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 2017 : le débat est ouvert

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Xuan
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   Posté le 27-01-2017 à 09:33:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Mélenchon "j'use ma vie à vous défendre"


http://www.lejdd.fr/Politique/VIDEO-Melenchon-s-emporte-face-a-un-cheminot-J-use-ma-vie-a-vous-defendre-842942

Mélenchon s'énerve quand le cheminot lui dit qu' on arrive au point de rupture , il se met à le tutoyer et se plaint d' user sa vie à défendre les salariés en votant au parlement européen !!!


Edité le 27-01-2017 à 09:36:12 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 21-02-2017 à 23:46:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sale temps pour les dirigeants révisionnistes


Le pcf sort en catastrophe une "adresse au peuple de France" et fait campagne sur le thème "L’ennemi, c’est toujours la finance !" .
La cause en est le divorce entre Hamon et Mélenchon. En fait c'est l'ensemble de la social-démocratie qui explose, c'est-à-dire des représentants avérés de la finance.

Cet appel désespéré à rapprocher les deux strapontins entre lesquels P. Laurent et sa clique se sont imprudemment assis n'a pas d'avenir. Le peuple a définitivement jugé les socialos et leurs satellites et ne les remettra pas en selle.
Il ne reste plus à ces tristes sires qu'à préparer leur soutien à Macron au second tour.

La ligne révisionniste d'Union de la Gauche a échoué de A à Z, mais les dirigeants qui la soutiennent ne peuvent pas s'en défaire, ils couleront avec le Titanic.
La seule voie qui s'offre à la classe ouvrière est la reconstitution d'un parti communiste.




Pour le changement, un pacte pour une nouvelle majorité de gauche


Adresse du Parti communiste au peuple de France

Vous êtes des millions à vouloir tourner la page d'un système politique réduit à l’impuissance et rongé par les forces de l’argent. Vous êtes des millions à être en colère contre des politiques dures pour les faibles et faibles contre les puissants, contre toutes les discriminations, contre une finance qui détruit tout dans notre pays, de l’emploi aux relations humains les plus précieuses.

Vous voulez pouvoir intervenir et décider sur tout ce qui concerne votre vie, votre travail. Une victoire de la droite ou de l’extrême droite aux élections de 2017 précipiterait le pays vers plus de misère, d’arbitraire et de division. Marine Le Pen veut faire régresser la France en l’entraînant dans le sillage du sinistre Donald Trump. François Fillon veut liquider la Sécurité sociale et tous nos services publics. Emmanuel Macron veut étendre la logique de l’ubérisation libérale à tous les domaines de la vie et du travail. Nous ne voulons pas de ces années noires pour notre pays.

C’est pour éviter ce désastre que nous les communistes, nous voulons lors des élections présidentielle et législatives de mai et juin prochains, faire gagner la gauche : une gauche qui reconstruise une grande politique de justice, d’égalité et de paix. Une gauche qui engage une politique de lutte efficace contre le chômage, les inégalités et la pauvreté, de sécurisation de nos vies, de droits nouveaux pour les salariés et les citoyens.

Nous ne voulons pas la politique qui nous a tourné le dos ces cinq dernières années en emboîtant le pas aux forces libérales. La gauche que nous voulons, c'est celle qui s’est battue contre la loi Travail, contre le projet de déchéance de nationalité, qui se bat pour l’avenir des services publics, qui peut ouvrir un nouvel avenir de progrès à la jeunesse.

Il y a quelques mois, cela paraissait irréaliste. Aujourd’hui, la présence au second tour de l'élection présidentielle d'une candidature porteuse de ces combats et la constitution en juin d'une majorité de gauche et écologiste paraissent à nouveau possibles. C’est ce pourquoi nous nous battons depuis un an : nous n’avons pas présenté de candidat communiste à l’élection présidentielle pour le permettre. Nous soutenons Jean-Luc Mélenchon, dont le programme est le plus proche du nôtre, avec cet objectif.

Ce qui doit être au cœur de tout, c'est un pacte de majorité, clair et transparent qui se donne les moyens du changement.

Voilà pourquoi nous appelons les candidats et les forces de gauche à intensifier leurs discussions jusqu'à conclure ensemble un pacte de majorité pour gouverner la France.
Nous voulons élire en mai un président de gauche, en juin une majorité de députés de gauche à l’Assemblée nationale, qui appliquera une politique de rupture avec l’austérité. Au sein de cette majorité, élire des députés communistes et du Front de gauche bien plus nombreux qu’en 2012. Et surtout, il faudra rester mobilisés et vigilants avant, pendant et après les élections, comme lors du Front populaire face au grand patronat, à la droite et à l’extrême droite.

Nous communistes, nous proposons que ce pacte comporte :

► une 6e République qui nous sorte du régime présidentiel, avec notamment la proportionnelle à toutes les élections et un statut de l'élu-e, des droits nouveaux pour les salariés dans les entreprises, le droit de vote des étrangers résidant en France, le récépissé contre les contrôles de police au faciès ; la constitutionnalisation du droit à l'avortement.

► un programme de relance sociale avec l’abrogation de la loi El Khomri et son remplacement par une loi de sécurité de l’emploi et de la formation, l'augmentation des salaires, des minimas sociaux et des pensions, la diminution du temps de travail, la retraite à 60 ans, une nouvelle ambition pour la Sécurité sociale, avec un retour progressif vers un remboursement de tous les soins à 100 %.

► un plan global d’action pour l’autonomie et l’émancipation de la jeunesse dans tous les domaines : petite enfance, éducation, culture, sports, santé, logement, emploi.

► la création d'un ministère de plein droit pour l'égalité femmes-hommes et le renforcement des dispositifs contraignants pour l'égalité salariale et professionnelle.

► la lutte contre toutes les discriminations, qu'elles soient liées à l'origine, à la confession, à l'orientation ou l'identité sexuelle, la maladie ou le handicap.

► la lutte contre la finance avec un plan d’action contre l’évasion fiscale, une COP fiscale mondiale, la création d’un pôle public bancaire pour changer le rôle du crédit, avec la nationalisation de BNP-Paribas et de la Société générale.

► un plan de bataille pour la France en Europe avec la remise en cause du traité budgétaire européen et un plan d'investissement financé par la BCE. Il servirait en France à la lutte contre l'exclusion et la pauvreté, à l’investissement massif pour les services publics, au logement pour tous et aux collectivités locales.

► un plan cohérent de nouvelle industrialisation créant un million d’emplois dans toutes les filières utiles au développement humain s'appuyant sur un effort recherche développement conséquent, de transition écologique avec un mix énergétique renouvelables-nucléaire sous contrôle public, de développement d’un nouveau modèle agricole.

Nous proposons à tous les candidats et toutes les forces de gauche de discuter ces propositions. Le Parti communiste demande pour cela à les rencontrer.

Dans le même mouvement, nous vous proposons donc à tous, sans attendre le jour ultime du vote, de multiplier les luttes sociales, les rencontres publiques de terrain, les débats sur les réseaux sociaux, de lever un immense forum citoyen pour faire entendre de toutes les manières possibles cette exigence d’union et d’engagement autour d’un pacte capable de changer vraiment la vie.

Nous ouvrirons à toutes les forces de gauche notre prochaine rencontre nationale le 28 février à la Bellevilloise à Paris sur le thème : « L'ennemi, c'est toujours la finance ».

Nous proposons que se tienne dans les plus brefs délais une grande rencontre de débat public pour un pacte de majorité à gauche avec les candidats et les forces qui les soutiennent. De nombreux citoyens le souhaitent. Pour notre part nous y sommes prêts.

À l'heure du dépôt des parrainages pour l’élection présidentielle, il faut avancer vite. Nous appelons également tous nos concitoyens à se mêler sans attendre des élections législatives. L’heure est à la mobilisation partout. Là aussi, les communistes et leurs candidats appellent au rassemblement pour ga
rantir les moyens du changement espéré par nos concitoyens


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Xuan
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   Posté le 01-03-2017 à 22:31:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur futur rouge

Pas de trêve ! Ces élections ne sont pas les nôtres !


Après le mandat présidentiel de François Hollande, la désillusion quant à la possibilité de voir les choses changer par les élections est massive dans les classes populaires.
La politique anti-ouvrière, impérialiste, sexiste, raciste, islamophobe menée par le PS a ouvert les yeux de beaucoup sur l'arnaque que constitue l'alternance.
De droite ou de gauche, les politiciens servent le même intérêt, et ce n'est pas le notre, c'est celui des bourgeois-e-s.
Les primaires de gauche, l'affaire Fillon, la candidature de Hamon, de Macron, ne sont que des tentatives par les médias de tenter de relancer notre intérêt pour ces élections en ré-ouvrant un jeu qui apparaissait totalement verrouillé. Mais ne soyons pas dupes, le jeu électoral est un jeu bourgeois dans lequel nous n'avons rien à gagner.

Comme ils sont loin des préoccupations des ouvriers et ouvrières,
ces politicien-ne-s !


Ils ne s'adressent qu'à la partie la plus retardée d'entre nous.
Cette partie est celle qui se désolidarise des ouvrier-e-s issu-e-s des pays dominés par la France pour se réserver les postes les mieux payés de la production.
Elle préfère les miettes que la bourgeoisie veut bien lui concéder en échange d'un soutien à la politique impérialiste de rapine qu'elle mène.
C'est à elle que s'adresse Marine Le Pen. C'est aussi à elle que s'adresse Mélenchon dans ses sorties islamophobes et racistes car c'est une partie de nationalité française de la classe ouvrière qui donc posséde le droit de vote.
Les propositions des candidats dits progressistes nous paraissent être de la poudre aux yeux. Pôle emploi radie en masse les chômeurs. Les CROUS tardent à filer leurs bourses minables aux étudiant-e-s. Le smic reste au raz des pâquerettes chaque année. Les CAFs ne versent que des miettes en aides sociales.
La Loi Travail permet aux patron-ne-s de faire baisser nos salaires et de nous virer comme ils veulent.
Comment croire que les capitalistes vont accepter de nous donner un revenu universel ?
Nous ne condamnons pas ceux et celles qui iront voter. Tous et toutes nous avons envie d'agir sur notre situation sociale et tout est fait pour nous faire croire que les élections le permettent.
Cependant, nous portons un autre ordre du jour, un ordre du jour de lutte de classe, anti-impérialiste, anti-fasciste et féministe.

Dans notre société, des parts importantes des classes populaires et de la petite bourgeoisie sont en lutte.


Nous sommes dans un pays où la productivité est parmi la plus élevée du monde et les ouvriers, ouvrières et technicien-ne-s n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois.
À PSA, à General Electric, comme chez les agents de sécurité et les conducteurs d'Uber, les travailleurs et travailleuses luttent pour obtenir des augmentations, des primes. Leur travail remplit les poches des patron-n-e-s, ils et elles en ont assez de les voir s'engraisser grâce à eux et elles.
Dans leurs lieux d'habitations, ils et elles sont sous étroite surveillance policière. Les violences policières dont la jeunesse des quartiers populaire est victime, ils et elles en ont assez. Le meurtre d'Adama Traoré, le viol de Théo, les violences sexuelles contre les lycéen-ne-s du XIXème, les milliers de perquisitions contre des musulman-e-s, les mosquées saccagées, la liste des exactions commises les derniers mois est longue. La révolte gronde dans les quartiers populaires qui se sont mobilisés sans tomber dans les pièges tendus par le PS.

Une large partie de la classe ouvrière vient des pays dominés par la France, elle est l'objet d'une répression raciste et coloniale. Nous sommes dans un pays ségrégationniste où en fonction de sa couleur de peau, on se voit réserver les postes les plus bas dans la production.
Les ouvriers et ouvrières réclament un salaire égal à travail égal, des groupes non mixtes de personnes issues des pays dominés par la France s'organisent. Le viol de Caïs, un petit garçon de 4 ans, la réouverture du Bal Nègre ont été l'objet de mobilisations ces derniers mois. Nous appelons à la manifestation pour la justice et la dignité du 19 mars.

La France est une puissance impérialiste en guerre. Elle impose son ordre dans ses colonies. Dans ses territoires dits "d'outre mer" elle maintient des économies coloniales et réprime les revendications culturelles et politiques nationales.
La situation n'est pas apaisée au Pays basque où des militant-e-s sont interpellé-e-s et incarcéré-e-s. Le PS est un ennemi des revendications des peuples en luttes, nous exigeons l'amnistie des militants et militantes basques.
Le PS a également redécoupé les régions au détriment des catalan-e-s et occitan-e-s, réprimé le mouvement indépendantiste corse.
Il n'a su que semer la guerre et le chaos, d'abord en Syrie, Iraq, Mali, Centrafrique, poussé des milliers de gens à la fuite, maltraité les réfugié-e-s. En Palestine, l'État Français continue à soutenir les revendications réactionnaires pro-sionistes, refusant toujours de reconnaître l'état palestinien et le droit à l'autodétermination. Il soutient aussi Erdogan et le gouvernement turc dans sa répression des mouvements kurdes et leurs alliés progressistes.
L'État français travaille pour maintenir les profits de ses grands groupes financiers et industriels. Pour cela, le gouvernement socialiste était prêt à tout pour favoriser sa politique impérialiste, de conquête des marchés au sein de la concurrence inter-impérialiste.
Au mépris de l'environnement, de ce que peut supporter la Terre, de la survie à long terme des espèces vivantes y compris de l'espèce humaine, la France poursuit une politique destructrice, un écocide. Malgré les protestations populaires, elle poursuit sa politique énergétique, nucléaire, du charbon, prépare des forages de gaz de schistes, construit l'aéroport de Notre Dame des Landes, la Nouvelle route du littoral à La Réunion, ou la LGV Lyon-Turin. À coups de Greenwashing lors de la COP 21, le gouvernement a voulu nous faire croire qu'il se préoccupait de l'écologie, mais les pics de pollution se maintiennent, le tout-voiture continue à dominer nos villes, ils continuent à raser des forêts, à bétonner les sols, et la situation se dégrade.

Les femmes et les minorités de genre et d'orientation sexuelle n'ont reçu que du mépris de la part du gouvernement. Il n'a satisfait qu'aux revendications bourgeoises des milieux LGBT, laissant de côté les personnes trans et les lesbiennes, incarcéré les femmes qui se défendent contre un mari violent, interdit le burkini, arraché les voiles des femmes, exclut de l'espace public les femmes voilées.
Face au patriarcat, au racisme et l'exploitation, les femmes et minorités de genre et d'orientation sexuelle résistent et s'organisent. Nous appelons à manifester le 8 mars à 19h30 à Belleville.

Nous sommes dans un pays qui vit depuis plus d'un an sous état d'urgence et ce n'est pas pour rien : les contradictions sont fortes dans la société. L'Etat d'urgence n'a pas empêché les manifestations contre la loi travail, n'a pas empêché les émeutes en banlieue, la ZAD de tenir.
Nous ne sommes pas dans un contexte où le jeu démocratique fonctionne, nous sommes dans un contexte où l'ordre règne grâce aux matraques, aux tonfas, aux lacrymos et aux hélicoptères.
Nous n'avons rien à attendre de ces élections, le changement, c'est nous, c'est notre organisation et notre détermination qui les permettront.
Les militant-e-s de l'OC-FR n'appellent pas à voter aux présidentielles. Nous soutenons les initiatives menées contre les candidats aux élections et la manifestation "1er Tour Social" organisée le 22 avril place de la République.

Imposons notre ordre du jour par la lutte !

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Xuan
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   Posté le 03-04-2017 à 13:17:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

PC maoïste

Boycottons les élections ! Préparons la Guerre Populaire !

04/02/2017


Le PCM s’inscrit pleinement dans la campagne Boycott 2017. La plateforme de la campagne propose des points d’unité très clairs pour un boycott révolutionnaire : s’opposer à la montée du fascisme, la nécessité de la révolution contre le capitalisme, etc. Ainsi nous participons partout où nous sommes avec nos forces à cette campagne et soutenons toutes ses initiatives.

La démocratie bourgeoise c’est la dictature de la bourgeoisie !

Comme tous les cinq ans, la classe dominante va nous répéter partout et sans interruption qu’il est temps de nous rendre dans les urnes pour nous « exprimer ». Selon le mythe de la démocratie bourgeoisie, s’exprimer consisterait à mettre un bulletin dans une urne à intervalle régulier : ce serait le bon déroulement de la démocratie.

Nous, communistes, le disons clairement : leurs élections sont une grande farce ! Il ne fait pas l’ombre d’un doute qu’elles n’ont comme unique utilité d’essayer vainement de légitimer le système en place en faisant croire qu’il aurait été choisi et accepté par la majorité de la population.

Élection après élection, gouvernement après gouvernement, rien ne s’améliore pourtant pour notre classe, pour les opprimés et les exploités. L’alternance avait promis « le changement c’est maintenant ». La réalité a été « l’enfumage c’est maintenant ! ». Le bilan du quinquennat de Hollande parle pour lui même : une succession d’offensives anti-sociales et anti-ouvrières, une politique extérieure toujours plus agressive et une montée du fascisme renforcée. Face à la crise financière de 2008, la bourgeoisie impérialiste française a gagné en agressivité que ce soit sur le plan intérieur (réforme des retraites sous Sarkozy, ANI, pacte de responsabilité et pour finir Loi Travail à coup de 49-3) ou le plan extérieur (interventions impérialistes au Mali, au Sahel, en Centrafrique, en Libye, en Syrie,…). La politique de la bourgeoisie impérialiste pour se maintenir en place a pour conséquence directe l’aggravation des conditions de vie du prolétariat en France (montée du chômage et de la précarité, attaque de droits fondamentaux du travail, harcèlement policier dans les quartiers populaires, etc.) et des interventions dévastatrices à l’étranger qui sont à l’origine de la soi-disant « crise des réfugiés », qui est en réalité avant tout un crime de plus de l’impérialisme sur les populations des pays opprimés.

La classe dominante, la bourgeoisie, tente donc de nous faire croire que les élections pourraient miraculeusement changer tout cela grâce à nos bulletins de vote. Pourtant si l’on y regarde de plus près, jamais un bulletin de vote ne nous a permis d’acquérir une réelle avancée sociale ; les victoires sociales ont toujours été obtenues par la lutte.

Pendant 5 ans, les Bernard Arnault, les Bouygues, les Dassault n’ont fait que du profit sur notre dos et maintenant les Fillon, les Macron et compagnie nous disent qu’il va falloir nous serrer la ceinture, qu’il faut encore plus de libéralisme pour qu’ils puissent nous virer plus facilement et que nous on va devoir se débrouiller avec le strict minimum. Bref, du mépris à la louche pour les prolétaires !

Et face à ces plus fiers représentants de la bourgeoisie, il y aurait des candidats qui prétendent représenter les intérêts du peuple français tout entier, des classes les plus populaires ou de réaliser une grande union nationale et populaire… Commençons en parlant de ceux là justement !

Contre l’illusion du social-chauvinisme !


Le quinquennat de Hollande arrivait après de nombreux gouvernements de droite. Ainsi le Parti Socialiste lors de l’élection de 2012 a voulu rassembler derrière lui en prônant la rupture avec les politiques anti-sociales et racistes qui l’ont précédé. Alors que la crise économique a été l’occasion d’une offensive du patronat contre les travailleuses et travailleurs, Hollande alors candidat déclare que son ennemi c’est le « monde de la finance ». Cette phrase a fait mémoire et a attiré vers lui de nombreuses personnes victimes des politiques anti-sociales sous Sarkozy. Seulement, la seconde partie de la phrase a été souvent oubliée, celle-ci dit « mon ennemi n’a pas de visage, il n’a pas de nom ». Le « monde la finance » était donc un ennemi invisible, tellement invisible que le combat contre celui-ci le fut tout autant !

Le quinquennat Sarkozy avait connu le mouvement contre la réforme des retraites. Le PS a voulu ramener dans les urnes toutes les personnes opposées à cette réforme. Le gouvernement PS s’est donc ouvert sur des promesses d’avancées sociales. Le résultat est aujourd’hui clair : nous avons eu tout l’inverse. Cette situation a provoqué une chute complète du Parti Socialiste. La cote de popularité du gouvernement Hollande n’a cessé de baisser, le PS a compris qu’il était impossible pour lui de faire un nouveau quinquennat. De là les divisions au sein de ce parti en crise se sont accélérées.

Le PS est un parti bourgeois répondant directement aux intérêts de la bourgeoisie, son élection repose sur le fait qu’il prétend pouvoir concilier intérêt de la bourgeoisie et intérêt de la classe ouvrière pour faire progresser la « France ». La crise du PS l’a amené à se diviser en deux. D’un côté il y a les soutiens de Macron (plus au PS depuis 2009 mais soutien de Hollande depuis 2010) qui était sorti du gouvernement pour mieux accélérer sa campagne (c’est le cas par exemple de Manuel Valls ou Malek Boutih) et de l’autre nous avons Hamon, qui à l’issu de la primaire se voudrait incarner la gauche du PS.

Hamon et Mélenchon constituent deux faces d’un même problème : le social-chauvinisme.

Tous deux se revendiquent d’un héritage social-démocrate et prétendent vouloir défendre les « classes populaires ». En réalité autant l’un que l’autre sont au service de la bourgeoisie impérialiste.

Les deux appellent à une France unie, sans division de classe. Que l’un veuille faire battre le cœur de la France et que l’autre la veuille insoumise, dans tous les cas ce n’est pas le prolétariat qu’ils défendent.


Mélenchon par rapport à la politique étrangère de la France prétend en parole vouloir la paix mais d’un autre côté il explique que sa politique extérieure sera basée uniquement et entièrement sur l’intérêt des français. C’est une drôle de paix que nous propose là Monsieur Mélenchon ! Soit on défend les intérêts stratégiques de l’impérialisme français et on continue à maintenir la domination militaire et économique de l’État français sur les pays opprimés, soit on défend la solidarité internationale des peuples : il n’y a pas d’entre deux. N’oublions pas que Mélenchon est très proche de Dassault et qu’il a toujours félicité et encouragé les ventes d’armes qui se chiffrent en milliards que la France a pu réaliser ou non auprès du Qatar, de la Russie, de l’Inde ou encore de l’Egypte. Il explique fièrement que la France doit continuer à vendre des armes partout car sinon d’autre le ferait. Nous sommes dans le chauvinisme dans ce qu’il a de plus abject : il se prétend social en apparence mais d’un autre côté il fournit les avions de chasse à l’armée indienne qui va ensuite les utiliser pour bombarder les populations indigènes et les maoïstes faisant la révolution dans l’État indien !

Ce n’est qu’une manifestation de ce chauvinisme parmi d’autres. Il est aussi important de noter les propos de Mélenchon sur les travailleurs détachés ou encore sur les immigrés qui devraient repartir s’ils n’ont pas de travail. Ou encore dans son programme l’Avenir en Commun son « plan Mer ». Pour Mélenchon, « La France est une puissance maritime qui s’ignore », son projet consiste purement et simplement à développer la présence des monopoles français dans les dit « départements et territoires d’outre-mer » sans se poser une seule fois la question du droit à l’auto-déterminantion des peuples, le peuple kanak appréciera ! N’oublions pas que Mélenchon est celui qui a réintroduit les drapeaux français et marseillaises dans des meetings de gauche.

Le social-chauvinisme n’est pas une solution ou un pas en avant pour le prolétariat, ce n’est pas une étape avant la révolution qui ferait avancer vers celle-ci, c’est un ennemi vigoureux des intérêts du prolétariat. Le social-chauvinisme coupe le prolétariat des peuples opprimées, il ne permet pas la solidarité de classe avec les prolétaires du monde entier. Il rend impuissant le prolétariat en le plaçant sous la direction de la bourgeoisie, en prônant la conciliation de classe, en niant même le caractère centrale de la lutte des classes avec des slogans tel que « L’Humain d’abord ! » ou « Révolution citoyenne ! ».

La tactique prolétarienne dans la situation actuelle ne peut être de se ranger, de s’allier ou de vendre quelconque illusion envers les sociaux-chauvins qui sont en dernière instances des représentants de l’impérialisme français.

Quelques mots sur les « anti-systèmes »

Un autre phénomène est celui de se déclarer « candidat anti-système », tout comme Trump l’avait fait aux Etats-Unis pendant sa campagne. Il est de plus en plus probable que ni le PS, ni Les Républicains (ex-UMP) n’arrive au second tour. Les deux représentants du bipartisme, qui ont organisé la vie politique et géré le pays depuis des décennies, ont tellement perdu en crédibilité que leur soutien s’est effondré. Cela s’est d’abord vu avec le PS, qui après ce quinquennat lamentable partait en ayant déjà quasiment aucune chance. Cela a pu sembler plus étonnant pour Les Républicains, qui vont probablement perdre une élection qui leur semblait pourtant imperdable. Alain Juppé et Manuel Valls, les deux favoris des primaires de la droite et de la gauche, ont été largement balayés malgré les prévisions médiatiques.

C’est aussi ainsi qu’il faut interpréter la posture « antisystème » de tous les principaux candidats : plus personne ne veut incarner la continuité avec la politique traditionnelle.

Il est évident que ces prétendus antisystème ne s’opposent à rien d’autre que du vent. Il n’y a plus aucune honte pour eux à se dire contre le système alors qu’ils sont souvent au cœur même des rouages de ce système : ancien étudiants de grandes écoles type ENA, politiciens de carrière et même banquier chez les Rothschild pour Macron ! Ils représentent tous les intérêts de la classe dominante et par conséquent aucun d’entre eux n’est bien sûr en capacité de s’opposer à la principale représentante de la montée du fascisme : Marine Lepen, elle aussi une autre « antisystème » qui a comme plus simple héritage un parti politique et le fait d’être né dans une famille riche aux as dans une maison à Saint-Cloud.

Face à la montée du fascisme, une seule solution

Qu’est-ce que le fascisme ? Le fascisme c’est la dictature ouverte des éléments les plus réactionnaires du capital financier. Le capital ne pouvant plus gouverner par la méthode traditionnelle de la démocratie libérale, la frange la plus réactionnaire du capital prend le pouvoir et s’impose brutalement à l’ensemble de la société.

La crise économique de 2008 a vu toutes ses conséquences retomber sur le dos du prolétariat.

Cette crise a accéléré la montée du fascisme en France, en Europe et dans le monde.

Le gouvernement PS n’a fait qu’alimenter cette montée du fascisme à travers d’abord une succession de lois anti-populaires et anti-ouvrières. Puis par la suite avec la mise en place d’un Etat d’urgence permanent augmentant sans-cesse les pouvoirs policiers, mettant en place une occupation militaire du territoire et en mettant en place un arsenal juridique répressif extrêmement puissant au nom de la soi-disant « lutte contre le terrorisme ».

Aujourd’hui le Front National, qui incarne cette montée du fascisme, a sa place au second tour garantie. Le FN s’est assuré le soutien de la police, de parties importantes de l’armée, et commence à percer dans l’éducation, chez les hauts fonctionnaires, dans l’université. La bourgeoisie fait de plus en plus ouvertement le choix du fascisme pour stabiliser par les moyens le plus brutaux le capitalisme. S’il est peu probable que Marine Le Pen parvienne à être élue, elle sera très certainement présente au second tour, pesant sur la vie politique des prochaines années. Il est possible que cette « défaite » au second tour pousse une partie du FN à tenter de la remplacer. En effet, la ligne de l’idéologue Florian Philippot appuyant sur le volet « social » du FN pour dédiaboliser le parti a créé des tensions importantes en son sein. Mais le fascisme est un mouvement, dont Marine Le Pen n’est qu’une des représentantes. Il se renforcera inévitablement dans les prochaines années, porté par la crise générale du capitalisme et par l’effondrement des partis historiques de la droite et de la gauche.

Aucun candidat ne peut prétendre être en capacité de s’opposer à cette montée du fascisme. Aucune élection ne peut faire barrage à la montée du fascisme. Tous les partis au pouvoir en dehors du FN ont favorisé son ascension et vont continuer à le faire. La seule manière de mettre fin au fascisme une fois pour toute c’est de le conjurer par la révolution. Seule la révolution socialiste pourra balayer le capitalisme et par conséquent le fascisme, méthode de gouvernement du capitalisme financier en temps de crise.

Ainsi l’argument comme quoi le boycott ferait le « jeu du front national » n’est qu’un argument de la bourgeoisie pour tenter de maintenir sa légitimité à asseoir son pouvoir à travers les partis politiques traditionnels. La responsabilité de la montée du Front National ne retombera jamais sur le prolétariat qui ne va pas aux urnes, les seuls responsables sont la bourgeoisie impérialiste française, ses alliés et ses représentants.

Construisons les trois instruments pour la Guerre Populaire Prolongée !

insi nous défendons fermement la tactique du boycott des élections bourgeoises. Cette tactique n’a pas pour but de renverser le capitalisme à elle seule. Cette tactique a pour but de continuer à décrédibiliser la démocratie bourgeoise, elle a pour but de dévoiler de façon la plus claire qu’il soit son véritable caractère, c’est-à-dire la dictature du capital. Elle a pour but d’unir dans l’action les forces révolutionnaires autour d’une ligne claire concernant les élections. Et finalement, elle a pour but le plus important de transformer l’abstention massif du prolétariat en acte politique encore plus conséquent.

Nous inscrivons cette tactique dans notre stratégie révolutionnaire : celle de la Guerre Populaire Prolongée. Nous savons que l’État bourgeois ne tombera pas de lui-même, qu’il ne peut être transformé de l’intérieur, qu’il ne peut être conquit mais qu’il doit être détruit de fond en comble, nous connaissons ainsi la nécessité d’une révolution. Pour aller vers la révolution nous avons besoin d’une stratégie claire. La stratégie de la Guerre Populaire Prolongée s’articule autour des trois instruments permettant de la mener à bien : le Parti, le Front et la Force combattante. Nous savons que la révolution ne sera pas un grand soir qui renversera miraculeusement la classe dominante, nous savons que celle-ci s’inscrira dans le temps, qu’elle passera par différente phase, qu’au début nous serons dans une phase surtout défensive, que cette phase sera la plus longue avant d’atteindre une phase d’équilibre qui nous permettra ensuite de mener l’offensive stratégique. Nous savons aussi que la bourgeoisie défendra ses intérêts jusqu’au bout en se protégeant au moyen de ses forces armées, l’armée et la police principalement et que face à celle-ci le peuple a aussi besoin d’avoir ses forces armées, c’est pourquoi nous avons besoin d’une force combattante populaire, cette force armée sert directement les intérêts du prolétariat. Le Parti lui est l’état-major du prolétariat, comme le disait Lénine, il s’oppose à l’état-major de la bourgeoisie, il regroupe les éléments les plus avancés du prolétariat, c’est-à-dire ceux avec le plus haut niveau de conscience politique et se dévouant à la lutte révolutionnaire pleinement, il analyse toujours les conditions concrètes pour établir les tactiques de lutte dans chaque phase de sa stratégie révolutionnaire. Le Front quant à lui, ce sont les larges masses organisées sur la ligne révolutionnaire du Parti.

Cette stratégie révolutionnaire de la Guerre Populaire Prolongée, repose donc sur une grande diversité de tactiques. Pour les élections bourgeoises, dans un pays impérialiste comme la France, la tactique du boycott actif et révolutionnaire est la tactique la plus efficace du prolétariat pour avancer dans la lutte des classes, pour développer notre solidarité et notre force dans la lutte et démasquer tous les opportunistes révolutionnaires en parole, réformistes en pratique.

Pour la révolution, boycott des élections !
Face à la montée du fascisme, préparons la Guerre Populaire !




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 17-04-2017 à 00:25:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le soutien à Mélenchon : un pas en arrière dans l’unité des communistes.



Je ne reviens pas sur l’abstention révolutionnaire que nous continuons de préconiser. Lors de débats avec des militants du pcf nous avons échangé nos idées parfois vivement mais cordialement et fraternellement. Cependant nous ne sommes pas parvenus à l’unité. Je ne veux pas reprendre le sujet sous la forme d’un vote blanc ou nul qui pourrait être un bulletin frappé de la faucille et du marteau et comportant un slogan de notre choix. Nous avions aussi proposé cette option dans le passé, elle n'a pas fait l’unanimité non plus.

Ségolène Royal a craché sa Valda cette semaine en déclarant à ‘C’est à vous’ que le plus grand danger serait - non pas Marine Le Pen mais… - « que les abstentionnistes s’organisent en dehors des politiques » ! En quelque sorte le plus grand danger pour la « démocratie » serait l’organisation autonome du peuple.
Ceci reflète un sentiment qui fait son chemin, la nécessité de s’organiser indépendamment de l’Etat bourgeois. L’abandon dans lequel se trouvent les communes et les services publics n’y est pas pour rien, le soulèvement en Guyane le montre aussi. Cette notion est encore bien floue, un parti communiste marxiste-léniniste pourrait l’orienter vers l’organisation des masses en vue de la prise du pouvoir, mais nous n’en sommes pas là.

Il faut quand même mesurer les conséquences de la maladie chronique du « soutien au candidat de gauche » du point de vue de notre unité, c’est-à-dire de notre objectif numéro 1, la reconstruction d’un parti communiste.

Malgré la consultation interne au sein du pcf, la décision de la direction révisionniste d’appeler à l’unité des frondeurs et des insoumis, puis de s’effacer derrière Mélenchon n’a pas été un choix mais une capitulation face à sa candidature imposée. Du reste ce dernier n’avait aucun besoin de consulter ses adhérents…et pour cause puisqu’il dispose de l’armée des « malgré eux » adhérents au pcf.
Il est quand même affligeant que nos camarades adhérents au pcf en soient réduits à le soutenir pour avoir le droit de présenter des candidats aux strapontins parlementaires.
Voilà une « insoumission » qui ressemble plutôt à une soumission.

Certains parlent de « soutien critique » . Parlons franchement, ce sont des mots. Dans les années 70 la Ligue Communiste (devenue « Nouveau Parti Anticapitaliste » puisque le communisme est aussi pour eux un mot tabou) prétendait soutenir l’Union de la Gauche « comme la corde soutient le pendu » , suivant l’expression de Lénine. La différence est que le parti bolchévik pouvait tenir la corde tandis que tous ceux qui ont soutenu Mitterrand étaient attachés avec. Il en va du « soutien critique » comme de l’arrêt d’urgence quand le train est lancé : celui qui l’actionne contre la volonté des autres passagers se fait écharper ou doit sauter et se cacher dans les bois.

Dénoncer Mélenchon aujourd’hui ou demain n’a pas un sens différent sous prétexte qu’il rencontre maintenant un soutien populaire. Mitterrand dont il est le fils spirituel avait un très large soutien populaire et il a su tromper son monde. Pourtant on savait ce qu’il valait, en tous cas les communistes le savaient (et les capitalistes aussi).
Ce candidat ne veut pas le renversement du capitalisme et son remplacement par un état socialiste, par conséquent tous ses effets de manche n’iront pas au-delà de ce que nous avons déjà vécu sous la social-démocratie.
En ce qui concerne la paix, d’autres candidats de la bourgeoisie préconisent des rapports plus équilibrés avec les pays émergents. Simple bons sens ou bien notre bourgeoisie serait la dernière à enregistrer la fin de l’hégémonie US.

Je fais une parenthèse sur Trump :
Il y a là quelque chose de remarquable à voir comment le gouvernement socialo a d’abord honni le « populiste » Trump avant d’applaudir le bombardement illégal de la Syrie et ses tartarinades en mer de Chine. Ils ne sont pas les seuls à se retrouver à contre-pied puisque le FN a d’abord salué l’élection de Trump puis critiqué son agressivité envers la Russie. Trump ne fait rien d’autre que ce que fera le candidat élu à la présidence de notre république : défendre les intérêts de la classe dominante, chacun dans son style mais toujours en bon soldat du capital.

Malgré les incertitudes qui pèsent sur le vote, il est certain que les courants de pensée qui ont émergé durant cette campagne (dont le FN, la réaction intégriste, le souverainisme chauvin, l’Union Sacrée, etc.) pèseront sur le gouvernement élu. Mais les monopoles capitalistes restant au pouvoir, un frexit est hors de question parce que la France n’est pas la Grande-Bretagne et que les intérêts des banques sont différents. De même les alliances impérialistes à l’étranger comme la politique de classe à l’intérieur ne changeront pas fondamentalement.

Le soutien à Mélenchon dans le cadre électoral bourgeois implique l’unité et la discipline face aux autres candidats « de droite ». C’est-à-dire que la critique de Mélenchon devient nécessairement un soutien à Fillon, Macron ou Le Pen. Tant que nous resterons dans le cadre des élections présidentielles bourgeoises nous ne sortirons pas de ce dilemme.
Critiquer Mélenchon d’un point de vue communiste, c’est critiquer les élections présidentielles et récuser la démocratie bourgeoise, c’est brandir le drapeau du socialisme et manifester notre identité. Il est dommage que nous n’encouragions pas la légitime défiance du peuple, pour désigner un autre avenir.
Cet épisode fait reculer notre entreprise et notre unité.

Il faut oser être à contre-courant.


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DUROC
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   Posté le 20-04-2017 à 11:35:52   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Xuan, tu as passé beaucoup de temps à discuter avec des membres du courant " de gauche"(?) du PCF.
Sans plus de précisions de ta part, il semblerait que tu aies échoué.
C'était prévisible. Un révisionniste, même s'il crie quelque temps qu'il faut un candidat "communiste" (?) reste un révisionniste... Se drape-t-il dns le drapeau rouge. L'opportunisme électoraliste finit toujours par resurgir. Chassez le naturel...!
Le chemin pour réaliser l'unité des communistes dans un seul parti ne passe pas par là.

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marquetalia
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   Posté le 20-04-2017 à 20:03:49   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

et un insurgé kurde ou albano-kosovar qui combat pour les intérêts des Etats Unis,c est quoi?

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Xuan
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   Posté le 21-04-2017 à 00:04:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ce n'est pas notre débat qui est en cause, c'est - encore une fois - l'opposition interne du pcf qui se trouve en minorité et qui applique les décisions.
Il ne s'agit pas d'un courant "de gauche" mais de camarades qui se revendiquent du marxisme-léninisme
Ces camarades voulaient présenter un candidat du pcf, Chassagne (je passe sur le programme qu'il aurait défendu, on se doute qu'il y a là aussi sujet à controverse).
La majorité a préféré cette ligne confuse mariant la carpe et le lapin sociaux-démocrates, pour se retrouver écartelée entre les deux et encore une fois à la traîne d'un leader de la gauche réformiste.

Mais lorsque le vote a tranché, la majorité impose sa discipline. C'est naturel mais l'opposition doit refaire un pas en arrière.
Ils soutiennent un candidat qu'ils ne peuvent pas encadrer tout en faisant campagne pour leurs députés.

La situation est pathétique, mais si on regarde bien ils ne sont pas les seuls.
A droite c'est un peu pareil, les soutiens à Fillon ont déjà avalé pas mal de couleuvres et maintenant c'est 'Sens commun' .
Chez les socialos Cambadélis soutient Hamon en lui reprochant la défection des éléphants, etc.
Beaucoup de bruit pour des élections destinées à rafistoler avec les millions du Medef, la division gauche-droite qui plombe toutes les réformes antisociales.
Macron serait un âne qu'il serait "élu" envers et contre tous. Passons.

Ceci pose encore une fois la question peut-on redresser le pcf ?
Et la question est chaque fois plus incisive.
La réponse viendra d'eux-mêmes. En attendant, le débat constitue une anticipation de l'unité des ml, il est absolument nécessaire.

Il reste un grand absent dans ce débat, c'est la classe ouvrière, dans la mesure où elle n'intervient pas directement. La lutte contre la loi travail a déjà fait avancer la réflexion très sérieusement.
Je crois que les désistements aux élections vont donner à réfléchir aussi.
Dans tous les cas je suis convaincu que la reconstitution du parti communiste sera l'enfant de la classe ouvrière et de ses combats, bien avant d'être le fruit de discussions. Mais il faut aussi les mener.


Edité le 21-04-2017 à 08:08:40 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 23-04-2017 à 00:48:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

2017 : Les élections moment important pour la bourgeoisie pas pour les travailleurs

Article du journal la VDC à retrouver ICI
Pour la première fois dans l’histoire récente de la République la campagne électorale ne se déroule pas sans risque pour la domination politique de la bourgeoisie sur les travailleurs et sur la société.
La République démocratique est la « meilleure forme politique possible du capitalisme »« la forme accomplie de la domination de la bourgeoisie » en tant que classe sur les autres classes sociales, pour la domination du capital sur le travail. « Le capital y assoit son pouvoir si solidement, nous dit Lénine, « que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d’institutions ou de partis dans la république démocratique bourgeoise ».
Les autres formes d’Etat, autocratique, dictature militaire ou monopolisation du pouvoir par une fraction donnée de la bourgeoise qui réduisent les droits démocratiques se sont révélées un frein à la libre concurrence des capitaux et entrainé la révolte des peuples, le « printemps arabe » en est l’illustration récente.
En même temps, un autre aspect de la République bourgeoise est qu’elle est le terrain » ou « la lutte de classe se débarrasse de ses dernières entraves et où se prépare son terrain de lutte » . Dans cette République Démocratique la bourgeoise ne peut gouverner sans l’appui des travailleurs et le système électoral est une pièce maitresse pour assurer à la bourgeoise la domination politique des travailleurs en assurant la direction des affaires de l’Etat.
Ainsi les « citoyens », quelle que soient leur origine de classe sont appelés régulièrement à élire « démocratiquement » (du point de vue bourgeois) leurs représentants et à leur déléguer tout pouvoir pour un certain nombre d’années jusqu’aux prochaines échéances électorales.
Dans ce système, dans toutes les démocraties modernes bourgeoises sont réalisées les conditions véritables de la domination de classe bourgeoise toute entière deux partis luttant pour avoir le pouvoir et devenant à tour de rôle gouvernement et opposition. En France c’est le système de l’alternance, deux grands partis dits de gouvernement, l’un à droite de l’échiquier politique, l’autre à gauche. Tous les deux, quelle que soit la politique plus ou moins sociale menée, se partagent le pouvoir et restent des gérants loyaux du capitalisme selon les parole de Léon Blum dirigeant de la SFIO (ancêtre du PS).
Mais l’aggravation des contradictions du système capitaliste, la concurrence internationale, la difficulté de valorisation du capital, surtout depuis la crise de 2008, ont conduit les gouvernements de droite puis de gauche à s’en prendre aux conditions de vie des travailleurs. Conséquence, la lutte de classe s’est radicalisée en témoigne la longue lutte nationale contre la loi travail. Le rejet des politiciens corrompus s’est amplifié, « le parti » de l’abstention est devenu le premier parti de France et les contradictions entre les personnels politiques plus ou moins représentatifs de fractions de la bourgeoisie se sont développées.
On peut en juger sur les divergences de politique internationale, sur l’attitude envers Moscou, Pékin, dans le conflit syrien…, sur la loi travail. Des regroupements à la droite du Parti républicain et à la gauche du PS ont grandi en influence et menacent le système d’alternance entre le parti LR et le PS. Des tentatives de recomposition de pôles attractifs à droite comme à gauche sont en cours. Et en particulier une opération de revalorisation de la social-démocratie dans le PS ou en dehors se profile (Mélenchon, Hamon). La décomposition des partis de gouvernements conduit à déplacer les frontières entre droite gauche et extrême droite mais en préservant le système d’alternance nécessaire.
Maintenir parmi les travailleurs l’illusion que c’est par les élections qu’ils peuvent agir politiquement et choisir « démocratiquement », en toute liberté un candidat qui mènera une politique en leur faveur, est vital pour la bourgeoisie. Aussi elle voit avec effroi la machine électorale se gripper, ce qui peut ébranler sa domination politique en dévoilant le caractère fictif de « leur démocratie »
Le système des primaires, inspiré plus ou moins du système américain a été mis en place pour tenter de redonner plus d’intérêt aux élections présidentielles. Il a pu donner l’illusion que le « peuple de droite et de gauche »peuvent choisir librement, démocratiquement leur candidat mais en fait il a révélé toutes les turpitudes des principaux partis de la bourgeoisie.
Mais peu importe pour la classe dominante qu’un grand nombre de travailleurs n’aille plus voter (car contrairement à ce qui est dit ils ne se tournent pas massivement vers le FN, mais s’abstiennent). En effet l’abstention aujourd’hui est une forme de rejet de la politique en général, de passivité politique et ne conduit pas à une prise de conscience anticapitaliste et cela la bourgeoisie s’en accommode parfaitement. Ces abstentionnistes sont mis au banc de la société, ce sont de mauvais citoyens qui ne doivent pas se plaindre puisqu’ils n’ont pas voté !
La situation objective ne joue plus en faveur de la bourgeoisie, les fissures du système électoral en sont le reflet. Il est fini le temps où elle pouvait faire des concessions aux travailleurs en utilisant le courant réformiste social-démocrate pour faire illusion. Elle n’en a plus les moyens et bien au contraire elle n’a d’autre issue que de renforcer l’exploitation des prolétaires, de renforcer la dictature du capital. Quel que soit le candidat qui sera porté aux plus hautes responsabilités de la République, les travailleurs n’auront d’autre choix que de se battre. Et dans cette lutte, ils prendront conscience, qu’ils n’ont d’autre alternative que de prendre le pouvoir en tant que classe et instaurer leur République socialiste. Les véritables communistes en participant à ces luttes ont pour devoir de faire que cette alternative devienne l’objectif des éléments les plus combattifs de la classe.

ROCML

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   Posté le 23-04-2017 à 23:15:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les rêves sont dissipés, parlons des choses sérieuses maintenant.
Les faits montrent encore une fois qu’en l’absence de luttes sociales de grande ampleur, la bourgeoisie maîtrise les élections qu’elle organise, a fortiori présidentielles.
Nous avons signalé plusieurs fois que le but de ces élections pour la classe dominante était de :

> résoudre le conflit gauche-droite qui entrave la mise en place des réformes antisociales
> établir l'Union Sacrée
> remettre la France sur les rails du monde multipolaire.

C’est le cahier des charges de Macron, que Gattaz avait adoubé dès l’année dernière pendant le conflit sur la loi travail, si on se souvient bien. Peu importe le personnage même si c'est un président par intérim, de toute façon c'est l'homme de paille du grand capital.
L’Union Sacrée, initiée lors de l'attentat terroriste de cette semaine, est déclarée dès l’entre deux tours par le rassemblement républicain, avec le FN comme repoussoir.

Fidèle à lui-même Pierre Laurent plonge tête première dans le panneau, au lieu de dénoncer la grosse ficelle, de montrer les cumulo-nimbus au-dessus de nos têtes et d’appeler les masses à s’organiser dès à présent contre le plan antisocial.

Il est temps de reconsidérer les objectifs et la manière de façon indépendante des partis bourgeois, enfin. Indépendante notamment de la « gauche radicale » anticommuniste.

Le compromis social n’a plus cours, le keynésisme-fordien de l’État social est enterré, et Mélenchon avec. C’est la guerre de classe qui nous est déclarée.
Il faut reprendre l’identité communiste. Définir le programme et les mesures immédiates d'une société socialiste, remettre le socialisme à l'honneur au lieu de censurer ce mot comme une maladie honteuse. C'est autour d'un tel programme que l'unité peut se réaliser et non derrière la « gauche radicale » et ses vieilles lunes.

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   Posté le 23-04-2017 à 23:35:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   




Edité le 23-04-2017 à 23:36:38 par Xuan




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   Posté le 25-04-2017 à 07:55:58   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le PCOF appelle à l'abstention au second tour, comme au premier :




Notre position pour le deuxième tour des élections présidentielles


La longue campagne pour le premier tour des présidentielles s’est achevée par la qualification d’E Macron et de M Le Pen. Malgré la forte injonction à aller voter, l’abstention est à 20%. Dans ce chiffre, il y a tous ceux et celles qui ont tenu à exprimer leur refus du système. C’est la position que nous avons défendue et mise en œuvre.

Les écarts entre les quatre premiers candidats sont réduits : ils obtiennent entre de 19,5% et 24% des voix. Cela montre l’étroitesse de la base électorale des deux candidats qui restent en lice.

Le rejet massif des représentants des deux partis qui ont gouverné depuis plus de quarante ans, Fillon pour la droite et Hamon pour le PS, est un des aspects marquants de ces résultats. La claque est particulièrement sévère pour le PS qui a déjà explosé.

Le favori des médias, bénéficiant des soutiens de l’oligarchie, E Macron, arrive en tête du premier tour, devant M Le Pen, qui réalise le score électoral le plus élevé de l’extrême droite.

Un nombre important d’électeurs a voulu traduire, à travers le vote en faveur du candidat de la France Insoumise, JL Mélenchon, leur opposition à la politique néolibérale et au PS.

Ce potentiel de résistance, comme celui qui s’est exprimé à travers le vote en faveur de P. Poutou ou de N Artaud, comme celui qui s’est exprimé pour certains dans le vote « blanc » ou dans l’abstention, doit s’investir dans les luttes sociales qui n’ont pas cessé. Car la lutte de classe, au niveau national et international, ne se plie pas et ne se ramène pas au calendrier et aux rendez-vous électoraux.

Le deuxième tour s’annonce comme une répétition de l’appel en 2002 à voter Chirac pour faire barrage à Le Pen : aujourd’hui, « c’est tous derrière Macron ».

L’extrême droite est une carte de l’oligarchie : la carte de la division du mouvement ouvrier et populaire, du racisme, du néolibéralisme camouflé sous un discours de démagogie sociale et nationaliste, de la politique de guerre.

Macron, le candidat affiché de l’oligarchie, le partisan du néolibéralisme, de l’ubérisation de la société, de la défense européenne, de l’Otan… n’est pas un rempart à l’extrême-droite.

C’est pourquoi, nous refusons de nous plier à l’injonction de nous mettre à la remorque du candidat Macron et nous appelons à l’abstention au deuxième tour des présidentielles.

Ces élections présidentielles, basées sur une personnalisation à outrance du combat politique, vont déboucher sur la désignation de celui qui va gérer les intérêts de l’impérialisme français.

L’urgence, c’est de s’organiser et de lutter, de faire front, pour défendre les intérêts ouvriers et populaires, pour lutter contre la politique néolibérale, contre l’Etat policier et la politique de guerre que Macron va amplifier. Pour développer la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur émancipation nationale et sociale.

C’est ce que notre parti va mettre en avant, ce Premier Mai, à travers son mot d’ordre :

Contre la réaction et la guerre, pour une rupture révolutionnaire !

Paris, 24 avril 2017

Parti Communiste des Ouvriers de France

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   Posté le 26-04-2017 à 22:02:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   







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   Posté le 26-04-2017 à 22:05:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

26 avril 2017
REFUSONS LE FRONT REPUBLICAIN AUCUNE VOIX POUR LES CANDIDATS DU CAPITAL !


#sansmoile7mai

ROCML
Le 23 avril 2017, le premier tour de l’élection présidentielle a mis en tête Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Les candidats des deux « grands » partis traditionnels qui gouvernent depuis plus de 40 ans ont été éliminés sèchement. Le PS a payé ses cinq années de politique anti-ouvrière. La lutte contre les lois El khomri a donné des résultats. Holland, Valls ont été éjectés suite à la force de la lutte tandis que Fillon (LR) s’est enfoncé dans des affaires de corruption. Une recomposition du jeu politique bourgeois sans précédent est à l’œuvre.

Emmanuel Macron, en tête au soir du 1er tour a reçu un soutien massif des milieux économiques et les médias à la solde des grands magnats du capital n’ont cessé de chanter ses louanges. Il représente un parti du capital. Une fraction de la bourgeoisie a pris le risque de soutenir Macron dès le départ. Pourquoi un tel risque ? Parce que la bourgeoisie est dans l'obligation de changer ses représentants politiques car les anciens ne sont plus en mesure de réaliser le programme néolibéral, réactionnaire. Macron a justement été soutenu par le MEDEF pour cette raison, pour appliquer ce programme.

La candidate arrivée en deuxième position, Marine le Pen, représente la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie. Elle rêve de réaliser les buts de l’ancienne France colonialiste qui partait en guerre seule pour ses intérêts. Mobilisant sur les thèmes traditionnels de l’Extrême-droite (immigration, islamisation, Europe) et profitant du climat anxiogène de l’Etat d’urgence et de « lutte contre le terrorisme » elle a su attirer à elle de vastes couches de commerçants, artisans et salariés menacés par le déclassement et la paupérisation. Cependant à part son populisme, elle ne constitue pas une alternative au « système » et ne fait que diffuser le poison du racisme et de la xénophobie en divisant les travailleurs sur des questions d’origines et de religion. Elle est en permanence contre les organisations des travailleurs et de lutte. Ce n’est pas un hasard.

Nous n’appelons pas à voter Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. Rappelons-nous, en 2012, il fallait voter pour le « moins pire », Hollande, pour quel résultat ? Il ne peut y avoir d’union nationale ou de front républicain derrière un candidat qui défend l’intérêt de la grande bourgeoisie, qui a le soutien du MEDEF et de tous les grands centres financiers d’Europe. Il ne peut y avoir d’unité nationale autour d’un candidat qui a fait tant de mal à la classe ouvrière et qui veut démanteler les derniers acquis sociaux conquis de hautes luttes par les générations précédentes.
Nous appelons les travailleurs à prendre leur destin en main. Les élections dans la société n’ont jamais apporté le bonheur pour les travailleurs et les couches opprimés. La seule issue est de s’organiser indépendamment de la bourgeoisie, prendre des forces qui viennent de la production et se mobiliser dans une perspective anti capitaliste, pour construire notre avenir.
Que ce soit Le Pen ou Macron, il ne faut pas rêver, aucun des deux ne défendra nos intérêts ! Dans les deux cas, il y aura une dégradation des acquis, des tentatives de division des travailleurs, une accentuation de l’exploitation, de la précarité, des pressions guerrières et sécuritaires. Si nous voulons gagner, préparons la lutte. Mobilisons-nous sur le lieu de travail, les quartiers, l’école et descendons dans la rue pour hisser le drapeau du prolétariat !
Entre la peste blonde et le choléra libéral il n’y a pas à choisir !
Opposons-nous en nous abstenant !
Renforçons les luttes notamment le 1er mai :
- Contre les lois anti ouvrières, les pressions sur les travailleurs qui luttent et les jeunes des quartiers
- Contre Les guerres impérialistes, pour une rupture anticapitaliste !
Classe contre classe jusqu’à la conquête du pouvoir pour renverser le capitalisme


ROCML, JCML le 25 avril 2017 roc.ml@laposte.net www.rocml.org

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   Posté le 27-04-2017 à 11:55:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site du ROCML





Marine Le Pen se dit la candidate des classes populaires, notamment des ouvriers. De belles paroles contredites dans les faits par l’attitude du FN et de ses élus : le FN refuse de soutenir des ouvriers en lutte pour leur emploi, plaide pour une réforme néolibérale des retraites et refuse toute augmentation du Smic. Ses leaders préfèrent, comme Sarkozy, s’en prendre aux syndicats.

En octobre 2010, les 24 élus frontistes du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont Jean-Marie Le Pen, refusent de voter une motion [1] de « solidarité avec les salariés de Fralib » proposée par la gauche. Ce texte, à l’initiative du Front de gauche, dénonce le « cynisme » des dirigeants de la filiale, qui laissent 182 salariés sur le carreau (lire notre reportage) « alors que le groupe Unilever France a reversé à ses actionnaires plus d’un milliard d’euros de dividendes entre 2007 et 2008 ».« La Région soutiendra les salariés du site dans leur combat face à ce projet indigne », conclut le vœu de soutien. La motion est votée à l’unanimité, du Front de gauche à l’UMP, sous le regard des salariés, présents dans les tribunes du conseil régional. Le FN choisit de ne pas participer au vote.

Le FN contre les syndicats

Dans la bouche des responsables et élus frontistes, les mêmes mots reviennent pour fustiger un « vœu hypocrite » de la part du « système UMPS », « pompiers pyromanes », « responsable de cette situation » , raconte une journaliste de Mediapart. Mais la pirouette pour éviter le vote passe mal chez les salariés en lutte contre la fermeture de leur entreprise. « Quand ces salariés ont su ce qui s’était passé au conseil régional, ils ont compris que le FN est du côté du patron et pas de notre côté » , résume Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib. En dehors de ces dernières semaines électorales, Marine Le Pen s’est toujours abstenue de soutenir les différents mouvements de grève ou les manifestations ouvrières. Pire, elle les a parfois combattus.

Lors du mouvement contre la réforme des retraites, Marine Le Pen déclare :
« Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grèves, manifestations et blocus. La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers. »
Les déclarations du FN dénoncent régulièrement les mobilisations syndicales. À l’instar des propos de Bruno Gollnisch, ancien délégué général du FN, aujourd’hui conseiller régional en Rhône-Alpes, qui considère que « le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT. Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises, et menacent l’emploi. La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre » , proposait-il le 4 novembre 2010.

Le FN contre la retraite par répartition

Sur les retraites, le FN joue les girouettes.
Fin janvier 2012, Jean-Marie Le Pen se déclare favorable à un relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans. Quid des salariés usés par des longues carrières ou des métiers pénibles ?
De son côté, sa fille promet de rétablir le droit à la retraite à taux plein à 60 ans avec 40 annuités… Dans le programme du Front national, pas une ligne ne mentionne le retour de l’âge du départ à la retraite à 60 ans. La faute à une « erreur de plume » se défend Marine Le Pen.
Abandonnant toute référence à l’âge légal, le FN joue l’ambiguïté en promouvant une retraite à la carte. Et défend le passage à la retraite par capitalisation, qui ne profitera qu’à ceux qui peuvent épargner pour leurs vieux jours, donc aux salariés les mieux payés.
Marine Le Pen propose également d’abaisser l’âge de l’apprentissage à 14 ans. Réinstaurer le travail des enfants, en voilà une bonne idée !

La riposte est venue notamment des syndicats. Dans un courrier de mars 2011, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dénonce [2] « l’exploitation par le FN des peurs et de la précarité sociale » . En présentant l’immigré comme le responsable de tous les maux, le Front national détourne « l’attention des véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelle que soit leur origine, sont victimes » et contribue pour le syndicaliste « à entretenir le système tant décrié » . Alors que les inégalités de patrimoine n’ont cessé de s’accroître depuis 2004, Marine Le Pen demeure par principe contre l’augmentation du Smic, qu’elle assimile à « une mesurette ». Elle s’oppose aussi à l’idée d’un salaire maximum pour les grands patrons.

Marine Le Pen, « l’héritière »

Celle qui se présente comme « une candidate incorruptible dans une classe politique vendue et corrompue » poursuivait en diffamation Eva Joly. La candidate écologiste avait déclaré le 10 avril sur RMC et BFM TV :
« Elle est l’héritière de son père milliardaire par un détournement de succession. » Le tribunal de Paris a relaxé la candidate le 19 avril, estimant que ces propos visaient Jean-Marie Le Pen et non sa fille [3].
Depuis vingt-cinq ans, Jean-Marie Le Pen cumule les ennuis avec le fisc, comme l’ont révélé plusieurs articles du Canard enchaîné. En décembre 2005 par exemple, le Conseil d’État estime que le dirigeant frontiste est coupable non seulement de détournement du système fiscal mais aussi de mauvaise foi, lui qui a une ardoise fiscale estimée fin 2004 à 750 000 euros.

Marine Le Pen a immédiatement fait appel de la décision du tribunal de Paris. Le procès se tiendra samedi 21 avril à 10 h devant la cour d’appel de Paris. La décision devrait être rendue samedi dans la soirée, à la veille du 1er tour. À défaut de s’occuper des vrais sujets de fond, la candidate du FN a choisi une bataille juridique, qui lui permet de se présenter comme victime, pour occuper ses dernières heures de campagne électorale.

Sophie Chapelle
Photo : mumuDIY/source
Notes
[1] Télécharger la motion de soutien aux salariés de Fralib
[2] Télécharger le courrier
[3] Eva Joly faisait notamment référence au testament signé dans les années 1970 au profit de Jean-Marie Le Pen par Hubert Lambert, héritier d’une dynastie industrielle, pour lequel le fondateur du FN nie toute fraude.


Edité le 27-04-2017 à 11:55:52 par Xuan




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   Posté le 27-04-2017 à 15:24:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site du réseau faire vivre un article du 22 janvier qui reste d'actualité :

Présidentielle et législatives : Pour une campagne communiste !


Dimanche 22 janvier 2017

Le dernier Conseil National a témoigné des difficultés considérables dans lesquelles se débattent les communistes alors que les campagnes de la présidentielle et des législatives s’amorcent.

Le renoncement à une candidature communiste à la présidentielle continue d’affaiblir considérablement notre visibilité nationale et handicape nos candidats aux législatives. Dans ces conditions, la campagne autonome annoncée tient de la prouesse.

Notre soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon se heurte à son indifférence apparente.
Il est clair que celui-ci, sur le terreau de la décomposition politique, s’installe dans une démarche présidentiable et personnelle visant entre autres à dépasser les partis et tout particulièrement le PCF, avec l’objectif de s’approprier notre électorat achevant ainsi le projet entamé par François Mitterrand.

La vieille union de la gauche, issue du programme commun, agonise des renoncements de la social-démocratie et d’une conception renvoyant au sommet la transformation sociale. Certains espèrent pourtant toujours profiter de l’intransigeance de Jean-Luc Mélenchon et agitent la chimère d’une candidature de rassemblement issue de la primaire socialiste, alors que les communistes ont largement rejeté cette hypothèse et que le Parti socialiste est au bord de la décomposition/recomposition.

Dans ces conditions, de très nombreux camarades s’interrogent sur la stratégie suivie depuis plusieurs années et la légitimité de la direction nationale. Le refus de l’effacement du PCF est de plus en plus largement partagé, c’est un point d’unité qui peut être le fil rouge d’un renouveau de notre parti. Le respect du choix des communistes pour la présidentielle et la mobilisation de toutes nos forces pour les législatives sont essentiels.

Nous prenons date pour un débat stratégique, bilan, perspectives et responsabilités de la direction nationale , qui devra s’ouvrir après la période électorale qui se terminera par les sénatoriales. Ce débat ne peut se limiter aux présidentielles, il doit aborder autant la question de l’Union européenne que celle des grandes réformes nationales nécessaires, en passant par la bataille pour la Paix. Nous avons besoin de construire le chemin de la conquête du pouvoir et de la révolution populaire dans un pays capitaliste développé, alors que de plus en plus de citoyens mesurent les limites d’une démocratie renvoyée au seul système électoral.

Avec la présidentielle, le capitalisme n’a qu’un objectif : créer les conditions d’une nouvelle aggravation de l’exploitation des salariés, de la marchandisation de la vie humaine et de sa domination sur toute la planète. Il ne peut y parvenir avec un gouvernement en faillite et lance donc ses pions pour garder la main : droite dure avec Fillon, fascisme avec Marine Le Pen, ainsi que le leurre Macron, celui qui promet que « quand on croit à ses rêves, ils finissent par se réaliser », le comble du cynisme quand on sait les rêves brisés par la misère, la guerre et le pillage de la planète de millions d’êtres humains.

Notre combat, c’est de construire la résistance à ce nouveau recul social et démocratique qui s’annonce , jusqu’à l’empêcher et à ouvrir une nouvelle perspective. Nous appelons les communistes à refuser la paralysie, le renoncement et les vieilles combines d’appareil qui ne peuvent que nous enfoncer dans l’effacement du PCF. Soyons nous-mêmes et travaillons ensemble à une campagne communiste appuyée sur l’ancrage de nos militants dans les entreprises et les quartiers, le travail et le rayonnement de nos élus. Par nos propositions, nos actions et nos initiatives politiques, redonnons confiance au peuple dans sa force et sa capacité à transformer la société. Plus que jamais notre pays a besoin d’un parti communiste qui joue pleinement son rôle.

Déclaration signée par :

Caroline Andreani, Danielle Trannoy, Gilles Gourlot, Jean-Pierre Meyer, Jean-Jacques Karman, Paul Barbazange, Anne Manauthon, Marie-Christine Burricand, Michaele Lafontant, membres du Conseil National et Hervé Poly, secrétaire départemental du Pas-De-Calais.

Michelle Bardot (67), Floriane Benoît (38), Gilbert Rémond (69), Laurent Santoire (93), Sandrine Minerva (34), Hervé Fuyet (92), Pascal Brula (69), Robert Brun (26), Pierre-Alain Millet (69), Bernard Trannoy (33), Guillaume Sayon (62), Clara Gimenez (34), Rémy Ferront (73), Michel Dechamps (04), Nicolas Peyraud (13), Christian Harquel (34), Danielle Bleitrach (13), Willy Pepelnjak (38), Luc Basin (26), Aimé Couquet (34), Amandine Lampin (31), Danièle Viallet (34), Pierre Viallet (34), Olga Touitou (13), Elise et Jean Baus (54), Jean-Claude Llinares (34), Leila Moussavian-Huppe (67), Carole Duperray (69), Alain de Poilly (94), René Vergnes (34), Jean-Pierre Vergnes (34), Serge Truscello (69), Charles Ramain (69), Michel Berdague (75), Jacqueline Fakiri (69), David Noël (52), Pierre-Olivier Poyard (88)

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   Posté le 29-04-2017 à 11:27:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Parti Révolutionnaire Communistes publie plusieurs articles sur les élections et le second tour :

http://www.sitecommunistes.org/ch505decla1t.htmhttp://www.sitecommunistes.org/ch505deuxfers.htm
http://www.sitecommunistes.org/ch505electtour2.htm

Ci-dessous le dernier :
Au 2ème tour : ni Macron ni M. Le Pen



Pour tenter de se démarquer de la politique actuelle rejetée par les électeurs, où en sont les véritables tenants du pouvoir économique et politique ?

« Ni droite ni gauche », toutes les idées sont bonnes à prendre pourvu qu’elles répondent au développement du capital exigé par les multinationales. Telle est la politique proposée aujourd’hui par Macron et ses alliés.

Les ralliements sont multiples : Fillon, Hollande bien sûr, Hamon, les Verts, le centre, l’UDI… pour les politiques, le Medef et son fidèle serviteur la CFDT pour les syndicats en attendant d’autres ralliements qui ne manqueront pas de s’ajouter à la liste de ceux qui veulent poursuivre et surtout aggraver la politique actuelle.

De l’autre côté, M. Le Pen se présente comme « la candidate du peuple ». D’après elle le FN serait le seul parti d’opposition à la politique actuelle alors que le but de son parti, c’est de poursuivre et accélérer la politique du capital. Elle en appelle à des rapprochements possibles avec des dirigeants politiques d’autres partis. Elle a déjà déclaré que certains d’entre eux ont des objectifs compatibles avec les objectifs du FN.

L’idée centrale de ces tractations en tout genre consiste à enfermer la réflexion politique, le débat, dans le cadre du capitalisme. Rien ne serait possible en dehors de ce cadre. La recomposition politique à laquelle nous assistons, et qui va se poursuivre après les élections législatives consiste à conforter cette illusion. Les programmes politiques, proposés au cours de la campagne se rejoignent sur le fond : tout pour l’entreprise capitaliste. Les alliances en cours démontrent l’accord politique autour de cet objectif.

Il est hors de question pour notre parti de voter au deuxième tour pour les partis du capital représentés par E. Macron et M. Le Pen. Nous proposons de faire le seul vote révolutionnaire possible dans cette élection: mettre dans l’urne, le bulletin de vote du Parti Révolutionnaire Communistes.

Quelle sera la « nouvelle » apparence politique après les législatives ? Une chose est certaine, ces forces politiques agiront en fonction des exigences des multinationales pour développer le capital.

Les luttes sociales devront se développer au regard de ce qui se prépare.

La lutte politique doit être menée avec détermination contre le capital jusqu’à l’éliminer, c’et notre raison d’exister. C’est la perspective politique que nous proposons.

Aux élections législatives de juin prochain, les candidat (e) s présentés par notre parti appelleront à continuer ensemble ce combat contre le capitalisme et tous ceux qui sont à son service. Partout nous irons discuter avec vous de toutes les questions qui vous préoccupent.

Nous vous invitons à rejoindre notre parti.

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   Posté le 29-04-2017 à 11:47:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La coordination communiste appelle à voter Macron


La coordination communiste, qui s'était rangée depuis un certain temps dans le Front de Gauche et qui a soutenu virulemment Mélenchon au premier tour, appelle à "expulser Le Pen par les urnes" .
Il s'agit d'un appel critique à voter Macron, ce qui va au-delà de la position de Mélenchon lui-même, et il s'en prend à "l’abstentionnisme de gauche, sur lequel compte le FN" .
On note l'expression d' " oligarchie " pour désigner la bourgeoisie,celle qui soutien Macron.
Le texte est silencieux sur les contradictions de la bourgeoisie concernant la politique étrangère.
L' unité aux législatives appelle le pcf à soutenir Mélenchon, c'est-à-dire à disparaître de la vie politique.


__________________


L’oligarchie a écarté Mélenchon le candidat du peuple !
Evitons le coup de massue fasciste en expulsant Le Pen par les urnes
Et préparons nous aux luttes sociales contre Macron dès le lendemain du 7 mai!


Le piège mis en place depuis des mois par Hollande s’est refermé, réussissant à imposer son poulain centriste libéral – Macron – pour donner un nouvel élan à une social-démocratie libérale eurocrate. Propulsé par les médias, Macron était d’abord une carte possible parmi d’autres pour les capitalistes et les tenants du système, mais quand Fillon est apparu complètement carbonisé par le scandale de l’emploi fictif de son épouse, Macron était devenu LE candidat, avec en face la fasciste Le Pen dans le rôle de l’épouvantail utile.

Confrontées à la crise de son système d'alternance « droite-gauche », les classes dirigeantes savent que parfois, « il faut que tout change pour que rien ne change ». Macron et son mouvement « En Marche ! » en est le prototype.
A gauche, Hamon et le PS ont joué leur rôle visant d’abord à briser la dynamique populaire autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon puis, face à l’impossibilité de briser cet élan, à l’amoindrir en bloquant des voix de gauche qui ont manqué à Mélenchon pour atteindre le second tour.

Le très beau score de Jean-Luc Mélenchon

Malgré toutes ces embûches, le score de Jean-Luc Mélenchon est inédit pour un candidat exprimant la résistance sociale et politique au libéralisme eurocrate. 19,6% ! Plus de 7 millions de voix ! C’est-à-dire plus de 3 millions de voix supplémentaires par rapport à 2012 ! A moins de 2 points de la qualification pour le 2ème tour ! Dans nombre de villes populaires, le score est même bien supérieur et Mélenchon est en tête, ainsi que dans 67 circonscriptions législatives du pays, ce qui ouvre des possibilités inédites lors des élections des députés à venir pour faire entrer les voix de la Résistance au Parlement (pour peu qu’il y ait l’unité entre tous les partisans de Mélenchon, c’est-à-dire notamment entre FdG/PCF et FI). Notre camp antilibéral, antifasciste et antiguerre a manifestement nettement percé dans les couches populaires, ce qui constitue une avancée précieuse pour la politisation de nos luttes. Jean-Luc Mélenchon est objectivement le candidat du peuple dans ce scrutin, et inscrit enfin un espoir des exploités qu’il faut maintenant consolider.
Bien sûr, il y a la déception de beaucoup de se retrouver face à un duel Macron-Le Pen dans lequel nous sommes et serons perdants-perdants , comme nous l’avons dit dans un tract diffusé avant le premier tour.
Mais il faut distinguer la victoire de Macron, qui est en fait la continuité de l’ordre capitaliste existant, sous une de ses formes « démocratique », et la victoire de Le Pen, qui signifierait une seconde défaite en nous précipitant vers le fascisme, c’est-à-dire l’ordre capitaliste sous sa forme ouvertement et légalement anti-démocratique (quand bien même ce fascisme se présenterait, dans un premier temps, sous un visage « respectable » et procéderait par étape en implantant durablement ses pions dans l’appareil d’Etat).

Macron / Le Pen : même danger ?

Macron, c’est le ministre de Hollande qui a ouvert la porte à la loi El Khomri, qui a cassé un grand nombre de règles protectrices de professions règlementées pour plus de libéralisme, c’est le pacte de responsabilité et le CICE pour enrichir encore plus les patrons et les actionnaires sans exiger aucune contre-partie en termes d’emplois. Les années Macron appelleront des luttes pour la protection de nos conquis, de ce qui n’a pas encore été détruits : sécurité sociale, retraites, services publics, … Macron, c’est clairement l’enfant du social-libéralisme au service de l’oligarchie qui se repaît des diktats que nous impose l’Union Européenne ! C’est l'ancrage dans l'OTAN et la poursuite d’une politique impérialiste essaimant la guerre pour les intérêts des vautours aux 4 coins du monde !
Mais Le Pen, c’est un saut qualitatif dans la répression, dans l’oppression et l’exploitation du peuple : c’est la soumission brutale des travailleurs et du peuple au capital, mais aussi l’ethnisation de la nation. C'est la casse brutale de nos conquis, la sécurité sociale, les retraites, les services publics bradés aux patrons et autres actionnaires, avec la terreur systématisée comme outil de gouvernance. Ce sont le racisme et l’islamophobie décomplexés, qui va accélérer la scission et donc l’affaiblissement de la classe ouvrière multicolore, multiculturelle et multireligieuse. C'est en même temps la chasse à l'arabe, aux noirs, aux rroms, aux juifs, aux musulmans, aux communistes, aux démocrates, aux anti-racistes, et la menace sur l’existence des syndicats et autres organisations progressistes et démocratiques. Le FN au pouvoir, ça pourrait demain transformer la provocation de l'hôpital Necker (qui fit disparaître des écrans une manif de 1 million de travailleurs contre la loi El Khomri le 14 juin 2016) en une sorte "d'incendie du Reichstag" pouvant mener à la dissolution de la CGT, vous savez ce syndicat « terroriste » qui « bloque le pays » ...

La stratégie de Le Pen pour accéder au pouvoir : respectabilité de façade et désarmement idéologique de ses adversaires

Aucun travailleur ne doit se laisser duper par les sirènes du FN et baisser la garde. Macron est le candidat des médias et de l’oligarchie, mais Le Pen est le choix camouflé de l’oligarchie pour duper ceux « qui n’aiment pas les médias et l’oligarchie ».
D’un côté Le Pen se présente dans les vêtements d’une bourgeoise ayant rejeté les outrances du père. De l’autre, tous les jours sous ce système capitaliste des travailleurs sont brisés, écrasés par la politique des Fillon-Hollande-Macron qui vantent l’esprit « républicain » et la « démocratie » (la leur, celle des puissants), la répression antisyndicale est réelle. C’est la base matérielle du désarmement idéologique face au danger Le Pen.
La bourgeoisie a réussi son pari quand Marine Le Pen a comme seul « adversaire » un Macron ! Car elle espère que ce duel entre l’ex-banquier de Rothschild et le fascisme démoralisera et désarmera encore plus la lutte de classe des travailleurs et les forces alternatives de la gauche anti-libérale, anti-fasciste et anti-guerre. De fait, l’abstentionnisme de gauche, sur lequel compte le FN, est le seul moyen pour Le Pen de dégonfler le score de son adversaire et espérer ainsi accéder à la victoire.
Il est faux de voir du « fascisme » partout dans le moindre acte de répression de l’Etat bourgeois, cela ne conduit qu’à banaliser le danger fasciste réel.
Le fascisme constitue, dans des conditions déterminées, un besoin réel de sauvetage, de préservation, de pérennisation du capitalisme. En général, les partis fascistes se développent dans une lutte contre les partis « traditionnels » (de droite et de « gauche » ) du capital, même si à un certain stade de leur développement, les éléments bourgeois de ces partis (de droite comme de « gauche » ) rejoignent le parti fasciste. C’est lorsque le mécanisme de duperie sociale, de contrôle social du mouvement ouvrier devient inefficace, c’est lorsque l’autorité des partis bourgeois « traditionnels » s’effondre, que le capital met en selle le fascisme. La fonction sociale et politique du réformisme s’épuisant, le besoin se fait sentir pour le capital de détruire le mouvement ouvrier organisé par la force. C’est cela le vrai projet politique du FN, c'est cela que précipiterait son arrivée au pouvoir.

Quelles conditions veut-on pour lutter demain ?

Ceux qui pensent qu’il sera « plus facile » de lutter demain avec le FN au pouvoir, sous prétexte que l’adversaire sera plus facilement cernable, et que cela « réveillera » les masses, se font de lourdes illusions : peut-être qu’eux seront déterminés ? Mais ils seront seuls, coupés des masses et isolés. Ce scénario catastrophe ne peut être que la conséquence d'une défaite du mouvement ouvrier syndical et politique organisé. C'est donc l'amplification de l'actuel recul de la conscience de classe, la division, le désarroi et la peur qui s’installeront et seront décuplés par rapport à ce qui existent déjà dans de larges secteurs de la masse de la classe ouvrière encore insuffisamment mobilisée. C’est là un pari dangereux qui traduit là encore une sous-estimation et une méconnaissance de ce qu'est le fascisme.
Les syndicalistes sont certes aujourd’hui réprimés et condamnés en nombre, mais on n’assiste pas à une répression de masse légalisée qui conduirait en prison les principaux dirigeants et disloqueraient les organisations des travailleurs. Aujourd’hui une condamnation à de la prison comme dans le procès des Goodyear (peine avec sursis, grâce à la mobilisation) reste l’exception, demain ça pourrait être la règle.
De plus la consolidation nécessaire de notre camp antilibéral, antifasciste et antiguerre ces prochaines années est cruciale, et cette consolidation passe par le développement des luttes, qui déterminent le reste, et la confirmation des prises de conscience actuelles, pas le confusionnisme idéologique, qui est l’art des fascistes, qui veut nous réduire au silence par tous les moyens. La présence structurelle (et donc durable) du FN dans le pouvoir d’Etat ne peut être à prendre à la légère.

Le fascisme, un « risque immédiat » ?

D’aucuns affirment que Marine Le Pen n’a aucune chance de gagner. Cette année peut-être en effet ; encore qu’à force de compter sur les autres et se dire qu’il y aura bien assez de gens qui vont se mobiliser pour l’écarter…. on joue avec le feu et on rend de plus en plus possible sa victoire.
Mais il ne suffit pas d'écarter Le Pen, il faut qu'elle ait le plus petit score possible . Marine Le Pen à 25%, ce n’est pas pareil qu’à 45% en terme de dynamique politique : à 45%, ça sera une pression d'extrême-droite encore plus forte sur toute la société, c'est encore plus de MLP invitée sur les plateaux télé pour déverser sa haine, c'est encore plus de banalisation, de "respectabilité" pour ce parti et une sortie de la clandestinité qui reste encore réelle pour ce parti : combien de permanences FN dans les villes aujourd'hui ? Combien demain ? Le FN à 45%, ce seront des milliers de jeunes recrues, des cadres, c’est la haine décomplexée, la montée en flèche des actes racistes, bref c’est la fascisation accélérée de la société, etc… C’est aussi cela le « risque immédiat » fasciste, pas seulement la possibilité d’arrivée de Le Pen au pouvoir (la bourgeoisie ayant encore d’autres cartes à jouer).
Marine Le Pen sous les 25%, cela freine cette montée du fascisme, à condition que nous soyons en capacité de traduire le bon score de Jean-Luc Mélenchon en luttes sociales et politiques massives pour changer l'actuel rapport des forces entre capital et travail dans le pays !
Rien n’est inexorable ! Pas même l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen en 2022 si Macron arrive au pouvoir en 2017. Rien n’est inéluctable, pour peu que les travailleurs se mobilisent. Les 5 ans de Hollande ont illustré qu’un gouvernement de « gauche » n’empêchait pas une formidable mobilisation sociale (la lutte contre le Loi El Khomri) et pouvait se conclure par un Jean-Luc Mélenchon à 20%.

Tirons les bons enseignements de 2002 !

Souvenons-nous de 2002 : du fait du puissant vote anti-Le Pen, celui-ci n’a que 17% au second tour. Cela a freiné temporairement l'ascension du FN, puisque ce n'est que 15 ans plus tard qu'on le retrouve dans cette situation. Bien sûr, ces 15 ans n'ont pas été suffisamment mis à profit pour construire l'alternative populaire antilibéral, antifasciste, antiguerre et anticapitaliste qui permettra d'en finir avec ce "ventre immonde" capitaliste qui féconde le fascisme. Et nous restons au pied du mur. Mais gagner ce temps encore aujourd’hui est précieux, car nous avons besoin de temps pour construire le front de résistance populaire antilibéral, antifasciste et antiguerre et reconstruire le parti communiste révolutionnaire dont nous avons besoin pour mener jusqu'au bout la transformation de la société.
Il n’y a pas, il n’y aura pas de « front républicain » avec Macron. Cette expression est depuis plus de 20 ans une arme idéologique des tenants du système PS / LR et des médias qui les soutiennent, expression reprise par le FN qui a en besoin.
Il s’agit simplement de préserver l’existant, de préserver un terrain de lutte. Pas de renoncer à nos luttes : il n’y pas d’extinction de la lutte des classes au nom de la République » !

Macron élu, préparons le 3ème tour social !

Macron ne sera pas élu pour son programme, et il aura face à lui des opposants déterminés. D’autant plus que les forces de la résistance sociale, notamment celles galvanisées par la campagne et les scores de Jean-Luc Mélenchon sont sur le pied de guerre, prêtes à réagir dès le 7 mai au soir.
Par la grève et les mobilisations de rue, nous construirons le rapport de force pour la satisfaction des principales revendications des travailleurs, des quartiers populaires, de la ruralité et les revendications posées dans la campagne de l’Avenir en commun !
Pour combattre et faire reculer sur le long terme le fascisme, il faut construire le front de résistance populaire autour d’un programme d'actions en capacité de mobiliser le peuple travailleur :
Sortie de l’Euro et de l’Union Européenne : on ne peut résoudre les aspirations du peuple sans indépendance nationale et souveraineté populaire, le plan B doit devenir notre plan A !
Stop aux guerres impérialistes, sortie de l’OTAN : Les impérialistes états-uniens et européens doivent stopper leurs menées guerrières à l’Est de l’Europe, au Proche et au Moyen Orient, comme en Afrique et en Asie ! Leur stratégie maquillée en « choc des civilisations » doit cesser car les peuples n’ont plus à subir les coûts humains et matériels exorbitants de leurs guerres de rapine ! Cela permettra d’en finir avec le terrorisme qui frappe sur notre sol ici, comme conséquence des guerres et du terrorisme là-bas.

Unité aux législatives !

Il faudra aussi un prolongement législatif, dans l’optique de constituer un fort groupe de députés France Insoumise / Front de Gauche. Cela nécessite l’unité : dans chaque circonscription, il ne doit y avoir qu’une seule candidature du camp qui a soutenu JLM.
Opposer des candidats de la France Insoumise à des candidats du Front de Gauche/PCF dans les mêmes circonscriptions serait en effet totalement illisible pour le peuple autant que durablement et extrêmement préjudiciable pour les idées convergentes que nous défendons.

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   Posté le 01-05-2017 à 00:00:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Futur Rouge dénonce "deux candidats au service de l'impérialisme" :

http://futur-rouge.overblog.com/2017/04/macron-et-l-imperialisme-decomplexe-ou-le-pen-et-l-imperialisme-decomplexe.html

Macron et l'impérialisme décomplexé ou Le Pen et là encore, l'impérialisme décomplexé


Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle sont clairs. Macron vs Le Pen sont deux représentant-e-s zélés de la bourgeoisie. Rien d'inattendu.

Au contraire de 2002, les manifestations, extrêmement réprimées, n'ont pas été massives hors des franges politisées de la jeunesse. C'est le résultat des désillusions de la population vis a vis de la politique. Après 5 ans de politique raciste et anti-populaire menée par le ps, dur de se ranger derrière Macron dans un "front républicain" pour les classes populaires. Si les élections ne font plus recette, les perspectives révolutionnaires ne sont pas suffisamment crédibles pour entraîner les larges masses.

Les résultats du premier tour révèlent quelque chose de l'état d'esprit dans lequel se trouve la bourgeoisie, et des divisions qui la traverse. Macron, Le Pen, Fillon, Hamon, Mélenchon, autant de candidats pour autant de clans et d'intérêts différents au sein de la bourgeoisie. Une partie a des intérêts dans les alliances et les traités actuels. Certain-e-s bourgeois-e-s ont des intérêts outre-atlantique, d'autres outre-oural, en Europe, en Afrique, ou partout à la fois. Des clans ont besoins de modifier les alliances actuels. Ceux et celles qui sont liés aux secteurs de l'énergie, de l'armement ont des intérêts en Russie. Ce sont deux secteurs stratégiques qui pèsent lourds sur les choix de la France et son économie. Ce sont les champions de la bourgeoisie française, des leaders régionaux, voir mondiaux. EDF, Engie, Areva, Alstom, Total, autant de groupes français qui attendent impatiemment une ouverture vers la Russie. Ils veulent que l'impérialisme français change de stratégie. Ils espéraient pour la plupart une victoire de Fillon, et lorgnent aussi du côté de Dupont-Aignan et de Le Pen.

D'autres, plus proches des secteurs bancaires, du BTP, des services, des médias, du numérique, des télécoms, des transports, ou de l'agroalimentaire, ont tout intérêt à maintenir les traités actuels, le cadre européen, voir d'approfondir les relations atlantistes. Par exemple, le secteur automobile a tout intérêt à ce que l'Union Européenne survive, pour continuer à fabriquer ses voitures en Roumanie. Vinci et Bouygues ont tout intérêt à ce que la directive sur les travailleurs-euses détaché-e-s ne soit pas abrogé, pour continuer à exploiter une mains d'oeuvre quasi-gratuite. Macron était leur candidat, même s'il se voulait celui qui devait tous les réunir, celui qui allait pacifier les relations entre bourgeois-e-s, leur rappeler leur intérêt commun, celui de l'état profond français, de la françafrique et du socle qu'ils partagent tous ensemble.

Ses intérêts financiers si marqués dans certains secteurs, auprès de certains clans, ne lui permettent en réalité pas d'unir si facilement la bourgeoisie. Macron n'est que le symptôme d'une situation au sein de la bourgeoisie divisée, pleine de contradictions.

En attendant, nous devons exprimer politiquement notre voix, et les raisons de cette colère, par la lutte.

Macron, la caricature

S'il y en a un qui ne se cache pas, c'est bien lui. Emmanuel Macron, chouchou des financiers et des industriels, est le favori de la campagne présidentielle. Il sera peut-être le prochain président, même s'il est difficile de deviner avec certitude qui gagnera, tant les surprises sont possibles. Ils/elles étaient nombreux-euses, les zélé-e-s de la bourgeoisie capables de se faire élire.

Mais Macron a toutes ses chances, il mérite donc qu'on s'attarde sur ses positions, d'autant plus qu'il est arrivé en tête du premier tour. Il semble d'ailleurs très confiant, le candidat est parti fêter ce résultat à la Rotonde, brasserie bourgeoise de Paris, certain de l'emporter.

C'est un vrai bourgeois. Il ne s'en cache pas. Pourtant il est l'un des rares des gouvernements Hollande à ne pas avoir toujours vécu de la politique et à avoir travaillé... comme banquier ! La finance, c'est un monde qu'il connait bien, qu'il fréquente encore au quotidien. C'est son univers, celui de sa classe sociale. On ne parle même plus de conflit d'intérêt avec les industriels le concernant, tant ses intérêts se confondent avec les intérêts de la grande bourgeoisie.

C'est un bourgeois cohérent, structuré, intelligent politiquement, libéral. Derrière il y a une idéologie très forte, avec une vision, un projet de société pour la France. Le renforcement du pouvoir capitaliste et de celui des industriels et des classes dominantes, de manière encore plus agressive si besoin.

Il a compris comment faire de la politique. Issu du PS, il a un sens aiguisé et cynique de la politique et des appareils. Il a su intelligemment construire ses réseaux, son appareil, ses ramifications, son analyse de la situation, mener des enquêtes en faveur de la bourgeoisie, faire son état des lieux, un bilan du contexte, son calendrier, sa stratégie, puis son programme et se lancer au bon moment dans la campagne. Il ne s'est pas précipité dans sa candidature, il l'a préparé en amont, en débutant par un travail d'organisation au service de son idéologie capitaliste. C'est cela, et son organisation qui lui ont permis de pallier à son absence de charisme et de notoriété publique.

Dans son programme il y a une logique. Il n'avait pas besoin d'additionner les propositions, pour présenter sa politique au pouvoir. Sans se cacher, il n'a pas multiplié les fausses promesses comme le PS. Il ne prétend pas apporter une solution à la crise, et améliorer la vie des classes populaires. Il ne cache pas en revanche son soutien au patronat. Son programme est court, il est concis, mais il est suffisant pour annoncer la politique d'austérité, de répression, libéral et impérialiste du prochain gouvernement. Il veut poursuivre le travail commencé par le PS, avec l'ANI, la loi Macron, la loi Travail et le CICE. Il veut définitivement liquider le code du travail, et les organisations ouvrières. Sa politique financière et industrielle répond à une vision à long terme, planifiée pour la bourgeoisie. Son programme conclue en affirmant qu'il "effectuera 60 milliards d'économie". Il va falloir s'organiser efficacement pour le combattre, et l'OC-FR s'attend à un quinquennat difficile, où les batailles seront rudes. Nous appelons toutes les forces populaires à s'organiser, à se syndiquer dans les organisations ouvrières, à renforcer le mouvement social. Macron, ce n'est pas un ennemi qui se cache, c'est un ennemi déclaré de la classe ouvrière, assumé, qui nous mène une guerre sociale sans concession.

L'impérial greenwashing

Il tergiverse. Fait semblant d'être un écologiste convaincu, tandis qu'il défend les intérêts de la grande bourgeoisie. Il inscrit son programme en matière écologique dans la continuité de la COP21, autrement dit dans du néant. C'est un fervent défenseur du nucléaire. Il prévoit de faire évacuer la ZAD de Notre dame des Landes et de construire l'aéroport. En Guyane, Macron plaide pour développer l'activité aurifaire dans l'Amazonie, alors que ça signifierait la destruction d'une large partie de la forêt primaire. 450 tonnes d'or sont estimées en Guyane, pour l'instant principalement exploité de manière illégale par des orpailleurs clandestins qui empoisonnent le fleuve, le pays et la principale réserve biologique gérée par l'état français. Ils déversent des métaux lourds, de l'arsenic, du cadmium, du mercure, du plomb et même de l'uranium. Macron souhaite légaliser les gisements et cette situation, en remplaçant les contrebandiers par des costards cravates avec des permis de l'administration française. Il s'est rendu sur place pendant sa campagne pour vanter ce projet. Avec l'extraction de l'or au profit des multinationales, alors même que les cours de l'or sont au plus bas, et pour la troisième année de suite à la baisse, Macron espère dégager de nouveaux profits pour l'impérialisme français et les grandes compagnies minières. Pour développer les extractions et attirer des investisseurs capitalistes, Macron prépare une réforme du code minier, ce qui permettra aussi de développer les prospections pétrolières et gazières au large de la Guyane. Ça n'est certainement qu'un avant-goût de ce qu'il nous prévoit. Macron est un criminel, il porte la responsabilité de crimes aux répercussions durables pour de nombreuses générations à venir. Il planifie l'écocide, son programme écologique est en réalité au service des industriels.

La politique internationale, dans la continuité des précédents chefs d'état

Il revendique le bilan de François Hollande. Il soutient les interventions militaires du quinquennat qui prend fin. Il prône le maintien de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Il veut maintenir les alliances actuelles, même si le Brexit et l'élection de Trump engagent une période d'incertitude sur le plan de la politique internationale. Il veut intensifier l'intervention française en Syrie et en Iraq. Il veut maintenir les troupes au Liban et renforcer de façon générale, militairement, diplomatiquement et économiquement, la présence française au Proche et Moyen Orient. Il parle de couper le mal à sa racine, via des interventions militaires, en parlant du terrorisme. C'est le pompier pyromane qui ne fait qu'attiser le conflit, la guerre.

Concernant l'Europe, il souhaite sauver l'UE et la zone Euro. Son programme prévoit de renforcer Frontex, qui traque les réfugiés de la méditerranée.

À propos des accords de Touquet, entre la France et la Grande Bretagne, qui bloque la traversée des migrant-e-s outre-manche, Macron est favorable à une renégociation, maintenant qu'il y a le Brexit, mais il n'est en aucun cas dans une remise en cause de ce système, de l'espace schengen et de la politique migratoire et aux frontières de la France, de l'UE, et des traités avec la GB.

Vis à vis de l'Afrique, le programme de Macron est clair. La Françafrique c'est l'avenir de la France. Il veut intensifier la présence française en Afrique. Macron est un fidèle soldat de l'impérialisme français. Il est donc de nos principaux ennemis.

Le Pen, encore une candidate de la grande bourgeoisie

L'OC-FR a déjà produit de nombreuses analyses sur elle et son parti. Depuis, les choses n'ont pas tellement changées. Elle est une représentante de la bourgeoisie, bien qu'elle soit la tenante d'une ligne parfois divergente qui reflète des contradictions au sein de la classe au pouvoir. Son parti bourgeois privilégie d'autres alliances, car il défend des intérêts particuliers, d'une partie de la grande bourgeoisie française. Mais elle n'est pas radicalement en rupture avec les pouvoirs précédents. Ses désaccords ne sont pour la bourgeoisie que tactiques. Finalement elle se situe dans la suite logique des années Sarkozy et Hollande qui lui ont préparés tranquillement le terrain. Macron aussi ne fera que lui servir de tremplin.

Évidemment, elle se distingue par sa politique ouvertement xénophobe, raciste et anti-ouvrière. Même si elle attire un vote populaire, mais minoritaire, ceux et celles parmi la classe ouvrière qui votent pour elle se tirent une balle dans le pied. Le FN est un fervent opposant au mouvement ouvrier, s'y attaquant parfois violemment, physiquement. Ses militant-e-s sont des casseurs-euses de grèves. Pendant le mouvement contre la réforme des retraites, MLP déclarait : « Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grèves, manifestations et blocus. La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers. » En particulier opposé à la CGT, que le FN prévoit de liquider, Le Pen prépare des mesures pour interdire les organisations ouvrières, et les mobilisations populaires. Déjà à l'époque, Bruno Gollnish, élu à la Région Rhône-Alpes disait : « le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT. Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises, et menacent l’emploi. La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre » . Elle compte s'en prendre aux droits syndicaux, aux libertés démocratiques. Voter pour elle, c'est lui donner mandat pour nous liquider.

Son programme économique ne se distingue pas réellement de celui de Macron, dont elle partage de nombreuses mesures. Comme lui, elle prévoit de renforcer le secret des affaires. Comme lui elle veut libéraliser l'éducation et l'enseignement, accroitre la sélection dans les établissements scolaires, augmenter les frais d'inscriptions et étendre l'autonomie des universités et des lycées. Comme lui, elle veut alléger la fiscalité des entreprises, et supprimer les cotisations sociales. Comme lui, elle parle de "coût du travail" pour justifier sa politique anti-sociale et sa volonté de tirer les salaires vers le bas alors que la bourgeoisie s'enrichit. Elle va parfois plus loin, en prônant d'abaisser l'âge de l'apprentissage à 14 ans notamment.

Le racisme contre la finance ? Un mot d'ordre qui n'a pas de sens

Les médias et plusieurs groupes militants présentent ainsi le clivage entre les deux candidats. Cela est pour nous faux.

Tous les deux sont des représentant-e-s de la bourgeoisie impérialiste. La bourgeoisie française est intégralement liée à la finance, le capitalisme est intégralement un capitalisme financier.

L'impérialisme est un système qui se justifie par le racisme, qui justifie le pillage des pays dominés par les pays impérialiste en désignant ses habitant-e-s comme inférieur-e-s.

Macron comme LePen sont racistes et mèneront une politique raciste.

Ce ne sont pas les individu-e-s qui déterminent la politique, ce sont les intérêts des capitalistes.

Ces dernières années, l'état a eu du mal à maintenir l'ordre, essuyant par exemple un mouvement déterminé l'année dernière en plein état d'urgence.

Marine LePen au second tour, c'est révélateur d'une volonté de réprimer toujours plus nos luttes et les populations issues des pays dominés.

Macron au second tour, c'est révélateur de la volonté des capitalistes de continuer leur politique d'offensive contre nos intérêts.

Leur calendrier n'est pas notre calendrier

Nous avions écrit que ces élections ne sont pas les nôtres, que cela ne changerait rien pour nous, quel que soit le résultat. Nous ne dévions pas de notre route. La lutte ne s'est jamais arrêté, il n'y a pas eu de pause de notre côté, et le seul choix possible pour les communistes est de continuer.

Au second tour nous ne voterons pas. Nous suivrons évidemment les résultats, mais sans y voir un enjeu à surestimer. Entre Macron et Le Pen il n'y a aucun choix à faire, autre que celui de lutter politiquement.

Nous pouvons également donner notre voix à des personnes étrangères qui veulent voter, car nous soutenons les initiatives et les plateformes qui permettent aux personnes vivant en France sans la nationalité française, de pouvoir s'exprimer, en les mettant en relation avec des abstentionnistes. Nous comprenons, que nous autres militant-e-s avec la nationalité française avons le privilège de ce choix (car l'abstention est pour nous un choix politique), et que les personnes n'ayant pas cette nationalité, vivant dans l'état français n'ont pas ce choix. Nous devons être capable de remettre en cause nos privilèges qui vont avec. Le droit de vote des étrangers a notamment complètement disparu du débat public.

Nous les invitons à choisir la lutte à nos côtés, mais nous militons aussi pour que nous ayons tous le choix. Vivant, travaillant ici, ils-elles sont tout-es autant concerné-e-s que nous par ces élections mais ils-elles en sont exclu-e-s. En tant qu'étrangers-ères, ils-elles seront les premiers-ères concerné-e-s par la politique raciste de Le Pen et Macron. En tant que travailleurs-euses aussi. C'est aussi un acte militant, contre le racisme de l'état français, que de permettre ce choix en laissant notre bulletin de vote à nos camarades, voisin-ne-s, ami-e-s et collègues étrangers-ères. Si nous ne sommes pas d'accord, nous respectons leur volonté de voter, car nous comprenons la peur que suscite certaines politiques au sein de l'immigration. Il est normal de vouloir s'exprimer et d'être entendu, même si nous considérons que notre vote est dilué dans l'interprétation que la bourgeoisie en fait.

L'OC-FR soutient donc le mot d'ordre qui consiste à filer notre vote à ceux et celles qui en sont privés pour des raisons racistes, tout en expliquant autour de nous les raisons de notre acte, et pourquoi nous ne votons pas.
Nous appelons à manifester demain, 1er Mai, massivement, pour montrer que quelque soit le resultat des elections nous serons prêts a nous battre.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
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