Sujet :

dénoncons les saboteurs des greves

Missak
   Posté le 14-11-2007 à 16:19:37   

A tous les camarades communistes (donc ml !)

Notre collectif Marxiste-Leniniste du Grand Ouest ,
salue l'entrée en lutte:
des cheminots , fer de lance du mouvement de grève reconductible
qui doit s'étendre non seulement à tous le secteur public , mais aussi
en appelant les travailleurs du privé, la jeunesse, a rejoindre le combat contre l'offensive du Capital qui veut faire table rase de tous nos acquis sociaux pour lesquels, depuis plus d'un siecle ,nos ainés ont souvent laisser leur vie .
pour être victorieux notre lutte doit avant tout dénoncer et neutraliser
Les traitres des confédérations syndicales , qui négocie dans le dos des travailleurs et chargent avec les flics la jeunesse sans emploi !

.

Voici notre tract, suivi du renvoi a un autre tract de l'organisation CMC

toutes vos critiques et comparaisons de ces deux tracts
seront les bienvenues afin d'améliorer notre travail
__________________________________________________________

TRAVAILLEURS, CHOMEURS, RETRAITES, FRANÇAIS ET IMMIGRES, ETUDIANTS, LYCEEN

-A PARTIR DE CE SOIR 20H GREVE ILLIMITEE ET RECONDUCTIBLE TOUS LES 24H EN AG PAR LA BASE DES CHEMINOTS !

-LES AGENTS EDF/GDF FERONT (d’après les huiles syndicales) UN ARRET DE TRAVAIL SEULEMENT LE 14/11

-LA FONCTION PUBLIQUE N’EST APPELE À MANIFESTER QUE LE 20/11

- Quand aux salariés du privé, aux précaires, aux chômeurs, ils sont priés (par les confédérations syndicales)
de rester devant la télé à écouter la propagande du pouvoir, vomissant sur « les nantis », traitant les travailleurs du secteur public de » favorises mettant la pagaille » !

Toutes les conquêtes sociales de 1945, face à l’offensive généralisée du patronat contre L’ENSEMBLE DE LA POPULATION
sont en passe de remplir les coffres forts de la grande bourgeoisie industrielle et financière, si les masses populaires ne réagissent pas
toutes ensemble et en même temps !

8 millions de gens vivent déjà en dessous du seuil de pauvreté, les grands argentiers européens (B.C.E. FMI) en veulent 2 FOIS PLUS !
afin de faire baisser les salaires, d’accumuler du capital pour asservir les néocolonies et conserver leurs parts de marchés dans le monde.

Face à cette situation, l’ancien syndicat des travailleurs (la C.G.T ) à adhérer en 1999 à la Confédération Européenne Syndicale (CES) menant des actions de lobbying auprès des institutions de l'Union européennes " pour aménager dans l'intérêts de tous les réglementations européenne s"


LA CGT A CHOISI SON CAMP,
celui de valet de l’EUROPE DU CAPITAL !

On comprend mieux le zèle de la confédération CGT à vouloir saboter le mouvement social qui s’amorce partout en France .

En accentuant le corporatisme et le fractionnement des luttes, EN FAISANT APPEL A DES SOCIETES DE SECURITE PRIVE
pour le S.O. des manifs (« ils ont peur des jeunes chômeurs et des militants déterminés »), en travaillant avec les flics en civil arborant des autocollants réservés à la sécurité « CGT »,

LA CONFEDERATION CGT MET EN PLACE UNE STRATEGIE D’ECHEC

QU’IL NOUS FAUT COMBATTRE SUR LE TERRAIN DES LUTTES


Matériellement / en repoussant leur SO et les provocateurs révisionnistes du PCF et » ses satellites »
.
Politiquement / dans les AG d’entreprises / VOTE A MAIN LEVEE ET PAS DE VOTE A BULLETINS SECCRETS

en formant des COMITES DE BASE SOUTIEN D’USAGERS A LA SNCF / RATP / EDF etc...
en distribuant deS tracts explicatifs aux passagers dans les gares , les marchés, cités et +


NOUS VERRONS ALORS QUI EST VRAIMENT COMMUNISTE !

QUI SONT LES SABOTEURS SOIT DISANT ML ? INFILTRES....

A LA BASE ET DANS l'ACTION , NOUS VAINCRONS !


[s]Collectif Marxiste Léniniste grand ouest - le 13/1/07- 18h.

[/s

__________________________________________________________
Vous pourrez lire le tract de l'organisation CMC DU 13/11 - 21H19

à partir du lien suivant :

http://forum.aceboard.net/25645-2404-14660-0-METTONS-ECHEC-OFFENSIVE-CAPITAL.htm

petite remarque : cette organisation n'a entamée aucune campagne
préalable avant cette date, peut-être que le dirigeant était "en séminaire à l'étranger" ?
_____________________________________________________________________________

cette période est une occasion unique d'expliquer et de montrer
aux masses populaires qu'ils reprennent confiance en eux
en chassant les dirigeants syndicaux vendus aux patronats
et DE PRENDRE LA TETE DES MANIFS VERS LES POINTS STRATEGIQUES
DES VILLES .

VIVE LE COMBAT DE TOUS LES EXPLOITES !
EN AVANT POUR DES COMITES DE GREVE GENERALE

le parti marxiste leniniste se construira dans la lutte!
et pas dans les parlottes, dans notre dos, entre dirigeants d'orgas
sectaires et opportuniste.
armenak
   Posté le 14-11-2007 à 17:13:56   

De retour de notre AG de cheminots sur la Région de Nantes, je vous livre ces quelques lignes.
D'abord quelques chiffres :
Taux de grévistes sur la Région de Nantes : 69,8% (61,47% au niveau national).
Taux de grévistes des catégories ouvrières de la SNCF dites "Exécution": 76% (70,94% au niveau national).
Tous les dirigeants syndicaux ne veulent qu'une chose : négocier le compromis le "moins" pourri dans le cadre de la réforme. Tentatives de verrouillage des interventions de la base sur la revendication des 37,5 annuités pour tous (public/privé appuyées par une grande partie des 600 cheminots en AG.
Une intervention de LO sur "il faut se bagarrer" mais ne disant rien sur la façon de s'organiser et de lutter sur la base d'une revendication claire. Le PRCF qui s'est fait jeté avec ses tracts sur "la pieuvre européenne".
Nos dirigeants nous ont trahi dans le passé, ils continuent, à nous la classe ouvrière de ne plus leur laisser utiliser ce terme de "dirigeants", ils ne sont pas nos dirigeants et nous devons nous armer politiquement désormais.
à demain pour plus d'infos.
Armenak
Xuan
   Posté le 14-11-2007 à 18:05:32   

ça n'a pas trainé, Thibault vient de poignarder les grévistes dans le dos ce matin en demandant des négociations entreprise par entreprise.
Sarkozy et Fillon sont aux anges. Mais gare à la descente.
sti
   Posté le 14-11-2007 à 21:10:26   

armenak a écrit :


Tentatives de verrouillage des interventions de la base sur la revendication des 37,5 annuités pour tous (public/privé appuyées par une grande partie des 600 cheminots en AG.
Armenak


Comme quoi même une revendication purement réformiste et sujette à caution peut paraître encore comme du radicalisme pour ces centrales syndicales de merde.
Il faudra expliquer aux camarades cheminots que 37 ça fait toujours pas le compte pour nos frères immigrés et pour les jeunes ouvriers qui entrent tard et chôment beaucoup ...
L'avant garde ouvrière a du boulot mais le moment est propice ...
gorki
   Posté le 15-11-2007 à 16:48:12   

LU SUR LE BLOG DE L’UL CGT DU MIRAIL A TOULOUSE


Avec quelques variantes vous pourrez observer ce même message sur le blog de ouvalaCGT de VP qui reprend à son compte la revendication totalement réformiste des 37 ½ annuité de cotisation, le tout sur l’air du très spontanéiste argument que si les cheminots arrive à tenir jusqu’au 20 novembre tout reste possible par la jonction des autres secteurs du publics qui doivent se mettrent en lutte. « Objectif » construire le parti des exploités Jolie et admirable formule mais surtout très opportuniste qui associer à la reprise de la revendication des 37 annuités ½ de cotisation permet de mieux discerner la véritable nature de classe de cette organisation

http://ouvalacgt.over-blog.com/article-13803807.html





http://ulcgtmirail.over-blog.com/

Malgré le succès de la grève Thibault et Le Duigou préparent des concessions énormes

La participation à la grève était massive hier et la plupart des AG ont voté la reconduction.
25,000 manifestants à Paris et des défilés similaires avaient lieu dans des dizaines de villes dont Marseille, Perpignan, Lyon,Lille, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Grenoble, Saint Etienne,Rennes ,Rouen et Roanne.
Dans les universités l'agitation a atteint mercredi son niveau le plus élevé depuis 15 jours, avec 36 sites universitaires sur 85, et un IUT (institut universitaire technologique), en grève.
Mais les médias passent en boucle : la demande de rencontre de B.Thibault à X.Bertrand, l’acceptation de la négociation entreprise par entreprise en échange de la participation de l’Etat, ce qui n’est ni plus ni moins que l'abandon de la lutte collective, et l’abandon direct des secteurs les plus faibles et des 37,5 ans de cotisations, la liquidation de fait des régimes spéciaux.
La CGT citée sur toutes les radios, télés et journaux comme exemple de réalisme, de responsabilité, favorisant le déblocage et la sortie de 'crise', B.Thibault annonce que « la grève pourrait être raccourcie » alors même qu’elle n’était pas commencée ! Du jamais vu, une rencontre demandée quatre heures à peine avant le début d’une grève reconductible… Et dès le lendemain matin, l’acceptation par X.Bertrand de l’offre de service de Thibault.
Le Duigou, sur France Inter mercredi matin a été encore plus clair, puisqu’il admet ouvertement la réforme des régimes spéciaux, en ne mettant en avant que des questions salariales... jugez par vous-mêmes en ré-écoutant l’émission dans sa totalité : L'invité d'Inter
Il y a les précautions de style : « ce sont les assemblées qui décideront », « s’il n’y a pas d’avancées on continuera ». Mais Thibault et Le Duigou ont fixé comme délai un mois pour tenir les négociations d’entreprise, un mois de démobilisation qui nous mène… aux fêtes de fin d’année.
Pour Sarkozy, il faut aller vite, très vite, pour empêcher à tout prix la jonction avec les étudiants, la jonction avec la journée du 20 novembre qui avait tendance à se transformer en journée de grève générale, en grève politique anti-Sarkozy, contre le paquet des mesures de son gouvernement et leur cohérence.

DANS TOUTES LES ASSEMBLEES, IL FAUT SE BATTRE CONTRE LES PROPOSITIONS DE THIBAUT ET LE DUIGOU ET POUR LA RECONDUCTION DE LA GREVE, AU MOINS JUSQU'AU 20, POUR RENFORCER LA GREVE, FAIRE LA JONCTION AVEC LA FONCTION PUBLIQUE ET TOUS LES SECTEURS DU PRIVE QUI SE MOBILISENT POUR L'OCCASION.


Edité le 15-11-2007 à 18:41:09 par gorki


armenak
   Posté le 15-11-2007 à 18:29:47   

Ce matin piquet de grève à 4h00, AG à 10h30, avec près de 500 cheminots réunis. La grève est reconduite mais les frictions commencent. Les bureaucrates de la CFDT expliquent gentiment qu'il va falloir arrêter d'ici peu (ils n'ont pas pris part au vote en AG sur la reconduction), ceux de la CGT laissent entrevoir que finalement çà serait bien de finir par négocier (mais ils n'osent pas encore appeler à la reprise, la base étant trop remontée, alors demain?, après-demain?) et ceux de FO et Sud-rail dans leur posture de jusqu'au boutistes pour l'instant (jusqu'à quand?).
Des discussions super-intéressantes avec des potes ouvriers cheminots de la voie et du transport sur le contrôle par les travailleurs de leur mouvement, le fait que les délégués de grève doivent être mandatés et révocables à tout moment, ainsi que sur la question des négociations publiques (c'est-à-dire qu'il y ait un contrôle des négociations directement par les grèvistes), bref, un mouvement de grève où des travailleurs se politisent dans le sens de leur intérêt de classe contre les réformistes de tout poil.
à suivre demain.
Armenak
Paria
   Posté le 15-11-2007 à 18:57:01   

Bon courage camarade
armenak
   Posté le 16-11-2007 à 17:34:06   

Merci camarade Paria
Rebelote ce matin avec piquet et AG de grèvistes massive (600 personnes). Discussions au piquet de grève avec des ouvriers de Cegelec (ils nous fournissent en bois contre autorisation de garer leurs camions au-delà du piquet). Bon échange avec eux et des ouvriers du bâtiment (réfection d'un pont près du piquet). Des jeunes de la cité ouvrière distante d'à peine 500 m s'arrêtent pour se réchauffer avant d'aller au bahut, échanges sympas ("faites la peau à Sarko!!!").
L'AG a voté la poursuite de la grève jusqu'à la prochaine AG de Lundi. La CFDT s'est retirée du mouvement sans oser venir s'en expliquer devant les grèvistes et a fait reprendre le boulot à ses maigres troupes non sans mal, quelques syndiqués CFDT ont voté pour la continuité du mouvement.
Des chefs non-grèvistes ont commencé à faire pression sur de jeunes collègues non-commissionnés (c'est-à-dire dans le jargon SNCF qui n'ont pas terminé leur année d'essai, donc peuvent être licenciés si faute grave ou grève) pour qu'ils tiennent plusieurs postes de grèvistes. Sur ma proposition en AG, c'est à près de 300 qu'on s'est rendu face à face ces chefaillons pour les sommer d'arrêter leurs intimidations sur ces jeunes collègues, je pense que çà leur à fait du bien car on l'a joué un peu à la sicilienne si vous voyez ce que je veux dire: c'est à dire très ferme et sans contestation possible.
Les jeunes collègues étaient fous de joie de voir ces crevures remises en place d'autant que beaucoup auraient été grèvistes si ils l'avaient pu.
Le taux de grèvistes sur la région est stable à plus de 60% dans les catégories ouvrières, avec des pointes chez les aiguilleurs et les cheminots des ateliers du matériel (vérification mécanique et électrique des trains). Les conducteurs de train sont très nombreux également en grève (pas loin de 80% pour le dépôt traction de Nantes).
Armenak
Missak
   Posté le 16-11-2007 à 18:11:03   

chapeau !

la méthode sicilienne a du bon, c'est prouvé !
à quand les draoeau rouges croisés sur les locos ?

foncant "de l"autre coté de l'eau "
avec les wagons blindes off course !

super bravo à tous !

bon courage à toi!
Melestam
   Posté le 16-11-2007 à 18:49:36   

Merci Armenak pour tes rapports quotidiens.
armenak
   Posté le 16-11-2007 à 21:42:16   

ben merci à vous camarades Missak et Melestam, çà fait chaud au coeur, d'autant qu'on vient d'écouter avec des camarades grèvistes cheminots sur France Infos que la FSU et l'UNSA des fonctionnaires nous chient à la gueule pour la journée du 20 novembre sur l'air de "on a pas besoin des cheminots".
Preuve supplémentaire s'il en fallait que la classe ouvrière n'a pas besoin d'être dirigée par les petits-bourgeois de tous poils dans ses luttes.
Armenak
maarnaden
   Posté le 16-11-2007 à 21:56:06   

L'UNSA sont effectivement des enf.... . Dans l'éducation aussi, ce sont les plus empaffés (la FSU guère mieux). Mais chez les fonctionnaires tout le monde ne vous crache pas dessus, les cheminots. Dans mon établissement, où on sera pas mal de grévistes, le discours a un peu évolué ces dernières semaines et si certains indécrottables continuent dans leur agressivité anti-ouvrière (qui se retrouve de toutes manières dans leur pratique et leur discours professionelles tout emprunt de mépris envers le "peuple"), beaucoup de non-syndiqués expriment un vrai ras-le-bol et une compréhension envers les cheminots. Après discussion et remise en perspective, de moins en moins se laissent avoir par la propagande médiatique... Après, c'est sûr, ça ne va pas beaucoup plus loin que du réformisme et du grévisme d'un jour... mais on sent que le climat change... après des années de grèves enseignantes peu suivies (en tous cas dans ma région), on recommence à entendre des mots comme "grève unitaire", "fermeture d'école", "c'est maintenant qu'il faut bouger, après ce sera trop tard...", etc...

En tous cas bon courage dans la lutte, on est avec vous, on vous rejoint le 20 novembre et on espère que ça va se renforcer encore et durer jusqu'à la victoire (en tous cas la meilleure possible en l'absence d'un vrai parti communiste)...
Ramon
   Posté le 16-11-2007 à 23:12:17   

Même ci ce n'est pas grand-chose, j'adresse mon salut fraternel à Armenak ainsi qu’à ses camarades cheminots en lutte. Courage camarades ! Seule la lutte paie. La lutte ne paie pas toujours, mais seule la lutte paie. Les capitalistes, leurs politiciens et les directions syndicales collabos voudraient masquer cette vérité. Les capitalistes peuvent ainsi continuer à augmenter leurs profits en dégradant les conditions de travail. Les politiciens peuvent ainsi tranquillement continuer leurs petites combines sur le compte de la collectivité. Les directions syndicales collabos peuvent ainsi réaliser leur rêve : être les co-gestionnaires du système.
Donc en vérité seule la lutte paie et la soumission est toujours perdante dans ce système qui veut des profits toujours plus grands, quel qu'en soit le prix pour les travaileurs, pour la société, pour les générations futures...

Courage!


Edité le 17-11-2007 à 10:45:36 par Ramon


PcMaN
   Posté le 17-11-2007 à 00:47:08   

Oui bravo à vous tous de résister à la déferlante des manipulations médiatiques : "La CFDT sort du mouvement" nous rappele-t-on en boucle !

Comme pour marginaliser les autres.

Finalement ce qui est le plus exaspérant à Paris ça reste toujours le comportement et les incivilités des gens qui se foutent presque sur la gueule pour monter dans un métro, les jeunes qui voyagent sur les tampons inter-wagons dans le métro sans alarmer le moindre voyageur alors que ces personnes risquent leur vie, etc.

Bref on en voit de belles chaque jour et qu'est ce qu'on entend comme connerie, de quoi faire passer l'envie du débat avec les voyageurs !!
gorki
   Posté le 17-11-2007 à 18:32:58   

mon camarade armenak a écrit :

Sur ma proposition en AG, c'est à près de 300 qu'on s'est rendu face à face ces chefaillons pour les sommer d'arrêter leurs intimidations sur ces jeunes collègues, je pense que çà leur à fait du bien car on l'a joué un peu à la sicilienne si vous voyez ce que je veux dire: c'est à dire très ferme et sans contestation possible.


C'est vrai que la méthode sicilienne ça s'imposait. C’est dans ces moments là, quant tu es gréviste en train d’inverser les rapports de force avec tes gardes chiourmes (qui te gonflent bien la plupart du temps) que les jours de grève t’apporte le sentiment indélébile d'avoir vécu un jour de fête en renforçant ta détermination et celle des camarades qui t’entourent. Quant au chefaillon, il apprend à connaître jusque où il faut pas aller, cela remonte le moral des plus « vulnérables » souvent leurs victimes, de nouveaux rapports de confiance et de solidarité se crées, c’est cela l’école de la lutte des classes (un ancien pratiquant de la Méthode sicilienne qui salue son camarade de clan )


COMMUNIQUE DE SOUTIEN INCONDITIONNEL AUX
CHEMINOTS EN LUTTE


AVANT-GARDE

Troisième jour de reconduite du mouvement de grève cheminot et une détermination qui reste intact et exemplaire malgré toutes les adversités qui posent des défis majeurs à relever.

En tous premier lieu, celui d’avoir été placé par les circonstances à l’avant-garde d’une lutte rompantavec les habitudes du passé des journées sans lendemain.

Ensuite, en s’opposant à l’arrogance des gestionnaires de l’état bourgeois qui rêvent de mettre à genoux un des derniers bastions de résistance à la rapacité des détenteurs de coffre-fort qui au nom d’une prétendue communauté de destin de tout un peuple (appelé à « relever les nouveaux défis économiques »)forcent à l’amélioration de la compétitivité et de la rentabilité des entrepriseset entendent encore dégrader d’avantage nos conditions de vie et de travail.

En troisième lieu, celui de devoir faire face à la manipulation médiatique et à la désinformation et donc à une opinion public chauffé à blanc contre le mouvement gréviste désigné coupable d’égoïsme envers les « générations futurs ».

Rien n’a été laissé au hasard.

Dans le rôle des bonnes âmes moralistes, défilant devant les micros des radios et sur les plateaux de télévision, nous avons retrouvé comme à l’accoutumé toute la représentation politique et autres spécialistes et professeurs en tout genre appartenant aux classes nanties et dont les patrimoines personnels (acquis sur la sueur et les souffrances de notre classe) les mettent à l’abri des besoins que génèrent la vieillesse pour des retraites dorées, égales aux vies qu’ils auront menées.

Et enfin, celui de devoir affronter les directions syndicales de collaboration, directement sur le terrain, mélangeant abus de langage pseudo radical et souci d’apaisement pour des négociations sans principes ; passées maîtresses dans l’art du dévoiement des luttes, arrivant de moins en moins à dissimuler la véritable nature du syndicalisme d’aujourd’hui c'est-à-dire une institution au service de la paix sociale.

La dernière initiative du dirigeant de la CGT et l’appel de la CFDT (le nec plus ultra de la collaboration de classe) visant au morcellement du conflit et au choix de son pourrissement en engageant les syndicats dans de longues négociations, était attendu et ne pouvait pas surprendre.

Ces attitudes des directions de syndicats, totalement passées à la collaboration de classe, n’en sifflent pas pour autant la fin des hostilités entre le monde du travail et le capital comme l’ont montré nos camarades cheminots en reconduisant leur mouvement malgré les pressions intenses sur le terrain.

Ces hostilités ne feront que renforcer chez les travailleurs leur volonté de dépasser toutes les entraves à l’action pour bâtir de nouveaux rapports de force encore plus conséquent. Dors et déjà, la reconduite du mouvement à la SNCF et à la RATP retenti comme un désaveu, par la base, des plus basses manœuvres syndicales.

Camarades cheminots, votre lutte continue et doit recevoir de nouveaux soutiens. Aussi pour les gagner il n’est pas d’autre choix que de vous rapprocher de vos alliés naturels, c’est-à-dire ceux et celles de notre classe, les plus dans la souffrance, ouvriers, ouvrière du privé, actifs ou chômeurs, de toute nationalité, jeunes ou moins jeunes laissés pour compte, tous aussi victimes dans la dégradation permanente de leur condition de vie et de travail de la rapacité de la bourgeoisie au pourvoir.

DANS CES CIRCONSTANCES, LA CONVERGENCE DES ASPIRATIONS LEGITIMES DE TOUTE LA CLASSE OUVRIERE S’IMPOSE.

Camarades cheminots, dans l’objectif d’une réelle unité d’action de toute notre classe, il est important de comprendre que la revendication du retour au 37 ½ années de cotisation ne fait pas le compte pour vos camarades ouvriers et salariés dans les plus bas salaires du privé, hommes et femmes qui à un moment ou à un autre de leur vie de labeur se sont retrouvés privés d’emplois ou obligés de cesser leur activité pour élever des enfants. Cela concerne aussi les travailleurs précaires de l’intérim de plus en plus nombreux, vos camarades travailleurs immigrés pour qui la carrière en France a très souvent démarrée tardivement, la jeunesse ouvrière des quartiers dans la précarité, criminalisée et pour qui l’avenir est de demeurer « ad vitam æternam » au foyer des parents etc.

Camarades cheminots, cela fait des millions de travailleurs au travail ou en attente d’activité qui ne se retrouvent pas dans cette revendication des 37 ½ années de cotisation et qui, comme les ouvriers métallos de la CGT Nord Pas de calais, considèrent qu’ils n’ont pas à payer la crise du système et exigent :

LA RETRAITE A 55 ANS POUR TOUS 50 ANS POUR LES TRAVAUX PENIBLES SANS TENIR COMPTE DES ANNEES DE COTISATIONS AVEC MAINTIEN INTEGRAL DU SALAIRE.

C’est, pour la question des retraites, la seule revendication unificatrice de toute la classe ouvrière. C’est parmi les vôtres, camarades cheminots, que se trouvent les clefs de la victoire de votre lutte qui doit devenir celle de toute notre classe. Si, dans son arrogance, la bourgeoisie fanfaronne devant votre détermination, c’est pour mieux se rassurer du cauchemar qu’elle redoute le plus :

L’ACTION CONVERGENTES POUR LES ASPIRATIONS LES PLUS LEGITIMES DES TRAVAILLEURSDU PRIVE ET DU PUBLIC ET DES PLUS OPPRIMES.

L’arrêt de toute la production par les travailleurs directement occupés à produire le profit qui nourrit le parasite bourgeois. Des millions de prolétaires dans la rue, voilà son véritable cauchemar.
Camarades cheminots en lutte, votre action est exemplaire dans sa conduite à la base et montre la voie à suivre. C’est un nouveau jalon posé sur le chemin de la longue et sinueuse route menant nécessairement à la victoire définitive de notre classe sur la bourgeoisie.

Le groupe des ouvriers communistes d’avant-garde salue cette lutte et appel toute notre classe à la solidarité la plus active envers nos camarades cheminots aujourd’hui à l’avant-garde de la lutte contre l’offensive générale de la bourgeoisie.

AVANT-GARDE
Ouvrier.communiste@free.fr


Edité le 20-11-2007 à 00:33:18 par gorki


armenak
   Posté le 18-11-2007 à 12:59:14   

Aujourd'hui dimanche, on va beaucoup entendre parler des "manifestants" de "Stop la grève". Les traitres et bourgeois en tout genre vont se donner la main pour cracher sur les cheminots en lutte :
Deux petites perles :
Julien Dray à propos de la "base" syndicale et du risque de "débordement":
[i][#ffff00]"Le député socialiste Julien Dray a également pressé le gouvernement
de "faire un geste" en direction des organisations syndicales, soulignant qu'elles avaient besoin d'être rassurées compte tenu de
la "pression sur le terrain".
"Personne n'a intérêt à ce que cela se durcisse parce qu'on va passer à des opérations qui viseront à bloquer, pour essayer d'empêcher le fonctionnement, et donc le risque de la violence existe", a-t-il dit sur France Info.
[/#][/i]
et la CFDT sur les actions des cheminots qui bloquent les trains sur les voies:
[i][#ffff00]"La CFDT-cheminots a elle dénoncé ces actes de "vandalisme qui mettent en danger la sécurité". Selon Edgar Stemer, secrétaire général adjoint du syndicat, "ce ne sont certes pas des actes de sabotage, mais cela provoque des arrêts de train en pleine voie qui peuvent mettre en danger les passagers".: [/#][/i]Armenak


Edité le 18-11-2007 à 17:49:46 par armenak


armenak
   Posté le 18-11-2007 à 17:47:52   

L'issue du conflit dans les transports suspendue à une réunion des syndicats
18/11/2007

PARIS (AFP) — Au cinquième jour de grève dans les transports, l'issue du mouvement contre la réforme des régimes spéciaux était suspendue dimanche à une réunion des syndicats dans l'après-midi, alors que le trafic était encore loin d'être redevenu normal à la SNCF et à la RATP.
Les six fédérations de cheminots opposées à la réforme, CGT, FO, CFTC, Unsa, CFE/CGC et Sud-Rail --la CFDT est sortie du mouvement vendredi soir-- devaient se réunir en début d'après-midi pour "faire le point" et décider des suites à donner au mouvement entamé mardi soir à la SNCF, et pour l'instant reconduit jusqu'à lundi matin.
Ces syndicats devaient ensuite tenir une conférence de presse vers 17H00, alors que plusieurs associations avaient prévu de manifester à Paris contre ce qu'elles qualifient de "grève égoïste" des défenseurs des régimes spéciaux de retraite.
Ils devraient une nouvelle fois examiner le document que leur a envoyé la SNCF - et la lettre de la présidente Anne-Marie Idrac - proposant d'ouvrir des négociations, sous forme de huit tables rondes, dès mercredi.
Les syndicats y relèvent deux "manques importants", regrettant notamment qu'il n'y ait "aucune possibilité d'aborder les principes fondamentaux de la réforme" et pas d'annonce concernant leurs autres revendications (fret, pouvoir d'achat, emploi).
Les organisations rejettent par ailleurs le "préalable" du gouvernement qui réclame une reprise du travail avant toute négociation, tout en remarquant le ton plus conciliant du conseiller social de l'Elysée Raymond Soubie.
"On constate qu'il y a eu deux expressions totalement différentes, on prend celle qui pour nous est la plus intéressante", a expliqué à l'AFP Jean-Daniel Bigarne, secrétaire général de l'Unsa-Cheminots, troisième syndicat de la SNCF.
"[i][#ffff00]On va essayer de proposer une expression unitaire, d'accepter des négociations immédiates tout en gardant le mouvement de grève pour la première journée " [/#][/i]de négociation, a-t-il poursuivi, envisageant "[i][#ffff00]un scénario de sortie de grève" possible "vers le milieu de la semaine ".[/#][/i]
De son côté, la CFTC a souhaité dimanche "que les négociations d'entreprises s'ouvrent au plus vite" afin de "mettre un terme au conflit actuel".
Le directeur général exécutif de la SNCF Guillaume Pépy a affirmé que de nombreux cheminots souhaitaient négocier et que la grève était désormais "minoritaire".
En coulisses, les discussions se sont poursuivies durant le week-end avec le gouvernement et la direction, alors que se profile une jonction des mouvements de protestation avec la grève des fonctionnaires prévue mardi.
Pour Jean-François Amadieu, sociologue spécialiste des relations sociales et professeur à Paris I, il existe un risque d'enlisement du conflit: "[i][#ffff00]La grève durant, les grévistes sont de plus en plus déterminés (...) et la base est très difficile à manoeuvrer " [/#][/i] a-t-il dit sur France Info dimanche.
Armenak


Edité le 18-11-2007 à 17:49:01 par armenak


Xuan
   Posté le 18-11-2007 à 20:57:58   

merci pour toutes ces infos armenak.
Quant à Julien Dray, il ferait mieux de balayer devant sa porte :
http://afp.google.com/article/ALeqM5itFndzMikxPelBCSa8ETLQxaQfjA
armenak
   Posté le 19-11-2007 à 10:32:55   

«Fillon tient bon !», «Cheminots au boulot !», «Grévistes égoïstes !»
Quelque 8 000 manifestants, selon la police, sont descendus hier dans la rue, à Paris, scander des slogans antiblocages, aussi bien dans les transports que dans les universités. Ambiance France d’en haut, plutôt âgée et issue des beaux quartiers, comme en témoignent ces deux couples du Vésinet. «On manifeste dès que l’ordre public est menacé», affirme une des épouses. «30 % de mon personnel ne peut plus venir travailler», se plaint le mari, chef d’entreprise. A l’appel de Liberté chérie, une association qui prône le libéralisme, d’autres mouvements comme le parti Alternative libérale ou le syndicat étudiant UNI, proche de l’UMP, se sont mêlés au cortège.

Hermès et manteaux de fourrures pour réclamer la "liberté" d'exploiter.
Ils sont vraiment trop caricaturaux nos bourgeois vieille France pétainiste.
Armenak
gorki
   Posté le 19-11-2007 à 10:40:51   

armenak a écrit :

«Fillon tient bon !», «Cheminots au boulot !», «Grévistes égoïstes !»
Quelque 8 000 manifestants, selon la police, sont descendus hier dans la rue, à Paris, scander des slogans antiblocages, aussi bien dans les transports que dans les universités. Ambiance France d’en haut, plutôt âgée et issue des beaux quartiers, comme en témoignent ces deux couples du Vésinet. «On manifeste dès que l’ordre public est menacé», affirme une des épouses. «30 % de mon personnel ne peut plus venir travailler», se plaint le mari, chef d’entreprise. A l’appel de Liberté chérie, une association qui prône le libéralisme, d’autres mouvements comme le parti Alternative libérale ou le syndicat étudiant UNI, proche de l’UMP, se sont mêlés au cortège.

Hermès et manteaux de fourrures pour réclamer la "liberté" d'exploiter.
Ils sont vraiment trop caricaturaux nos bourgeois vieille France pétainiste.
Armenak


Bonjour mon camarade

n'est plus trés loin le temps ou belles dames et beaux messieurs venaient défiller devant les cadavre de nos héroiques prolétaires combattants de la commune. La vraie question qui demeure aprés cette démonstration des nantis, pourquoi leur avons nous laissé la rue, voila qui remet encore plus d'actualité la necessité du parti ouvrier.


Edité le 19-11-2007 à 13:30:54 par gorki


armenak
   Posté le 19-11-2007 à 13:15:35   

bien d'accord avec toi mon camarade
Voilà ce qu'on nous a proposé en AG concernant les négociations de mercredi:
(à noter que les "radicaux" de Sud-Rail ont signé ce texte).
LES FEDERATIONS SYNDICALES DES CHEMINOTS
CGT – FO – CFTC – SUD Rail - UNSA – CFE/CGC
Propositions soumises aux cheminots réunis
le lundi 19 novembre 2007 en AG
La direction de la SNCF vient d’adresser aux Fédérations Syndicales des Cheminots une convocation pour participer à une Table Ronde le MERCREDI 21 NOVEMBRE 2007.
Les Fédérations Syndicales des Cheminots se rendront iront à cette Table Ronde tripartite Etat- Direction SNCF- Organisations Syndicales en rappelant qu’elles refusent le contenu du cadrage gouvernemental et qu’elles y porteront les revendications des cheminots.
Lors des négociations qui vont s’ouvrir, elles exigent, entre autres, :
�� Une réponse à leurs revendications concernant le cadrage de la réforme ;
�� La préservation du niveau des retraites liquidées par un mécanisme permettant l’amélioration du pouvoir d’achat des pensions directes et pensions de réversion.
�� La prise en compte des annuités validées dans un autre régime, des années d’apprentissage, d’études, d’inactivité, de stages, des avantages familiaux, des contraintes du service public, la reconnaissance de la pénibilité pour le calcul des annuités au régime spécial ;
�� La prise en compte dans le salaire liquidable des gratifications d’exploitation et de vacances, des éléments variables de solde soumis à cotisations CSG et CRDS ;
�� L’augmentation générale des salaires, une nouvelle grille permettant l’amélioration du déroulement de carrière et de l’ancienneté, la création d’un véritable 13ème mois ;
Ces négociations doivent permettre la pérennisation du régime spécial et l’amélioration de la situation et des droits des cheminots.
Paris, le 18 novembre 2007

Armenak
armenak
   Posté le 19-11-2007 à 13:32:03   

Ce matin, pression de la hiérarchie sur le piquet de grève avec menaces d'huissiers pour "entrave au travail", le rapport de forces aidant le directeur d'établissement a renoncé à les appeler (peut-être les aura-t-on demain?).
Toujours une grande détermination en AG, 600 grèvistes reconduisent la grève (6 abstentions, 1 contre). Les cheminots les plus vulnérables en terme de salaire ont repris le boulot ce week-end et se sont remis en grève ce lundi. Les chiffres balancés au niveau national (26% de grèvistes selon la direction de la SNCF) sont de l'intox, sinon comment expliquer qu'à peine 50% des trains circulent.
Demain les vraies questions vont se poser en AG sur les négociations de mercredi.
Armenak
gorki
   Posté le 19-11-2007 à 15:57:49   

armenak a écrit :

Ce matin, pression de la hiérarchie sur le piquet de grève avec menaces d'huissiers pour "entrave au travail", le rapport de forces aidant le directeur d'établissement a renoncé à les appeler (peut-être les aura-t-on demain?).
Toujours une grande détermination en AG, 600 grèvistes reconduisent la grève (6 abstentions, 1 contre). Les cheminots les plus vulnérables en terme de salaire ont repris le boulot ce week-end et se sont remis en grève ce lundi. Les chiffres balancés au niveau national (26% de grèvistes selon la direction de la SNCF) sont de l'intox, sinon comment expliquer qu'à peine 50% des trains circulent.
Demain les vraies questions vont se poser en AG sur les négociations de mercredi.
Armenak


Nous sommes dans la panoplie des moyens coercitifs contre les mouvements gréviste qui chaque fois ressort au moment où la lutte de classe exacerbe les antagonismes et fait monter les tensions entre les catégories. Un moment important aussi où se révèlent dans toutes leurs spécificités les clivages de classe, où l'ouvrier du point de vue du placement des catégories sociales dans les luttes apprend à distinguer ses vrais amis de ses vrais ennemis.

Qui n'a pas vécu cela dans un conflit aura toujours du mal à comprendre que des alliances souhaités par les tenants de la représentation interclassiste dans l'organisation tant économique et politique de la classe ouvrière est un leurre, comme par exemple pour VP sur son Blog parlant de la construction du parti en terme de Parti des exploités. Notion dont ont sait trop la diversité de situation et de placement dans les couches salariés que cela représente.

Il n’y à pas de concession à faire à toute cette chienlit anti-gréviste, elle prépare les affrontements, organisons la riposte à la hauteur des attaques en organisant la grève en terme de guerre de classe, partir du noyau le plus décidés qui décide de la stratégie et des tactiques à suivre en comité restreint d’hommes et de femmes reconnu-e-s et appréciés par leur camarades pour leur droiture et leur combattivité.

Dans ce cas, tel que celui d'écrit par mon camarade, l’heure n’est pas à se lamenter sur les incompréhensions qui règnent entre les couches du salariat ou autres discours de capitulation réformiste du genre : « que chacun devrait y mettre du sien dans le dialogue et la concertation. . . que tous nous formons un même peuple aux intérêts convergents, ceux de gagner plus de compétitivité pour plus de progrès social etc. etc ". car chaque concession accordé est obligatoirement un recul et entraine nécessairement un baisse du niveau général du morale des combattants grévistes.

Voila la stratégie de classe à reconstruire aujourd’hui par une avant-garde ouvrière garante de l'authenticité de la représentation des intérêts de notre classe dans le mouvement.


Edité le 19-11-2007 à 20:20:42 par gorki


PcMaN
   Posté le 19-11-2007 à 22:25:15   

armenak a écrit :

Les chiffres balancés au niveau national (26% de grèvistes selon la direction de la SNCF) sont de l'intox, sinon comment expliquer qu'à peine 50% des trains circulent.

Armenak


C'est d'autant plus aberrant que les horaires communiqués chaque jour sont les mêmes sur Paris et la banlieue.

Nous pouvions lire ce soir à la Défense "Les fonctionnaires pourrissent la France" sur les murs carrelés avant d'accéder aux quais.
Xuan
   Posté le 19-11-2007 à 22:37:53   

Nous devons avoir à cœur l'unité de la classe ouvrière autour de la lutte des cheminots.
Là où nous sommes, il est essentiel de populariser la revendication :

LA RETRAITE A 55 ANS POUR TOUS SANS TENIR COMPTE DES ANNEES DE COTISATIONS AVEC MAINTIEN INTEGRAL DU SALAIRE.

LA RETRAITE A 50 ANS POUR LES TRAVAUX PENIBLES ET EN POSTE.
armenak
   Posté le 20-11-2007 à 16:54:18   

En AG, 500 à reconduire la grève contre 11 abstentions. Le débat a été brimé à cause de la manif "interpro". Entre 18 000 et 20 000 manifestants à Nantes, et le cortège cheminot qui n'a pas pu prendre la tête de manif (merci les petits-bourgeois!).
La tendance est à la reprise car contrairement à ce que disent journalistes et gouvernement une grève çà coûte cher, beaucoup de copains et copines cheminots en sont à 450 et 500 euros de retenus sur salaires, donc la pression devient forte. La déclaration d'Avant-Garde a été distribuée aux militants cheminots les plus en avant-garde dans le mouvement avec un très bon accueil.
Demain, prochaine AG avec les vraies questions sur les négociations qui vont se poser.
Armenak
Paria
   Posté le 20-11-2007 à 19:39:13   

Le Monde a écrit :

Chahuté, François Chérèque quitte la manifestation en courant. Les appels à la fin de la grève dans les transports lancés à plusieurs reprises par le leader de la CFDT, François Chérèque, n'ont pas été oubliés par les manifestants. Le secrétaire général a été hué par un groupe d'une vingtaine de militants, certains arborant des autocollants de la CGT. "Chérèque avec les patrons !", "Sarkozy-Chérèque, même combat !", "Chérèque, pas de couteau dans le dos", ont-ils lancé alors que M. Chérèque quittait le cortège en courant, protégé par son escorte.



Edité le 20-11-2007 à 19:39:35 par Paria


Xuan
   Posté le 20-11-2007 à 20:53:56   

Chérèque perpétue ainsi la tradition, après la mésaventure de Nicole Notat en 95 lors du plan Juppé
gorki
   Posté le 20-11-2007 à 21:45:40   

armenak a écrit :

En AG, 500 à reconduire la grève contre 11 abstentions. Le débat a été brimé à cause de la manif "interpro". Entre 18 000 et 20 000 manifestants à Nantes, et le cortège cheminot qui n'a pas pu prendre la tête de manif (merci les petits-bourgeois!).


C’est dans la pratique, le premier résultat de la fumeuse idée de la convergence des luttes du secteurs public, le placement de la lutte active sans concessions d’un secteur ouvrier à la remorque de mouvement totalement réformiste bien contrôlé lui par les lieutenants syndicaux de la bourgeoisie.

Plus politiquement hypocrite les déclarations et aspirations d’une extrême gauche petite bourgeoise spontanéiste plaçant leur espoir dans cette journée annoncée sans lendemain se mettant à rêver au retour d’un processus des luttes ayant débouché sur la grande grève générale de Mai 1968, alors qu’il savaient pertinemment que de toute manière la grève dans la fonction public générale n’était pas annoncer comme reconductible.

armenak a écrit :

La tendance est à la reprise car contrairement à ce que disent journalistes et gouvernement une grève çà coûte cher, beaucoup de copains et copines cheminots en sont à 450 et 500 euros de retenus sur salaires, donc la pression devient forte.


Cette situation reste à rattachée au fait que les direction réformistes des organisations traditionnelles, savaient là aussi dés le départ , que même si il devait essuyer une défaite sur le plan de la conduite de la grève, arriverait rapidement le moment où cette question cruciale allait être posée, et bien entendu ils se sont bien gardés d’anticiper l’appel à la solidarité. Maintenant pour la reprise ne vont pas manquer les arguments du genre les négociations risques d’être longues il ne faut pas épuiser les réserves etc.

armenak a écrit :

La déclaration d'Avant-Garde a été distribuée aux militants cheminots les plus en avant-garde dans le mouvement avec un très bon accueil.


Du bon travail pour préparer l’avenir de nouvelles offensives jusqu'à celle généralisée de toute notre classe ayant à sa tête un état major d’avant-garde prenant la direction des opérations

armenak a écrit :

Demain, prochaine AG avec les vraies questions sur les négociations qui vont se poser.
Armenak


Une AG certainement difficile à vivre où vont commencer les manœuvres les plus douteuses où les spécialistes du rendre le simple compliqué , vont entrer en action, la tactique ? je te là donne en mille mon camarade, l’exposition de chaque point qui va mériter de longues, longues, longues, très longues négociations.

Garde le moral au beau fixe, mon camarade il est des victoires insoupçonnées dans les luttes des travailleurs qui sous une forme ou sous une autre réapparaissent un jour pour être moissonnées.


Edité le 21-11-2007 à 00:51:27 par gorki


armenak
   Posté le 21-11-2007 à 17:13:51   

merci de ton éclairage mon camarade ouvrier Gorki.
Ce matin piquet de grève massif (près de 50) et surtout vraies discussions politiques sur les négociations, qui va les contrôler où va le mouvement: presque un comité de grève en gestation mais...les traditions ouvrières dans le secteur cheminot restent vachement attachées aux bureaucraties syndicales qui donnent la ligne (c'est pas pour rien que les cheminots restent un secteur très influencé par les révisionnistes).
A l'AG, encore 400 cheminots motivés mais le peu d'actions proposées et le déficit de contrôle sur les négociations vont peser dans les prochaines heures: beaucoup parlent de reprendre le boulot vendredi faute de perspective dans le mouvement: quand on n'a pas de direction politique c'est normal d'être découragé.
MAIS ce qui reste le plus important ce sont les graines de contestation des bureaucrates syndicaux que ce mouvement a posé, et donc les perspectives d'avenir pour nous autres militants ouvriers communistes.
Bien que la grève a été reconduite, demain via les "sabotages" et les "négociations", on va nous faire reprendre le boulot bien que la rage et la colère soient toujours là, çà risque d'être chaud pour les révisionnistes et collaborateurs de tous poils.
De plus en plus voient que les syndicats sont un frein à la lutte, la nécessité du parti n'en est que plus criante.
Armenak
Xuan
   Posté le 21-11-2007 à 18:04:08   

On n'en parle pas beaucoup mais la grève touche plusieurs secteurs de l'industrie.
Ci-dessous un document interne dans une entreprise :

Depuis une dizaine de jours des problèmes techniques réduisent sensiblement la capacité de production de ***.
Par ailleurs depuis le début de cette semaine, la SNCF n’assure plus le convoyage des wagons isolés, avec deux impacts sur nos flux logistiques :
*difficulté d’acheminer les wagons de ***.
*Saturation du parc de citernes routières vrac *** au niveau national, ne nous permettant plus d’assurer le secours depuis ***.
Par conséquent :
Nous avons décidé l’arrêt du *** dès mardi soir pour gagner du temps et améliorer notre visibilité sur la fin de semaine.
Au vu des informations de ce matin (poursuite des mouvements sur le fret SNCF jusqu’au 26/11), nous décidons l’arrêt du *** et donc du *** en sécurité suivant la procédure d’arrêt standard.
Ces deux actions successives devraient nous permettre de passer le week-end avec un point de stock bas lundi matin en préservant la ***, et de limiter au maximum l’impact sur nos clients.
[…]
*** le 21 novembre 2007


Comme on peut l'observer, le ton est moins optimiste qu'au journal télévisé. On devine également les pressions qui doivent s'exercer.
La "gène des usagers" n'a rien de comparable avec la furie dans laquelle se trouvent les capitalistes aujourd'hui.
Pour s'en convancre il suffit d'écouter les cris d'orfraie de Parisot :
"C'est une véritable catastrophe pour notre économie (...). J'assimile ça à un séisme" , a déclaré la présidente du Medef sur RTL, précisant que "le cout économique de la grève est tout simplement incalculable". "C'est dire qu'il est probablement gigantesque" .


Edité le 21-11-2007 à 20:17:59 par Xuan


gorki
   Posté le 21-11-2007 à 22:34:19   

Juste pour « détendre » un peu nos camarades cheminots.


Cet après-midi sur le plateau Yves Calvi

Jean-françois Kan le grand amoureux de la Marianne, s’insurgeant contre l’emploi du mot réforme employé par son interlocuteur, quant il fallait y entendre selon lui le mot sacrifice, approuvait l’appel à ces sacrifices et proposait même qu’ils aillent plus loin si le besoin s’en faisait sentir. Aussi demandait-il simplement que la vérité ne soit pas cachée aux français, qu’il fallait savoir dire honnêtement que ces réformes étaient de véritables appels aux sacrifices nécessaires

Un scoop ? Non il y a déjà belles lurettes que la classe ouvrière sait pertinemment ce qui se cache toujours derrière les volontés de réforme de la bourgeoisie, effectivement toujours plus de sacrifices


Ce que ce nanti patron de presse n’a pas précisé, c’est que lui, dans tout les cas, ne serait jamais visé par ces sacrifices. Peut-être s’est-il inspiré pour son ralliement à ces appels aux sacrifices des autres (surtout les plus pauvres) des conseils de DSK, président du FMI (salaire: 495000 Dollar par an sans impôts) avec lui actionnaire fondateur du journal Marianne


Edité le 22-11-2007 à 18:55:17 par gorki


armenak
   Posté le 22-11-2007 à 21:28:00   

Bon ben voilà, trahison attendue, trahison il y a eu.
Notre dernier piquet de grève ce matin et la dernière AG (près de 450 encore) où la CGT s'est évertuée à nous faire passer les tables rondes avec l'Etat et la direction de la SNCF, comme une "avancée significative".
Le mouvement a été donc "suspendu", pour "garder des forces pour peser sur les négociations" (si c'était pas si triste, on en rigolerait ). 2/3 de l'AG pour la suspension, 1/3 pour la continuation et quelques abstentions.
Parce que j'ai vu la mine défaite des camarades de luttes, j'ai demandé la parole (TF1 vient d'en passer une partie apparemment) pour faire le point sur ces 9 jours de grève et assumer notre rôle de militants ouvriers communistes qui se doivent de dénoncer les saboteurs de grève.
Voici en substance mon intervention:
" Mes camarades voilà qu'on nous demande de suspendre notre mouvement de grève pour des négociations que mènent en notre nom des dirigeants syndicaux que nous n'avons pas mandaté. Il faut appeler un chat, un chat, comme en 2003, cette grève de 2007 se solde par une défaite pour nous mais aussi et surtout pour toute la classe ouvrière, ce que Sarkozy désirait le plus au monde.
Les responsabilités de cette défaite sont à chercher bien sûr du côté des non-grèvistes qui nous ont laissé aller au charbon tous seuls mais aussi à mettre au compte de nos propres faiblesses dans ce mouvement. Un enseignement pour l'avenir c'est que lorsque nous les ouvriers cheminots nous nous mettrons en grève, il faudra qu'on forge nos propres comités de grève avec les syndiqués et les non-syndiqués pour contrôler notre lutte du début à la fin, et non pas laisser les dirigeants syndicaux brader notre lutte à la table de négociations."
Alors là la moitié de l'AG m'a chaleureusement applaudie mais j'ai dû aussi subir les sifflets des révisos et des ex-LCR rentrés au PS et qui assument maintenant des postes de permanents syndicaux. Après être descendu de notre estrade de nombreux camarades de lutte sont venus me féliciter et prendre à partie les saboteurs de grève qui m'avaient sifflé. Bonne ambiance comme vous voyez
Les journaleux m'ont couru après pour savoir de quelle organisation politique j'étais membre (bah ouais, ils sont plutôt habitués à LO) et voulaient m'interviewer pour le JT de 20h00 (il faut dire que nous étions une des plus grosses AG de France et ce matin nous avions France Infos, Europe 1, LCI, TF1, FR3). J'ai refusé en disant que ce que j'avais à dire je l'avais dit devant mes camarades de grève, un point c'est tout.
Voilà, on a été défait par trahison des bureaucraties syndicales, une fois de plus mais çà fait mal.
ps: je ne vous poste pas çà pour me faire mousser mais simplement pour finir sur une note positive mes compte-rendus de grève sur le FML. Demain je réembauche à 4h30.
Armenak
gorki
   Posté le 22-11-2007 à 22:57:48   

Bien jouer mon camarade

D’abord pour avoir su marquer une très nette ligne de démarcation entre la véritable représentation politique de la classe d’avec toute la fange aristocratique ouvrière en les démasquant comme agents de la bourgeoisie.

Mais surtout pour avoir su montrer aux représentants des médias bourgeois, que dans les conditions de lutte entre les deux camps bourgeoisie et prolétariat les affaires de la classe ouvrière se réglaient au sein de la classe ouvrière, et n'avait pas à être jetées en pâture aux média pour servir à la manipulation


Hier je te disais

Garde le moral au beau fixe, mon camarade il est des victoires insoupçonnées dans les luttes des travailleurs qui sous une forme ou sous une autre réapparaissent un jour pour être moissonnées

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que commence la moisson.


Edité le 22-11-2007 à 23:17:39 par gorki


Xuan
   Posté le 23-11-2007 à 19:57:40   

bravo camarade !
et prends garde à ceux que tu as justement dénoncés "révisos et ex-LCR rentrés au PS et qui assument maintenant des postes de permanents syndicaux". La collaboration de classe les conduira tout naturellement à s'allier contre toi avec les cadres anti-grévistes.
Les liens que tu as tissés avec tes camarades de combat sont un trésor inestimable.
armenak
   Posté le 23-11-2007 à 21:06:32   

Reprise du travail aujourd'hui
MAIS, des jalons ont été posés pour le futur!!!
Propositions de création d'un réseau de non-syndiqués et de syndiqués en opposition aux directions syndicales pour les prochaines grèves, pétition clandestine sur les positions que j'ai avancées (à savoir la question de la démocratie ouvrière et du comité de grève), tout çà venant de camarades grèvistes avec qui les liens ont été tissés dans ce conflit.
L'avenir se construit.
En tout cas un grand merci à tous ceux qui m'ont apporté leur soutien dans ce topic.
Armenak
Finimore
   Posté le 24-11-2007 à 08:50:57   

armenak a écrit :

Reprise du travail aujourd'hui
MAIS, des jalons ont été posés pour le futur!!!
Propositions de création d'un réseau de non-syndiqués et de syndiqués en opposition aux directions syndicales pour les prochaines grèves, pétition clandestine sur les positions que j'ai avancées (à savoir la question de la démocratie ouvrière et du comité de grève), tout çà venant de camarades grèvistes avec qui les liens ont été tissés dans ce conflit.
L'avenir se construit.
En tout cas un grand merci à tous ceux qui m'ont apporté leur soutien dans ce topic.
Armenak


Tes infos sont d'une grande valeur et elles éclaircissent beaucoup de points que nous avons eu à débattre (dans les manifs et dans les usines) avec les travailleurs.
Melestam
   Posté le 24-11-2007 à 17:47:45   

JT TF1 23/11 : Les cheminots nantais restent vigilant


Edité le 24-11-2007 à 17:48:17 par Melestam


Xuan
   Posté le 13-12-2007 à 23:56:29   

Laborieuse justification de Thibault et Cie ici :
http://www.cgt.fr/militant/html/lire/?id_doc=5559
cité dans le blog "oùvalacgt"
http://ouvalacgt.over-blog.com/article-14244196.html
Dans cette vidéo la base est absente mais son hostilité à la ligne réformiste transpire du début à la fin.

J'en profite pour signaler le deuxième forum de classe et de masse qui aura lieu le Samedi 12 janvier 2008, de 9h30 à 18h00,
au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 PARIS