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 un dernier verre pour la route

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Xuan
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   Posté le 08-10-2008 à 00:20:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sous le titre « Le capitalisme a fait son temps - Ne payons pas leur crise ! » le PCF avance ses solutions dans un tract diffusé dans les manifestations du 7 octobre :

« Si l'on veut s'attaquer efficacement à cette crise, il faut s'en prendre aux causes profondes et réorienter l'argent vers l'économie réelle et les besoins sociaux » .
Regardons de près ces solutions :

• Couper le robinet de la spéculation en cessant de favoriser les profits qui alimentent l'incendie financier. Par exemple, refuser de livrer nos retraites à des fonds de pension, ou supprimer le bouclier fiscal pour les plus riches.
• Transparence des banques. L'argent géré par les banques EST celui des salariés : il doit être géré de manière limpide. La monnaie et le crédit sont un bien commun, ils doivent être maîtrisés par tous les citoyens.
• Transformer profondément le système bancaire pour le mettre au service d'une nouvelle croissance créatrice d'emplois et respectueuse de l'environnement. Cela passe par la création d'un pôle public du crédit.
Et par une transformation profonde du rôle de la Banque Centrale Européenne, et son contrôle démocratique.
• Réorienter l'argent vers les besoins réels : salaires, retraites, allocations. Non seulement ce serait juste, mais tout autant utile pour relancer l'économie sans alimenter la spirale spéculative.


Le PCF ne donne aucune précision sur transparence et la gestion limpide des banques.
Par quel moyen la monnaie et le crédit peuvent-ils bien être maîtrisés par tous les citoyens, sans que la classe ouvrière et le peuple n’aient pris le pouvoir d'Etat, sans que la révolution prolétarienne n'ait renversé le capitalisme et instauré la dictature du prolétariat contre les exploiteurs ?
A fortiori pour ce qui concerne le contrôle démocratique de la Banque Centrale Européenne.

Le PCF prétend couper le robinet de la spéculation , par exemple en refusant de livrer nos retraites à des fonds de pension ou en supprimant le bouclier fiscal pour les plus riches.
Or le robinet de la spéculation n’est rien d’autre que le profit extorqué à la classe ouvrière. Par conséquent, si on réoriente l’argent vers l’économie réelle , les profits des entreprises capitalistes continuent d’alimenter le robinet de la spéculation par le biais des investissements. C’est le cycle du capital.
Seule la propriété collective des moyens de production peut couper le robinet de la spéculation .

Mais le PCF n’entend pas brusquer ainsi les choses, il propose de Transformer profondément le système bancaire pour le mettre au service d'une nouvelle croissance créatrice d'emplois et respectueuse de l'environnement. Cela passe par la création d'un pôle public du crédit.

Les pôles publics du crédit - alias les nationalisations - ont déjà existé dans le passé et jusqu’à ce jour. C’est d’ailleurs la solution utilisée par Bush et tous les gouvernements capitalistes pour repêcher les banques en faillite, lorsqu’elles sont trop pourries pour satisfaire la gloutonnerie de leurs concurrentes.
C'est précisément pour cette raison que les pôles publics du crédit ont remplacé les nationalisations dans le glossaire révisionniste. Hélas, certaines "revendications" du Programme Commun de Gouvernement de Monsieur Georges Marchais sont aujourd'hui bien galvaudées

Enfin la dernière mesure ressemble trait pour trait à son ancêtre le New Deal :
Réorienter l'argent vers les besoins réels : salaires, retraites, allocations. Non seulement ce serait juste, mais tout autant utile pour relancer l'économie sans alimenter la spirale spéculative .

Après la crise de 1929, le Premier New Deal - les « Cent Jours de Roosevelt » en 1933 - visait à remettre sur pied l’économie capitaliste en améliorant la situation à court terme avec des lois de réforme des banques, des programmes d'assistance sociale d'urgence, d'aide par le travail, ou des programmes agricoles. Le second New Deal s'étalait entre 1935 et 1938. Il visait l’aide aux fermiers et aux travailleurs itinérants, et encourageait la collaboration de classe.

Le capitalisme a fait son temps…le PCF en remet un dernier verre pour la route

Alors, on peut se demander si le capitalisme a réellement « fait son temps » pour le PCF ou bien si ce dernier ne pratique pas l’acharnement thérapeutique en cherchant quelque cataplasme dans la pharmacie du vieux Roosevelt.
Le capitalisme a bien fait son temps, mais le révisionnisme également.
Le PCF ne souhaite pas la fin du capitalisme mais s'acharne à prolonger son agonie.
Le contrôle démocratique revendiqué par le PCF n’est rien d’autre que la gestion par lui-même des banques nationalisées, en échange de ses remèdes de grand-mère et de la paix sociale.


Edité le 09-10-2008 à 00:03:48 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 10-10-2008 à 00:03:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un nouveau "New-deal"

Sous ce titre paru dans l'Humanité en ligne, Pierre Chaillan crache finalement le morceau :

« Dans ce contexte, ceux qui demandent des plans de relance par la consommation et un encadrement rigoureux du crédit pour favoriser la croissance - certains allant jusqu’à parler d’un nouveau "New-deal" - ne sont toujours pas entendus.
C’était pourtant la réponse que le capitalisme avait fini par adopter à l’issue de la grande dépression de 1929. Faut-il attendre des conséquences aussi graves que cette précédente crise pour enfin s’y résoudre ? »


Pierre Chaillan lève un coin du voile, mais sans révéler toutefois l'identité de ces certains qui ont l'audace d'aller jusqu’à parler d’un nouveau "New-deal" et qui ne sont toujours pas entendus .
Mais un indice dans le paragraphe suivant nous est donné, dans l'expression pour enfin s’y résoudre , laissant supposer que peut-être Pierre Chaillan himself, voire l'Humanité ont cette audace insigne.
De l'audace, toujours de l'audace, bientôt le portrait de Roosvelt à la Une de l'Huma

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