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 Aggression israélienne au Sud Liban

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   Posté le 29-07-2006 à 19:24:08   

Paria a écrit :


Ils veulent dire par là qu'Israël a le droit de se "défendre" mais que leur attaque est disproportionnée. Il me semble que c'est la même position que le gouvernement français... De plus celui ci a également réclamez un cessez le feu, non?


Et encore... la diplomatie française a été un peu plus offensive ces derniers jours...!
Toujours la même chose, nombreux sont ceux qui donnent raison à Israel, de peur de se faire taxer d'antisémites ou de partisans du Hezbollah...
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   Posté le 30-07-2006 à 15:57:27   

Nouveau massacre...

Liban: plus de 50 civils, dont 25 enfants, tués dans un bombardement israélien


CANA (AFP) - Plus de 50 civils, dont 25 enfants, ont été tués dimanche au Liban sud dans le bombardement nocturne du village de Cana par les forces israéliennes, la frappe la plus meurtrière depuis le début de l'offensive de l'Etat hébreu au Liban.

Ce bombardement a obligé la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, arrivée samedi en Israël pour la seconde fois en une semaine, à renoncer à son déplacement à Beyrouth et à mettre fin à sa mission au Proche-Orient. "Je pense que ce qu'il est temps de faire, c'est de parvenir à un cessez-le-feu, nous devons en instaurer un", a déclaré Mme Rice à Jérusalem, ajoutant qu'elle voulait un cessez-le-feu "le plus tôt possible".

La majorité des victimes avaient trouvé refuge dans un abri pour échapper aux frappes incessantes des forces israéliennes depuis le début, le 12 juillet, de leurs opérations au Liban sud, en riposte à la capture par le Hezbollah de deux de leurs soldats.

Usant de leurs mains nues pour dégager les victimes ensevelies sous des monceaux de gravats, les secouristes, dans leurs uniformes oranges, ont bataillé dans la poussière et la chaleur pour extraire des corps sans vie et sauver des blessés.

Le responsable de la Défense civile pour la région de Tyr, Salam Daher, a établi le bilan provisoire à au moins 51 morts, tous des civils, dont 25 enfants. Il n'a pas été en mesure de fournir un chiffre pour les blessés.

Le bilan pourrait s'alourdir, 63 personnes se trouvant dans l'abri lors du bombardement, selon un survivant, et des dizaines de bâtiments ayant été détruits lors du pilonnage par air, mer et terre, qui a duré deux heures.

Agé d'une cinquantaine d'années, Naïm Rakka, chef de l'équipe de secours de la Défense civile, qui venait de retirer des décombres les cadavres de deux enfants, a laissé éclater sa douleur devant les journalistes. "Je ne veux plus que vous me demandiez des chiffres. C'est bien connu, nous servons de cobayes à leurs armes", a-t-il lâché, en pleurs.

Cana a été totalement dévasté par les frappes israéliennes. Les bombes ont visé trois zones situées à l'entrée, au centre et sur un flanc du village.

"Il y a eu un premier bombardement à 01h00 du matin (samedi 22H00 GMT)", a raconté un survivant, Ghazi Aïdibi. "Le pilonnage était tellement intense que personne ne pouvait bouger. Les secours n'ont commencé que ce matin", a indiqué un autre témoin.

Des maisons et des immeubles étaient effondrés, éventrés ou détruits. L'abri frappé par une bombe se trouvait sous un immeuble de trois étages bâti à flanc de colline. 15 enfants, cinq femmes et quatre hommes y ont trouvé la mort.

"Après le bombardement, il y avait de la poussière partout", a déclaré un autre habitant, complètement hagard. "Nous ne voyions plus rien. J'ai réussi à sortir et tout s'est effondré. J'ai plusieurs membres de ma famille à l'intérieur, je pense qu'il n'y a plus aucun survivant".

Des habitants laissaient libre cours à leur colère contre les Américains. Le président Georges W. "Bush boit son whisky et compte les morts", criait, hystérique, un habitant qui avait perdu plusieurs membres de sa famille. D'autres traitaient les Israéliens "d'assassins".

Les opérations de secours se sont accélérées avec l'arrivée à Cana d'un détachement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) formé de soldats français et ghanéens. Ils sont arrivés à bord de véhicules blindés et étaient accompagnés d'ambulances.

Dans le même temps, l'aviation israélienne a continué à bombarder les abords du village, un missile tombant sur la route, à quelques centaines de mètres de ce village situé à l'est de la ville côtière de Tyr.

Un porte-parole de l'armée israélienne a rejeté la responsabilité de cette tragédie sur le parti chiite Hezbollah, l'accusant d'utiliser Cana comme base de tirs de roquettes contre Israël. "C'est lui qui est responsable si le secteur est devenu une zone de combats", a déclaré le capitaine Jacob Dalal.

Depuis la capture, le 12 juillet, de ses deux soldats, l'armée israélienne tente sans succès de neutraliser les combattants intégristes.

Le 18 avril 1996, 105 civils avaient été tués dans le bombardement d'une position du contingent fidjien de la Finul, où ils avaient trouvé refuge pour échapper aux frappes israéliennes.

Israël effectuait alors l'opération "Raisins de la colère", qui était déjà dirigée contre le Hezbollah.
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   Posté le 30-07-2006 à 16:00:31   

De plus en plus de musulmans, même parmi les Sunnites, soutiennent le Hezbollah... Israel est en train de creuser sa propre tombe.

Soutien croissant au Hezbollah dans le monde arabe

LE CAIRE (AP) - Décrets religieux défendant les actions du Hezbollah, commentaires de journalistes favorables aux miliciens chiites... Le soutien dont bénéficie le Parti de Dieu dans le monde arabe grandit à mesure que le bilan de l'offensive israélienne au Liban s'alourdit.

Au moins 458 Libanais ont été tués depuis le début des opérations de l'armée israélienne le 12 juillet, selon les estimations officielles. Ce bilan n'inclut pas la cinquantaine de personnes morts dans les frappes de dimanche sur le village de Cana (sud), qualifiées d'"agression criminelle" par le roi Abdallah II de Jordanie, pourtant allié de Washington et partenaire de paix d'Israël. Du côté israélien, 33 soldats ont été tués, et les tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord de l'Etat hébreu ont coûté la vie à 19 civils, selon l'armée.

Le Grand mufti d'Egypte Ali Gomaa, l'un des dirigeants religieux les plus influents du pays, a jugé samedi que les attaques du Hezbollah contre Israël relevaient de la "défense" du Liban et "non du terrorisme", dans un décret considéré par beaucoup comme entrant en contradiction avec la position officielle du Caire. "Nous sommes tous contre ce qui se passe au Liban", a déclaré le religieux, qualifiant d'"injustice" l'offensive israélienne et ses morts de civiles.

Jeudi, l'Egyptien Youssef el-Qaradaoui, l'un des plus importants oulémas sunnites du monde arabe, installé au Qatar, avait pris un décret religieux soulignant que le Hezbollah faisait partie du monde islamique et que le soutien à la guérilla était du "devoir religieux de tout musulman".

La diffusion par les journaux et télévisions de photos et images des victimes civiles de l'offensive israélienne renforcent le soutien au Hezbollah de même que le sentiment anti-israélien et anti-américain, alors que certains régimes arabes avaient critiqué les milices soutenues par la Syrie et l'Iran après l'enlèvement des deux soldats israéliens.

Ainsi, dans le quotidien "Al-Qabas" du Koweït, le chroniqueur Abdel al-Toukhaim écrit que s'il n'est pas un "partisan du Hezbollah", il admire désormais le Parti de Dieu étant donné la "punition destructrice" infligée par Israël au Liban pour "deux soldats qui pourraient avoir été tués dans un accident de la circulation". Les milices ont "prouvé que la troisième plus puissante armée du monde n'était qu'un mythe."

Le journal cairote "Al-Ahrar" loue le Hezbollah pour son engagement dans les combats dans ses bastions de Bint Jbail et Maroun al-Ras, théâtres de certaines des batailles les plus violentes depuis le début du conflit. "Les combattants du Hezbollah ont prouvé que, comme le promettait leur chef Hassan Nasrallah, perdre une bataille ne veut pas dire perdre la guerre et que d'autres surprises attendent Israël", prédit le quotidien.

De son côté, l'analyste politique Ayed al-Mannah estime dans le quotidien koweïtien "Al-Watan" que le Parti de Dieu "mérite plus d'admiration arabe et musulmane" pour sa capacité à faire face "à la plus grande puissance régionale au Proche-Orient". Pour lui, le Hezbollah et le Hamas ont démontré qu'ils étaient plus forts que les gouvernements libanais et palestinien, au point qu'il se demande si "un gouvernement faible ou impuissant" ne devrait pas "renoncer à ses droits légaux en faveur de ceux qui sont davantage capables de diriger le pays et d'apporter sécurité et justice au peuple".

Au Liban même, le Hezbollah jouit d'un soutien parmi la population chiite, majoritaire dans le sud du pays et qui s'estime souvent victime de discriminations. Le groupe doit largement cette faveur au vaste réseau de services sanitaires, économiques et sociaux qu'il a établi au cours des vingt dernières années.

Mais ces services sont paralysés depuis les combats et le mouvement pro-iranien semble peu engagé dans les opérations de secours pour ses partisans. Ce que comprennent certains, comme la famille Jouny, qui vit près de Nabatiyé (sud). Pour elle, le Hezbollah assume largement sa part en affrontant Israël. Au gouvernement libanais, dit-elle, de s'occuper de la population. AP
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   Posté le 30-07-2006 à 20:02:23   

Les Libanais sont à bout après le massacre de Cana, ils se retournent contre les collabos de l'onu et leur propre gouvernement

Des milliers de Libanais en colère ont pris pour cible à Beyrouth les bureaux des Nations unies après le drame de Cana

Des manifestants ont saccagé l'intérieur du bâtiment qui abrite toutes les agences onusiennes. Pour des raisons de sécurité, le siège de l'Union Européenne qui est situé à un km a été évacué après cet assaut. Des partisans du Hezbollah ont clairement pris part à ce saccage. Un porte-parole du mouvement chiite était d'ailleurs sur les lieux : "la communauté internationale devrait s'impliquer comme il se doit, et particulièrement les pays qui soutiennent Israël. Ils livrent toujours plus de bombes intelligentes dans des mains sales". "Mort à Israël, Mort aux Etats-Unis. Nous sacrifierons notre sang et notre âme pour le Liban", ont scandé des manifestants. Le portrait du chef du Hezbollah était présent dans la foule parmi les drapeaux du mouvement chiite et ceux du Liban.
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   Posté le 30-07-2006 à 20:04:06   

Stickers, flyers...



http://www.salade-nicoise.net/IMG/jpg/BOYCOTTStickers.jpg
Xuan
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   Posté le 30-07-2006 à 23:17:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dans le même temps, les USA sont de plus en plus isolés sur la scène internationale.


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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Jameul
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   Posté le 31-07-2006 à 12:42:43   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

Xuan a écrit :

Dans le même temps, les USA sont de plus en plus isolés sur la scène internationale.



euh... j'irais pas jusqu'à dire isolé. A l'ONU les autres états n'ont mêm pas réussi à obtenir une condamnation du massacre de Qana....

non sérieux le seul point positif : tout le monde se rend compte de la supercherie qu'est l'ONU. Même les personnes lse plus crédules et les moins politisés se rendent comptent de la règle des deux poids deux mesures
Komintern
C'est la lutte finale
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Komintern
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   Posté le 31-07-2006 à 14:09:06   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Après la décision du Liban de ne pas laisser venir Condoleeza Rice on peut dire que les USA s'isolent dans leur position même la GB va devoir changer sa politique puisque Blair est désavoué par ses propres ministres et s'il veut sauver son siège il va devoir revoir sa copie.


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Vive le drapeau victorieux de Marx, Engels, Lénine et Staline. Vive le communisme
Jameul
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   Posté le 31-07-2006 à 14:38:26   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

son siège il a encore un moment pour le sauver (il s est fait réélire l année passée) et c est pas sur qu il le veuille (4 mandats meme en démocratie bourgeoise ça fait bcp)


la décision du gouvernement libanais était courageue : c'est un singal clair aux USA. Ce signal signifie que le Liban et les pays arabes n'accepteront pas de médiateur imposé.


Maintenant je ne vois nul part un gouvernement européen ou une organisation supranationale se mettre les USA à dos... même la France.
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   Posté le 31-07-2006 à 21:14:04   

Siniora: Tous derrière... Nasrallah!!!

Les Libanais exaspérés par l'attitude américaine

BEYROUTH (Reuters) - La décision, dimanche, du Premier ministre Fouad Siniora de faire savoir à Condoleezza Rice qu'elle n'était pas la bienvenue à Beyrouth montre à quel point la population libanaise est exaspérée par le soutien américain aux bombardements israéliens.

Siniora, personnalité pro-occidentale, a été porté au pouvoir l'an dernier après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. Il dirige une coalition dont Washington espérait qu'elle sortirait le Liban de l'orbite syrienne.

Mais ulcéré par le raid aérien israélien sur Cana, qui a causé la mort de 54 civils, dont 37 enfants, Siniora a fait savoir à la secrétaire d'Etat américaine qu'elle n'avait rien à faire à Beyrouth à moins d'être porteuse d'une proposition de cessez-le-feu immédiat.

Il a ensuite tenu à remercier le Hezbollah, son adversaire politique de longue date, pour les sacrifices consentis afin de protéger le Liban.

Pour George Joffe, assistant au Centre d'études internationales de Cambridge, la décision de Siniora de ne pas rencontrer Rice constitue un tournant dans le conflit, et aussi pour le Liban.

"Se détourner de ces Américains qui de fait le protégeaient contre les Syriens et dire qu'il ne leur parlera pas tant qu'ils n'acceptent pas un cessez-le-feu immédiat semble en dire beaucoup sur le changement d'opinion au Liban", dit-il.

"Pour les Libanais, qu'ils soient chrétiens, sunnites ou chiites, il s'agit d'événements très significatifs".

"AUTOCASTRATION DIPLOMATIQUE"

Après l'assassinat de Hariri, les manifestations au Liban et les pressions internationales soutenues par les Etats-Unis ont contraint la Syrie à mettre fin, en avril 2005, à 29 ans de présence militaire au Liban. La prochaine étape des Etats-Unis dans leur programme "d'instauration de la liberté et de la démocratie" au Liban était le désarmement du Hezbollah.

Maintenant, alors que les bombardements israéliens ont fait quelque 750 morts au Liban, jeté sur les routes 750.000 personnes, détruit une grande partie des infrastructures - routes, ponts et autres installations - les Etats-Unis affirment qu'il est inutile d'arrêter l'offensive israélienne tant que le Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, n'est pas écarté de la frontière israélienne et mis hors d'état de nuire à l'Etat juif.

Cette attitude, et le refus de Washington de discuter avec les adversaires d'Israël, a suscité la fureur au Liban et dans le monde arabe.

"Washington subit les conséquences de son autocastration diplomatique, pour avoir pris si fermement parti pour Israël", écrivait Rami Khouri dans le Daily Star de Beyrouth.

Le Hezbollah a déclenché le conflit en capturant deux soldats israéliens lors d'une incursion, le 12 juillet, ce qu'ont déploré de nombreux Libanais, y compris Siniora.

Mais le déluge de feu et de sang qui s'est abattu sur le pays a amené les hommes politiques, dont les querelles paralysaient le pays depuis des mois, à resserrer les rangs et à faire front de manière très inhabituelle.

Le sentiment que les Etats-Unis encourageaient l'offensive israélienne a aplani, tout au moins pour l'instant, les divergences entre les partenaires anti-syriens de Siniora et les Libanais alliés de Damas qui s'opposent à tout désarmement du Hezbollah.

ELAN UNITAIRE

Le conflit a renforcé les positions du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, et a fait de son allié Nabih Berri, président du parlement, un intermédiaire avec Siniora.

"Nous sommes en position de force et je remercie Sayyed pour ses efforts", a déclaré dimanche Siniora, saluant "tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour l'indépendance et la souveraineté du Liban".

Soucieux de ne pas prêter le flanc aux critiques, Nasrallah a assuré que sa "victoire" sur le front contre Israël ne modifierait pas le fragile équilibre au Liban.

"La victoire sera pour l'ensemble du Liban, toutes ses communautés religieuses, ses régions, ses mouvements (...), pour tout Arabe, musulman et chrétien honorable qui s'est élevé contre l'agression", a-t-il déclaré.

Le Hezbollah a aussi participé à l'élan unitaire en permettant au gouvernement, qui comporte deux membres du mouvement, d'approuver les propositions de Siniora de cessez-le-feu et de déploiement d'une force internationale dans le sud du Liban, bastion de la milice chiite.

Mais le Hezbollah, seule faction à conserver des armes depuis la guerre civile de 1975-1990, au motif qu'il en avait besoin pour combattre l'occupation israélienne, s'est bien promis de les garder.

Et dans le climat actuel d'hostilité contre la politique des Etats-Unis et d'Israël, peu de Libanais semblent prêts à demander au Hezbollah de renoncer aux roquettes qu'il continue de tirer sur Israël.

Cette position ne pourrait s'infléchir que dans le cadre d'un accord contraignant Israël à évacuer la zone disputée des Fermes de Shebaa, à la frontière entre le Liban et la Syrie, à libérer les Libanais qu'il détient et à respecter l'espace aérien et maritime du Liban.
Finimore
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   Posté le 01-08-2006 à 06:42:26   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Lu sur Forum Communiste

Le Parti Communiste libanais salue les résistants au Sud

Le Parti Communiste libanais salue les résistants au Sud
Et appelle à s'opposer à l'ingérence des forces de l'OTAN

Le Bureau politique du Parti Communiste libanais a étudié les conséquences de l'agression israélienne qui se poursuit depuis 12
jours au Liban. Il s'est particulièrement arrêté sur les problèmes et les points suivants :

1. Le Bureau politique salue les héros de la Résistance islamique et de la Résistance nationale libanaise qui tracent, aujourd'hui,
par le sang les pages les plus glorieuses de l'histoire de notre peuple et de la nation arabe. Il voit dans leurs actes héroïques la
naissance d'une nouvelle aube de liberté pour tous les peuples de la région qui se trouvent sous le joug de l'oppression
américano-israélienne qui s'est renforcée par suite de la reddition complète de la majorité des gouvernements arabes aux
exigences et aux projets des Etats-Unis dans la région.

2. Le Bureau politique voit dans les projets de solutions préconisés par l'administration de Georges Bush, notamment ceux du "
Nouveau Moyen Orient " et de la participation des forces de l'OTAN à "superviser le respect du cessez-le-feu" au Liban Sud,
une tentative de protéger Israël et de faciliter ses agressions contre notre pays et notre peuple, mais aussi une volonté de
liquider toute résistance aux plans américains dans la région. Sans oublier l'impact de tels projets sur le problème palestinien et
sur l'ensemble du monde arabe que la présence américaine directe a placé dans l'oil du cyclone depuis plusieurs décennies.

Dans cette perspective, il trouve que la visite de Condoleeza Rice dans notre pays et dans la région vise à faire la propagande
pour ces projets que nous refusons fermement.

Voilà pourquoi il appelle le gouvernement libanais à prendre une position claire et nette contre l'ingérence des forces de
l'OTAN dans notre pays, surtout que le peuple libanais avait eu une longue expérience de leur "ouvre " à la suite de l'agression
israélienne de 1982. Il lui demande aussi de préparer rapidement une rencontre nationale dans le but de mettre au point des
plans visant à stopper l'agression et à résoudre les problèmes intérieurs dans le sens qui garantirait l'unité nationale et les intérêts
des Libanais, non des agresseurs.

3. Le Bureau politique du PCL trouve également que, pour faire face à situation nouvelle et aux nouveaux plans américains, il
faut être très attentif à la situation de ceux que la guerre a déplacés et jetés sur les routes du désespoir. Le devoir du
gouvernement et du haut commissariat aux affaires des déplacés est de leur procurer un toit et des soins sur tous les plans. De
même ils doivent s'occuper de la population civile qui se trouve toujours dans les zones où les combats font rage et où les
bombardements continuent à pleuvoir.

4. Le Bureau politique appelle, enfin, toutes les forces de la gauche, du progrès et de la démocratie dans le monde à élargir leur
mouvement de solidarité avec le Liban, non seulement à travers les manifestations de protestation contre les ambassades des
Etats-Unis et d'Israël dans leurs pays respectifs, mais aussi par l'envoi de délégations et de commissions d'enquête, et ce afin de
voir de plus près les crimes commis par Israël contre le peuple libanais, à commencer par les massacres des civils et l'utilisation
d'armes interdites (gaz toxiques, bombes à phosphore, à fragmentation... Sans oublier l'uranium appauvri déjà utilisé contre le
Liban quelques jours avant le retrait israélien en mai 2000).

Il appelle les peuples arabes à pousser leurs gouvernements à agir dans le sens d'un soutien véritable au peuple du Liban,
surtout en Egypte, en Jordanie et au Maroc où les ambassades d'Israël doivent être fermées.

Gloire à tous les résistants et à tous les martyrs
Le Liban triomphera de ses ennemis

Le Bureau politique du PCL
Beyrouth, le 23 juillet 2006


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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Finimore
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   Posté le 01-08-2006 à 07:00:56   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Lu sur ForumCommuniste

Déclaration conjointe des PC sur la Palestine et le Liban

Déclaration commune des Partis communistes et ouvriers
Solidarité aux peuples palestinien et libanais
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3278

Nous condamnons vigoureusement toutes les opérations militaires de l'armée israélienne à Gaza et au Liban qui ont des conséquences tragiques pour les civils palestiniens, libanais et israéliens, ainsi que pour tous les autres ressortissants étrangers.
Nous réfutons et condamnons les accusations et les menaces des États-Unis et du gouvernement israélien adressées à la Syrie et à l'Iran et à d'autres pays de la région. Ces menaces mettent en évidence que la puissance réellement offensive et expansionniste dans la région est Israël.
Nous condamnons avec force la politique des États-Unis qui encourage l'agressivité israélienne, et récusons l'hypocrisie des dirigeants du G-8 et la politique "d'égale distance" suivie aujourd'hui par certaines puissances.
Nous nous inquiétons tout particulièrement et avertissons des risques énormes d'extension de la crise au Proche-Orient, d'une nouvelle guerre civile et d'une escalade à grande échelle de l'intervention impérialiste au Liban sous le prétexte "des mesures d'établissement de la paix".
Les bombardements contre le Liban sont le prolongement des agressions violentes dans la Bande de Gaza, des enlèvements de personnalités politiques palestiniennes, de l'effort d'affaiblir l'Autorité nationale palestinienne, des destructions d'infrastructures et de la création d'une situation chaotique au sein de la société palestinienne.
Les incursions à Gaza et au Liban constituent un nouveau pas en avant de la mise en application de la politique des États-Unis et de l'OTAN pour un "Grand Moyen Orient" tourné contre les droits légaux des peuples, la résistance populaire et les forces progressistes et pacifistes.
Le gouvernement israélien, la seule puissance nucléaire dans la région, ignore de manière outrageante les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, viole les accords avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), sape les accords des organisations palestiniennes pour la création d'un État palestinien indépendant aux cotés d'Israel, et rejette les propositions de cessez-le-feu. Le gouvernement israélien viole aussi la 4e convention de Genève, qui interdit les sanctions collectives, les assassinats "ciblés" et la destruction des
infrastructures d'une région occupée.
Nous appelons toutes les forces pacifistes à renforcer leur solidarité avec les peuples de la Palestine et du Liban, avec les forces de progrès luttant pour la paix en Israel et à intensifier leur lutte pour une solution politique basée sur:

L'arrêt immédiat de l'offensive militaire et retrait de l'armée israélienne

Le respect de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale face à toute intervention impérialiste pouvant arriver sous n'importe quel prétexte

La libération immédiate des prisonniers politiques

Le démantèlement complet des colonies israéliennes et retrait de l'armée israélienne des territoires occupés de 1967, la création d'un État palestinien (Bande de Gaza et Cisjordanie) ayant pour capitale
Jérusalem Est aux cotés d'Israel. La solution au problème des réfugiés. Le retour de tous les réfugiés palestiniens doit être fondé sur la résolution 194 du Conseil de sécurité de l'ONU et conformément aux autres résolutions de l'ONU.

Seul le retrait des forces armées israéliennes de Gaza et du Liban et une paix juste et durable pourraient mettre fin à l'effusion de sang et garantir la sécurité de tous les peuples au Proche-Orient.

20 juillet 2006

Les Partis signataires:

1. Communist Party of Albania
2. Communist Party of Australia
3. Communist Party of Bangladesh
4. Communist Party of Belarus
5. Workers' Party of Belgium
6. Communist Party of Brazil
7. Communist Party of Britain
8. New Communist Party of Britain
9. Workers' Communist Party of Bosnia and Herzegovina
10. Communist Party of Bulgaria
11. Party of Bulgarian Communists (former Bulgarian Communist Party "Georgi Dimitrov"
12. Communist Party of Canada
13. Communist Party of Chile
14. Communist Party of Cuba
15. Communist Party of Bohemia & Moravia
16. AKEL, Cyprus
17. Communist Party in Denmark
18. Communist Party of Denmark
19. Communist Party of Equador
20. Communist Party of Egypt
21. Communist Party of Estonia
22. Communist Party of Finland
23. Communist Party of Macedonia
24. Unified Communist Party of Georgia
25. German Communist Party
26. Communist Party of Greece
27. Hungarian Communist Workers' Party
28. Tudeh Party of Iran
29. Communist Party of Ireland
30. Workers Party of Ireland
31. Communist Party of Israel
32. Jordanian Communist Party
33. Socialist Party of Latvia
34. Lebanese Communist Party
35. Socialist Party of Lithuania
36. Communist Party of Luxembourg
37. Communist Party of Malta
38. Party of the Communists, Mexico
39. Popular Socialist Party of Mexico
40. New Communist Party of the Netherlands
41. Communist Party of Norway
42. Palestinian People's Party
43. Paraguayan Communist Party
44. Phillipine Communist Party (PKP-1930)
45. Communist Party of Poland
46. Portuguese Communist Party
47. Communist Party of Romania
48. Communist Party of the Russian Federation
49. Communist Party of the Soviet Union
50. Russian Communist Working Party - Russian Party of Communists
51. New Communist Party of Yugoslavia
52. Communist Party of Slovakia
53. Communist Party of the Peoples of Spain
54. Communist Party of Spain
55. Sudanese Communist Party
56. Syrian Communist Party
57. Syrian Communist Party
58. Communist Party of Turkey
59. The Party of Labour, EMEP, Turkey
60. Communist Party of the Ukraine
61. Union of Communists of Ukraine
62. Communist Party, USA
63. Communist Party of Venezuela


Pétition

Non au terrorisme de l'État d'Israël
contre les peuples Palestinien et Libanais

Signez et faites signer la pétition à l'adresse :
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=32

2628 signatures

www.aloufok.net

Participez à la liste de Diffusion " Assawra "
Liste dédiée à l'Intifada ...
S'inscrire en envoyant un message à : assawra-subscribe@yahoogroupes.fr


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jeudi, 3 août 2006, 15h28


Déclaration commune du Parti Communiste Libanais et du Parti du Travail de Belgique

02-08-2006

Halte à l'agression israélo-américaine

Soutien à la résistance des peuples libanais et palestinien

L'armée israélienne poursuit, depuis déjà quatre semaines, son agression contre le Liban. Des centaines de morts, des milliers de blessés, surtout des civils et de nombreux enfants, des infrastructures vitales détruites, près d'un million de Libanais réfugiés.

Cette invasion a commencé le 12 juillet, après deux semaines de crimes de guerre commis par Israël dans le territoire palestinien de Gaza.

Cette guerre n'aurait pas pu être lancée sans le soutien direct des Etats-Unis.

Que ce soit en Irak ou au Liban, ceux-ci entendent créer par le feu et le sang leur "Nouveau Moyen Orient", où ils contrôleront, par régimes pro-americains interposés, le destin de la nation arabe et les richesses dont elle dispose.

Mais aujourd'hui, au Liban, un large front national, comprenant aussi le Parti communiste libanais, résiste à l'invasion israélienne.

Nous soutenons la résistance des peuples libanais et palestinien contre l'opération israélienne visant a «ramener le Liban vingt ans en arrière».

Le Parti du Travail de Belgique soutient le Parti Communiste Libanais qui déclare: "Le peuple et le gouvernement libanais sont appelés à s'unir dans le combat, avec tout ce que cela comporte comme positions et mesures, tant sur les plans politique et militaire que sur les plans de la sécurité et de la vie quotidienne. Cela demande aussi la création d'un gouvernement d'unité nationale réelle dont la politique sera basée sur la distinction entre les amis et les ennemis de la patrie et dont l'activité comportera toute l'aide nécessaire à la Résistance héroïque qui trace, une fois de plus, la gloire de notre pays, mais aussi son unité et son existence même face à la machine de guerre israélo-américaine".

Le plan israélo-américain peut échouer. Cette agression peut être arrêtée

Au niveau de la Belgique, le Parti du Travail de Belgique exige que :

• Le gouvernement belge et l’Union européenne condamnent clairement cette agression contre le Liban, la violation du droit international et les crimes de guerre qu’Israël y commet ainsi qu’à Gaza.
• La Belgique exige de suspendre immédiatement l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël.

Au niveau international, avec 72 partis communistes et ouvriers dans le monde (dont le Parti Communiste Libanais et le Parti du Travail de Belgique), nous exigeons :

• L’arrêt immédiat de l’offensive militaire et le retrait de l’armée israélienne
• Le respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Liban face à toute intervention impérialiste (de l’OTAN ou autre) quel qu’en soit le prétexte
• La libération immédiate des prisonniers politiques libanais et palestiniens
• Le démantèlement des colonies israéliennes et le retrait de l’armée israélienne des territoires occupés en 1967. La création d’un Etat palestinien (Bande de Gaza et Cisjordanie) ayant pour capitale Jérusalem-Est aux cotés d’Israël. Avec droit au retour de tous les réfugiés

Seul le retrait des forces armées israéliennes de Gaza et du Liban et une paix juste et durable pourront mettre fin à l’effusion de sang et garantir la sécurité de tous les peuples au Proche-Orient.

Vive l'internationalisme prolétarien!

2 août 2006

Parti Communiste Libanais, www.lcparty.org
Parti du Travail de Belgique, www.ptb.be


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Melestam
6ème classique unanimement reconnu.
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Melestam
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   Posté le 06-08-2006 à 12:36:21   Voir le profil de Melestam (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Melestam   

Dans la déclaration du PCL : Il me semble que la "Résistance nationale" rassemble les combattants non-chiites du Hezbollah.
Jameul
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   Posté le 06-08-2006 à 19:54:11   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

Melestam a écrit :

Dans la déclaration du PCL : Il me semble que la "Résistance nationale" rassemble les combattants non-chiites du Hezbollah.


non c'est la résistance non-affilié à un parti politique religieux.. genre PC

justement à l'époque de la guerre civile c'était également le cas des nationalistes arabes, des forces de gauche et en parti du parti socialsite progressiste meme si celui-ci est plutot affilié à la communauté druze.
Finimore
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   Posté le 09-08-2006 à 07:11:14   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Voici la déclaration du PCOF en date du 24 juillet 2006

A bas la politique terroriste de l'Etat d'Israël
Solidarité avec la résistance palestinienne et libanaise


L'agression israélienne contre les Palestiniens de Gaza et celle contre le Liban, soulève un vaste mouvement de colère et de condamnation internationale. A Gaza, l'armée israélienne ne se contente pas de tuer et de détruire ; elle utilise des armes interdites, comme Bush l'a déjà fait en Afghanistan et en Irak.
La nouvelle guerre d'Israël contre le Liban se mène avec le soutien actif, politique, militaire diplomatique, des USA. C'est une nouvelle phase de la mise en oeuvre du plan US de " grand Moyen-Orient ", visant à renforcer la domination de l'impérialisme US sur toute cette région. C'est une claire menace contre tous les peuples de la région et les gouvernements qui ne se plient pas à ce diktat.

Les autres puissances impérialistes, notamment l'impérialisme français, gesticulent beaucoup, mais laissent faire Israël. Et si elles organisent le rapatriement de leurs ressortissants, c'est pour laisser le champ libre à l'armée israélienne.
Alors que les gouvernements successifs d'Israël n'ont jamais appliqué la moindre résolution de l'ONU sur la Palestine, l'actuel gouvernement militaro-politique essaie de se retrancher derrière la résolution de l'Onu prévoyant le " désarmement des milices libanaises " pour essayer de justifier son agression contre le Liban. La plupart des gouvernements des puissances impérialistes reprennent ce pseudo-argument à leur compte.

Washington et Israël veulent qu'une coalition internationale poursuive les buts de cette guerre, en se déployant à l'intérieur du Liban, à la frontière avec l'Etat israélien pour assurer sa protection. Ceux qui se prêteraient à cette opération se rendraient de fait complices de la guerre d'agression d'Israël.
Après avoir semé la guerre et la désolation, après avoir détruit une partie du pays, tué des centaines de civils, jeté des milliers de réfugiés sur les routes, l'Etat terroriste israélien, soutenu par le terroriste Bush, se dit prêt à accepter que d'autres pays viennent entériner sa guerre et lui assurer, une fois encore, l'impunité.

Malgré les énormes moyens de destruction de l'armée israélienne, celle-ci se heurte à la résistance de toutes les composantes palestiniennes et libanaises.
Plus que jamais, nous devons leur exprimer notre solidarité et dénoncer la politique terroriste d'Israël, des USA et la complicité et la duplicité des gouvernements qui la cautionnent.
Nous dénonçons l'attitude des autorités françaises qui, non seulement se refusent à toute sanction vis-à-vis de l'Etat israélien, par delà les déclarations, mais qui s'évertuent à le faire passer pour une victime.
Nous exprimons notre solidarité avec les forces en Israël qui dénoncent cette guerre.
Nous appelons à participer aux initiatives de mobilisation, à Paris et partout en France, pour exiger le retrait immédiat et inconditionnel de l'armée israélienne de la bande de Gaza et du Liban, la libération des détenus palestiniens, la réparation par l'Etat israélien des dégâts .qu'il a occasionnés.

Manifestons le samedi 29 juillet,
à Paris et dans la plupart des villes

Paris, 24 juillet 2006
PARTI COMMUNISTE DES OUVRIERS DE FRANCE
www.pcof.net


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Finimore
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   Posté le 09-08-2006 à 07:24:59   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

La position de VP en date d'août 2006

Le terrorisme, c'est Israël ! Déclaration de l'OCML VP sur la situation au Moyen-Orient


Depuis plusieurs semaines, le gouvernement israélien poursuit ses agressions meurtrières contre les peuples palestiniens et libanais. Il ne peut agir ainsi qu'avec le soutien des USA, la complicité des gouvernements européens et du gouvernement français en particulier, et le silence assourdissant des Etats arabes.
L'ampleur des attaques et leur sauvagerie démontrent qu'elles ne visent pas à libérer les 3 soldats faits prisonniers par le Hamas et le Hezbollah. Ces attaques cherchent à annihiler toutes les forces qui peuvent, ou pourraient, se dresser contre les actions et les politiques impérialistes dans la région et contre le relais de celles-ci qu'est l'Etat sioniste. Etat qui ne cesse d'annexer par grignotage des terres palestiniennes, réduit le peuple palestinien à la misère, et le pousse vers un nouvel exode.

* Ces attaques ont été préparées par une intense campagne de boycott du gouvernement palestinien, boycott auquel tous les "démocrates" européens ont participé au nom de la lutte contre le terrorisme. Ce boycott visait à déstabiliser le gouvernement, à accroître les tensions internes au peuple palestinien, et à développer des germes de guerre civile entre courants palestiniens.
Par le blocus économique et politique, les impérialistes "démocrates" (qui entretiennent les meilleurs rapports avec l'Arabie Saoudite, "modèle de démocratie"), voulaient faire payer au peuple palestinien d'avoir démocratiquement sanctionné l'ancien pouvoir, corrompu et à la solde d'Israël. En aucune manière, les soutiens impérialistes d'Israël n'admettent que le peuple palestinien exprime, que ce soit pacifiquement ou par la résistance armée, son opposition, son rejet du sionisme et de la colonisation de la Palestine.

* L'enlèvement des 3 soldats aurait pu se conclure par un échange de prisonniers. Israël détient sur son sol 10 000 prisonniers palestiniens et des milliers de libanais, dont la plupart n'ont pas fait l'objet d'un jugement. Mais ces actions de résistance militaire contre l'armée d'occupation, comme l'attaque d'un fortin à Rafah en 2004, sont beaucoup plus insupportables pour Israël, et dangereuses politiquement et idéologiquement, que les attentats suicides. Dans une société militarisée à l'extrême, la mise en défaut de l'armée ne peut être tolérée. Le gouvernement israélien espère aussi dans cette action ressouder une union nationale que la crise interne fissurait.

* Les impérialistes et les démocrates ont unanimement condamné les enlèvements, qualifiés d'actions terroristes. Les mêmes sont toujours très discrets lorsqu'Israël enlève ou assassine des militants en Cisjordanie et à Gaza. Récemment, 4 militants du FPLP détenus dans la prison palestinienne de Jéricho, et sous le contrôle de forces internatinales, ont été enlevés par un détachement de l'armée israélienne. La "communauté internatinale" ne s'en est guère émue.

* Face à la sauvagerie des attaques, dont plus de 80% sont civiles, face aux destructions massives et systématiques des infrastructures, tant au Liban qu'à Gaza, les impérialistes condamnent, parfois, en parole la démesure de la réplique. Mais ils ne cachent pas leur volonté de laisser Israël mener ses agressions à leur terme : la liquidation de toute résistance organisée à leurs ambitions de contrôle de la région.
En faisant payer un prix très lourd aux peuples libanais et palestinien, Israël et ses alliés espèrent les dissuader de toute velléité future de résistance, et les dresser contre ceux qui n'acceptent pas le statu quo avec Israël.

* Cette situation confirme que les ambitions impérialistes sont les principales causes de guerre, de déstabilisation sociale et de misère dans le monde. Depuis le partage de la Palestine en 1947, la spoliation des paysans palestiniens et leur expulsion par la violence, Israël a bénéficié d'une impunité totale, malgré toutes les résolutions de l'ONU qui condamnaient ses actions.
La force armée d'Israël est, en matière d'aviation et de blindés, supérieure à celle de l'impérialisme français. Israël possède l'arme nucléaire. Son effort de guerre ne peut être maintenu sans le soutien financier des USA. Cet Etat ne saurait être menacé par ses voisins, bien plus faibles, chez qui il a déjà porté guerre et destructions.

* Lorsque tout le monde parlait de "processus de paix", la colonisation de la Palestine continuait, aussi bien avec la gauche que la droite sionistes. Ces gouvernements disaient vouloir la paix avec les Palestiniens et reconnaître leur droit à un Etat séparé, alors que dans le même temps ils en volaient la terre. Aujourd'hui, le gouvernement ne veut aucun mal aux Libanais, mais il les écrase sous les bombardements.

* Forts des bonnes paroles des gouvernements d'Israël, les gouvernements français successifs ont toujours trouvé de bonnes raisons d'accorder crédit à cet Etat. Aujourd'hui, Chirac cherche à le ménager, en condamnant la disproportion de la riposte au Liban, où la France a des intérêts. Mais les déclarations ne sont suivies d'aucune menace concrête contre les agressions. Le gouvernement français a boycotté, comme les autres, le gouvernement du Hamas. Les industriels français coopèrent avec Israël dans la fabrication des drones qui portent la mort à Gaza.

Nous, communistes et internationalistes de VOIE PROLETARIENNE , au nom des interêts communs des exploités et des opprimés dans la lutte contre l'exploitation et l'oppression,
Nous exigeons :
- L'arrêt immédiat des interventions armées d'Israël,
- La libération de tous les prisonniers palestiniens et libanais en Israël,
- Le boycott, et l'arrêt de toute coopération militaire, civile, universitaire avec Israël,
- Le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens.

Nous affirmons :
- La légitimité du recours à la résistance armée contre les oppresseurs des peuples,
- Pas de paix sans reconnaissance du droit des peuples à l'autodétermination,
- Pas de paix sans la disparition d'Israël en tant qu'Etat colonial.

Nous soutenons :
- La création sur l'ensemble de la Palestine historique d'un Etat démocratique et laïc accordant à tous et à toutes, sans distinction de religion, d'origine ou de sexe, des droits égaux,
- Toutes les forces progressistes palestiniennes, libanaises et israéliennes qui combattent dans ce sens, contre le sionisme et l'impérialisme.


Voie Prolétarienne, août 2006


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Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 09-08-2006 à 12:55:56   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

si j 'ai bien compris la position de VP ils sont pour un seul état laic où vivraient juifs, chrétiens et musulmans ?
Julien Lahaut
Jeune Communiste
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   Posté le 10-08-2006 à 08:40:52   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

Jameul a écrit :

si j 'ai bien compris la position de VP ils sont pour un seul état laic où vivraient juifs, chrétiens et musulmans ?


C'est quand même la seule solution viable à long terme : un "Etat palestinien" à Gaza et en Cisjordanie ne serait pas viable car morcelé par une puissance hostile , colonisé par cette même puissance. Bref , de vrais bantoustans.

Bien sûr cette solution d'un seul état paraît encore plus utopique que l'autre mais cela reste la seule qui présente une perspective d'avenir.
Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 10-08-2006 à 12:43:28   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

je ne partage pas cet avis et je pense qu'au contraire il n'est pas viable d'avoir un seul état pour deux peuples...
Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 10-08-2006 à 13:30:14   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

article de Warschawski trouvé sur www.lescomunistes.org


Agression israélienne
Quelques clés pour comprendre... et pour s’insurger

jeudi 10 août 2006, par Michel Warschawski

Suite à une opération militaire menée de main de maître par l’organisation libanaise de résistance nationale Hezbollah, et la capture de deux prisonniers de guerre, l’armée israélienne a bombardé la capitale libanaise et de nombreux autres sites au sud du Liban. A l’heure où sont écrites ces lignes, le gouvernement israélien est en train de discuter de l’opportunité d’envahir le territoire libanais pour une opération de longue durée. Certes, les souvenirs du fiasco sanglant qu’avait signifiée l’invasion du Liban en 1982-1985 sont encore vivants dans la mémoire des généraux israéliens qui, à l’époque, n’étaient encore que des officiers subalternes, mais l’humiliation ressentie à la suite de l’opération du Hezbollah est si forte et la volonté de vengeance à ce point ancrée dans leurs têtes obtuses, que l’éventualité d’une telle invasion n’est pas à exclure. Comme l’indiquait le Cheikh Nasrallah, dirigeant du Hezbollah, la date de l’attaque de la patrouille israélienne n’avait pas été programmée a l’avance, et c’est un concours de circonstances favorables mais imprévues qui l’a provoqué. Pourtant, il ne faisait pas de doute que le Hezbollah ne pouvait rester longtemps les mains croisées, alors que depuis des mois, l’armée israélienne massacre la population de Gaza. Le centre de gravité du conflit israélo-arabe va vraisemblablement bouger dans les semaines a venir, de Gaza vers le Liban. Mais ne nous trompons pas : il s’agit d’une seule et même campagne, dont l’initiative est 100% israélienne, dans le cadre de ce qu’ils appellent eux-mêmes, à la suite de leur maître et seigneur de la Maison Blanche, « une guerre permanente et préventive contre le terrorisme ».Il est donc important de remettre les choses à leur place, et les événements dans leur ordre chronologique : ce n’est pas l’opération militaire menée il y a trois semaines par un commando palestinien et l’enlèvement du caporal Gilad Shalit qui ont poussé le gouvernement israélien à lancer son offensive sanguinaire contre les habitants de la Bande de Gaza ; ce sont les bombardements quotidiens de l’artillerie israélienne et les dizaines de morts palestiniens, dont une majorité de civils et de nombreux enfants, qui ont pousse ces militants palestiniens à rompre la trêve déclarée par les principales organisations palestiniennes et scrupuleusement respectée par ces dernières depuis plus d’un an. La libération du soldat Gilad Shalit est le dernier des soucis de ces mêmes autorités israéliennes, et même le plus stupide des ministres sait parfaitement que les attaques militaires mettent sa vie en danger et risquent sans doute de provoquer son assassinat par ses ravisseurs.

La seule chose qui importe aux généraux israéliens et aux marionnettes qui les représentent au gouvernement, c’est de « leur apprendre » ce que cela coûte de s’attaquer à Israël. « Leur apprendre » est le concept le plus utilisé dans les déclarations officielles des dirigeants civils et militaires, dans le plus banal des langages coloniaux. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, et aucune retenue, convention internationale ou lois de la guerre ne sont de mise.

La Suisse vient de le rappeler - l’opération en cours à Gaza est faite de crimes de guerre et de violations systématiques et généralisées de toutes les règles du droit international. D’abord, parce qu’il s’agit d’une punition collective : c’est la population de Gaza toute entière qui doit « apprendre » à bien se conduire, même si celle-ci, n’a évidemment rien à voir avec la capture d’un prisonnier de guerre israélien. Ensuite parce qu’il s’agit d’un véritable massacre, le nombre de victimes civiles « collatérales » étant disproportionné avec le nombre de victimes « ciblées ». Aux côtés de la prise de position helvétique, le silence de l’Union européenne est éloquent, et sert de contrepoint au soutien déclaré de l’administration américaine à l’agression israélienne. Ce soutien participe de la stratégie du Clash des Civilisations prônée par une partie de l’entourage de Georges W Bush : ce n’est pas le soldat otage qui doit être sauvé, ce n’est pas non plus le commando responsable de son enlèvement qui doit être puni ; ce n’est même pas le parti Hamas ou le gouvernement qu’il dirige qui doivent être sanctionne, mais le peuple palestinien lui-même, peuple voyou appartenant à une civilisation dont le terrorisme est une des caractéristiques.

Ce matin, un ancien des renseignements israéliens expliquait longuement à la radio que le problème israélo-arabe est avant tout un problème culturel : alors que « pour eux » la vie humaine n’avait pas de valeur intrinsèque, pour nous, chaque individu compte. En conséquence, aucun terrain d’entente ne pourra jamais être trouve entre membres de deux civilisations aux valeurs antagoniques, et la guerre est donc permanente.A entendre ce personnage, qui reflète une opinion largement partagée par la classe politico-militaire israélienne, on ne comprend pas à quoi sert de vouloir « leur apprendre » quoi que ce soit : culturellement, les Arabes, et plus généralement la civilisation musulmane est hermétiquement fermée au respect de la vie humaine, et les innombrables victimes des bombardements à Gaza ou au Liban ne changeront pas leur orientation.

Tant que les parrains américains d’Israël seront dans la stratégie du choc des civilisations et de la guerre globale et permanente, il ne faut pas s’attendre à un tournant de la politique israélienne, et la « guerre » - qu’il vaudrait mieux appeler pacification permanente - contre les Palestiniens, et plus généralement contre les Arabes - va suivre son cours. Avec son lot croissant de victimes, y compris israéliennes. Ceci est à prendre en considération par le mouvement social international et plus particulièrement par le mouvement de solidarité : nous sommes tous confrontés non pas à un événement, aussi tragique et sanglant soit-il, mais à une guerre de longue durée. Cette réalité exige des stratégies à long terme et du souffle. Elle exige aussi d’agir dans une perspective globale.

Face à la guerre globale de recolonisation du monde, la reconstruction d’un fort mouvement anti-guerre qui englobe la Palestine comme un de ses objectifs les plus emblématiques n’est plus un luxe qu’on peut repousser à plus tard, mais une urgence pour tous les habitants de notre planète.

Vers un nouveau consensus palestinien ?

Dans la mesure où on peut cerner des objectifs politiques dans le déchaînement de violence mise en œuvre dans la Bande de Gaza, la mise en échec de l’accord Hamas-Fatah est l’un d’entre eux. Pendant plusieurs mois, le Premier Ministre palestinien Ismail Haniyeh du Hamas et Mahmud Abas, Président de l’Autorité Palestinienne et dirigeant du Fatah ont œuvré à la rédaction d’un document programmatique commun, basé sur ce que l’on appelle « le document des prisonniers ». Ce document, rédigé par les dirigeants des deux grandes formations politiques palestiniennes détenus dans les prisons israéliennes, définit le cadre d’un nouveau consensus politique palestinien basé sur la lutte pour un état palestinien, libre et indépendant, dans les territoires occupes en juin 1967, ce qui implicitement signifie la reconnaissance de l’Etat d’Israël dans ses frontières du 4 juin 1967. Pour les autorités de Tel Aviv, un tel document ne devait en aucun cas voir le jour, car il enlevait le prétexte de la non-reconnaissance du gouvernement palestinien et de la guerre permanente contre ceux qui ont osé élire une majorité Hamas au parlement palestinien. L’attaque spectaculaire contre Gaza a mis fin aux négociations entre Abas et Haniyeh, alors que les journaux annonçaient un accord... pour le lendemain. Cette même attaque pourrait cependant permettre un autre consensus inter palestinien : celui d’une résistance unie contre la guerre israélienne, sans illusion sur une éventuelle volonté de négocier de la part de Tel Aviv, soi-disant en échange de nouveaux compromis palestiniens. C’est en tout cas vers un tel nouveau consensus inter palestinien qu’œuvrent les organisations de la gauche palestinienne qui, depuis un certain temps déjà, servent d’intermédiaire entre le gouvernement et la présidence, et surtout entre les partis dont ils sont issus.

Résistance

Quand on compare les événements de ces dernières semaines -les attaques sauvages contre Gaza, d’abord, puis contre le Liban, à des événements similaires des décennies précédentes - la répression brutale de la première Intifada (1988-1990) et l’invasion du Liban (1982), on remarque immédiatement trois différences majeures : * l’absence totale de retenue de la part des forces armées israéliennes comparée * l’absence de pressions internationales, voire de l’éventualité d’une telle pression * et l’absence d’un mouvement de masse en Israël qui remette en question la brutalité des opérations militaires. Ces trois éléments sont en fait liés les uns aux autres :la « retenue » (certes, toute relative) des forces armées israéliennes résultait de l’existence de règles internationales avec lesquelles Israël se devait de ne pas trop se démarquer, à cause du double risque de pressions internationales et d’opposition internes. Quant au mouvement anti-guerre de masse il était, entre autre, le résultat d’une pression internationale ou, du moins, du sentiment d’être en rupture avec les règles de la guerre et les intérêts de la diplomatie internationale. Avec la disparition de l’Union Soviétique et l’émergence des Etats Unis comme puissance internationale unique, nous sommes entrés dans une phase de dérégulation du droit international et des modes de comportement des Etats, telles que définis à la suite de la victoire sur le fascisme (Conventions de Genève, Chartre des Nations Unies, résolutions diverses de l’ONU). A la place se sont imposés la loi de la jungle et le droit du plus fort, l’unilatéralisme, et, sous prétexte de guerre permanente et préventive contre le terrorisme, le terrorisme d’état sans entrave.

Ces nouvelles valeurs ont été très rapidement intériorisées par l’immense majorité de la société israélienne qui se sent aux premières lignes de la guerre de civilisation contre le terrorisme, lui-même identifiée au monde musulman. C’est ce qui explique pourquoi le mouvement pacifiste de masse a disparu. La Paix Maintenant, qui avait su mobiliser des centaines de milliers d’Israéliennes et d’Israéliens contre la répression dans les territoires occupes et contre la guerre au Liban, n’existe plus. Depuis 2000, pas une seule manifestation de masse, si ce n’est pour soutenir les « initiatives de paix »... d’Ariel Sharon, et aujourd’hui, alors que Gaza est massacrée et le Liban martyrise, pas une voix ne s’élève dans la gauche sioniste, pour dénoncer ces crimes et exiger d’y mettre fin immédiatement. Seules les diverses organisations du mouvement anti-colonialiste protestent, avec détermination et courage, et font entendre, à contre-courant la voix du droit et du respect de la vie. La Coalition des Femmes pour une Paix Juste, les diverses organisations de réservistes et d’appelés qui refusent de servir l’occupation, les Anarchistes contre le Mur, le mouvement Ta’ayush, le Centre d’Information Alternative, les Rabbins pour les Droits de l’Homme ont, ces dernières semaines, redoublé leurs efforts et leur mobilisation : rassemblements, manifestations, fermeture de rues centrales à Tel Aviv, campagne de graffitis etc. Aussi honorable soit-elle, cette mobilisation des forces dites radicales n’est en rien comparable à celles de 1982 ou de 1988, non pas par leur nombre (elles sont en fait plus grandes que celles des décennies précédentes) mais parce que leur efficacité provenait précisément de la capacité d’être un catalyseur pour les forces plus modérées et beaucoup plus massives du mouvement pacifiste israélien.

Aujourd’hui, malheureusement, pour utiliser une image du journaliste militant Uri Avneri, la grande roue que représentait la Paix Maintenant n’existe pas et notre petite roue, qui avait pour fonction de faire bouger la plus grande, tourne à vide. S’il faut saluer le courage et la détermination des quelques milliers de militantes et de militants qui dénoncent aujourd’hui l’agression israélienne, on ne peut pas ne pas reconnaître que, du point de vue du front interne, le gouvernement Olmert-Peretz-Peres a les mains libres pour poursuivre ses méfaits.

(AIC)
Julien Lahaut
Jeune Communiste
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   Posté le 10-08-2006 à 13:48:43   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

Jameul a écrit :

je ne partage pas cet avis et je pense qu'au contraire il n'est pas viable d'avoir un seul état pour deux peuples...


Ben, en Suisse et en Belgique , on a respectivement un état pour 3 et 2 peuples et ça marche pas trop mal
Jameul
pas de justice pas de paix
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   Posté le 10-08-2006 à 15:53:42   Voir le profil de Jameul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Jameul   

non en suisse y a qu'un seul peuple et en belgique aussi... ne confond pas peuple et langue ou peuple et culture...

la différence entre sioniste et palestinien est infiniment plus grande qu'entre wallon et flamand même si cette dernière existe toujours malgrès les efforts de l'état belge pour la limiter...

dans tous les domaines mais surtout le domaine politique il y a de très forte différence culturelle. Les palestiniens ne concoivent pas la politique comme les israeliens ni la laicité ni l'armée etc etc...

je dirai même que chaque caractéristique propre à l'état hébreux est antagoniste aux palestiniens...
Julien Lahaut
Jeune Communiste
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   Posté le 10-08-2006 à 17:15:17   Voir le profil de Julien Lahaut (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Julien Lahaut   

je dirai même que chaque caractéristique propre à l'état hébreux est antagoniste aux palestiniens...

C'est sûr qu'un état se définissant comme "juif" , pour les non-juifs c'est antagoniste !
Finimore
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Finimore
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   Posté le 10-08-2006 à 17:27:58   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

La condition est bien la disparition de l'Etat d'Israel en tant qu'Etat colonial !

Finimore


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