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 les bouchers de 14

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Xuan
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   Posté le 14-01-2014 à 18:44:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur ce site, le portrait de famille des maîtres des forges, responsables de la boucherie de 14, côté français.

1 315 000 soldats français décomptés morts soit 27 % des 18-27 ans – 1,6 millions français et coloniaux - 19 millions de morts et 21 millions de blessés au total (9,7 millions de morts pour les militaires et 8,8 millions pour les civils – dont le génocide arménien)

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 17-01-2014 à 08:59:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur solidarite-internationale-pcf

Déclaration de 31 Partis communistes et ouvriers européens sur le centenaire du début de la Première guerre mondiale




« une guerre capitaliste d'agression et de conquête »





Déclaration soumise par le Parti communiste d'Allemagne (DKP), le Parti communiste du Luxembourg (KPL) et le Parti du travail de Belgique (PTB) repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


Cent ans après de début de la Première Guerre mondiale, nous éprouvons un nouveau débat sur la question de savoir qui a mis le feu. Cette remise en question de la responsabilité principale de l'impérialisme allemand pour le carnage des peuples pendant plus de quatre ans n'a, naturellement, pas pour but de trouver la vérité historique. Elle vise plutôt à légitimer la politique impérialiste actuelle théoriquement et politiquement.


La Première Guerre mondiale fut suscité par les intérêts d'expansion de la part des grandes puissances d'Europe, cherchant à conquérir de nouveaux marchés et ressources, et orientés vers une redistribution des marchés et ressources existants. C'était une « guerre d'agression et conquête capitaliste », comme l'a constaté Karl Liebknecht bien vite. Du même coup, la guerre offrait une opportunité pour les forces dominantes de contaminer la conscience des classes ouvrières dans leurs pays avec le venin de l’opportunisme, du nationalisme, et du chauvinisme.


En été 1914, deux blocs militaires délibérés se trouvaient face à face : « la Triple Alliance », composé de l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie, et « l'Entente » du Royaume-Uni et de la France, auxquels la Russie s'est alliée. En 1915, l'Italie entra en guerre aux côtés de l'Entente.


L'attentat de Sarajevo fut l'occasion bienvenue pour les grands puissances bellicistes de réaliser leurs concepts stratégiques. Ce qui suivait était une guerre qui, pour la première fois dans l'histoire, était menée sur tous les continents. Trente-huit pays participaient, plus leurs colonies de l'époque. Et c'était la première guerre menée aussi industriellement. La tuerie faisait sept millions de victimes, la population civile souffrait une famine et des épidémies d'une ampleur inconnue. Vingt millions étaient blessés ou estropiés, des valeurs matériels incroyables étaient détruits.


Le carnage finissait par une défaite militaire des agresseurs. La Révolution de Novembre en Allemagne, les révolutions en Autriche, en Hongrie et d'autres pays étaient étouffés à cause du rôle que jouaient les leaders social-démocrate de droite au cours de la répression de la révolution. Certes, la monarchie fut détrônée en Allemagne, suivit par l'établissement de la république, mais les généraux et les forces du capital monopolistique demeuraient – leur survie politique a plus tard rendu la Seconde Guerre mondiale possible.


La social-démocratie fut divisée au cours de la Première Guerre mondiale, les forces révolutionnaires se séparèrent de la Première Internationale et fondaient des partis communistes autour du monde. La Grande Révolution Socialiste d'Octobre en Russie a tracé la voie pour le premier État ouvrier et paysan de l'histoire humaine. La Première Guerre mondiale donc suscitait un nouvel espoir pour le monde – l'espoir du socialisme. Les partis signataires y tiennent toujours.


« Et finalement, aucune autre guerre sera possible pour l'Allemagne prussienne qu'une guerre mondiale, et ce sera une guerre mondiale d'une étendue et d'une violence sans précédent. Entre huit ou dix millions de soldats iront s'étrangler entre eux, et ils vont ravager l'Europe comme jamais ne l'a fait une nuée de sauterelles. Les dévastations de la guerre de Trente Ans seront concentré dans trois ou quatre ans, et se répandront sur tout le continent ; la famine, des épidémies, un retour à l'état sauvage général du militaire comme des masses populaires causé par la détresse aiguë ; un désarroi sans issue du fonctionnement artificiel de notre commerce, industrie et crédit, finissant par une banqueroute générale ; un effondrement des vieux états et de leur raison d'état, de la façon à ce que des douzaines de couronnes vont rouler sur les pavés, et on ne trouvera personne à les ramasser ; l'impossibilité de prévoir comment tout ça finira, et qui sera le vainqueur de cette lutte ; seul un résultat est absolument certain : l'épuisement général et la création des conditions pour la victoire finale de la classe ouvrière. »
Friedrich Engels, 1887


Partis qui ont proposé la déclaration :


Parti communiste d'Allemagne
Parti communiste du Luxembourg
Parti du Travail de Belgique


Partis qui soutiennent la déclaration :


Party du Travail d'Autriche
Parti communiste de Bohême-Moravie
Parti communiste de Grande-Bretagne
Parti communiste de Catalogne
Parti socialiste ouvrier de Croatie
AKEL (Chypre)
Parti communiste du Danemark
Parti communiste au Danemark
Parti communiste de Finlande
Parti communiste français
PRCF
Parti communiste unifié de Géorgie
Parti communiste de Grèce
Parti ouvrier hongrois
Parti communiste d'Irlande
Parti des communistes italiens (PdCI)
Parti communiste de Malte
Nouveau parti communiste des Pays-Bas
Parti communiste de Pologne
Parti communiste portugais
Parti communiste de la Fédération de Russie
Nouveau parti communiste de Yougoslavie
Parti des communistes de Serbie
Parti communiste d'Espagne
Parti communiste des peuples d'Espagne
Parti communiste de Suède
Parti suisse du travail
Parti communiste d'Ukraine

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DUROC
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   Posté le 17-01-2014 à 13:45:43   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Voilà un texte louche, bourré de non-dits et de formules vagues et qui, si je comprends bien, désigne l'Allemagne comme agresseur. Un argument qui conforte le social-chauvinisme. En lisant Lénine, il me semblait avoir compris que dans une guerre entre impérialismes, peu importe celui qui tire le premier coup de fusil et que tous sont à combattre par leurs prolétariats respectifs.

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Xuan
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   Posté le 17-01-2014 à 18:06:11   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

En effet le texte est insuffisant, et cependant il répond à une propagande visant à noyer dans l'oubli les appétits impérialistes allemands. Bien entendu on a les mêmes à la maison .
Dans ce cas il s'agit d'interprétations citées par cet article du Monde, qui nourrit aussi des arrières-pensées pro européennes.


En ce qui concerne la responsabilité particulière de l'Allemagne, elle découle de sa situation coloniale défavorisée par rapport à l'empire français.
Les ambitions de ce dernier se sont exprimées non seulement sur le champ de bataille mais aussi lors de l'occupation de la Ruhr et d'interventions en dehors de la frontière franco-allemande et jusqu'en Russie, visant le bassin minier du Donetz et l'Ukraine à l'occasion du soutien aux russe blancs.

Il est intéressant d'observer que le déséquilibre colonial s'est inversé à l'époque impérialiste contemporaine, notamment après le démantèlement de l'ex Comecon, déséquilibre accentué par la crise et les placements financiers hasardeux des banques françaises, en particulier Société Générale et BNP.
Ceci coïncide avec le déchaînement plusieurs fois avéré du bellicisme français.

Il est hors de question de désigner entre les impérialistes un agresseur et un agressé, il est particulièrement hors de propos de présenter la France comme une victime aujourd'hui.
Lénine en tire un bilan définitif dans "l'impérialisme stade suprême"

Les commémorations de la guerre de 14 seront pour la bourgeoisie l'occasion de répandre un venin idéologique, et pour nous celle de stigmatiser les crimes impérialistes, tout particulièrement la politique chauvine des sociaux-démocrates.
Il importe de rappeler que ce sont les révolutions russe et allemande qui ont battu en brèche puis clos définitivement la boucherie impérialiste.
La chronologie des événements, des grèves longues et répétées, des mutineries sur le front, puis sur les flottes de guerre, et surtout leur correspondance, est un outil précieux pour comprendre le sens de ces événements et pour dénoncer les mensonges de la bourgeoisie.
Les AG de remise des cartes syndicales peuvent être l'occasion de rappeler ces faits irréfutables, par exemple à l'occasion d'un petit exposé historique ou sous une forme plus récréative.


Edité le 17-01-2014 à 19:04:04 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 17-01-2014 à 18:30:08   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La chanson de Craonne n'est pas révolutionnaire mais pacifiste, elle reste malgré tout un témoignage poignant sur les massacres commis par la bourgeoisie :

1 315 000 soldats français décomptés morts soit 27 % des 18-27 ans – 1,6 millions français et coloniaux - 19 millions de morts et 21 millions de blessés au total (9,7 millions de morts pour les militaires et 8,8 millions pour les civils – dont le génocide arménien)
Les pertes anglaises (colonies comprises) s'élèvent à 1,2 million de tués. Côté allemand : 2,5 millions de morts militaires et civils et 4, 25 millions de blessés militaires.


La Chanson de Craonne


Une vidéo.

Chanson anonyme écrite sur la musique de "Bonsoir m'amour" (Adelmar ou Charles Sablon, le père de Germaine et Jean) à laquelle on doit sans doute le succès de cette valse dont les paroles, aujourd'hui, font presque sourire.
Son texte recueilli par Paul Vaillant-Couturier (1892-1937), avocat puis journaliste et finalement député, qui, entré dans la guerre avec un certain enthousiasme, en sorti socialiste, revendicateur même mais surtout pacifiste. Sous-officier, en 1914, dans l'infanterie; il termina la guerre capitaine dans les chars d'assaut non sans avoir été blessé, gazé, cité à l'ordre de la Nation mais aussi condamné cinq fois pour son action en faveur de la paix.
Vivement condamné par les autorités militaires (qui offrirent une petite fortune à celui qui en dénoncerait l'auteur) elle fut connue sous plusieurs noms dont : "Les sacrifiés", "Sur le plateau de Lorette" et "La chanson de Lorette".
Elle demeure, aujourd'hui la chanson-type de l'antimilitarisme mais elle a été depuis dépassée par plusieurs autres. Il suffit à cet égard de citer "Quand un soldat" de Francis Lemarque (1953) ou encore le très célèbre "Déserteur" de Boris Vian (1954).
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Paroles

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.


Refrain
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !


Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.


au Refrain

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.


refrain final

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !



Edité le 17-01-2014 à 18:42:43 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 17-01-2014 à 18:56:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'analyse de Lénine sur la guerre de 14-18


Le jugement de Lénine dans la préface de l'impérialisme, stade suprême


..."Ce livre montre que la guerre de 1914-1918 a été de part et d'autre une guerre impérialiste (c'est-à-dire une guerre de conquête, de pillage, de brigandage), une guerre pour le partage du monde, pour la distribution et la redistribution des colonies, des "zones d'influence" du capital financier, etc.

Car la preuve du véritable caractère social ou, plus exactement, du véritable caractère de classe de la guerre, ne réside évidemment pas dans l'histoire diplomatique de celle-ci, mais dans l'analyse de la situation objective des classes dirigeantes de toutes les puissances belligérantes. Pour montrer cette situation objective, il faut prendre non pas des exemples, des données isolées (l'extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d'exemples ou de données isolées qu'on voudra à l'appui de n'importe quelle thèse), mais tout l'ensemble des données sur les fondements de la vie économique de toutes les puissances belligérantes et du monde entier .

Ce sont précisément ces données d'ensemble, tout à fait irréfutables, que j'ai produites dans le tableau du partage du monde en 1876 et 1914 (au chapitre VI) et du partage des chemins de fer du monde entier en 1890 et 1913 (au chapitre VII). Les chemins de fer constituent le bilan des branches maîtresses de l'industrie capitaliste, de l'industrie houillère et sidérurgique, le bilan et les indices les plus évidents du développement du commerce mondial et de la civilisation démocratique bourgeoise. Comment les chemins de fer sont liés avec la grande production, avec les monopoles, avec les syndicats patronaux, les cartels, les trusts, les banques, avec l'oligarchie financière, c'est ce que montrent les chapitres précédents du livre. La répartition inégale du réseau ferroviaire, l'inégalité de son développement, c'est le bilan du capitalisme moderne, monopoliste, à l'échelle mondiale. Et ce bilan montre que, sur cette base économique, les guerres impérialistes sont absolument inévitables, aussi longtemps qu'existera la propriété des moyens de production.

La construction des chemins de fer semble être une entreprise simple, naturelle, démocratique, culturelle, civilisatrice : elle apparaît ainsi aux yeux des professeurs bourgeois qui sont payés pour masquer la hideur de l'esclavage capitaliste, ainsi qu'aux yeux des philistins petits-bourgeois. En réalité, les liens capitalistes, qui rattachent par mille réseaux ces entreprises à la propriété privée des moyens de production en général, ont fait de cette construction un instrument d'oppression pour un milliard d'hommes (les colonies plus les semi-colonies), c'est-à-dire pour plus de la moitié de la population du globe dans les pays dépendants et pour les esclaves salariés du capital dans les pays "civilisés".

Propriété privée fondée sur le travail du petit patron, libre concurrence, démocratie : tous ces slogans dont les capitalistes et leur presse se servent pour tromper les ouvriers et les paysans, sont depuis longtemps dépassés. Le capitalisme s'est transformé en un système universel d'oppression coloniale et d'asphyxie financière de l'immense majorité de la population du globe par une poignée de pays "avancés". Et le partage de ce "butin" se fait entre deux ou trois rapaces de puissance mondiale, armés de pied en cap (Amérique, Angleterre, Japon) qui entraînent toute la terre dans leur guerre pour le partage de leur butin.

La paix de Brest-Litovsk, dictée par l'Allemagne monarchique, puis la paix de Versailles, bien plus féroce et plus odieuse, dictée par des républiques "démocratiques", les Etats-Unis et la France, ainsi que par la "libre" Angleterre, ont rendu un service éminemment utile à l'humanité, en démasquant les coolies de la plume aux gages de l'impérialisme, de même que les petits bourgeois réactionnaires qui, bien que se disant pacifistes et socialistes, chantaient les louanges du "wilsonisme" et démontraient la possibilité de la paix et des réformes sous l'impérialisme.

Les dizaines de millions de cadavres et de mutilés laissés par une guerre faite pour déterminer à quel groupe - anglais ou allemand - de brigands financiers reviendra la plus grande part du butin, et puis ces deux "traités de paix", dessillent les yeux, avec une rapidité sans précédent, à des millions et des dizaines de millions d'hommes opprimés, écrasés, trompés, dupés par la bourgeoisie. Comme conséquence de la ruine universelle engendrée par la guerre, on voit ainsi grandir une crise révolutionnaire mondiale qui, si longues et pénibles que doivent être ses péripéties, ne peut se terminer autrement que par la révolution prolétarienne et sa victoire.

Le Manifeste de Bâle de la IIe Internationale, qui avait porté dès 1912 une appréciation précisément sur la guerre qui devait éclater en 1914, et non sur la guerre en général (il existe différentes sortes de guerres, il en est aussi de révolutionnaires), est resté un monument qui dénonce toute la faillite honteuse, tout le reniement des héros de la IIe Internationale.

C'est pourquoi je reproduis ce manifeste en annexe à cette édition, en attirant une fois de plus l'attention des lecteurs sur le fait que les héros de la IIe Internationale évitent soigneusement les passages du manifeste où l'on parle avec précision, de façon claire et explicite, de la liaison entre cette guerre imminente, précisément, et la révolution prolétarienne, sur le fait qu'ils les évitent avec un soin égal à celui que met un voleur à éviter le lieu de son larcin."...



Edité le 17-01-2014 à 22:57:37 par Xuan




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   Posté le 17-01-2014 à 19:07:28   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Les EP aurait-elles pu signer ce texte du KPD, du PCL et du PTB, Xuan?

Ne pèche-t-il, d'après toi, que par son "insuffisance"?

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Xuan
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   Posté le 17-01-2014 à 22:44:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce texte est à l'initiative d'abord du KPD et comme je l'ai expliqué, il est d'abord à usage interne. On ne peut pas le taxer de chauvin pour avoir stigmatisé l'impérialisme et le bellicisme allemand. Il en serait tout autrement si nous en étions les auteurs.

Cette déclaration doit néanmoins être publiée, même si les expressions "responsabilité principale de l'impérialisme allemand" et "Le carnage finissait par une défaite militaire des agresseurs." ne correspondent pas à l'analyse léniniste que j'ai volontairement reproduite ci-dessus et à laquelle nous nous référons.


Edité le 17-01-2014 à 22:55:02 par Xuan




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   Posté le 18-01-2014 à 00:11:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les faussaires en France


Jean-Noël Jeanneney (ex-conseiller de François Mitterrand, ex-président de l'ORTF, président de Radio France, président de la Mission d'organisation du bicentenaire de la Révolution française, par deux fois secrétaire d'État au début des années 1990, et enfin président de la Bibliothèque nationale de France de 2002 à 2007) ne trahit pas la tradition familiale.
Son père Jean-Marcel fut plusieurs fois ministre sous De Gaulle, puis rallié discrètement à Mitterrand.
Son grand-père Jules, radical-socialiste, siégea lors de la Première Guerre mondiale à la Commission de l'Armée du Sénat, avant d'être nommé sous-secrétaire d'État à la Guerre du second gouvernement Clemenceau (novembre 1917-janvier 1920) et sous-secrétaire d'État chargé des questions d’Alsace-Lorraine en septembre 1918.

Le petit-dernier vient donc de publier un ouvrage de luxe sur 14-18. Il a organisé des débats sur cette question au grand salon du livre d'Histoire à Blois.

Son interview dans Marianne sous le titre "Jean-Noel Jeanneney, l'histoire se rit des peuples désarmés" , en dit long sur le personnage, et sur le renouvellement de l’intox déjà réalisée par lui lors du bicentenaire.

Quand il écrit « Il y a bien eu des injustices horribles en 1914-1918, comme ces 600 malheureux fusillés dans les premiers temps de la guerre, certains parce qu'ils ne parlaient que le patois et n'avaient pas compris les ordres. Quant aux mutineries de 1917, la cinquantaine de condamnés à mort mérite également une compassion nationale (telle celle qu'a exprimée Lionel Jospin, Premier ministre en 1999), mais à condition qu'elle ne détourne pas la mémoire collective des millions d'autres qui n'ont pas lâché la barre. »,
on devine que le projet commémoratif consistera a accorder un minimum de commisération à une poignée de mutins incultes et à célébrer les bons patriotes.

Dans un second temps l’objet de cet anniversaire pourrait fort bien préparer une mobilisation belliciste, sinon économique, dans l’esprit de l’Union Sacrée.

« Je me sens très jaurèsien à cet égard. Même si Jaurès - qu'on va beaucoup évoquer en 2014 pour le 100e anniversaire de son assassinat - refusait toute autre guerre que défensive, il aimait à faire sienne, loin du pacifisme intégral, une formule empruntée à Machiavel : «L'histoire se rit des prophètes désarmés.» Il disait aussi que l'idée de Marx selon laquelle les prolétaires n'avaient pas de patrie était une «boutade hargneuse et étourdie». Plus largement, on ne connaît guère, dans l'histoire, de peuple qui ait pu s'en remettre durablement à un autre, militairement, sans grand péril. Le soft power ne peut suffire à organiser la pérennité de l'Europe dans le long terme, de ses modes de vie, de ses équilibres sociaux, de son influence planétaire. Vénus, d'accord, mais Mars aussi, hélas ! » .

Militarisation des esprits donc mais aussi militarisation tout court.


L'entreprise de propagande de Jeanneney est parfaitement en phase avec la dernière intervention de Hollande du 14 janvier :
"Je souhaite qu'il y ait un couple franco-allemand qui puisse agir pour l'Europe de la défense. Bien sûr, il y a la brigade franco-allemande (...) mais nous devons faire davantage que simplement une brigade, nous devons montrer une responsabilité commune pour la paix et la sécurité dans le monde" .

Il est en effet remarquable que l'impérialisme français ne parvient pas à entraîner dans son sillage belliciste celui allemand, qui n'intervient qu'en sourdine voire s'abstient, davantage lié par ses accords énergétiques avec la Russie.
Merkel doit plutôt se réjouir des échecs répétés des aventures de Sarkozy et de Hollande, qui ne font que raffermir son leadership en Europe. D'où les appels désespérés du dernier pour une responsabilité commune pour la paix et la sécurité dans le monde , c'est-à-dire un front commun contre la montée en puissance des émergents. Autant dire pour s'embarquer dans un bateau qui prend l'eau.

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   Posté le 31-07-2014 à 23:03:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

100 ans plus tard : le PS



Hollande s’incline sur la mémoire de Jaurès, voilà une occasion de rappeler ce que firent les socialos il y a cent ans.

Le 28 juillet 1914, l’ancêtre du PS la SFIO lançait le manifeste « À bas la guerre ! Vive la république sociale ! Vive le socialisme international ! » La veille la CGT avait manifesté contre la guerre.
Exactement une semaine après, le 4 août 1914, la SFIO enterrait Jaurès, et sur sa tombe Jouhaux annonçait le ralliement de la CGT à l'Union Sacrée.
Le même jour le groupe parlementaire socialiste vote à l’unanimité les crédits de guerre et l’état de siège restreignant les libertés, laissant libre cours à la propagande de guerre et au massacre de millions d’appelés, dans le seul intérêt des marchands de canon.

Cent plus tard, le PS interdit de manifester dans Paris contre les bombardements en Palestine, contre le déni du droit international, contre le massacre des civils dans les marchés ou les écoles de l’ONU, contre les crimes de guerre de Tsahal. Mais il autorise les sionistes à manifester leur soutien à Israël dans Paris et à insulter les victimes palestiniennes.
Le PS se fait le pire boutefeu de l’Europe, et la mouche du coche de l’hégémonisme US, appelant les USA à intervenir militairement en Syrie, soutenant les intégristes lorsqu’ils pratiquent le terrorisme au Moyen Orient, et les gangs fascistes en Ukraine.
En Afrique Le PS maintient la présence militaire française comme au temps des colonies, défendues autrefois par lui avec acharnement, tant en Algérie qu’au Vietnam et à Madagascar, en faisant couler le sang des peuples.

Parler de parti de droite à son propos (parce que plus personne ne le juge de gauche) ne rend pas compte de sa nature réelle.
En France les partis présidentiables comme le PS se mettent au service de la classe dominante, qui n’est ni les artisans ni les patrons des PME, ni les commerçants de quartier, ni les professions libérales, ni les cadres…, mais la grande bourgeoisie monopoliste.
Ceci n’a rien à voir avec les adhérents du PS, qui peuvent bien être instit, prof, paysan, voire ouvrier (s’il en reste). De même il existe aussi des ouvriers qui votent Le Pen.

Il faut désigner dans le PS un parti des grands monopoles, mais aussi un parti entièrement inféodé aux USA.

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