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 Le capitalisme ne peut pas résoudre la crise

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Xuan
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   Posté le 19-01-2012 à 00:38:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Panique à bord


Le désaveu populaire annoncé plonge dans l’affolement et le désarroi la bande à Sarkozy à la veille des élections.
Voilà qu’il annonce des mesures sensationnelles : 500 millions pour l’emploi … soit 190 € par chômeur !

Sarkozy découvre soudainement que la formation des chômeurs est inadaptée .
Il veut mettre en place «une banque de financement de l'industrie» , augmenter le nombre d’apprentis et de jeunes en alternance dans les entreprises et aider la construction par des mesures administratives (diminuer les recours contre les permis de construire, remettre en cause les PLU élaborés parles communes pour augmenter les zones constructibles et intervenir sur le prix des terrains vendus par l’Etat).

Ces mesures ont pour but entre autres de couper l’herbe sous le pied de la gauche en reprenant ses réformes tout-à-fait acceptables par le capitalisme, gratuites pour les patrons, les actionnaires et les spéculateurs, et aussi efficaces qu’un coup de marteau sur un hématome.

On ne sera pas surpris d’y retrouver une des mesures phare du parti révisionniste et du Front de Gauche, et imposée dans la CGT comme une revendication naturelle : un fonds public de financement des PME .
On ne sera pas non plus bien étonné d’y retrouver la tarte à la crème de la formation des salariés comme gage de la sécurité de l’emploi .
Ces questions ont déjà été abordées ici.

Il est évident que la plupart de ces mesures ne peuvent pas être appliquées avant les élections et que leurs conséquences sont dérisoires au regard de l’approfondissement de la crise, c’est-à-dire l’accroissement du chômage et la baisse relative des salaires et des pensions.



Montée du chômage :



Au troisième trimestre 2011 :
Salariés employés : 25 656 000
Chômeurs 2 624 000 (soit 600 000 de plus par rapport à 2007)

Baisse relative des salaires :

Les hausses de prix ont atteint des sommets que chacun d’entre nous a perçus en faisant ses courses, en faisant le plein ou en remplissant la cuve à fuel ou le réservoir à gaz (+4,4%). Les dernières mesures font passer la TVA de 5,5 à 7 % sur la rénovation de logement, l’hôtellerie-restauration, les campings, les cantines d’entreprise, les sandwiches, les médicaments non remboursables, les soins thermaux, les spectacles, les musées, le traitement des déchets, les transports collectifs…soit 1,8 milliards d’Euros.
La RATP et la SNCF ont déjà annoncé des hausses (3,2 % sur les grandes lignes). La hausse sur les livres interviendra au 1er avril.
Les mutuelles ont déjà augmenté leurs tarifs de 3,5 à 8,5 %, après des augmentations des 8 à 10 % en 2011.
Les bonus auto diminuent et les malus augmentent pour l’émission de CO2, pouvant atteindre 3600 €.
280 millions seront prélevés sur les boissons sucrées (11 cents pour 1,5l) avec des hausses de 10 à 40 %, 300 millions sur les alcools forts avec une hausse de 15 %.
Les prestations familiales et les aides au logement diminuent, les impôts locaux sont augmentés d’un milliard dont 600 millions pour les ménages.

Et cette liste bien sûr incomplète ne donne qu’une idée approximative de l’appauvrissement rapide du peuple, en particulier les plus démunis, tandis que les catégories intermédiaires sont atteintes à leur tour et commencent à compter et à vider leurs comptes épargnes.

Quelques signes annoncent une baisse de la consommation, comme les centaines de licenciements annoncés chez Cofinoga – filiale de BNP et Galeries Lafayette – traduisant la baisse des crédits à la consommation et la hausse des impayés.

La crise en France est un aspect de la crise mondiale du capitalisme et de ses manifestations en Europe.


Mercredi le chef de file des ministres des Finances de l'Union monétaire, Jean-Claude Juncker annonçait que la zone euro est « au bord » de la récession économique .
C’est-à-dire que l’appauvrissement des masses entraîne un excès de production des marchandises qui ne peuvent pas être consommées sur un des principaux marchés mondiaux.

La conséquence est la stagnation voire un recul du PIB moyen européen, anticipé à 0,6 % en 2012 contre 1,6 en 2011.

Il est clair que la possibilité de rembourser les dettes souveraines est largement plombée dans une telle situation.

De même il est évident que le chômage ne pourra qu’augmenter, ce qui amplifie les effets de la crise.

A la lumière de ces simples observations, les expédients annoncés par Sarkozy apparaissent dans toute leur vacuité.
Mais on peut en dire de même du programme socialiste avant même qu’il soit rendu public (dans l’hypothèse où il le serait).
Et on ne doit se faire aucune illusion non plus sur le programme du Front de Gauche, où aucune des promesses avancées ne peut être tenue puisqu’aucun moyen de coercition n’est annoncé envers les capitalistes.
On notera d’ailleurs que la nationalisation des banques -qui n'est pas un moyen de coercition dans le cadre du capitalisme - est à peine envisagée mais ne figure pas dans les objectifs de ce programme.

Je ne parle pas du programme populiste et chauvin du Front National, dont le protectionnisme n’est pas à l’ordre du jour pour les monopoles capitalistes.

Le système capitaliste aboutit ainsi à la nécessité de détruire les marchandises et les forces productives afin de pouvoir accumuler de nouveau le capital.

Il n’y a pas de solution à la crise du capitalisme, contrairement à ce que nous annoncent les prédicateurs de tous bords.
Seule la propriété collective des moyens de production peut mettre un terme aux crises capitalistes.


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zorba
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   Posté le 19-01-2012 à 04:46:48   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

Et pour réussir, installer le centralisme démocratique et la dictature du prolétariat. Seuls moyens de faire taire les héritiers aux sang bleu, les actionnaires aisés et les "pseudo élites" formées dans les écoles du patronat ou de l'université des riches.

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Xuan
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   Posté le 19-01-2012 à 10:28:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La TVA sociale sort par la porte et revient par la fenêtre


Dans les mesures annoncées lors du sommet social figure la réactivation du dispositif zéro charge dans les TPE , durant six mois, pour toute embauche d'un jeune de moins de 26 ans. Applicable dès aujourd'hui, cette mesure devrait coûter quelques 100 millions d'euros.

En français dans le texte, ça veut dire application de la TVA sociale pour les TPE :
Il ne s’agit de rien d’autre que du vol de 100 millions d’euros dans la poche de ces salariés, au profit des seuls patrons des TPE, tandis que la charge sera répartie sur le peuple .

François Chérèque, le jaune en chef de la CFDT, a salué «quelques mesures utiles» tout en déplorant que Nicolas Sarkozy ait annoncé «moins que ce que nous souhaitions» .
Heureusement qu’il est allé moins loin que les voeux de Chérèque sinon on se demande quelle crapulerie nous était encore réservée.


Edité le 19-01-2012 à 10:29:50 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 19-01-2012 à 10:52:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les dirigeants de la CGT à la pointe du combat...




Le communiqué de la CGT :

Un scénario écrit d’avance


mercredi 18 janvier 2012

La CGT a été reçue avec l’ensemble des organisations syndicales et patronales par le président de la République pour évoquer la situation économique et sociale ce mercredi 18 janvier 2012.

Le Président a expliqué la nécessité d’aller vite sur des mesures conjoncturelles et structurelles pour répondre aux conséquences de la crise.

Le Président est contraint, face à l’augmentation du chômage et de la précarité, d’apparaître volontariste sur la situation de l’emploi dans cette période préélectorale.

Comme cela était prévisible, l’essentiel de la réunion a porté sur un diagnostic contradictoire s’agissant des causes du sous emploi avec les organisations syndicales.

Si la délégation de la CGT* s’est efforcée de démontrer que les origines de la crise portaient sur un mode de développement donnant la priorité à la valorisation du capital, Nicolas Sarkozy reprend à son compte l’analyse patronale selon laquelle le coût du travail trop élevé est le facteur déterminant de perte de compétitivité des entreprises françaises. La CGT a dénoncé cette campagne de culpabilisation des salariés.

Diverses mesures ou intentions ont été annoncées par le Président en fin de Sommet. Aucune d’entre elles n’est susceptible d’avoir un impact réel sur la situation de l’emploi.

Encore une fois, les employeurs obtiennent immédiatement un nouveau cadeau pour un dispositif zéro charge pour l’embauche d’un jeune dans les petites entreprises.

Une mission a été confiée à Gérard Larcher pour remettre à plat l’ensemble de la formation professionnelle dans deux mois.

S’agissant du chômage partiel dont les modalités devraient être simplifiées, la CGT a exigé – et a priori obtenu – qu’une même entreprise ne puisse alterner des périodes de chômage partiel et des périodes avec des heures supplémentaires défiscalisées.

Quant aux mesures structurelles, TVA sociale ou accord de compétitivité, le chef de l’Etat est resté flou et devrait s’exprimer avant la fin du mois sur ces arbitrages.

L’accord de compétitivité consisterait pour un employeur à négocier un accord collectif autorisant la baisse des salaires ou la révision du temps de travail au nom de la préservation de l’emploi sans que le salarié n’ait plus de recours pour exiger le respect de son contrat de travail.

La tonalité de la réunion et la confrontation des analyses sur la situation confortent l’appréciation de la CGT sur la volonté du pouvoir de faire de la crise un alibi pour une nouvelle offensive s’attaquant aux règles de financement de la protection sociale et à la législation du travail.

La CGT appelle l’ensemble de ses organisations et militants à amplifier la diffusion et arguments de la CGT dans l’intense bataille idéologique actuelle.

Montreuil, le 18 janvier 2012

* Bernard THIBAULT – Mohammed OUSSEDIK – Maurad RABHI



D’abord il est évident que le sommet « social » ne répond pas à la crise mais à la colère populaire à l’approche des élections.

Les chefs de la CGT se félicitent de l’accord supposé sur le chômage et les heures supplémentaires, c’est un peu fort :
Depuis quand accepte- t-on les heures supplémentaires défiscalisées et depuis quand accepte-t-on le chômage partiel ?

L’offensive de la bourgeoisie ne s’attaque pas « aux règles de financement de la protection sociale et à la législation du travail » , mais directement aux salaires.
Et il ne s’agit pas d’une bataille « idéologique » , il s’agit de nos moyens d’existence !
A croire que ces messieurs n’ont aucun problème d’argent !

Dans les circonstances actuelles, et sachant la volonté de la bourgeoisie d'imposer la TVA sociale, la moindre des choses était de ne pas se déranger, au lieu de pleurnicher ensuite que le scénario était "écrit d'avance" !


Edité le 19-01-2012 à 10:58:20 par Xuan




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marquetalia
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   Posté le 19-01-2012 à 13:23:35   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

c est ce qui s appelle du syndicalisme d accompagnement,n est ce pas?

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zorba
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   Posté le 19-01-2012 à 14:06:51   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

Je dirai Collaboration. Triste fin pour les militants souvent sincères de la CGT.
Tant que les "leaders" des syndicats et des partis passeront des accords au sommet, que ce soit pour des manifestations dites unitaires ou des programmes pseudo communs de gouvernement, la collaboration sera la vertèbre dominante de ces personnages qui pour sauver leur place n"hésiteront pas à faire accepter des reculs sociaux majeurs.
Non à l'union avec les traitres de la social hypocrite démocratie.

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marquetalia
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   Posté le 19-01-2012 à 14:42:22   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

l élection de francois hollande -si elle aura lieu-provoquera une joie des exploités,qui seront vite décus quand ils se rendront compte qu ils auront été bernés.

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Xuan
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   Posté le 19-01-2012 à 19:20:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog de Jacques Tourtaux à propos du sommet social :

Le coup de gueule d'un camarade retraité auxquels s'ajoutent de nombreux autres.
Reçu de Danielle GAUTIER

Fallait-il aller se fourrer dans ce foutoir?
A quoi pouvions nous nous attendre?
A du PIPO, alors que les actionnaires du CAC- 40 viennent d'encaisser 44,6 milliards d'euros !!! La France est dans la crise a répondu Sarkozy à un interlocuteur, les actionnaires du CAC- 40 en pouffent encore de rire .
C 'est la lutte qu'il faut organiser et la coordonner. Je sais, la grève on ne peut plus la faire !!!
Jamais elle n'a été une partie de bonheur! Toujours il a fallut faire d'énormes sacrifices! Mais en fin de compte elle payait.
La misère, on si enfonce chaque jour un peu plus et au sortir de cette "Parodie" de sommet social, nous savons qu'on va nous y enfoncer un peu plus encore au point de ne plus pouvoir nous en relever !!!
Ne pas y aller, c'est déjà nous encourager à passer à l'action !
Y aller, c'est faire croire qu'il pouvait en sortir quelque chose de positif !


Georges.


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   Posté le 19-01-2012 à 20:43:53   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous la motion publiée par Educ'action le 13 janvier :

Motion de la CGT Educ'action CNU 11-13 janvier2012



Pas de caution syndicale au sommet « social » des briseurs de grève et d'acquis !
Avec le conflit sur les salaires dans les aéroports, Sarkozy et son gouvernement se sont conduits en briseurs de grève pour aider le patronat à contenir et faire baisser les salaires.
En prononçant ses voeux, sur fond d'austérité généralisée, Sarkozy nous a prévenus: élections ou pas, les sacrifices sont à l’ordre du jour. Des décisions «importantes», seront prises contre la protection sociale et le code du Travail.
Aucun doute n'est possible: une nouvelle phase de l'offensive antisociale se prépare. Dans ce contexte, participer au «sommet social» du 18 janvier à l’initiative de Sarkozy, c’est semer la confusion et faire croire que de réelles négociations vont avoir lieu.

Vers la précarisation générale.

L'objectif du sommet du 18 janvier est de s'attaquer aux «freins à l'emploi», c'est à dire aux diverses garanties dont bénéficient les salariés.
Les mesures concernant le temps partiel, et les pactes "compétitivité-emploi", dans la lignée de la fléxi-sécurité chère à l'UE et à la CFDT, sont des leurres visant à précariser davantage l’emploi et les travailleurs. L'objectif est de flexibiliser plus encore les travailleurs, de les précariser en exerçant un chantage à l’emploi pour obtenir encore plus de reculs sociaux!

Démantèlement-privatisation de la protection sociale.

Sarkozy & Co ont larmoyé sur la «désindustrialisation» durant les dernières semaines, sur fond de campagnes chauvines.
Désormais, pour défendre «nos» industriels, il serait indispensable de baisser leurs coûts de production, donc les salaires réels.

Avec la «TVA (dite) sociale» ce serait à la masse des salariés, soumise à la TVA, de payer pour ce que les patrons paient actuellement...
C'est toute l'architecture de la protection sociale dont bénéficient les salariés de ce pays depuis l'après-guerre qui serait désossée!
Avec cette loi, un pas décisif vers le démantèlement-privatisation de la Sécu et du reste de la protection sociale serait réalisé. Sarkozy annonce le dépôt d'un projet de loi dès la fin du sommet social.

Attaques contre le droit de grève

Lors de la grève des agents de sécurité des aéroports, Sarkozy annonce l'extension du service minimum (des mesures anti-grève) au secteur du transport aérien.

Résister

Le 18 janvier, le sommet social de Sarkozy n'aura rien d'anodin. Il cherchera à tisser le consensus le plus large possible autour des plans patronaux.
Il est illusoire de vouloir obtenir quoi que ce soit en s’asseyant autour d’une table avec le gouvernement, à froid et sans avoir de rapport de force.

Il n’y a donc rien à attendre de bon de ce sommet social sur l’emploi !
Le recul social ne se négocie pas !
Au contraire, tout devrait être fait pour que le sommet social ne puisse se tenir.


Plus que jamais nos armes sont la lutte, la manifestation, la grève...
Ce n’est pas à nous de payer leur crise!
Nous devons redonner confiance dans la capacité collective des salariés à se battre, résister, changer le rapport de force et refuser dans l’immédiat le chantage capitaliste sur les sacrifices inévitables.

La CGT Educ'action refuse et ne cautionne pas ce « sommet social ».
La CGT Educ'action interpelle la direction confédérale CGT pour qu'elle se retire de ce sommet où il n’y a rien à négocier.


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   Posté le 20-01-2012 à 04:32:05   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

Le capitalisme ne peut pas résoudre ses problèmes; Sauf s'il se licencie une fois la crise réglée et qu'il sera inutile pour gérer.
Ce qu'il fait à chaque occasion en supprimant les emplois de travailleurs devenus 'inutiles'.

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   Posté le 21-01-2012 à 23:21:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sous le titre " PAS - DE - CALAIS : CONTESTATION DES MILITANTS DE BASE DES UNIONS LOCALES CGT A L'ENCONTRE DES APPARATCHIKS ENBOURGEOISES ET DECONNECTES DES TRAVAILLEURS ",
Jacques Tourtaux publie un article significatif de la Voix du Nord à propos de actions du 18 janvier :


Le pavillon de la révolte flotte sur le mât des Unions locales CGT


samedi 21.01.2012, 05:08 - La Voix du Nord

La base sent se creuser un large fossé entre les dirigeants qui « s'embourgeoisent» et eux.
Que les cégétistes se révoltent et manifestent n'étonnera personne. Mais cette fois, le vent - la tempête même - de la contestation agite la base qui veut secouer les instances du syndicat.

Sinon les ignorer. Mercredi, en cette journée de rencontre des directions syndicales avec le gouvernement, les unions locales réagissent.
Denis Duporge, secrétaire général de l'union locale d'Auchel, Roger Veste de Lillers, Jacques Taillieu de Bruay, (Stéphan Doloy de Béthune est excusé), clament leur désaccord total avec les instances du syndicat. Aujourd'hui, le terme apparatchik s'applique aux têtes du mouvement.

La base sent se creuser un large fossé. « À l'Élysée, on ne devait pas y aller. Les dirigeants de tous les syndicats français ont déjà capitulé avant même le début des discussions.
Pour cette journée de mobilisation, ils sont où nos dirigeants ?
Il est scandaleux de ne pas être aujourd'hui des milliers dans la rue. Les militants de base sont près à bouger, mais nos permanents ne bougent pas.
À quoi servent-ils ? Nos dirigeants n'ont sans doute pas des fins de mois difficiles. Ils s'embourgeoisent et s'attribuent des privilèges. Les départementaux ne bougent pas, nous sommes verrouillés par nos dirigeants. Leur position ne les met plus en contact avec les réalités du monde du travail. Il est temps de revenir aux fondamentaux des combats sociaux.
Thibaut (secrétaire général national, ndlr) n'écoute pas la base. La direction de la CGT n'a pas aidé les ouvriers de Sea-France. Face au désaveu de la CFDT, nous avions notre carte à jouer. »


On l'a compris, le mal est profond, mais les volontés des bases locales sont vives. Une solution : « Nous allons nous désolidariser de nos chefs et permanents pour initier des actions à partir de 7 ou 8 unités locales de la région. Nous sommes capables de réveiller l'ardeur et la révolte des oubliés de la République et, malheureusement aussi, de notre structure qui a pourtant la vocation de les défendre et de les faire respecter !»

Comme première action commune, cette « union d'unions locales » ira manifester à Arras pour défendre Christian Delépine, conseiller prud'homal, « qui subit actuellement des pressions morales et des harcèlements dans l'exercice de sa mission au service des travailleurs. »

À n'en pas douter, la CGT devra connaître une révolution interne en 2012 pour continuer à exercer son action dans la défense des plus modestes des citoyens, actifs ou retraités.


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   Posté le 22-01-2012 à 04:26:18   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

LA CGT n'a pas à se positionner vis à vis de la CFDT. Elle doit combattre les patrons et leurs serviteurs zélés, les dirigeants de la CFDT et nombre de militants infiltrés pour appliquer le doctrine dite sociale de l'église catholique, doctrine apprise dans les écoles de curés, les patronages, les scouts et qui est le principal vecteur de la soumission aux diktats des impérialistes et des capitalistes.
Assez de discours sur l'union entre centrales syndicales!
Ecrasons l'infâme!

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   Posté le 22-01-2012 à 10:18:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'unité syndicale peut se réaliser à la base, il faut apprécier la situation localement, et l'union syndicale au sommet est la pire des choses.

Dans tous les cas notre objectif est un seul syndicat de classe et de masse.

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