis Réunion Procès 6 planteurs
835. 12.06 Versailles, Procès 2 Militants L214 pour une caméra dans un abattoir
836. 12.06 Caen 2 étudiants staps conseil discipline pour grève
837. 12.06 Cherbourg CGT Energie convoquée au commissariat
838. 14.06 Rouen Procès en appel de Laurent CGT 76. Rendu 10.07
839. 15.06 Corse Pole emploi grève contre la répression de 5 militants STC
840. 15.06Paris Xxème. Wahid. 90 jours ITT. Violences policières
841. 15.06 Strasbourg Discrimination CGT Mas OberkirchAPF. Rassemblement
842. 15.06 Montpellier. Procès R. Abauzit. A dit du mal d'un patron
843. 16.06 Foix, Procès 10 Faucheurs volontaires destruction pesticide, Renvoyé au 17.08
844. 19.06 Aix en Provence Procès Herrou aide aux migrants
845. 21.06 Rennes. Policier braquant son arme, 4 manifestants à la prison ferme.
846. 21.06 Nice C. Herrou en GAV pour aide aux migrants
847. 21.06 C. Euro. Droits de l'homme. Procès JM. Eycaguer. Conf. Paysan. Refus ADN. Etat français condamné.
848. 21.06 Le Havre Procès Mika Territorial, pour "enfumage" de la mairie, lors de grève
849. 21.06 Nantes. Prud'hommes Menace licenciement militant CGT Airbus loi travail
850. 22.06 Toulouse. Procès TA. 2 syndicalistes Nutribio licenciés pour blocage en grève
851. 22.06 Besançon. Procès du menuisier anti RSI pour dégradations
852. 22.06. Asnières. Violences policières contre des enfants pour une bouche d'incendie
853. 22.06 Pré St Gervais rassemblement pour Akram entre vie et mort/violences policières
854. 23.06 Paris Procès violences 1er mai
855. 23.06 Paris Procès 4 personnes soutien aux révoltes des centres de rétention
856. 23.06 Versailles Procès Farid PSA Poissy. Rassemblement.13 militants mise à pied. 5 procédure licenciement. 48 mises à pied en qq mois
857. 24.06 Trappes. Violences policières. Mère de famille blessée par la police
858. 25.06 Cergy. Rassemblement justice pour Foued Pontoise
859. 26.06 Aix en Provence procès Manonni aide aux migrans
860. 26.06 Caen. Procès appel 10 manifestants paysans
861. 26.06 Bordeaux 4 syndicalistes CGT ford Blanquefort dont P Poutou condamnés
862. 27.06 Douai José CGT Bombardier Appel. Licencié pour grève loi travail
863. 27.06 Boulogne sur Mer. Procès Laurent aide à l'entrée situation irrégulière
864. 27.06 Belfort Rachid CGT Super U Beaucourt licenciement
865. 27.06 Paris Garde à vue Simon du Dal
866. 28.06 Toulouse 5 militants CGT CHU sanctionnés
867. 28.06 Grenoble UD et CGT chs St Egrève poursuivis : dégradation de biens publics
868. 28.06 Aix en Provence Procès Julien CGT Licenciement logic immo
869. 28.06 Sevrey Amazon mobilisation contre discrimination syndicale
870. 29.06 Nème procès Gael sud poste 92, licenciement
871. 29.06 Ales Refus licenciement CGT Cora
872. 29.06 Trèbes Procès 15 militants Conf Paysanne. Occupation voies. Relaxe
873. 29.06 Rennes procès refus empreintes et adn Relaxe
874. 2.07 Albi Adolescent tabassé par la police. Etat grave
875. 4.07 Nice Onet militant CGT licencié pour avoir mangé un bout de fromage
876. 5.07 Caen 2 étudiants Staps conseil discipline pour grève
877. 6.07 Toulouse CD 31, 2 militants CGT menacés de sanctions
878. 6.07 Versailles Procès M. Kearney syndicaliste Areva 6 mois prison sursis. Calomnie
879. 6.07 Pointe à Pitre Procès Elie Domota
880. 6.07 Paris Relaxe Gildo Territoriaux CGT
881. 6.07 Toulouse Natacha CGT et Fred Sud CD 31 relaxés
882. 6.07 St Denis La réunion. Sogedis condamnée pour discrimination syndicale
883. 6.07 Paris Alain Poste CGT poursuites disciplinaires
884. 6.07 Paris Cassation 4 militants CGT Castmetal licenciés pour activité syndicale
885. 6.07 Choisy. GAV pour avoir uriné sur le commissariat
886. 7.07 Paris, Maria Poste CGT poursuites disciplinaires et S. Le Goff Paris 14
887. 7.07 Paris. Procès Nicolas. Film des violences policières. Les aurait traité de fascistes
888. 7.07 Montauban Nutribio militant CGT licencié
889. 8.07 St Pierre d'Irube grève de la faim pour la libération des prisonniers basques
890. 8.07 Paris Manif PSA Farid CGT 6 mois de prison avec sursis
891. 8.07 Hambourg Un parisien en prison préventive pour les manifs du G20
892. 9.07 Paris Procès Nico A subi les violences policières et est poursuivi
893. 11.07 Le Lamentin Sanction 4 CGT SOEM. Mobilisation et relaxe
894. 13.07 Lille procès Ilham suites affaire Théo
895. 13.07 Pau Procès 8 gens du voyage, manif 2.06, 7 condamnés
896. 14.07 Essonne émeutes jeunes 7 GAV
897. 16.07 Miramas Rassemblement contre sanction Logistic
898. 17.07 Martinique Conseil discipline CACM CGT
899. 17.07 Paris Audience renouvellement détention voiture police brûlée. 3 en prison ferme depuis des mois
900. 18.07 Le Havre procès Micka territoriaux CGT. 9 mois sursis.15000 eur. Amende
901. 20.07 Macon Rassemblement pour Jérome, Cong Paysanne, tué par la gendarmerie
902. 22.07 Mayotte. 6 grévistes Colas licenciés, 4 militants CGT poursuivis
903. 22.07 Beaumont sur Oise. Commémoration mort d'A. Traoré
904. 26.07 Massy Procès Ryan/mort de Curtis 70 jours TIG, 10 mois fermes
905. 26.07 Lille Procès Christopher antifa
906. 27.07 Wallis et Futuna Procès 5 chefs coutumiers/blocage aéroport
907. 28.07 Paris 19° Romain Mas St Jean de Malte, licenciement CGT
908. 31.07 Paris 1 mois de prison ferme CGT pour une gifle à une députée
909. 1.08 Lille Franck CGT Licenciement
910. 2.08 Versailles Procès de Warren. Bac d'Elancourt
911. 16.08. Lyon. Procès 100 migrants poursuivis par Lyon Métropole
912. 18.08 Foix Procès de 21 faucheurs volontaires. Ont détruit herbicide
913. 22.08 La Courneuve Mobilisation M. Kanté CGT Paprec Licencié
914. 1.09 Dieppe, Procès deux militants pour distribution de tracts
915. 09 ? Procès du rappeur Jo le Phéno pour incitation à la haine contre la police
916. 09 ? Béthune procès 7 Fémen. Ont perturbé le vote M. Le Pen le 7.05
917. 4.09 Versailles Procès 2 militants de la cause animale
918. 10.09 Nersac. Délégué FO Arts Energy menacé de licenciement poru son activité
919. 11.09 Paris Procès de Loïc de Jolie Môme. Repoussé en novembre
920. 12.09 Paris. Procès de J. Revest pour avoir écrit un livre contre Areva
921. 12.09 Lyon. Manif loi travail. 8 gardes à vue
922. 12.09 Nantes Manif loi travail. 2 comparutions immédiates 1 prison ferme requise
923. 13.09 8 militants de la Conf paysanne mis en examen pour avoir dénoncé Vinadeis
924. 14.09 St Denis de la Réunion garde à vue pour blocage de route
925. 19.09 Toulouse Procés Céline Boussié lanceuse d'alerte
926. 19.20.21.09 Paris Procès pour l'affaire de la voiture de police brûlée. 8 réquisitions de 4 a 8 ans fermes
927. 20.09 Bordeaux Procès en appel de Nicolas Merle-
928. 20.09 Béthune procès 6 féministes de Femen pour exhibitionnisme
929. 20.09 Bure 3 interpellations anti-nucléaires et poursuites
930. 20.09 Sucrerie Ste Emilie discriminations syndicales Grève
931. 20.09 Guéret cinéaste L. Kowalaslki filme GM&S en garde à vue
932. 21.09 Nantes Manif loi travail 1 militant CGT en garde à vue
933. 21.09 Versailles Procès appel Marcus menacé 6 mois prison ferme
934. 21.09 Rouen Poursuivi (interpellé ?) pour un doigt d'honneur à la police
935. 21.09 Nantes 10 gardes à vue 2 comparutions immédiates. Manif loi travail
936. 23.09 Calais 2 manifestants pour la paix en garde à vue
937. 25.09 La Roya Nice 3 militants proche C. Herrou en garde à Vue
938. 26.09 Montreuil, 2 Manifestants contre une usine polluante en garde à vue
939. 28.09 Paris. Procès Houssam la chapelle debout aide au xmigrants. Rébellion
940. 29.09 Morlaix Parent d'élève en garde à vue pour manif contre fermeture de classe
941. 4.10 Le Mans Procès 6 cheminots pour fait de grève
942. 4.10 Gennevilliers Procédure de licenciement délégué CGT Geodis Calberson
943. 4.10 Port de bouc Trabil Sanction disciplinaire contre militant CHT
944. 4.10 Dijon Longvic 4 militants d'aide aux migrants en garde à vue pour squatt
945. 5.10 Corte Militant nationaliste en garde à vue
946. 5.10 Paris. Militant pour le droit d'être nu en garde à vue
947. 6.10 Paris procès d'un déboulonneur. Refus prélèvement ADN
948. 6.10 Paris Procès appel de Sadok 6 mois emprisonnement soutien migrants. Relaxe
949. 9.10 Lyon procès en appel de Martin, JC et CGT, pour activité contre loi travail
950. 9.10 Coulommiers, 3 lycéens en garde à vue, blocage de lycée
951. 10.10 Paris 4 collégiens et lycéens blocage Bergson en garde à vue. Poursuivis
952. 10.10 Paris 4 manifestants du 10.10 en comparution immédiate
953. 11.10 Paris Georges militant CGT Restauration en garde à vue
954. 11.10 Paris Procés 9 du quai de Valmy. Condamnations prison ferme, 7 ans, 3 ans...
955. 12.10 Pré Catelan Chasse aux DRH. 41 interpellations 5 gardes à vue
956. 12.10 Paris 2 lycéens Blocage Bergson du 10.10 devant juge pour enfants
957. 12.10 Cattenom 8 militants Greenpeace en Garde à vue
958. 13.10 Paris 4 manifestants du 10.10 au TGI
959. 14.10 Paris 4 comparutions immédiates affaire de la chasse aux DRH
960. 19.10 Guyancourt Poste menace de licenciement de Vincent militant CGT
961. 20.10 Paris procès de Frédéric pour avoir filmé les violences policières
962. 10.11 Paris Procés 2 de la chasse au DRH
963. 21.11 Paris Procès de 2 de al chasse aux DRH
964. 24.11 Paris procès de deux d ela chasse aux DRH
965. 17.11 Poitiers Procès de 9 manifestants de loi travail 2016. Ont été sur les rails !
966. 16.11 Paris, 9 militants PSA Pooissy en correctionnelle tentative de "séquestration"
967. 9.12 Rémi Filliau Procès en appel autocollants antinucléaires sur local EM
968. mars 2018 Procès en appel Air France chemise arrachée
969. 18.04.2018 Procès 3 paysans et 1 bonnet rouge, incendie des impôts de Morlaix
970. Rouen sans date; mineure convoquée devant le juge des enfant/Théo
971. Rouen convocation composition pénale/THéo
972. Rouen convocation pour rappel à la loi par OPJ pour port d'arme/Théo
973. Procès 3 militants festival d'Aurillac sans date
974. Appel pour Bagui Traoré et Youssnon fié
975. Recours licenciement CGT Sodex, grève, non fixé
976. Gironde : 2 militants Sud Santé Sociaux arrêtés en mai loi travail; Non fixé
977. Procès, licenciement CGT Conforama loi travail, non fixé
978. Poursuite S. GEVAUDAN Sec. UD CGT du Gard et E. Daunis, Gard.
979. 639 interdictions de manifester pour 12 mois
Soit 4013 personnes

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
Grand classique (ou très bavard)
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   Posté le 09-01-2018 à 13:32:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog oùvalacgt, un article sur la refonte des Instances Représentatives du Personnel.
En effet cette refonte est un grave recul. Même si l'élément déterminant reste l'action collective, l'expérience montre que les délégués doivent acquérir des connaissances approfondies dans de nombreux domaines.

Les délégués du personnel doivent étudier le code du travail et les conventions spécifiques à l'entreprise (par exemple en matière de primes, de repos, de déplacements, etc.)

Les représentants au CE doivent connaître la marche économique de l'entreprise et ses circuits financiers, non pas pour se présenter comme de "meilleurs gestionnaires", mais pour démonter les arguments de la direction et s'opposer aux plans de suppression de postes.

Ceux au CHSCT (voir cet article de la Marseillaise) doivent se former sur de nombreux sujets techniques, pour déterminer les risques d'accidents, savoir enquêter sur les niveaux de bruit, les températures excessives, les polluants, les risques chimiques, mécaniques, électriques, des fluides, routiers, les fatigues et lésions dues aux gestes répétitifs, sur l'ergonomie des positions de travail, les objets manipulés et la protection adaptée des mains, l'état des sols, etc. mettre l'accent sur les protections collectives et les conditions de travail des intérimaires et sous-traitants...sans quoi l'ingé à la sécurité aura tôt fait de nous embobiner et de rendre fautive la victime.

Il va sans dire que la suppression de ces représentations a pour but de mettre fin aux heures de délégation permettant le contact indispensable entre les délégués et les salariés, et aussi de reporter cette expertise sur des cabinets spécialisés séparés de la classe ouvrière.

Le seul moyen de s'opposer à ces mesures est de s'appuyer sur la masse des salariés. L'intervention des délégués - qui ne sont pas un cabinet d'avocat - est inséparable des l'action collective, tant pour les salaires que pour les conditions de travail, là où le droit de retrait ou le débrayage sont cent fois plus efficaces que la répétition des récriminations mensuelles, dont la solution est régulièrement reportée à la réunion suivante.



Mardi 9 janvier 2017

Les nouvelles IRP à la sauce Macron




(Pour ce qui est de l’ordonnance sur la pénibilité : voir l’article du blog de juillet dernier, rien n’a changé en fait entre le projet et le texte final)




Les ordonnances Macron viennent de modifier en profondeur la structure des délégués dans les entreprises privées. Quand on parle des délégués, on parle :

Les délégués du personnel (DP), les plus proches en matière revendicative sur le terrain.
Le Comité d’Entreprise (CE), dont les délégués sont plus en « surveillance » de la gestion économique de l’entreprise et en gestion directe des œuvres sociales (par exemple cantines, spectacles etc.). C’est déjà un lieu où les glissements vers la collaboration de classe sont rapides, mais c’est aussi un lieu d’information où un syndicat peut recueillir des éléments importants d’information, en particulier dans les phases de restructuration.
Le CHSCT, dont les délégués sont en charge de la sécurité et la santé au travail. Initialement ils avaient un rôle très important, de terrain et des pouvoirs assez considérables. Depuis une quinzaine d’années, le patronat a considérablement bureaucratisé la fonction (expertises, rapports, enquêtes etc.), avec succès il faut le dire, pour brider l’intervention de ces délégués, souvent englués dans la paperasse et la législation. Mais quand ils sont offensifs et sur une position de classe, ils peuvent jouer un rôle très important (par exemple sur les conditions de travail, l’amiante, la pénibilité, le harcèlement etc.) pour organiser et mobiliser les travailleurs sur des sujets qui les touchent directement.
Enfin, les délégués syndicaux (DS), chargés de représenter le syndicat, mais de plus en plus englués dans la négociation des accords d’entreprise et de branche.
Voilà le cadre des IRP anciennes, où l’on voit que la pression de la bourgeoisie pour les transformer en organes de cogestion était déjà très forte – avec un succès certain dans la majorité des cas, y compris CGT et SUD, même sous un discours réformiste radical.



Les ordonnances Macron (et dans notre cas l’ordonnance N°2, voir ICI le texte officiel) changent tout cela : tout disparaît. Tous les protocoles d’accord antérieurs sur ces sujets sont à renégocier.

Attention, ce n’est pas une blague. D’ici deux ans, la période de renouvellement électorale, tout aura changé. Tous ces délégués (sauf les délégués syndicaux) n’existeront plus.



L’ensemble des IRP est regroupé dans une nouvelle structure, le Comité Social Economique (CSE). Il n’y a aucune différence, aucune spécialisation : tous les délégués sont responsables de tout.



Il y aura comme auparavant, des élections professionnelles, selon des modalités similaires à celles du CE auparavant (durée de mandat, collèges ouvriers/maîtrise/cadres, listes syndicales à la proportionnelle), avec globalement un nombre de délégués qui va diminuer – à vérifier au cas par cas selon les entreprises. Ainsi pour une entreprise de 450 salariés, il y aura au total (tous collèges confondus) 12 titulaires, à comparer aux 7 DP, 6 CE et 4 CHSCT prévus par la loi auparavant… Cherchez l’erreur. Sauf qu’il y aura 22h de délégation par délégué, à comparer aux 10h DP et 20h CE auparavant. Mais c’est une réduction drastique, en particulier dans les entreprises importantes, parce qu’en plus c’est bien sûr à partager entre les divers syndicats.

Par ailleurs, sauf accord particulier, les suppléants ne seront plus associés aux réunions, ce qui divise quasiment par deux le nombre de délégués opérationnels sur le terrain.



Enfin, la durée maximale des mandats successifs sera limitée à 12 ans (3 mandats ou plus selon la durée), ce qui peut paraître positif pour lutter contre la bureaucratisation, mais qui dans le contexte actuel va être un gros souci pour la formation et la transmission du syndicalisme de classe (et même simplement combatif) ainsi que pour la protection en fin de mandat des délégués particulièrement ciblés.

Avec le risque de favoriser le développement du « community management », c’est-à-dire l’embauche de permanents syndicaux extérieurs à l’entreprise (donc sans limite de durée) pour animer les collectifs syndicaux – sauce allemande ou CFDT.



Il y aura des réunions dont la fréquence est à négocier, qui traiteront de tous les sujets (cahier revendication, situation économique entreprise, conditions de travail etc.). Selon les cas, on va aboutir soit à des réunions marathon insupportables, soit – le plus probable – au bâclage et à la réduction des possibilités d’intervention. Là encore, en période d’instabilité (restructurations, conditions de travail…) cela peut être lourd de conséquences.



Il faut souligner que les syndicats insistent finalement assez peu sur les bouleversements entraînés par ce changement majeur au niveau des IRP, comme si « ce n’était pas si grave », elles se contentent de réclamer le statut quo, sans plus développer que cela. Voir l’analyse globale de la CGT sur les ordonnances

Les structures syndicales et les cabinets d’experts soulignent aussi à l’envie qu’il est prévu le « renforcement de la négociation collective ». C’est un fait, beaucoup de choses sont « négociables » dans le texte de l’ordonnance… si le patron veut bien ! Et cela crée surtout un maquis extrêmement complexe où il va falloir de véritables experts pour s’y retrouver et déjouer les pièges qui vont arriver les uns derrière les autres. Il faut savoir que le patronat (MEDEF en tête) a bien compris et prépare dès à présent des modèles de protocoles d’accord bien pourris allant dans son sens.

De plus, chacun d’entre nous sait bien que la notion de « négociation collective » est quand même une grosse plaisanterie hors du rapport de forces, et que des mesures s’imposeront de toutes les façons s’il elle ne débouche pas... En gros, c'est pas gagné !

Ce renforcement de la négociation est avancé par tous les réformistes pour justifier leur silence face à un changement qui va renforcer le rôle et le poids des chefs bureaucrates dans les syndicats.



Quel est l’enjeu pour l’Etat et le patronat ? C'est assez clair.

L’enjeu est d’avancer à grand pas vers la cogestion à l’allemande (ou à la CFDT, c'est pareil)




Déjà les ordonnances ouvrent la porte à la mise en place de Conseils d’Entreprise (ne pas confondre avec le CSE !!!) qui regroupent à la fois les délégués du CSE et les délégués syndicaux, et qui auront alors toutes prérogatives pour négocier les accords d’entreprise (exit les syndicats...).

De plus, on va arriver à une sorte de professionnalisation des délégués (c’est par exemple déjà le cas pour les délégués CHS à la RATP ou à EdF, détachés à temps plein et qui ne sont même plus présents sur leur lieu de travail), à une expertise accrue, une spécialisation pour en faire de véritables partenaires cogestionnaires avec la direction. Car pour « tenir la route » face à la direction et face à l’accumulation des dossiers, il n’y aura pas d’autre option pour les réformistes – de son côté le syndicalisme de classe devra faire des choix drastiques, « de rupture » avec la logique proposée, par exemple laisser carrément tomber certains dossiers, faute de temps disponible pour les traiter.


Quelques conseils dans l’immédiat pour se guider dans ce bouleversement :




Ne pas mépriser le sujet, c’est important, participer aux journées de formation syndicales, être informés. Il faut savoir à quelle sauce on va être mangés, et c’est complexe. Oui, c’est chiant, mais on n’a pas le choix.

Il est essentiel que la discussion soit publique, non seulement dans le syndicat, mais parmi tous les salariés, pour présenter les enjeux de fond (pas les détails, les enjeux présentés dans cet article), cogestion contre lutte de classes.
Bien préparer le premier protocole électoral et les premiers accords. Y compris demander aux structures syndicales (FD, UD…) des modèles tout faits, certaines vont le faire. Il faut prendre le temps et ne pas faire de bêtise.

Il faut refuser absolument la mise en place de Conseil d’Entreprise, en rester à l’obligation légale du CSE. Pas la peine d’accélérer la bureaucratisation, et c’est le rôle des délégués syndicaux qui est en cause, en sachant que les directions risquent de faire pression en ce sens pour mettre en place leurs petits soldats prêt à tout valider (suivez mon regard !).

Il faut tenter de maintenir à tout prix la participation des suppléants aux réunions, ainsi que la mutualisation des heures de délégation avec eux, pour augmenter l’effectif de délégués présents sur le terrain. C’est possible, mais il faut bien le prévoir dans les protocoles électoraux et divers accords.

La question peut se poser de savoir s’il faut continuer à se présenter comme délégué dans ce nouveau contexte. La réponse est OUI, sur une base politique claire et publique du refus de devenir expert cogestionnaire avec la direction et de rester le vrai représentant des travailleurs. Et il faudra en faire le bilan dans quelques années, pour voir ce que devient le syndicalisme de classe, même simplement combatif, et comment s’adapter politiquement à la situation nouvelle. Car c'est une vraie régression...

Chaque fois que nécessaire, quand il y a des établissements distincts ou éparpillés (par exemple un Office HLM, dans l’hôtellerie parisienne, etc.), il faut demander la mise en place de représentants de proximité dans le cadre du CSE, avec moyens (heures délégations) correspondants. C’est prévu par les ordonnances, mais on peut être sûr que cela va être l’enjeu de batailles à venir. Rien n’est très précis, sur leur rôle, leur nombre et leurs moyens, et il va donc falloir être très vigilant et très offensif pour avoir une bonne couverture de terrain.

Une fois les élections passées, parmi les délégués du syndicat élus, il faut maintenir une spécialisation pour que tout le monde n’ait pas tout à faire : l’aspect revendicatif immédiat (ex-DP), l’aspect suivi situation économique (ex-CE), l’aspect conditions de travail (ex-CHSCT). En gros, maintenir ce qui se fait jusqu’à présent. Et ce sera peut-être l’enjeu d’une lutte politique dans le syndicat avec certains militants bureaucratisés qui voudront jouer à fond la carte de l’expert polyvalent qui papote en permanence avec la direction.

Il faut maintenir et renforcer le contact de terrain : enquêtes, référendum syndicaux, circulation des délégués dans les ateliers, services, chantiers et bureaux, réunions d’information conventionnelles, rencontres informelles etc. C’est déjà un enjeu, nous le savons, mais cela va s’accentuer face aux tendances bureaucratiques que la direction va encourager. A noter que les ordonnances prévoient heureusement encore la liberté de circulation des membres du CSE dans l’entreprise – important.

Il va falloir prendre en charge sérieusement la formation des délégués et leur rotation, dans la mesure où la limitation des mandats va poser, dans le temps, des sérieux problèmes : au bout de trois mandats, obligatoirement il faudra quitter son poste, et donc avoir un successeur prêt à poursuivre. Et il faut qu’on se pose la question dans la mesure où la formation « officielle » de nos syndicats est quand même très institutionnelle : faudra-t-il renouveler l’exemple de la plaquette pénibilité, sur d’autres sujets importants (le paritarisme, la défense de l’emploi, les salaires etc.) ?

Les évolutions présentes et futures montrent que ce que nous appelons « le travail politique dans le syndicat », pour un « syndicalisme de classe » va prendre de l’importance, pour se démarquer de plus en plus de la tendance réformiste cogestionnaire qui va évidemment se développer avec les générations futures de délégués dans le cadre de ce CSE. Un nouvel enjeu pour les syndicalistes de classe !

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Xuan
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CGT

Premier accord de rupture collective chez PSA et préconisation à outrance !

vendredi 19 janvier 2018


Si Pimkie a réussi en début de ce mois à éviter la rupture conventionnelle collective (RCC), PSA ne passera pas outre : les syndicats FO, CFDT, CFTC et GSEA, totalisant plus de 58 % des voix, ont indiqué vouloir signer l’accord. Seule la CGT s’est opposée, tandis que la CFE-CGC ne s’est pas encore déterminée. CGT-PSA a publié un communiqué.

La CGT réaffirme sont opposition à la rupture conventionnelle collective (RCC) dans le groupe PSA et regrette que PSA ait recueilli l’accord d’une majorité de syndicats pour son application.

Sans aucun motif, la direction de PSA s’est fixé l’objectif de supprimer 1 300 emplois en RCC et 900 « congés seniors » (départs anticipés) tout en prévoyant d’embaucher 1 300 CDI en 2018, alors que 25 000 emplois ont été supprimés depuis cinq ans.
Dans le même temps, PSA annonce une augmentation au recours au travail intérimaire, alors qu’on en compte déjà plus de 8 000.

D’un point de vue financier, le groupe annonce quatre mois de salaire supplémentaires pour les salariés des sites d’Île-de-France qui partiront du groupe avant le 31 juillet 2018, en plus du barème actuel.

Après l’annonce de la fermeture de PSA La Garenne Colombes en 2018, la CGT craint qu’un mauvais coup se prépare à l’usine de Saint-Ouen (93), puisque la direction locale communique, depuis plusieurs semaines, en affirmant que le site est en « décroissance pilotée » .

Pour la CGT, PSA n’a pas de scrupule et aucun respect pour ses salariés, à qui le groupe doit pourtant ses excellents résultats financiers.


La CGT réclame :
• que les congés seniors soient accompagnés d’une embauche en CDI pour chaque départ ;
• qu’un plan d’embauches massives des intérimaires et de privés d’emploi soit mis en place ;
• résultat opérationnel : 3,235 milliards d’euros pour 2016 soit une augmentation de 18%.


PSA, une situation florissante :

· le bénéfice est passé de 1,2 milliard en 2015 à 2,15 milliards en 2016 ;
· la trésorerie nette s’élève à 11,292 milliards d’euros pour 2016 ;
· une enveloppe totale de 388 millions pour les actionnaires ;
· au premier semestre 2017, le chiffre d’affaires de la division automobile a progressé de 5 % par rapport à 2016 soit 2,917 milliards d’euros :
• 287 millions d’aides publiques les quatre dernières années,
• en juillet 2017, c’est le rachat d’Opel pour 1,32 Milliard d’euro,
• en 2017 le groupe à explosé ses records de ventes en 2017 avec 3,6 millions de véhicules vendus (+15,4 %).


Pour la CGT, le développement de l’emploi devra passer par une réduction du temps de travail, avec des investissements massifs pour améliorer les conditions de travail, mais aussi développer les nouvelles technologies et non pas pour dégager plus de profits pour les actionnaires. La politique de PSA est indécente et le comportement du gouvernement, qui laisse faire, est inadmissible !

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   Posté le 21-01-2018 à 20:59:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Lire sur le blog oùvalacgt
De quoi la Rupture Conventionnelle Collective est-elle le nom ?

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   Posté le 21-01-2018 à 22:34:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Fin de la cotisation sociale, mort de la Sécurité sociale…


JEUDI, 14 SEPTEMBRE, 2017
L'HUMANITÉ

Michel Etiévent Historien, biographe d’Ambroise Croizat .


Par Michel Etiévent, historien, biographe d’Ambroise Croizat

Les Français sont-ils conscients de ce qu’ils sont en train de perdre avec les attaques contre la Sécurité sociale? Ce formidable projet de société qui, selon Ambroise Croizat, devait «mettre fin à l’obsession de la misère», est aujourd’hui en passe de s’effondrer sous les coups de boutoir du gouvernement contre ce qui fait son fondement : la cotisation sociale. Dès 1946, un continuum de plans de casse n’a cessé de mettre à mal une institution devenue pierre angulaire de notre identité sociale.

Aux oppositions de la droite, du patronat, des médecins libéraux, un moment tues par le rapport de forces de l’époque, se sont ajoutés une avalanche de réformes, passant par les ordonnances de 1967 qui ont fait basculer sa gestion dans les mains du patronat, les plans Barre, Fabius, l’impôt CSG de Rocard. Viendront ensuite les mesures de Georgina Dufoix imposant des déremboursements successifs, les lois Veil, Balladur allongeant la durée de cotisation, les plans Juppé puis Chirac, Raffarin attentant aux retraites, les lois Jospin de 2001 imposant les normes européennes aux mutuelles. Sans oublier l’ordonnance Douste-Blazy de 2004 qui videra les conseils d’administration de leurs pouvoirs, l’instauration de la tarification à l’acte, les lois Bachelot confiant le pilotage de la protection sociale aux «préfets sanitaires» des agences régionales de santé. En imposant l’obligation de la mutualité d’entreprise, l’ANI 2013 accélérera la privatisation.

Si la destruction affichée de la cotisation sociale n’est pas récente, elle est aujourd’hui frontale. Le rêve du patronat est devenu une arme de gouvernement. Il importe de rappeler la quadruple peine qu’elle impose aux bénéficiaires. Elle est tout d’abord une amputation directe du salaire dont la cotisation est partie intégrante. C’est un «salaire socialisé», fondé sur les richesses créées dans l’entreprise. La seule création de richesses qui va directement du cotisant vers le bien-être des gens sans passer par la poche des actionnaires. Si le salaire net c’est pour le quotidien du mois, le salaire brut c’est pour la vie. La deuxième peine réside dans la destination même de cette «économie» patronale. Elle n’ira ni vers l’emploi, ni vers l’investissement, mais servira à augmenter les marges patronales et à nourrir les actionnaires. À cette atteinte aux salaires, s’ajoute la troisième peine: la hausse de la CSG qui alourdit la feuille d’impôt, fiscalise et étatise un peu plus encore la Sécurité sociale.

Depuis 1995, la part de la fiscalisation dans le financement de la Sécu est passée de 4,9 % à 28 %, tandis que celle de la cotisation sociale tombe de 86,8 % à 67,3 %. Imagine-t-on ce que pourrait devenir une Sécurité sociale abandonnée aux mains de l’État? Une seule ordonnance, à l’image de ce qu’a vécue l’Espagne, pourrait engendrer coupes drastiques ou, pire, privatisation immédiate. La quatrième peine est encore plus lourde. Par la fin du principe de solidarité, la mort de la cotisation sociale n’est rien d’autre que celle de la Sécu. Une coquille vide livrée au privé, aux assurances santé inégalitaires et coûteuses. La fin du droit de vivre dignement.

Historien, biographe d’Ambroise Croizat


Edité le 21-01-2018 à 22:36:13 par Xuan




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   Posté le 27-01-2018 à 09:49:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les chiffres montrent que la "reprise économique" repose sur la dégradation du statut salarié et leur précarisation :


Hausse de l'emploi intérimaire et sa généralisation



sud-ouest
Au cours de l’année 2017, l’emploi intérimaire progresse de +8,5 % en France ce qui correspond à plus de 50 000 emplois en équivalent temps plein supplémentaires. En Nouvelle-Aquitaine, la progression est de 9,3%

L’année 2017 se caractérise par des tendances trimestrielles très stables qui sont le signe d’une reprise économique solide : +8,3 % au premier trimestre, +7,7 % au deuxième, +9,6 % au troisième et +8,5 % au quatrième. Au total, l’emploi intérimaire progresse de 8,5% en France, ce qui correspond à plus de 50 000 emplois équivalent temps plein supplémentaires.

Depuis la reprise de l’intérim en 2015, ce sont 130 000 emplois en équivalent temps plein qui ont été créés en France selon le baromètre Prism’emploi, l’organisation professionnelle qui regroupe plus de 600 entreprises du recrutement et de l’intérim.

Pour la deuxième année consécutive, l’ensemble des secteurs sont orientés à la hausse : les transports et la logistique (+16,2 %) ; l’industrie (+8,7 %) ; les services (+6,2 %), le commerce (+5,6 %) et le BTP (+5,4 %) voient leur croissance se développer.

+9,3% en Nouvelle-Aquitaine
Toutes les catégories professionnelles ont bénéficié de la croissance en 2017. Toutefois, les cadres et professions intermédiaires se démarquent avec une croissance de +12 %. Les autres compétences ont progressé à des rythmes comparables compris entre +7,5 % pour les employés et +8,3 % pour les ouvriers non qualifiés.

L’emploi intérimaire a progressé dans toutes les régions. La Bourgogne- Franche -Comté, avec une croissance de +14,6 % et la Bretagne avec +13,5% sont les deux régions qui se distinguent nettement. En Nouvelle-Aquitaine, l’emploi intérimaire est en hausse de 9,3%.

Tous les départements de la région en hausse sauf la Creuse
A l’exception de la Creuse qui se signale par un chiffre négatif (-4,9%) la progression de l’intérim concerne tous les autres départements de la région : Dordogne +4,7 %, Gironde +10,7 %, Landes +8,3 %, Lot-et-Garonne +3,8 %, Pyrénées-Atlantiques +10,2 %, Corrèze +1,9 %, Creuse –4,9 %, Haute-Vienne +10 %, Charente +5,2 %, Charente-Maritime +18,8 %, Deux-Sèvres +10,3 %, Vienne +9,7 %.

Les effectifs intérimaires y sont en hausse dans tous les secteurs d’activités : les transports (+30 %), l’industrie (+8,4 %), le BTP (+7 %), les services (+3,7 %) et le commerce (+2,7 %). Et toutes les qualifications sont concernées : les employés (+15 %), les cadres et professions intermédiaires (+12,8 %), les ouvriers qualifiés (+8,1 %) et les ouvriers non qualifiés (+7,5 %).

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