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 Un article du PRCF sur Asselineau

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Xuan
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   Posté le 31-03-2017 à 19:38:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Initiative-communiste :


United Colors of Asselineau – par Aymeric Monville




La récente initiative d’un libraire parisien, connu (entre autres) de la mouvance communiste, éveille auprès de nombreux camarades, une inquiétude légitime.
L’idée de confronter François Asselineau à des marxistes et/ou à des communistes n’était pas mauvaise en soi. Nous sommes néanmoins restés sur notre faim, tout simplement parce qu’il n’y a pas eu confrontation mais meeting électoral.
Des années avant que Asselineau ne quitte l’UMP, les communistes se battaient déjà pour le Frexit, et sortir du système … capitaliste !


affiche du PRCF de 2005 pour le non à toute constitution européenne, à l’époque Asselineau militait à l’UMP !

Face à une bienveillance désarmante des épigones pourtant déclarés de feu « l’homme au couteau entre les dents », F. Asselineau a pu s’étendre en long et en large, comme s’il l’avait inventé tout seul, sur ce qui fait le plus petit commun dénominateur entre lui et « nous » : la défense de l’intégrité et de la souveraineté nationales, les trois sorties, euro- UE, OTAN.

« Une révolution sans révolution ? »

La quatrième sortie (celle du capitalisme), Asselineau nous demande de la mettre en veilleuse, pour ne pas être trop « clivants ». Ce n’est pourtant pas seulement une question de stratégie électorale mais de cohérence intellectuelle minimale, dont l’absence compromet tout le discours de campagne.
Comment des marxistes peuvent-ils laisser dire qu’on pourrait revenir aux services publics d’antan, à un colbertisme intemporel, propre au génie français selon Asselineau, dans le cadre actuel du capitalisme actuel ? Et pourquoi pas au prétendu compromis fordiste d’après-guerre ? Aux Trente glorieuses ? Aux forteresses ouvrières de la grande industrie ? Cette époque, propre à la période de reconstruction d’après-guerre, ne reviendra pas. Elle est entrée en crise, une crise dont nous n’avons pas fini de sortir. Et l’une des raisons majeures, en termes de rapport des forces politiques, est que l’opportunisme ravageur, celui qui promet tout en échange de l’abandon du but final révolutionnaire, c’est qu’entre-temps, le grand PCF marxiste-léniniste de Thorez et Duclos a été détruit et dénaturé par ses chefs « mutants », pendant que le super-mutant planétaire Gorbatchev et son rival Eltsine ont liquidé le camp socialiste : c’est sur ce rapport des forces mondial et national entre le capital et le travail, entre le capitalisme et le socialisme, que reposait la possibilité même du gaullisme en tant que – tout en restant dans le camp capitaliste – le Général savait « naviguer » à l’international entre les USA et ce qu’il appelait « la Russie soviétique ». Si bien que même pour penser le gaullisme, il faut prendre en compte la confrontation entre les classes, confrontation que l’UPR se fait gloire de contourner. La seule solution au pourrissement du mode de production, c’est le socialisme, et non je ne sais quelle robinsonnade passéiste.

Le coup d’Etat perdurant : la question démocratique, celle des institutions, de la VIe République, sociale et faisant place aux travailleurs

Je suis aussi resté surpris du silence complet d’anciens militants communistes face à la question des institutions, non pas européennes, mais tout simplement nationales.
Comment ne pas réagir lorsque François Asselineau nous fait comprendre à mi-mot, que son grand avantage est que, contrairement à Marine Le Pen, il sera plus clément et bienveillant avec nous dans l’emploi de l’article 16. Nous ne faisons pas de procès d’intention en fascisme à M. Asselineau, qui certes ne va « pas commencer à soixante ans une carrière de dictateur ». Mais enfin, ce n’est pas seulement une question de personne. La tension sociale est partout grandissante. Nous n’avons pas besoin de l’article 16 sur les pleins pouvoirs et qui, dans la pratique, permettrait d’instaurer le fascisme en France. Nous refusons cette constitution instituée par le coup d’Etat, avalisé et « légalisé » par la SFIO de Guy Mollet, du 13 mai 1958.
D’accord pour sortir du carcan européen, mais sortons aussi du carcan de la Cinquième ! Certes, Mélenchon ne donne pas assez de garanties sur le premier point. Nous avons dit que notre soutien critique s’inscrivait dans une volonté de le faire évoluer sur ce point. Mais sur le deuxième point, Asselineau n’en donne aucune. Il s’inscrit parfaitement dans cette prise d’otage de la politique française par les hommes providentiels au dessus des partis, à l’instar du « Young Leader » Macron, ou désignés par le système des primaires « à l’américaine ». Or formes et contenus vont de pair. On ne pourra pas couler l’insurrection citoyenne indispensable à l’émancipation sociale et nationale de la France dans le moule d’institution faites de A à Z pour minorer le peuple, écarter la classe ouvrière. Rappelons d’ailleurs que la constitution de 58 est aux antipodes du CNR et de son programme « Le Jours heureux » qui appelait à « mettre le monde du travail au centre de la vie nationale ».

Et quelles garanties donne-t-il pour répondre à la fascisation en cours, à la répression syndicale (deux mille syndicalistes poursuivis actuellement, certains même pour « jets de confettis » : aucune puisque, que l’on sache, on n’a pas vu l’UPR montrer une grande sensibilité quand des milliers de militants CGT ont été réprimés au printemps dernier. On ne saurait en vouloir exagérément à M. Asselineau qui ne vient pas de notre classe, mais on peut s’agacer que des militants communistes fascinés par l’UPR aient tout bonnement oublié qu’un front, fût-il patriotique, ne peut qu’avorter ou déraper dès lors que la classe ouvrière y aliène son indépendance politique, qu’elle abdique en pratique la tâche de s’organiser en « parti indépendant de toutes les fractions bourgeoises » (Marx), qu’elle prétend mettre un mouchoir « provisoirement » sur son objectif socialiste/communiste. Quelle différence avec le PRCF qui, sans mépriser en rien les patriotes bourgeois pour autant qu’au final ils préfèrent au moment décisif leur patrie à leur classe massivement pro-Maastricht (et seule l’histoire dira s’ils sont finalement capables d’un tel choix), s’efforce de tenir « tous les bouts » de la chaîne : reconstruction du parti de classe, unité dynamique des buts patriotiques et de l’objectif révolutionnaire, reconstruction du syndicalisme de classe, mise en place d’un large Front contre l’UE où d’emblée, les perspectives progressistes doivent être présentes et très visibles : faute de quoi la classe ouvrière ne « portera » pas le « Frexit » et celui-ci ne sera qu’un pétard mouillé aux mains des hommes politiques de la bourgeoisie « patriote ».

Pour Asselineau, l’OTAN était utile…

Et même sur ce sur quoi nous sommes d’accord, comme la sortie de l’OTAN, regardons en détail. Asselineau avait-il besoin de dire que l’OTAN nous a été utile dans le passé [1], contre le Pacte de Varsovie (pourtant fondé en réponse au premier et longtemps après l’OTAN !), comme il l’a récemment déclaré au journal de 20 h ? Comment prétend-il mobiliser les soutiens internationalistes dont il aura besoin pour sortir de l’OTAN avec des positions pareilles ? Est-ce aux Cubains qu’il va dire quelque chose du genre : « L’OTAN, c’était bien mais c’est plus ça » ? La solidarité internationale, l’internationalisme prolétarien, l’Europe des luttes sociales, la lutte contre l’hégémonisme allemand, seraient-ils eux aussi des sujets « clivants » ?
Le gaullisme : comment il est né, comment il a vécu, comment il a perdu son caractère organique

Bref, malgré certaines sympathies naturelles, certains souvenirs historiques en commun entre gaullistes et communistes, malgré le fait historique établi que De Gaulle et le PCF clandestin ont fait front ensemble dès 1943 pour éviter qu’avec Giraud et l’AMGOT, la France ne devienne une colonie directe des USA, j’ai le regret de conclure que la nostalgie du gaullisme d’antan n’est pas la solution mais une partie du problème : comme l’a expliqué G. Gastaud dans un texte récent intitulé Frexit progressiste, classe ouvrière et socialisme,

« En 45, un compromis historique était possible à l’international (Yalta) et à l’échelle nationale (France, Italie, Belgique…), non seulement pour des raisons de rapport des forces, non seulement parce qu’un objectif de classe non négligeable était d’empêcher Washington de mettre la France sous tutelle directe (AMGOT, monnaie américaine). C’est déjà pour contrer cet objectif antinational que le PCF clandestin s’était rapproché de de Gaulle, isolant ainsi le général Giraud, la marionnette maladivement anticommuniste et néo-pétainiste que voulaient imposer Londres et Washington. A l’époque, un courant politique de masse comme le gaullisme était encore historiquement possible : ce courant, certes bourgeois et impérialiste, pouvait alors « naviguer » entre les deux Grands issus de la guerre, l’américain et le soviétique, pour permettre à la France capitaliste, sortie très affaiblie de la guerre, de tirer son épingle du jeu sur le plan international (en clair, de tenir en respect les Anglo-Saxons tout en restant dans le camp capitaliste). La mission de classe du gaullisme était aussi de préparer les fusions monopolistes qui, à l’époque, devaient alors encore s’opérer principalement à l’échelle nationale. Bref, la grande bourgeoisie – qui n’a jamais été réellement patriote, ni même gaulliste, et qui ne le sera jamais, sa seule patrie étant son tiroir-caisse – pouvait alors miser conjoncturellement sur un courant bourgeois patriotique légitimé par la « France libre ». Et bien sûr elle était aussi forcée de le faire parce que le courant patronal collabo était sorti discrédité de la défaite commune de Hitler et de Pétain. Et ce fut la mission principale du pouvoir gaullo-pompidolien, entre 1958 et 1974, que de constituer avec l’aide de l’Etat ces géants financiers et industriels nationaux que furent Rhône-Poulenc, la BNP, Péchiney-Ugine-Kulhmann, Schneider-Creusot-Loire, etc.
Or cette ère « nationale » de la grande bourgeoisie hexagonale est pour l’essentiel révolue pour deux raisons.
Parce que l’URSS est tombée, que les nouveaux rapports de forces entre puissances capitalistes ont globalement desservi l’impérialisme français à l’avantage des USA et de l’Allemagne « unifiée », codirigeants de l’UE libre-échangiste, antirusse et re-colonisatrice des pays de l’Est. Il y a donc moins d’espace géopolitique pour un néo-bonapartisme gaullien (au sens que Marx donne au mot « bonapartisme » dans son 18 Brumaire de Louis Bonaparte) naviguant entre l’Est et l’Ouest. Mais il y avait aussi bien moins d’espace « intérieur » pour des fusions monopolistiques purement nationales : à l’heure de la mondialisation américaine et de l’Europe allemande, la concentration capitaliste s’opère en effet au minimum à l’échelle continentale et transcontinentale : Renault- Nissan, PSA/Opel, Alsthom/General Electrics, France-Télécom/ « Orange », etc. D’où le « besoin d’aire » de l’oligarchie patronale « française » (dans le temps on osait dire : « espace vital » ou « Lebensraum »). D’où la germanophilie mâtinée d’atlantisme de « notre » bourgeoisie profondément honteuse de ce qui fait notre fierté, les acquis sociaux, et qu’elle nomme dédaigneusement l’ « exception française ». D’où le basculement des oligarques et de tous les snobs qui la courtisent à l’English Mother Tongue (l’anglais langue maternelle). D’où ce couple morbide que forment la xénophobie d’Etat et de l’auto-phobie nationale dont nous avons révélé les racines de classe dans un autre article. Si bien qu’aujourd’hui, si les bases d’une union du peuple de France formée contre le grand capital et centrée sur la classe travailleuse existent plus que jamais (ce que le PRCF nomme le FR.APPE), les bases d’un compromis historique « national » du type de celui qui se forma très brièvement en 1945, où le rôle dominant était tenu par le Général, et dont le socialisme n’était pas l’objectif à court terme, se sont effilochées. Aujourd’hui, la reconstitution des acquis sociaux du CNR et la sortie connexe de l’UE atlantique qu’impose cette reconstitution ne pourraient conduire qu’à de rapides et brutaux affrontements de classes entre le bloc populaire conduit par la classe ouvrière et le bloc maastrichtien de plus en plus fascisant conduit par l’oligarchie hexagonale et par ses alliés extérieurs (notamment, l’Axe Washington-Berlin). Ainsi, non seulement le Frexit progressiste n’ajournerait pas sine die le socialisme pour la France, mais – si les communistes et les syndicalistes de classe jouent vraiment leur rôle – il rapprocherait au contraire, de manière concrète et sur des bases de masse, la « lutte finale » entre capital et travail, entre capitalisme et socialisme » .


Le Frexit populaire pour que tout change, pour faire place aux travailleurs
« On n’emporte pas le peuple à la semelle de ses souliers »

Aujourd’hui, la grande bourgeoisie française, MEDEF et CAC-40 en tête, est tellement engagée dans l’euro-dissolution atlantique du pays (cf le manifeste « Besoin d’aire » édité par le MEDEF : « Etats-Unis d’Europe », tout-anglais, « Union transatlantique », quasi-fusion franco-allemande, etc.) qu’un indépendantisme français tant soit peu cohérent ne peut que provoquer d’intenses affrontements de classes entre le bloc populaire et le bloc maastrichtien, si bien que le Frexit ne sera pas une tranquille promenade vers le « retour à la normale » dont rêvent les souverainistes bourgeois, mais un moment de lutte intense qui se traduira au final, soit par la sortie de la France de l’UE et du capitalisme, soit par son maintien dans le capitalisme avec dissolution finale de la nation dans le bloc euro-atlantique : tertium non dabitur ! Ce sera alors la noblesse de certains bourgeois, à titre individuel, redisons-le, que de préférer leur pays à leurs privilèges de classe, mais qui peut douter du choix de classe global d’une oligarchie qui, dès aujourd’hui, liquide jusqu’à sa langue maternelle pour entrer de plain-pied dans l’ « élite » mondialisée ? A l’inverse, pas plus qu’avant-hier sous la Commune, ou hier durant la Résistance, la classe ouvrière n’aura à choisir entre sa classe et son pays. Déjà les Communards se battaient à la fois contre Bismarck et contre Thiers, qui rampait devant la Prusse. Et hier c’étaient très majoritairement les ouvriers qui « montaient de la mine » et les paysans qui « descendaient des collines » pour défendre la « France profanée » (dixit F. Mauriac) pendant que Louis Renault et le Comité des Forges fabriquaient des tanks pour Hitler. C’est bien pourquoi la question de l’indépendance de classe du prolétariat dans la lutte pour le Frexit, le caractère antifasciste, progressiste, anticapitaliste du Frexit doit d’emblée en indiquer le sens pour permettre à notre classe de se porter à la tête du combat indépendantiste et de le porter jusqu’à son terme : le socialisme. C’est si vrai que M. Madelin a d’emblée vendu la mêche sur la signification de classe de l’UE de Maastricht quand il a déclaré que cette Union, directement sortie de l’annexion de la RDA et de la recolonisation capitaliste de l’Europe de l’Est, était une « assurance tous risques contre le socialisme ». Encore une fois, on comprend que des bourgeois patriotes veuillent sauver la France SANS lutter pour le socialisme et en mettant à leur remorque des communistes qui cherchent une voie courte au lieu de reforger patiemment leurs outils de classe et leur propre stratégie patriotique. Mais on ne comprend pas que des communistes, que dis-je, des marxistes se piquant même de léninisme ou de gramscisme, puissent « marcher » dans ce découplage anti-dialectique et anti-historique des objectifs patriotiques et des objectifs proprement socialistes qui ne sont pas des « étapes » compartimentées, mais des moments d’une seule et même rupture révolutionnaire.

Quant au gaullo-communisme, si ce mot a un sens, il désigne un compromis issu d’un rapport de forces, et certainement pas un état d’esprit intemporel.
Un grand, fort et solide parti communiste, organisé et franchement communiste, condition pour que le peuple gagne

Sans les communistes et les sacrifices immenses qu’ils ont consentis, de Gaulle restait cet interventionniste qu’il fut contre la Russie bolchevique, l’ancien secrétaire de Pétain, l’homme encombré des cagoulards à la Bénouville et des « vychisto-résistants » à la Papon. Et ce fut sa grandeur, par conscience patriotique, d’avoir accepté de parrainer un CNR où le PARTI communiste était représenté comme tel et où le programme social portait encore plus loin les avancées du Front populaire… que le général avait combattu avant-guerre et qu’il combattra hélas, se mettant à la merci des Pompidou et des Giscard, quand il sera au pouvoir de 1958 jusqu’en 1968, où la classe ouvrière durement réprimée sous la Cinquième commençante (Charonne !) se rappela durement à tous ceux qui croyaient que la « grandeur française » pourrait durablement être rétablie contre le monde du travail.

Que sont les léninistes devenus?

Faut-il que certains d’entre nous, aveugles aux efforts des plus organisés d’entre nous, n’aient en tête les conditions de classe minimales d’une alternative politique pour qu’un sauveur suprême, si sincère soit-il (je ne fais pas de procès d’intention) arrive parmi certains d’entre nous comme en terrain conquis ?
Enfin, et je crois que c’est là le plus grave, je déplore l’utilisation qui est faite de positions conjoncturelles dans les élections bourgeoises pour diviser les camarades et les détourner des luttes et de la tâche urgente de reconstruire une organisation marxiste, disciplinée, liée au syndicalisme de classe, liant les tâches démocratiques immédiates aux tâches stratégiques du communisme.
Le communisme, c’est aussi le centralisme démocratique, c’est l’expérience prise au sein d’organisations en symbiose avec les luttes, et pas seulement les foucades et les engouements personnels. C’est la poursuite, sous des conditions nouvelles des « 21 conditions » de 1920 qui permirent à notre classe de devenir un vrai sujet historique, et pas seulement une masse éparpillée suivant passivement les grandes figures du moment : ce qui ne veut pas dire s’isolant des autres classes antioligarchiques mais maîtrisant, pensant, conduisant elle-même de manière organisée sa stratégie d’alliance. C’est la solidarité militante, c’est aussi la discipline léniniste. Au vu de ce que je vois, certains camarades uniquement centrés sur les débats théoriques ont encore des progrès à refaire et de saines habitudes de travail militant à reprendre.
Aymeric Monville
________________________________________
[1] voici les propos exacts de M Asselineau tenu au micro de LCP le 20 mars 2017
LCP 20 mars 2017 – source chaine youtube de l’UBR
sur l’OTAN qui était utile jusqu’à la chute de l’URSS
« De Gaulle avait dit un jour à Alain Peyrefitte que lorsque le communisme s’effondrerait l’OTAN n’aurait plus de raison d’être. Il n’y a plus de raison d’être assujetti à l’OTAN, d’autant que l’OTAN nous assujettie à la politique de Washington. A la géopolitique vis à vis de la Russie, vis à vis de la libye, de la Syrie, du Moyen Orient. »
sur les nationalisations, qui ne serons ni nombreuses ni totale, et qui serons payées par les travailleurs
« Le renationalisation peut être une nationalisation partielle… »
Sur les 35 h : Asselineau approuve la Loi Travail et la loi Macron et veut achever de faire sauter le code du travail
» Moi je ne suis pas dogmatique, je pense qu’il y a des situations où il faut que les gens puissent travailler 35h, d’autres notamment des métiers nouveau, je ne sais pas moi, sur internet, ce genre de choses, où les gens ne comptent pas leurs heures. D’ailleurs vous savez très bien que les cadres dans les entreprises ne comptent pas leurs heures. Donc personnellement je serai en faveur d’une grande souplesse. Je ne suis pas en faveur d’une réglementation très précise. »
Asselineau, ni gauche ni droite vraiment ? il revendique pourtant son amitié avec la droite dure…
« Mr Longuet pour qui j’éprouve de l’amitié »
http://youtu.be/PSLDWdMLCz8


Edité le 15-07-2020 à 23:58:01 par Xuan




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   Posté le 31-03-2017 à 19:42:08   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A propos du texte d'Aymeric Monville :

La mise au point sur Asselineau montre que le PRCF s’en tient sur le fond à des positions de classe, mais elle constitue aussi une forme d’échec pour un Front Uni en vue du frexit.

Aymeric Monville pose une question de fond :
« Comment des marxistes peuvent-ils laisser dire qu’on pourrait revenir aux services publics d’antan, à un colbertisme intemporel, propre au génie français selon Asselineau, dans le cadre actuel du capitalisme actuel ? »

Ceci contredit la perspective d’un « frexit progressiste »
Le frexit se réalise soit dans le cadre du capitalisme, soit dans celui de la dictature du prolétariat.
Peut-il exister un cadre différent qui serait un capitalisme non actuel ?
Quelle classe serait au pouvoir dans ce « frexit progressiste » ? Si c’est la bourgeoisie il s’agit de la dictature de la bourgeoisie dans le cadre actuel du capitalisme actuel, sinon c’est la dictature du prolétariat dans le cadre du socialisme. Il y a dans le frexit progressiste une ambiguïté que l’épisode Asselineau aurait dû lever.

Revenons aux conditions historiques du Front Uni mondial contre le fascisme.
Monville écrit : « Quant au gaullo-communisme, si ce mot a un sens, il désigne un compromis issu d’un rapport de forces, et certainement pas un état d’esprit intemporel. »
Le « gaullo-communisme » est apparu dans une situation historique fort bien décrite aussi par Aymeric, où la contradiction principale opposait la nation française à l’occupant nazi. Mais dès que l’ennemi nazi fut vaincu, chassé du sol français, la contradiction entre la bourgeoisie et la classe ouvrière, qui n’avait jamais disparu mais qui était devenue secondaire, reprit le dessus et redevint la contradiction principale.
Le gaullisme apparut alors clairement comme ce qu’il n’avait jamais cessé d’être, un parti représentant les intérêts de la bourgeoisie monopoliste.
Les massacres colonialistes en Algérie et à Madagascar l’ont particulièrement illustré dès la Libération.

Aymeric reprend un texte de Gastaud : « La mission de classe du gaullisme était aussi de préparer les fusions monopolistes qui, à l’époque, devaient alors encore s’opérer principalement à l’échelle nationale. » , qui se poursuit ainsi :
« Bref, la grande bourgeoisie - qui n’a jamais été réellement patriote, ni même gaulliste, et qui ne le sera jamais, sa seule patrie étant son tiroir-caisse – pouvait alors miser conjoncturellement sur un courant bourgeois patriotique légitimé par la « France libre »… »
Pourquoi établir une distinction entre gaullisme et grande bourgeoisie ? Pour démontrer que celle-ci n’était pas patriote tandis que De Gaulle l’aurait été ?
Nous pensons qu’« un se divise en deux », matériellement. C’est-à-dire que les intérêts matériels de la grande bourgeoisie se divisaient entre la collaboration et la résistance. De Gaulle incarnait virtuellement, potentiellement ces intérêts avant de les représenter comme chef d’Etat, et son patriotisme n’était pas intemporel lui non plus mais présentait un caractère de classe, tout comme celui d’Asselineau.

La bourgeoisie française auparavant divisée par rapport au nazisme s’est divisée alors par rapport à l’impérialisme US. La fraction gaulliste s’est s’opposée à l’impérialisme US pour protéger les restes de l’empire colonial, mais lorsque l’impérialisme US est devenu hégémonique, la quasi-totalité de la bourgeoisie monopoliste a dû se plier et accepter de gérer les confettis de l’empire sous la suzeraineté des USA.
Aujourd’hui l’hégémonisme US a pris fin, les USA s’en prennent à leurs anciens alliés, de nouvelles recompositions et de nouvelles divisions de la bourgeoisie sont en cours et nous devrions y être attentifs, sans oublier qu’il s’agit de contradictions au sein de la bourgeoisie et de la concurrence entre les monopoles à l’échelle mondiale.

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En ce qui concerne le front uni et ses alliances de classe, il dépend de la contradiction principale et des objectifs que nous nous fixons. Aujourd’hui il s’agit d’un Front uni contre les monopoles capitalistes parce que la contradiction principale dans notre pays oppose la classe ouvrière et ceux-ci.
Il ne s’agit pas d’un front uni avec des personnalités ou des groupes, fussent-ils proches, afin de les propulser au gouvernement, mais d’un front uni qui regroupe des catégories sociales proches de la classe ouvrière et de son parti afin de prendre le pouvoir.

La France n’est pas opprimée par l’Europe, elle fait partie des pays oppresseurs. En 2005 les souverainistes ont présenté le plombier polonais comme une menace pour les salariés français. La réalité des choses est que les salaires des ouvriers polonais reflètent les rapports de domination en Europe et l’état de dépendance de leur pays. La contradiction entre la France et l’Allemagne relève de la concurrence entre grands monopoles, et la défense de la patrie dans ce domaine ne nous concerne pas. Notre propos est l’unité des peuples d’Europe contre la domination impérialiste, dont celle de notre pays.
Les partis souverainistes (quelle que soit d’ailleurs leur étiquette) défendent donc des intérêts chauvins, impérialistes, il est hors de question d’établir un front commun avec eux et l’épisode Asselineau montre que leurs intérêts sont foncièrement opposés à ceux de la classe ouvrière et du peuple.

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   Posté le 02-04-2017 à 00:16:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour éclaircir le sujet il faut indiquer plusieurs articles éditoriaux sur le site de la librairie Tropiques :

vous avez dit conspiration ? le 20/3/17, signalant une soirée débat le 23 mars

Asselineau : la conspiration qui vient
le 25/3/17
Comprend une partie de la vidéo de la conférence-débat et signale l'hostilité du Monde et de France Inter (notamment Patrick Cohen) envers Asselineau accusé de conspirationnisme. Il est annoncé un débat contradictoire entre Asselineau et des communistes .
l’état des luttes politiques en France (une information) le 26/3/17 comprenant deux vidéos et notant l'intervention d'Antoine Lubrina et d'Edmond Janssen à un meeting d'Asselineau le lendemain de la réunion-débat.

Lors de la soirée-débat la librairie Tropiques, Asselineau fait l'unanimité autour de lui. Notamment Jean Lévy du comité Valmy propose l'unité d'action avec Claude Beaulieu, et Asselineau acquiesce.
Une seule personne questionne Asselineau sur la lutte des classes. Asselineau rappelle alors qu'il n'est pas communiste mais que le programme du CNR voulait l'union de tous les français au-dessus des classes, des patrons et des ouvriers, et qu'il n'était pas un programme léniniste (48')
Un des participants enfonce alors le clou en déclarant que l'opposition à l'Europe et l'OTAN est une lutte de libération nationale et que par conséquent c'est la lutte des classes. (55'). La conférence se clôt dans une ambiance conviviale et consensuelle.

Lors du meeting de l'UPR interviennent successivement dans la vidéo Edmond Janssen membre du PCF et cofondateur des éditions Delga, qui explique pourquoi les communistes doivent soutenir Asselineau et non Mélenchon et décrit le programme de l'UPR comme « la seule offre politique depuis Georges Marchais ou Jacques Duclos » . Il est applaudi chaleureusement par la salle.
Lui succède Antoine Lubrina, lui aussi membre du PCF « dès les premières minutes j’ai compris que ce que disait cet homme correspondait exactement à ce dont a besoin une France qui est écrasée tous les jours par la dictature de l’argent" . Lui aussi est salué debout par des tonnerres d'applaudissements et par des militants gaullistes brandissant leurs drapeaux tricolores, ébahis que des "communistes" fassent un tel éloge de leur chef et le soutiennent sans la moindre réserve ni la moindre condition.

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   Posté le 02-04-2017 à 07:44:23   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Le PRCF, Friot etc. sont un peu dans la situation de l'arroseur arrosé ou du syndrome de Frankenstein.

Que des militants sincères se posent des questions sur les liens divers avec l'UPR d'Asselineau avec leur organisation, ne doit pas faire écran de fumée sur la responsabilité de ces organisations qui entretiennent et alimentent la confusion sur le Comité Valmy, l'Union Populaire Républicaine, les clubs Penser la France etc.

Il est cependant un point important à signaler, c'est depuis quelques années tout le discours autour de la Résistance et des liens entre le PCF et les gaullistes, la mise en place du CNR, la sécu...

Le succès du film de Gilles Perret sur "les jours heureux", la mise en avant du CNR, la sécu... cachent (et idéalise) en fait toute une partie de l'histoire du mouvement ouvrier et du PCF qui dés cette époque s'engage sur une voie opportuniste et réformiste (sans parler du crétinisme parlementaire). Ce qui pose la question des luttes de lignes internes entres révolutionnaires et réformistes au sein du PCF à la libération.
Ces luttes seront tranchées dans la pratique par le désarmement des milices patriotiques, par le soutien à la reconstruction de la France capitaliste, la bataille de la production.

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 02-04-2017 à 23:22:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il y a dans la conférence-débat chez Tropiques une remarque d'Asselineau (à 48' de la vidéo) où il répond d'abord qu’il n’est pas communiste, se moque un peu du pcf qui « n’est plus communiste » , et rappelle que le programme du CNR voulait l’union de tous les français au-dessus des classes, des patrons et des ouvriers, et qu’il n’était pas un programme léniniste.
Il y a donc une contradiction à défendre ce programme au nom de la lutte des classes et a fortiori prétendre qu'un changement de société pourrait en découler.

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   Posté le 03-02-2020 à 23:21:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le PRCF commente la soirée anti-brexit d'Asselineau :

Union des deux rives, confusionnisme sans rivage ! Les impasses politiques de François Asselineau .


On y trouve ces images :

Jean Fréderic Poisson, Nicolas Dupont Aignan, Jacques Cheminade et François Asselineau à la soirée Brexit de François Asselineau – source youtube UPR


Asselineau salue chaleureusement Philippot – source Youtube UPR

Le PRCF se félicite de l'issue du Brexit :

le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) ne peut que se féliciter de l’officialisation d’un Brexit qui aura mis plus de trois années et demie à se réaliser du fait du combat acharné des forces européistes pour empêcher l’avènement de la sortie du Royaume-Uni de la dictatoriale Union européenne.

Il est surprenant que le PRCF ne dise pas un mot sur la nature du Brexit lui-même, comme s'il n'y avait pas de différence entre le "Frexit" qu'il envisage et le Brexit de BJ.

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Plaristes
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   Posté le 18-02-2020 à 03:20:34   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Oui ensuite je suis tombé sur ça :

https://www.youtube.com/watch?v=4DweR4fF-CE

Ce qui 'ma mené sur ça :
https://www.republique-souveraine.fr/accueil/les-propositions/
Et ça...

https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/confusionnisme-politique-assume-histoire-revisee-francois-asselineau-ou-limpasse-strategique-confirmee/

Concernant le Brexit ils en parlent amplement dans leur communiqué sur l'article 50 et diverses conférences.

Ils ne sont pas débiles.. Ils savent pour les dérégulations & co...
Mais ils savent que peut importe la nature du Brexit le IV reich va trinquer ! Et de toute façon le paysage politique sans l'action spontanée des masses qui se seraient ensuite organisés en un partit de classe c'était carrément impossible...

Ils comptent sur le frexit Français pour éviter un V° reich €urorégionaliste.


Le dernier lien parle justement du CNR si tu savais ce qu'était le communisme Français et le CNR tu saurais que les gaulistes se sont barrés une fois la libération fini et ont laisser les coco se démerder seul...

Sur ce je t’invites à regarder et lire Benard Friot sur le sujet.

François Asselineau déclare que le programme du CNR comportait « des éléments qui convenaient en fait pour la plupart à tout le monde. Il était question par exemple de l’alliance des patrons et des ouvriers, en première page du programme du Conseil National de la Résistance, donc quelque chose qui était ce que certains appelleraient de la collaboration de classe ». Le programme du CNR fait référence à une telle alliance une seule fois, lors des grèves organisées le 11 novembre 194311. Mais au-delà, comme le montre notre camarade historienne Annie Lacroix-Riz12, industriels et banquiers, grands commerçants, financiers et technocrates, soit la quasi-totalité des forces du capital, ont collaboré massivement avec l’occupant allemand. À l’inverse, la lutte pour l’indépendance et la souveraineté nationales fut essentiellement menée par la classe ouvrière, en particulier les jeunes travailleurs français et étrangers qui constituaient les bataillons des maquis tombant sous les balles nazies et vichystes13. Tous les secteurs dirigeants de la vie économique et culturelle collaborèrent massivement, comme l’illustre ce spectaculaire passage de l’ouvrage de Christophe Lucand :

Avec le retour à la paix et l’intégration de la France au monde atlantique américain, toutes les conditions sont réunies pour que le commerce et la viticulture, si rapidement convertis à l’ordre allemand en 1940, après des décennies de crise, se tournent cette fois résolument vers les marchés extérieurs construits ou restaurés par le nouveau maître à l’Ouest. Mais en créant les conditions d’un gigantesque pillage de l’économie vitivinicole français clos et hiérarchisé, principalement tourné sur lui-même, pour le placer durablement sous la dépendance de marchés extérieurs. Dès lors, tout ou presque orientera les négociants et les viticulteurs français vers des exportations en constante expansion, dans une logique d’accumulation capitalistique renouvelée et affranchie de contraintes réglementaires […]. Dans ce moment tourmenté de notre Histoire, les vignobles français ont donc vécu Le chagrin et la pitié, un monde où le cynisme commercial et la cupidité ont côtoyé l’opportunisme le plus obscène et, parfois, la réserve, voire quelques rares résistances. C’est le temps où la loi du profit et la cupidité l’emportèrent largement sur le sens patriotique. »14


Voulant mythifier une pseudo « collaboration des classes » alors que l’Allemagne nazie mène une « guerre des classes » contre le « judéo-bolchevisme », François Asselineau passe sous silence la « collaboration de classe » de la quasi-totalité de la bourgeoisie et d’une grande partie des classes moyennes, assurément pas aussi patriotes que la classe ouvrière. D’ailleurs, de Gaulle lui-même déclara aux délégués des grands patrons à la Libération : « Je n’ai vu aucun de vous, messieurs, à Londres ». Et surtout, le programme du CNR intitulé « Les Jours heureux », que les dirigeants clandestins du PCF et de la CGT ont fortement influencé, écrivait que l’objectif principal devrait être, à la Libération, de « mettre le monde du travail au centre de la vie nationale », autrement dit de faire de la classe laborieuse le pivot de la future république.

François Asselineau explique qu’au CNR, il y avait le Parti Communiste Français (PCF), des socialistes, des chrétiens sociaux, des gaullistes, des patrons, des ouvriers, la droite conservatrice, et même « l’extrême droite de la Cagoule ». Il aurait donc incarné une parfaite harmonie nationale. À ceci près que le CNR était largement dominé par le PCF et la CGT, ce qu’admet François Asselineau lui-même en affirmant que « le programme du CNR avait été largement élaboré d’ailleurs par un représentant du Parti communiste français », en l’occurrence Pierre Villon. Et de fait, si le programme a une telle tonalité socialisante, c’est bien parce que le PCF et la CGT exerçaient une influence prédominante face à une droite discréditée par la forte collaboration de ses membres. Conscient de la puissance du PCF (plus de 26 % des suffrages aux élections constituantes du 21 octobre 1945, près de 6 millions d’adhérents à la CGT alors dirigée par le communiste Benoît Frachon) et de l’impossibilité de faire ouvertement barrage à un programme approuvé par la majorité des Français, de Gaulle affirma ainsi son désir de subordonner les intérêts particuliers à l’intérêt général (discours du palais de Chaillot de septembre 1944). Aujourd’hui, il n’y a pas un puissant PCF franchement marxiste-léniniste à plus de 26% et capable d’imposer des reculs aux quelques forces masquées de la droite conservatrice. La Résistance était largement dominée par les travailleurs et par les militants du PCF de la CGT, habitués à la lutte clandestine depuis des années. Au rebours de l’image d’Épinal lénifiante, l’étude historique démolit l’absurdité de la thèse d’une « résistance interclassiste, que toutes les classes également avaient partagée » et l’idée qu’il y aurait « autant de patriotes que de non-patriotes » dans l’Action française et la Cagoule15. Sauf exceptions rarissimes, ce n’est pas des milieux d’affaires que venaient les maquisards qui « montaient de la mine » et « descendaient des collines » (Chant des Partisans), mais de la classe ouvrière « seule restée fidèle en sa masse à la France profanée » (François Mauriac), en attestent la « bataille du rail », la Grande Grève Patriotique des Mineurs du Nord (mai-juin 1941), ou encore les Maquis de Corrèze et d’ailleurs.



Enfin, nous conseillons à François Asselineau de visionner dans le film Les Jours heureux16, au sein duquel il pourra découvrir Léon Landini, ancien Franc-tireur partisan – Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI), décoré de la médaille de la Résistance par l’URSS victorieuse de la Wehrmacht et président du PRCF. Ce sont bien nos camarades Pranchère, ancien maquisard corrézien, et Landini, ancien officier des FTP-MOI, qui ont eu le mérite dès 2010, lors du rendez-vous annuel du Plateau des Glières, d’avancer devant un public de milliers de jeunes l’évidence que la construction indissolublement sociale et nationale du CNR était l’inverse direct de l’UE ; et ce sont ces mêmes camarades qui ont alors, au grand dam de Stéphane Hessel, lancé l’idée qu’un nouveau CNR devrait s’articuler à la proposition structurante d’un Frexit PROGRESSISTE, donc également anti-impérialiste, ANTIRACISTE et ANTIFASCISTE. En visionnant ce film, le chef de l’UPR entendra Claude Bourdet, membre du CNR et du mouvement Combat, affirmer en août 1976 : « Au fond, nous considérions qu’il y avait un parti politique qui résistait, c’était le parti communiste» et que, à part une partie des socialistes, « les autres n’avaient pas d’existence résistante » ; que de Gaulle avait besoin de la Résistance pour des raisons de légitimité face à Churchill et Roosevelt (et était contraint d’accepter l’influence dominante du PCF, de la CGT et des FTP sur le CNR) ; que l’Alliance démocratique et la Fédération républicaine, deux partis de droite, y détenaient un poids dérisoire ; que « le centre de gravité politique de la Résistance entre 40 et 44 a considérablement glissé vers la gauche, de sorte que des gens qui sont de familles de droite, mais qui sont en 44 à la négociation, sont des gens qui sont beaucoup plus à gauche que des gens qui sont à gauche aujourd’hui » ; que les communistes « staliniens » qui ont, seuls de fait, entre novembre 1945 et novembre 1946, mis en place les retraites par répartition et la Sécurité sociale (Ambroise Croizat), nationalisé le gaz et l’électricité (Marcel Paul), instauré le Statut de la Fonction publique (Maurice Thorez), etc. ; que la droite et le patronat étaient très disqualifiés.

En un mot, c’est réécrire l’histoire que de proposer, comme vous le faites Monsieur Asselineau, un prétendu CNR totalement dévié vers la droite, voire vers l’extrême droite, en méconnaissant qu’à l’inverse, le vrai CNR était largement centré sur le monde du travail via le PCF et la CGT, alors même que le MEDEF de l’époque et l’extrême droite totalement compromise avec Vichy y avaient un poids dérisoire.


https://youtu.be/FCfLWaJt_ek

Lisez l'article en entier et regardez la vidéo du café marxiste sur le CNR.

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Xuan
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   Posté le 08-03-2020 à 00:14:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il n'empêche qu'il s'agissait bien d'un compromis, mais dès la libération la lutte des classes est devenue la contradiction principale, avec la volonté de la bourgeoisie de vider le programme du CNR de son contenu.

De Gaulle a laissé faire la social-démocratie en sachant pertinemment que le PCF ne pouvait plus prendre le pouvoir, sinon Thorez serait devenu président du Conseil. Mais il s’est fait écarter le 4 décembre 1946, et ses ministres renvoyés le 5 mai 1947 pendant les grèves.

Par ailleurs le Rassemblement du Peuple Français (RPF) fondé par De Gaulle le 14 avril 1947 n’a pas réussi à percer.

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Plaristes
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   Posté le 11-03-2020 à 13:44:11   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Ce n'est pas le seul article il y en a eu plein depuis... Mais je maitiens la même position qu'avec la Fi s'intéresser à l'électorat.

Evidément que de Gaulle est à l'origine d'une partie du problème ne serait-ce rien que par son bloubiboulga de privé et de publique... La mise sous tutelle de l'état de la sécu etc etc etc etc....


Mais il est largement possible de discuter avec les gas de l'UPR, qui restent une force progressiste.... Convaincu que notre refus de discuter est purement idéologique.

Et en 46 ils 'est cassé tout seul... Il a fait la gueule à cause des 3 ministre communistes.


Edité le 11-03-2020 à 14:06:13 par Plaristes




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pzorba75
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   Posté le 11-03-2020 à 14:52:01   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

De Gaulle tenait tête aux dirigeants américains qui ne l'ont jamais supporté. De 1940 à 1946, les circonstances de la guerre lui ont fait mettre son anticommunisme en veilleuse et dès les premiers débarquements américains en Afrique et en Europe, le sort de De Gaulle était scellé. Le recyclage des pétainistes est devenu la règle, Couve de Murville en tête et la mise à l'écart des communistes la seconde priorité. Tout s'est finalement passé sous l'oeil de l'armée américaine qui n'avait pas débarqué pour donner des chewing-gums aux petits français, mais pour renforcer les positions de l'impérialisme américain au moins jusqu'à Berlin. Dès 1946-1947, tout était conforme aux normes américaines pour la grande bourgeoise française, les communistes à l'écart du pouvoir, les affaires pouvaient reprendre au profit des entreprises germano américaines, la France devant payer ses factures et régler ses problèmes impériaux en Indochine et en Afrique, cette fois sans aucune aide américaine comme il me semble bon de le rappeler.
Asselineau connaît trop bien l'histoire et le rôle des dirigeants américains pour se faire la moindre illusion à leur égard, ce qui n'en fait pas un marxiste trop attaché qu'il est à l'ordre bourgeois réactionnaire si bien assumé par de Gaulle et ses valets. Ses perspectives sont finalement gaulliennes, sans perspective dans la durée, contrairement à ses opposants alignés derrière les drapeaux tricolore, européiste et américain.

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Plaristes
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   Posté le 11-03-2020 à 15:10:55   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

"Aujourd’hui, la grande bourgeoisie française, MEDEF et CAC-40 en tête, est tellement engagée dans l’euro-dissolution atlantique du pays (cf le manifeste « Besoin d’aire » édité par le MEDEF : « États-Unis d’Europe », tout-anglais, « Union transatlantique », quasi-fusion franco-allemande, etc.) qu’un indépendantisme français tant soit peu cohérent ne peut que provoquer d’intenses affrontements de classes entre le bloc populaire et le bloc maastrichtien, si bien que le Frexit ne sera pas une tranquille promenade vers le « retour à la normale » dont rêvent les souverainistes bourgeois, mais un moment de lutte intense qui se traduira au final, soit par la sortie de la France de l’UE et du capitalisme, soit par son maintien dans le capitalisme avec dissolution finale de la nation dans le bloc euro-atlantique : tertium non dabitur ! "


Drapeau tricolore? Drapeau tricolore de Vichy et D'adolf Thier !Pas celui de Valmy et de la résistance !

Marseillaise du chemin des dames et pas celle de l'An II.


"Asselineau connaît trop bien l'histoire et le rôle des dirigeants américains pour se faire la moindre illusion à leur égard, ce qui n'en fait pas un marxiste trop attaché qu'il est à l'ordre bourgeois réactionnaire si bien assumé par de Gaulle et ses valets. Ses perspectives sont finalement gaulliennes, sans perspective dans la durée, contrairement à ses opposants alignés derrière les drapeaux tricolore, européiste et américain. "

On connait ses analyse néopisitivistes mais beaucoup de son électorat serait sensible à des analyses plus marxistes...
Et ces analyses ne vont pas voler de leur propres ailes à son électorat.

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Finimore
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   Posté le 11-03-2020 à 16:16:38   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

En filigrane la question du souverainisme, nous renvoie au nationalisme, au patriotisme et donc inévitablement à l'internationalisme.
Il n'est un secret pour personne que les communistes ML ont de grosses divergences sur ce sujet avec une organisation comme le PRCF.

Loïc Chaigneau dans une vidéo aborde ce thème
https://www.youtube.com/watch?v=4UMBYTFHLnM
"L'internationalisme fait-il le jeu du capitalisme ?" (tarte à la crème répéter à l'envie par toute les franges d'extrême droites).

Comme je suis entrain de lire l'excellent ouvrage écrit par Michel Collon et Saïd Bouhamama ' La gauche et la guerre : Analyse d'une capitulation idéologique ' (investigaction 2019), j'ai trouver cet intéressant passage de Saïd Bouhamama, qui résume bien le quiproquo sur le sujet du nationalisme;
Voici ce qu'il écrit page 167 " Le nationalisme est toujours réactionnaire dans un pays impérialiste. Le rebaptiser patriotisme ne change rien à cette réalité. Ce n'est que dans les nations dominées que le nationalisme peut, pour un temps, être progressiste. La différence entre le nationalisme des pays impérialistes et le nationalisme des nations dominées est essentielle. "

C'était important de le rappeler, car souvent certains 'oublies' que la France est un pays impérialiste et font passer en douce des positions politiques flirtant avec l'extrême-droite.
Maintenant que le NPA ou certains trotskistes défendent des analyses fausses sur l'internationalisme en niant la question nationale, cela ne doit pas nous renvoyer dans les bras des fachos.


Edité le 11-03-2020 à 16:17:49 par Finimore




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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
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   Posté le 11-03-2020 à 18:24:54   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Pourtant dans les débat auquel je participe Gilet jaune ou autre la question de l'internationalisme et de la solidarité à l’international, demande l'existance d'organisation ayant uen présence nationale.... J'aurai espéré qu'avec les évènement en Grèce en Pologne et partout dans le monde vous l'auriez compris.

C'est ce que Loïc voulait dire. Un peu d'internationalisme éloigne de la partie beaucoup y ramène.
Il est nécessaire d'avoir un internationalisme bien compris. Et vu que le ton que vous prenez,e me demande si votre position n'est pas si éloigné que ça des trotkystes du NPA.

J'aimerai aussi rappeler que la France est comme la Russie de Nicolas II.... Un pays semi impérialiste, colonisé et colonisateur. Et que la bourgeoisie Français est plus que comprador !
La bourgeoisie nationale est en déclin......

Elle a été balayé par le plan Marshall et ce qui en reste abandonne l'échelon national en vue de la maximisation du taux de profit.

Je me demande si vous ne faîtes pas l'autruche, histoire de en pas assumer ce qu'implique la question nationale.... Et en dféinitif ne pas vous assumez..

Car le PCC chinois, chinois a lui aussi comprit la question.... Pour leur pomme en tout cas.



Et si vous faîtes référence à l'UPR la réaction et partout maintenant, car ils ont sut mieux occuper le terrain que nous, donc quand je tombe sur un royco à l'UPR ça ne change pas de d'habitude.

Après vous pouvez campez sur vos positions doctrinales et dogmatique plut$ôt que d'opérer l’autocritique nécessaire après un tel fiasco...
Moi j'occupe le terrain.

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Finimore
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   Posté le 12-03-2020 à 08:34:28   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Tu ne répond aucunement sur le fond. Tu martèles dogmatiquement tes propos tout en accusant les autres de… dogmatisme. Ce genre de méthode est assez connue.
Mais pour en revenir sur le sujet, c'est quand même assez curieux que l'utilisation critiques des propos du NPA sur l'internationalisme soit utilisé par toute une frange de l'extrême-droite (de TV Liberté à Cousin).
C'est aussi un argument qui revient sur le sujet de l'immigration et toute une partie de certains issus ou proches du PCF des années 70 et qui défendent les positions de Marchais sur l'Europe et l'immigration.
Ce n'est pas pour rien par exemple que Soral et Le Pen ait mis en avant les déclarations de Marchais sur le sujet. D'ailleurs au lendemain du coup de Vitry (buldozer contre immigrés) Le Pen avait déclaré que le PCF rejoignait le FN sur le sujet de l'immigration.

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   Posté le 12-03-2020 à 08:40:02   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Plaristes a écrit :

J'aimerai aussi rappeler que la France est comme la Russie de Nicolas II.... Un pays semi impérialiste, colonisé et colonisateur. Et que la bourgeoisie Français est plus que comprador !
La bourgeoisie nationale est en déclin......


Ben justement, non l'impérialisme français est un impérialisme secondaire, mais il n'en reste pas moins agressif, il est notre ennemi premier en France.

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marquetalia
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   Posté le 12-03-2020 à 09:18:59   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

L impérialisme français est à l œuvre au Venezuela, comme je l ai signalé sur un autre topic, aux côtés des USA.c est du jamais vu, même Sarkozy n est pas allé s ingérer en Amérique latine,si ce n est pour obtenir la libération d Ingrid Betancourt.la,ce fumier de Macron fait fort!

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pzorba75
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   Posté le 12-03-2020 à 09:42:42   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

marquetalia a écrit :

...ce fumier de Macron fait fort!

Tes dérapages orduriers dans le vocabulaire lassent et ne font pas avancer le débat contre Macron et sa politique. Avance des arguments ou pose des questions, de préférence en bon français, la langue que nous comprenons tous sur ce forum.

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marquetalia
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   Posté le 12-03-2020 à 10:48:09   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Comme je l ai déjà signalé,Macron a unifié l opposition vénézuélienne,les entreprises françaises se préparent à s installer dans ce pays.le coronavirus permettra d occulter le coup de force à sCaracas,tout comme il le fera sur la loi sur la retraite et celle sur la Pma.l Union Sacrée contre la pandémie et le discours ce soir de notre cher président le laisse présager.


Edité le 12-03-2020 à 10:51:21 par marquetalia




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   Posté le 12-03-2020 à 14:21:53   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

d"Mais pour en revenir sur le sujet, c'est quand même assez curieux que l'utilisation critiques des propos du NPA sur l'internationalisme soit utilisé par toute une frange de l'extrême-droite (de TV Liberté à Cousin)."


Vous mettez Vincent Lenorment dans le même plat que Francis Cousin?

"Le Pen avait déclaré que le PCF rejoignait le FN sur le sujet de l'immigration."

Sophisme absolu, le FN veut rendre la vie des migrants misérables pour en accenteur l'exploitation....

"Un strict contrôle des changes sera instauré. Au lieu de multiplier les vexations contre les travailleurs immigrés, le gouvernement populaire taxera lourdement les privilégiés qui tenteraient de spéculer contre la monnaie nationale et d’exporter leur fortune pour échapper à l’impôt."

"c) Défense de l’Éducation Nationale et de la laïcité

Notre système éducatif s’est profondément dégradé sous les effets de la politique réactionnaire à laquelle il a été soumis. Il peut être considéré comme sinistré. S’appuyant sur les effets de sa politique le pouvoir s’apprête à le dénationaliser abattant ainsi une voute essentielle de la nation française. En cela il s’aligne sur les orientations de l’OCDE qui estime que dans un pays avancé les familles ont la capacité intellectuelle et financière d’assurer l’éducation et formation de leur progéniture, le système marchand devant y jouer un rôle prépondérant. Ainsi on interdit de fait l’accès aux formations les plus qualifiantes aux enfants des classes moyennes, ouvrières, paysannes ou issues de l’immigration. Ce système n’est intéressé que par la formation nécessaire à la satisfaction des besoins égoïstes de la classe dominante sans prendre en compte ceux des classes populaires qui nécessiteraient une élévation considérable de l’intelligence et des compétences dans tous les domaines de l’activité humaine.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale parallèlement au programme du CNR fut élaboré un plan ambitieux pour l’éducation; le plan Langevin Wallon qui ne fut que très partiellement mis en œuvre et saboté par la réaction ; Comme pour le programme du CNR une réactualisation s’impose mais il reste une base solide sur laquelle s’appuyer.

La politique éducative prônée par le PRCF ne peut être indépendante de son programme politique et économique. Les luttes pour l’éducation et pour le progrès social s’épaulent mutuellement. Sans force politique conséquente, la connaissance, les compétences resteront le quasi privilège des classes dominantes et sans des progrès substantiels dans l’éducation des masses il sera difficile d’avancer vers la société sans classe à laquelle nous aspirons."


"Droit de vote et d’éligibilité dans les scrutins locaux pour les travailleurs immigrés, et possibilité d’extension de ce droit à toutes les élections sous réserve de réciprocité avec les Etats d’origine si leurs ressortissants en France ne sont pas des réfugiés politiques, et de participation au service militaire national."

"c) Fin de la chasse aux immigrés

Abrogation des lois Pasqua, Chevènement et Sarkozy. Abolition de la double peine. Régularisation de tous les travailleurs immigrés présents sur le sol français, démantèlement des filières d’immigration clandestine. Nationalisation sans indemnités des entreprises utilisant de la main-d’œuvre clandestine. Facilitation de l’accès à la nationalité française pour les personnes volontaires. Mesures d’intégration et d’accueil pour les immigrés (enseignement de la langue française, formation professionnelle, histoire, institutions; formation dispensée sur le temps de travail payé par le patronat, politique du logement).

Plus globalement, il faut défendre tout travailleur immigré, régulier ou pas contre la xénophobie d’Etat de l’UMP/FN; il faut symétriquement dénoncer la colonisation rampante de la France par les friqués du monde entier .Dans le cadre d’une nouvelle politique démocratique, il conviendra de rejeter à la fois le racisme d’Etat et la « libre circulation » néolibérale de la main-d’oeuvre et des capitaux qui n’a d’autre but que de soumettre la force de travail au “moins-disant” social. Il convient au contraire de planifier les échanges internationaux de main-d’oeuvre de manière à favoriser le maintien sur place d’un maximum de travailleurs (droit à vivre et à travailler dans son propre pays) par une politique de développement de l’économie des pays sub-méditerranéens et par le développement continu de la formation professionnelle de la main-d’oeuvre résidant en France. En particulier, le patronat demandeur de main-d’oeuvre immigrée doit être soumis à un véritable devoir d’accueil: il doit payer le coût de cet accueil, logement, formation, etc. Par ailleurs, la France sortira des accords de Shengen et interdira que le patronat puisse à volonté faire venir des ressortissants européens (par ex. dans le domaine du bâtiment ou du camionnage) dans le but de casser les salaires et les conditions d’emploi des travailleurs français et immigrés vivant en France. Concernant les pays de l’Est, la solution pour leurs travailleurs n’est pas l’exil économique de masse dans le cadre de la jungle maastrichtienne, mais la reconstruction de leur industrie nationale sciemment détruite par la restauration du capitalisme suite aux évènements contre-révolutionnaires de 1989/91."

Vous devriez le savoir. La lutte contre l'immigration ce n'est pas la même chose que la lutte contre les migrants.... Souvenez-vous de l'Afrique du sud il y a quelques décennies...

Que ferait les propriétaires de mine d'or blanc sans leur esclaves noirs? Embaucher des blancs avec un vrai salaire?

La chasse au migrants n'a jamais pour but d'en finir avec l'immigration.


Edité le 13-03-2020 à 21:53:26 par Plaristes




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Finimore
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   Posté le 13-03-2020 à 06:24:49   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Défendre l'internationalisme prolétarien, n'empêche nullement de prendre position sur le sujet du nationalisme. C'est par exemple ce qu'a fait Staline en publiant un ouvrage intitulé "Le Marxisme et la question nationale".

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   Posté le 13-03-2020 à 21:01:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"Que ferait les propriétaires de mien d'or blanc sans leur esclaves noirs? Embaucher des blancs avec un vrai salaire?"
C'est une question ou une réponse ?

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   Posté le 13-03-2020 à 22:15:23   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Finimore a écrit :

Défendre l'internationalisme prolétarien, n'empêche nullement de prendre position sur le sujet du nationalisme. C'est par exemple ce qu'a fait Staline en publiant un ouvrage intitulé "Le Marxisme et la question nationale".


Oui j'ai lu, et niveau dialectique on est à mon niveau. Il reproduit juste les concepts les plus basique qui soit, ce qui n'est malheureusement pas toujours un acquis...

https://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_1996_num_41_1_402958

On notera l'obsession de Staline pour les camarades géorgiens.

Et le Point B est largement obsolète. Ne serait-ce que par l’apparition d fascisme.

Xuan a écrit :

"Que ferait les propriétaires de mien d'or blanc sans leur esclaves noirs? Embaucher des blancs avec un vrai salaire?"
C'est une question ou une réponse ?


Question rhétorique sur la nature du racisme et son rôle super structurant dans la structure.


Edité le 13-03-2020 à 22:16:55 par Plaristes




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Xuan
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   Posté le 16-07-2020 à 00:05:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Question de rhétorique : le sophisme par association. En français l'amalgame .

Mais il arrive que certains aiment bien s'amalgamer : 1 févr. 2020 - À l'invitation de François Asselineau, Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Frédéric Poisson sablent le champagne pour saluer le Brexit :



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   Posté le 16-07-2020 à 01:52:19   Voir le profil de Plaristes (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Plaristes   

Selon un camarade à l'UPR les gas de la LIB tropique aurait du être au RDV pour démonter ces guignols de dupont Aignant et que c'était le plan d'asselienau depuis le départ.

Il faudrait noter que la république souveraine était au RDV, et ça ne les a pas empêcher de critiquer la soirée après.

On vois d'ailleurs Djorje devant à Droite !

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   Posté le 16-07-2020 à 09:31:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Plaristes a écrit :

Selon un camarade à l'UPR.

!


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