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Paria
   Posté le 21-04-2007 à 17:35:20   

Le FLNC "du 22-Octobre" revendique une trentaine d'attentats


Le FLNC dit "du 22-Octobre", l'une des deux principales organisations indépendantistes clandestines corses, a revendiqué une trentaine d'attentats et de tentatives, dont celle ayant visé le domicile d'un magistrat de Bastia (Haute-Corse), dans un communiqué authentifié reçu jeudi par France 3-Corse.

"Notre détermination ne faiblit pas", assure le groupe armé avant d'énumérer les attentats dont il assume la paternité. Il revendique entre autre la tentative d'attentat du 28 février contre le domicile de Michel Huyette, conseiller à la cour d'appel de Bastia et président de la cour d'assises de Haute-Corse. La bombe avait été découverte devant la porte de la villa du magistrat à Oletta (Haute-Corse) avant d'être désamorcée par les démineurs.

Le groupe armé assume aussi la paternité d'attentats perpétrés en Haute-Corse contre les perceptions de Brando, Saint-Florent, Corte et Cervione et contre les locaux de la mairie annexe de Bastia. Les autres actions ont visé des résidences secondaires, projets immobiliers et camping, véhicules de gendarmerie.

L'organisation clandestine écrit aussi avoir lancé une grenade d'exercice à plâtre dans l'enceinte de la préfecture à Ajaccio le 22 octobre 2006 et jeté des explosifs contre les forces de l'ordre lors d'une manifestation à Bastia le 13 janvier dernier.

Abordant le chapitre de la présidentielle, le FLNC du 22-Octobre déplore que les candidats aient "choisi de ne pas intégrer le problème corse à leur programme électoral". Il dit attendre "sereinement que le nouveau président(e) de la France, quel qu'il soit, expose à notre peuple sa vision de l'évolution politique et économique de notre pays".

"Suivant les propositions qui pourraient être faites, nous choisirions de tempérer, d'intensifier ou de cesser nos actions, car il faudra bien qu'une solution politique négociée voit le jour", poursuit le mouvement clandestin.

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Le FLNC du 22 octobre, l'un des deux principaux mouvements nationalistes clandestins de Corse, a revendiqué jeudi une trentaine d'attentats commis sur l'île ces derniers mois et dit rechercher une "solution politique négociée" après l'élection présidentielle.

Dans un long communiqué authentifié, retraçant notamment l'historique de sa création puis de ses actions, le mouvement revendique une trentaine d'attentats essentiellement commis contre des biens publics et des résidences secondaires.


Parmi les principaux, on note le tir d'une grenade contre la préfecture d'Ajaccio, des jets d'explosifs contre des forces de l'ordre à Bastia, et deux opérations commandos : l'une contre le "lotissements des Italiens" à Taglio Isolaccia (Haute-Corse) et l'autre contre un village de vacances à Tiuccia (Corse-du-Sud).

Evoquant l'élection présidentielle, le FLNC du 22 octobre juge que le scrutin constitue "un élément politique majeur dans la situation géopolitique actuelle".

"Suivant les propositions qui pourraient être faites, nous choisirons de tempérer, d'intensifier ou de cesser nos actions", ajoute l'organisation.

"Car il faudra bien qu'une solution politique négociée voit le jour, fermant ainsi la porte à 30 années de combat et permettant, à terme, le retour de tous les prisonniers politiques sur leur terre, afin qu'ils puissent, eux aussi, participer à l'émancipation de notre peuple", conclu le FLNC du 22 octobre.

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Une charge explosive a détruit vendredi soir une agence de la Caisse d'Epargne à Marseille sans faire de blessé, un attentat non revendiqué qui survient à l'avant-veille du premier tour de la présidentielle.

L'attentat, à l'aide d'un "engin explosif" jeté par une personne à moto, a eu lieu peu avant 20H00, après la fermeture de cette agence bancaire située sur une des principales artères de Marseille, le boulevard Michelet, a indiqué à la presse le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume, présent sur les lieux et évoquant des "dégâts très considérables".

"Compte tenu d'une signature terroriste plutôt que du banditisme", le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi de l'enquête, a-t-il précisé.

Aucune revendication n'a été formulée à ce stade, a-t-il ajouté, sans pouvoir donner de précision sur la nature de la charge.

Il s'agit du premier attentat perpétré à Marseille "depuis des années", a ajouté le procureur qui n'a pas fait état de "menace particulière".

Le dernier attentat perpétré dans les Bouches-du-Rhône remonte à la nuit du 21 au 22 janvier 2006, lorsqu'un militant nationaliste corse du mouvement indépendantiste clandestin FLNC du 22 octobre avait péri dans l'explosion de la bombe qu'il déposait contre le Trésor public d'Aix-en-Provence.

Le FLNC du "22 octobre" a revendiqué cette semaine une trentaine d'attentats en Corse, affirmant porter une attention particulière à l'élection présidentielle en France.

L'intérieur de l'agence de la Caisse d'Epargne a été "ravagé", des cloisons ont été entièrement soufflées, selon les pompiers sur place.

Toutes les vitres de l'immeuble d'un étage dans lequel se trouve l'agence ont été complètement soufflées, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des éclats de verre ont été projetés sur des dizaines de mètres à la ronde, y compris sur des allées de bus et piétonnières du boulevard Michelet, une artère très fréquentée des quartiers sud de Marseille. "C'est beaucoup de chance que personne n'ait été blessé", ont indiqué les pompiers.

Un périmètre de sécurité a rapidement été mis en place avant que les artificiers et la police scientifique viennent effectuer leurs constatations.

Un témoin a vu un motocycliste lancer un paquet devant l'agence avant l'explosion, a indiqué un membre du conseil d'orientation et de surveillance de la Caisse d'Epargne en Provence-Alpes-Côte d'Azur, arrivé sur les lieux peu après l'explosion et citant une source policière.

21 Apr 2007