Sujet :

cybersécurité

Xuan
   Posté le 29-12-2015 à 17:45:45   

Lors de la 2e conférence mondiale sur Internet, la presse bourgeoise a fait ses gros titres sur la défense de la censure prônée par la Chine.
Ce thème est essentiel pour l'impérialisme qui utilise le biais d'internet pour les révolutions de couleur, et pour qui les cibles de la subversion doivent y laisser libre cours, au nom de la "défense des libertés".

Xi Jinping a mis l'accent sur le rejet de l'hégémonie dans ce domaine :

Le président chinois défend la cyber-souveraineté et l'absence d'hégémonie sur Internet


French.xinhuanet.com Publié le 2015-12-16

WUZHEN, Zhejiang, 16 décembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a exhorté mercredi les pays à respecter leur cyber-souveraineté mutuelle et à s'abstenir de rechercher une hégémonie sur Internet.

M. Xi a exprimé ce point de vue au cours de son discours clé, lors de la cérémonie d'ouverture de la 2e Conférence mondiale de l'Internet, organisée dans la ville chinoise de Wuzhen, dans la province du Zhejiang (est du pays).

L'égalité souveraine, un principe établi par la Charte des Nations unies, représente une norme fondamentale des relations internationales modernes, et elle couvre tous les aspects des relations d'état à état, dont le cyberespace, a-t-il ajouté.

Les pays ont le droit de choisir de manière indépendante le mode pour avancer sur la voie du cyber-développement, ainsi que pour publier leurs propres règlements et politiques publiques, a-t-il noté, ajoutant que le droit de participation à la gouvernance internationale du cyberespace, en tant qu'égaux, devait être respecté par tous.

Aucun pays ne doit rechercher l'hégémonie sur Internet, s'ingérer dans les affaires internes des autres pays, ni s'engager dans, être de connivence avec, ou soutenir des activités sur Internet qui portent atteinte à la sécurité nationale des autres pays, a-t-il conclu.


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On trouvera les textes officiels de cette conférence ici

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Il a également rejeté le "double standard" résultant de la position dominante des USA

Pas de doubles standards pour la cybersécurité informatique (Xi Jinping)


WUZHEN (Zhejiang), 16 décembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à des efforts conjoints pour lutter contre la cybercriminalité et le terrorisme sur Internet, tout en soulignant qu'il ne devrait pas y avoir de doubles standards dans la préservation de la sécurité informatique.

"Nous ne pouvons pas disposer d'une sécurité seulement pour un ou quelques pays, laissant les autres non sécurisés, ni ne devons rechercher la soi-disante sécurité absolue pour soi-même aux dépens des autres", a déclaré M. Xi dans un discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture de la 2e Conférence internationale sur Internet, à Wuzhen, dans la province orientale du Zhejiang.

Un cyberespace sécurisé, stable et prospère est crucial pour tous les pays, en particulier face aux menaces de guerre, de terrorisme ou autres crimes, a-t-il ajouté.

Il a souligné que tous les pays devaient coopérer afin d'éviter et combattre les abus dans le cyberespace utilisé pour des crimes tels que le terrorisme, l'obscénité, le trafic des drogues, le blanchiment d'argent et les jeux d'argent.

Toute la cybercriminalité doit être traitée conformément aux lois et aux conventions internationales, a-t-il conclu.


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Dans le prolongement de l'expulsion d'Ursula Gauthier, Le Monde.fr du 29/12/15 s'inquiète de la loi anti terroriste sur le net et de ses conséquences économiques pour les sociétés étrangères.
On notera sur ce point que les théories sur l'économie mondialisée telle que celle de Badiou sur le dépérissement de l'état ne résiste pas aux faits.
L'exemple de la Chine montre que le développement transnational peut être parfaitement maîtrisé.
Sinon il ne s'agit que de la domination impérialiste ou de la nature de "fondé de pouvoir" de l'état par rapport aux trusts et nullement de dépérissement .

La Chine tacle les géants du Net avec une loi antiterroriste


le 29.12.2015 à 11h37 Par Florian Reynaud

C’est un texte qui ne va pas arranger les relations entre la Chine et les géants du Net étrangers. L’Assemblée nationale populaire chinoise a voté, dimanche 27 décembre,une loi qui contient de nouvelles dispositions concernant la coopération entre les autorités et les entreprises technologiques présentes sur le sol chinois. Celles-ci seront appelées à aider les services de l’Etat dans le cadre d’enquêtes antiterroristes, notamment en déchiffrant les communications de certains de leurs utilisateurs.

Le chiffrement des communications est aujourd’hui un point de tension crucial entre les autorités du monde entier, qui souhaitent accéder à n’importe quelle conversation susceptible de faire avancer une enquête, et les entreprises qui disent vouloir protéger la vie privée des internautes dans l’ère post-Snowden.
Certains fournisseurs de services comme Apple assurent aujourd’hui façonner leur système de telle sorte qu’eux-mêmes ne peuvent déchiffrer les communications entre certains utilisateurs, s’attirant les foudres de la justice.

Repérer et bloquer les contenus faisant l’apologie du terrorisme

Un autre article de la loi somme les opérateurs du Net de mettre en œuvre des moyens techniques pour repérer et endiguer la diffusion de contenus « terroristes ou extrémistes » , tout en conservant et livrant aux autorités toutes les informations sur les auteurs de ces contenus. Les acteurs du Web sont enfin appelés à diffuser des contre-discours antiterroristes, mais le texte reste vague sur ce sujet.
Si elles refusent de se plier à ces règles, ces entreprises pourraient voir leurs activités interdites sur le territoire, selon l’article 93 de la loi.

Le texte est cependant moins intrusif que les précédentes versions qui avaient été présentées. Elles prévoyaient notamment que les entreprises fassent examiner par les autorités leurs systèmes de chiffrement, mais aussi qu’elles installent des portes dérobées (« backdoors » ) dans leurs systèmes vendus en Chine.

« Les réglementations de la loi antiterroriste n’affecteront pas le fonctionnement commercial normal des entreprises, et nous n’utiliserons pas cette législation pour placer des “backdoors” et violer la propriété intellectuelle des entreprises » , a assuré Li Shouwei, vice-président de la commission parlementaire en charge des questions technologiques.
« La Chine a étudié les législations européenne et américaine durant la rédaction de cette loi antiterroriste » , a assuré l’Assemblée dans un communiqué.

Le pays censure un certain nombre de réseaux sociaux et de services Internet, et met régulièrement sous pression les géants technologiques américains.
En mars dernier, une autre loi de cybersécurité avait suscité l’inquiétude du président Barack Obama, qui avait alors argué que des réglementations aussi intrusives feraient fuir les entreprises américaines du pays.
« C’est un sujet que j’ai abordé directement avec Xi Jinping » , le président chinois, assurait-il à l’époque.

Dans l’ombre des entreprises technologiques chinoises

En avril, la Chine avait suspendu certaines réglementations, qui imposaient aux entreprises vendant des équipements informatiques aux banques chinoises de communiquer un grand nombre d’informations confidentielles et commerciales. À l’époque, une source industrielle soupçonnait dans le New York Times une stratégie commerciale chinoise pour avantager ses propres fabricants.

« Le cyberespace n’est pas un domaine hors des lois », avait rappelé le président chinois Xi Jinping, lors de la récente Conférence mondiale d’Internet, initiative de l’Etat qui s’est tenue à Wuzhen, dans l’est du pays. Cette conférence était destinée à rappelerl’attractivité du marché chinois, de 700 millions d’internautes, dont peuvent difficilement se passer les géants technologiques comme Apple.

La Chine se targue également d’avoir fait grandir des mastodontes locaux au cours des dernières années. Exemple : le géant du e-commerce Alibaba qui a réalisé une entrée en bourse spectaculaire. Le fabricant de smartphones Xiaomi est régulièrement au coude à coude avec Uber en tête des start-up les plus chères du monde – il y a un an, il était valorisé à 46 milliards de dollars. De son côté, WeChat, messagerie mobile du géant Tencent, s’attaque même à l’Afrique, marché crucial pour Facebook et ses services de communication par messagerie WhatsApp et Messenger.



Edité le 06-09-2019 à 23:15:09 par Xuan